Cours de mathématiques

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ANAL01 IDENTITES REMARQUABLES Cours

© Gérard Hirsch – Maths54 1

CHAPITRE 1 IDENTITES REMARQUABLES

1. Les Quantificateurs

L’expression « quel que soit » ou « pour tout » se note par le symbole ∀ : ce symbole est un

quantificateur (dit universel).

L’expression «il existe au moins un » se note par le symbole ∃ : ce symbole est aussi un

quantificateur (dit existentiel).

2. Factorielle d’un entier naturel

2.1. Définition

Soit n un entier naturel supérieur ou égal à 2.

Le nombre appelé facorielle n et noté !n est le produit de tous les entiers naturels de 1 à n.

0;1 ! 1 2 .....0! 1 1! 1

n n x x x navec et∀ ∈ − =

= =

N

2.2. Relation de récurrence

En utilisant l’associativité du produit, on peut écrire

[ ]2 1 2 ........ 1 2 .... ( 1)pour n x x xn x x x n xn≥ = −

soit

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[ ]0; 1 ! ( 1)!n n n x n∀ ∈ − = −N

Cette relation de récurrence permet un calcul rapide d’une valeur de factorielle n, après avoir

calculé les valeurs des (n-1) factorielles précédentes.

2.3. Petite table de factorielle

Il est souhaitable de connaitre les valeurs des premières factorielles

0! 11! 12! 23! 64! 245! 1206! 7207! 5040

========

Exemple

Simplifier l’écriture du nombre suivant (sans utiliser la calculatrice)

21!19!

A =

On peut simplifier le numérateur et le dénominateur de cette fraction par les facteurs

multiplicatifs communs1 2 3 ...... 19x x x x :

Il reste 21 20 420A x= =

Exemple

Ecrire sous forme d’un quotient de 2 factorielles, le nombre suivant :

50 49 48B x x=

On multiplie et on divise par le même nombre non nul 1 2 ..... 47x x x et l’on trouve 50!47!

B =

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Exemple

Exprimer en fonction de n et sans le symbole factorielle, les nombres suivants :

( 1)! ! ( 1)! !( 2)! ( 1)! ! ( 1)!n n n nX puis Yn n n n+ −

= + = −− − +

Les factorielles ne portent que sur des nombres n∈N , donc des nombres positifs ou nuls.

L’expression X n’a de sens que si 2n ≥

D’après la relation de récurrence : [ ]0; 1 ! ( 1)!n n n x n∀ ∈ − = −N

et !0,1( 1)!

nn nn

∀ ∈ − =−

N

De même [ ]0,1 ( 1)! ( 2)! ( 1) ( 1)n n n x n x n x n∀ ∈ − + = − − +N

et 3( 1)!0,1 ( 1) ( 1)( 2)!nn n x n x n n nn+

∀ ∈ − = − + = −−

N

soit 3 30,1n X n n n n∀ ∈ − = − + =N

L’expression Y n’a de sens que si 1n ≥

1 1 1 101 ( 1) ( 1)

n nn Yn n n n n n

+ −∀ ∈ − = − = =

+ + +N

3. LE TRIANGLE de PASCAL

3.1. Les COMBINAISONS

Soit E un ensemble non vide contenant n éléments et k un entier naturel tel que 0 k n≤ ≤

Une combinaison à k éléments de E est une partie (non ordonnée) de E formée de k éléments.

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Définition

On appelle coefficient binomial ou nombre de combinaisons à k éléments de E, et on note knC ou

encore nk

, le nombre entier égal à :

! ( 1).....( 1) 0!( )! !

kn

n n n n kC avec k nk n k k

− − += = ≤ ≤

l’indice n est en ligne (ou encore en abscisse) et k en colonne (ou encore en ordonnée)

Exemple

37

7! 7 6 5 353! 4! 1 2 3

x xCx x/

= = =/ /

Propriété

Quelques propriétés des coefficients binomiaux :

• 0 11 1nn n nn C et n C n C∗∀ ∈ = ∀ ∈ = =N N

• 0k n kn nn C C k entier vérifiant k n∗ −∀ ∈ = ≤ ≤N (symétrie sur une ligne)

• 11 1 1 1k k k

n n nn C C C k entier vérifiant k n∗ −− −∀ ∈ = + ≤ ≤ −N

3.2. Le TRIANGLE de PASCAL

Les coefficients knC sont donnés par le triangle de Pascal généré à partir des formules

0 1

1

11 1

1 1

1 1n

k k kn n n

C et C n

C C C k n−− −

= = ∀ ∈

= + ≤ ≤ −

N

Pour obtenir le terme knC du triangle de Pascal, il suffit d’additionner le terme immédiatement au

dessus de celui-ci (en l’occurrence 1knC − ) et le terme à gauche de ce dernier (en l’occurrence

11

knC −− )

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RAPPEL

l’indice n est l’indice de ligne (ou encore l’ abscisse) et k l’indice de colonne (ou encore l’

ordonnée)

Nous donnons ci-dessous le triangle de Pascal jusqu'à la ligne 8

37

0 1 2 3 4 5 6 7 80 11 1 12 1 2 13 1 3 3 14 1 4 6 4 15 1 5 10 10 5 16 1 6 15 20 15 6 17 1 7 21 35 21 7 18 1 8 28 56 70 56 28 8 1

col col col col col col col col colligligligligligligliglig Clig

Remarque

• dans le triangle de Pascal, les coefficients sont obtenus en effectuant uniquement des

additions

• on peut obtenir directement les coefficients de la ligne n du triangle de Pascal, sans

calculer les coefficients des (n-1) lignes précédentes en utilisant la formule suivante :

( )1 1 1k kn n

n kC C k entier vérifiant k nk

− − + = ≤ ≤

Les coefficients du triangle de Pascal sont alors obtenus en effectuant uniquement des

multiplications.

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4. FORMULE du BINOME de NEWTON

Soit a et b deux nombres réels (et par la suite, éventuellement complexes)

Partons de l’identité remarquable : 2 2 2( ) 2a b a ab b+ = + +

On en déduit en multipliant les deux membres de l’égalité précédente par ( )a b+

3 3 2 2 3( ) 3 3a b a a b ab b+ = + + +

puis :

4 4 3 2 2 3 4( ) 4 6 4a b a a b a b ab b+ = + + + +

et plus généralement, on peut montrer par récurrence

0 1 1

0( ) ..... .....

nn k n k k n n k n k k n n

n n n n nk

a b C a b C a C a b C a b C b− − −

=

+ = = + + + + +∑

Les coefficients knC étant les coefficients binomiaux du paragraphe précédent

Remarque

Dans la formule du binôme de Newton, les nombres a et b ont un rôle symétrique

( ) ( )n na b b a+ = + , et l’on peut aussi écrire :

0 1 1

0( ) ..... .....

nn k k n k n n k k n k n n

n n n n nk

a b C a b C b C ab C a b C a− − −

=

+ = = + + + + +∑

Exemple

pour 5n = alors 5 5 4 3 2 2 3 4 5( ) 5 10 10 5a b a a b a b a b ab b+ = + + + + +

mais aussi, en changeant b en b−

5 5 4 3 2 2 3 4 5( ) 5 10 10 5a b a a b a b a b ab b− = − + − + −

Ecrire les formules donnant 6 6( ) ( )a b puis a b+ −

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Exemple

Développer suivant la formule du binôme de Newton 5(3 2)x −

On utilise la formule du binôme de Newton et le triangle de Pascal 5 5 4 3 2 2 3 4 5( ) 5 10 10 5a b a a b a b a b ab b− = − + − + −

et pour 3 2a x et b= = 5 5 4 3 2 2 3 4 5(3 2) (3 ) 5(3 ) .(2) 10(3 ) .(2 ) 10(3 ) .(2 ) 5(3 ).2 (2 )x x x x x x− = − + − + −

soit

(3x − 2)5 = 243x5 − 810x4 +1080x3 − 720x2 + 240x − 32

Exemple

Quel est le coefficient du terme en 6x dans le développement de 8( 2)x +

Appliquons la formule du binôme de Newton 0

( )n

n k n k kn

k

a b C a b−

=

+ =∑

en remplaçant n par 8, a par x et b par 2

8

8 88

0( 2) 2k k k

kx C x −

=

+ =∑

Le coefficient du terme en 6x correspond à la valeur 2k =

Ce coefficient est donc 2 28 (2)C

Puisque 28

8! 8 7 282!6! 1 2

xCx

= = =

Le coefficient du terme en 6x dans le développement de 8( 2)x + est 28 4 112x =

Exemple

Reprenons la formule du binôme de Newton 0

( )n

n k n k kn

ka b C a b−

=

+ =∑

Pour 1a b= = , on obtient

0 1 1

02 (1 1) ........

nn n k n n

n n n n nk

n C C C C C∗ −

=

∀ ∈ = + = = + + + +∑N

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De même , pour 1 1a et b= = − , on obtient

0 1 1 1

00 (1 1) ( 1) ........ ( 1) ( 1)

nn k k n n n n

n n n n nk

n C C C C C∗ − −

=

∀ ∈ = − = − = − + + − + −∑N

En effectuant la demi-somme des deux dernières formules, on obtient

2 0 2 2 2 2 1

2........ 2

nk k k n

n n n n nk n

n C C C C C∗ − −

∀ ∈ = + + + + =∑N

et par demi-différence de ces deux mêmes formules

2 1 1 3 2 1 2 1 1

2 1........ 2

nk k k n

n n n n nk n

n C C C C C∗ + − + −

+ ≤

∀ ∈ = + + + + =∑N

On obtient aussi, pour 1 2a et b= =

0 1 1 1

03 (1 2) 2 2 ........ 2 2

nn n k k n n n n

n n n n nk

n C C C C C∗ − −

=

∀ ∈ = + = = + + + +∑N

et bien d’autres formules que l’on utilisera dans la suite du cours

5. AUTRES IDENTITES REMARQUABLES

Partons de la somme des termes consécutifs d’une suite géométrique

1

1

0

11 ........ \ 1 1

nnk n

k

qq q q si qq

−−

=

−= + + + = ∈

−∑ N

On en déduit : 11 (1 )(1 .... )n nq q q q q −∀ ∈ − = − + + +N

Et en posant bqa

=

1

1 (1 )(1 ........ )n nb b b b

a a a a

− − = − + + +

En multipliant chacun des membres de l’égalité précédente par na

1 2 2 1( )( ....... )n n n n n na b a b a a b ab b− − − −− = − + + + +

On retiendra tout particulièrement les identités remarquables obtenues pour n=2 puis n=3

2 2 ( )( )a b a b a b− = − +

3 3 2 2( )( )a b a b a ab b− = − + +

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Et en changeant b en b− (uniquement pour n impair)

3 3 2 2( )( )a b a b a ab b+ = + − +

Les identités remarquables

2 1 ( 1)( 1)x x x− = − +

3 21 ( 1)( 1)x x x x− = − + +

3 21 ( 1)( 1)x x x x+ = + − +

sont à connaître à tout moment.

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2. GENERALITES SUR LES FONCTIONS

1. Fonction d'une variable réelle à valeurs réelles

1.1. Fonction et ensemble de définition

Définition

On appelle fonction d'une variable réelle à valeurs réelles une application qui à tout élément x

d'une partie D de R associe un réel et un seul noté ( )f x

Le réel ( )f x est appelé image de x par f

La partie D est appelée ensemble de définition de la fonction

Notation

:f D → R

( )x f xa

Exemple

La fonction identité x xa est définie sur D = R

La fonction élévation au carré 2x xa est définie sur D = R

La fonction inverse 1xx

a est définie sur 0D ∗= = −R R

La fonction racine carrée x xa est définie sur [ [0;D += = +∞R

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Remarque

Il ne faut pas confondre l'être mathématique appelé fonction (et désigné par f) avec l'être

mathématique (désigné par ( )f x ou par y) qui est le réel associé par f à un élément donné de x.

1.2. Courbe représentative d'une fonction

Définition

Soit f une fonction définie sur D

La courbe représentative de f dans un repère est l'ensemble des points ( , ( ))M x f x avec x D∈

On dit que ( )y f x= est une équation de cette courbe dans le repère considéré

1.3. Restriction de f

Définition

Soit f une fonction définie sur D, et A une partie de R telle que A⊂ R

On appelle restriction de f à A la fonction g telle que

A D⊂ → R

( ) , ( ) ( )x g x telle que x A g x f x∀ ∈ =a

Exemple

Soit f la fonction ] [ ] [; 0 0;

1xx

∗ = −∞ ∪ +∞ →

a

R R

et g la fonction définie sur ] [0;A = +∞ par 1( )g xx

=

Nous dirons que g est la restriction de f à ] [0;A = +∞

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1.4. Image et antécédent

Définition

Soit f une fonction définie sur D, et A une partie contenue dans D, alors ( )f A désigne l'ensemble

des images des éléments de A.

Si ( )y f x= , on dit que y est l'image de x par f, mais aussi que x est un antécédent de y.

2. Opérations sur les fonctions

2.1. Egalité de deux fonctions

Définition

f et g sont deux fonctions définies respectivement sur fD et gD

Les deux fonctions f et g sont égales , ( ) ( )

f g

f

D Dx D f x g x=⇔ ∀ ∈ =

2.2. Somme de deux fonctions

f et g sont deux fonctions définies respectivement sur fD et gD

On définit sur f gD D D= ∩ la somme f g+ par : ( ) ( )x D f g x f x g x∀ ∈ + +a

Remarque

On peut aussi écrire la somme de deux fonctions ( ) ( ) ( ) ( )x D f g x f x g x∀ ∈ + = +

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2.3. Produit d’une fonction par un réel

Définition

f une fonction définie sur D et pour tout réel k, le produit d'un réel k par la fonction f est noté

: k f et se définit par : ( )k k f x kf xx D

∀ ∈∀ ∈

aR

Remarque

On peut aussi écrire le produit k f d'un réel k par une fonction f

( ) ( ) ( )k k f x k f xx D

∀ ∈ =∀ ∈

R

Dans le cours d’algèbre, on dira que :

Muni de ces deux lois, l'ensemble (E) des fonctions numériques d'une variable réelle définies

sur une partie D de R possède une structure d'espace vectoriel sur R .

2.4. Produit de deux fonctions

Définition

On définit sur f gD D D= ∩ le produit f g par : ( ) ( )x D f g x f x g x∀ ∈ a

Remarque

On peut aussi écrire le produit de deux fonctions ( ) ( ) ( ) ( )x D f g x f x g x∀ ∈ =

Toujours dans le cours d’algèbre, on dira :

L'ensemble (E) possède une structure d'anneau commutatif unitaire (l'élément neutre étant la

fonction constante égale à 1 sur D).

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Attention

(E) n'est pas un anneau d'intégrité ( c’est-à-dire que le produit de deux fonctions peut être nul

sans qu’aucune des deux fonctions soit identiquement nulle) comme le montre l'exemple suivant :

[ ]] ]

0 0 ; 1:

1 ; 2

si xf x

x si x

∈a et

[ ]] ]0 ; 1

:0 1 ; 2

x si xg x

si x

∈a

Le produit [ ]0 0 ; 2f g x si x∈a est la fonction nulle sur [ ]0 ; 2 bien que ni f ni g

ne soit la fonction nulle.

2.5. Quotient de deux fonctions

Définition

On définit sur f gD D D= ∩ le quotient fg

tel que pour tout x de D tel que ( ) 0g x ≠ par

( ):( )

f f xxg g x

a

On peut aussi écrire le quotient de deux fonctions tel que pour tout x de D tel que ( ) 0g x ≠ par

( )( )( )

f f xxg g x

=

Exemple

Soit 1:1

f xx +

a et 1:1

g xx −

a deux fonctions définies sur l'intervalle ] [1;1−

La somme 2

1 1 1 1 2:1 1 ( 1)( 1) 1

x x xf g xx x x x x

− + ++ + = =

+ − + − −a est définie sur ] [1;1−

Le produit 2

1 1 1: .1 1 1

f g xx x x

=+ − −

a est défini sur ] [1;1−

Le quotient

111: 1 1

1

f xxxg x

x

−+ =+

a est défini sur ] [1;1−

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Remarque

] ]1le quotient : est même défini sur 1;11

f xxg x

−−

+a

3. Composition de deux fonctions

Définition

f et g sont deux fonctions définies respectivement sur fD et gD

On appelle D l'ensemble des éléments x de fD tels que ( ) gf x D∈

La composée g fο ("g rond f") est la fonction d'ensemble de définition D telle que

[ ]( )( ) ( )g f x g f x=o

Dans l’écriture g fo la première application est f et la seconde est g

Exemple

Soit 2 1: 1 :f x x et g xx

−a a

On a fD = R et 0gD ∗= = −R R

Pour tout x∈R tel que 2 1 0x − ≠ c'est-à-dire pour 1 ; 1x D∈ = − −R

la composée des deux applications f et g dans cet ordre est

[ ] 22

1( )( ) ( ) ( 1)1

g f x g f x g xx

= = − = −o

et donc

2

: 1,11

1

g f

xx

− − →

o

a

R R

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Exemple

] ]: 1;111

Soit fxxx

− →

−+

a

R

Calculer 2f f f=o

] [ 2

1 1 111 1 11;1 ( ) ( )( ) 1 1 11 11 1

x x xx x xx f x f f x f xx x xx

x x

− + − +−− + +∀ ∈ − = ο = = = = − + + −+ +

+ +

] ]2 : 1;1et donc fx x

− →

a

R

Propriété

La composition des applications est associative ( ) ( )h g f h g f=o o o o

mais attention ! elle n'est pas commutative g f f g≠o o

Exemple

:2 3

Soit fx x

→+a

R R et 2

:gx x→

a

R R

alors [ ] 2 2, ( )( ) 2 3 (2 3) 4 12 9x g f x g x x x x∀ ∈ = + = + = + +oR

et 2 2( )( ) 2 3x f g x f x x ∀ ∈ = = + oR

2

:4 12 9

et donc g fx x x→

+ +

o

a

R R 2

:2 3

et f gx x

ο →

+a

R R

par conséquent g f f g≠o o (même si les deux compositions existent)

Attention

Il ne faut pas confondre le produit de deux fonctions et la composition de ces deux fonctions.

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Exemple

Considérons les deux fonctions : 1f x x −a et 2

1:1

g xx +

a , ces deux fonctions sont définies

sur D = R

La fonction produit f g est la fonction 2

1:1

xf g xx−+

a

La fonction composée g fo est la fonction [ ] [ ] 2

1( ) ( ) ( ) ( 1)( 1) 1

g f x g f x g xx

ο = = − =− +

Soit

2

:12 2

g f

xx x

− +

o

a

R R

4. Les formules de changement de repère (par translation)

Le plan est muni d'un repère ( ; ; )O i jr r

et (C) est la courbe représentative de y=f(x) dans ce

repère. Soit Ω le point de coordonnées ( , )a b dans le repère ( ; ; )O i jr r

. alors

O→

Ω a i b j= +r r

Quelle est l'équation de la courbe (C) dans le nouveau repère ( ; ; )i jΩr r

?

Désignons par ( , )x y les (anciennes) coordonnées d'un point M du plan dans le repère ( ; ; )O i jr r

Vectoriellement, on peut écrire OM x i y j→

= +r r

et par ( , )X Y les (nouvelles) coordonnées du

même point M dans le repère ( ; ; )i jΩr r

De même, vectoriellement M X i Y j→

Ω = +r r

La relation de Chasles OM O M→ → →

= Ω + Ω donne par passage aux coordonnées

x X ay Y b= +

= + ou encore

X x aY y b

= − = −

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qui sont les formules de changement de repère (par translation)

5. Propriétés particulières de certaines fonctions (réduction de l'intervalle d'étude)

5.1. Imparité (Centre de symétrie)

Définition

Une fonction f est dite impaire si :

( ' )

( ) ( )x D x D le domaine D doit être symétrique par rapport à l originef x f x x D∈ ⇔ − ∈

− = − ∀ ∈

La courbe représentative de f admet l'origine comme centre de symétrie

Remarque

1) Pour étudier une fonction impaire f, il suffit de l'étudier sur [ [0;E D= ∩ +∞

Si ( )Γ est la courbe représentative de la restriction de f à E, la courbe ( )C représentant les

variations de la fonction f, s'obtient en complétant ( )Γ par symétrie par rapport à l’origine O.

2) Si D = R , alors la condition x D x D∈ ⇔ − ∈ est automatiquement vérifiée

Exemple

Les fonctions suivantes sont impaires :

x xa (identité) 3x xa (élévation au cube) 1x sur Dx

∗=a R (inverse)

sinx xa (sinus) tan ,2

x x sur D k kπ = − + π ∈

a R Z (tangente)

Plus généralement le point ( ; )I a b est centre de symétrie de la courbe représentative de f si :

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( )

( ) ( ) 2a x D a x D le domaine D doit être symétrique par rapport à af a x f a x b x D+ ∈ ⇔ − ∈

+ + − = ∀ ∈

Remarque

Pour étudier une fonction admettant le point ( ; )I a b comme centre de symétrie, il suffit de

l'étudier sur [ [;E D a= ∩ +∞

Si ( )Γ est la courbe représentative de la restriction de f à E, la courbe ( )C représentant les

variations de la fonction f, s'obtient en complétant ( )Γ par symétrie par rapport au point ( ; )I a b

Exemple

La fonction 2 1:3 5

xf xx+−

a est définie sur 53

D = −

R . Sa représentation graphique admet le

point 5 2( ; )3 3

I comme centre de symétrie.

En effet

5 5 13 132( ) 1 2( ) 1 2 25 5 43 3 3 3( ) ( ) 5 53 3 3 3 33( ) 5 3( ) 53 3

x x x xf x f x

x xx x

+ + − + + −+ + − = + = + =

−+ − − −

L’étude de cette fonction s’effectue seulement sur l’intervalle 5 ,3

E = +∞

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Représentation graphique de la fonction :

5.2. Parité (Axe de symétrie)

Définition

Une fonction f est dite paire si :

( ' )

( ) ( )x D x D le domaine D doit être symétrique par rapport à l originef x f x x D∈ ⇔ − ∈

− = ∀ ∈

En repère orthogonal ,la courbe représentative de f admet l'origine comme centre de symétrie

Remarque

Pour étudier une fonction paire f , il suffit de l'étudier sur [ [0;E D= ∩ +∞

Généralités sur les fonctions Cours

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Si ( )Γ est la courbe représentative de la restriction de f à E, la courbe ( )C représentant les

variations de la fonction f, s'obtient en complétant ( )Γ par symétrie par rapport à l’axe y’Oy

Exemple

Les fonctions suivantes sont paires :

2x xa (élévation au carré) 4x xa (élévation à la puissace 4)

00

x si xx x

x si x≥

= − <a (valeur absolue) cosx xa (cosinus)

Plus généralement, en repère orthogonal, la droite d'équation x a= est axe de symétrie de la

courbe représentative de f si :

( )

( ) ( )a x D a x D le domaine D doit être symétrique par rapport à af a x f a x x D+ ∈ ⇔ − ∈

+ = − ∀ ∈

Remarque

Pour étudier une fonction admettant la droite d'équation x a= comme axe de symétrie de la

courbe représentative de f , il suffit de l'étudier sur [ [;E D a= ∩ +∞

Si ( )Γ est la courbe représentative de la restriction de f à E, la courbe ( )C représentant les

variations de la fonction f, s'obtient en complétant ( )Γ par symétrie par rapport à l’axe x a= .

Remarque

Pour un axe de symétrie, il est nécessaire que le repère soit orthogonal

Exemple

La fonction 2: 2 5 1f x x x− +a est définie sur D = R . Sa représentation graphique admet la

droite d'équation 54

x = comme axe de symétrie

En effet 2 2 25 5 5 25 25 17( ) 2( ) 5( ) 1 5 2 5 1 24 4 4 8 4 8

f x x x x x x x+ = + − + + = + + − − + = − +

Généralités sur les fonctions Cours

Gérard Hirsch – Maths54 13

et 2 2 25 5 5 25 25 17( ) 2( ) 5( ) 1 5 2 5 1 24 4 4 8 4 8

f x x x x x x x− = − − − + = − + − + + = − +

Puisque 5 5( ) ( ) ,4 4

f x f x x+ = − ∀ ∈R , la droite d’équation 54

x = est bien axe de symétrie de la

courbe représentative de f, et l’étude de cette fonction s’effectue seulement sur l’intervalle

5 ,4

E = +∞

Représentation graphique de la fonction :

Attention

La plupart des fonctions ne sont ni paires, ni impaires et donc n’admettent ni axe de symétrie, ni

centre de symétrie.

Généralités sur les fonctions Cours

Gérard Hirsch – Maths54 14

Une calculette graphique permet de visualiser la représentation de la fonction

2

2

3 10 8: 1,34 3

x xf x définie surx x

− + −−

− +a R qui n’admet ni axe de symétrie, ni centre de

symétrie.

Remarque

Toute fonction f définie sur une partie E de R admettant le point 0 pour centre de symétrie est la

somme d'une fonction paire et d'une fonction impaire et cette décomposition est unique.

En effet : si f g h= + où g est paire et h est impaire, on a

( ) ( ) ( )f x g x h x= + et ( ) ( ) ( )f x g x h x− = −

d'où

[ ] [ ]1 1( ) ( ) ( ) ( ) ( ) ( )2 2

g x f x f x et h x f x f x= + − = − −

Réciproquement, les fonctions g et h ainsi déterminées à partir de f sont respectivement paire

et impaire et vérifient f g h= +

Exemple

La fonction 3 2: 2 5 1f x x x x− + − +a est définie sur D = R

Cette fonction f est la somme

• de la fonction g paire 2: 5 1g x x +a

• et de la fonction h impaire 3: 2h x x x− −a

5.3. Périodicité

Définition

Une fonction f est dite périodique de période T ( ou T-périodique) s'il existe un nombre T positif

tel que :

( ) ( )

x D x T Df x T f x x D∈ ⇔ + ∈

+ = ∀ ∈

Généralités sur les fonctions Cours

Gérard Hirsch – Maths54 15

Si T est une période pour f, tout multiple de T non nul (c’est à dire 2T, 3T,4T....) est aussi une

période pour f. Dans les cas usuels, l'une des périodes positives est plus petite que toutes les

autres; c'est ce nombre qui est appelé plus précisément période de la fonction f et sera noté T (et

par conséquent T doit être le plus petit possible)

Il faut connaître la période des fonctions trigonométriques suivantes :

Si 0ω≠

• la fonction cos( )x xω +ϕa admet pour période 2T π=

ω

• la fonction sin( )x xω +ϕa admet pour période 2T π=

ω

• la fonction tan( )x xω +ϕa admet pour période T π=

ω

Exemple

La fonction 1 : sin(3 )5

f x x π+a admet pour période 2

3T π=

Pour déterminer la période de la fonction 22 : cosf x xa , il est nécessaire de linéariser cette

expression trigonométrique, puisque 2 1 cos 2cos2

xx += , la fonction 2f admet pour période

T = π

De même la fonction 3 : cos( )3xf x a admet pour période 6T = π

Pour étudier une fonction f de période T, il suffit de l'envisager sur [ [;E D T= ∩ α α +

avec α réel quelconque. Si ( )Γ est la courbe représentative de la restriction de f à E, la courbe

( )C représentant les variations de la fonction f, s'obtient en complétant ( )Γ par les arcs de courbe

qui s'en déduisent par les translations de vecteur kVr

avec k ∈R et ( ; 0)V Tr

Généralités sur les fonctions Cours

Gérard Hirsch – Maths54 16

6. Propriétés globales d'une fonction

Toutes les fonctions f considérées dans ce paragraphe sont définies sur D

Soit I un intervalle contenu dans D

6.1. Fonction croissante

f est croissante si 2( , ') ' ( ) ( ')x x I x x f x f x∀ ∈ ≤ ⇒ ≤

Exemple

0 1

: 1 1 22 3

x si xf x si x

x si x

≤ <

≤ < ≤ ≤

a

Généralités sur les fonctions Cours

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Remarque

Cette fonction est croissante sur [ ]0,3 mais elle est discontinue en 0 2x =

6.2. Fonction décroissante

f est décroissante si 2( , ') ' ( ) ( ')x x I x x f x f x∀ ∈ ≤ ⇒ ≥

6.3. Fonction strictement croissante

f est strictement croissante si 2( , ') ' ( ) ( ')x x I x x f x f x∀ ∈ < ⇒ <

Généralités sur les fonctions Cours

Gérard Hirsch – Maths54 18

Exemple 2

0 1: ( 2) 1 1 2

2 3

x si xf x x si x

x si x

≤ < − + ≤ < ≤ ≤

a

Remarque

Cette fonction est strictement croissante et continue sur [ ]0,3

6.4. Fonction strictement décroissante

f est strictement décroissante si 2( , ') ' ( ) ( ')x x I x x f x f x∀ ∈ < ⇒ >

Généralités sur les fonctions Cours

Gérard Hirsch – Maths54 19

6.5. Fonction monotone

f est monotone si f est croissante ou décroissante

6.6. Fonction strictement monotone

f est strictement monotone si f est strictement croissante ou strictement décroissante

Remarque

Sur un intervalle donné, une fonction peut être ni croissante ni décroissante

Exemple

La fonction [ ]2: 1 5 ; 3f x x sur+ −a n’est ni croissante, ni décroissante

Trinômes du second degré Cours

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3 : FONCTIONS TRINOMES DU SECOND DEGRE

1. DEFINITIONS

Un trinôme du second degré est une fonction de la forme 2x a x b x c+ +a où a, b et c sont

trois réels donnés avec 0a ≠

Résoudre l'équation 2 0 ( 0)a x b x c avec a+ + = ≠ , c'est trouver tous les nombres u tels que 2 0au bu c+ + = . Un tel nombre u est dit solution ou encore racine de l'équation.

2. Résolution de l'équation du second degré dans R

Posons 2( ) ( 0)f x a x b x c a= + + ≠

2.1. Ecriture sous forme canonique

Puisque 0a ≠ , mettons a en facteur : 2( ) b cf x a x xa a

= + +

Faisons apparaitre les deux premiers termes de la parenthèse comme le début d'un carré 2

2 22( )

2 4b b bx x xa a a

+ = + −

Donc 2

22( ) ( )

2 4b b cf x a xa a a

= + − +

En réduisant au même dénominateur, les deux derniers termes dans le crochet 2

22

4( ) ( )2 4b b acf x a xa a

−= + −

Cette dernière écriture est appelée forme canonique du trinôme du second degré

Trinômes du second degré Cours

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2.2. Résolution de l'équation du second degré

On pose 2 4b ac∆ = − (lire "delta"); ∆ est le discriminant du trinôme

f(x) s'écrit 22( ) ( )

2 4bf x a xa a

∆ = + −

• Si 0∆ < , alors 2 04a∆

< , l'expression entre crochets est strictement positive, donc l'équation

( ) 0f x = n'admet pas de solution dans R.(voir le chapitre « nombres complexes »)

Remarque

voir le chapitre "Nombres complexes" pour la résolution dans C

• Si 0∆ = , alors 2( ) ( )2bf x a xa

= + et puisque 0a ≠ , l'équation ( ) 0f x = admet une solution

et une seule 2bxa

= − (on dit aussi que la racine est double)

• Si 0∆ > alors on peut écrire 2( )∆ = ∆

et 2

2 2 22

( )( ) ( ) ( ) ( )2 4 2 2b bf x a x a xa a a a

∆ ∆= + − = + −

soit en utilisant l'identité remarquable 2 2 ( )( )A B A B A B− = + −

( )2 2 2 2b bf x a x xa a a a

∆ ∆= + + + −

( 0)avec a ≠

Le produit de facteurs est nul si l'un des facteurs est nul

Si l'on pose 1 22 2b bx et x

a a− + ∆ − − ∆

= =

f(x) s'écrit 1 2( ) ( )( )f x a x x x x= − −

Puisque 0a ≠ , l'équation ( ) 0f x = admet deux solutions distinctes :

1 22 2b bx et x

a a− + ∆ − − ∆

= =

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3. Factorisation du trinôme du second degré

Soit le discriminant du trinôme du second degré 2 4b a c∆ = −

• Si 0∆ > alors on peut écrire, le frinôme du second degré admet deux racines

1 22 2b bx et x

a a− + ∆ − − ∆

= = et alors 21 2( ) ( )a x b x c a x x x x+ + = − −

• Si 0∆ = , alors 2 2( )2ba x b x c a xa

+ + = +

• Si 0∆ < , le trinôme du second degré n'admet pas de racine dans R, et la factorisation

dans R n'est pas possible.

4. Somme et produit des racines

Lorsque le trinôme du second degré 2 0 ( 0)a x b x c avec a+ + = ≠ admet deux racines

distinctes 1 22 2b bx et x

a a− + ∆ − − ∆

= = (ou deux racines confondues 1 2 2bx xa−

= = )

alors

• leur somme 1 2bS x xa

= + = −

• et leur produit 1 2cP x xa

= =

Exemple

Résoudre l’équation du second degré 22 13 7 0x x− − =

Formons le discriminant 2 2 24 ( 13) 4( 7)(2) 225 15b ac∆ = − = − − − = =

1 213 15 13 15 17

2 4 2 4 2b bx et x

a a− + ∆ + − − ∆ −

= = = = = = −

Les racines de l’équation du second degré sont 17 ,2

Vérification :

Trinômes du second degré Cours

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1 2

1 2

1 1372 2

1 7. (7)( )2 2

bS x xa

cP x xa

= + = − = − =

= = = − = −

Factorisation du trinôme

2 12 13 7 2( 7)( ) ( 7)(2 1)2

x x x x x x− − = − + = − +

Exemple

Résoudre l’équation du second degré 22 1 0x x+ + =

Formons le discriminant 2 24 (1) 4(2)(1) 7 0b ac∆ = − = − = − <

Le trinôme du second degré n’admet pas de racine réelle et ne peut se factoriser dans .

Exemple

Cas où une racine est connue

Résoudre l’équation du second degré 2 1000 999 0x x− + =

On remarque que 1 1x = est une racine de cette équation.

On sait que le produit 1 2x x des racines est 999ca=

Puisque 1 1x = alors 2 999x =

5. Recherche de deux réels connaissant leur somme S et leur produit P

Deux nombres réels u et v ont pour somme S u v= + et pour produit P u v= , s'ils sont

solutions de l'équation du second degré 2 0x Sx P− + = .Les deux réls u et v n'existent que si

de plus 2 4 0S P− ≥

Exemple

Résoudre le système

2 2

49( )

1225x yx y+ =

Σ + =

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On utilise l’identité remarquable 2 2 2( ) 2x y x y x y+ = + +

qui donne 2 2 2( ) ( )

2x y x yx y + − +

= soit 2(49) (1225) 558

2x y −

= =

Le système ( )Σ est équivalent au système

49

( ')558

x yxy+ =

Σ =

On cherche donc deux nombres connaissant leur somme 49S = et leur produit 588P =

Ces deux nombres x et y sont solutions de l’ équation 2 49 588 0X X− + =

Les racines de cette équation du second degré sont 21 et 28

Les solutions du système ( )Σ sont 21 28 28 21x et y ou x et y= = = =

6. Signe du trinôme du second degré

Soit 2( ) 0 ( 0)f x a x b x c avec a= + + = ≠

•Lorsque 0∆ < , f(x) est toujours du signe de a.

•Lorsque 0∆ = , f(x) est du signe de a (sauf lorsque2bxa

= − , auquel cas ( ) 0f x = )

•Lorsque 0∆ > , f(x) est

• du signe de a lorsque x est à l'extérieur des racines

• du signe de a− lorsque x est à l'intérieur des racines

• nul lorsque x ets égal à l'une des deux racines

Exemple

Donner le signe de 2( ) 2 13 7A x x x= − − et résoudre l’inéquation ( ) 0A x ≤

Le discriminant ∆ est égal à 2 213 4(2)( 7) 225 15∆ = − − = =

Les racines sont 1 213 15 13 15 17

4 4 2x et x+ −= = = = −

Le signe de A(x) est donné par le tableau :

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x

A(x)

+∞-∞

0 0

-1/2 7

+ − +

L’inéquation ( ) 0A x ≤1 ,72

x ⇔ ∈ −

Exemple

Donner le signe de 2( ) 2 1B x x x= + + et résoudre l’inéquation ( ) 0B x ≤

Le discriminant ∆ est égal à 21 4(2)(1) 7 0∆ = − = − <

Il n’y a pas de racine réelle

Le signe de B(x) est donné par le tableau :

x

B(x)

+∞-∞

+

L’inéquation ( ) 0B x ≤ n’est jamais vérifiée

7. Fonctions trinômes du second degré et paraboles

Soit ( )C la courbe représentative de la fonction 2: ( 0)f x a x b x c a+ + ≠a dans le

repère ( ; ; )O i jr r

Reprenons la forme canonique de f(x) : 22( ) ( )

2 4by f x a xa a

∆ = = + −

forme canonique que l'on peut aussi écrire 2( ) ( )4 2

by a x Ia a∆ + = +

En introduisant le point I de coordonnées ;2 4bIa a

∆ − −

, et en introduisant le repère

( ; ; )I i jr r

déduit du repère ( ; ; )O i jr r

par translation

Trinômes du second degré Cours

Gérard Hirsch – Maths54 7

On note ( ; )x y les coordonnées d'un point quelconque M dans le repère ( ; ; )O i jr r

et ( ; )X Y

les coordonnées du même point M dans le repère ( ; ; )I i jr r

, les formules de changement

d'axes sont

2bX xa

= + et 2

Y ya∆

= +

La courbe ( )C est d'après (I) une parabole d'équation 2Y a X= dans le repère ( ; ; )I i jr r

La parabole est tournée

• vers le bas lorsque 0a >

• vers le haut lorsque 0a <

0

0

00

00

a>0∆>0

a>0∆=0

a>0∆<0

a<0∆>0

a<0∆=0

a<0∆<0

La parabole admet la droite d'équation 2bxa

= − pour axe de symétrie

Trinômes du second degré Cours

Gérard Hirsch – Maths54 8

Lorsque 0a > , la fonction 2:f x a x b x c+ +a admet un minimum pour 2bxa

= −

Lorsque 0a < , la fonction 2:f x a x b x c+ +a admet un maximum pour 2bxa

= −

8. Résolution d’équations se ramenant à la résolution d’une équation du second degré

8.1. Résolution d’une équation du troisième degré (dont on peut trouver une racine réelle)

3 2 0 , ,ax bx cx d où a R b R c R et d R∗+ + + = ∈ ∈ ∈ ∈

Exemple

Résoudre l’équation du troisième degré 3 26 7 2 0x x x− + − =

L’équation proposée admet la racine évidente 1x =

On peut donc mettre ( 1)x − et puisque l’équation proposée est du troisième degré, on cherche

les réels ,a b et c tels que

3 2 26 7 2 ( 1)( )x x x x a x b x c− + − = − + +

Développons 3 2 3 26 7 2 ( ) ( )x x x ax b a x c b x c− + − = + − + − −

Par identification des coefficients des termes de même degré, on obtient le système

16

72

ab ac b

c

= − = − − = − = −

qui admet une solution unique

1

52

abc

= = − =

et donc

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3 2 26 7 2 ( 1)( 5 2)x x x x x x− + − = − − +

Le trinôme du second degré 2 5 2x x− + admet pour discriminant 2( 5) 4(1)(2) 17∆ = − − =

et pour racines 1 15 17 5 17

2 2x et x+ −= =

Les solutions de l’équation proposée sont

5 17 5 171 , ,2 2

+ −

8.2. Résolution d’une équation du quatrième degré

8.2.1. Equations bicarrées (pas de puissances impaires)

Une équation est bicarrée si elle est de la forme

4 2 0 ,a x b x c où a b et c∗+ + = ∈ ∈ ∈

En posant 2X x= (changement d’inconnue), la resolution d’une équation bicarrée en x,

commence par celle d’une équation du second degré d’inconnue X. Connaissant X, on peut

ensuite chercher x tel que 2x X=

Exemple

Résoudre 4 24 11 3 0x x+ − =

On pose 2X x= et donc 2 4X x=

et donc 4 2 24 11 3 4 11 3 0x x X X+ − = + − =

L’équation du second degré en X admet pour racines 1 21 34

X et X= = −

L’équation 2 1 1 14 2 2

x admet pour racines et= −

L’équation 2 3 'x n admet pas de racine dans= −

Les solutions de l’équation proposée sont 1 1,2 2

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Gérard Hirsch – Maths54 10

8.2.2. Equations dont les coefficients sont symétriques

S'ils admettent la racine 0x , ils admettent aussi la racine 0

1x

puisque l'équation P(x)=0 est la

même que 1( ) 0Px

= . On dit qu’une telle équation est symétrique.

De telles équations peuvent être résolues en mettant 2x en facteur (puisque 0x = n’est pas

solution car 0a ≠ ) puis en posant 1X xx

= +

Exemple

Résoudre 4 3 212 11 146 11 12 0x x x x− − − + =

On met 2x en facteur (puisque 0x = n’est pas solution)

4 3 2 2 22

11 1212 11 146 11 12 (12 11 146 ) 0x x x x x x xx x

− − − + = − − − + =

ou encore 22

1 112( ) 11( ) 146 0x xx x

+ − + − =

en posant 2 22

1 12X x soit X xx x

= + = + + :

En introduisant X 212( 2) 11( ) 146 0X X− − − = ou 212 11 170 0X X− − =

L’équation du second degré 212 11 170 0x x− − = admet pour racines 17 104 3

et −

21 17 1' ' 4 17 4 0 44 4

L équation X s écrit x x et admet pour racines etX

+ = − + =

21 10 1' ' 3 10 3 0 33 3

L équation X s écrit x x et admet pour racines etX

+ = − + + = − −

Les solutions sont donc 1 14, ,3,4 3

et l’on obtient la factorisation suivante 4 3 212 11 146 11 12 (3 1)( 3)(4 1)( 4)x x x x x x x x− − − + = + + − −

Remarque

D’autres équations peuvent se ramener à la résolution d’équations du second degré

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CHAPITRE 4 : LIMITES

La lettre grecque ,désigne soit soitα + ∞ − ∞ , soit a un réel fini ( )a ∈ R

1. LIMITES

Le plan est muni d’un repère ( ; ; )O i j→ →

, et on note fC la courbe représentative de la fonction f

dans ce repère

1.1. Limite égale à plus l’infini

On considère une fonction f définie au voisinage de α , ce qui signifie que :

• lorsque α désigne +∞ , la fonction f est définie sur un intervalle ] [; ( )b b+ ∞ ∈ R

• lorsque α désigne −∞ , la fonction f est définie sur un intervalle ] [; ( )b b− ∞ ∈ R

• Lorsque ( )a fini aα = ∈ R , la fonction f est définie sur ] [ ] [; ;a a h ou a h a+ −

] [ ; ( )ou a h a h h ∗+− + ∈ R

Définition

Dire que la limite de f en α est +∞ signifie que tout intervalle de la forme

] [; ( )M M+ ∞ ∈ R contient tous les réels ( )f x dès que x est suffisamment proche de .α .

On écrit lim ( ) lim ( )x

f x ou encore f x→α α

= +∞ = +∞ et on dit aussi que ( )f x tend vers +∞ quand

x tend vers α

lim ( )x

f x→+∞

= +∞ implique : on peut trouver une valeur b suffisamment grande telle que pour toute

valeur M aussi grande que l’on veut on ait si x b> alors ( )f x M>

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Exemple

Les fonctions x x ; 2x x ; ( )nx x n ∗∈ N ; x x vérifient limx

x→+∞

= +∞ ;

2limx

x→+∞

= +∞ ; lim n

xx n ∗

→+∞= +∞ ∈ N ; lim

xx

→+∞= +∞

lim ( )x

f x→−∞

= +∞ implique : on peut trouver une valeur b telle que pour toute valeur M aussi

grande que l’on veut on ait si x b< alors ( )f x M>

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Exemple

Les fonctions 2x x ; ( , )nx x n n pair∗∈ N et 2lim ( )x

x→−∞

= +∞ ainsi que

2lim ( )p

xx avec p ∗

→−∞= +∞ ∈ N

On peut trouver une valeur h suffisamment petite telle que pour toute valeur M aussi grande que

l’on veut si ] [,x a h a h∈ − + alors ( )f x M>

Exemple

Les fonctions 1 1;x xx x

u u sont définies sur ] [0;+ ∞ et vérifient 0

1limx x+→

= +∞ ,

0

1limx x+→

= +∞

1.2. Limite égale à moins l’infini

Définition

Dire que la limite de f en α est − ∞ signifie que tout intervalle de la forme

] [; ( )M où M− ∞ ∈ R contient tous les réels ( )f x dès que x est suffisamment proche de α .

On note lim ( ) limx

f x ou encore f→α α

= −∞ = −∞

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Exemple

Les fonctions x x ; (nx x n ∗∈ N , n impair) et lim ( )x

x→−∞

= −∞ ainsi que

2 1lim ( )p

xx avec p+

→−∞= −∞ ∈ N

1.3. Limite égale à un réel fini L (ou encore limite finie)

Soit L un nombre réel fini ( )L ∈ R

Définition

Dire que la limite de f en α est le réel L signifie que tout intervalle de la forme

] [; ( )L A L A A ∗+− + ∈ R contient tous les réels ( )f x dès que x est suffisamment proche de .α

On écrit lim ( ) limx

f x L ou encore f L→α α

= =

On dit aussi que ( )f x tend vers L quand x tend vers .α

On peut trouver une valeur h suffisamment petite telle que pour ] [,x a h a h∈ − + alors

] [( ) ,f x A L A L∈ − + pour toute valeur A positive

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Exemple

La fonction 1:f xx

est définie sur ] [0;+ ∞ et 1lim 0x x→+∞

=

(Interprétation graphique au chapitre suivant ANAL 05)

Remarque

Certaines limites peuvent ne pas exister; Ainsi la fonction définie sur R par

( ) sin ( ( ) cos )f x x ou g x x= = n’admet pas de limite en +∞ (ni en −∞ )

Théorème

Si une limite existe alors elle est unique. Ce théorème est admis

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2. OPERATIONS sur les LIMITES.

2.1. Limite de la somme de deux fonctions

limlim '

lim '

Si f admet pour ite en L L Let si g admet pour ite en L

alors f g admet pour ite en L L pas de conclusion

α +∞ −∞ +∞α +∞ −∞ +∞ −∞ −∞

+ α + +∞ −∞ +∞ −∞La

démonstration de ce théorème est admise

2.2. Limite du produit de deux fonctions

lim 0 0lim '

lim '

Si f admet pour ite en L Let si g admet pour ite en L

alors f x g admet pour ite en L x L pas de conclusion

α ≠ ∞α ∞ ∞ ∞

α ∞ ∞

La démonstration de ce théorème est admise.

2.3. Limite du quotient de deux fonctions

lim 0 0lim ' 0 0 ' 0

lim'

Si f admet pour ite en L Let si g admet pour ite en L L

f Lalors admet pour ite en pas de conclusion pas de conclusiong L

α ≠ ∞ ∞α ≠ ∞

α ∞ ∞

La démonstration de ce théorème est admise.

Lorsqu’il n’y a pas de conclusion, on dit alors que c’est un cas de forme indéterminée.

Nous rencontrerons cette année 4 cas de formes indéterminées que nous noterons abusivement

0" " ; "0 " ; " " ; " "0

x ∞∞ − ∞ ∞∞

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En présence d’une forme indéterminée, il faut lever l’indétermination, si c’est possible, en

transformant l’écriture de la fonction de façon à pouvoir conclure.

Parmi ces transformations, on peut citer :

• la technique de mise en facteur du terme dominant

• la technique de modification d’écriture, en particulier en utilisant la quantité conjuguée

• la technique d’encadrement (voir chapitre suivant ANAL05)

• la technique utilisant le taux d’accroissement (voir chapitre dérivée ANAL06)

Exemple

Calculer les limites éventuelles suivantes :

a) 2 3lim ( )x

x x→+∞

+ b) 2 3lim ( )x

x x→+∞

c) 2 3lim ( )x

x x→−∞

− + d) 2 3lim ( )x

x x→−∞

− −

a) 2limx

x→+∞

= +∞et 3limx

x→+∞

= +∞

Dans ce cas il n’y a pas de forme indéterminée et on applique le théorème sur la limite d’une

somme, donc 2 3lim ( )x

x x→+∞

+ = +∞

b) 2limx

x→+∞

= +∞et 3limx

x→+∞

= +∞

Les résultats obtenus sur la limite d’une somme algébrique ne permettent pas de conclure.

On est en présence d’une forme indéterminée " "+ ∞ −∞

On peut par exemple, mettre le terme de plus haut degré en facteur.

2 3 3 1( 1)x x xx

− = − et comme 3limx

x→+∞

= +∞ et 1lim ( 1) 1x x→+∞

− = −

Avec cette écriture, il n’y a plus de forme indéterminée, en appliquant le théorème sur la limite

d’un produit, on obtient 2 3lim ( )x

x x→+∞

− = −∞

Dans cet exemple, on obtient (évidemment) le même résultat en écrivant 2 3 2 (1 )x x x x− = −

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c) 2lim ( )x

x→−∞

− = −∞ et 3lim ( )x

x→−∞

= −∞

Dans ce cas il n’y a pas de forme indéterminée et on applique le théorème sur la limite d’une

somme, donc 2 3lim ( )x

x x→−∞

− + = −∞

d) 2lim ( )x

x→−∞

− = −∞et 3lim ( )x

x→−∞

− = + ∞

Les résultats obtenus sur la limite d’une somme algébrique ne permettent pas de conclure.

On est en présence d’une forme indéterminée " "+ ∞ −∞

On écrit 2 3 3 1( 1)x x xx

− − = − + puisque 3lim ( )x

x→−∞

− = + ∞ et 1lim ( 1) 1x x→−∞

+ =

alors 2 3lim ( )x

x x→−∞

− − = +∞

Exemple

Déterminer les limites éventuelles en +∞ et en −∞ des fonctions rationnelles suivantes :

a) 2

2

3 4:2 1x xf x

x x− +

+ +

b) 2 1:

2 1xg xx

++

c) 2

1:2 1

xh xx x

++ +

a) Pour tout x réel non nul 2 22

3 43 4 (1 )x x xx x

− + = − + et 2 22

12 1 2 (1 )2 2xx x x

x+ + = + +

après simplification par 2x , nous obtenons 2

2

3 41( ) 1 12(1 )

2 2

x xf x

x x

− +=

+ +

Puisque 2

3 4lim (1 ) 1x x x→±∞

− + = et 2

1 1lim 2(1 ) 22 2x x x→±∞

+ + =

En utilisant la limite d’un quotient

Nous avons 2 2

2 2

3 4 3 4 1lim lim2 1 2 1 2x x

x x x xx x x x→+∞ →−∞

− + − += =+ + + +

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b) Pour tout x réel non nul 2 22

11 (1 )x xx

+ = + et 12 1 2 (1 )2

x xx

+ = +

après simplification par x, nous obtenons 10,2

x ∀ ∈ − −

R 2

1(1 )( ) 12(1 )

2

xxg x

x

+=

+

En utilisant la limite d’un quotient, le numérateur tend vers ou+∞ − ∞ et le dénominateur tend

vers 2 quand x tend vers ou+∞ − ∞

Nous avons 2 21 1lim lim

2 1 2 1x x

x xetx x→+∞ →−∞

+ += +∞ = −∞+ +

c) Pour tout x réel non nul 11 (1 )x xx

+ = + et 2 22

12 1 2 (1 )2 2xx x x

x+ + = + +

après simplification par x, nous obtenons 2

11( ) 1 12 (1 )

2 2

xx h xx

x x

∗+

∀ ∈ =+ +

R

En utilisant la limite d’un quotient, le numérateur tend vers 1 et le dénominateur vers l’infini, on

obtient 2

1lim 02 1x

xx x

→−∞

+ =+ +

et 2

1lim 02 1x

xx x

+

→+∞

+ =+ +

Conclusion : Limites à l’infini d’un polynôme, d’une fraction rationnelle

En +∞ et en −∞ , tout polynôme admet une limite, qui est celle de son monôme de plus haut

degré

En +∞ et en −∞ , toute fonction rationnelle admet une limite, qui est celle du quotient des

monômes de plus haut degré de son numérateur et de son dénominateur

Exemple

Déterminer la limite en 2 des fonctions suivantes :

a) 2

2

6( )5 6

x xf xx x

+ −=+ +

b) 2

2

2 6( )6

x xg xx x

− −=+ −

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a) 2

2lim( 6) 0x

x x→

+ − = et 2

2lim( 5 6) 20x

x x→

+ + =

Seul le numérateur s’annule pour la valeur 2.

En appliquant la limite d’un quotient, on trouve le résultat 2

22

6lim 05 6x

x xx x→

+ − =+ +

b) 2

2lim (2 6) 0x

x x→

− − = et 2

2lim ( 6) 0x

x x→

+ − =

En 2x = , g est le quotient de deux fonctions de limite nulle, et l’on aboutit à une forme

indéterminée 0" "0

. Précisément, puisque nous avons une telle forme indéterminée, on peut mettre

( 2)x − en facteur au numérateur et au dénominateur.

2 32 6 2( 2)( )2

x x x x− − = − + et 2 6 ( 2)( 3)x x x x+ − = − +

2, 3x∀ ∈ − −R alors 2

2

32( 2)( )2 6 2 32( )6 ( 2)( 3) 3

x xx x xf xx x x x x

− +− − += = =+ − − + +

et 2

22

2 3 2 7lim6 5x

x xx x→

− − =+ −

Voir aussi l’exemple 10 de ce chapitre ANAL04

Exemple

Déterminer la limite en 1 de la fonction suivante 2

1 2( ) ( )1 1

f xx x

= −− −

On est en présence d’une forme indéterminée" "∞ − ∞ . Il faut utiliser la technique de modification

d’écriture, en réduisant au même dénominateur, on a

2 2

1 2 1 2 1 11 ,1 :1 1 (1 )(1 ) 1 (1 )(1 ) 1

x xxx x x x x x x x

+ −∀ ∈ − − − = − = = −− − − + − − + +

R

et 21

1 2 1lim ( )1 1 2x x x→

− = −− −

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Exemple

Déterminer la limite en 1 de la fonction 2 2 1( )1

x xf xx

+ − +=−

Soit f : 2 2 11

x xxx

+ − +−

Alors le domaine de définition de f est ] [1 ,1 1,2fD = − ∪ + ∞

1lim ( 2 2 1) 3 3 0x

x x→

+ − + = − = et 1

lim( 1) 0x

x→

− =

On est en présence d’une forme indéterminée 0" "0

. Il faut utiliser la technique de modification

d’écriture, en utilisant la quantité conjuguée.

Partons de l’identité remarquable 2 2 ( )( )a b a b a b− = + −

La quantité conjuguée de ( )a b− est ( )a b+ (et celle de ( )a b+ est ( )a b− )

Multiplions le numérateur et le dénominateur de f(x) par l’expression conjuguée de

2 2 1x x+ − + c’est-à-dire par 2 2 1x x+ + +

Pour tout x de fD alors 2 2 1x x+ + + 0≠ et

2 2 1( )1

2 2 1 2 2 1

( 1) 2 2 1

1( 1) 2 2 1

x xf xx

x x x x

x x x

xx x x

+ − +=−

+ − + + + + = − + + +

− += − + + +

12 2 1x x

= − + + +

puisque 1

lim 2 2 1 2 3x

x x→

+ + + = alors 1

2 2 1 1lim1 2 3x

x xx→

+ − + = −−

Exemple

Déterminer les limites en +∞ et en −∞ de la fonction 2: 2f x x x x+ −

Le domaine de définition de la fonction f est ] ] [ [, 1 0,fD = −∞ − ∪ + ∞

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Etude en −∞

2lim lim ( 1)x x

x x x x→−∞ →−∞

+ = + = +∞et donc en −∞ , il n’y a pas de forme indéterminée et

2lim 2x

x x x→−∞

+ − = +∞

2lim lim ( 1)x x

x x x x→+∞ →+∞

+ = + = +∞et donc en +∞ , f se présente sous une forme indéterminée

" "∞ − ∞ .

On a en transformant l’expression

] [ 2 1 10 , : ( ) (1 ) 2 1 2x f x x x x xx x

∀ ∈ + ∞ = + − = + −

] [0 , :x x x∀ ∈ + ∞ =

soit ] [ 10 , : ( ) 1 2x f x xx

∀ ∈ + ∞ = + −

limx

x→+∞

= +∞ et 1lim 1 2 1x x→+∞

+ − = −

en utilisant la limite d’un produit, alors 2lim 2x

x x x→+∞

+ − = −∞

Exemple

Déterminer les limites en +∞ et en −∞ de la fonction 2:f x x x x+ −

Le domaine de définition de la fonction f est ] ] [ [, 1 0,fD = −∞ − ∪ + ∞

• Etude en −∞

Il n’y a pas de forme indéterminée et 2limx

x x x→−∞

+ − = +∞

• Etude en +∞

f se présente sous une forme indéterminée, et la technique de calcul de l’exemple précédent n°6

conserve une forme indéterminée

On utilise alors la technique de la quantité conjuguée

] [ 20, : 0x x x x∀ ∈ + ∞ + + ≠

Limites de fonctions - Formes indéterminées Cours

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En multipliant le numérateur et le dénominateur de f par 2x x x+ + , on obtient

] [2 2

2 20 , : ( )

x x x x x x xx f xx x x x x x

+ − + + ∀ ∈ +∞ = =

+ + + +

] [ 10 , : ( )1 11 1 1

xx f xx x

x x

∀ ∈ +∞ = =+ + + +

et la limite d’un quotient permet de conclure

2 1lim2x

x x x→+∞

+ − =

3. LIMITES des FONCTIONS COMPOSEES

Dans ce paragraphe, f est une fonction définie sur un intervalle I, et g est définie sur un intervalle

contenant ( )f I

α , L et L’ désignent des nombres réels, ou + ∞ , ou −∞

Théorème

Si lim ( )x

f x L→α

= et si lim ( ) 'x L

g x L→

= alors lim ( )( )x L

g f x L→

′=

Exemple

Déterminer la limite en +∞ de la fonction h définie sur [ [1,+ ∞ par 2

1( )1

xh xx

−=+

On peut écrire ( ) ( )( )h x g f x= ο avec 2

1( )1

xf xx

−=+

et ( )g x x=

Puisque 2

1lim ( ) lim 01x x

xf xx→+∞ →+∞

−= =+

et 0

lim 0X

X→

=

alors 2

1lim 01x

xx→+∞

− =+

Limites de fonctions - Formes indéterminées Cours

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Exemple

Déterminer la limite en +∞ de la fonction h définie sur 23

− −

R par 1( ) sin( )3 2

xh xx

π +=+

On peut écrire ( ) ( )( )h x g f x= avec 1( )3 2

xf xx

π +=+

et ( ) sing x x=

Puisque 1lim ( ) lim ( )3 2 3x x

xf xx→+∞ →+∞

π + π= =+

et 3

3lim sin sin3 2X

Xπ→

π= =

alors 1 3lim sin( )3 2 2x

xx→+∞

π + =+

4. Limites à gauche et à droite (limite latérale)

Soit f une fonction et a un réel fini ( )a ∈ R ; L désigne un réel, ou−∞ + ∞

Dire que f admet L comme limite à gauche en a signifie que la restriction de f à ] [,a− ∞ admet L

comme limite en a.

On note indifféremment

lim ( )x ax a

f x L→<

= ou lim ( )x a

f x L→<

= ou lim ( )x a

f x L−→

=

Dire que f admet L comme limite à droite en a signifie que la restriction de f à ] [,a + ∞ admet L

comme limite en a.

On note indifféremment

lim ( )x ax a

f x L→>

= ou lim ( )x a

f x L→>

= ou lim ( )x a

f x L+→

=

Théorème

Si la fonction f admet une limite en a, alors f admet des limites à gauche et à droite de a (pourvu

que la fonction f soit définie en a), et de plus

Limites de fonctions - Formes indéterminées Cours

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lim ( ) lim ( ) lim ( )x a x a x a

f x f x f x+ −→ → →

= =

La contraposée de ce théorème est très utile, puisque si les limites à gauche et à droite de a sont

différentes, alors f n’admet pas de limite en a.

Exemple

Montrer que 22

2 3lim6x

xx x→

−+ −

n’existe pas.

2

2 3:6

xSoit f xx x

−+ −

alors 2, 3fD = − −R

Puisque 2 6 ( 2)( 3)x x x x+ − = − +

En utilisant le signe du trinôme du second degré :

22

lim( 2)( 3) 0xx

x x +

→>

− + = et 2

2

lim( 2)( 3) 0xx

x x −

→<

− + =

En appliquant la limite d’un quotient 222

2 3lim6x

x

xx x→

<

− = −∞+ −

et 222

2 3lim6x

x

xx x→

>

− = +∞+ −

Les limites à gauche et à droite de 2 sont infinies (et de signe différent), la fonction n’admet pas

de limite en 2.

Exemple

Montrer que 0

1lim 1x

xx→

+ n’existe pas

C’est une forme indéterminée "0 "x ∞

En utilisant le signe du trinôme du second degré, on a pour

si ] [ 10, 1 1x x xx

∈ + ∞ + = + et donc 0 0

1lim 1 lim ( 1) 1x x

x xx+ +→ →

+ = + =

si [ [ 1 1 11,0 1 1 1 0x x x car alorsx x x

∈ − + = − − + <

et donc

0 0

1lim 1 lim ( 1 ) 1x x

x xx− −→ →

+ = − − = −

Puisque les limites à gauche et à droite de 0 sont différentes, la limite en 0 n’existe pas.

Limite et ordre - Asymptotes Cours

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CHAPITRE 5 : LIMITE ET ORDRE – ASYMPTOTES

La lettre grecque ,désigne soit soitα +∞ −∞ , soit a un réel fini ( )a∈R

Le plan est muni d’un repère ( ; ; )O i j→ →

, et on note fC la courbe représentative de la fonction f

dans ce repère

1. LIMITE et ORDRE

1.1. Théorème de comparaison

f et g sont deux fonctions définies sur le même intervalle I

( ) ( )lim ( )x

Si x I f x g xg x

→α

∀ ∈ ≥ = +∞

alors lim ( )x

f x→α

= +∞

Exemple

Déterminer la limite en −∞ et en +∞ de la fonction f définie sur R par ( ) sinf x x x= +

On part de 1 sin 1x x∀ ∈ − ≤ ≤R , soit encore en ajoutant x à chaque membre de l’inégalité

1 sin 1x x x x x∀ ∈ − ≤ + ≤ +R

• Etude en −∞

On utilise l’inégalité sin 1x x x x∀ ∈ + ≤ +R et puisque lim ( 1)x

x→−∞

+ = −∞

d’après le théorème de comparaison lim ( sin )x

x x→−∞

+ = −∞

• Etude en +∞

On utilise l’inégalité 1 sinx x x x∀ ∈ − ≤ +R et puisque lim ( 1)x

x→+∞

+ = +∞

Limite et ordre - Asymptotes Cours

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toujours d’après le théorème de comparaison lim ( sin )x

x x→+∞

+ = +∞

1.2. Théorème des gendarmes

L désigne un réel

( ) ( ) ( )lim ( ) lim ( )x x

Si x I g x f x h xg x L et h x L

→α →α

∀ ∈ ≤ ≤ = =

alors lim ( )x

f x L→α

=

Corollaire

( ) ( )lim ( ) 0x

Si x I f x L g xg x

→α

∀ ∈ − ≤ =

alors lim ( )x

f x L→α

=

Exemple

Déterminer la limite en 0 de la fonction f définie sur ] [0, +∞ par 1( ) sinf x xx

=

puisque 1 sin 1u u∀ ∈ − ≤ ≤R , alors ] [ 10, 1 sin 1xx

∀ ∈ +∞ − ≤ ≤

En multipliant chaque membre de la double inégalité par ] [0 ,x avec x∈ +∞ , on obtient

] [ 10, sinx x x xx

∀ ∈ +∞ − ≤ ≤ et puisque 0

lim ( ) 0x

x+→− = et

0lim ( ) 0x

x+→

=

alors d’après le théorème des gendarmes 0

1lim ( sin ) 0x

xx+→

=

1.3. Conservation des inégalités larges par passage à la limite

( ) ( )lim ( ) lim ( ) 'x x

Si x I g x f xg x L et f x L

→α →α

∀ ∈ ≤ = =

alors 'L L≤

Limite et ordre - Asymptotes Cours

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2. ASYMPTOTES

2.1. Asymptote horizontale ou asymptote parallèle à la droite des abscisses

La droite ∆ d’équation y L= est asymptote à C au voisinage de +∞ si et seulement si

lim f L+∞

=

Deux cas sont possibles

Si lim f L+

+∞= Si lim f L−

+∞=

La droite ∆ d’équation y L= est asymptote à C au voisinage de −∞ si et seulement si

lim f L−∞

=

Si lim f L+

−∞= Si lim f L−

+∞=

Limite et ordre - Asymptotes Cours

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2.2. Asymptote verticale ou asymptote parallèle à la droite des ordonnées.

La droite ∆ d’équation x a= est asymptote à C si et seulement si lima

f = ±∞

Quatre cas sont possibles

Si lima

f−

= +∞ Si lima

f−

= −∞

Si lima

f+

= +∞ Si lima

f+

= −∞

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2.3. Asymptote oblique

La droite ∆ d’équation ( 0)y ax b a= + ≠ est asymptote oblique à C au voisinage de +∞ si et

seulement si [ ]lim ( ) ( ) 0x

f x ax b→+∞

− + =

Deux cas possibles

Si [ ]lim ( ) ( ) 0x

f x ax b +

→+∞− + =

Si [ ]lim ( ) ( ) 0x

f x ax b −

→+∞− + =

La droite ∆ d’équation ( 0)y ax b a= + ≠ est asymptote oblique à C au voisinage de −∞ si et

seulement si [ ]lim ( ) ( ) 0x

f x ax b→−∞

− + =

Limite et ordre - Asymptotes Cours

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Deux cas possibles

Si [ ]lim ( ) ( ) 0x

f x ax b +

→−∞− + =

Si [ ]lim ( ) ( ) 0x

f x ax b −

→−∞− + =

Remarque

Il est facile de voir que [ ]lim ( ) ( ) 0x

f x ax b→+∞

− + = implique deux choses :

1) tout d’abord [ ]( ) ( )lim 0x

f x ax bx→+∞

− += mais,

[ ]( ) ( ) ( )lim lim limx x x

f x ax b f x ax bx x x→+∞ →+∞ →+∞

− + += −

2) et comme limx

ax b ax→+∞

+= , nous avons ( )lim

x

f x ax→+∞

=

Limite et ordre - Asymptotes Cours

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De plus [ ]lim ( ) ( ) 0x

f x ax b→+∞

− + = est équivalent à [ ]lim ( )x

f x ax b→+∞

− =

Ces deux remarques nous permettent d’avoir une méthode de détermination des caractéristiques

d’une asymptote oblique en+∞ , en deux étapes :

1. le coefficient a est donné par ( )limx

f x ax→+∞

=

2. Si a existe et est déterminé, l’ordonnée à l’origine b est donnée par [ ]lim ( )x

f x ax b→+∞

− =

Si une de ces étapes ne débouche pas (limite infinie ou inexistante), il n’y a pas d’asymptote en

+∞ Bien sûr, en remplaçant +∞ par −∞ dans la méthode, nous obtenons un moyen de déterminer

l’asymptote oblique en −∞

Remarque

1. Il se peut qu’une fonction possède une asymptote en un infini mais pas en l’autre

2. Il se peut que ( )limx

f xax→+∞

= existe et soit fini mais que [ ]lim ( )x

f x ax→+∞

− n’existe pas ou soit

infinie; il n’y a alors pas d’asymptote

Exemple

Soit f la fonction numérique définie sur 2− −R par 2 5( )

2x xf x

x− −

=−

1. Déterminer les réels a, b, c tels que, pour tout 2x ≠ − , on ait ( )2

cf x ax bx

= + ++

2. Soit C la courbe représentative de f dans le repère ( , , )O i j→ →

Montrer que C admet une asymptote verticale D et une asymptote oblique ∆

3. Soit I le point d’intersection des asymptotes D et∆ . Montrer que I est centre de symétrie de C.

1. On réduit au même dénominateur f(x)

( )( 2)2 ( )2

ax b x cx f xx

+ + +∀ ∈ − − =

+R

On développe et on ordonne le numérateur

Limite et ordre - Asymptotes Cours

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2 (2 ) 22 ( )

2ax a b x b cx f x

x+ + + +

∀ ∈ − − =+

R

Les dénominateurs de f(x) étant les mêmes, on identifie les coefficients des termes de même

degré des numérateurs

2 22 5 (2 ) 2x x x ax a b x b c∀ ∈ − − − − = + + + +R

1 1

2 1 32 5 1

a aa b bb c c

= = ⇔ + = − ⇔ = − + = − =

et donc 12 ( ) 32

x f x xx

∀ ∈ − − = − ++

R

2. 2

2 2lim ( 5) 1 lim ( 2) 0x x

x x et x→− →−

− − = + =

Pour 2

2 2 0 limx

x alors x et−→−

< − + < = −∞

et pour 2

2 2 0 limx

x alors x et+→−

> − + > = +∞

La droite D d’équation 2x = − est asymptote verticale à C

La nouvelle écriture de ( )f x obtenue à la question 1, a pour intérêt de fournir immédiatement

l’équation de l’asymptote oblique

[ ] 1lim ( ) ( 3) lim 02x x

f x xx

→−∞ →−∞− − = =

+

[ ] 1lim ( ) ( 3) lim 02x x

f x xx

+

→+∞ →+∞− − = =

+

La droite ∆ d’équation 3y x= − est asymptote oblique à C

] [, 2x∀ ∈ −∞ − , la courbe C est en dessous de ∆

] [2,x∀ ∈ − +∞ , la courbe C est au dessus de ∆

3. Les coordonnées du point I vérifient :

2 2

3 5I I

I I I

x xy x y= − = −

⇔ = − = −

Formons l’équation de C dans le repère ( , , )I i j→ →

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Etant donné un point M, soit ( , )x y ses coordonnées dans le repère ( , , )O i j→ →

et ( , )X Y ses

coordonnées dans le repère ( , , )I i j→ →

De OM OI IM→ → →

= + on déduit 25

x Xy Y= − +

= − +

et 1 1 13 5 3 22 2 2

M C y x Y X Y Xx X X

∈ ⇔ = − + ⇔ − = − − + ⇔ = +− − +

Une équation de C dans le repère ( , , )I i j→ →

est 1Y XX

= +

La fonction 1:F X XX

+a est impaire, et la courbe C est symétrique par rapport à la nouvelle

origine I

Exemple

Soit f la fonction définie sur 1−R par 2 2 2( )

1x xf x

x+ +

=−

1. Déterminer les limites à gauche et à droite de 1.

Interpréter graphiquement le résultat

2. Calculer pour tout x de 1−R : ( ) ( 3)f x x− +

En déduire que la courbe C admet en −∞ et en +∞ une droite asymptote ∆ dont on précisera

une équation

Etudier la position de C par rapport à ∆

1. 2 2 21 : ( )

1x xx f x

x+ +

∀ ∈ − =−

R

2

1lim ( 2 2) 5x

x x→

+ + = et 1

lim( 1) 0x

x→

− = avec 1 0 11 0 1

x si xx si x− < <

− > >

donc 1

lim ( )x

f x−→

= −∞ et 1

lim ( )x

f x+→

= +∞

La droite d’équation 1x = est asymptote verticale à la courbe représentative C de f.

2. 1x∀ ∈ −R formons l’expression ( ) ( 3)f x x− +

Limite et ordre - Asymptotes Cours

© Gérard Hirsch – Maths54 10

1x∀ ∈ −R ( ) ( 3)f x x− +2 22 2 ( 3)( 1) 5( 3)

1 1 1x x x x x xx

x x x+ + + + − + −

= − + = =− − −

puisque 5 5lim 0 lim 01 1x x

etx x→−∞ →+∞

= =− −

la droite ∆ d’équation 3y x= + est asymptote oblique à la courbe C lorsque x tend vers −∞ et

lorsque x tend vers +∞

1x∀ ∈ −R , le signe de ( ) ( 3)f x x− + est celui de 51x −

la courbe C est

au-dessous de ∆ si 1x <

au-dessus de ∆ si 1x >

Exemple

Déterminer les asymptotes de 2: 1 2f x x x− +a

Le domaine de définition de la fonction est ] [ ] [, 1 1 ,D = −∞ − ∪ +∞

• Etude en +∞

Puisque 2lim ( 1)x

x→+∞

− = +∞ et lim (2 )x

x→+∞

= +∞ alors d’après le théorème donnant la somme des

limites : 2lim ( ) lim 1 2x x

f x x x→+∞ →+∞

= + + = +∞

Déterminons ( )limx

f xx→+∞

22

1(1 ) 2( )lim limx x

x xf x xx x→+∞ →+∞

+ += et puisque si 0x > alors 2x x x= =

alors 2

( ) 1lim lim 1 2 3x x

f xx x→+∞ →+∞

= + + =

et donc 3a =

puis déterminons [ ]lim ( ) 3x

f x x→+∞

[ ]2 2

2

2 2

( 1) 1lim ( ) 3 lim 1 lim lim 01 1x x x x

x xf x x x xx x x x→+∞ →+∞ →+∞ →+∞

− − − − = − − = = = − + − +

et donc 0b =

Limite et ordre - Asymptotes Cours

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la droite ∆ d’équation 3y x= est asymptote oblique à la courbe C lorsque x tend vers +∞

La différence ( ) 3f x x− est négative pour 1x > , la courbe C est au-dessous de l’asymptote ∆

pour ] [1,x∈ +∞

• Etude en −∞

si 0x < alors 2x x x= = −

2

1lim ( ) lim 1 2x x

f x xx→−∞ →−∞

= − − + = −∞

Déterminons ( )limx

f xx→−∞

2

( ) 1lim lim 1 2 1x x

f xx x→−∞ →−∞

= − − + =

et donc 1a =

Déterminons [ ]lim ( )x

f x x→−∞

[ ] 2

2

1lim ( ) lim 1 lim 01x x x

f x x x xx x→−∞ →−∞ →−∞

− − = + + = = − − et donc 0b =

la droite '∆ d’équation y x= est asymptote oblique à la courbe C lorsque x tend vers −∞

La différence ( )f x x− est négative pour 1x < , la courbe C est en-dessous de l’asymptote '∆

pour ] [, 1x∈ −∞ −

Dérivation des fonctions composées Cours

© Gérard Hirsch – Maths54 1

CHAPITRE 7 : DERIVATION DES FONCTIONS COMPOSEES - DERIVEE N-IEMES

1. DERIVATION d’une FONCTION COMPOSEE

1.1. Dérivée d’une fonction composée

Théorème

Soit f une fonction dérivable sur un intervalle I et g une fonction dérivable sur ( )f I .

La fonction composée g fo est dérivable sur I et

0 0, ( ) '( )x I g f x∀ ∈ o [ ]0 0' ( ) '( )g f x f x=

La démonstration de ce théorème est admise

Formulation différentielle de ce résultat :

Posons ( )y f x= et ( ) ( )( )z g y g f x= = o

On a alors :

0 0'( ) ( )dyf x xdx

= 0 0'( ) ( )dzg y ydy

= puis 0 0( ) '( ) ( )dzg f x xdx

ο =

La propriété précédente s’écrit donc : 0( )dz xdx 0( )dz y

dy= 0( )dy x

dx

ce qui donne par abus de notation dzdx

dzdy

=dydx

Exemple

Donner le domaine de dérivabilité de la fonction 4 3: cos cos 2cos 3h x x x x+ − +a ainsi que

sa fonction dérivée

Dérivation des fonctions composées Cours

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La fonction h est définie sur D = R

La fonction h peut s’écrire g fo avec : cosf x xa et 4 3: 2 3g y y y y+ − +a

Ces deux dernières fonctions sont dérivables sur R , par conséquent h aussi.

Puisque '( ) sinf x x= − et 3 2'( ) 4 3 2g y y y= + −

Alors 3 2' '( ) (4cos 3cos 2)( sin )x D h x x x x∀ ∈ = = + − −R

Exemple

Donner le domaine de dérivabilité de la fonction 2: 2 3h x x x+ −a ainsi que sa fonction

dérivée

La fonction h est définie sur [ [1,D = +∞ (ou sur ] ], 3D = −∞ − )

La fonction h peut s’écrire g fο avec 2: 2 3f x x x+ −a et :g y ya

La fonction f étant un polynôme est dérivable sur R tout entier et '( ) 2 2f x x= +

la fonction g n’est dérivable que sur ] [0,+∞ et 1'( )2

g yy

=

La fonction h n’est dérivable que sur ] [' 1,D = +∞ (ou sur ] [' , 3D = −∞ − )

et ] [ ] [2

1' 1, ( , 3 ) '( )2 3

xx D ou h xx x

+∀ ∈ = +∞ −∞ − =

+ −

Vérifions que h n’est pas dérivable en 1 puisque

2 2

0 0 0

(1 ) 2(1 ) 3(1 ) (1) 4lim lim limx x x

x xh x h x xx x x→ → →

+ + + −+ − += =

0

4limx

xx→

+= = +∞

Exemple

Donner le domaine de dérivabilité de la fonction 1: cosh xx

a ainsi que sa fonction dérivée

La fonction h est définie sur D ∗= R

La fonction h peut s’écrire g fο avec 1:f xx

a et : cosg y ya

La fonction f est dérivable sur ∗R et 2

1'( )f xx

= −

la fonction g est dérivable sur R et '( ) sing y y= −

Dérivation des fonctions composées Cours

© Gérard Hirsch – Maths54 3

La fonction h est dérivable sur ∗R et 2

1 1' '( ) sinx D h xx x

∗∀ ∈ = =R

2. Résultats classiques pour une autre utilisation du théorème de dérivation des fonctions composées

On montre facilement que

• la fonction sin( )x ax b+a est dérivable sur R , de fonction dérivée :

cos( )x a ax b+a

• la fonction cos( )x ax b+a est dérivable sur R , de fonction dérivée :

sin( )x a ax b− +a

• Soit n un entier strictement supérieur à 1, et f une application d’un intervalle I dans

R , dérivable sur I, la fonction nf est dérivable sur I, de fonction dérivée : 1( ( )) '( )nx n f x f x−a

• Soit n un entier strictement supérieur à 1, et f une application d’un intervalle I dans

R , dérivable sur I et telle que f ne s’annule pas sur I, la fonction 1nf

est dérivable sur

I, de fonction dérivée : '

1

( )( )n

f xx nf x+−a

Exemple

Donner le domaine de dérivabilité de la fonction 2 2

1:(2 3 5)

h xx x+ +

a ainsi que sa fonction

dérivée

D’après le signe du trinôme du second degré 22 3 5 0x x x∀ ∈ + + >R et la fonction h est

définie sur D = R

et 2 3

2(4 3)' '( )(2 3 5)

xx D D h xx x

+∀ ∈ = = = −

+ +R

Dérivation des fonctions composées Cours

© Gérard Hirsch – Maths54 4

• Soit f une application d’un intervalle I dans +R , dérivable sur I, la fonction f est

dérivable en tout point x de I tel que ( ) 0f x > , de fonction dérivée '( ):2 ( )

f xxf x

a

3. Nouvelle utilisation du théorème de dérivation des fonctions composées :

Soit f une fonction définie sur un intervalle I et prenant ses valeurs dans un intervalle J, et g

une fonction définie sur l’intervalle J

Si f et g ont le même sens de variation, l’une sur I et l’autre sur J, alors la fonction composée

g fo est croissante sur I

Si f et g ont des sens de variation contraires, l’une sur I et l’autre sur J, alors la fonction

composée g fo est décroissante sur I

4. DERIVEES SUCCESSIVES.

Soit I un intervalle de R .

On suppose que les fonctions f et f’ sont dérivables sur I. Si la fonction f’ admet une fonction

dérivée, celle ci est appelée dérivée seconde de f et est notée " ( ') 'f f=

La fonction 'f est appelée dérivée première pour éviter toute confusion.

On définit par récurrence la fonction dérivée ièmen ou d’ordre n de f, et est notée ( )nf

et ( ) ( 1)( ) 'n nn f f −∀ ∈ =N avec les conventions (0)f f= et (1) 'f f=

Remarque

On écrira symboliquement

dfdx

au lieu de 'f , 2

2

d fdx

au lieu de "f et n

n

d fdx

au lieu de ( )nf

Si pour tout entier naturel non nul, la fonction f est n fois dérivable, on dit que la fonction f est

indéfiniment dérivable

Dérivation des fonctions composées Cours

© Gérard Hirsch – Maths54 5

Les fonctions sinus et cosinus sont indéfiniment dérivables sur R

Par récurrence, on montre que

( )(sin ) sin( )2

n nx x π= +

( )(cos ) cos( )2

n nx x π= +

! ( )( )!

, ( ) !0

k n

nk

n

k x a si k nk n

dSoit a x x a k si k ndx

si k n

−− >−

∈ ∀ ∈ − = =<

R R

1

1 ( 1) !,( )

n n

n n

d nSoit a x adx x a x a +

− ∈ ∀ ∈ − = − − R R

Exemple

Dérivée d’un polynôme

Soit un polynôme de degré n défini par 11 1 0( ) ...... 0n n

n n nP x a x a x a x a avec a−−= + + + + ≠

alors 1 21 1'( ) ( 1) ......n n

n nP x na x n a x a− −−= + − + + et ( )( ) ( !)n

nP x n a= puis ( 1)( ) 0nP x+ =

Toute fonction polynomiale de degré n est indéfiniment dérivable sur R et la dérivée

( 1)èmen + est la fonction identiquement nulle.

Exemple

Soit f la fonction définie par 2( ) 1f x x x= + +

1° Déterminer sa fonction dérivée première et vérifier la relation : 21 '( ) ( )x f x f x+ =

2° En déduire que la fonction dérivée seconde vérifie la relation : 2(1 ) "( ) '( ) ( ) 0x f x x f x f x+ + − =

1° ( )f x est définie x∀ ∈R , et en dérivant on obtient 2

2 2

1'( ) 11 1

x x xf xx x

+ += + =

+ + (ou

encore produit des extrêmes égal au produit des moyens)

21 '( ) ( )x x f x f x∀ ∈ + =R

Dérivation des fonctions composées Cours

© Gérard Hirsch – Maths54 6

2° on dérive cette dernière relation, en appliquant en particulier la dérivation d’un produit

2

2'( ) 1 "( ) '( )

1x f x x f x f x

x+ + =

+

on réduit au même dénominateur

2 2'( ) (1 ) "( ) 1 '( )x f x x f x x f x+ + = +

En utilisant le résultat de la première question, on obtient (l’équation différentielle) 2(1 ) "( ) '( ) ( ) 0x x f x x f x f x∀ ∈ + + − =R

5. DERIVATION et BIJECTION. DERIVEE d’une FONCTION RECIPROQUE.

5.1. Bijection

La fonction f définie sur I ⊂ R est une bijection de ( )I sur f I si ( )y f I∀ ∈ l’équation

( )f x y= admet une solution unique sur I

Théorème

Si f est continue et strictement monotone sur un intervalle I, alors f est une bijection de I sur

( )f I et les intervalles I et ( )f I sont de même nature.

Si f est strictement croissante, [ ] [ ]( , ) ( ) , ( )f a b f a f b=

Si f est strictement décroissante, [ ] [ ]( , ) ( ) , ( )f a b f b f a=

5.2. Définition et propriétés de la fonction réciproque

Si f est une bijection de I sur ( )f I , alors il existe une fonction réciproque de f, notée 1f − .

L’ensemble de définition de 1f − est ( )f I et l’image par 1f − de ( )f I est I

La fonction 1f − est telle que

Dérivation des fonctions composées Cours

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1( )

( )

y f x

x f I

−=

∈ ⇔

( )x f y

y I

=

La fonction 1f − est une bijection de ( )f I sur I

La composée 1( )f f− o est l’application identique de I sur I

La composée 1( )f f −o est l’application identique de ( )f I sur ( )f I

Si f est continue sur I, 1f − est continue sur ( )f I

Si f est strictement monotone sur I, 1f − est strictement monotone sur ( )f I et de même sens

de variation que f.

Dans un repère orthonormé, les courbes 1f fC et C − sont symétriques par rapport à la droite

d’équation y x= (la première bissectrice des axes de coordonnées)

5.3. Dérivée d’une fonction réciproque

Soit f dérivable sur I et admettant sur I une fonction réciproque 1f − 1f − est dérivable en tout point 0 0 0( , ( ))x y f x= tel que 0'( ) 0f x ≠ et

1 '0 1

0

1( )'( ( ))

f yf f y

−−

=

que l’on écrit symboliquement

1dydxdxdy

=

La pente de la tangente à 1fC − au point de coordonnées 0 0( , )x y est l’inverse de la pente de la

tangente au point de coordonnées 0 0( , )y x .

Exemple

Soit f la fonction définie par : , , ( ) 2cos cos 23

x f x x xπ ∈ π = −

Dérivation des fonctions composées Cours

© Gérard Hirsch – Maths54 8

1) Montrer que f admet une fonction réciproque, 1f − dont on précisera l’ensemble de

définition et les propriétés.

2) Calculer les valeurs de 1f − et de sa fonction dérivée, pour les valeurs 2− , 12

− et 1 de la

variable

La fonction est définie pour , ( ) 2cos cos 23

x par f x x xπ ∈ π = − , cette fonction est

continue et dérivable sur ,3π π

, '( ) 2sin 2sin 2 2sin 4sin cos 2sin (2cos 1)3

x f x x x x x x x xπ ∀ ∈ π = − + = − + = −

f définit une bijection de ,3π π

sur 33 ,2

L’application réciproque 1f − est définie, continue et strictement décroissante de 33 ,2

sur ,3π π

La représentation graphique de 1f − se déduit de celle de f dans la symétrie par

rapport à la première bissectrice.

Puisque 3 3( ) 2 '( ) 2( 2 1)4 4

f et fπ π= − = −

Alors 1 13 1 2 1 2 2( 2) '( 2)4 22( 2 1) 2

f et f− −π + +− = − = = =

Dérivation des fonctions composées Cours

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De même 2 1 2( ) '( ) 2 33 2 3

f et fπ π= − = −

alors 1 11 2 1 1 3( ) '( )2 3 2 62 3

f et f− −π− = − = − = −

Enfin ( ) 1 '( ) 22 2

f et fπ π= = −

alors 1 1 1(1) '(1)2 2

f et f− −π= = −

Fonctions trigonométriques Cours

Gérard Hirsch – Maths54 1

CHAPITRE 8 : FONCTIONS TRIGONOMETRIQUES

1. PLAN D’ÉTUDE D’UNE FONCTION TRIGONOMÉTRIQUE PERIODIQUE

On considère un repère orthogonal ( , , )O i j

1. Déterminer le domaine de définition D de la fonction.

2. Recherche d’une éventuelle période T (T>0 le plus petit possible). On étudie la fonction

pour [ ]1 , ,x E T D avec∈ = α α + ∩ α à déterminer en tenant compte des autres propriétés de

la fonction.

3. Parité ou imparité

Si la fonction est paire ou impaire, on prend en général 2Tα = − et donc l’intervalle

1 ,2 2T TE D = − ∩

et l’on réduit l’étude à l’intervalle 2 0,2TE D = ∩

Remarque

On peut aussi prendre 0α = et dans certains cas d’autres valeurs de α sont

préférables.

4. Centre de symétrie. Axe de symétrie

On peut aussi réduire l’intervalle d’étude dans le cas où la fonction admet un centre de

symétrie ( , )I a b (autre que l’origine) ou un axe de symétrie x a= (autre que 0x = )

5. Etude de la fonction dérivée. Limites aux bornes du domaine de définition.

Tableau de variation.

6. Représentation graphique de la fonction.

Fonctions trigonométriques Cours

Gérard Hirsch – Maths54 2

Remarque

Certaines étapes comme le 2 (ou le 3 ou le 4) peuvent ne pas se produire

2. Etude de la fonction sinus

Soit la fonction : sinf x x

• La fonction sinus est définie sur D =

• La fonction sinus est périodique de période 2T = π

En effet , 2 sin( 2 ) sinx D x D et x x∀ ∈ + π∈ + π =

Il suffit donc d’étudier la fonction sur [ ]1 ,E = − π π

• La fonction sinus est impaire

En effet , sin( ) sinx D x D et x x∀ ∈ − ∈ − = −

• On réduit l’étude de la fonction à [ ]2 0 ,E = π

• La courbe représentative de la fonction sinus admet la droite d’équation 2

x π= pour axe de

symétrie

En effet 2 2

x D x Dπ π+ ∈ ⇔ − ∈ et sin( ) sin( )2 2

x x x Dπ π+ = − ∀ ∈

On réduit (encore) l’étude de la fonction à 3 0 ,2

E π =

• La fonction sinus est dérivable sur D = et (sin ) ' cosx x= avec cos 0x ≥ pour

3 0 ,2

x E π ∈ =

Tableau de variation :

x 0

1

0

+f

f

2

01

Fonctions trigonométriques Cours

Gérard Hirsch – Maths54 3

• Courbe représentative :

Pour 3 0 ,2

x E π ∈ = , on obtient l’arc générateur de la courbe représentant les variations de

la fonction.

1

1

0

Pour [ ]2 0 ,x E∈ = π :

on passe de l’arc générateur obtenu pour 3 0 ,2

x E π ∈ = à l’arc obtenu pour

[ ]2 0 ,x E∈ = π en effectuant la symétrie par rapport à la droite d’équation 2

x π=

1

0 1 2 3

Pour [ ]1 ,x E∈ = − π π :

on passe de l’arc obtenu pour [ ]2 0 ,x E∈ = π à l’arc obtenu pour [ ]1 ,x E∈ = − π π en

effectuant la symétrie par rapport à l’origine O du repère

Fonctions trigonométriques Cours

Gérard Hirsch – Maths54 4

0-3 -2 -1 1 2 3

-1

1

Pour x ∈ D R= :

on passe de l’arc obtenu pour [ ]1 ,x E∈ = − π π à l’arc obtenu pour x ∈ D R= en effectuant

les translations 2 ,k i k Zπ ∈

-5 5 10

-1

1

0

3. Etude de la fonction cosinus

Soit la fonction : cosf x x

• La fonction cosinus est définie sur D =

• La fonction cosinus est périodique de période 2T = π

En effet , 2 cos( 2 ) cosx D x D et x x∀ ∈ + π∈ + π =

Il suffit donc d’étudier la fonction sur [ ]1 ,E = − π π

• La fonction cosinus est paire

Fonctions trigonométriques Cours

Gérard Hirsch – Maths54 5

En effet , cos( ) cosx D x D et x x∀ ∈ − ∈ − =

On réduit l’étude de la fonction à [ ]2 0 ,E = π

• La courbe représentative de la fonction cosinus admet le point ( , 0 )2

I π= pour centre de

symétrie

En effet 2 2

x D x Dπ π+ ∈ ⇔ − ∈ et cos( ) cos( ) sin sin 02 2

x x x x x Dπ π+ + − = − + = ∀ ∈

On réduit (encore) l’étude de la fonction à 3 0 ,2

E π =

• La fonction cossinus est dérivable sur D = et (cos ) ' sinx x= −

avec sin 0x− ≤ pour 3 0 ,2

x E π ∈ =

• Tableau de variation :

x 0

0

1

−f

f

2

-10

• Courbe représentative :

Pour 3 0 ,2

x E π ∈ = , on obtient l’arc générateur de la courbe représentant les variations de

la fonction.

0 1

1

Pour [ ]2 0 ,x E∈ = π :

Fonctions trigonométriques Cours

Gérard Hirsch – Maths54 6

on passe de l’arc générateur obtenu pour 3 0 ,2

x E π ∈ = à l’arc obtenu pour

[ ]2 0 ,x E∈ = π en effectuant la symétrie par rapport au point ( , 0 )2

I π=

-1

1

0 1 2 3

Pour [ ]1 ,x E∈ = − π π :

on passe de l’arc obtenu pour [ ]2 0 ,x E∈ = π à l’arc obtenu pour [ ]1 ,x E∈ = − π π en

effectuant la symétrie par rapport à l’axe Oy

0-3 -2 -1 1 2 3

-1

1

Pour x ∈ D R= :

on passe de l’arc obtenu pour [ ]1 ,x E∈ = − π π à l’arc obtenu pour x ∈ D R= en effectuant

les translations 2 ,k i k Zπ ∈

Fonctions trigonométriques Cours

Gérard Hirsch – Maths54 7

-5 5 10

-1

1

0

4. Etude de la fonction tangente

Soit la fonction : tanf x x

• La fonction tangente est définie par sintancos

xxx

= sur 2k Z

D k k Z∈

π = ∪ + π ∈

• La fonction tangente est périodique de période T = π

En effet sin( ) sin, tan( ) tancos( ) cos

x xx D x D et x xx x+ π −∀ ∈ + π∈ + π = = =+ π −

Il suffit donc d’étudier la fonction sur 1 ,2 2

E π π = −

• La fonction tangente est impaire

En effet sin( ) sin, tan( ) tancos( ) cos

x xx D x D et x xx x

− −∀ ∈ − ∈ − = = = −−

On réduit l’étude de la fonction à 2 0 ,2

E π =

• La fonction tangente est dérivable sur 2k Z

D k k Z∈

π = ∪ + π ∈

et 2 2

' 22 2

sin (sin ) 'cos sin (cos ) ' cos sin(tan ) ' 1 tancos cos cos

x x x x x x xx xx x x

− + = = = = +

avec 22

1(tan ) ' 1 tan 0cos

x xx

= = + > pour 2 0 ,2

x E π ∈ =

• Limite aux bornes du domaine de définition :

Fonctions trigonométriques Cours

Gérard Hirsch – Maths54 8

Puisque 2 2 2

2 2 2

limsin sin( ) 1 lim cos lim cos( ) 02 2x x x

x x x

x et x +

π π π→ → →π π π< < <

π π= = = =

alors 2

2

lim tanx

x

xπ→

π<

= +∞

La droite d’équation 2

x π= est asymptote à la courbe

• Tableau de variation :

x 0

0

+f

f

2

1

+

• Courbe représentative :

Pour 2 0 ,2

x E π ∈ = , on obtient l’arc générateur de la courbe représentant les variations de

la fonction.

1

1

2

3

0

Pour 1 ,2 2

x E π π ∈ = − :

Fonctions trigonométriques Cours

Gérard Hirsch – Maths54 9

on passe de l’arc générateur obtenu pour 2 0 ,2

x E π ∈ = à l’arc obtenu pour

1 ,2 2

x E π π ∈ = − en effectuant la symétrie par rapport au l’origine O du repère.

-1 1

-3

-2

-1

1

2

3

0

Pour x ∈2k Z

D k k Z∈

π = ∪ + π ∈

:

on passe de l’arc obtenu pour 1 ,2 2

x E π π ∈ = − à l’arc obtenu pour

2k ZD k k Z

π = ∪ + π ∈

en effectuant les translations

-5 5 10

-3

-2

-1

1

2

3

0

Primitives et intégrales Cours

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CHAPITRE 9 : PRIMITIVES - INTEGRALES

1. Primitives d’une fonction

Définition

Soit f une fonction définie sur un intervalle I.

Une fonction F est une primitive de f sur I, si et seulement si, elle est dérivable sur I et pour tout x

de I, '( ) ( )F x f x=

Exemple

La fonction : 10 3f x x +a admet pour primitive sur R la fonction 2: 5 3F x x x+a

f admet aussi la fonction 21 : 5 3 2F x x x+ +a pour primitive sur R ; en effet

1'( ) '( ) ( ) 10 3F x F x f x x= = = +

Théorème

Toute fonction continue sur un intervalle I admet des primitives sur I

Théorème

Soit f une fonction continue sur un intervalle I et F une primitive de f sur I

Toute primitive de f sur I est de la forme : ( )G x F x C+a où C est une constante réelle

Démonstration

G est dérivable sur I et ' 'G F f= =

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Donc, , '( ) '( ) ( ) '( ) 0x I G x F x G F x∀ ∈ − = − =

Puisque ( ) ' 0G F− = sur I, alors d’après un théorème du chapitre dérivation G F C− =

où C est une constante réelle

Par conséquent : , ( ) ( )x I G x F x C∀ ∈ = +

Interprétation graphique : les courbes représentatives des fonctions primitives de f se déduisent

les unes des autres par les translations de vecteur C jr

avec C∈R

Exemple

Soit f la fonction définie sur R par : 4 3 2( ) 2 5 3 5f x x x x x= − + + −

Déterminer les primitives F de f sur R .

f est une fonction polynôme, donc f est continue sur R et elle admet des primitives

sur R .

D’après le tableau des primitives usuelles, les fonctions :

4 3 2, , , , 1x x x x x x x x xa a a a a

admettent respectivement pour primitives les fonctions :

5 4 3 2

, , , ,5 4 3 2x x x xx x x x x xa a a a a

La fonction f admet pour primitives sur R les fonctions F :

5 4

3 25 3( ) 5 ,5 2 3 2x xF x x x x C où C= − + + − + ∈R

Exemple

Soit f la fonction définie sur R par : ( ) cos 4 3sin 2 cosf x x x x= − +

Déterminer les primitives F de f sur R .

La fonction f est continue sur R et elle admet des primitives sur R .

D’après le tableau des primitives usuelles, les fonctions :

cos 4 , sin 2 , cosx x x x x xa a a

admettent respectivement pour primitives les fonctions :

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1 1sin 4 , cos 2 , sin4 2

x x x x x x−a a a

La fonction f admet pour primitives sur R les fonctions F :

1 3( ) sin 4 cos 2 sin ,4 2

F x x x x C où C= + + + ∈R

2. Primitive prenant une valeur donnée en un point donné

Théorème

Soit f une fonction continue sur un intervalle I. Soit 0x un réel appartenant à I et 0y un réel

quelconque.

Alors, il existe une primitive F de f, et une seule, telle que ( )0 0F x y=

Démonstration

Soit F une primitive de f sur I, alors d’après le théorème précédent, toute primitive de f sur I est

une fonction G de la forme

: ( )G x F x C avec C+ ∈a R

La condition 0 0( )G x y= donne 0 0 0 0( ) ( )F x C y ou encore C y F x+ = = −

Puisque nous avons trouvé une valeur et une seule de C, il existe donc une primitive et une seule

de f sur I telle que ( )0 0F x y= , soit la fonction 0 0: ( ) ( )F x F x y F x+ −a

Interprétation graphique

Parmi toutes les courbes représentant les primitives de f sur I, il en existe une et une seule passant

par le point de coordonnées 0 0( , )x y

Exemple

Soit f la fonction définie sur R par : 2: 3 2f x x x− +a

Déterminer la primitive F de f sur R qui s’annule en 1

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L’ensemble des primitives de f sur R sont les fonctions

3

23( ) 23 2xF x x x C avec C= − + + ∈R

La condition (1) 0F = impose

1 3(1) 2 03 2

F C= − + + =

soit

1 3 523 2 6

C = − + − = −

La primitive de f qui s’annule pour 1x = est la fonction 3

23 5( ) 23 2 6xF x x x= − + −

Exemple

Soit f la fonction définie sur R par : : sin 2f x xa

Déterminer la primitive F de f sur R qui prend la valeur 1 pour 2

x π=

L’ensemble des primitives de f sur R sont les fonctions 1( ) cos 22

F x x C avec C= − + ∈R

La condition ( ) 12

F π= impose

1( ) cos 12 2

F Cπ= − π+ =

soit

1 cos 12

C puisque= π = −

La primitive de f qui prend la valeur 1 pour 2

x π= est la fonction 1 1( ) cos 2

2 2F x x= − +

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3. Primitives des fonctions usuelles

La lecture à l’envers du tableau donnant les fonctions dérivées des fonctions usuelles permet de

dresser un premier tableau de primitives usuelles.

] [ ] [

] [

1

2

FonctionPrimitive Sur

définie par( ) où a est une constante ( ) ,

( ),

1( )1 1( ) , 0, ,0

1( ) ( ) 2 , 0,

( ) sin ( ) cos ,( ) cos (

n n

fF de f I

f x a F x ax C C If x x x C C I

nn

f x C C I ou Ix x

f x F x x C C Ix

f x x F x x C C If x x F

+

= = + ∈ =

=+ ∈ =

+∈

= + ∈ = +∞ = −∞

= = + ∈ = +∞

= = − + ∈ ==

R R

R RN

R

R

R R

22

) sin ,1( ) 1 tan ( ) tan , , ,

cos 2 2

x x C C I

f x x F x x C C I n n nx

= + ∈ =

π π = + = = + ∈ = − + π + π ∈

R R

R N

4. Opérations sur les primitives

Propriété

Si F est une primitive de f sur I et si G est une primitive de g sur I alors:

• F G+ est une primitive de f g+ sur I

• k∀ ∈R , kF est une primitive de kf sur I

Le tableau suivant découle des règles de dérivation des fonctions.

u désigne une fonction dérivable sur un intervalle I

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( )

( )

( )

1

2

1

Pr1' ( ) ,

1' 1 , 0

' 2 , 0

1 1( , 2) , 01

n n

n n

Fonction f imitives F sur I I

u u n u C Cn

u C C x I avec u xu uu u C C x I avec u x

uu n n C C x I avec u xu n u

∗ +

∈ + ∈+

− + ∈ ∀ ∈ ≠

+ ∈ ∀ ∈ >

′∈ ≥ − + ∈ ∀ ∈ ≠

N R R

R

R

N R

Exemple

Déterminer les primitives de la fonction 2 3: (1 )f x x x+a sur R

La fonction f est continue sur R , l’intégrale existe

Posons 2( ) 1u x x= + alors '( ) 2u x x= et 31( ) '( ) ( )2

f x u x u x=

Les fonctions F définies sur R par 4 2 41 1 1( ) . ( ) (1 )2 4 8

F x u x C x C avec C= + = + + ∈R sont les

primitives de f sur R .

Exemple

Déterminer les primitives de la fonction 2

sin:cos

xf xx

a sur ,2 2

I π π = −

Sur ,2 2

I π π = − , le cosinus ne s’annule pas et la fonction f est continue sur cet intervalle

Posons ( ) cosu x x= alors '( ) sinu x x= − et 2

'( )( )( )

u xf xu x

= −

Les fonctions F définies sur ,2 2

I π π = − par 1 1( )

( ) cosF x C C avec C

u x x= + = + ∈R sont les

primitives de f sur I.

Exemple

Déterminer les primitives de la fonction 1:3 5

f xx +

a sur 5 ,3

I = − +∞

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Sur 5 ,3

I = − +∞ , (3 5) 0x + > et la fonction f est continue sur cet intervalle

Posons ( ) 3 5u x x= + alors '( ) 3u x = et 1 '( )( )3 ( )

u xf xu x

=

Les fonctions F définies sur 5 ,3

I = − +∞ par

1 2( ) .2 ( ) 3 53 3

F x u x C x C avec C= + = + + ∈R sont les primitives de f sur 5 ,3

I = − +∞ .

5. Définition d’une intégrale

Soient f une fonction définie sur un intervalle I et F une de ces primitives, soient a et b deux

points de I.

La quantité ( ) ( )F b F a− (encore notée [ ]( )b

aF x ) est appelée intégrale de f entre a et b et est notée

( )b

af x dx∫

( )b

af x dx∫ se lit « somme de a à b de f » (ou de f(x)dx)

Attention

l’ordre de a et de b est important

Le nombre a est appelé borne inférieure et b la borne supérieure de l’intégrale.

[ ]( ) ( ) ( ) ( )b

a

b

af x dx F x F b F a= = −∫

Remarque

1) la variable x apparaissant dans l’intégrale est une variable muette, on peut aussi écrire :

( ) ( )b b

a a

f t dt ou f dθ θ∫ ∫

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2) En faisant ( ) 0a

aa b alors f x dx= =∫

3) Le résultat du calcul d’une intégrale ne dépend pas de la primitive choisie

En effet si 1F et F sont deux primitives de f, alors elles différent d’une constante

1F F C avec C= + ∈R

et

[ ] [ ] ( ) ( ) [ ]1( ) ( ) ( ) ( ) ( ) ( ) ( )b b b

a a aF x F x C F b C F a C F b F a F x= + = + − + = − =

En pratique, pour la plupart des exemples, on ne tient pas compte de la constante d’intégration.

Exemple Calculer l’intégrale 2

1

2(2 3)x dx−

+∫

L’intégrale existe puisque la fonction 2( ) 2 3f x x= + est continue sur [ ]1,2−

La fonction f admet pour primitive la fonction 32F(x)= 33

x x+ sur [ ]1, 2−

(On prend la plupart du temps la primitive ne faisant pas apparaître la constante réelle C)

et donc 2

1

22 3

1

2 16 2(2 3) (2) ( 1) 3 6 3 153 3 3

x dx F F x x− −

+ = − − = + = + − − − = ∫

Exemple Calculer l’intégrale 1

0

2( 1)x dx−∫

La fonction 2: ( 1)f x x −a est continue sur [ ]0,1 , l’intégrale existe

Développons le carré : 2 1/ 2( 1) 2 1 2 1x x x x x− = − + = − +

Une primitive de f est la fonction 2 3/ 2 2

34( ) 2 32 2 32

x x xF x x x x= − + = − +

(On prend la plupart du temps la primitive ne faisant pas apparaître la constante réelle C)

Alors 1

0

12 2 3

0

4 1 4 1( 1) (1) (0) 13 2 3 6

x dx F F x x x − = − = − + = − + = ∫

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6. Intégrale et aire.

Soit (C) la courbe représentative de la fonction f dans un repère orthogonal.

D est la région du plan délimité par (C), l’axe des abscisses et les droites d’équation

.x a et x b= =

L’unité d’aire est l’aire du rectangle engendré par le repère choisi.

Théorème

Cas d’une fonction positive

Si f est une fonction continue et positive sur l’intervalla [ ],a b , l’aire de D , mesurée en unités

d’aire, est égale à ( )b

af x dx∫

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( )b

af x dx∫ =Aire (D)

Corollaire

• Cas d’une fonction négative

Si f est une fonction continue et négative sur l’intervalle [ ],a b , l’aire de D , mesurée en unités

d’aire, est égale à ( )b

af x dx− ∫

( )b

af x dx = −∫ Aire (D)

• Cas d’une fonction de signe quelconque

Si f est une fonction continue et de signe quelconque sur l’intervalle [ ],a b , l’aire de D, mesurée

en unités d’aire, est égale à la somme des aires des domaines situés au-dessus de l’axe des

abscisses, diminué de la somme des aires des domaines situés au-dessous de l’axe des abscisses

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( )c

a

f x dx∫ =Aire ( 1D ), ( )d

c

f x dx∫ =−Aire ( 2D ) et ( )b

d

f x dx∫ =Aire( 3D )

on a donc

( )b

af x dx∫ = Aire ( 1D ) 2 3( ) ( )Aire D Aire D− +

Exemple

Dans un repère orthonormal d’unité graphique 2 cm, on considère la partie D du plan délimitée

par l’axe des abscisses, l’arc de courbe d’équation ( 1)( 4)y x x x= − − avec 1 4x≤ ≤

Calculer l’aire du domaine D

Une unité d’aire est égale à 24cm

Sur l’intervalle [ ]1, 4 , la fonction ( ) ( 1)( 4)f x x x x= − − est continue et négative.

L’aire du domaine D est égale à

Aire(D)=4 4

1 1

3 2( 1)( 4) ( 5 4 )x x x dx x x x dx− − − = − + −∫ ∫

Soit ( )44 3

2

1

5 2 11,25 '4 3x xAire D x unités d aire

= − + − =

= 2 211,25 4 45x cm cm=

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La fonction logarithme népérien Cours

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CHAPITRE 10 : LA FONCTION LOGARITHME NEPERIEN

1. Définition de la fonction logarithme népérien

La fonction logarithme népérien, notée ln , est définie sur ] [0,+ ∞ , prend la valeur 0 en 1x = , est

continue sur ] [0,+ ∞ et admet pour dérivée la fonction 1xx

2. Propriétés algébriques

2.1. Relation fonctionnelle

Théorème

] [ ] [0, , 0, ln ln lna b ab a b∀ ∈ + ∞ ∀ ∈ + ∞ = +

Démonstration

Soit a un réel strictement positif.

Soit la fonction aϕ définie sur ] [0 , + ∞ par ( ) ln( )a x axϕ = .

La fonction aϕ est dérivable sur ] [0 , + ∞ comme composée de deux fonctions .

Donc, x∀ ∈ ] [0 , + ∞ : 1 1'( ) .a x aax x

ϕ = =

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aϕ est donc une primitive de 1x

; elle diffère donc de ln d’une constante. Il existe donc un réel C

tel que, x∀ ∈ ] [0 , + ∞ : ( ) lna x x Cϕ = + . Or, ln1 0= , donc (1) lnaC a= ϕ = .

En revenant à la définition de aϕ :

a∀ ∈ ] [0 , + ∞ et x∀ ∈ ] [0 , + ∞ , ln( ) ln lnax x a= +

D’où le résultat en remplaçant x par b.

2.2. Logarithme d’un quotient

Propriété

] [ 10, ln lna aa

∀ ∈ + ∞ = −

Démonstration

Elle se déduit de la relation précédente : calculons

] [ 1 10, ln ln ln( . ) ln1 0a a aa a

∀ ∈ + ∞ + = = =

Propriété

] [ ] [0, , 0, ln ln lnaa b a bb

∀ ∈ + ∞ ∀ ∈ + ∞ = −

Démonstration

Elle se déduit des deux relations précédentes : calculons

] [ ] [ 1 10, , 0, ln ln( . ) ln ln ln lnaa b a a a bb b b

∀ ∈ + ∞ ∀ ∈ + ∞ = = + = −

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2.3. Logarithme d’un produit de nombres réels strictement positifs

Propriété

] [0, , ln lnna n a n a∀ ∈ + ∞ ∀ ∈ =

2.4. Logarithme d’une racine carrée

Propriété

] [ 10, ln ln2

a a a∀ ∈ + ∞ =

3. Résolution d’équations et d’inéquations

Théorème

] [ ] [0, , 0, ln lna b a b a b∀ ∈ + ∞ ∀ ∈ + ∞ = ⇔ =

] [ ] [0, , 0, ln lna b a b a b∀ ∈ + ∞ ∀ ∈ + ∞ < ⇔ <

Exemple

Résoudre dans R l’équation : ln(3 1) ln( 4)x x+ = −

Les valeurs cherchées doivent vérifier

3 1 0

4 0x

x+ >

− >

Les solutions doivent appartenir à ] [4 ,D = + ∞

Les logarithmes de deux réels positifs sont égaux, si et seulement si ces réels sont égaux.

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Ainsi : si ] [4 ,x ∈ + ∞ , 5ln(3 1) ln( 4) 3 1 42

x x x x x+ = − ⇔ + = − ⇔ = −

L’équation n’admet pas de solution dans R puisque ] [5 4 ,2

− ∉ + ∞

Exemple

Résoudre dans R

a. l’équation 2ln( 5) ln 2 ln 2x x− = +

b. l’inéquation : 2ln( 5) ln 2ln 2x x− ≤ +

a. Les valeurs cherchées doivent vérifier

2 5 0

0xx

− >

>

Les solutions doivent appartenir à 5 ,D = + ∞

Les logarithmes de deux réels positifs sont égaux, si et seulement si ces réels sont égaux.

Si 5 ,x ∈ + ∞ , 2 2 2ln( 5) ln 2ln 2 ln( 5) ln(4 ) 4 5 0x x x x x x− = + ⇔ − = ⇔ − − =

L’équation du second degré admet 1 5et− pour racines. Seule la racine 5 est solution

puisque 1 5 , − ∉ + ∞

L’ensemble des solutions de l’équation 2ln( 5) ln 2 ln 2x x− = + est 5S =

b. On résout l’inéquation dans 5 ,D = + ∞

L’inéquation 2ln( 5) ln 2ln 2x x− ≤ + est équivalente à 2 25 4 4 5 0x x ou x x− < − − <

L’ensemble des solutions est donc formé des réels ] [1 , 5∈ − qui sont dans D.

L’ensemble des solutions de l’inéquation 2ln( 5) ln 2ln 2x x− < + est 5 , 5S =

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4. Etude de la fonction logarithme

4.1. Sens de variation de la fonction logarithme népérien

sur ] [0,+ ∞

lnLa fonction x x est définie sur ] [0,+ ∞

lnLa fonction x x est continue sur ] [0,+ ∞

lnLa fonction x x est dérivable sur ] [0,+ ∞

Pour tout ] [0,x ∈ + ∞ , 1(ln ) 'xx

=

Théorème

lnLa fonction x x est strictement croissante sur ] [0,+ ∞

4.2. Limite de la fonction logarithme népérien en 0 et en + ∞

lim lnx

x→+∞

= + ∞

, ln(2 ) ln 2nn R n∀ ∈ = , et puisque ln 2 0> , alors lim ( ln 2)n

n→+∞

= +∞.

La fonction ln n’est donc pas majorée. Etant croissante, elle admet +∞ pour limite en +∞ .

Conséquence

0

0

lim lnxx

x→>

= − ∞

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Démonstration

En utilisant le théorème sur la limite d’une fonction composée, on a :

0 00 0

1 1lim lim ln lim lnx x xx x

et xx x→ →+∞ →

> >

= +∞ = +∞ ⇒ = +∞

Puisque 0

0

1ln ln lim lnxx

x alors xx →

>

= − = −∞

L’axe des ordonnées est donc asymptote verticale à la courbe représentative de la fonction ln.

4.3. Tableau de variation :

x 0

0

+

-

+

+

1

Conséquence

Il existe un nombre et un seul noté e tel que ln 1e =

Une valeur approchée de e est ~ 2.71828e

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4.4. Représentation graphique

1 2 3 4

-2

-1

1

2y=x-1

xey=

e0

Remarque

Soit (C) la courbe représentative de la fonction ln dans un repère ( , , )O i j

La tangente à la courbe au point d’abscisse 1x = est la droite d’équation 1y x= −

La tangente à la courbe au point d’abscisse x e= est la droite d’équation xye

= (cette droite

passe par le point O)

5. Autres limites

0

ln(1 )lim 1x

xx→

+ = que l’on peut aussi écrire 1

lnlim 11x

xx→

=−

Démonstration

Le nombre dérivé de ln en 1 est 1. Mais ce nombre dérivé est aussi : 0

ln(1 ) ln1lim 1x

xx→

+ − =

D’où la limite cherchée.

La fonction logarithme népérien Cours

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lnlim 0x

xx→+∞

=

Démonstration

Par exemple en étudiant la fonction auxiliaire : lnx x xϕ −

on montre que [ [1 , , lnx x x∀ ∈ + ∞ <

et donc [ [ ln 11 , , x xxx x x

∀ ∈ + ∞ < =

soit [ [ ln 11 , , 0 lim limx x

xxx x→+∞ →+∞

∀ ∈ + ∞ < <

Puisque 1lim 0x x→+∞

= alors lnlim 0x

xx→+∞

=

00

lim ln 0xx

x x→>

=

Démonstration

] [1ln

0, , ln 1xx x x

x

∀ ∈ + ∞ = −

On applique le théorème sur la limite d’une fonction composée :

0 00 0

1lnlim ln lim 01x xx x

xx x

x

→ →> >

= − =

car 0

0

1 lnlim lim 0x xx

xetx x→ →+∞

>

= +∞ =

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CHAPITRE 11 : FONCTION NEPERIEN. FONCTION LOGARITHME DECIMAL.

1. Fonction népérien (logarithme d’une fonction composée).

Théorème

Si u est une fonction strictement positive et dérivable sur un intervalle I ouvert, alors la

fonction f définie sur I par [ ]( ) ln ( )f x u x= est dérivable sur I et

[ ]( ) '( ), '( ) ln ( ) '( )

u xx I f x u xu x

∀ ∈ = =

Exemple

Montrer que la fonction 1: ln1

xf xx−

+ a est dérivable sur ] [ ] [, 1 1,I = −∞ − ∪ +∞ et

calculer sa dérivée

Même question avec la fonction 1: ln1

xg xx−+

a

D’après le signe du trinôme du second degré 1( )1

xu xx−

=+

est strictement positif sur

] [ ] [, 1 1,I = −∞ − ∪ +∞ et donc f est définie sur I, continue sur I et dérivable sur I

La dérivée d’un quotient fournit '2

1 2'( )1 ( 1)

xu xx x− = = + +

et donc 2

2 2

22 1 2 2( 1), '( ) .1 ( 1) 1 ( 1)( 1) 1

1

xxx I f x x x x x x xx

++∀ ∈ = = = =− + − + − −+

Fonction logarithme népérien. Fonction logarithme décimal Cours

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La fonction 1: ln1

xg xx−+

a est définie sur ] [ ] [ ] [1,1 , 1 1,1 1,J = − − = −∞ − ∪ − ∪ +∞R

Sa dérivée est 2

2

22( 1), '( ) 1 1

1

xx J g x x xx

+∀ ∈ = =− −+

La formule explicite de la dérivée de g est la même que celle de f. La seule différence réside

dans le fait que l’ensemble de définition de f n’est qu’une partie de celui de g.

Théorème

Si u est une fonction strictement positive et dérivable sur un intervalle I ouvert, alors la

fonction f définie sur I par [ ]( ) ln ( )f x u x= est une primitive sur I de 'uu

Corollaire

Si u est une fonction strictement négative et dérivable sur un intervalle I ouvert, alors la

fonction f définie sur I par [ ]( ) ln ( )f x u x= − est une primitive sur I de 'uu

Conséquence

Sur ] [ 10, ( )I si f xx

= +∞ = alors les primitives de ( )f x sur I sont les fonctions

( ) lnF x x C= + où C est une constante réelle

Sur ] [ 1,0 ( )J si f xx

= −∞ = alors les primitives de ( )f x sur J sont les fonctions

( ) ln( )F x x C= − + où C est une constante réelle

Remarque

On se trouve sur un intervalle contenu dans ] [0,I = +∞ ou dans ] [,0J = −∞ et les

constantes réelles C sont différentes suivant que l’on se trouve sur l’intervalle I ou sur

l’intervalle J.

Exemple

Fonction logarithme népérien. Fonction logarithme décimal Cours

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Soit f la fonction définie sur ] [1,I = +∞ par : 1( )1

f xx

=−

Déterminer les primitives F de f sur ] [1,I = +∞ .

La fonction 1( )1

f xx

=−

est continue sur ] [1,I = +∞ et admet des primitives sur

] [1,I = +∞

Si ( ) 1u x x= − alors '( ) 1u x =

La fonction f admet pour primitives sur ] [1,I = +∞ les fonctions F :

( ) ln( 1) ,F x x C où C= − + ∈R

Remarque

La fonction f définie sur ] [, 1J = −∞ par : 1( )1

f xx

=−

admet pour primitives sur

] [, 1J = −∞ les fonctions F : ( ) ln(1 ) ,F x x C où C= − + ∈R

Exemple

Déterminer les primitives des fonctions suivantes sur I = R

a. 2 3( ) ( 1)( 2 5)f x x x x= + + + , b. 2

1( )2 5

xg xx x

+=

+ +, c. 2 2

1( )( 2 5)

xh xx x

+=

+ +

a. La fonction f est continue sur R , f possède des primitives sur R

Posons 2( ) 2 5u x x x= + + alors '( ) 2 2 2( 1)u x x x= + = + et 31( ) '( ) ( )2

f x u x u x=

Les fonctions F définies sur R par 4 2 41 1 1( ) . ( ) ( 2 5)2 4 8

F x u x C x x C avec C= + = + + + ∈R

sont les primitives de f sur R .

b. La fonction g est continue sur R , g possède des primitives sur R

Posons 2( ) 2 5u x x x= + + alors '( ) 2 2 2( 1)u x x x= + = + et 1 '( )( )2 ( )

u xg xu x

=

Les fonctions G définies sur R par

[ ] 21 1( ) . ln ( ) ln( 2 5)2 2

G x u x C x x C avec C= + = + + + ∈R sont les primitives de g sur R .

c. La fonction h est continue sur R , h possède des primitives sur R

Fonction logarithme népérien. Fonction logarithme décimal Cours

© Gérard Hirsch – Maths54 4

Posons 2( ) 2 5u x x x= + + alors '( ) 2 2 2( 1)u x x x= + = + et 2

1 '( )( )2 ( )

u xh xu x

=

Les fonctions H définies sur R par 2

1 1 1 1( ) .2 ( ) 2 2 5

H x C C avec Cu x x x

= − + = − + ∈+ +

R

sont les primitives de h sur R .

Exemple

Déterminer les primitives de la fonction 2( )1

xf xx

=−

sur ] [1 ,I = +∞ , puis sur ] [1 , 1J = −

et enfin sur ] [, 1K = −∞ −

La fonction f est continue sur ] [1 ,I = +∞ , f possède des primitives sur ] [1 ,I = +∞

Posons 2( ) 1 0u x x= − < sur ] [1 ,I = +∞ alors '( ) 2u x x= et 1 '( )( )2 ( )

u xf xu x

=

Les fonctions F définies sur ] [1 ,I = +∞ par

[ ] 21 1( ) . ln ( ) ln(1 )2 2

F x u x C x C avec C= − + = − + ∈R

sont les primitives de f sur ] [1 ,I = +∞ .

La fonction f est continue sur ] [1 , 1J = − , f possède des primitives sur ] [1 , 1J = −

Posons 2( ) 1 0u x x= − > sur ] [1 , 1J = − alors '( ) 2u x x= et 1 '( )( )2 ( )

u xf xu x

=

Les fonctions F définies sur ] [1 , 1J = − par

[ ] 21 1( ) . ln ( ) ln( 1)2 2

F x u x C x C avec C= + = − + ∈R

sont les primitives de f sur ] [1 , 1J = − .

La fonction f est continue sur ] [, 1K = −∞ − , f possède des primitives sur ] [, 1K = −∞ −

Posons 2( ) 1 0u x x= − < sur ] [, 1K = −∞ − alors '( ) 2u x x= et 1 '( )( )2 ( )

u xf xu x

=

Les fonctions F définies sur ] [, 1K = −∞ − par

[ ] 21 1( ) . ln ( ) ln(1 )2 2

F x u x C x C avec C= − + = − + ∈R

sont les primitives de f sur ] [, 1K = −∞ − .

Fonction logarithme népérien. Fonction logarithme décimal Cours

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Remarque

La constante C n’est pas la même suivant que l’on se trouve sur l’intervalle I, ou J ou encore

K.

2. Autres fonctions logarithmes

Définition

Soit a un réel strictement positif, 1a ≠

On appelle fonction logarithme de base a, la fonction notée loga définie sur ] [0,+∞ par :

lnloglna

xxa

=

Conséquence

log 1 0a = et log 1a a =

Les fonctions logarithmes de base a sont toutes proportionnelles à la fonction logarithme

népérien, en effet ] [ 10, log lnlnax x k a avec k

a∀ ∈ +∞ = =

Remarque

] [0, log lnex x x∀ ∈ +∞ =

La fonction logarithme de base 10 ( 10a = ) est notée log et est appelée logarithme décimal.

On a donc ] [ 10ln0, logln10

xx x∀ ∈ +∞ =

et ] [ 1010, log ln ~ 0,43429

ln10x x k x avec k∀ ∈ +∞ = =

Cette fonction est très utile dans les calculs numériques mais aussi en chimie et dans bien

d’autres domaines

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Ce sont les mêmes propriétés algébriques que celles de la fonction logarithme népérien

En particulier

] [ ] [0, , 0, log ( ) log loga a ax y xy x y∀ ∈ +∞ ∀ ∈ +∞ = +

3. Etude de la fonction logarithme de base a

3.1. Sens de variation

logaLa fonction x xa est définie sur ] [0,+∞

logaLa fonction x xa est continue sur ] [0,+∞

logaLa fonction x xa est dérivable sur ] [0,+∞

Pour tout ] [0,x∈ +∞ , ln 1(log ) 'ln lna

xxa x a

= =

Théorème

Si 1a > , la fonction logax xa est strictement croissante sur ] [0,+∞

Si 0 1a< < , la fonction logax xa est strictement décroissante sur ] [0,+∞

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3.2. Tableau de variation et représentation graphique :

x 0

+∞

+∞

-∞

+f

f

a>1x 0

-∞

+∞

+∞

−f

f

a<1

1 2 3 4

-2

-1

1

2

a=10

12a=

e0

Exemple

Exemple d’utilisation de la fonction logarithme décimal

On note N le nombre entier 100002

1. Déterminer à l’aide de la calculatrice la partie entière de log N

2. En déduire l’encadrement 3010 301110 10N≤ <

3. Indiquer le nombre de chiffres de l’écriture décimale de N.

1. 10000log 2 10000. log 2~ 3010,29995= et donc 10000(log 2 ) 3010E =

2. A partir de la partie entière de log N , on obtient l’encadrement 3010 log 3011N≤ <

que l’on peut aussi écrire 3010 3011log10 log log10N≤ <

La fonction logarithme décimal étant strictement croissante sur ] [0,+∞ , on a :

3010 301110 10N≤ <

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3. L’encadrement obtenu prouve que l’écriture décimale de N comprend 3011 chiffres

Remarque

La capacité de la mémoire des calculatrices ne permet pas de considérer des nombres aussi

grands.

4. Changement de base

Soit a un réel strictement positif, 1a ≠ et b un réel strictement positif, 1b ≠

On cherche la relation qui lie ] [0, , log loga bx x et x∀ ∈ +∞

] [ ln ln ln0, , log .ln ln lnb

x x ax xb a b

∀ ∈ +∞ = =

Par définition : ln lnln b

a ab=

D’où la formule dite de changement de base

] [0, , log log . logb b ax x a x∀ ∈ +∞ =

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CHAPITRE 12 : LA FONCTION EXPONENTIELLE

1. Définition de la fonction exponentielle

La fonction logarithme étant une bijection de ] [0,+∞ sur ] [,−∞ +∞ , elle admet une fonction

réciproque appelée exponentielle et notée exp ( )xou x ea

] [,

xy e

x

=

∈ −∞ +∞ ⇔

] [ln

0,

x y

y

=

∈ +∞

Propriété

En remplaçant dans le cadre de droite y par sa valeur tirée du cadre de gauche, on a :

] [, ln( )xx e x∀ ∈ −∞ +∞ =

De même, en remplaçant dans le cadre de gauche x par sa valeur tirée du cadre de droite, on a (en

remplaçant y par x) :

] [ ln0 , xx e x∀ ∈ +∞ =

Comme indiqué ] [0,y∈ +∞ , donc ] [, 0xx e∀ ∈ −∞ +∞ >

De plus 0 1e = (puisque ln1 0= )

2. Propriétés algébriques de la fonction exponentielle

a b a ba b e e e+∀ ∈ ∀ ∈ =R R

1, aaa e

e−∀ ∈ =R

La fonction exponentielle Cours

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a

a bb

ea b ee

−∀ ∈ ∀ ∈ =R R

( )a n naa n e e∀ ∈ ∀ ∈ =R N

Exemple

Montrer que la fonction définie sur R par 1( )1

x

x

ef xe−

=+

est impaire.

Puisque , 0 1 0x xx e donc e∀ ∈ > + >R , donc la fonction est bien définie sur R

et x x∈ ⇒ − ∈R R de plus

1 11 1 1( ) ( )11 1 11

x x xx

x x x

x

e e eef x f xe e e

e

−− − −− = = = = − = −

+ + ++

La fonction f est impaire.

3. Etude de la fonction exponentielle

3.1. Sens de variation

Propriété

La fonction exponentielle est strictement croissante sur R

Conséquence

Résolution d’équations et d’inéquations :

, a ba b e e a b∀ ∈ ∀ ∈ < ⇔ <R R

, a ba b e e a b∀ ∈ ∀ ∈ = ⇔ =R R

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3.2. Limites usuelles

lim x

xe

→+∞= +∞

Démonstration

Au chapitre 10 « fonction logarithme népérien » , on a trouvé

[ [1, lnx x x∀ ∈ +∞ >

puisque [ [1,x x x∀ ∈ +∞ ≥

alors [ [1, lnx x x∀ ∈ +∞ ≥

en utilisant la croissance de la fonction exponentielle

[ [ ,1, x l xx e e x∀ ∈ +∞ ≥ =

et lim lim x

x xx alors e

→+∞ →+∞=+∞ =+∞

lim 0x

xe

→−∞=

Démonstration

Posons X x= − , alors 1x XXe e

e−= = et quand x alors X→−∞ → +∞

puisque 1lim 0XX e→+∞= alors lim 0x

xe

→−∞=

0

1lim 1x

x

ex→

−=

Démonstration

Le nombre dérivé de exp en 0 est 0 1e = . Mais ce nombre dérivé est aussi :

La fonction exponentielle Cours

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0

0 0

1lim lim 10

x x

x x

e e ex x→ →

− −= =

D’où la limite cherchée.

3.3. Dérivée de la fonction exponentielle

La fonction exponentielle est dérivable sur R et est égale à sa fonction dérivée

, ( ) 'x xx e e∀ ∈ =R

3.4. Tableau de variation

x

0

+∞

+∞-∞

+f

f

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3.5. Courbe représentative

e

-3 -2 -1 1 2

2

4

6

Remarque

Soit (C) la courbe représentative de la fonction exp dans un repère ( , , )O i jr r

La tangente à la courbe au point d’abscisse (1, )e est la droite d’équation y x e= , elle passe par

le point O

La tangente à la courbe au point d’abscisse (0,1) est la droite d’équation 1y x= + .

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CHAPITRE 13 : FONCTION EXPONENTIELLE U(X)

1. Dérivées des fonctions de la forme ( )u xx ea

Théorème

Si u une fonction définie et dérivable sur un intervalle I ouvert, alors la fonction f définie sur I par ( )( ) u xf x e= est dérivable sur I et ( ) ' ( ), '( ) '( )u x u xx I f x e u x e ∀ ∈ = =

Exemple

Calculer les dérivées de chacune des fonctions sur l’intervalle I donné : 2. : 2 x xa f x x e e sur I− −+ =a R

] [1

. : 0 ,xb f x e sur I = +∞a

a. On obtient x∀ ∈R , 2 2'( ) 2( ) 2 2 (1 ) 2x x x x xf x e x e e e x e− − − − −= − − = − −

b. On considère 1:u xx

a , u est définie et dérivable sur ] [0 ,+∞ puisque

] [ 2

10 , , '( )x u xx

∀ ∈ +∞ = − alors ] [1

2

10 , , '( ) xx f x ex

∀ ∈ +∞ = −

Exponentielle u(x) Cours

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2. Application à la recherche des primitives

Théorème

Si u une fonction définie et dérivable sur un intervalle ouvert I, la fonction définie sur I par ( )( ) u xf x e= est une primitive sur I de ( )'( ) u xu x e

Exemple

Donner une primitive des fonctions suivantes sur I = R

a. 2( ) ( 2)x xf x e e= +

b. ( )2

x

x

ef xe

=+

c. 2( )( 2)

x

x

ef xe

=+

d. 2

( ) xf x x e=

a. 2( ) ( 2)x xf x e e= +

La fonction 2( ) ( 2)x xf x e e= + est continue sur R

Il faut distribuer le produit 2 3 2( ) ( 2) 2x x x xf x e e e e= + = +

Les fonctions F définies sur R par 3 21( )3

x xF x e e C avec C= + + ∈R sont les primitives de f

surR .

b. La fonction :2

x

xef x

e +a est continue sur R

Posons ( ) 2 0xu x e= + > alors '( ) xu x e= et '( )( )( )

u xf xu x

=

Les fonctions F définies sur R par ( ) ln ( ) ln( 2)xF x u x C e C avec C= + = + + ∈R sont les

primitives de f surR .

Exponentielle u(x) Cours

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c. La fonction 2:( 2)

x

xef x

e +a est continue sur R

Posons ( ) 2 0xu x e= + > alors '( ) xu x e= et 2

'( )( )( )

u xf xu x

=

Les fonctions F définies sur R par 1 1( )( ) 2xF x C C avec C

u x e= − + = − + ∈

+R sont les

primitives de f surR .

d. La fonction 2

: xf x x ea est continue sur R

Posons 2( )u x x= alors '( ) 2u x x= et ( )1( ) '( )2

u xf x u x e=

Les fonctions F définies sur R par 2( )1 1( )

2 2u x xF x e C e C avec C= + = + ∈R sont les primitives

de f surR .

Exemple

Calculer l’intégrale suivante 1

2

1

2

teI dtt

= ∫

On écrit la fonction à intégrer sous la forme suivante : 1

2

1

2

1 tI e dtt

= − − ∫

On connaît maintenant la primitive de la fonction à intégrer 1

2

1 11/ 1 2 2tI e e e e e

= − = − − = −

Finalement 1

2

1

2

teI dt e et

= = −∫

Remarque

Après avoir introduit la fonction logarithme pour déterminer les primitives de la fonction 1x

sur

] [0,+∞ et la fonction exponentielle pour trouver les solutions de l’équation différentielle

Exponentielle u(x) Cours

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'y y= , nous serons amené à créer d’autres fonctions (par exemple) pour déterminer les

primitives de 2

11 x+

sur R

D’autres primitives (par exemple) comme celles de xe

x ne s’expriment pas avec les fonctions

usuelles et nécessiteront l’introduction de fonctions spéciales.

Nous retiendrons que l’on ne peut pas déterminer les primitives de toutes les fonctions

mathématiques.

Croissances comparées Cours

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CHAPITRE 15 : PUISSANCES D’EXPOSANTS REELS - FONCTIONS PUISSANCES - CROISSANCES

COMPAREES

1. Puissances d’exposants réels

1.1. La notation ba

Définition

ln, , on note le réelb b ab a a e∗+∀ ∈ ∀ ∈R R

Propriété

, ' , 'b b a a∗ ∗+ +∀ ∈ ∀ ∈ ∀ ∈ ∀ ∈R R R R

1 1b =

' '. ( ') ( ) ( ')b b b b b b ba a a a a a a+= =

' ' ''( )

' '

bb bb b bb b b

b ba a aa a aa a a

− = = =

1.2. Les fonctions exponentielles de base a

Définition

1a ∗+∀ ∈ −R , on appelle exponentielle de base a, la fonction définie sur R par

Croissances comparées Cours

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ln: exp ( ) x x aaf x x a e= =a

Théorème

1 , ( ) ' (ln )x xa x a a a∗+∀ ∈ − ∀ ∈ =R R

Sens de variation :

1 : xSi a f x a est strictement croissante sur> a R

0 1 : xSi a f x a est strictement décroissante sur< < a R

Limites usuelles :

1 ,a x∗+∀ ∈ − ∀ ∈R R

1, lim 0 limx x

x xSi a alors a et a

→−∞ →+∞> = = +∞

0 1, lim lim 0x x

x xSi a alors a et a

→−∞ →+∞< < = +∞ =

Démonstration

Appliquons le théorème de limite d’une fonction composée

1, ln 0, lim ( ln ) lim 0 lim 0x x

x x xa soit a x a et e a

→−∞ →−∞ →−∞> > = −∞ = ⇒ =

même raisonnement pour les trois autres assertions

Tableau de variation :

Croissances comparées Cours

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Courbes représentatives :

Toutes les courbes passent par le point (0,1)

Si 1a > , l’axe des abscisses est asymptote horizontale lorsque x →−∞

Si 0 1a< < , l’axe des abscisses est asymptote horizontale lorsque x →+∞

La fonction expa est la fonction réciproque de la fonction loga

] [,

xy a

x

=

∈ −∞ +∞ ⇔

] [log

0,

ax y

y

=

∈ +∞

et donc ] [, , log ( )xax a x∀ ∈ −∞ +∞ =

et ] [0, , ( )al o g xx a x∀ ∈ +∞ =

Exemple

Résoudre dans R l’équation : 13 9.2x x+=

L’équation est définie sur R , elle s’écrit aussi : 3 9.2.2x x= soit 3 182

x =

Dont la solution est : 2

32

ln(2 . 3 ) ln 2 2ln 3log (18) 3 ln 3 ln 2ln2

x += = =

Croissances comparées Cours

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Exemple

Déterminer les limites suivantes : 2 2lim 2x x

x

→+∞•

2lim ( 2 ) lim 2x

x xx x et

→+∞ →+∞− = +∞ = +∞

La fonction 2xx a est continue sur R , alors

2 2lim 2x x

x

→+∞= +∞

2lim 2 x

x

→+∞•

lim (2 ) lim 2 0x

x xx et

→+∞ →−∞− = −∞ =

2lim 2 0x

x

→+∞=

3 21lim2

x

x

→−∞

1lim (3 2 ) lim ( ) 02

x

x xx et

→−∞ →+∞− = +∞ =

La fonction 1( )2

xx a est continue sur R , alors 3 21lim 0

2

x

x

→−∞

=

2. Fonctions puissances

2.1. Fonction nx xa où n est un entier strictement positif

Définition

Soit n ∗∈N et nf la fonction définie sur R par : nnf x xa

Théorème

Croissances comparées Cours

© Gérard Hirsch – Maths54 5

Si n est pair, la fonction nf est paire, décroissante sur ] ],0−∞ et croissante sur [ [0,+∞

Si n est impair, la fonction nf est impaire et croissante sur R

Tableau de variation :

Courbes représentatives :

Remarque

Croissances comparées Cours

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Toutes les courbes passent par le point 0 et le point de coordonnées (1,1)

2.2. Fonction 1nx

xa où n est un entier strictement positif

Définition

Soit n ∗∈N et nf la fonction définie sur ∗R par 1:n nf xx

a

Théorème

Si n est pair, la fonction nf est paire, croissante sur ] [, 0−∞ et décroissante sur ] [0,+∞

Si n est impair, la fonction nf est impaire et décroissante sur chacun des intervalles ] [, 0−∞ et

] [0,+∞

Tableau de variation

Croissances comparées Cours

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Courbes représentatives

2.3. Fonction racine n-ième ( , 2)n n∈ ≥N

Soit : nnf x xa la fonction définie sur [ [0,+∞

La fonction nf est continue et strictement croissante, puisque (0) 0 lim ( )n nxf et f x

→+∞= = +∞

alors nf est une bijection de [ [0 ,+∞ sur [ [0 ,+∞

La fonction réciproque de la fonction nf est la fonction 1( )nf− , elle est appelée racine n-ième et

notée n

[ [0,

ny x

x

=

∈ +∞ ⇔

[ [0,

nx y

y

=

∈ +∞

et donc

[ [0 , , ( )nnx x x∀ ∈ +∞ =

et [ [0 , , ( )nnx x x∀ ∈ +∞ =

Remarque

Croissances comparées Cours

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on écrit aussi 1nn x x=

Théorème

] [1 1 110, ( ) 'n nx x x

n−

∀ ∈ +∞ =

La fonction 1( )nf−

1

: nx xa est continue et strictement croissante sur [ [0 ,+∞

Courbes représentatives :

3. Croissances comparées

Théorème

Soit α un réel. Alors : lim lim 0x

x

x x

e et x ex

α −α→+∞ →+∞=+∞ =

Soit α un réel strictement positif . Alors : lnlim 0x

xxα→+∞

=

Exemple

Croissances comparées Cours

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Déterminer les limites de la fonction ln 1( ) xf xx e

−=

− aux bornes de son ensemble de définition

La fonction est définie sur ] [ ] [0 , ,D e e= ∪ +∞

• Limite en 0

0 00 0

lim (ln 1) lim( )x xx x

x et x e e→ →> >

− = −∞ − = − alors 0 0

0 0

ln 1lim ( ) limx xx x

xf x etx e→ →

> >

−= −∞ = +∞

• Limite en e

Il s’agit du taux d’accroissement de la fonction ln pour la valeur x e=

( )ln ln 1lim ( ) lim lnx ex e x e

x ef x xx e e=→ →

−= = =

• Limite en +∞

11ln 1 ln lnlim ( ) lim lim . 01

x x x

x x xf x ex e xx

→+∞ →+∞ →+∞

−−= = =

− −

puisque ln 1lim 0 lim 1 1 lim 1 1lnx x x

x eet ainsi quex x x→+∞ →+∞ →+∞

= − = − =

Exemple

Soit 100( ) xf x e x= −

Déterminer les limites en et en−∞ +∞

La fonction est définie sur R

Lorsque x →−∞ , alors 100lim 0 limx

x xe et x

→−∞ →−∞= = +∞ et donc

100lim ( ) lim ( )x

x xf x e x

→−∞ →−∞= − = −∞

Pour lever l’indétermination en +∞ , il faut factoriser

100 1001000 , ( ) ( 1)

xx ex f x e x x

x∀ ≠ = − = −

D’après la croissance comparée de l’exponentielle devant la puissance

Croissances comparées Cours

© Gérard Hirsch – Maths54 10

100 100lim lim ( 1)x x

x x

e eetx x→+∞ →+∞

= +∞ − = +∞ et donc

100lim ( ) lim ( )x

x xf x e x

→+∞ →+∞= − = +∞

Exemple

Etudier la limite en +∞ de la fonction : lnf x x x−a

La fonction est définie sur ] [0 ,+∞

Pour lever l’indétermination en +∞ , il faut factoriser

ln0 , ( ) (1 )xx f x xx

∀ > = −

D’après la croissance comparée de la puissance devant la le logarithme

12

ln ln lnlim lim 0 lim (1 ) 1x x x

x x xalorsx xx

→+∞ →+∞ →+∞= = − =

Puisque limx

x→+∞

= +∞ alors lnlim (1 ) lim ( ln )x x

xx x xx→+∞ →+∞

− = − = +∞

Exemple

Soit ( ) xf x x e−=

Déterminer la limite en +∞

La fonction est définie sur [ [0,+∞

Pour lever l’indétermination, effectuons le changement de variable X x=

Ainsi lorsque x alors X→+∞ →+∞

Puisque 2

2x XX

Xx e X ee

− −= = et comme 2

lim 0XX

Xe→+∞

=

alors lim 0x

xx e−

→+∞=

Calcul intégral Cours

© Gérard Hirsch – Maths54 1

CHAPITRE 16 : CALCUL INTEGRAL

La notion d’intégrale a été définie au chapitre 9.

Rappelons que l’on a toujours a b≤

1. Propriétés de l’intégrale

1.1. Relation de Chasles

Soit f continue sur I, trois réels a, b et c quelconques de l’intervalle I,

( ) ( ) ( )b c b

a a c

f x dx f x dx f x dx= +∫ ∫ ∫

Démonstration admise (dans le cas général, on peut facilement la démontrer lorsque f est positive

sur I )

Exemple

Calculer 2

0

sin x dxπ

On utilise la relation de Chasles

[ ] [ ]2 2 2

0 0 0sin sin ( sin ) cos cos 4x dx x dx x dx x x

π π π π

ππ

π

= + − = − + =∫ ∫ ∫

Calcul intégral Cours

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1.2. Linéarité

1.2.1. Intégrale et addition des fonctions

Propriété

( ( ) ( )) ( ) ( )b b b

a a a

f x g x dx f x dx g x dx+ = +∫ ∫ ∫

Démonstration

En effet, si F et G désignent une primitive sur I de f et g respectivement, alors

[ ] [ ] [ ]

[ ] [ ]

( ( ) ( )) ( ) ( ) ( ) ( ) ( ) ( )

( ) ( ) ( ) ( ) ( ) ( )

b b

aa

b b

a a

f x g x dx F x G x F b G b F a G a

F b F a G b G a f x dx g x dx

+ = + = + − + =

− + − = +

∫ ∫

1.2.2. Intégrale et constante multiplicative

Propriété

, ( ) ( )b b

a a

k k f x dx k f x dx∀ ∈ =∫ ∫R

Démonstration

Si F désigne une primitive de f, alors

[ ] [ ] [ ] [ ], ( ) ( ) ( ) ( ) ( ) ( ) ( )b bb

aa a

k k f x dx kF x k F b k F a k F b F a k f x dx∀ ∈ = = − = − =∫ ∫R

Remarque

En appliquant les deux propriétés précédentes, on obtient ;

Si 1 2f et f sont des fonctions continues sur [ ],a b , alors

[ ]1 2 1 1 2 2 1 1 2 2, , ( ) ( ) ( ) ( )b b b

a a a

k k k f x k f x dx k f x dx k f x dx∀ ∈ ∀ ∈ + = +∫ ∫ ∫R R

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1.2.3. Interversion des bornes

Propriété

( ) ( )a b

b a

f x dx f x dx= −∫ ∫

Démonstration

( ) ( ) ( ) ( ) ( ) ( )a b

b a

f x dx F a F b et f x dx F b F a= − = −∫ ∫

1.3. Ordre et intégration

Propriété

i). [ ], , ( ) 0 ( ) 0b

a

si x a b f x alors f x dx∀ ∈ ≥ ≥∫

ii). [ ], , ( ) 0 ( ) 0b

a

si x a b f x alors f x dx∀ ∈ ≤ ≤∫

iii). [ ], , ( ) ( ) ( ) ( )b b

a a

si x a b f x g x alors f x dx g x dx∀ ∈ ≤ ≤∫ ∫

Démonstration

i) ( )b

a

f x dx∫ représente une aire, qui par définition est un réel positif

ii) ( )b

a

f x dx∫ est égale à l’opposé de l’aire

iii) [ ], , ( ) ( ) ( ) ( ) 0si x a b f x g x alors f x g x∀ ∈ ≤ − ≤

et d’après ii) [ ]( ) ( ) 0b

a

f x g x dx− ≤∫ , soit en appliquant la linéarité de l’intégrale 1.2

alors ( ) ( )b b

a a

f x dx g x dx≤∫ ∫

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1.4. Valeur moyenne d'une fonction et inégalité de la moyenne.

1.4.1. Valeur moyenne d’une fonction

Définition

f une fonction continue sur un intervalle I, on appelle valeur moyenne de f sur [ ],a b

le nombre réel égal à 1 ( )b

a

f x dxb a− ∫

Exemple

Calculer la valeur moyenne de la fonction : cos 0,2

f x x sur π

a

Nous avons [ ]/ 2

0

/ 2

0cos sin 1x dx x

π π

= =∫

La valeur moyenne de la fonction : cos 0,2

f x x sur π

a est égale à 1 2

2

=π π

1.4.2. Inégalité de la moyenne

Théorème

Soit f est une fonction continue sur un intervalle I et a et b deux réels I∈

i) Si ,x I∀ ∈ il existe deux réels m et M avec ( )m f x M≤ ≤ alors

( ) ( ) ( )b

a

m b a f x dx M b a− ≤ ≤ −∫

ii) Si ,x I∀ ∈ il existe un réel 0M > avec ( )f x M≤

( ) ( )b

a

f x dx M b a≤ −∫

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Démonstration

Si ,x I∀ ∈ il existe deux réels m et M avec ( )m f x M≤ ≤ , en intégrant entre a et b, puisqu’il y a

conservation de l’ordre, on obtient :

( )b b b

a a a

m dx f x dx M dx≤ ≤∫ ∫ ∫

Puisque ( ) ( )b b

a a

m dx b a m et M dx M b a= − = −∫ ∫

On a bien ( ) ( ) ( )b

a

m b a f x dx M b a− ≤ ≤ −∫

Exemple

Comparer les deux intégrales 1 1

0 0

2 41I x dx et J x dx= = +∫ ∫

On a 4 4, 1x x x∀ ∈ < +R

la fonction : X Xϕ a est strictement croissante sur [ [0 ,+∞

et donc, en particulier [ ] 2 40 , 1 , 1x x x∀ ∈ < +

et 1 1

0 0

2 41I x dx J x dx= < = +∫ ∫

1.5. Intégrales de fonctions paires, impaires, périodiques

Propriété

i) Si f est une fonction paire et si f est continue sur [ ],a a− alors 0

( ) 2 ( )a a

a

f x dx f x dx−

=∫ ∫

ii) Si f est une fonction impaire et si f est continue sur [ ],a a− alors ( ) 0a

a

f x dx−

=∫

iii) Si f est continue sur R et de période T alors quel que soit le nombre réel α

0

( ) ( )T T

f x dx f x dxα+

α

=∫ ∫

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Exemple

Calculer 2sin sin3x x dx

π

−π∫

La fonction 2: sin sin3xf x xa est continue sur [ ],−π π et impaire

Donc 2sin sin 03x x dx

π

−π

=∫

De même / 4

/ 4

tan 0 ( )x dx continuité et imparitéπ

−π

=∫

La fonction : tanf x xa est continue sur ,4 4π π −

et impaire

Exemple

Calculer 1

1

3x dx−∫

La fonction 3:f x xa est continue sur [ ]1, 1− et paire

1 1

1 0

143 3

0

12 24 2xx dx x dx

= = =

∫ ∫

Exemple

Calculer l’intégrale 2

02

sin2 cos sin

xI dxx x

π

=+∫

La fonction 2

sin: est continue sur2 cos sin

xf xx x+

a R , donc I existe

Puisque , ( 2 ) ( )x f x f x∀ ∈ + π =R , la fonction f est de période 2T = π

En appliquant la propriété iii) avec α = −π

on a 2

02 2

sin sin2 cos sin 2 cos sin

x xdx dxx x x x

π π

−π

=+ +∫ ∫

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La fonction f est aussi impaire et son intégrale sur [ ],− π π est nulle

donc 2

02

sin 02 cos sin

xI dxx x

π

= =+∫

2. Lien entre intégrale et primitive

Théorème

f une fonction continue sur un intervalle I et a I∈

La fonction F définie sur I par : ( ) ( )x

a

F x f t dt= ∫ est l’unique primitive sur I de la fonction f qui

s’annule sur I.

Application

1) Montrer que, pour tout 0t ≥ , 211 11

t t tt

− ≤ ≤ − ++

2) En déduire que pour 0,x ≥ 2 2 3

ln(1 )2 2 3x x xx x x− ≤ + ≤ − +

On étudie le signe des différences 2 21 1 (1 )(1 )

1 1 1t tt

t t t− −

− + = =+ + +

qui est un nombre positif lorsque 0t ≥

Donc 10, 11

t tt

∀ > − ≤+

De même 2 3

2 1 (1 )(1 ) 111 1 1

t t t tt tt t t

− + + −− + − = =

+ + + qui est un nombre positif lorsque 0t ≥

Donc 210, 11

t t tt

∀ > ≤ − ++

Utilisons le théorème : la fonction F définie sur I [ ]0, x= par : 0

( ) ( )x

F x f t dt= ∫ est l’unique

primitive sur [ ]0, x de la fonction f qui s’annule en 0.

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0Si x ≥ , les inégalités précédentes sont valables sur [ ]0, x , et donc

0 0 0

2(1 ) (1 )1

x x xdtt dt t t dtt

− ≤ ≤ − ++∫ ∫ ∫

soit

0,x∀ ≥ 2 2 3

ln(1 )2 2 3x x xx x x− ≤ + ≤ − +

Application

F est la fonction définie sur R par 0

2( )1

x dtF xt

=+∫

Déterminer le sens de variation de F sur R

La fonction 2

1:1

f tt+

a est continue sur R , donc F existe et F est l’unique primitive de f qui

s’annule pour 0x = .

F est dérivable sur R et 0

2 2

1, '( )1 1

x dtx F xt x

′ ∀ ∈ = = + + ∫R

donc , '( ) 0x F x∀ ∈ >R

Fest strictement croissante sur R

3. Calcul de volume

L’espace est muni d’un repère orthonormé ( ; , , )O i j krr r

L’unité de volume est le volume du cube ayant pour arête l’unité de longueur définie par le

repère

Théorème

On considère un solide délimité par les plans d’équations respectives z a et z b= = .

On désigne par ( )B z la section plane de ce solide avec le plan perpendiculaire à Oz de cote z

( )a z b≤ ≤

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On note ( )S z l’aire de la section ( )B z

Le volume V, en unités de volume, de ce solide est égal à :

( )b

a

V S z dz= ∫

Exemple

Volume d’une sphère

Considérons la sphère de centre O et de rayon R.

Elle est située entre les plans de cotes -R et R

Soit z un réel de [ ],R R− . L’intersection de la sphère et du plan de cote z est le disque ( )B z de

rayon 2 2r R z= − dont l’aire est égale à 2 2 2( ) ( )S z r R z= π = π −

La fonction : ( )f z S za est une fonction continue sur [ ],R R−

Le volume de la sphère est donc égal à :

3 3 3

2 2 2 32 2 4( ) ( ) ( )3 3 3 3

R R

R R

R

R

z R RV S z dz R z dz R z R− −

= = π − = π − = π − = π

∫ ∫

Calcul d’intégrales - Intégration par parties Cours

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CHAPITRE 17 : CALCUL D’INTEGRALES - INTEGRATION PAR PARTIES

Dans ce cours, nous disposons de trois techniques de calcul d’intégrales :

1) primitivation par lecture directe dans une table

2) par transformations d’écriture

3) par intégration par parties

1. Primitivation par lecture directe dans une table

Exemple

calculer l’intégrale / 4

02

sincos

xI dxx

π

= ∫

On note f la fonction définie sur 0,4π

par 2

sin:cos

xf xx

a

La fonction f est continue sur 0,4π

et l’intégrale I existe.

Pour tout x∈ 0,4π

, 2

'( )( ) ( ) cos '( ) sin( )

u xf x avec u x x et donc u x xu x

= − = = −

La fonction F définie sur 0,4π

par 1 1( )

( ) cosF x

u x x= = est une primitive de f sur 0,

et donc / 4

0

1 2 1cos

Ix

π = = −

Finalement : / 4

02

sin 2 1cos

xI dxx

π

= = −∫

Calcul d’intégrales - Intégration par parties Cours

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2. Transformations d’écriture

Dans ce cours , la transformation est toujours indiquée

Exemple

calculer l’intégrale 1

02

32

xI dxx x

+=

− −∫

Après avoir justifié l’existence de l’intégrale, on cherchera deux réels a et b vérifiant,

pour tout x dans[ ]0,1 , 2

32 2 1

x a bx x x x

+= +

− − − +

• Existence de l’intégrale :

Les racines du dénominateur 2 1et − n’appartenant pas à l’intervalle[ ]0,1 , la fonction

2

3:2

xf xx x

+− −

a est continue sur [ ]0,1 et l’intégrale I existe.

• Transformation d’écriture

[ ] 2

( ) 20,12 1 2

a b a b x a bpour tout xx x x x

+ + −∈ + =

− + − −

En identifiant les coefficients du numérateur, on obtient le système

1

2 3a ba b+ =

− =

qui admet l’unique solution 5 23 3

a et b= = −

On a donc [ ] 2

3 5 1 2 10,12 3 2 3 1

xpour tout xx x x x

+∈ = −

− − − +

• Calcul de l’intégrale : 1 1

0 0

5 23 2 3 1

dx dxIx x

= −− +∫ ∫

et donc puisque [ ]0,1 ( 2) 0 ( 1) 0x alors x et x∈ − < + >

[ ] [ ]1 1

0 0

5 2ln(2 ) ln( 1)3 3

I x x= − − +

Calcul d’intégrales - Intégration par parties Cours

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Finalement : 1

02

3 7 ln 22 3

xI dxx x

+= = −

− −∫

3. Intégration par parties

Théorème

Soient u et v deux fonctions dérivables sur [ ],a b et admettant des dérivées ' 'u et v continues.

Alors [ ]( ) '( ) ( ) ( ) '( ) ( )b b

a a

b

au x v x dx u x v x u x v x dx= −∫ ∫

Démonstration

Soient u et v deux fonctions dérivables sur l’intervalle [ ],a b telles que u ‘ et v ‘ soient

continues sur[ ],a b , alors puisque la dérivée du produit u v est donnée par

( ) ' ' 'u v u v u v= + alors u v est une primitive de ' 'u v u v+ sur [ ],a b .

Donc [ ] ( )( ) ( ) '( ) ( ) ( ) '( ) '( ) ( ) ( ) '( )b b b

a a a

b

au x v x u x v x u x v x dx u x v x dx u x v x dx= + = +∫ ∫ ∫

d’où la formule d’intégration par parties

[ ]( ) '( ) ( ) ( ) '( ) ( )b b

a a

b

au x v x dx u x v x u x v x dx= −∫ ∫

Cette formule s’applique lorsqu’on cherche à calculer l’intégrale d’un produit de deux fonctions

et à condition que '( ) ( )b

au x v x dx∫ soit plus facile à calculer que ( ) '( )

b

au x v x dx∫

C’est le cas en particulier pour le produit :

• d’une fonction polynôme et d’une fonction sinus ou cosinus (avec u égale à la fonction

polynôme)

Calcul d’intégrales - Intégration par parties Cours

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• d’une fonction polynôme et d’une fonction logarithme (avec u égale à la fonction

logarithme)

• d’une fonction exponentielle et d’une fonction sinus ou cosinus (avec u égale

indifféremment à la fonction exponentielle ou à la fonction sinus ou cosinus)

Remarque

il faut parfois répéter plusieurs fois la méthode.

Exemple

Calculer / 2

0cosI x x dx

π

= ∫

on pose

( ) '( ) 1( ) sin '( ) cos

u x x u xv x x v x x

= ⇒ == ⇐ =

et en appliquant la formule d’intégration par parties :

[ ]/ 2/ 2

0 0

sin sinI x x x dxππ

= − ∫

soit

[ ]/ 2

0sin cosI x x x

π

= +

et finalement / 2

0

cos 12

I x x dxπ π

= = −∫

Remarque

le calcul de l’intégrale I permet de trouver les primitives de la fonction

: cosf x x xa

Les primitives de f sur R sont : sin cosF x x x x C avec C+ + ∈a R

Calcul d’intégrales - Intégration par parties Cours

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Exemple

Calculer / 2

0

2 cosxJ e x dxπ

−= ∫

On pose, par exemple, en choisissant u égale à la fonction exponentielle (on peut aussi procéder

par intégration par parties en posant u égale à la fonction cosinus)

2 2( ) '( ) 2

( ) sin '( ) cos

x xu x e u x ev x x v x x

− −= ⇒ = −= ⇐ =

et en appliquant la formule d’intégration par parties : / 2/ 2

0 0

2 2sin 2 sinx xJ e x e x dxππ

− − = + ∫

On applique la formule d’intégration par parties uine deuxième fois (dans le même sens, c’est-à-

dire en posant toujours u égale à la fonction exponentielle)

2 2( ) '( ) 2

( ) cos '( ) sin

x xu x e u x ev x x v x x

− −= ⇒ = −= − ⇐ =

et

/ 2/ 2

0 0

2 2 2sin 2 cos 2 cosx x xJ e x e x e x dxππ

− − − = + − − ∫

L’intégrale apparaissant dans le second membre étant l’intégrale J cherchée, on en déduit

/ 2 / 2

0 0

2 2sin 2 cos 4x xJ e x e x Jπ π

− − = − −

soit / 2 / 2

0 0

2 25 sin 2 cosx xJ e x e xπ π

− − = −

d’où / 2

0

21 ( sin 2cos )5

xJ e x xπ

− = −

et finalement / 2

0

2 1cos ( 2)5

xJ e x dx eπ

− −π= = +∫

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Remarque

le calcul de l’intégrale I permet de trouver les primitives de la fonction 2: cosxf x e x−a

Les primitives de f sur R sont 21: (sin 2cos )5

xF x e x x C avec C R− − + ∈ a .