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Paris, 9 septembre 2020
FEDERATION FRANCAISE DU BATIMENT 33 avenue Kléber 75784 PARIS Cedex 16 Téléphone : 01 40 69 51 00 – Télécopie : 01 45 53 58 77
Conjoncture à début septembre 2020
Malgré le déconfinement, le décrochage de la construction neuve se poursuit.
Il s’accélère même dans le logement neuf. De fait, en glissement annuel sur sept mois
à fin juillet 2020, les mises en chantier reculent de 14,9 % et les permis chutent de
20,1 %. Plus inquiétant, ces derniers affichent -27,3 % en glissement annuel sur les
trois derniers mois, alors qu’à l’amont de la filière, en comparant par rapport à la
même période de 2019, les ventes s’effondrent de 18,1 % sur sept mois à fin juillet
2020 en diffus chez les constructeurs de maisons individuelles et de 30,9 % sur le
premier semestre 2020 dans la promotion immobilière. On peine donc à comprendre
l’absence de mesures fortes pour le logement neuf dans le Plan de relance du
Gouvernement. Pour sa part, la FFB continue de demander un rétablissement de la
quotité de 40 % de PTZ neuf dans toutes les zones et, dans l’immédiat, la prolongation
du dispositif « Pinel » au-delà de 2021.
Le tableau s’avère encore plus sombre pour le non résidentiel neuf. Ainsi, hors locaux
agricoles, en cumul de janvier 2020 à juillet 2020 par rapport à la même période un an
auparavant, les surfaces commencées et autorisées abandonnent respectivement
22,1 % et 29,8 %, sans changements de rythme sur les trois derniers mois. Tous les
segments de ce marché participent au mouvement de baisse.
Le marché de l’amélioration-entretien se contracte un peu moins vite. En glissement
annuel sur le deuxième trimestre 2020, l’activité chute de 18,1 %, après -10,8 % au
premier trimestre. Par ailleurs, les perspectives pour le troisième trimestre 2020
ressortent assez bien orientées, du moins pour le logement, et le resteraient pendant
plusieurs trimestres, au moins sur le volet de la rénovation énergétique du fait du
déblocage des dossiers MaPrimeRénov’ pendant l’été 2020, puis grâce au Plan de
relance.
Au global, en 2020, le bâtiment enregistrerait une perte d’activité d’environ 15 % en
volume, avec des disparités importantes entre segments : le logement neuf et le non
résidentiel neuf afficheraient des baisses respectives de 23,6 % et 23,0 %, alors que
l’amélioration-entretien ne se replierait « que » de 7,6 %.
Grâce au dispositif d’activité partielle mis en place durant le confinement, l’emploi
salarié dans le bâtiment se maintient grosso-modo au deuxième trimestre 2020 par
rapport à l’avant-crise (-0,2 %) et s’affiche même encore en hausse de plus de 18 000
postes sur le premier semestre 2020 par rapport au premier semestre 2019. En
revanche, sur cette dernière période, l’intérim chute de 39 200 postes en équivalent-
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emplois à temps plein. Au global, on recense 20 800 destructions d’emplois sur un
an depuis le début de l’année (-1,7 %).
Enfin, la situation financière des entreprises se dégrade fortement, suite au
confinement. Malgré les dispositifs de soutien public, rapidement mis en place et très
efficaces, les trésoreries s’avèrent particulièrement tendues. Quant aux marges, elles
reculent vivement sur le deuxième trimestre 2020. Cette situation pourrait perdurer,
compte tenu des perspectives de prix des travaux de bâtiment particulièrement
déprimées.
1. Le contexte macro-économique et macro-financier
En glissement annuel sur le premier semestre 2020, la croissance française chute lourdement
de 12,3 %, du fait de la crise de la Covid-19. D’ailleurs, sur le seul deuxième trimestre, qui
couvre six des huit semaines de confinement, l’effondrement ressort encore plus marqué,
à -18,9 % par rapport au deuxième trimestre 2019 (cf. graphique 1).
Graphique 1 – Le PIB et ses composantes
Source : FFB à partir de l’Insee
Au sein des grandes composantes de l’économie, les exportations et l’investissement
ressortent les plus affectés par la crise sanitaire, avec des chutes respectives de 19,1 % et
15,0 % en glissement annuel sur le premier semestre 2020. Plus en détail, les flux
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PIB Dépenses de consommation des ménages
Dépenses des administrations publiques Investissement des entreprises non financières
Investissement des ménages Investissement des administrations publiques
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d’investissement des ménages, composés à 75 % de travaux de logement selon la dernière
estimation 2018 du Compte du logement, fléchissent très rapidement, à -19,0 %. Les flux
d’investissement des administrations publiques et des entreprises non financières reculent un
peu moins vite, respectivement à -13,2 % et -15,9 %. À noter que l’on retrouve la même
hiérarchie sur le seul deuxième trimestre, avec toutefois des décrochages plus importants.
La contraction des dépenses de consommation des ménages s’affiche quant à elle, à -10,5 %
en glissement annuel sur six mois à fin juin 2020.
De plus, l’épargne des ménages continue de prospérer et passe progressivement d’un statut
d’acte forcé pendent le confinement à une épargne de précaution. Elle ne vient pas irriguer
l’économie, alors que la confiance globale des ménages reste déprimée, notamment du fait
des craintes relatives à l’évolution du chômage. Au deuxième trimestre 2020, l’épargne
s’affiche ainsi à un plus haut historique de 27,4 % du revenu disponible brut (cf. graphique 2),
contre moins de 15 % il y a un an. Quant à la seule épargne financière, malgré des rendements
très faibles, voire quasi-nuls, elle se lit à 19,5 % du revenu disponible brut, soit un bond de
quinze points par rapport à la période d’avant-crise.
Graphique 2 – L’épargne des ménages
Source : Insee
Sur l’ensemble de 2020, le PIB s’afficherait en recul d’environ 9 % en volume selon les
dernières estimations de l’Insee.
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Taux d'épargne des ménages Taux d'épargne financière des ménages
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S’agissant de l’environnement macro-financier, le taux de l’emprunt phare à dix ans se situe
clairement en territoire négatif depuis juillet et ressort à -0,18 % en août, retrouvant son niveau
d’avant-crise sanitaire (cf. graphique 3). Le taux des crédits immobiliers aux particuliers se
tasse donc à nouveau pour s’afficher à 1,25 % depuis l’été selon l’observatoire Crédit
Logement/CSA.
Graphique 3 – Taux d’intérêt
Source : Banque centrale européenne, Banque de France
Malgré cela, après le rebond technique de l’après-confinement, la demande reste à la peine,
avec une chute de la production de crédit immobilier qui se poursuit dans le neuf (cf. graphique
4).
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Taux de refinancement Taux Euribor 3 mois Taux de l'emprunt phare 10 ans
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Graphique 4 – Production de crédit immobilier
Source : Observatoire Crédit logement/CSA du financement des marchés résidentiels
De fait, en rythme annuel glissant à fin août (cumul de septembre 2019 à août 2020 par rapport
au cumul de septembre 2018 à août 2019), l’activité s’affiche en recul de 15,9 % sur ce
segment, alors que la baisse ressort à 7,8 % « seulement » dans l’ancien, notamment du fait
d’un redressement en fin de période.
Certes, la crise sanitaire pèse dans cette baisse, notamment avec les craintes relatives au
chômage. Les ménages interrogés par l’Insee signalent toutefois que l’achat de logement
résisterait globalement mieux que les autres dépenses (voir graphique 7 plus loin). Il faut
surtout y voir les effets des recommandations du Haut conseil de stabilité financière (HCSF),
formulées en décembre 2019 et confirmées depuis, limitant le taux d’effort à 33 % et la durée
des prêts à 25 ans. Elles commencent véritablement à mordre sur l’accession sociale (souvent
dans l’individuel diffus en neuf) et l’investissement locatif (souvent sans apport).
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2. Les marchés du bâtiment
2.1 Le logement neuf
2.1.1 Les ventes
En glissement annuel sur le premier semestre 2020, suite au confinement, les ventes au détail
des promoteurs reculent fortement, à -30,9 % (cf. tableau 1). Sans surprise, on observe une
chute plus importante, à - 41,7 %, sur le seul deuxième trimestre qui comprend six des huit
semaines de confinement, avec un mouvement plus accentué pour les appartements
(- 42,3 %) que pour les maisons groupées (-33,1 %).
Tableau 1 – Évolutions (en %, en glissement annuel) de la promotion immobilière
Ventes au détail
Mises en vente
Sur un trimestre (2020 T2 / 2019 T2) -41,7 % -47,0 %
Sur deux trimestres (2020 T1 → 2020 T2 / 2019 T1 → 2019 T2) -30,9 % -37,4 %
Sur trois trimestres (2019 T4 → 2020 T2 / 2018 T4 → 2019 T2) -20,1 % -27,9 %
Sur un an (2019 T3 → 2020 T2 / 2018 T3 → 2019 T2) -15,3 % -23,0 %
Source : Ministère de la transition écologique et solidaire (MTES) / Commissariat général au développement durable (CGDD) / Service de la donnée et des études statistiques (SDES), Enquête
sur la commercialisation des logements neufs (ECLN)
Par ailleurs, de fortes disparités entre territoires s’observent. Sur le premier semestre par
rapport à la même période un an auparavant, les reculs en A-Abis (-33,9 %) et B1 (-31,5 %)
s’avèrent deux fois plus importants qu’en B2 et C (respectivement -17,9 % et -12,0 %). Il en va
de même sur le seul deuxième trimestre.
S’agissant des mises en vente, elles abandonnent 37,4 % en glissement annuel au premier
semestre 2020. Là encore, le recul s’accélère sur la période d’avril à juin 2020, à -47,0 %,
mais uniquement du fait du segment des appartements (-47,9 %), alors que les maisons
groupées (-34,8 %) conservent leur rythme de repli du premier trimestre.
De plus, comme pour les ventes, l’ampleur de la chute sur le premier semestre ressort bien
plus marquée en zones A-Abis (-43,6 %) et B1 (-38,1 %) que dans les zones B2 et C
(respectivement -15,6 % et -13,8 %). Par conséquent, les zones les moins tendues ont bien
mieux résisté sur la première moitié de l’année.
Pour l’avenir, la part des promoteurs qui envisagent de mettre à l’étude de nouveaux
programmes immobiliers se réduit (57,8 % à fin juillet 2020, contre 65,3 % à fin janvier et
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63,4 % en moyenne sur longue période, cf. graphique 5). Cela s’expliquerait notamment par
la difficulté à obtenir des permis et par des inquiétudes quant au niveau de la demande.
Graphique 5 – Part des promoteurs qui envisagent la mise à l’étude de nouveaux
programmes
Source : Insee
Pour ce qui concerne les ventes des constructeurs de maisons individuelles dans le diffus, en
glissement annuel, elles chutent de 18,1 % sur sept mois à fin juillet 2020, mais se stabilisent
en juin (-0,2 %) et progressent même de 4,9 % en juillet. Il s’agirait toutefois d’un effet de
rattrapage, sans suite attendue. Reste qu’en se focalisant sur le premier semestre 2020, on y
observe une baisse bien moins accentuée (-22,5 %) que celle relevée pour les ventes des
promoteurs (-30,9 %). L’écart s’accroît encore à 13,2 points si on se limite au deuxième
trimestre, l’individuel diffus ne reculant « que » de 28,5 % (cf. graphique 6).
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Graphique 6 – Ventes de maisons individuelles en secteur diffus
Source : CGI Bâtiment/Caron Marketing, Markemétron
Par conséquent, l’individuel, sous toutes ses formes, s’en sort moins mal sur la première moitié
de l’année que le collectif.
En glissement annuel au premier semestre 2020, toutes les régions affichent des ventes en
recul dans la promotion (cf. carte 1a). En détail, Bourgogne-Franche-Comté s’en tire le moins
mal, à -5,4 %, alors que l’Île-de-France, les Hauts-de-France et le Grand-Est enregistrent des
chutes d’au moins 35 %.
La tendance à la baisse s’avère tout aussi générale dans l’individuel diffus (cf. carte 1b). En
glissement annuel sur sept mois à fin juillet 2020, la Bretagne et la Normandie enregistrent les
replis les moins prononcés, d’environ -7 %, alors que le Centre-Val de Loire, PACA et la Corse
plongent au-delà de -25 %.
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Cartes 1a et 1b – Évolutions régionales (en %, en glissement annuel) des ventes de
logements neufs
Source : MTES/CGDD/SDES, ECLN ; FFB à partir de CGI Bâtiment/Caron Marketing, Markemétron
2.1.2 La construction
Les derniers chiffres publiés en termes de construction neuve inquiètent véritablement.
De fait, en glissement annuel sur sept mois à fin juillet 2020, les autorisations de logements
chutent de 20,1 % (cf. tableau 2). À l’instar des ventes, l’individuel s’en sort un peu moins mal
que le collectif, à -15,7 % contre -23,6 %.
Sur les trois derniers mois (mai à juillet 2020), période qui ne comprend que 0,5 mois de
confinement, l’effondrement des permis s’accélère encore, à -27,3 % par rapport aux mêmes
mois de 2019. À noter que, sur la période récente aussi, la dégradation reste plus marquée
dans le collectif que dans l’individuel (-32,1 % contre -21,0 %).
Quant aux mises en chantier, en glissement annuel sur sept mois à fin juillet 2020, elles
diminuent de 14,9 %, avec peu de disparités entre individuel (-13,6 %) et collectif (-16,6 %).
Sur cette base, en rythme annuel, 335 000 logements sortiraient de terre en 2020, soit une
chute de 74 000 unités sur un an et un niveau inférieur d’encore 26 000 unités par rapport à
la moyenne de long terme.
Toutefois, sur la période s’étalant de mai à juillet 2020 par rapport aux mêmes mois de 2019,
le repli des ouvertures de chantier ralentit à -8,7 %, leur permettant de résister trois fois mieux
que les permis.
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Tableau 2 – Évolutions (en %, en glissement annuel) du logement neuf1
Individuel Collectif Ensemble
Sur trois mois (mai 2020 → juil. 2020 / mai 2019 → juil. 2019)
Autorisations -21,0 % -32,1 % -27,3 %
Mises en chantier -5,8 % -10,8 % -8,7 %
Sur six mois (fév. 2020 → juil. 2020 / fév. 2019 → juil. 2019)
Autorisations -19,7 % -27,9 % -24,3 %
Mises en chantier -17,2 % -19,0 % -18,1 %
Sur sept mois (jan. 2020 → juil. 2020 / jan. 2019 → juil. 2019)
Autorisations -15,7 % -23,6 % -20,1 %
Mises en chantier -13,6 % -16,0 % -14,9 %
Sur neuf mois (nov. 2019 → juil. 2020 / nov. 2018 → juil. 2019)
Autorisations -10,7 % -16,6 % -14,0 %
Mises en chantier -10,8 % -10,3 % -10,5 %
Sur un an (août 2019 → juil. 2020 / août 2018 → juil. 2019)
Autorisations -6,9 % -16,0 % -12,1 %
Mises en chantier -8,5 % -8,2 % -8,3 %
Source : FFB d’après MTES/CGDD/SDES, Sit@del2
Reste que le logement continue de nourrir les projets des ménages. De fait, selon l’enquête
d’opinion de l’Insee auprès de ces acteurs, à fin août 2020, leurs intentions d’achat de
logement et de dépenses pour l’aménagement de leur bien se maintiennent au plus haut (cf.
graphique 7). La construction neuve de logements constitue donc bien un secteur-clé pour
relancer véritablement l’économie française, d’autant que nombre de ménages disposent
aujourd’hui d’une épargne abondante, qui serait ainsi mobilisée en faveur d’un secteur très
peu importateur.
1 En nombre de logements en date réelle estimée (DRE), y compris construction sur existant, en France entière.
11
Graphique 7 – Intentions d’investir des ménages
Source : Insee
À l’échelon régional, en glissement annuel sur douze mois, les décrochages les plus
importants en termes de permis comme de mises en chantier de logements s’observent en
PACA, Île-de-France et Corse (cf. cartes 2a et 2b).
Cartes 2a et 2b – Évolutions régionales (en %, en glissement annuel) sur douze mois
à fin juillet 2020 des permis et des mises en chantier de logements
Source : MTES/CGDD/SDES, Sit@del2
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Intentions d'achats de logements (dans un délai de 2 ans) (6)
Dépenses d'aménagement du logement (7)
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2.2 Le non résidentiel neuf
Le non résidentiel neuf s’en tire encore moins bien que le logement. Hors locaux agricoles, en
glissement annuel sur sept mois à fin juillet 2020, les surfaces autorisées chutent de 29,8 %
(cf. tableau 3), sans changement de rythme sur la période récente. Tous les segments
contribuent à ce mouvement, les bâtiments industriels et assimilés chutant le plus fortement,
à -35,5 %. D’ailleurs, la construction de tels locaux resterait particulièrement déprimée pour
les prochains mois, les chefs d’entreprise de ce secteur prévoyant de réduire de 10,7 % les
montants qu’ils investiront en 2020, selon la dernière enquête de l’Insee à ce sujet (cf.
graphique 8).
Tableau 3 – Évolutions (en %, en glissement annuel) du non résidentiel neuf2
(hors locaux agricoles)
Bâtiments industriels
et assimilés
Bureaux Commerces Bâtiments administratifs
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Sur trois mois (mai 2020 → juil. 2020 / mai 2019 → juil. 2019)
Autorisations -29,9 % -29,8 % -26,5 % -33,0 % -30,0 %
Mises en chantier -16,3 % -32,9 % -33,2 % -24,4 % -23,9 %
Sur six mois (fév. 2020 → juil. 2020 / fév. 2019 → juil. 2019)
Autorisations -37,6 % -31,2 % -25,8 % -23,3 % -32,3 %
Mises en chantier -20,2 % -29,9 % -36,3 % -19,4 % -24,3 %
Sur sept mois (jan. 2020 → juil. 2020 / jan. 2019 → juil. 2019)
Autorisations -35,5 % -25,7 % -23,3 % -23,1 % -29,8 %
Mises en chantier -17,2 % -28,4 % -33,9 % -18,9 % -22,1 %
Sur neuf mois (nov. 2019 → juil. 2020 / nov. 2018 → juil. 2019)
Autorisations -24,2 % -17,3 % -19,5 % -17,2 % -21,0 %
Mises en chantier -2,0 % -20,8 % -23,6 % -16,2 % -11,7 %
Sur un an (août 2019 → juil. 2020 / août 2018 → juil. 2019)
Autorisations -21,8 % -13,4 % -14,2 % -13,7 % -17,7 %
Mises en chantier +1,8 % -17,1 % -17,4 % -10,2 % -7,3 %
Source : FFB d’après MTES/CGDD/SDES, Sit@del2
2 En m² de surface de plancher en date de prise en compte (DPC), y compris construction sur existant, en France entière.
13
Graphique 8 – Évolutions (en valeur) des montants d’investissement prévus
dans l’industrie
Source : Insee
S’agissant des surfaces commencées, elles se replient un peu moins fortement, à -22,1 % en
glissement annuel sur sept mois à fin juillet 2020, là encore sans véritable changement de
rythme sur la période récente. En rythme annuel sur cette base, elles atteindraient 16,6 millions
de m² en 2020, soit 4,8 millions de m² de moins qu’en 2019 et 7 millions de m² en dessous de
la moyenne de long terme.
À l’échelon régional, en glissement annuel sur douze mois à fin juillet 2020, seules Auvergne-
Rhône-Alpes, PACA et la Franche-Comté se maintiennent en hausse en termes de surfaces
autorisées comme commencées (cf. cartes 3a et 3b). À l’opposé, le Grand-Est ressort
particulièrement sinistré.
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-5
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En v
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(en %
)
Prévision en octobre N-1 Prévision en janvier NPrévision en avril N Prévision en juillet NPrévision en octobre N Estimation en janvier N+1Réalisation constatée en avril N+1 Réalisation constatée en juillet N+1
14
Cartes 3a et 3b – Évolutions régionales (en %, en glissement annuel) sur douze mois
à fin juillet 2020 des surfaces autorisées et commencées de bâtiments non
résidentiels neufs (hors locaux agricoles)
Source : MTES/CGDD/SDES, Sit@del2
2.3 L’amélioration-entretien
L’enquête sur l’activité en amélioration-entretien commandée par la FFB au réseau des CERC
montre une lourde chute du volume d’activité au deuxième trimestre 2020, à -18,1 % en
glissement annuel, après -10,8 % sur le premier trimestre 2020 (cf. graphique 9).
Graphique 9 – Évolutions (en %, en volume, en glissement annuel) de l’activité
d’amélioration-entretien par segment
Source : FFB/Réseau des CERC
0,7% 0,9% 0,7%
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2018 2019 2020
Logement Non résidentiel Ensemble
15
Le logement (-17,1 %) s’en tire un peu moins mal que le non résidentiel (-20,8 %).
De manière plus étonnante, la rénovation énergétique semble un peu moins souffrir, à -11,3 %
en volume en glissement annuel sur le deuxième trimestre 2020, après -8,0 % au premier
trimestre (cf. graphique 10). Ce redémarrage bien plus rapide des travaux de performance
énergétique reste toutefois à confirmer.
Graphique 10 – Évolutions (en %, en volume, en glissement annuel) de l’activité de
rénovation énergétique par segment
Source : FFB/Réseau des CERC
Les perspectives pour le troisième trimestre 2020 ressortent plutôt bien orientées, avec un
solde d’opinion 4,3 points au-dessus de la moyenne enregistrée depuis la mise en place de
l’enquête (2018). Par ailleurs, ces perspectives s’avèrent bien plus favorables dans le
logement que dans le non résidentiel.
Toutes les régions enregistrent une forte chute de leur activité au deuxième trimestre 2020 par
rapport au deuxième trimestre 2019, les plus forts reculs s’observant en Occitanie et Île-de-
France (cf. carte 4a). Quant aux perspectives, elles s’avèrent les mieux orientées en Grand
Est et Pays de la Loire (cf. carte 4b).
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-8,0%
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0%
5%
T1 T2 T3 T4 T1 T2 T3 T4 T1 T2 T3 T4
2018 2019 2020
Logement Ensemble
16
Cartes 4a et 4b – Tendances du marché de l’amélioration-entretien
Source : FFB/Réseau des CERC
2.4 Le bâtiment
En glissement annuel sur le deuxième trimestre 2020, la FFB évalue la chute de l’activité
bâtiment à 34,2 % en volume. Cette estimation s’avère cohérente avec celle de l’Insee dans
sa note de conjoncture du 8 septembre 2020, soit -32 % pour l’ensemble de la construction
par rapport au niveau d’avant-crise. Sur l’ensemble du premier semestre, l’activité bâtiment
afficherait un recul de 24,4 % en volume par rapport au premier semestre 2019.
Par ailleurs, les baisses prononcées et persistantes relevées des mises en chantier, permis et
ventes dans le logement comme dans le non résidentiel, la perte de productivité significative
suite au protocole sanitaire mis en place, mais aussi la meilleure tenue que prévue du marché
de l’amélioration-entretien au printemps et l’apurement durant l’été des dossiers
MaPrimeRénov‘ en souffrance, conduisent la FFB à retenir une baisse d’activité limitée à 5,0 %
sur le second semestre 2020 par rapport au second semestre 2019, là encore en phase avec
les estimations de l’Insee pour la construction (respectivement - 5 % et -3 % aux troisième et
quatrième trimestre 2020 par rapport au niveau d’avant-crise).
Ainsi, notre nouvelle prévision d’activité bâtiment pour l’année 2020 ressort à -14,8 % hors
effet prix (cf. tableau 4). En détail, le logement neuf et le non résidentiel neuf enregistreraient
des baisses respectives de 23,6 % et 23,0 %, alors que l’amélioration-entretien ne reculerait
« que » de 7,6 %.
17
Tableau 4 – Prévisions d’activité bâtiment révisées par segment de marché pour 2020
(en volume)
Logement neuf -23,6 % Non résidentiel neuf -23,0 %
Amélioration-entretien -7,6 % BATIMENT -14,8 %
Source : FFB
Cette dégradation un peu moindre que celle anticipée fin juin (-17,6 %) se trouve d’ailleurs
confortée par les niveaux des carnets de commandes dans le bâtiment. De fait, pour les
structures de plus de dix salariés, ils ont renoué avec ceux de l’avant-crise, à 8,2 mois à fin
août 2020, et pour les artisans, ils s’effritent à peine à 3,9 mois à fin juin 2020 (cf. graphique
11).
Graphique 11 – Carnets de commandes des entreprises de bâtiment
Source : Insee ; FFB
3. L’appareil de production
3.1 L’emploi
Selon les données officielles de la Dares, en glissement trimestriel, après une petite baisse de
0,2 % au premier trimestre, l’emploi salarié se stabilise (+0,0 %) sur le deuxième trimestre
2020 (cf. graphique 12). Le dispositif d’activité partielle mis en place par les pouvoirs publics
2
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En m
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A
Plus de dix salariés - bâtiment Plus de dix salariés - gros œuvre Artisans
18
a donc permis de conserver peu ou prou les emplois permanents du secteur sur la première
moitié de l’année (par rapport à fin 2019). On observe même une hausse de 18 400 postes
entre les premiers semestres 2019 et 2020.
En revanche, sur la même période, l’emploi intérimaire s’inscrit en forte chute de 34,4 % soit
un solde négatif de 39 200 postes en équivalent-emplois à temps plein (ETP).
Au global, 20 800 postes (salariés + intérimaires ETP) auraient été détruits au premier
semestre 2020 sur un an.
Graphique 12 – Niveaux d’emploi salarié et intérimaire dans le bâtiment
Source : FFB d’après Ministère du travail, DARES
Quant aux perspectives d’emploi permanent déclarées par les chefs d’entreprise, elles
s’avèrent stables (cf. graphique 13). Par ailleurs, l’intérim reculerait moins fortement, à -25,1 %
en juillet 2020 sur un an selon le baromètre Prism’emploi, contre -34,4 % un mois plus tôt
selon la Dares.
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2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020
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19
Graphique 13 – Opinions des chefs d’entreprise sur les perspectives d’emploi
dans le bâtiment
Source : Insee
3.2 La démographie des entreprises
Les créations, avec ou sans micro-entrepreneurs, diminuent d’un peu moins de 10 % dans la
construction, en glissement annuel sur sept mois à fin juillet 2020 (cf. graphique 14).
Graphique 14 – Créations et défaillances d’entreprises dans la construction
Source : Insee ; Banque de France
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ensuel
Créations hors micro-entrepreneurs Défaillances
20
Toutefois, depuis la fin du confinement, la tendance s’infléchit avec des hausses respectives
d’environ 10 % et 6 % sur un an en juin et juillet 2020.
Quant aux défaillances, en glissement annuel sur cinq mois à fin mai 2020, elles chutent de
près de 50 %, conséquence de la fermeture des tribunaux de commerce pendant deux mois
suite au confinement. Il faudra attendre début octobre, voire la fin de l’année, pour mesurer
véritablement les premiers effets de la crise en ce domaine.
3.3 La situation financière des entreprises
Et pour cause : les trésoreries des entreprises de bâtiment s’avèrent particulièrement tendues,
malgré les dispositifs de soutien public. Certes, les inquiétudes ressortaient plus fortes encore
il y a trois mois (cf. graphique 15), mais les opinions restent environ quinze points en dessous
de leur moyenne de longue période pour les chefs d’entreprises de plus de dix salariés et les
artisans n’ont jamais été aussi nombreux à exprimer une dégradation de leur situation
financière.
Graphique 15 – Opinions des chefs d’entreprise sur la trésorerie dans le bâtiment
Source : Insee
Par ailleurs, les marges reculent vivement sur le deuxième trimestre 2020, respectivement de
4,6 et 8,5 points de pourcentage par rapport au premier trimestre 2020 et au quatrième
trimestre 2019, pour s’établir à 18,2 % de la valeur ajoutée, une fois retirée la rémunération du
travail des chefs d’entreprise non salariés (cf. graphique 16). Les services principalement
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Sold
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)
Plus de dix salariés Artisans
21
marchands hors activités immobilières et financières s’en tirent mieux, avec une baisse limitée
à 3,4 points de pourcentage depuis le quatrième trimestre 2019. En revanche, l’industrie
affiche un plongeon encore plus marqué que la construction, avec la perte de 12,7 points de
pourcentage par rapport à la fin 2019.
Plus en détail, la chute du taux de marge opérationnelle dans la construction s’explique par un
recul bien plus modéré de la masse salariale chargée (-12,7 %) que de la valeur ajoutée
(- 21,7 %). Le recours au chômage partiel n’a donc pas suffi à compenser le coût du maintien
des emplois permanents dans le secteur. En conséquence, l’excédent brut d’exploitation se
contracte de 37,5 %.
Graphique 16 – Taux de marge (EBE / valeur ajoutée) corrigé de la rémunération des
chefs d’entreprise non salariés
Source : FFB à partir de l’Insee, Comptes de la Nation
Enfin, les perspectives de prix restent déprimées, une majorité d’entreprises de plus de dix
salariés anticipant même une nouvelle dégradation, dans le gros œuvre comme dans le
second œuvre (cf. graphique 17).
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2020
Industrie manufacturièreConstructionServices marchands, hors immobilier et financier
22
Graphique 17 – Opinions des chefs d’entreprise de plus de dix salariés sur les
perspectives de prix dans le bâtiment
Source : Insee
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Bâtiment Gros œuvre