Post on 23-Jun-2022
ATOLE vous « dix » tout...
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programme d éducation à l’attention
grands systèmes d’orientation de l’attention
objectifs : comprendre, reconnaître, réagir
niveaux d’attention
acronymes incontournables : PAM, RAPPEL, OUIN, PIM, SOURI ...
lettres pour rappeler l’attention : R.A.P.P.E.L
personnages bien sympathiques !
mots-clés : contact, équilibre attentionnel, poutre, minimission, action mentale, intention, petite voix, image mentale
conseils pour rester attentif
séquences d’apprentissage Bénédicte Dubois, IFP NPDC 2019
Deux grands systèmes d’orientation de l’attention :
un système implémentant une forme de contrôle volontaire de l’attention et
un autre implémentant plutôt une forme de capture et de saisie
automatique de l’attention par un stimulus, en fonction de sa saillance
particulière. Ce système peut être à son tour divisé en deux
composantes, selon que ce stimulus capture l’attention en fonction de ses
caractéristiques simples (un coquelicot dans un champ de blé) ou de
caractéristiques plus complexes, plus personnelles et plus émotionnelles ( ce
qui est plaisant, excitant ou au contraire effrayant ou désagréable)
Contôle volontaire
Système exécutif automatismes circuit de la récompense
Capture
Un programme de découverte et d éducation à l’attention...
… déduit des recherches en neurosciences cognitives. Il s’inscrit dans une
démarche de prévention et de métacognition auprès des élèves de l’école
primaire et le début du collège
Trois objectifs : comprendre, identifier, réguler Comprendre les mécanismes biologiques de l’attention
Reconnaître les situations de conflits attentionnels
Réagir aux signes de distraction, grâce à un meilleur ressenti des automatismes
de perception-action
Niveau 0 : On ne cherche rien à faire de spécial.
Il n’y a donc aucun risque de commette une erreur
Se prélasser sur une chaise longue au soleil
Niveau 1 : Il n’est pas nécessaire de rester concentré sur son objectif
car il n’y a aucun risque d’oublier ce qu’on cherche à faire
Attendre dans la file du cinéma
Niveau 2 : Il est nécessaire de bien garder en tête très précisément ce qu’on cherche à faire
et généralement sous la forme d’une image mentale
Chercher dans le rayon d’un magasin son paquet de biscuits préférés
Niveau 3 : Attention continue, très bien contrôlée dans le temps, avec une connexion active
à certains moments-clefs très précis (PIM)
(dépend de la personne et de son niveau d’expertise pour cette tâche)
Faire du vélo dans un chemin forestier boueux et glissant
Quatre niveaux d’attention
Cinq acronymes incontournables : PAM, RAPPEL, OUIN, PIM, SOURI ...
PAM
RAPPEL
OUIN
SOURI
PIM
Proposition d’Action iMmédiate ou Passer à Autre chose de Mieux. Cela se réfère à une
envie, soudaine, un idée ou un événement extérieur qui fait changer rapidement de
priorité. De façon assez fulgurante, l’activité du moment n’a plus d’importance, elle n’est
plus l’activité n°1 du cerveau.
Regard, Attention, Posture, Pensées, Étirement, Lâcher-prise : six points
d’observation du couplage permanent entre l’environnement, l’univers mental
et le corps. Ceux-ci ne sont pas perçus comme des univers séparés mais
comme un ensemble profondément couplé par des forces contraintes par
l’architecture neuronale.
Bien souvent couplé à la PAM, le OUIN est un Oubli de l’INtention.
Le distracteur mental ou physique produit un effet d’aspiration sur l’attention
et sur les actes.
Perception, Intention, Mode d’action : trois composantes qui définissent la façon de se
concentrer sur la tâche qu’on s’apprête à réaliser , quand celle-ci demande de la
concentration). Par exemple pour écouter quelqu’un qui raconte une histoire,
la Perception à privilégier c’est la voix de la personne, la Manière de réagir se compose
d’une conversion en images mentales et l’Intention, c’est bien évidemment de
comprendre l’histoire. Le PIM est déjà à lui seul un petit programme attentionnel.
Cet acronyme se rapporte au mode opératoire du circuit de la récompense
(cf. grands systèmes d’orientation d l’attention) : une petite Sensation
agréable dans le corps (pointe d’excitation), nous faire Oublier ce qu’on a à
faire, déclencher une sensation d’URgence et d’impatience accompagnée bien
souvent d’une Image mentale.
Six lettres pour rappeler l’attention : R.A.P.P.E.L (cf page pécédente)
Sept personnages bien sympathiques : portraits de famille
Le funambule
Maximoi et les minimoi
La marionnette
Le neurone aimant
Le neurone chef
L’abeille
Le funambule symbolise l’équilibre attentionnel, c’est-à-dire l’idée que rester attentif, c’est
aller d’un point A à un point B en essayant de ne pas trop dévier sur le côté.
Développer son attention, c’est développer son sens de l’équilibre attentionnel.
La marionnette (ou plutôt le mode marionnette) représente l’idée que le moindre
mouvement autour de soi met notre corps en action, de manière automatique.
Les neurones aimants sont ceux qui nous conduisent à la distraction en attirant l’attention
vers ce qui est amusant ou agréable, comme un aimant (circuit de la récompense).
D’autres peuvent aussi agir de la même façon pour nous alerter en cas de danger
(automatismes).
Le rôle des neurones chefs est de conserver une intention en mémoire, faire collaborer
d’autres neurones qui n’en ont pas l’habitude, et de résister à l’action des neurones
aimants. (Système exécutif). En outre, ils doivent aussi résister à leur petit défaut : celui de
s’endormir facilement ...
Maximoi est un personnage qui réfléchit, planifie, programme (système
exécutif). Les minimoi exécutent chaque minimission sans se poser de
questions, dans le temps qui leur a été donné.
La danse de l’abeille est une technique qui consiste à prendre conscience des
déplacements de son regard, comme on observerait une abeille qui butine de fleurs
en fleurs.
Huit mots-clés
Faire apparaitre une image sur le « petit écran de sa tête » représente
l’expression image mentale. Elle n’est pas continue mais apparait, disparait puis
apparait de nouveau...
Une action mentale s’effectue lorsqu’on imagine un mouvement dans la tête
n’impliquant pas de muscle. Elle est dite mentale parce que personne d’autre que
nous ne peut la percevoir (s’imaginer caresser un chat, cueillir une fleur, jouer de
la harpe…)
L’équilibre attentionnel se réfère à l’idée que rester attentif, c’est aller d’un point A
à un point B en essayant de ne pas trop dévier sur le côté (avec son attention) tout
comme le fait le funambule sur son fil ou sur sa poutre. Développer son attention,
c’est donc comme développer son sens de l’équilibre, qu’on peut appeler « sens de
l’équilibre attentionnel ».
Ce que permet l’attention, c’est établir un contact, une connexion, entre un objet
ou une personne et des zones dans le cerveau qui sont chargées de fonctions
cognitives de « haut niveau ». Ces zones du cerveau ne s’impliquent que quand on
fait attention.
La poutre se rapporte à la notion d’équilibre attentionnel mais également aux
niveaux d’attention dont on a besoin selon la situation ou la tâche à réaliser.
Ce niveau de tâche dépend aussi de son propre niveau d’expertise.
Une cible simple, c’est une chose à laquelle on peut faire attention rapidement et
sans hésitation, une cible sur laquelle il suffit de vouloir porter son attention pour y
arriver. Une cible mentale est une cible évidente pour celui qui la ressent, mais
invisible pour un observateur extérieur. Il peut s’agir de la voix interne avec
laquelle on se parle ou avec laquelle on lit silencieusement, ou bien une image
« que l’on voit dans sa tête ».
La petite voix (covert speech) est une perception intérieure que personne d’autre
que nous peut entendre. Comme l’image mentale, elle disparait dès que l’on n’y
prête plus attention.
Une minimission est une tâche simple, courte, concrète pour laquelle on voit
immédiatement comment faire et aussi combien de temps cela prendra.
conseils pour rester attentif
1. Savoir reconnaitre un ensemble de Perceptions (cibles simples) sur lesquelles je prends l’habitude de placer mon
attention au moment de réaliser certaines tâches. Le mot « perception » fait référence à ce qu’on peut percevoir
consciemment : une fleur, une voiture, une odeur, un son aigu…). Une cible simple pour l’attention est une cible
ayant sa population de neurones « dédiée » et prête à être activée. C’est sans doute la raison pour laquelle la
première question qui vous vient immédiatement à l’esprit lorsqu’un enfant vous dit qu’il vient de perdre son pull,
c’est : « de quelle couleur est-il ? »
2. Placer son attention sur une cible simple ne suffit pas… Il faut aussi régir d’une Manière simple et stable avec une
Intention bien claire en tête. En agissant ainsi, je me place dans les conditions les meilleures pour être concentré.
Lire un roman nécessite l’Intention claire et concrète d’en comprendre le sens. Ma Perception portera sur les lettres
et groupes de lettres permettant le déchiffrage. Ma Manière de réagir sera peut-être de ralentir ma lecture à
certains moments ou bien de revenir en arrière sur certains passages.
3. Il est important de prendre conscience des forces qui déstabilisent notre attention de manière à apprendre progressivement à y réagir. Notre attention (et notre regard, et même toute notre posture) se tourne et se déforme pour s’orienter vers tout ce qui est saillant physiquement (c’est-à-dire tout ce qui se remarque facilement, tout ce qui est très « voyant », comme un gilet jaune fluo ou un insigne de pharmacie) ou saillant affectivement (c’est-à-dire tout ce qui est propre à déclencher un ressenti agréable ou Regard et Attention se déplacent le plus souvent spontanément, guidés par des mécanismes d’orientation réflexe de l’attention dans le cerveau. Ces mécanismes sont très efficaces pour déstabiliser l’attention et sont donc des causes majeures de la distraction.
4. On peut tout à fait apprendre à reconnaître les situations qui nécessitent un niveau de concentration élevée pour ce qu’on a à faire, quand c’est nécessaire. Pour cela on distingue les 4 niveaux qui sont abordés sur la fiche : « 4 niveaux d’attention ».
5. Le niveau 3, le plus élevé, ne veut pas forcément dire que l’activité est fatigante, mais simplement que l’attention doit
être continue. On ne doit pas non plus forcément être longtemps en niveau 3, mais il faut vraiment cette continuité de
l’attention. A ce niveau-là, la concentration doit être cadrée par un PIM.
A) sur quelle cible dois-je placer mon attention ? (Perception)
B) quelle est mon Intention ? (Intention)
C) que dois-je faire attention à bien faire ? (Manière d’agir)
6. Ce qui nous indique que nous devons nous situer au niveau 2, c’est : « Je n’ai pas vraiment besoin de réfléchir à ce dont je dois faire attention, parce que cela sera évident, mais je dois quand même faire attention à mon Intention, par exemple sous la forme d’une image mentale, et rester bien concentré sur mon objectif parce que je sais que je risque de l’oublier ».
7. Au niveau 1, ce que nous cherchons à faire découle naturellement du contexte où vous sommes, et on ne
risque pas de l’oublier. Suivre le mouvement d’une file à la caisse du supermarché.
8. Au niveau 0 , si réussir ce qu’on est en train de faire n'a aucune importance ou tout simplement aucun sens (se
détendre en écoutant de la musique, regarder par la fenêtre dans le train, être passager dans une voiture), alors on
peut se permettre de rêvasser et d’être complètement dans la lune. Cela n’a aucune conséquence.
9. Le niveau d’une tâche dépend bien sûr de son propre niveau d’expertise : faire des jongles avec un ballon de
foot sera une tâche de niveau 3 pour la plupart, de niveau 2 pour d’autres et de niveau 1 pour certains. On peut
aussi volontairement monter à un niveau plus élevé - notamment au niveau 3 - à des seules fins de satisfaction
personnelle : écouter de la musique dans sa chambre est peut-être une activité de niveau 0 pour la plupart, mais
certains peuvent l’aborder comme une activité de niveau 3 pour augmenter le plaisir qu’ils en retirent.
séquences d’apprentissage
Préambule Il s’agit d’un document très important qui à l’usage des enseignants préparant
ATOLE et de tout adulte souhaitant améliorer sa propre concentration
Séquence 0 Préambule à la démarche ATOLE - Mode d’emploi du programme pédagogique
Séquence 1 À la découverte de l’attention 9 activités
Séquence 2 L’équilibre attentionnel 3 activités
Séquence 3 Le cerveau et les neurones 5 activités
Séquence 4 Les neurones et la distraction 4 activités
Séquence 5 Les neurones et la concentration 8 activités
Séquence 6 Maximoi et minimoi 7 activités
Séquence 7 Réagir aux distractions externes 5 activités
Séquence 8 Réagir aux distractions internes 4 activités
Séquence 9 Les PIM du corps 8 activités
Séquences
9 bis
et 10 bis
Complément aux séquences 9 et 10, ce catalogue de PIM liste de nombreuses
situations relevant de l’utilisation d’un PIM pour pouvoir s’entrainer
Séquence
10
Les PIM pour les activités intellectuelles 7 activités