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Thème: Gestion optimale des risques liés aux crédits octroyés aux particuliers
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Introduction
’effondrement du système bancaire, à la veille de la Conférence
des Forces Vives de la nation de février 1990 qui a eu lieu au
Bénin, s’est généralisé dans presque tous les pays de l’UEMOA.
Ce qui justifie bien des réformes réalisées dans ce domaine. Parmi ces
réformes, on peut citer la dénationalisation des banques publiques et
l’ouverture du système bancaire à l’initiative privée : c’est l’époque de
la libéralisation du système bancaire. C’est ce qui a permis d’avoir
aujourd’hui au Bénin l’installation de treize (13) banques à capitaux
essentiellement privés , dont la BANK OF AFRICA-BENIN (BOA-Benin)
qui a servi de cadre au déroulement de notre stage pratique.
Elle a pour activités:
la collette de l’épargne à travers les comptes à terme et les
comptes sur livret ;
le service de caisse et les services multimédia et de monétique ;
la mise à disposition et la gestion des instruments de paiement ;
la distribution du crédit aux entreprises et aux particuliers ;
Les banques jouent ainsi un rôle important dans le financement
de l'économie de part leur activité d'intermédiation qui se révèle être le
métier de base du banquier et la diversification des produits et des
services qu’elles offrent à sa clientèle composée de particuliers et de
professionnels tout en faisant face à la concurrence sur le marché et
en augmentant leur rentabilité.
En effet, en tant qu’intermédiaire financier, l’activité de base de la
banque consiste à collecter pour son propre compte des fonds auprès
des agents à capacité de financement qu’elle prend le risque de
prêter aux agents à besoins de financement ; dans ce schéma, la
banque est alors la seule contre partie de ses clients (offreurs et
demandeurs), ce qui justifie la définition de l’intermédiation. La
banque se doit donc d’être crédible auprès des déposants de fonds en
assurant la sécurité et la disponibilité de leurs fonds et ; d’où
l’importance de l’un de ses enjeux majeurs qui est le risque de crédit.
Le risque de crédit, se trouve au cœur de l'activité bancaire. Il est
inhérent au métier de banquier et est critique pour un établissement
L
Thème: Gestion optimale des risques liés aux crédits octroyés aux particuliers
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de crédit car le défaut d'un petit nombre de clients importants peut
suffire à le mettre en difficulté. Néanmoins, il est essentiel pour la
banque car s'il est bien analysé et géré, il peut représenter l'une des
principales sources de profit.
Notre sujet de réflexion sera particulièrement lié à l'analyse du
risque de crédit qui découle de l'octroi de crédit aux particuliers.
Plusieurs questions se posent donc à savoir : comment et par
quels moyens peut-on apprécier et évaluer les risques liés à un crédit
pour aboutir ainsi à une prise décision adéquate à la fois pour son
établissement et pour son client ? Quelles sont les techniques
adaptées et nécessaires à mettre en place afin de couvrir au maximum
ce risque de crédit ? Comment apprécier la capacité d'un emprunteur
à rembourser le crédit ? Comment apprécier le risque
d'insolvabilité lorsque l'emprunteur est un simple particulier et qu'il ne
peut fournir aucun bilan ou compte de résultat ?
C’est dans le souci de contribuer à l’étude et l’amélioration de
cette gestion que le thème « GESTION OPTIMALE DES RISQUES DE
CREDITS LIE A LA CLIENTELE DES PARTICULIERS » a retenu notre
attention.
Le présent rapport constitue une recherche sur les méthodes de
gestion de risque des crédits accordés par la BOA aux particuliers. Il
sera structuré en deux grandes parties : d’ abord, nous présenterons
le cadre institutionnel de notre étude qu’est la BOA-BENIN, nous
ferons le bilan du stage qui y a été fait, et exposerons la méthodologie
de recherche. Ensuite, nous insisterons sur la gestion des risques liés
aux crédits accordés aux particuliers à la BOA-BENIN en partant de
l’évaluation de ces risques pour déboucher sur les moyens qu’elle
utilise dans la gestion des risques de crédit sans exclure un diagnostic
des forces et des faiblesses liées à la gestion.
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1ère Partie: Cadre institutionnel et théorique de stage
Chapitre 1: Présentation générale de la BOA
Section 1: Historique, évolution, missions et objectifs de
la BOA-BENIN
Leader sur son marché, la BOA-BÉNIN est aujourd’hui une
banque de référence au Bénin. Ce qui explique l’existence d’une
multitude de comptes dans ses livres et l’affluence observée dans ses
agences. Pour comprendre cet essor, il faudra remonter aussi bien à
son historique et à son évolution, qu’à sa mission et aux objectifs
qu’elle s’est fixée.
Paragraphe1: Historique et évolution de la BOA-BENIN
La BANK OF AFRICA-BENIN (BOA BENIN) est née dans la
période exceptionnellement favorable du boom économique que le
Bénin a connu au lendemain de la Conférence Nationale inédite de
Février 1990 qui a permis au pays de passer pacifiquement d’un
régime socialiste à un régime d’économie libérale. C’est une grande
banque commerciale entièrement privée, ouverte au public et ayant un
actionnariat national et diversifié. En effet elle est née grâce à la
participation d’actionnaires extérieurs de premier ordre tels que la
société African Financial Holding (AFH), la société PROPARCO, la
Banque Ouest Africaine pour le Développement (BOAD) et de
nombreux investisseurs nationaux qui n’ont fait que renforcer sa
crédibilité auprès des opérateurs économiques aussi bien nationaux
que régionaux.
Créée juridiquement le 29 Juin 1989, la BOA-BENIN est la
seconde du groupe BANK OF AFRICA à avoir été ouverte, six années
après la BOA-MALI. L’ouverture des guichets au public est intervenue
le 15 janvier 1990 avec un personnel d’effectif réduit soit quinze (15)
employés au total. Elle est immatriculée au registre du commerce et
du crédit mobilier de Cotonou sous le numéro 15053-B et est inscrite
sur la liste des banques sous le numéro 07-B.
La fiche signalétique de la BOA Bénin se présente comme suit :
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FICHE SIGNALETIQUE
- Raison sociale: BANK OF AFRICA BENIN
- Date de création: 29 Juin 1989
- Statut juridique: Société Anonyme
- Siège social: Cotonou (Benin)
- Registre de commerce: 15053-B
- Adresse: Avenue Jean-Paul II 08 BP 0879 Cotonou
- Téléphone: (229) 21-31-32-28
- Télex: 5079
- Fax: (229) 21-31-31-17
- E-mail: Boa-bénin@elodia.intnet.bj
- Effectif: Environ quatre cent treize (413) pendant l’exercice 2010
Coté à la Bourse Régionale des Valeurs Mobilières d’Abidjan
(BRVM) en novembre 2000, le groupe BOA qui se présente aujourd’hui
comme un réseau fort, s’est agrandi et compte donc aujourd’hui
diverses banques commerciales et filiales.
BANQUES ET FILIALES DU GROUPE BOA
BOA France
BOA Kenya
BOA Mer Rouge
BOA Tanzanie
BOA Ouganda
BOA Madagascar
BOA RDC
BOA Bénin
BOA Burkina Faso
BOA Côte d’Ivoire
BOA Ghana
BOA Mali
BOA Niger
BOA Sénégal
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La Banque de l’Habitat du Bénin (BHB)
Equipbail Madagascar
Actibourse
Agora
BOA-ASSET Management
Dans le but de satisfaire les besoins de proximité de sa clientèle,
d’étendre ses activités et d’atteindre une taille considérable dans
l’environnement bancaire béninois, la BOA Bénin mis à part son
agence centrale a élargi son réseau en implantant des agences un peu
partout sur le territoire national. Elle dispose donc aujourd'hui d'un
réseau d’agences en forte expansion à Cotonou et dans la sous région.
(Cf. annexe)
Egalement, La BOA-BENIN est créatrice d’emploi de part ses
activités et accorde une très grande priorité dans la formation continue
de ses agents ; c’est ainsi qu’elle a connu une croissance tout a fait
remarquable sur ce plan. Cet essor a contribue activement à la relance
économique notamment avec des effectifs indirects au niveau de
l’emploi. Son effectif n’a donc cessé de s’accroitre depuis son ouverture
le 15 Janvier 1990, ce qui porte son effectif de quinze (15) employés au
départ à près de quatre cent trente neuf (413) agents(effectif moyen
pendant l’exercice 2010).
ACTIVITES DE LA BOA
La BOA BENIN finance à moyen terme les Petites et Moyennes
Entreprises (PME) quelque soit leur secteur d’activité sans montant
minimum pré-requis mais avec de nombreux critères de décisions ce
qui la présente comme une banque particulièrement sélective tant en
matière d’analyse du risque que dans le montage financier des
dossiers de crédit. La BOA Bénin développe une activité très
dynamique et importante dans le domaine de distribution des crédits.
Elle traite de toutes les opérations courantes de la banque à savoir :
la collecte de dépôt : il s’agit des dépôts effectués par les clients
sur leurs différents comptes (comptes épargnes, compte chèques
etc...) ;
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la distribution de crédits : la BOA accorde divers types de crédits
à ses clients à savoir :
- crédit d’investissement qui profite à tous les secteurs de la vie
économique ;
- crédit de fonctionnement qui apporte un soutien important aux
activités quotidiennes des opérateurs «économiques locaux » ;
- engagement par signature qui porte sur les cautions délivrées
dans le cadre des marchés de construction de bâtiment, des
travaux publics et sur les crédits documentaires à l’importation ;
- ingénierie et conseils : qui se traduisent par l’assistance de la
BOA auprès de ses clients ;
La BOA Benin offre également à sa clientèle tout une gamme
de produits et services variés à savoir :
les assurances ;
les comptes courants ;
les comptes de dépôts ;
les opérations de devises ;
la gestion des liquidités qui implique les comptes bloqués à court
terme ;
la gestion des fonds sur une longue durée ;
les découverts ;
les financements comme ceux du commerce ;
les interventions sur les marchés monétaire et financier ;
les divers types d’épargnes ;
les moyens de payement ;
des services multimédias ;
des prêts ;
des transferts ;
le change ;
le crédit d’épargne logement ;
les cartes de retraits et de paiement à savoir:
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- les cartes VISA (LIBRA ET PROXIMA) qui permettent de faire des
retraits sur distributeurs et de faire également des paiements
sur les (TPE) Terminaux de Paiement Electronique (Notons que
ce sont des cartes internationales) ;
- les nouvelles cartes TUCANA qui permettent d’envoyer de
l’argent vers l’extérieur sans avoir à prendre par les virements.
Les cartes TUCANA permettent également de faire des achats
sur internet à partir d’un compte virtuel.
REPARTITION DU CAPITAL
Avec un capital initial de un milliard (1.000.000.000) FCFA
divisé en actions de cinq mille (5.000) FCFA, la BOA BENIN est
actuellement à dix milliards soixante douze millions six cent quatre
vingt mille (10.072.680.000) en actions cotées en bourse.
Au 18 Février 2011, la répartition du capital s’établit comme
suit :
BOA GROUP : 14,43%
BOA WEST AFRICA : 35,89%
BOAD : 2,71%
BOA COTE D’IVOIRE: 1.71%
BOA BURKINA FASO : 0,90%
ACTIONNAIRES PRIVES : 44.90%
Paragraphe 2: Missions et Objectifs du groupe BOA
I- Missions
Les principaux fondateurs du groupe BOA avaient lors de la
création de la BOA Benin l’ambition de faire d’elle une banque qui
aura une renommée nationale et internationale ; laquelle peut se lire à
travers les devoirs, la profession et le rôle social de cette institution
financière.
Elle est de ce fait aujourd’hui la banque qui investit le plus dans
l’économie béninoise, occupant par conséquent la première place dans
le système bancaire béninois. Sa mission est de proposer des services
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de concours bancaires, à court et moyen terme à une clientèle de
petites et moyennes entreprises (PME), du secteur formel ainsi qu’aux
grandes entreprises du secteur industriel et commercial afin de
stimuler la croissance économique qui devrait déboucher sur la
réduction de la pauvreté et du chômage. Sa vision est donc de
combler le vide laissé par la disparition de certaines banques d’Etat
dans les années 80. Grace à cette vision, certaines missions lui sont
assignées :
fournir des prestations bancaires et des services financières de
tous genres aux personnes physiques et morales ;
contribuer au développement économique et social des pays de
l’UEMOA ;
consolider ses perspectives de croissance et offrir à sa clientèle
les possibilités de choix garantissant la politique la plus large et
la meilleure qualité des services fournis ;
diversifier sa clientèle et ses activités, montrant qu’elle est en
mesure de répondre aussi bien aux attentes des principales
entreprises qu’à celles du grand public ;
veiller à la cohérence avec les options stratégiques majeures du
groupe, à savoir :
- la poursuite d’une croissance interne maximale ;
- l’atteinte du seuil de rentabilité minimale ;
- la recherche systématique du respect dans les meilleurs délais
des normes de la charte du Groupe Bank Of Africa ;
- garder en toile de fond le souci d’une avancée généralisée de la
Bank Of Africa vers le niveau de standards internationaux : en
terme de technologie, de variétés des produits offerts et de
qualité de service et s’atteler à la mise on œuvre des réformes
qui doivent en découler.
II- Objectifs
La BANK OF AFRICA (BOA) BENIN est une institution bancaire
ayant pour devise : LA FORCE D’UN GROUPE, LA PROXIMITE D’UN
PARTENAIRE. Elle a pour objectif principal d’accompagner le Benin
dans son développement. Pour l’atteindre, elle se propose de :
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promouvoir la création d’autres banques privées où les
capitaux nationaux seraient fortement représenté ;
faire du groupe BOA-BENIN une référence en Afrique dans
le domaine bancaire et financier ;
s’associer à des investissements productifs relevant de tous
les secteurs d’activités en intervenant à la fois comme société de
capital risque et éventuellement comme gestionnaire ;
obtenir des partenaires, choisir des opportunités nouvelles
de croissance externe ;
adopter une politique d’implantation progressive sur
l’ensemble du territoire à travers l’installation des agences dans les
principales capitales régionales.
Section 2: Structure organisationnelle de la BOA BENIN
Dotée en son sein d’une hiérarchisation des pouvoirs, la BOA
Bénin se caractérise par son esprit d’équipe, la disponibilité de ses
agents et leur dynamisme ainsi que la qualité du service offert à la
clientèle ; ce qui fait d’elle une institution bien structurée et ceci à
l’aide d’un organigramme qui se présente comme suit :
Organigramme (Cf. annexe)
Paragraphe 1: Organes décisionnels
Avec comme directeur général Mr Cheikh Tidiane N’DIAYE, la
BOA Benin dispose aujourd’hui d’un conseil d’administration et d’un
comité de sages présentés comme suit :
CONSEIL D’ADMINISTRATION
Le conseil d’administration est composé de douze (12) membres.
A sa tête se trouve un président nommé Paulin Laurent COSSI
secondé dans sa tache par un administrateur délégué, Paul
DERREUMAUX.
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COMITE DES SAGES
Mis en place par l’Assemblée Générale du 1er Mars 1991,
conformément aux statuts, ce comité exerce à coté du conseil
d’administration, une mission de conseil pour les questions relevant
de la politique générale de la banque. Il est composé actuellement de
six (6) membres.
La BOA BENIN dispose également d’organes techniques tels que
la Direction Générale, le Contrôle Général, le Département Compliance
et Fichier Central.
Paragraphe 2: Organes opérationnels
La BOA-BENIN a un organigramme dit de staff and line c’est-à-
dire qu’un subordonné ne relève que d’un seul chef hiérarchique.
Ainsi, elle est organisée en directions et départements placés sous la
responsabilité d’une Direction Générale, elle-même subordonnée à un
Conseil d’administration auquel elle rend compte de ses activités.
LA DIRECTION GENERALE (DG)
Elle constituée par le Directeur général Mr Cheikh Tidiane
N’DIAYE et trois autres directeurs adjoints : Mr Driss HANANE, Mr
Patrick SAÏZONOU et Mme Fatoumata BOUARE qui supervisent
respectivement le pôle exploitation, le pôle support et le pôle finances
et risques. Son rôle est de déterminer la politique à suivre, de
coordonner et contrôler les activités des divers départements et
services.
LE SECRETARIAT PARTICULIER
Il est chargé de l’organisation du planning du directeur général. Il
sert d’intermédiaire entre la BOA et les administrateurs. Il s’occupe
aussi de l’envoi et de la réception des courriers et fax de la structure
ainsi que de la réception des courriers DHL.
CONTRÔLE GENERAL
Le contrôle général est un département indépendant qui vérifie le
bon fonctionnement des opérations et procède à l’évaluation
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périodique de celles-ci afin d’assister la direction et les responsables de
la banque et leur permettre d’avoir une maitrise de leurs activités.
Il est chargé du contrôle des comptes internes (comptes en CFA
et en devises), des encaisses et valeurs en devises, des audits des
sections et agences, du cadrage et du décodage des ordres de paiement
émis et reçus, du traitement réclamations de la clientèle, du pointage
des pièces relatives aux comptabilisations effectuées par tous les
services et agences.
LE DEPARTEMENT COMPLIANCE ET FICHIER CENTRAL
C’est également un département indépendant dont l’objectif est
d’identifier le risque de conformité de la banque ainsi que d’assister la
direction de la gestion et le contrôle de ce risque.
LA DIRECTION DE L’EXPLOITATION (DEX)
Elle s’occupe des opérations courantes de la banque : opérations
de caisse et de virement ; opérations sur l’étranger ; prêts aux
particuliers. Elle constitue le noyau central, l’appareil moteur de la
Banque. Tous les exploitants de la BOA dépendent de cette direction.
Elle regroupe :
- le département de la clientèle privée et institutionnelle,
rattaché à l’agence ELITE ;
- le département de la clientèle professionnelle rattaché à
l’agence centrale ;
- le département rétail, commercial et réseau en relation avec
les zones d’agences.
LA DIRECTION DES OPERATIONS (DOP)
Elle traite toutes les opérations avec l’étranger, les opérations
domestiques et assure le fonctionnement normal des distributeurs
automatiques de billets. Aussi, la DOP s’occupe désormais de la
réalisation des crédits. Elle comprend :
- le service des opérations internationales et de la trésorerie
- le service des opérations domestiques
- le Back office de la monétique
- la gestion administrative des crédits
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LA DIRECTION DES RESSOURCES
Elle se charge de la gestion administrative du personnel, de la
gestion des procédures de recrutement, du suivi des plans de carrière,
de la formation, de la promotion du reclassement du personnel et du
matériel de l’institution.
LE SERVICE INFORMATIQUE ET TELECOMS (SIT)
Il s’occupe de toutes les activités liées au traitement des
informations au quotidien, du suivi de tout l’équipement informatique
à travers les différents services.
LA DIRECTION DES RISQUES (DRI)
Elle s’occupe de l’analyse des risques, de la mise en place des
crédits et de la tenue administrative des dossiers de crédit. Elle
travaille en étroite collaboration avec les exploitants qui lui
transmettent les dossiers de demande de crédit introduite par les
clients.
LA DIRECTION DES AFFAIRES JURIDIQUES ET DES
CONTENTIEUX (DAJC)
Elle s’occupe des créances douteuses ou litigieuses de la Banque,
de toutes les actions à l’amiable et par voie de droit qui peuvent
permettre de recouvrer les créances en péril. Elle est en relation avec
les avocats, les huissiers chargés des dossiers contentieux. Elle
s’occupe également des affaires juridiques concernant les activités de
la banque.
DIRECTION DE LA GESTION PREVENTIVE DES
RISQUES
C’est une nouvelle direction de la BOA qui est à cheval entre
la DRI et la DAJC. Elle s’occupe du précontentieux et suit les
dossiers difficiles avec les chargés de clientèle afin de voir s’il ya
possibilité de recouvrement.
LA DIRECTION FINANCIERE
Elle se charge d’établir les états financiers à savoir : le bilan, le
compte de résultat par exercice, les déclarations faites aux autorités de
tutelle ou monétaires comme la BCEAO. Elle gère la trésorerie de la
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Banque (externe et interne) et assure aussi l’élaboration du budget
dans le cadre du contrôle budgétaire.
LA DIRECTION DE L’ANIMATION COMMERCIALE
Elle s’occupe de la promotion des nouveaux produits de la
banque, de son image de marque et a également en charge tout ce qui
a trait à l’événementiel. Aussi elle fixe des objectifs aux différentes
agences et se charge de leur mise en œuvre.
Chapitre 2 : Bilan de stage, problématique, objectifs et
méthodologie de l’étude
Section 1 : Cadre du stage et travaux exécutés
Paragraphe 1: Cadre du stage
Au cours des deux (02) mois passés au sein de l’agence centrale
de la BOA Bénin qui a servi de cadre à notre stage, nous sommes
restés au niveau du département de la gestion administrative des
crédits qui travaille en étroite collaboration avec la direction de la
gestion préventive des risques.
A- Présentation de la Direction de la Gestion Préventive des
Risques (GPR)
La direction de la gestion préventive des risques qui est une
direction nouvellement créée représente une des parties les plus
importantes de la banque. Elle est née de l’ancien service qui était le
précontentieux ; sa mission est de soutenir les gestionnaires de
compte tout en restant en contact permanant avec eux afin de les
aider à gérer le portefeuille de leurs clients à risques. Elle a deux (02)
fonctions essentielles qui se rejoignent à peu près qui sont :
- Soutenir le réseau des difficultés que les gestionnaires de compte
rencontrent avec leurs clients à risque ;
- Soutenir l’agence centrale aussi des difficultés rencontrées avec
la gestion de leur portefeuille clients à risques ou douteux.
Son principal rôle est d’aider les gestionnaires de compte pour
que les dossiers de leurs clients à risques n’aillent pas en contentieux
Thème: Gestion optimale des risques liés aux crédits octroyés aux particuliers
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en leur proposant les démarches à suivre, et au cas échéant, prendre
le contrôle de la situation en saisissant le dossier du client afin de
mener les démarches pour le ramener à se mettre en règle, et après
transférer ses dossiers aux gestionnaires qui prendront la relève.
B- Présentation du Département de la Gestion Administrative
des Crédits (GAC)
Le département de la Gestion Administrative des Crédits
comporte deux sections : La section mise en place des crédits et la
section portefeuille.
1- Section Mise en place des crédits
La section mise en place de crédit s’occupe essentiellement de
tout ce qui concerne les crédits demandés par les particuliers comme
les entreprises. Cette section est animée par des agents compétents
parce qu’elle est essentielle dans l’octroi de crédits. Dans cette section,
plusieurs tâches sont exécutées à savoir :
a- Le montage des dossiers de prêts des employés de
la BOA BENIN
Le montage des dossiers est un processus qui part de l’analyse
du dossier jusqu'à la mise en place effective du crédit.
b- La mise en place des crédits
Dans cette sous section, nous distinguons la mise en place de
crédit aux particuliers et la mise en place de crédit aux entreprises.
Aux particuliers : La mise en place des crédits aux particuliers
consiste au déblocage du prêt accordé à un client « personne
physique » par le crédit de son compte de dépôt à vue.
Aux entreprises : La mise en place des crédits aux entreprises
« personnes morales » est presque identique à celle effectuée aux
particuliers sauf qu’ici les conditionnalités sont plus larges et
nécessitent plus d’attention.
Thème: Gestion optimale des risques liés aux crédits octroyés aux particuliers
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c- La délivrance des attestations d’engagement et de
non engagement
Les attestations d’engagement et de non engagement sont des
documents établis selon un modèle préétabli suite aux demandes des
clients qui leur parviennent. Le document établi est collationné puis
soumis à la signature de deux responsables de service ou
départements distincts ou à la signature du Directeur.
d- La délivrance des lettres de confirmation ou
d’attestation de solde
Les lettres de confirmation de solde ou d’attestations de solde
sont des documents établis aux entreprises suite à une demande qui
leur est adressée dans le cadre du contrôle des comptes par leurs
auditeurs ou commissaires aux comptes. Ce document est établit
selon un modèle dont le canevas est bien décrit dans la demande du
client qui leur parvient.
e- La production des statistiques des crédits mis en
place
A la mise en place, des statistiques sont pris au fur et à mesure
sur les dossiers de prêts et de découverts autorisés dans un fichier
préconçu renfermant des données bien précises.
f- La ventilation des domiciliations irrévocables des
revenus vers les différentes Agences
C’est un document officiel qui certifie que le revenu du client est
domicilié dans les livres de la banque.
2- Section Portefeuille
La section portefeuille s’intéresse a tout ce que le client utilise
comme outil de paiement pour faciliter ses transactions est ainsi que
le suivi de ses échéances. Elle est subdivisée en deux (02) sous
sections : La gestion des effets de commerce et la gestion des cautions.
Thème: Gestion optimale des risques liés aux crédits octroyés aux particuliers
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a- La gestion des effets de commerce
Dans cette sous sections, nous avons participés à la réalisation
de plusieurs tâches.
les opérations d’escomptes ;
les encaissements d’effets ;
les opérations d’aval traites ;
les règlements d’effets ;
remboursements anticipés d’effets ;
le suivi des impayés et leur règlement ;
la production et la transmission à la BCEAO des statistiques
des conditions d’escompte des traites.
b- La gestion des cautions
Les tâches qui y sont exécutées sont :
émissions des différentes cautions demandées par la clientèle
(Analyse des demandes, saisie des actes, saisie des
autorisations, délivrance des actes)
suivi du portefeuille des cautions (main levée partielle ou totale,
prorogation si nécessaire)
production et transmission à la BCEAO des statistiques des
conditions d’escompte des traites.
Chapitre 2 : Travaux exécutés, difficultés rencontrées
A- Travaux exécutés
Durant les deux (2) mois de stage, nous sommes restés au
département de la gestion administrative des crédits où nous avons
observé et participé à la réalisation des différentes tâches.
Thème: Gestion optimale des risques liés aux crédits octroyés aux particuliers
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1- Gestion Administrative des Crédits
Section mise en place de crédit
Nous avons effectué diverses tâches à savoir :
a- La mise en place des crédits
La réalisation ou la mise en place des crédits consiste à mettre en
place sur le compte du client les différents concours financiers dont il
peut bénéficier. Ces concours financiers constituent les engagements
du client vis-à-vis de la banque. Ces engagements sont soit par
signature, soit directs. Les engagements par signature sont : les avals
de traite, les ouvertures de crédits documentaires et les cautions. La
section <<mise en place des crédits>> saisit l’autorisation pour
permettre à la section Portefeuille de pouvoir faire face aux besoins de
financement exprimés par le client.
En ce qui concerne les engagements directs, le montant est
débloqué sur le compte du client qui en dispose à sa convenance, pour
la réalisation de l’objet du crédit qui lui a été accordé par la banque.
b- La délivrance des attestations d’engagement et de
non engagement
La lettre d’attestation d’engagement confirme que le client à des
engagements vis-à-vis de la banque ; la lettre d’attestation de non
engagement quand à elle vient confirmer que le client n’a pas
d’engagement vis-à-vis de la banque. La lettre d’attestation est délivrée
à la demande du client qui l’utilise soit pour aller contracter un
concours chez les concurrents, soit pour des Formalités vis-à-vis de
son employeur.
c- La délivrance des lettres de confirmation ou
d’attestation de solde
La lettre de confirmation de solde est un document qui retrace
l’historique du compte (généralement pour un an), renseigne avec
précision le solde débiteur ou créditeur d’un compte à une date
donnée. Ce document est essentiellement demandé par nos clients
dans le but de se faire établir leur bilan de fin d’exercices ; sur
Thème: Gestion optimale des risques liés aux crédits octroyés aux particuliers
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recommandation soit de leurs commissaires aux comptes, soit de leurs
auditeurs, ou de leur service comptabilité. Pour permettre à la banque
de satisfaire sa requête, le client lui envoie un canevas qui sert à la
production de la lettre de confirmation de solde à lui expédier.
d- La production des statistiques des crédits mis en
place
Périodiquement, la comptabilité édite des états présentant la
situation des anomalies sur les comptes de prêt. Cet état nous permet
de passer des écritures de régularisations, afin d’éviter d’éventuels
déséquilibres au niveau des comptes clients.
La régularisation concerne parfois certains comptes de prêt de
client dont le remboursement anticipé prend en compte des échéances
déjà honorées; notre service se charge de rétrocéder ces échéances
anormalement prélevées au client.
e- La ventilation des domiciliations irrévocables des
revenus vers les différentes Agences
Certains clients domicilient leurs salaires, pensions ou soldes
dans les livres de la BOA-Bénin. La domiciliation suit une procédure
qui est enclenchée par une demande que le client adresse à la banque.
Cette demande est déposée dans l’agence du client. L’agence qui reçoit
la demande établit la domiciliation en deux exemplaires et les
transmet à l’employeur qui se charge de remplir les deux exemplaires
et les retourne à la banque après acceptation.
Notre service reçoit les domiciliations; les affecte à un agent pour
traitement. Un exemplaire est retourné au client par le biais de son
agence.
Section Portefeuille
Nous avons effectué comme tâches ici :
a- Traitement des opérations d’escompte et
d’encaissement d’effets:
Thème: Gestion optimale des risques liés aux crédits octroyés aux particuliers
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Il y a deux (02) titres de créance que nous escomptons : il s’agit
du papier financier (PF) et du papier commercial (PC). Le principe est
le même ; toutefois, l’escompte PF se fait entre la banque et son client.
En effet, un client qui a un besoin de trésorerie ou de financement par
exemple peut se faire accompagner par sa banque ; aussi, après étude
du dossier et la prise des garanties afférentes au prêt, nous faisons
signer au client un titre de créance (billet préétabli à l’ordre de la
banque) matérialisant la dette que ce dernier s’engage à honorer à
l’échéance.
Quant à l’escompte du PC, il matérialise la relation commerciale
entre un fournisseur et son client : c’est ici qu’interviennent la lettre
de change (LC) et le billet à ordre (BO). Quand la création du titre de
créance est à l’initiative du fournisseur (tireur), il est matérialisé par
une LC : le fournisseur établit la LC qu’il signe et qu’il fait contresigner
par son client (tiré) pour acceptation ; par contre si l’initiative vient du
client (souscripteur), il établit alors un BO et sa seule signature suffit
pour faire valoir le BO ; le fournisseur est ici, le bénéficiaire.
Dans le cas où le bénéficiaire du BO ou de la LC ne veut pas
attendre l’échéance, il va l’échanger (négocier) auprès de sa banque
déduction faite de l’agio (commissions bordereaux TTC + escompte
TTC + éventuellement les frais de timbres actuellement de 1‰ du
montant nominal) ; nous créditons alors le compte courant du
bénéficiaire et attendons l’échéance pour recouvrer la somme due.
Dans le cas contraire si le bénéficiaire attend l’échéance, il fait une
remise à l’encaissement moyennant une petite commission TTC de
7.700 FCFA. Dans ce cas, nous nous assurons que le tiré ou
souscripteur a bien la provision suffisante et puis nous passons
l’écriture ; le compte de ce dernier est alors débité et celui du tireur ou
bénéficiaire crédité du montant net.
b- Traitement de l’opération d’aval
Contrairement à l’escompte, l’aval n’entraîne pas de
décaissement. Il représente juste un engagement que la banque donne
au bénéficiaire d’une traite (en apposant sa signature sur la traite) que
dès sa présentation, elle sera honorée quelque soit la situation du tiré
ou du souscripteur.
Thème: Gestion optimale des risques liés aux crédits octroyés aux particuliers
20
NB : Avant toute opération d’escompte ou d’aval, nous
faisons le point des engagements des clients et vérifiions que toutes les
garanties demandées sont formalisées.
c- Règlement des effets échus
Lorsque les effets viennent à échéance, nous procédons à leur
règlement. Pour ce faire, un état journalier récapitulant les tombées
est tiré et on s’assure que la provision sur le compte du tiré ou du
souscripteur est suffisante :
si oui on procède à la sortie de l’effet du portefeuille puis au
paiement par débit de son compte.
si non, deux cas se présentent :
- Papiers financiers : après la sortie de l’effet, on met le
souscripteur en impayé en débitant son compte courant et en
créditant son compte créances escompte impayées. Le débit
reste en attente sur le compte courant et est soldé dès que le
compte est à nouveau créditeur.
- Papiers commerciaux : lorsqu’il s’agit d’une traite libre (non
avalisée), on contrepasse le débit sur le compte du tireur ou du
bénéficiaire de la traite (le compte qui avait reçu la disponibilité)
pour annuler l’écriture d’escompte. Par contre si c’est une traite
avalisée, Le traitement est le même sauf qu’à l’échéance, si l’effet
revient impayé, on ne contrepasse pas sur le compte du
bénéficiaire mais on le met en débit sur le compte du tiré ou
souscripteur.
d- Remboursements anticipés des effets
A contrario, le client dont l’effet n’est pas encore échu, peut
décider de le régler par anticipation ; dans ce cas l’échéance initiale est
ramenée à la date du jour. Ainsi, les agios sur la période restant à
courir lui sont rétrocédés automatiquement.
e- Le suivi des impayés et leur règlement
Les effets impayés sont récapitulés sur un état que nous
demandons au responsable du service Gestion Préventive des Risques.
Thème: Gestion optimale des risques liés aux crédits octroyés aux particuliers
21
Sur cet état, nous avons les noms des clients en impayé, le montant
dû, les comptes du client qui sont touchés (compte courant, le compte
de créance escompte impayée, le compte d’escompte d’effets).Cet état
est parcouru régulièrement et nous visualisons le compte courant des
clients pour savoir s’ils ont la disponibilité sur leur compte. Si oui
nous procédons au règlement de l’impayé et à la régularisation des
produits sur impayés. Si le compte n’est pas pourvu, le débit reste en
principe sur le compte jusqu'à ce que le compte soit créditeur ; mais il
arrive que les gestionnaires de comptes ou certains supérieurs
hiérarchiques sollicitent le règlement de l’impayé par forçage.
f- Production et transmission à la BCEAO des
statistiques des conditions d’escompte des traites
C’est une enquête mensuelle faite par la BCEAO sur nos
conditions d’escompte de papiers commerciaux. Nous déclarons à la
BCEAO toutes les caractéristiques des effets escomptés à savoir : le
montant de l’effet, la date de remise a l’escompte et l’échéance des
effets, le nombre de jour restant à courir (pour le calcul des intérêts),
le taux d’intérêt de l’escompte et les charges payées à la banque
(commissions de bordereaux qui s’élèvent à 0.33 % du montant de
l’effet + agios sur la période restante à courir + TAF qui représente la
taxe sur les agios.
B- Difficultés rencontrées
Au cours de notre stage, nous avons rencontré plusieurs
difficultés parmi lesquelles quelques unes ont retenues notre
attention :
- l’insolvabilité des clients aux niveaux des crédits : en effet tous
les clients débiteurs n’arrivent pas à respecter leurs échéances ;
- l’inégalité de traitement des clients par rapport aux problèmes
liés aux règlements
- le rejet des dossiers du fait de l’absence de certaines pièces
constitutives ou de certaines informations comme l’adresse par
exemple.
Thème: Gestion optimale des risques liés aux crédits octroyés aux particuliers
22
Par ailleurs, en raison de la non disponibilité du personnel de la
banque, il nous est difficile d’avoir de longues discussions avec eux
afin d’avoir des informations plus approfondies. Par ailleurs l’accès à
la connexion internet nous aurait beaucoup aidés dans nos
recherches.
Section2 : Problématique, objectifs et méthodologie de l’étude
Paragraphe1 : Problématique de l’étude et intérêt du sujet
Problématique
La banque à travers son rôle d’intermédiation constitue un acteur
indispensable de l’économie d’une nation. Elle exerce son activité à
partir de la matière première qui est « l’argent » qu’elle collecte auprès
des agents économiques à excédent de financement à un certain taux
et qu’elle met à la disposition des agents économiques à besoin de
financement à un taux plus élevé. Elle a l’obligation de rentabilité,
d’assurer la sécurité des fonds des déposants et surtout de les leur
restituer sur simple demande.
Aujourd’hui les particuliers comme les entreprises sollicitent
beaucoup les banques pour le financement de leurs activités ; il se
pose donc de savoir pourquoi les particuliers sollicitent des prêts
auprès des banques.
Nous vivons aujourd’hui dans une économie de production et
pour faire face aux multiples dépenses de la vie économique, le
particulier sollicite des crédits auprès des banques. En effet, pour un
particulier, emprunter, c’est d’abord dépenser puis épargner pour
rembourser ; ce qui lui permet de régler immédiatement ses projets
(achat d’une voiture, d’un appareil ménager, etc.…) et ainsi ne pas
attendre d’avoir économiser les sommes nécessaires.
L’une des finalités d’un crédit est son remboursement ; or, dans
des cas de plus en plus fréquents, le remboursement ne s’effectue pas
à l’échéance prévue, des fois il se trouve même définitivement
compromis. Dans ces conditions, la banque voit se matérialiser un
risque de contrepartie et doit essayer de procéder le plus rapidement
possible au recouvrement de sa créance. Elle doit aussi adopter des
stratégies pour éviter la reprise d’autres incidents de paiement.
Thème: Gestion optimale des risques liés aux crédits octroyés aux particuliers
23
La BOA comme toutes les autres banques de crédit a donc le
souci de réduire le taux des impayés et créances douteuses et
litigieuses ; raison pour laquelle malgré l’existence d’une direction des
risques dans sa structure hiérarchique, elle a insérée une direction
chargée de la Gestion préventive des risques. C’est cette préoccupation
majeure de la BOA, dans un contexte marqué par la restructuration et
l’assainissement des opérations de crédit avec la clientèle de
particuliers qui nous a guidés dans le choix du thème : « La gestion
optimale des risques liés aux crédits octroyés à la clientèle des
particuliers ».
La question posée ci-dessus nous parait donc très pertinente face
au grand contraste noté dans la banque et pourrait être libellée
comme suit : « Malgré les dispositions prises par la BOA pour prévenir
les risques de crédit, comment explique t-on le fait qu’on constate des
cas d’impayé ». La résolution de ce problème nous amènera à identifier
les insuffisances que contiennent les dispositions prise par la BOA
pour prévenir et faire face à ces risques afin de mieux appréhender la
gestion de ceux-ci.
Paragraphe 2 : Objectifs et Méthodologie de recherche
I- Objectifs
De façon générale, l’objectif de cette étude est de présenter les
risques encourus par la BOA BENIN en octroyant des crédits aux
particuliers.
De façon spécifique, nous aurons comme objectifs :
- d’apprécier le cadre de stage ;
- d’analyser la procédure d’octroie de crédit à LA BOA BENIN
- de ressortir les insuffisances des méthodes de gestion des risques
de crédit à la BOA ;
- d’apporter des suggestions aux résultats de nos différentes
analyses.
Thème: Gestion optimale des risques liés aux crédits octroyés aux particuliers
24
II- Méthodologie de recherche
La méthodologie étant incontournable pour toute démarche
scientifique, l’approche méthodologique que nous avons développée a
démarré depuis notre admission à la BOA-Bénin dans le cadre du
stage pratique .Elle est axée autour de trois techniques essentielles :
l’observation directe, les entretiens et la recherche documentaire.
1- L’observation directe
Elle nous a permis de suivre les différentes phases des processus
d’octroi et de mise en place des crédits. Elle nous a également permis
d’apprécier les méthodes de mise en place par la BOA afin de prévenir
les risques liées à ces opérations.
2- Les entretiens
Les entretiens avec quelques responsables de la BOA-Bénin nous
ont donné l’occasion de recueillir plus d’informations fiables et
utilisables dans le cadre de notre étude .De même, ils nous ont permis
de pouvoir clarifier les contours de certaines problématiques qui
faisaient surface. Ainsi grâce aux différents entretiens, nous avons pu
trouver des réponses à nos préoccupations et surtout des
éclaircissements sur certains points d’ombre.
3- La recherche documentaire
Cette recherche documentaire s’est faite sur la base de quelques
données du département de la Gestion Administrative des Crédits et
des mémoires en rapport avec notre thème. Elle nous a permis de
collecter les informations préexistantes puis d’exploiter les sources
bibliographiques. Elle nous a également permis d’approfondir nos
connaissances en matière de gestion des risques de crédits aux
particuliers.
Thème: Gestion optimale des risques liés aux crédits octroyés aux particuliers
25
2ère partie: La Gestion du risque de crédit aux particuliers
par la BOA
Dans cette partie qui est l'objectif de ce présent mémoire nous présenterons les différents types de risques que la BOA propose à se clientèle de particuliers et les risques auxquelles elle est exposée puis nous parlerons des dispositions que prend la BOA afin de bien gérer ces risques.
Chapitre 1: Généralités sur le risque de crédit et sa gestion à
la BOA
Le crédit est une anticipation de recettes futures. Tout crédit
comporte le risque que ses recettes ne se produisent pas et qu'aucun
remboursement ou bien seulement un remboursement particulier à
l'échéance soit respectée.
Le risque de crédit est l'une des causes majeures de la volatilité
des résultats des entreprises et des institutions financières. Il est
soumis à la fois aux cycles économiques, à la conjoncture du secteur
d'activité, au risque pays et aux événements propres à la vie de
l'entreprise.
Comme tout établissement de crédit, la BOA est donc exposée à
une multitude de risques qui peuvent entraîner sa défaillance et sa
faillite. L'évaluation de ces risques de crédit est donc d’une première
importance et on peut justifier ainsi le comportement de la BOA face à
ces risques : « un crédit n'est accordé que si le banquier estime que la
probabilité de remboursement excède celle de non remboursement».
Section 1: Approches définitionnelles et typologie des risques de
crédits.
Paragraphe 1: Clarification conceptuelle
Notion de particulier
Les particuliers constituent ce qu’on appelle en comptabilité
nationale les ménages. Ce sont des agents économiques qui partagent
leurs revenus entre consommation de biens « finaux » durable ou non
et l’épargne.
Thème: Gestion optimale des risques liés aux crédits octroyés aux particuliers
26
Un bref rappel de la notion de particulier s’impose au plan
juridique et économique.
Au plan juridique : un particulier est une personne caractérisée
par un état civil (nom, prénom, date et lieu de naissance,
nationalité, domicile et filiation), un patrimoine (composé de
l’ensemble de ses biens et éventuellement de ses dettes) et une
capacité civile.
Au plan économique : est considéré comme étant un particulier,
une personne physique qui en dehors de toute activité
professionnelle répond aux caractéristiques juridiques ci-dessus
exposées.
La banque réparti sa clientèle des particuliers dans les catégories
suivantes :
- Les retraités
- Les agents permanents de l’Etat
- Les hommes en tenue militaires
- Les fonctionnaires du secteur privé
Notion de crédit
Un crédit est une opération par laquelle un établissement de
crédit met ou promet de mettre à la disposition d'un client une somme
d'argent, moyennant intérêts et frais, pour une durée déterminée ou
indéterminée. Le cédant devient alors un créancier et le cessionnaire
un débiteur.
Pour PETIT-Dutaillis « faire crédit, c’est faire confiance, mais c’est
aussi donner librement la disposition affective et immédiate d’un bien
réel ou d’un pouvoir d’achat, contre la promesse que le même bien ou
un bien équivalent vous sera restitué dans un certain délai, le plus
souvent avec rémunération du service rendu et du danger couru,
danger de perte partielle ou totale que comporte la nature même de ce
service».
PRUCHAUD J., quant à lui dit que « le crédit bancaire est en
général l’opération par laquelle la banque met une somme déterminée
à la disposition d’un tiers appelé emprunteur moyennant l’engagement
Thème: Gestion optimale des risques liés aux crédits octroyés aux particuliers
27
pris par ce dernier de payer au banquier les intérêts convenus et de lui
restituer à l’époque fixée pour le remboursement, une somme
équivalente à celle qui lui a été fournie ».
Pour BERNARD V. et COLLI J.C., « le crédit est un acte de
confiance comportant l’échange de deux prestations dissociées dans le
temps, biens ou moyens de paiements contre promesse ou perspective
de paiement ou de remboursement »
De ces trois définitions nous déduisons trois notions inséparables
dans l’octroi des crédits. Il s’agit entre autre de la confiance qui doit
exister entre les parties contractes et a cela s’ajoute le facteur temps
qui est extrêmement important dans ce genre d’opération. Enfin, le
crédit ne peut se séparer du risque.
Notion de risque de crédit
Le risque de crédit peut être défini comme «la perte potentielle
consécutive à l'incapacité par un débiteur d'honorer ses engagements».
Il existe donc un risque pour la banque dès lors qu'elle se met
en situation d'attendre une entrée de fonds de la part d'un client ou
d'une contrepartie de marché.
Autrement dit, Le risque de crédit est le risque de défaut de
remboursement de l’emprunteur, ou encore le risque de perte sur une
créance ou plus généralement celui d'un tiers qui ne paie pas sa dette
à temps. Il est naturellement fonction de trois paramètres: le montant
de la créance, la probabilité de défaut et la proportion de la créance
qui ne sera pas recouvrée en cas de défaut.
Le risque constitue la dimension la plus importante dans
l'environnement bancaire. Pour une banque celui-ci est l'essence de
son activité et la source principale de son profit. Toutefois, la prise de
risque excessive a souvent été à l'origine des difficultés voir de la
défaillance des établissements bancaires.
Il faut noter que dans les affaires de crédit, les banques sont
tenues de respecter la règle d'or des banques. Cette règle dite principe
de l'adossement stipule que : « Les banques financent les prêts à
court avec des fonds à court terme et les prêts à long terme avec
des passifs à long terme. »
Thème: Gestion optimale des risques liés aux crédits octroyés aux particuliers
28
Dès lors que la banque dans ces transactions avec la clientèle ne
prend pas en compte cette règle, elle doit faire face à des risques
notamment le risque de crédit qui se présente sous diverses formes.
Paragraphe 2 : Typologie des crédits bancaires et des
risques
I- Les différents types de crédits bancaires aux
particuliers
Dans cette partie nous parlerons exclusivement des opérations
de crédits concernant la clientèle des particuliers.
Il existe plusieurs variétés de crédits. On les classe généralement
selon deux critères : la durée et la nature de l'opération. En fait, la
durée du crédit est toujours est liée à la nature de l'opération qu'il
finance, conformément à une règle stricte de gestion financière :
« Le délai d'exigibilité d'une dette doit correspondre au degré de
liquidité de l'actif qu'elle a servi à acquérir». Nous serons amenés à
distinguer trois types de crédits à savoir le crédit à court terme ou
crédit de fonctionnement, le crédit à moyen terme, et le crédit à long
terme ou crédit d'investissement.
A- Le crédit à court terme
Un particulier quelque soit sa santé financière est parfois
confronté à des besoins de trésorerie. Ce sont des besoins à court
terme qui permettent aux clients de la banque de disposer d’une
liquidité monétaire pour leurs besoins personnels pour le particulier.
C'est un crédit dont la durée ne dépasse pas deux (2) ans et il
porte essentiellement sur des besoins liés à la consommation.
On peut distinguer plusieurs types de concours :
- ceux accordés en anticipation de rentrée certaine et qui, selon le
montant et la durée, feront l'objet d'un contrat de prêt ;
- ceux accordés en anticipation d'épargne qui feront l'objet, dans
tous les cas d'une offre préalable et d'un contrat de prêt ;
- ceux enfin, qui permettent d'éviter un décaissement immédiat.
Le crédit à court terme comprend plusieurs catégories dont entre
autres on peut citer :
Thème: Gestion optimale des risques liés aux crédits octroyés aux particuliers
29
1- Le découvert en compte:
C'est un financement à court terme sous forme de trésorerie
donné au titulaire du compte par le banquier. Le découvert porte sur
un montant maximum à ne pas dépasser, il est remboursé sur une
période fixée à l'avance en accord avec le banquier. Cette période ne
peut pas dépasser deux (2) ans parce qu'il s'agit d'un crédit à court
terme. Il est assujetti à un taux d'intérêt débiteur fixé par la banque.
Ce découvert peut être renouvelé par tacite reconduction ou faire
l'objet d'une convention passée entre la banque et le client.
2- Le prêt personnel:
Un prêt personnel est une forme de crédit destinée au particulier,
non affectée à un usage déterminé, pour lui permettre de financer ses
besoins personnels. Le prêt personnel permet de disposer de la somme
d'argent empruntée, librement. Le prêt personnel est un crédit non
affecté à un achat déterminé (pour demander un prêt personnel, il
n'est pas nécessaire d'en préciser la raison). Le prêt personnel est un
crédit amortissable, remboursable par mensualités fixes ; la somme
prêtée est versée intégralement, en une seule fois, pour un montant,
une durée de remboursement et un taux d'intérêt déterminé au
départ. Le prêt personnel est adapté ; pour financer : des projets
(voyage, vacances, mariage...) une grosse dépense (réparation de
toiture, remplacement de climatisation, aménagement de jardin...) ou
toute autre utilisation personnelle.
3- Le crédit scolarité:
C’est une campagne lancée chaque année pendant la période des
vacances pour permettre aux parents d’élèves, clients de la banque de
préparer la rentrée de leur enfants. Il est remboursable sur une durée
de neuf (9) à dix (10) mois au maximum et le taux d'endettement ne
doit pas excéder les 60% du salaire net du client. Ce crédit porte des
intérêts au taux de 9% à 9,5%.
4- Le crédit obsèques
C’est un crédit événement que la banque octroie à un client ayant
perdu un membre de sa famille (axendant ou dexendant).
- Ascendant c’est à dire son père ou sa mère ;
Thème: Gestion optimale des risques liés aux crédits octroyés aux particuliers
30
- descendant c’est à dire ses enfants.
Ainsi, un crédit obsèques ne pourrait être accordé à un client
ayant perdu son oncle ou sa tante.
Ce type de crédit ne peut s’étendre que sur une durée maximum
de 10 ans à un taux de 9 à 10%.
B- Le crédit à moyen terme
D'une durée de plus de deux (2) à sept (7) ans, le crédit à moyen
terme est accordé soit par une seule banque, soit par une banque en
concours avec un établissement spécialisé (crédit national, crédit
d'équipement des PME, etc…). Il faut éviter dans tous les cas, que la
durée du financement soit plus longue que la durée d'utilisation du
bien. Elle doit cependant tenir compte de la possibilité financière de
l’emprunteur. Celui-ci en effet, pendant cette période, doit pouvoir
assurer le remboursement du crédit.
Le crédit à moyen terme s'applique à des investissements de
durée moyenne tels que le financement des agrandissements de
logement, les acquisitions de véhicules, de machines et de façon plus
générale, à la plupart des biens d'équipements.
C- Le crédit à long terme
D'une durée supérieure à dix (10) ans, il est accordé par les
institutions financières spécialisées. Pour ce type de financement, la
banque ne joue, la plupart du temps qu'un rôle d'intermédiaire avec
toutefois, dans certains cas, une participation en risque avec
l'établissement préteur. Ces institutions financières spécialisées
assurent le financement de ces crédits sur les sources provenant
principalement d'emprunt obligataire.
Ce type de crédit concerne beaucoup plus les entreprises car il
leur permet d’investir dans des projets qui ne donneront des résultats
qu’a long termes. Les particuliers peuvent en bénéficier pour l’achat ou
l’aménagement d’un logement (crédit immobilier) ; cependant, il sont
rarement mis en œuvre, sauf pour le personnel de la banque et dans
des conditions très restrictives.
Thème: Gestion optimale des risques liés aux crédits octroyés aux particuliers
31
II- Typologie des risques de crédit:
En dehors des risques communs à toutes les entreprises (risques
logistiques, juridiques, de malversation, etc…), les banques sont
confrontées à une typologie spécifique inhérente à leurs activités,
principalement les octrois de crédits. Ces risques ne sont pas
purement hypothétiques, et peuvent lorsqu’ils se réalisent, avoir de
lourdes conséquences.
Les risques liés au crédit sont multiples et multidimensionnels en
plus des risques généraux que court la banque (risques commerciaux,
risques de gestion interne, risques opérationnels et techniques,...).
Nous nous limiterons à quatre (4) risques essentiels tels que le risque :
Le risque de contrepartie ou de non remboursement
Le risque de contre partie est pour une banque ou une entreprise
qu'une contrepartie (partie d'une transaction sur le marché de gré à
gré) n'honore pas ses obligations envers elle.
C'est le risque de défaillance d'un débiteur sur lequel
l'établissement détient une créance ou un engagement de hors bilan
assimilable. Plusieurs événements peuvent amener un emprunteur à
ne pas respecter ses engagements. Entre autre nous avons :
- une malhonnêteté évidente (escroquerie, abus de confiance) de la
part du débiteur ;
- une défaillance économique ou financière involontaire de la part du
débiteur qui apparaît lorsque le client se trouve dans une
situation d'illiquidité (temporaire ou conjoncturelle) ; etc…
Le risque de taux
Le risque de taux est le risque de voir la rentabilité de
l’établissement bancaire se dégrader par une évolution défavorable des
taux d’intérêts. Ce type de risque a pour origine l’activité même de la
banque qui consiste à collecter des fonds auprès des agents à capacité
de financement et à l’utiliser pour faire des prêts.
Le risque de taux apparait lorsque le coût des ressources devient
supérieur aux produits perçus sur les emplois. Il ne se matérialise
jamais lors de la réalisation du crédit car, il sera absurde qu’une
banque prête à un coût inférieur au taux de sa collecte. Le risque de
Thème: Gestion optimale des risques liés aux crédits octroyés aux particuliers
32
taux ne peut donc apparaitre que dans le temps et uniquement si les
emplois et les ressources ne sont pas sur une même durée.
Il peut également apparaitre lorsque les emprunteurs ou les
déposants viennent respectivement rembourser ou se faire rembourser
leurs prêts ou leurs placements par anticipation.
Enfin, le risque de taux peut être rattaché aux crises financières
macroéconomiques (dévaluation, révision du taux par la banque
centrale).
Le risque de change
Sensiblement lié au facteur temps, le risque de change est le
risque de perte ou de dépréciation du patrimoine en cas de variation
des devises, ou le risque sur les variations des cours des monnaies
entre elles. Il y a risque de change en cas de créances ou de dettes à
régler en devises.
Le risque géopolitique
Le risque géopolitique dépasse le cadre de l’affaire au profit
duquel le crédit est sollicité, pour frapper l’économie d’une nation
entière. Il est difficile à prévoir et il est encore plus difficile à parer.
Leur prévision, même lorsqu’elle est possible, est à elle seule un
élément de trouble pour les affaires.
Il réside dans les révolutions, les guerres civiles et étrangères qui
entrainent des fermetures d’entreprises, les réquisitions, les
destructions, les troubles monétaires et sociaux ainsi que les
événements naturels ; et est lié à la probabilité que le changement de
législation ou de réglementation réduise le taux de rendement attendu
des investisseurs. Ces différents événements peuvent donc être à
l’origine de moratoires qui paralysent les règlements.
Section2 : Gestion du risque de crédit par la BOA
L’activité bancaire, les concours bancaires en particulier
entraînent des risques que le banquier doit gérer et avant tout évaluer.
La gestion du risque de crédit consiste à une évaluation
correcte (bonne analyse du dossier, étude des garanties,…) et aussi de
repérer le risque et de prendre des mesures appropriées.
Thème: Gestion optimale des risques liés aux crédits octroyés aux particuliers
33
Cette partie nous permettra de cerner les contours des moyens de
se prémunir des risques de crédit dans trois sections que sont :
- Les supports à exiger dans l'administration du crédit ;
- Les garanties pour se prémunir du risque de défaillance ;
- Les éléments permettant de détecter les risques de crédit.
Paragraphe1: Evaluation du risque de crédit
L'évaluation du risque de crédit consiste à chercher une
appréciation de la sensibilité au risque de crédit par le bais de
nouvelles approches développées récemment. Pour le cas du
particulier, l'évaluation porte essentiellement sur la constitution du
dossier, l'étude du dossier et l'étude des garanties.
1- Constitution du dossier
Pour obtenir un prêt auprès de sa banque, le particulier doit
obligatoirement avoir un compte dans les livres de sa banque sur
lequel est domicilié un revenu mensuel (salaire, pension) et de façon
régulière. Il doit également fournir à sa banque une demande
manuscrite ; ce qui manifeste son intérêt à prendre un crédit auprès
de la banque.
Pour la constitution du dossier physique, il faudra réunir une
fiche de demande de prêt qui est un imprimé rempli et signé par le
client, portant des informations sur son identité, son état civil et
éventuellement le nom du banquier chargé de la gestion de son
compte, ainsi que d’autres éléments.
Pour les APE et les fonctionnaires des entreprises privées
- domiciliation irrévocable du salaire
- copie du contrat de travail
- les trois dernières fiches de paie
- attestation de validité de service
- certificat de présence au poste (uniquement pour les APE)
- Le bulletin d’assurance
Pour les hommes en tenue militaire
- Domiciliation irrévocable de solde
Thème: Gestion optimale des risques liés aux crédits octroyés aux particuliers
34
- Le certificat de présence au corps
- l’attestation de validité au service (vérifier si la durée de crédit
est couverte par le temps de travail restant)
- la dernière fiche de solde ou de paie
- Le bulletin d’assurance
Pour les retraités
- Une fiche de pension
- La lettre de domiciliation irrévocable de pension (si c’est le
premier prêt obtenu après le départ à la retraite)
- Le bulletin d’assurance vie
Après avoir réuni ces documents, la banque présente la
convention de crédit au client. Celui-ci après lecture pourra ratifier
cette convention par une signature ; ceci prouvant qu’il accepte les
conditions de prêts que la banque lui présente.
Utilité et importance des éléments constitutifs du dossier
- Domiciliation irrévocable du salaire (solde ou pension):
C'est un document établis en deux exemplaires par la banque,
dans lequel le client demande à son employeur de virer
obligatoirement son salaire dans son compte ouvert à la banque
pendant toute la durée du remboursement du prêt, tout en précisant
que ce virement est irrévocable sauf sur présentation d'une main levée
de garantie. Ce document est contre signé par l'employeur qui
conserve un exemplaire et transmet les autres à la banque.
Dans le cas des retraités le c’est le trésor ou la CNSS qui signe la
domiciliation de la pension.
- La convention de crédit:
C'est un document élaboré par la banque dans lequel elle
explique les modalités du crédit. Elle a une valeur de contrat car le
client après avoir pris connaissance du dit document doit approuver
afin de lui donner toute son essence juridique.
Thème: Gestion optimale des risques liés aux crédits octroyés aux particuliers
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- Le contrat de travail:
Il permet au banquier de vérifier le montant du salaire du client
et de connaitre la durée du contrat du client afin de se fixer
éventuellement des limites quant à la durée du prêt. Ainsi donc on ne
pourrait accorder un crédit payable sur 5 ans à un salarié ayant un
contrat de 2 ans même s’il est renouvelable.
- Les fiches de paies ou de solde:
Elles permettent de connaitre la régularité quant au paiement du
salaire du client, de vérifier s’il na pas de retenue sur salaire et autre
oppositions venant diminuer son salaire. Cela permet au banquier de
fixer le salaire net sur le quel sera prélevé la quotité cessible qui
représente la charge mensuelle du client, permettant ainsi de fixer les
limites du client.
- Attestation de service ou de travail:
Elle permet de connaitre la durée de travail restant du client au
sein de sa structure afin de pouvoir carrer jusqu'à quel échéance le
client peut aller.
2- Etude des dossiers
Elle porte essentiellement sur :
a- La capacité d'endettement du client:
Cette capacité repose sur le salaire du client et la durée du prêt.
En effet, le montant de prêt dont le client peut bénéficier est fonction
de la durée de prêt et du salaire du client car la banque doit respecter
une marge donnée dans le prélèvement de la charge mensuelle du
client (nous en parlerons dans la suite).
Elle se mesure par la détermination de la quotité saisissable du
salaire, cette quotité saisissable à 33% du salaire brut du client
lorsqu’il s’agit uniquement d’un CCT ou un CMT. Cependant, le
banquier peut dépasser la quotité cessible et aller jusqu'à 45% du
salaire sur demande du client ; dans ce cas le client, doit fournir à la
banque un procès verbal de cession sur salaire délivré par le tribunal.
Thème: Gestion optimale des risques liés aux crédits octroyés aux particuliers
36
Egalement, lorsqu’il ya un cumul CMT et CCT de douze mois, la
charge mensuelle doit respecter 60%.
b- L’étude des engagements actuels du client :
- avec la banque: la banque dispose de l'état du compte du client
qui lui permet d'apprécier le niveau de ces engagements actuels
(avance en compte, découvert, autres petits crédits) ;
- au niveau de son employeur: les prêts internes obtenus au sein
de son établissement ;
- au niveau des autres banques: les prêts consentis auprès d’autres
établissements de crédits ;
Après la constitution et l’étude des dossiers nous parlerons
maintenant des garanties que la banque prélève pour couvrir les
risques auxquels elle est exposée à savoir le risque de non
remboursement et autres.
c- Etude des garanties
Les garanties sont les conséquences d'une situation emprunteur
- préteur et permettent au banquier de se prémunir contre le risque
d'insolvabilité de son débiteur. Il s’agit ici d’énumérer les précautions
prises par le banquier lorsqu’il octroie un crédit au particulier.
Les risques liés à l’octroi de crédit aux particuliers sont transférés
auprès de professionnels de l'assurance qui assureront une garantie
financière. La banque prend également d’autres types de garanties
comme les garanties réelles et les garanties personnelles.
a- Les assurances
C’est une garantie permettant de couvrir le prêt accordé en cas de
sinistre. Lorsque le client souscrit à une assurance, il paie une prime
qui est déterminée directement selon le logiciel préétabli en fonction
du montant et de la durée du prêt. Le client peut lui-même faire ses
démarches pour la souscription mais le plus souvent c’est la banque
qui le fait par le biais des agents qui travaillent avec les assureurs (la
banque sert donc d’intermédiaire entre eux) ; mais au delà de 10 à 15
Thème: Gestion optimale des risques liés aux crédits octroyés aux particuliers
37
millions selon la compagnie d’assurance, la banque ne peut plus servir
d’intermédiaire.
Le paiement de la prime d’assurance peut se faire par le client
lui-même ou par le banquier qui débitera son compte en faveur de la
compagnie d’assurance choisie. Elle peut être payée mensuellement,
annuellement, ou en prime unique selon la volonté du client,
cependant lorsque le montant n’est pas trop élevé, le banquier peut
payer de façon unique en déduisant le montant de la prime du
montant de prêt, le solde sera donc crédité sur le compte du client.
Lorsque le sinistre survient et que la banque saisi la compagnie
d’assurance, celle-ci, si elle accepte de recouvrir les fonds ne paye que
le montant restant dû c'est-à-dire le montant restant en capital.
En effet, dans le cas du crédit au particulier le banquier souscrit
le client ou lui demande de souscrire à une assurance-décès invalidité
et une assurance-perte d’emploi.
Assurance décès-invalidité
Elle permet de couvrir le prêt en cas de décès du client ou lorsque
celui-ci devient invalide. Dans ce cas, la prime est aussi de l’âge du
client.
Assurance perte emploi
Elle permet de couvrir le prêt au cas où le client venait à perdre
son emploi (licenciement, faillite de l’entreprise, etc..). En cas de
démission, la compagnie ne s’engage pas à payer la dette du client ; ce
qui devient un problème pour la banque.
Dans le cas d’un licenciement, la compagnie ne s'engage à payer
que si le client est licencié 6 mois après la souscription du prêt ; aussi
elle ne paye les indemnités que sur un an car les assureurs
considèrent qu’après un an le client doit avoir trouvé un boulot ou
une autre source de revenu afin de répondre à ses engagements ; si
après une période donnée le client n’a toujours pas de travail, la
banque peut de nouveau saisir la compagnie mais en général ils ne
payent plus le reste des indemnités.
Thème: Gestion optimale des risques liés aux crédits octroyés aux particuliers
38
b- Garanties personnelles
C’est une garantie selon laquelle une personne s’engage à
rembourser les sommes restant dues à la place de l’emprunteur si
celui-ci n’arrivait plus à le faire.
Par exemple, la caution d’un tiers solvable qui est un acte par
laquelle une personne répond par ses biens propres des engagements
de l’emprunteur.
c- Les garanties réelles
C’est une garantie que la banque prend sur un bien appartenant
à l’emprunteur. Si celui-ci venait à être défaillant, la banque pourrait
vendre ce bien et se rembourser sur le produit de la vente. Le
prélèvement de cette garantie intervient le plus souvent dans le cas
des crédits immobiliers.
d- La domiciliation irrévocable du salaire
Bien qu’il ne s’agisse pas d’une garantie proprement dite, la
domiciliation irrévocable du salaire s’avère importante car elle garantie
au banquier le passage du salaire de l’emprunteur dans son compte
ouvert dans les livres de la banque, duquel sera débité la charge
mensuelle du client.
Comme autres dispositions que la banque prend pour éviter les
risques, nous avons le montant de prêt en lui-même qui constitue une
garantie pour la banque car elle est accordée au client en fonction de
la capacité financière de l’emprunteur sur une durée donnée. Ainsi, la
capacité financière d’un salarié payé à 500000 le mois ne pourrait être
évalué de la même façon que celui d’un salarié payé à 150000 le mois ;
éventuellement ils ne pourraient bénéficier d’un même montant pour
un crédit.
Egalement, la banque passe ses écritures le 20 de chaque mois,
ce qui représente aussi une garantie pour elle car les salaires étant
généralement crédités sur les comptes des clients entre le 25 et le 30
du mois, le compte du client est débité en avance la banque est donc
sur de disposer de la mensualité qui lui est dû avant que le débiteur
ne fasse des opérations sur son compte.
Thème: Gestion optimale des risques liés aux crédits octroyés aux particuliers
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Paragraphe2 : Méthodes de gestion du risque de crédit
En général, deux familles de mesure permettent de renforcer la stabilité du système bancaire par rapport au risque de crédit. Ce sont :
-La réglementation du système bancaire plus particulièrement la
réglementation du capital. -La mise en place de moyens d'analyse et de mesure du risque de
crédit qui est accompagnée de processus de suivi et de contrôle des risques. L'activité bancaire, pour parer aux défaillances des emprunteurs,
a mis en place des « gardes fous » qui se présentent sous diverses formes.
En effet, le secteur bancaire a réfléchi sur les documents ayant une valeur juridique, des garanties réalisables permettant de recouvrer au moins une partie de la créance, une assurance crédit (sous régionale ou internationale) pour compléter cette garantie.
La BOA quant à elle, afin de mieux gérer les risques de crédit a prévu en plus de sa direction des risques une nouvelle direction chargée de la gestion préventive des risques qui s’occupe du précontentieux. Elle suit les dossiers difficiles avec les chargés de clientèle afin de voir s’il ya possibilité de recouvrement. Il est également prévu chaque semaine, un comité de suivi des dossiers éligibles au déclassement avec les chargés de clientèle afin d’apprécier le suivi des dossiers de prêts et la gestion des risques auxquelles la banque est exposée.
Aussi, après montage et étude des dossiers de prêts, ceux-ci sont envoyés, aux différents supérieurs hiérarchiques pour prendre leur autorisation, ceci en fonction de l’importance du montant de prêt à accorder.
Par ailleurs, lorsqu’il ya un sinistre (perte d’emploi ou décès d’un emprunteur) et que le risque survient, le banquier saisi la compagnie d’assurance. Pour ce, il ya des pièces que le banquier doit fournir.
Pièces pour le règlement des sinistres
Lorsque le sinistre survient, la banque envoie une lettre à la
compagnie d’assurance, pour la lui notifier, à laquelle elle joint les
pièces suivantes :
- l’original du certificat de cause de mort (assurance décès) ;
- copie légalisée de l’acte de décès (assurance décès) ;
Thème: Gestion optimale des risques liés aux crédits octroyés aux particuliers
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- lettre de licenciement (assurance perte d’emploi) ;
- la photocopie de la carte nationale d’identité ;
- le tableau d’amortissement, l’original du bulletin d’assurance ;
- la copie légalisée de l’acte de naissance ;
Chapitre2 : Diagnostic des forces et faiblesses de la gestion du
risque de crédit aux particuliers, approches de solutions et conditions
de mise en œuvre
Section1 : forces et faiblesses de la gestion du risque de crédit
aux particuliers à la BOA
Paragraphe1 : Forces de la gestion du risque de crédit aux
particuliers à la BOA
la constitution des différentes garanties et rassure le banquier
car théoriquement, le risque de non recouvrement devrait pouvoir
être évité ;
les risques sur la clientèle des particuliers sont quand même
d'une importance moins conséquente pour la banque que pour le
secteur des entreprises, ne serait-ce que par les montants en
jeu ;
la banque a le pouvoir de prélever du compte du client,
immédiatement des virements de son salaire, le montant prévue à
payer selon le tableau d’amortissement du prêt (mensuel ou
trimestriel) ;
la banque s’assure du recouvrement de ses fonds, même en cas
de survenance d’un sinistre quelconque ;
la banque sait si elle pourra toujours continuer à avoir le contrôle
du salaire du client pour la durée du prêt ;
Thème: Gestion optimale des risques liés aux crédits octroyés aux particuliers
41
Paragraphe2 : Faiblesses de la gestion du risque de crédit
aux particuliers à la BOA
La gestion des risques a également d’insuffisances parmi lesquels
nous avons relevés quelques un :
sur la lettre de domiciliation, il n’y a aucune mention du montant
à domicilier ni aucune preuve de l’authenticité de la signature de
l’employeur, elle devient alors inutile pour la prévention du
risque ;
d’autres organisme payeur ne sont pas rigoureux afin de
respecter la domiciliation du salaire et permette aux clients
beaucoup de retenue jusqu’a ce que client se retrouve dans
l’incapacité de payer le montant prévu par le tableau
d’amortissement ;
en ce qui concerne l’assurance vie, la banque se trouve souvent
dans l’incapacité de saisir la compagnie d’assurance afin de
recouvrir le reste des échéances lorsqu’il y a sinistre parce qu’elle
n’arrive pas à avoir certaines pièces comme l’acte de décès par
exemple qui s’avérait importante pour la constitution du dossier
pour règlement de sinistre. Par exemple si un client décède de
façon brusque (dans un accident), or il est rare qu’une personne
face connaitre à sa famille qu’il a contracté un prêt; et si
éventuellement ces derniers sont illettrés, comment peuvent-ils
fournir à la banque l’acte de décès ? ; le reste de la créance
risque donc de ne pas être recouvré ;
il existe beaucoup d’ambigüité autour de l’assurance perte emploi
car les conditions définies ne sont pas très courantes ; aussi elle
n’est encore qu’a un stade d’expérience pour la banque ;
Thème: Gestion optimale des risques liés aux crédits octroyés aux particuliers
42
très souvent, on constate que la demande manuscrite est
facultative, or c’est elle qui doit montrer l’intérêt du client qui
sollicite un prêt ;
par rapport au cautionnement, il peut arriver que la caution se
retrouve dans la même situation d’incapacité que l’emprunteur ce
qui ne garantie plus le recouvrement de la créance ;
les clients sont mal renseignés par rapport aux différentes
conditions ;
la durée trop longue dans le traitement des dossiers ce qui est
parfois dû au fait que les clients soient mal informés et
dysfonctionnement dans le critère de choix de taux de crédit ;
l’objet des crédits ne sont pas toujours respectés par les clients ;
ce qui pourrait encourager l’usure ;
la facilité du processus d’octroi de crédit.
Section2 : Approches de solutions et conditions de mise en
œuvre
Paragraphe1 : Approches de solutions et suggestions
Face aux faiblesses que présente la gestion du risque de crédit à
la BOA, nous proposons, quelques approches de solutions afin de
renforcer les moyens de gestion à la BOA.
parlant de la domiciliation, la banque pourrait exiger qu’un
exemplaire lui revienne avec la signature de l’employeur et le
contrat de travail du client afin d’être sur de l’authenticité de la
signature de l’employeur et d’avoir également le montant de
salaire du client ;
Thème: Gestion optimale des risques liés aux crédits octroyés aux particuliers
43
La lettre et le contrat devraient par ailleurs être envoyés sous plis
fermé avec le cachet de l’organisme payeur ; l’enveloppe portera le
nom de l’employeur, du client et de leurs signatures respectives ;
la convention de crédit quant à elle devrait être personnalisée du
point de vue juridique et du secteur d’activité du particulier ;
augmenter le nombre des exploitants de particuliers dans les
différentes agences afin de faciliter la gestion de ce portefeuille ;
créer un lien beaucoup plus étroit avec ses clients et renforcer la
confiance mutuelle entre le client et sa banque; ceci permettra au
banquier d’avoir des informations de façon actualisée sur ses
clients et ainsi d’éviter les problèmes liées au manque
d’information sur le client et de pouvoir vite engager des
procédures pour contrer le risque quand un sinistre survient (par
exemple le décès d’un client) ;
suivre les clients dans l’utilisation des sous mis à leur disposition
afin d’être sur du respect de l’objet du crédit par le client ;
prendre le soin d’informer correctement les clients sur tout ce
qu’implique le fait de bénéficier d’un crédit auprès de la banque ;
exiger dans le cas du cautionnement que la caution n’intervienne
pas dans le même secteur d’activité que l’emprunteur ou s’il l’est
il ne doit pas être dans la même structure ;
avoir une bonne stratégie de sélection des clients dans la procédure d'octroi de crédits aux particuliers et y ajouter un peu de rigueur.
Thème: Gestion optimale des risques liés aux crédits octroyés aux particuliers
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Paragraphe2 : Conditions de mise en œuvre des solutions et
suggestions
Les solutions proposées ne seront efficaces que si certaines
conditions sont observées :
en ce qui concerne la domiciliation la banque pourrait changer le
contenu de la lettre et y mentionner les suggestions que nous
avons apportées ;
augmenter le nombre des exploitants de particuliers dans les
différentes agences pour faciliter le suivi de ce portefeuille ;
dans le cas des crédits aux entreprises, les exploitants font
souvent des visites afin d’apprécier les conditions de travail de
l’entreprise, l’authenticité des informations qu’elle fournie à la
banque et de renforcer la confiance mutuelle des deux parties ;
les exploitants des particuliers devraient également visiter les
particuliers dans leurs domiciles, ou même dans leur lieux de
travail avec l’accord du client bien sûr afin de créer ;
en raison de l’importance du portefeuille des entreprises, l’agence
centrale de la BOA a prévu 9 exploitants de professionnels afin
qu’ils se partagent la gestion de ce portefeuille, cependant il n’ya
qu’un seul exploitant chargé des particuliers ; ce que nous
voulons montrer est que, même si le portefeuille des particuliers
n’est pas aussi considérable que celui des entreprises la banque
devrait lui accorder une certaine importance ;
faire des partenariats avec des sociétés afin de formaliser les
crédits ;
pour les crédits scolarités, la banque pourrait revoir la période
dans laquelle elle lance les campagnes ; pourrait faire un
Thème: Gestion optimale des risques liés aux crédits octroyés aux particuliers
45
partenariat avec RAL (Rentrée Aura Lieu) et lancer les campagnes
dans les mêmes périodes que le lancement de RAL ;
donner une meilleure formation aux chargés de clientèle ;
le chargé d'affaire doit se tourner vers une cible de clients définit
au préalable par la banque.
Thème: Gestion optimale des risques liés aux crédits octroyés aux particuliers
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Conclusion
La banque est indispensable au bon fonctionnement de l’activité
économique. Elle a un rôle important à jouer dans la formation du
tissu économique et est considérée comme un carrefour pour toutes
les activités économiques.
Parmi ses nombreuses activités, l’octroi des crédits aux
particuliers représente pour le secteur bancaire un domaine d’activité
à part entière car les particuliers de par la diversification de leurs
besoins utilisent quotidiennement les crédits bancaires, et
l’endettement bancaire des particuliers est un marché en expansion
régulière qui supplée parfois opportunément la demande moins active
émanant des entreprises.
Cependant, le métier de la banque et surtout l’octroi des crédits
ne pouvant se détacher du risque : élément essentiel du métier.
L’octroi de crédit à la clientèle spécialement celle des particuliers doit
être subordonné à une analyse, à une gestion et à un suivi rigoureux
des risques.
Ainsi donc la banque doit chercher par tous les moyens à se
protéger contre tous les risques de crédits et surtout du risque de non
remboursement. Cette protection oblige à une vision globale de la
maîtrise des risques bancaires. Ainsi, certains maux comme l’analyse
peu profonde de la situation financière des clients et la facilité du
processus d’octroi de crédits aux particuliers minent la maitrise des
risques de crédits de ceux-ci.
Nous avons proposé après une analyse de ces maux, des
solutions et formules ainsi que des recommandations pour leur mise
en œuvre effective. Toutes fois, il est important de souligner que nous
n’avons pas épuisé entièrement la problématique de la maitrise des
risques de crédits liés aux particuliers à la BOA BENIN.
Nous restons néanmoins convaincus que la mise en application
de toutes les suggestions faites permettra à la BOA BENIN d’améliorer
d’avantage la prévention et la gestion des risques de crédits en ce qui
concerne les particuliers.