Post on 07-Apr-2017
Dans les armures et les armes des légionnaires romains
Les anachronismes dans Les anachronismes dans GladiatorGladiator
Plan
I. Définition
II. Les armes et les armures
III. La bataille de Germanie
IV. Les tactiques
V. Les gardes prétoriens
VI. Conclusion
I. Définition
Un anachronisme dans une œuvre artistique ou littéraire est une erreur qui consiste à placer un concept ou un outil inexistant à l'époque illustrée par l'œuvre.
Lors de la grande bataille du début, on peut voir que les légionnaires romains ont tous les mêmes armures et armes. Or à cette époque, ces derniers avaient les équi-pements de leurs ancêtres ("proches") qu'ils devaient entretenir. Ainsi donc, les soldats romains avaient des armures de différentes époques, et donc avec des couleurs et des motifs différents. La construction d'armures totalement différentes aurait été un travail extrêmement laborieux, vu le nombre de participants (200 soldats). Ainsi les légionnaires ont tous la même armure.
II. Les armes & les armures
La scène de la bataille est superbe, mais pleine d'erreurs : les Romains se battaient en terrain découvert, jamais, autant que possible, dans une forêt où leur infanterie ne pouvait manœu-vrer et où les catapultes ne leur étaient d'aucune utilité (elles servent surtout dans les sièges).
Ainsi, leur défaite de Teutobourg, en l'an 9, est le résultat d'une embuscade en pleine forêt Noire, en Germanie.
Mais selon le réalisateur, une forêt amplifie le caractère épique de la bataille, grâce à l'ombre des arbres qui accentue leur destruction par le feu.
Au début du film, Maximus attaque les Germains avec des catapultes
chargées de boules de feu explosant à l'impact, celles-ci ressemblant
étrangement à des feux grégeois, inventés au VIIe siècle de notre ère
par les Byzantins pour leur marine ! Il est question, ici, de rendre la bataille
plus importante et de montrer que les légionnaires romains ont une
grande puissance de feu.
Autre erreur concernant les tactiques : bien que Maximus ait ordonné à ses soldats de « tenir la ligne », ils se dispersent dès le début de l'attaque des Germains, pour se livrer à une multitude de combats singuliers (comme au début de l'époque médiévale). Les légionnaires romains au contraire, très bien entraînés et disciplinés, combattaient en formations compactes, contre lesquelles les attaques barbares venaient se briser. Les victoires romaines se soldaient souvent par cent fois plus de morts chez les barbares, qui s'enfuyaient paniqués, que chez les Romains. Ici, on a plutôt l'impression que Germains et Romains ont eu à peu près les mêmes pertes. La bataille paraît très brouillonne. Le réalisateur a probablement voulu suggérer un réel carnage des deux côtés.
Enfin, le général commandant les
troupes se battait rarement lui-même !
Mais il faut montrer que Maximus est un héros...
Si les légionnaires de la bataille de Vindobona ont des uniformes exacts, les gardes prétoriens de
Rome, qui protègent l'empereur, ont des casques et des armures étranges, toujours noirs, qui ne
correspon-dent pas aux représentations de l'époque. Ils devraient porter des armures
segmentées, des capes rouges, des casques à cimier, toutes les parties métalliques astiquées et
brillantes. Les gardes prétoriens formaient une troupe d'élite, prestigieuse, et leur uniforme devait
resplendir ! Ridley Scott a voulu qu'ils aient une armure noire pour montrer que ce sont des
ennemis.
Nous avons émis l’hypothèse que Ridley Scott a donné des armes et des armures noires à ses gardes prétoriens pour évoquer les « Chemises noires » de Mussolini ou bien les SS ou la Gestapo nazis. Cela paraît être une bonne hypothèse, puisque la tyrannie de Commode est aussi violente que ces régimes fasciste ou nazi.
On peut remarquer que dans les deux cas, Commode a la même posture que Hitler et Mussolini,
dans le plan que l'on a choisi.
VI. Conclusion
Le film est rempli d'anachronismes, mais il ne faut pas oublier qu'il ne s'agit pas un documentaire mais un film de divertissement, qui tout de même respecte plutôt bien l'époque dans laquelle il se déroule. Le rajout d'anachronismes sert à rendre les batailles plus épiques, mais donne aussi au film une dimension politique, qui nous invite à réfléchir à notre propre époque.