AVEC

MARIJO

LECHÂTEAU

DE BRETEUIL

A 35 km au sud-ouest de Paris, le château de Breteuil est une élégante construction du XVIIe siècle qui appartient à la famille de Breteuil depuis 1712.

Depuis 1967, Séverine et Henri-François Le Tonnelier de Breteuil s’efforcent, avec succès, de rendre au château son lustre du passé. Il est classé monument historique depuis 1973. Mais les subventions ne représentent que 10% des travaux de restauration accomplis durant 30 ans. Il fallut donc faire preuve d’imagination pour aller chercher le complément! Nous pouvons contempler maintenant le résultat du travail acharné et du dynamisme! Avec le concours du Musée Grévin, 50 personnages de cire retracent de grands moments d’histoire auxquels ont participé les Breteuil.

Magnifique construction de pierre blanche et brique rose.

Une très belle grille ouvragée et un petit pavillon de chaque côté

de l’entrée.

En pierre, les scènes de chasse sont à l’honneur car cette activité fut fort prisée des

habitants des lieux.

Sur la façade, un cadran solaire et le blason des Breteuil.

Il faut noter que la famille des Breteuil a donné à la France trois ministres, plusieurs ambassadeurs, un maréchal de camp, une femme de sciences, un préfet et plusieurs évêques…

Dans la pièce d’accueil pour la visite, un ancien

salon, ce témoignage de l’amitié d’un roi

pour les Breteuil.

Le plafond travaillé

En ce temps de Pâques, le chocolat est à

l’honneur et nous croisons d’abord ce

magnifique chat botté. Il faut dire que, sans doute en souvenir de l’amitié qui unissait le

Baron de Breteuil à Charles Perreault et pour rendre la visite plus attrayante aux

enfants (surtout dans les communs), on retrouve dans le

château plusieurs illustrations des contes

célèbres.

Ces magnifiques tapisseries, dont la protection de verre rend les photos difficiles,

illustrent les saisons.

Printemps

Eté Automne

Hiver

Par une fenêtre, coup d’œil au grand bassin, prélude à un parc de 75 ha.

Devant Marie-Antoinette et Louis-Auguste de Breteuil, le 15 août

1886, Louis XVI signe la condamnation du Cardinal de Rohan

(que l’on voit en retrait), après l’affaire du collier.

Un très beau bonheur-du -jour Louis XVI et un portrait de Marie-Antoinette.

A la Révolution, l’épouse de Charles-Auguste de Breteuil est aussi emprisonnée, considérée suspecte. Elle ne devra son salut qu’à la mort de Robespierre!

Encore le chat botté et du chocolat…

Baignoire de l’époque Napoléon Ier

Louis XVIII dans son fauteuil roulant, Henri de Breteuil, premier ministre et le Duc d’Escarre, favori du Roi.

Dans le fumoir, Henri de Breteuil, le Prince de Galles , futur roi Edouard VII, et Léon Gambetta préparant l’entente

cordiale qui sera signée en 1904.

Un invité permanent du château, Marcel Proust, alors qu’il

écrit « A la recherche du temps

perdu ».Il a aussi été inspiré

par Henri de Breteuil pour son

personnage Hannibal de

Breauté. A noter que ce sont les

mêmes initiales.

Françoise de la Rochefoucault, peinte par un

disciple de Renoir.

Le cabinet des laques

Nous allons découvrir maintenant le trésor du château, la table de Teschen. On dit qu’à elle seule

cette table vaut plus que le château et l’ensemble de son contenu! En 1778, un conflit éclate entre

l’Autriche et la Prusse pour la succession du duc de Bavière. Louis XVI est sollicité pour venir arbitrer le conflit et il délègue le baron de Breteuil qui réussit à ramener la paix. Cette table lui est alors offerte en remerciement. C’est Neuber, orfèvre de Dresde qui

la réalise en y incrustant 128 pierres semi-précieuses. La table en vermeil est ceinturée de

bois pétrifié, le dessus orné de scènes évoquant la paix.

La table précieuse présentée sous parois

de verre et le livret énumérant les 128 pierres utilisées.

avec un sosi rencontre abrégée rapidement mais qui vise à lui donner confiance. Par la suite elle lui présente une fausse lettre de la Reine lui demandant de se procurer pour elle le collier qu’elle ne peut acquérir ouvertement et qu’elle lui remboursera en quatre échéances. Elle lui en sera éternellement reconnaissante. Le Cardinal signe les traites, se procure le bijou qu’il remet à Madame de La Motte. Lors de la première échéance, le Cardinal s’étonne de ne pas avoir de nouvelles de la Reine mais la comtesse lui demande de trouver des prêteurs pour l’aider à rembourser… Malheureusement, le bijoutier qui a eu vent de difficultés financières précipite les choses…

Qui n’a pas entendu parler de l’affaire du collier ?

Madame de La Motte parvient à convaincre le Cardinal de Rohan que la Reine désire se réconcilier avec lui, organisant même une rencontre

Il va trouver la première femme de chambre de la

reine qui en parle immédiatement à cette

dernière. Marie-Antoinette charge le baron de Breteuil,

ministre de la maison du roi, d’éclaircir l’affaire.

Celui-ci, ennemi du Cardinal de Rohan, ne l’aidera certes

pas…

On voit ici copie du collier qui n’a jamais été porté. Madame de la Motte s’est enfuie en Angleterre où

cette parure a été démontée et les pierres vendues séparément.

Emilie de Breteuil, Marquise du Châtelet (1706-1749),a reçu une éducation très poussée, parlant dès son

jeune âge, le Latin, l’Italien, l’Anglais et l’Espagnol. Elle

fut une excellente musicienne et surtout elle s’intéressa

tant à la philosophie qu’à la physique et aux

mathématiques. Sa traduction des Principes

mathématiques de la philosophie naturelle de

Newton, a encore été rééditée en 1990 et en 2006.

Durant plus de 15 ans maîtresse de Voltaire, elle le trompa avec son ami Saint-Lambert dont elle eut une

fille. Elle mourut lors de cet accouchement.

Portrait de Voltaire par

Fantin-Latour.

La marquise du Châtelet,

première femme de sciences de notre histoire, joua un grand

rôle dans la vie du philosophe qui

la pleura longtemps après

sa mort.

La diapositive suivante montre cette salle à manger, couvert mis,

photo prise sur le site de l’Internaute.

Dans la salle à manger, ces très

belles tapisseries des Gobelins.

La petite chapelle du

château

Les douves asséchées sont fréquentées par de charmants

daims blancs.

La façade arrière

Ce pigeonnier, qui paraît

peut-être un peu trop

rutilant, est le seul vestige du château-fort du XVe

siècle. Il possède une magnifique

charpente de toiture.

A l’intérieur, sous vitrage, des reproductions illustrant des scènes

de repas à différentes périodes.

Guinguette (Renoir) Gens simples (Chardin XIIIe)

(XVIIIe) Déjeuner en plein air (XVIIIe)

En plein air avec porcelaine (XVIIe) Chocolat sous Louis XIV

Famille aisée au XVIIe Festin de seigneurs au Moyen-âge

C’est dans les communs que l’on retrouve les saynètes évoquant les contes de Perreault. Alors qu’Henri de Breteuil était Ministre de la Maison du roi et de Paris, Charles Perreault était Contrôleur des bâtiments de sa Majesté. Une amitié les lia et c’est pour la rappeler que l’on évoque ici les contes pour la plus grande joie des enfants.

Cendrillon

Peau d’âne

Dans le Pavillon de

chasse

Barbe-bleue

Le Petit Poucet et ses frères réfugiés dans le fruitier

Dans le parc, est aménagé un

labyrinthe aux allées bordées

de buis.

Et l’on termine ensuite la

promenade dans un joli jardin.

Musique : Purcel – Trompet Voluntary

Documentation prise sur place

Photos, conception et réalisation :Marie-Josèphe Farizy-Chaussé

Avril 2010

marijo855@gmail.com

AU

REVOIR

L’orangerie