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La Charte commerciale du Pays de Lorient –rencontre annuelle n°1 9 avril 2015
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Charte Commerciale du Pays de Lorient
Rencontre annuelle n°1
COMPTE-RENDU
La Charte commerciale du Pays de Lorient –rencontre annuelle n°1 9 avril 2015
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Introduction
Jean‐Michel BONHOMME ‐ Vice‐président chargé de la planification et du SCoT, Lorient Agglomération
Cette charte est présentée comme un document de référence concernant l’aménagement
commercial sur le Pays de Lorient pour la période 2014‐2020. Elle a été élaborée avec un large panel
d’acteurs (collectivités, intercommunalités voisines, acteurs économiques, représentants des
associations…). Cette charte a été déclinée en 6 principes.
David CABEDOCE ‐ Président de la délégation lorientaise, CCIM
La CCIM a toujours préconisé la mise en place de Chartes commerciales à l’échelle du Morbihan. Elles
permettent de créer un dialogue régulier entre le monde politique et le monde professionnel. C’est
donc volontiers que la CCIM a participé à l’élaboration de la Charte du Pays de Lorient et à sa mise en
place il y a un an.
I. Cadrage général par Pascal Madry, économiste et urbanisme (voir présentation
powerpoint ci‐jointe)
1. Un commerce qui est de plus en plus concentré
‐ Concentré de par l’outil de production
Depuis le début du XXème siècle, le parc de magasin de détail diminue. En effet, les français ont
changé de mode d’habitat, le commerce qui était alors très diffus est venu se réorganiser dans les
villes mais avec moins de points de vente. Il y a donc besoin de moins de commerce pour satisfaire
toujours plus de besoins de consommation. Depuis les années 20, il y a trois fois moins de commerce
alors que la population a augmenté de 50%.
Cette concentration se retrouve dans les formats : aujourd’hui, un magasin sur dix est une moyenne
surface, ce qui correspond à 2/3 du chiffre d’affaires du commerce en France et un peu plus de 50%
des emplois du secteur.
‐ Concentré en capital
Le commerce est de plus en plus l’affaire de réseaux, de groupes de distribution. Le commerce
indépendant et isolé représente aujourd’hui 16% des parts de marché.
‐ Concentré dans l’espace
Où consomme‐t‐on en France ? En moyenne dans une agglomération, les 2/3 des dépenses des
ménages sont réalisées en périphérie. Les centres ‐villes, dans le meilleur des cas, captent 25% de
part de marché et le commerce de quartier 13%. Ainsi, en dynamique la périphérie progresse.
Cependant, depuis quelques années, en termes de performances, cela fonctionne moins bien
qu’avant.
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Comment ont évolué les centres‐villes ? (centre d’agglomération plus particulièrement).
‐ Spécialisation de l’offre. En 10 ans, l’équipement de la personne a progressé de 4 points. C’est le
secteur qui a le plus progressé. Aujourd’hui, pour un client, un centre‐ville qui dispose d’une offre en
équipement de la personne en dessous d’un certain seuil, c’est un centre‐ville qui n’est pas «au
standard ».
‐ Concentration. La part des enseignes nationales a fortement évolué dans l’offre des centres ‐villes
(les opérations de centres commerciaux n’y sont pas pour rien). Plus un centre‐ville dispose de
réseaux d’enseignes, plus il sera résistant aux crises.
‐ Polarisation : les centres‐villes se contractent et l’espace marchand se rétrécit.
Est‐ce que demain le commerce sera toujours aussi concentré ? Aura‐t‐on besoin de toujours moins
de commerces ? Est‐ce que le commerce sera toujours l’affaire des grands réseaux ? Et est‐ce que
tout cela se passera toujours plus en périphérie ? A l’institut (pour la Ville et le commerce), les
spécialistes pensent que non. Toutes les logiques de concentration sont en train d’entrer en crise.
L’évolution des surfaces commerciales en France depuis les années 2000 montre une progression de
3,5% chaque année alors que la consommation augmente de 1 à 1,5% par an. Le décalage est donc
toujours plus important entre les mètres carrés produits et ce que la consommation est capable
d’absorber. Alors pourquoi le « grand » commerce se maintient‐il malgré la « bulle immobilière » ?
2. Un modèle de croissance en crise
Du côté des distributeurs
L’indice du coût de la construction qui constitue la référence pour la fixation des prix des loyers (cf
présentation PPT) a augmenté de 40% en 10 ans. Une des conséquences, c’est qu’un mètre carré de
commerce rapporte de moins en moins. Les rendements diminuent d’années en années. Dans les
années 90, un mètre carré d’hypermarché rapportait 11 000 € de chiffre d’affaires par an, c’est 30%
de moins en 2010. « Il coûte de plus en plus cher de vendre de moins en moins ».
Pourquoi ce système continue de fonctionner ? C’est grâce aux réseaux qui ont la capacité de
consolider leurs performances, de compenser ce qui est perdu en magasin par leur puissance d’achat
(compenser ce qui est perdu en magasin, en amont, dans les rapports de forces avec les
distributeurs).
Du côté des promoteurs
L’immobilier du commerce est un des marché les plus rentables et les plus sécure.
Du côté des collectivités
La responsabilité des collectivités tient à la compétition qui existe entre les territoires. Cette
compétition paradoxalement vient de l’intercommunalité. Il y a peu de temps encore, la vision de
l’urbanisme commercial se résumait à une problématique de centre‐ville contre la périphérie. Mais,
avec le développement intercommunal, les frontières ont bougé et la problématique a changé.
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Aujourd’hui, il s’agit davantage de faire rayonner un territoire intercommunal par rapport aux autres
territoires voisins (rayonnement du Pays de Lorient par rapport à Auray, Vannes…). Chaque territoire
se dotant d’outils (centres commerciaux…) pour renforcer son attractivité. Ainsi, la rhétorique du
renforcement de l’attractivité se retrouve partout, les territoires se télescopent. C’est une dérive sur
laquelle il faut être vigilant. Il y a un moment où « ça craque » et l’indicateur de la fracture, c’est la
vacance.
3. La re‐territorialisation du commerce
Le commerce est en train de changer d’échelle, de changer de régime en se concentrant toujours
plus, il devient davantage l’affaire de réseaux et s’internationalise. De plus, la dématérialisation des
transactions marchandes accroit ce phénomène.
De nombreux distributeurs sont en train d’adopter des logiques de développement international et
de revoir complètement leur rapport au territoire. Ainsi, comment chercher à faire de la planification
urbaine alors qu’une partie du développement du commerce va se faire de façon a‐territoriale, c’est‐
à‐dire détachée de ce qui relève du code de l’urbanisme et de l’espace ? L’urbanisme, selon Pascal
Madry, n’est pas la clé de la résolution de la crise. Les promoteurs vont continuer à vouloir multiplier
les actifs immobiliers, le consommateur est en train de changer, avec des effets démographiques sur
la façon de consommer.
Il y a deux grandes tendances d’évolution qui se dessinent. La première, c’est qu’avec l‘étalement
urbain, la population sera toujours plus urbaine, mais toujours plus loin des cœurs de villes. Donc
pour faire les courses, les déplacements seront plus importants. Les centres‐ villes seront en
revanche les zones les plus éloignées de ces nouveaux consommateurs. La seconde, c’est qu’avec le
vieillissement de la population, nous serons davantage captifs et la question sera alors de rendre
accessible l’offre à ces populations qui seront plus sédentaires.
L’avis de Pascal Madry, c’est que la tendance générale serait plutôt un mélange des deux avec des
commerces qui devront inventer de nouvelles interfaces pour aller au‐devant de ce consommateur
hyper mobile.
Questions suite à l’intervention de Pascal Madry
Dans les différentes diapositives n’apparaissent pas les dimensions animation, plaisir de la
consommation, tout ce qui fait du commerce autre chose que du commerce. Ce sont des
dimensions qui, pour le commerce de centre‐ville, n’ont rien à voir avec le commerce de
périphérie.
Pascal Madry : La démonstration a été faite par l’offre. Mais on peut cependant apporter une petite
nuance sur cette question de qualité et d’espace publics en centre‐ville. Améliorer la qualité de
l’espace public pour que les chalands soient confortés dans leur plaisir d’achat, cela s’est traduit dans
beaucoup de ville par des ré‐ investissements (mobilier urbain, piétonisation…)
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L’Institut pour la ville et le commerce a observé les chiffres d’affaires un an après sur une
quarantaine de villes : une vingtaine qui avaient investi et une vingtaine qui n’avaient pas investi.
Nous avons observé que lorsqu’une collectivité investissait sur l’espace public, il y avait un impact de
15‐20% sur les chiffres d’affaires en moyenne. Mais les valeurs locatives augmentent plus vite, c’est
donc surtout l’immobilier au final qui en bénéficie. Il faut faire attention à ces effets pervers.
Pour revenir sur le constat des locaux de plus en plus chers, à cause notamment de l’indice du coût
de la construction, est‐ce suffisant comme analyse ? Il ne faut pas oublier non plus les normes qui
se développent de plus en plus. De plus, les évolutions de loyers de +4,5% par an ne
correspondent pas à ce que nous constatons au niveau local.
Pascal Madry : Les données agglomèrent effectivement différentes situations, mais la région
parisienne n’a pas été prise en compte.
Ce qui est important de souligner, c’est que dans l’évolution des loyers commerciaux, il y a
l’indexation, mais aussi la prise en compte du renouvellement, c’est‐à‐dire lorsque le propriétaire
augmente le loyer. Ces hausses liées au renouvellement ont notamment été très élevées dans
certains grands centres commerciaux détenus par des foncières où il n’est pas rare pour les locataires
de se voir proposer des offres de renouvellement avec des loyers à plus de 50% d’où une moyenne
qui est élevée. Après, il y a des villes en déprise, d’autres plus attractives et effectivement les
évolutions sont hétérogènes. Mais en moyenne, on est à 3 % par le jeu d’indexation et plutôt à 4,5%
si on intègre les effets liés au renouvellement.
Par rapport aux données un peu pessimistes sur les centres‐villes, quelles peuvent être les
solutions ?
Pascal Madry : Il ne faut pas être trop pessimiste, il y aura toujours l’effet volume de la démographie
pour alimenter la consommation. La question est plutôt où est‐ce que les nouvelles populations vont
venir habiter et est‐ce que le commerce que nous avons aujourd’hui saura répondre à ces nouvelles
populations ? Les centres‐villes étaient autrefois au cœur des agglomérations, aujourd’hui, c’est
quasiment le point le plus éloigné de l’habitant lambda d’un territoire aggloméré. Donc la question
pour les centres‐villes, c’est comment maintenir un flux de visiteurs. L’Institut a travaillé sur cette
question : on pense souvent que pour animer un centre‐ville, il faut créer des cartes de fidélité,
améliorer les espaces publics, avoir des associations dynamiques… Mais ce qu’il faut surtout, c’est de
l’emploi. Il faut des flux captifs.
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II. Le commerce dans le Pays de Lorient (AudéLor et CCIM) (voir présentation
powerpoint ci‐jointe)
Questions suite à l’intervention d’AudéLor et de la CCIM
Dans la charte commerciale, sur la carte p.11, le secteur de Lorient La Base n’apparaît pas alors
qu’il s’agit d’un quartier en plein essor et encore mal connu des lorientais, il y a des restaurants et
des grosses entreprises commerciales, c’est un quartier innovant et qui ne concurrence pas le
commerce de centre‐ville.
Gilles Poupard : Quand les polarités commerciales ont été représentés, il n’y avait à l’époque pas
beaucoup de commerces sur ce secteur. Il s’agit d’une proposition de carte, les centralités seront à
préciser par les communes et ce secteur pourra être intégré.
Comment vous voyez l’évolution du commerce de quartier au sens large et pour le quartier de
Kervénanec en particulier ?
Tristan Douard : Pour Kervenanec spécifiquement, on va lancer une étude complémentaire à ce qui a
pu être fait en 2009 de façon à appréhender spécifiquement le quartier. Le commerce de quartier
fait partie des proximités que nous souhaitons conserver.
Quel est le type de consommateur aujourd’hui d’un point de vue national et/ou Lorientais ? Il y a
peut‐être une saturation par rapport à l’offre qui existe, saturation aussi du fait des
problématiques de mobilité. Pourquoi ne pas d’abord pour l’avenir répondre à un besoin avant de
parler de l’offre ?
Pascal Madry : On a pas fini de faire le tour du consommateur. On peut répondre sur la mobilité car
c’est une question qui nous préoccupe beaucoup à l’institut. Nous avons considéré jusqu’à présent
que le consommateur devait faire des choix de consommation avec un revenu contraint. Mais ce que
nous pensons, c’est qu’ il y a de nouvelles contraintes qui jouent tout autant que les revenus dans les
arbitrages de consommation, en l’occurrence la mobilité, l’accès aux pôles, l’écologie…
Sur la mobilité, il y a une étude de l’INSEE qui montre qu’avec l’évolution de nos villes (étalement
urbain /émiettement urbain), en moyenne, les lieux d’habitat des français avaient tendance à
s’éloigner des centres‐villes et de la ceinture des centres commerciaux des années 80‐90. L’étude
montrait qu’en moyenne, en distance, un habitant faisait un kilomètre de plus pour aller au centre
commercial. Totalisé sur une année, ce sont des coûts de transports en plus, et le consommateur
commence à le ressentir, je pense que nous avons là une des explications de la baisse de
fréquentation des centres commerciaux.
Sur la contrainte écologique, c’est un sociologue qui a travaillé sur la question. Pour lui, si notre
modèle de consommation se diffuse, si la classe moyenne se diffuse dans le monde, et si nous
mettons en face les biens de consommations et les circuits de consommation qu’il faut pour
répondre à l’appétit de consommation des populations, il va y avoir un vrai problème écologique. La
pression sur les matières premières sera telle qu’il y aura nécessairement un effet sur les prix.
Cependant, les consommateurs des pays riches commencent à intégrer cette question et à
consommer différemment pour faire baisser la pression sur l’environnement. Il y a donc plusieurs
hypothèses qui vont dans le sens d’un grand changement du consommateur.
La Charte commerciale du Pays de Lorient –rencontre annuelle n°1 9 avril 2015
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III. Table ronde
Les intervenants :
‐ Urwana YOUINOU, membre élue de la CCI du Morbihan
‐ Pascal MADRY, économiste et Directeur de l’Institut pour la Ville et le Commerce
‐ David DERTIER, Asset Manager Ouest, Carrefour Property
‐ Tristan DOUARD, vice‐président de Lorient Agglomération, chargé de l’économie et du commerce
‐ Jean‐Michel BONHOMME, vice‐président de Lorient Agglomération, chargé de la planification et
de l’aménagement du territoire (Scot)
David Dertier
David Dertier a expliqué les évolutions récentes du groupe Carrefour avec notamment la création de
la foncière Carmila (société dont Carrefour est actionnaire dominant). Il a souligné la volonté de
continuer à développer des mètres carrés avec un besoin d’adaptation et de se développer autour
des flux. Selon lui, la charte à l’avantage de concerner tout le territoire et les acteurs du commerce.
La volonté est de ne pas creuser les difficultés et de ne pas avoir de contours trop stricts : charte
flexible avec des grandes lignes directrices. Que les mètres carrés qu’ils souhaitent réaliser ne soient
pas contraints. Disposer de lignes directrices, mais avoir des zones de discussion.
Urwana YOUINOU
Urwana Youinou a évoqué la création de la nouvelle association Lorient Compagnie des Commerces
et ses objectifs de faire vivre et d’animer le centre‐ville et de pouvoir souder les commerçants. Les
relations entre commerçants et mairie sont bien instaurées, peut‐être faudra‐t‐il revoir certains
modes de fonctionnement (ouverture le midi par exemple). Souhait affirmé que cette charte soit
appliquée et que l’on puisse compter sur les CDAC pour contrer les projets aberrants.
Pascal MADRY
La charte est un bon outil pour appréhender le commerce à la bonne échelle. De plus, il y a une
nécessité d’affirmer les spécificités des pôles (périphéries et centre‐ville) au lieu d’essayer de se
copier les uns les autres. Il faut mieux jouer la complémentarité.
La Charte commerciale du Pays de Lorient –rencontre annuelle n°1 9 avril 2015
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Jean‐Michel BONHOMME
La Charte comporte un axe fort qui est de renforcer les centralités. Le Scot est actuellement en cours
de révision, et c’est au sein de la commission économique du Scot que la réflexion va se poursuivre.
Pendant la révision du Scot, il est nécessaire de faire appliquer la charte. Nécessité d’échanger sur
ses évolutions possibles. Le principal enjeu pour le DAAC c’est que tout le monde soit en accord.
Tristan DOUARD
Les constats présentés au cours de l’après‐midi sont toujours d’actualité. Les arguments qui militent
en faveur d’une limitation de la périphérie sont donc bien fondés.
Quelles actions à court terme mettre en œuvre :
1) un moratoire sur les nouvelles créations de surfaces en périphérie. Si une opportunité
d’implantation se présentait, qui viendrait tirer le territoire par le haut, il y aurait alors nécessité
d’échanger jusqu’à ce qu’elle soit collectivement partagée.
2) création d’une boite à outil pour mieux coordonner les actions et mieux accompagner le
commerce en difficulté. D’une part en se basant sur les outils proposés par la CCIM et d’autre part
en lançant une réflexion opérationnelle sur l’aide aux commerces de proximité.
Enfin, il sera nécessaire de se doter d’outils de suivi très précis.
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IV. Réaction au cours de la table ronde
Les clients potentiels, sait‐on ce qu’ils veulent ? Quels sont les besoins réels ? Il est nécessaire dans
la réflexion de continuer à s’entourer des responsables des consommateurs.
Pascal Madry : Aujourd’hui de nombreuses tendances sont évoquées pour décrire les
consommateurs de demain mais ils sont difficiles à cerner en fonction de la conjoncture, des cycles
de vie…
Une des difficultés qui vient s’ajouter aujourd’hui concerne les questions de mises aux normes des
commerces, même si les calendriers ont été reportés.
Réponse du public : Cette mise aux normes pèse effectivement sur les commerces mais aujourd’hui
beaucoup de professions libérales qui sont dans les centralités doivent aussi se mettre aux normes.
Or, ce sont des acteurs importants qui créent des flux pour le commerce et qui bien souvent
cherchent à sortir des centralités.
David Dertier : C’est une tendance qui est observée aux niveaux de certains centres commerciaux
dans lesquels des médecins ont fait des demandes pour s’implanter.
Conclusions
Invitation de Pascal Madry à ce que l’Institut « parraine » la charte (adhésion de notre territoire à
l’Institut pour la Ville et le Commerce?).
Le rendez‐vous est donné pour l’année prochaine avec un autre bilan.
Lancer le travail avec les tous les acteurs économiques sur les amendements éventuels à apporter.
Vœux que le commerce prospère, que notre intelligence collective contribue à réguler et à équilibrer.
Continuer à cultiver et alimenter la charte.
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Evolution du parc de magasins de détail en France depuis 1856
Sources : JULLIAN, LEFÉBURE, TRUCHY, QUIN et Insee
(>400 m²)
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Surf
ace
s, e
n m
²
Evolution du parc total de surfaces commerciales, par secteurs d'activités (pdv > 300 m² - Source Panorama)
Bricolage
Jardinage
Textile
Electrodomestique
Jouet
Culture-loisirs
Beauté-santé
Répartition du chiffre d’affaires du commerce de détail,
par forme de vente
Sources : FFF, FCA et Insee
Répartition du chiffre d’affaires du commerce de détail,
par type de pôles marchands
Sources : Procos
1) Spécialisation
2) Concentration
3) Polarisation
Evolution du parc de surfaces commerciales et de la dépense de consommation des ménages
en volume (France, base 100 en 2000)
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2009
Série1
Série2
Sources : Insee, enquêtes points de vente
Consommation
Surfaces
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Evolution de l’indice du coût de la construction
(base 100 en 2000)
Sources : Insee
Evolution des rendements (CA/m²) du commerce de détail,
par secteurs d’activités (€ constants)
Sources : Insee, enquête points de vente
Evolution des taux de rendement de différents produits financiers
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Dec 03 Dec 04 Dec 05 Dec 06 Dec 07 Dec 08 Dec 09 Dec 10 Dec 11 Dec 12 Dec 13Taux Core CC Taux Prime PAC OAT à 10 ans Euribor 3 mois
Sources : René-Paul Desse, DGCIS, Kyris
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Surfaces commerciales autorisées chaque année en France, selon les différents régimes d'urbanisme commercial en vigueur (CDUC en 1974, CDEC en 1996, CDAC depuis 2008)
Le commercedans le Pays de Lorient
Etat des lieux 2015
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1. Les fondamentaux du commerce dans le Pays de Lorient
2. La situation actuelle
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1. Les fondamentaux du commercedans le Pays de Lorient
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Une croissance démographique modérée
Source : INSEE
• +0,4% /an entre 2006 et 2012 sur le Pays de Lorient (+0,8% pour le Morbihan et +0,75% pour la Bretagne)
• Vieillissement de la population : 19,6% de la population a plus de 65 ans contre 17,2 % au niveau national (source INSEE 2011)
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Le Pays de Lorient : un territoire pertinent pour le commerce
La zone de chalandise : part des achats des ménages réalisée dans les pôles
commerciaux de Lorient – Lanester*
• 95% des dépenses des ménages du pays sont réalisées dans les commerces du pays de Lorient
• Une évasion limitée (5%)
• 64% des dépenses des ménages sont effectuées sur le pôle « Lorient‐Lanester »
• Renforcement global de l’attractivité du territoire
*Pôle de Lorient‐ Lanester : est constitué ducentre‐ville de Lorient, des quartiers de Lorient,des pôles de Lorient Nord et Lanester Nord, deLanester ville et du pôle situé route de Larmor
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Une attractivité du pôle Lorientais qui dépasse les frontières du pays
La zone de chalandise : part des achats des ménages réalisée dans les pôles
commerciaux de Lorient – Lanester*
Une zone de chalandise de 306 000 habitants
• 12% des achats du pôle proviennent de l’extérieur du Pays
• Renforcement de l’attractivité du pôle en produits anomaux*
• Maintien de son influence à l’extérieur du pays
*Hors produits du quotidien
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Une forte densité en grandes surfaces alimentaires
• 89 000 m² en hypermarchés et supermarchés : 410m²/1000 hab. en 2014 (Bretagne :402 m²/1000 hab.)
• 11 hypermarchés dont 4 de plus de 5000 m²
• Une densité en drive alimentaire près de 2 fois plus élevée qu’au niveau national : 1 drive pour 12 000 hab. sur le Pays de Lorient (national : 1 drive pour 22 500 hab.)
La grande distribution alimentaire dans le Pays de Lorient
12
Un bon maillage commercial du Pays de Lorient : 924 commerces et services dans les centralités (hors Lorient)
Les commerces dans les centralités du Pays de Lorient• 22 communes sur 30
disposent d’un tissu commercial de proximité « complet »*
• Leur nombre est en progression depuis 2010 (Kervignac, Cléguer)
• Les 8 communes dont le tissu de proximité n’est pas complet ont moins de 2000 habitants
*Lorsque la commune dispose d’un supermarché ou de 3 commerce de base : boucherie‐charcuterie, boulangerie‐pâtisserie, alimentation générale.
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2. La situation actuelle
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La crise économique dans le Pays de Lorient
Emplois salariés privés dans le Pays de Lorient
Source : A
COSS
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37 000 m² autorisés depuis 2010* m² autorisés nets, soit 47 000 en m² autorisés bruts
Quelques exemples depuis 2010 : Mètres carrés autorisés par secteurs depuis 2010 sur le Pays de Lorient
16
Un rythme d’autorisation qui se ralentit en lien avec une baisse de la demande
• 12 330 m²/an autorisés entre 2004 et 2009
• 7 390 m²/an autorisés de 2010 à 2014
• Début 2015 : 11 360 m² autorisés mais non réaliséssur le Pays de Lorient
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Baisse du chiffre d’affaires pour le commerce de détailsur le Pays de Lorient, stabilisation sur 2014
• 2012 : ‐0,6%
• 2013 : ‐3,6%
• 2014 : +0,2 %
Source : D
GFIP
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6000 emplois salariés dans le commerce de détail en 2013
• Parmi les communes qui emploient plus de 100 salariés :
• 6 enregistrent des baisses
• 4 enregistrent des hausses
Nombre d’emplois salariés dans le commerce de détail en 2013 et évolution depuis 2008
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L’emploi dans le commerce diminue :‐3,5% entre 2008 et 2013
Evolution de l’emploi dans les 12 principaux secteurs employeurs du commerce de détail sur le Pays de Lorient
Source : A
COSS
Sur 12 secteurs qui emploient plus de 100 salariés :
9 perdent des emplois :‐Hypermarchés : ‐3,9%‐Habillement : ‐4,2%‐Meubles : ‐5,9%…
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Le centre‐ville de Lorient : une légère augmentation de la vacance en 2014
Sources : CCIM, IE, AudéLor
• Le taux de vacance passe de 8,9% (fin 2013) à 10,1% (mars 2015) soit +1,2pt sur l’ensemble du périmètre centre‐ville
• 84 locaux vacants dont la moitié (45) sont devenus vacants depuis 1 an
• Sur les 45 « nouveaux » locaux vacants : 6 sont des transferts, 22 sont des liquidations judiciaires (le reste concerne d’autres type de mutations)
• Par rapport à 2013 : davantage de diffusion de la vacance dans l’hyper‐centre : 7 nouveaux vacants
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Le centre‐ville de Lorient : relevé –mars 2015
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Les centralités (hors Lorient) : la vacance a plus que doublé en 5 ans
La vacance commerciale passe de 43 à 93 locaux
• Une diffusion du phénomène avec davantage de communes concernées par la vacance : 6/29 en 2010 et 22/29 en 2015
• Des communes avec plus de 6 locaux vacants (hors Lorient): Hennebont, Lanester, Locmiquélic, Plouay
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Une vacance commerciale qui touche aussi la périphérie avec une intensification sur 2014‐2015
• Lorient Nord /Lanester Nord : 34 locaux vacants soit 24 000 m² (taux de 10,1%)
7 locaux vacants des transferts
6 locaux vacants locaux neufs
• La zone de la Gardeloupe moins touchée : 1 local vacant (600 m²)
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Une évolution continue des m² commerciaux depuis 2010, mais une rupture en 2014
• Des surfaces qui continuent de croître +2,9%/an entre 2006 et 2010 et +0,9%/an depuis 2010
• Mais une baisse des surfaces de vente actives de plus de 300 m² : ‐ 3590 m² sur le Pays de Lorient (2014‐2015)
Source : CCIM
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Une diminution des surfaces de vente qui touche surtout les pôles importants du département
Source : C
CIM
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SYNTHESE
• Une zone de chalandise de 306 000 habitants mais croissance modérée et vieillissement de la population
• Offre : une densité supérieure à la moyenne mais un ralentissement récent des m²
• Un bon maillage du territoire : 18 communes avec plus de 10 commerces dans les centralités
• Une dynamique économique à la baisse :
• chiffre d’affaires en panne,
• l’emploi salarié en diminution
• vacance commerciale qui augmente et se diffuse
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En bref
• Le diagnostic 2015 confirme les tendances à l’origine de la charte :
• Mutations du commerce et de la consommation dans un contexte de crise
• Démographie modérée, vieillissement de la population
• Centralités en difficulté
• Déconnexion entre croissance m² commerciaux et chiffre d’affaires
• Vacance commerciale qui se diffuse
• Des pistes de travail à consolider et à compléter
• Quelle priorité pour les centralités ?
• Quels outils pour le soutien à la proximité ?
• Quels outils et gouvernance pour la mise en œuvre de la Charte ?