Post on 03-Apr-2015
LA NOYADELA NOYADE
Comité Départemental du Val de Marne – Marc TISON – Moniteur Fédéral 2ème degréComité Départemental du Val de Marne – Marc TISON – Moniteur Fédéral 2ème degré
http://www.distrimed.com/conseils/page_noyade.htmhttp://www.distrimed.com/conseils/page_noyade.htm
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http://www.secourisme-pratique.com/http://www.secourisme-pratique.com/
http://perso.club-internet.fr/sauvetage/page11.htmlhttp://perso.club-internet.fr/sauvetage/page11.html
La NoyadeLa Noyade
L’eau est un milieu irrespirable pour l’homme (0,60% d’O2) et la noyade constitue un risque majeur d’accident pour le plongeur en immersion.
La noyade est une intrusion d’eau dans les voies aériennes pouvant entraîner un arrêt respiratoire et l’asphyxique. Les causes en sont nombreuses :
Toute cause ayant pour conséquence une syncope en milieu aquatique
Ignorance ou pratique insuffisante de la natation
L’imprudence (plongées dans des sites inappropriés – techniques limitées)
Équipement défectueux ou mal utilisé
Perte de connaissance subite par choc traumatique
Réflexe inhibiteur (suppression d’une fonction organique ou psychique)
Les causes de noyade
MécanismesMécanismes Bien que le résultat soit malheureusement identique, on fait une distinction entre noyé asphyxique et noyé syncopal
Une première tasse, une seconde, à la 3ème ou 4ème tasse survient la syncope anoxique
La noyade asphyxique est aussi appelé noyade primaire ou noyade vraie
C’est l’intrusion d’eau dans les voies respiratoires qui en est la cause première
L’asphyxie rend partiellement ou totalement impossible les échanges gazeux et l’hématose
Par manque de technique – fatigue/épuisement – inhibition psychique (panique), le plongeur inhale de l’eau, c’est le principe à répétition de la ‘tasse bue’
La NoyadeLa Noyade
Pendant la syncope le plongeur est en arrêt ventilatoire mais l’organisme continue à fonctionner et à produire du CO2. Lorsque le taux de gaz carbonique est suffisant pour exciter le bulbe rachidien (4 à 5%), survient la reprise spontanée de la respiration. Si c’est en surface tout va bien. Si c’est en immersion le plongeur inhale de l’eau et cela se termine en noyade primaire (voir précédemment).
En tout état de cause, l’intrusion d’eau aura pour conséquence la destruction plus ou moins rapide du surfactant alvéolaire, ceci entraînant de graves perturbations dans les échanges gazeux
MécanismesMécanismes La noyade syncopale est également appelé noyade secondaire ou noyade fausse
C’est une perte de connaissance qui en est la cause – Douleur aiguë – choc thermo-différentiel (hydrocution) – choc cryo-allergique – l’ictus naso-laryngé – syncope par traumatisme
La NoyadeLa Noyade
Les différents cas de noyadeLes différents cas de noyade
Il a été remarqué, post-mortem, des différences dans les effets de la noyade selon le milieu ou elle s’est produite
Osmose : solutions organiques séparées par une membrane organique semi-perméable. La membrane laisse passée la solution la moins concentrée vers la plus concentrée
La noyade en eau de mer :
Le sang (9 g de sel par litre) est hypotonique par rapport à l’eau de mer (environ 35 g de sel par litre).
C’est l’eau du sang qui passe dans les alvéoles (osmose), entraînant une hémoconcentration, œdème aigu du poumon, et apparition de spume rosâtre dans la bouche
sangEau de mer
+++ +
membrane
La NoyadeLa Noyade
La noyade en eau douce :
Le sang est hypertonique par rapport à l’eau douce (non salée). Il y a donc passage à travers les alvéoles de la solution hypotonique vers la solution hypertonique créant ainsi une hémo-dilution, une augmentation de du volume sanguin, surchargeant le cœur et provoquant une hypertention et une destruction d’une partie des hématies (hémolyses).
sangEau douce
++++
membrane
La NoyadeLa Noyade
Les temps de réponse devant un cas de noyade sont brefs, trois minutes en général. Il faut donc agir vite et efficacement pour éviter des dégâts irréversibles sur la matière cérébrale.
Sortir le noyé du milieu - éviter le suraccident
Hors du milieu, le déséquiper et lui enlever sa combinaison (ou tout autre chose).
Ne pas chercher à réchauffer le noyé – garder l’effet d’hibernation pour ne pas accélérer les effets de l’anoxie cérébrale
Prévenez ou faites prévenir les secours
Trois numéros pour alerter les secours :
15 18 112
La NoyadeLa Noyade
Conduite à tenir Conduite à tenir
Est-ce que l’accidenté ventile ?Est-ce que l’accidenté ventile ?
Si ouiSi oui - le placer en PLS - s’il a plongé prévoir une oxygénothérapie normobare
Si nonSi non - le placer de préférence en position déclive (tête plus basse que les jambes) – tête en extension et bouche ouverte – rien ne doit entraver l’accès aux voies aériennes supérieures – effectuer 2 insufflations; soit en B-à-B, ou encore mieux avec un ballon insufflateur d’O2 – le tout dans un laps de temps très court.
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La NoyadeLa Noyade
Nota : Les compressions doivent s'effectuer au rythme de 100 au rythme de 100 par minutespar minutes (ceci permettra, compte tenu des intervalles destinés aux insufflations, d'assurer environ 60 à 65 compressions réelles par minutes).
En cas d'échecEn cas d'échec, donc, si après deux insufflations par le bouche-à-bouche (ou ballon O2), la victime ne respire pas, ne bouge pas, ne tousse pas :
pratiquez immédiatement un massage cardiaque ; réalisez quinze (15) compressions dans la moitié inférieure du sternum puis deux (2) insufflations et ainsi de suite jusqu'à l'arrivée des secours.Toutes les minutes, arrêtez-vous pour vérifier où en est la respiration de la victime. Si elle respire, installez-la sur le côté en position latérale de sécurité.
La NoyadeLa Noyade
Contrôlez le pouls toutes les deux minutes – si le cœur bat, arrêter le MCE et continuer le B-à-B
Une fois commencé, le MCE ne peut être arrêté que sur ordre d'un Médecin, …..ou si
l’accidenté retrouve un pouls spontané
A un secouriste : 15 pressions sternales, 2 insufflations
A deux secouristes : idem 15 pressions sternales, 2 insufflations
Prendre le pouls carotidienPrendre le pouls carotidien :
posez 3 doigts sur la pomme
d'Adam du côté où vous êtes, et
laissez les glisser dans le creux
sous la mâchoire. Restez dans
cette position au moins 5
secondes.
La NoyadeLa Noyade
S’il n’a pas plongé, placez-le en PLS. L’oxygène prévient l’état de choc et doit être administré en cas d’insuffisance respiratoire
S’il a plongé, conservez-lui la position déclive et donnez de l’oxygène.
Il retrouve sa conscienceIl retrouve sa conscience
S’il n’a pas plongé, conduisez-le, en maintenant votre surveillance, au médecin le plus proche
S’il a plongé, faite maintenir la position déclive, l’inhalation d’O2, faites lui boire de l’eau plate et de l’aspirine (0,5 g si pas allergique)….et en avant pour le caisson.
Votre ranimation est positiveVotre ranimation est positive
Bien qu’inconscient, il respire et son cœur bat :
La NoyadeLa Noyade
La noyade en plongé complique singulièrement les choses pour au moins trois raisons
La remontée de l’accidenté doit être entreprise rapidement (mais pas en catastrophe)
La difficulté des gestes techniques d’intervention
L’arrêt respiratoire interdit l’élimination de l’azote et peut donc entraîner l’apparition d’un accident biophysique
La NoyadeLa Noyade
Prévention et ConclusionPrévention et Conclusion
Aujourd’hui, dans le monde de la plongée, la noyade représente la majorité des cas de décès accidentels. La prévention sera de :
Savoir nager et maintenir à un niveau suffisant ses possibilités physiques – entraînement régulier
Maîtriser la dissociation bucco-nasale et ne jamais paniquer
Ne pas plonger insuffisamment préparé – protégé contre le froid – en méforme physique ou psychique
Ne jamais aller au delà de ses possibilités, apprendre à connaître la mer et à plonger
La NoyadeLa Noyade
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La noyade
Allonger la victime au sol Si elle est habillée, desserrez ou dégrafez tout ce qui entoure son ventre ou son cou Basculez prudemment sa tête en arrière en tirant son menton vers le haut (en plaçant une main sur le front et deux doigts de l'autre main sur la pointe du menton pour le faire pivoter) afin d'éviter que la langue tombe dans la gorge et ne gène la respiration Ouvrez sa bouche et retirez les corps étrangers éventuels qui s'y trouvent. Vérifiez qu'elle respire en approchant votre joue de sa bouche et de son nez (vous sentirez ainsi son souffle) et en observant le soulèvement de son ventre et de sa poitrine
LA VICTIME RESPIRE Comment réagirPlacez la victime sur le côté, en position latérale de sécurité et couvrez-la. Parallèlement, donnez ou faites donner l'alerte en appelant le samu (15). Jusqu'à l'arrivée des secours, surveillez sa respiration.
Technique de la position latérale de sécuritéA appliquer chaque fois qu'une personne est inconsciente, le but étant d'empêcher que la victime ne s'étouffe avec sa langue et/ou ses vomissements.
Agenouillez-vous à côté de la victime et alignez ses jambes. Placez son bras le plus proche de vous à l'angle droit de son corps et pliez son coude tout en gardant la paume de sa main tournée vers le haut. Posez le dos de la main opposé contre son oreille qui se trouve de votre côté et maintenez-la (ceci pour assurer la stabilité de la nuque et limiter les risques de lésion de la colonne cervicale)
Avec l'autre main, attrapez la jambe opposée, juste
derrière le genou. Relevez-la tout en laissant le pied
à plat au sol.
Faites rouler lentement le corps en tirant sur le
genou vers vous, en tenant la main de la victime
contre son oreille. Lorsque le genou de la victime est
au sol, retirez votre main de sous sa tête tout en
maintenant son coude pour que sa tête ne bouge pas.
Ajustez la jambe pliée, de sorte que la hanche et le
genou soit à angle droit et viennent, en prenant
appui sur le sol, stabiliser la victime.
Ouvrez sa bouche.
LA VICTIME NE RESPIRE PLUS
Comment réagirEnvoyez immédiatement un témoin alerter les secoursDébutez la ventilation artificielle, plus connue sous le nom de bouche à bouche
Technique du bouche-à-bouche Maintenez d'une main le
menton de la victime vers le haut et ouvrez sa bouche en
utilisant le pouce.
Avec l'autre main sur le front, maintenez la tête en
arrière et pincez le nez pour empêcher toute fuite d'air.
Appliquez votre bouche largement ouverte sur celle de la
victime.
Soufflez de façon progressive jusqu'à ce que la poitrine
de la victime commence à se soulever
Redressez vous et reprenez votre souffle tout en
regardant la poitrine de la victime s'affaisser.
Réalisez une nouvelle insufflation, et ainsi de suite.
En cas d'échec
Si, après deux insufflations par le bouche-à-bouche, la victime ne respire pas,
ne bouge pas, ne tousse pas : pratiquez immédiatement un massage cardiaque ; réalisez quinze (15) compressions dans la moitié inférieure du sternum puis deux (2) insufflations et ainsi de suite jusqu'à l'arrivée des secours.Toutes les minutes, arrêtez-vous pour vérifier où en est la respiration de la victime. Si elle respire, installez-la sur le côté en position latérale de sécurité.
La technique du massage cardiaqueAgenouillez-vous près du thorax de la victime allongée sur un plan dur (pas sur un lit) et dénudez-lui la poitrine. Placez le talon d'une main dans la moitié inférieure du sternum sans appuyer sur son extrémité inférieure, et placez l'autre main sur la première en entrecroisant les doigts ou en les gardant bien décollés de la poitrine (si la victime est un enfant ne placez qu'une seule main)
Réalisez des appuis réguliers, verticaux, de 4 à 5 cm (3 à
4 cm pour un enfant) tout en gardant les bras tendus sans
décoller les mains du thorax au cours des relâchements à
une fréquence de cent par minute.
Intercalez deux insufflations par le bouche-à-bouche toutes
les quinze compressions thoraciques. Pour un enfant,
intercalez une insufflation par bouche-à-bouche toutes les
cinq compressions thoraciques.
Une fois commencé, le MCE ne peut être arrêté que sur ordre d'un Médecin, …..ou si
l’accidenté retrouve un pouls spontané
Prendre le pouls carotidienPrendre le pouls carotidien : posez 3 doigts sur la pomme
d'Adam du côté où vous êtes, et laissez les glisser dans le
creux sous la mâchoire. Restez dans cette position au moins 5
secondes.