Activité physique et cancer

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Activité physique et cancer

Activité physique et cancer

1/ Introduction

2/ Définition de l’activité physique

3/ La fatigue

4/ Bénéfices de l’activité physique en cancérologie

5/ Mécanismes d’action de l’activité physique

6/ Recommandations

7/ Conclusion

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Introduction

• La nutrition :

- englobe l’alimentation et l’activité physique

- enjeu majeur dans la prévention des cancers

• Plusieurs facteurs de protection ont été identifiés :

- alimentation diversifiée et équilibrée, limitant la consommation de boissons alcoolisées

- associée à la pratique d'une activité physique

Réduction du nombre de nouveaux cas de cancers

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• Plan cancer 2009-2013, mesure 11 :

« promouvoir des actions de prévention sur les liens entre

l’alimentation, l’activité physique et les cancers ».

• 3ème Plan national nutrition santé (PNNS) 2011-2015:

- s’articule notamment avec le Plan cancer et le Plan Obésité 2010-2013,

- poursuit l’objectif de sensibilisation de la population et des professionnels aux enjeux liés à la nutrition.

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Définition de l’activité physique

• « tout mouvement corporel produit par la contraction des muscles

squelettiques, et dont le résultat est une augmentation substantielle de la dépense énergétique par rapport à la dépense de repos » (Caspersen, 1985).

• L’activité physique au sens large inclut donc tous les mouvements

effectués dans la vie quotidienne, et ne se réduit pas à la seule pratique sportive.

• Principales caractéristiques d’une activité physique :

l’intensité (coût énergétique en kcal/min), la durée, la fréquence et le contexte dans lequel elle est pratiquée.

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La fatigue

• présente chez 70 à 90% des patients atteints de cancer

• tant au début de la prise en charge qu’à distance des traitements

• « sensation subjective d’épuisement physique, émotionnel ou cognitif en relation avec le cancer et ses traitements qui n’est pas proportionnel à une activité physique récente, qui ne cède pas au repos et qui interfère avec les gestes quotidiens de la vie. »

NCCN (National Comprehensive Cancer Network)

RFPC 10

• Cause de la fatigue liée au cancer : mal connue

• Fatigue associée : -à des phénomènes psychologiques (angoisse,dépression)

-à certains effets indésirables des traitements,

-à des effets du cancer (inflammation, douleurs, anorexie, perte de poids, dyspnée..)

-à des comorbidités (hypothyroïdie, diabète, insuffisance cardio-respiratoire…)

• Fatigue liée au cancer :

-majoritairement liée à un déconditionnement physique ou désadaptation à l’effort

-statistiquement associée à une diminution de la force et de la masse musculaire squelettique

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• Pas de preuve d’efficacité des traitements pharmacologiques (méthylphénidate Ritaline®, modafinil Modiodal®)

• Intérêt de la correction d’une anémie ou prise en charge d’une maladie caractérisée (dépression, hypothyroïdie…)

• Véritable action thérapeutique des soins non pharmacologiques (thérapies cognitivo-comportementales, gestion du sommeil, exercice)

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Bénéfices de l’activité physique en cancérologie

• Amélioration de la qualité de vie :

pendant et après les soins en cancérologie

bénéfice sur l’anxiété, la dépression, le sommeil, l’image du corps et le bien-être

mais aussi diminution de la sensation de fatigue

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L’activité physique permet d’améliorer la fatigue quel que soit le moment de la prise en charge

Réduction de 25% du niveau de fatigue (tous cancers tous stades confondus) :

20% pendant le traitement anticancéreux

40% après la fin des traitements

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• Activité physique et prévention primaire des cancers :

L'activité physique est associée à une diminution du risque des cancers du côlon (mais pas du rectum), du sein (après la ménopause)

et de l'endomètre.

Effet bénéfique de l'activité physique vis-à-vis : du cancer du côlon, chez l'homme et la femme (réduction de 40 à 50 % du

risque chez les sujets les plus actifs) du cancer du sein chez la femme, notamment après la ménopause

(diminution du risque de l'ordre de 30 % (Lee, 2003).

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Les individus ayant une activité physique modérée ou une activité sportive plus intense ont un risque de mortalité par cancers significativement plus faible que les individus inactifs.

L'insuffisance d'activité physique peut jouer un rôle dans le

développement de certains cancers :

Estimations en France du % de cancers attribuables à une activité physique insuffisante :

chez l’homme : 18 % des cas de cancers coliques

chez la femme : respectivement 20, 21 et 26 % pour les cancers du côlon, du sein et de l'endomètre

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Fractions des cancers et des décès par cancers attribuables au manque d’activité physique :

Sur la base de valeurs de risques disponibles pour cinq localisations de cancers (oesophage, endomètre, rein, côlon-rectum et sein en postménopause),

la fraction des cancers attribuables au manque d’activité physique pour l’année 2000 a été estimée

à 0,5 % chez l’homme

et à 4,7 % chez la femme

Ce rapport a également estimé qu’environ 2 200 décès par cancers sont attribuables à l’inactivité (IARC,2007).

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• Bénéfices sur la survie :

• Après un cancer du sein :

Association entre activité physique après traitement et diminution du risque de décès par cancer du sein mais aussi d’autres causes

Maintien après diagnostic d’une activité physique au-delà de 8 à 9 Met-heure associé à une réduction de près de 34% de décès par cancer du sein et de 24% du taux de récidive

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Bénéfice en termes de survie à 5 ans et à 10 ans : 4 et 6%

Bénéfice sur la survie de l’activité physique post diagnostic :

- seulement en cas d’IMC ≥25

- en cas de formes RH+

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– Après un cancer du colon :

Association, après traitement, entre exercice physique régulier et

amélioration de la survie globale et spécifique

Intensité nécessaire : 18 à 27 Met-heure

Pas de bénéfice pour les cancers du rectum

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– Après un cancer de la prostate :

réduction des risques relatifs de mortalité spécifique et globale

si activité physique ≥ 9 Met-heure/semaine

ou si activité physique intense pratiquée ≥ 3 h/semaine

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Mécanismes d’action de l’activité physique

• 5-1 Action sur les estrogènes :

En post ménopause, diminution des taux d’estrogènes libres : diminution de l’estradiol et augmentation du taux de SHBG (Sex Hormone Binding Globulin)

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• Action sur l’insuline et l’IGF-1 (Insulin-like Growth Factor 1) :

– Insuline et IGF-1 : facteurs de prolifération cellulaire et inhibiteurs de l’apoptose, en particulier pour les cellules RH+

– Insuline : augmente le taux d’estrogènes libres en post ménopause en diminuant la sécrétion de SHBG et en augmentant l’aromatase dans les tissus graisseux

– L’activité physique :

réduit les sécrétions d’insuline et d’IGF-1

abaisse l’insulino-résistance

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• Action sur les sécrétions issues des tissus graisseux :

– Sécrétion par les adipocytes des adipokines, la leptine et

l’adiponectine

– Leptine : facteur mitogène pour les cellules tumorales mammaires

– Adiponectine : pro-apoptotique

– L’activité physique :

accroît la sécrétion d’adiponectine

réduit la leptine

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L’activité physique

modifie les sécrétions d’insuline, d’estrogènes et d’adipokines,

ce qui agit sur la croissance tumorale.

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Recommandations

• Plan national nutrition santé (PNNS) :

pratiquer « au moins l'équivalent de 30 minutes de marche rapide

par jour » pour les adultes, à réaliser de préférence par périodes d'au moins 10 minutes,

pour les enfants, au moins l’équivalent d’une heure de marche rapide par jour.

Le site mangerbouger.fr propose ainsi plusieurs outils et repères, afin de développer la pratique de l'activité physique dans la population.

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• Inserm, 2008 :

limiter les activités sédentaires (ordinateur, télévision…),

chez l’adulte, pratiquer au moins 5 jours par semaine au moins 30 minutes d’activité physique d’intensité modérée comparable à la marche rapide

ou pratiquer 3 jours par semaine 20 minutes d’activité physique d’intensité élevée comparable au jogging.

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• Saint Paul de Vence, 2007 :

Les experts toujours sur le cancer du sein ont conclu que l’activité

physique pratiquée pendant le traitement améliore la qualité de vie des malades, leur état psychologique, leurs capacités physiques et leurs chances de guérison. Elle limite les risques de surcharge pondérale et d’ostéoporose.

Ces bénéfices se font sans effet indésirable ni danger, à condition de respecter les critères de sélection, de mise en place et de suivi des patientes.

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Conclusion

• « Plus de sport = moins de cancers »

• Présence d’ enseignants en activité physique en cancérologie : – éduquer les patients à la réhabilitation physique

– Intervention le plus tôt possible dans la prise en charge

– Nécessité d’une formation particulière de ces enseignants du fait des difficultés particulières rencontrées chez les patients atteints de cancer : psycho-oncologie, modification du schéma corporel, difficultés liées aux traitements

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