7 EXPERIENCES UTILES AUX DOULOUREUX … · Interaction de Weakland "« mon meilleur ami ... Donner...

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7 EXPERIENCES UTILES AUX DOULOUREUX CHRONIQUES

Dr Denis VESVARD CETD du CHU de Rennes

OBJECTIFS de l’ATELIER

¨  Connaître les 6 grandes causes de persistance d’une douleur

¨  Connaître 7 expériences qui peuvent aider un douloureux chronique

¨  Faire vous-même ces 3 expériences : ¤ Le guérisseur ¤ Les tigres en papier ¤ Le corps que je suis

PROGRAMME de cet ATELIER

¨  Objectifs ¨  6 causes de persistance de la douleur ¨  7 expériences utiles:

¤  Trépied d’Ewin

¤  Analgésie de Quélet ¤  Interaction de Weakland

¤  Quatre tigres en papier ¤  Surplomb de Kabat-Zinn

¤  Les mains de Rossi ¤  Le corps que je suis

¨  Evaluation

PROGRAMME de cet ATELIER

¨  Objectifs ¨  6 causes de persistance de la douleur ¨  7 expériences utiles:

¤  Trépied d’Ewin à « le guérisseur »

¤  Analgésie de Quélet à « histoire vraie d’analgésie » ¤  Interaction de Weakland à « mon meilleur ami »

¤  Quatre tigres en papier à « le dompteur » ¤  Surplomb de Kabat-Zinn à « un vrai lieu sûr »

¤  Les mains de Rossi à « tout bouge » ¤  Le corps que je suis à « tracer sa ligne »

¨  Evaluation

6 grandes causes de persistance: ¨  Le corps lésé ou dysfonctionnel continue d’envoyer des

messages nociceptifs ¨  Les émotions négatives (peur et dépression) colorent les

perceptions et le patient y croit ¨  Les comportements (hyperactivité, algo- et

kinésiophobie) douloureux forment des cercles vicieux ¨  Les pensées entretiennent ces émotions et ces

comportements douloureux ¨  Les interactions (conjoint, amis, soignants, assurance,..)

peuvent récompenser le comportement douloureux ¨  Les solutions tentées deviennent le problème

Agir sur ces 6 facteurs de chronicité

Message nociceptif

Emotions Comportements

Pensées Inter-actions

Solutions tentées

Traitement Habituel en CETD

Pharmacie, chirurgie, stimulation électrique, etc..

TCC Analyse

Désensibi-lisation Activité Program-mée Educa°

Informa°Thérapie cognitive

Groupes Jeux de rôle Affirma°de soi Th conjug Familiale

Plus de la même chose

Apport de l’hypnose

Analgésie hypnotique Douleur pure

Dissocia° Mains de Rossi Tâches

Auto- suggestion

Transe = Interaction type

Suggestion Paradoxes

Le Trépied d’Ewin

« Le guérisseur »

Interrogatoire et examen corps-esprit

¨  Interrogatoire « corps esprit » (Dabney EWIN) ¤ Noter les 1 ères paroles ¤ Noter les mots utilisés surtout s’ils ont un impact corporel

évident ¨  Examen clinique « corps esprit »

¤  Toucher la zone douloureuse en la nommant et en questionnant le patient (comme on le fera en hypnose)

¤ Donner des informations en même temps que l’on procède à l’examen

¤  Trouver un langage commun (« diagnostic ») et une explication commune à la douleur

TREPIED d’EWIN

PEUR de MOURIR

TREPIED d’EWIN

PEUR de MOURIR

DOULEUR

TREPIED d’EWIN

PEUR de MOURIR

DOULEUR CONSCIENCE MODIFIEE

SIMULTANEMENT:

TREPIED d’EWIN

PEUR de MOURIR

DOULEUR CONSCIENCE MODIFIEE

(émotions fortes)

(Transe commune ou hypnotique)

(n’importe quelle perception)

SIMULTANEMENT :

Atelier1: « le guérisseur en soi »

¨  Choisir une douleur ou un problème de santé ¨  Retrouver le contexte dans lequel cette douleur ou ce problème ont débuté ou

ont été découverts ¨  Se mettre en auto-hypnose en utilisant sa technique préférée. Mettre en place

un signaling idéo-moteur (Oui, Non, Pas pour l’instant) ¨  Identifier en hypnose le trépied du début

¤  Ce que je ressentais dans mon corps ou ce que j’imaginais ¤  Les émotions que j’éprouvais (les laisser revenir au présent, jusqu’à ressentir quelque

chose dans le corps) ¤  Le type de conscience dans lequel je me trouvais (obnubilé par le problème ou

dissocié du problème) ¨  Instiller en hypnose un peu de changement pour fabriquer un nouveau trépied.

¤  Une pensée-émotion un peu différente ¤  Percevoir le corps tel qu’il est aujourd’hui, différent, à cet endroit-là ¤  Utiliser la concentration sur le problème si vous étiez dissocié ou la dissociation si vous

étiez obnubilé par le problème ou la douleur ¨  Confier à votre mémoire ce nouveau trépied et revenir à la conscience normale

Analgésie par Jacques Quelet

« Une histoire vraie d’analgésie »

Atelier 2 : Comment je m’analgésie

¨  Séparer la salle en deux: ¤ d’un côté ceux qui ont déjà fait l’expérience de

l’analgésie et ¤ de l’autre ceux qui voudraient faire cette expérience

¨  Se mettre deux par deux: ¤ une personne raconte comment elle a obtenu cette

analgésie et ¤  l’autre fait ou esquisse les gestes qu’on lui décrit

L’interaction

« Mon ami John »

Atelier 3: Une histoire vicariante

¨  Vous avez remarqué qu’une interaction (avec le conjoint, l’employeur, le professionnel de santé, un parent, un ami,…) ou un comportement entretiennent le problème.

¨  Cette interaction ou ce comportement vous en rappelle un autre que vous avez vécu personnellement ou en tant que soignant mais qui a bien évolué. Vous la racontez sur le mode conversationnel (ou en hypnose si vous craignez de déclencher des « oui, mais moi …)

Douleur: quatre tigres en papier

PERCEPTIONS

PENSEES

EMOTIONS

IMAGES

Douleur: quatre tigres en papier

PERCEPTIONS

PENSEES

EMOTIONS

IMAGES

La DOULEUR PURE

SI CE SONT LES PERCEPTIONS QUI SONT AU PREMIER PLAN DE LA CONSCIENCE PROPOSER DE FAIRE l’EXPERIENCE DE

Atelier 4: Dompter ses tigres en papier

¨  Se mettre en auto-hypnose ¨  Installer un signaling idéo-moteur (Oui, Non, pas pour l’instant) ¨  Se concentrer sur la respiration (là où elle est la plus évidente) et

y demeurer jusqu’à l’apparition d’un des quatre tigres en papier ¨  Identifier ce tigre (perception, émotion, pensée, image) ¨  Mêler la conscience d’être en présence de tel tigre à la

conscience de la respiration ¨  « baigner » ce tigre de votre souffle ¨  Constater que tout change, même si c’est un tout petit peu, et que

chaque souffle n’est jamais le même ¨  Mettre en mémoire cette possibilité de s’installer dans ce souffle

et sortir de son état hypnotique

SURPLOMB de KABAT-ZINN

Depuis ce surplomb je regarde

SURPLOMB de KABAT-ZINN

Depuis ce surplomb je regarde un de mes tigres en papier

Atelier 5 : Une conscience en surplomb

¨  Se mettre en auto-hypnose ¨  Installer un signaling idéo-moteur ¨  Se concentrer sur son souffle sans le changer ¨  Attendre l’arrivée d’un tigre en papier ¨  Le regarder depuis une position de surplomb avec une

conscience plus large pour constater ¤  Que cette conscience est indemne de l’émotion véhiculée ¤  Que cette conscience est indemne de la perception ¤  Que cette conscience est au-delà des images ¤  Que cette conscience est muette (expérience sans pensée)

¨  Relier cette conscience élargie à votre souffle afin de la retrouver quand vous en aurez besoin. Sortir.

Les mains de Rossi

« Tout bouge, tout change »

Atelier 6 : Tout bouge, tout change

¨  Mettre les mains devant soi (la plus lourde, la plus chaude, la plus forte, la plus habile,…)

¨  Laisser venir le problème (la douleur) et le mettre dans la main la plus faible, la plus légère, la moins forte, la moins habile,…)

¨  Et lorsque vous sentez les émotions associées à cette douleur (peur, anxiété, tristesse, nostalgie, culpabilité,..) vous laissez ce doigt (ou votre tête) vous le signaler

¨  Puis vous laisser venir dans votre autre main ce dont vous avez besoin pour aller mieux (pensées différentes, comportements différents, émotions différentes, relations différentes,…)

¨  Et vous laissez votre main droite dire à votre main gauche ce qu’elle a besoin d’entendre, d’apprendre, de ressentir, …)

¨  Et lorsque vos deux mains se retrouveront, alors peut-être sous la forme d’une image, d’une émotion, d’un flash-back … vous pourrez voir, entendre ou ressentir ce que vous pouvez continuer pour que ça change et ça bouge.

¨  Après avoir fait le tri entre ce qui va vous aider et ce dont vous n’avez plus besoin et seulement après ce tri, vous ouvrez les yeux.

Le corps que j’ai et le corps que je suis

La douleur (aigue et chronique) nous signale que nous sommes sous la menace d’une destruction. Cette fonction de rappel est essentielle. - Essentielle pour protéger le corps que l’on a, celui qui nous permet de vivre notre petite vie limitée dans l’espace et le temps, celui que soignent le médecin -  Essentielle car elle nous rappelle notre essence: nous sommes un élément infime, fragile, fugitif mais nécessaire de la grande Vie En ressentant la douleur, on frôle la mort, la destruction et on devine l’indestructible. C’est en cela que la douleur est une expérience NUMINEUSE, qui permet de découvrir ce que nous sommes.

Le corps que j’ai et le corps que je suis

Il y a TROIS grandes expériences numineuses « négatives » -  la douleur, la mort, la peur de la destruction (qui conduisent à rechercher des sécurités illusoires) -  l’absence de sens, l’ ABSURDE (à univers artificiels) -  la solitude fondamentale (à relations factices)

Il y a QUATRE grandes expériences numineuses « positives » -  le beau, l’art lorsqu’ils nous révèlent ce qu’il y a de meilleur en nous - la nature lorsqu’elle nous ouvre à l’infini (paysage, quarks, multitudes, …) - la relation, l’amour - les moments inspirés, souvent dans des lieux inspirés, où l’on se dit « c’est ça la Vie, c’est ça ma vie »

Atelier 7: Des traces du numineux? (1)

¨  S’installer confortablement pour tracer lentement sur une feuille blanche avec sa main dominante des lignes droites les plus proches possibles les unes des autres (dans le sens de la longueur de la feuille)

¨  Avant de tracer ces traits, évoquer pour se rattacher à son essence des « percées de l’être »: ¤  Un moment de contact avec la nature ¤  Un moment de contact avec le beau ¤  Un moment d’amour ¤  Un moment inspiré qui a changé votre vie ¤  Un moment de grande souffrance ¤  Un moment de contact avec l’absurdité ¤  Un moment de solitude fondamentale

Atelier 7: Des traces du numineux? (2)

¨  Regarder les traits que vous avez tracés : ¤  Pourquoi ces tremblements? ¤  Les ai-je dessinés trop vite ? ¤  Dans le souffle? ¤  Qu’ai-je contenu, retenu? Préoccupé du regard de mon voisin? ¤  Ai-je maintenu la même pression d’un bout à l’autre? ¤  Etais-je si mal installé? ¤  A quel moment mon trait devenait plus net? ¤  D’où viennent ces tensions? De mon assise? De mes épaules? ¤  Qu’y a-t-il dans ces traits comme traces de mon petit moi existentiel ? ¤  Qu’y a-t-il comme traces de mon être essentiel, du meilleur de moi-

même? ¤  Y-a-t-il plus de mon être dans le dernier trait que dans le premier?

Qu’est-ce qui change?

MERCI à : ¨ Dabney EWIN ¨ Jacques QUELET ¨ John WEAKLAND ¨ Jon KABAT-ZINN ¨ Marcel LEGAUT ¨ Ernest ROSSI ¨ Karlfried DÜRCKHEIM