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Roulezcarrosses!
17 mars 2012 - 10 novembre 2013Abbaye Saint-Vaast - Arras
Dossier de presse
Sommaire
Introduction ......................................................................................p.3 Trois questions à Catherine Pégard,
Présidente de l’Etablissement public du château, du musée et du domaine national de Versailles .....p.5
Trois questions à Frédéric Leturque, Maire d’Arras ................................................p.6
Trois questions à Daniel Percheron, Président du Conseil régional Nord-Pas de Calais ......................................................................... p.7
Communiqué de presse .............................................p.9 Roulez carrosses ! Le château de Versailles à Arras ...................................... p.11
L’Exposition .....................................................................................p.13 Le mot de Béatrix Saule, commissaire de l’exposition .................................p.15
Parcours de l’exposition ........................................................................................... p.16
Muséographie, Frédéric Beauclair ........................................................................ p.19
Le lieu de l’exposition : le Musée des Beaux-Arts d’Arras ........................p.20
Autour de l’exposition ...............................................................p.21 Les publications : catalogue, hors-série, site internet ................................. p.23
La médiation culturelle ............................................................................................p.24
Les parcours transversaux et les collections permanentes du musée des Beaux-Arts d’Arras.......... p.26
Les Acteurs ...................................................................................... p.27 Arras, la ville au cœur des événements ............................................................. p.29
La Région Nord-Pas de Calais aime la culture pour tous ..........................p.30
Le château de Versailles et le musée des Carrosses ........................................p.31
Mécénat ............................................................................................. p.33 Le Crédit Agricole Nord de France ...................................................................... p.35
Informations pratiques & Annexes .................................. p.37 Horaires et tarifs ........................................................................................................... p.39
Plan d’accès ................................................................................................................... p.40
Visuels libres de droit ................................................................................................ p.41
INTRODUCTION
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TROIS QUESTIONS À CATHERINE PÉGARDPrésidente de l’Etablissement public du château, du musée et du domaine national de Versailles
1 / Pourquoi le château de Versailles a-t-il choisi de s’engager dans ce projet
de décentralisation culturelle ?
Catherine Pégard : Ce projet répond à la mission de démocratisation du patrimoine historique français, inscrite dans les statuts mêmes de l’Établissement public de Versailles. Il marque la volonté de faire connaître nos collections – plus de 60 000 œuvres – au plus grand nombre, en France et dans le monde. Mais cette initiative exemplaire qui lie aujourd’hui Versailles et Arras n’aurait pu se concrétiser aussi rapidement sans la détermination des hommes. Celle de mon prédécesseur, Jean-Jacques Aillagon, convaincu que la décentralisation était l’une des clés du rayonnement de la culture. Celle du Président de la Région Nord-Pas de Calais, Daniel Percheron, convaincu que la culture était un atout économique majeur pour des territoires malmenés par les
Vanlerenberghe, convaincu de donner à sa ville une nouvelle ambition en mettant en valeur ses liens historiques avec Versailles.
2 / En tant que présidente de l’Établissement public de Versailles, en quoi
cette initiative vous tient-elle à cœur ?
Catherine Pégard : Nous avons le devoir de transmettre les savoirs, à tous les niveaux, et peut-être plus encore que les autres institutions culturelles, parce que Versailles est un condensé de l’Histoire de la France et une référence pour le monde entier. Cette exposition de carrosses – la première en France – est emblématique de cette démarche inédite. À
d’exemple. Au-delà du partenariat qui nous lie pour dix ans, je souhaite qu’elle fonde une politique qui nous permette de dévoiler les richesses de Versailles, « hors les murs », en nous rapprochant de tous les publics.
3 / En quoi, selon vous, cette collection de carrosses est-elle emblématique
de Versailles ?
Catherine Pégard : C’est d’abord une collection unique et trop peu connue que l’on doit à Louis-Philippe qui en mesurait l’importance historique autant que la valeur artistique. Ces voitures racontent en effet l’Histoire de la France, de l’Ancien Régime à la République.Elles parlent du pouvoir quand le carrosse – celui du sacre de Charles X – se fait trône ambulant. Elles évoquent le luxe et ses métiers quand elles sont de grand apparat. Elles montrent, depuis l’invention du « carrosse moderne » sous Louis XIV, le souci constant des progrès techniques pour aller plus vite, plus confortablement. Sur leur passage s’exprime la fascination populaire pour le pouvoir…Grâce à ces véhicules exceptionnels – dont on a transporté la plus belle
temps.
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TROIS QUESTIONS À FRÉDÉRIC LETURQUEMaire d’Arras
Vice-Président de la Communauté Urbaine d’Arras
1/ Le château de Versailles à Arras, un clin d’œil de l’histoire ?
Frédéric Leturque : On peut le dire ! Conquise par Louis XIII en 1640, Arras
dans le cadre du Traité des Pyrénées conclu entre l’Espagne et la France de Louis XIV. On peut ajouter à cela la Citadelle Vauban, construite à la demande du Roi Soleil et inscrite aujourd’hui au Patrimoine mondial de l’UNESCO, ou encore la majestueuse toile de Van der Meulen représentant
22 juillet 1667 qui ouvrira l’exposition.
ses quartiers à Arras pour dix-huit mois, ornée de ses plus beaux atours, surtout quand l’on sait qu’Arras est aussi la cité natale de Robespierre… L’Histoire est décidément bien espiègle.
2/ Quelle place pour les arts et la culture à Arras ?
Frédéric Leturque : Après l’exposition Bonaparte et l’Egypte : feu et
pleinement notre volonté de donner aux arts et à la culture une place majeure dans l’animation de notre cité.Au cœur du quartier des Arts, cette exposition majestueuse trouvera pleinement sa place dans le futur pôle culturel de l’abbaye Saint-Vaast qui se réjouit donc à l’avance d’accueillir le « château de Versailles hors les murs »
Notre souhait est bien d’ouvrir cette abbaye Saint-Vaast au plus grand nombre, de faire de ce joyau architectural un vrai lieu de vie où la culture et les arts seront à la portée de chacun.
3/ Un partenariat gagnant-gagnant ?
Frédéric Leturque : Au-delà des aspects médiatique et économique, ce partenariat représente également pour la municipalité d’Arras une véritable opportunité en terme de valeurs humaines. La réussite
au cœur de notre projet de ville. L’exposition Roulez Carrosses ! sera
préoccupations quotidiennes : recrutement d’une équipe dédiée pour l’accueil des publics empêchés, animations pédagogiques à destination des enfants, facilités d’accès pour les personnes âgées… Ce partenariat permettra à la fois au château de Versailles d’œuvrer pour la décentralisation culturelle et d’ouvrir ses collections à une population nouvelle, et à la Ville d’Arras de tendre vers l’exemplarité dans l’accompagnement de tous les publics. Un véritable partenariat gagnant-gagnant !
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TROIS QUESTIONS À DANIEL PERCHERONSénateur du Pas de Calais
Président du Conseil régional Nord-Pas de Calais
1 / Pour la première fois, Versailles organise une exposition hors les murs.
Roulez carrosses ! sera visible du 17 mars 2012 au 10 novembre 2013 à
Arras. Pourquoi la Région a-t-elle voulu cette présence ?
Daniel Percheron : Versailles, c’est la France, la civilisation classique française, l’apogée de la Monarchie absolue qui se veut rayonnante. « L’État, c’est moi » a dit ou pensé Louis XIV et n’oublions jamais que, chez nous, l’État a fait la nation. Accueillir, pour dix ans, Versailles et l’Histoire à Arras représente un temps exceptionnel de la vie régionale. Jean-Jacques Aillagon, Ministre, a voulu décentraliser le Louvre et le Centre Pompidou. Lens, le Pas de Calais ont bondi sur le miracle et l’ont emporté, pour le Louvre, au cœur des cités minières. En lui proposant, tout à trac, de renouveler cette extraordinaire démarche, j’espérais un oui mais il me semblait impossible... Il fut pourtant une nouvelle fois prononcé par l’ancien Ministre devenu le patron de Versailles. Pourquoi Versailles à Arras ? Parce que c’était lui et parce que c’était nous les artésiens, les arrageois.
2 / « Versailles à Arras », décentralisation culturelle ou aménagement du
territoire régional ?
Daniel Percheron : Les carrosses, les tableaux, la présence magique de Versailles dans le chef-lieu du Pas de Calais représentent un véritable pari : à quelques pas des places, si harmonieuses, dans un musée si classique, renouer totalement avec notre histoire et notre géographie. Arras et l’Artois, cœur de l’Europe, carrefour d’échanges, plaines et collines d’invasions revendiquent l’ambition de séduire, d’attirer, de retenir les femmes et les hommes d’ailleurs, les idées et les entreprises d’un territoire qui appartient au socle de la force européenne. Quelle
visiteurs) et Versailles (6,5 millions de visiteurs) pour développer ce concept de la « Région des musées » ? de la Piscine de Roubaix au musée Matisse du Cateau, du Lam de Villeneuve-d’Ascq au château-musée de
les espérons, et l’attractivité de notre territoire nous la réinventons pour tous et d’abord pour notre population. Arras monte en première ligne et en bel uniforme. C’est bien, très bien.
3 / 2012, c’est donc aussi l’ouverture du Louvre à Lens, quel regard portez-
vous sur ce projet ?
Daniel Percheron : 2012 est une grande année pour le Nord-Pas de Calais. Le Louvre-Lens va ouvrir ses portes pour accueillir les habitants et les touristes. C’est aussi un coup d’accélérateur pour la reconversion
Lens a pour mission de construire un destin métropolitain fondé sur l’urbanisme durable, le développement économique et social, la culture, l’excellence et la qualité.
COMMUNIQUÉ DE PRESSE
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L’exposition d’ouverture Roulez carrosses ! est un événement. Il s’agit de la première exposition française consacrée
des collections versaillaises prendront ainsi la route d’Arras pour y être
tableaux, sculptures, traîneaux, chaises à porteurs, harnachements de chevaux, ainsi que plusieurs carrosses exceptionnels tels que les voitures du cortège du mariage de Napoléon Ier, le carrosse du sacre de Charles X ou l’impressionnant char funèbre de Louis XVIII. De Louis XIV à la IIIe République, ces véhicules méconnus permettront de parcourir l’Histoire de France.
Sur 1000 m2, ces œuvres présentées chronologiquement seront mises en scène grâce à une scénographie surprenante, alliant restitutions, animations et immersion.
L’exposition permettra de découvrir Versailles et ses collections tout en mettant en évidence les liens historiques entre Arras et l’ancienne demeure des rois. Elle permettra également de découvrir le fonctionnement et l’évolution des voitures hippomobiles.
Dans le cadre d’un partenariat avec la Région Nord-Pas de Calais et la ville d’Arras, signé en juillet 2011, le château de Versailles s’engage pour la première fois dans un processus de décentralisation culturelle.À partir du 17 mars 2012 et pour un cycle de dix ans marqué par cinq grandes expositions de longue durée (dix-huit mois), les collections de Versailles seront présentées à l’abbaye Saint-Vaast, musée des
COMMUNIQUÉ DE PRESSE Roulez carrosses ! Le château de Versailles à Arras
Commissariat BÉATRIX SAULE, Directrice du musée national des châteaux de Versailles et de Trianon, conservateur général.
, Conservateur en chef honoraire du Patrimoine.
HÉLÈNE DELALEX, Attachée de conservation du patrimoine au château de Versailles, en charge du musée des carrosses.
Muséographie FRÉDÉRIC BEAUCLAIR.
Roulezcarrosses!
17 mars 2012 - 10 novembre 2013Abbaye Saint-Vaast - Arras
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Avec le mécénat de : Organisé par :
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L’EXPOSITION
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Commissaire de l’exposition
Directrice du musée national des châteaux de Versailles et de Trianon
Si l’idée d’un partenariat entre Versailles et Arras s’est d’emblée incarnée dans ce chef-d’œuvre de Van der Meulen qu’est
artésienne, la vision du carrosse de la Reine et l’idée de voyage que supposait le transport de nos collections a orienté le choix, pour cette première manifestation, vers un ensemble exceptionnel et pourtant peu connu : les collections du musée des carrosses.
Roulez carrosses ! sera la première exposition en France à aborder le thème des voitures hippomobiles. Un thème pourtant de
rappeler l’engouement pour les cortèges du mariage de William and Kate en 2011.
L’œuvre de Van der Meulen nous a invités à explorer une autre direction : celle des rencontres entre Versailles et Arras, sujet propice à une première collaboration. Le propos, validé par les recherches historiques, s’est providentiellement trouvé rejoindre le thème des voitures, ne serait-ce qu’en raison
de la pièce maîtresse exposée, véritable trône ambulant : le carrosse du sacre de Charles X, que Versailles connut si longtemps sous le titre de comte d’Artois !
La collection de Versailles se distingue par le fait qu’il s’agit de voitures historiques, commandées pour un événement précis. Il ne pouvait s’agir toutefois de les transporter toutes à Arras. Un choix a donc été opéré pour montrer, historiquement, les
belles et, techniquement, les plus diverses. Huit voitures ont ainsi été sélectionnées qui
à la République :
- L’ancienne cour et sa « douceur de vivre », à travers les traîneaux, les chaises à porteurs et les voitures de promenade des
- La Révolution dans ses jours les plus terribles, avec le vestige du carrosse du sacre de Louis XVI dépecé sur ordre de la
- La cour impériale à son apogée, évoquée
- La Restauration et ses efforts pour redonner du lustre à une dynastie bien falote à travers le char funèbre de Louis XVIII et le
- Le Second Empire et son pragmatisme, avec les remplois de ces véhicules redécorés aux
austère, représentée par le coupé de la Présidence.
grâce aux effets de la muséographie, le château de Versailles avec ses écuries, ses cours et ses jardins sera, lui aussi, présent dans l’abbaye Saint-Vaast.
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Parcours de l’exposition
Salle 1 : Entrée de Louis XIV à ArrasEn introduction de l’exposition, trois tableaux commandés personnellement par Louis XIV à Adam François Van der Meulen (1632-1690) pour le château de Marly rappellent la présence du Roi Soleil dans les provinces du Nord lors des campagnes de Flandre. De l’arrivée du Roi à Douai
Entrée solennelle de Louis XIV
(Photo 1), ces tableaux, complétés par de nombreuses autres œuvres, témoigneront également de l’évolution et de la typologie des voitures : grand carrosse moderne,
Salle 2 : Le carrosse moderneAyant peu évolué jusqu’au milieu du XVIIe
attribuée à Jean Le Pautre, qui l’aurait mis au point à Paris
et vitrée, les roues antérieures peuvent tourner à angle droit.
L’ , peinte par Van der Meulen, représente un carrosse moderne des années 1680, époque où le peintre exécute son travail.
doré, alors que les voitures, même les plus luxueuses, ne sont généralement ornées que de panneaux peints.
Salle 3 : Les traîneaux
e
mode venue des cours nordiques : les courses de traîneaux. (Photo 2), sillonnaient les
allées enneigées du parc ou le Grand Canal pris par les glaces lors des hivers rigoureux.
attachées aux brancards, les traîneaux de la cour de
1 32 4Entrée solennelle de Louis XIV et de la reine Marie-Thérèse à Arras, 22 juillet 1667.Adam Frans Van der Meulen (1632-1690), vers 1685.
Traîneau “au léopard”. Caisse en bois en forme de léopard peint au naturel, garnie de velours de soie jaune. Battants des brancards rouge et or terminés par une tête de loup. Vers 1730.
Le Cortège du mariage de Napoléon Ier et de Marie-Louise traversant le Jardin des Tuileries, le 2 avril 1810.Etienne-Barthélémy Garnier (1759-1849).
Calèche dite “du Dauphin”
Les voitures d’enfants
Le carosse moderneLe mariage de Napoléon Ier
Salle 1 Salle 2 Salle 3 Salle 4 Salle 5 Salle 6
Les chaises à porteurs et les traîneaux
Louis XIV De Louis XV à Louis XVI
Entrée
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France représentent des créatures fantastiques – des espèces rares, légendaires ou mythologiques –, et sont ornés de motifs sculptés hivernaux ou aquatiques. Dorés de façon très élaborée, souvent avec des couches de couleur transparente rouge ou verte posée sur la feuille d’or ou d’argent, leurs surfaces avaient une
Les chaises à porteursImportée, semble-t-il, d’Angleterre en France aux alentours de 1640, la chaise à porteurs apparaissait comme le véhicule le plus adapté pour les petits trajets en ville pendant l’Ancien Régime. Au château de Versailles, elle fait partie du paysage, utilisée non seulement à travers les cours mais aussi à l’intérieur du Château car toute personne peut pénétrer en chaise jusqu’au pied des escaliers du Roi.
Pratique mais aussi démonstrative, signe extérieur et mobile du rang, elle s’inscrit parfaitement dans le monde de la représentation au quotidien. La réalisation des chaises à porteurs met en jeu des aspects techniques et décoratifs qui témoignent du remarquable savoir-faire des menuisiers, selliers, et peintres également à l’œuvre pour les voitures hippomobiles.
Salle 4 : De Louis XV à Louis XVIPlusieurs œuvres rappellent le passage du roi Louis XV à Arras, tandis qu’une section est consacrée au carrosse du couronnement de Louis XVI, détruit à la Révolution. Autour du panneau peint de la portière gauche, seul vestige retrouvé, une mise en scène restitue le carrosse disparu. La rencontre de Louis XVI et Robespierre est également évoquée.
Salle 5 : Les voitures d’enfantsL’exposition présente des voitures d’enfants, telles que la petite berline construite vers 1787 pour le dauphin
XVI et Marie-Antoinette, ou la petite calèche du
réplique, miniature, d’une véritable calèche (Photo 3).
créations les plus modernes de la carrosserie parisienne e siècle.
5 6 7Carrosse du sacre de Charles X, “Le Sacre”.Transformé en 1856 pour le baptême du Prince Impérial, d’après les dessins de Percier.
Coupé Ehrler de la IIIe République : coupé de gala. Fin XIXe-début XXe siècle.
Char funèbre de Louis XVIII, “Le corbillard”.
Charles X Les chars funèbresLes voitures de la République
Les voitures de Napoléon Ier
Salle 7 Salle 8 Salle 9
Sortie
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Salles 6 et 7 : Les voitures de Napoléon IerTémoins de la splendeur de la cour impériale à son apogée, trois des voitures de gala utilisées lors du mariage de Napoléon Ier et de Marie-Louise, ont fait le voyage jusqu’à Arras (Photo 4). Le 2 avril 1810, ces berlines descendaient les Champs-Elysées pour rejoindre le Louvre où se déroulait la cérémonie. L’entrée solennelle du couple à Paris devait mobiliser quarante voitures d’apparat, alors qu’en pareille circonstance
événement donna lieu à trois jours de festivités dont l’éclat dut beaucoup à la somptuosité des cortèges.
Le musée de Versailles a conservé un ensemble de berlines de haut rang censées avoir été utilisées pour le cortège de mariage de 1810 : la Victoire et la Cornaline sont ici présentées, ainsi que Le Baptême, véhicule exécuté en 1821
de Charles X.
Salle 8 : Le sacre de Charles XDès son avènement, Charles X exprime sa volonté d’être sacré à Reims, comme l’étaient les rois avant la Révolution. C’était renouer avec les
carrosse en ce jour de liesse était symbolique, ce véhicule ayant alors la même valeur que le trône.Dessiné dès 1814 par l’architecte Percier et commencé par le carrossier Duchesne en prévision du sacre de Louis XVIII, le véhicule (Photo 5)
construit pour Charles X à partir de ce bâti est une grande berline de gala à huit glaces – les carrosses et berlines d’apparat n’en avaient généralement que sept –, avec quatre places assises et deux strapontins. Véritable chef-d’œuvre, au carrefour de tous les arts, cette voiture est présentée attelée à huit chevaux, comme lors de la cérémonie du sacre à Reims, le 28 mai 1825.
Le char funèbre de Louis XVIIILouis XVIII meurt le 16 septembre 1824. Une semaine plus tard, son corps est transféré à Saint-Denis.Le monumental corbillard (Photo 6) utilisé pour ses funérailles introduit à une autre utilisation du carrosse. Le 23 septembre 1804, attelé à huit chevaux caparaçonnés de velours noir, le corbillard prend la tête du long cortège funèbre conduisant la dépouille du roi des Tuileries jusqu’à l’abbaye de Saint-Denis, nécropole des rois de France.
Les « carrosses » de la RépubliqueÀcoupé de gala utilisé par les Présidents de la République (Photo 7), après 1875, pour se rendre de la gare de Versailles-Rive Gauche à la Chambre des Députés (actuelle salle du Congrès) au château de Versailles. Cette voiture, construite à Paris par Ehrler aux alentours de 1880, ne présente pas le luxe ostentatoire des autres carrosses mais témoigne des progrès de la technique et
directement la carrosserie moderne.
Salle 10 : MultimédiaEn clôture de parcours, un film panoramique plonge le visiteur au cœur d’un Versailles tel qu’il ne l’a jamais vu. À l’aide d’une caméra embarquée à bord d’un break de chasse et de promenade, prêté par le haras du Pin et attelé à quatre chevaux, le visiteur, tel un cocher, traverse le Château, ses cours, ses écuries et ses jardins. Le film illustre également de manière pédagogique le fonctionnement des véhicules hippomobiles : traction, direction et suspension.
Parcours de l’exposition (suite)
Le parti pris général de l’exposition consiste à recréer, autour des œuvres présentées, une ambiance de mise en situation évoquant leur contexte d’origine et leur usage. Le parcours de l’exposition est ainsi ponctué de visuels rétro-éclairés en très grand format – tableaux, dessins,
esthétique. La lumière faisant partie intégrante de l’architecture, elle se glisse dans les espaces ainsi « sculptés », révélant toute la beauté et les détails de ces œuvres spectaculaires. Tout en gardant une harmonie générale, les
de surprise en surprise.
Diplômé de l’École Nationale Supérieure des Arts Appliqués et des Métiers
Direction des musées de France, il se spécialise dans la muséographie et la scénographie. Cette expérience lui ouvre une carrière passionnante dans
conçu et réalisé plus de deux cents expositions temporaires et installations permanentes aussi bien en France qu’à l’étranger, notamment au Canada.
Sciences et , présentée au château de Versailles.
Sa préoccupation est de concevoir une architecture épurée, sculptée par la lumière et toujours au service de la beauté des œuvres présentées.
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L’abbaye Saint-Vaast est fondée au VIIe siècle sur les traces de l’oratoire où, dit-on, Saint Vaast (Premier évêque d’Arras mort en 540) venait parfois se recueillir. Saint Aubert, évêque d’Arras et de Cambrai, y transfère une partie des
d’un groupe de moines bénédictins.
Une très importante donation faite par le
prendre un réel essor dès le siècle suivant. Le monastère devient vite, par sa richesse et son importance, le centre d’un nouveau noyau
urbain qui s’affranchit au cours du Moyen-Âge de la tutelle de l’Abbaye.
D i ve r s e s
campagnes de construction
se succèdent et permettent à l’abbaye
de s’ordonner autour d’une église gothique élevée dans la seconde moitié du XIIIe siècle. Elle fait au cours du temps l’objet d’embellissements et de transformations diverses.
Cependant, peu à peu, le monastère pose de nombreux problèmes d’entretien. En 1743, la communauté décide la reconstruction totale de l’église et de ces bâtiments disparates, vaste projet auquel l’abbé commendataire, le cardinal Armand-Gaston de Rohan donne son accord
ensemble monumental urbain qui s’étire en
longueur et s’organise symétriquement autour
cour des hôtes, cloître. La longue façade sur le
richesse et la puissance de cette abbaye royale.
Toutefois, à la Révolution, le chantier reste
L’église abbatiale restée en chantier est offerte par Napoléon à l’évêque pour en faire sa cathédrale.
d’abord transformés en hôpital militaire, ils sont partagés en 1801 entre diverses administrations : sénatorerie, Légion d’Honneur, bibliothèque municipale puis évêché et séminaire jusqu’en
La Première Guerre mondiale ne l’épargne
feu dévaste bâtiments, collections muséales, richesses imprimées de la bibliothèque. L’abbaye est réduite à l’état de ruines et la municipalité d’Arras songe à la conserver comme témoignage du martyr de la ville. Il faudra toute la force de conviction de Pierre Paquet, architecte de la reconstruction de la ville, pour convaincre de l’importance
reconstruction.
quatorze années. L’aspect extérieur du monument est systématiquement conservé. Par contre l’intérieur est traité avec plus de liberté, il est adapté aux exigences de la municipalité et à l’administration moderne.
Depuis 2007, la ville d’Arras se penche sur la question du devenir de l’abbaye Saint-Vaast. Elle a lancé une large concertation sur la mise en œuvre d’un projet innovant et ambitieux. Aujourd’hui, la ville mise sur le regroupement
et de la médiathèque au cœur de l’abbaye pour en faire un lieu d’innovation culturelle et artistique, un lieu de rayonnement pour la ville.
LE LIEU DE L’EXPOSITION :
L’Abbaye Saint-Vaast d’Arras : le plus grand ensemble conventuel du XVIIIe siècle
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ctual / Cituation et Ensemble
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AUTOUR DE L’EXPOSITION
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Les publications
des châteaux de Versailles et de Trianon, de Jean-Louis Libourel, Conservateur en chef du patrimoine et Hélène Delalex, attachée de conservation du patrimoine au château de Versailles, en charge du musée des carrosses.
Relié, 256 pages, 255 x 255 mm, 39,90 €
Roulez Carrosses !
Roulez Carrosses !
www.versaillesarras.com Site internet dédié
Ouvrage publié par les Éditions Skira-Flammarion
Hors-série Connaissance des ArtsCe hors-série propose de découvrir les plus belles voitures, témoignages précieux de l’Histoire de France : berlines du mariage de Napoléon et Joséphine, char funèbre de Louis XVIII, carrosse du sacre de Charles X… Jean-Louis Libourel, spécialiste du patrimoine hippomobile, y retrace également l’évolution de ces véhicules qui sont aussi des œuvres d’art.
44 pages, environ 50 illustrations, couleur, 9 €
Depuis Fastes de cour et , chaque exposition patrimoniale à Versailles est l’occasion de produire un site de référence autour de l’exposition.Le site www.versaillesarras.com, également développé en version mobile, est conçu pour répondre à plusieurs objectifs :- Donner envie de découvrir l’exposition et aider à la préparation de la visite, notamment grâce à la présentation des œuvres les plus emblématiques telles que le carrosse du sacre de Charles X, ou le char funèbre de Louis XVIII.- Proposer un contenu de référence établi par les commissaires de l’exposition pour ceux qui souhaitent approfondir leur connaissance des voitures hippomobiles et de leur fonctionnement.- Permettre une visite virtuelle des salles les plus spectaculaires de l’exposition.- Proposer une expérience étonnante à bord des carrosses grâce à une visite immersive à l’intérieur des voitures hippomobiles.- Des contenus vidéos seront également accessibles sur les réseaux sociaux et les sites de partage de contenus.
Catalogue, Hors-série, site internet
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Près de 40 animations, manifestations culturelles et sociales accom-pagneront l’exposition sur toute sa durée, dans la ville et son territoire.
Conçus par les associations et institutions arrageoises, des cycles de conférences, des tables rondes, mais aussi des interventions artistiques (arts plastiques, musique, théâtre, danse, mode) ou des expositions inédites permettront un éclairage supplémentaire sur la thématique générale de l’exposition Roulez carrosses !. Pour l’occasion, une brochure programme sera éditée en trois saisons et proposera au public les différents temps forts à ne pas manquer.
Saison 1 : de mars à août 2012Saison 2 : de septembre 2012 à avril 2013Saison 3 : de mai à novembre 2013
Téléchargeables depuis le site internet www.versaillesarras.com
Le livret jeux, à partir de 6 ans Dès leur arrivée au musée, les enfants se verront remettre un livret jeux de 8 pages. Un cheval extraordinaire, nommé Equus, sera leur guide et les accompagnera dans l’exposition.
Parcours de visite complet agrémenté de jeux, frise chronologique, rubriques « Le sais-tu ? » leur permettront de découvrir Roulez carrosses ! autrement.
Un événement : la venue de l’œuvre contemporaine Le carrosse de Xavier Veilhan,
Veilhan Versailles. Proposée dans le cadre des journées du Patrimoine en septembre 2012, cette sculpture monumentale sera installée dans la cour
L’œuvre, implantée dans le lieu patrimonial de l’abbaye Saint-Vaast, sera l’occasion d’un focus sur l’art contemporain et sa relation à l’espace public. Actuellement en dépôt place de la République à Metz, prêtée par le Centre National des Arts Plastiques (CNAP), l’œuvre sera visible par le public jusqu’en mars 2013.www.veilhan.netwww.cnap.frwww.mairie-metz.fr
La médiation culturelle
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Les visites guidées
1/ L’exposition Roulez carrosses ! L’exposition sera accompagnée d’une médiation humaine à destination des groupes adultes, des groupes scolaires et du public individuels. Des guides-conférenciers et des animateurs jeune-public guideront les visiteurs tout au long du parcours de l’exposition.
2/ Les 3 parcours transversaux et les collections permanentes du musée des
Le visiteur aura la possibilité de visiter trois parcours transversaux, seul ou accompagné d’un guide-conférencier.
Durée : 1h30 (1h l’exposition Roulez carrosses ! et 30 min, les 3 œuvres phare des 3 parcours transversaux). Compter 1heure par parcours en visite libre.
Les tarifs des visites guidées : - Visite guidée pour les groupes scolaires : 70 €- Visite guidée pour les groupes adulte : 105 € pour les groupes la semaine en plus du prix d’entrée, 140 € pour les groupes les dimanches et jours fériés en plus du prix d’entrée.- Visite guidée pour le public individuel, les samedis et dimanches à 15h30 : 5 € en plus du prix d’entrée par personne.
Pour les groupes et groupes scolaires : sur
Les guides de visite Un guide de visite Roulez carrosses ! gratuit sera mis à disposition du public à l’accueil du musée. Il retrace l’exposition, à travers les dix sections et les dix œuvres phares.
Un guide de visite “Trois parcours transversaux ” sera également offert au public. Il permet d’accompagner le public sur les trois niveaux d’exposition des collections permanentes du
l’implantation des trente œuvres sélectionnées.
Les dix œuvres phares de l’exposition Roulez carrosses ! et accessibles depuis un téléphone mobile. Le visiteur pourra ainsi approfondir ses connaissances de façon interactive au cœur de l’exposition !
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Parcours 1 Les représentations équestres
est pourtant l’animal le plus représenté depuis la Préhistoire. Partout présent dans les collections du musée, le cheval accompagne personnages bibliques, rois, seigneurs et paysans. Ne dit-on pas qu’il est la plus noble conquête de l’homme
les plus diverses ?
Parcours 2 Les costumesSi le vêtement a pour fonction première de couvrir le corps pour le protéger du froid ou du regard d’autrui, il est également un marqueur identitaire fort, un élément de distinction : catégories sociales, origine géographique, métiers mais aussi vanité du pouvoir se lisent dans les matières, les coupes, les couleurs, les ornements.
Parcours 3 Les transportsTerrestre ou maritime, le déplacement des personnes et des choses a bien évolué depuis le Moyen-Âge jusqu’au XIXe siècle. Il se fait notamment à l’aide de charrettes, de bateaux, de chevaux. Cependant, des moyens de transport plus inattendus sont également représentés dans les collections du musée, comme la coquille ou le nuage.
Les collections prestigieuses du
sont riches de plus de 20 000 œuvres. De nombreuses techniques de création (peinture, sculpture, objets d’art, céramique) sont exposées et une large période chronologique est couverte depuis le style gothique du Moyen-Âge jusqu’à l’Art-Déco du début du XXe siècle. La présentation s’articule autour de trois grandes thématiques : les sculptures et les objets d’art du Moyen-Âge, la peinture du XVIIe siècle en
e siècle avec notamment l’école d’Arras autour de Corot.
La dalle funéraire de l’évêque Frumaud (vestige de l’ancienne cathédrale d’Arras), les Anges de Saudemont (chef d’œuvre de l’art sous saint Louis) et la Vierge à l’enfant (commandée par Maheut d’Artois au XIVe siècle) témoignent
au Moyen-Âge.
La salle des Mays, véritable écrin monumental, présente un ensemble unique de peinture religieuse en France au XVIIe siècle.
Dans une succession de salons de l’abbaye, tableaux, mobilier et objets d’arts, complétés par des remarquables séries de porcelaine de Tournai et d’Arras, évoquent l’art de vivre du XVIIIe siècle.
collections permanentes du musée, en lien avec l’exposition Roulez carrosses ! Ils suivent le sens de la visite, du rez-de-chaussée au deuxième étage. Le visiteur a la possibilité de les suivre tous (durée : une heure chacun) ou de n’en choisir qu’un seul.
Les parcours transversaux et les collections
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LES ACTEURS
Héritière de vingt siècles d’Histoire, Arras est célèbre pour ses places, de style baroque
mondial par l’Unesco. Elle renferme une Citadelle, construite sur les plans de Vauban et symbole de l’annexion de la province d’Artois au Royaume de France. L’histoire d’Arras se retrouve aussi à travers son site archéologique, qui présente des vestiges d’une partie de la ville antique de Nemetacum, fondée il y a 2000 ans par les Romains. Le passé de la ville d’Arras a également été marqué par le passage de personnages historiques tels que Robespierre, Vidocq, Corot ou encore Verlaine…
Arras vous surprendra par la richesse de son patrimoine mais aussi par l’art de vivre qui caractérise la ville toute entière. Souterrains surprenants, golf prestigieux, rafting ou randonnées en Pays d’Artois ne sont pas les seules raisons qui vous attireront à Arras : les découvertes culinaires, le marché ouvert du samedi matin, les 1500 places en terrasse sont autant de prétextes à découvrir la capitale de l’Artois, au cœur du Pas-de-Calais.
Main Square Festival, Arras Film Festival, marché de Noël… Arras est une ville culturelle et festive qui accueille les plus grands évènements. Elle propose
régulière d’évènements gratuits, populaires et de plein air, permettant la découverte, le partage et les échanges pour tous. Et pour contribuer au rayonnement artistique de la ville, Arras s’apprête à créer le plus grand centre culturel au Nord de Paris, au sein de l’abbaye Saint-Vaast.
accueilli l’exceptionnelle exposition « Bonaparte et l’Egypte ». La ville est heureuse de se lancer aujourd’hui dans une nouvelle aventure en présentant pendant dix ans les prestigieuses collections du musée de Versailles, au cœur de l’abbaye Saint-Vaast restructurée…
Arras, la ville au cœur des événements
de fortes densité de la Région Nord-Pas de Calais (15 min de Lens, 30 min de Lille, 1h15 de Calais), Arras dispose de nombreux atouts.
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Les collections du château de Versailles
À l’initiative de la Région Nord-Pas de Calais, la Ville d’Arras accueille pour 10 ans les collections du Château de Versailles, dans le cadre d’un partenariat inédit.
Le Conseil régional poursuit ainsi la politique de décentralisation culturelle qu’il a initiée en 2004 avec le projet du Louvre-Lens.
L’accès pour tous à des chefs d’œuvre originaux s’inscrit au cœur de la démarche partenariale.
L’objectif de la Région est de contribuer à la connaissance de l’art par le plus grand nombre, en tissant des liens avec les institutions culturelles ainsi que les relais éducatifs et associatifs, de manière à toucher plus particulièrement le milieu scolaire et les habitants du territoire peu familiers des musées.
Cinq grandes expositions de longue durée permettront au public de découvrir à l’abbaye Saint Vaast, les œuvres exceptionnelles des collections de Versailles, illustrant l’Histoire de France à travers les siècles.
Pour la réalisation de la première exposition, Roulez carrosses !, le Conseil régional consacre une aide de plus de 1M € sur 2012-2013 en fonctionnement.
Cette initiative de la Région Nord-Pas de Calais témoigne par ailleurs une nouvelle fois de la volonté d’accroître l’attractivité de son territoire, en favorisant le développement touristique, économique et social de l’Artois.
Alors que le Louvre-Lens, Louvre « hors les murs », se construit à l’emplacement
les collections du Château de Versailles s’installent à Arras, le Centre Pompidou fait escale à Cambrai
l’Institut du Monde Arabe implante une antenne
plus de séduire à Roubaix, le nouveau LAM rencontre un indéniable succès, le musée Matisse connaît un rayonnement national : la région Nord-Pas de Calais,
.
De Lille 2004 aux Capitales régionales de la Culture
La Région Nord-Pas de Calais a lancé le concept, ambitieux et inédit, des Capitales régionales de la Culture dont Valenciennes 2007 fut la première édition.
et la Communauté d’agglomération de l’Artois, ont
mobilisé plus de 250 000 spectateurs.
Dunkerque sera la prochaine Capitale Régionale de la Culture en 2013. L’art contemporain y occupera une place particulière du fait de l’implantation du FRAC (Fonds Régional d’Art Contemporain) dans le cadre spectaculaire du site des anciens Chantiers navals de France en cours de reconversion. Le spectacle vivant
nationale, conduira un ensemble de manifestations convergeant vers sa réouverture, après deux années de « vie artistique hors les murs ». Plusieurs projets d’envergure illustreront la dimension maritime et portuaire du projet, au rythme des saisons.
Être capitale régionale c’est fédérer l’ensemble des savoir-faire artistiques régionaux, mobiliser tous les talents culturels du territoire au travers d’une
projets d’investissement et d’aménagement durables.
Un engagement exceptionnel Ces projets n’auraient pu voir le jour sans l’engagement historique de la Région Nord-Pas
les artistes et structures culturelles. Du spectacle vivant à la création artistique, en passant par la valorisation du patrimoine, c’est chaque année plus de 55 millions d’euros que la Région consacre au total à sa politique culturelle.
La Région Nord-Pas de Calais aime la culture pour tous
La culture pour tous, c’est l’ambition de la Région Nord-Pas de Calais.L’événement que constitue la première exposition “hors les murs” du château de Versailles à Arras en est l’une des illustrations.
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Le château de Versailles et le musée des carrosses
Patrimoine mondial de l’UNESCO, ancienne résidence royale, musée et musée d’histoire de France, le château de Versailles est également un palais national où siège le Parlement réuni en Congrès.
Depuis le décret du 27 avril le château de Versailles a été doté
d’un statut d’Établissement public à caractère administratif, placé sous la tutelle du ministre de la Culture. Ainsi, dans le cadre de son projet
de Versailles se doit d’assurer par tout moyen approprié l’accueil du public le plus large, de développer la fréquentation du Château et du domaine, de favoriser la connaissance du patrimoine et des collections, de concevoir et mettre en œuvre des actions d’éducation et de diffusion visant à assurer l’égal accès de tous à la culture.
Ce statut lui confère également une meilleure autonomie de gestion permettant de mener à bien de grands chantiers de restauration, d’améliorer l’accueil du public et de maintenir une activité culturelle à la mesure du lieu, en affectant la totalité de ses ressources à son développement.
Le projet « Versailles hors les murs », initiative déterminée de décentralisation culturelle, s’ins-crit directement dans cette mission de démocra-tisation du patrimoine historique français.
Les collections du musée national des châteaux de Versailles et de Trianon comptent plus de 60 000 œuvres,
400 en extérieur, 6 000 livres anciens, 4 000 meubles, 2 500 objets d’art, 1 200 cadres, 28 000 gravures, 1 330 dessins, 1 200 véhicules et accessoires.
La collection de carrosses
Hardouin-Mansart face au Château. Les centaines de voitures et attelages, véritables trésors de l’ancienne monarchie, ayant été dispersés ou détruits durant la Révolution, Louis-Philippe chercha à reconstituer une partie de ces collections en rassemblant quelques véhicules remarquables.Ainsi entrèrent au musée des carrosses de Versailles les voitures qui présentaient un intérêt historique : les berlines du mariage de Napoléon Ier, le carrosse du sacre de Charles X ou le char funèbre de Louis XVIII, mais aussi de splendides harnais garnis de bronze doré et de passementerie
collection de traîneaux.
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MÉCÉNAT
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Le Crédit Agricole Nord de France Mécène de l’Exposition Roulez carrosses !
: une évidence !
million de clients et 70 caisses locales, le Crédit Agricole Nord de France participe quotidiennement au développement économique, social, culturel et sportif de sa région. Il soutient les acteurs économiques dans les zones urbaines comme rurales, en accompagnant les entreprises mais
en décentralisant son action culturelle, au-delà de Lille Métropole,
s’implique dans le mécénat de projets contribuant à l’insertion, la cohésion sociale et au rayonnement du Nord-Pas de Calais comme le Louvre-Lens. Ainsi, le Crédit Agricole Nord de France s’honore d’être l’un des
Arras et le château de Versailles.
Le soutien que la banque apporte à cette exposition Roulez carrosses !, première expérience nationale de Versailles “hors les murs”, est une évidence tant le Crédit Agricole Nord de France est lié à la ville d’Arras, berceau de la Caisse du Pas de Calais. Après la fusion de ses deux Caisses départementales en 2011, la banque a en effet choisi de conserver son bassin d’emploi d’Arras avec son siège emblématique de la Grand Place et a conforté ses ambitions pour la mise en valeur de l’Arrageois, pôle de plus en plus incontournable pour le rayonnement économique régional.
Contacts :
Direction de la Communication
Viviane Olivo
Presse
Marie Traisnel
Tél. 03 20 63 81 08
www.ca-norddefrance.fr
INFORMATIONSPRATIQUES
&ANNEXES
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Horaires et ouvertureLe musée est ouvert lundi, mercredi, jeudi,
vendredi de 11h à 18h, samedi, dimanche
et les jours fériés de 9h30 à 18h.
Le musée est fermé les mardis,
1er janvier, 1er novembre et 25 décembre.
Adresse
Musée des Beaux-Arts d’Arras
22, rue Paul Doumer
62 000 Arras
03 21 71 26 43
Information et réservation groupe
Office de Tourisme
Place des héros
62 000 Arras
03 21 51 26 95
Hébergements
Office de Tourisme
www.ot-arras.fr
Tarifs de l’exposition Roulez carrosses ! et des collections permanentes du musée des Beaux-Arts d’Arras
Entrée individuelle : 7 €
Entrée individuelle tarif réduit *: 4 €
Tarif groupe constitué de plus
de 10 personnes : 5,50 €
Visites guidées les samedis
et dimanches à 15h30 : 5€ (1h30)
Le Musée est gratuit les 1ers dimanches de
chaque mois, lors des Journées Européennes du
patrimoine et de la Nuit des Musées.
Le Musée est gratuit, sur présentation d’un
justificatif, pour :
- les moins de 18 ans
- les étudiants des écoles des Beaux-Arts,
d’histoire de l’art, d’Arts Plastiques, de l’école
de Louvre et pour les étudiants d’Arras et de
l’Université d’Artois (Arras, Lens, Béthune, Douai).
- les porteurs de la carte des guides Ville d’art
et d’histoire
- les titulaires du RSA
- les abonnés du Musée
- les porteurs des cartes de membre de
l’association générale des conservateurs des
collections publiques de France, du Ministère
de la Culture, de journalisme, ICOM, “passeport
Tourisme”, “Pass Pro-Tourisme”
- les porteurs de la carte club “petit Léonard”
*Tarif réduit (sur présentation d’un justificatif)
- les 18-25 ans et après 25 ans sur présentation
de la carte d’étudiant
- les personnes inscrites au pôle emploi
- les enseignants
- les handicapés titulaires de la carte d’invalidité
et leur accompagnateur
- les porteurs des cartes CEZAM, Amis du Musée,
“Muses, Musons, Musée”, Furet du nord
- 2 accompagnateurs du détenteur de la carte
club “Petit Léonard”
Horaires et tarifs
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AccessibilitéEn train :
Paris-Arras en TGV : 50’
Lille-Arras en TER : 40’
Par l’autoroute :
Paris-Arras A1, 2h
Rue GambettaRue Gambetta
Rue Émile Legrelle
Rue H
éron
val
Rue Sain
t-Mau
rice
Rue Pierre Bérégovoy
Rue du Bloc
Rue d
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apuc
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Rue du Gal Barbot
Ruede
s Aga
ches
Rue des Quatre Crosses
Rue Pasteur
Rue Louis
R
Rue J
Rue du Crinchon
Place Guy Mollet
Place d’Ipswich
Place de la Vacquerie
Place de l’Ancien Rivage
Place de laPréfecture
Place du Pont de Cité
Place de TchécoslovaquieRond-Point
Baudimont
Place Victor Hugo
Place de Marseille
Carrefourd’Hagerue
Place du 33ème
Place des Héros
CarrefourJean Monnet
Grand’Place
Place duMaréchal Foch
Rue Saint-Aubert
Rue Méaulens
Rue Albert
1er de B
elgique
Rue Baudimont
Rue Ernestale
Rue Paul Doumer
Boulevard Carnot Boulevard de Strasbourg
Boulevard Crespel
Jardin des Allées
Stade
Jardin Minelle
Citadelle
Rue du Dépôt
Rue
Ém
ile L
engl
et
Rue dRue du D
octeur B
rassart
Boulevard Vauban
Avenue John Kennedy
Av. du Mémorial des Fusillés
Rue d’Amiens
Rue d’Amiens
Boulevard Georges Besnier
Boulevard du P
résident Allende
Rue Fréd
éric D
egeorge
Rue Fréd
éric D
egeorgeRue d’Achicourt
Cour de Verdun
Rue de G
rigny
Rue Adam de la Halle
Rue Jeanne d’Arc
Rue Aristide Briand
Rue du 29 Juillet
Quai du RivageR
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Av. Lobbedez
Av. Lobbed
Rue Émile Bret
Rue Delét
Boulevard Robert SchumanBoulevard de la Liberté
Av. Winston Churchill
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Boulevard du Général de Gaulle
Av.
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honn
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Parking gratuit Parking payant souterrain Parking payant de surface
Abbaye Saint-Vaast Grand’Place
Gare SNCFPlace des Héros,Office de Tourisme
Roulezcarrosses!
Plan d’accès
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Visuels libres de droitLégendes et crédits des visuels libres de droits pour la presse
1. Entrée solennelle de Louis XIV
22 juillet 1667
1685. Musée national des châteaux de Versailles et de Trianon. © RMN (Château de Versailles),
Le tableau met en évidence la présence de la Reine, peinte dans le carrosse tiré par six chevaux blancs frappé par un rayon de lumière oblique. Louis XIV est représenté à cheval derrière le carrosse, accompagné de son frère, Philippe d’Orléans, et du maréchal de Turenne. Van der Meulen représente la ville avec précision, de sorte qu’on en reconnaît les monuments : la cathédrale, l’église des Jésuites ou l’abbatiale Saint-Vaast. Mais le peintre n’oublie pas de distraire l’oeil du spectateur par des scènes secondaires pittoresques.
2. Projet de carrosse pour le Sacre de Louis XVI en 1774
Musée national des châteaux de Versailles et de Trianon. © RMN (Château de Versailles), Daniel Arnaudet.
3. Gravure du carrosse du sacre du roi Louis XVI à Reims, le 2 juin 1775 Peinture et sculpture d’Aubert, bronzes de Louis Prieur. Musée national des châteaux de Versailles et de Trianon. © RMN (Château de Versailles), Droits réservés.
4. Traineau “au léopard” Caisse en bois en forme de léopard peint au naturel, garnie de velours de soie jaune.
une tête de loup. Vers 1730.Musée national des châteaux de Versailles et de Trianon. © RMN (Château de Versailles),
Peint et sculpté à l’imitation d’un véritable animal, ce traîneau est particulièrement spectaculaire et menaçant : gueule ouverte, yeux de verre, cambrure du corps prêt à bondir. On sait que,
la ménagerie de Versailles. Il se peut que le sculpteur et le peintre, qui ont collaboré à la réalisation de ce traîneau, y aient trouvé leur modèle. Jouissant d’une grande faveur, ce traîneau continue à servir après la Révolution. Il est prêté au ministre de
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Visuels libres de droit (suite)Légendes et crédits des visuels libres de droits pour la presse
5. Traîneau “au patineur” Caisse en bois à décors peint et sculpté.
1720. Musée national des châteaux de Versailles et de Trianon. © RMN (Château de Versailles),
L’appellation “au patineur” provient des paysages d’hiver
homme glissant sur la glace et une dame, assise dans un traîneau de petite taille, se fait pousser par un autre patineur.
triton soutenant le siège du cocher et dragon ailé à l’avant – ainsi que d’ornements, en particulier d’entrelacs roses sur les brancards, le tout décoré de feuille métallique recouverte de vernis et de glacis colorés. Ce traîneau a sans doute beaucoup servi sous Louis XV et Louis XVI. Le véhicule a été en grande partie redoré, et il se peut que les paysages d’hiver aient été composés pour dissimuler des dégâts après usage. On sait qu’il servit en février 1803 à la future impératrice Joséphine de
6. Chaise à porteurs de la Maison du RoiMusée national des châteaux de Versailles et de Trianon. © RMN (Château de Versailles),
7. Vue de château de Versailles sur la cour de la Chapelle au début du XVIIIe siècle Jacques Rigaud (vers 1681-1754) (d’après)Musée national des châteaux de Versailles et de Trianon. © RMN (Château de Versailles), Jean Popovitch.
8. Voiture de promenade du Dauphin Louis Joseph Xavier de France,
Peinture et sculpture d’Aubert, bronzes de Louis Prieur. Musée national des châteaux de Versailles et de Trianon. © RMN (Château de Versailles), Droits réservés.
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Visuels libres de droit (suite)Légendes et crédits des visuels libres de droits pour la presse
9. Calèche dite “du Dauphin” Musée national des châteaux de Versailles et de Trianon. © RMN (Château de Versailles),
10. Le Cortège du mariage de Napoléon Ier et de Marie-Louise traversant le Jardin des Tuileries, le 2 avril 1810
Musée national des châteaux de Versailles et de Trianon. © RMN (Château de Versailles), Daniel Arnaudet - Hervé Lewandowski.
réaliser une toile monumentale pour assurer la postérité du mariage de Napoléon Ier et de Marie-Louise, célébré le 2 avril 1810. Son tableau représente l’arrivée du cortège nuptial au jardin des Tuileries. Au centre de la composition se trouve
l’occasion de son sacre. Les caractéristiques du véhicule sont rendues avec une extrême précision. Sur l’avant et l’arrière du train se pressent des pages dont la présence, ajoutée à celle des huit chevaux d’attelage richement parés, est censée contribuer à la splendeur de l’ensemble. Le carrosse du couronnement suit immédiatement la voiture de l’impératrice, construite pour l’occasion par le célèbre fournisseur Getting et dont la tradition voulait qu’elle participât vide au cortège.
11. La Victoire
4 places assises et 2 en strapontins.Musée national des châteaux de Versailles et de Trianon. © RMN (Château de Versailles),
12. Le baptême
4 places assises et 2 en strapontins. Décor supérieur de 80 cm démontable.Musée national des châteaux de Versailles et de Trianon. © RMN (Château de Versailles),
13. Entrée de Charles X à Paris après le sacre le 6 juin 1825 Louis François Lejeune (1775-1848)Musée national des châteaux de Versailles et de Trianon. © RMN (Château de Versailles), Daniel Arnaudet.
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Visuels libres de droit (suite et fin)Légendes et crédits des visuels libres de droits pour la presse
14. Carrosse du sacre de Charles X, “Le sacre” Transformé en 1856 pour le baptême du Prince Impérial, d’après les dessins de Percier. Musée national des châteaux de Versailles et de Trianon. © RMN (Château de Versailles),
Sa réalisation a nécessité l’intervention de nombreux artisans : le sellier carrossier Daldringen, le menuisier carrossier Ots, le sculpteur Roguier, les bronziers Denière et Matelin, le peintre Delorme, le peintre-doreur Gautier, le brodeur Delalande. Ce chef-d’œuvre de la carrosserie ne servit que trois fois : pour le sacre de Charles X à Reims le 25 mai 1825, pour son entrée à Paris le 6 juin de la même année, puis inutilisée pendant trente ans, cette voiture apparaît une dernière fois le 14 juin
et de l’impératrice Eugénie. Les emblèmes royaux sont alors remplacés par ceux de l’Empire : N napoléoniens, armes impériales. Il est l’un des tout derniers carrosses construits en Europe et le seul conservé en France.
15. Translation des corps de Louis XVI et de Marie-Antoinette à Saint Denis, le 21 janvier 1815 Anonyme. Musée national des châteaux de Versailles et de Trianon. © RMN (Château de Versailles) / El Meliani.
16. Arrivée devant l’abbaye royale de Saint-Denis du cortège funèbre de la translation des restes de Louis XVI et de Marie-Antoinette le 21 janvier 1815
(attribué à)Musée national des châteaux de Versailles et de Trianon. © RMN (Château de Versailles),
17. Char funèbre de Louis XVIII, “Le corbillard”Musée national des châteaux de Versailles et de Trianon. © RMN (Château de Versailles),
18. Coupé Ehrler de la IIIe République : coupé de gala. Fin XIXe-début XXe siècleMusée national des châteaux de Versailles et de Trianon. © RMN (Château de Versailles),