Post on 08-Apr-2016
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« Vous trouvez que la culture coûte cher... Essayez l’ignorance »Victor Hugo
"La poésie peut encore sauver le monde en transformant la conscience" Lawrence Ferlinghetti
Fait de langue, la poésie est aussi, et peut-être d'abord, « une manière d'être, d'habiter, de s'habiter » comme le disait Georges Perros. Parole levée, vent debout ou chant intérieur, elle manifeste dans la cité une objection radicale et obstinée à tout ce qui diminue l'homme, elle oppose aux vains prestiges du paraître, de l'avoir et du pouvoir, le voeu d'une vie intense et insoumise. Elle est une insurrection de la conscience contre tout ce qui enjoint, simplifie, limite et décourage. Même rebelle, son principe, disait Julien Gracq, est le « sentiment du oui ». Elle invite à prendre feu.
Jean-Pierre Siméon, directeur artistique du Printemps des Poètes
L’œuvre des poètes suivants illustre, chacune à sa manière notre propos : celle des poètes dadaïstes et surréalistes, celle des poètes du Grand Jeu, de la Résistance, de la négritude ou de la Beat Génération... On peut citer encore pour exemple des poètes comme Vladimir Maïakovski, Marina Tsvetaïeva, Antonin Artaud, Nazim Hikmet, Ingrid Jonker, Charlotte Delbo, Yannis Ritsos, et plus récemment André Benedetto, Armand Gatti, Jean-Pierre Verheggen ou Taslima Nasreen...
Le comédien Jacques Bonnaffé sera le parrain du Printemps des Poètes 2015.
En outre, le 17e Printemps des Poètes mettra en avant l'œuvre de Luc Bérimont, qui fait l’objet d’un hommage dans le cadre des célébrations nationales de 2015 à l'occasion du centenaire de sa naissance, ainsi que celle des poètes de l'Ecole de Rochefort.
Cent poèmes de la Résistance
Omnibus, Paris
Choix de poèmes écrits pendant la Seconde Guerre mondiale, dans la France occupée, par
47 auteurs tels que Aragon, Eluard, Desnos, Char, Seghers, Jacob, Supervielle, Tardieu,
Jouve, Michaux, Soupault, Cassou, etc.
841.912 GUE
Anthologie de la nouvelle poésie nègre et malgache de langue française
Précédé de Orphée noir
PUF, Paris
Anthologie de poèmes parue pour la première fois en 1948, cent ans après l'abolition
définitive de l'esclavage et l'introduction de l'instruction gratuite et obligatoire dans les
colonies françaises. L'édition de ces textes contribue à la reconnaissance de la négritude.
841.008 SEN
Feu de joie et autres chansons
Aragon, Louis (1897-1982)
Gallimard-Jeunesse, Paris
Des extraits de Feu de joie et du Mouvement perpétuel : des vers à l'insolence échevelée,
comme l'enfance.
841 ARA
Messages révolutionnaires
Artaud, Antonin (1896-1948)
Gallimard, Paris
P 16218
Antonin Artaud
Artaud, Antonin (1896-1948)
Joos, Louis (1940-....)
La Renaissance du livre, Waterloo (Belgique)
Présente un florilège de textes d'A. Artaud illustrés par L. Joos.
840 ART
Le sang des hommes : poèmes, 1940-1983
Bérimont, Luc (1915-1983)
Doucey éditions, Paris
A l'occasion du centième anniversaire de la naissance du poète, sa dernière compagne a
sélectionné des poésies parmi une trentaine de recueils. Celles-ci sont marquées par
l'expression d'un monde qui s'efface et des désastres de la guerre. Les derniers textes, écrits
l'année de sa mort, préparent à l'adieu.
841 BER
Anthologie poétique
Césaire, Aimé (1913-2008)
Impr. nationale, Paris
Réunit des extraits de huit recueils publiés entre 1939 et 1982 du Cahier d'un retour au
pays natal à Moi, laminaire.
841 CES
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Fureur et mystère
Char, René (1907-1988)
Gallimard, Paris
841 CHA
Qui rapportera ces paroles ? : et autres écrits inédits
Delbo, Charlotte (1913-1985)
Fayard, Paris
A l'occasion du centenaire de la naissance de C. Delbo (1913-1985), le présent volume
réunit neuf de ses textes tels que : La théorie et la pratique, La capitulation, La sentence, Et
toi, comment as-tu fait ?, Maria Lusitania, Le coup d'Etat, La ligne de démarcation et Les
hommes.
R DEL
Rage de vivre : oeuvres poétiques complètes
Depestre, René (1926-....)
Seghers, Paris
Recueil des oeuvres poétiques complètes de R. Depestre. Véritable autobiographie
poétique, cette somme permet de suivre l'itinéraire littéraire et humain d'un homme au
parcours exceptionnel.
841 DEP
Federico Garcia Lorca : non au franquisme
Doucey, Bruno (1961-....)
Actes Sud junior, Arles (Bouches-du-Rhône)
En 1936, le poète et dramaturge F. Garcia Lorca est arrêté et fusillé par les milices
franquistes. Le récit de ses derniers jours est accompagné d'un court dossier consacré au
régime franquiste et à ses opposants.
860 GAR
Le condamné à mort et autres poèmes
Suivi de Le funambule
Genet, Jean (1910-1986)
Gallimard, Paris
C'est en prison, provoqué par des camarades de cellule qui s'essayaient à imaginer de
médiocres pièces sentimentales, que Genet rédigea les strophes du Condamné à mort et la
dédicace en prose à Maurice Pilorge. En prison aussi qu'il écrivit Marche funèbre, La
galère, La parade. Autant de poèmes qui sont comme des ex-votos ou comme des
bouteilles à la mer.
841 GEN
Poèmes
Volume 1, 1913-1917
Maiakovski, Vladimir Vladimirovitch (1893-1930)
L'Harmattan, Paris
Spécialiste de la poésie russe du XXe siècle, Claude Frioux présente en cinq volumes
l'oeuvre poétique de Vladimir Maïakovski, s'étendant sur la période 1913-1930 dont le
premier tome comprend le texte intégral des poèmes suivants : Vladimir Maïakovski, Le
nuage en pantalon, La flûte des vertèbres, La guerre et Le monde et l'homme.
P 10440
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Poèmes
Volume 2, 1918-1921
Maiakovski, Vladimir Vladimirovitch (1893-1930)
L'Harmattan, Paris
Spécialiste de la poésie russe du XXe siècle, Claude Frioux présente en cinq volumes
l'oeuvre poétique de Vladimir Maïakovski, s'étendant sur la période 1913-1930 dont le
deuxième tome comprend le texte intégral des poèmes suivants : Mystère bouffe et
150.000.000.
P 10441
Un retour
Suivi de Scènes de mariage
Nasreen, Taslima (1962-....)
Stock, Paris
De retour dans un pays qu'elle a quitté depuis trente ans, une femme se penche sur son
passé pour tenter d'exorciser les déceptions du présent.
R NAS
De ma prison
Nasreen, Taslima (1962-....)
P. Rey, Paris
T. Nasreen écrit ces textes d'une prison baptisée safe house (abri sûr) où le gouvernement
indien l'a tenue enfermée de fin novembre 2007 à mars 2008, sous prétexte d'assurer sa
protection. Ce livre réunit des textes rédigés jour après jour comme un cri de révolte contre
les fanatismes religieux et un plaidoyer pour le droit des femmes. Prix Simone de Beauvoir
2008.
301.412 NAS
Lajja
Nasreen, Taslima (1962-....)
Le Livre de poche, Paris
Lajja raconte le drame des Datta, une famille hindoue prise au piège de l'histoire du
Bengale et du Bangladesh, où, depuis la partition, hindous et musulmans s'affrontent.
P 2542
Paysages humains
Nâzïm Hikmet (1902-1963)
Parangon, Lyon
Considéré comme le chef-d'oeuvre de l'écrivain turc, ce grand poème épique, écrit en
prison, décrit le peuple turc à travers plusieurs dizaines de milliers de vers, avec son infini
cortège de personnages qui y défilent, appartenant aussi bien au présent qu'au passé.
894.351 HIK
Il neige dans la nuit et autres poèmes
Nâzïm Hikmet (1902-1963)
Gallimard, Paris
Treize années passées dans les prisons turques, avant de connaître l'exil, ont fait de Nâzim
Hikmet un symbole, un porte-voix. Censurés dans son pays, ses poèmes ont couru le
monde et rencontré un immense écho. Cette anthologie propose un parcours d'ensemble
dans une oeuvre multiforme qui conjugue pièces lyriques, notations véhémentes, élégies et
vastes fresques épiques.
P 758
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Cahiers de Temuco : 1919-1920, poèmes
Neruda, Pablo (1904-1973)
Temps des cerises, Montreuil (Seine-Saint-Denis)
Recueil des poèmes de jeunesse du grand poète chilien.
861 NER
Oeuvres complètes
Volume 2
Reverdy, Pierre (1889-1960)
Flammarion, Paris
Ce second tome, s'ouvrant sur Main d'oeuvre, suit la chronologie des parutions, où
alternent prose et vers, indissociables chez Reverdy.
841.008 REV
Oeuvres complètes
Volume 1
Reverdy, Pierre (1889-1960)
Flammarion, Paris
Cette édition, s'ouvrant sur Plupart du temps, suit la chronologie des parutions, où alternent
prose et vers, indissociables chez Reverdy.
841.008 REV
Lettres à un jeune poète
Rilke, Rainer Maria (1875-1926)
Grasset, Paris
Publiées en 1929, dix lettres écrites entre 1903 et 1908 à Franz Xaver Kappus, jeune poète
qui avait soumis à Rilke ses textes. Il y aborde les questions qui se posent au poète :
l'amour, la création, l'avenir, les rapports entre les sexes et les générations.
836 RIL
Tard, bien tard dans la nuit : édition complète
Ritsos, Giannis (1909-1990)
Temps des cerises, Montreuil (Seine-Saint-Denis)
Dernier recueil, en quatre chants, dans lequel le poète associe réalisme et merveilleux.
889 RIT
Jeux du ciel et de l'eau
Ritsos, Giannis (1909-1990)
Echoppe, Paris
Un recueil de poèmes. "Elle a fermé son parapluie pour écouter/dans le silence la pluie et
les roses."
889.1 RIT
Vivre dans le feu : confessions
Tsvetaeva, Marina (1892-1941)
R. Laffont, Paris
T. Todorov a extrait de dix tomes d'écrits intimes (journaux, carnets, notes,
correspondance) la matière d'une véritable autobiographie qui, presque jour après jour, fait
revivre les épreuves et les moments de grâce de la poétesse russe, égérie de Pasternak et
Rilke.
891.7 TSV
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Insomnie : et autres poèmes
Tsvetaeva, Marina (1892-1941)
Gallimard, Paris
Recueil de poèmes de cette femme de tous les paradoxes prise dans la tourmente
révolutionnaire après l'écrasement de l'Armée blanche dans laquelle son mari s'était engagé
comme officier qui vécut un douloureux exil à Berlin, à Prague, puis à Paris.
891.71 STV
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TROIS FOIS RIEN
Pendant la semaine du Printemps des Poètes, le trio « Trois Fois Rien » se produira à la médiathèque le mercredi 11 mars 2015 à 19H.
Ce groupe formé tout récemment interprétera une heure durant, chansons, textes poétiques et musique issue du répertoire traditionnel. Voix cristalline, profonde ou médium, accords d’accordéon, violon et guitare participent à construire une histoire de rencontres humaines et sensibles.Tous les auteurs des textes interprétés empruntent des chemins de traverse, c’est le parti pris et lacouleur du concert proposé : Jacques Prévert, Anne Sylvestre, Allain Leprest, Marc Robine….
Dans ma maison...Jacques Prévert
Dans ma maison vous viendrezD’ailleurs ce n’est pas ma maison
Je ne sais pas à qui elle estJe suis entré comme ça un jour
Il n’y avait personneSeulement des piments rouges accrochés au mur
blancJe suis resté longtemps dans cette maison
Personne n’est venuMais tous les jours et tous les jours
Je vous ai attendue
Je ne faisais rienC’est-à-dire rien de sérieux
Quelquefois le matinJe poussais des cris d’animaux
Je gueulais comme un âneDe toutes mes forces
Et cela me faisait plaisirEt puis je jouais avec mes piedsC’est très intelligent les piedsIls vous emmènent très loin
Quand vous voulez aller très loinEt puis quand vous ne voulez pas sortir
Ils restent là ils vous tiennent compagnieEt quand il y a de la musique ils dansent
On ne peut pas danser sans euxFaut être bête comme l’homme l’est si souvent
Pour dire des choses aussi bêtes
Que bête comme ses pieds gai comme un pinsonLe pinson n’est pas gai
Il est seulement gai quand il est gai
Et triste quand il est triste ou ni gai ni tristeEst-ce qu’on sait ce que c’est un pinson
D’ailleurs il ne s’appelle pas réellement comme çaC’est l’homme qui a appelé cet oiseau comme ça
Pinson pinson pinson pinson
Comme c’est curieux les nomsMartin Hugo Victor de son prénom
Bonaparte Napoléon de son prénomPourquoi comme ça et pas comme ça
Un troupeau de bonapartes passe dans le désertL’empereur s’appelle Dromadaire
Il a un cheval caisse et des tiroirs de courseAu loin galope un homme qui n’a que trois prénomsIl s’appelle Tim-Tam-Tom et n’a pas de grand nom
Un peu plus loin encore il y a n’importe quiBeaucoup plus loin encore il y a n’importe quoi
Et puis qu’est-ce que ça peut faire tout ça
Dans ma maison tu viendrasJe pense à autre chose mais je ne pense qu’à ça
Et quand tu seras entrée dans ma maisonTu enlèveras tous tes vêtements
Et tu resteras immobile nue debout avec ta boucherouge
Comme les piments rouges pendus sur le mur blancEt puis tu te coucheras et je me coucherai près de
toiVoilà
Dans ma maison qui n’est pas ma maison tuviendras.
Chansons Canal De JonageMichèle Bernard
Le long des vieilles traverses De chemin d' fer
Nous avons marché On donnait des coups d' pied
Dans le mâchefer Sans nous regarder
Si nos mains par hasard Se rencontraient
Panique en dedans Le cœur un peu bizarre
Un peu serré Presque débutant
Tout au bord du désir Tout au bord de l'eau Comme des chevaux
On a suivi le chemin de halage Qui s'en va le long du canal
De Jonage
Tout à coup, on s'est crus Au bout du monde On s'est regardés
Et sur l'île inconnue En deux secondes
Avons abordé
L'espace entre nos corps A disparu
Comme s'il faisait mal Le plaisir et la peur
Tout confondus Dans l'eau du canal
Tout au bord du désir Tout au bord de l'eau Comme des chevaux
On a quitté le chemin de halage Qui s'en va le long du canal
De Jonage
Le long des vieilles traverses De chemin d' fer On est revenus
On donnait des coups d' pied Dans le mâchefer
On n' s'est pas revus
Et dans l'eau du canal Notre reflet
A cédé la place Comme un souvenir banal
Un vieux secret Fragile et tenace
Tout au bord du désir Tout au bord de l'eau Comme des chevaux
On a suivi le chemin de halage Qui s'en va le long du canal
De Jonage
Les Gens Qui Doutent
Anne Sylvestre
J'aime les gens qui doutentLes gens qui trop écoutent
Leur coeur se balancerJ'aime les gens qui disent
Et qui se contredisentEt sans se dénoncer
J'aime les gens qui tremblentQue parfois ils ne semblent
Capables de jugerJ'aime les gens qui passentMoitié dans leurs godasses
Et moitié à côté
J'aime leur petite chansonMême s'ils passent pour des cons
J'aime ceux qui paniquentCeux qui sont pas logiquesEnfin, pas comme il faut,
Ceux qui, avec leurs chaînes,Pour pas que ça nous gêne
Font un bruit de grelot
Ceux qui n'auront pas honteDe n'être au bout du compte
Que des ratés du coeurPour n'avoir pas su dire"Délivrez-nous du pireEt gardez le meilleur"
J'aime leur petite chansonMême s'ils passent pour des cons
J'aime les gens qui n'osentS'approprier les chosesEncore moins les gens
Ceux qui veulent bien n'êtreQu'une simple fenêtre
Pour les yeux des enfants
Ceux qui sans oriflamme,Les daltoniens de l'âme,
Ignorent les couleursCeux qui sont assez poiresPour que jamais l'HistoireLeur rende les honneurs
J'aime leur petite chansonMême s'ils passent pour des cons
J'aime les gens qui doutentEt voudraient qu'on leur fouteLa paix de temps en tempsEt qu'on ne les malmène
Jamais quand ils promènent
Leurs automnes au printemps
Qu'on leur dise que l'âmeFait de plus belles flammesQue tous ces tristes culs
Et qu'on les remercieQu'on leur dise, on leur crie
"Merci d'avoir vécu
Merci pour la tendresseEt tant pis pour vos fesses
Qui ont fait ce qu'elles ont pu".
Dis, Quand Reviendras-tu ?
Barbara
Voilà combien de jours, voilà combien de nuits,Voilà combien de temps que tu es reparti,
Tu m'as dit cette fois, c'est le dernier voyage,Pour nos coeurs déchirés, c'est le dernier naufrage,
Au printemps, tu verras, je serai de retour,Le printemps, c'est joli pour se parler d'amour,Nous irons voir ensemble les jardins refleuris,
Et déambulerons dans les rues de Paris,
Dis, quand reviendras-tu,Dis, au moins le sais-tu,
Que tout le temps qui passe,Ne se rattrape guère,
Que tout le temps perdu,Ne se rattrape plus,
Le printemps s'est enfui depuis longtemps déjà,Craquent les feuilles mortes, brûlent les feux de
bois,A voir Paris si beau dans cette fin d'automne,Soudain je m'alanguis, je rêve, je frissonne,Je tangue, je chavire, et comme la rengaine,
Je vais, je viens, je vire, je me tourne, je me traîne,Ton image me hante, je te parle tout bas,Et j'ai le mal d'amour, et j'ai le mal de toi,
Dis, quand reviendras-tu,Dis, au moins le sais-tu,
Que tout le temps qui passe,Ne se rattrape guère,
Que tout le temps perdu,Ne se rattrape plus,
J'ai beau t'aimer encore, j'ai beau t'aimer toujours,J'ai beau n'aimer que toi, j'ai beau t'aimer d'amour,
Si tu ne comprends pas qu'il te faut revenir,Je ferai de nous deux mes plus beaux souvenirs,Je reprendrai la route, le monde m'émerveille,
J'irai me réchauffer à un autre soleil,Je ne suis pas de celles qui meurent de chagrin,Je n'ai pas la vertu des femmes de marins,
Dis, quand reviendras-tu,Dis, au moins le sais-tu,
Que tout le temps qui passe,Ne se rattrape guère,
Que tout le temps perdu,Ne se rattrape plus
Je t'aimais avant de t'aimer
Marc Robine
Long le voyage sur cette routeQui va de mirages en déroutesAvant de pouvoir dire tout bas
"Parce que c'est toi, parce que c'est moi"Long, si long, ce voyage-là
J'ai idée que tout cela ne doitRien au hasard, rien à la chance
J'ai idée que sur ces chemins d'erranceOn se suivait depuis longtemps
{Refrain:}Je t'aimais avant de t'aimerJe t'aimais avant de t'aimer
Avant de te savoir, avant de te trouverJe t'aimais avant de t'aimer
Sans le vouloir et sans s'attendreSans le savoir, peut-être sans comprendre
Même de loin, tu étais déjà làParce que c'est toi, parce que c'est moiDouter de tout mais surtout pas de ça
J'ai idée qu'il n'y a d'absenceQue par le jeu de l'ignorance
J'ai idée qu'en confidence, en secretDe tout ce temps on ne s'est pas quitté
{au Refrain}
De mauvais trains en pas perdusCombien de rendez-vous manqués ?
Long le voyage sur cette routeQui va de mirages en déroutes
{au Refrain, x2}
Quand je s'rai deux j'iraiRémo Gary
Je tiendrai mes résolutions J’irai faire ma révolution
Le tour au p’tit bonheur la veine Des salons de thym, de verveine Dans le maquis, dans le Marais Promis quand je s’rai deux, j’irai
Dans mes yeux y a peu de courage Je ne croise que des orages
Pour prendre mes jambes à mon cou Quelqu’une me manque beaucoup
Et ça c’est la vérité vraie Promis quand je s’rai deux, j’irai
Aller me balader les grolles Aux mûres, aux châtaignes, aux girolles
Même s’il fait froid, s’il a plu Aller voir si je n’y suis plus
À l’affiche des cabarets Promis quand je s’rai deux, j’irai
J’irai voir coucher des soleils J’y endormirai mon sommeil
J’irai, quand je serai moins veuf Voir si sur la Seine au Pont Neuf
Passe parfois le mascaret Promis quand je s’rai deux, j’irai
D’accord pour vos panoramas D’accord pour le Fuji-Yama
Et les cent miracles du monde Dans vos rumeurs vagabondes Dans vos arcanes et vos secrets Promis quand je s’rai deux, j’irai
Quand je serai comme marié Quand je me serai rapparié
J’irai s’ennuyer mes dimanches Sur les plages nues de la Manche
Bien sûr que j’y débarquerai Promis quand je s'rai deux, j'irai
Je ferai toutes vos campagnes Grimperai des mâts de cocagne Prendrai la Lune entre les dents
Dans tous les terrains vagues, dans Des terrains un peu plus concrets Promis quand je s’rai deux, j’irai
Que je retrouve un bon parti Alors pour un nouveau parti Promis, je rejoindrai la lutte
D’accord pour reprendre la Butte Rouge comme un verre de vin frais
Promis quand je s’rai deux, j’irai
Je veux pas vieillir sur ma faim J’irai lorsque j’aurai enfin Dégotté mon inséparable
Trouvé ma marchande de fables Dans le petit jardin exprès
Promis quand je s’rai deux, j’irai
Qu'a dit le feu qu'elle a dit l'eauAllain Leprest
J´enfume, j´aboie, je crépiteJe change en colliers les pépitesJe rends tous les astres envieux
Qu´a dit le feu
Je caresse, je noie, je lècheJe m´éponge, me bois, me pêche
Je porte le ciel sur mon dosQu´elle a dit l´eau
Je brûle la peau des forêtsM´est arrivé de dévorer
Le grain d´un épi de cheveuxQu´a dit le feu
J´ai dessiné un million d´îlesJ´ai ressuscité des fossilesJ´ai inventé les caniveaux
Qu´elle a dit l´eau
J´effraie, je brûle, j´incandescenteD´une ville, je fais des cendresEn lui adressant mes bons vœux
Qu´a dit le feu
Rien qu´une goutte sur tes bûchesUn petit crachat de ma crucheUn pleur et je te fais la peau
Qu´elle a dit l´eau
On crie mon nom au pas de tirJ´ai conduit des gens au martyrEn arrachant leur moindre aveu
Qu´a dit le feu
J´irrigue, je fais plus mon âgeJe rudoie parfois les barragesJ´écris des chansons pour Léo
Qu´elle a dit l´eau
Je suis rouge, je sens le painJ´ai mis cent étoiles au tapinEn fait, je fais ce que je veux
Qu´a dit le feu
J´illumine les aquarellesJ´ai inventé les arcs-en-cielEt le pompon des matelots
Qu´elle a dit l´eau
Tu brilles pas par tes argumentsMais pardonne-moi si je mens
Quand je suis feu doux, je suis bleuQu´a dit le feu
Je ne suis pas une lumièreEt moi qu´on appelle la mer
Je suis que l´écho d´un ruisseauQu´elle a dit l´eau
Le soleil est tombé en larmesQuand l´eau y a déclaré sa flammeC´est la première fois que je pleus
Qu´a dit le feu
Cent fleuves ont replié leurs brasSous les pluies mouillées de leurs draps
La nature a bien du culotQu´elle a dit l´eau
Une valse pour rienAllain Leprest
Tu valseras pour rien mon vieux, La belle que tu serres dans tes yeux
Ce n´est pas de l´amourC´est une envie d´amour, Tu valses avec une ombre
Pas d´amour, pas de guitaristeTa solitude est seule en piste
Et le bal terminéLe jour fera tomber
Les belles que tu tombes
Et le froid glacé du matin, Pauvre chien,
Fera tomber tes fiancéesToute la nuit t´auras valsé
Une valse pour rienPour rien
Une valse pour rienPour rien
C´est pour rien que tu valserasTu tiens du vide dans tes bras
La chaleur que tu sensC´est celle de ton sangQui valse dans ta veste
Y a pas d´amour, y a pas d´orchestreTout ça se passe dans ta tête
Cendrillon a laisséAu fond d´un cendrier
La cendre de ses gestes
Et nous voici déjà demain, Pauvre chien,
Rentre ton coeur dans son étuiT´auras valsé toute une nuit
Une valse pour rienPour rien
Une valse pour rienPour rien
Tu valseras pour rien mon vieuxLa belle que tu serres dans tes yeux
Ce n´est pas de l´amourC´est une envie d´amourTu valses avec une ombre.
Chamade Karpatt
Allez, vas-y fais toi violencePaye lui l’entrée et puis l’dessert
Câlina, roucoula, danceColin-maillard, les yeux ouverts
T’as tout préparé sur la listeDes mots à dire et ceux à pas
Des trucs à faire pour un sourireQuand elle sera devant toi
Demain, je pars en amourIl fallait bien que ca chamade
Un jour ou l’autre
Tu compte les heures qui vous attendentTu tends les doigts à t’pisser d’ssus
Sans l’courage de ses souriresSi tu fais rien, elle s’ra déçue
Elle s’ra assise au 3eme rangEt toi comme d’habitude au 2Tu lui tourn’ras encore le dosPour lui montrer qu’elle peut
Elle le sait depuis longtempsElle répondra par son silence
Qui dit qu’elle t’aime évidementDemain c’est une autre paire de manche
Grimper d’sus sans t’casser le dosPas du j’t’regarde et ca m’suffit et ca m’suffit
Demain, je pars en amourIl fallait bien que ca chamade
Un jour ou l’autre ..
Maint’nant que tu sais lire ses yeuxQue tu sais parler à ses paupières
Maint’nant qu’tu sais qu’pour faire son bleuFaut toutes les couleurs de la terre
Demain il t’faudra du couragePour t’avancer un petit peu
Alors elle saura c’que tu vauxAlors elle saura c’que tu veuxDemain elle saura de tes motsCe que tes silences suggèrent
Demain, c’est des années plus loinQuand depuis toujours on espère
Demain, je pars en amourIl fallait bien que ca chamade
Un jour ou l’autre ..L’aut’ jour c’est d’main
Léon Karpatt
Léon, dans son costume, tiré à quatre épinglesSemble tout droit sorti d'un film des années vingt
Tu le sors d'où Léon, ce costard de bastringueOn le chambre un peu, ici tout l'monde l'aime bien
Léon a rendez-vous ce soir avec une gazelleElle doit être jolie, vu les efforts qu'il a fait
Léon a rendez-vous, il nous avoue qu'elle est belleSi belle qu'il hésite encore à y aller
Il faut bien lui parler, LéonIl faut pas la brusquer, LéonIl faut la faire rêver, Léon
Il faut la faire chanter, il faut la faire danserIl faut bien lui parler, LéonIl faut la faire rire, Léon
Il faut la faire rougir, LéonIl faut la faire danser.
Depuis que la Raymonde, paix à son âme!A laissé à Léon, le zinc en accoudoir
Il en a bu des coups à la santé de sa femmeIl en a pris des cuites, alors le voir
Dedans ce beau costume, qui devait être à sonpère,
Y'a comm' de l'émotion, on a envie de l'aiderAssure comm' un chef, Léon, tu sais y faire,On l'embrasse sur le caillou il a l'air gêné
Il faut bien lui parler, LéonIl faut pas la brusquer, LéonIl faut la faire rêver, Léon
Il faut la faire chanter, il faut la faire danserIl faut bien lui parler, LéonIl faut la faire rire, Léon
Il faut la faire rougir, LéonIl faut la faire danser.
On lui a mis dans les bras un bouquet demarguerites,
Ajusté la cravate, il est beau comme un sou neufSûr qu'elle va succomber dans tes bras la petite!
Léon, c'est quand que tu nous présentes ta nouvellemeuf?
Léon s'est tiré sous les olas du bistrotIl en menait pas large mais il s'est pas retournéOn l'a suivi du regard jusqu'à l'entrée du métro
Y'avait dans son rencard un côté ce soir ou jamais.
Il faut bien lui parler, LéonIl faut pas la brusquer, LéonIl faut la faire rêver, Léon
Il faut la faire chanter, il faut la faire danserIl faut bien lui parler, LéonIl faut la faire rire, Léon
Il faut la faire rougir, LéonIl faut la faire danser.
Le lend'main au bistrot, il avait déserté le posteMais pour un type comme lui, autant dire c'est pas
rienOn a jamais su comment elle était belle la bell'
gosseQu' a volé not' poteau et laissé du chagrin
Si un jour tu reviens, Léon, ici t'auras ta placeJ'espère qu ‘tu nous raconteras à ta façon
On rira comme avant, tu sais elle manque tagrimace
Et puis t'as laissé une ardoise, alors fais pas l'con!
Il faut bien lui parler, LéonIl faut pas la brusquer, LéonIl faut la faire rêver, Léon
Il faut la faire chanter, il faut la faire danserIl faut bien lui parler, LéonIl faut la faire rire, Léon
Il faut la faire rougir, LéonIl faut la faire danser. (X2)
Une Fois Qu'on S'est Tout Dit
Michèle BernardUne fois qu'on s'est tout dit
Tout criéQu'on pleure
Assis au bord du litTout miné
Les yeux bouffisLe nez bouché
Comme la trompetteDe Chet Baker
Le c'ur en miettesQu'est-ce qu'on fait?
On s' jette?Non, on va boire un verre
À la santéDe l'amour qui s'étaitUn instant absenté