JOURNAL D ANNONCES JUDICIAIRES, - Issoire

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Cinquième Année. tarait toixs les Mercredis — IV0 S. 9 Janvier 1878.

JOURNAL D ANNONCES JUDICIAIRES,

ABONNEMENTS :

Un an, pour ïssoire," . . . 5 fr.

id. pour le Département, . G fr.

id. hors du Département, . V fr.

Un Numéro 1 O c.

On s'abonne h Issoire, à, l'Imprimerie

DBOXJIN'OTLJJRJE: & O L L I E R

HUE DE ClIATEAUDUN ET BOULEVARD DE LA MANLIÈRE.

A N N O N C E S :Annonces Judiciaires, 2 O t. la ligneRéclames et Avis divers, 3 5 c. la ligneLes Articles d'Agriculture et de Littérature

sont insérés gratuitement.

CAISSE

La Caisse d'Epargne d'Issoire a reçu dimanchedernier de 123 déposants dont 36 noavoaux la som-me de 22,372 fr. 00 c.

Elle a remboursé 12,847 fr. 18 c.

ISSOIRE, LE 9 JANVIER 1878.

Élections ]MEuiaioipal©sDu Dimanche 6 Janvier 1878.

CONSEILLERS ÉLUS :

MM.

Naffre, Jean.Combetle-Luzuy.Rome, Maurice.De Vergèses, Hector.Minjard, Paul.Armand, Jean.Aguillon-Robert. . • ' s

Barthomeuf, Jean-Baptiste.Vèze, Antoine.Barissa, Jean.Daureille, Antoine.

\< Capdeville Denis.Burguet, Saturnin.Herrier, Marchand.Delorme, Antoine.Auzat-Bugette.Plaut, Benoit.Faure, Jean, plâtrier.Bincteux, Adolphe.

Par décret sont nommés :

Juge de paix du canton d'Issoire (Puy-de-Dôme),• M. Bareire, ancien juge de paix, en remplacement

de M. Montaigut, qui sera appelé à d'autresfonctions.

M. Pochebonne, percepteur de ïauves (Puy-de-Dôme), 3e classe, à la perception de Levroux (In-dre,) âe classe.

Par ordonnance de M. le premier président dela cour d'appel de Riom, M. Carmantrand de laRoussille a été désigné pour présider les assisesdu Puy-de-Dôme, qui ouvriront le lundi 18 févrierprochain.

F E U I L L E T O N

DU MONITEUR D'ISSOIRE(4)

UNE VENGEANCE. DE LA.

NATURECeux qui l'avaient connue pâle, de cette pâleur d'où la

vie semble absente, paraissant, dans sa maigreur diaphaneet son mélancolique sourire, prête pour la tsmbe, verslaquelle elle descendait chaque jour, ceux-là la revoyaient

' parée de toute la fraîcheur, de toute la grâce de sesdix-sept ans, rosé dans sa robe •felanche, ses yeux bleuspleins de douceur projetant une flamme qui l'enveloppaittout entière, comme dans un rayonnement de bonheur.

— Qu'en penses-tu? disait le marquis, dans l'embra-sure d'une fenêtre, en la désignant à un jeune imberbequi, les yeux baissés, avait plutôt l'air d'un échappé decollège que du prétendant à la main d'une héritière.

Je ne puis rien dire encore, mon père, répondit-il avecun mélange d'embarras et de prétention, il faut que jel'approche, pour savoir quelle est l'àmo contenue sôuscette enveloppe idéale.

— Ouf! fit le marquis. Riraient-elles nos moqueusesParisiennes, si elles t'entendaient. Mais celle-là est d'uneespèce différente que les autres. Va donc ! Donne en pleindans son goût pour les beiquinades, et songe qu'il y a cinqou six cent mille francs à gagner dans estte contre-danse.

Hector de Gondry traversa le salon, s'inclina devantmademoiselle de Pardaillan, et obtint l'honneur d'ouvrir lebal avec elle.

.Par décret sont nommée,maires dans l'arron-dissement d'Issoire. •

Nonette.—Maire, M. Jurgaud.Ludesse. — Maire, M. Margnat.Anzat-le-Luguet, Maire, M. Boyer.Beaulieu. — Maire, M. Saignelonge; adjoint,

M. Rougier.Broc. — Maire, M. Fiat.Dauzat-sur-Yodable.— Maire, M. Merle.Fiat.—Maire, M. Fauchery ; adjoint, M. Sau-

zegros.Orsonnette. — Maire, M. Gannat ; adjoint, M.

Villeneuve.La Godivelle. — Maire, M.Rigaud; adjoint, M.

Gauthier.Sainl-Etienne-sur-Usson. — Maire, M. Chas-

saing ; adjoint, M. Chanimbaud.Lamontgie. — Maire, M. Souligoux ; adjoint,

M. Amblard-.

Un décret de même date institue une nouvelle com-mission municipale :

1 ° A Ardes, M. de Maillargues et M. Viallard, sontdésignés pour remplir les fonctions de maire et d'ad-joint;

2° A Jumaux, M. Laroche et M. Bardy, sont dé-signés pour remplir les fonctions de maire et d'ad-joint.

3° A Saint-Germain-Lembron, M. Bernard-Me-zin est désigné pour remplir les fonctions de maire.

Les membres exécutants de notre Société ly-rique, qui recherchent avec soin, toutes les occasionsd'être agréables à leurs concitoyens, ont arrêté dedonner jeudi prochain pour étrennes aux membreshonoraires de la Société, un splendide concertdans la salle du théâtre, on pourra se faire uneidée de ce que sera cette fête toute de fa-mille en lisant le programme que nous publionsplus bas.

C'est de la part de nos musiciens une attentiondélicate, dont, les membres honoraires ne manque-ront pas de leur exprimer leur reconnaissance enallant en masse les applaudir.

PROGRAMME.

PREMIÈRE PARTIE '.

4° Barbe-bleue (fantaisie) exécutée parl'Harmonie. ' 0FFBNm.cn.

2° Les Rameaux (scène lyrique) chantéepar M. Chambe. J. FAURE.

3° Fleuve du Tags fair varié sur l'accor-déon) par M. E. Burguet. X.

Ce dernier descendant des Gondry, ainsi que l'appelaitson père, n'était sorti que depuis trois ans du petit sémi-naire de Versailles. Depuis, il avait vécu d'une rie solitairodans sa terre de l'Oratoire, s'occupant un peu d'agricul-ture, mais beaucoup d'œuvres pies. Pousser à la messe,aux prêches, à confesse, les ouailles égarées, telle est lamission que s'était donnée cet élève du cléricalisme. Lsmariage qu'on lui proposait ne pouvait que lui sourire.Avec une fortune il doublerait son influence, et la dépen-serait au profit de sa sainte mère l'Église. Il se mit doncen mesure de plaire.

Hélène aimait la campagne, il l'habitait, lui, volontiers.Quel thème charmant que la nature pour entrer en relation !Le jeune Hector se lança donc sur les ailes des papillons.Il parla fleurs des champs et buissons d'aubépine. Il in-voqua, à propos des abeilles, le souvenir de l'abbé Delille,qui, disait-il, avait traduit Virgile. Il rappela madameDeshoulière, citant tout au long :

J)ans cca prés fleurisQu'atroso la Seine,

1 • . Chorclitz qui vous mène,' Mes chères brebis.

Pensive, elle semblait l'écouter. Un sourire errait surses lèvres, son regard s'empreignait d'extase. Au milieude ces lumières tombant des lustres, elle avait comme unrayon de soleil sur le front.

Lorsqu'elle revint s'asseoir auprès de sa mère : — Je nete demande pas, lui dit celle-ci, comment tu trouves tondanseur ? Le plaisir que tu as eu à causer avec lui se voitassez sur ton visage.

La jeune fille sourit vaguement. Puis, comme si unepensée secrète eût pu être devinée chez elle, elle rougit etdétourna la tête.

4° Le Procès du village (historiette) chan-tée par M. Chadorge. JIIÊÀN.

5° Lucie Lamermoor (solo de clarinette)exécuté par M. Ferrier. DONIZETTI.

6° Les Pauvres gens (déclamation) parM. Guerrier Max. - V. HUGO.

7° La Sérénade (valse) exécutée par MM.du Ronzeix, Pbelip, de Sereys etBurguet. 0 . MÉTRA.

QUINZE MINUTES D'ENTR'ACTE.

8° Bengalia (scherzettino pour flùlej exé-cutée par M. Ozol. DE BLIGNÏ.

9° Les Sapins, chantés par M. GuerrierMax. P. DUPONT.

10° Deuxième divertissement en si b.pour deux pianos, exécuté parMM. du Ronzeix et de Bligny. HERTZ.

11° Ce que c'est qu'un bonhomme (diction) C. SCHUBERT.\ 2° Pastorale (solo de violon) exécuté

par M. de Sereys. ROSCUBRECK.13° Le Témoin Giblou, (chUo comique)

chantée par M. Toulot. ROBILLARD.

OUVERTURE A 7 HEURESOn commencera à 8 heures très-précises.

VILLE D'ISSOIRE.

Au moment de mettre sous presse, on nousannonce, pour le compte des Entrepôts réunis,dont le siège principal est à Paris,

La vente de 10 MILLIONSde Tissus blancs, Nouveauté, Soierie et Draperie,provenant de Saisies, Consignations, Warrantsprotestés et autres, exercice 76-77, 4e trimestre.

Une partie considérable de ces marchandises aété désignée pour être mise en vente à ISSOIRË,dans la Maison DESERTEIX,ancien confiseur, boulevard de la Manlière,

PENDANT 5 JOURSA partir du samedi 12 JANVIER

et jours suivants.VENTE AU DÉTAIL, A L'AMIABLE

ET A PRIX FIXE.COMMISSION, EXPORTATION, EXPERTISE

Agences principales à Paris, 57, quai desOrfèvres: Bruxelles, 74, marché aux Herbes;Clermont, 6, place de Jaude ; La Haye, Amsterdam,Vienne et St-Pétersbourg.

NE PAS CONFONDRE AVEC LESDÉRALLAGES.

Quant à Hector, ce fut d'un air radieux qu'il rejoignition père.

— Bravo, mon fils! s'écria le marquis. Cela ne s'ap-pelle point un début, mais un coup de maître. Et il ajoutaplus bas : Décidément, tu redoreras le blason des Gondry.

Cette soirée brillante fut suivie do dîners d'apparat, puisde réunions intimes, et enfin d'invitations personnelles aumarquis et au jeune Hector. Ce dernier n'avait fait queredoubler d'assiduités auprès d'Hélène. Mademoiselle dePardaillan s'était-elle laissé gagner par cet adorateur auxapparences ingénues ? Elle n'avait cessé de l'accueillir avecun sourire, de lui répondre avec sympathie, gardant dansses yeux cette douceur pensive qu'une lueur profondevenait parfois illuminer. Si à ce moment le jeune de Gon-dry voulait obtonir d'elle une réponse à ce qu'il venait delui dire, ô amer déboire du pauvre amoureux, il s'aperce-vait qu'elle ne l'avait pas écouté!

Cependant le bruit du prochain mariage d'Hélène serépandait de salon en salon, avec celte rapidité du commé-rage qu'on a le tort d'attribuer seulement à la province. M.de Pardaillan, .qui n'avait jamais combattu les projets désa femme, jugea le moment venu de les mettre à exécution.

— Eh bien, fillette, dit-il un jour à Hélène en l'attirantsur ses genoux, tu as donc décidément partagé ton cœurentre ton père et un autre ?

La jeune fille tressaillit et tourna vers son père ses deuxgrands yeux pleins de surprise.

— Allons, ajouta M. de Pardaillan, en lui donnantgaiement une petite tape sur la joue, il est inutile de merien cacher. Votre père sait lire en vous aussi bien quevous-même, Mademoiselle et, il sait depuis longtemps quivous aimez.

Il s'arrêta. Elle s'était dressée ; elle tenait dans sa petite