Post on 11-Mar-2016
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La couleur de l’aube de Yanick Lahens, Sabine Wespieser R‐LAH Dans un quartier pauvre de Port‐au‐Prince, Angélique la sage et Joyeuse sa sœur, vivent avec leur mère et leur jeune frère, Fignolé. Après une nuit d’émeutes, le jeune frère ne rentre pas. Les deux sœurs inquiètes le cherchent dans une ville de misères, de violences, de musique, de sexe et de vaudou. Les personnages se croisent dans un tumulte et un désordre où couvent la révolte et une puissante énergie vitale. Roman engagé contre les répressions policières, dans une ambiance faite de moiteur et de peur.
La vie en sourdine de David Lodge, Rivages R‐LOD Cette vie‐là, c’est celle de Desmond, professeur à la retraite présentant des problèmes d’ouïe qui lui font vivre des situations cocasses et des malentendus, comme sa rencontre avec Alex. L’étudiante lance sur lui une véritable OPA pour rédiger sa thèse sur des lettres de suicidés. Mais qui est Alex ? Elle perturbe sa vie ordinaire rythmée par les visites londoniennes à son père sénile et les activités culturo‐mondaines de son épouse. Temps de la jeunesse passée, celui du corps défectueux et de la raison vacillante. David Lodge croque avec humour les habitudes de la vie quotidienne.
Sur la plage de Chesil de Ian McEwan, Gallimard R‐MCE L’action se passe en Angleterre au milieu des années 60 : d’un côté le rock, la libération des mœurs, de l’autre la « vieille » Angleterre, toujours pleine de préjugés sociaux. Florence et Edward se retrouvent dans une auberge du Dorset, au soir de leur mariage, à l’aube de leur lune de miel. Malgré un amour profond et idéalisé, Florence appréhende à l’extrême la rencontre charnelle jusqu’à s’enfuir sur la plage… Edward ne pourra accepter l’ultime sacrifice que lui propose la femme qu’il aime. Leur malentendu, leurs différences sociales et leurs non‐dits, auront raison de leur amour. Une écriture simple, un livre qui allie la chronique sociale et l’exploration de l’intime…
Voici la dixième édition de la sélection annuelle du Club des lecteurs de Chantepie. Le club des lecteurs se réunit toutes les 7/8 semaines, le mercredi soir. Cette année, une centaine de romans, témoignages et bandes dessinées ont été lus, discutés et critiqués par les lecteurs du club. Cette sélection recense le meilleur de l’année. Certains romans ont été appréciés unanimement, le logo « Coup de cœur » permet de les identifier. Mais les autres titres offrent aussi de bons moments de lecture. Un grand merci aux membres du club pour leur amour de la littérature, leurs découvertes, leurs exigences littéraires et leur active participation à l’élaboration de cette sélection.
COUPS DE CŒUR
Le Tigre blanc de Aravind Adiga, Buchet Chastel R‐ADI Voici un excellent roman sur l'Inde contemporaine, sa pauvreté et sa classe riche, sa corruption à tous les étages. Balram Halwai, jeune indien dénommé '' Le tigre blanc '', parvient à quitter la misère en trouvant un emploi de chauffeur dans une riche famille de New Delhi. Nous suivons le parcours plein d'éveils et de sombres réalités qui conduit notre héros à un choix final. Parcours progressif qui témoigne de l'immobilité des classes pauvres, du poids des traditions, de l'affairisme corrompu de la classe riche, de la classe politique et de l'administration : regard sans illusion sur la '' plus grande démocratie au monde ''. Le roman est très rythmé, incisif. Le ton est souvent cru et humoristique. La dualité à tous les niveaux donne au roman une profondeur de pensée et un caractère universel. C’était notre terre de Mathieu BELEZI, Albin Michel R‐BEL La famille Saint‐André est installée depuis des siècles sur les terres algériennes. Six personnages au caractère fort et aux positions extrêmes, entremêlent leurs voix pour évoquer l’histoire de l’Algérie. Ce roman passionnant qui frise parfois la démesure et la folie évoque l’identité, l’appropriation des terres et la douleur du déracinement. L’auteur déchire le voile de l’illusion coloniale. Twist de Delphine Bertholon, Lattès R‐BER Madison, 11 ans, est enlevée sur le chemin du collège par un inconnu rassurant et sympathique. Du fond de sa cave, alors qu’elle perd pied, elle obtient de son ravisseur un cahier dans lequel elle se raconte au fil des pages pour ne pas sombrer. A l’extérieur, la vie continue sans elle. Deux voix lui font écho. Celle de sa maman qui refusant de croire à la mort de sa fille lui rédige des lettres pleines de douleur ; et celle de Stanislas, le prof de tennis, que tout ramène à la fillette. Ce roman, écrit à 3 voix parle d’un sujet difficile : l’enlèvement d’un enfant. Traité avec originalité, ce livre insolite, parfois léger, souvent bouleversant, nous entraîne dans l’univers irréel de Madison. A l’issue incertaine, ce roman fera planer le doute jusqu’à la fin. Ecriture simple et puissante. Le non‐dit est omniprésent, y compris dans l’écriture, et on découvre au fil des pages, les indices distillés d’une profonde inhumanité.
Le proscrit de Sadie Jones, Buchet Chastel R‐JON Le récit débute en 1957 quand Lewis Aldridge sort de prison après avoir été condamné pour avoir brûlé l'église de Waterford, petite bourgade située au sud de Londres. Que s'est‐il passé? Flash back. En 1945, le père de Lewis revient de la guerre. Les retrouvailles ne sont pas celles qu'espérait Lewis... Les Aldridge appartiennent à la bourgeoisie locale, pour laquelle il est important de sauver les apparences et de respecter les rites sociaux. Un jour, madame Aldridge se noie accidentellement sous les yeux de son fils. Commence alors pour Lewis une descente aux enfers qui durera dix ans. C'est à la fois un livre riche qui raconte une histoire sombre, et une chronique sociale de la bourgeoisie anglaise d'avant les années 60. L'écriture vivante ne verse jamais dans le misérabilisme. Couleur de peau : miel de Jung en 2 tomes, Quadrants A/BD‐JUN Jun Jung‐Sik errait dans les rues de Séoul quand un policier l’a pris par la main pour l’emmener dans un orphelinat américain. Il avait alors 5 ans. Quelques photos, un rapport d’orphelinat… Ses souvenirs tiennent à un fil. Mais les questions le taraudent. 2007 : Jung décide de remuer les souvenirs ou les fantasmes de sa vie. Il se raconte dans ce récit terriblement intime : sa survie en Corée, sa nouvelle famille belge, une adoption pas toujours très réussie. Cette autobiographie, qui n’a rien de nombriliste, bien au contraire, force le respect. A travers sa propre histoire, l’auteur parle beaucoup des autres, et la rend finalement universelle. Lucine de Ondine Khayat, Bernard Pacuito R‐KHA Louise, 10 ans, passionnée de poésie vit heureuse dans une famille aimante et cultivée au début du 20 ème siècle en Arménie. Son grand‐père fera même publier un de ses poèmes. Mais brutalement en 1915, tout bascule, le génocide arménien vient de commencer. L'exode de Louise s'arrêtera au Liban où elle deviendra écrivain public. Histoire d’une vie. Ce roman plein de sensibilité et de poésie est à la fois dur et violent. Il nous fait découvrir une période sombre de l'histoire mondiale souvent méconnue.
Où on va papa ? de Jean‐Louis Fournier, Stock T‐FOU « Où on va papa ? » C’est la question lancinante que Thomas pose à son père. Il n’en a pas d’autres, Thomas, car il a « de la paille dans la tête ». Jean‐Louis Fournier raconte le quotidien de ses 2 garçons handicapés. On découvre ses espoirs déçus de père, son amour, mais aussi sa colère et la maladresse de l’entourage. Témoignage très ironique, parfois provocant, mais toujours tendre. L’humour n’est‐il pas le meilleur moyen de rendre les épreuves supportables ? L’inaperçu de Sylvie Germain, Albin Michel R‐GER Un homme étrange, Pierre, apparaît dans la vie de la famille Berynx : Sabine, jeune veuve et ses quatre enfants mais aussi les grands‐parents, la gouvernante, la belle‐sœur solitaire. Il agit comme un révélateur des vérités profondes de chacun. Les hypocrisies et les non‐dits du passé s’entremêlent à la vie actuelle dans une atmosphère de magie portée par l’imaginaire de deux petites filles. Toutes ces femmes sont des gardiennes de « l’inaperçu », des trésors cachés dans toutes les vies. Roman à la beauté magique que l’on ne peut lâcher sans nostalgie. L’histoire d’un mariage de Andrew Sean Greer, Editions de l’Olivier R‐GRE San Francisco, années 50. Une maison, un chien et un petit garçon… Le tableau d’une vie paisible et heureuse pour Pearly et son mari Holland. Un jour, un inconnu se présente chez eux, il a bien connu Holland pendant la guerre. A partir de cette visite, le lecteur assiste à une envoûtante plongée au sein d’un couple en péril. En toile de fond le conflit de 39‐45, la guerre de Corée, le maccarthysme et la ségrégation sociale. Un roman d’amour original, très prenant et fertile en rebondissements.
L’obligation du sentiment de Christophe Honoré, Arléa R‐HON Après 10 années sans nouvelles de leur fils, le couple Jeanne et Louis reçoivent une lettre de Martin. Ils les convoquent entre deux avions. Le passé ressurgit et avec lui les lourds secrets de cette famille. Histoire d’un couple fusionnel et d’un enfant ni désiré, ni aimé et sacrifié.
Le jour où Albert Einstein s’est échappé de Joseph Bialot, Métailié R‐BIA Sébastien Lesquettes dit Einstein, décide un jour de s’échapper de la maison de retraite où l’ont « parqué » ses enfants. Il part pour retrouver Paula, son amour de jeunesse disparue pendant la guerre. Il prend un taxi conduit par Laurent, un chauffeur « haut en couleurs » qui de confidences en confidences va l’accompagner dans sa recherche. Ce voyage va permettre au vieil homme insoumis d’évoquer à travers son histoire personnelle, une autre histoire douloureuse, celle de la résistance et de l’occupation et de l’impossibilité de se reconstruire pour ceux qui ont vécu l’horreur. Dans ce roman, J. Bialot dans un style plein d’énergie et parfois grinçant mêle humour, gravité et émotion. Tout seul de Chabouté, Vents d’Ouest A/BD‐CHA Un phare au milieu de nulle part, habité par un homme que nul n’a jamais vu, pas même les marins chargés du ravitaillement. Et pourtant, il y a 50 ans qu’il vit ici, sur ce caillou, dans son vaisseau de granit, avec l’imagination comme seule compagne. Chabouté est coutumier des récits en noir et blanc pleins de poésie et d’humanité. Avec «Tout seul » il explore avec tendresse, sensibilité et humour les territoires insoupçonnés de la solitude et de la marginalité.
La pluie avant qu’elle tombe de Jonathan Coe, Gallimard R‐COE Rosamond vient de mourir. Sa nièce découvre une confession enregistrée à l’intention d’une mystérieuse Imogen. Rosamond y raconte ses souvenirs en s’appuyant sur vingt photos soigneusement choisies. Jonathan Coe décrit l’intimité de trois générations de femmes liées par leur enfance perdue dans l’Angleterre des années quarante à nos jours. Un récit grave et bien construit sur la difficulté d’aimer, dont les clés se révèlent peu à peu.
Lulu, femme nue de Etienne Davodeau, Futuropolis A/BD‐DAV‐1 A 40 ans, Lulu est écrasée par le poids d’une vie qu’elle ne maîtrise pas. A la suite d’un énième entretien d’embauche raté, elle décide de prendre son temps avant de rentrer auprès de son mari et de ses trois enfants. Arrivée sur la côte, elle semble enfin libérée. Au fil des rencontres, elle va se révéler, respirer, voir la vie autrement. Lulu ne correspond à aucun cliché, n’a rien d’une aventurière rebelle. C’est une femme fatiguée, naturelle et vraie. A la lecture de cet album, il est impossible de ne pas s’abandonner à un sourire, tant il y a d’insouciance et de liberté dans ces pages. Personnage incontournable de la bande dessinée, Davodeau prouve une fois de plus sa parfaite maîtrise des chronique sociales intimistes. Le deuxième tome est attendu pour 2010…. La grand‐mère de Jade de Frédérique Deghelt, Actes Sud R‐DEG Quand « Moumoune », la grand‐mère de Jade est victime d’un malaise, sa petite fille l’enlève, et emmène la rustique savoyarde dans son petit appartement parisien afin de lui éviter la maison de retraite. Jade découvre alors, une femme qu’elle ne connaît pas : cultivée, passionnée de livres qu’elle a dévorés pendant des années en cachette de son mari et des siens. Le vieille dame lui propose de corriger les épreuves du roman que sa petite fille est en train d’écrire : se tisse ainsi une complicité entre les deux femmes qui portent chacune un regard nouveau sur la vie. Une fin inattendue qui donne sa profondeur à l’histoire et offre une réflexion nouvelle sur la vieillesse et la solitude.
La relieuse du gué de Anne Delaflotte Mehdevi, Gaïa R‐DEL Mathilde abandonne une carrière de diplomate pour reprendre l’atelier de reliure de son grand‐père dans une petite ville de Dordogne. Un jour, un homme lui confie un livre ancien à restaurer et meurt tragiquement. Mathilde essaie de faire parler le livre pour retrouver l’identité de son mystérieux visiteur. Au travers de son enquête, elle nous fait découvrir la vie quotidienne de la ruelle où l’atelier est installé : ses ragots, ses rituels, ses amitiés. Elle nous plonge également dans l’univers de la restauration du livre avec ses couleurs et ses odeurs. Ce roman, tout en finesse, émotion et délicatesse nous fait partager la passion d’une jeune femme et touchera tous les amoureux du livre.
Les petits garçons naissent aussi dans les étoiles de Emmanuel B. Dongala, Le serpent à plumes R‐DON Tout commence dans un village du Congo avec la naissance de triplés ; le cadet nait trois jours après ses frères. Cet événement provoque la stupéfaction dans le village. Cet enfant est‐il le diable? L'âme errante d'un ancêtre ? Le pauvre Matabari apparaît bien suspect. C'est en fait un petit garçon espiègle et intelligent qui va assister aux bouleversements politiques de son pays : coups d'état, dictatures et avènement de la « démocratie ». La famille de Matabari participe à l'évolution du pays : son oncle Boula‐Boula est un arriviste qui monte peu à peu dans les hautes sphères du pays, son père un instituteur humaniste qui lutte pour l'instauration d'un régime démocratique. A travers le regard de cet enfant, Dongala dénonce avec humour les travers de la période post coloniale. Les personnages sont pittoresques et attachants. Julius Winsome de Gérard Donovan, Seuil R‐DON Julius Winsome vit au cœur de la forêt du Maine, dans un chalet isolé, entouré de ses livres et accompagné de son chien Hobbies. Quand arrive l’hiver, seuls quelques chasseurs d’ours viennent troubler le silence et déformer le manteau de neige. Un jour, Julius trouve son chien tué par balle. L’homme paisible, bercé par la douceur des mots, se transforme en justicier, en tueur, porté par de folles hypothèses et un désir de vengeance inextinguible. Un très beau roman porté par une écriture poétique.
Courir de Jean Echenoz, Minuit R‐ECH Emil Zatopek, un homme ordinaire, simple, possède le don de courir vite. Sa carrière qui le mènera jusqu'au titre olympique se déroule dans la Tchécoslovaquie communiste des années cinquante avec ses interdits, ses déplacements à l'ouest sous haute surveillance. Il devient un modèle, une icône pour la propagande du régime. Mais il paiera cher son opposition à l'intervention soviétique, lors du Printemps de Prague. Un récit édifiant sur la réussite sportive d'un athlète de très haut niveau récupérée et instrumentalisée par un régime totalitaire.
Zakuro de Aki Shimazaki, Actes sud R‐SHI Tsuyoshi Toda a maintenant la cinquantaine. La dernière fois qu’il a vu son père, c’était en 1942, quand ce dernier partait travailler en Mandchourie. Comme 600 000 japonais, il a été déporté vers un camp de travail en Sibérie par les soviétiques (60 000 d’entres eux y seraient morts). Au fil des années, Tsuyoshi ne se fait plus d’illusions quant à la mort de son père et fait enregistrer son décès. Seule sa mère, atteinte de la maladie d’Alzheimer, croit à son retour. Un jour, un ami lui apprend que son père est vivant. Ce récit, court et intimiste, explore le destin de ces hommes victimes de cette page sombre et taboue de l’histoire du Japon. Il raconte aussi avec beaucoup de tendresse, les relations d’un fils et de ses parents que la vie n’a pas épargnés. Il était une fois peut être pas de Akli Tadjer, JC Lattès, R‐TAD Myriam, 20 ans, part faire ses études à Toulon laissant dans le désarroi Mohammed son père. Elle lui confie Gaston, son petit ami en froid avec ses parents. A contrecœur, Mohamed cohabite avec le jeune homme et le forme à son métier d'artificier. L'histoire familiale est relatée par bribes au travers de monologues adressés à " Cruella " et "Lucifer", les deux peluches de Myriam. Ainsi, on bascule de la vie de banlieue d'un père, à l'histoire d'un homme héritier d'un passé lourd et chargé de secrets.
La fille du fossoyeur de Joyce Carol Oates, Philippe Rey, R‐OAT Un après‐midi de septembre 1959, une jeune ouvrière, Rebecca Tignor, suit un chemin de halage pour rentrer chez elle. Elle se sent suivie par un homme coiffé d’un panama…. Rebecca est la fille de Jacob Schwart , arrivé avec sa femme et ses deux garçons aux Etats‐Unis : des immigrants ayant fui l’Allemagne nazie. Autrefois professeur de lycée en Allemagne, Jacob devient gardien du cimetière de Milburn. Commence alors pour la famille une vie d’humiliations, de frustrations et de pauvreté à laquelle Rebecca ne cessera d’essayer d’échapper… Toute sa vie sera une longue errance parmi les villes, les petits boulots, les hommes. Ce roman foisonnant et émouvant se lit d’une traite et nous laisse un souvenir intense.
La petite cloche au son grêle de Paul Vacca, Philippe Rey, R‐REY Un jeune garçon de 13 ans vit avec ses parents cafetiers dans le nord de la France. Sa vie va être bouleversée par la découverte de la littérature au travers de Proust. Il va alors rejoindre sa mère dans son amour pour les livres et ressentir ses premiers émois amoureux, l’amitié, la solidarité et l’émergence de la tragédie. Un très beau livre d’amour familial, écrit à la deuxième personne, plein de profondeur. Ce livre frais et gai vous emmènera dans un tourbillon enfantin. Cette vie de Karel Schoeman, Phébus, R‐SCH Une vieille femme sur son lit de mort, dans sa chambre d’enfant, laisse remonter les souvenirs de toute une vie, passée à se taire. Personne ne s’est jamais soucié d’elle, et dans cette solitude assumée elle a cependant enregistré les faits et gestes de ses proches. Elle essaie de reconstruire et de comprendre des évènements passés. Ce roman se déroule au début du XIXème en Afrique du sud. L’auteur nous dépeint les conditions de vie austère, la rudesse des relations entre les gens. C’est un roman dense qui célèbre les paysages, le lent passage des saisons et la lumière.