L = R X C L : Extraire de linformation de ce qui est écrit R : Reconnaissance des mots isolés C :...

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Un peu de théorie :La performance en lecture

selon Gough et Tunmer 1986

L = R X CL : Extraire de l’information de ce qui est écrit

R : Reconnaissance des mots isolés

C : Compréhension orale et syntaxique

Comprendre, c’est aller au-delà de l’explicite et contrôler sa compréhension.

Programmes du B.O. du 19 juin 2008 S’approprier le langage

Comprendre : Grâce à la répétition d’histoires ou de contes adaptés à leur âge, classiques et modernes, les élèves parviennent à comprendre des récits de plus en plus complexes ou longs, et peuvent les raconter à leur tour.

Petite section Moyenne section Grande section

-Comprendre une consigne dans une situation non ambiguë.

-Écouter en silence un conte ou un poème courts.

-Comprendre une histoire courte et simple racontée par l’enseignant : répondre à quelques questions très simples sur le texte écouté ; guidé par le maître ou par des images, reformuler quelques éléments de l’histoire écoutée.

-Observer un livre d’images, ou très illustré, et traduire en mots ses observations.

-Comprendre les consignes des activités scolaires, au moins en situation de face à face avec l’adulte.

-Écouter en silence un récit facile, mais plus étoffé que l’année précédente.

-Comprendre une histoire racontée ou lue par l’enseignant, la raconter, au moins comme une succession logique et chronologique de scènes associées à des images.

-Comprendre des consignes données de manière collective;

-Comprendre une histoire lue par l’enseignant ; la raconter en restituant les enchaînements logiques et chronologiques ; l’interpréter ou la transposer (marionnettes, jeu dramatique, dessin).

-Comprendre un texte documentaire lu par l’enseignant ; faire des liens avec les questions qui se posaient ou/et avec ce qui a été découvert en classe.

-Apprécier une poésie, y repérer des mots évocateurs (ou amusants), faire part de ses impressions et les exprimer par un dessin ou une peinture libre.

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Recréer en classe les conditions des lectures familiales

Lire une œuvre complète Suivre un personnage tout le long d’un roman Créer des liens entre différentes œuvres (personnages,

temps, lieux…). Alterner lecture et discussion Accroître le répertoire des stratégies de compréhension

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En petits groupes homogènes ou hétérogènes

En répétant les lectures d’un même album sur plusieurs séances

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La lecture à haute voix

• Elle permet à l’enseignant:– de faire partager le plaisir de la

lecture – D’augmenter les connaissances et le

vocabulaire des élèves selon les thèmes abordés

Elle offre une situation plus confortable pour les lecteurs faibles

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Le débat sur le texte

• Entre l’enseignant et les élèves: – Effet à court terme sur le

développement du langage et du vocabulaire lorsque les discussions portent sur l’analyse du texte.

• Entre élèves: – La compréhension du texte peut être

facilitée lorsqu’il y a construction d’une interprétation commune.

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Associer une illustration à un fragment de texte.

Interpréter une illustration

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Rôle de l’enseignant

Choisir un album en fonction des objectifs retenus. Faciliter la compréhension avant la lecture par des

ateliers pour : présenter les personnages avec des marionnettes ,

des images ; donner quelques éléments clés à partir de quelques

images montrées ; expliquer des mots difficiles ; faire mobiliser des connaissances antérieures sur

l’univers de référence de l’album.

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Avant la lecture

• Lorsqu’une nouvelle histoire est présentée, commenter l’histoire et les illustrations avec les élèves :– pour construire des anticipations à partir:

• Du titre• De l’illustration sur la couverture• Du type de texte (histoire, documentaire,…)• Des connaissances préalables des élèves sur le

sujet

• Pour introduire un texte déjà lu demander ou proposer un résumé de ce qui a été vu précédemment

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Pendant la lecture

• Explicitation du vocabulaire• Commenter / faire commenter les

points qui confirment ou infirment les hypothèses

• Encourager les élèves à faire des anticipations, à expliquer les événements, les motivations des personnages

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Après la lecture

• Commenter l’histoire et les illustrations avec les élèves en favorisant un débat pour:– Aider la compréhension– Évaluer les interprétations des élèves– Confronter les différents points de

vue pour faire émerger une interprétation commune

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L’anticipation

• Activer les connaissances dont les élèves disposent déjà.

• Mettre en relation, les informations contenues dans le texte avec des informations similaires déjà rencontrées.

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Le résumé

• Apprendre à élaborer un résumé:– Retenir les informations importantes

et éliminer les secondaires– Maintenir le point de vue de l’auteur– Conserver une présentation logique

des informations

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Avant la lecture pour les élèves fragiles, en ateliers et au fur et à mesure des répétitions de la lecture ;

Faire expliciter des mots , des expressions ou des phrases ;

Veiller à leur réinvestissement en début de séance à l’occasion des rappels des séances précédentes.

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Le faible compreneur ne fait pas d’inférence

L’enseignant lui montre que toutes les informations pour interpréter un texte ne sont pas forcément explicites .

Il s ’appuie pour cela sur : L’interprétation des anaphores Les liens de causalité La cohérence….

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Les faibles compreneurs ne détectent pas qu’ils ne comprennent pas ou qu’ils comprennent mal un texte.

Les compétences acquises par les élèves

Au fur et à mesure des relectures, des discussions avec partage de sens, les élèves

acquièrent : du vocabulaire, par la prise de sens, la

répétition, l’aide des camarades… une meilleure expression, avec des échanges

de plus en plus affinés et des prises de parole de plus en plus longues et de mieux en mieux structurées ;

une compréhension fine de l’histoire , de l’implicite, des inférences anaphoriques.

Critères de choix des livresdocument d’application des programmes : le langage à l’école

maternelle

Caractère résistant des ouvrages Qualité des illustrations Variété des périodes de création Présence de personnages archétypaux Possibilité de rencontre avec les mythes Variété des constructions narratives Variété des modes d’énonciation Possibilité de faire fréquenter la diversité

langagière Continuité des références

Résumé

Un ogre terrorise une contrée et tous les enfants se cachent pour lui échapper, tant et si bien qu'il n'a plus rien à se mettre sous la dent. Lorsqu'il aperçoit la petite Zéralda qui se rend au marché, il trébuche en se précipitant sur elle, tombe et s'évanouit. La petite fille de six ans, fin cordon bleu, lui mitonne de bons petits plats, qu'il préférera finalement à la chair fraîche. Zéralda devient alors sa cuisinière, puis, jeune fille, son épouse. Et la ville et ses villageois retrouvent leur vie d’autrefois.

PrésentationPrésentation du du personnagepersonnage

La colère et la faim de La colère et la faim de l’ogrel’ogre

Présentation de Zéralda Présentation de Zéralda et de son pèreet de son père

Le goût de Zéralda pour la cuisineLe goût de Zéralda pour la cuisine

La compassion de Zéralda La compassion de Zéralda pour l’ogre affamé et blessépour l’ogre affamé et blessé

La nouvelle vie de Zéralda au La nouvelle vie de Zéralda au châteauchâteau

Un souper tout à fait moyenUn souper tout à fait moyen au château de l’ogre au château de l’ogre

Fin de l’histoireFin de l’histoire

ANALYSE de l'album « le géant de Zéralda »

de Tomi UNGERER, l'école des loisirs

THEMES ABORDES Les connaissances du monde et les

références culturelles préalables : le géant, l'ogre, la ville et ses habitants

en un temps passé (Moyen-Age), les objets d'époque (coffres, tonneaux) , la vallée, la clairière, le bois, le marché, les branches de bois mort, un cultivateur, le château, des caves pleines d'or, la fortune, le pays.

Les lieux / Les personnages :

la ville, les villageois, les caves, les sous-terrains, les écoles, la vallée, la ferme / l'ogre, le géant, les petits enfants, les parents, Zéralda et son père, les ogres et les ogresses.

Les émotions / Les valeurs : la peur, la crainte, la frayeur, le besoin de cacher, de

protéger les enfants pour les parents, la menace de l'ogre qui rôde, la pitié de Zéralda pour l'ogre affamé et blessé, l' admiration des ogres et des ogresses pour la cuisine de Zéralda, le sentiment d'être rassuré (Les ogres et ogresses mangeaient de tellement bonnes choses qu'ils n'ont plus envie de dévorer des enfants !), le soulagement et la joie de retour à la vie normale (Les enfants sortirent de leurs cachettes et les villageois recommencèrent à vivre comme autrefois), l'amour de l'ogre et de Zéralda. De façon plus implicite, la confiance donnée à l'ogre par Zéralda qui lui offre une possibilité de « rachat ». Dualité de deux émotions dans le livre : peur et rire.

Victoire de l’innocence et de la générosité sur la barbarie.

FORME DU TEXTE/ STRUCTURE DE L’HISTOIRE/ ILLUSTRATIONS

La typographie : écriture en script, titre aux allures d'écriture gothique, moyenâgeuse, italiques pour rapporter les paroles de l'ogre qui parle tout seul, changement de police d'écriture dans le menu.

L’organisation du texte : le texte se trouve en bas d'illustration, sur la page de droite avec illustration sur celle de gauche, ou à l'inverse, sur la page de gauche avec illustration sur celle de droite, ce qui est le cas le plus fréquent. Le texte organisé en paragraphes, sur fond blanc.

Les points de vue / la relation texte/image : Le point de vue du narrateur est omniscient. Les illustrations traduisent fidèlement ce que le texte

apprend au lecteur, apportent des suppléments d’informations parfois, un indice dans l’image finale.

On peut retrouver dans les illustrations des plans généraux (attention portée sur les personnages ayant un rôle immédiat à jouer dans l'action, en les isolant du décor. Les personnages sont vus en pied dans un décor bien définissable), des plans moyens (pour isoler un groupe plus ou moins important de personnages qui sont cadrés au premier plan de l'image, en pied), et des plans rapprochés (pour cadrer un ou plusieurs acteurs en tout premier plan, vus en buste).

VOCABULAIRELe vocabulaire spécifique :Les noms/verbes/adjectifs/autres : ceux qui servent aux descriptions : dents pointues, barbe piquante, nez énorme, grand

couteau grincheux, mauvaise humeur, parents effrayés, abris secrets, ogre grincheux, fille unique, ogre affamé, brise matinale, cheville foulée, nez en sang, ruisseau voisin, géant blessé, des menus extraordinaires

autres mots : cultivateur, charrette, bénédiction, région, provisions, villageois, autrefoisverbes spécifiques aux actions de l'ogre : bougonner, grogner, faire un festin, dévorer, rôder,

marmonner, se précipiter, gémir (en gémissant), mourir de faim.autres verbes : se contenter, atteler la charrette, se mettre en route, rôder dans la région, faire

du feu, cuisiner, réfléchir, accepter, installer (elle aida l'ogre à s'installer dans la charrette / Zéralda s'installa dans la cuisine), se diriger, rejoindre, être chargé de, composer des menus, comprendre (un souper comprenait par exemple...), s'exclamer, mener une vie agréable.

expressions : Il était une fois, comme la plupart, en chômage, se sentir bien bas, à ma place, plus que jamais (plus affamé que jamais), rochers bordant le chemin, tant de hâte, faire un faux pas,sans connaissance, trouver bien à son goût (Les ogres trouvent les enfants bien à leur goût!), sans perdre un instant, avoir pitié, à demi-mort de faim, retrouver ses esprits, être intéressé par, être enchanté, tout à fait moyen, par exemple.

Les mots ordinaires / complexes : .relatifs à la nourriture et à la cuisine : bouillie d'avoine, choux, friture et rôti, bouilli et farce,

ragoût et grillade, au four, sel et poivre, potage, cresson, crème, truites fumées, câpres, escargots au beurre et à l'ail, poulets rôtis, cochon de lait, le goût, les plats, le festin, se régaler, son plat favori, recettes, livres de cuisine, souper, Choucroute garnie, Pâté en croûte, Côtelettes sur lit d'aspic truffé, Pompano Sarah Bernhardt, sauce Rasputin, Dinde jeune fille, Croque-fillette, sur délice des ogres, banquet, délicieux, extraordinaire, inimaginable, divin.

.relatifs à la production du cultivateur : blé, viande, poisson, pommes de terre, les meilleurs produits.

.autres : garçonnets, fillettes, membre, un souffle (de la brise matinale), fortune, ogre et ogresse, voisinage, admiration.

les onomatopées/ les formules : craque et croque, Grrrr, crique, craque et croque tout

COMPREHENSION FINE DE L’HISTOIRE/ SYNTAXE - IMPLICITE

Les types de phrases : Phrases essentiellement narratives. Un monologue de l'ogre «J'ai

tellement faim ce matin … belles dents! ». Phrases complexes : Ce qu'il aimait le plus au monde, c'était de

manger des petits enfants à son déjeuner. Il faudra que tu y ailles toute seule à ma place. Mais, quand elle arriva, le monstre affamé se précipita...Il était tellement enchanté de ce festin qu'il ne pensait même plus à se régaler de son plat favori : les petits enfants. Son père, qu'elle avait fait prévenir, vint bientôt l'y rejoindre. Maintenant qu'ils mangeaient tellement de bonnes choses, ils n'avaient plus envie de dévorer des enfants ! Et comme il n'y avait plus de danger, les enfants sortirent de leurs cachettes...

Phrases négatives : On ne voyait plus un seul enfant. Ils n'avaient jamais entendu parler de l'ogre, il ne pensait même plus à …, jamais il n'avait fait un aussi bon repas, ils n'avaient plus envie de dévorer des enfants.

Le recours aux anaphores : pronoms / substituts : un ogre , un vrai géant, il, Zéralda, elle, sa fille, près de lui, ma chère

enfant, lui apporta l'odeur de la petite Zéralda (lui pour l'ogre), l'ogre attendait la fillette prêt à se jeter sur elle. Elle lui présenta (à l'ogre), le goût de tous ces plats était pour lui (l'ogre) quelque chose de tout nouveau, Très chère petite fille (dit l'ogre en s'adressant à Zéralda)

Le recours aux connecteurs de temps et d’espace : Espace : dans, au milieu, là, au-dehors, à l'air libre, devant mes yeux,

derrière, vers, y (son père vint bientôt l'y rejoindre)... Temps : jamais, chaque jour, une fois par an, la veille du jour de

marche, dans l'après-midi, à midi, demain , le lendemain, au petit jour, ce matin-là, Et bientôt, maintenant, autrefois, jusqu'au bout (de la vie).

La chute de l’histoire : Très classique, ce conte commence par « Il était une fois » et s'achève

avec « Ils se marièrent, menèrent une vie agréable et eurent un grand nombre d'enfants. » L'originalité tient plus à l'ouverture possible sur leur futur, suggérée par « On peut donc penser que leur vie fut heureuse jusqu'au bout » + couverts dans le dos de l’enfant.

Proposition de séquence

La séquence se compose de dix séances d’une trentaine de minutes. Les groupes sont homogènes, de 4 à 6 élèves.

Les objectifs sont les mêmes pour les dix séances : développer les compétences de compréhension en développant les capacités d’observation, de questionnement, d’argumentation, d’inférence, de déduction… des élèves.

Le matériel : un (des) album(s) en grand format et six exemplaires en petit format.

1ère séance : Découverte de l’album . Lecture complète de l’album par l’enseignant. Lorsque le livre a été distribué aux élèves pour observation préalable à la lecture, ceux-ci montrent une plus grande attention à chaque passage lue pour vérifier leurs hypothèses.

2ème séance : Découverte d’un des personnages principaux : l’ogre.Temps de remémorisation par questionnements et relecture du livre du début à la page 5 (personnalité de l’ogre, ses intentions par rapport aux enfants, son rapport à la nourriture..).

3ème séance : Découverte d’un des personnages principaux : Zéralda.Même déroulement que pour la séance précédente et relecture jusqu’à la page 6.

4ème séance : Synthèse de ce qui a déjà été vu.Relecture de l’histoire entièrement, discussions sur l’ensemble du livre.

5ème séance : Refaire le point de ce qui reste en mémoire après un temps de vacances. Revenir sur les « cachettes » pour approfondir ce thème.

Revenir sur ce que cuisine Zéralda.

6ème séance : Travail à partir de plusieurs questions pour faire parler les élèves sur ce qu’ils ont retenu de l’histoire.

Supports au choix : image centrale de dessins des différents plats ; page illustrée de Zéralda dans sa cuisine et page illustrée de Zéralda dans les cuisines du château pour faire exercer la comparaison.

8ème et 9ème séances : Travail sans le livre, uniquement avec le langage.

Seule la maîtresse a le livre. La maîtresse lit de courts passages, que les élèves essayent ensuite d’expliciter.

10ème et dernière séance : Reprise du livre en entier.Débattre avec les élèves de l’histoire .Vérifier ce que les élèves ont retenu de l’histoire.Faire se comparer les diverses opinions quant à la fin de l’histoire…

Et maintenant à vous !Par groupe de 4 enseignants au maximum :1- Choisir un album parmi ceux mis à votre disposition ou ceux que vous avez apportés ou que des collègues ont apportés ; 2-Analyser cet album (grille d’analyse) ;3-Proposer une séquence (grille de séquence) .

MutualisationLes productions seront saisies pour une mise en ligne sur nos sites de circonscription.