Post on 25-Jun-2020
COMPTE RENDU 2018 L’expérience Web Summit vécue par
DE VOLTA!
C’est presque une tradition annuelle,
et on y retourne avec le même plaisir,
My-Serious-Game s’est rendu de nouveau
à la plus grande conférence mondiale sur les
nouvelles technologies.
Toujours plus gros, toujours plus fort,
ce n’est pas le poulet au piri-piri mais le Web
Summit, qui explose une fois de plus ses records
de participation. 70 000 visiteurs de 159 pays,
1 800 start-ups et plus de 800 speakers de
renom sont venus faire de cet événement le
rendez-vous immanquable des professionnels
du digital, investisseurs ou simples curieux
technophiles.
Une nouvelle fois, nous y sommes allés avec
notre curiosité inextinguible et cette envie de
nous frotter aux nouveaux acteurs du milieu.
Nous nous sentions cependant bien seuls dans le
secteur du digital learning, bien que nous ayons
fait de nombreuses rencontres enrichissantes avec
de possibles futurs partenaires, en France comme
à l’International. Représentant la French Tech
Loire Valley, nous avons exposé nos solutions de
formations digitales sur-mesure parmi les stands
Beta (level up!). Mais surtout, nous sommes venus
découvrir les nouveautés en matière d’intelligence
artificielle, de traitement de données, de culture
web et les dernières tendances en marketing,
comme la maîtrise de tous ces sujets est capitale
dans le développement de solutions toujours plus
intelligentes, adaptées et innovantes.
Un cadre agréable
et une logistique impeccable !
(photos © My-Serious-Game)
L’ ÉQUIPESUR PLACE
ClémentHORVATH
Communication Manager
chez My-Serious-Game,
Clément a rapporté des images
de Lisbonne, un carnet de
notes bien rempli,
et des Pasteis de Nata. Plein.
AnthonyJAMAR
En tant que Business Developer,
Anthony est parti au
Web Summit pour rencontrer
prospects et partenaires
potentiels. Et manger des Pasteis
de Nata. Plein.
Lisbonne, “capitale
du Web Summit”,
et pour 10 ans encore !
La nouvelle est tombée
la semaine précédant
l’événement...
(photos © My-Serious-Game)
PARADIS DES START-UPS
Du 5 au 8 novembre 2018, 1 800 start-ups
du monde entier ont fait le déplacement à
Lisbonne. Elles présentaient des innovations
variées, mais largement dominées par
l’intelligence artificielle, le machine learning
et la blockchain, des termes encore obscurs
pour une grande partie du grand public. Leurs
solutions servent les domaines de la finance
et du médical pour nombre d’entre elles, mais
également l’analyse de données, la mobilité, le
gaming, le développement informatique ou la
création de contenu marketing.
La France est le deuxième pays européen en
termes de financement de jeunes start-ups
(24% de l’investissement total en 2018, presque
ex aequo avec le Royaume-Uni et loin devant
l’Allemagne). Elle était donc naturellement bien
représentée au Web Summit, à travers 130
start-ups rassemblées pour beaucoup sous la
bannière French Tech (notre région, le Val de
la Loire, disposait même de son propre stand,
non loin de celui de Business France). Chacune
n’avait qu’une journée, courte et intense, pour
faire le plein de contacts et mettre en avant ses
produits. Aucun temps mort, aucun répit, mais
du café gratuit !
Certaines venaient tester leur pitch devant
un jury, ou carrément sur la main stage, pour
présenter leurs applications de locations de
logements, solutions de paiement, traducteurs
intelligents, capteurs connectés...
C’est comme si les spécialités
culinaires portugaises avaient
été inventées spécialement
pour donner du courage aux
valeureux petits start-uppers.
(photos © My-Serious-Game)
L’HEURE N’EST PLUSÀ LA FÊTE.
À mesure que les conférences s’enchaînent, nous réalisons que le Web au Web
Summit n’est pas présenté sous son meilleur jour. L’inquiétude est palpable, et
les récents scandales concernant les piratages de données personnelles sur
les réseaux sociaux occupent la plupart des débats. Même la conférence de
l’ancien Prime Minister britannique aurait pu s’appeler « le projet Tony Blair witch ».
Terrifiant...
Le lanceur d’alerte Christopher Wylie, ancien directeur de recherche à Cambridge
Analytica ayant révélé l’usage de données privées d’utilisateurs de Facebook
afin d’influencer la campagne présidentielle US de 2016 et le Brexit, a les
propos les plus virulants : « Les réseaux sociaux sont les nouvelles agences
de renseignement, et les gouvernements ont perdu le contrôle. La police et les
politiciens ne comprennent rien à Internet. Il faut des règles, il y en a dans les
centrales nucléaires, pourquoi pas pour du code ? Dans quel monde vivrons-nous
quand tout sera régi par l’intelligence artificielle ? »
La régulation peut être percue comme une entrave à l’innovation, mais elle est
essentielle, car la tech change en profondeur la vie de chaque citoyen. Comme le
résume Margrethe Vestager de la commission européenne, « on ne monte dans un
manège à sensations que si l’on est sûr d’en sortir vivant. »
Pour Tony Blair, la question cruciale des données et de notre société connectée
devrait être au cœur du débat, ne serait-ce que pour préparer les citoyens au
monde de demain. Fermement opposé à Trump, au Brexit et au populisme, il
déclare sous les applaudissements du public « au moment où on devrait parler de
cette problématique, la droite tape sur les migrants, et la gauche sur les entreprises.
Aucun de ces deux sujets ne nous fait aller de l’avant. »
Mais qui est le vrai coupable ? Pour les CEO de Tinder et Twitter, c’est le grand
absent du Web Summit : Facebook. « Avec une audience de 2 milliards de
personnes, leur responsabilité est énorme. » Dick Costello, ancien patron de
Twitter, ajoute : « Nous avons les outils pour accéder à l’information, nous faire
entendre, comme jamais auparavant dans l’Histoire. Mais il n’y a pas de mode
d’emploi ni de règles, on va forcément faire des erreurs. »
De haut en bas et de gauche à droite :
Christopher Wyllie, Margrethe Vestager, Tony Blair.
(photos © My-Serious-Game)
De haut en bas et de gauche à droite :
Christopher Wyllie, Margrethe Vestager, Tony Blair.
DO YOU WANT TO DESTROY HUMANS?PLEASE SAY NO.
Il a fallu batailler ferme pour s’accrocher à ce
siège du deuxième rang, face à la main stage,
devant 20 000 personnes qui attendent depuis
3 heures la véritable star du Web Summit. Et
pourtant, lorsque crépitent les flashs et que le
sol vibre au rythme d’une puissante symphonie
épique, une nuée de photographe se rue
devant la scène et nous cache la vue. C’est raté
pour notre tête à tête avec Sophia...
Le robot humanoïde intelligent de Hanson
Robotics fait son grand retour à Lisbonne,
cette fois accompagné de son petit frère
Han. Les deux machines partagent les
mêmes opinions (puisque leur « cerveau »,
un réseau d’intelligence artificielle appelé
« SingularityNET », est commun à l’ensemble
des robots de l’entreprise) : « les humains
ne sont pas les créatures les plus éthiques »,
affirment-ils avant de plaisanter sur le fait de
bientôt prendre le contrôle du monde.
Ce n’est pas leur première charge contre la race
humaine, et quand David Hanson demanda à
Sophia en 2016 « Veux-tu détruire les humains ?
S’il te plaît, dis non », il se vit répondre « OK,
je vais détruire les humains » (cf. La théorie du
Terminator). Depuis, la douce Sophia a obtenu
la citoyenneté saoudienne et a appris à mieux
se tenir en public.
Trop, peut-être. Car nous attendant à découvrir
tous les secrets du monde de la bouche d’une
intelligence supérieure à la notre, Sophia est
restée par moments bien silencieuse. D’autre
part, lorsque leur créateur Ben Goertzel
demanda aux robots « à quoi pensez-vous ? »,
leurs errances semblaient confirmer que leur
esprit est encore un joyeux bazar de données
sans le moindre sens pour eux, ou que nous
sommes trop limités intellectuellement pour
parler chiffons avec des machines.
Il n’empêche que les possibilités d’évolution
sont énormes, et qu’au rythme où vont les
choses, Sophia et Han pourront bel et bien
nous remplacer dans les bureaux. D’après les
universités d’Oxford et Yale, ils seront bientôt
meilleurs que nous en traduction (2024), en
conduite (2027), en vente en magasin (2031),
dans l’écriture d’un best-seller (2049) ou en
chirurgie (2053).
Aujourd’hui capables d’apprendre en discutant
(le « machine learning ») et en se nourrissant
de toutes les connaissances en ligne, ils sont
également dotés de reconnaissance faciale,
peuvent décrypter nos émotions (grâce à la
« computer vision ») en nous suivant des yeux,
peuvent simuler des dizaines d’émotions,
et font même de l’humour... En tout cas, ils
semblent ravis de nous aider à réaliser toutes
les tâches que nous ne voulons pas faire... ou
dans lesquelles ils nous considèrent mauvais.
L’humanité va-t-elle entrer dans une guerre
perdue d’avance ? Certains sont déjà résignés,
comme le prouve la première religion à déifier
l’IA, « Way of the future ». Cette dernière
prétend vouloir vivre en paix et harmonie avec
son Dieu, le saint père Algorithme.
Ci-contre, Sophia,
la véritable star du Web Summit.
Ci-dessus, son petit-frère Han
et son créateur Ben Goertzel,
de Hanson Robotics.
(photos © My-Serious-Game)
TEACH X TECH
Maintenant, en quoi ces technologies peuvent nous permettre
de devenir meilleurs ? Combinées à ce qui nous définit en tant
qu’humains (l’empathie, la recherche du bonheur, de la réussite...), elles
ouvrent des portes vers de nouvelles expériences et décuplent nos
capacités d’apprentissage.
Nous travaillons nous-mêmes depuis plusieurs années sur des
serious games en réalité virtuelle, et on nous pose fréquemment la
question de ce qu’un tel « gadget » apporte réellement à la formation.
Eric Darnell (Baobab Studios, en haut à gauche), director des films
Madagascar et Antz, a présenté sur la main stage ses derniers jeux
en VR « Asteroids » et « Invasion » en y répondant très simplement.
Son avantage par rapport à un simple film réside dans le fait que le
« 4e mur » est brisé : il n’y a plus rien de dérangeant à échanger un
regard avec un personnage du jeu, qui aura pour effet de créer du
lien et motiver les actions du joueur par l’empathie... Le jeu suscite en
vous des émotions profondes, car vous vous souciez réellement des
personnages de l’histoire. Combinés à des gants à retour haptique,
vous pourrez même caresser ce mignon petit lapin, dont la survie
dépend de la quête qu’il vous a confié. On ne parle alors plus d’une
simulation, mais d’un réel monde parallèle, où les possibilités de
scénarios (et donc d’apprentissage) sont illimitées.
Helen Chiang, Studio Head de Minecraft (en haut à droite), a insisté
sur ce sujet. Son jeu de survie et de construction multijoueur bat de
nombreux records, en particulier sur Youtube. Avec 7 milliards de
vues chaque mois, ses vidéos de gameplay font mieux que la coupe
du monde de football en 2018 ! Mais là où on ne l’attendait pas, c’est
dans les salles de classe... Minecraft est utilisé en cours d’Histoire,
où les élèves construisent des temples anciens, et forme de futurs
développeurs en les initiant au code de manière ludique. D’une façon
plus générale, le jeu apprend aux jeunes à résoudre des problèmes
en collaborant, tout en les sensibilisant à l’environnement et à la
préservation des espèces animales... le tout grâce au storytelling, et
aux besoins naturels de l’homme à assurer sa survie et à créer. Le
jeu et l’apprentissage ont toujours fait bon ménage, et d’après ce cru du
Web Summit, c’est parti pour durer. Tant mieux pour My-Serious-Game !
LE NIGHT SUMMIT
3 jours, c’est court. Mais quand on peut prolonger
l’événement la nuit, ce sont de nouvelles
opportunités de rencontrer du monde qui se
présentent, pour profiter de l’ambiance du Web
Summit quelques heures de plus. C’est sur Pink
Street que l’ensemble des participants (plus
probablement ceux des années précédentes vu
la difficulté que nous avons eu à circuler) se sont
donnés rendez-vous.
Dans une ancienne maison close transformée en
bar branché, la Super Bock coulait à flot et toutes
les langues résonnaient. Entre deux commandes,
accoudés au bar, les fêtards scannaient avec
l’appli Web Summit le QR Code de leur potentiel
futur associé, qui exhibait toujours fièrement son
badge « Attendee » autour du cou.
Nous y avons croisé notre ancien collègue
Nicolas, et les copains tourangeaux de la start-up
Nowly... Ce monde est minuscule.
Il est temps d’éteindre les lumières, en attendant
les projecteurs de 2019, braqués sur ce que
l’univers de la tech fera de meilleur.
VOCÊ QUER MAIS?
Pour plus d’informations sur l’édition 2018 du Web Summit,
écoutez le podcast de 30 minutes réalisé dès notre retour,
ou regardez notre mini-récap’ vidéo !
On s’y croise l’année prochaine ?
ÉCOUTER LE PODCAST
REGARDER LE RÉCAP VIDÉO
ADEUS !
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