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REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE Ministère de l’Aménagement du Territoire et de l’Environnement Programme d’Aménagement Côtier (PAC) "Zone côtière algéroise" PROTECTION DES SITES CULTURELS SENSIBLES - DIAGNOSTIC - Programme d'Actions Prioritaires Centre d'Activités Régionales Juin 2004

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REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE

Ministère de l’Aménagement du Territoire et de l’Environnement

Programme d’Aménagement Côtier (PAC) "Zone côtière algéroise"

PROTECTION DES SITES CULTURELS SENSIBLES

- DIAGNOSTIC -

Programme d'Actions Prioritaires Centre d'Activités Régionales

Juin 2004

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Note Le présent document a été élaboré par l’équipe chargée des sites culturels sensibles du PAC d'Alger (PAP/PAM). L'équipe a été composée des membres suivants: M. A. SERAY, Chef d’équipe; M. M. RICHA, Consultant senior; Mlle N.YOUNSI, Consultante junior. Pour la rédaction du document, le chef d’équipe a consulté les recommandations ainsi que l’expert du PAM chargé de superviser l’équipe, M. D. DROCOURT.

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TABLE DES MATIERES LISTE DES ACRONYMES........................................................................................................ iii RESUME.................................................................................................................................... v 1. INTRODUCTION............................................................................................................... 1

1.1 Tâches à accomplir .................................................................................................. 1 1.2 Objectifs................................................................................................................... 2 1.3 Méthodologie ........................................................................................................... 2 1.4 Intégration avec les autres activités du PAC ............................................................ 3

2. DIAGNOSTIC 1: SUR LE DISPOSITIF DE GESTION ET DE PROTECTION DES SITES CULTURELS EN ALGERIE................................................................................... 4 2.1 La législation ............................................................................................................ 4 2.2 Les institutions ......................................................................................................... 5 2.3 Les ressources humaines ...................................................................................... 12 2.4 Le budget ............................................................................................................... 12 2.5 Les associations..................................................................................................... 13

3. DIAGNOSTIC 2: SUR LES INSTRUMENTS DE PROTECTION DES SITES CULTURELS .................................................................................................................. 14 3.1 Concernant la liste nationale des sites culturels classés ........................................ 14 3.2 Concernant l’identification et le recensement des sites culturels ........................... 15 3.3 Les instruments directs: le classement, l’inscription sur l’inventaire

supplémentaire, la protection des abords et les secteurs sauvegardés .................. 16 3.3.1 Le classement............................................................................................... 16 3.3.2 L'inscription sur l'inventaire supplémentaire .................................................. 17 3.3.3 La protection des abords............................................................................... 17 3.3.4 Les secteurs sauvegardés (Loi N° 98-04 du 15 Juin 1998) ........................... 18 3.3.5 Les instruments indirects: PDAU, POS, permis de construire/de démolir

et de lotir dans leurs dispositions concernant la protection des sites culturels ........................................................................................................ 19

3.3.6 Autres droits que l’Etat peut exercer ............................................................. 19 4. DIAGNOSTIC 3: SUR L'IDENTIFICATION DES SITES CULTURELS DU

TERRITOIRE PAC.......................................................................................................... 21 4.1 Rétrospective historique sur le processus d’anthropisation du territoire PAC ......... 21 4.2 Identification des sites culturels du territoire PAC.................................................. 24

4.2.1 Méthodologie et outils d’identification des sites culturels............................... 24 4.2.2 Inventaire des sites culturels bâtis classés du territoire PAC......................... 26 4.2.2 Description des sites culturels les plus significatifs du territoire PAC............. 30

5. DIAGNOSTIC 4: SUR LA VULNERABILITE DES SITES CULTURELS DU TERRITOIRE PAC.......................................................................................................... 42 5.1 Méthodologie et outils d'évaluation de la vulnérabilité des sites culturels ............... 42 5.2 Classification des sites culturels par rapport à leurs vulnérabilités......................... 44 5.3 Analyse des facteurs de vulnérabilité des sites culturels les plus sensibles............ 45

5.3.1 Concernant les sites archéologiques............................................................. 45 5.3.2 Concernant le site historique de la Casbah ................................................... 48 5.3.3. Concernant les monuments historiques ........................................................ 49

6. DIAGNOSTIC 5: SUR LES ACTIONS DE MISE EN VALEUR DES SITES CULTURELS DU TERRITOIRE PAC.............................................................................. 63

7. DIAGNOSTIC 6: SUR LES NIVEAUX D’INTEGRATION DES SITES CULTURELS ..... 66 7.1 Concernant les sites archéologiques...................................................................... 66 7.2 Concernant la Casbah et les monuments historiques............................................. 68

8. CONCLUSION ................................................................................................................ 70

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ANNEXE 1: Liste des monuments et sites culturels et naturels classés par wilaya et (commune) d’après source Ministère de la Culture et de la Communication, 2003 ................................................................................................................................71

ANNEXE 2: Liste des monuments et sites culturels classés du territoire PAC................77 ANNEXE 3: Les principales valeurs attribuées au patrimoine culturel ...............................89 ANNEXE 4: Les effets du classement....................................................................................91 BIBLIOGRAPHIE .....................................................................................................................92

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LISTE DES ACRONYMES

ADS Agence de Développement Social ANAPSMH Agence Nationale d'Archéologie et de Préservation des Sites et Monuments

Historiques ANSEJ Association Nationale de Soutien à l’Emploi des Jeunes APC Assemblée populaire communale (Commune)

APSI Agence de Promotion et de Soutien à l'Investissement CNERU Centre National d’Etude et de Recherche en Urbanisme CTC Centre du Contrôle Technique de la Construction EPAU Ecole Polytechnique d'Architecture et d'Urbanisme GIZC Gestion intégrée des zones côtières ICR Istituto Centrale per il Restauro MATE Ministère de l’Aménagement du Territoire et de l’Environnement MCC Ministère de la Culture et de la Communication PAC Plan d’aménagement côtier PAM Plan d’Action pour la Méditerranée PDAU Plan directeur d'aménagement et d'urbanisme PISA Programmation Intégrée des Sites Archéologiques POS Plan d'occupation des sols PNUE Programme des Nations Unies pour l’Environnement PPMVSA Plan de protection et de mise en valeur des sites archéologiques WILAYA Département ZAP Zones à protéger ZI Zones d'interventions

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RESUME

Nous avons structuré notre présent rapport relatif au diagnostic des sites culturels sensibles du territoire PAC en six chapitres, comme suit: Le premier a concerné l’évaluation du dispositif actuel de gestion et de protection des sites culturels en Algérie et a traité successivement de la législation en vigueur, des principaux acteurs institutionnels qui influent sur la gestion et la valorisation des sites culturels (tels entre autres la Direction du Patrimoine Culturel au sein du Ministère de la Culture et de la Communication, l‘Agence Nationale d'Archéologie et de Préservation des Sites et Monuments Historiques, les Circonscriptions archéologiques et la Direction de la Culture au sein de la wilaya), des ressources humaines et financières dont dispose le secteur ainsi que le rôle des associations culturelles dans la sensibilisation et la sauvegarde du patrimoine culturel en général. Le deuxième a abordé l’évaluation des instruments directs et indirects de protection des sites culturels dont dispose notre pays. Les premiers tels que le classement, l’inscription sur l’inventaire supplémentaire, la protection des abords et les secteurs sauvegardés, tandis que les seconds sont relatifs aux instruments d’urbanisme généraux tels que le Plan directeur d'aménagement et d'urbanisme (PDAU), le Plan d'occupation des sols (POS), les Permis de construire-démolir-lotir dans leurs dispositifs relatifs à la protection des sites culturels mais aussi les autres droits usuels que l’Etat peut exercer dans ce domaine. Avant cela, nous avons procédé à une lecture critique de l’état de la liste nationale des monuments et sites culturels classés et relevé l’inexistence d’opérations d’identification/recensement/évaluation périodiques du patrimoine culturel, étape indispensable à toute politique de protection de celui-ci mais manquante dans notre système. Le troisième, quant à lui, a permis de mettre en relief l’identification des sites culturels du territoire PAC. Pour des raisons de temps et d’informations non disponibles, nous avons procédé à une identification par échantillonnage des sites culturels du territoire en question. L’échantillon retenu a concerné les sites culturels bâtis classés (à caractères architectural, urbain et archéologique). Ce qui, par conséquent, ne nous a pas permis d’aborder les autres sites culturels non classés ou ayant disparus depuis ou les autres catégories des ressources patrimoniales (site naturel, faune, flore, us et coutume…) dont dispose le bassin de référence et qui relèvent des prérogatives de recherche d’une autre activité. Pour cette identification, on a choisi d’adopter/d’adapter la méthodologie initiée dans le cadre de la Recommandation N° R (95) 3 du 11 Janvier 1995 de l’Union Européenne relative à la coordination des méthodes et des systèmes de documentation en matière de monuments historiques et d’édifices du patrimoine architectural et dénommée "Fiche d’indexation minimale". La fiche ainsi réalisée comporte huit critères de reconnaissance: Désignation, Localisation, Catégorie, Datation, Valeur, Typologie, Conservation et Protection. Ce travail nous a permis de procéder, d’une part, à l’établissement d’un inventaire exhaustif de monuments et sites culturels du territoire PAC classés aussi bien à l’échelle nationale qu’internationale, et d’autre part, à une brève description des sites les plus significatifs classés en trois catégories: sites archéologiques, sites historiques et monuments historiques. Avant cela, une nécessaire rétrospective historique sur le processus d’anthropisation du territoire de référence a été effectuée et nous a permis de mettre en évidence les permanences historiques des principales phases de ce processus (Antique, Romaine, Musulmane et Française). Le quatrième a procédé à l’évaluation de la vulnérabilité des sites culturels du territoire PAC pris en considération dans le chapitre précédent. Cette évaluation de la vulnérabilité a été

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effectuée sur la base d’une méthodologie, que nous avons adaptée, construite dans le cadre du laboratoire thématique sur "La vulnérabilité des sites archéologiques" initié dans le cadre du projet "Programmation Intégrée des Sites Archéologiques" (PISA, 2002) mis en chantier par la Commission Européenne dans le cadre du programme Meda 1 et dont nous avons été partie prenante en tant que chercheurs. La fiche ainsi réalisée a pris en considération trois catégories de facteurs générateurs de risques pour les sites culturels, à savoir les facteurs d’origine naturelle, les facteurs inhérents à l’état de conservation du site et les facteurs liés à la dynamique socio-économique du territoire et son impact sur le site. Ce travail nous a permis de mettre en évidence quatre situations problématiques des sites culturels du territoire PAC, à savoir ceux qui sont: en situation de danger de déperdition; dans un processus sérieux de dégradation; en situation stable; enfin, ceux qui sont dans des conditions satisfaisantes de conservation. Dans un second temps, nous avons analysé les principaux facteurs de vulnérabilité, classés par catégories de contraintes, auxquels font face lesdits sites culturels. Le cinquième a récapitulé les principales opérations de restauration et de mise en valeur des sites culturels du territoire PAC durant la période allant de 1995 à 2002, initiées aussi bien dans le cadre des programmes centraux du ministère de tutelle que ceux décentralisés se rapportant aux budgets des wilayas et communes. Etant donné le fait que la quasi-majorité des biens culturels est propriété de l‘Etat, nous avons jugé utile de donner un aperçu du mode de conduite pour la mise en œuvre d'un projet culturel. Le sixième et dernier chapitre a mis en relief les niveaux d’intégration des sites culturels par rapport à eux-mêmes, d’une part, et par rapport à la dynamique économique et territoriale de la région dont ils dépendent, d’autre part. Concernant les sites archéologiques, nous avons présenté une synthèse des résultats d’une recherche récente qui avait pour objectif l’identification et l’évaluation du niveau d'intégration des sites archéologiques (Points faibles, Points forts, potentialités) et qui avait été effectuée dans le cadre dudit projet "Programmation Intégrée des Sites Archéologiques" ( PISA, 2002) cité ci-dessus. Le rapport se termine par une conclusion qui met en relief les aspects saillants du diagnostic effectué.

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1. INTRODUCTION

La zone d’étude délimitée pour le PAC couvre une superficie totale de 5271,73 km2, composée d’une surface terrestre de 447173 HA et d’une surface de fonds marins de l’ordre de 80.000HA. Le linéaire côtier d’Ouest (Djebel Chenoua) en Est (Cap Djinet) s’étend sur une distance de 110 à 115 km. Cette zone couvre 125 communes réparties par wilaya et communes (dont communes côtières) comme suit: ALGER Alger, Sidi M’hamed, El-Madania, Hamma El Annasser, Bab El Oued, Bologhine, Ibn Ziri, Casbah, Oued Korich, Bir Mourad Rais, El Biar, Bouzareah, Birkhadem, El Harrach, Baraki, Oued Smar, Bourouba, Hussein Dey, Kouba, Bachdjarrah, Dar El Beida, Bab Ezouar, Ben Aknoun, Dely Ibrahim, Bains Romains, Rais Hamidou, Djisr Ksentina, El Mouradia, Hydra, Mohammedia, Bordj El Kiffan, El Magharia, Beni Messous, Les Eucalyptus, Birtouta, Tessalma El Merdja, Ouled Chebel, Sidi Moussa, Ain Taya, Bordj El Bahri, El Marsa, Haraoua, Rouiba, Reghaia, Ain Benian, Staoueli, Zeralda, Mahelma, Rahmania, Souidania, Cheraga, Ouled Fayet, El Achour, Draria, Douira, Baba Hassen, Kheraissia, Saoula. BLIDA Blida, Chebli, Djebabra, Boufarik, Oued El Alleug, Ouled Slama, Bougara, Mouzaia, Souhane, Beni Merad, Beni Tamou, Bouinan, Soumaa, Guerrouaou, Ouled Yaich, Hammam Melouane, Ain Romana, Bouarfa, Oued Djer, Larba, Meftah, Ben Khelil, Chiffa, El Affroun, Chrea. BOUMERDES Boumerdes, Djinet, Leghata, Zemmouri, Bordj Menaiel, Thenia, Boudouaou El Bahri, Corso, Si Mustapha, Tidjellabine, Boudouaou, Isser, Ouled Hadjadj, Hammadi, Ouled Moussa, Souk El Had, Khemis El Khechna, Bouzegza, Keddara, Timezrit, Beni Amrane, Chaabet El Ameur, El Kharrouba, Laarbatache, Ammad. TIPASA Tipasa, Douaouda, Fouka, Bou Ismail, Koléa, Chaiba, Khemisti, Bouharoun, Nador, Ain-Tagourait, Hattatba, Sidi Ameur, Menaceur, Sidi Rached, Hadjout, Ahmer El Ain, Bourkika, Meurad. 1.1 Tâches à accomplir

Le plan de travail contenu dans le document d'orientation du projet PAC, assigne à notre activité les tâches suivantes: � Etablissement d'un inventaire détaillé de la ressource culturelle dont dispose le Littoral

Centre; � Elaboration d'un diagnostic sur la vulnérabilité et/ou dégradation de cette ressource; � Identification des éléments en vue de l'élaboration d'un plan de restauration, de

sauvegarde, de protection et de valorisation des sites et monuments historiques du Littoral Centre;

� Participation aux activités transversales: SIG, analyse de durabilité, formation et participation, stratégie des financements;

� Etablissement des rapports d'étapes et rapport final.

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1.2 Objectifs

L'objectif général du programme est de protéger et d'assurer une utilisation durable des ressources côtières. Les objectifs à long terme du programme sont les suivants: � Proposer une démarche de développement durable de la zone côtière algéroise en

harmonie avec la capacité réceptrice de l'environnement; � Créer les conditions du système de planification et de gestion intégrée des ressources dans

la zone côtière algéroise. Les objectifs immédiats du programme consistent à: � Identifier et élaborer des stratégies, des solutions, des outils et des actions pour contribuer

au développement durable, à la protection de l'environnement et à l'utilisation rationnelle des ressources côtières;

� Appliquer les méthodes et les outils du développement durable et de la gestion intégrée des zones côtières;

� Contribuer au renforcement des capacités nationales et locales pour le développement durable, la gestion intégrée des zones côtières et la protection de l'environnement;

� Produire des résultats utilisables pour la définition et la mise en œuvre de la phase après-projet;

� Développer des approches pour la planification, la gestion et l'exécution au niveau de la zone PAC, applicable à d'autres zones.

1.3 Méthodologie

Le cadre conceptuel du projet s'appuiera sur: � Les principes généraux, concepts et instruments introduits par la loi N°02-02 du 5 Février

2002 relative à la protection et à la valorisation du littoral; � Les principes généraux de développement durable et de gestion intégrée du littoral

notamment la méthodologie et les instruments de gestion intégrée du littoral (PNUE,1995) et le guide pratique pour la formulation et la mise en œuvre des projets PAC (PAM/PNUE 2000).

Notre démarche méthodologique s'articulera sur les étapes suivantes: 1. Récolte et traitement des DONNEES DE BASE que nous effectuerons aux moyens des:

� recherches bibliographiques, cartographiques et études concernant le site; � interviews/enquêtes auprès des universitaires, chercheurs et personnes officielles et

informelles; � vérifications in situ, par l'usage de la photographie numérisée, croquis, plans, notes

écrites; � supports informatiques adaptés et site Web;

2. Etablissement d'un INVENTAIRE sur l'état actuel de la ressource culturelle du Littoral Centre du point de vue de sa consistance et sa localisation (IDENTIFICATION);

3. Etablissement d'un DIAGNOSTIC sur l'état actuel de la ressource culturelle du Littoral Centre du point de vue de sa dégradation et sa protection;

4. Analyse du niveau actuel d’INTEGRATION (Points faibles, Points forts, Potentialités) qui de l'intérieur (SITES CULTURELS) influe l'extérieur (TERRITOIRE) et vice-versa;

5. Propositions d'un plan d'actions par rapport au CADRE PHYSIQUE des biens et concernant les aspects liés à la restauration, la sauvegarde et l'entretien de ces biens par rapport aux niveaux de vulnérabilité relevés;

6. Propositions d'un plan d'actions par rapport au CADRE PHYSIQUE des biens et concernant l'identification des conditions d'une mise en valeur intégrée de ces biens par

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rapport au territoire et l'économie locale dans une perspective de développement durable desdits biens.

1.4 Intégration avec les autres activités du PAC

En rapport avec la spécificité de notre activité, nous envisagerons des réunions de concertation avec: � les activités thématiques telles:

� la maîtrise de l'urbanisation, � la protection des sites naturels, � la gestion intégrée des zones côtières;

� les activités transversales, notamment celles liées:

� au système d'information, � à l'analyse de durabilité, � à la stratégie de financement.

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2. DIAGNOSTIC 1: SUR LE DISPOSITIF DE GESTION ET DE PROTECTION DES SITES CULTURELS EN ALGERIE

Pour comprendre la situation actuelle, il est nécessaire de faire une rétrospective remontant à l'époque coloniale. A cette époque, le patrimoine culturel était géré par la Sous-Direction des Beaux Arts qui dépendait du Ministère de l'Intérieur. En effet, dès l'occupation en 1830, un lien avait été établi entre la colonisation récente et la colonisation romaine qui l’a précédé vingt siècles plutôt. Ce qui, "en retour", suscitera bien des méfiances à l'indépendance vis-à-vis desdits vestiges antiques. La Sous-Direction des Beaux Arts était composée de deux services: � le Service des Antiquités, dont la principale tâche était de mener des fouilles

essentiellement sur la période antique. Des conservateurs étaient nommés dans les villes principales (Tipasa, Cherchell, Timgad, Sétif, Heppone, etc.);

� le Service des Monuments Historiques, dirigé par un architecte spécialisé dans les monuments antiques. Il faut préciser que la vision que nous avons actuellement des sites archéologiques est due à des militaires qui ont fait des travaux de restitution à la fin du XIXème siècle, restitution qui n'est pas toujours exacte...

2.1 La législation

A l'indépendance, malgré les tâches urgentes de reconstruction d'un pays ravagé par la guerre, l'Algérie, par la loi n° 62.157 du 31 Décembre 1962, reconduisait la législation française applicable aux monuments historique dans ses dispositions non contraires à la souveraineté algérienne. La Sous-Direction des Beaux Arts relevait désormais du Ministère de l'Education Nationale. A partir de 1969, une série de textes juridiques définissaient la politique en matière de protection et de mise en valeur des monuments et sites historiques et naturels. Le premier de ces textes fut l'Ordonnance n° 67-281 du 20 Décembre 1967 qui a été remplacée par la récente Loi N° 98-04 du 15 Juin 1998 portant protection du patrimoine culturel. Cette loi se subdivise en 9 titres contenant 108 articles qui abordent respectivement les aspects ayant traits sur: � Les règles générales de protection, sauvegarde et mise en valeur du patrimoine culturel et

les formes d’acquisition de ces biens par l’Etat (art 1 à 7); � La protection des Biens culturels immobiliers (art 8 à 49), en ce qui concerne leurs

consistances et les aspects liés à: la procédure de classement, l’inscription sur l’inventaire supplémentaire, les secteurs sauvegardés, l’expropriation pour cause d'utilité publique et du droit de préemption de l'Etat;

� La protection des Biens culturels mobiliers (art 50 à 66) en ce qui concerne leurs consistances et les dispositions de protection qui les concernent;

� Les Biens culturels immatériels (art 67 à 69) en ce qui concerne leurs consistances et les dispositions de protection qui les concernent ;

� Les recherches archéologiques (art 70 à 78) en ce qui concerne les modalités de leur protection;

� Le rôle et la composition des Commissions nationales et de wilaya des Biens culturels (art 79 à 81);

� Le financement des opérations de mise en valeur des Biens culturels (art 82à 90); � Le contrôle et les sanctions (art 91 à 105); � Enfin, les dispositions finales concernant l’abrogation de l’ordonnance de 1967 et l’exclusion

des sites naturels qui désormais relèveront de la Loi N°83-03 du 5 Février 1983 qui régit la protection de l’environnement (art 106 à 108).

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Des décrets d’application de ladite Loi N° 98-04 du 15 Juin 1998 ne sont apparus, à ce jour, que trois qui se présentent comme suit: � Décret N° 03-322 du 05 Octobre 2003 portant maîtrise d'œuvre relative aux biens culturels

immobiliers protégés; � Décret N° 03-323/324 du 05 Octobre 2003 portant modalités d’établissement du plan de

protection et de mise en valeur des sites archéologiques et de leur zone de protection (PPMVSA);

� Décret N° 03-325 du 05 Octobre 2003 fixant les modalités de stockage des biens culturels immatériels.

Parallèlement à cette loi-cadre on peut citer les textes législatifs suivants: � Décret n° 69-82du 13 Juin 1969 relatif à l'exportation des objets présentant un intérêt

culturel ou historique. A cet effet, des commissions régionales pour les œuvres d'art et les monuments historiques furent créées à Alger, Oran, Constantine, Annaba et Laghouat, contrôlant en principe tout objet à l'exportation;

� Arrêté du 17 Mai 1980 relatif aux autorisations de recherches archéologiques, qui détermine les conditions dans lesquelles une fouille peut être effectuée par des chercheurs appartenant à des universités ou autres institutions scientifiques;

� Décret n° 81-382 du 26 Décembre 1981 qui détermine les compétences et les attributions de la Commune et de la Wilaya dans le secteur de la culture. Ce décret, dans un souci de décentralisation, autorise les communes et les wilayas à intervenir sur les monuments sans l'autorité des services des monuments historiques compétents;

� Loi N° 91-16 du 14-09-1991 relative au Moudjahid et au Chahid, dans ses dispositions concernant le patrimoine historique relevant de la période de la Lutte de Libération Nationale.

2.2 Les institutions

La Direction des Musées, des Monuments et des Sites Historiques (plus tard dénommée Direction du Patrimoine Culturel), créée au niveau du Ministère de la Culture et de la Communication, n'ayant pas les moyens d'être opérationnelle sur le terrain, une série d’organes ont été mis en place. Parmi ceux-ci, on peut citer la création des structures suivantes: � l'Atelier d'Etudes et de Restauration de la Vallée du Mzab (Arrêté interministériel du 27

janvier 1970) qui avait, entre autres tâches, celle d'étudier la révision ou l'établissement de nouveaux plans d'urbanisme directeurs ou de détail, dans le cadre de la sauvegarde, du développement et de la mise en valeur du site. Cette mission est devenue plus contraignante avec le classement de la Pentapole sur la liste du patrimoine mondial;

� l’Office du Parc national du Tassili (Décret n° 72-168 du 27 Juillet 1972, et Décrets N°87-88/89 du 21-04-1987). Cette formule des parcs est utilisée pour la protection des gravures et peintures rupestres qui sont regroupées dans des zones bien déterminées mais très vastes (plusieurs milliers de kilomètres carrés);

� l'Office du Parc de l'Ahaggar en1987 (Décret n° 87-231/232 du 03 Novembre 1987) qui couvre une superficie d'environ 500.000 km². Au niveau des deux parcs, une réglementation rigoureuse protège la faune (gazelles, antilopes, guépards, mouflons...) et la flore (cyprès millénaires, tamaris...);

� l'Agence Nationale d'Archéologie et de Protection des Sites et Monuments Historiques (Décret N°87-10 du 6 Janvier 1987). Cet établissement public à caractère administratif est doté de la personnalité morale et de l'autonomie financière (en 1994 elle disposait d'un budget de fonctionnement de 82.500.000,00 DA). Cette agence est chargée, dans le cadre du plan national de développement culturel, de l'ensemble des actions d'inventaires, de fouilles, d'études, de conservation, de restauration, de mise en valeur et de présentation au public du patrimoine culturel, historique, national;

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� l’entreprise de restauration du patrimoine culturel (Décret N°88-09 du 26-01-1988) chargée d'intervenir directement sur le patrimoine monumental qui, depuis, a été dissoute.

D'autres structures de valorisation du patrimoine culturel à caractère scientifique et technique, ont été mises en place. Elles concernent: � le Centre National de la Recherche préhistorique, anthropologique et historique, qui dispose

de 26 chercheurs sur un total de 92 travailleurs, d'un laboratoire photo, d'un laboratoire de sédimentologie, d'une importante bibliothèque. Son budget pour l'année 1994 avoisinait les 25 millions de DA;

� les Musées Nationaux (Décrets N°85-277 du 12-11-1985 et N°88-07 du 26-01-1988 ) qui possèdent, de par leurs collections, une envergure nationale et qui sont dotés de l'autonomie administrative et financière. Ces musées, qui disposent d'un personnel scientifique et technique, sont au nombre de 7: � Musée National d'Ethnographie et de Préhistoire du Bardo, � Musée National des Antiquités classiques et musulmanes - Alger, � Musée National des Beaux Arts – Alger, � Musée National des Arts et Traditions Populaires – Alger, � Musée National Zebana – Oran, � Musée National Cirta – Constantine, � Musée National de Sétif.

Durant ces dernières années, la gestion du patrimoine archéologique s'est faite de façon très centralisée: la Direction des Musées, Monuments et Sites Historiques, au niveau du Ministère programmait et entreprenait les fouilles, recrutait le personnel chargé d'entretenir les sites archéologiques. La création de l'Agence Nationale d'Archéologie et du Centre de Recherche préhistorique, anthropologique et historique a permis de décharger sur ces institutions les problèmes de recherche et de gestion des sites. C'était un pas important vers la décentralisation des missions de recherche et de gestion qui sera effective à partir de 1988.

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Tableau 1: Attributions et organigrammes de fonctionnement des principaux acteurs institutionnels influant sur la gestion et la valorisation des sites culturels a - Ministère de la Communication et de la Culture (Décret exécutif N°96-141 du 20 Avril 1996

M I N I S T R E ATTRIBUTIONS: Dans le cadre de la politique générale du Gouvernement et de son programme d’action approuvés, le Ministre de la Communication et de la Culture élabore et propose les éléments de la politique nationale dans les domaines qui le concernent et en assure la mise en œuvre dans le cadre des lois et règlements en vigueur. Il a pour missions entre autres: - d’œuvrer à la promotion de la culture nationale; - de préserver et de consolider l’identité culturelle nationale; - de sauvegarder la mémoire collective de la Nation par la collecte, la centralisation et l’exploitation de tous documents et archives en rapport; - de mettre en place le cadre organisationnel à même de favoriser l’épanouissement de la création culturelle sous toutes ses formes dans le respect des valeurs nationales; - de définir et mettre en œuvre la politique de réalisation des grands projets culturels et de protection du patrimoine culturel et de ses symboles, etc.

DIRECTIONS (09) ORGANES CABINET 1- Administration et moyens Directeur de cabinet 2- Réglementation et études Chef de cabinet 3- Coopération et échanges Attachés de cabinet 4- Planification et formation Agence Nationale (ANAPMSH) Le Centre National de la Recherche 5- Communication, presse écrite préhistorique, anthropologique et historique (CNRPH) 6- Communication audiovisuelle Atelier du MZAB (AERVM) 7- Patrimoine culturel (*) Office duTassili Office de l’Ahaggar 8- Arts et lettres Musées nationaux (06) 9- Action culturelle

(*) voire ci-dessous l’organigramme de fonctionnement de la Direction du patrimoine culturel

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Ministère de la Communication et de la Culture

Direction du Patrimoine Culturel

ATTRIBUTIONS: . Protection, étude et évaluation du patrimoine national mobilier, immobilier et immatériel; . Application et mise en place de la réglementation pour la sauvegarde du patrimoine national; . Inventaire général du patrimoine et son actualisation; . Assurer la coordination nationale (musées, offices des parcs nationaux, l'agence nationale et les institutions de recherche) Sous-direction des Sous-direction des Sous-direction des Sous-direction des études Monuments et Sites Musées et des Parcs Arts et Traditions historiques et de la Historiques Nationaux Populaires recherche archéologique

T A C H E S

Suivre et contrôler Suivre et contrôler Promouvoir les arts Suivi et contrôle des les opérations l'application des populaires et travaux de recherche, d’identification, de normes muséo- sauvegarder la de restauration et classement et de -logiques, protéger spécificité de ces d'études sur les valorisation des et promouvoir le arts monuments et sites monuments et patrimoine des historiques des différentes sites musées époques

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b - Agence nationale d'archéologie et de la protection des monuments et sites historiques (Décret exécutif N°87-10 du 6 Janvier 1987)

D I R E C T I O N

ATTRIBUTIONS: - Missions: L'agence, établissement public à caractère administratif, a pour mission, dans le cadre du plan annuel de développement culturel, l'ensemble des actions d'inventaires, d'étude, de conservation, de restauration, de mise en valeur et de présentation au public du patrimoine historique national; - Organisation: L'agence est dirigée par un directeur, nommé par décret sur proposition du ministre de tutelle, et est dotée d'un conseil d'orientation qui comprend les principaux représentants des différents ministères. Ce conseil se réunit obligatoirement deux fois par an en session ordinaire et exceptionnellement en session extraordinaire; - Budget: Le budget de l'Agence est soumis au contrôle financier de l'Etat et à l'approbation de l'autorité de tutelle et du ministre des finances après adoption par le conseil d'orientation. . Les recettes sont constituées des subventions de l'Etat, des collectivités locales et organismes publics, des dons et legs ainsi que les produits des taxes d'entrée aux sites, monuments et musées. . Les dépenses de celle-ci comprennent les dépenses de fonctionnement, d'équipement et toutes dépenses liées à l'activité de l'Agence.

Départements (04) Laboratoire Circonscriptions Central (En projet) Archéologiques (15) 1- Recherche et Chaque Circonscription inventaire comprend en principe 4 sections: 2- Conservation 1- Musées et restauration 2- Sites Archéologiques 3- Monuments Historiques 3- Documentation, 4- Administration et Finance Publication et Mise en valeur du patrimoine 4- Administration et finances

3 services: 2 services: 4 services: 3 services: . Etudes . Protection des . Publications et archives . Finances et comptabilité préhistoriques Sites et des .. Mise en valeur . Personnel et formation . Etudes antiques Monuments .. Bibliothèque centrale . Moyens généraux et médiévales . Musées .. Echanges . Inventaire

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c - Circonscriptions Archéologiques (cas de Cherchell)

Agence Nationale d'Archéologie et de Protection des Monuments et Sites Historiques

Circonscription Archéologique de Cherchell

LE CONSERVATEUR

Directeur de la Circonscription (grade: Magistère en archéologie)

ATTRIBUTIONS: . Représenter l'Agence et assurer la coordination au niveau local; . Assurer la gestion et l'animation à l'intérieur des musées et les enrichir par les produits des fouilles et des acquisitions; . Déterminer les lieux des fouilles et en assure le suivi et le contrôle et intervenir pour les fouilles fortuites; . Inventorier les sites, objets archéologiques et monuments historiques, et établir un fichier régional; . Proposer au classement les monuments et sites historiques; . Assurer et veiller à la conservation des sites et monuments historiques; . Etablir un rapport annuel sur l'état de vulnérabilité des monuments; . Assurer l'animation culturelle.

Section: MUSEE Section: MONUMENTS

ATTACHE DE RECHERCHE ATTACHE DE RECHERCHE Un chéologue-muséologue) (poste non pourvu)

1 Archiviste - Bibliothécaire 2 Guides 3 Gardiens de musée

ATTACHE DE CONSERVATION ATTACHE DE CONSERVATION

(Un archéologue) (poste non pourvu) ATTACHES -ADJOINTS DE ATTACHES -ADJOINTS DE CONSERVATION CONSERVATION 1 Restaurateur mosaïste 1 Topographe

2 Restaurateurs statuaires 1 Dessinatrice

2 Agents mouleurs 2 Gardiens de sites

SECTION ADMINISTRATION

Personnel permanent: Personnel vacataire: Personnel saisonnier:

1 assistante d'administration 1 agent polyvalent 14 agents de désherbage et de principale 1 femme de ménage nettoyage des sites dans le 3 adjoints d'administration 2 gardiens cadre de l'emploi de jeunes 2 secrétaires (dactylo+sténo) 1 aide comptable 1 agent comptable

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d - Direction de la Culture de Wilaya (Décret exécutif N°94 -414 du 23 Novembre 1994)

Direction de la Culture (comprenant 4 Services )

ATTRIBUTIONS: - Encourager l’action locale dans le domaine de la création, de la promotion et de l’animation culturelle et artistique; - Animer et coordonner l’activité des associations à caractère culturel et en tenir un fichier et donner son avis sur les demandes de subventions formulées par celles-ci; - Elaborer et proposer des programmes pluriannuels d’actions culturelles, en concertation avec les institutions, associations culturelles et personnalités représentatives du monde de la culture; - Veiller à la protection, la sauvegarde et la préservation du patrimoine et sites historiques naturels; - Contribuer aux opérations de promotion de l’artisanat traditionnel local et veiller à sa préservation.

Service de l'administration Service des activités Service des arts Service du patrimoine la Planification et de la culturelles et littérature culturel formation Bureau de l'administration Bureau des associations Bureau de la Bureau des et des moyens et établissements lecture publique monuments et des culturels et des livres sites historiques Bureau de la planification et de la formation Bureau du developpem. Bureau de Bureau des musées de la production développement et des arts tradition. radio-télévisuelle du théâtre et des

arts Bureau de

développement Bureau de du patrimoine promotion de la création et des arts culturels

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2.3 Les ressources humaines

A l'indépendance, le personnel algérien travaillant dans le patrimoine était composé essentiellement d'ouvriers et de gardiens de sites. Deux restaurateurs en mosaïque avaient été formés pour l'ensemble des mosaïques trouvées lors des travaux de fouilles. Les premiers archéologues algériens furent formés à partir des premières promotions d'Algériens qui fréquentaient l'Université algérienne. Depuis, des dizaines de professionnels travaillent dans les institutions du patrimoine: attachés de recherches, conservateurs, photographes, architectes, dessinateurs, restaurateurs en mosaïque, etc. L'Institut d'Archéologie et l'Ecole Polytechnique d'Architecture et d'Urbanisme en sont les pourvoyeurs en cadres et en professionnels. Il y a actuellement environ 2.000 travailleurs qui œuvrent dans le secteur des Musées, des Sites et des Monuments historiques. Au vu des richesses archéologiques du pays, ce chiffre devrait être multiplié par dix pour qu'il y ait une prise en charge efficace du patrimoine, car dans certains sites il n'existe qu'un seul gardien et cela facilite le pillage des sites archéologiques et les fouilles clandestines. C'est aussi le cas dans les Parcs du Tassili où le nombre de gardiens et de guides (600 personnes) est dérisoire par rapport à la superficie des parcs. Pourtant, les deux offices sont les institutions qui emploient le plus de personnel à Djanet et à Tamnarasset grâce à leurs attraits touristiques très convoités. La baisse du tourisme ces dernières années a influé négativement sur le budget des deux offices même si ces derniers sont subventionnés entièrement par l'Etat. Ce sont les artisans (bijoutiers, etc.) qui souffrent du manque de touristes qui venaient expressément à Djanet ou à Tamnarasset pour visiter ces hauts lieux de l'art rupestre. Il en est de même pour Tipasa qui est le site le plus visité d'Algérie. Les infrastructures touristiques sont désertées ces dernières années et l'on ressent l'impact du site archéologique sur la ville. 2.4 Le budget

Le budget total concernant la culture n'atteint pas les 0,5% du budget de fonctionnement de l'Etat. C'est dire si la culture n'est pas prise en charge correctement. Dans cette proportion, la part du patrimoine est importante dans la mesure où une grande somme est réservée au fonctionnement des institutions citées précédemment, avec en plus les sommes allouées dans le cadre du budget d'équipement: celui-ci a atteint les 700 millions de dinars. Cette enveloppe est consacrée à la restauration de complexes historiques comme le Palais des Raïs à Alger (la restauration s'est faite avec le concours d'une entreprise italienne), le Palais du Bey d'Alger, le Palais du Bey de Constantine, la citadelle de Bejaia, les opérations d'inventaire, les travaux d'urgence sur des monuments antiques (Arc de Caraccala à Tébessa...), la restauration des mosquées historiques, etc. A cette masse monétaire, il faut ajouter les budgets alloués à la culture au sein des collectivités locales (wilayas, communes). Le Décret n° 81-382 permettant à la Wilaya et à la Commune de financer et d'intervenir sur les monuments historiques situés dans leur territoire. C'est ainsi que des opérations de restauration sont entreprises à Alger, Oran, Constantine, Annaba, Tlemcen... Le financement du patrimoine reste à la seule charge de l'Etat (Ministère, Wilaya ou Commune). L'Algérie n'a pas prospecté dans le domaine du bilatéral ou de l'international, même si elle est membre à part entière d'organisations comme l'UNESCO, l'ALESCO, et qu'elle possède 7 sites classés sur la liste du patrimoine mondial.

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2.5 Les associations

Après 1988 et la parution de la Loi N°90-31 du 4 Décembre 1990 autorisant la vie associative, de nombreuses associations à caractère culturel voient le jour. Elles se spécialisent dans la prise en charge et la défense des sites et monuments historiques. Parmi les plus connues nous pouvons citer les associations de Tlemcen, de Nedroma, de la Casbah d'Alger, de Tipasa, du Mzab, etc. Certaines associations, comme celle dénommée "Touiza", font des travaux d'entretien et de petite restauration de façon régulière aussi bien aux niveaux des ksars du Sud, de la casbah que des sites archéologiques. Toutes ces associations jouent un rôle non négligeable dans la défense des sites culturels. Aussi, sont-elles considérées comme des adversaires et des gêneurs. Dans certains cas, les associations ont même esté en justice les autorités locales quand celles-ci enfreignaient la législation en matière de patrimoine. A ces associations locales ou nationales il faut ajouter les Comités Algériens de l'ICOM et de l'ICOMOS. Plusieurs associations en rapport avec la sauvegarde du patrimoine de la Casbah sont sur le terrain: l'Association des Amis d'Alger (Sauvons la Casbah), la Fondation Casbah, le Comité de Sauvegarde de la Casbah d'Alger... Les deux premières associations sont indépendantes, tandis que le Comité de Sauvegarde de la Casbah d'Alger a été créé en 1994 par le Ministère de la Culture et de la Communication afin de concevoir, en collaboration avec le Ministère de l'Habitat, les institutions publiques et le mouvement associatif, un avant-projet du plan général de sauvegarde de la Casbah d'Alger. L'Association des Amis d'Alger, créée en 1986, est quant à elle habilitée par l'UNESCO. Ces associations s'impliquent fortement avec les autorités locales dans les programmes de relogement et de restauration de ce site classé patrimoine mondial en 1992, mettent en évidence les carences des institutions dans la prise en charge de ce site, cherchent des financements et des sponsors pour rester indépendantes des influences et constituent aujourd’hui des acteurs crédibles incontournables.

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3. DIAGNOSTIC 2: SUR LES INSTRUMENTS DE PROTECTION DES SITES CULTURELS

3.1 Concernant la liste nationale des sites culturels classés

L'analyse de la liste nationale, établie par le Ministère de la Culture et de l'Information, fait ressortir le constat suivant: a) Le nombre de monuments et sites historiques culturels et naturels classés à ce jour, à

l’échelle nationale, s'élève à quelques 500 biens (voire liste en annexe 1). b) La répartition, en nombre de sites culturels classés, par wilayas et par ordre d'importance,

se présente comme suit:

Wilaya Quantité % Alger 64 12,80 Tlemcen 52 10,40 Tipasa 37 7,40 Oran 30 6,00 Tebessa 22 4,40 Constantine 21 4,20 Biskra 20 4,00 Bejaia 16 3,20 Boumerdes 2 0,40 Blida 1 0,20

Il ressort de ce tableau que le territoire PAC renferme plus du quart (20,80%) du total des sites classés dont la presque totalité est concentrée dans les wilayas d’Alger et de Tipasa.

c) Parmi les monuments et sites historiques classés, on relève que six sites le sont au titre du patrimoine universel dont deux (Tipasa et Casbah d’Alger) font partie du territoire PAC. Ces six sites se présentent comme suit:

Sites Classement 1. Tassili - Najjer 1982 2. Tipaza 1982 3 Djemila 1982 4. Timgad 1982 5. Qualaa des Beni Hammad 1982 6. La Vallée du M'zab 1982 7- La Casbah d’Alger 1992

d) Sur les 500 monuments et sites historiques classés, la répartition par période de classement

(avant et après indépendance: 1962) s'établit comme suit:

Avant 1962 Après 1962 Périodes: Quantité Périodes Quantité

Av. 1900 6 1960-1970 12 1900-1910 117 1970-1980 09 1910-1920 11 1980-1990 40 1920-1930 41 1990-2002 180 1930-1940 7 1940-1950 29 1950-1960 48

Total = 259 241

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L’analyse de ce tableau fait ressortir que le rythme de classement des biens, très lent durant les vingt premières années après l'indépendance, a commencé à s’améliorer à partir du début de la décennie 90, pour devenir exceptionnel durant la décennie suivante. La nécessité de maintenir ce rythme exceptionnel produit ces dernières années, s’avère indispensable pour sauver la multitude d’autres biens non encore classés qui font face à des agressions quotidiennes et qui inéluctablement risquent de disparaître à jamais.

e) Selon cette liste, le patrimoine culturel est classé selon les périodes historiques

d'appartenance, comme suit: � PH: Préhistorique � ANT: Antique � MED: Médiéval � MOD: Moderne � CONT: Contemporain � SN: Site Naturel

Qui nous interpelle sur la terminologie utilisée. En effet:

� Quelle nuance interprétative peut-on donner aux mots "moderne" et "contemporain" en terme de découpage temporel? Lorsque, à titre d’exemple, pour ALGER:

� La Mosquée "Djemaa El Kebir" et celle de "Djemaa El Djedid", édifiées respectivement en 1096 et 1660: l'une est classée comme relevant de l'époque médiévale et l'autre de l'époque moderne!

� Tous les monuments datant de l'époque Ottomane sont classés comme relevant de l'époque moderne!

� Comment peut-on designer "le site naturel" comme étant une période historique donnée? � La confusion s'élargit encore plus lorsque des éléments urbains d'une part, et des tissus

urbains entiers, d'autre part, se trouvent classés dans la catégorie dite "Site Naturel"! .A ce titre, on peut relever les exemples suivants: � la Place des Martyrs (Adrar) � la Place de l'indépendance (Timimoun) � la Place Publique (Bouzareah) � la Place des Martyrs (Cherchell) � des villages entiers comme ceux de Bouzina, Menaa et Tagust (Arris), ou Youkous

(Tamanrasset ). 3.2 Concernant l’identification et le recensement des sites culturels

L'identification et le recensement du patrimoine culturel, au même titre que le recensement général de la population que chaque pays organise périodiquement, a pour rôle de connaître la réalité patrimoniale du pays. Ceci constitue le préalable et la condition sine qua non à toute définition d'une véritable politique de protection et de mise en valeur du patrimoine culturel. En effet, seul un recensement rigoureux du patrimoine bâti nous permet de situer l'étendue de celui-ci, de connaître son importance, sa qualité, sa spécificité, et de donner conscience de l'existence de celui-ci aux uns et aux autres en le faisant connaître. Cette mise en connaissance renouvelée de celui-ci aux autres justement participe et joue un rôle important dans la sauvegarde de cette mémoire collective connue déjà ou jusque là ignorée, et donc susceptible de disparition. Cet aspect manque ou est insuffisamment mise en relief à travers notre dispositif de protection et, à titre d'exemple, cette tâche n'est mentionnée, en tant que telle, dans aucun cas de façon claire, sauf dans le cas où il s'agit d’une proposition aux fins d'un classement définitif ou à l'inscription sur l'inventaire supplémentaire d'un bien donné. Dans ce cas, il est spécifié que la connaissance du bien en question doit s'effectuer sur la base d'un dossier administratif à fournir

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mais sans qu'on ne précise ni les critères de jugement sur la base desquels le choix s'est effectué ni les techniques pour le faire! En effet, il est reconnu aujourd'hui que des informations même très détaillées sur les caractères constitutifs et la consistance physique de chaque bien culturel identifié et recensé à travers une fiche aussi performante soit elle, incluant les techniques les plus avancées comme la photographie aérienne ou de sol, la photogrammétrie, la référence aux sources iconographiques et aux plans cadastraux, et même de l'usage parfois de la maquette modèle réduit du bien en question, n'informe malheureusement pas suffisamment sur la nature de son rapport avec le contexte territorial dont il dépend et tire sa signification la plus large (sociale, culturelle, économique…). C’est pourquoi les techniques mises en chantier de nos jours appréhendent l’identification du bien en étroite corrélation avec la vulnérabilité à laquelle il est soumis face à son environnement et qui permet d'anticiper, sur la base du risque estimé de sa perte, les possibles hypothèses de sa prise en charge future. C’est avec cette préoccupation que nous avons construit la fiche d’identification des monuments et sites historiques classés du territoire PAC (qui figure dans le chapitre 5 du présent rapport), qui s’appuie sur 18 critères prenant en charge aussi bien les facteurs de risque d’origine naturelle, que ceux inhérents à l’état de conservation et de gestion du site et ceux qui relèvent des impacts liés au territoire et à l’économie locale. 3.3 Les instruments directs: le classement, l’inscription sur l’inventaire

supplémentaire, la protection des abords et les secteurs sauvegardés

3.3.1 Le classement

Cette tâche relève essentiellement des prérogatives, selon les textes en vigueur, de la Commission Départementale des Monuments et Sites en relation étroite avec la Commission Nationale, lesquelles dépendent directement du Ministère de la Culture et de la Communication. En effet, ces textes précisent que la Commission Départementale est chargée de fournir à la Commission Nationale "... tous les éléments d'informations nécessaires à l'instruction des dossiers..." et que c'est le secrétariat permanent de ladite Commission Départementale qui se charge "... de préparer les dossiers..." Ce secrétariat permanent de la Commission Départementale est composé de trois personnes:

� le Directeur de la Circonscription Archéologique, � le Directeur de l'Education Nationale, � le Directeur de l'Urbanisme.

Laquelle Commission Départementale se trouve aidée dans sa tâche, dans une certaine mesure, par la Commune qui, d'après les prérogatives qui lui sont dévolues dans le cadre de la protection du patrimoine, se charge "... de recueillir tous les éléments d'informations nécessaires..." à l'instruction des dossiers. Comment s'effectue cette opération?

Le classement et l'inscription sur l'inventaire supplémentaire des monuments et sites historiques s'effectue soit à la demande des propriétaires (qu'ils soient publics ou privés), d’associations, de simples ou d'office par l'Etat. La demande est sensée être appuyée par un dossier comprenant les éléments d'informations suivants:

1. la nature de l'objet, 2. la situation géographique, 3. le périmètre de classement,

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PAC Alger Activité "Protection des sites culturels sensibles" Diagnostic

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4. l'étendue du classement, 5. les servitudes particulières, 6. les noms des propriétaires.

Ce dossier est conçu par la Commission Départementale des Monuments et Sites qui le transmet à la Commission Nationale, laquelle transmet à son tour son avis au ministre de tutelle dans le cadre d'une procédure définie par la loi. Les faits sur terrain concernant cette disposition nous permettent de relever les points faibles suivants: � Concernant le fait qu’un propriétaire, simple citoyen ou association, peut formuler une

demande pour un classement, que ce comportement dit "civique" se trouve dans la réalité quasi absent. La plupart du patrimoine national ne fut classé qu'à l'initiative de l'Etat encore que, faute de moyens humains, matériels et financiers, son champs d'action se trouve très limité.

� Le "promoteur" de la proposition au classement et la constitution des dossiers reste souvent réduit au seul représentant de la Circonscription Archéologique concernée. Or, vu le profil de formation de celui-ci, le problème de sa qualification pour gérer et appréhender la question de l’identification/classement du bien, reste posée. Celui-ci n'ayant ni les aptitudes théoriques ni méthodologiques pour prendre en charge toute la dimension du sujet (voir point b ci-dessus).

� Lenteur exagérée des procédures: certains sites ont attendu jusqu'à 8 années pour bénéficier de cette mesure de classement.

� Les effets induits par le classement (d’ordres juridique, financier et pénal) sont, pour les propriétaires privés, plutôt contraignants qu’incitatifs (voire annexe 4).

� Les sites non classés et non inscrits sur l’inventaire, qui constituent un pan conséquent de la ressource culturelle encore disponible, ne bénéficient d’aucune protection et se trouvent par conséquent inscrits dans un processus d’effacement réel .

En conclusion sur ce volet, nous pouvons dire qu’il y a des carences aussi bien institutionnelles, matérielles, humaines que méthodologiques pour mener à bien cette opération de premier plan dans la protection des sites culturels et qu'il serait, de notre point de vue, plus que urgent d'y remédier. 3.3.2 L'inscription sur l'inventaire supplémentaire

Elle concerne les monuments et sites historiques qui "pour une raison quelconque" n'ont pu faire l'objet d'une procédure de classement définitif mais peuvent être, à tout moment, en tout ou en partie, inscrits sur un inventaire supplémentaire des sites et monuments. Cette inscription est prononcée par arrêté du ministre de tutelle après avis de la Commission Nationale, dans les mêmes conditions que la procédure de classement définitive. Cette inscription entraîne les effets généraux du classement pendant une durée de dix ans. Si après cette période le classement définitif n'intervient pas, le ministre procède à la radiation qui sera notifiée aux concernés par un arrêté de déclassement. Cette renonciation n'ouvre droit à aucune indemnité au profit des propriétaires. Le contenu de l'arrêté portant inscription sur l'inventaire supplémentaire est le même que celui du classement définitif. 3.3.3 La protection des abords

Ce type de protection qui complète les précédents, a pour tâche d'élargir la protection du bien classé ou inscrit sur l'inventaire supplémentaire à son environnement immédiat et renferme une série de mesures de protection, parmi lesquelles on peut citer les dispositions suivantes:

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Diagnostic Activité "Protection des sites culturels sensibles" PAC Alger

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� Aucune construction nouvelle ne peut être adossée à un monument classé ou proposé pour classement, ni élevée dans son champs de visibilité.

� Est considéré comme étant situé dans le champs de visibilité d'un monument tout immeuble bâti visible du premier ou visible en même temps que le monument et compris dans un rayon de 200 m.

� Aucune modification à l'état des lieux tant intérieur qu'extérieur n'est autorisée sans avis du ministre de tutelle. Ces demandes d'autorisation formulées par les propriétaires doivent être accompagnées d'un relevé de l'état actuel des lieux et des plans des travaux projetés.

� Dans ce cas, le ministre de tutelle dispose d'un délai de 4 mois à compter de la date de la demande de modification pour notifier par écrit, après consultations, au projet présenté.

� Une fois rectifié, le ministre dispose d'un délai de 2 mois pour répondre. Une fois l'avis favorable prononcé, les travaux doivent être effectuées en conformité avec le projet autorisé et sous le contrôle de ses services techniques.

� Tout projet d'établissement d'une servitude doit être soumis préalablement au ministre de tutelle dans les mêmes formes que pour une opération de modification. Les servitudes nouvelles établies en infraction sont nulles et la remise à l'état initial ne donne lieu à aucune indemnité. Même les servitudes existent au moment du classement peuvent être supprimées sur la demande du ministre.

� Toute affectation d'usage nouvelle requiert l'autorisation écrite préalable du ministre dans les mêmes formes que précédemment.

� Lorsque le bien classé ou proposé au classement, y compris le champs de visibilité y efférent, se trouvent situés dans une commune où le permis de construire est obligatoire, une copie de la demande du permis de construire doit être transmise par les services compétents de l'urbanisme au ministre de tutelle qui disposera d'un délai de 2 mois à compter de la perception du dossier pour faire connaître sa réponse. La notification de cette réponse, accord ou refus ou demande de modification, doit être mentionnée dans la décision relative au permis de construire notifiée à l'intéressé par les services compétents de l'urbanisme.

� Toute forme de publicité par affiches, panneaux réclames, dispositifs lumineux, sonores ou autres, est interdite dans et sur les monuments et sites classés, y compris leurs champs de visibilité. Egalement le ministre de tutelle peut interdire ou réglementer les prises de vues photographiques et cinématographiques dans et sur les monuments et sites classés ou inscrits sur l'inventaire supplémentaire.

S’appuyer sur l’unique critère de visibilité ( malgré le fait que le rayon a été réduit de 500m a 200m dans la récente Loi de 1998) pour appréhender la protection des abords d’un monument classé est de mon point de vue réducteur comme approche et irréalisable, par rapport a notre environnement, compte tenu des impacts socio-économiques, urbains et juridiques que cela entraînent . Cette réalité explique le fait qu’il n’y a eu aucun exemple d’application concret a cette mesure (qui existe par conséquent sans effet) . 3.3.4 Les secteurs sauvegardés (Loi N° 98-04 du 15 Juin 1998)

Peuvent être érigés en secteurs sauvegardés tous les ensembles immobiliers urbains ou ruraux qui, par leur homogénéité et leur unité architecturale et esthétique, présentent un intérêt historique, architectural ou artistique qui justifie leur protection. Ces secteurs sont crées, délimités et approuvés après avis de la Commission Nationale des Biens Culturels, par: � Décret exécutif conjoint entre ministres chargés de la culture, de l’intérieur et des

collectivités locales, de l’environnement, de l’urbanisme et de la construction, pour les secteurs de plus de 50.000 habitants;

� Arrêté des ministres suscités pour les secteurs de moins de 50.000 habitants. Il n’y a à ce jour aucun secteur sauvegardé approuvé, mis à part le Plan de sauvegarde et de mise en valeur du patrimoine de la ville de Tipasa (Arrêté interministériel du 22-06-1994) qui le

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PAC Alger Activité "Protection des sites culturels sensibles" Diagnostic

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fut au titre d’un POS, élaboré sous l’impulsion de l’Unesco et de l’ICOMOS. Il y a, néanmoins, une étude achevée dans ce sens concernant la Casbah d’Alger, qui a été élaborée par le CNERU mais est en attente d’approbation faute de textes d’application claires de la Loi de 1998. 3.3.5 Les instruments indirects: PDAU, POS, permis de construire/de démolir et de lotir

dans leurs dispositions concernant la protection des sites culturels

PDAU et POS (Décrets exécutifs No 91-177/ 178 du 28-05-1991)

Le Plan Directeur d'Aménagement et d'Urbanisme (PDAU) est l’instrument de planification urbaine en vigueur actuellement dans le pays et a pour mission de planifier et de réglementer l'usage de sol en vue de son affectation à la construction pour les besoins d'une ou de plusieurs agglomérations urbaines. Cet instrument a pour prérogative entre autres la délimitation du périmètre d'intervention du POS, instrument d'exécution qui définit la nature, la destination et les conditions d’implantation des constructions autorisées et celles interdites, en faisant apparaître à l'intérieur de celui-ci, les zones d'interventions (ZI) et les zones à protéger (ZAP). Parmi ces zones de protection, il y a celle qui doit revêtir un caractère historique et culturel. Ces deux instruments complémentaires appréhendent "les sites culturels" comme des objets isolés sans prise en compte de leurs environnements. Ils constituent des instruments-types applicables à toutes les agglomérations et sont inadaptés à des territoires pourvus d’une richesse patrimoniale du point de vue mise en valeur et intégration effective de cette ressource par rapport à la dynamique territoriale. Le permis de construire: (Décret exécutif No 91-175 du 28-05- 91)

Dans ce texte, il est précisé que le permis de construire peut "être refusé ou accordé sous réserves de prescriptions si les constructions projetées: � sont de nature par leur localisation à compromettre la conservation ou la mise en valeur

d'un site ou d'un vestige archéologique; � de par leur situation, leur dimensions ou leurs aspects extérieurs sont de nature à porter

atteinte au caractère ou à l'intérêt des lieux avoisinants aux sites, aux paysages naturels et urbains ainsi qu'à la conservation des perspectives des monuments".

Le permis de démolir: (Décret exécutif No 91-176 du 28-05-91)

Il est précisé dans ce texte que lorsque un bien culturel est soumis à la législation en vigueur en matière de protection des monuments et sites historiques, leurs réparations ou leurs démolitions ne peuvent être ordonnées par le président de l'APC sans en référer aux conditions prévues par le législation et la réglementation qui lui sont applicables. Néanmoins, dans le cas d'un péril imminent celui-ci, après avertissement adressé au propriétaire, consulte ses services techniques ou ceux de la Wilaya chargés de l'urbanisme dans les 24 heures qui suivent le constat. Si le rapport de ces services constate l'urgence ou le péril grave et imminent, le président d'APC ordonne les mesures provisoires pour garantir la sécurité‚ et notamment l'évacuation de l'immeuble. Un Arrêté d'interdiction d'habiter est alors pris par le Président d'APC territorialement compétent. 3.3.6 Autres droits que l’Etat peut exercer

L'expropriation pour cause d'utilité publique

Tout d'abord, il y a lieu de mentionner qu'aucun monument ou site historique classé, en instance de classement ou inscrit dans l'inventaire supplémentaire ne peut faire l'objet d'une

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enquête aux fins d'une expropriation pour cause d'utilité publique sans l'accord du Ministre de tutelle. En vue d'assurer la sauvegarde de ce patrimoine, l'Etat peut engager ladite procédure sur toute l'étendue du site ou monument, y compris son champs de visibilité tel que définit ci-dessus. L'utilité publique est déclarée par: � décret lorsque le bien est exproprié par l'Etat; � arrêté de wilaya lorsque est exproprié par la Commune ou la Wilaya. Cette mesure s'applique également au patrimoine non classé définitivement dès la notification administrative au propriétaire de cette intention tous les effets du classement lui sont appliqués de plein droit. Ils cessent de l'être lorsque cette déclaration d'utilité publique n'intervient pas dans 12 mois à dater de la notification. Lorsque l'utilité publique a été déclarée, l'immeuble peut être classé sans aucune autre formalité par arrêté du ministre de tutelle. A défaut d'arrêté de classement, l'immeuble demeurera néanmoins et provisoirement soumis à tous les effets de classement mais cette sujétion cesse publique l'autorité administrative compétente ne poursuit pas les formalités préalables à l'expropriation. Cette expropriation est déclarée dans les cas suivants: � Refus du propriétaire de se conformer aux prescriptions et servitudes imposées par la

mesure de protection; � Lorsque le propriétaire se trouve dans l’impossibilité d’entreprendre les travaux prescrits

même dans le cas d’une aide financière de l’Etat; � Lorsque l’occupation ou l’utilisation du bien culturel est incompatible avec les exigences de

la conservation et que le propriétaire oppose un refus d’y remédier; � Lorsque le partage du bien en question porte atteinte à l'intégrité de celui-ci et a pour effet

de modifier le parcellaire. Le droit de préemption

Toute aliénation, à titre onéreux ou gratuit, de tout monument historique classé, en instance de classement, inscrit dans l'inventaire supplémentaire ou compris dans un secteur sauvegardé peut donner lieu à l'exercice par l'Etat du droit de préemption. Cette aliénation est soumise à l’autorisation du Ministre de la Culture qui dispose d'un délai de 2 mois pour faire connaître son intention d'exercer ou pas ce droit. Passé ce délai, son silence vaut renonciation à l'exercice de ce droit. Dans le cas d’un défaut d'accord amiable avec le vendeur, le prix d'acquisition de l'immeuble préempté est fixé d'après les règles applicables en matière d'expropriation pour cause d'utilité publique. Les mesures conservatoires

Elles sont définies par le Code de Procédure Civil Algérien qui permet à l’Etat de procéder à mesures d'occupations temporaires des lieux en cas d’urgence. Cette occupation qui intervient par arrêté du ministre de tutelle ne peut excéder une période de 6 mois et ne peut faire l'objet de dédommagement au profit du propriétaire qu'au cas où il y aurait un préjudice quelconque causé à celui-ci.

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4. DIAGNOSTIC 3: SUR L'IDENTIFICATION DES SITES CULTURELS DU TERRITOIRE PAC

4.1 Rétrospective historique sur le processus d’anthropisation du territoire PAC

1ère phase: Période Antique

PRE et PROTO-HISTORIQUE : L’occupation néolithique du littoral PAC est reconnue scientifiquement, comme en témoigne la découverte d’outils et de fragments de céramique attribuée à cette civilisation. Les traces d’un âge de bronze sont aussi confirmés grâce à la découverte au Chenoua (près la grotte dite Rassel), d’un poignard de bronze qui atteste qu’après cette période néolithique, des hommes installés sur ce littoral ont utilisé sinon travaillé les métaux. PUNIQUE: La première civilisation venue du dehors qui ait marqué son empreinte en Algérie, comme dans le reste de l'Afrique du Nord, est la civilisation phénicienne, d'abord par l'emprise commerciale des négociants de Tyr, puis, une fois la métropole disparue, par l'emprise politique de Carthage, sa florissante colonie. En effet, la région et plus particulièrement son littoral, sont reconnus pour avoir subi le mouvement d’expansion punique qui, à intervalle régulier sur le rivage, a installé des comptoirs d'échange et de négoce qui servaient aux carthaginois à écouler leurs produits dans le vaste arrière-pays. Néanmoins, les fouilles archéologiques et découvertes à Tipasa de deux importants gisements funéraires datant de cette époque (Vème et VIème siècles avant J.C) atteste que celle-ci était plutôt une cité relativement importante qui relevait de l’autorité de Carthage qu’un simple comptoir. Ikosium, qui veut dire l'île aux mouettes en langage phénicien, est aussi une cité qui a vraisemblablement été fondée au VIIème siècle avant l'ère chrétienne. Son nom, qu'attestent les pièces de monnaie trouvées en 1940, lui vient des îlots qui lui font face. ROYAUMES NUMIDES: Après la défaite de Yugurtha, descendant de Massinissa, livré aux Romains par son beau père, Bochhus I, qui régnait sur le nord du Maroc actuel, reçoit en récompense l’Oranie et l’Algérois actuels. Au milieu du 1ère siècle avant J.C, le roi Bocchus II fait de Iol (Cherchell) la capitale de son territoire qui s’étendait de l’Atlantique à la région de Setif. La fin de ce premier siècle, Juba II, élevé à Rome, reçoit un immense empire couvrant presque le Maroc et l’Algérie du nord actuels. De son règne date le développement de la ville d’Iol devenue Caeserea. De cette période date probablement le Mausolée royal de Maurétanie dit "Tombeau de la Chrétienne" situé près de Tipasa. En 39 de notre ère, Ptolémée fils de Juba II, est exécuté à Lyon sur ordre de l’Empereur Caligula pour son incapacité à dompter la rébellion autochtone conduite par Tacfarinas. Ce qui incita Rome à interrompre l’expérience peu concluante du protectorat de fait exercé jusque-là sur la Maurétanie et le royaume fut tout simplement annexé à l’empire romain. 2ème phase: Période Romaine

MAURETANIE CESARIENNE: Faisant suite à la décision d’annexion,

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milieu du premier siècle, Iol-Caesarea (Cherchell) devient la capitale administrative de la Province dite de la Maurétanie Césarienne et lieu de résidence du procurateur représentant l’empereur. C’est de cette époque que datent les vestiges archéologiques qui perdurent jusqu’à aujourd'hui de Tipasa, Cherchell… CHRETIENNE: C’est durant la première moitié du 3ème siècle que le Christianisme a fait son apparition dans la

région. De cette période date la Grande Basilique Chrétienne Sainte Salsa (à Tipasa) en hommage à la jeune Salsa morte en martyre pour sa foi. De cette période s’affirma Saint Augustin, né à Tagaste (Souk-Ahras), 354-430, et Evêque d'Hippone dès 396, en tant que le plus célèbre des Pères de l'Eglise Latine et le plus grand esprit des premiers siècles du Christianisme, en Occident. VANDALE (430-534): Au début du 5ème siècle, les Vandales franchissent le détroit de Gibraltar, progressent d’Ouest en Est pour envahirent toute l’Afrique du nord et finirent par s’installer en Tunisie ou ils resteront un siècle. De leurs passage on relève les démolitions des murailles de Caesarea (Cherchell), la capitale de la Maurétanie, et celles de Tipaza qui furent rasées méthodiquement, mais aussi les persécutions des Chrétiens dont

le plus célèbre fut Saint Augustin qui mourut lors du siège d’Hippone. BYZANTINE (534-640): Les Byzantins arrivèrent en Afrique du Nord vers le milieu du VIème siècle et, si leur occupation fut limitée dans l'espace, elle dépassa largement le territoire occupé par les Vandales. Ils s'installèrent là où ils trouvèrent les matériaux nécessaires à la fortification des villes et restèrent un siècle en Afrique du Nord où ils fortifièrent les villes pour les défendre contre les autochtones et retablissèrent la religion chrétienne. La réfection de la basilique Sainte Salsa à Tipasa, citée plus haut, relève de cette période. En 647, lorsque les Arabes pénétrèrent pour la première fois dans le Maghreb, ils trouvèrent une province affaiblie. 3ème phase: Période Musulmane

L'avènement de l'Islam au VIIème siècle est un des faits les plus considérables de l'histoire du Maghreb. En l'an 681, avec l'arrivée de Sidi-Okba, l'Algérie entre dans l'histoire de l'Islam, car cette religion nouvelle obtient de plus en plus l'adhésion de la population qui participera à la conquête et à l'islamisation d'une grande partie de la péninsule ibérique. Au IIIème siècle de l'Hégire, IXème siècle de notre ère, l'Afrique du Nord, toute entière, était conquise par l'Islam. Ce fut une conquête spirituelle sans précédent. LES ZIRIDES (de 973 à 1160): Dynastie d'Afrique du Nord, issue de la tribu berbère sédentaire des sanhadjas , qui régna sur l'Ifriqiya (Tunisie et les provinces adjacentes) de 973 à 1160. Son fondateur éponyme est Yusuf Bulukkin ibn Ziri, un nomade sanhadja originaire d'Achir, près de Boghari, dans le djebel Akdhar (Algérie) dont il en fit sa capitale. Après leur installation en Egypte (973), les Fatimides firent de Bologguin, le fils de Ziri, leur gouverneur au Maghreb oriental, et celui-ci s'installa à Mansouriya, près de Kairouan. Bologguin en 972-984 fortifia Alger, Miliana et Médéa. Au XIIe siècle, les Almohades, mirent fin au royaume ziride (1160). Vassaux des Fatimides, puis des Abbassides, les souverains zirides, bien que d'origine saharienne, eurent le regard tourné vers l'Orient et tentèrent de copier les fastes des Omeyyades ( Caire ) et des Abbassides (Bagdad).

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LES ALMORAVIDES (1080 - ): C'est en 1035 que les Almoravides vont entrer dans l'histoire. Guidés par le Saharien Yoûsof, fils de Tachfin, ils s'attribuent une mission religieuse. Yoûsof a laissé les plus beaux monuments de l'art musulman en Algérie. A la première étape de sa traversée, il remonte à Agadir où il fonde Tagrart qui sera son lieu de résidence. Son modeste palais sera plutôt une dépendance de la Grande Mosquée. Tlemcen ne fut qu'une étape; les Almoravides s'emparèrent de Nédroma, Ténès, mais ne dépassèrent pas Alger. Les mosquées sont le plus beau legs des Almoravides. Parmi lesquelles on peut citer la grande mosquée d’Alger (1096) dont l'architecture s'inspire de celle de la Grande Mosquée de Cordoue. LES ALMOHADES (de 1147 à 1269): Dynastie musulmane d'origine berbère qui domina l'Afrique du Nord et l'Espagne aux XIIème et XIIIème siècles, les Almohades (étymologie arabe: al-muwahhidun) sont issus d'un mouvement religieux appuyé par un groupe de tribus berbères du Haut Atlas marocain. Le fondateur, né vers 1080, en fut Muhammad ibn 'Abdallah Ibn Tumart. "La prospérité du royaume almoravide fut interrompue par l'apparition d'El-Mahdi, fondateur de la dynastie des Almohades...". C'est ainsi qu'Ibn El-Khaldoun introduit ce nouveau personnage qui modifiera le cours de l'histoire du pays. C'est une époque mouvementée, où l'on assiste à la fin de la grande épopée almoravide. À sa mort en 1130, son disciple 'Abd al-Mu'min ibn 'Ali, Berbère arabisé de l'Oranie, lui succède et continue son action. Fès tombe en 1146 et Marrakech en 1147. Après le Maroc, 'Abd al-Mu'min conquiert tout le Maghreb central et oriental de 1151 à 1160. Appelé dès 1145 en Espagne, il installe son pouvoir en Andalousie occidentale. Abu Yusuf Ya'qub, dit al-Mansur (le Victorieux, 1184-1199), fils de Yusuf, réussit à maintenir cet Empire qui embrassait l'ensemble de l'Afrique du Nord et de l'Espagne musulmane. L'architecture almohade produisit des chefs-d'œuvre (mosquée de Hasan à Rabat, Kutubiyya et mosquée de la Kasba à Marrakech, Giralda de Séville, etc.). Cette dynastie berbère des almohades régna sur l'Afrique du Nord et sur la moitié de l'Espagne de 1147 à 1269. LE PROTECTORAT OTTOMAN (1516-1830): Dès les dernières années du 15ème siècle, Alger comme les autres villes du littoral maghrébin subit le contrecoup de la "Reconquista" espagnole. La population s'accroît avec l'arrivée de nombreux émigrés andalous et les villes comme Miliana, Alger, Koleah, Cherchell, etc. s'agrandissent. Dans un second temps et face à la persistance de la croisade chrétienne pour occuper la région, la population d'Alger sollicite la protection des frères Barberousse qui s'installèrent à Alger en 1516. Pour officialiser son pouvoir de fait sur les ports algériens (le processus est mal connu), Barberousse fait acte d'allégeance au sultan d'Istanbul. Celui-ci le nomme gouverneur ou dey, ainsi que ses successeurs, envoie quelques troupes et surveille de loin cette possession inattendue. Des structures administratives nouvelles sont mises en place. Une milice de janissaires recrutés dans les bas-fonds d’Istanbul ou d'Anatolie fait régner la terreur et l'arbitraire. Les beys-ler-beys, les pachas, les deys, les beys qui représentent une hiérarchie subtile, sont choisis le plus souvent par la soldatesque et en son sein. Mais au cours du XVIIIème siècle cette "industrie" qu'exerçaient les corsaires périclite pour pratiquement disparaître vers 1800. L'économie de ports comme Alger s'en ressent fortement. En 1710, le dey d'Alger rompt avec la Sublime Porte. Il conserve les gardes turcs et agit désormais en souverain indépendant. En 1794, l'Espagne renonce à ses bases en Algérie. Mais dès cette époque, l'Angleterre et la France commencent à s'y intéresser. De cette période date la presque totalité des monuments et sites culturels classés de la wilaya d’Alger dont on peut citer la Casbah d’Alger et ses monuments tels la Mosquée Ketchawa, Djamaa El Djedid, Mosquée Abderrahamane El Thaalibi, Djamaa Safir, Mosquée Mohamed Cherif, Marabout Hassen Pacha dit Ben Ali, Dar Hassen Pacha, Bastion 23, Dar Es Souf, Dar Khaznadji, Dar Mustapha Pacha, Forteresse de la Casbah, Vestiges de l'Enceinte de la Médina, Porte Turque de l'Arsenal, Villa Abdeltif, Villa Mahieddine, Musée du Bardo, Musée des Antiquités: Villa de Hussein Dey, Villa des arcades, le Fort Turc de Bordj El bahri, etc.

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4ème phase: Période Française (1830-1962)

L'histoire de la conquête de l'Algérie par la France, l'histoire véridique et complète, avec ses lointains antécédents et ses conséquences incalculables, cette histoire reste à écrire. Du côté français, on s'en est longtemps tenu à l'image d'Epinal du fameux coup de chasse-mouches. Le 14 juin 1830, les troupes françaises débarquent sur la plage de Sidi Ferruch, à 25 km d'Alger. La ville et le territoire de l'Algérie actuelle sont alors sous la suzeraineté théorique du sultan turc d'Istanbul depuis trois siècles sous le nom de "Régence d’Alger". Dans les faits, l'intérieur du pays est livré à l'abandon, insoumis et réticent au protectorat de la "Porte Sublime". Cent trente-deux ans d'une entreprise colossale de construction et de réalisations au profit des colons mais d’appauvrissement et de dépersonnalisation du peuple autochtone. Il a fallu des révoltes et des sacrifices consentis durant toute cette période pour se libérer du joug colonial et accéder, enfin, à l'indépendance en 1962. De cette période très riche en réalisations singulières aussi bien architecturales, urbaines, rurales que territoriales, très peu d’entre elles ont fait l’objet d’un classement ou d’une inscription sur l’inventaire d’ou le chantier vaste en perspective pour "débloquer" les mentalités et s’atteler à nous réconcilier avec notre passé, tout notre passé! 4.2 Identification des sites culturels du territoire PAC

N.B. Pour des raisons de temps et d’informations non disponibles, nous procéderons dans le cadre du présent rapport, à une analyse par échantillonnage dans l’identification des sites culturels du territoire PAC. L'échantillon que nous avons retenu concernera les sites culturels bâtis classés (à caractères architectural, urbain et archéologique) et qui, par conséquent, ne nous permettra pas d’aborder les autres sites culturels non classés ou ayant disparus depuis ou d’aborder les autres catégories des ressources patrimoniales (site naturel, faune, flore, us et coutume…) dont dispose le bassin de référence et qui relèvent des prérogatives de recherche d’une autre activité. 4.2.1 Méthodologie et outils d’identification des sites culturels

Pour l’identification des sites culturels du territoire PAC, on a choisi d’adopter/d’adapter la méthodologie initiée dans le cadre de la Recommandation N° R (95) 3 du 11 Janvier 1995 de l’Union Européenne relative à la coordination des méthodes et des systèmes de documentation en matière de monuments historiques et d'édifices du patrimoine architectural, dénommée "Fiche d’indexation minimale". La fiche (voir Fiche d’identification ci-dessous) ainsi réalisée comporte huit critères de reconnaissance, comme suit: Désignation, Localisation, Catégorie, Datation, Valeur, Typologie, Conservation et Protection.

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Tableau 2: Fiche d’identification des sites culturels

1. Désignation

1.1. Nom de l'édifice ou du site 1.2. Organisme d’appartenance 1.3. Références à la documentation

1.3.1 photographique et/ou aérienne 1.3.2 graphique 1.3.3 archives 1.3.4 bibliographique

1.4. Références à d'autre fiches du même fichier Ex "fiche mère - fiche fille" 1.4.1 fiches correspondant au décor 1.4.2 fiches archéologiques 1.4.3 fiches liées aux actions de valorisation

1.5. Date de rédaction

2. Localisation

2.1. Localisation administrative 2.1.1 Wilaya 2.1.2 Daira 2.1.3 Commune

2.2. Adresse 2.2.1 Adresse postale (y compris code postal) 2.2.2 Ville ou village 2.2.3 Toponyme, secteur urbain ou lieu-dit

2.3. Références cartographiques 2.3.1 Coordonnée X 2.3.2 Coordonnée Y 2.3.3 Système cartographique utilisé (UTM, Lambert, GPS, Ordonnance Survey)

2.4. Références cadastrales

3. Fonction et catégorie architecturale

3.1. Fonction de l'édifice (ex.: mosquée) 3.2. Catégorie (ex.: architecture religieuse)

4. Datation

4.1. Datation par période (ex.: paléolithique) 4.2. Datation par siècles (ex.: 17ème siècle) 4.3. Datation par intervalle de dates (ex.: entre 1640 et 1660) 4.4. Datation ponctuelle (ex.: 1652)

5. Valeur

5.1. Valeur culturelles (histoire, identité, artistique, rareté) 5.2. Valeurs contemporaines (économique, usage, éducative, sociale, politique)

6. Typologie constructive

6.1. Typologie de la construction (plans, coupes, élévations) 6.2. Matériaux de construction

7. Etat de conservation

7.1. Etat physique (bon, assez bon, assez mauvais, ou mauvais) 7.2 Intégrité de l'édifice (démoli, à l'état de vestiges, remanié, restauré) 7.3 Usages (inutilisé, désaffecté, usage continu, usage irrégulier)

8. Etat de protection

8.1 Statut juridique 8.2. Date de classement 8.3. Type de protection

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4.2.2 Inventaire des sites culturels bâtis classés du territoire PAC

Au titre du Patrimoine universel (désignation et date de classement, d'après source UNESCO, 2003) � Site archéologique de Tipaza (1982) � Site historique de la Casbah d’Alger (1992)

Au titre du Patrimoine national (sites culturels bâtis classés par wilaya, période historique et système d’appartenance d'après source Ministère de la Culture, 2003) N.B: Voir ANNEXE pour la liste intégrale de tous les sites classés du territoire PAC, établie par wilaya, commune et période d’appartenance. ALGER Période Pre-historique: � Site archéologique:

� Dolmens Bologhine Ibnou Ziri (Bologhine) � Tombeaux mégalithiques de Beni Messous (Beni messous)

Période Pré-Ottomane: � Culte:

� Djamâa El Kebir (Casbah) � Mosquée et marabouts dits de Sidi Madjouba (Bouzaréah) � Mosquée Sidi Ramdane (Casbah)

� Funéraire: � Marabout du "Jardin Marengo" (Casbah Oued Koriche) � Marabout à coupole Hassen Pacha (Casbah Oued Koriche) � Cimetière de sidi Madjouba (Bouzaréah)

� Fortifications: � Vestiges des Fortifications dites Bastion XI (Casbah)

Période Ottomane: � Site historique:

� Casbah d’Alger (Casbah) � Culte:

� Mosquée Ali Bitchin (Casbah) � Mosquée Abderrahmane El-Tâalbi (Casbah) � Djamâa Safir (Casbah OuedKoriche) � Mosquée Mohamed Cherif (Casbah Oued Koriche) � Djamâa El Djedid (Casbah Oued Koriche)

� Edifices : � Dar Hassen Pacha (Casbah Oued Koriche) � Dar Es Souf (Casbah Oued Koriche) � Dar Kkhaznadji (Casbah Oued Koriche) � Dar Mustapha Pacha (Oued Koriche Casbah) � Villa Hussein-Dey (Hussein-Dey) � Villa des Arcades (El – Madania) � Villa Abdelatif (Sidi-M’hamed) � Villa Mahieddine (Sidi-M’hamed) � Musée du Bardo (Alger centre)

� Fortifications: � Bastion 23 (Casbah Oued Koriche) � Citadelle du Fort l’empéreur (El Biar) � Citadelle (Casbah Oued Koriche) � Porte turque de l’Arsenal (Casbah Oued Koriche) � Porte du penon (Oued Koriche Casbah)

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� Vestiges de l’enceinte de la Madina d’Alger (Casbah Oued Koriche) � Fort Turc de Bordj El Kiffane (Bordj El Kiffane)

� Hydraulique: � Fontaine de la cale aux vins (Oued Koriche) � Fontaine de l’Amirauté (Oued Koriche Casbah) � Fontaines arabe et marabout ou Hamma lieu dit "les Platanes" (Sidi-M’hamed)

Période Française: � Fortification:

� Phare de cap Caxine (Sidi-M’hamed) � Bordj Polignac (Bouzaréah)

� Edifices: � Musée National des Beaux –Arts (Sidi-M’hamed) � Musée National des Antiquités (Sidi-M’hamed) � Palais du peuple (Sidi-M’hamed) � L’Edifice abritant l’hôtel El Djazaîr (El-Madania) � Villa "second weber" (Sidi-M’hamed) � Villa Louvet (Hussein-Dey)

� Commemoration: � Prison de Barbarousse (Casbah Oued Koriche) � Maison Boukenoura (El-Madania) � Maison des "22" (El-Mouradia) � Maison où sont morts Ali la Pointe et ses compagnons (Casbah Oued Koriche)

� Culte: � Mosquée Ketchaoua (ex cathédrale) (Casbah)

TIPASA Période Romaine: � Site archéologique:

� Extrémité Nord-Ouest de la presqu’île Sidi Ferruch contenant des ruines (Staouéli) � Acqueduc antique (Sidi Ammar) � Mausolée royal de Maurétanie (Hadjout) � Château d’eau (Hadjout) � Remparts romains et cimetière punique (Hadjout) � Restes du théâtre (Tipaza) � Restes d’une basilique et d’un cimetière (Tipaza) � Ruines d’un prétoire (Tipaza) � Sarcophage et fragments antiques (Tipaza) � Ferme de Nador (Tipaza)

BOUMERDES Période Ottomane: � Fortifications:

� Fort turc de Bordj El Bahri (La Pérouse) (Ain Taya)

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Tableau 3a: Récapitulatif de la répartition par époque, catégorie et wilaya des

monuments et sites culturels bâtis du territoire PAC Classés patrimoine national: Classés patrimoine universel:

Wilaya d’Alger Wilaya d’Alger Wilaya de Tipasa Wilaya de Boumerdes Wilaya de Tipasa

Epoques Catégories

P. historique Romaine P-OttomaneOttomane Française

Site historique

Site archéologique

Fortifications

Funéraires

Edifices

S. Hydrauliques

Commémoration

Culte musulman

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Tableau 3b: Récapitulatif de la répartition par époque, catégorie et commune

des monuments et sites culturels bâtis du territoire PAC Classés patrimoine national: Classés patrimoine universel: Wilaya d’Alger: Wilaya de Tipasa: Wilaya de Boumerdes: Bologhine Tipasa Ain Taya Beni Messous Hadjout Casbah Staoueli Bouzareah Sidi Amar Hussein Dey El Madania Sidi Mhamed Alger Centre El Biar Bordj El Kiffan El Mouradia Epoques Categories

P. historique Romaine P-OttomaneOttomane Française

Site historique

Site archéologique

Fortifications

Funéraires

Edifices

S. Hydrauliques

Commémoration

Culte musulman

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4.2.2 Description des sites culturels les plus significatifs du territoire PAC

Par site culturel on entend bien culturel immobilier dans le sens de la Loi N° 98-04 du 15 Juin 1998 qui le défini comme étant tout "monument historique, site archéologique ou site historique (ensembles urbains ou ruraux) qui présente un intérêt du point de vue de l’histoire, de l’archéologie, des sciences, de l'ethnographie, de l’anthropologie, de l’art et de la culture". Sur la base de cette définition, il ressort trois grandes catégories de sites culturels, que sont:

a) les sites archéologiques, b) les sites historiques, c) les monuments historiques.

a) Les sites archéologiques

� Le site archéologique de Tipasa (Commune de Tipasa, classement 1900, classé patrimoine mondial depuis 1982)

Tipaza est située sur la côte, au pied du mont Chenoua, à l'extrémité des collines du Sahel. Bien abritée par le Chenoua, cette ville-port fut un site idéal, choisi par les Phéniciens sur la route des Colonnes d'Hercule (Gibraltar) pour établir un de leurs fameux comptoirs. Les vestiges de l'époque démontrent l'importance de Tipaza qui connut un essor remarquable sous le règne du souverain numide Juba ll. Tipaza devint le prolongement de Césarée (actuelle Cherchell) et il y fut créé un véritable foyer d'art et de culture gréco-latine, où fleurirent aussi des éléments de la culture numide. Au Ier siècle de notre ère, sous le principat de Claudius, Tipaza devint colonie latine, pour se transformer, au IIème siècle, en colonie romaine et s’agrandir vers l’ouest au dépend d’une ancienne nécropole. La muraille qui entourait la ville était longue de plus de 2 km. Tipaza fut aussi un des grands foyers du christianisme africain, religion nouvelle qui aura d’importantes répercussions sur la vie politique de l’époque. Les monuments religieux, les basiliques et les inscriptions attestent de l’ampleur prise par le christianisme à Tipaza. La partie la plus importante du site archéologique de Tipasa est constituée par les ruines et monuments romains, mais il recèle aussi des vestiges de la période punique, qui datent des Vème et VIème siècles avant J.C. La localisation de la nécropole punique en dehors de l'enceinte de la ville laisse supposer que les dimensions de la ville, à cette époque, étaient importantes et que les Numides y trouvèrent des assises pour l'implantation d'un centre urbain, complémentaire de sol, devenu Césarée, capitale de la Maurétanie césarienne. La porte monumentale de l'Ouest, appelée la Porte Césarée nous montre l'intérêt porté par Juba Il à cette ville qui connut, sous son règne, une véritable splendeur. Comme toutes les villes romaines, Tipaza a deux rues principales, le Decumanus Maximus et le Cardo. Le Decumanus Maximus part de la porte monumentale de l'Ouest et constitue un tronçon de la route qui reliait Césarée à lco~um. Le Cardo est la voie perpendiculaire qui lait angle avec le Decumanus au centre de la ville; il se prolonge vers la mer. Cette voie, pavée de dallages, donne un aperçu souterrain des remarquables égouts et des canalisations. Du Cardo qui surplombe la mer, la vue est d'une extraordinaire beauté. L'entrée du parc archéologique se trouve à l'est des ruines, dans une rue parallèle à la route nationale. On accède au site archéologique de Tipaza à la hauteur des restes d'un imposant amphithéâtre d'époque tardive. En contournant l'amphithéâtre par la gauche on arrive à proximité de deux temples: le temple anonyme plus ancien, dont l'architecture et les matériaux se distinguent des autres édifices, et le nouveau temple, sur lequel fut érigée, par la suite, une basilique

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chrétienne; ces deux temples étaient entourés de portiques et séparés par le Decumanus Maximus, qui d'après les chroniques ouvrait un arc monumental. En partant vers l'Ouest, le Décumanus conduit au Nymphée, fontaine imposante, d'où l'eau ruisselait en cascades, sur les marches, entre les colonnes de marbre. Le Nymphée de Tipaza est considéré comme le plus beau de l'Afrique du Nord. Plus loin, à la limite de l'enceinte et près de la Porte Monumentale de l'Ouest, se trouve le théâtre construit sur une élévation. Si la scène et les voûtes extérieures sont bien conservées, il ne reste que quatre rangées de gradins. Près de la porte de l'Ouest, érigée en demi-lune, le Decumanus était protégé par deux tours d'enceinte; des fouilles récentes ont mis à jour les restes des dispositifs de défense intégrés aux remparts, ainsi qu'une nécropole avec columba-rium. Ces champs funéraires se trouvent être parmi les mieux conservés des premier et second siècles de l'ère chrétienne. A 200 m plus au nord ont été découvertes la nécropole punique et d'autres tombes préromanes dont le riche mobilier est exposé au musée. A partir du théâtre, le chemin en direction de la mer passe entre un puits romain et une piscine et aboutit à la Grande Basilique Chrétienne, qui surplombe une colline, Ras Knissia. Probablement construite au IVème siècle, longue de 52 m et large de 42 m, elle comptait neuf nefs, séparées par des colonnes surmontées d'arcades; les nefs centrales étaient pavées de mosaïques. Au nord de la basilique se trouvent les restes de diverses dépendances, une chapelle, un baptistère avec sa piscine entourés de degrés et de petits thermes. Au-delà de cet ensemble, les restes d'une tour cylindrique marquent la limite nord-ouest. De l'enceinte, l'on pénètre dans un vaste cimetière chrétien, qui comprend un grand nombre de sarcophages en pierre et de tombeaux creusés dans le roc, et sans doute utilisés bien avant la conquête romaine. Un grand mausolée rond, une chapelle à trois vaisseaux dont la nef centrale était pavée de mosaïques exposées actuellement au musée des Antiquités d'Alger, des tombeaux, une crypte composent les principaux éléments de cette nécropole. De la grande basilique Chrétienne, le chemin, à gauche, descend jusqu'au Cardo, en passant par un édifice à l'escalier monumental, une manufacture, les petites thermes et une villa romaine qui garde encore des traces de mosaïques. Non loin, le Cardo plonge vers la mer. A l'angle du Cardo et de la vie Decumanus, une riche propriété en bordure de mer possédait des thermes privés, un solarium; la maison était petite, d'où son nom "la villa de fresque". En suivant la voie Decumanus vers l'Est, toujours à proximité de la mer, un petit sentier en escalier s'engage dans le secteur le plus ancien de Tipaza, couvert de maquis. Ici, on trouve basilique judiciaire datant du IIIème siècle de notre ère, où fut découverte la magnifique mosaïque des esclaves, exposée au musée de Tipaza. Le forum, au-dessus de la basilique judiciaire, a très bien conservé toutes ses dalles, ses dépendances, son écurie, sa tribune et un temple. Non loin se trouve une petite basilique, située ben directe du phare. Le nouveau temple et l'amphithéâtre donnent accès au jardin-musée où sont exposés des fragments architecturaux: chapiteaux, sarcophage, jarres et d'autres objets provenant des fouilles. La nécropole de l'Est, dite promontoire de Sainte-salsa, fut érigée sur le tombeau de la martyre. Autour de la basilique se trouvait un cimetière renfermant des sarcophages bien conservée. Une chapelle, dédiée aux Saints Pierre et Paul, s'adosse au rempart à l'Ouest de la nécropole. Ce site classé patrimoine universel depuis 1982 continu de subir les effets néfastes d’une urbanisation sauvage qui se fait au détriment de la préservation de la ressource archéologique. Mais cette situation est combattue aussi bien par les associations locales telle "Les amis de Tipasa" qu’internationales, telles l‘ICOMOS et l’ICOM, mais aussi par l’UNESCO qui, tous

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efforts conjugués, a permis la promulgation de l’Arrêté interministériel du 22-06-1994 portant approbation du Plan de sauvegarde du patrimoine de la ville de Tipasa qui, en réalité, n’a fait que limiter, tant soit peu, les dégâts. Les cas de dépassements sont quotidiens malgré le dévouement et la ténacité de la directrice de la circonscription archéologique locale. � Mausolée royal de Maurétanie (Commune de Hadjout, classement 1900) Ce mausolée, appelé à tort "Tombeau de la Chrétienne" ou "Kbour-Er-Roumia", est situé entre Bou Ismail et Tipasa, sur une des côtes du Sahel à 261 m d’altitude et fait face à la mer. Cet imposant édifice de forme cylindrique, mesure 185,50 m de circonférence, 60,90 m de diamètre et 32,40 m de hauteur. Il a été construit, selon certains historiens, par le roi Juba II qui régna sur la Maurétanie de 25 avant J.C à 23 après J.C, en hommage à sa femme Cléopatre de Séléné, fille de la célèbre Cléopatre, reine d’Egypte. � Ruines romaines au nord-ouest de la presqu'île de Sidi

Ferruch (Commune de Staoueli, classement 1927) � Tombeaux mégalithiques (Commune de Beni Messus, classement 1900) � Remparts romains et cimetière punique (Commune de Hadjout, classement 1952) � Château d'eau (Commune de Hadjout, classement 1900) b) Les sites historiques

� La Casbah d’Alger (Commune Oued Koriche, classement 1982, classé patrimoine mondial depuis 1992)

La Casbah d'Alger, d’une superficie d’environ 70 HA pour une population résidente de 39.000 habitants environ (CNERU, 2000), est considérée par les spécialistes comme un modèle urbanistique singulier qui témoigne d'une forme urbaine homogène dans un site original et accidenté (118 mètres de dénivellation). Elle a été inscrite sur la Liste du patrimoine mondial à la 16ème session du Comité, en décembre1992. Il est communément appelée "Casbah" la zone comprenant la Casbah proprement dite (forteresse) et toute la vieille ville d'el-Djazaïr située entre ce fort et le bord de mer. En 1516, le corsaire turc Khaïr al-Din installe sa capitale à Alger. Il en fait une ville fortifiée en construisant d'imposants remparts, qui sont à l'origine de la Casbah. Six portes assurent la liaison entre la vieille ville, le port et le reste du pays. L'accroissement de la ville se traduit par un développement des espaces bâtis, notamment de maisons à étage. Même si, à l'époque, les Ottomans sont présents le long d'une grande partie du littoral algérien, le pouvoir turc intervient peu dans les affaires locales d'Alger. Le bey Khaïr al-Din fait prospérer la ville en combinant la force militaire et le développement du commerce. La ville est prospère jusqu'au XVIIème siècle. Dans la ville se conjuguent alors les traditions turques et arabes.

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La richesse de la ville se traduit par les décorations intérieures des habitations, souvent ordonnées autour d'une cour carrée centrale faisant atrium. Les rues tortueuses et pendues constituent aussi un élément caractéristique de la vieille ville. Elle abrite également douze mosquées dont la mosquée Djamâa el-Kébir du XIème siècle. Malgré les destructions de la période de colonisation, le délabrement, la pauvreté, la surpopulation, les blessures et les cicatrices qui caractérisent aujourd’hui ce site, la beauté de la Casbah demeure encore. Aux alentours de 1920 naît un véritable intérêt pour la sauvegarde de la vieille ville. Les premières études pour la sauvegarde du site de la Casbah d'Alger sont conduites dans les années 70. Un plan d'aménagement de la Casbah est mis en œuvre à partir de 1981. Il porte en particulier sur le bâti de la période 1816-1830 pour mettre en valeur la ville à l'époque de l'influence ottomane, 1816 étant la date à laquelle le centre politico-administratif fut transféré à la citadelle; ce déplacement a entraîné un nouveau flux de population vers la haute ville. Il a été notamment suivi d'un plan d'action-programme prioritaire. La réhabilitation de la Casbah a mobilisé, durant les trente dernières années, de nombreux organismes publiques (ETAU, COMEDOR,OFIRAC, et tout récemment le CNERU - 2003) sans pour autant réussir à engager de véritables actions de sauvegarde. Le tissu urbain de la Casbah ne cesse inexorablement de se dégrader et il devient, pour certains protagonistes, plus que urgent d’impliquer l’UNESCO et la communauté internationale pour sauver ce patrimoine mondial en péril. c) Les monuments historiques

Culte: � Mosquée Ketchaoua (Oued Koriche, classement 1908) L’actuelle mosquée Ketchaoua, ex cathédrale Saint Philippe pendant cent trente ans, a été construite entre 1845-1860 sur l’emplacement d’une ancienne mosquée portant le même nom, construite en 1612, rénovée et agrandie en 1794 et démolie en 1831. Tel est le destin de ce lieu où l'on prie depuis près de quatre siècles. Elle a une superficie au sol de 1255 m2 et a fait l’objet d’une restauration. � Mosquée Ali Bitchin (Oued Koriche, classement 1949) Mosquée construite en 1622 par un corsaire d'origine italienne, Piccinino, qui fût grand amiral de la flotte algérienne. Elle a une superficie au sol de 530 m2 et se trouve actuellement en cours de restauration. � Djamaa El Kebir (Oued Koriche, classement 1887)

Cette mosquée, de rite malékite à l’origine, a été construite à la fin du 11ème siècle (1096) par les Almoravides sur l’emplacement, dit-on, d’une ancienne basilique chrétienne du temps d’Alger Icosium. C'est la plus importante et la plus ancienne mosquée d’Alger et son minaret construit par Abou Tachfin, Roi de Tlemcen, date de 1323. D’une superficie au sol de 224 m2, elle a subi une opération de restauration récente.

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� Djamaa El Djedid (Oued Koriche, classement 1887)

Dénommée aussi "Mosquée de la Pêcherie", de rite hanafite à l’origine, elle fût construite en 1660 par, dit-on, la corporation des Bahâra (pêcheurs). Monument assez particulier par son style et son minaret haut de 25 m, abritant une horloge de la ville. Elle développe une superficie au sol de 1250 m2 et a fait l’objet d’une restauration récente.

� Mosquée Abderrahamane El Thaalibi, (Oued Koriche, classement 1887)

Edifice construit en 1696 sous le règne du Dey El Hadj Ahmed et achevé en 1730. Elle a une superficie au sol de 270m2 et est cours de restauration. � Mosquée Sidi Ramdane (Oued Koriche, classement

1904)

Cette mosquée, d’une superficie au sol de 525 m2, dénommée "mosquée de la vieille casbah" du fait de sa situation dans le périmètre de la première casbah berbère, fut construite entre le Xème et XIème siècles. Elle se trouve dans un état vétuste et est en cours de restauration. � Mosquée Safir (Oued Koriche, classement 1905) Construite une première fois en 1534 par le renégat Safar ben Abdellah, reconstruite en 1791 par Baba Hassan et en 1827 fut rebâtie, après le séisme, par le Dey Hussein. Cette mosquée, de rite hanafite, d’une superficie au sol de 425 m2, est remarquable par sa coupole octogonale, ses colonnes anciennes et son mirhab tapissé de jolies faïences persanes.

� Mosquée Sidi Mohamed Cherif (Oued Koriche, classement 1905) Il s’agit d’une Zaouia où a été enterré, en 1541, le saint personnage. Elle comporte, outre le mausolée, une petite mosquée dont le minaret, de forme octogonale, est peu élevé. D’une superficie au sol de 54 m2. � Mosquée et marabout Sidi Madjouba (Bouzareah, classement 1951) Edifices:

� Dar Hassen Pacha (Oued Koriche, classement 1982) Cet édifice, situé entre la mosquée Ketchawa et Dar Aziza, fut édifié en 1791. Entre 1839-1841, le génie militaire lui fit adjoindre une façade de style colonial donnant sur la place qui lui est attenante. Napoléon III, en 1860 et 1865, et le

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Président Loubet, en 1903, y firent leurs résidences lors de leurs séjours à Alger. La première unité d’une superficie au sol de 780 m2, actuellement siège du haut conseil islamique, fut classé en 1887 tandis que la seconde partie, d’une superficie de 300 m2, actuellement siège de Kasma, le fut en 1982. � Dar Es Souf (Oued Koriche, classement 1887)

Edifice construit en 1798 et d’une superficie au sol de 96 m2 a été converti après 1830 en Cour d’assises. Il est redevenu habitation après 1962. En cours de restauration. Le palais Dar Essouf est un bâtiment organisé autour d’un patio qui est composé d’un sous sol, d’un rez-de-chaussée et de trois niveaux supérieurs. � Dar Khaznadji (Oued Koriche,

classement 1887) Cet édifice, d’une superficie au sol de 500 m2, témoin de l‘ancienne Djenina, situé au niveau de la Place des Martyrs et donnant face à la mosquée Ketchawa , fut construit probablement entre 1552 et 1556 et servait de résidence aux dignitaires étrangers et aux Beys de Constantine et du Titteri, lorsqu'ils venaient à Alger payer l'impôt annuel. Cet édifice formait la partie sud de l’ex-Jenina et fut utilisé, après l’occupation française, dans un premier temps comme magasin à vivres pour l’armée pour ensuite être la résidence de l'archevêché, rôle qu’il joua jusqu’à l'indépendance. Il fut l’objet d’un incendie le 29 juin 1844. Il fait office actuellement de siège à l’Agence Nationale d'Archéologie. � Dar Mustapha Pacha (Oued Koriche, classement 1887)

Cet édifice, situé au 12, rue Mohammed Mecherie, fut construit probablement en 1798, sous le règne du Dey Hussein pour lui servir de résidence. Il fut converti en bibliothèque nationale dès 1863 et le resta en tant que tel jusqu’en 1948, date à laquelle fut inauguré l’actuelle bibliothèque universitaire. Cet édifice composé de deux niveaux occupe une emprise au sol de 709 m2. Elle contient plus de 500.000 carreaux de faïence anciens de valeur. Le Palais est un bâtiment composé d’un sous sol, d’un rez-de-chaussée et de trois étages. Sur un des côtés mitoyens au palais, en correspondance de la cage d’escaliers, est érigée une

construction précaire servant d’habitation. Actuellement il fait office de siège de la maison de l’artisanat. Etat vétuste. � Dar Khidiwij al Amiya ou Dar Bakri (Oued Koriche, classement 1887) D’une superficie au sol de 500 m2, elle est située au 9 rue Mohamed Akli et on ignore sa date de construction ainsi que le nom de son premier propriétaire. En 1789, Hassen alors ministre des Finances (Khaznadji) du dey en aurait fait l’acquisition pour y loger sa fille bien aimée Khdiwij aveugle. C’est dans cet édifice, jusqu’en 1839, que s’installa la première mairie d’Alger conquise. De 1909 à 1947 il fut transformé pour servir de résidence au premier président de la Cour d’appel.

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A partie de 1947 servait de siège de la maison d’artisanat et, actuellement, cet édifice est utilisé comme Musée des Arts et Traditions Populaires d’Alger. Etat bon dans l’ensemble. � Dar Al Hamra (classement 1887) Cet édifice, d’une superficie au sol de 352 m2, connu aussi sous le nom de Dar Mami Arnaout construit sous le règne du Dey Hussein, est situé entre la rue Bab El Oued et l’Avenue du 1er novembre. L’immeuble qui se compose de trois niveaux eu à subir des modifications à la suite des transformations urbaines effectuées au XIXème et XXème siècles. Elle fut le siège de l’ex-OFIRAC et sert actuellement de siège de la "fondation casbah". � Villa Abdeltif (Sidi M'Hamed, classement 1922)

Cette villa est située dans un site très boisé à proximité du Musée National des Beaux Arts et en amont du jardin d’Essai. Le plus ancien acte qui en fait mention date de 1715. En 1795, un certain Sid Abdeltif en fit l‘acquisition. Elle a subi plusieurs actions de restauration avant et après indépendance et servit de siège à un Centre d’art et d’accueil pour les artistes peintres et sculpteurs. � Villa Mahieddine (Sidi M'Hamed, classement 1927 et 1948) La Villa Mahieddine est située sur une des collines surplombant le quartier de Belouizdad au dessus de la rue Mohamed Zekkal, plus

connue sous le nom de "fontaines bleues". La villa est un ensemble architectural composé de deux résidences indépendantes, implantées dans un vaste jardin. La résidence principale, une maison à patio à trois niveaux dont un sous-sol, est installée dans un grand jardin en belvédère, dominant la baie d’Alger. Occupée par une seule famille, elle se trouve, grâce à un entretien apparemment régulier, dans un assez bon état de conservation. En aval de la résidence principale s’organisent, autour d’une cour, trois corps de bâtiment, formant un enclos avec la galerie située en contrebas de la villa. La résidence secondaire est un édifice linéaire à deux niveaux, déployé sur la même côte, composé de deux maisons à patio autonomes. Elle se trouve, par manque d’entretien, dans un état de dégradation avancé. � Villa "Second Weber" (El-Biar, classement 1928) � Villa de Hussein Dey (Hussein Dey, classement 1982) La villa Hussein Dey, située à l’intérieur de l’enceinte du lycée Thaalibya à Hussein-Dey, est un édifice à patio de l’époque ottomane, composé de deux niveaux. Cette demeure fut construite en 1821.

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� Villa des arcades (Sidi M'Hamed, classement 1945) Connue sous le nom de villa des arcades en raison de l'aqueduc privé qui l‘alimentait en eau, cette somptueuse résidence faisait partie de Janan Rais Hamidou. � Musée du Bardo (Alger-Centre, classement 19?)

Le Musée National du Bardo est composé de deux bâtiments distincts. Le premier, correspondant au Bardo proprement dit, est une villa de l’époque ottomane ayant une typologie à patio. Le second, un bâtiment de style néo-mauresque, de facture récente, abrite l’administration du musée. Cette ancienne villa se trouvait autrefois en pleine campagne et, actuellement, elle est située en haut de la rue Didouche Mourad. Il semblerait qu’elle ait été édifiée au XVIIIème siècle et appartenait à un certain

prince Mustapha ben Omar, notable tunisien. Actuellement, il fait office de musée. Cette demeure se distingue par la richesse de son décor: colonnades et escaliers de marbre, faïences italiennes et portugaises alliées aux boiseries, jardins secrets. Dans les patios, où flotte une suave senteur de jasmin, chantent de magnifiques jets d'eau. La villa du Bardo abrite le Musée de la Préhistoire et de l'Ethnographie, l'un des plus intéressants d'Afrique. � Musée des Antiquités (Alger-Centre, classement 1997) Le musée est composé de trois bâtiments indépendants: la villa Marçais, siège d’une partie de l’administration, l’édifice abritant les salles des collections d’art islamique et une partie de l’administration, et un troisième édifice abritant les collections d’antiquité romaine. Ce musée inauguré en 1897, considéré comme étant le plus ancien d'Algérie et d’Afrique, est situé dans le parc dit "de la liberté" en haut de la rue Didouche Mourad. Il porta, avant l’indépendance, les dénominations suivantes: Musée des antiquités classiques et d’art musulman, Musée Stephane Gsell, Musée national des antiquités classiques et musulmanes et, enfin, l’actuelle en tant que Musée national des antiquités. � Palais du peuple (Sidi-M’hamed, classement 1992) � Musée National des Beaux-Arts (Sidi-M’hamed, classement 1998) Le musée, faisant face à la baie d’Alger, est situé en amont d’un jardin botanique dit "Le Jardin d’Essai" et en aval du mémorial des martyrs du complexe Riadh El Feth. Aux alentours de celui-ci s’y trouvent "La Villa Abdeltif", "La Fontaine du Hamma" et "La grotte Cervantés", classés monuments historiques respectivement en 1947,1922 et 1911. L’édifice, construit en 1930, s’étend sur une surface d’environ 4500 m2 dont 1500 m2 de terrasses et jardins intérieurs. Il constitue un foyer d’art unique en Algérie par sa typologie et l’importance de sa collection (8000 œuvres et 17 000 ouvrages et revues) et constitue le plus grand musée d’art du Monde Arabe. Son état est bon dans l’ensemble, mis à part quelques désordres (étanchéité, structures et décors qui nécessitent réfections). � Hôtel El-Djazair ex Saint George (Sidi-M’hamed, classement 1998) Edifice construit en 1889, de style néo-mauresque, il fut le siège pendant une période de quartier général des forces alliées en Afrique du Nord, durant la seconde guerre mondiale et

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reçut, dans ce cadre, des hôtes de marque tels Winston Churchill et le général Eisenhewer. Il subit de graves dommages à la suite de nombreux bombardements et fut restauré après. Actuellement, il fait office du plus prestigieux des hôtels de luxe de la capitale. Il a fait l’objet de récentes réfections mais a subi des rajouts (entre autre le nouveau parking) qui altère gravement l’image du bien. Commémorations:

� Maison des "22" (El-Madania, classement 1985) Il s’agit de la maison située au N° 10 de la cité Nador à El Madania. De type mauresque, elle est notamment connue pour avoir abrité la réunion qui a regroupée les 22 militants algériens qui ont conçu, programmé et organisé le déclenchement de la guerre de libération nationale en 1954. � Maison "Ali la Pointe" (Oued Koriche, classement 1985) Il s‘agit de la maison située au No 5 de la rue Abderrames, où ont été encerclés et tués les combattants symboles de la guérilla urbaine durant l’époque dite de la "Bataille d’Alger", Ali la Pointe, Hassiba Ben Bouali, Yacef Omar et Bou hamidi Mahmoud, suite au dynamitage de ladite maison par l’armée d’occupation le 8 octobre 1957 à 6h10. � Prison de Barbarousse (Oued Koriche, classement 1999) � Maison Boukenoura (Oued Koriche, classement 1985) Fortifications:

� Citadelle de la Casbah (Oued Koriche, classement 1887) La forteresse a été construite de 1516 à 1590 (sous Aroudj et Kheder Pacha), à 118 mètres au-dessus du niveau de la mer. Elle remplaça l'ancienne Citadelle berbère, située au-dessous (à l'emplacement du bastion n°11, boulevard ex-Verdun). Le 1er novembre 1817, le souverain Ali Khodja, avant dernier Dey d'Alger, quittant le palais de la Jenina, en pleine nuit, avec ses trésors, en fit sa résidence. DESCRIPTION D’une superficie globale de 10.927 m2, elle comprend le palais du Dey, le Quartier des Janissaires, la nouvelle et ancienne mosquée, le pavillon d’été, la poudrière, les casemates, le palais du bey, le pavillon de l’ancien parc à autruches et le jardin d’été et d’hiver, disposés comme suit: ENCEINTE Elle est formée par des murailles en briques blanchies à la chaux, très hautes et sans issues crénelées à la mauresque, avec des embrasures desquelles s'échappent de longs canons dont la bouche est peinte en rouge. ENTREE Une seule entrée donne accès à la ville, une porte à double battants, revêtue de tôle peinte en vert, encadrée de marbre blanc et située dans l'angle formé par la réunion de deux rues. Au-dessus de la porte sont peints deux lions surmontés d'une inscription arabe. De l'auvent qui recouvre la porte pend une chaîne à trois branches. Une galerie en bois, de style mauresque, où brûle un fanal et où se déploie un drapeau, surplombe le porche. La porte donne accès à

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une voûte, au centre de laquelle s'élève une vasque en marbre blanc. Ce porche est décoré de larges lignes rouges et bleues et de quelques petits miroirs. REZ-DE-CHAUSSEE Une ruelle conduit, à gauche, au magasin à poudre. Sur la droite s'ouvre une cour spacieuse, dallée en marbre, avec un jet d'eau et des citronniers. C'est là qu'étaient déposées les cargaisons des navires. Au milieu se dressent deux bâtiments: la résidence du Dey et la résidence au Bey de Titteri, suzerain du Dey, quand il vient lui rendre visite. Sous une galerie se trouvent les salles renfermant le trésor. Une allée découverte conduit aux batteries de la forteresse. La Mosquée du Dey se trouve non loin de là. PREMIER ETAGE Le premier étage se compose de quatre galeries. Dans une de ces galeries est placé un palanquin, sous lequel le dey vient entendre de la musique. Le pavillon de la galerie de droite est le pavillon dit du "Coup d'éventail", de couleur vert délavé et percé de cinq fenêtres. DEUXIEME ETAGE Une large galerie mène, par un escalier, à l'étage supérieur où se trouvent les appartements du dey composés de cinq pièces aux murs carrelés de faïences dans leur partie basse. Là se trouvent le quartier des femmes. Ces appartements ne sont éclairés que par une cour intérieure dont le sol est à la hauteur du premier étage. Sur une terrasse, le Dey Hussein a installé son observatoire dans un pavillon plaqué d'émail. Après 1830, l'appartement du Dey Hussein est occupé par le Général en chef. Le Harem est occupé par l'Etat Major et l'Intendant général de l'Armée avant d'être occupé par des tailleurs et des cordonniers en 1847. Le Corps de Garde des janissaires est occupé par les Cantiniers de l'Armée. La Mosquée du Dey sert de chambrée aux artilleurs. Djamaa El Barani servit au casernement avant d'être consacrée comme Eglise dite Sainte Croix. La Casbah fut par la suite éventrée et défigurée par le percement de l'avenue du Maréchal de Bourmont. A l'indépendance de l’Algérie, la forteresse fut délaissée, pis encore squatté par plus de 200 familles qui y avaient trouvé refuge avant d’être finalement délogées en 1978, lorsque la restauration du monument avait commencé à être envisagée. En 1992, cependant, l’APC de la Casbah décide de nouveau de le transformer en habitations, projet qui avait échoué fort heureusement grâce à l’opposition vigoureuse des responsables de l’Agence Nationale d'Archéologie. Malgré les difficultés financières, une petite partie de l'édifice a été restaurée tant bien que mal avec un coût de 12 milliards de centimes avant de s’arrêter faute, dit-on, de moyens financiers. "Cela fait plus de 25 ans que la restauration du palais est entreprise sans grand succès" (Monia Zergane, 2002) . � Bastion 23 (Oued Koriche, classement 1909) Il s’agit d’un fragment de l’ancien tissu urbain de la Casbah, situé dans la partie dite "Le quartier de la Marine", qui a été épargné par les démolitions et restructuration dont le quartier a fait l’objet à grande échelle durant la décennie trente. Après 1830, il fut occupé successivement en tant que résidence du commandant du génie civil, pension de jeunes filles, siège du consulat américain, résidence du Duc Daumale et, enfin, en tant que bibliothèque municipale. Ce complexe a fait l’objet d’un important projet de restauration / réhabilitation au début des années 90, avec le concours de bureaux d’études et d’entreprises italiennes spécialisées. � Vestiges des fortifications dites Bastion XI (Casbah, classement 1930) Il s’agit des vestiges des fortifications datant de l’époque pré-ottomane qui comportent une grande salle voûtée en berceau d’où démarrent plusieurs amorces de galerie.

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� Citadelle de Fort l'Empereur (El-Biar, classement 1930) Cette citadelle fut édifiée sous le règne de Mohamed Pacha entre 1567 et 1568. De forme polygonale, avec cour intérieure couverte, le fort et composé de 12 meurtrières à l’Ouest, 6 à l’Est, 7 au Sud et 8 au Nord. � Fort Turc de Tamentfoust (Alger plage, classement 1952) Le fort paraît avoir été construit en 1670 sous le règne d’Ali Agha, à l’époque des menaces conjuguées des flottes d’Angleterre, de France, de Hollande, de Malte et de Sicile (Grammont, 1887). Il fut détruit en 1685 par l’escadre française sous commandement du maréchal d’Estrée et reconstruit peu après. Il subit durant l’époque française de nombreuses réfections.

� Fort de Bordj El Kiffan (Bordj El Kiffan, classement 1997) Le fort de Bordj El Kiffan est une forteresse militaire de la période ottomane. De base carrée, le bâtiment est organisé autour d’une cour centrale et se développe sur un deuxième niveau du seul côté correspondant à la façade principale. Actuellement, le fort fait office de musée même si dans la réalité il se limite à assumer la fonction de dépôt de quelques rares objets entreposés sans aucun critère muséologique ni

muséographique. � Bordj Polignac (Bouzaréah, classement 1948) Il fut édifié au XIXème siècle et est composée de trois bâtisses de style mauresque. Il fut occupé en 1960 comme résidence par le service de la présidence, puis comme siège de l’ERPC, entreprise publique de restauration, aujourd’hui dissoute, qui dépendait du Ministère de la Communication et de la Culture. � Vestiges de l'Enceinte de la Médina (Oued Koriche, classement 1982) Il s’agit de vestiges des fortifications datant d’avant la colonisation, constituées:

� du rempart de la citadelle d’Alger, classé en 1887; � d’un fragment de mur qui se trouve au RDC du CEM Bd Ourida Medad entre l’ex-

Bastion n°07 et 08; � d’un mur situé au marché de la lyre, bordé par le boulevard Ourida Medad et la rue

Omar Yacef. Ces fortifications étaient réalisées en pisé grossier, contenu entre deux murs de parement composés de briques avec joints épars en mortier de terre. � Porte Turque de l'Arsenal (Oued Koriche, classement 1900) � Porte du Penon (Oued Koriche, classement 1905) � Phare de cap Caxine (Sidi-M’hamed, classement 19?) Le phare est édifié en 1868 et il est considéré comme l’un des premiers phares en Algérie. Il est constitué d’un bâtiment principal renfermant quatre appartements de service.

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Hydrauliques:

� Fontaine de la cale aux vins (Oued Koriche, classement 1905) � Fontaine de l'Amirauté (Oued Koriche, classement 1905) � Fontaine arabe et marabout au Hamma (Sidi M'Hamed, classement 1911) Funéraires:

� Cimetière de Sidi Madjouba (Bouzareah, classement 1951) � Marabout du Tombeau de la Reine (Oued Koriche, classement 1905) � Marabout Hassen Pacha dit Ben Ali (Oued Koriche, classement 1905)

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5. DIAGNOSTIC 4: SUR LA VULNERABILITE DES SITES CULTURELS DU TERRITOIRE PAC

La notion scientifique de vulnérabilité, élaborée dans le cadre des sciences des sols et du génie civil, et son importation relativement récente dans le domaine des biens culturels (l’application du concept de vulnérabilité aux problématiques du patrimoine culturel remonte, en Italie, à la moitié des années ’70 ) n’est pas immédiatement évidente en dehors du cercle des experts. En effet, les spécialistes d’économie de la culture ont montré quel est le rôle fondamental des ressources culturelles pour la construction d’un modèle durable et économiquement efficace. Leurs recherches nous indiquent que le patrimoine culturel, archéologique et naturel constitue une ressource identitaire du point de vue de la cohésion sociale et de la production de biens et de services, qui, s’il est bien organisé, peut constituer un vecteur de développement et un bassin d’emploi qualifié pour la région. 5.1 Méthodologie et outils d'évaluation de la vulnérabilité des sites culturels

Pour l'évaluation de la vulnérabilité physique des sites culturels du territoire PAC, on a choisi d’adopter/d’adapter la méthodologie et les outils spécifiques élaborés dans le cadre du projet "Programmation Intégrée des Sites Archéologiques" (PISA, 2002) et le Projet “Carte du Risque du Patrimoine Culturel" réalisé à partir de 1990 en Italie par l’Istituto Centrale per il Restauro (ICR). La fiche ainsi réalisée est divisée selon les trois catégories de facteurs générateurs de risques, à savoir les facteurs d’origine naturelle, les facteurs inhérents à l’état de conservation du site et les facteurs liés à la dynamique socio-économique du territoire et son impact sur le site comme suit: A - Facteurs liés aux risques naturels:

� présence d’un risque sismique � présence d’un risque hydrogéologique � présence d’un risque climatique

B - Facteurs liés à l’état de conservation du site:

� fouille inadéquate ou inexistante � restauration inadéquate ou inexistante � entretien inadéquat ou inexistant � inexistence d’un dispositif de sécurité du bien (clôture, gardiennage…) � accélération du processus de dégradation physique et tendance à la disparition � tourisme non contrôlé (dégradation, vol, vandalisme…) � le bien n’a pas fait l’objet d’un programme de valorisation � cadre juridique du bien (public, privé, habous, indivise…) � insuffisance en ressource humaine qualifiée � manque d’organisation et/ou de gestion de la ressource humaine

C - Facteurs liés au territoire:

� conflits inter-institutionnels � urbanisation défavorable � environnement économico-social défavorable � usages non compatibles � pollution atmosphérique et nappe phréatique, pluies acides…

Chaque facteur d’évaluation est subdivisé selon quatre niveaux de dangerosité (très élevé, élevé, moyen et faible) et une pondération est réalisée entre les facteurs dans le but de mesurer l’impact relatif des facteurs les uns par rapport aux autres, compte tenu de la situation réelle du terrain.

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Sur la base d’un décompte négatif absolu de 100 points, une classification des sites par niveau de dangerosité s'établit comme suit:

Très élevé > 80 sites en situation de danger de disparition Elevé 50-80 sites dans un processus sérieux de dégradation Moyen 20-50 sites en moyen état de conservation Faible 0-20 sites en bon état de conservation

Ces fiches ont été remplies avec le concours des différentes structures chargées de la gestion des sites culturels telles l’Agence d’Archéologie, les Circonscriptions archéologiques et la Direction wilayale de la culture, mais aussi des compétences et associations impliquées dans la défense du patrimoine culturel local.

Tableau 4: Fiche d’évaluation de la vulnérabilité des sites culturels Nom du site ou de l’édifice: Wilaya: Daira: Commune: Epoque d’appartenance: Date de classement

Total: Niveau de dangerosité: Catégories: >80 Très élevé :sites en situation de danger de disparition 50-80 Elevé :sites dans un processus sérieux de dégradation 20-50 Moyen :sites en moyen état de conservation 0-20 Faible :sites en bon état de conservation

TOTAL MONUMENT: Facteurs de vulnérabilité Pondération Très élevé Elevé Moyen Faible Facteurs naturels: 12 • Présence d’un risque sismique 4 4 3 2 1 • Présence d’un risque hydrogéologique 4 4 3 2 1 • Présence d’un risque climatique 4 4 3 2 1 Facteurs liés au site: 60 • Fouille inadéquate ou inexistante 4 4 3 2 1 • Restauration inadéquate ou inexistante 6 6 4 2 1 • Entretien inadéquat ou inexistant 6 6 4 2 1 • Inexistence d’un dispositif de sécurité du bien (pas de

clôture, pas de gardien de site…) 6 6 4 2 1

• Accélération du processus de dégradation physique et tendance à la disparition

15 15 10 5 1

• Tourisme non contrôlé (dégradation, vol, vandalisme…) 5 5 3 2 1 • Le bien n’a pas fait l’objet d’un programme de valorisation 4 4 3 2 1 • Cadre juridique du bien (public, privé, habous, indivise…) 4 4 3 2 1 • Insuffisance en ressource humaine qualifiée ? 5 5 3 2 1 • Manque d’organisation et / ou de gestion de la ressource

humaine 5 5 3 2 1

Facteurs liés au territoire: 28 • Conflits inter-institutionnels 6 6 4 2 1 • Urbanisation défavorable 6 6 4 2 1 • Environnement économico-social défavorable 8 8 5 3 1 • Usages non compatibles 4 4 3 2 1 • Pollution atmosphérique et nappe phréatique, pluies

acides 4 4 3 2 1

Total absolu: 100 Fait part: Date:

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5.2 Classification des sites culturels par rapport à leurs vulnérabilités

a) Sites en situation de danger de disparition

ALGER � Fortifications:

� Vestiges des Fortifications dites Bastion XI (Casbah/ Oued Koriche) � Vestiges de l’enceinte de la Médina d’Alger (Casbah Oued Koriche)

� Culte: � Mosquée Abderrahmane El-Tâalbi (Casbah / Oued Koriche) � Djamâa Safir (Casbah Oued Koriche)

� Edifices: � Villa Hussein-Dey (Hussein-Dey) � Villa Abdelatif (Sidi-M’hamed) � Villa Mahieddine (Sidi-M’hamed)

b) Sites dans un processus sérieux de dégradation

ALGER � Site historique:

� Casbah d’Alger (Casbah) � Fortifications:

� La Citadelle (Casbah Oued Koriche) � Funéraire:

� Marabout du "Jardin Marengo" (Casbah Oued Koriche) � Marabout Hassen Pacha (Casbah Oued Koriche) � Cimetière de sidi Madjouba (Bouzaréah)

� Fortifications: � Citadelle du Fort l'empereur (El Biar) � Bordj Polignac (Bouzaréah) � Phare de cap Caxine (Sidi-M’hamed)

� Culte musulman: � Mosquée Ketchaoua (Casbah) � Mosquée Mohamed Cherif (Casbah Oued Koriche) � Mosquée et marabouts dits de Sidi Madjouba (Bouzaréah)

� Edifices: � Dar Hassen Pacha (Casbah Oued Koriche) � Dar Es Souf (Casbah Oued Koriche) � Dar Khaznadji (Casbah Oued Koriche) � Dar Mustapha Pacha (Oued Koriche Casbah) � Fontaines et marabout du Hamma (Sidi-M’hamed)

� Commémoration: � Maison Boukenoura � Maison des "22" (El-Mouradia) � Maison où sont morts Ali la Pointe et ses compagnons (Casbah Oued Koriche)

c) Sites en moyen état de conservation

ALGER � Culte:

� Mosquée Ali Bitchin (Casbah) � Djamâa El Kebir (Casbah) � Mosquée Sidi Ramdane (Casbah) � Djamâa El Djedid (Casbah Oued Koriche)

� Edifices: � Villa des Arcades (El – Madania) � Palais du peuple (Sidi-M’hamed)

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� Musée National des Beaux-Arts (Sidi-M’hamed) � Musée National des Antiquités (Sidi-M’hamed) � L’hôtel El Djazaîr (El-Madania) � Abords de la Villa des Arcades Site Naturel (El Madania) � Musée du Bardo (Alger centre)

� Fortifications: � Fort Turc de Bordj El Kiffane (Bordj El Kiffane)

TIPASA � Sites archéologiques:

� Aqueduc antique (Sidi Ammar) � Mausolée royal de Maurétanie (Hadjout) � Château d’eau (Hadjout) � Remparts romains et cimetière punique (Hadjout) � Restes du théâtre (Tipaza) � Restes d’une basilique et d’un cimetière (Tipaza) � Ruines d’un prétoire (Tipaza) � Sarcophage et fragments antiques (Tipaza) � Ferme de Nador (Tipaza)

BOUMERDES � Fortifications:

� Fort Turc de Bordj El Bahri (La Pérouse) (Ain Taya) d) Sites en bon état de conservation

ALGER � Fortifications:

� Bastion 23 (Casbah Oued Koriche) 5.3 Analyse des facteurs de vulnérabilité des sites culturels les plus sensibles

5.3.1 Concernant les sites archéologiques

Les principaux facteurs de vulnérabilité ("points faibles") qui caractérisent les sites archéologiques se résument, par rapport aux principales catégories de contraintes, aux aspects suivants (PISA, 2002): Fouille et recherche

� Difficulté d'accès aux données, rétention et éparpillement de l'information concernant les fouilles ou recherches historiques et documentaires concernant les sites;

� Insuffisance de moyens humains affectés aux tâches de recherche; � Aucune opération de fouille archéologique n'a été ouverte durant les dix dernières années

(la dernière remonte à l'année 1992); � Aucune étude d'évaluation sur l'état de vulnérabilité des sites n'a été effectué à ce jour! Protection et conservation

� Dualité et confits entre les principaux acteurs de transformation du territoire autour de la dialectique intérêt de développement et intérêt de protection de la ressource patrimoniale;

� Face aux attentes sociales et économiques de la population, on assiste à un processus d'urbanisation accéléré du territoire (légale et illégale) qui se fait aux dépens de la préservation du patrimoine archéologique;

� Inexistence d’opération d'identification/recensement régulière du patrimoine culturel d’une manière générale (sauf cas exceptionnel comme, par exemple, lors du séisme du 21 mai

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2003 où la tutelle a enclenché des opérations de diagnostics des biens pour en évaluer les dégâts en rapport avec le phénomène);

� Lenteur dans l'opération de classement des biens (elle varie de 5 à 8 ans environs!); � La législation en vigueur ne protège que les biens classés ou inscrits sur l'inventaire

supplémentaire et il n'existe aucun dispositif de contrôle ou de sauvegarde des biens qui ne le sont pas encore et se trouvent par conséquent en situation de péril permanent;

� Les mesures et mentalités des gestionnaires dans la protection des biens archéologiques restent de type "muséal" dans leur portée d’où le "décalage" des sites par rapport à la dynamique urbaine et territoriale;

� Activité quasi-inexistante concernant les projets de restauration; � Absence d'une planification intégrée des actions intersectorielle lors des travaux de

revêtement, d'assainissement ou des réseaux divers qui s'effectuent aux voisinages des sites archéologiques (tels les revêtements de voirie et les installations d'eau, de gaz, d'électricité, de téléphone... qui relèvent de secteurs différents) et qui portent préjudice aux biens;

� Difficultés d’accès par rapport aux biens se trouvant à l'intérieur des propriétés privées et militaires;

� Présence de constructions illicites des familles indu-occupantes; � Entretien occasionnel concernant les sites qui s'effectue généralement à l'approche de la

saison estivale, qui consiste en des actions de désherbage et de réfection des barrières de quelques sites avec l'apport de l'APC en moyens humains (ouvriers permanents ou contractuels dans le cadre de l'emploi de jeunes initié par la Commune);

� Aucun système de protection des sites n'existe durant l'organisation des activités culturelles dans et aux environs de ceux-ci;

� Les programmes d'entretien se résument à quelques actions rudimentaires telles le désherbage et le nettoyage au bénéfice d'une partie des biens du site et uniquement lors de l'ouverture de la saison estivale ou la venue de délégations officielles;

� Absence d'un droit de surveillance de la circonscription archéologique concernant les biens se trouvant à l'intérieur de propriétés privées ou militaires classées ou pas;

� Réfection épisodique des barrières de protection des différents biens archéologiques. Valorisation

� La ressource patrimoniale n'est pas considérée par les politiques-decideurs comme vecteur de développement et, donc, comme source de revenus et d'emplois;

� Désintéressement de la population envers le patrimoine culturel dont la quasi majorité est plutôt préoccupé par le chômage et l’aspiration à accéder à un logement qui ne vient pas;

� La programmation des projets publics d'investissements est très centralisé. Les choix effectués restent tributaires des urgences socio-économiques et le secteur culturel reste le parent pauvre en matière de projets qui lui sont affectés comparativement aux autres;

� Usages inadéquats/illicites dans et autour des biens archéologiques et qui portent préjudice à ceux-ci;

� Les barrières de protection des biens préconisées sont conçues sans caractère et ne s'intègrent pas par rapport à la spécificité des lieux ("pastiche architectural") qui influent négativement sur l'image du site envers les visiteurs.

Promotion

� Absence d'une stratégie globale de promotion du patrimoine culturel aussi bien à destination nationale qu'internationale;

� Le matériel divulgatif actuel (entre autre guides, prospectus...) est rédigé essentiellement en langue française, ce qui pose le problème de l'accessibilité de celui-ci au grand public;

� L'information existante au niveau du matériel divulgatif actuel (entre autre guides, prospectus...) est uniforme et figé. Elle ne prend en charge la spécificité des différentes

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catégories de visiteurs (touriste, écolier, universitaire...) et l'évolution des connaissances historiques concernant les sites;

� Activité insuffisante concernant les services à distance (sites web…); � Les campagnes de sensibilisation du public envers le patrimoine sont éphémères et

épisodiques (elles n’ont lieu presqu’à l'occasion de la célébration du mois du patrimoine). Offre de services

� Inexistence de techniques audiovisuelles et didactiques performantes, permettant une vulgarisation plus efficace du public (maquettes, modèles réduits restituant les ensembles archéologiques, images de synthèses...);

� Les biens se trouvant à l'intérieur des propriétés militaire ou privée sont inaccessibles aux visiteurs;

� Insuffisance en quantité et en qualité des services offerts aux visiteurs; � Absence d'un circuit touristique guidé (town trail) local/régional intégrant la ressource

archéologique du territoire; � Activités de désherbage et de nettoyage des sites uniquement lors des visites de

délégations officielles ou à l'approche de la saison estivale; � Absence d’une signalétique urbaine efficiente et panneaux sommairement explicatifs à

l'intérieur des sites; � Absence d'une assistance didactique (guide) aux visiteurs sur site. Attrait touristique

� Impossibilité de quantifier les visiteurs qui se rendent réellement sur les sites (le ticket d'accès au musée fait office d'accès au site, sans possibilité de le vérifier!);

� Présence uniquement de visiteurs nationaux (groupes scolaires, excursionnistes, touristes locaux, délégations officielles) et pas de visiteurs étrangers à cause d'événements qu'a connu dernièrement le pays mais et surtout à l'absence d'une politique claire sur le tourisme patrimonial.

Ressources humaines

� Gestion centralisée des ressources humaines. Le fonctionnement de la Circonscription archéologique s'effectue selon un organigramme-type émanant de la tutelle et valable pour tous les sites;

� Insuffisance de moyens humains dans les domaines sensibles (gardiens de sites, chercheurs, architectes des monuments, etc.) et pléthore de personnel administratif;

� La tâche du conservateur du site est davantage administrative (gestion courante) que scientifique;

� Inexistence d'un personnel formé en matière de communication et marketing pour la promotion des sites.

Budget

� Les sources de financement proviennent essentiellement de la dotation budgétaire du ministère de tutelle, celle-ci a été et reste la moins dotée comparativement avec les autres secteurs;

� Le budget régulier des circonscriptions archéologiques est destiné essentiellement à la masse salariale;

� Type de gestion budgétaire centralisée, contrôlée par la tutelle, le trésor public et la Cour des comptes qui ne laisse aucune marge de manœuvre locale;

� Les recettes d'entrées des musées et sites et ventes des book-shop des musées sont versées au trésor et ne sont pas restituées au profit des circonscriptions.

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5.3.2 Concernant le site historique de la Casbah

a) Résumé synoptique du processus de dégradation physique et sociale de la Casbah

En 1962, la Casbah comptait 1700 bâtisses et immeubles dont (URBANIS ,1997): � 500 immeubles et bâtisses de typologie coloniale dite mixte, situés dans la basse

Casbah et en bordure des axes périphériques; � 1200 bâtisses de typologie vernaculaire.

En 1991-1992, soit trente ans plus tard, on constate déjà largement les dégâts (URBANIS, 1997):

� sur le 500 immeubles de typologie coloniale il n’en reste que 450 environ (soit une perte de –10%);

� sur les 1200 bâtisses de typologie vernaculaire: 250 ont été démolies (-20%); 450 évacuées et murées (mais la moitié d’entre elles ont été réoccupées indûment (-37%); 50 bâtisses ont été restaurées (4%); 250 occupées par leurs propriétaires (20%) et 200 sont abandonnées par leurs propriétaires (-16%);

� la densité de la population est de 1600 hab/ha alors que la limite admissible pour ce quartier se devait d’être située à 900 hab/ha environs!

En 1995, environ 2000 familles ont été déplacées vers la périphérie d’Alger (Eucalyptus, Baraki, Thénia, Boudouaou, Bainem). Toutes n'y sont pas restées et, pour des raisons de proximité et de liens sociaux, elles ont préféré rejoindre leurs anciennes habitations en mauvais état (DRISS, 2003). En 1998, une nouvelle opération de déplacement de populations vers la périphérie a été engagée. De l’îlot Sidi Ramdane sont parties 500 familles pour Bab-Ezzouar (banlieue est d'Alger) dans des logements neufs réalisés dans le cadre du financement du Fonds de solidarité saoudiens (DRISS, 2003). En 2003, l’évaluation des dégâts subis par la Casbah d’Alger, à la suite du séisme du 21 mai 2003, effectuée par les services techniques de la Commune de la Casbah et la Cellule de Coordination de la Casbah auprès du wali délégué de Bab el Oued conjointement avec les équipes du Contrôle technique de la construction (CTC), fait ressortir les données suivantes (MCC, 2003): � sur un inventaire de 538 bâtisses à usage d’habitation, encore occupées (soit 44,80% des

bâtisses à typologie vernaculaire que renferme la casbah!) et supposées en danger d’effondrement, les équipes du CTC n’ont pu diagnostiquer que 220 bâtisses(18%) qui donnent les résultats suivants: 7 bâtisses sont en bon état; 159 bâtisses récupérables, nécessitant des travaux de consolidation à des degrés différents; et 54 bâtisses fortement endommagées (-4.5%).

b) Les principaux facteurs de vulnérabilité de la Casbah (points faibles):

Ces facteurs se résument, par rapport aux principales catégories de contraintes, aux aspects suivants: Politique et instrument de valorisation

� Absence d'une volonté politique forte optant sans équivoque pour la sauvegarde et la protection de ce patrimoine, alors que le site est classé en 1982 et en 1992 respectivement l’échelle nationale et universelle;

� Les opérations de réhabilitation menées jusque-là restent en général incertaines, fragmentaires et dénuées de cohérence. Elles sont renouvelées à chaque fois de la même façon, sans innovation et par conséquent sans résultats probants;

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� Une Loi sur le patrimoine culturel non seulement tardive (1998) mais inopérante faute de textes d’applications (néanmoins est apparu au mois d’octobre 2003 le Décret N° 03-323/324 portant modalités d’établissement du plan de protection et de mise en valeur des sites archéologiques (PPMVSA) mais sans effet pour la Casbah!);

� Les acteurs politique, économique et sociaux ne sont pas sensibilisés/mobilisés à l’idée que le patrimoine culturel, s’il est bien intégré dans la dynamique économico-territoriale, peut être source d’emplois et de revenus.

Conservation et protection

� Restauration abusive avec utilisation du ciment, béton armé et autres matériaux incompatibles avec les matériaux originaux;

� Manque d’entretien, surtout en ce qui concerne l'étanchéité des terrasses; � Démolition incompétentes des maisons vétustes; � Vétusté ou disparitions des éléments d’étaiement horizontaux (arcs en maçonneries,

passages couverts...); � Changements structurels dans les sous-sols reconvertis en habitation; � Humidité des murs, infiltration des eaux de pluie et remontée capillaire, faute d’étanchéité

efficace; � Vétusté des égouts et puits qui provoquant l’affaissement des sols et fondations; � Construction de toitures aux dessus des patios et ses conséquences sur la nécessaire

ventilation naturelle des éléments de structure qui disparaissent!; � Abus dans l’usage de l’eau et détergeant pour les planchers. Gestion

� A cause du surpeuplement on assiste à une squattérisation, surélévation et réalisations de baraques au niveau des terrasses pour loger plus de gens d’ou les surcharges et transformations négatives induites;

� Le taux d’occupation des logements (TOL) à la Casbah est le plus spectaculaire du pays: on y rencontre souvent des familles jusqu'à 8 à 10 personnes vivant dans une unique pièce;

� Faiblesse des charges locatives ne permettant pas, pour les propriétaires, l’entretien nécessaire;

� Cohabitation de locataires d’horizons divers, ce qui rend difficile le gestion et l’entretien des espaces communs tels, entre autres, l'étanchéité des terrasses.

Système de propriété

� Absence et multiplicité des héritiers copropriétaires, ce qui rend très complexe la participation des propriétaires à la prise en charge de la réhabilitation de leurs biens ni ne facilite l’intervention des pouvoirs publics;

� La Casbah est encore aujourd'hui un abri pour les plus démunis de la capitale et constitue par conséquent une réserve d'habitat de transit.

Attrait touristique

� La Casbah reste un quartier dangereux et d’insécurité dans la capitale et nombreux sont les Algérois qui n'y ont jamais mis les pieds.

5.3.3. Concernant les monuments historiques

Nous présenterons ci-dessous une synthèse des conclusions du rapport de la cellule de crise mise en place par le ministère de tutelle (MCC, 2003) chargée de diagnostiquer l’état des dommages subis par les monuments et sites culturels de la région centre, lors du dernier séisme du 21 mai 2003, et qui donne des informations actualisées de l’état de dégradation physique de ces biens. Quant aux autres dégradations inhérentes à l’environnement, on peut

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dire que les monuments historiques sont confrontés aux mêmes rapports et problèmes relevés ci-dessus concernant le site historique de la Casbah. 1 - Culte musulman a - Djamaâ Ketchaoua � Présence d’importantes fissures aux niveaux: d’une portion de la voûte en berceau de la nef

centrale; de la partie supérieure de la façade principale et de la partie supérieure des deux minarets, comme suit:

� Deux fissures parallèles, situées à équidistance de l’axe de l’arc (50cm environ), parcourent partiellement dans le sens longitudinal en partant de la façade principale, la partie supérieure de l’intrados de la voûte en berceau couvrant la nef centrale;

� Décollement des stucs appliqués sur l’intrados de la voûte; � Des fissures légères sont visibles sur la façade principale aussi bien de l’intérieur de la

mosquée qu’à partir du portique; � Présence, sur les trois étages des deux minarets, de fissures, d’écartement aux niveaux des

joints et de cavités provoquées par l’éclatement en fragments de quelques blocs de pierre constituant les murs porteurs. Les plus importantes fissures sont localisées sur les faces nord de l’avant dernier étage de chacun des minarets.

b - Mosquée Ali Betchine (voir illustrations fiche N°6) � L’édifice fait actuellement l’objet de travaux de restauration. Les pathologies qu’il

renfermaient avant cette opération se présentaient comme suit: � Présence de deux fissures au niveau de deux arcs-diaphragmes supportant la coupole. Les

deux fissures se prolongeaient vers la coupole en traversant le pseudo-tambour. Le confortement avant le tremblement de terre des deux parties instables au moyen de vérins a permis d’éviter l’effondrement de la coupole;

� Les dommages causés par le séisme se résument à la réapparition des anciennes fissures de la coupole et, à un niveau moins apparent, à une certaine désagrégation des composantes de la maçonnerie, notamment dans les parties altérées du tambour et des arcs-diaphragme;

� Au niveau de la façade principale, le long de la corniche supportant la bande de toiture en tuile recouvrant l’avant corps correspondant aux niches, une longue fissure défile horizontalement de bout en bout de la façade.

c - Djamaâ el Djedid (mosquée de la pêcherie) Le bâtiment de la mosquée vient juste de faire l’objet d’importants travaux de rénovation. Les seules fissures apparentes résultent des effets du dernier séisme. Ces fissures sont localisables sur la partie apparente du minaret. Mis à part celles enregistrées au niveau du lanterneau (chambre du muezzin) toutes les parties situées en contrebas ne présentent aucun signe de déstabilisation. L’angle nord-est de l’ouvrage du lanterneau s’est désolidarisé sur toute sa hauteur. La base du corps détaché, réduit en son milieu à la dimension du pilier extrême de l’arcature, présente tous les signes de l’écrasement de ses constituants: effritement de la masse du mur et décollement des crépis. d - Mosquée et mausolée de Sidi Abderrahmane (voir illustrations fiche N°5) L’intérieur de la mosquée, aujourd’hui fermée au public, a fait l’objet d’un étaiement pour cause de déstabilisation de ses structures. La façade principale a fait l’objet d’une réfection des

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revêtements, alors que l’intérieur se trouve dans un état de dégradation nécessitant des travaux de consolidation d’urgence de la structure. La "douera" située en aval et à l’écart de la mosquée est l’édifice le plus endommagé, comme l’atteste la présence de fissures profondes. Celles-ci sont causées aussi bien par les conditions défavorables de l’environnement immédiat (présence de ruissellement d’eau, réseau d’assainissement laissé à l’abandon…) que des effets du dernier séisme. e - Mosquée Sidi Ramdane (voir illustrations fiche N°4) La mosquée de Sidi Ramdane est en cours de restauration. Les structures faisaient l’objet d’un étaiement avant le séisme. Aucun désordre structurel n’a été observé après le dernier séisme. Dans cette mosquée, on relève les mêmes pratiques appliquées sur un grand nombre d’édifices monumentaux d’Alger: on procède au décapage systématique des revêtements intérieurs et extérieurs et à leur substitution par des mortiers à base de ciment portland très néfaste pour la durabilité de l’édifice. 2 - Edifices a - Musée National du Bardo � Présence de fissures au niveau des arcs de la colonnade du " Diwan" donnant sur la cour,

ainsi que sur le mur latéral en maçonnerie contre lequel est adossé l’escalier menant à la salle d’exposition consacrée à la préhistoire;

� Décollement du revêtement en plâtre dans l’intrados d’un des arcs de la colonnade intérieure du "Diwan";

� Présence de fissures longitudinales dans la maçonnerie du plafond voûté du magasin situé sous la grande salle du corps de bâtiment supérieur. Un gonflement des enduits, dont une partie s’est décollée, atteste de la désagrégation de l’appareillage de la voûte sous l’effet d’une forte présence d’humidité. Une partie du plancher de la grande salle (organisée sous la forme d’un patio) située à l’étage, en correspondance au magasin, a subi des déformations visibles à l’œil nu;

� Fissures au niveau des murs de cette salle qui deviennent de plus en plus importantes au niveau du mur extérieur situé en amont;

� Cisaillement d’une souche de cheminée située au niveau d’une des terrasses surplombant la cour de marbre et dont la partie supérieure menace de s’effondrer;

� Diverses autres fissures sont aussi présentes sur les murs et sur certaines coupoles. b - Musée National des Antiquités � Présence de deux fissures verticales de part et d’autre de l’angle de la Villa Marçais à

l’endroit de la terrasse. Le plancher de cette dernière est parcouru par un faisceau de fissures qui laissent supposer un léger affaissement de l’édifice. La mauvaise évacuation des eaux pluviales au pied des murs extérieurs a largement contribué à l’accentuation des effets du séisme;

� L’ancien bâtiment du Musée, dit musée des Antiquités, ne présente aucun dommage apparent. Cependant, l’appartement situé à l’étage, actuellement occupé, présente des désordres assez importants au niveau du faux-plafond du côté de la façade principale;

� Eclatement des recouvrements de joints dans les nouveaux bâtiments de la salle des arts islamiques et apparition de diverses autres fissures secondaires suite au dernier séisme.

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c - Villa Abdeltif à Alger (voir illustrations fiche N°2) � Effondrement d’une colonnade dans la grande cour suite à une fragilisation de la structure

après la démolition des adjonctions en maçonnerie par l’entreprise en charge des travaux; � Les arcs des galeries du patio de la petite villa à l’entrée du complexe monumental sont

fissurés au niveau de la clé; � Déformation de la colonnade, supportée par un étaiement hétéroclite et non conforme,

entraînant un décollement de la couverture de la galerie du mur en maçonnerie; � Fissures le long de la façade et du hall de l’entrée principale de la villa; � Déstabilisation et fragilisation d’un angle de mur situé à l’étage de la villa, sous l’effet des

décapages effectués par l’entreprise et accentué par le séisme; � Le portique abritant l’accès par le bas présente des fissures profondes; � Apparition de deux importantes fissures au niveau du mur de clôture entourant la villa du

coté bas; les deux fissures, l’une à l’angle et l’autre latérale, présentent un risque d’effondrement d’une partie du mur donnant sur la route.

d - Musée National des Beaux-Arts Le musée est constitué de deux corps de bâtiments relativement autonomes raccordés structurellement par les deux cages d’escaliers disposées sur les extrémités, et la bande des murs transversaux sur lesquels repose la pergola. Les désordres les plus significatifs se présentent comme suit: � Nombreuses fissures (murs porteurs et cloisons) au niveau du 3ème étage du deuxième

corps de bâtiment, qui évoluent de la façade sud vers les zones d’articulation avec le corps de bâtiment situé en contrebas;

� Lézardes au niveau des piédroits de la salle carrée; � Fissures du plancher et du mur (mitoyen avec la galerie) de la salle d’exposition au niveau

de l’aile Est de celle-ci; � Façade Sud: fissures au niveau de la corniche; � Terrasse: décollement des carreaux recouvrant les corniches; � Aile Est du bâtiment: cisaillement d’une souche de cheminée. e - La villa Hussein-Dey (voir illustrations fiche N°1) La villa Hussein-Dey se trouve dans un état de dégradation très avancé. Les structures verticales et les planchers présentent des dommages et des désordres très importants. L’étaiement mis en place, par l’entreprise en charge des travaux de restauration, n’arrive pas à contenir tous les désordres apparents que présentent actuellement les parties restées debout. f - La Villa des Arcades Dans l’ensemble, la Villa des Arcades ne présente aucun dommage notable qui puisse avoir une incidence sur la stabilité de l’édifice. Cependant, une longue fissure parcourt le pan de façade en retrait, situé à gauche de la façade principale donnant sur la cour. Cette fissure profonde prend source sous la corniche, traverse une lucarne avant de se dédoubler pour contourner une baie et revenir vers l’axe pour traverse la clé d’un arc. g - Dar Khdaoudj El Amia � Réouverture d’une ancienne fissure sur le plafond voûté du vestibule au rez-de-chaussée; � Décollement et effritement de certaines parties de la frise en plâtre mouluré de la pièce au

2ème étage sous le menzah. Ces parties étaient déjà fragilisées par des infiltrations d’eau survenues avant les travaux d’étanchéité réalisés au niveau des terrasses;

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� Apparition de fissures dans le plancher voûté de la pièce, située au 2ème étage à l’angle de l’édifice, jouxtant la grande salle ornée de moulures en plâtres;

� Fissure verticale apparue dans la grande salle ornée de moulures en pâtre sur le mur transversal du coté de l’angle des rues Akli Malek et Belarbey. Cette fissure s’explique par le fait de la fragilité de l’édifice au niveau de cet angle et le long de la façade donnant sur la rue Akli Malek, et cela suite à l’effondrement, il y a quelques années, d’une bâtisse mitoyenne au palais;

� Fissures horizontales dans les murs de la pièce située dans le demi-niveau entre le 2ème étage et le menzah, à l’exception du mur de façade. Ces fissures sont apparues entre les parties de mur contenues dans le volume de la bâtisse et les parties émergentes au-dessus de la grande terrasse, à l’endroit du plancher recouvrant le 2ème étage. Bien qu’importantes ces fissures ne constituent pas un danger pour la stabilité de l’édifice;

� Fissures dans les cloisons en maçonnerie creuse au niveau du menzah; � Cisaillement de deux souches de cheminée au-dessus de la petite terrasse, dont une

menace de s’effondrer. h - La Chambre de Commerce Le bâtiment de la Chambre de Commerce a subi depuis le dernier séisme, les dommages suivants: � Désordre apparent aux niveaux du fronton (surmonté d’une couronne et flanqué de deux

statues, réalisés en pierres de tuf) qui s’est considérablement incliné et des balustres situées dans la terrasse;

� Détachement de quelques blocs de pierre couronnant les contreforts soutenant la chambre de l’horloge et ont chuté à l’intérieur de la cage d’escalier de service et sur la charpente de la toiture bordant la verrière;

� Par mesure de sécurité envers les passants, une partie du fronton a été démolie sur ordre des autorités locales. Les deux statues ont été mises à terre provoquant ainsi la destruction totale de l’une d’elles; par ailleurs, la tentative d’arracher des blocs de pierre au moyen d’une grue a provoqué la chute de l’une d’elles dans la chambre de l’horloge.

Notons toutefois, qu’une opération réussie de stabilisation dudit fronton a eu lieu durant le mois de juin 2003, effectuée par une entreprise sous la direction du bureau d’étude "Arcade" de Tlemcen spécialisé dans le domaine. i - Palais Hassan Pacha � Apparition de fissures sur les murs au niveau de la terrasse et de certains espaces situés au

fond du palais. Ces dommages ont touché les locaux de petites dimensions délimitées par des murs porteurs;

� Décollement de quelques carreaux de céramique au niveau du patio du palais; � Cisaillement, déstabilisation puis démolition ordonnée de la souche de cheminée située sur

la terrasse du côté de la façade principale. j - Dar Aziza � Présence de fissures verticales profondes, dont certaines traversent l’épaisseur des murs; � Désolidarisation des murs extérieurs à l’angle du "Kbou" situé à l’étage; � D’autres fissures, assez diffuses, sont enregistrées au niveau de la partie supérieure des

arcs notamment ceux des portes des pièces situées à l’étage ainsi qu’au niveau des arcs des "Kbous";

� Désordre des planches et plafonds du dernier étage.

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k - Palais des Raïs (Bastion 23) � Fissures verticales superficielles sur la façade donnant sur la mer, ainsi qu’au niveau des

deux angles de celle-ci; � Fissures verticales sur les murs extérieurs de la Maison des pêcheurs localisées sur les

deux niveaux supérieurs de l’édifice. l - Dar el Hamra � Décollement de la corniche en bois au niveau de la façade principale et risque de chute de

certaines parties de celle-ci sur les passants; � D’importantes fissures sont observées dans la masse des murs et à certains angles à tous

les niveaux du palais. m - Dar Essouf � Au niveau du menzah, le mur de fond donnant sur la rue présente des fissures importantes

et risque de détachement du pan de mur en maçonnerie ajouté est très probable; � Quelques corniches, localisées au pied de garde-corps de terrasses, et des souches de

cheminées, se présentent par endroits dans un état fort désagrégé; � Présence dans les sous-sols, au niveau des structures arquées, notamment au sommet,

des fissures apparemment superficielles. n - Dar Mustapha Pacha � La partie supérieure du mur donnant sur le patio s’est légèrement désolidarisée du plancher

en s’inclinant vers l’intérieur; � Fissures régulières, qui reprennent l’ordonnancement des poutrelles sous-jacentes,

indiquent la déstabilisation du plancher en plus du risque inhérent à la surélévation par rapport à la stabilité du palais;

� Décollement, au pied des murets de terrasse, des recouvrements de l’étanchéité réalisés en mortier;

� Cisaillement horizontal important d’une des grandes souches de cheminée. o - Villa Mahieddine (voir illustrations fiche N°7) La résidence principale � Effondrement d’une souche de cheminée localisée sur la terrasse et cisaillement d’une

autre menaçant de s’effondrer, à l’arrière de l’édifice; � Présence d’une fissure longitudinale sur la couverture de l’escalier principal, façonnée en

suite de voûtes et de deux fissures verticales importantes aux angles de la façade en rapport avec le mur de soutènement;

� Désolidarisation du mur de soutènement par rapport au mur transversal constituant la clôture du côté de l’accès à la résidence;

� Des fissures diverses sont visibles sur les murs, la colonnade, ainsi que sur la façade de la résidence donnant sur la cour.

La résidence secondaire � Effondrement de la structure de la pièce carrée à coupole située au fond de la cour au

croisement des deux galeries; � Risque d’effondrement de la galerie à cause d’un mouvement du terrain vers le bas; � Dans l’une des deux maisons à patio de la résidence secondaire, l’escalier menant à la

terrasse a subi une importante déstabilisation suite au dernier séisme; � Risque d’effondrement du plancher et fissures relativement importantes au niveau de la

partie basse du complexe architectural.

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3 - Fortifications a - Citadelle d’Alger (voir illustrations fiche N°3) � Importante fissure horizontale parcourant tout le système de crénelage de la muraille de la

batterie 1 orientée vers la Casbah et décollement d’une épaisseur régulière de maçonnerie; � Présence d’une fissure verticale traversant l’angle de l’échauguette placée sur la muraille en

correspondance de la mosquée El-Barani. Cette fissure localisée seulement dans le tronçon du piédroit et sans effet sur la coupole et la muraille;

� Cisaillement du lanterneau du minaret de la Nouvelle Mosquée; � Désolidarisation de certaines parties maçonnées des merlons et des créneaux au niveau de

la batterie 5 en mitoyenneté avec la caserne Ali Khodja. Ces parties, qui menaçaient de tomber dans les espaces de la caserne militaire contiguë, ont fait l’objet d’un chemisage en grillage zimmermann;

� Elargissement très important des deux fissures verticales situées sur la façade latérale par rapport à la grande porte d’accès au palais du Dey.

b - Le Fort de Bordj El Kiffan � Effondrement quasi-total de la couverture voûtée du corps de bâtiment surélevé, suivi de la

déstabilisation des murs porteurs à la suite de l’apparition de larges fissures verticales dans les angles, notamment sur la façade principale;

� Présence d’humidité très forte au niveau du rez-de-chaussée dans la zone des sanitaires; � Désagrégation de la maçonnerie, en pierre de tuf, couvrant les locaux du rez-de-chaussée; � Etat hétéroclite et dégradé de la verrière couvrant la cour intérieure qui, faute d’entretien,

peut constituer un danger pour les usagers du "musée". c - Fort de Tamentfoust � Décollement et chute de blocs de pierre constituant les merlans de la face extérieure de la

muraille du fort entraînant une partie du blocage; � Déformation évidente de la galerie entourant la cour centrale, dont les causes sont

probablement dues à l’affaissement de l’ouvrage dans sa partie centrale du côté nord. Cette première déstabilisation a certainement influé, lors du séisme, sur le comportement des piliers composant la galerie;

� Conditions statiques anormales (fortes inclinaisons) et présence d’importantes fissures au niveau des colonnes.

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Fiche 1: Villa Hussein Dey

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Fiche 2: Villa Abdeltif

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Fiche 3: Citadelle d'Algér

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Fiche 4: Mosquée Sidi Ramdane

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Fiche 5: Mosquée Sidi Abderrahmane

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Fiche 6: Mosquée Sidi Ali Bitchin

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Fiche 7: Villa Mahieddine

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6. DIAGNOSTIC 5: SUR LES ACTIONS DE MISE EN VALEUR DES SITES CULTURELS DU TERRITOIRE PAC

L'ensemble des sites archéologiques et 80% des monuments et sites historiques classés sont propriétés de l'Etat et que de ce fait leurs restauration ou leur mise en valeur font partie de la nomenclature des projets rentrant dans le cadre des dépenses publiques. Ces projets sont définis dans le cadre du programme d'investissement à moyen terme et arrêtés sur la base des objectifs fixés par le programme du gouvernement concernant le secteur. Le mode de conduite pour la mise en œuvre d'un projet est défini dans un système d'autorisation de programme et de crédits de paiement affectés à l'établissement public chargé du projet. Afin de mieux comprendre la procédure et en prenant comme exemple l'établissement le plus important du secteur à savoir l'Agence (ANPMSH), cela s'effectue de la manière suivante: cette institution, dans le cadre de son programme annuel et pluriannuel, présente une nomenclature d'investissement et un programme d'action ainsi que l'estimation financière à sa tutelle, qui à son tour procède à l'examen et à l'évaluation de ce programme. Ces propositions, après examen et dans le cas où ils sont retenus par la tutelle, font l'objet de séances d'arbitrage au niveau du Ministère des Finances. Dès que les projets sont acceptés, ils sont inclus dans la nomenclature des investissements régionaux ou nationaux. Une autorisation de programme est établie à l'indicatif de l'institution qui a présenté le projet et qui sera chargé de le gérer. Des fonds financiers sont alors attribués au fur et à mesure de l'échéancier de réalisation négocié et arrêté. Les principaux monuments classés ayant bénéficies d'opération de restauration, se présentent comme suit:

N° Commune Désignation du bien Action de conservation (période 1995-2002)

Montant (DA) (*)

01 Oued Koriche Djamaa EL Djedid Etude et travaux de confortement en 95 Travaux de restauration en 98

13.368.000

02 // Djamaa el Kébir Etude et travaux de confortement en 95 Travaux de restauration en 98

Idem pour moitié

03 // Mosquée Ketchaoua Etude de restauration 1996 1.500.000 04 // Mosquée Sidi ramdane Travaux de Restauration 2002 2.352.000

pour 1995 05 // Dar Hassen Pacha Etude de restauration et travaux de

confortement 1996 2.900.000

06 // Bastion 23 Etude et travaux de restauration 1986

138.000.000

07 // La citadelle Etude et travaux de restauration 1989

189.000.000

08 Hussein dey Villa Hussein Dey Etude et travaux de restauration 2002

Gestion Wilaya

09 El- Madania Villa des Arcades et ses Abords

Etude et Travaux de restauration 99 Gestion présidence

10 S. M’hamed Villa Abdelatif Travaux de confortement 2002 Gestion Wilaya

11 Alger-Centre Musée du Bardo Etude et travaux de restauration 94 relancé en 2000

48.503.000

12 // Musée des Antiquités Etude et travaux d’extension 94 34.303.000 13 S. M’hamed Musée des Beaux Arts Etude et travaux de restauration 98 26.000.0000 14 Oued Koriche Musée des Arts et

Traditions Populaires Etude et travaux de restauration 98 13.235.0000

(*): 1000 DA équivaut à 10 Euros environs

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Nature des opérations Opération n°01 et 02 Les études de restauration réalisées pour le compte de l’Agence Nationale d’Archéologie, organe technique du Ministère de la Communication et de la Culture, ont permis de lancer les travaux de restauration dans le cadre de l’aménagement du carrefour du millénaire en 1998. Opération n°04 Le grand chantier lancé par la wilaya d’Alger en 2002 sous le contrôle du CTC, centre pour la restauration de la mosquée Sidi Ramdane, a touché notamment les désordres de types structurels, les revêtements mural et sol, aussi le remplacement des faïences, marbre, boiserie: porte et fenêtre, balustrade et la mezzanine. Opération n°06 Après l’érosion de l’ensemble des murs, planchers, les décorations et l’effondrement qui a touché des parties du Bastion 23, le Ministère de la Communication et de la Culture, à travers son organe technique, entreprend une grande opération de restauration en faisant appel à des ressources humaines et technologique étrangères. En collaboration avec les cadres étant sur place, une opération de sauvetage a été entreprise depuis 1986 qui a durée 10 années. Cette opération a pris en charge tous les dégâts au niveaux des structures, la reconstruction partielle ou totale des parties qui allaient disparaître, la restauration des élément de décoration, colonnes, revêtement sol, faïences, portes fenêtres soit en marbre en tuf ou en verre en stuc, toutes les technique ont été mise en place pour la récupération de l’authenticité de ce lieu et le mettre hors danger. Il en résulte un ensemble constitué de 4 palais, plusieurs maisons de pêcheurs. Opération n°07 La citadelle d’Alger, lieu du pouvoir, a connu une opération d’étude réalisée par BET Polonais PKZ en 1989, par le Ministère de la Communication et de la Culture. La citadelle est composée du palais du Dey, Palais des Beys, mosquées des janissaires et du Dey, deux batteries, la poudrière, le jardin d’été et la caserne; aussi elle est délimitée par des remparts qui datent de l’époque ottomane. La restauration de toutes ces entités nécessite des sommes importantes pour la prise en charge de tous ces édifices, mais l’Etat n’a pu doter le ministère que d’enveloppes réduites d’année en année; néanmoins, un effort a été fait pour la restauration d’une partie du palais du Dey et du palais des Beys, la mosquée du Dey. Opération n°08 La villa Hussein dey, par sa situation dans la cour du lycée Tâalibia, a été saccagé par plusieurs incendies qui ont engendré l’effondrement rapide des planchers au niveaux des différentes pièces et du Wast El Dar; aussi, cette villa a connu un pillage en matière d’éléments décoratifs, colonnes, revêtement en marbre, faïences et autres. La restauration est en phase préliminaire où il a été procédé à l’étaiement de la bâtisse sans prendre en compte les normes de la restauration. A cet effet, il faut signaler que pour la restauration de cet édifice les collectivités locales n’ont associé le Ministère qu’à la phase de l’étude, et vu les réserves émises par le Ministère, la Daïra a préféré lancer les travaux. Opération n°09 La villa des arcades, ex-résidence de Pouillon, a connu une opération de rénovation total pour abriter le siège du Commissariat de l’année de l’Algérie en France. Les travaux effectués sur cette villa ont concernés notamment les revêtements sol, mur et les boiseries. Quant à la bâtisse, elle été en bon état.

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Opération n°11 Le Musée national des Antiquités a bénéficié d’une opération d’extension pour l’exposition de la collection de l’époque Islamique. Opération n°12 Le Musée National des Beaux Arts, classé en 1998, à la même date il lui a été octroyé une enveloppe d’étude et de travaux de restauration. Implanté aux pied du bois des arcades, autrefois en contrebas du Musée, il existe une fontaine qui alimentée le Hamma jusqu‘au jardins d’essais. Les grands problèmes aux quel le Musée fut confronté sont les remontés capillaires, l’étanchéité, les moisissures sur tous murs périphériques et, notamment, ceux du R-3. A cet effet, les travaux de restauration sur la base de l’étude effectuée en même temps sur les lieux, a permis la mise hors d’eau totale du bâtiment en mettant en place un drainage périphérique pour dévier la source; aussi, la réparation des conduites après une très large prospection, encastrés dans les murs de l’édifices de bas en haut, a permis de régler les problèmes liés aux bacs à fleurs au niveau de la terrasse, utilisés initialement comme bassins d’eau. Opération n°14 Pour le Musée National des Arts et Traditions Populaires, en même temps que les travaux d’urgences, l’étude entamée a permis de définir les espaces qui composent cet édifice et de régler les problèmes notamment des eaux pluviales et celles du Djeb; aussi, il a été question de résoudre les problèmes liés au confortement de toutes la bâtisses en préconisant une solution de contreforts en infrastructure, causé notamment par le glissement des terres dont l’origine est l’effondrement des bâtisse mitoyennes.

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7. DIAGNOSTIC 6: SUR LES NIVEAUX D’INTEGRATION DES SITES CULTURELS

7.1 Concernant les sites archéologiques

Nous présenterons ci-dessous une synthèse des conclusions d’une recherche récente effectuée dans le cadre du projet "Programmation Intégrée des Sites Archéologiques" (PISA, 2002), initiée par la Commission Européenne dans le cadre du programme Meda 1 et dont nous avons été partie prenante en tant que chercheurs. Cette recherche avait pour objectif l’identification et l’évaluation du niveau d'intégration (Points faibles, Points forts, Potentialités) qui de l'intérieur (SITES CULTURELS) influe sur l'extérieur (TERRITOIRE) et vice-versa. Les résultats auxquels a abouti ladite recherche en termes de présence, d'absence ou de potentialités d'intégration du site d’étude (en l’occurrence le site archéologique de Cherchell, limitrophe coté Ouest du territoire PAC) dans son rapport avec lui-même d’une part et le territoire et l’économie locale dont il dépend d’autre part, reste, de notre point de vue, encore valable pour les sites archéologiques du territoire PAC. Ces résultats se présentent comme suit: Intégration par rapport au site

L'analyse effectuée nous a permis d'identifier les fonctions de gestion de site les plus ou moins intégrées entre elles et de situer les éléments critiques (points faibles), de succès (points forts) ou de potentialités qui peuvent être pris en considération afin d'augmenter et d'améliorer la gestion des sites archéologiques dans une optique d'intégration. Ces éléments se présentent comme suit: a) Points faibles Les fonctions les plus critiques du point de vue de leurs intégration dans le site lui-même sont constituées essentiellement des fonctions suivantes : � la protection et conservation, caractérisée par les effets comme l'inexistence d'activités de

restauration malgré l'urgence de la situation et la présence sur certains sites d'un personnel qualifié ou, encore, la présence d'usages graves et vulnérables de certains sites laissés sans protection et qui perdurent à ce jour;

� les politiques de barèmes, caractérisées par une gestion centralisée des tarifs, horaires et journées d'ouvertures au public des sites qui demeurent incohérentes par rapport à la demande, ainsi que de l'impossibilité de quantifier le nombre de visiteurs à défaut de gardiens de sites suffisants;

� la gestion des ressources humaines, caractérisée par la gestion centralisée des ressources humaines, l'insuffisance des moyens humains spécialisés, le gel dans le recrutement du personnel spécialisé qui concerne tout le secteur de la Fonction Publique dont dépend le site mais aussi au fait que la tâche du conservateur se trouve davantage administrative que scientifique;

� la politique de développement du site, dans un degré moindre, caractérisée par un déficit en nombre et qualité des panneaux signalétiques et didactiques des sites. Des difficultés d'accès pour contrôle ou jouissance par rapports aux biens situés à l'intérieur des propriétés militaires et privées enfin d'absences de guides pour visiteurs;

� la politique de promotion, caractérisée par une absence totale de stratégie de promotion de certains sites et qui fait que malgré les grandes potentialités archéologiques dont ils disposent, drainent peu de visiteurs.

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b) Points forts Les fonctions qui se dégagent des impacts positifs relevés et qui constituent des éléments d'intégration fort dans le site lui-même: � Protection-conservation, caractérisée par la présence d'un dispositif législatif de protection

des sites très conséquent (qui vient d'être renforcé par la récente Loi sur la protection du patrimoine du 18 Juin 1998) mais dont l'application sur terrain reste malheureusement insuffisante faute de textes d‘application. Le fait aussi que, faute de moyens financiers disponibles, les fouilles de recherche furent gelées dans le but de ne pas compromettre ultérieurement la conservation de la ressource archéologique, mais également par l'existence de campagnes d'entretien et de désherbage des sites prises en charge par d’autres acteurs tels la Commune dans le cadre de l'emploi de jeunes mas aussi les associations;

� Politique de promotion, dans un degré moindre, caractérisée par la nette évolution du taux de fréquentation des sites par les groupes scolaires qui a évolué de 30% entre 1997 et 1998 sur certains sites grâce à une sensibilisation ciblée de cette catégorie de la population.

c) Potentialités La fonction hautement intéressante qui se dégage par rapport aux impacts potentiels relevés et qui suggère des directions prioritaires à des actions de programmation et d'interventions futures est constituée de: � la politique de promotion, caractérisée par la présence pour certaines circonscriptions

archéologiques d’un programme ambitieux de valorisation du site mais non concrétisé faute de moyens financiers disponibles;

� la recherche, dans un degré moindre, caractérisée par le fait que les sites continuent de faire l'objet de diverses recherches universitaires et post-universitaires dans le cadre aussi bien national qu'international et qui constituent une ressource presque gratuite de mise à jour de la connaissance scientifique sur le site qui nécessite d'être prise en charge.

Intégration entre site et territoire L'analyse effectuée nous a permis d'identifier les fonctions de gestion de site les plus ou moins intégrées par rapport au territoire et de situer les éléments critiques (points faibles), de succès (points forts) ou de potentialités qui peuvent être pris en considération afin d'augmenter et d'améliorer la gestion des sites archéologiques dans une optique d'intégration. Ces éléments se présentent comme suit: a) Points faibles Les fonctions qui ressortent des impacts négatifs relevés, c'est-à-dire les plus critiques dans la relation d'intégration du site avec son contexte territorial extérieur, sont constituées par : � Protection et conservation, caractérisée par la prolifération des constructions autour des

sites archéologiques classés et une tendance à une disparition graduelle et constante des autres biens, générée par un processus d'urbanisation (gestion et instruments) mal adapté à la situation patrimoniale de la ville;

� Politique de développement du site, caractérisée par l'inexistence d'une signalétique territoriale des sites, la difficulté d'accès aux sites situés dans les propriétés militaires et privées et surtout le fait que la ressource patrimoniale n'est pas saisie ou très peu par les acteurs institutionnels et économiques comme vecteur de développement local potentiel. Par ailleurs, par la présence d'un fort taux de chômage de la population qui génère des conditions défavorables à la valorisation du site, mais aussi par l'inexistence de structures théâtrale et cinématographique;

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� Politique d'offre de services, à un degré moindre, caractérisée par une absence totale de structures d’accompagnements à l'accueil des visiteurs;

� Gestion des ressources humaines, caractérisée par le fait qu'il n'y a pas d'offre de formation locale aussi bien pour le personnel administratif que technique;

� Politique de promotion, caractérisée par l'absence de culture du tourisme patrimonial chez les opérateurs de la gastronomie, du commerce et autres services en relation directe et/ou indirecte avec les visiteurs du site;

� Politique budgétaire, caractérisée par le fait que toutes les manifestations culturelles qu'organisent la Commune ou la Wilaya et qui impliquent les site ne sont d'aucun apport financier sur le budget du site.

b) Points forts Les fonctions qui se dégagent des impacts positifs relevés et qui constituent des éléments d'intégration forts entre le site et son contexte territorial sont constituées des fonctions de: � Recherche, caractérisée par le fait qu'il y a présence d'une documentation riche et variée

couvrant la totalité des sites, éparpillée à travers différents établissements universitaires; � Politique de promotion, caractérisée par la présence et le rôle positif des Syndicats

d'initiative et du tourisme (SIT) et qui jouent un rôle important dans la promotion du site; � Politique d'offre de service, caractérisée par la présence d'un secteur économique constitué

de micro-entreprises familiales qui fait dans la reproduction d'objets souvenirs en rapport avec les sites, qui exercent dans l'illégalité actuellement et qui nécessitent une réelle prise en charge.

c) Potentialités Les fonctions hautement intéressantes par rapport aux impacts potentiels relevés et qui fournissent des éléments prioritaires à des actions de programmation futures des interventions sont constituées des fonctions de: � Politique de développement du site, caractérisée par la présence de grandes dotations

culturelles, environnementales et paysagères dans le territoire qui drainent, chaque année, une foule nombreuse qui constitue un atout important dans la valorisation du site qui nécessite d’être canalisé. Aussi, par la présence d'un dispositif d'aide de l'Etat à l'emploi très incitatif, dit ADS et ANSEJ, qui peut être mis à profit pour la valorisation des sites;

� Politique d'offres de service, caractérisée par un phénomène qui prend de plus en plus d'ampleur et qui consiste en l'offre à la location par les habitants de leurs demeures au profit des visiteurs, et ce pour pallier à la demande et à l'inexistence des structures hôtelières locales concernant certains sites;

� Politique de promotion, caractérisée par l'implication de plus en plus grande d'associations aussi bien locales que nationales dans les activités de sensibilisation de la population envers le patrimoine ainsi que dans des actions d'entretien/désherbage des sites. Aussi, par la présence, autour de certains sites, d’importantes unités agro-alimentaires qui peut être mise à profit pour utiliser ces produits comme vecteur de divulgation des sites dans le cadre d'un partenariat qui reste à mettre en place.

7.2 Concernant la Casbah et les monuments historiques

La question de la réhabilitation de la Casbah est à l’ordre du jour depuis des décennies aussi bien par les politiques que par les spécialistes, mais force est de constater que "les opérations de réhabilitation menées jusque-là demeurent en général incertaines, fragmentaires et dénuées de cohérence et sont renouvelées à chaque fois de la même façon sans innovation et, donc, sans résultats probants" (DRISS, 2003). Il n’y a jamais eu, paradoxalement, "autant de démolition que durant les trente dernières années" (LESBET, 1998).

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En effet, la réhabilitation de la Casbah a mobilisé, depuis les années 70, de nombreux organismes publiques (ETAU, COMEDOR, OFIRAC et, tout récemment, CNERU - 2000) sans pour autant réussir à engager de véritables actions de sauvegarde. La Casbah constitue de nos jours un véritable "ghetto" social (lieu de convergence des exclus, migrants, sans logis, femmes seules avec des enfants à charge, etc.) et économique (seulement 2% de l'activité urbaine du grand-Alger) et se trouve par conséquent marginalisée. Le site concerné impose une gestion complexe et originale. Il s’agit d’innover en matière de gestion pour lancer des mesures incitatrices à l'implication des habitants et surtout à la participation des propriétaires pour restaurer leur patrimoine.

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8. CONCLUSION

En guise de conclusion à cette phase, nous pouvons dire que l'Algérie, pays méditerranéen par excellence, s’est dotée, en moins d'une génération, d'une panoplie de textes législatifs et de moyens d'intervention pour protéger plus de 400 sites dont 7 classés sur la liste du Patrimoine mondial (Tassili, Tipasa, Djamila, Timgad, Qaalades Beni Hammad, Vallée du Mzab, casbah d'Alger) mais que subsistent aussi de nombreuses lacunes tant au niveau des textes législatifs et de leur application, mais et surtout dans l’inexistence d’une politique de valorisation globale et intégrée de cette ressource. En effet, l'Algérie possède un patrimoine monumental riche et varié mais qui n'est pas exploité et qui ne génère malheureusement ni emploi ni revenus tangibles. Les décideurs et les différents acteurs économiques qui agissent dans le territoire ne sont pas préparés et sensibilisés pour comprendre que le patrimoine culturel est ressource au même titre que le pétrole et que la valorisation de celle-ci mise en valeur dans une optique d'intégration et de durabilité peut être génératrice d’emploi et de revenus non négligeable, et les exemples de régions et de pays entiers qui vivent et se développent à partir de cette ressource ne manquent pas. Pire, les autorités elles-mêmes, violent couramment la réglementation régissant ces sites culturels et c’est souvent grâce à l'abnégation du chef de la Circonscription archéologique que sont annulés ou gelés des projets conçus sans concertation avec les opérateurs qui interviennent au niveau ou aux environs du site. Dans ce combat les associations apportent un soutien appréciable. Il y a lieu de souligner aussi que, face à l’importance, la diversité et l’éparpillement dans le territoire de la ressource culturelle, il y a nécessité de décentraliser les prérogatives actuellement affectées à l'Agence Nationale d'Archéologie et de Protection des Monuments et Sites Historiques, structure omnipotente chargée (article 3 portant création de l'Agence) à la fois de l’inventaire, la recherche, la protection, la conservation, le développement, la promotion, l'offres de services et la gestion des ressources humaines/financières des sites et manquant lourdement de moyens humains et matériels pour y faire face. Concernant le niveau d'intégration des sites culturels par rapport à la dynamique économique et territoriale de la région que lesdits sites se trouvent de fait exclus et "outsiders" de celle-ci. Cette situation d'isolement incombe en partie au fait que les acteurs publics qui agissent sur les sites culturels ont une attitude plutôt conservatrice/défensive qu’offensive pour faire connaître et reconnaître la ressource culturelle dont ils ont la charge et en partie au fait que la valorisation de la ressource culturelle n'est pas encore saisie ou très peu comme vecteur de développement potentiel pourvoyeur d'emploi et de revenus par les différents acteurs socio-économiques et politiques du pays.

Seule l'émergence d’une nouvelle stratégie de développement à la fois intégrée et innovante, capable d'insérer les biens culturels dans des enjeux économiques et politiques, permettraient leur désenclavement et les sauveraient du processus de disparition dans lequel ils se trouvent.

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ANNEXE 1: Liste des monuments et sites culturels et naturels classés par wilaya

et (commune) d’après source Ministère de la Culture et de la Communication, 2003

(01) Wilaya d’Adrar Place des martyres Site Naturel (Adrar), Places de l’Indépendance Site Naturel (Timimoun) Ksar de Tamentit Centre.Urb.Vivant. (Timimoun), Casbah de Melouka Monument de Culte Islam (Timimoun), L’Ancien Hôpital d’Adrar Const/Mod. (Adrar) (02) Wilaya de Chlef Mosaïque de l’Eglise Œuvre d’art/Ant. (Chlef) Ruines romaines de la Kalâa des ouled Abdallah Ruines/Ant. (Ténès) Mosquée du vieux Ténes Mon.de Culte/Islam. (Ténès) (03) Wilaya de Laghouat Dessins rupestres Œuvres d’art/PréHist. (El Guicha) Rocher Fromentin Site Naturel (Laghouat) Gravures rupestres Oued Remailia Œuvres d’art / PréHist. (Sidi-Makhlouf) El Hasbaia Site PréHist. (Laghouat) Zaouia Tidjania Mon. de culte/Islam (Ain Madhi) Centrale électrique diesel de Laghouat Ouvrage/Indust.Mod (Laghouat) (04) Wilaya d’oum El- Bouaghi Dolmens et romlechs Mon. Fun/Pré-.Hist. (Sigus) (05) Wilaya de BatnaGorges de Tilatou Site naturel (Tilatou) Village de Bouzina Site naturel (Bouzina) Village de Tagoust Site naturel (Tagoust) Village d’Amentane Site naturel (Menaa) Village de Tighanimine Site naturel (Tighanimine) Canon de Rhouffi Site naturel (T’Kout) Ruines de la ville antique de Tobna Ruines/Ant. (Bitam Barika) Mausolée des Rois numides dit le Medracen Mon.Fun./Ant. (El-Madher) Arc de triomphe de Markouna Mon.Hon/Ant. (Tazoult) Territoires et monuments de l’antique lambaesis Sites et monuments/Ant. (Tazoult) Territoires et monuments de l’antique Thamugadi Sites et monuments/Ant. (Timgad) Gorges de Foum Ksentina Site naturel (Timgad) Territoires et monuments de l’Antique Diana Veteranorum (Zana) Sites et monuments/Ant. (Ain Djesser) Réserves Igelfen Mon/Ant. (Tigharghar) Réserves de Baloul Mon/Ant. (Tigharghar) Maison Meddour Edifice/Mod. (Arris) Maison de la famille Baâziz Edifice/Mod. (Arris) Village de Menâa Site naturel (Menâa) (06) Wilaya de Bejaia Restes de l’enceinte fortifiée de la Porte Fouka Ruines/Med. (Béjaia) Fort Moussa dit Fort Barral Fortification/Med. (Béjaia) Fort de la Casbah Fortification/Med. (Béjaia) Porte dorée ou porte de la mer Mon.d’Accés/Med. (Béjaia) Corniche Site naturel (Tichy) CornicheSitenaturel (Aokas) Corniche Site naturel Souk (Tenine) Maison du Congrès de la Soummam Mon.Commém. (Ouzzelaguen) Koubba Sidi-Touati Mon.Fun./Med (Béjaia) Remparts Hammadites Fortif./Med. (Béjaia) Site de Taklat Site/Ant. (El- Kseur) Réserves Romaines Mon/Ant. (El- Kseur) Cippe Romain Pierre funéraire/Ant. (Béjaia) Mihrab de la mosquée Ibn Toumert Pièce. de mon de culte/Islam. (Béjaia) Citadelle des Zianides dénommée Lassouar Fortif./Med. (El- Kseur) Corniche Site Naturel (Béjaia) (07) Wilaya de Biskra Restes de thermes Ruines/Ant. (Biskra) Ruines de Gemellae Ruines/Ant. (M’lili) Porte en bois de la Mosquée Elément (Sidi-Okba) Gorges et village de Djemina Site naturel (M’Chounèche) Gorges de M’Chouneche Site naturel (M’Chounèche) Village de Kebach Site naturel (M’Chounèche) Gorges de Khenguet Sidi-Nadji Site naturel Khenguet (Sidi-Nadji) Village Islam Khenguet Sidi-Nadji Ensemble de gravures rupestres autour de Ain-Naga Œuvres d’art/Pré-.Hist (Ain-Naga) Borne miliaire de Seba Mgata Elément de repère/Ant (El-Kantara) Inscription encastrée dans la porte du caravansérail Epigraphe/Ant. (El Outaya) Ruines de l’Amphithéâtre Ruines/Ant. (El Outaya) Pont Romaine Mon./Ant. (El-Kantara) Collection lapidaire déposée au musée de la ville Pièces d’œuvres d’art /Ant (El-Kantara) Gorges d’El Kantara Site naturel (El-Kantara) Mosquée et mausolée de sidi Okba Mon.de culte/Islam (Sidi-Okba) Barrage de foume El-Ghorza Ouvrage.Hyd./Mod (Sidi-Okba) Mosquée de Sidi Khaled Mon.de culte/ Islam (Sidi- Khaled) Site de Thouda Site.Commém./Islam (Sidi-Okba) Gorge de Sidi Masmoudi Site Naturel (M’Chounèche) (08) Wilaya de Bechar Ksar de Kenadsa Centre Hist.Vivant (Kenadsa) Ksar de Taghit Centre Hist.Vivant Taghit) Ksar de Beni Abbes Centre Hist.Vivant. (Beni Abbes) (09) Wilaya de Blida Chemin Abel de Chréa Site Naturel (Blida) (10) Wilaya de Bouira Forêt des Azerou, canton Taouialt et Tikjda Site Naturel (Bechloul) Inscription et fragments antiques déposés sur l’esplanade appartenant à l’Etat Epigraphe/Ant Sour (El-Ghozlane) (11) Wilaya de Tamanrasset Abalessa et le tombeau (site préhistorique de (Tin-Hinan) Mon.Fun/Pré-.Hist Tamanrasset (Site de l’Ahaggar) Parc naturel et culturel Tamanrasset (In Salah, In Guezzam, Timzaoutine, Tazrouk, Abalessa, Ain Amguel) (12) Wilaya de Tebessa Stations abris de Bir Sedet Site/Pré-.Hist. (Chéria) Garet Retba Site/Pré-.Hist. (Chéria) Chabet Siboun Site/Pré-.Hist. (Chéria) Damou kermaia Site/Pré-.Hist. (Chéria) Fadje Relilai Mengart Site/Pré-.Hist. (Chéria) Foum Relilai Menguebba Site/Pré-.Hist (Chéria) Merget Sem El-Garbi Site/Pré-.Hist (Chéria) Oued Retem Site/Pré-.Hist (Chéria) Relilai Tlidjen Site/Pré-.Hist (Chéria) Ruines antiques Ruines/Ant. (Morsott) Gorges de Bou Akkous Site Naturel (Morsott) Grottes de Bou Akkous Site Naturel (Morsott) Village de Youkous Site Naturel (Hammamet) Arc de Caracalla Mon.Honorif/ Ant (Tebessa) Amphithéâtre Mon de spectacle/Ant (Tebessa) Mur d’Epoque Byzantine

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Fortif./Ant. (Tebessa) Basilique Mon. De culte/Ant. (Tebessa) Quartier de la Zaouia (Fouilles) Site en fouille/Ant (Tebessa) Territoires et Monuments Antiques de Thèveste Site et Mon./Ant. (Tebessa) Temple Romain de Tebessa Khalia Mon de Culte/Ant. (Tebessa) Tour du Djebel Mestiri Mon. Surveil/Ant. (Tebessa) Cimetière de l’école du Dr. Sâadane Mon. Fun/Ant. (Tebessa) L’huilerie de Brizgane Ouvrage.Indus/Ant. (El-Ma-El-Biodh) (13) Wilaya de (Tlemcen) Port de Honain Mon./Med (Honain) Rempart de la Casbah Fortif./Med. (Nedroma) Bain Maure Thermes/Med (Nedroma) Mosquée des Gueddarines Mon.culte/Islam. (Nedroma) Mosquée de Sidi-Mendil Mon.culte/Islam (Nedroma) Grande Mosquée Mon.culte/Islam (Nedroma) Marabout de Sidi Brahim Mon. Fun /Islam (Nedroma) Mausolée de Sidi-Bouali Mon. Fun /Islam (Nedroma) Gisement du lac Karar Site/Pré-.Hist. (Remchi) Mosquée de Beni Snous Mon.culte/Islam (Remchi) Village de Tafessera Site Naturel (Remchi) Village de Tleta Site Naturel (Remchi) Village de Sahra Site Naturel (Remchi) Mosquée de Khemis Mon.culte/Islam (Remchi) Mosquée de Sidi Bou Ishaq Tayar Mon.culte/Islam (Tlemcen) Ruines et minaret au cimetière de sidi Senouci à El Obbad Ruines/Med. (Tlemcen) Grande mosquée et dépendance: Minaret de la Mosquée Mon de culte/Islam. (Tlemcen) Sidi-Belhassen Rachidi Mon.fun/ Islam. (Tlemcen) Minaret de la Mosquée Sidi-Hacéne Elément de Mon de Culte /Islam (Tlemcen) Mosquée de Sidi Boumediène et dépendances: Medersas. Kouba latrines publiques bains Maison de l’Oukil et des pèlerins Mon deCulte/Islam (Tlemcen) Mosquée de Si-Bel- Hassen Mon deCulte/ Islam (Tlemcen) Mosquée de Lala Erroyat Rue des Almohades Mon deCulte/ Islam (Tlemcen) Mosquée de Sidi-Senoussi (rue de Mascara) Mon deCulte/ Islam (Tlemcen) Mosquée du Mechouar Mon deCulte/ Islam (Tlemcen) Mosquée Bab Zir et deux Marabouts du cimetière d’El Obbad Es Soufli Mon deCulte et Mon Fun (Tlemcen) Mosquée des Oulad El-Imam Mon deCulte/ Islam (Tlemcen) Ancienne Mosquée de Sidi-El Ghali (rue Lamorcière) Mon deCulte/ Islam (Tlemcen) Marabout de Sidi Brahim Mon Fun/Islam (Tlemcen) Marabout de Sidi-El Wahab Mon Fun/Islam (Tlemcen) Kobba dite du Khalifat cimetière de Sidi-Yakoub Mon Fun/Islam (Tlemcen) Kobba de Sidi El Daoudi Mon Fun/Islam (Tlemcen) Agadir (site) Site/Med (Tlemcen) Mosquée et Miraret de Mansourah et dépendances Mon.et Elém. culte/Med (Mansourah) Mosquée Sidi El Haloui et dépendances Mon. et Elém culte//Med (Mansourah) Tombeaux dits de la sultane au cimetière de Sidi Yakoub Mon.Fun./Med (Mansourah) Petit palais des sultanes à El- Obbad à El fouqui Mon. Résidence/Med (Mansourah) Magasin et agence des monuments historiques Mon.Hist-dépôts/Med (Mansourah) Enceinte en pise de Mansourah et ruines de la Macalla Fortif./Med (Mansourah) Porte de Mansourah, fragments divers de l’époque arabe au musée de la mairie Mon.d’Accés/Med (Mansourah) Colonnes provenant de la mosquée de Mansourah Eléments d’architecture/Med. (Mansourah) Tour et ruines de la porte de Sidi El Daoudi sur le front Est. Mon.Surveillance et ruines/Med (Mansourah) Porte dite "Bab el Khemis" entre Tlemcen et Mansourah Mon.d’Accés/Med. (Tlemcen) Reste de fortification Bordjs et autres ouvrages dépendant des fronts Sud et Ouest Fortifications/Med (Mansourah) El Mechouar Fortif./ Med (Tlemcen) Mausolée de Sidi el Habbek Mon.Fun./Islam. (Tlemcen) Sahridj M’badda Ouvrage Hydraulique/Islam. (Tlemcen) Porte de Bab El Kermadine sur le front Nord-Ouest et improprement appelée "Bab El Toi" Mon.d’Accés/Med (Tlemcen) Minaret d’Agadir Elém. de Mon. de culte/Med (Tlemcen) Mosquée de Sidi Brahim El Masmoudi Mon.de Culte (Tlemcen) Kobba de Sidi Abdallah Ben Mansour et de Sidi Ben Ali à Ain El Hout Mon. Fun./Med. (Tlemcen) (14) Wilaya de Tiaret Djeddars Mon.Fun./Ant. (Frenda) Bled Touta Lakania et grottes se rapportant à la tradition de l’historien Ibn Khaldoun Site Naturel (Frenda) Dolmens Mon.Fun./Pré-.Hist (Tiaret) Site de Tahert Tagdemt Site. Cap./Med. (Tagdemt) Haras de Chaouchaoua Jumenterie/Mod. (Tiaret) (15) Wilaya de Tizi Ouzou Ruines romaines dites "El Habs El Ksour" formant le lot domanial n° 243 sommier de consistance d ‘Azzazga Ruines/Ant. (Azzefoun) Mausolée romain de Teksebt Mon.Fun./Ant. (Iflissen) Ruines romaines temples basiliques Ruines Mon.de Culte/Ant. (Tigzirt) Résidence d’ouled Kaci Mon .Hist./Mod. (Tizi-ouzou) Le fort de Sabaou ou Bordj de Tizi-ouzou Fortification (Tizi-ouzou) La station hydraulique de Boghni Mon.Industrie/Mod (Illiten) Maison de Lalla Fatma N’soumer Mon.Commém./Mod. (Iferhounane) (16) Alger Dolmens Bologhine Ibnou Ziri Mon.Fun/Pré-.Hist (Bologhine) Inscription Romaine gravé sur une pierre encastrée dans la façade d’un immeuble situé rue Bab Azzoun à l’angle de la rue caftan Epigraphe/Ant (Casbah) Vestiges des Fortifications dites Bastion XI Fortif./Med. (Casbah) Mosquée Ketchaoua Mon de Culte/Islam. (Casbah) Mosquée Ali Bitchin Mon de Culte/Islam (Casbah) Djamâa El Kebir Mon de Culte/Islam (Casbah) Mosquée Abderrahmane El-Tâalbi Mon de Culte/Islam (Casbah) Mosquée Sidi Ramdane Mon de Culte/Islam (Casbah) Casbah d’Alger Centre.Urb.Vivant/ Med. (Casbah) Djamâa Safir Mon. de Culte/Islam (Casbah Oued–Koriche) Mosquée Mohamed Cherif Mon. de Culte/Islam (Casbah Oued Koriche) Marabout du "Jardin Marengo" connu sous le nom du Tombeau de la Reine Mon.Fun/ Islam (Casbah Oued Koriche) Marabout a coupole Hassen Pacha dit Ben Ali situé rue du même nom Mon.Fun/ Islam (Casbah Oued Koriche) Dar Hassen Pacha Demeure/Mod (Casbah Oued Koriche) Groupe de maisons mauresques (Bastion 23) ex. rue du 14

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juin Demeures/Mod. (Casbah Oued Koriche) Dar Es Souf (ex. cour d’assises) Demeure/Mod (Casbah Oued Koriche) Dar Kkhaznadji (ex Archevêché) Demeure/Mod (Casbah Oued Koriche) Dar Mustapha Pacha (ex Bibliothèque Nationale) Demeure/Mod Casbah (Oued Koriche Casbah) (Forteresse) Fortif./Mod. (Casbah Oued Koriche) Djamâa El Djedid Mon.de Culte/Islam. (Casbah Oued Koriche) Vertiges de l’enceinte de la Madina d’Alger qui comprend les Fronts ( Bab Azzoun) et Nord-Ouest ( Bab El Oued) Elément de Fortif./Med (Casbah Oued Koriche) Porte turque de l’Arsenal Mon.d’Acée /Med. (Casbah OuedKoriche) Porte du penon Mon.d’Acée/Med (Oued Koriche Casbah) Fontaine de la cale aux vins Ouv.Hyd./Med (Oued Koriche) Fontaine de l’Amirauté Œuvre d’art/Mod (Oued Koriche Casbah) Bible d’autel dans le temple protestant de la rue Chartes Elém.de Mon.DeCulte/Med (Oued Koriche Casbah) Divers Objets de culte dans les synagogues de l’impasse Boutin N°2 et la rue Médée Objets de Culte/ Med (Oued Koriche Casbah) Rouleaux de la loi et divers objets de culte en argent appartenant à synagogue de la place Randon au 2eme et 3eme étages de l’immeuble du consistoire, 1 rue Volland Objets de Culte/ Med (Oued Koriche Casbah) Parchemins dits séraphines et garnitures de la synagogue de la rue Scipion Manus.Et Objets de Culte/Med (Oued Koriche Casbah) Jardin Marengo Site Naturel (Oued Koriche Casbah) Forêt domaniale dit Bois de Boulogne Site Naturel (Birmandreis) Belvedre du chemin des crêtes Site Naturel (Birmandreis) Bois entourant le Fort l’empreur Site Naturel (El Biar) Citadelle du Fort l’empreur Fortif./Mod (El Biar) Partie nord de la falaise saint Raphaël comprenant les parcelles ou parties des parcelles n° 12225, 1296, 1300, 1309, 1313,1315 à (El Biar) Site Naturel (El Biar) Villa "second weber" et le bois de pins qui l’entoure sur l’éperon de la falaise saint Raphaël. Demeure et SN/Mod (El Biar) Bordj Polignac Fortif. Et SN/Mod (Bouzaréah) Abords du Bordj Polignac Site Naturel (Bouzaréah) Mosquée et marabouts dits de Sidi Madjouba Mon.Fun.et de Culte/Islam (Bouzaréah) Cimetière de sidi Madjouba Mon.Fun./Islam (Bouzaréah) Tombeaux mégalithiques sur le plateau de Beni Messous Mon.Fun./Pré-.Hist. (Beni messous) Villa Hussein-Dey Demeure/Mod (Hussein-Dey) Abords de la Villa Louvet Site Naturel (Hussein-Dey) Villa des Arcades Demeure./Mod (El – Madania) Abords de la Villa des Arcades Site Naturel (El Madania) Fontaines arabe et marabout ou Hamma lieu dit "les Platanes" au jardin d’Essai Ouv.Hyd.Mon. Fun/Mod (Sidi-M’hamed) Villa Abdelatif Demeure/Mod (Sidi-M’hamed) Villa Mahieddine Demeure/ Mod (Sidi-M’hamed) Place publique Site Naturel (Bouzaréah) Villa Mahieddine Site Naturel (Sidi-M’hamed) Jardin d’Essai du Hamma Site Naturel El Hamma-Annassers Parc de la liberté Site Naturel (Sidi-M’hamed) Palais Mustapha Pacha Demeure/Mod (Sidi-M’hamed) Prison de Barbarousse Mon.Pénitencier /Mod (Casbah Oued Koriche) Maison Boukenoura Demeure/Mod Mosaîque de la mosquée de Tadfina à Tlemcen déposée au musée national des antiquités Œuvre d’art/Ant (Sidi-M’hamed) Maison des "22" Mon.Commém./Mod (El-Mouradia) Musée du Bardo Demeure /Mod (Alger centre) Maison où sont morts Ali la Pointe et ses compagnons Mon. Commém./Mod (Casbah Oued Koriche) Fort Turc de Bordj El Kiffane Fortif./Med (Bordj El Kiffane) Musée National des Antiquités Demeure /Mod (Sidi-M’hamed) L’Edifice abritant l’hôtel El Djazaîr Edifice.Touriste (El-Madania)Phare de cap Caxine Signal. Maritime/ Mod. (Sidi-M’hamed) Musée National des Beaux-Arts Edifice/Mod. (Sidi-M’hamed) Palais du peuple Edifice/Mod. (Sidi-M’hamed) (17) Wilaya de DjelfaHadjra Sidi Boubeker (Gravures rupestres) Œuvre d’art/Pré-.Hist (Ain El Ibel) Kheneg El-Hillal (Gravures rupestres) Œuvre d’art/ Pré-.Hist (Ain El Ibel) Zeccar (Gravures rupestres) Œuvre d’art/ Pré-.Hist (Zeccar) Dolmens du Moulin de Djelfa Mon.Fun/ Pré-Hist (Djelfa) Dolmens à droite de la route d’Alger à Laghouat Mon.Fun/ Pré-.Hist (Djelfa) (18) Wilaya de Jijel Corniche Site Naturel (El Aouana) Corniche Site Naturel Ziama (Mansouriah) Grottes Merveilleuses Site Naturel/Pré-.Hist. (Ziama Mansouriah) Site de Tisselil Site/Ant (Stara) Site de Rabta Site/Ant (Jijel) (19) Wilaya de Setif Village de Tidget Guergour Site Naturel (Ghenzet) Gorges de Chabet Akra Site Naturel (Ghenzet) Territoires et Monuments de l’Antique Cuicul Site et Mon./Ant. (Djemila) Citadelle de Setif Fortif./Ant (Setif) Zone archéologique: quartier de la basilique, rempart, cirque, quartier du temple Site et Mon./Ant. (Setif) Site D’Ikdjen Site/Med (Ain El Kebira) Ain El Fouara Fontaine oeuvre d’art/Med (Setif) (20) Wilaya de Saida Grottes de Tiffrit Site/ Pré-.Hist. (Ain Soltane) Grottes de Oued Saida Site/ Pré-.Hist. (Saida) Site de Ain Menaâ Site/Pré-.Hist. (Ain Lahdjar) Site Timzighine Site/ Pré-.Hist. (Youb) (21) Wilaya de Skikda Théâtre Romain et fragments d’architecture qu’il renferme Mon. de Spectacle/Ant (Skikda) Objets antiques déposés au musée de Skikda appartenant à l’Etat Objets/Ant (Skikda) Toile représentant l’ensevelissement du Christ attribué à Van Dyck Œuvre d’art/Ant (Skikda) Palais Meriem Azza Demeure/Mod (Skikda) La grande mosquée Mon. de Culte/Islam (Collo) (22) Wilaya de Sidi-Bel Abbes Camps de Bossuet Mon.Pénitencier/ Mod (Dhaya) (23) Wilaya de Annaba Citerne d’Hippone Ouv.Hyd./Ant (Annaba) Ruines d’Hippone Ruines/Ant (Annaba) La citadelle, fort des supplicités et les vestiges du rempart de la ville Fortif./Mod (Annaba) Mosquée du Bey Mon.de Culte/Islam. (Annaba) Koubba de Sidi Brahim El Mirdassi Mon.de Culte/Islam (Annaba) (24) Wilaya de Guelma Grottes du Djebel Taya (région de Oued Charef Site Naturel/Pré-.Hist (Bou Hamdane) Piscine romaine (Hammam Berda) Thermes/Ant.

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Diagnostic Activité "Protection des sites culturels sensibles" PAC Alger

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(Heliopolis) Restes de théâtre et Thermes Elem.deMon./Ant (Guelma) Dolmens et grottes funéraires à 12 Kms au nord de Hammam Meskoutine Mon. Fun./ Pré-.Hist (Rokina) Ruines de la ville de Thibilis Ruinés/Ant. (Bellaoua Announa) Hammam Debagh (Meskhoutine) Thermes/Ant. (Hammam Debagh) Site Khenguet El Hadjar Site Natu./ Pré-.Hist. (Salaout Announa) Dolmens de Cheniour Mon.Fun./Pré-.Hist. (Ain El Arbi) Site de Ain Nechma Site/ Pré-.Hist. (Ben-Djerrah) Citadelle Bouatfane Fortif./Ant. (Ain El Arbi) Kef Bouzioune Zatara antique Site/Ant. (Bouhachana) Zaouia Cheikh El Hafnaoui Bedyar Mon.de Culte/Islam. (Beni Mezlin) Sour Ethakana el Kadiùm Fortif./ Mod. (Guelma) (25) Wilaya de Constantine Dolmens de Salluste situés auprès de l’emplacement des anciens jardins de Constantine. Mon.Fun./Pré-.Hist (Constantine) Aqueduc romain Ouvr.Hidr./Ant. (Constantine) Pont romain Ouvrage/Ant. (Constantine) Tombeau de Praecillius Mon.Fun./Ant. (Constantine) Mosquée de Souk El Ghezel (ex Cathédrale) Mon.de Culte/Med. (Constantine) Mosquée de Sidi Lakhdar Mon.de Culte/Islam. (Constantine) Partie de l’ancienne médersa qui renferme: les tombeaux de Salah Bey et de sa famille Mon.Fun./Mod (Constantine) Palais Ahmed Bey Demeure/Mod. (Constantine) Fragments antiques et inscription dans le square Vestiges&Epigraphe/Ant. (Constantine) Inscription des Martyrs Saint Jacques et Saint Marien Epigraphe/Ant. (Constantine) Mosaïque de Penthésilée découverte aux Ouled Agla et déposée à la préfecture de Constantine Œuvre d’Art/Ant. (Constantine) Objets antiques déposés au musée de Constantine appartement à l’Etat Collection/Ant. (Constantine) Gorges du Rhummel Site Naturel (Constantine) Dolmens et Cromlechs 35km du sud de Constantine Ras El Ain Bou Merzoug Ouled Rahmoune Mon.Fun./Pré-.Hist. (Ouled Rahmoune) Site de Tiddis Site /Ant. (Hamma-Bouziane) Veille ville de Constantine Centre Hist.Vivant (Constantine ville) Prison d’El Koudia Mon.Pénitencier/Mod (Constantine Ville) Dolmens et cromlechs au lieu dit djebel Ksaibi à 32 Kms de Constantine Ouled Rahmoune Mon.Fun./Pré-.Hist. (Ouled Rahmoune)Mausolée Gréco-Punique appelé Soumaâ Mon.fun./Ant. (El –Khroub) Dolmens et cromlechs au lieu dit Djebel Mazalaa à 16 Kms d’El Khroub Mon.Fun./Pré-.Hist. (Ouled Rahmoune) (26) Wilaya de Medea Site de Benia constituant l’emplacement de l’ancienne ville d’Achir à 4 Kms au sud-ouest de Tletat Ed Douair Site/ Capitale/Med. (Tletat Ed Douair) Monuments funéraires émergeant du sol de l’ancienne nécropole Mon.Fun./Ant. (Djouab) Restes de maison d’enceinte de porte à Rapidum Site/Ant (Djouab) Achir (palais de Ziri et le Menzeh bent Es Soltane) Demeures/Mod. (Kef Lakhdar) Dar El Bey dénommée Dar EL Emir Abdelkader Mon.Commemor./Mod (Médéa) (27) Wilaya de Mostaganem Grande Mosquée Mon.de Culte/Islam. (Mostaganem) Fort Et –Tork (fort de l’Est) Fortif./Med. (Mostaganem) (28) Wilaya de M’sila Kalâa desBeni Hammad Site-Capitale/ Med. (Mâadid) Camps d’El Djorf Mon.Pénitencier/ Med. (Ouled Derradj) (29) Wilaya de Mascara Ruines de l’Antique Aquae Sienses Ruines /Ant Bou Hanifia (El Hammamet) Mosquée au Douar d’El Guetna Mon.de Culte/Islam (Hacine) Mosquée de Ain Beida Mon.de Culte/Islam (Mascara) Mosquée Djemaâ El-Kebir Mon.de Culte/Islam (Mascara) Ruines de la Zaouia de Sidi Mahieddine Ruines/Mon de Culte/Islam (Sidi-Kada) Bains dits de "Emir AbdeEl Kader" Thermes/Mod (Sidi Kada) Remparts en terre avec ses créneaux ruines concernant l’Emir Abdelkader Fortif./Mod (Sidi-Kada) Bois d’oliviers prés des ruines se rapportant à la tradition de l’Emir Abdelkader Site Naturel (Sidi-Kada) Gisement préhistorique de Ternifine Site/ Pré-His. (Tighenif) Site de Dardara Site.Commemo./ (Mod Ghriss) L’Etat Major de l’Emir Abdelkader Edif./Milite/Mod(Mascara) Tribunal de l’Emir Abdelkader Edif./justice (Mascara) (30) Wilaya de OuarglaRuines de Sedrata Site/Capital/Islam. (Ouargla) Vallée de l’Oued Djerat Site/Pré-His. (Ouargla) Ksar de Ouargla Centre.Urb.Vivant. (Ouargla) Ksar de Temacine Centre.Urb.Vivant. (Temacine) Musée Saharien Demeure/.Trad. (Ouargla) (31) Wilaya d’Oran Restes d’une ville romaine Ruines /Ant. (Bethioua) Ville punique des Andalouses Ruines /Ant. (Boutellis) Abri Alain Site./Pré-His (Oran) Grottes d’El Cuartel Site./Pré-His (Oran) Mosquée Mohamed Kebir Mon.de Culte/Islam (Oran) Mosquée du Pacha Mon.de Culte/Islam (Oran) Minaret du campement Elém.de Mon.de Culte. (Oran) Minaret de la Mosquée du Pacha Elém.de Mon.de Culte. (Oran) Caravansérail Edif. /Mod (Oran) Palais du Bey Demeure/Mod (Oran) Porte Espagnole du château dite "Porte d’Espagne" Mon.d’Acée/Mod (Oran) Pavillon de la Favorite Elém. D’Edif/Mod (Oran) Mosquée Mohamed El Houari Mon.de Culte/Islam (Oran) Porte de la manutention militaire Elém.de Const. Milit /Mod (Oran) Ecusson espagnol sculpté sur l’extérieur du mur d’enceinte du château neuf Elém.d’œuvre d’art/ Mod (Oran) Tambour de San José Elém.d’architec./ Mod (Oran) Fontaine de la Place Emerat Œuvre .d’art/Mod (Oran) Porte de Santon Mon.d’Acée/Mod (Oran) Porte de Castel Mon.d’Acée/Mod (Oran) Porte d’entrée Château neuf Mon.d’Acée/Mod (Oran) Posada Espagnole Relais/Mod. (Oran) Chapelle de Santa Cruz Mon.de Culte/Mod (Oran) Inscription de la rue du vieux château Epigraphe/Mod (Oran) Echauguette d’angle du mur d’enceinte du château neuf Elém.d’architec/ Mod (Oran) Collection préhistorique déposée au musée d’(Oran) appartenant à l’Etat Collect/Pré-.Hist (Oran) Mosaîque provenant d’une maison de Bethioua déposée au musée d’Oran appartenant à l’Etat Œuvre d’art/Ant (Oran) Promenande de l’étang Site Naturel (Oran) Site du

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PAC Alger Activité "Protection des sites culturels sensibles" Diagnostic

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Murdjadjo Site Naturel (Oran) Cimetière dit "Des cholériques" au ravin de Ras El Ain Mon.Fun./Mod (Oran) Prison centrale d’Oran Mon.Pénitencier/ Mod (Oran) (32) Wilaya d’El Bayadh Merdoufa (site rupestre) Site/Pré-Hist (Gassoul) (33) Wilaya de Illizi Tassili N’Ajjer Parc culturel culturel (Djanet) (34) Wilaya de - Bordj-Bou-Arreridj Ruines de l’ancienne cité de Tihamamine Ruines/Ant (El Hammadia) (35) Wilaya de Boumerdes Fort Turc de Bordj El Bahri (La Pérouse) Fortif./Med (Ain Taya) (36) Wilaya de Tarf Eglise d’El Kala Mon. de Culte/Mod (El Kala) Ruines du Bastion de France entre El Kala et Annaba Ruines /Mod (El Kala) (37) Wilaya de Tindouf Casbah de Belaâmach Centre.Urb.Vivant (Tindouf) (38) Wilaya de Tissemsilt Parcs nationaux d’Ain N’Sour et Theniet el Had Sites Naturels (Theniat El Had) Gisement de Columnata III Site.Pré-Hist (Sidi Hosni) (39) Wilaya d’El Oued Zaouia Tidjania Mon. de Culte./Islam (Guemar) (40) Wilaya de Khenchela Vallée Oued Beni Barbar Site Naturel (Khenchela) Gorges de l’Oued El Arab Site Naturel Khenchela) Grottes de Fringal Site Naturel (Khenchela) Village de Djellal Site Naturel (Djellal) Village de Tabardga Site Naturel (Charchar) Village de Tizigarine Site Naturel (Bouhmama) Site de Baghai Site /Med. (Baghai) Ksar d’El Djazîa Mon.Fun. (El Mahmmel) (41) Wilaya de Souk-Ahras Ruines du palais Byzantin Ruine/Ant (M’Daourouche) Mausolée romain on.Fun./Ant M’Daourouche) Territoires et monuments de l’Antique Thubusicum Numidarum Site /Ant (Khemissa) Restes de citadelle, enceinte Byzantine de Tiffech ( (Tipaza) de Numidie) Ruine/Ant (Tiffech) Statues et fragments antiques déposés au jardin de la commune Œuvres d’art/Ant (Souk-Ahras) Mausolée Romain situé sur un terrain domanial dans le Douar des Ouled Soukies ( Ksar El Ahmar). Mon.Fun./Ant (Taoura) (42) Wilaya de Tipaza Forêt de Baïnem Site Naturel (Ain Benian) Forêt de Baïnem Site Naturel (Chéraga) Forêt de Sidi Ferruch Site Naturel (Staouéli) Extrémité Nord-Ouest de la presqu’île Sidi Ferruch contenant des Ruines Romaines (Terrain militaire) Ruines /Ant (Staouéli) Citerne sous la caserne Ouv-Hydr/Ant (Cherchell) Restes des Thermes Ouest et Est Ruines /Ant (Cherchell) Restes de l’Amphithéâtre Elém.de Mon.Spect/Ant (Cherchell) Chaire construite en l’an 981 de l’Hégire dans la mosquée Elém.de Mon. de Culte/Islam (Cherchell) Objets Antiques déposés au musée de (Cherchell) appartenant à l’Etat Collections/Ant (Cherchell) Acqueduc à 5 Km de (Cherchell) Ouvr.Hydr/Ant (Cherchell) Caid Youcef Ruines Romaines Ruines/Ant (Cherchell) Cap dit "les Trois Ilôts" Ruines /Ant (Cherchell) Mosquée des cents Colonnes. Cimetière d’El Ghobrini Mon.de Culte/Islam (Cherchell) Acqueduc antique à Sidi Ammar Ouvr.Hydr/Ant (Sidi Ammar) Mausolée royal de Maurétanie (Tombeau de la Chrétienne) Mon.Fun./Ant (Hadjout) Mosquée de la place romaine Mon.de Culte/Islam (Cherchell) Remparts Romains et Cimetière Punique Fortif. Et Mon.Fun/Ant (Hadjout) Château d’eau Ouvr.Hydr/Ant (Hadjout) Parcelles du terrain comprises entre la route du Phare et la mer Site Naturel (Tipaza) Place Publique Site Naturel (Tipaza) Restes du Théâtre Elém. De Mon.de Spect/Ant (Tipaza) Restes d’une Basilique et d’un Cimetière Elém. De Mon. Fun & Culte/Ant (Tipaza) Ruines d’un prétoire Ruines/Ant (Tipaza) Sarcophage et Fragments Antiques Elém Fun/Ant (Tipaza) Ferme de Nador Ruines /Ant (Tipaza) Littoral de (Tipaza) comprenant les parcelles Site Naturel (Tipaza) Cascade de Bérard Site Naturel (Tipaza) Ancien Musée de (Cherchell) Edifice./Mod (Cherchell) Place des Martyrs Site Naturel Cherchell) L’ensemble de l’Enceinte Romaine Fortif./Ant. (Cherchell) Ilôt de Sidi Ali Ferhi (ex. Joinville) Site /Ant (Cherchell) Nécropole de l’Oued N’sara Mon.Fun./Ant (Cherchell) Pont Romain Ouvrage/Ant. (Cherchell) Tombeau de l’Oued El Kantara Mon.Fun./Ant. (Cherchell) Forum de (Cherchell) Place Pub./Ant. (Cherchell) Ain Ksiba Site/Ant. (Cherchell) Propriété Kaddour dit "Boufarik" Réserve Archeol./Ant (Cherchell) (45) Wilaya de Naama Nécropole de Djorf Torba Mon.Fun./Ant. (Ain Séfra) Traces de la Jument de Sidi Cheikh à Theniet Azzia Site Naturel (Empreintes) (Ain Sefra) Ksar de Moghrar Tahtani Centre Urb. Vivant (Naâma) (46) Wilaya de Ain Temouchent Royaume Numide de Syphax (Siga) Site/Capital/Ant. (Oulhassa) (47) Wilaya de Ghardaia Remparts de Beni Isguen Fortif./ Med. (Ghardaïa) Vallée du M’zab Centre Urb.Vivant (Ghardaïa) Ksar de Metlili Centre Urb. Vibant (Metlili) Ksar de Berriane et son Oasis Centre Urb. Vibant (Berriane) Ksar de Guerrara et son Oasis Centre Urb. Vibant (Guerrara) Vieux Ksar d’El Méniaâ Centre Urb. Vibant (El Meniaa) (48) Wilaya de Relizane Ruines de Kaoua Ruines/Ant. (Ammi Moussa)

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PAC Alger Activité "Protection des sites culturels sensibles" Diagnostic

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ANNEXE 2: Liste des monuments et sites culturels classés du territoire PAC

(classés par fiches et par commune, d’après source Ministère de la Culture et de la Communication, 2003)

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Diagnostic Activité "Protection des sites culturels sensibles" PAC Alger

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PAC Alger Activité "Protection des sites culturels sensibles" Diagnostic

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Fiche N°1 Monuments et sites culturels classés Wilaya: ALGER Commune: Bologhine

EPOQUES:

CATEGORIES

P.historique Antique P-ottomane Ottomane Française Contemporaine

Funéraire � Dolmens Bologhine Ibnou Ziri

Fiche N°2

Monuments et sites culturels classés Wilaya: ALGER Commune: Beni Messous EPOQUES:

CATEGORIES

P.historique Antique P-ottomane Ottomane Française Contemporaine

Funéraire � Tombeaux mégalithiques sur le plateau de Beni Messous

Fiche N°3

Monuments et sites culturels classés Wilaya: ALGER Commune: Bouzaréah EPOQUES:

CATEGORIES

P.historique Antique P-ottomane Ottomane Française Contemporaine

Culte musulman � Mosquée et marabouts dits de Sidi Madjouba

Fortifications � Bordj Polignac Funéraire � Cimetière de sidi

Madjouba

Site naturel � Abords du Bordj Polignac

� Place publique

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Diagnostic Activité "Protection des sites culturels sensibles" PAC Alger

80

Fiche N°4 Monuments et sites culturels classés Wilaya: ALGER Commune: El Biar

EPOQUES:

CATEGORIES P.historique Antique P-ottomane Ottomane Française Contemporaine

Fortifications � Citadelle du Fort l’empéreur

Edifices � Villa "second weber" Site naturel � Bois entourant le Fort

l’empreur � Partie nord de la

falaise saint Raphaël comprenant les parcelles ou parties des parcelles n° 12225,1296,1300,1309,1313,1315

� le bois de pins qui entoure la Villa "second weber" sur l’éperon de la falaise saint Raphaël.

Fiche N°5

Monuments et sites culturels classés Wilaya: ALGER Commune: Sidi-M’hamed

EPOQUES:

CATEGORIES

P.historique Antique P-ottomane Ottomane Française Contemporaine

Edifices � Villa Abdelatif � Villa Mahieddine � Palais du peuple

� Musée National des Beaux -Arts

� Musée National des Antiquités

Hydraulique � Fontaines arabe et marabout ou Hamma

Fortifications � Phare de cap Caxine Signal.

Site naturel � Jardin d’Essai du Hamma

� Parc de la liberté � Abords Villa

Mahieddine

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PAC Alger Activité "Protection des sites culturels sensibles" Diagnostic

81

Fiche N°6

Monuments et sites culturels classés Wilaya: ALGER Commune: Bordj El Kiffane

EPOQUES:

CATEGORIES

P.historique Antique P-ottomane Ottomane Française Contemporaine

Fortifications � Fort Turc de Bordj El Kiffane

Fiche N°7

Monuments et sites culturels classés Wilaya: ALGER Commune: Hussein-Dey

EPOQUES:

CATEGORIES

P.historique Antique P-ottomane Ottomane Française Contemporaine

Edifices � Villa Hussein-Dey

Site naturel � Abords de la Villa Louvet

Fiche N°8

Monuments et sites culturels classés Wilaya: ALGER Commune: Casbah O.Koriche

EPOQUES:

CATEGORIES

P.historique Antique P-ottomane Ottomane Française Contemporaine

Culte musulman � Djamâa El Kebir � Mosquée Sidi

Ramdane

� Djamâa El Djedid � Mosquée Ali Bitchin � Mosquée

Abderrahmane El-Tâalbi

� Djamâa Safir Mosquée Mohamed Cherif

� Mosquée Ketchaoua (ex catthedrale)

Culte israélite � Bible d’autel dans le temple protestant de la rue Chartes

� Divers Objets de culte dans les

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Diagnostic Activité "Protection des sites culturels sensibles" PAC Alger

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Monuments et sites culturels classés Wilaya: ALGER Commune: Casbah O.Koriche

EPOQUES:

CATEGORIES

P.historique Antique P-ottomane Ottomane Française Contemporaine

synagogues de l’impasse Boutin N°2 et la rue Médée

� Rouleaux de la loi et divers objets de culte en argent appartenant à synagogue de la place Randon au 2ème et 3ème étages de l’immeuble du consistoire

� Parchemins ditsséraphines et garnitures de la synagogue de la rue Scipion

Fortifications � Vestiges de l’enceinte de la Madina d’Alger qui comprend les Fronts (Bab Azzoun) et Nord-Ouest (Bab El Oued)

� Vestiges des fortifications dites Bastion XI

� Forteresse � Porte turque de

l’Arsenal � Porte du penon

Edifices � Dar Hassen Pacha � Groupe de maisons

mauresques (Bastion 23).

� Dar Es Souf � Dar Kkhaznadji � Dar Mustapha

Funéraire � Marabout du "Jardin � Marabout à coupole

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PAC Alger Activité "Protection des sites culturels sensibles" Diagnostic

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Monuments et sites culturels classés Wilaya: ALGER Commune: Casbah O.Koriche

EPOQUES:

CATEGORIES

P.historique Antique P-ottomane Ottomane Française Contemporaine

Marengo" connu sous le nom du Tombeau de la Reine

Hassen Pacha

Commemoration � Prison de Barbarouss � Maison où sont morts

Ali la Pointe et ses compagnon

Hydraulique � Fontaine de l’Amirauté

� Fontaine de la cale aux vins

Epigraphes � Inscription romaine gravée sur une pierre encastrée dans la façade d’un immeuble situé rue Bab Azzoun à l’angle de la rue caftan

Site historique � Casbah d’Alger

Fiche N°9

Monuments et sites culturels classés Wilaya: ALGER Commune: Staouéli

EPOQUES:

CATEGORIES

P.historique Antique P-ottomane Ottomane Française Contemporaine

Site naturel � Forêt de Sidi Ferruch Site archelogique � Extrémité Nord-Ouest

de la presqu’île Sidi Ferruch contenant des ruines romaines

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Fiche N°10

Monuments et sites culturels classés Wilaya: ALGER Commune: Ain Benian

EPOQUES:

CATEGORIES

P.historique Antique P-ottomane Ottomane Française Contemporaine

Site naturel � Forêt de Baïnem

Fiche N°11

Monuments et sites culturels classés Wilaya: ALGER Commune: El-Mouradia

EPOQUES:

CATEGORIES

P.historique Antique P-ottomane Ottomane Française Contemporaine

Commémoration � Maison Boukenoura � Maison des "22"

Fiche N°12

Monuments et sites culturels classés Wilaya: ALGER Commune: Birmandreis

EPOQUES:

CATEGORIES

P.historique Antique P-ottomane Ottomane Française Contemporaine

Site naturel � Forêt domaniale dit Bois de Boulogne

� Belvédère du chemin des crêtes

Fiche N°13

Monuments et sites culturels classés Wilaya: ALGER Commune: Alger centre

EPOQUES:

CATEGORIES

P.historique Antique P-ottomane Ottomane Française Contemporaine

Edifices � Musée du Bardo

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PAC Alger Activité "Protection des sites culturels sensibles" Diagnostic

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Fiche N°14

Monuments et sites culturels classés Wilaya: ALGER Commune: El – Madania

EPOQUES:

CATEGORIES

P.historique Antique P-ottomane Ottomane Française Contemporaine

Edifices � Villa des Arcades � L’Edifice abritant

l’hôtel El Djazaîr

Site naturel � Abords Villa des arcades

Fiche N°15

Monuments et sites culturels classés Wilaya: TIPASA Commune: Tipaza

EPOQUES:

CATEGORIES

P.historique Antique P-ottomane Ottomane Française Contemporaine

Site archelogique � Restes du théâtre � Restes d’une

basilique et d’un cimetière

� Ruines d’un prétoire � Sarcophage et

fragments antiques � Ferme de Nador

Site naturel � Parcelles comprises entre la route du Phare et la mer

� Place publique � Littoral de Tipaza � Cascade de Bérard

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Fiche N°16

Monuments et sites culturels classés Wilaya: TIPASA Commune: Hadjout

EPOQUES:

CATEGORIES

P.historique Antique P-ottomane Ottomane Française Contemporaine

Fortifications � Remparts romains Funéraire � Mausolée royal de

Maurétanie � Cimetière punique

Hydraulique � Château d’eau

Fiche N°17

Monuments et sites culturels classés Wilaya: TIPASA Commune: Sidi Ammar

EPOQUES:

CATEGORIES

P.historique Antique P-ottomane Ottomane Française Contemporaine

Hydraulique � Acqueduc antique à Sidi Amar

Fiche N°18

Monuments et sites culturels classés Wilaya: TIPASA Commune: Cherchell

EPOQUES:

CATEGORIES

P.historique Antique P-ottomane Ottomane Française Contemporaine

Culte musulman � Mosquée de la place romaine

� Chaire construite en l’an 981 de l’Hégire

� Mosquée des cent colonnes

Fortifications � Enceinte romaine Edifices � Forum

� Thermes Est et Ouest � Amphithéâtre

� Ancien musée

Funéraire � Nécropole de l’Oued N’sara

� Tombeau de l’Oued El Kantara

� Cimetière d’El Ghobrini

Hydraulique � Acqueduc à 5 Km de

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PAC Alger Activité "Protection des sites culturels sensibles" Diagnostic

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Monuments et sites culturels classés Wilaya: TIPASA Commune: Cherchell

EPOQUES:

CATEGORIES

P.historique Antique P-ottomane Ottomane Française Contemporaine

� Cherchell � Citerne sous la

caserne Infrastructure � . Pont romain Site archelogique � Ilôt de Joinville

� Caid Youcef � Cap "les Trois Ilôts" � Propriété Kaddour dit

« Boufarik »

Site historique � Ain Ksiba Site naturel � Place des Martyrs

Fiche N°19

Monuments et sites culturels classés Wilaya: BOUMERDES Commune: Ain Taya

EPOQUES:

CATEGORIES

P.historique Antique P-ottomane Ottomane Française Contemporaine

Fortifications � Fort Turc de Bordj El Bahri ( La Pérouse)

Fiche N°20

Monuments et sites culturels classés Wilaya: BLIDA Commune: Blida

EPOQUES:

CATEGORIES

P.historique Antique P-ottomane Ottomane Française Contemporaine

Site naturel � Chemin Abel de Chréa

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Diagnostic Activité "Protection des sites culturels sensibles" PAC Alger

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PAC Alger Activité "Protection des sites culturels sensibles" Diagnostic

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ANNEXE 3: Les principales valeurs attribuées au patrimoine culturel

Les principales d'entre elles se présentent comme suit (M. RICHA, 1996 ): a - La valeur scientifique Cette valeur, ce sont principalement les spécialistes qui l'attribuent. En effet, pour cela le patrimoine constitue un domaine précieux d'enquêtes et d'études approfondies sur l'histoire des événements humains, les coutumes, l'économie des techniques de construction aussi sur l'histoire naturelle et sur la vie animale et végétale. b - La valeur monumentale Il s'agit à travers cette valeur d'appréhender l'objet patrimonial en tant que monument, au sens étymologique du terme, c'est-à-dire d'un objet qui entre en relation avec la mémoire, donc "rappelle" et en même temps "fait penser, avertit, conseille et inspire". De ce point de vue, ce ne sont pas seulement les objets singuliers qui ont une valeur monumentale mais tout objet significatif, aussi petit soit-il. c - La valeur esthétique Le monument historique, substance première du patrimoine, est saisi soit comme une construction de qualité avec des caractéristiques exceptionnelles soit comme une œuvre d'art. Il s'agit là d'une valeur esthétique historicisée: le monument en tant qu'œuvre d'art par rapport à l'histoire universelle de l'art. d - La valeur d'évocation C'est une valeur très complexe à définir, formée de sentiments et d'émotions, de sensations et d'atmosphères, d'imaginaire collectif et individuel. C'est peut-être la valeur que la majorité des utilisateurs du patrimoine attribuent aux biens. La valeur d'évocation est la valeur difficile à définir mais facile à prouver: mélange complexe d'histoire, de mémoire, d'imagination et d'imaginaire, de curiosité et de savoir, de besoin de représentation de soi et de la communauté, de besoin de donner un sens et une identité‚ aux personnes, aux collectivités et aux lieux. e - La valeur pédagogique Les caractéristiques du patrimoine doivent être décrites, expliquées divulguées et leurs objets doivent être également l'occasion d'apprentissage et de diffusion de connaissances. Par l'étude et la connaissance du patrimoine, on peut lire et redécouvrir les valeurs d'unicité‚ de chaque lieu, on peut retrouver et transmettre les règles de transformations de la nature et des villes ou celles liées aux implantations et les modes d'habiter des époques passées. L'étude et la connaissance du patrimoine devient alors l'instrument obligatoire par lequel on peut tenter une réconciliation, désormais nécessaire de nos jours, entre l'homme et le territoire et entre l'homme et la ville, c'est-à-dire reconstituer cette harmonie de jadis que les grands bouleversements de ces dernières années ont tendance à effacer de plus en plus. f - La valeur de consistance Cette valeur est reconnue et utilisée par les spécialistes du cadre bâti: architectes et urbanistes. Cette attribution de valeur liée à la "conformation" de l'objet fait partie de l'attitude culturelle qui assigne à la lecture du contexte, compris comme ensemble des caractères physiques, naturels,

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historiques et sociaux d'un lieu, un rôle également de mesure et de guide de modification du territoire et de la ville. Tous les signes présents, aussi bien ceux de la nature que de l'histoire, doivent être utilisés pour la conformation et la reconformation spatiale et fonctionnelle d'une partie de ville ou de territoire, pour que cette partie soit traitée comme " un lieu" et dotée de qualités. g - La valeur Iudique Le patrimoine n'est pas seulement l'objet et l'occasion d'études, de réflexions, d'émotions, d'apprentissages. Le patrimoine est aussi une occasion de plaisir et de détente. Visiter le patrimoine, l'avoir sous les yeux, l'utiliser dans la ville ou sur le territoire, signifie aussi se promener, faire des excursions, être au soleil, admirer des panoramas et des paysages, voir des choses nouvelles, rompre avec les modes de vie et les perceptions quotidiennes, exercer sa curiosité intellectuelle, déjeuner au restaurant et tant d'autres choses encore. Ce sont là autant de qualités qu'on associe aujourd'hui aux objets du patrimoine. h - La valeur d'usage Le patrimoine n'a pas seulement une valeur en soi, en tant que patrimoine immobilier; il possède une valeur économique de plus en plus croissante, de ressources susceptibles d'être utilisées pour le développement de pays, de territoires ou de villes. L'utilisation du patrimoine comme facteur de développement socio-économique est devenue de nos jours une réalité tangible et le nombre de pays dont le revenu principal découle de cette approche ne cesse de grandir.

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ANNEXE 4: Les effets du classement

a - L'effet juridique Le patrimoine classé ou en instance de classement est déclaré: � propriété de l'Etat dans le cas ou celui-ci appartient au domaine public ou privé de l'Etat; � propriété privée avec droit de jouissance limité dans la cas ou celui-ci appartient à des

personnes privées et morales. Cette limitation de jouissance se caractérise par: � le droit d'établir des servitudes dans l'intérêt du public, c'est-à-dire du droit de visite et

d'investigation des autorités et même droit de visite éventuel du public; � en cas d'aliénation volontaire du bien, l'Etat exerce un droit de préemption; � pour assurer l'exécution de travaux jugés indispensables pour la préservation du bien et à

défaut d'accord amiable, le ministre de tutelle peut autoriser l'occupation temporaire des lieux qui ne peut en aucun cas excéder six mois. Cette occupation est ordonnée par Arrêté de Wilaya prise à la demande du ministre;

� lorsque le ministre de tutelle estime qu'est mise en péril la conservation d'un monument ou site classé peut après avis de la Commission Nationale des Monuments et Sites, il peut ordonner d'urgence toutes mesures conservatoires jugées nécessaires;

� d'autres procédures peuvent être mises en action par l'Etat, telle la revendication, l'acquisition à l'amiable ou l'expropriation pour cause d'utilité publique.

b - L'effet financier Le classement n'ouvre droit a aucune indemnité des propriétaires publics ou privés. Le classement d'un bien appartenant à un propriétaire autre que l'Etat n'implique pas nécessairement la participation de celui-ci à des travaux de restauration, de réparation ou d'entretien. Ces travaux demeurent à la charge des propriétaires ou affectataires publics. Néanmoins, l'Etat peut prendre en charge et à titre exceptionnel une partie de ces travaux selon l'intérêt national du patrimoine en question, son état actuel, la nature des travaux projetés et les efforts consentis par les propriétaires. A ce titre, le ministre de tutelle peut toujours faire exécuter par ses services et aux frais de l'Etat, avec le concours éventuel des intéresses, les travaux de consolidation, de réparation ou d'entretien qui sont jugés comme indispensables. c- L'effet pénal Tout propriétaire est dans l'obligation d'entretenir, de protéger et de conserver le monument et site classé. En cas défaut d'entretien dûment constaté par les services techniques des monuments historique, la ministre de tutelle met en demeure le propriétaire d'avoir à exécuter dans un délai prescrit les travaux nécessaires, faute de quoi la responsabilité du propriétaire est engagée.

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