Fiche 5 H 005 2009 Croisades

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Les croisad

es

I /

Quartier musulman

Quartier chrétien

Quartier arménien

Quartier juif

Jérusalem

Le Saint Sépulcre

Jérusalem, trois fois capitale religieuseLe Dôme du Rocher Le Mur des Lamentations

Document 1 page 66Le pape Urbain II appelle à la croisade lors du concile de Clermont en 1095Après avoir rappelé que la Terre sainte est tombée aux mains des Turcs, le pape invite les chrétiens à partir.A tous ceux qui partiront et qui mourront en route, que ce soit sur terre ou sur mer, ou qui perdront la vie en combattant les païens, la rémission de leurs péchés sera accordée.Quelle honte, si un peuple aussi méprisé, aussi dégradé, esclave des démons, l’emportait sur la nation qui s’adonne au culte de Dieu et qui s’honore du nom de chrétienne !Qu’ils aillent donc au combat contre les infidèles, ceux-là qui jusqu’ici s’adonnaient à des guerres privées et abusives. Qu’ils soient des chevaliers du Christ.D’après des propos rapportés par Foucher de Chartres.

Ire croisade : le pape Urbain II préside le concile de Clermont 1095 : le pape Urbain II prêche la première croisade

Sébastien Mamerot, Les Passages d'outremer faits par les François contre les Turcs depuis Charlemagne jusqu'en 1462. Manuscrit enluminé sur parchemin (287 feuillets, 32 x 23 cm). Bourges, Jean Colombe, 1474-1475. BnF, Manuscrits (Fr 5594 fol. 19) Les Passages d'outremer présentent une compilation, en partie légendaire, sur les croisades. L'intérêt pour la Terre sainte n'a jamais faibli durant tout le Moyen Âge, notamment dans la seconde moitié du XVe siècle où fleurissent des projets de reconquête. Des projets d'autant plus nombreux que celle-ci s'avère de moins en moins possible. Urbain II préside ici le concile de Clermont lors duquel il prêche la croisade, le 27 novembre 1095. Le pape, qui avait gardé secret son projet, demande alors aux chrétiens de s'unir sous la bannière de l'Église pour aller délivrer les Lieux saints. Non sans arrière-pensées politiques puisqu'il entend bien renforcer ainsi son pouvoir sur une chrétienté éclatée.

II /

« Les comtes et les chevaliers songeaient encore à leurs préparatifs, que déjà les pauvres faisaient les leurs avec une ardeur que rien ne pouvait arrêter. (…) chacun délaissait sa maison, sa vigne, son patrimoine, les vendait à bas prix et partait joyeux. (…) On se hâtait de convertir en argent tout ce qui ne pouvait pas servir au voyage. (…) des pauvres ferraient leurs bœufs comme des chevaux et les attelaient à des chariots, sur lesquels ils mettaient quelques provisions et leurs petits enfants, et ces petits enfants, aussitôt qu’ils apercevaient un château ou une ville, s’empressaient de demander si c’était là cette Jérusalem vers laquelle ils marchaient. Les enfants, les vieilles femmes, les vieillards se préparaient au départ ; ils savaient bien qu’ils ne combattraient pas, mais ils espéraient être martyrs. »Guibert de Nogent (1053 – 1124)

Prise de Jérusalem par les croisés, le 15 juillet 1099

http://www2.div.ed.ac.uk/courses/Animated_Maps/

Les Etats latins d’Orient après la 3ème croisade

Carte des Etats latins d'Orient vers 1100.

La première Croisade (1096-1099) : La Croisade populaire ...

... et la Croisade des barons.

Deuxième Croisade (1146-1149) : l'inefficace.

Troisième Croisade (1188-1192) : celle des trois rois.

Quatrième Croisade (1199-1204) : la détournée.

Cinquième Croisade (1217-1221) : une pour rien ?

Sixième Croisade (1227-1229) :la diplomatique.

Septième Croisade (1248-1254) : Saint Louis.

Huitième Croisade (1270-1271) : La dernière

III /

Ibn al-Athîr (1163 – 1239), historien, fut témoin des croisades.« Les Francs massacrèrent plus de 70 000 musulmans dans la mosquée al-Aqsâ (de Jérusalem) : parmi eux on remarquait un grand nombre d’imams, de savants, et de personnes d’une vie pieuse et mortifiée, qui avaient quitté leur patrie pour venir prier dans ce noble lieu.Les Francs enlevèrent d’al-Sakra (Mosquée) plus de 40 lampes d’argent, chacune d’un poids de 3000 dirhams (monnaie d’argent). Ils y prirent aussi un grand lampadaire d’argent de Syrie, ainsi que 150 lampes d’une moindre valeur. Le butin fait par les Francs était immense. Les personnes qui avaient quitté la Syrie arrivèrent à Bagdad au mois de Ramadân. (…) elles se présentèrent au diwân (ce sont les différents services de gouvernement) et y firent un récit qui arracha des larmes de tous les yeux. La douleur était dans les cœurs. Ces personnes, le vendredi qui suivit leur arrivée, restèrent dans la grande mosquée, invoquant la miséricorde divine. elles pleuraient, et le peuple entier pleurait avec elle ; elles racontèrent les malheurs qui avaient frappé les musulmans de nobles et vastes contrées : le massacre des hommes, l’enlèvement des femmes et des enfants, et le pillage des propriétés. Telle était la douleur générale qu’on ne songea plus à l’observation du jeûne. (…)Les princes n’étaient pas d’accord ensemble. Voilà pourquoi les Francs se rendirent maître du pays. »Ibn al-Athîr, recueil des historiens des croisades, historiens orientaux, Paris, 1872.

Guillaume de Tyr est un clerc né vers 1130 à Jérusalem. Il devint archevêque de Tyr en 1175. Il a rédigé des ouvrages sur les croisades.« Les autres princes, après avoir mis à mort dans les divers quartiers de la ville tous ceux qu’ils rencontrèrent sous leur pas, ayant appris qu’une grande partie du peuple s’était réfugiée derrière les remparts du Temple, y accoururent tous ensemble, conduisant à leur suite une immense multitude de cavaliers et de fantassins, frappant de leurs glaives tous ceux qui se présentaient, ne faisant grâce à personne, et inondant la place du sang des infidèles.Ils accomplirent ainsi les justes décrets de Dieu, afin que ceux qui avaient profané le sanctuaire du seigneur par leurs actes superstitieux, le rendant dès lors étranger au peuple fidèle, le purifiassent à leur tour par leur propre sang, et subissent la mort dans ce lieu même en expiation de leurs crimes. On ne pouvait voir cependant sans horreur cette multitude de morts, ces membres épars jonchant la terre de tous côtés, et ces flots de sang inondant la surface du sol. (…) On dit qu’il périt dans l’enceinte du Temple environ 10 000 ennemis sans compter tous ceux qui avaient été tués de tous côtés.Guillaumes de Tyr, XIIème siècle

Nature du

document

Auteur et

dates

Evénement raconté (date, camp opposés)

Description de la bataille (mot utilisé, actes

commis)

Raison de la victoire des Francs

Texte 1

Texte 2

Les croisades en images

Ire croisade : les pastoureaux partent en croisade 1096 : mouvements de croisade populaires Vie et miracles de monseigneur Saint Louis. Manuscrit enluminé sur parchemin (164 feuillets, 37 x 26,5 cm). Paris, Maître du Cardinal de Bourbon, vers 1482. BnF, Manuscrits (Fr 2829 fol. 51v) L'appel à la croisade connaît une grande faveur populaire, notamment grâce aux prédications de Pierre l'Ermite. Ainsi de jeunes bergers - les pastoureaux -, rejoints par les paysans, partent-ils avec l'espoir d'une vie meilleure. Ils vont commettre de nombreux vols et seront massacrés par les bourgeois de Bourges.

Ire croisade : Nicée bombardée de têtes humaines

1097 : les croisés prennent Nicée

Guillaume de Tyr, Les Histoires d'outremer. Traduction avec une continuation jusqu'à l'an 1229. France, 1280. BnF, Manuscrits (Fr 2630 fol. 22v) Après avoir fait étape à Constantinople, les croisés prennent Nicée et livrent la ville aux Byzantins.

Ire croisade : attaque d'Antioche par les croisés qui escaladent les murs 1097-1098 : siège d'Antioche

Sébastien Mamerot, Les Passages d'outremer faits par les Français contre les Turcs depuis Charlemagne jusqu'en 1462. Manuscrit enluminé sur parchemin (287 feuillets, 32 x 23 cm). Bourges, Jean Colombe, 1474-1475. BnF, Manuscrits (Fr 5594 fol. 59v) Protégée par une muraille et une citadelle imprenables, Antioche tombe par traîtrise aux mains des croisés après un siège épuisant.

Ire croisade : le camp des croisés lors du siège de Jérusalem 099 : siège de Jérusalem Sébastien Mamerot, Les Passages d'outremer faits par les Français contre les Turcs depuis Charlemagne jusqu'en 1462. Manuscrit enluminé sur parchemin (287 feuillets, 32 x 23 cm). Bourges, Jean Colombe, 1474-1475. BnF, Manuscrits (Fr 5594 fol. 88) Après Antioche, les croisés assiègent Jérusalem. Ils sont fournis en machine de guerre par les Génois.

Ire croisade : Pierre l'Ermite harangue les croisés devant Jérusalem 1099 : prise de Jérusalem

Roman du Chevalier du Cygne. Manuscrit enluminé sur parchemin. 3e tiers du XIIIe siècle. BnF, Arsenal (Ms 3139 fol. 176v) Pierre l'Ermite est le principal prédicateur de la première croisade. En 1095, il se serait rendu en pèlerinage à Jérusalem d'où il serait revenu avec une lettre de Dieu ordonnant aux chrétiens de venir au secours de leurs coreligionnaires d'Orient. Il aurait alors rencontré le pape, avant le concile de Clermont, et commencé à prêcher le pèlerinage aux Lieux saints. C'est un orateur éloquent et entraînant qui réussit à rassembler dans leurs aspirations salvatrices les éléments populaires de la première croisade. En 1096, Pierre l'Ermite part pour Constantinople à la tête d'une troupe de près de 20 000 Lorrains et Allemands du Sud. Lors du siège de Jérusalem en 1099, il organise les processions autour de la ville et inspire les prières d'intercession des clercs et du peuple. On le voit haranguant des croisés en leur montrant d'un geste de la main le but à atteindre, la prise de Jérusalem. La ville prise, il revient en Occident avec des reliques.

Ire croisade : couronnement de Baudouin Ier à Jérusalem 1100 : Baudouin Ier, roi franc de Jérusalem

Chronique de Guillaume de Tyr. Manuscrit enluminé sur parchemin (318 feuillets, 34,5 x 22 cm). XIIIe siècle. BnF, Manuscrits (Fr 9081 fol. 99v) Après la mort de son frère Godefroy de Bouillon, Baudouin est couronné roi après avoir été élu par une assemblée de chevaliers. C'est le premier roi de Jérusalem.

Ire croisade : Philippe Auguste et Richard Cœur de Lion lors de la capitulation d'Acre1103 : prise d'Acre

Les Grandes Chroniques de France (jusqu'à l'Histoire de Charles V). Manuscrit enluminé sur parchemin, XIVe siècle. BnF, Manuscrits (Fr 2813 fol. 238 v)

IIe croisade : Louis VII prend la croix à Vézelay, en présence de l'évêque de Versailles et de saint Bernard1146 : Saint Bernard prêche la IIe croisade à Vézelay

Sébastien Mamerot, Les Passages d'outremer faits par les Français contre les Turcs depuis Charlemagne jusqu'en 1462. Manuscrit enluminé sur parchemin (287 feuillets, 32 x 23 cm). Bourges, Jean Colombe, 1474-1475. BnF, Manuscrits (Fr 5594 fol. 138) À la suite de la perte d'Edesse, saint Bernard prêche la IIe croisade pour laquelle s'engagent le roi de France Louis VII et l'empereur d'Allemagne Conrad III.

IIe croisade : les armées de Baudouin III, Louis VII et Conrad III assiègent Damas1148 : siège de Damas

Sébastien Mamerot, Les Passages d'outremer faits par les Français contre les Turcs depuis Charlemagne jusqu'en 1462. Manuscrit enluminé sur parchemin (287 feuillets, 32 x 23 cm). Bourges, Jean Colombe, 1474-1475. BnF, Manuscrits (Fr 5594 fol. 148v) Après avoir perdu une grande partie de leurs troupes, Louis VII et Conrad III attaquent Damas. La ville résiste, le siège s'éternise : c'est un échec.

IIe croisade : siège d'Ascalon par Baudouin III1153 : siège d'Ascalon

Sébastien Mamerot, Les Passages d'outremer faits par les Français contre les Turcs depuis Charlemagne jusqu'en 1462. Manuscrit enluminé sur parchemin (287 feuillets, 32 x 23 cm). Bourges, Jean Colombe, 1474-1475. BnF, Manuscrits (Fr 5594 fol. 157v) Le siège d’Ascalon marque une dernière tentative des Francs pour s’imposer en Terre sainte alors que les musulmans commencent déjà à reconquérir les territoires p

IIe croisade : l'armée de Saladin1187 : prise de Jérusalem par Saladin

Guillaume de Tyr, Histoire d'Outremer. Manuscrit enluminé sur parchemin (300 feuillets, 40 x 30 cm). Paris, 1337. BnF, Manuscrits (Fr 22495 fol. 229v) L'armée de Saladin, sultan d'Égypte et de Syrie, inflige une terrible défaite aux Francs à Hattin en juillet 1187 et entre à Jérusalem en octobre.