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45» Année. — N" 12.783 Le Numéro : 25 centimes ES "Dimanche 8 Septembre 1929

LE LITTORALFortuné ROBAUDY, Fondateur ORGANE DES STATIONS HIVERNALES

Administration et Rédaction :24, Rue Hoche, CANNES. -- Tél. 4.86

Journal Littéraire et Mondain de Cannes et de l'Arrondissement do GrassePublie les annonces judiciaires et légales, les avis des Tribunaux de Commerce, Actes de sociétés, Ventes et cessions de fonds de commerce, R. C, Cannes 4.362

ABONNEMENTSCannea et Départe- 1 °n e mots

meuta limitrophes... 12 fr. 6 fr.Autres départements.. 14 » 7 >Union Postale 25 > 13 >

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La annonces sont reçues nu bureau duIJttoral et dans 1C9 Agences do publicité

Le mauvais étatdes Routes

Billet de la Semainedu prix

Une réclamationofficielle auprès du

Ministre des TravauxPublics

, Nous avons à maintes reprises ap-ptfC l'attention des Pouvoirs publicssur le mauvais état <le& routes de laCote d'Azur, et nous avons plaisir àconstater que la Municipalité cannoi-se veut bien apporter à cette ques-tion, si importante pour le Tounmnesur la Côte d'Azur, l'autorité de sonintervention.

Voici le texte de la lettre qui vientd'être adressîe pur M. le Maire deCannes a M. le Ministre des Travauxpublics pour tAynoter tes dangers deHt. ro'iUe mttiouale qui dessert la Côte •

• d'Azur.

Cannes le 5 septembre 1929.

Le Maire de Cannes àMonsieur le Ministrelits travaux A'UIHICS,Paris.

Monsieur le Ministre,

Nous avons l'honneur d'ap-peler votre oienviMUanie atten-tion sur l'état des routes danscette coiiiree <ie ia toie tî'Azaret particulièrement de la route.Nationale n" 7, qui en est levestibule obligatoire pour ieXourisnie.

En aceoînpïfssant cette dé-marche au nom de ia Populationcannoise et au nom tle ia elien-

^ ttie étrangère qui fréquente saHiviera, nous estimons qu'il yaurait un grave danger a nepas apporter des soins immé-diats a cet état lamentable.

La route Nationale de Farisà VïntiiniMe, qui est parfaitedans la plus grande partie deson parcours présente, en effet,soit dans la traversée du Aîuy,dans le Var, soit dans ta partiequi va de Fréjus au pont aamt-Jean, c'est-à-dire dans l'extré-mité est de ce même départe-ment, les plus horribles fon-drières, les plus dangereusesornières.

En créant l'Ofîice National duTourisme, Monsieur tz iwimsivous avez certainement songeà notre région merveilleuse etvous avez pensé que te Tourismeautomobile ne pouvait moinsfafre que de cnoisir d'aoord lesplus, rtantes contrées de France.i Jul ne songera a contesterl'attrait de la Cote d'Azur etles importants avantages quirésultent de ces qualités.

Or, il faut dire, que devantl'état de cette route, de nom-breux automobilistes hésiterontà accomplir un voyage ou lesdangers corporels et matérielssont répandus SUÏ plusieurskilomètres. Vous voyez, Mon-sieur le Ministre, la lourde res-ponsabilité des Pouvoirs Publicsdevant !a gravité de cette négli-gence.

Nous ne doutons pas de labonne volonté du Service desPonts et (Jhaussecs, mais nousdéplorons une maladroite répar-tition du travail, car la saisond'été devrait être employée,tous les ans, à la réparationurgente des routes de la Côted'Azur et plus partîculièremen'de la route Nationale qui seulidessert cette région. Xant queTon n'aura pas fait comme surla route de Marseille a ïrets desvirages pavés, on n'arrivera aaucun résultat par suite ducharroi très important de cetterégion.

Nous vous serions donc trèsobligés, Monsieur le Ministre, sivous donniez immédiatement derordres au Service des Ponts eiChaussées du Var pour que eeitravaux de réfection soienaccomplis sans retard. Us de-vraient déjà être commencés eile délai de réfection ne peuidépasser la fin du moisd'octobre.

Mais i 'importance du Tou-risme sur la Riviéra vous per-suadera de cette urgenceconfiants dans vos ordres nomvous prions d'agréer, Monsieu:

k le Ministre, nos sentiment*reconnaissants et respectueux.

Le Maire,

Louis VIAL.

Oserons-nous parler en.dit pam ?

Devant la certitude des récoltestondantes et des greniers bien rcm-Ssj le pain a diminué presque par-

out.MaUs si la nouvelle est parvenue

tsqiœ dans notre département ex-•ême, U est une chose qui met beau-•mp plus de temps à arriver, c'est laaisse du prix de cette denrée.Pensez donc ! Cela mérite toutes

jrtes d'études et de considérationst notre administration préfectorale

peur de faire aux boulangers latoindre peine.

est vrai que l'administration pré-••ctorale st s Préfet.

Ce haut fonctionnaire villégiaturaitos jours dei-niers à Vichy avec... leet u-verre dans le petit panier etour peu que M. le Préfet soii con-ainné au puin de régime, il lui im-orîe peu que le prix du pain quo-aien naisse de quatre sous dans lesutres départements et soit mainte-u dans les Alpes-Maritimes.

Les boulangers s'amusent car vousnaginez bien qu'avec ce petit sup-li-mcnt de quatre sous (au moins)ar kiloy de pain pendant plusieurs

oudeleiie que Von pourra porter chezÏ notaire pour acheter un immeublee plus:

PLURÈS

La grande misèredes Abattoirs

Dans la cour quelques grou-pes d'humains qui s'entretien-

int sans aucun doute de cho-ses pratiques et qui -ont pour-tant l'air d'apporter un cer-tain respect à leurs discussions.Les abattoirs c'est une nécro-pole et l'on a vite fait de s'enrendre compte.

Ici un bœuf gambade et s'obs-tine à éviter l'entrée de l'écurie,qui n'est qu'une antichambre dela mort. Le conducteur s'essaie

des passes adroites, mais lebœuf, qui aurait pu empaler ceti.iomrne, fait tout à coup preuved'un stoïcisme admirable et seullibéré de toute- corde, il pénètredans l'écurie et s'avance versson martyre. Il semble alors quel'on vient d'assister à la dernièrecoquetterie d'un condamné inno-cent.

Quelques meuglements ontl'air d'un hymne funèbre.

Ah! la mort si on ne la voyaitpas, on la sentirait car l'odeurest insupportable. Mais pensezdonc ici ce sont tripes recro-quevillées, ia. ce sont moutonspendus par la patte que l'on en-veloppe au gré du preneur dansdes balles d'osier, garnies defeuilles de papier blanches. Cha-cun a son linceul.

Dans les trous du sol, dont lenivellement est un leurre, rè-jnent des flaques de sang avecquelques déchets d'intestingrêle ou de fressure.

Ce spectacle est charmant etroudriez-vous l'oublier qu'il vous

revient a la mémoire par sonpouvoir odoriférant.

La ce sont des peaux qui sè-chent et empoisonnent, en atten-dant le mégissiçr.

Alors on entend d'autresplaintes, ce sont les bouchersqui voudraient des abattoirsplus propres, mieux installes etqui font leurs doléances à desconseillers municipaux, venus làpour étudier les quames néces-saires à la viande de boucheritet les améliorations à apporter,

Que faire? Il faudrait toirdémolir pour reconstruire plusloin de la ville d'autres abattoirsmieux conditionnés et plus mo-dernes.

Mais pour cela il faudrait del'argent' et ce problème de:fonds municipaux .et des dépenses urgentes à effectuer est in-soluble. On voudrait bien f air»mais sans deniers.

Alors il y a le système desréparations indispensables, mai;le service de la voirie se faitirer l'oreille.

Ah! l'on sort des abattoirs e:jurant que l'on ne mangera plu:de viande de sa vie tellemeivtoute cette installation manqmd'encouragement.

Puis l'on oublie ces serment;là, comme bien d'autres, et eiattendant que l'on soit végéta,rien on rêve d'abattoirs ou leibêtes innocentes auraientmoins l'air de mourir en beautet d'accomplir un souriant sa-crifice !

L'Eclairage de la Croisette

Au début de Septembre il n'est pas encore accompli

Nous voici parvenus à la pre-mière semaine de septembre et'éclairage de la promenade dea Croisette n'est pas encoreéalisé.Il faut avouer que ce retard

;st profondément regrettable.Quelle est, en effet, la nature

le nos besoins dans cette région•t plus particulièrement dans.otre ville de saison qui a une•éputation à sauvegarder ?C'est la promptitude de réalisa-:ion qui seule paut nous préser-•er des dangers de la concurren-:e autrement grave qu'on ne le)ense.

Or, il nous semble qu'en juinlernier, quand M. Antoni, ad-

joint au maire, s'était occupéde cette question de l'éclairage,.1 avait été convenu que notreJromenade de la Croisette se-•ait éclairée sur toute sa lon-gueur le 20 juillet. Nous au-'•ions ainsi gagné plus d'un moiset demi qui, à notre avis, va-lait bien les quelques millerancs de dépense supplémentai-re.

De plus, ne sommes-nous pascontraints de faire les plusgrandes réserves sur les quali-;és de l'installation actuelle, quine parviendront pas à remplacer.'éclairage axial et ne rendrontpas du tout les mêmes servicesque le premier projet.

Il est bien entendu que laCompagnie chargée des travauxa opéré avec toute la céléritédésirable et que l'on ne peut pasla rendre responsable des tergi-

versations, des discussions as-sez mesquines qui ont retardéces travaux.

Et de cette affaire nous pou-vons tirer un exemple prorita-ble.

L'administration d'une villecomme Cannes n'a rien de com-mun avec celle d'une cité de lamême importance. Nous ne pou-vons pas -espérer dans notre vil-le mener le tram-train tran-quille qui est l'apanage des ci-tes sans Histoire, il est indispen-sable chez nous de se tenir cons-tamment en éveil, d'adopter tou-tes les formes qu progrès et delutter pied à pied pour conservernotre suprématie. Or, on vou-dra bien admettre avec nousque la promptitude de décisiona souvent plus de valeur qu'une

, discussion interminable, il seprésente chaque jour des pro-jets d'amélioration qui ne peu-vent pas être renvoyés et dontil faut dans le moindre délaiaccepter l'application de peurque ce ne soit le voisin qui enprofite. Alors, si l'on veut à cemoment-là accumuler à plaisirles objections, soulever de fa-çon pointilleuse toutes sortes dedifficultés, l'on manquera le butà atteindre.

Une ville Comme Cannesa partie liée avec sa re-nommée et nous ne pou-vons pourtant pas compter,exclusivement sur les entrepri-ses particulières pour conserveret augmenter ces avantages. Ily a un exemple à donner, un

mouvement à soutenir et il esttout naturel que ce soit la le rôleprincipal de l'administration mu-nicipale.

C'est ce que certains n'ontpas vu dans cette question del'éclairage de la Croisette qui a'donné lieu à de pauvres discus-sions et à de lamentables ré-flexions.

Sans doute, notre saison d'Etése sera faite quand même danscette obscurité, car il faut serendre compte qu'à, partir dedeux heures du matin les raresbecs de gaz sont éteints et quenotre clientèle estivale n'a pourse conduire que les phares d'au-tomobiles dont l'usage devraitpourtant être défendu en ville.On sera venu à Cannes quandmême, on nous aura peut-êtrepardonné cette négligence, pour-tant impardonnable de la partde quelqu'un qui veut recevoirbeaucoup de monde et du vraimonde. Mais ne croyez pas quecette indulgence nous sera tou-jours renouvelée et que nousaurons le droit de recommencerde semblables erreurs sans las-ser une clientèle que nous appe-lons ae tous nos vœux, qui estla raison d'être de-notre vill<et qui ne manque pas de sollici-tations.

L'économie est peut-être faitede restrictions que l'on apporteà une dépense, ;inais l'économiepolitique veut mieux que cela,et pour bien administrer la pro-duction de nos richesses, il nefaut pas hésiter sur certainesnécessités d'organisation.

ECHOS et MONDANITÉS

Au Palm Beach

LE GALA ROSE

Du rosé partout, sur les murs, surs tables, dans les costumes mer-

veilleux des convives. C'était vrai-ment, mercredi soir, c la vie en ros-:m Palm Beach! .-,. Rien de teld'ailleurs que cette nuance rnagiquo

r occire les idées noires et mstirele cœur en fête.

Dans ce milieu rosé où s'épanouis-saient tant de sourires rosés Et où,.u bar américain de la maison on.va.it, avant de se mettre à table,.bsorbé tant de •; rosés », ce fut de

21 heures jusqu'à l'aube — rosé elle-ême — un long éclat de rire et unelîté sans nuages.Un grand nombre d'élégantes con-ves étaient venues prendre plaça à

table dans des pyjamas étourdis-,nts, dont la plupart étaient brodés

de rosés épanouies sur fond rosé,nous avons particulièrement remar-qué ceux de Mme Prexton, à qui lele jury, composé de MM. la vicomtede la Rochefoucauld, le marquis deCasa Maury, le baron Maurice deRothschild, le comte François de Ga-nay, le comte Zogheb, le capitaineSing, le baron de MeyroaneL duSaint-Marc, Field Malone a décjméÎ2 premier prix; Mlle Darmissat ob-tint le deuxième prix; la troisièmeprix revint ••< ex-œquo >•> a Mme Mi]leret à Mlle Denise.

Des attractions de premier ordrs.sélectionnées par M. Grillièrcs, l'avisédirecteur artistique de la maison,s'exhibèrent, pendant que circulaientsur la nappe les « numéros » d'unmenu délicieux. On a cbalaùreuse-ment applaudi Willy Woltard, l'amu-sant comédien silencieux dD l'Em-pire; l'exquise danseuse Viola Do-bos, dans ses danses fantaisistes, etle trio Hennanos Williams, dans desmouvements chorégraphiques detoute beauté.

Nous complimentons M. R. Fayen,le talentueux décorateur du Casino,pour la décoration heureuse ei debon goût de la salle du restaurant.

et au hasard des tables :Nous avons noté, dans l'assistance,•Prince de Cooch Eéhar, prince et

princesse N. Vlora, prince Vlora,Mme F.-G. Gould, M. et Mme Coats,Mme et M. Maurice Chevalier, Mmeet M. Jean-Gabriel Domergue.

A la table de M. Raoul J. Ghiso :M. 0. Ghiso, M. Guillerrao Leloir, M.Edmond Burke, Mrae Yvonne JoolsDenay, Mlle Dolly Delvaille, comteM. V. de Pilazky.

De tabla en table :Vicomte A. de la Rochefoucauld,

comte Elle de Faigneron, comte etcomtesse H. de Zojrheb, M. G. Fe-

reire, M. et Mme Preston, M. C.Schneider, comtesse François de Ga-nay, marquis Medicis L. del Vassald,M. Raymond Patenotrc, . Princ3S32Guy de Faucigny-Lucinae, M. Rode-rick Soher, Mr et Mrs Vivian Pearce.Major H. Lyons, Mrs Elew Jones V.,M. Harcourt Smith, Lr CommanderGlen Kidston, baron R. de l'Epée, M.et Mme Taki Corvisiano, M. et Mme.Lang, Mlle de Santa Marina, Mr Lu-ro, Mme et M. Lierneux, docteur etMme Eoucard, Mme Martinez de lasRivas, Mme Borghesius, Mme M.-L.Goetz, marquis de Medicis, Mrs J.Septimus Austin, Miss M."Austin,Mme et M. Robert Goldsten.

M. Richard Walker, Miss N.-S.Walker, baronne de Herefeldt, MmeCourlander V., Mme Florence Jar:i-sey, Mlle Virginia Jarnsey, Miss A.Clark, Mr Hope, Miss Tobin Glarck,Miss P. Clark, Mrs Lewis, M. Gîant,Kaspherry, Commander et Mrs JacKReed, M. Moul Revoil, Mlle Peripie,Mlle Mougeot, baron de Saint-Quen-tin, Mme et M. L. Royer, Miss Wîn-ters, Mrs Putman, Sir William J. N.et Mrs, Mlle A. Maten, M. L. Fabra,M. et Mme A. Kei-r, M. G.-B. Schley,M. et Mme E. Schley. .

Ce n'est qu'à l'heure où à l'Orientle ciel nocturne commençait à sa co-lorer de rosé timide, que les couplesse séparèrent emportant dans . laurcœur les plus rosés des idéss ;-ose3...

C'est le 12 Septembrequ'aura lieu le Grand Gala

Maurice Chevalierau Palm Beach

Nos lecteurs se souviennent du re-tentissement obtenu l'an dernier àcette époque par le grand gala debienfaisance Maurice Chevalier qui sedéroula à La gocca. devant près de;

trois mille spectateurs.

Maurice Chevalier est arrivé à Can-nes et il entra dans ses intentions demettre cette année encore son talentau service de la bienfaisance. ,

C'est donc probablemnet le 12 sep:

tembre prochain qu'aura lieu auPalm Beach Casino un grand galaMaurice Chevalier' au cours duquelnotre grande vedette se fera longue-ment entendre.

Ce gala, placé sous le patronage dela presse régionale, sera organisé parle peintre Jean-Gabriel Domergue.Là recette ira aux œuvres de Can-nes et de La Eocca et à la maisonde retraite des vieux comédiens deRis Orangis.

Nous donnerons dimanche prochaindes détails sur cette soirée qui serasans nul doute le clou des galas et de'la saison estivale de la Côte d'Azur.

Miss Edna . Peters, la charmante•; Américaine Standard », qui a étéchoisie par ses compatriotes commele type le plus représentatif de l-ijeune fille américaine dans le do-mains de l'intelligence, de l'éruditionet des sports, présidera les dînergala ; d'aujourd'hui dimanche et dedemain lundi 9 septembre.

Au programme :Trio Hennanos Williams

Miss Edith1 Vronska Alperoff

HrasovskaMardi, dîner costumé hindou < Un.

nuit à Delhi i\

M. Caritelaube, qui dirige depuis dnombreuses années la Compagnie desTramways de Cannes, quittera soiposte à la fin de l'année.

M. Bernard Kergall, ingénieur eichef des Chemins, de fer départemen-taux d'Algérie (filiale de rOmnharLyonnais) a été désigné pour lui suc-céder et prendra possession de se;fonctions demain.

Tout en regrettant le départ deM. Cantelaube — qui demeurera cependant à Cannés — avec qui nousavons toujours entretenu les plus cor-diales relations, nous souhaitons labienvenue à M. Bernard Kergall,

— * - • •

Nos académiciens n'ont, on le s;qu'une indemnité fort médiocre etplus il leur faut eux-mêmes suppor-ter les frais.de leur habit vert.

Les Immortels ai l'Académie ita-lienne qui vient d'être créée sont plustavorisés : en effet, non seulementune indemnité annuelle de 30.000 li-res leur est allouée, mais e-i outrel'Académie leur offre leur habit quiest bleu... Et même pour dos Immortels ce sont là des détails qui on;, leuintérêt.

Sont arrivés à Cannes ;M. et Mme Noël, Mr et Mrs Grisai

comtesse de Saint-Quentin, M. Stein,M. Casasus, capitaine Barnato, mai-quis de Persano. Mr et Mrs Gullandprincesse Sixte de Bourbon, comtessfde Béarn, Mr Fullerton, comte Bernard d'Attanoux, Mrs D. Rowlsy,M. Dorraal, Mme Martinez de Rivas,comte et comtesse de Fiers, MrsMr A. Morgan, M. et Mme Laroque,comte de Jouffroy d'Abbans, M. t:1Mme Chiesa, comte de Maigret, mquis de Medeci, M. Pewson, Mr e'Mrs Nordlinger, Mme Sorge, M. BDose, Mrs Volk, Mrs Coburn, etc..

Nous avons appris avec regret lamort de Mme Claude Guillon, femavde/ M, Guillon, ancien hôtelier, bieiconnu à Cannes, administrateur de 1,Caisse d'Epargne, décédée à l'âge di83 ans.

Les obsèques ont eu lieu vendrediG du courant.

Nous prions M. Guillon et sa famille d'agréer nos plus vives condoléancea,

Le Centenaire d'Aubanela été brillamment célèbre'

à CannesII est utile de parler des fêtes qui

ojit marqué le centenaire d'Aubanel,e grand Provençal et dont notreIle fut le cadre gracieux.De nombreux délégués de Provence

Paient venus à Cannes et devantM. José Clamon, président de laion avignonnaise de l'Académie'ençale, rappela en ces termes le

iouvenir de Théodore Aubansl.Parmi les poètes, qui au aiècle

[ernier, furent les artisans de laRenaissance' Provençale », la se-nde place après le grand Mistral

revient sans conteste à Théodore Au-•anei.

« Comme Pétrarque, il a chantéme belle Avignonnaise, qu'il aimaitn cachette, mais ses poésies sont

souvent voilées d intense douleur cflrZani ;• devenue sœur da chanté

'en fut, vers Constantinople au sei>rice de Dieu et des malheureux..." >- En 1860, un an après l'éclatant:uccè3 de ' Pivéio y, réunies en un•ecueil -, La Grenade entr'ouverte ;\es premières œuvres d'Aubaiel, pro-:ondément humaines affirmeront lavitalité de la langue provençale ,et•évèleront une nouvelle partis des.résors poétiques de notre cher pays.-

» Le temps et un heureux mariagecalmèrent le chagrin d'Aubanel. Sa)oésie s'épanouit alors magnifique-ment <•- qui chante son mal en-

ite >, disait le timide amoureux3e Zani.

A présent il exalte les splendaursde la nature et la beauté sous toutesses formes. Il devient surtout poètïde la femme, joyau de la création etiymbole de cette beauté qu'il chïï-che partout...

v Luse tout ço qu'es beu ;>.« Luise tout ce qui est baau »...

s'écriera-t'il devant la superbe nu-dité de la Vénus d'Arles... et il com-pose les admirables et brûlants poè--.nés des Filles'd'Avignon.

•p II crée-aussi le drame provençal,îudacieux certes, parfois brutal maistoujours émouvant et vrai...

v. Chrétien de tradition, païend'instinct, dans son œuvre se heur-tent la passion humaine et le senti-

•nt religieux, ce qui lui donne unesaveur toute particulière et consti-tue son originalité.

:!• Pur artiste, Aubanel ne fut pascompris de J:ous... A la voix de Mis-Ual, la postérité a rendu justice aufilUb grand lyrique de langue provenucale.

... Non seulement les Provençaux,

kbrent sa gloire et fêtent le cente-naire de sa naissance.

,;• En Avignon, autour du fils d'Au-banel. et de la digne veuve du chan-tre de :< Mireille », l'Académie Pro-vençal a participé avec éclat à lacommémoration de l'Altissime poète.

» Aujourd'hui dans un cadra mer-veilleux, au milieu d'une nature d=rêve, ses rustiques tambourinaires,ses gracieux groupes de jaunes filles,ses agiles danseurs et sa prestigieuse•s. soliste ? vont renouveler cet hom-mage.

,> Uue fois de plus, grâce à l'excel-lent Provençal Tuby, leur vaillantcontinuateur, il sera prouvé que l'œu-vre de nos poètes n'a pas été vaine.La mélodieuse langue et les vieillestraditions du terroir vivront long-temps encore, tant qu'il y aura sousle ciel de Provence des âmes d'éliteéprises de son éternelle beauté. >

Des danseurs provençaux firent decharmantes exhibitions très applau-dies.

Au Café des Allées ce fut une,< félibréj^de'i qui réunissait :

M. Marius Jouveau, capoulier deFélibrige; Mme et M. Pierre Rey-nier, syndic de la Maintenance deProvence; M. Jean Eenat, vice-syn-dic cîe la Maintenance de Provence:Mme et M. Emile Bodin, vice-syndicd; la Maintenance de Provenca; M.Maurice Raimfooul, majorai, asses-seur de Provence; Mme et M. PierreAnéma, .syndic de la Maialsnance duLanguedoc; M. René Farnier, syndicde la Maintenance du Limousin; MM.Paul Ruât et Benoît Brusseau, majo-raux du Félib'-ige; M. Guers, sous-cabiacol de l'Escolo dis Isclo d'Or;M." Raimon- Fabre, eabïscol de l'Es-colo de Prouvenço; M. Bertrand, ca-biscol de l'Escolo de Lerins, etc., etc.M. Max Coccoz, représentant l'Es-colo de la rrtf r, etc., et une bel}e as-semblée de charmantes félibresses etd'ardents félibres venus des quatrecoins de la Provence. .

M. Bertrand, cabiscol de Lerins,souhaite la bienvenue aux FêHbres,MM. Pierre Reynier, syndic da laMaintenance de Provence; M. JeanBenat, syndic; M. Marius Jouveau,capoulier du Félibrige et le félibreFrançois Garbier, prirent tour à tourla parole.

La journée dominicale fut aussibien employée avec le magnifiquecortège du matin, souligné par • labravade.

Une grande cérémonie religieusefut célébrée en l'église du Suquet,avec cantiques provençaux et allo-cution de l'abbé Bech.

A l'issue' de la cérémonie ce furentles danses religieuses sur la place dela Castre puis le cortège se rendit aumonument aux morts,

Ce qu'on a faitpour Cannes l'Eté

Voyons après la publicité de Can-es l'hiver, la publicité de Cannes

l'été.

Il y a cinq ans se constituait leimité de Cannes-Eains de Mer, que

préside encore fictuaîlcment M. Fer-îd Eret, conseiller municipal. A

ce moment, on était assez sceptiquequant à la réussite de ia nouvelle sai-;on. Et au sein même de la munici-palité, peu de membres en étaientpartisans. Le Comité Cannes-Bainsde Mer — Syndicat d'Initiative deCannes l'été, en somme — se vit oc-troyer une subvention d'une dizainede mille francs. Il l'employa de sonmieux, en affiches st en un dëpliaac.Là, durent se borner ses efforts,faute d'argent. Depuis, on n'a rien'fait de plus. .

La saison d'été est née en dépitde toutes les indifférences et d2 tou-tes les inerties. Sa réussite grandis-sante — puisque depuis quatre ans,les statistiques sont la, la clientèleest toujours plus nombreuse et plusfidèle — est due surtout aux effortsprivés, des quelques commerçants etdes hôteliers qui, au prix de sacrificesimportants, ont compris l'intérêtqu'offrait une saison nouvelle. Puis,cette publicité parlée, cette publicitéindividuelle, complétée par lajpubli-cité donnée à Cannes, l'été, par lapresse régionale, par les magazines,etc., s'est intensifiée automatique-ment.

Et c'est ici que nous devons exa-miner le bel effort fait par le PalmBeach Casino. Commencée en décem-bre dernier la publicité de la saisond'été a été faite simultanément parvoie d'affiches, de journaux et de ré-clame directe. L'affiche de Don, •.< LesBaigneuses sous les palmiers », estdevenue aussi populaire que la fa- -meuse affiche de Sem.

Pour la France, 1.500 affiches sontdistribuées dans la région Nics-Mar-seille-Lyon, dans les villes, les grandsétablissements, les hôtels. A Paris,les champs de coursas en sont pour-vus. Toutes les stations thermales etclimatiques, toute la Normandie^ tou-tes les plages de l'Océan ont des af-Sches en conservation pour deux ettrois mois-

Par exemple, à Deauville, rue Dé-siré-le-Hoc, rue de la République, ruePasteur, en face du Casino, au champde courses, l'affiche de Dou, immense,s'étale et rayonne de tout son bleu. AVichy, deux immenses panneauxpeints parlent de Cannes, dans l'ave-nue de la Gare et sur la route .deCusset. Pendant ce temps, des affi-ches en conservation annuelle, prèsde deux cents, pavoisent les mursdes gares des réseaux ferroviaires duP.-L.-M., du Nord et de l'Est.

Mais ceci n'était qu'une campagnede début. L'expérience prouve quaCannes, l'automne, est la saison del'avenir en complément de Cannesl'été, saison d'amorçage. Des affichesde format réduit portant : « Passezseptembre à Cannes, séjour idéal! >,au nombre de huit mille — le chiffreest imposant — sont parties pourmille destinations. Elles encadrentéloquemment l'affiche de Don, soiten format simple, soit en S mètrescarrés.

Il y en a cinq cents à Aix-les-Bainset autant à Deauville. Il y en a àAjmecy, à Contrexéville, à Dinard, àLa Baule, au Mont-Dore, à Royat, àLa Bourboule, au Touquet, à Vittel,à Biarritz, à Hendaye, à Cabourg,sur la route des Alpes, sur les routesd'Auvergne.

Pour Cherbourg et Boulogne, desaffichages spéciaux sont exécutés.Voilà pour la France.

A l'étranger, l'Angleterre, l'Alle-magne, la Tchécoslovaquie, la Polo-gne, la Suisse sont touchées.

Londres, Southampton, Douvres,Cowes, Berlin, Leipzig-, Hambourg,Francfort, Dresde, Baden-Baden,Wiesbaden. Carlsbad, Pragus, Varso-

ques capitales ou grandes qités, ontde la publicité pour Cannes. Et, à cepropos, il est bon de rappeler la ma-gnifique publicité faits en faveur denotre ville aux Expositions de Barce-lone et de Séville par le Casino Mu-nicipal. Les Ambassadeurs de Can-nes avaient élu domicile en Espagneet les mannequins des grands coutu-riers y présentèrent les dernièrescréations de la mode française.

Quant à la publicité faite par voiede presse elle est en rapport aveul'affichage. Des placards d'un quartde page, -s L'Automne à Cannes »,ont paru dans les grands quotidiensparisiens et dans les grands régio-naux : dans < le Daily Mail >, et•s le Times -\ pour l'Angleterre, st«. la Chicago Tribune », pour TAmë-

Pour l'Allemagne, l'effort a étéplus considérable.

<• Le Eerliner Tageblatt », « laFrankfurt Zeitung- .\ < le Hambur-ger Fremdenblatt », le Sport imbild x ". l'ïllustrited Zeitung >\ etc..parlent chaque jour de Cannes, ainsique les grands journaux de l'EuropeCentrale..

A ces deux modes de publicité, ilfaut ajouter la publicité par dépliantsillustrés en trois langues, éditée parCannes-Bains de Mer; le numéro spé-cial de propagande de « La Saison