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LE MAGAZINE DE VOS SALLES ART ET ESSAI • du 24 décembre 2008 au 27 janvier 2009
Tivoli et Lapérouse ALBI • Cinémovida César APT • Cinémovida ARRAS • Cinémovida-Palace BÉZIERS • Cinémovida-Lido CASTRESPathé COGNAC • Cinémovida CHATEAUROUX • Tanneurs DOLE • Forum LAON • Lido MANOSQUE • Clovis SOISSONS
www.cinemovida.com
LA TERRE DES HOMMESROUGES
AUSTRALIA
CHE 1ÈRE PARTIE : L’ARGENTIN
MASCARADES
NOUVEAUTÉS, RÉPERTOIRE, JEUNE PUBLIC, DOCUMENTAIRES... TOUS LES FILMS ART ET ESSAI DANS VOTRE SALLE !
nº 36
7ÈME CIEL
CINÉMOVID’ART
films� Aide-toi le ciel t'aidera ......................p. 6� Australia............................................p. 7 � L'apprenti..........................................p. 8� Barry Lyndon ....................................p. 6 � Burn After Reading ........................p. 12� Che : 1ère partie..............................p. 11� Caos calmo ....................................p. 15� Le chant des mariées........................p. 6� Le crime est notre affaire ................p. 20� Diamant 13 ....................................p. 16� Des chiens dans la neige ................p. 18� Désir(s) ..........................................p. 18� Entre les murs ................................p. 21� Hunger ............................................p. 15� I feel good ! ....................................p. 14� Into the wild....................................p. 21� Juno................................................p. 21� Leonera ..........................................p. 10� Louise-Michel ..................................p. 5� Loin de Sunset Boulevard ..............p. 18� Le mariage de Maria Braun ............p. 18� Mascarades ....................................p. 16� Mia et le migou ..............................p. 19� Moscow, Belgium ..........................p. 14� Niko le petit renne ..........................p. 19� Nos enfants nous accuseront ..........p. 9� Le perroquet rouge ........................p. 18� Les plages d’Agnès ........................p. 10� Quatre nuits avec Anna ..................p. 13� Septième ciel ..................................p. 13� Séraphine........................................p. 21� Le silence de Lorna ........................p. 20� Sur ta joue ennemie........................p. 14� La terre des hommes rouges............p. 9� There will be blood ........................p. 21� The Duchess ..................................p. 14 � Two lovers ........................................p. 7� Valse avec Bachir ............................p. 21� Vicky Cristina barcelona..................p. 21� La vie moderne ................................p. 8� Welcome ........................................p. 17
� nouveaux films � reprises� jeune public � avant-première
� Programme ............................p. 22 - 23
HORAIRES AU 08 92 68 75 14 0,34 €/mn
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CINÉMOVID’ART est une publicationd e l a S A S C I N É S Y M P A18 avenue Voie DomitienneImmeuble Le Forum - 34500 Béziersdirection.beziers@cinemovida.com
Réalisation : BIG SKY - www.bigsky.fr info@bigsky.fr32 av. Georges Clémenceau 34000 MontpellierRédaction : Aysegül Algan, Julien Darve, BertrandMorane, Cécile Vargoz - PAO : Cécile Vargoz(© BIG SKY. tous droits de reproduction réservés)
Impress ion : ROT IMPRES, (Espagne )
DOLE - LAON - CHATEAUROUX - SOISSONS : Cinémovid’ carte : 12€
> tarif réduit (4,50€) pour les films Art et Essai,une place gratuite lors de son achat (carte valable un an.)
CASTRES : Carte Les cinglés du cinéma : 12€
> tarif réduit (4,50€) pour les films Art et Essai> tarifs préférentiels pour séances spéciales.
ALBI : Ciné Forum carte : 12€
> tarifs réduits (4.50€ films d’actualité, 3.00€ répertoire,2.50€ films d’animation)> tarifs préférentiels pour les week-end cinéma et festival “Les ŒIillades”.
COGNAC : Carte EuroCiné-Cinémovida : 12€
> tarif réduit (4,50€) pour les films Art et Essai> 3€ pour week-end thématiques, une place gratuite lors de l’achat.
MANOSQUE : Carte Repérages-Cinéma Lido : 12€
> tarif réduit (3,80€) pour les films Art et Essai soutenus par l’associationA l’affiche, une place gratuite lors de l’achat.
BÉZIERS : Carte Les amis du Palace : 15€
> tarif réduit (4,50€) pour les films Art et Essai> tarifs préférentiels pour séances spéciales.
ARRAS : Carte Plan Séquence : 15€
> tarif réduit (4,50€) pour les films Art et Essai> tarifs préférentiels pour séances proposées par Plan-Séquence.(une place gratuite lors de l’achat)
APT : Carte d’abonnement 10 places : 53€
> non nominatives, valables 1 an à compter de la date d'achat
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ALBILe Tivoli : 2 rue Pierre Gilles 81000 ALBILe Lapérouse : 60 rue Séré de Rivières 81000 ALBI • tél : 05 63 54 62 89
APTCinémovida César : Rue Scudery 84400 APT • tél : 04 90 74 16 46
ARRASCinémovida : 48 Grand Place 62000 ARRAS • tél : 03 21 15 54 39
BÉZIERSCinémovida Le Palace : 7 av Saint-Saens 34500 BÉZIERS • tél : 04 67 77 52 76
CASTRESCinémovida Le Lido : 24 quai Miredames 81100 CASTRES • tél : 05 63 71 23 65
CHÂTEAUROUXCinémovida : 86 av. Charles De Gaulle 36000 CHATEAUROUX • tél : 02 54 22 55 80
COGNACLe Pathé : 57 av Victor Hugo 16100 COGNAC • tél : 05 45 32 37 98
DOLELes Tanneurs : 12 rue du 21 Janvier 39100 DOLE • tél : 03 84 82 63 75
LAONLe Forum : 17 av Carnot 02000 LAON • tél : 03 23 79 09 59
MANOSQUELe Lido : 2 av St Lazare 04100 MANOSQUE • tél : 04 92 72 00 85
SOISSONSLe Clovis : 12-14 rue du Beffroi 02200 SOISSONS • tél : 03 23 59 31 42
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éditoEn parcourant ce nouveau numéro de Cinémovid’art, vous constaterez que nous
mettons de plus en plus l’accent sur la venue d’équipes de film dans nos cinémas.
Bien évidemment, nous ne pouvons pas relater en photos l’ensemble des manifes-
tations qui ont eu lieu dernièrement, mais nous sommes heureux de constater
qu’une fois de plus le Festival du cinéma africain d’Apt a conquis un public fidèle
et connaisseur. Même écho du côté d’Arras, où le Festival « L’autre cinéma » nous
a emmené de nombreuses équipes de films, devant un public de plus en plus
nombreux et enthousiaste. La venue de Claire Simon pour Les bureaux de Dieu à
Manosque ou la présence de Jean-Paul Jaud pour Nos enfants nous accuseront à
Béziers, à Manosque et bientôt à Arras montrent combien nous sommes attachés
à ces rencontres, entre les cinéphiles et les réalisateurs.
D’autres soirées, d’autres rencontres déjà se profilent à l’horizon : le cinéaste bré-
silien Julio Bressane avec son nouveau film L'Herbe du rat (A Erva do Rato, sélec-
tion Venise 2008), Claire Denis qui présentera 35 Rhums en avant-première, ou
encore l’hommage rendu au cinéaste américain Charles Burnett, au cours des
Rencontres de cinéma au Lido de Manosque. Daniel Leconte viendra à Arras pré-
senter son documentaire C’est dur d’être aimé par des cons... et enfin, c’est une
vraie tournée dans nos salles qu’entreprendra Philippe Lioret, avec son nouveau
film Welcome, qu’il viendra présenter à Arras, Châteauroux, Soissons et Dole, bien
avant sa sortie nationale en mars. Merci à Mars Distribution.
Mais c’est aussi parfois grâce au soutien d’associations que nous pouvons organi-
ser des soirées autour de thèmes d’actualité, comme ce sera le cas avec l’asso-
ciation Biologique de Picardie à Laon et Soissons, autour du film Nos enfants nous
accuseront...
Une vitalité, un foisonnement qui montrent notre attachement au cinéma de quali-
té, au lien nécessaire entre les artistes, les spectateurs, et les passeurs d’images,
révélateurs d’émotions que sont nos salles de cinéma.
Bonnes projections à tous !
L’équipe Cinémovida.
c ’est arr ivé prèsde chez vous. . .
Retour sur le Festival du Film d’Arras
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Benoît Delépine et Gustave Kervern, les deuxréalisateurs de Louise-Michel, présenté en clô-ture du Festival d’Arras
Le réalisateur Fréd Cavayé et le producteur EricJehelman venus présenter Pour elle en ouvertu-re du festival d’Arras, accompagnés de NadiaPaschetto, Directrice du Festival, et Xavier LeHerpeur de CinéLive.
L’équipe du film Moscow Belgium
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Arras : Ciné-débat autour du film Les bureaux deDieu, en présence du Dr Podevin, directeur duCentre de Planification d'Arras et Bapaume, etMme Christine Manessiez, conseillère conjugale.
Festival d’Arras : Le réalisateur Jean-Xavier deLestrade et l'acteur Robinson Stéveninvenus présenter le film Sur ta joue ennemie.
Cognac : Le 5 décembre, soirée autour du filmNos enfants nous accuseront, avec dégustationde produits bio dans le hall du cinéma.
Cognac : Débat palpitant après la projection deNos enfants nous accuseront, avec Michel Adam,Président de l’Antenne Nature Loisir Patrimoine, Geneviève Bernard, responsable magasinBiocoop, la Boulangerie BIio "du grain au pain"de Neuille, et Mr Ruscassi éleveur et producteurbio (GAEC “j'y crois”, à Breville).
Béziers : le 11 décembre, Jacques Nain, ancien flicde l’anti-gang et auteur de La traque de Jacques
Mesrine, L’ennemi public n° 1 signait son livre aprèsla projection du film de Jean-François Richet.
Antoine de Maximy est allé dormir... à Arras !
Claire Simon à Manosque le 9 décembre pour son film Les bureaux de Dieu
Benoît Delépine et Gustave Kervern — avec l'équipe de Plan Séquence — pour l’avant-pre-mière de leur film Louise-Michel, en clôture du Festival d’Arras.
2008 :l’album souvenir
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de Gustave Kervern et Benoît Delépine, France, 2008, 1h30avec Yolande Moreau, Bouli Lanners, Benoît Poelvoorde,Albert Dupontel, Philippe Katerine, Mathieu Kassovitz…
Elles ont de quoi être rassurées, les ouvrières de cette usine picarde enpleine restructuration : le directeur vient de leur offrir des blouses neu-ves avec leurs prénoms brodés dessus. Après le plan social, l’espoirrevient… mais dès le lendemain matin, c’est la consternation ; l’usinea été déménagée en douce durant la nuit, et le patron est en fuite.Scandalisées, les filles décident de regrouper leurs indemnités (2000malheureux euros chacune) pour financer un projet de reconversion :faire buter le patron par un professionnel… Associés depuis leur époque télévisée (Groland), Benoît Delépine etGustave Kervern ont déjà transposé, par deux fois, leur verve révolu-tionnaire au cinéma. Leur premier film, Aaltra, mettait en scène deuxhandicapés taillant la route jusqu’en Finlande pour demander répara-tion. Le second, Avida, était une fable surréaliste illustrant la perditionde la société entre les trop riches et les trop pauvres. Leur nouvelle
réalisation se penche encore sur le combat inégal entre les petitesgens et la “Grosse Machine”. La “Louise Michel” historique était uneanarchiste révolutionnaire française du 19ème siècle. La Louise-Michelde Kervern et Delépine, c’est non pas une, mais deux personnes :Louise, l’ouvrière sauvage (infaillible Yolande Moreau), et Michel, letueur à gages le plus minable de la profession (impeccable BouliLanners, du récent Eldorado). Ensemble, ils partent à la recherche dupatron voyou, dans un périple loufoque et déjanté, mais ancré dans laréalité des territoires (géographiques, sociaux, humains) qu’ils traver-sent. Un film qui traite avec poésie et humour des derniers choix lais-sés à ceux qui n’ont rien. Drôle et noir ; drôlement noir…
A.A.
> Arras du 24 décembre au 6 janvier> Laon au 7 au 20 janvier> Apt du 31 décembre au 6 janvier> Béziers, Soissons du 21 janvier au 3 février> Manosque au 7 au 13 janvier
Louise-Michel
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ARRAS
Soirées débat :
Nos enfants nous accuserontde Jean-Paul Jaud
> séance en présence du réalisateur vendredi 9 janvier à 20h30
> suivie d’une intervention de Paul Massonmardi 13 janvier à 14h30
C’est dur d’être aimé pardes consen présence du réalisateur Daniel Leconte > mardi 20 janvier à 20h30
Littérature et Cinéma :Cycle proposé par le service culturel del’Université d’Artois, Plan-Séquence etCinémovida à Arras, pour découvrir degrands classiques de la littérature anglo-saxonne à travers leurs meilleures adapta-tions cinématographiques. Chaque film estprésenté par Guillaume Winter, enseignantà l’UFR de Langues d’Arras.
Barry Lyndonde Stanley Kubrick (Royaume-Uni, 1975,3h07, avec Ryan O’Neal, Marisa Berenson,Patrick Magee, Hardy Kruger... (VOSTF)De son engagement dans la Guerre deSept Ans à son mariage avec une richeLady anglaise, l’ascension et la chute d’unjeune intriguant irlandais, Redmond Barry,dans l’Europe du XVIIIe siècle. Un immensefilm romanesque et tragique aux imagessomptueuses et à la musique sublime où legénial Kubrick dépeint sans pitié les vanitéshumaines. Chef-d’œuvre.
> mardi 3 février à 20hTarif : 4 € / Réduit (Plan-Séquence/étudiants) : 3 €
Le chant desmariéesde Karin Albou, France/Tunisie, 2008, 1h40,avec Lizzie Brocheré, Olympe Borval, NajibOudghiri... (VOSTF)
Tunis, 1942. Amies d’enfance, Nour, musul-mane, et Myriam, juive, rêvent secrètementde la vie de l'autre : tandis que Myriamenvie les fiançailles de son amie avec soncousin Khaled, Nour aimerait apprendre àlire. Mais lorsque l'armée allemande pénètredans Tunis, l'amitié des jeunes filles s'érodepetit à petit, la propagande tentant de mon-ter les communautés les unes contre lesautres. Khaled, contraint de travailler pouravoir le droit de se marier, accepte de colla-borer…Peu de films sur la Seconde GuerreMondiale se situent dans un protectorat, oùla propagande nazie modifia profondémentle comportement des communautés. Maisici, c’est comme si les bombardements etles bruits de bottes n’étaient perçus que deloin, à travers la lucarne des maisons, où lesfemmes continuent de vivre malgré la tour-mente. La réalisatrice Karin Albou (La petiteJérusalem) parvient à recréer l’intimité decelles qui, impuissantes, voient s’altérer lesamitiés, se corrompre les amours, et se doi-vent de choisir un camp sans n’avoir riendemandé. Avec une sensibilité et une émo-tion palpable, elle crée une correspondanceentre la brutalité de l’occupant, et celle, pasforcément plus acceptable, que subissentles femmes dans le retour des traditionsarchaïques, à la faveur du conflit.
J.D.
> Laon du 31 décembre au 6 janvier> Soissons du 7 au 13 janvier> Arras du 14 au 20 janvier> Cognac du 21 au 27 janvier
Aide-toi, le cielt’aiderade François Dupeyron, France, 2008, 1h32avec Félicité Wouassi, Claude Rich, MataGabin…
Sonia, jolie black, mariée, quatre enfants, etaide familiale dans sa cité, a du pain sur laplanche : un de ses fils adolescent qui flirteavec la petite délinquance, une de ses fillesenceinte de sept mois qui ne sait même pasqui est le père de son enfant, et un mari quivient de perdre au jeu tout l’argent prévupour la fête de son aînée, qui se marie dansl’après-midi ! Bref, une famille au bord del’implosion, que la mère gère avec une fou-gue irréductible. Car pour Sonia, il n’y a pasde problème qui n’ait sa solution ; surtoutquand Robert, son voisin de palier octogé-naire, est là pour l’aider…Les hauts et les bas des défavorisés d’uneFrance troublée par les tensions raciales…ça aurait pu donner lieu à un film sombre,pessimiste, désespéré. Pourtant, Aide-toi, leciel t’aidera reste une comédie néo-réaliste,et l’héroïne de François Dupeyron (C’estquoi la vie, La Chambre des officiers,Monsieur Ibrahim et les fleurs du Coran)n’est pas du genre à se laisser aller. Soniagarde la foi de s’en sortir car c’est l’espoirqui guide sa raison. Forcée de ne compterque sur elle-même, remplie d’une énergievitale électrisante (formidablement renduepar son interprète Félicité Wouassi), elle illu-mine son lot quotidien. Les images de YvesAngelo (le réalisateur des Âmes grises est icidirecteur de la photographie) baignentd’ailleurs dans des nuances d’or qui braventd’autant plus la précarité sociale des per-sonnages. Aide-toi, le ciel t’aidera : commeune vraie leçon de vie.
B.M.
> Castres, Arras, Laon du 24 au 30 décembre> Cognac, Soissons du 31 déc. au 6 janvier
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Australiade Baz Luhrmann, USA/Australie, 2008, 2h40avec Nicole Kidman, Hugh Jackman, David Wenham… (VF)
Budget pharaonique, tournage mouvementé, sortie repoussée, fin remaniée… Baz Luhrmannaccouche enfin de son grand projet, son film-fleuve, son Titanic à lui : une grande épopéeromanesque dans l’Australie de la fin des années 30, traversée par le souffle de la grandeHistoire. Pour l’occasion, le cinéaste revient donc à ses origines, s’entoure des acteurs “madein Australia” les plus tendance du moment et, comble de l’ironie, confie à son actrice principa-le (Nicole Kidman) le rôle d’une étrangère… Bienvenue au pays des merveilles de Luhrmann.La Seconde Guerre Mondiale vient de commencer et Lady Ashley, une hautaine aristocrateanglaise, débarque en Australie pour y retrouver son mari qu’elle soupçonne d’adultère. Maisune fois sur place, rien ne se passe comme elle l’imaginait et la jeune femme se retrouve avecun ranch sur les bras. Un coup du sort qui va la contraindre à faire équipe avec un cow-boybien trop rustre à son goût, et à traverser avec lui des milliers de kilomètres à travers les ter-res hostiles de l’Australie du Nord. Un voyage épique au cours duquel la froide et timorée jeunefemme sera transformée par la nature, se prendra d’affection pour un enfant aborigène et tom-bera, bien entendu, pour le cow-boy. Puisant avec une joie enfantine dans de riches références (Autant en emporte le vent, AfricanQueen ou encore Out of Africa) Australia n’en garde pas moins une essence typiquement luhr-mannienne. En effet, et en à peine trois films (Ballroom dancing en 1991, Romeo + Juliette en1997, Moulin Rouge en 2001), le cinéaste a imposé sa vision particulière du 7ème art. Unevision qui repose sur deux principes ne souffrant aucun complexe : la sur-esthétisation stylis-tique et le baroque des sentiments. Australia ne déroge pas à la règle ; le réalisateur y embra-se tour à tour les villes, les paysages et les cœurs, et signe un film qui assume pleinement sonampleur, son lyrisme et sa savoureuse esthétique rétro.
A.A.
> Albi, Apt, Arras, Béziers, Castres, Châteauroux, Cognac, Dole, Laon, Manosque, Soissons : Sortie Nationale le 24 décembre
Two loversde James Gray, USA, 2008, 1h50avec Joaquin Phoenix, Gwyneth Paltrow,Vinessa Shaw... (VOSTF)
Sur la jetée de Brighton Beach à New York,un homme se jette à la mer. Il est aussitôtrepêché par les passants. C’est Leonard,trentenaire revenu vivre chez ses parentsdepuis une rupture sentimentale, et qui, detoute évidence, souffre de troubles suicidai-res. Bientôt, il va faire connaissance avecdeux femmes qui lui redonneraient bien legoût de vivre. Mais entre la jolie “fille àmarier” que lui ont présenté ses parents, etla belle et mystérieuse voisine empêtréedans une relation adultère, pas facile detrouver le chemin du bonheur.L’argument est digne d’un roman à l’eau derose… Et l’on n’attendait pas James Gray,après trois polars quasi-parfaits (LittleOdessa, The Yards et l’année dernière àpeine, La nuit nous appartient), dans leregistre romantique. Pourtant, il serait fortregrettable de penser que ce Two loversn’est qu’un film mineur, une “récréation” quiponctuerait une œuvre résolument grave.Car dans ce drame amoureux, le cinéastefait preuve de la même maîtrise formelle, dela même élégance stylistique que dans sesfilms noirs. Et chez Gray, on ne badine pasavec l’amour comme on le ferait dans lescomédies romantiques hollywoodiennes :entre les signes de la passion pour la blon-de et l’appel de la stabilité de la brune, leconflit sera des plus cornéliens pourLeonard (magnifique Joaquin Phoenix quin’est jamais aussi beau que lorsqu’il est tor-turé). Ici comme toujours, Gray base sonhistoire sur ses thèmes de prédilection : lepoids de l’héritage familial et les renonce-ments nécessaires pour devenir adulte.Bref, la tragique histoire de nos vies.
A.A.
> Béziers du 24 au 30 décembre> Cognac, Soissons du 24 décembre
au 6 janvier
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BÉZIERS
Soirée débat : Nos enfants nous accuserontde Jean-Paul Jaudprojection suivie d'un débat> mardi 20 janvier à 20h30(date sous réserve)
Ciné concert :
Le silence avant Bachde Pere Portabella
avec l’ensemble « Le petit cœurd’Occitanie » pour un prélude musical enhommage à Jean-Sébastien Bach.
> jeudi 29 janvier à 20h30
DOLE
Ciné senior : Septième ciel> vendredi 16 janvier à 15 h Présentation du film et pot après la projec-tion (4 € pour les + de 60 ans)
Ciné concert autour de 2 films :
Vampyr de Carl Theodor Dreyer, 1932
L’homme à la camérade Dziga Vertov, 1929
Concert avec le Collectif RAS : 5 musiciensen live dans votre salle de cinéma.
> jeudi 29 janvier à 20h
L’apprentide Samuel Collardey, France, 2008, 1h25,avec Paul Barbier, Mathieu Bulle…Prix de la semaine internationale dela critique, Mostra de Venise 2008
Après La vie moderne de Depardon, le ciné-ma n’abandonne pas les paysans ni leurréel. Voilà donc, avec L’apprenti, un jeuneréalisateur qui pose sa caméra au cœurd’une petite exploitation laitière des plateauxdu haut Doubs. Mathieu, 15 ans, élève dansun lycée agricole, y est apprenti. Il est formépar Paul, l’exploitant, mais outre l’acquisitiondes méthodes de travail, le jeune garçondoit s'intégrer à la vie de la famille, prendreses marques, trouver sa place. Au fil desjours et autour des gestes du travail, l’ap-prenti tisse des liens avec son maître destage et apprend ce qui ne s'apprend pasdans une salle de classe. Car c'est aussi unpère absent que Paul remplace... Samuel Collardey part du réel : Mathieu,Paul et tous les autres, immergés dans leurquotidien, jouent leur propre rôle. Toutefois,le réalisateur ne sacrifie rien de sa mise enscène au dispositif documentaire ; il tourneen 35 (avec tout ce que cela suppose decontraintes techniques, d’attention portée àl’éclairage, au cadre), propose aux protago-nistes des scènes, une action, un sujet deconversation. Un interventionnisme qui,paradoxalement, renforce et restitue le sen-timent de réel.
A.A.
> Apt du 7 au 13 janvier> Albi du 14 au 20 janvier> Béziers, Cognac, Châteauroux, Laon
du 21 au 27 janvier> Soissons du 28 janvier au 3 février
La vie modernede Raymond Depardon, France, 2008, 1h30
Depuis 1998, Depardon — photographemais aussi grand documentariste — filme lemonde paysan. Après Profils paysans : l’ap-proche en 2000, et Profils paysans : le quo-tidien en 2005, La vie moderne vient cloreun travail de dix ans, démarche excentriqueau vu des critères de production actuels ducinéma. C’est que ce projet a une dimen-sion très personnelle pour le cinéaste : lui-même né à la ferme, Depardon en a long-temps gardé un complexe. La fierté désor-mais retrouvée, le fils prodige veut “payer sadette” et, à défaut de l’avoir fait avec sesparents, filmer les paysans, ses origines. Il a choisi la moyenne montagne, dernierespace de la petite agriculture avec, en soncœur, la problématique des cédants et desrepreneurs. Que deviennent ces petites etmoyennes fermes à l’heure de l’agricultureindustrielle ? Comment vivent ces tra-vailleurs de la terre à l’heure du “travaillerplus pour gagner plus” ?En dix ans, l’homme à la caméra a eu letemps d’instaurer une réelle relation deconfiance avec ses “sujets”. Ici, on est àl’inverse du documentaire coup de poing :une pendule au mur, la toile cirée, la cafetiè-re dans un coin de la cuisine… Depardonfilme les temps faibles comme les tempsforts, reste loin du misérabilisme et du fol-klore. Puis une nostalgie profonde prend ledessus sur les sourires : combien de tempsencore avant que la “vie moderne” n’oubliedéfinitivement ces magnifiques visagesridés ?
A.A.
> Manosque du 7 au 20 janvier> Apt du 28 janvier au 3 février
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La terre des hommesrougesde Marco Bechis, Brésil/Italie, 2008, 1h46, avec Abrisio Da Silva Pedro, Alicelia Batista Cabreira,Claudio Santamaria, Chiara Caselli… (VOSTF)
Spoliés de leurs terres, cantonnés dans des réserves ou des bidonvilles, exploités dans lesgrandes plantations (de soja transgénique ou de canne destinée aux bio-carburants), lesindiens Guarani du Brésil — comme tant d’autres — crèvent à petit feu, niés dans leur identi-té-même. Un sujet aussi brûlant que passionnant, sur lequel le cinéma de fiction s’est rarementpenché. Quand Marco Bechis, réalisateur italo-chilien (Garage Olimpo) entend parler des suici-des qui touchent les jeunes Guarani-Kaiowa de la région du Mato Grosso (au Sud du Brésil),mais surtout du combat de ces tribus pour ré-occuper leurs terres, il part à leur rencontre etécrit un scénario d’après leurs récits, s’efforçant de bâtir son film entièrement du point de vuedes indiens, de leur rythme et de leurs croyances. L’histoire est donc celle de Nadio, chef d’unetribu Guarani-Kaiowa, qui, soutenu par le chaman, décide d’occuper les terres que les Blancsse sont apropriés il y a longtemps. Menaces d’un côté, détermination de l’autre, histoire d’a-mour entre les deux… l’orage gronde de plus en plus fort... Etonnants d’éloquence, ce sont les Kaiowa eux-mêmes qui jouent les rôles principaux, lesacteurs blancs, pour une fois, faisant office de figurants. Et si les auteurs ont injecté une petitedose de romanesque, on est ici loin, et c’est tant mieux, du lyrisme hollywoodien.
C.V.
> Béziers, Dole, Albi, Laon du 7 au 13 janvier > Apt, Cognac, Arras du 14 au 20 janvier> Châteauroux du 7 au 20 janvier > Soissons du 21 au 27 janvier
Nos enfants nousaccuserontde Jean-Paul Jaud, France, 2008, 1h47
1985. Jean-Paul Jaud réalise un documen-taire sur les poules pondeuses en batterie.Atteint d’un cancer du côlon, il s’attacheradésormais à enquêter le plus minutieuse-ment possible sur les dérives de l’industrieagro-alimentaire, et sur l’impact des pestici-des sur notre alimentation et notre santé.C’est dans la continuité de ce travail que cenouveau film apparaît, avec pour point dedépart l’initiative du maire de Barjac (Gard)qui décide, envers et contre tous, de servirdu bio à la cantine scolaire de son village. Etle film de poursuivre sur des images d’uneconférence à l’Unesco : « Un scientifiqueaméricain a constaté que la nouvelle géné-ration d’enfants est la première de l’histoiremoderne à être en moins bonne santé queses parents. Ce n’est pas acceptable. »Parcourant les terres agricoles, recueillantles témoignages d’exploitants et d’ouvriers,le réalisateur va brosser un tableau assezdur de la catastrophe environnementale quiguette nos enfants si la situation ne s’amé-liore pas : les 76 000 tonnes de pesticidesdéversés chaque année sur notre paysreprésente un réel danger pour la jeunegénération, chez qui le nombre de cancersaugmente de 1,1 % par an. Voilà une réalitébien difficile à entendre, mais qu’il estnécessaire de comprendre pour agir. Avantque nos enfants ne nous accusent.
J.D.
> Arras du 7 au 13 janvierdébat vendredi 9 janvier à 20h30et mardi 13 janvier à 14h30
> Béziers du 14 au 27 janvierdébat mardi 20 janvier à 20h30
> Laon du 14 au 20 janvierdébat lundi 26 janvier à 20h30
> Soissons du 21 au 27 janvierdébat jeudi 22 janvier à 20h30
> Castres du 28 janvier au 3 févrierdébat jeudi 29 janvier à 21h00
Séances scolaires à la demande ! SUR RÉSERVATION AUPRÈS DU CINÉMA DE VOTRE VILLE
(voir coordonnées en page 2)
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leMANOSQUE
Rencontres Cinéma de Manosque
Cette année encore le Cinéma Le Lido estpartenaire des Rencontres Cinéma.
Pour cette 22ème édition, notez déjà lavenue de Charles Burnett, talentueux pion-nier du cinéma noir américain, qui présen-tera Killer of Sheep, My Brother'sWeddding, Devil's Fire et To Sleep withAnger (La Rage au cœur).
On pourra aussi découvrir le cinéma deJulio Bressane venu du Brésil, ou retrouverle chanteur québécois Richard Desjardinsqui viendra avec son nouveau film sur lesIndiens du Québec : Le Peuple invisible,ou encore découvrir le nouveau film deClaire Denis, 35 Rhums, en sa présence.
> 3 au 8 février 2009Programmes complet début janvier sur :www.oeilzele.net
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Leonerade Pablo Trapero, Argentine, 2008, 1h53avec Martina Gusman, Elli Medeiros, RodrigoSantoro... (VOSTF)
Leonera… Un joli titre pour une sale histoire.Julia, 26 ans, enceinte de quelques semai-nes, est accusée du meurtre de son com-pagnon. Les preuves sont accablantes,pourtant, elle n’en garde aucun souvenir.Nous n’en saurons pas plus, car là n’estpas le propos du film. Incarcérée dans uneprison pour femmes après un procès expé-dié, Julia va y vivre avec son bébé de vraismoments de bonheur pendant quatre ans.Jusqu’à ce que la justice vienne le lui retirer,et le confier à sa grand-mère exilée enFrance.« Leonera », c’est « l’antre du lion » enespagnol, mais c’est aussi le nom de la cel-lule de transit avant l’incarcération. Là oùJulia tourne comme une lionne en cage, vic-time plus que coupable, se battant contredes conditions de vie difficiles et des co-détenues hostiles. Puis sortant ses griffespour défendre sa progéniture, dans unescène mémorable où le talent de MartinaGusman explose. Pablo Trapero, son mari àla ville, dirige son actrice sur le bout desdoigts, évite les excès de larmes et le mélo.Il a tourné dans une vraie prison, avec laparticipation de vraies détenues, et nous faitpénétrer un étrange univers : celui de fem-mes qui aiment et élèvent leurs bébés der-rière les barreaux, qui apprennent à êtremères dans un climat de violence et defrustration, pour finalement être arrachées àleurs enfants. Déchirant.
B.M.
> Apt du 31 décembre au 6 janvier> Manosque au 7 au 13 janvier
Les plagesd’Agnèsde Agnès Varda, France, 2008, 1h50
Cléo de 5 à 7 (1962), Sans toit ni loi (1985),Jacquot de Nantes (1990), Les glaneurs etla glaneuse (1999)… Voici près d’un demi-siècle qu’Agnès Varda arpente les cheminsde traverse du cinéma. A 80 ans passésaujourd’hui, la cinéaste revient sur les pagesqui ont marqué sa vie pour dresser sonautoportrait filmique. Une euphorisante nou-velle forme “d’autodocumentaire” danslaquelle la cinéaste se met en scène aumilieu d’extraits de ses propres films, d’ima-ges, de photos et de vidéos personnelles,tissant un patchwork bigarré qui évoque lemorcellement de la mémoire, tout comme larichesse d’une vie passionnée et passion-nante dédiée à l’art et à l’amour. De sesdébuts de photographe puis de cinéaste“Nouvelle Vague” dans les années cinquan-te, de son engagement féministe à sesvoyages à Cuba, en Chine et aux USA,Agnès évoque tout sans impasse ; son par-cours artistique comme sa vie de famille…et l’homme qui a le plus compté dans savie : Jacques Demy. Loin d’un film testa-ment, ces Plages d’Agnès ressemblent aujournal intime d’une vraie jeune fille, libre,curieuse, et fichtrement talentueuse.
A.A.> Béziers du 24 au 30 décembre> Manosque au 14 au 20 janvier
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de Steven Soderbergh, USA, 2008, 2h05avec Benicio Del Toro, Demiàn Bichir, Santiago Cabrera,Elvira Mínguez, Julia Ormond... (VOSTF)Prix d’Interprétation masculine Benicio Del Toro, Cannes 2008
Le cours de l’Histoire nous réserve bien des paradoxes : plus de 40ans après sa mort, le premier cinéaste qui aura eu assez de culot etd’aplomb pour rendre un hommage filmé au Che est un… yankee ! Etoui, il aura fallu le courage idéologique et l’ambition artistique d’unSoderbergh pour s’attaquer à la représentation cinématographique del’un des révolutionnaires les plus controversés, et certainement le plus“iconisé” du 20ème siècle. Au départ, c’est la campagne de Bolivie de Guevara (qui reste, enco-re aujourd’hui, la période la moins connue de sa vie) qui intéressait lecinéaste. Sujet qui en appelle forcément un autre, car on n’expliquepas un combat révolutionnaire permanent sans en filmer la genèse.C’est ainsi qu’est né ce Che : l’Argentin, première partie d’un diptyquequi se concentre sur la Révolution cubaine, tout en faisant des allers-retours entre les images de la visite de Guevara, devenu ministrecubain, à New-York en 1964 et celles de sa première rencontre avecFidel Castro dans un modeste appartement de Mexico en 1955.Soderbegh adopte une structure éclatée, prend des risques narratifs etesthétiques, et parvient ainsi à dépeindre avec détail et finesse l’esprit
complexe, précis et déterminé qui se cache derrière l’effigie de t-shirt,la figure branchée, le fantasme…Pour endosser le rôle-titre, on n’aurait pas pu imaginer un autre comé-dien capable de dégager autant de charisme sans le moindre artifice :Benicio Del Toro (qui, pour l’occasion, a remporté de prix d’interpréta-tion lors du dernier Festival de Cannes) offre au Che une carrure à lamesure de son mythe. Et l’on voit ainsi comment un homme à la volon-té indomptable va découvrir sa capacité à inspirer et à mener d’autreshommes. A la fin de cette première partie solaire et conquérante,lorsque les rebelles remportent la victoire finale à Cuba, on sait quec’est la fin d’un combat, et le début d’un autre…Suite de la Révolution le 28 janvier.
A.A.
> Manosque, Albi, Castres, Châteauroux, Arras, Laon, Soissonsdu 7 au 27 janvier
> Béziers du 21 au 27 janvier
Che 1ère partie : l’Argentin
tous les horaires de votre cinémawww.cinemovida.com
Burn after readingde Ethan et Joel Coen, USA, 2008, 1h36avec George Clooney, Brad Pitt, Frances McDormand, John Malkovich…
En février dernier, leur No country for old men raflait les Oscars du meilleur film, meilleur(s) réali-sateur(s), meilleure adaptation et meilleur second rôle masculin. L’année n’est pas encore finieque les frères Coen ressortent les couverts pour un film au titre, encore une fois, équivoque etintraduisible : Burn after reading. Un sarcastique ex-agent de la CIA, sa femme sophistico-frigide, l’amant calamiteux de celle-ci,un employé décérébré de club de gym et sa boss obsédée par les miracles de la chirurgieesthétique… Voici une belle brochette d’andouilles qui vont se télescoper autour d’un CDcontenant des mémoires prises pour des secrets d’Etat. Un imbroglio farcesque dans lequel,comme toujours chez les frères cinéastes, l’avidité est le starter d’un scénario qui carbure àl’humour noir. Dans le casting-maison, on retrouve — après O’Brother en 2000 et Intolérablecruauté en 2003 — un George Clooney tout en chaîne d’or qui n’est jamais aussi obsession-nel que chez les Coen. Parmi les nouvelles recrues, son pote Brad Pitt en short lycra, chaus-settes blanches, et affublé d’un brushing décoloré digne du George Micheal des années 80,campe un irrésistible abruti accro à l’iPod, au chewing-gum et à l’energy drink.Burn after reading navigue ainsi sans complexe entre thriller décalé et comédie loufoque, maisderrière le grotesque des situations se cachent les drames humains de personnages en pleinecrise (professionnelle, personnelle, sexuelle…). Un Coen classique : drôlement cruel, et cruel-lement drôle.
A.A.
en VOSTF : > Castres du 24 décembre au 6 janvier > Béziers du 7 au 20 janvier> Arras du 24 au 30 décembre > Laon du 7 au 13 janvier> Manosque du 31 décembre au 6 janvier > Soissons du 14 au 20 janvier
en VF :> Apt, Albi, Châteauroux, Laon, Soissons du 24 au 30 décembre> Cognac du 31 décembre au 13 janvier
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SOISSONS
Soirée débat :
Nos enfants nous accuserontProjection suivie d'un débat avec la partici-pation de l'association de l'AgricultureBiologique de Picardie, des agriculteurslocaux, l'association anti OGM de Picardie,la coopérative Bio de Soissons... et d'unedégustation de produits bio. Tarif 5€
> jeudi 22 janvier à 20h30
Soirée spectacle :
TwilightPremière partie du magicien "Fred Eriksen"qui présentera son nouveau spectacle :Maniacs. Un spectacle décalé, associé etadapté au film Twilight. Spectacle a21h00, suivi de la projection du film.
> vendredi 9 janvier à 21h00 (tarif 5€)
La nuit des clones : Une soirée exceptionnelle sur le thème duclonage. La compagnie Acaly, se produiraavec son dernier spectacle Petits potsentre humains. Le spectacle (théâtre) serasuivi de la projection du film The Island. Undébat clôturera la soirée.
> lundi 26 janvier
Tarif “bande de jeunes” : Le cinéma de Soissons met en place untarif spécial "Bande de jeunes", pour lesmoins de 25 ans : à 5 c'est 5€ ! Rendez vous en caisse de votre cinéma,en annonçant le mot de passe "Bande dejeunes !” (Offre valable dans la limite desplaces disponibles sur tous les films)
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Septième cielWolke 9
de Andreas Dresen, Allemagne, 2008, 1h36avec Ursula Werner, Horst Rehberg, Horst Westphal... (VOSTF)
Inge aime son mari. Mais Inge est attirée par un homme plus âgé, Karl. Il était venu faire retou-cher un ourlet de pantalon chez elle, et ce fut tout de suite le coup de foudre. Alors en cachet-te, ils dînent au restaurant ensemble, vont voir des courses de voitures et font l’amour, riant depositions nouvelles. Rien de bien original. Ah oui, un détail, Inge a soixante-cinq ans, et sonamant dix de plus…L’amour serait-il réservé aux jeunes, beaux et en bonne santé ? La sexualité a t-elle une datede péremption ? Evidemment non. Encore fallait-il un film pour le dire, et un réalisateur suffi-samment intelligent et subtil pour ne pas vouloir choquer avec un sujet qui n’en a pas besoin.Septième ciel est un beau film, parce qu’il aborde son sujet de manière très sobre, très sen-suelle, très tactile. Avec une délicatesse infinie, Andreas Dresen montre la passion s’emparerde ces deux «seniors », sans fausse pudeur ni provocation inutile, comme n’importe quelleautre film d’amour, avec ses bonheurs et ses drames. Tout cela dans une économie de dialo-gues (et de moyens) qui, paradoxalement, crédibilise totalement le propos. De quoi regarderd’un autre œil notre grand-mère ou notre sexagénaire voisin de palier…
J.D.
> Béziers, Castres, Arras du 7 au 13 janvier> Dole du 14 au 27 janvier > Albi, Laon du 14 au 20 janvier > Cognac, Soissons du 21 au 27 janvier
Quatre nuits avecAnnade Jerzy Skolimowski, Pologne, 2008, 1h27avec Artur Steranko, Kinga Preis... (VOSTF)
Depuis Ferdydurke il y a 16 ans, on n’avaitplus de nouvelles de Jerzy Skolimowski,exilé de sa Pologne pour la Californie, où ilse consacrait à la peinture. C’est donc legrand retour du cinéaste polonais, qui estaussi l’un des cinéastes majeurs de la“nouvelle vague” européenne des années60 (Walkover, ou Le départ avec Jean-Pierre Léaud…). Quatre jours avec Anna —que le cinéaste dit avoir vécu “comme unemaladie”, mais “sans aucune pressioncommerciale sur le dos” — renoue avec lapoésie singulière de ses premiers films,enrichie d’une humble mais splendidematurité formelle… et d’une ironie amère.Nous sommes dans un coin perdu dePologne, hors du temps et loin du soleil.Léon est un type bizarre, employé commeincinérateur de cadavres, presque autistetant il est timide. A-t-il été traumatisé par leviol dont il a été témoin, dans sajeunesse ? En tout cas, il passe sa vie àespionner la victime, sa voisine Anna. Letrouble — le nôtre comme le sien — gran-dit au point que bientôt, il s’introduit, lanuit, dans la chambre d’Anna. Pour laregarder, mais de plus près, pour veiller surson sommeil… pour l’aimer, dans uninquiétant mais innocent silence. Cela nedurera que quatre nuits… Merveilleusement cadré, bercé par des tra-vellings envoûtants, rythmé par des va-et-vient dans le temps, la maîtrise de l’ouvra-ge n’est là que pour refléter le monde inté-rieur de Léon. Un surprenant conte funèbrequi vire à l’histoire d’amour, ou le contraire,ancré dans la grisaille pluvieuse mais tra-versé d’éclairs surréalistes, et dont l’absur-dité des situations pourrait prêter à rire sice n’était profondément… tragique.
C.V.
> Apt, Cognac du 24 au 30 décembre
Avec la carte Plan-Séquence à 15 €Bénéficiez de nombreux avantages au Cinémovida d’Arras• 4,50 € pour les films Art et Essai• Tarifs préférentiels pour les séances spéciales
Informez-vous en consultant notre site Internet :
www.plan-sequence.asso.fr
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CHÂTEAUROUX
Ciné senior :
I feel good !de Stephen Walker, USA, 2008, 1h48
Les Young@heart, c’est une chorale endia-blée du Massachussetts, dont les chan-teurs ont en moyenne 80 ans, et n'inter-prètent... que du rock ! Le film les suit aucours de leurs répétitions, et s'ils sont par-fois confrontés aux réalités de leur grandâge, c'est d'abord une revigorante leçonde jouvence que nous donnent à voir, et àentendre, ces formidables seniors. Punk’snot dead.
> vendredi 16 janvier à 14h15avec démonstration de la chorale "Chanterpour le plaisir" (association “55 et plus”)Tarif 5€
Cycle VO anglaise :
The Duchessde Saul Dibb, GB, 2008, 1h50, avec KeiraKnightley, Ralph Fiennes, Hayley Atwell…
Fin du XVIIIe siècle, en Angleterre. La vietumultueuse de la belle et charismatiqueduchesse Georgiana Spencer, qui provo-qua le scandale à cause de sa vie senti-mentale, et de son engagement dans la viepublique. Loin de la tiédeur de tant defilms “en costumes”, l’histoire de l'arrière-arrière-arrière-arrière grand-tante de…Lady Di Spencer est un drame brûlant, etun magnifique portrait de femme.
> du 21 janvier au 3 févrierSéance pour les collèges et lycées surdemande (renseignements au cinémaou au 06 18 43 86 54)
Sur ta joueennemiede Jean-Xavier de Lestrade, France, 2008,1h51, avec Robinson Stévenin, Fanny Valette,Patrick Descamps...
Julien a 28 ans, et il vient de passer 13 ansen prison. Il en sort avec avec un doctoratde philosophie en poche... mais le regardfigé et hagard d'un animal perdu. Au risquede compromettre un peu plus ses chancesde réinsertion, il se met à suivre et espion-ner jour et nuit une jeune fille qui l'obsède.Jusqu'à ce qu'elle le reconnaisse...
En 2002, Jean-Xavier de Lestrade recevaitl'Oscar du Meilleur documentaire pour sonmagistral Un coupable idéal, retraçant l'in-culpation d'un ado noir américain accusé demeurtre. Des thèmes (la justice, l'incarcéra-tion...) que l'on retrouve dans ce premierlong métrage de fiction, mais qui, au delàdes mécanismes sociaux, s'intéresse d'a-bord aux passions et mystères de ses per-sonnages.Le film s'inspire d'un fait divers survenu en2004 en Normandie : un garçon de 14 anstire sur ses parents, son frère et sa sœur.Pourquoi ? Une question jamais élucidée,qui hante le cinéaste sans qu'il n'ait, et c'estlà la beauté de son film, la prétention d'yrépondre. Ce qui l'intéresse, ce sont lesrelations qui vont se nouer entre Julien, ungarçon passionné de philosophie et de poé-sie (le titre du film est emprunté à un poèmede Mallarmé) loin de l'image du monstresanguinaire, et Emilie, fille belle et rayonnan-te, qui n'a rien de la victime traumatisée. Lacaméra de Lestrade, toujours à juste distan-ce, sait dire ce qu'ils ressentent : à la fois siproches... et ennemis.
C.V.
> Béziers, Châteauroux du 24 déc. au 6 janv.> Apt du 14 au 20 janvier> Dole du 24 au 30 décembre
Moscow, BelgiumAanrijding in Moscou
de Christophe Van Rompaey, Belgique, 2008,1h42, avec Barbara Sarafian, Jurgen Delnaet,Johan Heldenbergh… (VOSTF)
Son mari vient de la quitter pour une jeunet-te mais ne se décide pas à divorcer, sa filleest en pleine crise d’adolescence, son filsn’arrive pas à commencer la sienne, etMatty, elle, vient de dépasser la quarantaine.En plus, elle vit à Moscou, un quartier HLMde la banlieue de Gand, pas vraiment enso-leillé. Alors, quand sur le parking d’unsupermarché, sa voiture emboutit le camionde Johnny, Matty pète les boulons. Elleinsulte le jeune routier à la barbe blonde, quifinit par s’attendrir. Et quand, deux joursplus tard, Johnny vient sonner à sa porteavec sa caisse à outils, Matty finit par l’invi-ter à partager son boudin noir…Pendant qu’Hollywood nous alimente régu-lièrement de bluettes sentimentales aussiprévisibles qu’invraisemblables, c’est deBelgique flamande que nous vient cettecomédie romantique, aussi cabossée queses amoureux. Moscow, Belgium, ce sontdes gens tout proches de nous, avec desvies normales et des bistrots au coin de larue, et qui, pourtant, parlent une langueétrange et rugueuse ; Moscow, Belgium,c’est l’autre Belgique, moins glamour enco-re que l’Eldorado de Bouli Lanners, maisdont la chaleur, peu à peu, nous gagneaussi. Quand une femme de 41 ans, quipensait finir sa vie derrière son guichet de laposte en attendant que ses enfants quittentla maison, redécouvre les frissons d’un pre-mier flirt, quand un camionneur flamandentonne Ti amo à gorge déployée, on nepeut que compatir. Nul besoin de violonssirupeux pour Christophe Van Rompaey,mais une attention extrême à ses personna-ges et comédiens, tous parfaits.
C.V.
> Cognac, Soissons du 24 au 30 décembre
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tous les horaires de votre cinéma : www.cinemovida.com
Caos calmo de Antonio Luigi Grimaldi, Italie, 2008, 1h55avec Nanni Moretti, Isabella Ferrari,Alessandro Gassman, Valeria Golino, DenisPodalydès, Charles Berling… (VOSTF)
Un homme d’affaires qui, du jour au lende-main, lâche tout pour s’asseoir sur un bancet réfléchir, c’est plutôt incongru… C’est cequi arrive à Pietro, héros du best-seller deSandro Veronesi, et aujourd’hui incarné àl’écran par Nanni Moretti. Car cet homme àl’apparence calme est rongé par un terribleun chaos intérieur : il vient de perdre sub-itement son épouse. Dès lors, chaque jour,Pietro accompagne sa fille de 10 ans à l’é-cole, et l’attend, installé sur un banc public,observant le monde qui l’entoure commes’il le découvrait… Tous ses amis, collè-gues, parents, lui rendent visite, intriguéspar son si “calme chaos”… Cela nous vautles apparitions délicieuses des frenchiesHippolyte Girardot, Denis Podalydès etCharles Berling — et même de RomanPolanski dans le rôle d’un magnat de l’au-diovisuel — chaque “visiteur” incarnant unefacette de la société, ou de l’humanité.Mais contrairement au livre, le film estentièrement recentré sur le personnage dePietro, que les gens viennent à la foisconsoler et consulter, tant il offre un mélan-ge de douleur stoïque et de sagesse… ner-veuse. Nanni Moretti, que l’on a connu pluscaractériel, n’en fait jamais trop (et osemême une scène très hot avec IsabellaFerrari, qui a défrayé la chronique italienne).Comme lui, le film sait osciller entre amer-tume et drôlerie ; et comme sa BO (RufusWainwright, Radiohead…), sa mélancoliese savoure fort agréablement.
C.V.
> Manosque, Laon, Soissonsdu 24 décembre au 6 janvier
> Albi du 24 au 30 décembre> Cognac du 31 décembre au 13 janvier> Dole du 14 au 27 janvier
Hungerde Steve McQueen, Irlande, 2008, 1h40avec Michael Fassbender, Liam Cunningham, Stuart Graham… (VOSTF)Caméra d’Or Cannes 2008
La caméra d’Or du dernier Festival de Cannes est un film à l’âpreté surprenante, révélant uncinéaste dont le nom nous est pourtant connu : Steve McQueen. Plasticien exposé dans lesplus grands musées contemporains, il évoque dans son premier film la mort de Bobby Sands,figure emblématique de l’IRA, pour dresser finalement une description glaçante d’un universcarcéral atemporel. Hunger n’a rien d’une biographie “historique” : le film commence avec leparcours d’un gardien, ravagé par son travail au Quartier H de la prison de Maze, où il doitcogner, au péril de sa vie, sur les prisonniers politiques de l'IRA. On est en 1981, et les condam-nés, refusant d’être assimilés à des prisonniers de droit commun, ont entamé depuis cinq ansle mouvement du "Blanket and No-Wash Protest" (refus de porter l’uniforme, puis de se laver).Parmi eux le jeune Davey Gillen, qui partage une cellule répugnante avec Gerry Campbell, app-rend peu à peu la débrouille au sein de la prison. C’est comme ça qu’il rencontre le leaderBobby Sands, lors de la messe dominicale. Alors que les émeutes et la répression s’enchaî-nent dans le sang, Bobby décide d’entamer une grève de la faim… Alternant des scènes d’un silence assourdissant, où la violence semble suinter des murs, avecle déferlement strident des bagarres, Steve McQueen filme les odeurs, le souffle et l’urine, enre-gistre le résonnement des matraques, puis revient brusquement au silence, et ose un planséquence de 20 minutes pour filmer le dialogue enflammé entre Bobby Sands et un prêtre, ausujet de la grève de la faim. La radicalité de la mise en scène, parfois éprouvante, est à desannées-lumière de la violence-spectacle hollywoodienne, alors que la noirceur du propos, elle,nous renvoie directement dans les prisons d’Abu Ghraib ou de Guantanamo Bay. Et au-delàdes murs, Hunger montre la confrontation terrifiante entre l’autorité et la résistance d’unhomme nu, ni martyr, ni terroriste, qui n’a plus que son corps pour lutter. Un choc.
C.V.
> Manosque du 24 au 30 décembre> Castres, Dole, Arras du 24 décembre au 6 janvier> Laon du 31 décembre au 6 janvier> Cognac, Soissons du 7 au 13 janvier
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NORD-OUEST PRÉSENTE
WELCOMEVINCENT LINDON
UN FILM DE PHILIPPE LIORET
FIRAT AYVERDI AUDREY DANA
Après l’incertitude de la paternité (L’équipier), le deuil du frère (Je vaisbien, ne t’en fais pas), Philippe Lioret met à nouveau en scène l’histoi-re d’une famille décomposée qui, à la faveur d’événements drama-tiques, sera invitée à se réunir. Welcome, est-ce l’histoire d’un jeunekurde qui traverse l’Europe et qui se heurte à la barrière infranchissa-ble de la Manche avant de passer en Angleterre pour retrouver sonaimée ? Ou bien l’histoire de Simon, maître nageur à Calais qui, pourtenter de reconquérir son épouse, prend le risque d’aider le jeune réfu-gié ? C’est à coup sûr l’histoire de leur rencontre, et d’un combat àdeux vitesses entre un homme qui a peut-être raté sa vie, et un garçonqui rêve peut-être un peu la sienne. Dans l’ex-Sangatte, Philippe Lioretnous fait découvrir le quotidien des clandestins qui, dans l’espérance
d’un transit, abandonnent jusqu’à leur dignité. Le film, comme ungrand coup de poing sur la table, nous éclaire sur des pratiques admi-nistratives dignes des heures noires de l’occupation. La caméra est auplus près, incisive, précise, alerte… Elle accompagne le destin de cesnouveaux miséreux et, à la manière d’un Ken Loach ou d’un MikeLeigh, nous invite sans aucune pression à nous questionner sur le sensde certaines vies. Mais l’immense nouveauté, c’est qu’il n’agit pascomme un simple tract politique. Philippe Lioret n’oublie jamais d’ins-truire une histoire humaine, où chaque protagoniste est invité à recon-sidérer sa propre existence. A l’arrivée, chacun aura fait un pas versl’autre mais aura, aussi, refait connaissance avec lui-même.On en ressort bouleversé et, curieusement, différent... Très grand film.
AVANT-PREMIÈRES EXCEPTIONNELLESEN PRÉSENCE DU RÉALISATEUR PHILIPPE LIORETET, SOUS RÉSERVES, DE VINCENT LINDON
> Arras : lundi 12 janvier à 20h30> Soissons : jeudi 15 janvier à 20h> Châteauroux : mercredi 21 janvier à 20h30 > Dole : vendredi 6 février à 18h30
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Mascaradesde Lyes Salem, Algérie, 2008, 1h32avec Lyes Salem, Sarah Reguieg, Mohamed Bouchaïb, Rym Takoucht, Merouane Zmirli...
Sélectionné aux Oscars 2009 pour représenter l'Algérie — où il connaît un franc succès public— auréolé de prix dans tous les Festivals où il est montré, Mascarades, premier long métragede Lyes Salem, pourrait bien annoncer la renaissance d'un cinéma algérien à la fois populaireet exigeant. Le cinéaste, que l’on connaissait déjà comme comédien (Alex, Délice Paloma…),y joue lui-même le rôle de Mounir, un joyeux fanfaron qui aimerait un peu plus de respect et dereconnaissance sociale. Mais dans son petit village des Aurès, tout le monde se moque de sasœur Rym, atteinte de narcolepsie : elle s'endort dans arrêt. Un soir d’ébriété, Mounir fait cou-rir la rumeur selon laquelle sa sœur s'apprête à épouser un milliardaire australien. Jusqu'iciméprisé, le jeune homme devient alors l'objet de toutes les flatteries et convoitises... pendantque Rym vit une histoire d'amour clandestine avec son meilleur ami.A la fois vaudeville pétillant et chronique sociale pertinente, Mascarades offre un regard pleinde dérision et de poésie sur les masques et l'hypocrisie qui rongent la société algérienne, maisaussi sur la formidable vitalité de sa jeunesse qui, à l’image de la jolie Rym, ne demande qu’àse réveiller. Loin des clichés et des lamentations, mais proche du meilleur de la comédie ita-lienne, Lyes Salem affirme un sens du burlesque et une truculence revigorants.
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> Dole du 31 décembre au 13 janvier > Châteauroux du 7 au 20 janvier> Albi du 31 décembre au 6 janvier > Cognac, Soissons du 14 au 20 janvier> Apt, Castres, Arras du 7 au 13 janvier
Diamant 13 de Gilles Béat, France, 2008, 1h30avec Gérard Depardieu, Olivier Marchal, AsiaArgento, Aïssa Maïga, Anne Coesens,Francis Renaud...
Mat est flic à la 13ème division nuit de lapolice criminelle. Un « poor lonesome flic »,traînant son blues et sa solitude, qui ne sefait plus beaucoup d'illusions sur sonmétier, ni sur sa vie. Une vie qui pourtant,pourrait bien basculer quand Franck, sonami de toujours, lui propose le coup du siè-cle. Mat sait bien que Franck, qui travailleaux stups, trempe depuis quelques tempsdans des trafics louches. Mais il ne sedoute sûrement pas que cette histoire va leplonger au cœur d'un système complète-ment corrompu...Depuis Rue barbare il y a vingt ans, onavait un peu oublié Gilles Béat — qui s'ap-pelait d'ailleurs à l'époque Gilles Béhat. Ilrevient au polar avec cette adaptation d'unroman de l'ex-flic Hugues Pagan, L'étagedes morts, qui livrait une vision très noired'une police avilie par le fric. On ne seradonc pas très étonnés de retrouver ici unautre ancien flic reconverti au cinéma :Olivier Marchal, qui a su mieux que toutautre — 36 quai des orfèvres, MR 73 —rendre compte du quotidien, du désespoiret de la solitude de ces flics broyés par lesystème. Son duo avec Depardieu est pourbeaucoup dans l'intensité de ce film noc-turne et vénéneux.
B.M.
> Albi, Arras, Châteauroux, Laon, Soissons : Sortie Nationale le 21 janvier
à Castresavec la CARTE LES CINGLÉS DU CINÉMA
• tarif réduit 4,50€ pour les films Art et Essai• tarifs préférentiels pour les séances spéciales
carte en vente 12€ au Cinémovida Le Lido
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CASTRES
Soirée débat :
Nos enfants nous accuseront> jeudi 29 janvier à 21hprojection suivie d'un débat, en présencede responsablkes des magasins Biocoop.L
Les “cinglés du cinéma” proposent
Loin de SunsetBoulevardde Igor Minaev, France/Russie, 2006, 2h10avec Sergueï Tsiss, Youlia Svejakova, IgorDmitriev…
URSS, fin des années 80. Un couple devieux artistes soviétiques est assiégé danssa datcha par une meute de journalistes.Ils ne comprennent pas pourquoi. Il s'agit
de Constantin Dalmatov, réalisateur defilms à succès sous Staline, et de safemme, Lidia Poliakova, qui était aussi l'ac-trice principale de ses oeuvres. Pris depanique, croyant que l'on vient les arrêter,ils commencent alors à brûler les traces deleur passé glorieux...Une parodie au ton de comédie musicale,où le glamour hollywoodien croise larigueur soviétique : Minaiev porte un regardlucide et ironique sur une époque pas silointaine, revenant sur l’histoire de sonpays comme sur celle du cinéma.
Des chiens dans laneigede Ann-Kristin Reyels, Allemagne, 2006, 1h26avec Constantin Von Jascheroff, Josef Hader..
Noël approche. Henrik, divorcé, et Lars, sonfils de 16 ans, viennent de s’installer dansune vieille ferme du nord-est de l'Allemagne.Ils n’ont pas de contact avec les autochto-nes, hostiles à leur égard, et entre eux, lesrelations ne sont pas meilleures. LorsqueLars apprend que son père a une liaisonavec sa tante, il se sent plus isolé quejamais. Seule sa rencontre avec Marie, avecqui il se balade dans la campagne ennei-gée, lui apportera un peu de chaleur… Ici, le paysage blafard et glacial dit toutes latristesse des personnages. Emblématiquede ce nouveau cinéma allemand qui montreune jeunesse plutôt désabusée, le film, au-delà de ses tensions, distille un charme etune mélancolie précieuse.
Désir(s)(Sehnsucht) de Valeska Grisebach,Allemagne, 2005, 1h28, avec Andreas Müller,Ilka Welz, Anett Dornbusch, Erika Lemke…
Dans la campagne brandebourgeoise, uncouple mène une vie paisible. Il est serrurier-mécanicien, elle fait quelques ménages... etils sont inséparables depuis leur plus tendreenfance, ce qui suscite chez les autres unmélange d'étonnement et d'envie. Un jour,alors qu’il est en stage dans une ville voisi-ne, l’homme fait un peu trop la fête et seréveille dans le lit d'une étrangère…Pour son premier long-métrage, la réalisatri-ce interroge le désir : quel est cet élan irrai-sonné qui pousse cet homme à laisser tom-ber ses valeurs pour se jeter dans les brasd’une inconnue ? Une mise en scène sanseffets ni fioritures, une âpreté dans le ton quirappelle la patte de Bruno Dumont ou desfrères Dardenne.
Le perroquet rougede Dominik Graf, Allemagne, 2006, 2h08avec Max Riemelt, Jessica Schwarz, RonaldZehrfeld...
Printemps 1961. Siggi, 21 ans, vient s'ins-taller à Dresde dans l'espoir de trouver dutravail. Il tombe amoureux de la poétesseLuise, qui l'introduit au sein du fameux clubde danse "Le Perroquet Rouge". Siggidécouvre un monde entièrement nouveau etfascinant. Mais "Le Perroquet Rouge", lieude liberté, ne tarde pas à attirer l'attentionde la Stasi...Une période de la RDA peu traitée au ciné-ma : quand le mur n’existait pas encore,quand la culture soviétique était glorifiéemais la culture occidentale tolérée. Mais LePerroquet Rouge est avant tout un film surla jeunesse, ses agitations et hésitations, auson d’un rock’n’roll qui résonne comme unchant de liberté.
Le mariage de MariaBraunde Rainer Werner Fassbinder, Allemagne,1979, 2h00, avec Hanna Schygulla, KlausLöwitsch, Ivan Desny...
En Allemagne, vers la fin de la SecondeGuerre mondiale, Maria et le soldatHermann Braun se marient sous les bom-bes. Envoyé sur le front russe juste après lacérémonie, Hermann est porté disparu.Devenue entraîneuse de bar, Maria rencont-re un GI qui devient son amant. MaisHermann revient de captivité…Une variation sur le film de Douglas Sirk de1958, Le temps d’aimer et le temps demourir, à la différence que chez Fassbinder,le soldat ne meurt pas et découvre lesamants. Mais au-delà de l’intrigue roma-nesque, le film est une description ironiquede l’Allemagne de la reconstruction.
Les “cinglés du cinéma” proposent :
Semaine de cinéma allemand> à Castres du 14 au 20 janvier
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ARRAS“Contes d’hiver” :
L’Enfant au grelot de Jacques-Rémy Girerd, France, 1998, 28 mn(à partir de 2/3 ans)> du 24 au 30 décembre
La Souris du Père Noël de Vincent Monluc, France, 1991, 30mn (à partir de 2/3 ans)
et Sacré Père Noël de Dianne Jackson et Dave Unwin, GB,1990, 30mn (à partir de 2/3 ans)> du 31 décembre au 6 janvier
Gourine et la queue de Renard de Nille Tystad et John M. Jacobsen, Norvège2001, 1h15 (à partir de 4/5 ans)> du 7 au 13 janvier
“A deux c’est mieux”
The Kid de Charles Chaplin, USA, 1921, 1h(à partir de 4/5 ans)> du 14 au 20 janvier
ciné-goûter mercredi 14 janvier à 14h00
Mari Iyagi de Sung-Gang Lee, Corée du Sud, 2002, 1h20(à partir de 7 ans) > du 21 au 27 janvier
Renseignements au 03 21 15 54 39
Tarif : 3,80 € pour tous - Tarif groupe : 3 €
Scolaires, centres de loisirs, groupes...
Séances àla demande !
sur réservation auprès du cinéma devotre ville (voir coordonnées p. 2)
Mia et le migoude Jacques-Rémy Girerd, France, 2008, 1h31,avec les voix de Dany Boon, Jean-PierreCoffe, Yolande Moreau, Miou-Miou, RomainBouteille… (à partir de 6 ans)
Six ans de travail pour l’équipe de Folimage(La prophétie des grenouilles), pour accom-plir ce conte animé écolo, alliant la sensuali-té de l’illustration traditionnelle aux effetsspéciaux du numérique. La petite Mia, par-tie à la recherche de son papa dans lagrande forêt tropicale, va rencontrer desêtres extraordinaires, et avec eux, seconfronter aux forces de la nature…
> Béziers du 24 décembre au 6 janvier> Manosque, Cognac, Soissons
du 24 au 30 décembre> Albi du 24 décembre au 13 janvier> Apt, Castres, Arras du 31 déc. au 6 janvier > Manosque du 14 au 20 janvier
ciné-goûter mercredi 14 janvier à 14h15
Niko, le petit rennede Michael Hegner et Kari Juusonen,Finlande/Danemark/Allemagne/Irlande, 2008,1h21 (à partir de 4 ans)
Niko, petit renne qui vit seul avec samaman, ne rêve que d’une chose : rencont-rer son père, membre de la légendaireBrigade de Noël. Pour cela, il doit rejoindreles montagnes du Père Noël... et tant piss’il n’arrive pas à voler ! Parti à pied avecson ami écureuil, Niko va rencontrer unejeune belette délurée et un effrayant loupqui n’a qu’une ambition : remplacer le PèreNoël… Un conte initiatique venu du grandNord, d’après une légende finlandaise.
> Cognac, Albi, Laon du 24 au 30 décembre
L’île de Blackmorde Jean-François Laguionie, France, 2004(à partir de 6 ans)> Béziers du 7 au 13 janvier
Desmond et la créature dumaraisde Magnus Carlsson, Suède, 2006, 1h08(à partir de 4/5 ans)> Béziers du 14 au 20 janvier
CHÂTEAUROUX Les aventures du PrinceAhmedde Lotte Reiniger, Allemagne, 1926, 1h05(film d’animation à partir de 5 ans)
> "Mes 1ers Cinés" mercredi 7 janvier à 15h 3€ la place : 1 film, 1 animation, 1 goûter, 1diplôme... Participez aux séances 'Mes 1ersCinés'' et 'Ciné Miam'... et adhérez auMovida'Club (de 2 à 12 ans)
MANOSQUENanouk l’esquimau de Robert Flaherty, USA, 1922, 1h10> Ciné goûter : mercredi 4 février
et séances scolaires à la demande
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UNE SÉLECTION DES MEILLEURSFILMS DE 2008*
* Liste des films sur www.cinemovida.com
Nom :
Prénom :
Ville :
Cinéma habituellement fréquenté :
E-mail :
LA PLACESUR PRÉSENTATION
DU TICKET-PASS
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Festival Cinémovidaramadu 21 au 27 janvier 2009
Cette année, les salles “Cinémovida” ne participant au festival “Télérama” vous pro-posent également une sélection de reprises de 2008 : c’est le “Cinémovidarama”.Sur présentation du "ticket-pass" ci-dessous, c’est 3 € la place !
> Béziers, Cognac, Dole, Châteauroux, Laon et Soissons
à Béziers : Into the wild, Vicky Cristina Barcelona, Entre les murs, Le silence de Lorna,Le crime est notre affaireà Cognac : Vicky Cristina.., There will be blood, Entre les murs, Séraphine, Le crime est notre affaireà Dole : There will be blood, Entre les murs, Séraphine, Vicky, Le crime est notre affaireà Châteauroux : There will be blood, Entre les murs, Séraphine, Vicky..., Le crime est notre affaireà Laon et Soissons : There will be blood, Entre les murs, Séraphine, Vicky Cristina Barcelona, Juno,Le crime est notre affaire
Le crime est notre affairede Pascal Thomas, France, 2008, 1h49avec André Dussollier, Catherine Frot, ChiaraMastroianni, Claude Rich, Melvil Poupaud...Depuis Mon petit doigt m’a dit en 2005, lecrime est devenu son affaire : PascalThomas adapte une nouvelle fois AgathaChristie (Le train de 16h50) et remet enscène le délicieux couple de détectivesformé par Catherine Frot et André Dussolier.
Le silence de Lorna de Jean-Pierre et Luc Dardenne, Belgique,2008, 1h45, avec Arta Dobroshi, JérémieRenier, Alban Ukaj, Fabrizio Rongione…Lorna, jeune albanaise émigrée en Belgique,est prise dans l’engrenage tragique d’unmariage blanc… Le cinéma âpre et socialdes frères Dardenne, éclairé cependant parle personnage de Lorna, capable d’un fris-son de conscience… et d’amour.
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Into the wildde Sean Penn, USA, 2007, 2h27avec Emile Hirsch, Vince Vaughn, CatherineKeener, William Hurt…A 22 ans, Christopher McCandless décidede tout plaquer : famille, fric, carrière… pourpartir sur la route, direction l’Alaska.L’histoire vibrante de l’apprentissage de laliberté et de ses limites, face à l’immensité,et l’hostilité d’une nature sauvage. Un SeanPenn loin d’Hollywood et de ses dollars…
There will be bloodde Paul Thomas Anderson, USA, 2007, 2h38avec Daniel Day-Lewis, Paul Dano...Ascension et déchéance d’un prospecteurde pétrole dans l’Amérique du début duXXème siècle. Daniel Day Lewis incarnemagistralement l’âme damnée d’un mondede brutalité, de convoitise, de charlatanismereligieux. Bref, toute une histoire del’Amérique…
Junode Jason Reitman, USA, 2007, 1h32avec Ellen Page, Michael Cera, JenniferGarner, Jason Bateman...Quand Juno, 16 ans, s'aperçoit qu'elle estenceinte, elle décide de trouver des parentsadoptifs pour son bébé. Loin des films d’a-dos boutonneux et des clichés, un joyeuxportrait de la middle-class américaine cro-qué par Jason Reitman (Thank you for smo-king).
Valse avec Bachirde Ari Folman, France/Israël, 2008, 1h27Un surprenant « documentaire » d’anima-tion, où l’auteur explore les images et zonesd’ombres de sa mémoire, pour redécouvrirune réalité longtemps occultée : le massac-re de Sabra et Chatila, alors qu’il était jeunesoldat dans l’armée israélienne. Magnifique.
Entre les mursde Laurent Cantet, France, 2008avec François Bégaudeau, Nassim Amrabt,Laura Baquela… Palme d’Or Cannes 2008Entre les murs d’une classe de 4ème, dansun collège populaire parisien. De vraisacteurs (profs, élèves, proviseur et parents)y re-jouent leur vie, récréant magistralementun théâtre du réel, où se déploient trèsconcrètement les questions d’égalité deschances, du pouvoir, d’intégration sociale etculturelle… Une palme pas académique.
Séraphinede Eric Guirado, France, 2006, 1h30En 1913, le collectionneur allemand WilhelmUhde s’installe à Senlis dans l’Oise, etdécouvre bientôt que sa bonne peint ensecret des toiles extraordinaires… Un por-trait humble et sensible de l’artiste visionnai-re Séraphine de Senlis, servi par une mer-veilleuse Yolande Moreau.
Vicky Cristina Barcelonade Woody Allen, USA, 2007, 1h37avec Javier Bardem, Scarlett Johansson,Rebecca Hall, Penelope Cruz...Vicky et Cristina, deux Américaines envacances à Barcelone, tombent sur (etpour…) un bel artiste ténébreux. JavierBardem, Scarlett Johansson et PenelopeCruz badinent avec l’amour devant la camé-ra d’un Woody Allen émerveillé par la sen-sualité méditerranéenne, et le soleil deBarcelone !
Festival Télérama/AFCAEdu 21 au 27 janvier 2009
Venez voir et revoir les meilleurs films de l’année 2008, choisis parmi la sélection dumagazine Télérama, en partenariat avec l’Association Française des Cinémas d’Artet Essai (AFCAE). Sur présentation du "pass" disponible dans les Télérama des 14et 21 janvier, vous bénéficierez d’un tarif de 3 € pour 2 personnes, pour ces 7 films.
> Arras, Castres, Albi, Apt et Manosque
Tous les films étrangers sont en Version Originale sous-titrée français.
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MANOSQUE BÉZIERS APT COGNAC CASTRES ALBI
CAOS CALMO
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MIA ET LE MIGOU
TWO LOVERS
MIA ET LE MIGOUSUR TA JOUE ENNEMIE
LES PLAGES D’AGNÈS
BURN AFTER READING(VF)
QUATRE NUITS AVECANNA
QUATRE NUITS AVECANNA
MIA ET LE MIGOU
NIKO LE PETIT RENNE
TWO LOVERS
MOSCOW BELGIUM
AIDE-TOI LE CIELT'AIDERA
HUNGER
BURN AFTER READING
BURN AFTER READING(VF)
MIA ET LE MIGOU
NIKO LE PETIT RENNE
CAOS CALMO
CAOS CALMO
BURN AFTER READING
MIA ET LE MIGOU
SUR TA JOUE ENNEMIE
MIA ET LE MIGOU
LOUISE-MICHEL
LEONERA
AIDE-TOI LE CIELT'AIDERA
BURN AFTER READING(VF)
TWO LOVERS
CAOS CALMO
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BURN AFTER READING
MIA ET LE MIGOU
MIA ET LE MIGOU
MASCARADES
LOUISE-MICHEL
LEONERA
LA VIE MODERNE
CHE 1ÈRE PARTIE :L’ARGENTIN
BURN AFTER READING
LA TERRE DES HOMMESROUGES
7ÈME CIEL
L’ILE DE BLACK MOR
L'APPRENTI
MASCARADES
HUNGER
BURN AFTER READING(VF)
CAOS CALMO
7ÈME CIEL
MASCARADES
LOIN DE SUNSET BLD
CHE 1ÈRE PARTIE :L’ARGENTIN
MIA ET LE MIGOU
LA TERRE DES HOMMESROUGES
CHE 1ÈRE PARTIE :L’ARGENTIN
MIA ET LE MIGOU
LA VIE MODERNE
CHE 1ÈRE PARTIE :L’ARGENTIN
LES PLAGES D’AGNÈS
BURN AFTER READING
NOS ENFANTS NOUSACCUSERONT
DESMOND ET LACRÉATURE DU MARAIS
MASCARADES
LA TERRE DES HOMMESROUGES
SUR TA JOUE ENNEMIE
MASCARADES
LA TERRE DES HOMMESROUGES
DES CHIENS DANS LANEIGE
DESIRS
LE PERROQUET ROUGE
MARIAGE MARIA BRAUN
CHE 1ÈRE PARTIE :L’ARGENTIN
L'APPRENTI
7ÈME CIEL
CHE 1ÈRE PARTIE :L’ARGENTIN
CHE 1ÈRE PARTIE :L’ARGENTIN
Festival Télérama
L'APPRENTI
LOUISE-MICHEL
NOS ENFANTS NOUSACCUSERONT
CHE 1ÈRE PARTIE
FestivalCinémovidarama
Festival Télérama 7ÈME CIEL
L'APPRENTI
LE CHANT DES MARIÉES
LES AVENTURES DE LOLO
FestivalCinémovidarama
CHE 1ÈRE PARTIE :L’ARGENTIN
Festival Télérama
CHE 1ÈRE PARTIE :L’ARGENTIN
Festival Télérama
programmeSauf indication contraire et films “jeune public”, tous les films étrangers sont en version originale sous-titrée français.(attention : programme sous réserves de modification)
horaires au 08 92 68 75 14 0,34 e/mn et sur www.cinemovida.com
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DOLE CHÂTEAUROUX ARRAS LAON SOISSONS
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SUR TA JOUE ENNEMIE
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SUR TA JOUE ENNEMIE
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AIDE-TOI LE CIELT'AIDERA
BURN AFTER READING
LOUISE-MICHEL
L’ENFANT AU GRELOT
AIDE-TOI LE CIELT'AIDERA
CAOS CALMO
BURN AFTER READING(VF)
NIKO LE PETIT RENNE
MOSCOW BELGIUM
CAOS CALMO
BURN AFTER READING(VF)
MIA ET LE MIGOU
TWO LOVERS
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SUR TA JOUE ENNEMIE HUNGER
MIA ET LE MIGOU
LOUISE-MICHEL
LA SOURIS DU PÈRENOËL+ SACRÉ PÈRE NOËL
CAOS CALMO
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LE CHANT DES MARIÉES
AIDE-TOI LE CIELT'AIDERA
CAOS CALMO
TWO LOVERS
MASCARADES
LA TERRE DES HOMMESROUGES
MASCARADES
LA TERRE DES HOMMESROUGES
CHE 1ÈRE PARTIE :L’ARGENTIN (VF)
NOS ENFANTS NOUSACCUSERONT
7ÈME CIEL
MASCARADES
CHE 1ÈRE PARTIE :L’ARGENTIN
GOURINE ET LA QUEUE...
LOUISE-MICHEL
LA TERRE DES HOMMESROUGES
BURN AFTER READING
CHE 1ÈRE PARTIE :L’ARGENTIN (VF)
LE CHANT DES MARIÉES
HUNGER
CHE 1ÈRE PARTIE :L’ARGENTIN (VF)
7ÈME CIEL
CAOS CALMO
MASCARADES
LA TERRE DES HOMMESROUGES
CHE 1ÈRE PARTIE :L’ARGENTIN (VF)
LE CHANT DES MARIEES
LA TERRE DES HOMMESROUGES
CHE 1ÈRE PARTIE :L’ARGENTIN
THE KID
NOS ENFANTS NOUSACCUSERONT
7ÈME CIEL
LOUISE-MICHEL
CHE 1ÈRE PARTIE :L’ARGENTIN (VF)
BURN AFTER READING
MASCARADES
CHE 1ÈRE PARTIE :L’ARGENTIN (VF)
7ÈME CIEL
CAOS CALMO
FestivalCinémovidarama
L'APPRENTI
THE DUCHESS
CHE 1ÈRE PARTIE :L’ARGENTIN (VF)
FestivalCinémovidarama
CHE 1ÈRE PARTIE :L’ARGENTIN
MARI IYAGI
Festival Télérama
L'APPRENTI
CHE 1ÈRE PARTIE :L’ARGENTIN (VF)
FestivalCinémovidarama
NOS ENFANTS NOUS...
LOUISE-MICHEL
LA TERRE DES HOMMESROUGES
CHE 1ÈRE PARTIE :L’ARGENTIN (VF)
FestivalCinémovidarama
Festival Télérama Les meilleurs films de 2008 ! Festival Cinémovidarama
du
24 au 30décembre
du
31 déc.au
6 janvier
du
7 au 13janvier
du
14 au 20janvier
du
21 au 27janvier
GÉRARD
DEPARDIEUGÉRARD
DEPARDIEUOLIVIER
MARCHALOLIVIER
MARCHALASIA
ARGENTOASIA
ARGENTO
SCÉNARIO HUGUES PAGAN ADAPTATIONS ET DIALOGUES HUGUES PAGAN - GILLES BEAT - OLIVIER MARCHAL IMAGE BERNARD MALAISY CADRE CHRIS RENSON MONTAGE THIERRY FABER MUSIQUE ORIGINALE FRÉDÉRIC VERCHEVAL SON PHILIPPE KOHN - MARC BASTIEN - BRUNO TARRIERE DÉCORS FRÉDÉRIC ASTICH-BARRE COSTUMES DOMINIQUE COMBELLES - MAGDALENA LABUZMAQUILLAGE TURID FOLLVIK - CLAUDINE MOUREAUD-DEMOULLING DIRECTION DE PRODUCTION VINCENT CANART - BRIGITTE KERGER SANTOS - CLAIRE DORNOY ASSISTANT RÉALISATEUR FRÉDÉRIC ROULLIER-GALL SCRIPTE ANNE VAN HOVE PRODUIT PAR PATRICK QUINET - MARIN KARMITZ - NATHANAEL KARMITZ - CHARLES GILLIBERT - CLAUDE WARINGO
EN CO-PRODUCTION AVEC LA RTBF (TÉLÉVISION BELGE) AVEC LE SOUTIEN DU TAX SHELTER DU GOUVERNEMENT FÉDÉRAL DE BELGIQUE AVEC LA PARTICIPATION DE CANAL+, DE CINECINEMA, DU FILM FUND LUXEMBOURG EN ASSOCIATION AVEC LIAISON CINÉMATOGRAPHIQUE - SOFICINEMA 4
AVEC ANNE COESENS - CATHERINE MARCHAL - ÉRICK DESHORS ET LA PARTICIPATION DE AÏSSA MAÏGA ET AURÉLIEN RECOING UN FILM DE GILLES BÉAT
D’APRÈS LE ROMAN DE HUGUES PAGAN «L’ÉTAGE DES MORTS» PUBLIÉ AUX ÉDITIONS ALBIN MICHEL© p
hoto
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Mar
jorie
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par
21JANVIER
MK2 PRODUCTIONS, ARTEMIS PRODUCTIONS et SAMSA FILM présentent