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Introduction au commerce et au
développement DURÉE ESTIMÉE: 1 heure 30
OBJECTIFS DU MODULE 2
Introduire et expliquer:
la relation entre commerce et développement;
les questions fondamentales relatives au développement à l'OMC;
la contribution de l'OMC à la réalisation des OMD; et
les faits nouveaux commerciaux récents concernant les pays en développement et
les PMA.
MODULE
2
I. COMMERCE ET DÉVELOPPEMENT
Un consensus se dessine selon lequel le commerce, s'il est bien administré, peut jouer un rôle important dans
la réduction de la pauvreté et le développement. Le commerce peut être un puissant moteur de croissance
économique et de développement et de nombreux pays sont parvenus à un développement économique rapide
grâce à l'expansion du commerce. Le commerce contribue à l'affectation mondiale des ressources, accroît la
production et la productivité et génère globalement des gains socioéconomiques. Il permet aux pays de se
concentrer sur ce qu'ils font le mieux et transforme l'avantage individuel de nombreux pays en une productivité
maximale pour tous, ce qui contribue à son tour au développement. Nous devons toutefois admettre que les
avantages d'une intégration et d'une interdépendance accrues ne profitent pas à tout le monde. Il y a des
exclus et des laissés pour compte. Il est essentiel que nous puissions remédier à cette situation – et diffuser
plus largement l'amélioration des niveaux de vie – si nous voulons, en tant que communauté mondiale,
continuer à profiter de la spécialisation, de l'échange et de la prospérité croissante.
La mondialisation a conduit les pays, en particulier ceux du monde en développement, à attacher au commerce
une importance accrue. En 2006, l'économie mondiale a connu une croissance soutenue et une forte
expansion commerciale, la croissance du PIB mondial atteignant 3,7%, soit le deuxième meilleur résultat
depuis 2000. En outre, toutes les grandes régions ont enregistré une croissance du PIB supérieure à celle de
la population. En particulier, la même année, les exportations de marchandises des pays en développement
ont augmenté de 20%, pour atteindre 4 270 milliards de dollars, et les importations ont augmenté de 17%. La
part des pays en développement dans les exportations mondiales de marchandises a atteint un niveau record
de 36%. Dans les pays les moins avancés, la croissance économique a dépassé 6% pour la troisième année
consécutive. En outre, l'accroissement de la demande des pays en développement nouvellement industrialisés
comme la Chine et l'Inde a permis à un certain nombre d'économies exportatrices de matières premières de
connaître aussi une forte croissance du PIB.
Si de tels chiffres de croissance ont aidé à stimuler le développement économique dans certains pays, ils n'ont
pas nécessairement permis à ces pays d'éradiquer la pauvreté et la faim. La récente crise alimentaire le
prouve. En outre, la croissance que de nombreux pays en développement ont connue n'a pas nécessairement
réduit les inégalités. Dans nombre de ces pays, l'ouverture au commerce (qui coïncide souvent avec
l'ouverture à l'investissement étranger direct) est allée de pair avec un certain creusement des inégalités. Tel
est particulièrement le cas pour les pays à revenu moyen, notamment en Amérique latine. Il est nécessaire de
faire des efforts pour veiller à ce que la prospérité économique ait un impact direct sur la réduction de la
pauvreté. À cette fin, il faut intégrer le commerce dans la stratégie de développement des pays.
Les pays en développement doivent faire face à des obstacles au commerce aussi bien externes qu'internes.
S'agissant des obstacles externes, seul un programme ambitieux en matière de libéralisation des échanges
concernant à la fois les obstacles tarifaires et non tarifaires peut mener à l'élargissement de l'accès aux
marchés pour les marchandises et les services en faveur des pays en développement et des pays les moins
avancés; cet élargissement offrira à ces pays les possibilités de croissance économique dont ils ont grand
besoin et leur fournira les ressources nécessaires pour réaliser les OMD. Même si la libéralisation des échanges
peut offrir un cadre dans lequel d'importantes possibilités s'offrent aux pays en développement, elle ne peut
pas être suffisante pour garantir que ces possibilités se concrétisent. Le Cycle de négociations commerciales
de Doha, en particulier, promet d'apporter des avantages importants aux pays en développement, étant donné
qu'il réduira les obstacles externes au commerce auxquels ces pays sont confrontés sous la forme de droits de
douane et autres obstacles non tarifaires. Dans le même temps, les Membres de l'OMC ont reconnu que, pour
un certain nombre de raisons, les pays en développement – en particulier les PMA – pourront ne pas être en
mesure de profiter immédiatement des possibilités qu'offrira la libéralisation des échanges. Par exemple,
certains n'auront peut-être pas la capacité de production nécessaire pour tirer parti de meilleures possibilités
d'accès aux marchés, ou auront de la difficulté à s'adapter au nouvel environnement économique issu de la
libéralisation des échanges, ou encore pourront avoir besoin d'assistance pour diversifier leur base de produits
ou renforcer leur compétitivité. Ces problèmes constituent des obstacles internes au commerce.
I.A. COMMENT FAIRE EN SORTE QUE LE COMMERCE
FAVORISE LE DÉVELOPPEMENT?
Les principales questions auxquelles nous devons répondre sont les suivantes: comment s'assurer que
l'accroissement du commerce favorise la croissance économique et le développement? Comment les pays en
développement peuvent-ils surmonter les obstacles internes et externes qui entravent l'expansion de leur
commerce et comment peuvent-ils tirer pleinement parti des avantages apportés par le système commercial
multilatéral? Il y a trois voies à explorer pour apporter des réponses à ces questions. L'une est l'aspect
institutionnel, à savoir ce qui peut être fait au niveau multilatéral pour aider les pays en développement. Une
autre est celle des questions qu'il est nécessaire que les partenaires commerciaux, principalement les pays
développés, traitent. La troisième voie, probablement la plus importante, concerne les questions internes,
c'est-à-dire les mesures que les pays en développement eux-mêmes doivent mettre en place pour s'assurer
qu'ils tirent profit du système commercial multilatéral et que cela leur procure des avantages qui les aident
dans leurs efforts de développement.
I.A.1. QUESTIONS INSTITUTIONNELLES
Pour que le système commercial multilatéral puisse être bénéfique pour les pays en développement, il est
important qu'il constitue un environnement international favorable qui facilite le commerce et favorise le
développement. Les principaux ingrédients d'un tel système sont des règles prévisibles et sûres, ainsi qu'un
résultat équitable en ce qui concerne leur application. Le système commercial multilatéral doit aussi respecter
les préoccupations des pays en développement et les contraintes auxquelles ils sont soumis et traduire cela en
règles qui tiennent compte des différents niveaux de développement des Membres.
Comment pouvons-nous nous assurer que le système commercial multilatéral prenne en compte la situation
des pays en développement et leur permette de tirer profit du système afin de favoriser le développement?
Premièrement, il est important de garantir la pleine participation des pays en développement, d'où l'importance
des représentations à Genève et d'une participation active au processus de prise de décisions de l'OMC.
Deuxièmement, le processus de prise de décisions doit respecter pleinement les principes de la transparence et
de l'inclusion. Bien entendu, dans une organisation de plus de 150 Membres, cela représente un défi, mais il
est nécessaire de mettre en place des mécanismes qui donneront aux pays en développement la possibilité de
participer au processus de prise de décisions tout en préservant l'efficacité de celui-ci. Il est également
important que, dans le système de l'OMC fondé sur des règles, les problèmes de capacité des pays en
développement soient pris en compte grâce à la mise en place de dispositions appropriées et effectives en
matière de traitement spécial et différencié. En outre, pour réduire ces problèmes de capacités, les pays en
développement devraient bénéficier de l'assistance technique nécessaire. Les règles devraient aussi ménager
aux pays en développement des flexibilités qui leur permettent de mettre en place certaines politiques de
développement, respectant ainsi leur marge de manœuvre politique interne.
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I.A.2. QUE PEUVENT FAIRE LES PARTENAIRES COMMERCIAUX?
Les pays développés ont aussi beaucoup à apporter en faisant en sorte que le système commercial multilatéral
favorise le développement. Il est important que les pays développés respectent le principe de la
non-réciprocité. Cela signifie que les pays développés ne peuvent attendre des pays en développement qu'ils
prennent le même niveau d'engagements ou demandent que les pays en développement contractent des
obligations qui ne sont pas compatibles avec leur niveau de développement. Les pays développés doivent
aussi convertir les assurances données en matière d'accès aux marchés en possibilités commerciales et en
gains commerciaux. Il est inutile que les pays développés réduisent leurs droits de douane sur les produits
présentant un intérêt pour les pays en développement si, dans le même temps, ils adoptent des normes
techniques que les pays en développement ne peuvent pas respecter, faute de capacités. Par conséquent, il
est très important que les pays développés respectent les contraintes de capacité des pays en développement.
Pour cela, il faut aussi s'abstenir de surcharger l'agenda de l'OMC avec des questions pour lesquelles les pays
en développement peuvent manquer d'expertise. Les pays développés doivent en outre reconnaître les
différences entre les pays en développement et leur laisser la latitude nécessaire pour appliquer des politiques
internes répondant à leurs problèmes de développement spécifiques.
I.A.3. QUESTIONS INTERNES
Le commerce, s'il est bien administré, peut jouer un rôle important dans la réduction de la pauvreté et le
développement. Le commerce peut être un puissant moteur de croissance économique et de développement
et de nombreux pays sont parvenus à un développement économique rapide grâce à l'expansion du commerce.
Toutefois, le commerce ne peut fonctionner isolément et des mesures internes connexes doivent être mises en
place pour accompagner la libéralisation des échanges afin qu'elle profite à la majorité et qu'elle ait des effets
durables. Ces mesures sont notamment des politiques macroéconomiques saines et stables, une
réglementation favorable à la concurrence, de bons règlements en matière d'administration et d'investissement
et la primauté du droit. Ces politiques accroissent la transparence et la prévisibilité et encouragent
l'investissement privé qui contribuera au renforcement de la capacité de production nécessaire pour profiter
pleinement des nouvelles possibilités commerciales. Il est également important que les pays en
développement adoptent des politiques qui intègrent le commerce dans leurs propres stratégies de
développement. Il faut que tous les organismes gouvernementaux participent au programme de réformes
économiques de façon à ce qu'il y ait une certaine cohérence dans les politiques internes qui sont adoptées. Le
commerce peut aussi profiter davantage aux pauvres s'il s'accompagne de politiques internes qui soutiennent
des stratégies de croissance favorables aux plus démunis en apportant l'infrastructure sociale et matérielle
nécessaire à une économie en expansion et en aidant directement et de manière ciblée les groupes de
population les plus défavorisés d'une nation. Ces types de politique de redistribution sont nécessaires pour que
le commerce profite à la majorité des acteurs de l'économie et que les perdants de la libéralisation reçoivent
une aide qui leur permette de réintégrer l'économie productive. Si ces politiques ne sont pas mises en place, il
risque d'y avoir une réaction de rejet à l'égard de la libéralisation des échanges qui mettrait en péril la
durabilité des réformes économiques. De plus, pour rendre les réformes durables dans le temps, une volonté
politique forte et résolue est nécessaire.
I.B. QUESTIONS FONDAMENTALES RELATIVES AU
DÉVELOPPEMENT À L'OMC
Dans ce cours, nous aborderons de nombreuses questions différentes qui portent sur la façon dont les
différentes spécificités des pays en développement sont prises en considération dans le cadre du système
commercial multilatéral. Nous examinerons la façon dont l'OMC œuvre à la réalisation des Objectifs du
Millénaire pour le développement ainsi que les structures des échanges pour les pays en développement et les
PMA. Nous examinerons ensuite l'évolution du principal instrument au moyen duquel l'OMC reconnaît les
différences de capacités entre pays développés et pays en développement dans ses règles, à savoir le
traitement spécial et différencié ou TSD. Nous examinerons ensuite le fonctionnement du principal organe
institutionnel de l'OMC chargé de la surveillance des questions relatives aux pays en développement, le Comité
du commerce et du développement. Nous examinerons également les programmes de travail établis pour
répondre aux problèmes de deux groupes de pays en développement Membres qui ont des caractéristiques
spécifiques, les PMA et les petites économies vulnérables (PEV). Le cours abordera aussi deux questions qui
revêtent une importance particulière pour les pays en développement: le commerce et le transfert de
technologie et l'Aide pour le commerce.
Pour commencer, il est important de définir clairement quelques notions et définitions fondamentales; la
première notion qui sera fréquemment mentionnée est celle de traitement spécial et différencié (TSD). Il s'agit
du traitement spécial accordé aux pays en développement et aux pays les moins avancés dans les Accords de
l'OMC, ainsi que le droit accordé aux autres Membres dans ces Accords de traiter les pays en développement et
les pays les moins avancés mieux et d'une manière plus favorable. Mais qui peut bénéficier du TSD? De toute
évidence, les pays en développement, mais qui sont-ils? L'OMC opère selon le principe de l'auto-désignation
en ce qui concerne les pays en développement, ce qui signifie que, si un pays estime qu'il est un pays en
développement et s'il est accepté comme tel par les Membres, il bénéficiera du traitement spécial et différencié
prévu pour les pays en développement dans le cadre de l'OMC. Dans les pays en développement, il existe une
sous-catégorie de Membres qui sont des pays moins avancés ou PMA. Dans ce cas, pour déterminer quels
pays sont des PMA, l'OMC suit les mêmes critères que l'ONU. Par conséquent, si un pays est considéré comme
un PMA par l'ONU, il sera aussi un PMA dans le cadre de l'OMC. En outre, si un pays sort de la catégorie des
PMA à l'ONU, il ne sera plus non plus considéré comme un PMA à l'OMC.
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II. L'OMC ET LA RÉALISATION DES OMD
Les travaux de l'OMC sont pertinents pour la réalisation d'un certain nombre des Objectifs du Millénaire pour le
développement, en particulier l'OMD 8, qui reconnaît que, pour que les pays plus pauvres atteignent les autres
OMD, il est essentiel de mettre en place un environnement international propice. La contribution de l'OMC à la
création d'un système commercial multilatéral stable est donc essentielle pour établir un environnement
mondial plus favorable pour les pays en développement.
Étant donné que la plupart des Membres de l'OMC sont des pays en développement, l'un des principaux
objectifs de l'Organisation est de faire en sorte que ces derniers profitent du commerce international de façon
équitable comme les pays qui sont mieux lotis. L'un des objectifs fondamentaux du Cycle de négociations
commerciales de Doha est de s'assurer que les pays en développement se voient accorder des possibilités
commerciales qui amélioreront leurs perspectives de croissance et de développement.
II.A. LE CYCLE DE DOHA
Il est largement admis qu'une conclusion positive du Cycle de Doha apportera une contribution notable à la
réalisation des OMD. Dans le secteur agricole tout comme dans le secteur non agricole, une plus grande
ouverture du commerce procurera des avantages importants. De même, l'ouverture du commerce des
services offrira de nombreuses possibilités aux pays en développement. En avril 2011, le Président du Comité
des négociations commerciales a distribué un ensemble de documents constitué de textes de négociation
concernant différents domaines des négociations, ainsi que des rapports des autres groupes de négociation.
L'ensemble de textes comprend plus de 600 pages de renseignements et de rapports, et couvre tous les
domaines de l'accès aux marchés pour l'agriculture, les produits industriels et les services ainsi que l'intégralité
du programme relatif à la réglementation. Pour la première fois depuis le lancement du Cycle il y a près de dix
ans, les participants aux négociations ont eu l'occasion d'examiner l'ensemble de textes de Doha dans son
intégralité.
Le contenu de ces documents est à la fois réconfortant et peu encourageant. Il est réconfortant parce qu'il
témoigne des progrès importants qui ont été réalisés depuis dix ans en ce qui concerne de nombreuses
questions difficiles. Globalement, l'ensemble de textes offre de nombreux avantages potentiels. Ceux-ci sont
évidents, tant en termes de nouvelles possibilités d'accès aux marchés qu'en termes d'amélioration des règles
commerciales, qui refléteraient mieux les réalités commerciales d'aujourd'hui. Un autre atout considérable
consisterait à montrer que l'esprit de coopération multilatérale est vivant et se porte bien. Les pays estiment
également que l'une des meilleures façons de faire face aux défis internationaux complexes qui se posent
demeure la voie multilatérale le commerce étant réglementé au niveau multilatéral plutôt que par le biais
d'une multitude d'accords bilatéraux.
Mais le résultat de l'ensemble de textes est également peu encourageant. Il reste des lacunes importantes
qu'il est essentiel d'éliminer pour parvenir à une conclusion positive du Cycle, y compris le niveau de la
réduction des droits de douane sur les produits industriels pour les Membres qui appliquent la formule de
réduction tarifaire. Il reste aussi d'autres lacunes à combler; aucun accord ne pourra être conclu si elles ne
sont pas toutes éliminées, étant donné que les négociations fonctionnent selon le principe de l'"engagement
unique". C'est une situation sérieuse pour le Cycle et pour tous les efforts et toutes les aspirations qu'il
représente.
Les représentants des gouvernements et la communauté universitaire ont souligné le risque important qu'il y
avait à ne pas conclure rapidement le Cycle, y compris l'impact que cela aurait sur la réalisation des OMD.
D'après les discussions récentes à l'OMC, il apparaît clairement que les Membres ne sont pas disposés à
renoncer et à perdre ce qui a été réalisé ces dix dernières années, depuis le lancement du Cycle, à Doha, en
2001. En outre, de l'avis général, une nouvelle approche qui ne consiste pas seulement à "faire comme si de
rien n'était" est nécessaire. Diverses idées concernant une telle démarche ont été avancées; ces suggestions
doivent être approfondies et discutées plus avant, y compris au niveau politique. En bref, les pays savent
clairement ce qu'ils ne veulent pas et sont ouverts aux idées sur la voie à suivre.
II.B. L'INITIATIVE AIDE POUR LE COMMERCE
Dans le même temps, il apparaît aussi clairement que certains pays en développement, en particulier les PMA,
auront besoin de l'assistance technique et financière de la communauté internationale pour être en mesure de
tirer profit des possibilités qu'offrirait une conclusion positive du Cycle de Doha.
L'initiative Aide pour le commerce, qui est menée sous la conduite de l'OMC, est un élément essentiel pour tirer
parti des avantages de l'ouverture des échanges. Son principal objectif est d'aider les pays en développement,
en particulier les PMA, à améliorer leurs capacités de production et à renforcer leur infrastructure liée au
commerce. Étant donné que le renforcement des capacités est une caractéristique importante de l'OMD 8, il
est essentiel que les engagements en matière d'Aide pour le commerce soient soutenus et renforcés.
L'initiative Aide pour le commerce a réussi à mettre le commerce en exergue en tant que pièce centrale du
développement. Des chiffres récemment publiés provenant de la base de données du Système de notification
des pays créanciers de l'OCDE montrent que les ressources mobilisées pour l'Aide pour le commerce ont atteint
40 milliards de dollars EU en 2009, soit une augmentation de 60% par rapport à la période de référence, à
savoir 2002-2005. Nombre de pays en développement ont bénéficié d'une aide à ce titre et ont utilisé ces
fonds pour réformer leurs réglementations en matière de politique commerciale, former des fonctionnaires ou
améliorer les infrastructures. Pour le troisième Examen global de l'Aide pour le commerce, l'OMC a envoyé un
questionnaire aux donateurs et aux bénéficiaires et a lancé une invitation à soumettre des cas d'expérience
exposant la façon dont l'Aide pour le commerce fonctionne et dont elle est mise en œuvre sur le terrain. Les
contributions reçues sont remarquables. Les 146 questionnaires et les 269 cas d'expérience que l'OMC et
l'OCDE examinent actuellement recèlent une mine d'informations.
II.C. CONTRIBUTION DE L'OMC AUX AUTRES OMD
L'OMC s'emploie aussi à promouvoir activement la cible E de l'OMD 8, qui consiste à rendre les médicaments
disponibles et abordables sur une base durable dans les pays en développement. Les pays n'ayant pas de
capacités de fabrication suffisantes peuvent recourir de manière effective aux licences obligatoires par
l'intermédiaire de ce qu'on appelle le "système prévu au paragraphe 6", qui donne aux pays pauvres une
flexibilité additionnelle dans le cadre de l'Accord sur les ADPIC leur permettant d'avoir accès à des
médicaments essentiels abordables.
De même, l'OMC rejoint en partie la cible F de l'OMD 8 (faire en sorte que les nouvelles technologies soient à la
portée de tous), par le biais de ses travaux visant à accroître les apports de technologie aux pays en
développement. En identifiant la technologie et l'innovation comme des facteurs essentiels de croissance
8
économique, l'OMC a démontré que l'innovation technologique et son transfert pouvaient considérablement
faciliter la réalisation des OMD. Les Membres de l'OMC continuent d'étudier les mesures spécifiques qui
pourraient être prises dans le cadre du mandat de l'OMC pour accroître les apports de technologie aux pays en
développement.
La contribution apportée par l'OMC à la réalisation des OMD va au-delà de l'OMD 8. Les activités de l'OMC ont
aussi une incidence sur l'OMD 7, qui est d'assurer un environnement durable et de protéger la biodiversité.
L'Accord instituant l'OMC reconnaît que les rapports des Membres dans le domaine économique devraient être
orientés d'une façon qui permette "l'utilisation optimale des ressources mondiales conformément à l'objectif de
développement durable". Les Membres de l'OMC mènent néanmoins des négociations qui examinent le lien
entre commerce et environnement, en évaluant leurs incidences réciproques et en œuvrant au renforcement
de leur soutien mutuel. Les Membres négocient actuellement sur la question de l'établissement des disciplines
spécifiques concernant les subventions à la pêche, qui contribuent à la surpêche. Une réduction notable de ces
subventions aurait un effet positif sur la préservation des stocks de poissons de nos océans qui sont en
diminution. Ce résultat favorisera l'OMD 7, tout comme les négociations qui ont également lieu au sujet de
l'ouverture du commerce des biens et services environnementaux, qui aiderait à stimuler le commerce mondial
dans ce domaine. Le renforcement de la capacité des pays d'obtenir des biens environnementaux de bonne
qualité et de diffuser des technologies environnementales à moindre coût améliorerait l'accès aux
marchandises et aux technologies qui peuvent contribuer à la protection de l'environnement.
II.D. CONCLUSIONS ET PROGRAMME POUR LE
DÉVELOPPEMENT AU-DELÀ DE 2015
La communauté internationale a largement œuvré en vue de la réalisation de l'OMD 8; des progrès ont
également été réalisés dans le cadre du Cycle de Doha pour le développement et de la fourniture de l'Aide pour
le commerce aux pays pauvres. L'accès aux médicaments s'est amélioré; les discussions visant à accroître les
flux de technologie à destination des pays en développement ont progressé; mais la promesse de réaliser les
OMD est encore loin d'avoir été tenue. Nous devons faire fond sur les progrès réalisés et veiller à ce que le
commerce demeure un moteur de la croissance et contribue à la réalisation des OMD.
Même au-delà de 2015, l'OMC continuera à travailler sur les questions de développement. Les pays en
développement représentent la majorité des Membres de l'OMC et participent de plus en plus activement à
l'établissement du programme de l'Organisation. L'OMC continuera de s'efforcer de répondre aux
préoccupations des pays en développement et d'accroître leur participation au système commercial
multilatéral.
Dans le même registre, les travaux de l'OMC visant à créer un environnement international favorable qui
permette aux pays en développement de réaliser leurs objectifs de développement grâce à une croissance
économique axée sur le commerce se poursuivront également. L'idée de mettre en place un environnement
favorable au développement est consacrée par le mandat de l'OMC, qui prescrit la recherche d'une cohérence
internationale dans l'élaboration des politiques économiques. Le mandat initial recommande spécifiquement la
coopération avec le Fonds monétaire international (FMI) et la Banque mondiale, mais au fil des ans l'OMC a
élargi son champ d'action pour inclure la coopération avec le système des Nations Unies, l'Organisation de
coopération et de développement économiques (OCDE) et d'autres partenaires internationaux, sur un large
éventail de questions.
Concrètement, ce mandat relatif à la cohérence se manifeste notamment par les travaux dans le cadre de
l'initiative Aide pour le commerce et du Cadre intégré renforcé (CIR) en faveur des PMA - qui se poursuivront
au-delà de 2015. Pour pouvoir faire du commerce un moteur de la croissance, il est nécessaire que les PMA
renforcent leur capacité de production. Le CIR est le mécanisme qui aide les PMA dans ce domaine. Dans le
cadre du partenariat du CIR, les PMA associent leurs efforts à ceux des donateurs du CIR, des organisations
participantes du CIR (le FMI, le Centre du commerce international, la Conférence des Nations Unies sur le
commerce et le développement, le Programme des Nations Unies pour le développement, la Banque mondiale
et l'OMC) et d'autres partenaires de développement pour répondre ensemble à leurs besoins en matière de
développement afin de pouvoir tirer parti des ouvertures de l'accès aux marchés.
Cependant, la poursuite d'un programme de coopération multilatérale en faveur du développement au-delà de
2015 dépendra dans une large mesure des résultats finals que donneront les efforts déployés actuellement en
vue de la réalisation des OMD. Il est nécessaire de considérer le Cycle de Doha comme l'un des principaux
résultats prêts pour adoption dans le cadre du processus relatif aux OMD. Une conclusion positive du Cycle de
Doha apportera des avantages importants, en particulier aux pays les plus vulnérables, et renforcera aussi la
coopération multilatérale. En revanche, un blocage du Cycle de Doha aura une incidence négative sur la
réalisation des OMD. La coopération pour le développement au-delà de 2015 sera sans aucun doute
multidimensionnelle, mais la croissance tirée par le commerce, et l'Aide pour le commerce, continueront de
faire partie intégrante de ce développement économique multiforme.
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III. PARTICIPATION DES PAYS EN DÉVELOPPEMENT
ET DES PMA AU SYSTÈME COMMERCIAL
MULTILATÉRAL
III.A. ÉVOLUTION RÉCENTE DU COMMERCE DES PAYS EN
DÉVELOPPEMENT
III.A.1. STRUCTURE DES ÉCHANGES
Le commerce des économies en développement a connu une expansion forte et régulière depuis la seconde
moitié des années 1980. Bien que les prix des produits de base restent un déterminant essentiel, l'intégration
de ces économies dans le commerce mondial a été due avant tout à l'instauration de relations commerciales
solides avec les autres pays et économies. Elles restent néanmoins particulièrement vulnérables aux chocs
extérieurs tels que la crise financière de 1998, l'éclatement de la bulle des technologies de l'information en
2001 et la crise récente des produits alimentaires.
Entre 2000 et 2008, la Chine, l'Inde et le Brésil ont émergé en tant que grandes puissances commerciales,
accroissant considérablement leurs échanges avec les autres économies en développement. Les activités
manufacturières mondiales – dans lesquelles les économies en développement sont particulièrement
impliquées – se sont accélérées. Les prix des produits de base, qui étaient relativement stables durant la
période 2000-2003, ont triplé au cours des cinq années suivantes. En conséquence, les exportations et les
importations des économies en développement ont fait un bond en avant entre 2000 et 2008, et leur part dans
le commerce mondial a augmenté à un rythme jamais égalé, sauf durant les deux crises pétrolières.
La contribution des exportations des économies en développement au commerce mondial des produits
manufacturés a progressé de façon remarquable entre 2000 et 2008, du fait que la Chine est apparue comme
une plaque tournante pour les activités manufacturières mondiales et que les industries tournées vers
l'exportation des autres économies en développement ont subi des changements structurels. Bien que le rôle
de la Chine dans le commerce mondial se soit accru pour toutes les catégories de produits, la progression a été
particulièrement frappante pour les produits à forte intensité de main-d'œuvre (matériel de bureau et de
télécommunication et vêtements), tandis que ces industries régressaient dans la plupart des autres économies
en développement. Dans le même temps, les produits à forte intensité de capital et de technologie comme le
fer et l'acier, les produits chimiques, le matériel de transport et les autres machines ont gagné en importance
dans les exportations de produits manufacturés des économies en développement. Ces économies restent les
principaux fournisseurs mondiaux de produits primaires, et l'envolée des prix sur cinq ans a sensiblement accru
la part de ces produits dans leurs exportations. L'intégration croissante des économies en développement dans
le commerce mondial s'est également faite au travers de leurs importations de marchandises, dont la part dans
le commerce mondial a connu une progression sensible pour toutes les grandes catégories de produits.
La demande des pays développés constitue encore une source essentielle de revenus pour les économies en
développement, puisqu'elle a absorbé la moitié de leurs exportations de marchandises en 2008. Le commerce
Sud-Sud a néanmoins connu une expansion beaucoup plus rapide durant la période 2000-2008, alimenté à la
fois par les exportations de produits manufacturés asiatiques à destination des autres régions en
développement et par les importations de combustibles et d'autres minéraux en provenance de ces mêmes
régions. Le commerce des marchandises entre les économies en développement extérieures à l'Asie a
également enregistré une croissance très rapide.
La contribution des exportations des économies en développement au commerce mondial des services
commerciaux a également progressé de façon notable, stimulée avant tout par la croissance des recettes
générées par les transports et les voyages. En ce qui concerne les autres services commerciaux, leurs
exportations ont augmenté plus vite encore, parallèlement à l'intensification des échanges mondiaux de ces
services. Les autres services commerciaux exportés par les économies en développement comprennent
principalement les autres services aux entreprises – parmi lesquels les services liés au commerce et les
services aux entreprises, spécialisés et techniques. Les services d'informatique et d'information
(particulièrement dynamiques au cours des dernières années) et les services financiers ont représenté
respectivement 12 et 10% des exportations d'autres services commerciaux des économies en développement.
Les données empiriques disponibles, émanant principalement des statistiques miroir, tendent à montrer que les
économies en développement ont compté pour plus d'un tiers dans les importations de services commerciaux
effectuées par les pays développés en 2007. Comme peu d'économies en développement élaborent des
statistiques du commerce des services décomposées géographiquement pour leur balance des paiements, il
n'est pas possible de procéder à un examen satisfaisant de cet aspect de leur commerce. De même,
pratiquement aucune économie en développement n'élabore d'indicateurs du commerce des services effectué
au moyen de l'établissement d'une présence commerciale (mode 3 selon l'Accord général sur le commerce des
services (AGCS)), mode non visé par les statistiques de la balance des paiements.1 Pourtant, les
investissements étrangers directs (entrées et sorties) des économies en développement dans les activités de
services ont été multipliés par plus de 20 au cours des 15 dernières années: le commerce des services selon le
mode 3 est désormais substantiel. Pour les économies en développement aussi bien que pour les économies
développées, il est de plus en plus indispensable d'intensifier la production de statistiques sur ces aspects du
commerce des services.
III.A.2. LA PÉRIODE 2006-2008
Durant la période 2006-2008, la hausse des prix des produits alimentaires s'est accélérée, touchant les
populations d'un certain nombre de pays en développement importateurs nets de produits alimentaires.
L'envolée des prix des combustibles et des minéraux s'est poursuivie. En conséquence, les exportations de
marchandises qui ont progressé le plus rapidement sont celles de l'Afrique et du Moyen-Orient, en compagnie
de celles des économies en développement d'Europe. Les économies en développement d'Asie exportatrices
de produits manufacturés ont également enregistré une forte hausse de leurs exportations de marchandises.
La grande majorité des économies en développement (119 sur 156 en 2008) affichent un déficit de leur
commerce des marchandises, que les prix des produits de base ont aggravé. Il en est résulté une pression
considérable sur ces économies. Plus de la moitié des économies en développement ayant un solde négatif du
commerce des marchandises affichaient un excédent pour les services commerciaux, qui était dans la plupart
des cas bien inférieur au déficit concernant les marchandises. La majorité des économies en développement
ont également subi une détérioration de leur balance des services commerciaux entre 2006 et 2008.
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Le commerce mondial des services s'est sensiblement accéléré en 2007, puis a ralenti en 2008. Toutes les
régions en développement ont connu une accélération de leurs exportations et de leurs importations de
services commerciaux durant la période 2006-2008. Le secteur des transports y a beaucoup contribué, stimulé
par l'essor du commerce des marchandises et la hausse des prix des combustibles. Les économies qui ont
développé au cours des dernières années de nouvelles activités de services orientées vers l'exportation telles
que l'externalisation des fonctions de l'entreprise ou les services d'informatique ont bénéficié d'une croissance
particulièrement forte de leurs exportations.
III.A.3. LA PÉRIODE DE CRISE
À la suite de la tourmente financière survenue aux États-Unis, le commerce mondial des marchandises a
commencé à reculer en août 2008, pour tomber à son plus bas niveau en février 2009. Le commerce des
économies en développement a été entraîné dans la chute brutale du commerce des pays développés qui s'est
étendue du troisième trimestre de 2008 au premier trimestre de 2009. Durant cette période, les exportations
et importations trimestrielles de marchandises des économies en développement ont baissé d'environ 40% en
valeur, tandis que celles des pays développés reculaient de 35%.2
En réponse à la crise, les gouvernements des économies en développement d'Asie, notamment la Chine et
l'Inde, ont sensiblement accru leurs dépenses. Le programme chinois de relance économique a entraîné une
hausse massive des importations, qui a beaucoup contribué à soutenir le commerce des économies en
développement dans la région et au-delà. À partir du premier trimestre de 2009, le commerce des économies
en développement a commencé de se redresser à un rythme beaucoup plus rapide que celui des pays
développés. Leurs exportations et importations de marchandises ont progressé en moyenne de 7,5% chaque
trimestre entre avril 2009 et juin 2011, contre 4,5% pour les pays développés.
1 Même parmi les pays développés, seuls quelques-uns ont commencé à établir des statistiques du commerce
des filiales étrangères (FATS), nouveau cadre théorique introduit en 2002 et qui, parmi d'autres indicateurs,
fournirait des renseignements suffisants sur le mode 3 de l'AGCS.
2 Les réexportations et les importations destinées à la réexportation de Hong Kong, Chine sont exclues tout au
long du rapport.
(en milliards de $)
Figure 1: Commerce trimestriel des marchandises: monde, économies développées
et économies en développement, 2007-2011
Lorsqu'on examine les résultats annuels, on constate que le redressement rapide des économies en
développement a permis à ces dernières d'enregistrer une baisse de leur commerce légèrement inférieure à la
moyenne mondiale en 2009 et de se redresser beaucoup plus rapidement en 2010. L'ampleur de la baisse et
de la reprise ultérieure a été beaucoup plus grande pour les marchandises que pour les services commerciaux.
(Variation annuelle en %)
-30 -20 -10 0 10 20 30
Developing economies imports Developing economies exports World trade
Merchandise trade Trade in commercial services
-30 -20 -10 0 10 20 30
2000-2008
2009
2010
Figure 2: Commerce des marchandises et des services commerciaux: monde et
économies en développement, 2000-2010
0
500
1000
1500
2000
2500
3000
3500
4000
4500
07Q1 08Q1 08Q2 08Q3 09Q1 10Q1 11Q1
World exports Exports Imports
Developing economies
Developed economies
World exports
Économies développées
Économies développées
Exportations mondiales
Exportations mondiales
Économies en développement
Économies en développement
Exportations
mondiales
Exportations
mondiales
Exportations
Exportations
Importations
Importations
Commerce des marchandises
Commerce des marchandises
Commerce des services commerciaux
Commerce des services commerciaux
Importations des économies en développement Exportations des économies en développement Commerce mondial
4 500
4 000
3 500
3 000
2 500
2 000
1 500
1 000
500
0
4 500
4 000
3 500
3 000
2 500
2 000
1 500
1 000
500
0
T1 2007 T1 2008 T2 2008 T3 2008 T1 2009 T1 2010 T1 2011
T1 2007 T1 2008 T2 2008 T3 2008 T1 2009 T1 2010 T1 2011
14
L'un des facteurs qui ont amplifié la baisse et l'augmentation ultérieure du commerce des marchandises par
rapport au commerce des services est la volatilité particulière des prix des combustibles et des produits
primaires, qui ont chuté de 30% en 2009, pour remonter de 26% en 2010 (voir le tableau 5 de l'appendice).
Les exportations de marchandises des économies en développement, qui comportent une part élevée de
produits primaires (35% en 2010), ont été particulièrement touchées.
La fabrication mondiale est une autre raison pour laquelle le commerce des marchandises a plus fluctué que
celui des services commerciaux. Un service est généralement échangé une seule fois entre le producteur et le
consommateur final. Les produits intermédiaires, en revanche, sont expédiés d'un pays à l'autre tandis qu'ils
passent par différents stades de production le long de chaînes de production fragmentées. Par conséquent,
comme les hausses de la demande mondiale entraînent généralement des augmentations plus élevées des
mouvements transfrontières de marchandises, la récession mondiale a entraîné un plus fort recul du commerce
international des marchandises.3
III.A.4. LA PARTICIPATION DES ÉCONOMIES EN DÉVELOPPEMENT AU
COMMERCE MONDIAL A CONTINUÉ DE PROGRESSER
Avant le déclenchement de la crise économique mondiale, la participation des économies en développement au
commerce mondial avait atteint un sommet historique. Elle avait progressé particulièrement vite depuis 2000
grâce à l'accélération de la fabrication mondiale, à l'envolée des prix des produits de base et au rôle central
joué notamment par la Chine, l'Inde et le Brésil comme sources d'offre et de demande. Entre 2000 et 2008, la
valeur du commerce de marchandises et de services commerciaux des économies en développement a triplé,
soit une hausse beaucoup plus forte que celle du commerce mondial.
Alors que, par le passé, les économies en développement étaient relativement plus vulnérables aux chocs
extérieurs, l'impact économique de cette crise a été pour la première fois moins marqué sur elles que sur les
économies développées. Leur part dans le commerce mondial a continué de croître, gagnant 3 à 4 points de
pourcentage durant la période 2008-2010. En 2010, leurs exportations de marchandises représentaient plus
de 40% du commerce mondial, soit 10 points de plus que dix ans auparavant. La croissance rapide des
grandes économies en développement a entraîné une hausse considérable de leur part dans les importations
de marchandises aussi bien que de services commerciaux. Même si leur secteur des services reste moins
développé en moyenne que celui des économies avancées, les exportations des économies en développement
représentent actuellement 31% des transactions internationales de services commerciaux.
3 Les statistiques officielles rendent compte des mouvements "bruts" de marchandises à travers les frontières.
Il y a actuellement un vif intérêt pour l'évaluation du commerce selon la valeur ajoutée, c'est-à-dire la
contribution "nette" de chaque pays et économie à la valeur finale des produits fabriqués au niveau mondial.
Afin d'encourager l'échange de projets, d'expériences et d'approches pratiques concernant ce sujet, l'OMC a
lancé récemment l'initiative "Fabriqué dans le monde". Pour de plus amples renseignements, voir
www.wto.org/french/res_f/statis_f/miwi_f/miwi_f.htm.
(%)
Figure 3: Part des pays en développement dans le commerce mondial, 2000-2010
Les économies en développement d'Asie ont été le moteur de la croissance du commerce des économies en
développement durant toute la période 2008-2010. La part des exportations de marchandises et de services
commerciaux de la région dans le commerce mondial a progressé de 3,2 points de pourcentage, tandis que
celle des importations gagnait 3,5 points. Les résultats les plus impressionnants ont été à nouveau ceux de la
Chine, qui a dépassé l'Allemagne pour devenir le premier exportateur mondial de marchandises en 2009 et
dont la part des exportations de marchandises et de services commerciaux dans le commerce mondial est
passée de 8,1% en 2008 à 9,5% en 2010. La contribution des importations chinoises au commerce mondial a
augmenté de 2 points de pourcentage durant la période, pour atteindre 8,4%.
(en milliards de $ et en %)
Exportations Importations
Valeur Part dans le commerce
mondial
Valeur Part dans le commerce
mondial
2010 2000 2008 2010 2010 2000 2008 2010
Économies en
développementa
7 269 30,0 36,6 39,4 6 803 28,2 33,8 37,7
Économies en
développement
d'Asiea
4 452 17,3 21,0 24,2 4 196 16,6 19,7 23,3
Chine 1 752 3,6 8,1 9,5 1 519 3,2 6,4 8,4
Inde 349 0,8 1,6 1,9 440 0,9 2,0 2,4
Autres a 2 352 12,9 11,3 12,8 2 237 12,4 11,3 12,4
Économies en
développement hors
Asie
2 817 12,7 15,6 15,3 2 608 11,6 14,1 14,5
16
Exportations Importations
Valeur Part dans le commerce
mondial
Valeur Part dans le commerce
mondial
2010 2000 2008 2010 2010 2000 2008 2010
Brésil 232 0,8 1,2 1,3 241 0,9 1,1 1,3
Pour mémoire
Pays développés 10 488 67,9 59,3 56,9 10 705 70,4 63,0 59,4
Communauté d'États
indépendants (CEI)
677 2,1 4,1 3,7 522 1,4 3,2 2,9
a À l'exclusion des réexportations et des importations destinées à la réexportation de Hong Kong, Chine.
Tableau 1: Commerce des marchandises et des services commerciaux des pays en développement entre 2000
et 2010: les pays asiatiques mènent l'expansion4
En dehors de l'Asie, la part des exportations des économies en développement dans le commerce mondial a
baissé de 0,4 point de pourcentage, tandis que celle des pays développés s'est contractée de 2,4 points. La
part des importations des économies en développement hors Asie dans le commerce mondial, en revanche,
s'est accrue de 0,4 point.
III.B. ÉVOLUTION RÉCENTE DU COMMERCE DES PMA5
La crise économique mondiale de 2008-2009 a frappé les exportations des PMA pendant une phase de
dynamisme où leur croissance avait dépassé celle d'autres pays en développement et pays développés. Les
exportations totales de marchandises et de services des PMA avaient progressé de 30% en 2008. Après avoir
reculé de 24% en 2009, les exportations totales de marchandises et de services ont rebondi de 26,5% en
2010. Au total, ces exportations ont progressé au rythme annuel moyen de 16% sur la période 2000-2010.
Les PMA demeurent lourdement tributaires de l'exportation de quelques produits pour lesquels ils bénéficient
d'un certain avantage comparatif (produits de base pour ce qui est du commerce des marchandises et tourisme
pour les exportations de services). Même lorsque certains d'entre eux ont pu opérer une diversification en
faveur du secteur manufacturier, la gamme des produits exportés s'est habituellement limitée à quelques
filières à forte intensité de main-d'œuvre, en particulier dans le secteur du vêtement. En moyenne, près des
trois quarts des exportations totales de marchandises dépendent de seulement trois grands produits (qui
varient d'un PMA à l'autre). Par exemple, en 2009, neuf PMA ont tiré 95 à 100% de leurs recettes
d'exportation totales de seulement trois produits, ce qui montre leur dépendance à l'égard d'un éventail très
restreint de produits (généralement le pétrole et les minéraux) dont les cours internationaux connaissent des
fluctuations considérables. Un certain nombre de PMA sont fortement tributaires des exportations de services
4 La somme des parts indiquées dans les tableaux et les graphiques ne correspond pas nécessairement aux
totaux du fait que les chiffres sont arrondis.
5 Document WT/COMTD/LDC/W/51.
pour une large fraction de leurs recettes d'exportation totales (les recettes générées par le tourisme, en
particulier, constituent la principale source de recettes d'exportation des petits pays insulaires).
Entre 2000 et 2010, la part des PMA dans le commerce mondial (exportations et importations confondues)
s'est accrue, passant de 0,6% à 1,1%; il s'agit là d'une évolution positive s'inscrivant dans une décennie
marquée dans l'ensemble par une orientation favorable du commerce international total, qui a progressé de
9% en moyenne annuelle au cours de la période.
La part des exportations des PMA dans le commerce mondial des marchandises est passée de 0,56% en 2000
à 1,08% en 2010. Par ailleurs, alors que dans certains secteurs de services tels que les services relatifs au
tourisme et aux voyages, les PMA ont enregistré une croissance vigoureuse au cours de la dernière décennie,
la part des PMA dans les services commerciaux mondiaux est généralement restée stable, oscillant autour de
0,5% pendant cette période (0,51% en 2010). Une cause majeure de cette croissance impressionnante des
exportations de marchandises durant la décennie a été la hausse des prix internationaux des combustibles et
des produits des industries extractives, qui représentent aujourd'hui plus de 60% des exportations totales des
PMA. Les vêtements constituent la deuxième catégorie d'exportations, suivis par les produits alimentaires
(respectivement 15 et 10% des exportations totales de ces pays). La concentration des exportations continue
d'être une caractéristique distinctive des économies des PMA. Même si leur base d'exportation est restée
étroite, les PMA sont parvenus à diversifier quelque peu les marchés de destination de leurs produits. En effet,
d'un point de vue géographique, la structure des exportations des PMA s'est radicalement transformée durant
la première décennie du XXIe siècle, surtout en ce qui concerne les cinq principaux marchés de destination. La
Chine est passée au premier rang, suivie de l'UE et des États-Unis. En 2010, ces trois économies ont
nettement dominé les marchés de destination pour les produits des PMA: la valeur de leurs importations en
provenance des PMA s'est située entre plus de 25 milliards de dollars EU (pour les États-Unis comme pour l'UE)
et 43 milliards de dollars EU (pour la Chine). L'Inde a rapidement accru ses importations en provenance des
PMA durant la période, ce qui la place au quatrième rang pour 2010 (8,5 milliards de dollars EU)6, tandis que la
Thaïlande occupe le cinquième rang, notamment en raison de ses importantes importations d'énergie en
provenance du Myanmar.
Les produits des PMA qui occupent une place prédominante dans les importations des pays en développement
comprennent les combustibles minéraux, les produits du bois, le coton et le cuivre, ainsi que certains produits
alimentaires comme les légumes et les graines oléagineuses. Les catégories pour lesquelles les marchés des
pays développés restent une destination dominante pour les exportations sont celles des textiles et des
vêtements, des produits alimentaires et des boissons.
Ces dix dernières années ont vu les possibilités d'accès aux marchés s'améliorer considérablement pour les
exportations des PMA. Outre les préférences non réciproques mises en œuvre dans le cadre des schémas SGP
propres aux PMA, telles que l'initiative Tout sauf les armes de l'UE, certains Membres développés ont amélioré
l'accès aux marchés pour un groupe de pays spécifiques, dont des PMA (par exemple dans le cadre de la Loi
sur la croissance et les possibilités économiques en Afrique (AGOA) et des Accords de partenariat économique).
Les pays en développement ont eux aussi pris des mesures concrètes pour fournir aux PMA un accès accru aux
marchés au moyen d'initiatives multilatérales, régionales et bilatérales. Aujourd'hui, des pays émergents
comme le Brésil, la Chine et l'Inde accordent aux produits des PMA un large accès aux marchés (voir le
document WT/COMTD/N/39 pour la notification par la Chine de son régime préférentiel et le document
WT/COMTD/N/38 pour celui de l'Inde).
6 Chiffre de 2009.
18
L'examen du traitement tarifaire accordé aux exportations des PMA sur les marchés de certains pays
développés montre que, en 2009, 80% des importations en provenance des PMA effectuées par les pays
développés bénéficiaient d'un traitement en franchise de droits (à l'exclusion des armes et du pétrole). Les
importations de pétrole et de minerais des PMA étaient admises en franchise de droits. En 2009, 93% des
importations de produits agricoles originaires des PMA étaient effectuées en franchise de droits. Il est
intéressant de comparer ce chiffre avec le pourcentage d'importations en franchise de droits pour les textiles
74% et pour les vêtements 67%. La tendance de la moyenne des droits (pondérés en fonction des
échanges) frappant les marchandises indique que la marge de préférence est importante pour les produits
agricoles.
La progressivité des droits est moindre pour les droits préférentiels que pour le traitement NPF, ce qui indique
que les préférences sont accordées pour un large éventail de produits.
Des pays en développement ont accordé un accès préférentiel aux produits des PMA, y compris une vaste
marge d'accès en franchise de droits, grâce à des mécanismes divers: régimes bilatéraux, régimes régionaux
et régimes multilatéraux non réciproques. Malgré les progrès accomplis, les données statistiques concernant
les préférences effectivement appliquées aux exportations des PMA dans les économies en développement sont
encore peu nombreuses. De plus, certains régimes préférentiels ont été annoncés mais ne sont toujours pas
mis en œuvre. La présente section ne fournit par conséquent qu'une information partielle.7 C'est ainsi que les
indicateurs figurant dans le tableau ci-après ne concernent que deux années, 2005 et 2009.
2005 2009
Droits moyensa
Produits agricoles 17 14
Textiles 10 8
Vêtements 20 20
Marge de préférenceb
Produits agricoles 1 2
Textiles 2 2
Vêtements 3 4
a Moyenne pondérée des meilleurs taux de droits applicables, basée sur les importations de sept économies en
développement: Afrique du Sud, Brésil, Chine, Inde, Mexique, Taipei chinois et Turquie; à l'exclusion du
pétrole et des armes.
b Par rapport aux droits NPF.
Source: D'après la BACAM, établie par la CNUCED, l'ITC et l'OMC.
7 La production des indicateurs est le fruit d'un effort conjoint des Secrétariats de la CNUCED, de l'ITC et de
l'OMC. Afin de minimiser le biais d'endogénéité qui affecte les moyennes pondérées (moins le droit de douane
est élevé, plus le volume d'échanges est important, toutes choses étant égales par ailleurs), les droits de
douane nationaux des PMA ont été pondérés à l'aide d'une structure d'exportation standard fondée sur leurs
exportations totales vers les économies en développement. La même procédure a été appliquée en ce qui
concerne l'accès aux marchés des pays développés.
Tableau 2: Traitement tarifaire des marchandises importées par certains pays en
développement, en 2005 et 2009 (pourcentages)
Comme l'indique le tableau, les droits versés par les PMA à d'autres pays en développement sont encore
proches des taux NPF de ces derniers, même si la marge de préférence a augmenté entre 2005 et 2009. La
marge de préférence la plus favorable est celle qui s'applique aux vêtements, en raison notamment des
préférences accordées par l'Afrique du Sud, la Chine, l'Inde et la Turquie. S'agissant des produits agricoles et
des textiles, les exportations des PMA se sont généralement concentrées dans les lignes tarifaires assorties des
droits les moins élevés, qui correspondent également à des degrés d'ouvraison moins élevés.8
La conclusion rapide du Cycle de Doha pourrait renforcer encore les possibilités d'accès aux marchés pour les
produits des PMA, y compris grâce à la pleine mise en œuvre de l'accès aux marchés FDSC pour les produits de
ces pays. Parallèlement, des améliorations dans le domaine des règles d'origine préférentielles sont
nécessaires car, selon les données disponibles, il s'agit d'un des obstacles qui s'opposent à la pleine utilisation
des préférences accordées aux PMA. Une autre question qui mérite une attention immédiate est celle du coût
des transactions commerciales, qui réduit la compétitivité des exportations des PMA sur le marché mondial.
Enfin et surtout, pour réaliser des progrès sur le plan qualitatif, les PMA doivent diversifier leur production et
leur base d'exportation – et à cette fin, le Cadre intégré renforcé et l'initiative Aide pour le commerce
pourraient offrir la plate-forme indispensable à une contribution concrète au renforcement des capacités
commerciales des PMA.
En bref, tant l'évolution que la composition des exportations des PMA sont fortement influencées par les
fluctuations des prix des produits de base sur les marchés internationaux. L'augmentation de la demande de
produits de base, en particulier de la part des pays émergents, a eu des répercussions importantes sur leurs
prix. La structure des exportations des PMA demeure concentrée, les combustibles et minéraux représentant
60% de l'ensemble des exportations de ces pays en 2010. Les produits alimentaires et agricoles (y compris les
matières premières) représentaient 15% du total des recettes d'exportation de marchandises des PMA en
2010, contre 12% pour les vêtements. Les exportations de services sont en augmentation, mais le niveau de
départ était faible; dans de nombreux PMA, le tourisme est devenu l'une des trois principales sources de
recettes d'exportation. La crise économique, qui a eu principalement des incidences sur la demande des pays
développés, a de nouveau mis en évidence qu'il était important que les PMA exportent vers les pays en
développement. En 2010, la Chine a été la première destination mondiale pour les exportations des PMA, avec
des importations se montant à 43 milliards de dollars EU en 2010; elle est suivie par l'Union européenne et les
États-Unis (plus de 25 milliards de dollars EU chacun). Les importations de l'Inde en provenance des PMA ont
enregistré une augmentation rapide au cours de la période considérée, ce qui la place à la quatrième position
en 2010 (8,5 milliards de dollars EU).
Les exportations des PMA vers les marchés développés et en développement sont cependant très diversifiées.
Les économies en développement sont devenues la principale destination pour les exportations de
combustibles minéraux, de cuivre, d'articles en bois, de coton et de certains produits alimentaires, comme les
légumes et les oléagineux, en provenance des PMA. Il est intéressant d'observer que ces produits pour
lesquels les échanges Sud-Sud sont devenus particulièrement importants pour les PMA sont également ceux
dont les prix internationaux ont augmenté au cours des dix dernières années. D'un autre côté, les économies
développées restent une destination largement dominante pour les articles manufacturés, comme les
8 La moyenne simple des taux de droits les plus favorables appliqués aux exportations des PMA est de 20%
pour les produits agricoles et de 12% pour les textiles. Les moyennes pondérées indiquées pour ces produits
dans le tableau 10 sont nettement moins élevées, ce qui dénote une concentration structurelle des
exportations dans les taux de droits modestes.
20
vêtements, pour lesquels les fluctuations de prix sont restées beaucoup plus modérées. Les marchés des pays
développés restent également la destination principale des exportations de produits alimentaires et agricoles
comme le poisson et les crustacés, les boissons ou le tabac.
Qu'il s'agisse de lignes tarifaires ou de valeur des importations, la plupart des pays développés Membres de
l'OMC accordent un accès FDSC presque total aux produits des PMA. Le champ d'application de la franchise de
droits accordée par les États-Unis à l'ensemble des PMA était de 82,4% en 2009. Ce pourcentage est plus
élevé pour les PMA africains, qui peuvent également bénéficier des dispositions de l'AGOA, offrant un accès en
franchise de droits supérieur à la couverture prévue par le SGP. Les États-Unis ont réaffirmé leur volonté de
mettre en œuvre la Décision de Hong Kong sur l'accès aux marchés FDSC pour les PMA en même temps que
les résultats finals des négociations de Doha.
Des progrès concrets ont été enregistrés dans le domaine des règles d'origine préférentielles; en effet, l'un
des principaux partenaires commerciaux des PMA, à savoir l'Union européenne, a introduit un certain nombre
de mesures de simplification et d'assouplissement dans ses règles d'origine associées au schéma SGP. Cette
décision devrait permettre d'augmenter encore les exportations des PMA vers les marchés des pays de l'Union
européenne et d'accroître également le taux d'utilisation des préférences des PMA.
Les pays émergents, en particulier la Chine et l'Inde, ont progressivement renforcé l'accès préférentiel aux
marchés, y compris l'accès en franchise de droits, pour les produits des PMA. L'Inde est devenue le premier
pays en développement à notifier la mise en place d'un régime préférentiel en faveur des PMA depuis le
lancement des négociations de Doha en 2001. Le régime FDSC instauré par l'Inde prévoit un accès en
franchise de droits pour 85% de ses lignes tarifaires d'ici à 2012. La Chine, qui a accordé aux PMA un accès en
franchise de droits pour 60% de ses lignes tarifaires, a fait part de son intention d'étendre ce traitement à 97%
de ses lignes tarifaires. Il convient également de souligner que ces pays en développement s'emploient
également à améliorer les possibilités d'accès des PMA aux marchés au moyen de dispositifs bilatéraux et
régionaux.
Étant donné que la structure d'exportation des PMA demeure concentrée, il est particulièrement important que
les possibilités d'accès aux marchés de ces pays soient améliorées. Toute décision prise en vue de renforcer
l'accès préférentiel aux marchés pour les PMA contribuera à accroître les parts de marché de ces pays; à les
intégrer davantage dans le système commercial multilatéral; et à soutenir leur croissance économique et leurs
efforts de développement.