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SOMMAIRE
INTRODUCTION ...................................................................................................................... 1
PARTIE I : Le cadre conceptuel ................................................................................................ 2
Chapitre I : Définition des concepts clés ................................................................................ 2
1. Le développement rural : ............................................................................................. 2
2. Le mode de production : .............................................................................................. 2
3. Le milieu rural : ........................................................................................................... 4
Chapitre II : Etat de l’art : ....................................................................................................... 5
1. Bart Minten, Jean Claude Randrianarisoa, Lalaina Randrianarison ; « Agriculture,
pauvreté rurale et politiques économiques à Madagascar » (USAID, CORNELL,
INSTAT, FOFIFA) – Novembre 2003 ............................................................................... 5
2. Gérard DUMENIL et Dominique LEVI CNRS ; « Dynamiques historiques : Modes
de production, classes, ordres sociaux et Etats » ................................................................ 9
Partie II : La technologie agricole : un des facteurs du développement rural ........................ 11
Chapitre I : Les différentes stratégies de la modernisation de la mode de production
entamées à Madagascar ........................................................................................................ 11
1. Les stratégies du Fonds Internationale de développement agricole : Programme
d’options stratégiques par pays (COSOP) (2007- 2012) ................................................. 11
1.1 Appropriation, alignement et harmonisation au niveau national : ............................ 12
1.2 Perspectives d’innovation : ....................................................................................... 12
2. Les stratégies retenues par le programme de formation professionnelle et
d’amélioration de la productivité agricole (FORMAPROD) préparé par le Fonds
International de développement rural ............................................................................... 14
3. Une stratégie nationale et intersectorielle de formation professionnelle ................... 16
4. Une Stratégie nationale de formation agricole et rurale (SNFAR) ........................... 16
5. Les stratégies adoptées par le Madagascar Action Plan (2007 – 2012): ................... 17
Chapitre II- l’importance de la modernisation de mode de production ................................ 19
1. Les différents apports ................................................................................................ 19
2. Problèmes, limites et inconvénients .......................................................................... 21
Partie III : Discussion et analyse ......................................................................................... 25
Chapitre I : Cas de Madagascar : filière riz .......................................................................... 25
1. Le système de riziculture intensif (SRI) .................................................................... 25
2. Les déterminants de la productivité rizicole des petites et grandes exploitations
agricoles (cas des hautes terres) : ...................................................................................... 27
Chapitre II : Analyse et évaluation ...................................................................................... 27
CONCLUSION ........................................................................................................................ 31
BIBLIOGRAPHIE ................................................................................................................... 32
THEMES : le développement rural
SUJET : la modernisation de mode de production dans les milieux ruraux des hautes
terres malgaches
PLAN
PARTIE I : Cadre conceptuel
Chapitre I- Définitions des concepts clés
1. Le développement rural 2. La mode de production
3. Le milieu rural
Chapitre II- Etat de l’art
Partie II : le mode de production : un des facteurs du développement rural
Chapitre I- les différentes stratégies de la modernisation de mode de production
entamées à Madagascar
Chapitre II- Les implications de la modernisation de mode de production
1. les différents apports et avantages Apports économiques
Apports techniques
Apports sociaux
Apports politiques
2. les problèmes et inconvénients :
PARTIE III : Discussion et analyse
Chapitre I- Cas de Madagascar : filière riz
Chapitre II- Evaluation et critiques
LISTE DES ACRONYMES
COSOP: Programme d’Options Stratégiques par Pays
DSRP : Document de la Stratégie pour la Réduction de la Pauvreté
EAF: Exploitation Agricole Familiale
EPM: Enquête Permanente des Ménages
FAO: Food and Agricultural Organisation
FAR: Formation Agricole Rurale
FIDA: Fonds International de Développement Agricole
FOFIFA: Foibe Fikarohana momba ny Fampandrosoana ny eny Ambanivohitra
FORMAPROD : Programme de Formation Professionnelle et d’Amélioration de la
Productivité Agricole
INSTAT: Institut National de la Statistique
MAEP : Ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche
MAP : Madagascar Action Plan
OMD : Objectifs du Millénaire pour le Développement
PADANE : Projet d’Appui au Développement agricole du Nord-est
PIB: Produit Intérieur Brut
PNDR : Programme National de Développement Rural
PNUD : Programme des Nations Unies pour le Développement
SAVA: régions de Sambava, Antalaha, Vohemar, Andapa
SNFAR : Stratégie Nationale de la Formation Agricole
SRI : Système Riziculture Intensif
USAID : Agence des Etats-Unis pour le Développement International
1
INTRODUCTION
Dans certains pays en voie de développement comme Madagascar, le secteur primaire
occupe une place très importante dans l’économie. Le secteur secondaire, tertiaire et
quaternaire se développe petit à petit, mais n’est pas encore connu par toute la population
active qui participe au développement de ces pays. Contrairement aux pays développés, le
secteur primaire parait faible. En plus, ce secteur est renforcé par des modes de productions
déjà modernisés, toutefois, caractérisés par des moyens, matériels et machines fortement de
bonnes qualités qui engendrent une production massive dans ces pays. En s’inspirant de ces
réalités, il est nécessaire de parler du mode de production utilisé dans les pays en voie de
développement en mentionnant l’importance du secteur primaire dans sa situation
économique. Cependant, on observe une négligence de la part de l’Etat dans l’avancement de
ce secteur primaire dans les milieux ruraux. L’intérêt du devoir est de mettre en évidence les
problèmes et les avantages qu’un pays peut recevoir, une fois que son secteur primaire
développe. Le secteur primaire cadre toutes les activités de type : agriculture, élevage. Ces
activités surtout vues dans les milieux ruraux nécessitent un soutien et aides venant de l’Etat
ou d’autres institutions et organisations. Le sujet se porte ici sur « la modernisation de mode
de production dans les milieux ruraux ». Il est à noter que le développement rural est suscité
par une forte exploitation agricole et par l’amélioration du secteur primaire d’un pays. Ces
dernières consistent une amélioration de la mode de production à travers les moyens
matériaux et des machines pour une production massive. La principale problématique qui se
pose est : En quoi la modernisation de la mode de production dans les milieux ruraux
constitue-t-elle un atout pour le développement rural ? Si telle est la question qui se pose, le
plan du devoir serait comme suit: dans la première partie, on va aborder le cadre conceptuel
du devoir ; dans la seconde partie, on va démontrer que la modernisation de mode de
production constitue un des facteurs du développement durable ; enfin, dans la dernière partie,
on poursuivra le plan du devoir par les critiques et discussions en illustrant par la filière riz :
riziculture.
2
PARTIE I : Le cadre conceptuel
Chapitre I : Définition des concepts clés
1. Le développement rural :
Le développement rural est un terme plus compliqué à définir. Il englobe tous ce qui
concerne le développement dans le secteur primaire en prenant en considération les facteurs
qui peuvent engendrer une production massive et une durabilité de ce développement sans
ignorer la condition de vie des générations futures. Les ressources naturelles doivent être
exploité de façon rationnelle afin d’accéder à une meilleure situation économique. Le
développement rural est surtout vu dans les milieux ruraux. Il est à noter en guise
d’illustration qu’à Madagascar, le secteur primaire recrute le plus grand nombre de la
population ; c'est-à-dire que ce secteur est encore vaste dans ce pays en voie de
développement. Cependant, il y a une imbrication entre le développement rural et le
développement durable.
Selon la définition tirée dans un dictionnaire D : « Le développement rural désigne la
gestion du développement humain et l’orientation des changements technologiques et
institutionnels de façon à améliorer l’inclusion, la longévité, les connaissances et les standards
de vie dans les zones rurales et ce dans un contexte d’équité et de durabilité. L’aquaculture et
la pisciculture peuvent faire partie des options de développement rural et de développement
durable. » 1 Ainsi dit, le développement rural tient compte de toutes les activités, comme
quoi : l’agriculture, l’élevage, l’aquaculture, voire pisciculture doivent être réalisés en
adoptant une stratégie et technique de production plus efficace avec des matériels caractérisés
par des changements technologiques. Donc, le développement rural nécessite des techniques
de production favorisées et appuyées par une stratégie précise, en utilisant des moyens
matériels, humains plus efficace par le biais de l’évolution technologique.
2. Le mode de production :
Le mot « production » signifie en générale, un processus ou démarche à suivre pour
satisfaire les besoins et les demandes, par le biais de l’utilisation des moyens matériels,
techniques et d’autres facteurs humains en visant un meilleur développement. La production
1 Définition du « développement rural » _ Dictionnaire D (Aquaportail)
3
dans les milieux ruraux est surtout liée au développement rural. Le développement rural
nécessite une modernisation de la mode de production afin que les agriculteurs, les paysans,
l’éleveur puissent avoir une production massive. Il est à préciser que le mode de production
cadre tous qui se rattache à la technique de production, des formations des paysans et
agriculteurs, des facteurs humains et des moyens matériels pour avoir des meilleurs résultats
dans ce secteur primaire, plus précisément, une production massive .
Mais plus élargie encore, le mot « production » utilisé dans le monde de l’entreprise et
de commerce se définit: « comme le processus de création d’un bien ou d’un service, apte à
satisfaire une demande, à l’aide de facteurs de production acquis sur le marché. Ce processus
s’applique non seulement au secteur industriel, mais à n’importe quelle autre activité :
lorsqu’un formateur anime un stage, lorsqu’un institut de sondage publie les résultats d’une
enquête, il y a production ».2 C'est-à-dire, que ce mot peut être utilisé dans le secteur
commerce et dans le monde de l’entreprise.
Ici, en parlant du système de production, on peut classer en trois classifications :
• Les quantités produites
• Le processus de production
• La gestion de production
Ces trois points s’avèrent nécessaire pour évaluer et pour mieux suivre le processus de
production. Tout d’abord, le premier point parle « des quantités produites » qui se focalisent
sur les besoins et demandes des clients donc, que ce soit une production unitaire, soit une
production à petites séries, soit en grandes séries. Ensuite, le deuxième point, « le processus
de production » qui peut être soit un processus continu, soit un processus discontinu. Il est
continu s’il n’y a pas d’interruption lors de la production surtout des produits homogènes. Et
par contre, il est discontinu si la production est fractionnée dans le temps et selon les
demandes reçues. Enfin, le troisième point, « la gestion de production » qui rend nécessaire la
production de stocks au cas où les produits ne sont pas tous vendus.
En conclusion, le mot « production » peut avoir plusieurs sens. Mais certes, il faut bien
préciser le domaine ou option que l’on veut introduire ce mot. Dans ce devoir, le mot
2 Notion de « production » - Chambre de commerce et d’industrie de Paris / Joëlle
Bonenfant ; Jean Lacroix : comprendre le monde de l’Entreprise
4
« production » est utilisé pour parler des produits agricoles afin d’assurer un développement
rural (exemple : production massive).
3. Le milieu rural :
Le milieu rural indique les lieux de production des matières premières et des denrées.
Ceci prouve que ce sont les paysans qui alimentent les citadins et que ces paysans participent
à l’économie du pays surtout à propos de l’importation et l’exportation qu’opère le pays. En
effet, la modernisation du mode de production dans les milieux ruraux doit être mise en
évidence puisqu’ elle joue un rôle important dans le développement d’un pays.
Mais le problème, c’est que le milieu rural devient actuellement petit à petit un lieu de
loisirs, de dépaysement, de détente pour les citadins, voire les paysans eux-mêmes.
Selon l’OCDE et le Conseil de l'Europe, le milieu rural :
• « englobe l'ensemble de la population, du territoire et des autres ressources
des campagnes, c'est-à-dire des zones situées en dehors des grands centres
urbanisés. » 3
• Est spécifié par une diversité d'attitudes, de traditions socioculturelles, de
liens avec la nature et de caractéristiques économiques et
environnementales dont l'origine est principalement basée sur l'agriculture
et la sylviculture. Cette spécificité lui procure son attractivité et doit donc
être préservée, tout en assurant une réponse adéquate et durable à nos
besoins.
Bref, le milieu rural constitue les différentes périphéries de la ville, c'est-à-dire les
lieux qui se situent loin de la ville et dans lesquels la population ou les paysans, en principe,
travaillent à la terre et accomplissent des activités agricoles, des activités favorisant le secteur
primaire.
3 Source : OCDE et Conseil de l'Europe
5
Chapitre II : Etat de l’art :
1. Bart Minten, Jean Claude Randrianarisoa, Lalaina Randrianarison ;
« Agriculture, pauvreté rurale et politiques économiques à
Madagascar » (USAID, CORNELL, INSTAT, FOFIFA) – Novembre 2003
Ce livre intitulé : « Agriculture, pauvreté rurale et politiques économiques à
Madagascar » étudie et analyse les programmes réalisés par le FOFIFA (Foibe Fikarohana
momba ny Fampadrosoana ny eny Ambanivohitra), l’INSTAT, l’USAID sur les recherches
effectuées dans ce domaine. Le FOFIFA a collaboré avec l’Université de Cornell sur un
programme de recherche appelé : « Programme Ilo ». Ce programme a été effectué pour faire
une analyse spatiale de l’agriculture et une analyse qui illustre bien les différences
considérables entre les différentes régions écologiques de Madagascar. Il a soutenu les
stratégies retenues au niveau du plan d’action pour le développement rural (PADR) et sur le
document de la stratégie pour la réduction de la pauvreté (DSRP). Le programme Ilo a été
focalisé sur ces stratégies en apportant des approches innovatrices pour le développement
rural. Ces approches pourraient aider les acteurs de développement rural dans sa prise de
décision et dans la formulation de la politique agricole et de la politique de développement
rural à Madagascar. Grace à ce programme Ilo, l’INSTAT a pu faire une évaluation et analyse
statistique sur la pauvreté à Madagascar en répondant aux besoins du Gouvernement dans sa
politique de développement rural. Et ce programme Ilo a eu lieu grâce au financement venant
de l’USAID.
Ce livre est constitué de cinq thèmes bien précis sur le développement rural :
Intrants et technologies agricoles
La riziculture
Activités agricoles et Non agricoles et pauvreté
Milieu institutionnel et environnement
Implication pour la politique agricole
Ces cinq points essentiels devraient être bien exploité et discuter pour avoir accès au
développement rural dans un pays.
Il est important de parler un à un ces cinq points. En premier lieu, les intrants et les
technologies agricoles qui jouent un rôle important pour avoir une production massive. Pour
mieux expliquer cette première condition qui mène vers le développement durable, les intrants
et les technologies agricoles sont caractérisés par :
6
L’utilisation et accessibilité des engrais chimiques4 ;
C’est-à-dire que, l’utilisation des engrais chimiques peut améliorer la faible
productivité agricole à Madagascar ; et cependant, elle rend la terre plus fertile. La fertilité de
la terre pourrait engendrer une production massive, plus précisément, une forte productivité
massive. L’innovation apportée par l’adoption de l’engrais chimique pourrait être efficace
dans certaines régions. Mais, on tient à noter qu’une différence de production agricole entre
les ménages qui utilisent l’engrais chimique et celles qui n’utilisent pas pourrait être énorme.
En effet, les avantages qu’un ménage pourrait avoir en utilisant les engrais chimiques sont : la
maîtrise de l’eau, la pratique de la culture de contre-saison et le prix du riz. Donc, il y a une
production massive et continue des produits agricoles (saisonniers). Ainsi dit, la
consommation d’engrais est importante pour avoir une production plus meilleure, mais il y a
encore des facteurs qui empêchent l’amélioration de la production agricole.
Les bénéfices et contraintes dans l’adoption des techniques de conservation des sols
sur les Hautes-Terres malgaches5 :
« Les contraintes à l'adoption des techniques de conservation des sols ici concernent le faible
niveau d'éducation des chefs de ménage et la petite taille du cheptel bovin. En outre, les
techniques sont difficilement adoptées sur les parcelles trop pentues, en faire-valoir indirect et
avec un niveau de sécurisation foncière relativement faible »6. Ceci dit que les techniques de
production à Madagascar sont limités par divers facteurs qui ralentissent la production
agricole à Madagascar.
Les avantages obtenus par l’adoption des techniques de production, et de la modernisation de
la mode de production sont très nombreux. Et l’objectif de l’adoption des techniques de
conservation des sols sur les Hautes terres est basé sur le changement de productivité et un
coût faible lors de l’appropriation des terres à cultiver pour assurer le développement agricole.
4 Jean-Claude Randrianarisoa ; le programme de FOFIFA sur la réduction de pauvreté et sur
la politique de développement rural
5 Lalaina Randrianarison ; le programme de FOFIFA sur la réduction de pauvreté et sur la
politique de développement rural
6 Recherches effectuées par FOFIFA en collaboration avec l’Université Cornell
7
Relations terres agricoles - pauvreté7
« La plupart des analyses sur la pauvreté en milieu rural malgache défini
l’appropriation de la terre agricole comme un facteur déterminant de richesse »8 INSTAT,
2002. A Madagascar, dans les milieux ruraux, la richesse peut être déterminée par la
possession des terres agricoles et l’agriculture. Pour justifier cela, l’INSTAT affirmait en
2002 que le foncier est un des facteurs déterminant de la richesse sur le plan national9. Ici
montre qu’il y a encore d’autres facteurs pour y accéder au développement rural et le
développement agricole.
La main-d’œuvre agricole10
La théorie à propos de la main-d’œuvre agricole est : « Le travail agricole salarié
affiche un lien étroit avec la pauvreté : ainsi plus un ménage est pauvre, plus importante est
la part du salaire agricole dans son revenu. » C'est-à-dire que le salaire agricole ne détermine
pas la richesse d’une personne. Le niveau de salaire agricole est encore très bas.
Gains sur l’usage d’intrants agricoles, productivité et pauvreté11
Il est important de faire l’analyse du lien entre la production agricole et la pauvreté
rurale et à quantifier les déterminants de la productivité agricole à Madagascar. Ici, il faut se
tenir compte et se basait sur l’approche de « la fonction de la production primaire » ; ceci à
cause de manque d’informations notamment sur les prix des intrants et les coûts de la main-
d’œuvre agricole dans l’enquête permanente auprès des ménages (EPM) de 1993.
En deuxième lieu, la riziculture qui nécessite l’étude des cinq points suivant : la
diffusion des variétés de riz – le système de riziculture intensif (SRI) – l’analyse spatiale de la
7 Bart Minten ; Rolland Razafindraibe ; (2003) in « Agriculture, pauvreté rurale et politique
économique de Madagascar »
8 Barrett et Dorosh, 1996 ; Dorosh et al. 1998 ; Razafindravonona et al., 2001 ; INSTAT,
2002
9 Dorosh et al., 1998 ; INSTAT, 2002
10 Bart Minten ; Lalaina Randrianarison ; in « Agriculture, pauvreté rurale et politique
économique de Madagascar »
11 Jean-Claude Randrianarisoa ; Bart Minten ; in « Agriculture, pauvreté rurale et politique
économique de Madagascar »
8
production rizicole malgache – déterminants de la productivité des petites et grandes
exploitations agricoles dans les hautes terres – étude sur la formation des prix du riz local.
En troisième lieu, le développement rural dépend aussi des activités agricoles et non
agricoles. C’est pour cela qu’on parle surtout aux différentes activités agricoles et non
agricoles et pauvreté.
En quatrième et cinquième lieu, il y a l’étude du milieu institutionnel et environnement
et l’étude de l’implication pour la politique agricole. La politique agricole nécessite l’étude
des quatre points suivant :
La voix des clients : les priorités de développement d’après une approche
participative12
L’approche participative a été adoptée dans le cadre du Recensement des Communes
pour prendre en considération les avis de la population sur les actions les plus adaptées à la
résolution de leurs problèmes. C'est-à-dire avoir des informations qui dévoilent les opinions
de la population rurale. Cette approche participative met en exergue les priorités pour la
production agricole comme le transport et la sécurité. « Les transports jouent un rôle
important dans le développement rural et la lutte contre la pauvret ».13 Banque mondial
D’après cette approche participative les facteurs du développement sont d’abord
l’agriculture et le transport, suivis par la sécurité et enfin les services sociaux.
Analyse des impacts de la politique agricole sur la pauvreté : résultats d’un modèle
multi-marché 14
Le modèle multi-marché a été réalisé parce qu’en faite, la consommation des intrants
comme l’engrais chimiques ne suffisait pas pour avoir un développement rural. Il consiste
donc à élaboré le modèle multi-marché qui consiste à avoir plus d’informations sur les
impacts de changement de la politique agricole au niveau de l’économie, en mentionnant
aussi les impacts au sein des ménages. Ce modèle présente une multitude des mesures
politiques possibles. Parmi, il y a la libéralisation de la commercialisation de riz, la réduction
des coûts de transaction et des marges commerciales, réduction de la variabilité saisonnière
des prix, subvention sur le prix des intrants agricoles, et augmentation de la productivité
agricole. C'est-à-dire que le modèle multi-marché consiste à évaluer et à voir l’impact des
coûts de production et les prix de vente au niveau de l’économie et au sein des ménages. Le
12 Milasoa Chérel-Robson ; Bart Minten
13 Voir, par exemple Banque Mondiale, 1994 et Chapitre 4.1
14 David Stifel ; Jean-Claude Randrianarisoa
9
modèle insiste sur six blocs : « le prix » (relation entre prix de producteur et prix de
consommateur) ; « l’offre » (au niveau de la production agricole nationale) ; « l’intrant » ; « la
consommation » (demande en produits vivriers et non vivriers des ménages) ; « revenu »
(total de revenu des ménages – agricoles ou non agricoles) ; « équilibre » (condition
d’équilibre pour l’économie du pays dans son ensemble).
Effets des investissements en milieu rural sur la pauvreté15
Politiques, agriculture et pauvreté à Madagascar : synthèse16
Pour en faire la synthèse, cette citation peut résumer ce livre intitulé : «Agriculture,
pauvreté rurale et politique économique à Madagascar » :« Une grande proportion de la
population est pauvre, donc si nous connaissions la situation économique des pauvres, nous en
apprendrions plus sur ce qui ne va réellement pas dans l’économie. La plupart des pauvres
dans le monde tirent leur revenu de l’agriculture, donc si nous savions l’économie de
l’agriculture, nous en apprendrions beaucoup sur économie de la pauvreté » (T.W. Schultz,
1980)
Bref, la population rurale est à majorité pauvre, donc, pour accéder au développement
rural, il est important de développer et améliorer ce secteur agricole en modernisant le mode
de production.
2. Gérard DUMENIL et Dominique LEVI CNRS ; « Dynamiques historiques :
Modes de production, classes, ordres sociaux et Etats »
L’ouvrage parle la relation entre « mode de production » et « Classe sociale ». Selon la
théorie historique de Marx appelé encore « le matérialisme historique ». L’ouvrage insiste
sur la notion « d’ordre social » en dévoilant son objectif principal qui est : « l'explicitation de
sa relation aux notions de mode de production et de classe, empruntées à la théorie de
l'histoire de Marx ».17 (Néolibéralisme –Marx). Pour en développer ce terme dynamique
historique de Marx, il est important de parler de la relation entre « un mode de production » et
« socialisation/ organisation ». La dynamique historique ici, comporte la succession historique
15 Paul Dorosh ; Steven Haggblade ; Christen Lungren ; Zazà Randriamiaramanana ; Tiaray
Razafimanantena
16 Chris Barrett ; Bart Minten
17 \Néolibéralisme : Rebond-rechute"- G. Dumenil, D. Levy, \Crise et horizons post-
néolibéraux", Actuel Marx,
51 (2012), p. 999-999.
10
des modes de production. Elle se focalise surtout sur les forces productives et les rapports de
production. C'est-à-dire que la mode de production dépend aussi des mains d’œuvres qui
seront considérés comme forces productives en formant une organisation. Premièrement,
dans le contexte historique, la dynamique historique se concentre sur la « position » des
groupes sociaux vis-à-vis des moyens de production. C’est-à-dire que les groupes sociaux
doivent s’organiser entre eux, en concentrant sur les moyens de production qu’ils ont. La
seconde se focalise sur les capacités à produire. Il est à noter « qu’un mode de production est
une configuration historiquement déterminée des relations sociales à ces trois titres : forces
productives, rapports de production et classes ; dotée d'une forte cohérence qui en assure la
pérennité ». Ainsi dit le mode de production possède un lien étroit avec les classes sociales, et
les moyens de productions disposés.
11
Partie II : La technologie agricole : un des facteurs du développement rural
Chapitre I : Les différentes stratégies de la modernisation de la mode de production
entamées à Madagascar
1. Les stratégies du Fonds Internationale de développement agricole : Programme s
« En 2005, Madagascar se situait au 146ème rang sur 177pays classés par le
Programme des Nations Unies pour le Développement humain (PIB par habitant : 285
USD) » ONU
L’objectif stratégique mené par le Fonds international de développement agricole est
très important et se focalise sur la modernisation de la mode de production afin que la
population rurale se libère de la pauvreté. Cet objectif stratégique de FIDA et du
Gouvernement à Madagascar est de « promouvoir le développement régional par une
approche inclusive en faveur des pauvres, afin que les ménages les plus vulnérables puissent
profiter de la croissance économique en milieu rural et améliorer leurs conditions de vie ».
Ces trois objectifs sont à préciser.
Premièrement, il est important d’améliorer la gestion des risques et réduire la
vulnérabilité des ruraux pauvres en leur donnant plus largement accès aux ressources et aux
services. C'est-à-dire qu’il faut lutter contre les risques qui peuvent de plus détruire et
endommagé la vie de la population rurale. De plus, il faut apporter des solutions réalisables
pour que toute la population rurale ait ses propres tâches. Elle doit avoir accès aux ressources.
Ici donc, le Fonds international de développement agricole (FIDA) renforce le mécanisme de
gestion des risques, c'est-à-dire qu’il faut réduire les risques liées à la production en donnant
plus de faveur aux petits producteurs aux services d’appui durable afin qu’ils puissent se
remonter quelque soit les crises qui apparaissent comme, crise financière, crise naturelle. De
plus, il va les aider à réduire les risques rattachés à l’insécurité des régimes fonciers en lançant
la réforme foncière.
Deuxièmement, l’amélioration des revenus des ruraux pauvres par la diversification
des activités agricoles et la promotion de l’entreprenariat rural doit avoir lieu. En générale,
plus de la majorité de la population Malgache sont des paysans qui travaillent dans les
champs. Cependant, il est important d’augmenter et de diversifier les activités agricoles afin
que ces paysans (agriculteurs, éleveurs, etc.) ne puissent rester sans rien faire chez eux.
D’autant plus, plus d’activité agricole peut engendrer l’augmentation de leurs salaires
agricoles. De point de vue économique, les revenus pourraient augmenter les recettes de
chaque ménage et donc, ce dernier puisse faire des épargnes sans augmenter leurs dépenses.
Ceci consiste de dire donc que le FIDA encourage le développement des micros et petites
12
entreprises dans les milieux ruraux qui va favoriser la compétition entre les différentes régions
et donner des opportunités aux marchés.
Troisièmement, il se concentre à professionnaliser les petits producteurs et leurs
organisations pour les associer plus étroitement au développement économique et politique.
Ici, la stratégie insiste sur la formation de ces petits producteurs pour qu’ils participent
vraiment à l’économie du pays et pour qu’ils aient une forte production de bonne qualité.
Donc, la modernisation de la mode de production dans les milieux ruraux s’avère important
pour le développement rural et c’est ce que cette stratégie évoque. Il se base sur trois
domaines bien précis :
• Apporter des aides aux associations de petits producteurs à former leurs
membres des services rentables
• A promouvoir l’organisation des exploitants agricoles par filière et à
développer la compétence des associations pour qu’elles puissent mettre en place des
stratégies communes visant à accroître leur productivité.
• A faciliter les dialogues entre les petits producteurs et le gouvernement au sein
des principales structures consultatives régionales et nationales participant à l’élaboration des
politiques et programmes.
1.1 Appropriation, alignement et harmonisation au niveau national :
Les partenaires et le Gouvernement doivent travailler ensemble c’est qu’évoque ces
trois principes. Et comme le FIDA est l’un des bailleurs de fonds qui financent et qui aide les
pays moins développés à sortir de la pauvreté extrême. En faite, la stratégie prise pour sortir
de la pauvreté doit correspondre aux besoins de la population du pays ciblé, et il faut qu’il y a
harmonisation, c'est-à-dire que les pays partenaires et les pays donateurs doivent bien
s’entendre pour qu’il y ait de développement et que le projet pris soit efficace. Ici, le fonds
international de développement rural s’opère pour réduire la pauvreté dans le milieu rural. Il
contribue au financement dont les objectifs de ces bailleurs de fonds sont l’échange des
informations et harmonisation des approches.
1.2 Perspectives d’innovation :
Le FIDA a déjà opéré dix projets de développement à Madagascar dont les résultats
ont toujours été médiocres dans les années. Il voulait améliorer ces résultats en soutenant un
projet sur le développement rural. Et comme résultat, environ 362 000 ménages ont bénéficiés
13
de ce projet. Les avantages que la population rurale a pu bénéficier de ce projet
sont nombreux.
Par exemple, dans la région de Bongolava, le projet « le public debt management
office » se fait au niveau des infrastructures. Il a permis aux petits producteurs de se
rapprocher des débouchés en mettant en place un vaste réseau de routes et de ponts qui relient
entre eux.
Dans le Nord-Est aussi par exemple, le PADANE a contribué à accroître les revenus
des petits planteurs de vanille grâce à des activités de vulgarisation agricole. Il concerne
d’intensification rizicole et de transformation de la vanille. Comme une technique qui pourrait
être efficace dans l’économie et pour avancer la population rurale, les revenus
supplémentaires sont envoyés sous forme d’épargne au niveau d’un nouveau système de
crédit (OTIV SAVA) qui les gère en respectant ses propres règles.
Le plus essentiel dans ces projets et ces stratégies adoptées est que les groupes sociaux
les plus pauvres en bénéficient des actions de ces projets. Ces projets seraient accompagnés
d’une approche plus flexible au lieu d’imposer les activités prédéterminées. L’externalisation
pourrait favoriser cette approche plus flexible. Les projets renforcent les compétences des
opérateurs qualifiés, en particulier pour les activités novatrices. Cette externalisation doit donc
rester compatible avec la disponibilité de ces compétences locales. Comme tous projets, pour
voir l’efficacité de ce projet, il est important de réaliser un suivi et évaluation mais, ce point
est encore faible.
En conclusion, la modernisation du mode de production renforcée par l’adoption de
techniques déterminées par les stratégies d’un projet peut réduire le nombre des groupes
sociaux qui se trouvent dans une extrême pauvreté.
14
2. Les stratégies retenues par le programme de formation professionnelle et
d’amélioration de la productivité agricole (FORMAPROD) préparé par le Fonds
International de développement rural
Tout d’abord le Fonds international de développement œuvre pour réduire la pauvreté
de la population rurale. Pour cela, ce dernier dispose plusieurs stratégies afin de poursuivre
son principal objectif. L’objectif global du FORMAPROD est de contribuer à l’amélioration
de la productivité agricole et l’augmentation des revenus des exploitations agricoles
familiales, par la formation professionnelle des jeunes ruraux. C'est-à-dire que cette formation
se concentre sur la préparation des nouvelles générations de jeunes ruraux aux métiers de
l’agriculture pour réduire la pauvreté rurale et développer ce secteur. La FORMAPROD a
stipulé 3 objectifs dont :
Objectif spécifique 1 : un système national de formation agricole et rurale
soutenant le développement du secteur agricole,
Objectif spécifique 2 : un dispositif régional de formation agricole et rurale adapté
aux besoins des ruraux,
Objectif spécifique 3 : l’augmentation de la productivité des exploitations agricoles
familiales par la valorisation des formations.
Ces trois objectifs du FORMAPROD est poursuivi par sa division en trois composants
encore subdivisé en plusieurs sous composants. Les trois composants de la FORMAPROD
sont définis selon ses objectifs spécifiques cités auparavant.
Dans un premier lieu, son objectif concernant le système national de formation
agricole et rurale pour soutenir le développement du secteur agricole constitue le premier
composant. Ce dernier concerne l’appui de la mise en œuvre de la stratégie nationale du
SNFAR. Mais il est important d’évaluer les résultats obtenus par la réalisation de cette
stratégie. Ces différents résultats sont :
Le système national de la formation agricole rurale (FAR) réformé, est piloté ־
par l’Etat et les acteurs de la FAR. C'est-à-dire que la formation pour la modernisation de la
mode de production dans les milieux ruraux surtout secteur agricole, est prise par l’Etat avec
les agents qui assurent cette formation.
La qualité des formations dans les dispositifs de FAR est rehaussée et ־
contrôlée.
L’usage des ressources disponibles pour la SNFAR est optimisé. Ce résultat ־
dévoile l’utilisation des ressources de façon plus rentable sans être perte.
.Les partenariats de production et diffusion des savoirs sont fonctionnels ־
15
Ces différents résultats suscitent des sous composants qui sont importants pour
l’obtention de ces résultats. Pour la mise en œuvre de la stratégie nationale de la SNFAR, il
s’avère utile d’avoir un appui institutionnel, d’obtenir un appui aux systèmes de financement
durables de la formation agricole rurale, d’améliorer, réguler, animer les dispositifs de cette
formation, et de bien gérer les savoirs et les communications.
Dans un second lieu, le deuxième objectif de la FORMAPROD constitue son
deuxième composant. Son deuxième composant concerne donc de la Formation
professionnelle des jeunes ruraux et opérationnalisation régionale de la FAR. Cette formation,
c’est pour quatre résultats bien distincts dont :
Résultat 1: Le système FAR est opérationnel au niveau régional et local dans les
treize régions concernées.
Résultat 2: Le capital humain et social des exploitations agricoles familiales est
développé par la formation, pour améliorer leur performance.
Résultat 3: Cent mille jeunes ruraux ont reçu une formation qualifiante
professionnelle.
Résultat 4: Les jeunes formés sont préparés pour leur insertion et accompagnés dans
leur installation.
Ces différents résultats sont pour la préparation d’une nouvelle génération des jeunes
qui vont apporter une réforme agricole. L’obtention de ces résultats nécessitent un bon
management des dispositifs de FAR au niveau régional, une formation professionnelle
qualifiante des jeunes ruraux et soutien de l’enseignement technique, une formation diplômant
des techniciens agricoles et animateurs ruraux, des projets professionnels des jeunes formés et
accompagnement à l’installation.
En dernier lieu, le dernier composant qui est déterminé par le troisième objectif
est l’amélioration de la productivité dans les pôles de développement agricoles. Ici, les
résultats attendus sont :
Résultat 1 : Les connaissances techniques des EAF sont améliorées et leur
productivité est accrue.
Résultat 2 : Les jeunes et petites EAF accèdent à des services financiers et
commerciaux adaptés à leurs besoins
Résultat 3 : Les EAF accèdent à des infrastructures collectives de production
exploitées et entretenues.
Ces résultats, comme les autres résultats cités auparavant, font appel à une formation
continue des EAF et appui à l’amélioration de la productivité agricole, un accès aux services
16
financiers et commerciaux, des investissements productifs structurants dans les pôles de
développement agricoles.
En conclusion, selon cette stratégie, la modernisation de la mode de production dans
les milieux ruraux concerne de la formation des jeunes sur les techniques agricoles, la
mobilisation des ressources, et surtout, l’intervention de l’Etat dans ce secteur, la compétence
des agents de la SNFAR, puis le financement qui doit être durable.
3. Une stratégie nationale et intersectorielle de formation professionnelle
Elle a été conçue par la politique nationale de l’emploi. Cette stratégie se concentre
sur quatre points bien distincts mais qui se complète. Premièrement, elle concerne la
diversification des offres de formation envers toutes les catégories socioprofessionnelles.
Pour chaque activité agricole spécifique, une formation spécifique doit être effectuée.
Deuxièmement, elle importe de favoriser le partenariat public privé en assignant à l’Etat un
rôle de facilitateur, régulateur des normes, ainsi que de la qualité des formations. Plus
précisément, l’Etat doit intervenir et aider les petits producteurs pour que ces derniers puissent
se développer. Troisièmement, l’amélioration du système de financement de façon à assurer
le partage du coût de formation entre l’Etat et les principaux bénéficiaires doit avoir lieu. Et
enfin, cette stratégie consiste à développer des formations de qualité en permettant
l’apprentissage tout au long de la vie.
4. Une Stratégie nationale de formation agricole et rurale (SNFAR)
La stratégie nationale de formation agricole et rurale est une des composantes de la
FORMAPROD pour que cette dernière puisse accomplir son objectif global.
La Stratégie nationale de formation agricole et rurale vise à donner un cadre général et
cohérent du développement du système de FAR Madagascar, à clarifier les rôles des
différents acteurs, à définir des axes stratégiques et des priorités d’actions.
Cette stratégie concerne et réponde à :
• Un plan opérationnel de mise en œuvre à court, moyen et long terme ;
• Un engagement commun de l’Etat et des partenaires techniques et financiers
prêts à soutenir sa mise en œuvre ;
• Un Sous-programme au sein du Programme Sectoriel Agricole.
« La population de Madagascar est estimée en 2010 à environ 20 millions d’habitants;
elle est essentiellement jeune (45% de la population a moins de 14 ans) et rurale et connait
une croissance forte. Le secteur agricole (au sens large, y inclus élevage, pêche, pisciculture)
constitue le pilier de l'économie du pays. Il emploie 80% des familles malgaches réparties au
sein de près de 2,5 millions d'exploitations agricoles et comptait pour 30 % du PIB en
17
2009 »18 (Economist intelligency-Décembre 2009) Cette stratégie vise donc à former les
jeunes de nouvelles générations à s’intéresser aux activités agricoles dans les milieux ruraux
parce qu’en 2010, 45% des Malgaches sont jeunes. Cette stratégie se concentre donc sur les
jeunes afin que ces derniers puissent apporter des changements, de développement de la
population rurale. En en déduit que la modernisation de mode de production n’est seulement
question de matériels ou des moyens technologiques mais aussi de techniques et surtout des
forces productives, ordre social comme l’a dit Marx dans son approche de « dynamique
historique ».
5. Les stratégies adoptées par le Madagascar Action Plan (2007 – 2012):
Le MAP a créé quelque capital pour la nation dont :
• Le capital humain
• Le capital en infrastructures
• Le capital secteur privé
• Le capital naturel
• Le capital en Leadership
• Le capital en savoir
• Le capital institutionnel public
Ici, l’étude se focalise surtout sur le capital naturel qui parle de la terre arable, les sols
sains, les forets, la biodiversité, et des écosystèmes qui fonctionnent bien pour offrir les
services environnementaux nécessaires au développement du pays.
Les objectifs principaux des stratégies et projets dans le MAP sont de réduire
effectivement la pauvreté et d’améliorer de manière tangible la qualité de vie des Malagasy.
En premier lieu, puisqu’on parle de stratégies, de projets, il est important de voir les différents
indicateurs utilisés dans MAP. Ces indicateurs vont cités dans l’annexe (Cf : annexe).
Le MAP a été réalisé avec les principes et les objectifs de l’OMD (Cf annexe). Le
MAP voulait atteindre les différents objectifs de l’OMD.
Le système de mise en œuvre de MAP nécessite six étapes. Il importe de faire une
vision de « Madagascar naturellement » et des OMD qui ont été établis pour une orientation à
long terme. Ensuite, le MAP a été prévu pour cinq années de 2005 à 2012. Mais cela a été
interrompu par le problème qui existait dans le pays et qui a favorisé l’instabilité politique,
surtout le coup d’Etat en 2009. Le MAP avait refléter 8engagements pour sortir le pays de la
pauvreté. Puis, il a déterminé les différents programmes nationaux. Alors un suivi de ces
18 Source : Economist Intelligence Unit, Country report, décembre 2009.
18
programmes a été établi. De plus, les partenaires de développement pour le financement ont
approuvés ces programmes nationaux. Enfin, la planification annuelle de ces engagements.
Il est important ici de parler des stratégies dans MAP qui se basent sur l’agriculture et
le développement rural. Le développement rural est l’un des huit engagements reflétés par les
stratégies et projets dans MAP. Concernant ce développement rural, le MAP considère que :
« Le développement rural dynamique et la réduction effective de la pauvreté sont à la base des
efforts du gouvernement. Nos régions rurales prospéreront à travers une révolution verte qui
augmentera substantiellement la production agricole. Des centres d’agrobusiness seront
institués pour assister dans les formations et la satisfaction des besoins tels que l’irrigation, les
semences, les engrais et les installations de stockage »19. C'est-à-dire que pour accéder au
développement rural, il est important de développer et de multiplier les activités dans les
milieux ruraux et d’exploiter le maximum possible les ressources et les productions agricoles
obtenus pour un meilleur investissement. Mais pour avoir une production massive, il est
important d’adopter des nouvelles techniques et une modernisation de mode de production
afin d’éviter le ralentissement de la production agricole et d’améliorer ou augmenter le revenu
ou salaire agricole des petits agriculteurs et éleveurs. Ici, la modernisation du mode de
production consiste à édifier des centres d’agrobusiness pour mettre en œuvre les formations
sur les nouvelles techniques, l’irrigation, les semences, la consommation des engrais, et le lieu
de stockage pour que les produits agricoles ne se détruisent pas facilement. Ce mode de
production est très important pour le développement rural.
En conclusion, les stratégies et projets dans MAP, concernant le développement rural
se base surtout sur des formatons de nouvelles techniques et sur la modernisation du mode de
production. On peut dire donc que la modernisation du mode de production est un des facteurs
du développement rural. Les stratégies et projets dans MAP, avec les OMD ont stipulés trois
défis :
• Sécuriser la propriété foncière
• Améliorer l’accès au financement rural
• Lancer une révolution verte durable
• Promouvoir les activités orientées vers le marché
• Diversifier les activités agricoles
• Accroître la valeur ajoutée agricole et promouvoir l’agrobusiness
19 MAP- (2005 – 2012)
19
Chaque défi a ses propres objectifs. Ces défis visent à sortir la population de la pauvreté
et à croitre le niveau économique du pays.
Chapitre II- l’importance de la modernisation de mode de production
1. Les différents apports
1.1 Les apports techniques :
Les différentes stratégies ont été adoptées pour sortir la population rurale de la
pauvreté extrême. Ces stratégies pour être efficace nécessitent un processus ou une démarche
dans la réalisation des projets réalisés à Madagascar. De plus, l’initiative des petits
agriculteurs et des agents formateurs est importante. L’adoption des stratégies doit être
poursuivie par des techniques bien méthodiques afin d’obtenir des meilleurs résultats. Les
techniques innovatrices dans la production agricole dans le milieu rural sont beaucoup très
importantes pour avoir une augmentation des produits agricoles. Les techniques ne sont pas
suffisantes pour avoir une production massive mais, il faut utiliser des moyens technologiques
et en prendre en considération d’autres facteurs pour une production agricole. Elles consistent
pour les petits agriculteurs d’avoir un mode de production plus productive. C'est-à-dire qu’il
est important d’adopter une méthode de travail bien organisé sans toujours dépendre des
moyens matériels pour avoir une production massive. Par exemple, L’utilisation des engrais
chimique et minéraux est importante pour produire beaucoup dans les activités agricoles.
Mais, à force d’utiliser bêtement ces engrais, il est important de connaître les techniques pour
avoir plus de produits agricoles. Ces techniques sont beaucoup plus efficaces pour les petits
producteurs qui n’ont pas le moyen d’acheter des machines de hautes technologies. C’est plus
facile pour eux de suivre les méthodes apprises que d’utiliser ces machines qui seront plus
compliquées pour eux. Cependant, le problème parfois se trouve sur l’insuffisance du nombre
des agents qui peuvent effectuer des formations sur les techniques innovatrices dans les
milieux ruraux pour ces petits agriculteurs. Les techniques innovatrices pour les activités
agricoles doivent être exploitées de plus profond parce que les petits agriculteurs peuvent
augmenter sa compétence et améliorer sa production grâce à cela. En effet, le fait de connaître
et d’appliquer les techniques plus modernes sont conçus pour ces petits producteurs un
« développement », un développement rural.
20
1.2 les apports économiques :
De point de vue économique, la modernisation du mode de production apporte d’un
côté une innovation dans le secteur agricole et de l’autre côté, elle peut participer à la situation
économique d’un pays ou des ménages. Tout d’abord, la modernisation du mode de
production apporte un renouvellement dans le secteur primaire. En fait, elle consacre à
apporter une modification dans le secteur agricole pour obtenir une meilleure production et
pour sortir la population rurale de la pauvreté extrême. En générale, le salaire agricole est très
petit. Ce salaire n’arrive pas à subvenir aux besoins de la population rurale. Donc, les
ménages ruraux ne peuvent pas faire des épargnes. C’est pour cela que des stratégies sont
adoptées pour certains projets. Les stratégies adoptées dans l’ouvrage de Bart Minten, Jean
Claude Randrianarisoa, Lalaina Randrianarison ; « Agriculture, pauvreté rurale et politiques
économiques à Madagascar » (USAID, CORNELL, INSTAT, FOFIFA) – Novembre 2003,
par exemple assure l’augmentation du salaire agricole afin que les ménages ruraux ou les
petits producteurs puissent faire des épargnes et puissent augmenter leur production.
L’augmentation des produits agricoles pourrait augmenter le Produit intérieur brut du pays,
donc pourrait avoir des effets sur son balance commerciale. Le développement d’un pays
pourrait débuter ou s’enraciner des activités agricoles des petits producteurs. Lorsque les
petits producteurs produisent beaucoup, et avec un salaire agricole plus élevé, et avec les
financements et aides venant des organisations, des institutions et de l’Etat, la situation
économique du pays va s’améliorer. Plus précisément, la macro économie est l’ensemble des
plusieurs activités micro économiques, selon certains économistes. Donc, si l’on veut
développer le pays, il faut considérer les petits producteurs en portant des techniques
innovatrices, et en modernisant le mode de production dans les milieux ruraux.
1.3 Les apports sociaux :
La modernisation du mode de production a aussi une relation étroite avec le côté
social. En fait, on se réfère ici de l’approche : « dynamique historique » de Marx, qui dévoile
la relation entre la production agricole, l’ordre sociale, les classes sociales, les organisations et
institutions. On parle d’apports sociaux, puisque lors de l’organisation sociale de travail, une
expérience dans la vie sociale pourrait y avoir lieu. Les règles sociales seront mise en place
pour gérer la relation entre les individus et pour qu’ils coopèrent ensemble afin d’avoir une
production plus meilleure. Si on considère une entreprise, l’organisation est obligé de choisir
son modèle de management afin d’être plus productif. En effet, la modernisation de la
production agricole ne concerne pas tout simplement de l’adoption des techniques, ni
21
d’utilisation des moyens technologiques, ni d’utilisation d’engrais mais surtout, nécessite des
forces productives. Toutefois, ces dernières nécessitent une organisation bien structurée. Et
cette organisation serait un atout pour améliorer la relation sociale entre les individus.
1.4 les apports politiques :
La modernisation du mode de production nécessite la participation de l’Etat, la mise
en place d’un système de contrôle, de suivi et d’évaluation des projets adoptés par l’Etat lui-
même, et les bailleurs de fonds en adoptant des principes à respecter et en précisant des
objectifs communs. En effet, si l’on veut sortir la population rurale de la pauvreté extrême,
l’Etat doit prendre l’initiative dans ce secteur agricole. Bref, de toute manière, l’Etat ne doit
pas négliger le secteur agricole dans les milieux ruraux car la situation économique de l’Etat
en dépende. L’Etat doit être compétent et doit assurer sa responsabilité vis-à-vis de la
situation et de la pauvreté de la population rurale, parce qu’en faite, la majorité de la
population malgaches sont des paysans, des agriculteurs, des travailleurs classés dans le
secteur primaire. Pour en dire plus, le secteur secondaire, tertiaire, voire quaternaire ne sont
pas encore très fréquentés et très développés à Madagascar.
2. Problèmes, limites et inconvénients
A Madagascar, surtout dans les Hautes Terres malgache, le mode de production reste
encore faible. Toutefois, les techniques relatives à l’agriculture semblent négliger et l’Etat
Malgache n’intervient que rarement dans ce domaine. Or, la majorité des Malgaches subsiste
grâce à son salaire agricole, et ses activités primaires. Plus précisément, le secteur primaire
recrute la majorité de la population Malgache. Donc, Ce secteur doit être modernisé afin que
la population rurale puisse obtenir une production agricole massive. Il est à noter que la
pauvreté pourrait avoir un lien avec la situation rurale et la mode de production dans les
milieux ruraux. A part cela, la modernisation de la mode de production rencontre des limites
et des contraintes surtout dans les hautes terres malgaches comme :
La non-disponibilité des engrais auprès de 85% des communes est une des contraintes
auxquelles le milieu rural doit faire face
Pour avancer l’explication de cette contrainte sur la consommation des engrais
minéraux, on va parler de ce tableau ci-après qui montre le nombre des ménages qui ont la
disponibilité de consommer des engrais chimiques à Madagascar :
Agro-écologique (résultats des entretiens avec des focus groupes communaux) :
22
Régions Pourcentage
de ménages
utilisateurs
Distance
moyenne du
revendeur
le plus
proche (km)
Disponibilité des engrais
chimiques (% des communes)
A tout
moment
Occasionnelle Jamais
disponible
Vakinankaratra
48 9 64 7 29
Sud Ouest 5 132 6 12 82
Itasy
19 28 28 21 51
Marovoay
19 29 33 33 33
Lac Alaotra
49 23 34 15 51
Haute
Matsiatra
27 28 26 26 47
Toamasina 1 50 1 10 89
Menabe 29 122 6 14 80
Sofia 3 65 1 4 94
Amoron’i
Mania
25 34 26 23 51
Diana 7 35 14 8 78
Sava 6 48 12 7 81
Imerina
Centrale
40 16 45 29 26
Mangoro 1 143 3 10 88
Mahajanga 5 86 10 19 71
Betsiboka 4 78 0 10 90
Melaky 0 85 0 0 100
Horombe 4 6 2 0 98
Sud Est 2 81 3 1 95
Taolagnaro 1 75 1 6 92
Madagascar 17 64 15 12 73
Source : Recensement des Communes, Programme Ilo, Cornell
University/FOFIFA/INSTAT, 2001
23
Dans ce tableau, le pourcentage qui dévoile le nombre des ménages dans les
différentes régions de Madagascar qui n’ont pas la disponibilité de consommer des engrais
chimiques est élevé. Cela constitue une contrainte parce que le coût de production va
augmenter. L’augmentation de ce coût est surtout favorisée par le frais des transports pour le
déplacement. Donc, ce limite se base surtout sur le transport qui va encore augmenter le coût
de production.
L’insuffisance des engrais consommés
Les agriculteurs doivent utiliser des engrais pour rendre plus fertiles les terres
agricoles. Le problème se pose sur la qualité de ces engrais consommés. En fait, peu de ces
agriculteurs savent utiliser des engrais minéraux et des engrais chimiques importés pour
augmenter la production agricole. Or, les terres cultivés doivent être réaménagé parce
qu’elles, au fur et à mesure que les agriculteurs y cultivent, peuvent perdre sa fertilité. En
effet, la production serait faible. Ici, le vieillissement des terres agricoles pourrait avoir lieu, et
c’est pour cela la consommation des engrais deviennent importantes. Mais comme limite,
cette dernière ne suffit pas pour avoir une forte production à Madagascar. De plus les
agriculteurs n’ont pas assez d’argents pour importer ces engrais minéraux et chimiques.
L’insuffisance des moyens de productions :
A Madagascar, dans les hautes terres, la majorité des agriculteurs utilisent encore les
moyens traditionnels parce qu’en fait les agriculteurs n’ont pas la possibilité d’accéder aux
moyens de hauts technologies. En effet, cela ralentit la production agricole dans les milieux
ruraux. Toutefois, les agriculteurs ne savent même pas utilisés les machines, des moyens
matériels de haut technologiques. Ils ont besoin d’une formation. En fait, l’utilisation de ces
machines de production agricole nécessite une formation même de longue durée afin que cela
ne devienne une perte de plus. Or, la formation de la population rurale n’est pas encore
vraiment suffisante. En fait, peu de gens qui travaille dans les Organisation non
gouvernementale œuvrant dans ce domaine effectue son travail avec une réussite et un
avantage. Parce qu’en faite, les milieux ruraux où l’on veut former et développer se trouvent
très loin de la ville donc nécessitent une forte initiative de la part de ces formateurs ; mais, de
même, d’une forte initiative des agriculteurs. Pourtant, parfois, les agriculteurs n’appliquent
pas de façon continue les appris mais selon leur humeur. Ici, les moyens de production se
réfèrent « aux capacités physiques, non –humaines pour produire des richesses »20 James
M.Henslin.
20 James M.Henslin, Essentials of sociology, Taylor & Francis US, 2002 (p.159)
24
La contrainte financière :
En générale, la majorité de la population rurale sont dans une situation défavorisée,
pauvres. Donc, la contrainte financière est l’un des grands problèmes qui empêche la
population d’augmenter leurs produits agricoles. En effet, dans les milieux ruraux, il y a peu
d’activités, c’est pour cela que dans la stratégie ci-dessus, il est important de créer beaucoup
diverses activités afin que la population rurale puisse avoir plus d’argents. Plus de cette
manque d’activités, le salaire agricole est très petit qui n’arrive même pas à vivre la famille et
les frais de scolarité des enfants. Dans les milieux ruraux, le taux d’alphabétisation est faible,
parce que certains enfants ne fréquentent pas l’école, ils aident leurs parents dans la
réalisation des activités agricoles. En effet, cela a suscité le manque des intellectuels et des
professionnels dans ce domaine. D’où la FORMAPROD voulait prépare une nouvelle
génération des jeunes pour développer les activités agricoles pour qu’il ait un développement
rural.
Problèmes de transports :
Le problème de transport est le plus important parce que les produits agricoles ne sont
transportés dans le marché. Toutefois, ces produits agricoles se détériorent et se pourrissent
pendant le stockage avant d’être arriver au centre commercial. Ce qui parfois constitue une
perte dans la situation financière des ménages.
Les catastrophes naturelles :
L'environnement de la production agricole à Madagascar est caractérisé par l'existence
d'un potentiel de risque élevé dû notamment à la fréquence des cyclones, des sécheresses, des
inondations et des maladies phytosanitaires. Ceci est dû d’une part à la position géographique
de l’île et d’autre part aux carences institutionnelles et au manque d’infrastructures.
Fréquence des cyclones :
Les cyclones constituent un risque pour la riziculture. Or, à Madagascar, la fréquence
de cyclone est de plus en plus élevée actuellement. De plus, Dans la capitale du pays, il y a
une montée d’eau qui a détruit une plusieurs hectares de la terre destinée à la riziculture. La
productivité rizicole a diminué cette année selon les évènements récents. Les agents de
l’administration n’ont pas pu maîtriser cette montée d’eaux.
25
Partie III : Discussion et analyse
Chapitre I : Cas de Madagascar : filière riz
Le riz est la nourriture de base des Malgaches. Dans ce chapitre, puisqu’on parle de la
modernisation du mode de production, on va insister sur le système de riziculture intensif
(SRI) ; puis, les déterminants de la productivité rizicole des petites et grandes exploitations
agricoles (cas des hautes terres).
1. Le système de riziculture intensif (SRI)
Le progrès technologique est vraiment important pour la croissance économique et la
réduction de la pauvreté. La production du riz est importante dans le revenu des ménages,
l’alimentation ainsi que l’utilisation de la terre dans le milieu rural malgache. Elle permet
l’accroissement économique des petits exploitants agricoles. Donc, elle peut avoir des
impacts à la fois dans la pauvreté et l’environnement. Impact sur l’environnement parce
qu’on peut avoir accès au développement durable et parce que le système de riziculture
intensif accroît les rendements du riz.
En premier lieu, le système de riziculture intensif à Madagascar est encore peu
pratiqué à Madagascar à cause de la productivité élevée de la terre. Le tableau ci-dessous
montre le pourcentage des agriculteurs qui pratiquent le SRI au niveau des communes :
Niveau d’adoption du système riziculture
(% agriculteurs)
Supérieur à
50%
25 à 50% 5 à 25% Inférieur à
5%
0%
Antananarivo 2 2 11 65 21
Fianarantsoa 1 1 1 28 65
Toamasina 1 1 7 26 65
Mahajanga 2 1 2 10 85
Toliara 0 1 2 12 85
Antsiranana 4 1 2 20 72
Madagascar 1 1 6 29 63
Source : Recensement des Communes, Programme Ilo, Cornell
University/FOFIFA/INSTAT, 2001
Vu ce tableau, les agriculteurs qui pratiquent le SRI sont encore peu par rapport aux
agriculteurs qui n’adoptent pas ce système. Ce résultat a été obtenu à partir du recensement
des communes en 2001. Le but poursuivi dans la vulgarisation du SRI est d’accroître les
revenus des ménages pauvres. Il est à préciser que les déterminants de l’adoption du SRI sont
la vulgarisation et l’apprentissage entre agriculteurs. Il existe au moins cinq pratiques qui le
différencient des méthodes traditionnelles que les agriculteurs doivent maîtriser. Ainsi, dans
cette pratique, un agent de vulgarisation doit préciser le temps utile pour que cette
26
vulgarisation devienne durable. En effet, l’adoption du SRI est encore difficile pour les
simples agriculteurs.
En deuxième lieu, les facteurs limitant cette pratique sont nombreux. Tout d’abord, le
côté financière. Il est nécessaire de connaître les agriculteurs qui adoptent ce système
riziculture intensif afin de mieux déterminer les dépenses et de vérifier les dépenses
ultérieures à engager. Parfois, on n’y arrive mal à connaître la promotion qui adopte ce
système. Avec l’adoption du SRI, le rendement peut être doublé, comme le cas
d’Ambotondrazaka en 2001 (3,4tonnes par hectare pour les méthodes conventionnelles à
6,4tonnes par hectare avec le SRI). Ensuite l’un des facteurs qui limite le système riziculture
intensif est le temps car, il est important de déterminer un temps de longue durée afin que la
vulgarisation soit rentable. Puis, l’adoption du SRI nécessite beaucoup de mains d’œuvres
supplémentaires de 38 à 54% pour que la pratique soit efficace. Et, les ménages qui ont
pratiqués ce système doivent avoir une longue année d’étude ; pourtant certains ménages
n’ont pas le moyen de faire cette étude. Enfin, les agriculteurs qui veulent adopter ce système
doivent posséder une grande superficie de terres. L’analyse économétrique indique que quand
la surface totale des bas-fonds mise en culture augmente, la probabilité d’adoption du SRI
augmente aussi. La superficie des terres cultivées jouent un rôle important dans la pratique de
ce système. Le choix de d’adopter ou non ce système est déterminé par la possession de terre
ou non. Donc, des simples agriculteurs sans terre ne peuvent pas pratiquer ce système sauf
s’ils sont des salariés agricoles. Les sources de revenu monétaire des ménages semblent jouer
un rôle clé dans l’adoption du SRI. « Pour ces agriculteurs sans terres, les chances pour qu’ils
adoptent le SRI sont minimes, tandis que pour ceux qui ont une source de revenu
substantielle et stable autre que le riz (tel que salaire en tant que fonctionnaire), la probabilité
d'adoption est plus forte »21. C'est-à-dire que les agricultures qui veulent adopter le SRI
doivent avoir une source de revenus monétaires des ménages. Il est à noter qu’il y a une
grande différence entre les ménages adoptants le SRI et les ménages non-adoptants. Donc, il
est important de trouver une stratégie pour que les petits exploitants agriculteurs aient le
moyen d’adopter ce système riziculture intensif ; parce que le SRI semble une innovation très
prometteuse et productive à Madagascar. En effet, la stratégie paysanne pour la production de
21 Jean-Claude Randrianarisoa -Déterminants de la productivité rizicole des petites et
grandes exploitations agricoles : cas des Hautes-Terres
27
riz semble obéir à deux objectifs, qu'on peut résumer en un comportement de sécurité
alimentaire dont :
-Assurer la sécurité alimentaire du ménage
-Augmenter le niveau de revenu.
2. Les déterminants de la productivité rizicole des petites et grandes
exploitations agricoles (cas des hautes terres) :
L'importance de la riziculture dans la vie économique des ménages à Madagascar n'est
plus à démontrer. Le riz est un produit à la fois économique, social et politique. Cependant, il
est important de parler de la riziculture à Madagascar.
Les déterminants de la productivité de la terre se caractérisent par la taille des
exploitations agricoles, les interactions entre les nouvelles technologiques et la qualité des
sols. Dans les hautes terres malgaches, il y a plusieurs facteurs qui peuvent influencer la
productivité rizicole :
- la qualité des sols et les chocs naturels influent fortement sur la productivité rizicole
à Madagascar, montrant ainsi une faiblesse de la maîtrise de l'eau
- la productivité de la terre et de la main-d’œuvre varie selon la taille des exploitations
agricoles. Les petites exploitations ont une faible productivité de la main-d’œuvre, associée
cependant avec une productivité de la terre très élevée. A l'opposé, les grandes exploitations
sous-utilisent la main-d’œuvre salariée pour être efficace
- l'amélioration du repiquage par l'utilisation des jeunes plants de riz se présente
comme un moyen de surmonter la mauvaise qualité des sols et ainsi de réduire la vulnérabilité
de la production aux chocs naturels.
Chapitre II : Analyse et évaluation
Dans cette analyse, la modernisation du mode de production pourrait augmenter la
production agricole grâce aux diverses techniques, méthodes et moyens de production que
les petits agriculteurs puissent en bénéficier de ces différentes stratégies et projets. En fait,
on pourrait dire que l’agriculture contribue au développement d’un pays.
Premièrement, l’agriculture est l’ensemble des savoir-faire et activités ayant pour
objet la culture de la terre, la transformation du milieu naturel pour pouvoir cultiver afin de
répondre aux besoins fondamentaux de l’homme. L’activité agricole vise alors, avant tout, à
assurer la sécurité alimentaire de l’homme. Dans cette analyse, il est important de mettre en
exergue l’évolution de l’agriculture jusqu’à aujourd’hui pour rendre plus claire l’analyse. Il y
a 10000ans, les premiers hommes vivaient surtout de la chasse et de la cueillette, donc
l’agriculture est devenue inévitable. Les premiers traces de culture à des fins alimentaires
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remonte au Néolithique, soit 8000 ans avant Jésus Christ. Depuis, l’agriculture a beaucoup
évolué, le niveau de production a nettement augmenté avec l’utilisation des techniques
modernes et nouvelles, et avec l’apparition de l’agriculture intensive. Force est cependant de
constater que ce développement de l’agriculture ne s’est pas opérée de la même façon à
travers le monde. En effet de nombreux pays en voie de développement connaissent un vrai
retard par rapport aux pays développés en ce qui concerne l’agriculture. Il paraît aujourd’hui
essentiel de soutenir le développement de l’agriculture dans les pays en voie de
développement comme Madagascar. En effet, avec la population mondiale qui ne cesse de
croître mais aussi les problèmes de malnutrition et de sous-alimentation dans ces pays en
voie de développement, renforcer le secteur agricole peut être une des voies pour faire la
population de la pauvreté extrême. L’analyse concerne ici de savoir si l’agriculture favorisée
et renforcée par un mode de production moderne contribue au développement.
Deuxièmement, l’agriculture présente des intérêts liés à la sécurité alimentaire. Elle
peut constituer un moteur majeur de croissance économique et de la réduction de la pauvreté.
L’agriculture provoque des effets dans les autres secteurs comme :
• Tourisme
• Santé
• Economie
• Education
• Amélioration des conditions de vie en milieu rural
D’après les données de Food and Agriculture Organisation (FAO), l’organisation des
Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture en 2009, 1milliard de personne sur une
population totale de 6,5 milliards souffrent de faim chronique et toutes les 6 secondes, un
enfant meurt de faim. Une agriculture performante favorisée par un mode de production
nouvel et moderne permettrait donc, en premier lieu d’améliorer la situation alimentaire de
nombreuses personnes en situation de sous alimentation et de malnutrition. Ce qui influera
sans doute sur la qualité de vie de la population ainsi que sur leur santé. En effet, l’accès à
une alimentation saine et équilibrée participe énormément à la santé physique mais aussi
mentale. L’agriculture assure donc, la sécurité alimentaire, un important indice de
développement. Pour ne citer que Madagascar, l’agriculture est un très grand pourvoyeur
d’emploi. D’après les données de World Development Indicators en 2009, 79% de la
population malgache active travail dans le milieu agricole. C’est la raison pour laquelle il faut
apporter des technologies modernes et de modernisation du mode de production dans la
réalisation de ces activités agricoles. L’agriculture donc, s’il est exploité convenablement,
permettra à cette partie de la population d’accéder à un emploi décent et rémunéré
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convenablement. Ce qui influera certainement sur leur conditions de vie en milieu rural
surtout dans les pays en voie de développement sont des plus déplorables, les revenus sont
très faibles, difficultés d’accès à l’eau potable alors que c’est la majorité de la population qui
y vit. Le développement de l’agriculture permettrait donc de réduire la pauvreté, le chômage,
mais aussi l’exode rural, un fléau dans les pas en voie de développement.
En outre l’agriculture peut réduire de façon considérable les importations et peut être
aussi une source de revenu d’exportation. La dépendance des pays en développement vis-à-
vis de nations étrangères en denrée alimentaire ne fait qu’accentuer encore plus leur
dépendance. Un pays pouvant subvenir lui-même aux besoins alimentaires de son peuple a
fait déjà, en effet, développer son agriculture à partir d’un mode de production moderne, avec
des techniques agricoles. Aussi développer l’agriculture permet de mieux s’implanter sur le
plan international et ainsi devenir acteur majeur sur les marchés mondiaux.
Troisièmement, les difficultés qui peuvent ralentir le développement de ce secteur
agricole ou l’agriculture sont surtout basées sur la professionnalisation des petits agriculteurs
et le respect des normes internationales ainsi que l’absence des infrastructures et du manque
de moyens financiers. L’agriculture dans les pays en voie de développement rencontre de
nombreux problèmes. En effet, même si la majorité de ces pays en voie de développement
possède un très grand potentiel en agriculture notamment de large surface cultivable et une
météo favorable, leur productivité reste cependant très faible. Ce faible niveau de production
s’explique avant tout par le non professionnalisation du métier. En effet, depuis longtemps, le
principal type d’agriculture pratiqué dans les pays en développement était l’agriculture de
subsistance. De plus, l’agriculture dans les pays en voie de développement est dominée par
des petits exploitants, qui utilisent encore des techniques et outils de production
rudimentaires. C’est surtout la force humaine et celle des bêtes qui sont utilisés dans les
champs. En effet, l’accès aux diverses ressources nécessaires pour la production reste une
contrainte majeure : accès au crédit agricole, accès aux produits phytosanitaires, accès aux
nouvelles technologies de production agricole, accès à l’information du domaine des activités
agricoles, accès à diverses infrastructures pouvant avoir des effets externes positifs sur
l’activité agricole.
Quatrièmement, les inconvénients de la modernisation du mode de production dans
les milieux ruraux sont aussi nombreux comme la recherche de profit et aussi l’impact sur
l’environnement. L’intensification de l’agriculture constitue depuis des siècles le principal
moyen de satisfaire la demande croissante de nourriture émanant d’une population mondiale
de plus en plus nombreuse. Elle s’est accélérée ces quelques dernières décennies par suite, en
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partie, des progrès de la biotechnologie. Il existe néanmoins des limites éthiques et des
problèmes à prendre en considération, dont certains ont été examinés par le groupe d’experts
à sa deuxième session avant d’être analysés, de manière plus approfondie à une date
ultérieure. Deux questions se posent : celle de savoir comment l’intensification de
l’agriculture peut garantir l’accès de tous à une alimentation suffisante et adéquate et celle de
savoir comment éviter les conséquences écologiques néfastes de cette intensification. Il est
essentiel d’associer toutes les parties prenantes intéressées aux décisions concernant
l’intensification de l’agriculture, tout en trouvant le moyen de tenir compte des intérêts des
générations futures. Tous les efforts d’intensification de l’agriculture doivent par conséquent
tenir compte d’impératifs environnementaux. La raréfaction de l’eau, par exemple, est
extrêmement préoccupante. Il faudra, à l’avenir, produire plus d’aliments avec moins d’eau.
En conclusion de cette analyse, la modernisation du mode de production est
nécessaire pour accéder à une agriculture rurale. L’agriculture touche plusieurs secteurs
d’activités pour diminuer le taux de chômage et pour réduire les gens victimes de sous-
alimentations et de malnutrition à Madagascar. Le problème se focalise sur l’impact
d’utilisation des techniques et des moyens de production moderne sur l’environnement. De
plus, la réalité est différente car l'augmentation de la production n'arrive pas à suivre
l'augmentation démographique. La conséquence est une réduction de la part commercialisée,
exposant les centres urbains à plus de dépendance envers les importations. Ce problème sur
la réalité suscite toujours une pensée aux générations futures et à la mise en œuvre des projets
qui assurent le développement durable. Vu les différents inconvénients et impacts sur
l’environnement, l’agriculture en principe contribue au développement d’un pays et réduit la
pauvreté de la population rurale. Ainsi dit, la modernisation de mode de production s’avère
très important et dévoile le développement dans les milieux ruraux.
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CONCLUSION
En conclusion, le mode de production se définit comme l’ensemble des méthodes de
productions, des techniques agricoles, d’utilisation des intrants, et des forces productives
humains ou non humains, qui pourraient améliorer la production agricole afin de sortir la
population rurale de la pauvreté extrême. La modernisation de ce mode de production est très
importante parce qu’il faut apporter des changements et de renouvellement dans ce secteur
primaire et dans ces activités agricoles. L’agriculture joue des rôles importants dans le
développement du pays, que soit économique, politique et technique, soit social. Elle
contribue au développement rural, et à la croissance économique du milieu rural et du pays.
Pour cela, il est important d’apporter des techniques d’innovation dans ce secteur agricole.
D’où, des bailleurs de fonds, des organisations non gouvernementales et du gouvernement
lui-même ont adoptés des stratégies dans plusieurs projets pour réduire cette pauvreté rurale.
En fait, d’un côté, la modernisation du mode de production pourrait avoir des impacts sur
l’environnement, sur d’autres secteurs comme le tourisme, santé, économie, éducation, et
l’amélioration du développement du milieu rural. De l’autre côté, elle empêche le
ralentissement de la production agricole. Mais comme tant d’autre, la modernisation du mode
de production rencontre des difficultés dans la réalité, comme par exemple, il se peut que
cette modernisation soit en contradictoire avec l’éthique, avec la mentalité des aînés, etc. les
milieux ruraux qui se développent sont les milieux ruraux dont les petits agriculteurs
fréquentent et utilisent des techniques plus modernisées et des moyens de production plus
technologiques. L’utilisation des moyens de production plus modernisés suscite une
production massive. Cette production massive dévoile ce qu’est le développement rural.
C’est pour cela que les hypothèses prises sont vérifiées. Premièrement, la modernisation du
mode de production est un des facteurs du développement rural. Deuxièmement, l’agriculture
contribue au développement et à l’économie rurale. Bref, la modernisation du mode de
production aboutit à un développement durable dans le cas où elle conserve et protège
l’environnement pour les générations futures. C'est-à-dire que la modernisation du mode de
production participe vraiment au développement d’un pays si elle prend en compte la vie et la
situation des générations futures.
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