Post on 02-Aug-2015
« De gueules, au lion à la tête contournée, d’or ,
armé et lampassé d’azur ». Peu usité et
plus tardivement apparaît « un chef cousu
d’azur, chargé d’une fleur de lis d’or ».
L’origine de cette petite ville remonte à la Gaule indépendante et elle passa aussi, durant une courte période, aux Rois d’Espagne au IVe siècle…
Capitale du Comté du Charolais au XIIIe siècle, elle a appartenu aux Ducs de Bourgogne dont Charles le Téméraire. Le comté ne fut définitivement rattaché à la couronne de France qu’au XVIIIe siècle..Ville méridionale de Bourgogne, elle s’étend en pays Charolais-Brionnais, entourée de collines couvertes de bocages et de forêts. Cette région est bien connue pour l’élevage de la vache charolaise destinée à la boucherie.
Un peu partout autour de Charolles, on peut découvrir de belles fermes fortifiées… Certaines ont une histoire comme celle du Château de Montessus qui offre au regard une belle tour avec quatre échauguettes. Un souterrain l’aurait relié au château de Charles le Téméraire…
La vache charolaise est blanche, robuste, musclée, plantée sur des membres courts mais solides. Elle
est réputée pour la qualité de sa viande.
Charolles, ville d’environ 3500 habitants garde un charme de petite cité rurale entourée de pâturages. Construite au confluent de l’Arconce et de la Semence, elle est surnommée la Venise du Charolais ou la Venise verte…On y trouve de nombreux ponts et passerelles piétonnières, quelquefois complètement privés pour donner accès à des habitations riveraines.
Un peu difficile de se retrouver
dans les multiples voies
d’eaux qui baignent la Venise du
Charolais…
On y retrouve, bien sûr, l’Arconce et son affluent la
Semence mais il y a aussi des
dédoublements avec un petit canal nommé La Catin…
Photos estivales trouvées sur le site
des Gâs du Tsarollais montrant un canal et
le Grand Pont à l’endroit où se trouvait
l’une des portes de l’antique cité dont il reste les traces de
deux tours..
Découvrons maintenant le cœur historique de la ville avec , notamment , les vestiges datant des XIVe et XVe siècles, de l’ancien château fort qui appartint successivement à Philippe le Hardi, duc de bourgogne, Philippe le Bon et Charles le Téméraire qui porta le titre de comte du Charolais. On retrouve aussi anciens couvents et prieuré. Toutefois, je n’ai pas visité le couvent des Visitandines fondé au XVIIe siècle abritant maintenant le lycée et le Palais de Justice.
Un nom curieux pour cette place sur laquelle s’ouvre
l’ancien couvent des Clarisses offrant une
belle façade ornée de fenêtres à meneaux.
La cour du couvent des Clarisses qui
abrite maintenant l’Office du Tourisme.
Sainte Marguerite
Marie Alacoque vécut dans ce couvent et y fit
sa première communion en
1656…
Voie conduisant à l’hôtel de ville dans
l’enceinte de l’ancien château-fort, avec, à droite, la maison du bailliage et près de l’entrée, la tour de Diamants du XIVe siècle. Pendant la
Terreur on y enfermait les suspects.
Dans le salon de la mairie se trouve une grande murale de céramique illustrant l’histoire de la ville avec l’entrée du duc de Bourgogne en 1434 et les portraits des différents maîtres des lieux au cours des âges.
Face à l’hôtel de ville, érigée au XVe
siècle, la tour de Charles le Téméraire
aux murs épais de 2,10 m creusés de petites loges où se
tenaient les guetteurs armés.
Elle n’abrite maintenant que les pigeons et l’on ne
peut admirer la charpente du dernier étage qui, paraît-il, constitue un travail
remarquable en forme de roue dont
les rayons sont chevillés.
Ce charmant pavillon a déjà hébergé le cinéma de la ville et non loin on peut admirer ce canon, autre vestige du passé.
Au pied des remparts, les maisons anciennes se pressent
encore, sans se toucher toutefois, laissant un espace dit « passe-échelle » pour les
pompiers en cas de feu!
Au loin l’hôpital, l’ancien Prieuré bénédictin de La Madeleine et la tour qui fut un four destiné à
la cuisson de la faïence.
La Sous-préfecture occupe un
bâtiment du XVIIIe siècle.
Elle fut la demeure de
Charles Fricaud, député du
bailliage en 1789.
Sur la colline, un Prieuré fut fondé au Xe siècle mais
les bâtiments actuels datent du XVe. On peut y
admirer fenêtres à meneaux et escalier à vis
dans la tour.
Le musée municipal y est installé offrant une
belle collection de faïences ainsi
que des peintures et sculptures d’artistes
locaux.
Dans la période où les églises fleurissaient nombreuses en France, soit la deuxième
moitié du XIXe siècle, fut érigée l’Eglise du Sacré-Cœur de style néo-roman.
Récemment restaurée, elle
offre aux regards de
beaux vitraux modernes mais elle abrite aussi une statue et un
bas-relief représentant
Sainte Marguerite-
Marie Alacoque, œuvres du statuaire
charolais René Davoine.
Une curiosité charolaise : la petite chapelle du Gros Bon Dieu érigée au XVIIIe siècle. On y accède par 38 marches et l’on découvre un Christ gisant de facture très naïve.
C’est en 1844 qu’Hippolyte Prost fonda une faïencerie qu’il transféra en 1857 à l’emplacement du château des Sires de la Magdeleine, face au Prieuré. Il utilisa les communs pour ses réalisations et construisit deux grands fours à bois dont l’un subsiste. En 1976 la faïencerie fut transférée dans une usine plus moderne. La vieille faïence de Charolles est très prisée des connaisseurs et on la retrouve dans plusieurs musées. Elle se perpétue encore selon les modèles traditionnels et contemporains.
C’est en 1995 que fut créé l’Institut du Charolais. Il a pour mission principale de valoriser la chaîne de la viande par la recherche, la promotion et l’innovationEn juillet 1999 fut inaugurée la Maison du Charolais qui permet au public de découvrir la race bovine d’exception, fleuron de la région, fruit d’un élevage respectueux de l’environnement..
Musique : La Bourguignonne Musique de nos terroirs
Documentation : Office du Tourisme
Photos non identifiées, conception et réalisation :Marie-Josèphe Farizy-Chaussé
Avril 2010
marijo855@gmail.com