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Panorama de la santé 2011 LES INDICATEURS DE L’OCDE

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Panorama de la santé 2011LES INDICATEURS DE L’OCDE

Table des matières

Cinquantième anniversaire de l’OCDE : Mesurer les progrès réalisés par les pays de l’OCDE dans le domaine de la santé ces cinquante dernières années

Chapitre 1. État de santé

Chapitre 2. Déterminants non médicaux de la santé

Chapitre 3. Personnel de santé

Chapitre 4. Services de santé

Chapitre 5. Qualité des soins

Chapitre 6. Accès aux soins

Chapitre 7. Dépenses de santé et fi nancement

Chapitre 8. Soins de longue durée

ISBN 978-92-64-12189-881 2011 10 2 P -:HSTCQE=VWV]^]:

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Panorama de la santé2011

LES INDICATEURS DE L'OCDE

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Cet ouvrage est publié sous la responsabilité du Secrétaire général de l’OCDE. Les opinions

et les interprétations exprimées ne reflètent pas nécessairement les vues de l’OCDE ou des

gouvernements de ses pays membres.

Ce document et toute carte qu'il peut comprendre ne préjugent en rien du statut de tout

territoire, de la souveraineté s'exerçant sur ce dernier, du tracé des frontières et limites

internationales, et du nom de tout territoire, ville ou région.

ISBN 978-92-64-12189-8 (imprimé)ISBN 978-92-64-12612-1 (HTML)

Annuel : Panorama de la santéISSN 1817-0005 (imprimé)ISSN 1999-1320 (HTML)

Les données statistiques concernant Israël sont fournies par et sous la responsabilité des autorités israéliennescompétentes. L’utilisation de ces données par l’OCDE est sans préjudice du statut des hauteurs du Golan, deJérusalem-Est et des colonies de peuplement israéliennes en Cisjordanie aux termes du droit international.

Crédits photo : Couverture © Shutterstock/Yuri Arcurs. Chapitre 1: © Comstock/Jupiterimages. Chapitre 2: © Comstock/Jupiterimages. Chapitre 3: © Randy Faris/Corbis. Chapitre 4: © Vincent Hazat/Photo Alto. Chapitre 5: © CREATAS/Jupiterimages. Chapitre 6: © onoky – Fotolia.com. Chapitre 7: © Tetraimages/Inmagine. Chapitre 8: © Thinkstock/iStockphoto.com.

Les corrigenda des publications de l’OCDE sont disponibles sur : www.oecd.org/editions/corrigenda.

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AVANT-PROPOS

Avant-propos

L’édition 2011 du Panorama de la santé : Les indicateurs de l’OCDE présente les données

comparables les plus récentes sur les principaux indicateurs de la santé et des systèmes de santé des

pays de l’OCDE. On y trouvera, pour la première fois, un chapitre sur les soins de longue durée.

Cette édition présente des données pour les 34 pays membres de l’OCDE, y compris pour les

quatre nouveaux membres que sont le Chili, l’Estonie, Israël et la Slovénie. Elle contient aussi, dans

la mesure du possible, des données comparables pour les grandes économies non membres que sont

le Brésil, la Chine, l’Inde, l’Indonésie, la Fédération de Russie et l’Afrique du Sud.

La réalisation du Panorama de la santé n’aurait pas été possible sans le concours des

correspondants nationaux de la Base de données de l’OCDE sur la santé, des spécialistes des comptes

de la santé et des experts chargés des indicateurs de la qualité des soins de santé. L’OCDE les

remercie vivement pour avoir fourni la plupart des données et des informations qualitatives

contenues dans cette publication. L’OCDE exprime également sa gratitude à d’autres organisations

internationales, en particulier l’Organisation mondiale de la santé, la Banque mondiale et Eurostat,

dont certaines données sont reprises ici, et à la Commission européenne, qui a apporté son soutien à

l’élaboration des données.

Cette publication a été préparée par une équipe de la Division de la santé de l’OCDE sous

la coordination de Gaétan Lafortune et Michael de Looper. Les chapitres 1 et 2 ont été préparés par

Michael de Looper, le chapitre 3 par Michael Schoenstein, Gaëlle Balestat et Rebecca Bennetts, le

chapitre 4 par Gaétan Lafortune et Gaëlle Balestat, le chapitre 5 par Gerrard Abi-Aad,

Vladimir Stevanovic, Rie Fujisawa et Niek Klazinga, le chapitre 6 par Michael de Looper et

Marion Devaux (avec la contribution de Lothar Janssen du ministère fédéral allemand de la Santé),

le chapitre 7 par David Morgan, Rebecca Bennetts et Roberto Astolfi et le chapitre 8 par Jérôme

Mercier, Margarita Xydia-Charmanta et Francesca Colombo. Nelly Biondi a apporté un soutien

statistique. Cette publication a bénéficié des commentaires et suggestions de Valérie Paris et

Mark Pearson.

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Cinquantième anniversaire de l’OCDE

Mesurer les progrès réalisés par les pays de l’OCDE dans le domaine de la santé

ces cinquante dernières années

L’OCDE a commencé ses travaux sur la santé au début des années 80 dans un contexte

de forte croissance des dépenses de santé à cette époque. Dans les années 80 et 90, ces

travaux ont eu pour principal objectif la constitution d’une base de données solide,

susceptible d’être utilisée pour réaliser des analyses comparatives des systèmes de santé,

et ont d’abord consisté à recueillir des données comparables sur les dépenses de santé. Ces

premiers travaux ont abouti à la publication, en 2000, de la première version du manuel de

l’OCDE « Système de comptes de la santé ». Au cours des dix années qui ont suivi le lancement

du Projet de l’OCDE sur la santé en 2001, l’OCDE a élargi le champ de ses travaux pour

s’intéresser à certains des défis que doivent relever les responsables de l’action publique

pour améliorer les performances du système de santé de leur pays (voir encadré à la page

suivante).

À mesure que les travaux sur les données et sur les politiques de santé se sont

développés à l’OCDE, la coopération avec d’autres organisations internationales, en

particulier l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et la Commission européenne, s’est

renforcée. Un premier accord de coopération a été signé entre le Secrétaire général de

l’OCDE et le directeur général de l’OMS en 1999 et son champ a été étendu en 2005 pour

couvrir non seulement les activités statistiques, mais aussi les travaux analytiques sur le

financement et la prestation des services de santé. Fin 2005, l’OCDE, l’OMS et Eurostat

(l’Office statistique de l’Union européenne) ont lancé une première collecte de données

conjointe sur la base du Système de comptes de la santé, afin d’améliorer la disponibilité et la

comparabilité des données sur les dépenses de santé et leur financement. Fortes de ce

premier succès, les trois organisations ont lancé une nouvelle collecte conjointe en 2010

afin de recueillir des données comparables sur les aspects non monétaires des systèmes de

santé. Cette coopération étroite a pour but d’éviter le chevauchement des travaux et de

créer des synergies entre les trois organisations.

La Base de données de l’OCDE sur la santé, qui constitue la principale source de données

pour cette publication, a été construite progressivement ces trente dernières années, en

étroite coopération avec des représentants de tous les pays de l’OCDE et d’autres

organisations internationales. Elle constitue une source d’informations sans équivalent

pour comparer l’évolution de la santé et des systèmes de santé des différents pays de

l’OCDE, certaines séries temporelles couvrant l’intégralité des 50 années écoulées depuis la

fondation de l’OCDE.

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Travaux de l’OCDE sur la santé : quelques dates importantes

1961 : Création de l’OCDE, qui succède à l’Organisation européenne de coopération économique

1980 : La Conférence de l’OCDE sur les politiques sociales préconise des travaux pour examinerla croissance des dépenses de santé, impulsant ainsi le début des activités de l’OCDE sur lasanté dans le cadre du Groupe de travail sur la politique sociale

1985 : Premier rapport de l’OCDE sur la santé, intitulé La santé en chiffres, 1960-1983 : Dépenses,coûts, résultats

1991 : Première version électronique d’Eco-Santé OCDE (la Base de données de l’OCDE sur la santé)

1999 : Premier Cadre de coopération entre l’OCDE et l’OMS

2000 : Publication du manuel de l’OCDE, Système de comptes de la santé, destiné à améliorer lacomparabilité des données relatives aux dépenses de santé et à leur financement

2001 : Lancement du Projet de l’OCDE sur la santé, visant à aider les pouvoirs publics à améliorer laperformance des systèmes de santé

2001 : Création du Groupe de l’OCDE sur la santé, chargé de superviser le Projet de l’OCDE sur la santé(une modification du nom et du mandat de ce groupe, en 2006, l’a transformé en Comité del’OCDE sur la santé)

2001 : Première édition du Panorama de la santé, présentant les principaux indicateurs de la basede données sous une forme facile à utiliser

2003 : Lancement du Projet de l’OCDE sur les indicateurs de la qualité des soins de santé, ayant pourobjectif la mise au point d’une série d’indicateurs visant à mesurer et à comparer la qualitédes soins

2004 : Organisation de la première Réunion des ministres de la Santé de l’OCDE à Paris pour examinerles principales conclusions du Projet de l’OCDE sur la santé. Parution de la publication Versdes systèmes de santé plus performants et d’une série d’études sur les politiques de santé

2005 : Renouvellement du Cadre de coopération entre l’OCDE et l’OMS, avec extension de son champd’application, couvrant désormais non seulement les activités statistiques, mais aussi destravaux analytiques sur différents aspects du financement, des ressources humaines et del’efficience des systèmes de santé

2005 : Premier Questionnaire annuel conjoint sur les comptes de la santé lancé par l’OCDE, l’OMS etEurostat pour augmenter la quantité de données disponibles sur les dépenses de santé etaméliorer leur comparabilité

2010 : Nouveau Questionnaire conjoint pour la collecte de statistiques sur les aspects non monétaires dessystèmes de santé lancé par l’OCDE, l’OMS (région Europe) et Eurostat pour augmenter laquantité et la qualité des données disponibles sur les ressources humaines et autresressources des systèmes de santé

2010 : Publication de versions du Panorama de la santé consacrées aux régions Europe et Asie-Pacifique

2010 : Publication du premier rapport de l’OCDE sur la prévention, L’obésité et l’économie de laprévention : Objectif santé, dégageant des tendances dans le domaine de l’obésité etproposant des mesures pour endiguer l’épidémie d’obésité

2010 : Organisation de la deuxième Réunion des ministres de la Santé de l’OCDE à Paris, afind’examiner les priorités des systèmes de santé au lendemain de la crise. Parution de lapremière publication sur les indicateurs de qualité des soins de santé et d’une séried’études sur des politiques visant à optimiser les dépenses de santé

2011 : Deuxième édition du manuel Système de comptes de la santé publié conjointement parl’OCDE, l’OMS et Eurostat afin de promouvoir une amélioration de la comparabilité dessystèmes de comptes de la santé dans les pays développés et en développement

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Un examen rétrospectif de l’évolution de la santé et des systèmes de santé depuis la

création de l’OCDE en 1961 permet de dégager trois grandes tendances :

1. l’allongement remarquable de l’espérance de vie ;

2. le caractère changeant des facteurs de risque pour la santé ;

3. la croissance constante des dépenses de santé, qui a largement dépassé la croissance du PIB.

L’allongement remarquable de l’espérance de vie

L’état de santé de la population des pays de l’OCDE s’est considérablement amélioré

ces 50 dernières années, les hommes comme les femmes vivant beaucoup plus longtemps

que par le passé. Au sein de la zone OCDE, l’espérance de vie a, en moyenne, augmenté de

plus de 11 ans depuis 1960, pour atteindre près de 80 ans en 2009. Elle s’est allongée de

façon particulièrement remarquable dans les pays où elle était relativement courte

en 1960, comme la Corée, où elle a connu un fort accroissement, ayant progressé de

28 années entre 1960 et 2009 pour atteindre 80 ans. D’énormes gains d’espérance de vie

ont également été enregistrés en Turquie, au Mexique et au Chili, l’un des pays qui ont

récemment adhéré à l’OCDE. Il en va de même pour le Japon, qui arrive désormais en tête

des pays de l’OCDE, avec une espérance de vie de 83 ans. Il est suivi de près par plusieurs

autres pays. Alors qu’en 2000, seuls deux pays de l’OCDE affichaient une espérance de vie

totale de 80 ans au moins, ils étaient 22 à atteindre ce chiffre en 2009.

Espérance de vie à la naissance, 2009 (ou année la plus proche) et années de vie gagnées depuis 1960

Informations sur les données concernant Israël : http://dx.doi.org/10.1787/888932315602.

Source : Base de données de l’OCDE sur la santé 2011.1 2 http://dx.doi.org/10.1787/888932527680

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6.025.5

AnnéesAnnées

Espérance de vie à la naissance, 2009 Années de vie gagnées, 1960-2009

EstonieRépublique slovaque

HongrieTurquie

OCDEDanemarkSlovénie

ChiliÉtats-Unis

République tchèquePologneMexique

GrèceCorée

BelgiqueFinlandeIrlande

Portugal

CanadaLuxembourg

Pays-BasAutriche

Royaume-UniAllemagne

IsraëlIslandeSuèdeFrance

NorvègeNouvelle-Zélande

JaponSuisseItalie

EspagneAustralie

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Ces gains d’espérance de vie s’expliquent par une forte chute de la mortalité à tous les

âges. Les taux de mortalité infantile ont fortement diminué dans l’ensemble des pays. Les

décès dus aux maladies cardiovasculaires (essentiellement aux crises cardiaques et

accidents vasculaires cérébraux) ont connu une baisse spectaculaire. Bien que ces

affections demeurent la première cause de décès dans les pays de l’OCDE, la mortalité

cardiovasculaire a diminué de plus de moitié depuis 1960. La réduction d’importants

facteurs de risque de maladies cardiaques et vasculaires cérébrales, comme le tabagisme,

conjuguée aux progrès médicaux, a fortement contribué au recul des taux de mortalité

cardiovasculaire.

En 2009, la différence d’espérance de vie entre les hommes et les femmes s’établissait

à 5.5 ans en moyenne au sein de la zone OCDE, les femmes vivant en moyenne jusqu’à

82.2 ans comparé à 76.7 ans pour les hommes. Après avoir eu tendance à se creuser au

cours des années 60 et 70, cet écart s’est comblé dans la plupart des pays de l’OCDE à partir

de 1980, la longévité augmentant davantage pour les hommes que pour les femmes. Cette

évolution est imputable en partie à une diminution de la différence entre hommes et

femmes au niveau des comportements à risque, comme la consommation de tabac, ainsi

qu’à une forte baisse de la mortalité cardiovasculaire parmi les hommes.

L’espérance de vie à 65 ans a aussi fortement progressé. Dans les pays de l’OCDE, les

femmes peuvent désormais espérer vivre 20 années après 65 ans (contre 15 années

en 1960) et les hommes peuvent espérer vivre 17 années (contre 13 années en 1960). La

question de savoir si les populations vieillissantes restent en bonne santé et conservent un

état fonctionnel satisfaisant à mesure que leur espérance de vie s’allonge a d’importantes

implications pour les systèmes de santé et de soins de longue durée.

Le caractère changeant des facteurs de risque pour la santé dans les pays de l’OCDE

Bien que l’augmentation de la longévité s’explique en partie par la diminution de

certains grands facteurs de risque, une grande part des problèmes de santé dans les pays

de l’OCDE de nos jours est aussi imputable à des facteurs liés au mode de vie,

principalement au tabagisme, à la consommation d’alcool, à l’obésité, à une mauvaise

hygiène alimentaire et au manque d’exercice physique. Les individus qui pratiquent une

activité physique, ne fument pas, consomment de l’alcool en quantité modérée et

consomment beaucoup de fruits et légumes ont un risque de décès équivalent à moins

d’un quart de celui auquel sont exposés les individus qui ont un mode de vie préjudiciable

à leur santé dans une période donnée (Sassi, 2010).

Beaucoup de pays de l’OCDE ont réalisé des progrès remarquables en matière de

réduction de la consommation de tabac ces dernières décennies, même si le tabagisme

demeure une des premières causes de décès prématuré et constitue toujours un problème

de santé publique majeur. Une grande partie de cette réduction est due aux politiques

reposant sur des campagnes de sensibilisation du public, sur l’interdiction de la publicité

et l’augmentation des taxes sur le tabac. Dans bon nombre de pays de l’OCDE, le taux de

fumeurs parmi les adultes a diminué de plus de moitié depuis les années 60, passant de

plus de 40 % à moins de 20 % aujourd’hui. Aux États-Unis et au Canada par exemple, ce

taux est passé de 42 % en 1965 à 16 % en 2009.

S’agissant de la consommation d’alcool, les progrès sont contrastés. Dans beaucoup

de pays de l’OCDE, elle a nettement diminué depuis 1980, les restrictions relatives à la

publicité et à la vente et l’augmentation des taxes se révélant efficaces. En revanche, cette

consommation a augmenté dans certains pays, en particulier dans certains pays

nordiques, au Royaume-Uni et en Irlande. Dans plusieurs pays, le mode de consommation

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PANORAMA DE LA SANTÉ 2011 : LES INDICATEURS DE L’OCDE © OCDE 2011 9

des jeunes suscite des inquiétudes, la pratique consistant à consommer périodiquement

une grande quantité d’alcool ayant progressé ces dernières années. Une forte

consommation d’alcool est lourde de conséquences pour la santé, les problèmes sociaux

ainsi que les systèmes de santé et les coûts sociaux. Les décès directement ou

indirectement causés par la consommation d’alcool peuvent être dus à des accidents de

voiture, à des actes de violence ou à des suicides, et la consommation d’alcool accroît aussi

les risques de nombreuses maladies comme les maladies cardiovasculaires, le cancer

buccal, le cancer de l’œsophage et la cirrhose du foie.

Ces dernières décennies, l’augmentation alarmante de l’obésité a fait de ce problème

une priorité des politiques de santé publique, non seulement dans les pays de l’OCDE, mais

aussi, de plus en plus souvent, dans les pays en développement. L’obésité est un facteur de

risque important de nombreuses affections chroniques. Ainsi, des travaux de recherche

montrent que les individus qui souffrent d’obésité sévère décèdent huit à dix ans plus tôt

que ceux qui ont un poids normal, un chiffre comparable à celui observé pour les fumeurs.

Beaucoup de pays ont vu leur taux d’obésité doubler, voire tripler depuis 1980 et, dans plus

de la moitié des pays de l’OCDE, 50 % au moins de la population souffre actuellement de

surcharge pondérale, sinon d’obésité. C’est aux États-Unis que le taux d’obésité parmi la

population adulte est le plus élevé, étant passé de 15 % en 1980 à 34 % en 2008. La Corée et

le Japon ont le taux le plus faible, même si l’obésité est aussi en hausse dans ces deux pays.

L’épidémie d’obésité est la résultante de dynamiques multiples et interdépendantes,

qui ont progressivement conduit à une modification durable des habitudes de la

population en termes d’alimentation et d’exercice physique. Beaucoup de pays de l’OCDE

multiplient les mesures destinées à promouvoir une bonne hygiène alimentaire et la

pratique d’une activité physique régulière. La grande majorité d’entre eux optent pour des

mesures visant notamment les enfants d’âge scolaire. Selon un récent rapport de l’OCDE,

trois catégories d’interventions pour combattre l’obésité – la promotion de la santé et

Augmentation de la prévalence de l’obésité parmi la population adulte des pays de l’OCDE, 1990, 2000 et 2009 (ou année la plus proche)

1. Les données sont basées sur des enquêtes de santé avec examen, plutôt que des poids et tailles auto-déclarés.

Source : Base de données de l’OCDE sur la santé 2011.1 2 http://dx.doi.org/10.1787/888932527699

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PANORAMA DE LA SANTÉ 2011 : LES INDICATEURS DE L’OCDE © OCDE 201110

l’éducation à la santé, les réglementations et les mesures fiscales, et l’accompagnement

dans le cadre du système de soins primaires – sont efficaces en termes d’amélioration de

la santé et présentent un rapport coût-efficacité satisfaisant, comparativement aux

scénarios dans lesquels les maladies chroniques ne sont traitées que lorsqu’elles

apparaissent. En outre, lorsque ces mesures sont associées dans le cadre d’une stratégie

qui regroupe plusieurs interventions, visant simultanément différents publics et différents

déterminants de l’obésité, elles peuvent avoir des effets positifs sur la santé nettement

plus importants tout en conservant un bon rapport coût-efficacité (Sassi, 2010).

La croissance constante des dépenses de santé

La troisième grande tendance observée ces cinquante dernières années dans les pays

de l’OCDE est la croissance constante des dépenses de santé, qui a généralement été

supérieure à la croissance du PIB. En 1960, les dépenses de santé représentaient moins de

4 % du PIB en moyenne dans les pays de l’OCDE. En 2009, cette proportion avait atteint

9.6 % et dépassait même 10 % dans une douzaine de pays. La part des dépenses de santé

dans le PIB a connu une hausse particulièrement rapide aux États-Unis, où elle est passée

de 5 % en 1960 à plus de 17 % en 2009, un niveau qui est de 5 points de pourcentage

supérieur à celui observé dans les deux pays affichant les dépenses les plus élevées après

les États-Unis, les Pays-Bas et la France, qui ont respectivement consacré 12 % et 11.8 % de

leur PIB à la santé.

Les dépenses de santé par habitant ont connu une croissance rapide ces dernières

décennies, ayant augmenté en moyenne dans les pays de l’OCDE de 6.1 % par an en termes

réels au cours des années 70, pour ralentir ensuite à 3.3 % par an dans les années 80, avant

d’augmenter de nouveau pour s’établir à 3.7 % dans les années 90 et à 4 % entre 2000

et 2009. Au cours de chacune de ces décennies, la croissance des dépenses de santé a

été supérieure à celle du PIB. Aux États-Unis, même si l’on tient compte de la croissance

de la population, depuis les années 70, les dépenses de santé ont augmenté plus vite que

dans tous les autres pays de l’OCDE à revenu élevé, ayant été multipliées par cinq en

termes réels.

Dépenses de santé en pourcentage du PIB, 1960-2009,quelques pays de l’OCDE

Source : Base de données de l’OCDE sur la santé 2011.1 2 http://dx.doi.org/10.1787/888932527718

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%

1960 1965 1970 1975 1980 1985 1990 1995 2000 2005 2010

Canada Japon Royaume-Uni OCDEÉtats-Unis

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Dans bon nombre de pays, les dépenses de santé en part du PIB ont généralement

fortement augmenté durant les récessions, puis se sont stabilisées ou n’ont que faiblement

diminué pendant les périodes d’expansion économique. Durant la récession du début des

années 90, certains pays, comme le Canada et la Finlande, ont sensiblement diminué leurs

dépenses publiques de santé pour réduire leur déficit budgétaire, ce qui a conduit à une baisse

notable de la part des dépenses de santé dans le PIB pendant quelques années. Toutefois, cette

baisse des dépenses publiques de santé a souvent été de courte durée et, après une brève

période de maîtrise des coûts, la hausse de l’offre et de la demande de services de santé a

stimulé la croissance des dépenses, qui a de nouveau dépassé celle du PIB.

Le secteur public est la principale source de financement de la santé dans tous les pays

de l’OCDE sauf au Chili, au Mexique et aux États-Unis. En 2009, la part des dépenses

publiques dans les dépenses totales de santé s’est établie à 72 % en moyenne dans les pays

de l’OCDE. Cette part est restée relativement stable au cours des 20 dernières années. On

observe toutefois une certaine convergence de l’évolution de la part du financement public

des dépenses de santé parmi les pays de l’OCDE au cours des dernières décennies. Elle a

diminué dans bon nombre des pays où elle était relativement élevée au début des

années 90, comme la Pologne et la Hongrie, tandis qu’elle a augmenté dans certains pays

où elle était jusqu’alors faible comme le Portugal et la Turquie, suite à des réformes du

système de santé qui ont étendu la couverture de l’assurance maladie publique.

Comme il est montré dans la présente édition du Panorama de la santé, il existe une

certaine corrélation entre des dépenses de santé par habitant plus élevées et une

espérance de vie plus longue, mais cette corrélation tend à diminuer lorsque le budget

consacré à la santé augmente. Beaucoup d’autres facteurs que les dépenses de santé

influent sur l’espérance de vie. La faiblesse de la corrélation observée lorsque les dépenses

sont élevées suggère aussi qu’il est possible d’améliorer l’efficience des systèmes de santé

afin que toute dépense supplémentaire se traduise par des progrès mesurables en termes

de santé.

Perspectives

Ces trois dernières décennies, l’OCDE a joué un rôle important dans la mise au point

et la diffusion de données et d’indicateurs permettant d’évaluer et de comparer les

performances des systèmes de santé. Si des avancées non négligeables ont été accomplies,

il reste encore beaucoup à faire pour améliorer la comparabilité des données et promouvoir

des travaux d’analyse susceptibles de contribuer à l’élaboration des politiques de santé.

Lors du renouvellement de son mandat, en juin 2011, le Comité de la santé de l’OCDE

a réaffirmé que les travaux de l’OCDE sur la santé avaient pour objectif primordial de

favoriser une amélioration des performances des systèmes de santé des pays membres et

non membres. Conformément à ce mandat, l’OCDE poursuivra ses travaux dans le but de

diffuser des données les plus comparables possibles et de promouvoir le partage

d’expériences et de conseils sur les questions et problèmes qui se posent dans le domaine

de la santé. Le secteur de la santé occupant une place croissante dans les économies de

l’OCDE, il devient de plus en plus nécessaire de mesurer l’évolution des dépenses,

d’examiner leur répartition entre prévention et soins, et d’évaluer si les effets escomptés

en termes d’amélioration de la santé sont obtenus.

En octobre 2011, l’OCDE a publié, en coopération avec l’OMS et Eurostat, la deuxième

édition du manuel Système de comptes de la santé qui vise à améliorer encore plus la

comparabilité des données sur les dépenses de santé en faisant appel à des normes

internationales reconnues. L’OCDE va encourager les pays membres et non membres à

PANORAMA DE LA SANTÉ 2011 : LES INDICATEURS DE L’OCDE © OCDE 2011 11

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coopérer pour mettre en œuvre des systèmes de compte de la santé harmonisés. Elle

continuera d’administrer, en étroite coopération avec l’OMS et Eurostat, un questionnaire

annuel destiné à recueillir des données comparables sur la base de ce système de comptes.

L’OCDE va également continuer, dans le cadre du Projet sur les indicateurs de la

qualité des soins de santé, d’élaborer et de recueillir un ensemble d’indicateurs destinés à

mesurer la qualité des soins et les résultats des services de santé. Les travaux réalisés dans

le cadre de ce projet contribuent à combler des lacunes importantes en matière de mesure

des performances des systèmes de santé. Parallèlement, l’OCDE entend mener davantage

d’études analytiques pour examiner les raisons qui expliquent les différences observées

concernant la qualité des soins dans les pays de l’OCDE et autres pays partenaires, en

commençant par les domaines du cancer et des soins primaires.

Dans un contexte de vieillissement de la population, il sera aussi de plus en plus

nécessaire d’assurer un suivi du financement, de la prestation et de la qualité des services

de soins de longue durée dans les pays de l’OCDE. À la suite des récents travaux dans ce

domaine (Colombo et al., 2011), l’OCDE a l’intention non seulement de poursuivre les

efforts qu’elle déploie pour collecter davantage de données comparables sur les systèmes

de soins de longue durée, mais aussi d’analyser les politiques en matière d’accès, de

qualité et de viabilité financière de ces systèmes, et de diffuser des bonnes pratiques.

Fidèle à l’esprit d’ouverture qui la caractérise depuis sa création, l’OCDE est

déterminée à renforcer sa coopération avec les pays non membres sur des sujets où cette

coopération peut être bénéfique pour toutes les parties. La publication en 2010 de deux

nouvelles éditions du Panorama de la santé consacrées à l’Europe et à la région Asie-

Pacifique, témoigne de cette coopération accrue. L’OCDE entend favoriser le partage des

systèmes d’information, de la compétence et de l’expérience des pays membres afin de

promouvoir l’amélioration des performances des systèmes de santé également dans les

pays non membres.

PANORAMA DE LA SANTÉ 2011 : LES INDICATEURS DE L’OCDE © OCDE 201112

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TABLE DES MATIÈRES

Table des matières

Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16

Liste des acronymes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21

1. État de santé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23

1.1. Espérance de vie à la naissance . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24

1.2. Mortalité prématurée. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26

1.3. Mortalité due aux maladies cardiovasculaires. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28

1.4. Mortalité due au cancer. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30

1.5. Mortalité due aux accidents de transport. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32

1.6. Suicide . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 34

1.7. Mortalité infantile. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36

1.8. Santé du nourrisson : faible poids à la naissance . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 38

1.9. État de santé général perçu. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 40

1.10. Prévalence et incidence du diabète . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 42

1.11. Incidence du cancer . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 44

1.12. Incidence du sida et prévalence du VIH . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 46

2. Déterminants non médicaux de la santé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 49

2.1. Consommation de tabac chez les adultes. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 50

2.2. Consommation d’alcool chez les adultes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 52

2.3. Surcharge pondérale et obésité chez les adultes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 54

2.4. Surcharge pondérale et obésité chez les enfants. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 56

3. Personnel de santé. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 59

3.1. Emploi dans le secteur de la santé et le secteur social . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 60

3.2. Médecins . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 62

3.3. Médecins nouvellement diplômés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 64

3.4. Rémunération des médecins (généralistes et spécialistes) . . . . . . . . . . . . . . . 66

3.5. Gynécologues et obstétriciens, et sages-femmes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 68

3.6. Psychiatres. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 70

3.7. Personnel infirmier . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 72

3.8. Personnel infirmier nouvellement diplômé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 74

3.9. Rémunération du personnel infirmier . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 76

4. Services de santé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 79

4.1. Consultations de médecins. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 80

4.2. Technologies médicales. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 82

4.3. Lits d’hôpitaux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 84

4.4. Sorties d’hôpital . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 86

4.5. Durée moyenne de séjour à l’hôpital. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 88

4.6. Chirurgies cardiaques (angioplastie coronarienne). . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 90

PANORAMA DE LA SANTÉ 2011 : LES INDICATEURS DE L’OCDE © OCDE 2011 13

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TABLE DES MATIÈRES

4.7. Chirurgies de remplacement de la hanche et du genou. . . . . . . . . . . . . . . . . . 92

4.8. Traitement des insuffisances rénales (dialyse et transplantation) . . . . . . . . . 94

4.9. Césariennes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 96

4.10. Opérations de la cataracte. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 98

4.11. Consommation de médicaments . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 100

5. Qualité des soins . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 103

Affections chroniques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 104

5.1. Admission évitable à l’hôpital : maladies respiratoires . . . . . . . . . . . . . . . . . . 104

5.2. Admission évitable à l’hôpital : diabète non contrôlé. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 106

Complication aiguë d’affections chroniques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 108

5.3. Mortalité à l’hôpital après un infarctus aigu du myocarde . . . . . . . . . . . . . . . 108

5.4. Mortalité à l’hôpital après un accident vasculaire cérébral . . . . . . . . . . . . . . . 110

Sécurité des patients . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 112

5.5. Traumatisme obstétrical . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 112

5.6. Complications opératoires ou postopératoires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 114

Troubles mentaux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 116

5.7. Réadmission à l’hôpital non programmée pour troubles mentaux . . . . . . . . . . . . 116

Cancers . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 118

5.8. Dépistage, survie et mortalité du cancer du col de l’utérus. . . . . . . . . . . . . . . 118

5.9. Dépistage, survie et mortalité du cancer du sein . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 120

5.10. Survie et mortalité du cancer colorectal . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 122

Maladies transmissibles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 124

5.11. Programmes de vaccination des enfants . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 124

5.12. Vaccination antigrippale des personnes âgées . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 126

6. Accès aux soins . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 129

6.1. Besoins en soins de santé insatisfaits . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 130

6.2. Couverture des soins de santé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 132

6.3. Dépenses de santé à la charge des patients . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 134

6.4. Répartition géographique des médecins. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 136

6.5. Inégalités dans les consultations de médecins . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 138

6.6. Inégalités dans les consultations de dentistes. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 140

6.7. Inégalités dans le dépistage du cancer . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 142

6.8. Délais d’attente. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 144

7. Dépenses de santé et financement. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 147

7.1. Dépenses de santé par habitant. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 148

7.2. Dépenses de santé en proportion du PIB . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 150

7.3. Dépenses de santé par fonction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 152

7.4. Dépenses pharmaceutiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 154

7.5. Financement des dépenses de santé. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 156

7.6. Commerce international des services de santé (tourisme médical) . . . . . . . . 158

8. Soins de longue durée. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 161

8.1. Espérance de vie et espérance de vie en bonne santé à 65 ans . . . . . . . . . . . . 162

8.2. État de santé et incapacité autodéclarés à 65 ans . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 164

8.3. Prévalence et coût économique de la démence . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 166

8.4. Bénéficiaires de soins de longue durée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 168

PANORAMA DE LA SANTÉ 2011 : LES INDICATEURS DE L’OCDE © OCDE 201114

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TABLE DES MATIÈRES

8.5. Aidants informels. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 170

8.6. Emploi dans le secteur des soins de longue durée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 172

8.7. Lits de soins de longue durée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 174

8.8. Dépenses de soins de longue durée. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 176

Bibliographie. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 179

Annexe A. Informations complémentaires sur le contexte démographiqueet économique, les caractéristiques des systèmes de santéet les dépenses de santé et leur financement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 190

Annexe B. Sources des données des pays non membres de l’OCDE . . . . . . . . . . . . . . . 199

PANORAMA DE LA SANTÉ 2011 : LES INDICATEURS DE L’OCDE © OCDE 2011 15

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INTRODUCTION

Introduction

Panorama de la santé 2011 présente des comparaisons des principaux indicateurs relatifs à

la santé et aux systèmes de santé dans les 34 pays de l’OCDE et dans certaines grandes

économies non membres. Cette édition comporte, pour la première fois, un chapitre

consacré aux soins de longue durée. Les indicateurs présentés ont été choisis pour leur

pertinence et en fonction de la disponibilité et de la comparabilité des données. Sauf

indication contraire, ces dernières sont essentiellement extraites des statistiques

nationales officielles.

Contexte économique et politiqueDans beaucoup de pays, la récente récession économique a fortement creusé les

déficits budgétaires depuis 2008. Bon nombre de pays devront prendre des mesures pour

réduire sensiblement ces déficits. L’ampleur des réductions de dépenses publiques et/ou

de l’augmentation des impôts qui seront nécessaires dépendra de l’intensité de la reprise

et du niveau du déficit et de la dette cumulée.

Les dépenses de santé représentant une part importante et croissante des budgets

publics, il sera difficile de les exempter de l’effort général de maîtrise des dépenses

publiques. L’ampleur de l’impact de cet effort sur les dépenses publiques de santé

dépendra de la priorité relative accordée à la santé. Elle dépendra aussi de la mesure dans

laquelle les dépenses publiques de santé ont des effets positifs avérés en termes

d’amélioration des résultats sanitaires. Dans un contexte de fortes contraintes

budgétaires, des pressions croissantes s’exerceront sur les ministères de la santé et sur les

prestataires de soins pour qu’ils fassent preuve d’efficience dans l’allocation et la

consommation des ressources. Le chapitre 5 présente quelques-uns des progrès réalisés à

ce jour dans la mesure de la qualité des soins et des résultats des systèmes de santé dans

les différents pays, même s’il reste des progrès à faire en matière d’augmentation de la

quantité de données disponibles et d’amélioration de leur comparabilité.

Structure de la publicationLe cadre conceptuel sur lequel s’appuie la présente publication permet d’analyser les

performances des systèmes de soins de santé en se plaçant dans le contexte global de la

santé publique (graphique 0.1). Il repose sur le modèle adopté pour le Projet de l’OCDE sur

les indicateurs de la qualité des soins de santé (Kelley et Hurst, 2006 ; Arah et al., 2006).

Ce cadre souligne que le but final des systèmes de soins de santé est d’améliorer l’état

de santé de la population. Beaucoup de facteurs influent sur cet état de santé, parmi lesquels

certains, comme l’environnement social, économique et physique ainsi que des facteurs

individuels liés au mode de vie et aux comportements, sont extérieurs aux systèmes de soins

de santé. Les performances des systèmes de soins de santé ont aussi une incidence sur l’état

de santé de la population. Ces performances comportent plusieurs dimensions, notamment

le degré d’accès aux soins et la qualité des soins fournis.

PANORAMA DE LA SANTÉ 2011 : LES INDICATEURS DE L’OCDE © OCDE 201116

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INTRODUCTION

PANORAMA DE LA SANTÉ 2011 : LES INDICATEURS DE L’OCDE © OCDE 2011 17

La mesure des performances doit aussi prendre en compte les ressources financières

requises pour atteindre ces objectifs en matière d’accès et de qualité. Les performances des

systèmes de santé dépendent des personnes qui fournissent les services, et de la

formation, des technologies et des équipements dont elles disposent.

Enfin, certains facteurs qui influent sur les performances des systèmes de santé,

comme les caractéristiques démographiques, économiques et sociales des pays et celles de

leurs systèmes de santé, jouent aussi un rôle important.

Panorama de la santé 2011 présente des comparaisons entre les pays de l’OCDE pour

chaque composante de ce cadre. Il est organisé comme suit.

Le chapitre 1 sur l’État de santé met en évidence de fortes disparités entre pays au

niveau de l’espérance vie, de la mortalité, de l’incidence des maladies et d’autres

indicateurs de l’état de santé de la population. La durée de la vie et l’absence de maladie et

d’incapacité ont une valeur intrinsèque, la bonne santé étant systématiquement classée

comme l’un des aspects auxquels les individus attachent le plus d’importance. La bonne

santé a également une valeur instrumentale, car elle améliore l’accès à l’instruction, à la

formation et au marché du travail.

Le chapitre 2, qui porte sur les Déterminants non médicaux de la santé, présente certains

déterminants liés à des modes de vie et comportements modifiables. Beaucoup de

facteurs, par exemple le tabagisme, la consommation d’alcool, la surcharge pondérale et

l’obésité, ont une incidence sur l’état de santé de la population. Or, il est possible d’agir sur

la majorité d’entre eux à l’aide de politiques de santé et d’autres mesures.

Le chapitre 3 traite du Personnel de santé, au cœur de tout système de santé. Il fournit

des données sur l’offre de personnel médical et infirmier et sur leur rémunération dans les

Graphique 0.1. Cadre conceptuel pour l’évaluation des performancesdes systèmes de santé

Source : Adapté de Kelley et Hurst (2006).

État de santé(Chapitre 1)

Déterminants non médicaux de la santé(Chapitre 2)

Performances du système de santéQuelles sont les performances du système de santé ?

Quel est le degré de qualité des soins et d’accès aux services ?Quel est le coût de ces performances ?

Qualité(Chapitre 5)

Accès(Chapitre 6)

Coût/dépenses(Chapitre 7)

Ressources et activités de soins de santé

Personnel de santé(Chapitre 3)

Activités de santé(Chapitre 4)

Conception et contexte du système de santé(Annexe A)

Page 19:  · Merci de citer cet ouvrage comme suit : OCDE (2011), Panorama de la santé 2011 : Les indicateurs de l’OCDE, Éditions OCDE.  ...

INTRODUCTION

pays de l’OCDE. Il donne également des informations sur l’évolution du nombre de

nouveaux diplômés issus des programmes de formation de personnel médical et infirmier,

qui constitue un déterminant essentiel de l’offre de main-d’œuvre présente et future.

Le chapitre 4 examine certains indicateurs des Services de santé fournis à la population, en

commençant par les consultations de médecins, un des services les plus courants. Il analyse

ensuite les différences entre pays au niveau de l’offre et de l’utilisation de technologies

diagnostiques telles que l’imagerie par résonance magnétique (IRM) et la tomodensitométrie.

Le secteur hospitalier continuant d’absorber une partie importante des budgets que les pays de

l’OCDE consacrent à la santé, une attention particulière est accordée à l’offre de lits

hospitaliers, à leur taux d’occupation, au nombre de sorties d’hôpital et à la durée moyenne

des séjours. Ce chapitre analyse également les différences au niveau du recours à des

interventions dont le volume et le coût sont élevés, comme l’angioplastie coronarienne, les

césariennes et l’opération de la cataracte. Il se termine par un examen de la consommation de

produits pharmaceutiques en volume, en particulier de la consommation d’antibiotiques et de

médicaments contre le diabète, la dépression et le cholestérol.

Le chapitre 5 porte sur la Qualité des soins et examine dans quelle mesure la prestation

des soins de santé est conforme aux normes établies et améliore les résultats sanitaires. Il

synthétise les données recueillies dans le cadre du Projet de l’OCDE sur les indicateurs de

qualité des soins de santé, et fournit des comparaisons pour certains indicateurs de qualité

des soins relatifs aux affections chroniques, aux troubles mentaux, aux cancers et aux

maladies transmissibles. Il présente à la fois des indicateurs portant sur les processus

thérapeutiques recommandés pour maximiser les résultats souhaités pour certaines

catégories de population ou de patients et des indicateurs sur les résultats comme les taux

de survie à la suite d’une crise cardiaque, d’un accident vasculaire cérébral ou d’un cancer.

Pour la première fois, ce chapitre présente aussi une série d’indicateurs sur la sécurité des

patients.

Le chapitre 6, consacré à l’Accès aux soins, évalue dans quelle mesure les pays de

l’OCDE garantissent un accès satisfaisant aux services de santé essentiels en fonction des

besoins individuels, conformément à leur objectif officiel en matière de politique de santé.

Il commence par examiner les besoins non satisfaits autodéclarés dans le domaine des

soins médicaux et dentaires, analysés comme un indicateur des problèmes d’accès perçus.

Cet indicateur subjectif est complété par des indicateurs plus objectifs de l’accessibilité

financière, tels que le niveau de couverture garanti par l’assurance maladie publique ou

privée et le poids des dépenses laissées à la charge des patients. Le chapitre s’intéresse

ensuite à l’accessibilité géographique, mesurée par la « densité » de médecins dans

différentes régions au sein de chaque pays. Il présente ensuite des indicateurs d’inégalité

dans l’utilisation des services de santé entre différentes catégories socioéconomiques,

tenant compte des différences de besoin. Trois indicateurs mesurent ainsi l’utilisation des

services des médecins et dentistes et des services de dépistage du cancer par niveau de

revenu. Le dernier indicateur porte sur la possibilité d’accéder aux soins dans des délais

satisfaisants et compare les délais d’attente pour consulter un médecin (généraliste ou

spécialiste) ou bénéficier d’une intervention chirurgicale non urgente.

Le chapitre 7 porte sur les Dépenses de santé et leur financement. Il compare les budgets

que les différents pays de l’OCDE consacrent à la santé, à la fois en termes de dépenses par

habitant et en proportion du PIB. En plus de fournir des indicateurs sur les dépenses totales,

il analyse la consommation de différents types de biens et services de santé dans les pays de

l’OCDE et comporte une partie consacrée aux produits pharmaceutiques. Outre l’affectation

des dépenses de santé, il examine aussi les sources de financement de ces biens et services

PANORAMA DE LA SANTÉ 2011 : LES INDICATEURS DE L’OCDE © OCDE 201118

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INTRODUCTION

de santé dans les différents pays (les parts respectives du financement public, de l’assurance

maladie privée et des paiements directs des patients). Enfin, dans un contexte de croissance

du tourisme médical et du commerce international de services de santé, le chapitre fournit,

grâce aux efforts déployés pour augmenter la quantité de données disponibles, des

indicateurs sur les niveaux actuels et les tendances dans ce domaine.

Le chapitre 8 est un chapitre spécial consacré aux Soins de longue durée. Il s’appuie sur

un projet récemment mis en œuvre par l’OCDE, portant plus particulièrement sur les

ressources humaines et le financement des services de soins de longue durée (Colombo

et al., 2011). Les indicateurs que sont l’espérance de vie et l’espérance de vie en bonne santé

à 65 ans, l’état de santé et l’incapacité autodéclarés et la prévalence de la démence

permettent d’avoir une idée de la proportion de la population âgée qui risque d’avoir

besoin d’aide. Ils sont complétés par un indicateur relatif aux personnes âgées

bénéficiaires de soins de longue durée à domicile ou en établissement. La prestation,

formelle et informelle, de soins de longue durée est analysée à travers deux indicateurs,

portant respectivement sur les aidants informels et sur le personnel rémunéré employé

dans le secteur des soins de longue durée. Le dernier indicateur présenté dans ce chapitre

mesure les dépenses de soins de longue durée en proportion du PIB et leur taux de

croissance au cours de la dernière décennie.

Une annexe statistique fournit des précisions supplémentaires sur le contexte

démographique et économique dans lequel fonctionnent les systèmes de santé et de soins

de longue durée, ainsi que sur certaines grandes caractéristiques du financement du

système de santé et de la prestation des services.

Présentation des indicateurs

Texte et graphiquesChacun des sujets abordés dans les différents chapitres de cette publication fait l’objet

d’une présentation sur deux pages. Sur la première page, le lecteur trouvera un texte

succinct qui résume les principaux enseignements des données, définit les indicateurs et

indique tout écart par rapport à la définition qui pourrait avoir une incidence sur la

comparabilité des données. La page de droite contient un ensemble de graphiques qui

présentent généralement les valeurs les plus récentes de l’indicateur considéré et, dans la

mesure du possible, leur évolution dans le temps. Dans certains cas, un graphique

complémentaire illustre les relations de l’indicateur avec un autre. Lorsqu’un graphique

contient une moyenne pour l’OCDE, il s’agit, sauf indication contraire, d’une moyenne non

pondérée pour les pays de l’OCDE présentés.

Limites des donnéesLes limites de comparabilité des données sont indiquées dans le texte (dans un

encadré intitulé « Définition et comparabilité ») ainsi que dans les notes qui accompagnent

les graphiques. Il convient de noter que l’évolution dans le temps des données relatives à

l’Allemagne doit être interprétée avec prudence. Les données se rapportent en général à

l’ancienne Allemagne de l’Ouest jusqu’à 1990 et à l’Allemagne réunifiée au-delà.

Les lecteurs qui souhaiteraient utiliser les données présentées dans cette publication pour

des analyses et des recherches plus approfondies sont invités à consulter la documentation

complète sur les définitions, les sources et les méthodes présentée dans la Base de données de

l’OCDE sur la santé sur le site OECD.Stat (http://stats.oecd.org/index.aspx?Lang=fr puis sélectionner

« Santé »). De plus amples informations sur la Base de données de l’OCDE sur la santé peuvent être

consultées à l’adresse www.oecd.org/sante/basedonnees.

PANORAMA DE LA SANTÉ 2011 : LES INDICATEURS DE L’OCDE © OCDE 2011 19

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INTRODUCTION

Les chiffres de populationLes chiffres de population présentés en annexe et utilisés tout au long du rapport pour

calculer les taux par habitant sont tirés des données rétrospectives et projections de

l’OCDE sur la population (datant de juin 2011) et correspondent à des estimations en milieu

d’année. Les estimations de population sont susceptibles d’être révisées, si bien qu’elles

peuvent différer des données démographiques les plus récentes publiées par les instituts

statistiques nationaux des pays membres de l’OCDE.

Il convient aussi de noter que certains pays, comme la France, le Royaume-Uni et les

États-Unis, ont des colonies, des protectorats ou des territoires outre-mer. Les populations

qui vivent sur ces territoires ne sont généralement pas prises en compte. Toutefois, la

population prise en considération pour le calcul du PIB par habitant ou d’autres indicateurs

économiques concernant ces pays peut varier suivant la couverture des données.

Codes ISO des pays de l’OCDE

Codes ISO d’autres grandes économies

Allemagne DEU Israël ISR

Australie AUS Italie ITA

Autriche AUT Japon JPN

Belgique BEL Luxembourg LUX

Canada CAN Mexique MEX

Chili CHL Norvège NOR

Corée KOR Nouvelle-Zélande NZL

Danemark DNK Pays-Bas NLD

Espagne ESP Pologne POL

Estonie EST Portugal PRT

États-Unis USA République slovaque SVK

Finlande FIN République tchèque CZE

France FRA Royaume-Uni GBR

Grèce GRC Slovénie SVN

Hongrie HUN Suède SWE

Irlande IRL Suisse CHE

Islande ISL Turquie TUR

Afrique du Sud ZAF Fédération de Russie RUS

Brésil BRA Inde IND

Chine CHN Indonésie IDN

PANORAMA DE LA SANTÉ 2011 : LES INDICATEURS DE L’OCDE © OCDE 201120

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LISTE DES ACRONYMES

Liste des acronymes

ATC Classification anatomique, thérapeutique et chimique

AVC Accidents vasculaires cérébraux

CT scanner Tomodensitomètre

DQD Dose quotidienne définie

EU-SILIC Enquête de l’Union européenne sur les revenus et les conditions de vie

IAM Infarctus aigu du myocarde

IMC Indice de masse corporelle

IRM Imagerie par résonance magnétique

MPOC Maladies pulmonaires obstructives chroniques

OMS Organisation mondiale de la santé

PIB Produit intérieur brut

PPA Parités de pouvoir d’achat

SIDA Syndrome immunodéficience acquise

VIH Virus de l’immunodéficience humaine

PANORAMA DE LA SANTÉ 2011 : LES INDICATEURS DE L’OCDE © OCDE 2011 21

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PANORAMA DE LA SANTÉ 2011 : LES IND

1. ÉTAT DE SANTÉ

1.1. Espérance de vie à la naissance

1.2. Mortalité prématurée

1.3. Mortalité due aux maladies cardiovasculaires

1.4. Mortalité due au cancer

1.5. Mortalité due aux accidents de transport

1.6. Suicide

1.7. Mortalité infantile

1.8. Santé du nourrisson : faible poids à la naissance

1.9. État de santé général perçu

1.10. Prévalence et incidence du diabète

1.11. Incidence du cancer

1.12. Incidence du sida et prévalence du VIH

ICATEURS DE L’OCDE © OCDE 2011 23

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1. ÉTAT DE SANTÉ

1.1. Espérance de vie à la naissance

L’espérance de vie à la naissance a continué d’augmenterconsidérablement dans les pays de l’OCDE, reflétant une fortebaisse des taux de mortalité à tous les âges. Ces gains de longé-vité peuvent être attribués à un certain nombre de facteurs,notamment à l’élévation des niveaux de vie, à l’amélioration del’hygiène de vie et du niveau d’éducation mais aussi à unmeilleur accès à des services de santé de qualité. D’autres fac-teurs, tels que les progrès dans les domaines de l’alimentation,de l’assainissement et du logement, jouent également un rôle,en particulier dans les économies émergentes (OCDE, 2004a).

Dans les pays de l’OCDE, l’espérance de vie à la naissance pourl’ensemble de la population était en moyenne de 79.5 ansen 2009, soit un gain de plus de 11 ans par rapport à 1960(graphique 1.1.1). Le Japon se classe en tête d’un groupe depays (rassemblant près des deux tiers des pays de l’OCDE) ausein duquel l’espérance de vie à la naissance s’établit actuelle-ment à 80 ans au moins. Dans un deuxième groupe, dont fontpartie le Portugal, les États-Unis et un certain nombre de paysd’Europe centrale et orientale, l’espérance de vie est compriseentre 75 et 80 ans. La Turquie est le pays de l’OCDE qui affichel’espérance de vie la plus faible avec la Hongrie. Toutefois, alorsque l’espérance de vie n’a que modestement augmentédepuis 1960 en Hongrie, elle a fortement progressé en Turquie,si bien que le pays rattrape rapidement la moyenne de l’OCDE(OCDE et Banque mondiale, 2008).

La quasi-totalité des pays de l’OCDE et des pays émergents ontréalisé d’importants gains d’espérance de vie ces 50 dernièresannées. Ainsi, en Corée, en Turquie et au Chili, l’espérance devie à la naissance a augmenté de 20 ans au moins au coursde la période 1960-2009. Elle a aussi fortement progressé auMexique, au Portugal et au Japon et dans des pays émergentscomme l’Indonésie, la Chine, l’Inde et le Brésil. En revanche, enAfrique du Sud et dans la Fédération de Russie, les tauxde mortalité demeurent élevés et la longévité est nettementinférieure à la moyenne de l’OCDE.

Dans les pays de l’OCDE, l’écart d’espérance de vie entre leshommes et les femmes était de 5.5 ans en moyenne en 2009,avec une espérance de vie de 76.7 ans pour les hommes et de82.2 ans pour les femmes. Dans de nombreux pays, cet écarts’est fortement creusé dans les années 60 et 70, avant de seresserrer ces trente dernières années, du fait que l’espérancede vie des hommes a progressé plus vite que celle des femmesdans la plupart des pays de l’OCDE. Cette évolution est imputa-ble en partie à une diminution de la différence entre hommeset femmes au niveau des comportements à risque, commele tabagisme, ainsi qu’à une forte baisse de la mortalité cardio-vasculaire parmi les hommes.

Dans les pays de l’OCDE, un revenu national (mesuré par le PIBpar habitant) plus élevé s’accompagne généralement d’uneespérance de vie à la naissance plus longue, même si cettecorrélation est moins forte aux niveaux de revenu nationalles plus hauts (graphique 1.1.2). Il existe également des diffé-rences d’espérance de vie notables entre des pays de l’OCDE

qui ont le même revenu par habitant. Le Japon et Israël affi-chent une espérance de vie plus longue et les États-Unis, leDanemark et la Hongrie une espérance de vie plus courte quene le laisserait penser leur PIB par habitant. Parmi les raisonsavancées pour expliquer l’espérance de vie relativement faibleaux États-Unis figurent le niveau élevé des taux de mortalitéliés à certaines maladies parmi les personnes âgées, les consé-quences de la forte consommation de tabac dans le passé etd’autres facteurs comme l’obésité et les inégalités sociales(Crimmins et al., 2010).

Le graphique 1.1.3 montre la relation entre l’espérance de vie àla naissance et les dépenses de santé par habitant dans lespays de l’OCDE. Des dépenses de santé par habitant plusélevées s’accompagnent généralement d’une espérance de vieà la naissance plus longue, même si cette corrélation tend àêtre moins forte dans les pays où les dépenses de santé parhabitant sont les plus élevées. Le Japon et l’Espagne se distin-guent par une espérance de vie relativement élevée et lesÉtats-Unis, le Danemark et la Hongrie par une espérance de vierelativement courte par rapport à leurs dépenses de santé.

Les différences de PIB par habitant peuvent influer à la fois surl’espérance de vie et sur les dépenses de santé par habitant. Enoutre, d’autres facteurs que le revenu national et les dépensestotales de santé peuvent aussi expliquer les écarts d’espérancede vie entre pays.

Définition et comparabilité

L’espérance de vie à la naissance mesure le nombred’années moyen pendant lequel un nouveau-né peutespérer vivre en l’absence d’évolution des taux de mortali-té. Toutefois, il n’est pas possible de connaître à l’avance letaux de mortalité par âge effectif d’une cohorte. Si ce tauxdiminue (comme ce fut le cas ces dernières décenniesdans les pays de l’OCDE), la durée de vie effective des indi-vidus sera supérieure à l’espérance de vie calculée avec lestaux de mortalité actuels.

La méthodologie utilisée pour calculer l’espérance de viepeut varier légèrement selon les pays. Ces différencespeuvent avoir une incidence sur la comparabilité desestimations d’espérance de vie fournies par les pays, cesestimations pouvant varier d’une fraction d’année selonla méthode utilisée.

L’espérance de vie à la naissance pour l’ensemble de lapopulation, calculée par le Secrétariat de l’OCDE pour tousles pays, est obtenue à l’aide de la moyenne non pondéréede l’espérance de vie des hommes et des femmes.

Informations sur les données concernant Israël : http://dx.doi.org/10.1787/888932315602.

PANORAMA DE LA SANTÉ 2011 : LES INDICATEURS DE L’OCDE © OCDE 201124

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1. ÉTAT DE SANTÉ

PANORAMA DE LA SANTÉ 2011 : LES INDICATEURS DE L’OCDE © OCDE 2011 25

1.1. Espérance de vie à la naissance

1.1.1 Espérance de vie à la naissance, 2009 (ou année la plus proche), et années de vie gagnées depuis 1960

Source : Base de données de l’OCDE sur la santé 2011 ; Banque mondiale et sources nationales pour les pays non membres de l’OCDE.1 2 http://dx.doi.org/10.1787/888932527756

405060708090 0 5 10 15 20 25 30

83.082.381.881.881.681.681.581.481.081.080.880.780.780.680.480.480.380.380.380.080.080.079.579.579.079.078.478.2

77.375.875.375.075.0

74.073.873.3

72.671.2

68.764.1

51.7

15.210.9

12.012.0

10.79.9

8.68.3

10.77.2

9.79.4

11.37.1

11.79.6

11.210.4

27.910.2

11.010.0

15.611.2

6.610.5

21.48.3

6.78.0

17.86.5

4.46.0

25.526.7

18.130.0

0.021.7

2.6

Espérance de vie à la naissance, 2009 Années de vie gagnées, 1960-2009

Années Années

JaponSuisseItalie

EspagneAustralie

IsraëlIslandeSuèdeFrance

NorvègeNouvelle-Zélande

CanadaLuxembourg

OCDEDanemark

Pays-BasAutriche

Royaume-UniAllemagne

GrèceCorée

ChineBrésil

SlovénieChili

États-UnisRépublique tchèque

PologneMexiqueEstonie

République slovaqueHongrieTurquie

BelgiqueFinlandeIrlande

Portugal

IndonésieFédération de Russie

IndeAfrique du Sud

1.1.2 Espérance de vie à la naissance et PIB par habitant, 2009 (ou année la plus proche)

Source : Base de données de l’OCDE sur la santé 2011 ; Banque mondiale etsources nationales pour les pays non membres de l’OCDE.

1 2 http://dx.doi.org/10.1787/888932527775

0 10 000 20 000 30 000 40 000 50 000 60 000 70 000

84

80

76

72

68

64

JPN

CHEITAESPAUSISR

ISLSWE

NOR

FRA

NZLLUX

CANNLD

AUTGBR

DEU

GRCKOR

IRL

BEL

FIN

PRT

DNKSVN USACHLCZE

POL

MEX SVKEST

HUNTURCHN BRA

IDN

RUS

IND

R² = 0.54

PIB par habitant (USD PPA)

Espérance de vie en années

1.1.3 Espérance de vie à la naissance et dépenses de santé par habitant, 2009 (ou année la plus proche)

Source : Base de données de l’OCDE sur la santé 2011 ; Banque mondiale etsources nationales pour les pays non membres de l’OCDE.

1 2 http://dx.doi.org/10.1787/888932527794

0 2 000 4 000 6 000 8 000

84

80

76

72

68

64

R² = 0.69

AUS

AUT

BEL

BRA

CAN

CHLCZE

DNK

EST

FIN

FRA

DEUGRC

HUN

ISL

IND

IDN

CHN

IRL

ISR ITA

JPN

KOR

LUX

MEX

NLDNZL NOR

POL

PRT

RUS

SVK

SVN

ESP SWE CHE

TUR

GBRUSA

Dépenses de santé par habitant (USD PPA)

Espérance de vie en années

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1. ÉTAT DE SANTÉ

1.2. Mortalité prématurée

La mortalité prématurée, exprimée en années potentiellesde vie perdues (APVP) avant 70 ans, rend compte des décèssurvenant au sein des groupes d’âge relativement jeunes. Lamortalité infantile et les décès par maladies et accidents parmiles enfants et les jeunes adultes influent fortement sur lesvaleurs de cet indicateur : un décès à l’âge de 5 ans représente65 APVP, tandis qu’un décès à 60 ans en représente seulement10. Une baisse du nombre d’APVP peut être liée aux progrès destechnologies médicales, qui influent par exemple sur la morta-lité infantile et les décès d’origine cardiaque, ou à des mesuresde prévention et de lutte qui réduisent les décès prématurésou évitables consécutifs à des accidents ou à des maladiestransmissibles. D’autres variables, comme le PIB par habitant,la situation professionnelle, le nombre de médecins et laconsommation d’alcool et de tabac, ont été associées au reculde la mortalité prématurée (Or, 2000 ; Joumard et al., 2008).

Dans tous les pays, les taux de mortalité prématurée sont plusélevés pour les hommes que pour les femmes : ainsi, en 2009,en moyenne dans les pays de l’OCDE, la mortalité prématuréemasculine a été près de deux fois plus élevée (4 689 annéesperdues pour 100 000 hommes) que la mortalité prématuréeféminine (2 419). Pour les hommes, les années potentiellesde vie perdues avant 70 ans sont imputables à des causesexternes, en particulier aux accidents et aux morts violentes(29 %), puis au cancer (20 %) et aux maladies de l’appareil circu-latoire (17 %). Pour les femmes, les principales causes sont lecancer (31 %), des causes externes (17 %) et les maladies del’appareil circulatoire (12 %).

En 2009, c’est en Islande et en Suède que la mortalité prématu-rée a été la plus faible pour les hommes et en Islande et auLuxembourg qu’elle a été la plus faible pour les femmes(graphique 1.2.1). Les taux de mortalité prématurée les plusélevés ont été rapportés par l’Estonie et le Mexique pour leshommes et par le Mexique et la Hongrie pour les femmes, cespays affichant des niveaux plus de deux fois plus élevés queceux observés dans le pays où la mortalité prématurée estla plus faible. Des taux élevés ont également été constatés auxÉtats-Unis – supérieurs de 50 % à la moyenne de l’OCDEpour les femmes et de 30 % pour les hommes. Dans ce pays,s’agissant des hommes, ces taux de mortalité prématurées’expliquent pour un tiers (un cinquième pour les femmes)par des décès dus à des causes externes, notamment à desaccidents, suicides ou homicides. Aux États-Unis, la mortalitéprématurée masculine par homicide est plus de cinq foissupérieure à la moyenne de l’OCDE. La Fédération de Russieaffiche des taux de mortalité prématurée extrêmement élevés,puisqu’ils sont près de quatre fois supérieurs à la moyennede l’OCDE pour les hommes et trois fois supérieurs pourles femmes.

Dans les pays de l’OCDE, la mortalité prématurée a, enmoyenne, reculé de plus de moitié depuis 1970 (graphique 1.2.2).Ce recul a été plus rapide pour les femmes que pour les hommesentre 1970 et le début des années 90 mais depuis lors, le tauxmoyen d’APVP a diminué au même rythme pour les hommes etpour les femmes. La baisse de la mortalité infantile a joué unrôle majeur dans le recul de la mortalité prématurée au début dela période considérée (voir l’indicateur 1.7 « Mortalité infantile »).Plus récemment, la diminution, parmi les adultes, du nombre dedécès dus à des maladies cardiaques a contribué de façonimportante à la baisse globale de la mortalité prématurée dansde nombreux pays (voir l’indicateur 1.3 « Mortalité due auxmaladies cardiovasculaires »).

Le Portugal, le Luxembourg et l’Italie ont vu leurs taux de mor-talité prématurée chuter rapidement parmi les hommescomme parmi les femmes pour atteindre actuellement moinsd’un tiers des niveaux de 1970. La mortalité prématurée a aussiconnu une baisse spectaculaire au Mexique, même si elle resteélevée. Dans chacun de ces cas, la forte diminution de lamortalité infantile a fortement contribué à cette baisse. Enrevanche, le recul a été plus lent en Hongrie, en particulier pourles hommes, ce qui s’explique en grande partie par la persis-tance d’un niveau élevé de mortalité par maladie de l’appareilcirculatoire (mortalité actuellement deux fois plus élevée quela moyenne de l’OCDE) et par maladie du foie (mortalité plus detrois fois plus élevée que la moyenne de l’OCDE). Ces résultatssont dus à une mauvaise hygiène de vie, notammentà la consommation d’alcool et de tabac chez les hommes,ainsi qu’à des taux de suicide élevés. La baisse de la mortalitéprématurée a aussi été lente en Pologne et aux États-Unis.

Définition et comparabilité

Les années potentielles de vie perdues (APVP) sont unindicateur synthétique de la mortalité prématurée quifournit une méthode explicite de pondération des décèssurvenant à des âges relativement jeunes. Pour calculerles APVP, on additionne le nombre de décès aux différentsâges pondéré par le nombre d’années restant à vivrejusqu’à une limite d’âge donnée, établie ici à 70 ans. Parexemple, un décès survenant à l’âge de 5 ans correspondà 65 APVP. L’indicateur est exprimé pour 100 000 femmesou hommes.

Informations sur les données concernant Israël : http://dx.doi.org/10.1787/888932315602.

PANORAMA DE LA SANTÉ 2011 : LES INDICATEURS DE L’OCDE © OCDE 201126

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1. ÉTAT DE SANTÉ

PANORAMA DE LA SANTÉ 2011 : LES INDICATEURS DE L’OCDE © OCDE 2011 27

1.2. Mortalité prématurée

1.2.1 Années potentielles de vie perdues, femmes et hommes, 2009 (ou année la plus proche)

Source : Base de données de l’OCDE sur la santé 2011 ; IS-GBE (2011).1 2 http://dx.doi.org/10.1787/888932527813

1.2.2 Diminution en années potentielles de vie perdues, 1970-2009 (ou année la plus proche)

Source : Base de données de l’OCDE sur la santé 2011 ; IS-GBE (2011).1 2 http://dx.doi.org/10.1787/888932527832

02 0004 0006 0008 00010 000 0 2 000 4 000 6 000 8 000 10 000

1 4921 7041 763

1 8721 8821 9161 9351 9491 9982 0242 0632 0772 1232 1482 1712 2022 2082 2352 2462 302

2 4122 419

2 4792 4932 5002 554

2 7752 9903 0043 0493 127

3 5553 629

4 9467 056

2 9953 613

3 2873 857

3 5183 081

4 3673 601

4 5083 295

3 5183 561

3 8244 0684 171

4 4594 696

3 1144 708

4 2395 046

4 6893 988

4 3114 585

4 1684 365

8 8725 622

7 0257 801

6 1337 863

8 48120 161

Femmes Hommes

APVP pour 100 000 femmes APVP pour 100 000 hommes

République tchèque

Fédération de Russie

Chili République slovaque

PologneÉtats-Unis

HongrieMexique

Royaume-UniDanemark Belgique Canada

Nouvelle-ZélandeEstonie

OCDE

Pays-BasPortugalIrlande

GrèceIsraël

SlovénieSuisse NorvègeAustralie

Finlande

AutricheCoréeFrance

Espagne Italie

Suède

Allemagne

IslandeLuxembourg

Japon

1970 2009

25 000

20 000

15 000

10 000

5 000

0

6 70

7

5 77

7 7 23

9

6 91

1

9 92

3

6 29

4

8 81

0

6 10

8

8 61

6

7 48

0 8 93

2

9 42

0

7 70

4

7 45

4

7 78

2

7 63

1

7 74

4

6 69

2

14 5

05

8 28

9

8 72

7

8 35

0

8 34

4

9 24

3

10 2

80

10 4

06

20 2

57

2 26

2

2 50

7

2 52

8

2 66

1

2 66

9

2 67

8

2 69

9

2 76

7

2 80

4

2 82

3

2 86

6

2 97

4

3 10

4

3 16

2

3 17

7

3 23

3

3 27

2

3 28

2

3 31

6

3 36

5

3 41

0

3 45

7

3 46

3

3 54

4

3 54

6

3 55

9

3 72

6

4 30

6

4 84

7

49 9

8

5 41

9

5 65

7

5 76

3

6 67

0

13 2

77

APVP pour 100 000 habitants

OCDE

Islan

deSuè

deJa

pon

Suisse

Luxe

mbourg

Pays-B

asIta

lieIsr

aël

Norvè

ge

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lie

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Irlan

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Slovén

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Franc

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Canad

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Portug

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Finlan

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lande

Répub

lique

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que

Chili

États-

Unis

Répub

lique

slov

aque

Pologn

e

Hongr

ie

Eston

ie

Mexiqu

e

Fédé

ration

de Rus

sie

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1. ÉTAT DE SANTÉ

1.3. Mortalité due aux maladies cardiovasculaires

Les maladies cardiovasculaires constituent la principale causede mortalité dans presque tous les pays de l’OCDE et ont repré-senté 35 % de l’ensemble des décès en 2009. Elles regroupentdiverses maladies touchant l’appareil circulatoire, notammentles cardiopathies ischémiques (ou crises cardiaques) et lesaccidents vasculaires cérébraux (AVC). Ensemble, les cardiopa-thies ischémiques et les accidents vasculaires cérébraux sont àl’origine des deux tiers des décès dus à des maladies cardiovas-culaires et ont causé près d’un quart de l’ensemble des décèssurvenus dans les pays de l’OCDE en 2009.

Les crises cardiaques sont provoquées par l’accumulation dedépôts graisseux sur la paroi interne d’une artère coronaire,qui restreint l’irrigation du cœur. En 2009, elles ont, à ellesseules, causé 15 % des décès survenus dans les pays de l’OCDE.Cependant, la mortalité par crise cardiaque varie considérable-ment d’un pays de l’OCDE à l’autre (graphique 1.3.1). Ce sontles pays d’Europe centrale et orientale qui font état des taux demortalité les plus élevés, à commencer par la Républiqueslovaque, qui arrive en tête pour les hommes comme pour lesfemmes avant l’Estonie, la Hongrie et la République tchèque.Les taux de mortalité par crise cardiaque sont aussi relative-ment élevés en Finlande, en Pologne et en Irlande, où ils sontplusieurs fois supérieurs à ceux observés en Corée et au Japon,les deux pays qui affichent les taux les plus faibles. La variabi-lité des taux de mortalité par cardiopathie ischémique a uneconfiguration régionale. Les cinq pays qui affichent les taux demortalité les plus faibles juste après les deux pays d’Asiemembres de l’OCDE sont des pays de l’Europe du Sud et de laMéditerranée, en l’occurrence la France, le Portugal, l’Espagne,Israël et l’Italie. Ce constat plaide en faveur de l’hypothèsecouramment admise selon laquelle les écarts de mortalité parcrise cardiaque entre les pays s’expliquent par des facteurs derisque sous-jacents tels que le régime alimentaire.

Les taux de mortalité par crise cardiaque sont beaucoup plusélevés pour les hommes que pour les femmes dans tous lespays (graphique 1.3.1). Dans les pays de l’OCDE, en 2009,ils étaient en moyenne près de deux fois plus élevés pour leshommes que pour les femmes. L’écart était plus important enFrance et au Luxembourg, où les taux observés étaient trois foisplus élevés pour les hommes, et plus faible au Mexique, enRépublique tchèque et en République slovaque, avec des taux60 % plus élevés.

Depuis 1980, les taux de mortalité par crise cardiaque ontrégressé dans presque tous les pays de l’OCDE. Ce recul a étéparticulièrement marqué aux Pays-Bas, dans les pays nordiques(Danemark, Norvège, Suède et Islande), en Australie, auRoyaume-Uni et en Israël, où les taux de mortalité par crise car-diaque ont diminué de deux tiers voire plus. Plusieurs facteursconcourent à expliquer cette baisse, parmi lesquels le recul dutabagisme, qui a contribué à réduire l’incidence des crisescardiaques et, par conséquent, à faire reculer la mortalité due àces maladies. Les progrès significatifs réalisés dans le traitementde ces pathologies ont également participé à la baisse des taux

de mortalité (voir les indicateurs 4.6 « Chirurgies cardiaques »et 5.3 « Mortalité à l’hôpital après infarctus aigu du myocarde »).À noter toutefois que dans un petit nombre de pays, dont laHongrie, la Pologne et la République slovaque, le taux de morta-lité a connu un recul limité voire nul depuis 1980. Il a augmentéen Corée et au Mexique et n’a que légèrement diminué en Grèce,où il était cependant déjà relativement bas en 1980.

Les accidents vasculaires cérébraux ont été à l’origine de 8 % del’ensemble des décès survenus dans les pays de l’OCDEen 2009. L’AVC est une perte des fonctions cérébrales causéepar l’interruption de l’irrigation sanguine du cerveau. En plusde constituer une cause de mortalité importante, les AVC sontlourds de conséquences en termes d’incapacité (Moon et al.,2003). Comme pour les crises cardiaques, les taux de mortalitépar AVC varient fortement selon les pays (graphique 1.3.2).C’est en République slovaque, en Hongrie, en Pologne et enRépublique tchèque qu’ils sont les plus élevés et en Israël, enSuisse, en France et aux États-Unis qu’ils sont les plus faibles.

Si l’on examine les tendances dans le temps, la mortalité parAVC a diminué dans tous les pays de l’OCDE depuis 1980 (àl’exception de la Pologne et de la République slovaque). Elle areculé d’environ 75 % en Autriche, au Portugal et au Japon.Comme dans le cas des crises cardiaques, ce recul peut être enpartie imputé à la diminution des facteurs de risque. Laconsommation de tabac et l’hypertension sont les principauxfacteurs de risque d’AVC modifiables. Les progrès réalisés dansle traitement médical de l’AVC ont également accru les tauxde survie (voir l’indicateur 5.4 « Mortalité à l’hôpital aprèsaccident vasculaire cérébral »).

Définition et comparabilité

Les taux de mortalité sont calculés en rapportant le nom-bre de décès enregistrés à l’effectif de la populationcorrespondante. Les taux obtenus ont été directementnormalisés selon l’âge d’après la structure d’âge de lapopulation de l’OCDE en 1980. Cela permet de neutraliserles variations liées aux différences de structure d’âgeentre pays et dans le temps. Les données utilisées sontissues de la Base de données de l’OMS sur la mortalité.

Les décès par crise cardiaque sont les décès dont la causecorrespond aux codes I20 à I25 de la CIM-10 et les décèspar AVC sont ceux dont la cause correspond aux codes I60à I69. Mathers et al. (2005) ont évalué la couverture,l’exhaustivité et la fiabilité des données relatives auxcauses de décès.

Informations sur les données concernant Israël : http://dx.doi.org/10.1787/888932315602.

PANORAMA DE LA SANTÉ 2011 : LES INDICATEURS DE L’OCDE © OCDE 201128

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1. ÉTAT DE SANTÉ

PANORAMA DE LA SANTÉ 2011 : LES INDICATEURS DE L’OCDE © OCDE 2011 29

1.3. Mortalité due aux maladies cardiovasculaires

1.3.3 Évolution des taux de mortalité due à une crise cardiaque pour quelques pays de l’OCDE, 1980-2009

Source : Base de données de l’OCDE sur la santé 2011.1 2 http://dx.doi.org/10.1787/888932527889

1.3.4 Évolution des taux de mortalité due à un accident vasculaire cérébral pour quelques pays de l’OCDE, 1980-2009

Source : Base de données de l’OCDE sur la santé 2011.1 2 http://dx.doi.org/10.1787/888932527908

1.3.1 Taux de mortalité due à une crise cardiaque, 2009(ou année la plus proche)

Source : Base de données de l’OCDE sur la santé 2011; IS-GBE (2011).1 2 http://dx.doi.org/10.1787/888932527851

0 50 100 150 200 300250 350

211719292728

433941354242403849

4252

6556

5050605861676870656674

126156

141208

269

3738

5054

6266

7881818687888990939499103

110110110

117118123124129131

137139

170207

275282

324524

Femmes Hommes

Taux normalisés par âge pour 100 000 habitants

CoréeJapon

FrancePortugal

Pays-BasEspagne

IsraëlChiliItalie

LuxembourgNorvège

SuisseSlovénie

GrèceDanemark

BelgiqueAustralieMexique

AllemagneIslande

Royaume-UniOCDESuède

CanadaAutriche

États-UnisNouvelle-Zélande

IrlandePologneFinlande

République tchèqueHongrieEstonie

République slovaqueFédération de Russie

1980 1985 1990 1995 2000 2005

300

250

200

150

100

50

0

Pays-Bas

Hongrie

OCDE

Corée

Taux normalisés par âge pour 100 000 habitants

1.3.2 Taux de mortalité due à un accident vasculaire cérébral, 2009 (ou année la plus proche)

Source : Base de données de l’OCDE sur la santé 2011; IS-GBE (2011).1 2 http://dx.doi.org/10.1787/888932527870

0 10050 150 200 250 300

23252229293234

2832303236313943

363841373840

30424547

69465452

6268

627177

230

282931323435363639414141424242454547485050535456

6670737680818488

111112

313

Femmes Hommes

Taux normalisés par âge pour 100 000 habitants

IsraëlSuisseFrance

États-UnisCanada

Pays-BasAustralieAutriche

AllemagneIslande

EspagneIrlande

NorvègeRoyaume-Uni

Nouvelle-ZélandeSuède

BelgiqueMexique

LuxembourgFinlande

ItalieJaponOCDE

DanemarkChili

GrèceCorée

SlovénieEstonie

PortugalRépublique tchèque

PologneHongrie

République slovaqueFédération de Russie

1980 1985 1990 1995 2000 2005

300

250

200

150

100

50

0

Royaume-Uni

Pologne

OCDE

Portugal

Taux normalisés par âge pour 100 000 habitants

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1. ÉTAT DE SANTÉ

1.4. Mortalité due au cancer

Le cancer est la deuxième cause de mortalité dans les pays del’OCDE (après les maladies de l’appareil circulatoire), et a repré-senté en moyenne 28 % du total des décès en 2009. En 2009,c’est au Mexique, en Finlande, au Japon et en Suisse que lestaux de mortalité par cancer ont été les plus faibles et dans lespays d’Europe centrale et orientale (Hongrie, Pologne, Slovénie,République tchèque et République slovaque) et au Danemarkqu’ils ont été les plus élevés (graphique 1.4.1).

Les taux de mortalité par cancer sont plus élevés pour leshommes que pour les femmes dans tous les pays de l’OCDE(graphique 1.4.1). En 2009, l’écart entre hommes et femmesétait particulièrement grand en Corée, en Espagne, en Estonieainsi que dans la Fédération de Russie, au Japon et en France,où le taux de mortalité par cancer a été plus de deux fois plusélevé pour les hommes que pour les femmes. Cette différences’explique en partie par la prévalence plus élevée des facteursde risque chez les hommes et par le fait qu’il existe moinsde programmes de dépistage pour les cancers touchant leshommes ou que ces programmes sont moins utilisés, ce qui setraduit par des taux de survie plus faibles après le diagnostic.

Trois des cancers les plus fréquents – poumons, sein et prostate– sont traités en détail dans cette partie. La mortalité relative aucancer de l’utérus et du colon est présentée au chapitre 5.

Le cancer du poumon reste à l’origine du plus grand nombre dedécès par cancer chez les hommes dans tous les pays de l’OCDEsauf en Suède, au Mexique et au Chili. Il constitue aussi l’unedes premières causes de mortalité féminine. Le tabagisme est leprincipal facteur de risque de cancer du poumon. En 2009, lestaux de mortalité masculine par cancer du poumon les plus éle-vés ont été enregistrés en Europe centrale et orientale (Hongrie,Pologne, République tchèque et République slovaque), enBelgique, dans la Fédération de Russie, en Estonie, en Grèce etaux Pays-Bas (graphique 1.4.2), pays dans lesquels la proportionde fumeurs parmi les hommes est relativement élevée. Le tauxde décès par cancer du poumon chez les hommes est faible auChili ainsi qu’au Mexique et en Suède, deux pays figurant parmiceux où les hommes fument le moins (voir l’indicateur 2.1« Consommation de tabac »).

Le cancer du sein est le cancer le plus fréquent chez lesfemmes dans tous les pays de l’OCDE (Ferlay et al., 2010). En2009, il a été à l’origine d’environ 30 % de l’incidence des can-cers chez la femme et de 15 % des décès par cancer. Si les tauxd’incidence du cancer du sein ont augmenté au cours dela dernière décennie, les taux de décès ont diminué ou sontrestés stables, ce qui témoigne d’une augmentation des tauxde survie, due à un dépistage plus précoce et à une améliora-tion des traitements (voir l’indicateur 5.9 « Dépistage, survie etmortalité du cancer du sein »). Les taux de mortalité les plusbas sont observés en Corée et au Japon et les taux les plusélevés au Danemark, en Belgique, en Irlande et en Hongrie(graphique 1.4.3).

Dans de nombreux pays de l’OCDE, le cancer de la prostate estdevenu le cancer le plus fréquent chez les hommes, en particu-lier chez les hommes de plus de 65 ans. Cependant, dans laplupart des pays, la mortalité par cancer de la prostate resteinférieure à la mortalité par cancer du poumon. L’augmenta-tion de l’incidence du cancer de la prostate observée dans denombreux pays pendant les années 90 et 2000 est due,dans une large mesure, à l’utilisation plus répandue des testsde diagnostic par dosage de l’antigène spécifique de laprostate. En 2009, la mortalité par cancer de la prostate a étécomprise entre moins de 10 pour 100 000 hommes en Corée etau Japon et plus de 30 pour 100 000 hommes en Estonie,en Slovénie et dans les pays nordiques (Danemark, Suède etNorvège) (graphique 1.4.4). Les causes du cancer de la prostaterestent mal connues. Il est possible que des facteurs liés àl’environnement et à l’alimentation influent sur le risqued’apparition de ce cancer (Institute of Cancer Research, 2009).

Tous cancers confondus, les taux de décès par cancer chez leshommes et les femmes ont diminué au moins légèrement dansla plupart des pays de l’OCDE depuis 1995, même si cette baissea été plus modeste que celle de la mortalité due aux maladiescardiovasculaires. La Grèce, la Pologne, le Portugal et l’Estonie,où la mortalité par cancer est restée stable entre 1995 et 2009,font exception à cette tendance à la baisse.

Définition et comparabilité

Les taux de mortalité sont calculés en rapportant le nom-bre de décès enregistrés à l’effectif de la populationcorrespondante. Les taux obtenus ont été directementnormalisés selon l’âge d’après la structure d’âge de lapopulation de l’OCDE en 1980. Cela permet de neutraliserles variations liées aux différences de structure d’âgeentre pays et dans le temps. Les données utilisées sontissues de la Base de données de l’OMS sur la mortalité.

Les décès par cancer, tous cancers confondus, sont lesdécès dont la cause correspond aux codes C00 à C97 de laCIM-10 ; les décès par cancer du poumon correspondentaux codes C32 à C34, les décès par cancer du sein aucode C50 et les décès par cancer de la prostate aucode C61. Mathers et al. (2005) ont évalué la couverture,l’exhaustivité et la fiabilité des données relatives auxcauses de décès.

Informations sur les données concernant Israël : http://dx.doi.org/10.1787/888932315602.

PANORAMA DE LA SANTÉ 2011 : LES INDICATEURS DE L’OCDE © OCDE 201130

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1. ÉTAT DE SANTÉ

PANORAMA DE LA SANTÉ 2011 : LES INDICATEURS DE L’OCDE © OCDE 2011 31

1.4. Mortalité due au cancer

1.4.3 Taux de mortalité due au cancer du sein, femmes, 2009 (ou année la plus proche)

Source : Base de données de l’OCDE sur la santé 2011; IS-GBE (2011).1 2 http://dx.doi.org/10.1787/888932527965

1.4.4 Taux de mortalité due au cancer de la prostate, hommes, 2009 (ou année la plus proche)

Source : Base de données de l’OCDE sur la santé 2011; IS-GBE (2011).1 2 http://dx.doi.org/10.1787/888932527984

1.4.1 Taux de mortalité due au cancer, hommes et femmes, 2009 (ou année la plus proche)

Source : Base de données de l’OCDE sur la santé 2011; IS-GBE (2011).1 2 http://dx.doi.org/10.1787/888932527927

0 50 100 150 200 250 300 350

85125125

105129

111124

115130

126117

93121118

102141143

104143

12496

117143

91111

122144

173123

140135138142

128165

101162165165

177180180184185185189189193194199199199204205208211212

218221221226226

237251254

263266272275

316

Femmes Hommes

Taux normalisés par âge pour 100 000 habitants

MexiqueIsraël

SuèdeFinlandeIslandeSuisse

ChiliAustralie

États-UnisNorvège

LuxembourgJapon

AllemagneAutriche

GrèceRoyaume-Uni

Nouvelle-ZélandePortugal

CanadaOCDE

EspagneItalie

IrlandeCorée

FranceBelgique

Pays-BasDanemark

Fédération de RussieRépublique tchèque

République slovaqueSlovéniePologneEstonieHongrie

0 10 20 30 40

6.110.811.4

13.416.4

17.417.718.118.518.619.119.119.319.719.719.819.920.120.3

21.021.421.421.622.122.322.4

23.223.624.124.725.025.626.126.7

28.6

Taux normalisés par âge pour 100 000 habitants

CoréeJapon

MexiqueChili

EspagneNorvègeFinland

PortugalAustralie

République tchèquePologne

SuèdeGrèce

IslandeRépublique slovaque

États-UnisEstonie

OCDESuisse

AutricheItalie

Fédération de RussieLuxembourg

AllemagneFrance

CanadaRoyaume-Uni

SlovénieNouvelle-Zélande

Pays-BasIsraël

HongrieIrlande

BelgiqueDanemark

1.4.2 Taux de mortalité due au cancer du poumon,hommes et femmes, 2009 (ou année la plus proche)

Source : Base de données de l’OCDE sur la santé 2011; IS-GBE (2011).1 2 http://dx.doi.org/10.1787/888932527946

0 25 50 75 100

612

2213

3626

820

1324

1317

1217

3018

2720

1436

1413

1736

942

1318

301111817

2034

1526

29363739394041424242

4445

48505052

575758585960606262646565

6870

7587

98

Femmes Hommes

Taux normalisés par âge pour 100 000 habitants

MexiqueChili

SuèdeIsraël

IslandeNouvelle-Zélande

PortugalAustralie

FinlandeeNorvège

LuxembourgSuisseJapon

AutricheRoyaume-Uni

AllemagneIrlandeOCDE

FranceÉtats-Unis

CoréeItalie

SlovénieCanada

EspagneDanemark

République slovaqueRépublique tchèque

Pays-BasGrèce

EstonieFédération de Russie

BelgiquePologneHongrie

0 10 20 30 40

8.18.4

12.315.615.916.316.6

17.517.9

18.619.620.020.1

21.221.321.822.322.322.322.422.622.723.3

24.024.3

25.025.325.9

28.129.1

31.932.732.7

34.136.6

Taux normalisés par âge pour 100 000 habitants

CoréeJaponIsraëlItalie

Fédération de RussieGrèce

EspagneÉtats-Unis

MexiqueLuxembourg

AllemagneFrance

AutricheCanadaHongriePologneBelgiqueFinlande

République slovaqueOCDE

PortugalRépublique tchèque

Royaume-UniSuisse

AustralieNouvelle-Zélande

Pays-BasIrlandeIslande

ChiliNorvègeSlovénie

SuèdeDanemark

Estonie

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1. ÉTAT DE SANTÉ

1.5. Mortalité due aux accidents de transport

On estime à 1.2 million le nombre de personnes qui, chaqueannée dans le monde, perdent la vie à la suite d’accidents detransport, dont la majorité sont des accidents de la route, et à50 millions le nombre de personnes blessées ou handicapées(OMS, 2009a). Dans les seuls pays de l’OCDE, les accidents detransport ont fait plus de 120 000 morts en 2009 et les pays oùils ont été les plus nombreux sont les États-Unis (45 000), leMexique (17 000), la Corée et le Japon (7 000 dans chacun de cespays). En outre, ils ont fait 38 000 victimes dans la Fédérationde Russie.

Dans beaucoup de pays, les accidents de la route constituent laprincipale cause de décès chez les enfants et les jeunes, parti-culièrement parmi les jeunes de sexe masculin. La majoritédes accidents mortels concernent des voitures, mais les moto-cyclettes et les vélomoteurs sont les modes de transport lesplus exposés au risque d’accidents mortels (OCDE/FIT, 2011).

Outre les dommages sociaux, physiques et psychologiquesqu’ils causent, les accidents de transport ont un coût financierdirect et indirect élevé ; d’après une estimation, ils représen-tent chaque année 2 % du produit national brut dans les paystrès motorisés (Peden et al., 2004).

En 2009, le taux de mortalité par accident le plus élevé a étéenregistré dans la Fédération de Russie et, au sein des pays del’OCDE, au Mexique et aux États-Unis, ces taux ayant été supé-rieurs à 14 décès pour 100 000 habitants dans tous ces pays(graphique 1.5.1). Les taux les plus faibles ont été observés enIslande, aux Pays-Bas et au Royaume-Uni, où ils se sont établisà 4 décès pour 100 000 habitants ou moins, ce qui est nette-ment inférieur à la moyenne de l’OCDE, égale à 8.2. Il existe unrapport de 1 à 5 entre l’Islande et le Mexique, pays de l’OCDEqui affichent respectivement le taux de mortalité par accidentde transport le plus faible et le plus élevé. Les taux de décès paraccident sont nettement plus élevés parmi les hommes queparmi les femmes dans tous les pays : ce taux est deux fois plusélevé pour les hommes en Nouvelle-Zélande, pays où l’écartentre hommes et femmes est le plus faible, et près de cinq foisplus élevé en Grèce et au Chili. En moyenne les hommes sonttrois fois plus nombreux que les femmes à mourir dans unaccident de transport (graphique 1.5.1).

Une grande partie des traumatismes et de la mortalité liés àces accidents pourrait être évitée. La sécurité routière s’estbeaucoup renforcée dans de nombreux pays au cours desdernières décennies, notamment du fait de l’amélioration dessystèmes routiers, de campagnes d’éducation et de prévention,de l’adoption de nouvelles lois et réglementations et de la

multiplication des contrôles routiers visant à faire respecterces lois. En conséquence, les taux de décès par accident detransport ont diminué de moitié depuis 1995 (graphique 1.5.2).C’est en Estonie, en Islande, en Corée, au Portugal et au Japonque ce recul a été le plus marqué, les taux de mortalité ayantdiminué de 60 % au moins depuis 1995, alors que le nombre dekilomètres parcourus a augmenté au cours de la même période(OCDE/FIT, 2010). Les taux de décès ont également diminué auxÉtats-Unis mais à un rythme moindre et restent donc supé-rieurs à la moyenne de l’OCDE. Le Chili et la Fédération deRussie ont vu leur taux de mortalité par accident de la routeaugmenter fortement depuis 1995 (graphique 1.5.3).

La récente crise a peut-être contribué à réduire la mortalité liéeaux accidents de transport. Dans beaucoup de pays, les volu-mes de circulation ont décru légèrement ou sont restés stables,mais le nombre d’accidents mortels a diminué de façon beau-coup plus marquée. Toutefois, si l’on analyse la situationsur une période plus longue, on observe que l’adoption de poli-tiques de sécurité routière efficaces constitue le principalmoyen de diminuer la mortalité (OCDE/FIT, 2011).

Définition et comparabilité

Les taux de mortalité sont calculés en rapportant le nom-bre de décès enregistrés à l’effectif de la populationcorrespondante. Les taux obtenus ont été directementnormalisés selon l’âge d’après la structure d’âge de lapopulation de l’OCDE en 1980. Cela permet de neutraliserles variations liées aux différences de structure d’âgeentre pays et dans le temps. Les données utilisées sontissues de la Base de données de l’OMS sur la mortalité.

Les décès par accident de transport sont les décès dont lacause correspond aux codes V01 à V89 de la CIM-10.Les taux de mortalité dus aux accidents de la route auLuxembourg sont surestimés en raison de l’importance dutransit routier, qui se traduit par une forte proportion dedécès de non-résidents sur les routes luxembourgeoises.Mathers et al. (2005) ont évalué la couverture, l’exhaustivi-té et la fiabilité des données relatives aux causes de décès.

Informations sur les données concernant Israël : http://dx.doi.org/10.1787/888932315602.

PANORAMA DE LA SANTÉ 2011 : LES INDICATEURS DE L’OCDE © OCDE 201132

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1. ÉTAT DE SANTÉ

PANORAMA DE LA SANTÉ 2011 : LES INDICATEURS DE L’OCDE © OCDE 2011 33

1.5. Mortalité due aux accidents de transport

1.5.1 Taux de mortalité suite à un accident de transport, population totale, 2009 (ou année la plus proche)

Source : Base de données de l’OCDE sur la santé 2011; IS-GBE (2011).1 2 http://dx.doi.org/10.1787/888932528003

0510152025 0 10 20 30 40

3.24.04.04.14.1

4.85.05.15.15.2

5.95.9

6.76.86.8

7.17.7

7.98.2

8.48.6

8.88.98.9

9.39.5

10.611.1

13.213.713.8

14.014.6

17.024.7

5.76.1

6.26.26.37.67.77.88.48.38.79.5

10.711.010.8

10.912.212.712.912.7

13.912.8

14.614.4

15.315.4

16.315.4

22.321.6

22.622.3

21.127.8

39.7

0.52.11.72.22.02.02.32.5

1.92.43.2

2.62.72.82.93.43.23.93.74.1

3.54.9

3.63.63.44.25.0

7.04.8

6.84.8

6.38.3

7.012.3

Femmes Hommes

Population totale Hommes et Femmes

Taux normalisés par âge pour 100 000 habitants Taux normalisés par âge pour 100 000 habitants

République tchèqueRépublique slovaque

CoréeGrèce

Mexique

Nouvelle-ZélandeChili

PortugalSlovénie

Fédération de Russie

États-Unis

Espagne

Pologne

EstonieOCDE

Hongrie

IslandePays-Bas

Royaume-Uni

Italie

AutricheFrance

AustralieLuxembourg

Japon

SuisseFinlande

Danemark

Belgique

Canada

Israël

Norvège

IrlandeAllemagne

Suède

1.5.2 Évolution des taux de mortalité suite à un accidentde transport pour quelques pays de l’OCDE, 1995-2009

Source : Base de données de l’OCDE sur la santé 2011.1 2 http://dx.doi.org/10.1787/888932528022

1995 1997 1999 2001 2003 2005 2007 2009

25

20

15

10

5

0

États-UnisMexique OCDE

France

Taux normalisés par âge pour 100 000 habitants

1.5.3 Variation des taux de mortalité suite àun accident de transport,1995-2009 (ou année la plus proche)

Source : Base de données de l’OCDE sur la santé 2011; IS-GBE (2011).1 2 http://dx.doi.org/10.1787/888932528041

%-80 -60 -40 -20 0 20

-71.0-68.3-67.2

-63.1-61.7

-57.6-57.1-55.5

-52.5-52.4-52.1-50.7-50.0-50.0-48.5-47.8-47.3-46.6

-41.6-38.8

-35.5-35.5-34.9-33.3-33.3-33.1

-30.3-29.5

-28.1-17.0

-11.0-9.1-8.7

6.513.3

OCDE

EstonieIslande

CoréePortugal

JaponAllemagne

IrlandeSlovénie

LuxembourgAutricheEspagne

FrancePays-Bas

SuisseRépublique slovaque

DanemarkIsraël

Hongrie

FinlandeGrèce

Royaume-UniAustralieBelgiqueNorvège

Nouvelle-ZélandePologne

ItalieSuède

CanadaÉtats-Unis

MexiqueRépublique tchèque

ChiliFédération de Russie

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1. ÉTAT DE SANTÉ

1.6. Suicide

Le fait de se donner délibérément la mort témoigne certes degraves problèmes personnels mais aussi d’une dégradation del’environnement social dans lequel vit un individu. Le suicidepeut être l’aboutissement de différents facteurs. Il est plussusceptible de se produire durant des périodes de crise liée àdes problèmes relationnels, à une consommation abusived’alcool ou de drogue, au chômage, à une dépression ou àd’autres formes de troubles psychiques. C’est pourquoi il estsouvent utilisé comme un indicateur indirect de la santé men-tale d’une population. Il est toutefois possible que, dans certainspays, le nombre de suicides soit sous-estimé du fait qu’il s’agitd’un acte stigmatisant (voir « Définition et comparabilité »).

Le suicide est une cause de décès importante dans de nom-breux pays de l’OCDE. Ainsi, on a dénombré près de150 000 décès par suicide en 2009. Les taux de décès par suicideles plus faibles ont été enregistrés dans les pays d’Europe duSud (Grèce, Italie et Espagne), au Mexique et en Israël, où l’on adénombré 6 décès par suicide ou moins pour 100 000 habitants(graphique 1.6.1). Les taux les plus élevés, supérieurs à19 décès pour 100 000 habitants, ont été observés en Corée,dans la Fédération de Russie, en Hongrie et au Japon. Il existeun rapport de 1 à 10 entre la Grèce et la Corée, qui affichentrespectivement le taux le plus faible et le taux le plus élevé.

Les taux de décès par suicide sont généralement trois à quatrefois plus élevés chez les hommes que chez les femmes(graphique 1.6.1), et cet écart entre les sexes est resté relative-ment stable. La Corée, où les femmes sont davantage exposéesau risque de suicide que dans les autres pays de l’OCDE, faitexception. L’écart entre hommes et femmes est moindre pourles tentatives de suicide, ce qui témoigne du fait que lesfemmes ont généralement recours à des méthodes moins radi-cales que les hommes. Le suicide est également lié à l’âge, lespersonnes de moins de 25 ans et les personnes âgées étant dessujets particulièrement à risque. Si le taux de suicide au sein dela population âgée a, de manière générale, baissé au cours desvingt dernières années, les progrès ont été moindres au sein dela population jeune.

Les taux de suicide ont diminué dans beaucoup de pays del’OCDE depuis 1995, en particulier en Estonie, au Luxembourg,en Autriche, où ce recul a atteint ou dépassé 40 %(graphique 1.6.2). En revanche, ils ont augmenté en Corée, auChili, au Mexique, au Japon et au Portugal, même si ce tauxreste faible au Mexique et s’il est stable depuis la fin desannées 90 au Japon. En Corée, le taux de suicide parmi leshommes a plus que doublé, passant de 17 pour 100 000 en 1995à 39 pour 100 000 en 2009 et le taux de suicide parmi lesfemmes est le plus élevé de la zone OCDE, à 20 pour 100 000(graphique 1.6.3). Entre 2006 et 2010, le nombre de personnestraitées pour dépression ou troubles bipolaires a fortementaugmenté en Corée (de 17 % et 29 % respectivement) ; en outre,

les personnes les plus défavorisées risquent davantage d’êtretouchées (HIRA, 2011). La crise économique, l’affaiblissementde l’intégration sociale et l’érosion du soutien familialtraditionnel apporté aux personnes âgées concourent à expli-quer l’augmentation récente des taux de suicide en Corée(Kwon et al., 2009).

Le suicide est souvent lié à la dépression et à l’abus d’alcool oud’autres substances. Le dépistage précoce de ces problèmespsychosociaux au sein des groupes à risque par la famille et lesprofessionnels de santé doit faire partie des objectifs des cam-pagnes de prévention du suicide et doit s’accompagner d’unsoutien et d’un traitement efficaces. Beaucoup de pays cher-chent à agir en faveur de la santé mentale et mettent au pointdes stratégies nationales de prévention, en ciblant les groupesà risque (Hawton et van Heeringen, 2009). En Allemagne,en Finlande et en Islande, les programmes de prévention dusuicide reposent sur des mesures visant à promouvoir uneétroite collaboration multisectorielle et la constitution deréseaux entre différents intervenants (NOMESCO, 2007).

Définition et comparabilité

L’Organisation mondiale de la santé définit le suicidecomme un acte délibéré, accompli par une personne quisait parfaitement ou espère qu’il aura une issue fatale. Lacomparabilité internationale des taux de suicide peutêtre altérée par les critères de déclaration, les personneschargées d’établir le certificat de décès, la réalisation ounon d’une enquête médicolégale et les dispositions rela-tives au caractère confidentiel de la cause du décès. Unecertaine prudence s’impose donc dans l’interprétationdes différences de taux entre pays.

Les taux de mortalité sont calculés en rapportant le nom-bre de décès enregistrés à l’effectif de la populationcorrespondante. Les taux obtenus ont été directementnormalisés selon l’âge d’après la structure d’âge de lapopulation de l’OCDE en 1980, ce qui a permis de neutra-liser les variations liées aux différences de structured’âge entre pays et dans le temps. Les données utiliséessont issues de la Base de données de l’OMS sur la mortalité.Les décès par suicide sont les décès dont la cause corres-pond aux codes X60 à X84 de la CIM-10. Mathers et al.(2005) ont évalué la couverture, l’exhaustivité et la fiabili-té des données relatives aux causes de décès.

Informations sur les données concernant Israël : http://dx.doi.org/10.1787/888932315602.

PANORAMA DE LA SANTÉ 2011 : LES INDICATEURS DE L’OCDE © OCDE 201134

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1. ÉTAT DE SANTÉ

PANORAMA DE LA SANTÉ 2011 : LES INDICATEURS DE L’OCDE © OCDE 2011 35

1.6. Suicide

1.6.1 Taux de mortalité due à un suicide, 2009 (ou année la plus proche)

Source : Base de données de l’OCDE sur la santé 2011; IS-GBE (2011).1 2 http://dx.doi.org/10.1787/888932528060

051015202530 0 10 20 30 40 50

2.84.4

4.95.0

6.06.2

7.37.5

7.87.8

8.99.3

9.910.210.3

10.510.911.011.0

11.211.311.311.4

12.012.9

13.814.3

16.216.8

17.217.3

19.719.8

26.528.4

4.87.58.0

8.89.79.8

12.511.9

13.311.2

14.117.9

15.015.7

16.617.1

15.718.5

16.117.818.018.1

20.119.7

23.221.6

20.624.6

31.228.2

26.029.2

33.849.4

39.3

0.81.52.1

1.62.62.62.93.32.7

4.64.1

1.75.34.9

3.94.3

6.24.16.0

5.04.65.1

3.45.2

3.56.88.78.4

4.86.78.9

8.07.9

19.7

10.5

Femmes Hommes

Population totale Hommes et femmes

Taux normalisés par âge pour 100 000 population Taux normalisés par âge pour 100 000 habitants

Fédération de RussieCorée

BelgiqueEstonieSlovénieFinlandeJapon

Hongrie

OCDERépublique tchèque

AutrichePologneFranceSuisse

États-UnisNorvège

ChiliSuède

Nouvelle-ZélandeIrlande

Pays-BasAllemagne

République slovaqueDanemark

CanadaIslande

IsraëlEspagne

Royaume-UniPortugalAustralie

Luxembourg

GrèceMexique

Italie

1.6.2 Variation des taux de suicide, 1995-2009(ou année la plus proche)

Source : Base de données de l’OCDE sur la santé 2011; IS-GBE (2011).1 2 http://dx.doi.org/10.1787/888932528079

-60 -20 0 6020 100

-55.2-42.6

-37.5-34.8-34.0-32.1-32.1-31.7-30.1-30.0-29.6-29.5

-25.8-25.0-24.3

-21.1-19.0-18.3-16.7

-13.0-12.4-10.3-10.3

-8.8-7.9-7.6-6.7-5.1

0.91.0

4.315.8

37.854.9

153.6

Variation en % sur l’ensemble de la période

EstonieLuxembourg

AutricheAustralie

DanemarkAllemagne

Fédération de RussieSlovénie

République slovaqueFinlande

IsraëlHongrie

ItalieRépublique tchèque

Nouvelle-ZélandeFrance

CanadaSuisseSuède

EspagneBelgique

Pays-BasOCDE

Royaume-UniÉtats-Unis

NorvègeGrèce

PologneIrlandeIslande

PortugalMexique

JaponChili

Corée

1.6.3 Évolution des taux de suicide pour quelques paysde l’OCDE, 1995-2009

Source : Base de données de l’OCDE sur la santé 2011.1 2 http://dx.doi.org/10.1787/888932528098

1995 1997 1999 2001 2003 2005 2007 2009

30

25

20

15

10

5

0

Japon

OCDE

Autriche

Corée

Taux normalisés par âge pour 100 000 habitants

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1. ÉTAT DE SANTÉ

1.7. Mortalité infantile

Le taux de mortalité infantile, qui mesure la proportion dedécès parmi les nourrissons et les enfants de moins d’un an,reflète non seulement l’impact de la situation économique etsociale sur la santé des mères et des nouveau-nés mais aussil’efficacité des systèmes de santé.

Dans la majorité des pays de l’OCDE, la mortalité infantileest faible ; elle varie peu d’un pays à l’autre (graphique 1.7.1).Toutefois, dans un petit groupe de pays de l’OCDE et de paysémergents, les taux de mortalité infantile sont supérieurs à10 décès pour 1 000 naissances vivantes. En 2009, la mortalitéinfantile a été comprise entre moins de 3 décès pour1 000 naissances vivantes dans les pays nordiques (Islande,Suède, Finlande), au Japon, en Slovénie, au Luxembourg et dansla République tchèque, et 13 et 15 décès pour 1 000 naissancesen Turquie et au Mexique. Ces taux étaient également relative-ment élevés (plus de 6 décès pour 1 000 naissances vivantes)aux États-Unis et au Chili.

Dans les pays émergents (Inde, Afrique du Sud, Indonésie etBrésil), les taux de mortalité infantiles sont supérieurs à20 décès pour 1 000 naissances vivantes. En Inde, un enfantsur 20 meurt avant son premier anniversaire. La Commissiondes Nations unies sur l’information et la responsabilisation enmatière de santé de la femme et de l’enfant a appelé tous lespays à renouveler leurs efforts pour mesurer les progrèsconcernant la réduction de la mortalité maternelle et infantile,et les dépenses de santé qui y sont associées (Commission desNations unies, 2011).

Deux tiers environ des décès qui ont lieu au cours de la premièreannée de vie sont des décès néonatals (survenant au coursdes quatre premières semaines). Dans les pays développés, lesprincipales causes de mortalité néonatale sont les anomaliescongénitales, la prématurité et d’autres problèmes survenantpendant la grossesse. Les femmes étant de plus en plus nom-breuses à avoir des enfants plus tardivement et le nombre degrossesses multiples augmentant du fait des traitements contrela stérilité, le nombre de naissances prématurées tend às’accroître (voir l’indicateur 1.8). Dans un certain nombre depays à haut revenu, ce phénomène a contribué à interrompre latendance à la baisse des taux de mortalité infantile ces dernièresannées. S’agissant des décès de nourrissons de plus d’un mois(mortalité post-néonatale), les causes tendent à être plusvariées, les plus courantes étant le syndrome de mort subitedu nourrisson, les anomalies congénitales, les infections et lesaccidents.

Dans tous les pays de l’OCDE, les taux de mortalité infantile ontconsidérablement diminué par rapport à leurs niveaux de 1970,époque à laquelle ils s’établissaient, en moyenne, à près de30 décès pour 1 000 naissances vivantes, comparé à unemoyenne de 4.4 en 2009 (graphique 1.7.2). Les progrès réalisésreprésentent une réduction cumulée de plus de 85 %depuis 1970. Le Portugal a vu son taux de mortalité infantilediminuer en moyenne de près de 7 % par an depuis 1970, sibien qu’après avoir été le pays européen où le taux de mortalité

infantile était le plus élevé, il est devenu, en 2009, l’un des paysde l’OCDE où ce taux est le plus bas (graphique 1.7.1). Les tauxde mortalité infantile ont également fortement diminué enCorée, en Israël et en Turquie.

En revanche, la diminution a été moindre aux États-Unis où letaux de mortalité infantile est désormais supérieur à lamoyenne de l’OCDE alors qu’il était auparavant nettementinférieur (graphique 1.7.2). Il existe des écarts importants entreles groupes ethniques aux États-Unis, les femmes noires étantplus susceptibles de donner naissance à des enfants à risque età faible poids que les femmes blanches, entraînant un taux demortalité infantile plus de deux fois plus élevés (12.9 contre5.6 en 2006) (NCHS, 2011).

Des études ont souvent utilisé le taux de mortalité infantilepour examiner l’effet de divers déterminants médicaux et nonmédicaux de la santé (par exemple OCDE, 2010a). Bien que laplupart des analyses montrent l’existence d’une corrélationglobalement négative entre la mortalité infantile et les dépen-ses de santé, le fait que certains pays dont les dépenses desanté sont élevées n’affichent pas toujours de faibles tauxde mortalité infantile a conduit certains chercheurs à avancerque l’amélioration des résultats sanitaires ne passe pasnécessairement par une augmentation des dépenses de santé(Retzlaff-Roberts et al., 2004). Un corpus de recherches sembleégalement montrer que de nombreux facteurs autres que laqualité et l’efficience du système de santé, par exemple les iné-galités de revenu, l’environnement social, les modes de vieet les comportements individuels, influent sur les taux demortalité infantile (Kiely et al., 1995).

Définition et comparabilité

Le taux de mortalité infantile mesure le nombre de décèsd’enfants de moins d’un an pour 1 000 naissances vivan-tes. La mortalité néonatale mesure le nombre de décèsd’enfants de moins de 28 jours.

Les variations internationales des taux de mortalité infan-tile peuvent en partie s’expliquer par des différences depratique en matière d’enregistrement des naissances pré-maturées. La plupart des pays n’appliquent pas de critèresd’âge gestationnel ou de poids pour enregistrer la mortali-té. En Norvège, un âge gestationnel minimum est appliqué(un décès après une naissance vivante n’est comptabilisécomme tel que si l’âge gestationnel dépasse 12 semaines).En République tchèque, aux Pays-Bas et en Pologne, l’âgegestationnel doit être d’au moins 22 semaines et/ou lepoids à la naissance de 500 grammes au minimum.

Informations sur les données concernant Israël : http://dx.doi.org/10.1787/888932315602.

PANORAMA DE LA SANTÉ 2011 : LES INDICATEURS DE L’OCDE © OCDE 201136

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1. ÉTAT DE SANTÉ

PANORAMA DE LA SANTÉ 2011 : LES INDICATEURS DE L’OCDE © OCDE 2011 37

1.7. Mortalité infantile

1.7.1 Taux de mortalité infantile, 2009 et déclin 1970-2009 (ou année la plus proche)

Source : Base de données de l’OCDE sur la santé 2011; Banque mondiale et sources nationales pour les pays non membres de l’OCDE.1 2 http://dx.doi.org/10.1787/888932528117

1.7.2 Taux de mortalité infantile pour quelques pays de l’OCDE, 1970-2009

Source : Base de données de l’OCDE sur la santé 2011.1 2 http://dx.doi.org/10.1787/888932528136

0204060 0 2 4 6 8

2009

1.82.42.42.52.52.62.93.13.13.13.23.33.43.53.53.63.63.73.83.83.83.9

4.34.34.44.64.75.15.1

5.65.7

6.57.9

8.213.1

13.814.7

22.529.8

43.150.3

5.04.3

5.85.7

3.74.1

4.93.8

5.63.3

4.55.3

4.64.7

6.34.0

6.85.2

4.86.0

3.03.9

3.63.2

4.53.5

3.23.3

4.94.7

3.82.8

5.72.6

6.04.5

4.33.6

3.1

2.3

Déclin 1970-2009

Décès pour 1 000 naissances vivantes Taux annuel moyen de décroissance (%)

Inde

ChiliFédération de Russie

Turquie

MexiqueBrésil

Indonésie

Chine

CanadaHongrie

Afrique du Sud

PologneRépublique slovaque

États-Unis

FranceAustralie

OCDERoyaume-Uni

Nouvelle-Zélande

Suisse

AllemagneCorée

EstoniePortugal

Pays-Bas

ItalieAutriche

Israël

République tchèqueDanemark

GrèceNorvègeIrlande

BelgiqueEspagne

FinlandeSuède

IslandeJapon

SlovénieLuxembourg

n.d.

60

50

40

30

20

10

01970 1975 1980 1985 1990 1995 2000 2005

Corée PortugalÉtats-Unis OCDE

Décès pour 1 000 naissances vivantes

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1. ÉTAT DE SANTÉ

1.8. Santé du nourrisson : faible poids à la naissance

Le faible poids à la naissance – défini ici comme inférieur à2 500 grammes – est un indicateur important de la santé dunourrisson parce qu’il existe une relation étroite entre le poidsde naissance d’une part, et la mortalité et la morbidité infanti-les d’autre part. Un faible poids de naissance peut être dûà deux facteurs : un retard de croissance intra-utérin ou unenaissance prématurée. Les nouveau-nés de faible poidsrisquent plus d’être en mauvaise santé ou de décéder, doiventsouvent être hospitalisés plus longtemps après la naissance etsont plus susceptibles de souffrir de handicaps importants(UNICEF et OMS, 2004).

Parmi les facteurs de risque du faible poids de naissancefigurent les grossesses chez les adolescentes, les antécédentsde faible poids à la naissance, les comportements nocifscomme le tabagisme, la consommation excessive d’alcool etune mauvaise hygiène alimentaire, le fait d’avoir un faibleindice de masse corporelle, le fait d’être issu d’un milieusocioéconomique défavorisé et la fécondation in vitro.

Dans les pays de l’OCDE, en 2009, un enfant sur 15 pesaitmoins de 2 500 grammes à la naissance – soit 6.7 % de l’ensem-ble des naissances (graphique 1.8.1). Les pays nordiques(Islande, Suède et Finlande), l’Estonie, l’Irlande et la Corée sontles pays qui ont affiché la plus faible proportion de naissancesde faible poids, ces naissances ayant représenté moins de 5 %des naissances vivantes. à l’autre extrémité, on trouve, outreun certain nombre de pays émergents (l’Inde, l’Afrique du Sudet l’Indonésie), la Turquie et le Japon, avec une proportion denaissances de faible poids supérieure à 9 % (graphique 1.8.1).

Depuis 1980 et surtout à partir de 1995, la proportion de naissan-ces de faible poids a augmenté dans plusieurs pays de l’OCDE(graphique 1.8.2). Plusieurs facteurs concourent à expliquercette hausse. D’une part, le nombre de naissances multiples, quiont pour corollaire un risque accru de naissance prématurée etde faible poids de naissance, a augmenté régulièrement, enpartie du fait d’une plus grande utilisation des traitementscontre la stérilité. D’autre part, le recul de l’âge de la maternitéet le recours accru à des techniques d’accouchement telles quela provocation de l’accouchement et la césarienne, sont d’autresfacteurs explicatifs.

Le nombre de naissances de faible poids a considérablementaugmenté au Japon, au Portugal et en Espagne ces trentedernières années. En conséquence, dans ces pays, la propor-tion de nouveau-nés ayant un faible poids de naissance estdésormais supérieure à la moyenne de l’OCDE (graphique 1.8.2).En revanche, au Chili, en Pologne et en Hongrie, cette proportiona diminué au cours de la même période. Elle a peu évolué en

Finlande, en Suède et au Danemark, mais elle a augmenté enIslande et en Norvège.

Le graphique 1.8.3 montre qu’il existe une certaine corrélationentre le pourcentage d’enfants à faible poids de naissance et letaux de mortalité infantile. En général, les pays dans lesquels laproportion d’enfants ayant un faible poids de naissance estréduite affichent également des taux de mortalité infantilerelativement bas. C’est le cas, par exemple, des pays nordiques.Le Japon fait toutefois exception à cette règle puisqu’il affichela plus forte proportion d’enfants ayant un faible poids denaissance et l’un des taux de mortalité infantile les plus bas.

Il ressort d’une comparaison des différents groupes sociaux ausein d’un même pays que la proportion d’enfants de faiblepoids de naissance peut être influencée par des différences deniveau d’instruction, de revenu et de conditions de vie. AuxÉtats-Unis, on observe de grands écarts entre les groupes pource qui est de la proportion d’enfants ayant un faible poids denaissance, cette proportion étant pratiquement deux fois plusélevée parmi la population noire que parmi la population blan-che (NCHS, 2011). Des différences similaires ont été observéesentre les populations indigènes et non indigènes en Australie,au Mexique et en Nouvelle-Zélande, différences qui reflètentsouvent les conditions de vie défavorisées de nombreusesmères indigènes.

Définition et comparabilité

Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), unenfant ayant un faible poids de naissance est un enfantqui pèse moins de 2 500 grammes à la naissance, quel quesoit l’âge gestationnel auquel il est né. Cette définitionrepose sur des observations épidémiologiques relativesau risque accru de décès de l’enfant. Le nombre de nais-sances d’enfants de faible poids est ensuite exprimé enpourcentage du total des naissances vivantes.

Les données proviennent en majorité des registres d’état-civil, sauf dans le cas du Mexique, où elles proviennentd’une enquête nationale de santé par entretiens. Quel-ques pays, peu nombreux, fournissent des données quine couvrent que certaines régions ou certains secteurshospitaliers.

Informations sur les données concernant Israël : http://dx.doi.org/10.1787/888932315602.

PANORAMA DE LA SANTÉ 2011 : LES INDICATEURS DE L’OCDE © OCDE 201138

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1. ÉTAT DE SANTÉ

PANORAMA DE LA SANTÉ 2011 : LES INDICATEURS DE L’OCDE © OCDE 2011 39

1.8. Santé du nourrisson : faible poids à la naissance

1.8.1 Faible poids des nourrissons à la naissance, 2009 et variation 1980-2009 (ou année la plus proche)

Source : Base de données de l’OCDE sur la santé 2011; Banque mondiale et sources nationales pour les pays non membres de l’OCDE.1 2 http://dx.doi.org/10.1787/888932528155

0102030 -50 500 100 150 200

2009

4.14.1

4.34.5

4.84.9

5.25.5

5.95.95.96.06.06.16.16.1

6.46.66.66.76.97.07.1

7.47.4

7.67.6

7.88.28.28.28.38.48.48.4

9.611.011.1

12.327.6

20.6-2.4

10.3

20.0

36.8

-31.41.71.73.4

8.95.2

-19.71.6

26.929.4

24.425.525.024.625.4

10.435.7

28.8178.6

17.178.3

20.6

42.4-19.2

84.6

-14.6

-8.0

Variation 1980-2009

Variation en % sur l’ensemble de la période% de nourrissons pesant moins de 2 500 g

MexiqueJapon

TurquieIndonésie

Afrique du SudInde

BrésilGrèce

Hongrie

AutricheRépublique slovaque

Royaume-UniBelgique

République tchèqueEspagne

Israël

SuisseOCDE

AllemagneItalie

États-UnisPortugal

Fédération de RussieAustralie

DanemarkPologne

LuxembourgFrance

NorvègePays-Bas

ChiliNouvelle-Zélande

SlovénieCanada

Estonie

IslandeSuède

Finlande

IrlandeCorée

n.d.

n.d.

n.d.

n.d.

n.d.

n.d.

n.d.

n.d.

1.8.2 Évolution de la proportion de nourrissons ayantun faible poids à la naissance, quelques pays de l’OCDE,

1980-2009

Source : Base de données de l’OCDE sur la santé 2011.1 2 http://dx.doi.org/10.1787/888932528174

1980 1985 1990 1995 2000 2005

12

10

8

6

4

2

Espagne Finlande

OCDEJapon

% de nourrissons pesant moins de 2 500 g

1.8.3 Faible poids à la naissance et mortalité infantile, 2009 (ou année la plus proche)

Source : Base de données de l’OCDE sur la santé 2011; Banque mondiale etsources nationales pour les pays non membres de l’OCDE.

1 2 http://dx.doi.org/10.1787/888932528193

BRA

CHLESTFIN

GRC

HUN

ISL

IDN

ISRJPN

MEX

RUS SVK

ZAF

SWE

TUR

USA

0 3 6 9 12 15

50

40

30

20

10

0

R2 = 0.67

Faible poids à la naissance (%)

Décès pour 1 000 naissances vivantes

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1. ÉTAT DE SANTÉ

1.9. État de santé général perçu

La plupart des pays de l’OCDE réalisent des enquêtes de santéqui permettent aux répondants d’évaluer différents aspectsde leur état de santé. Ces enquêtes comportent souvent unequestion qui invite les personnes interrogées à décrire leur étatsanté en général tel qu’elles le perçoivent. En dépit du caractè-re subjectif de cette question, les indicateurs de perception del’état de santé en général permettent de faire de bonnes prévi-sions de l’évolution de la consommation de soins de santé etde la mortalité (voir, par exemple, Miilunpalo et al., 1997).

Cependant, dans le cadre de comparaisons internationales, lesdifférences entre pays au niveau de la perception de l’état desanté général sont souvent difficiles à interpréter car les répon-ses peuvent être influencées non seulement par desdifférences dans la formulation des questions et réponses maisaussi par des facteurs socioculturels.

Ces réserves étant faites, dans la quasi-totalité des pays del’OCDE, la majorité de la population adulte s’estime en bonneou très bonne santé (graphique 1.9.1). Les États-Unis, laNouvelle-Zélande et le Canada sont les trois pays où la propor-tion de la population se déclarant en bonne santé est la plusélevée, neuf personnes sur dix environ s’estimant en bonnesanté. Toutefois, les catégories de réponse proposées dans cestrois pays sont différentes de celles utilisées dans les payseuropéens et dans les pays asiatiques de l’OCDE, ce qui conduità une surestimation des résultats (voir l’encadré « Définition etcomparabilité »).

Au Mexique et en Allemagne, les deux tiers de la populationadulte environ s’estiment en bonne ou très bonne santé. Àl’autre extrémité, moins de la moitié de la population adulte dela République slovaque, du Japon, du Portugal et de la Corées’estime en bonne ou très bonne santé.

S’agissant des différences au sein même des pays, les hommessont plus susceptibles que les femmes de se déclarer en bonnesanté dans tous les pays sauf en Australie, en Nouvelle-Zélandeet en Finlande (graphique 1.9.1). L’opinion des individus surleur santé tend à se dégrader avec l’âge. Dans beaucoup depays, le nombre de personnes qui se disent en bonne santétend à diminuer de façon particulièrement marquée à partirde 45 ans, puis de nouveau à partir de 65 ans. Les chômeurs,les retraités et les personnes inactives sont plus nombreusesque les autres à s’estimer en mauvaise ou très mauvaise santé(Baert et de Norre, 2009). Les personnes qui ont un niveaud’instruction ou de revenu relativement faible ont une percep-tion moins positive de leur santé que celles qui ont un niveaud’instruction plus élevé (Mackenbach et al., 2008).

Le pourcentage de la population se déclarant en bonne ou trèsbonne santé est resté relativement stable ces 30 dernièresannées dans la majorité des pays où des séries temporelleslongues sont disponibles, même s’il est en léger recul au Japondepuis le milieu des années 90 (graphique 1.9.2). Il est possible

d’attribuer la relative stabilité de l’indicateur de l’état de santéperçu à la méthode utilisée pour apprécier cet indicateur –cette appréciation repose en effet sur une variable bornée (il estdemandé aux répondants de noter leur état de santé sur uneéchelle de cinq points qui reste inchangée dans le temps), alorsque la mesure de l’espérance de vie, par exemple, ne comportepas de limite de ce type. Une autre interprétation peut être queles populations de ces pays vivent désormais plus longtempsmais que leur état de santé n’est peut-être pas meilleur.

Définition et comparabilité

L’état de santé perçu reflète la perception générale que lesindividus ont de leur santé physique et psychique. Il estapprécié à travers des enquêtes dans le cadre desquelles lespersonnes interrogées sont invitées à répondre à des ques-tions comme : « Diriez-vous que votre état de santé généralest : très bon, bon, moyen, mauvais, très mauvais ? » LaBase de données de l’OCDE sur la santé présente des chiffresregroupant la proportion de la population qui déclare êtreen « bonne » et en « très bonne » santé.

Il convient d’être prudent dans les comparaisons interna-tionales de l’état de santé perçu, pour au moins deuxraisons. Premièrement, l’appréciation générale que lespersonnes portent sur leur santé est subjective et peutêtre influencée par plusieurs facteurs, par exemple par lecontexte culturel et les spécificités nationales. Deuxième-ment, la formulation de la question et les catégories deréponses proposées ne sont pas identiques d’une enquêteou d’un pays à l’autre. En particulier, l’échelle de réponseutilisée aux États-Unis, au Canada, en Nouvelle-Zélande eten Australie est asymétrique (elle est biaisée vers les répon-ses positives) parce qu’elle propose les catégoriessuivantes : « excellente, très bonne, bonne, moyenne,mauvaise ». Les résultats présentés dans la Base de donnéesde l’OCDE sur la santé renvoient à l’une des trois réponsespositives (« excellente, très bonne ou bonne »). Aucontraire, dans la plupart des autres pays de l’OCDE,l’échelle des réponses est symétrique, comportant lescatégories : « très bonne, bonne, moyenne, mauvaise, trèsmauvaise ». Les données relatives à ces pays ne renvoientqu’aux deux premières catégories (« très bonne, bonne »).Les résultats sont donc biaisés vers le haut dans les paysutilisant une échelle asymétrique.

Informations sur les données concernant Israël : http://dx.doi.org/10.1787/888932315602.

PANORAMA DE LA SANTÉ 2011 : LES INDICATEURS DE L’OCDE © OCDE 201140

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1. ÉTAT DE SANTÉ

PANORAMA DE LA SANTÉ 2011 : LES INDICATEURS DE L’OCDE © OCDE 2011 41

1.9. État de santé général perçu

1.9.1 Pourcentage des adultes déclarant être en bonne santé, 2009 (ou année la plus proche)

1. Les données de ces pays ne sont pas directement comparables à celles des autres pays, en raison de différences méthodologiques dans lesquestionnaires d’enquête (entraînant un biais à la hausse).

Source : Base de données de l’OCDE sur la santé 2011.1 2 http://dx.doi.org/10.1787/888932528212

1.9.2 Évolution du pourcentage d’adultes déclarant être en bonne santé pour quelques pays de l’OCDE, 1980-2009

Source : Base de données de l’OCDE sur la santé 2011.1 2 http://dx.doi.org/10.1787/888932528231

100 80 60 40 20 20 40 60 80 100

90.089.788.5

86.784.9

83.480.380.079.979.879.478.5

76.776.075.575.3

74.073.9

72.469.168.268.068.0

65.564.7

63.661.7

56.354.654.2

52.644.8

40.032.7

31.1

90.789.6

88.988.2

84.483.9

81.982.082.382.5

81.681.8

79.577.077.8

78.676.4

74.971.6

73.468.0

72.466.966.4

68.065.5

60.257.5

58.959.6

48.945.7

34.734.4

89.489.8

88.285.485.3

82.878.7

78.077.477.177.3

75.274.3

76.073.4

69.571.8

70.166.7

63.368.1

63.664.2

63.059.3

58.153.0

52.250.0

53.140.7

34.630.9

28.5

Femmes Hommes

Hommes et femmesPopulation totale

% de la population âgée de 15 ans et plus% de la population âgée de 15 ans et plus

PortugalJapon

République slovaque

SlovéniePologneEstonieHongrie

ChiliCorée

République tchèqueFinlandeTurquieMexique

AllemagneItalie

AutricheGrèce

EspagneLuxembourg

FranceOCDE

SuèdeIsraël

DanemarkPays-BasBelgique

Royaume-Uni

IslandeNorvège

Canada1

Suisse

Irlande

n.d.

États-Unis1

Nouvelle-Zélande1

Australie1

1980 1985 1990 1995 2000 2005

100

80

60

40

20

Finlande Japon Pays-Bas États-Unis

% de la population âgée de 15 ans et plus

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1. ÉTAT DE SANTÉ

1.10. Prévalence et incidence du diabète

Le diabète est une maladie métabolique chronique, qui secaractérise par un taux élevé de glucose dans le sang. Il est dûsoit à un arrêt de la production par le pancréas de l’insuline(diabète de type 1), soit à une diminution de la capacité dupancréas à produire de l’insuline associée à une résistance del’organisme à l’action de cette hormone (diabète de type 2). Lesdiabétiques sont plus exposés au risque de maladies cardiovas-culaires comme les crises cardiaques ou les accidents vasculai-res cérébraux si la maladie n’est pas diagnostiquée ou malrégulée. Ils sont aussi plus exposés à des risques de perte de lavision, d’amputation du pied ou de la jambe due à des lésionsdes nerfs et des vaisseaux sanguins, et d’insuffisance rénalenécessitant des dialyses ou une transplantation.

Le diabète a été la cause principale de plus de 300 000 décèsdans les pays de l’OCDE en 2009, et il se place au quatrième oucinquième rang des causes de décès dans la plupart des paysdéveloppés. Parmi les personnes décédant de maladiesuniquement liées à cette affection – environ 50 % des diabéti-ques meurent d’une maladie cardiovasculaire et 10 à 20 %d’insuffisance rénale.

Le diabète est en augmentation rapide dans toutes les parties dumonde, à tel point qu’il a maintenant atteint des proportionsépidémiques. On estime que plus de 6 % de la population despays de l’OCDE âgée de 20 à 79 ans, soit 83 millions d’individus,souffraient de diabète en 2010. Près de la moitié des adultesdiabétiques ont moins de 60 ans. Si rien n’est fait, le nombre depersonnes touchées par le diabète dans les pays de l’OCDEatteindra presque 100 millions dans moins de 20 ans (FID, 2009).

D’après la Fédération internationale du diabète (FID), en Islande,en Norvège et au Royaume-Uni, moins de 5 % des adultes de 20 à79 ans souffraient de diabète en 2010. Au Mexique et auxÉtats-Unis, le diabète touchait plus de 10 % des personnes decette tranche d’âge (graphique 1.10.1). Dans la plupart des paysde l’OCDE, entre 5 et 10 % de la population adulte souffraient dediabète.

Le diabète de type 2 est, dans une grande mesure, évitable. Uncertain nombre de facteurs de risque, comme le surpoids etl’obésité ou l’inactivité physique sont modifiables, et peuventaussi contribuer à réduire les complications associées au dia-bète. Cependant, dans la plupart des pays, la prévalence dusurpoids et de l’obésité continue aussi d’augmenter (voirl’indicateur 2.3).

Le diabète de type 1 ne représente que 10 à 15 % de l’ensembledes cas de diabète. Dans la plupart des pays développés, c’estla forme prédominante de cette maladie au sein des groupesd’âge les plus jeunes. D’après les registres et certaines étudesrécentes, le nombre de nouveaux cas de diabète de type 1 tou-chant des enfants de moins de 15 ans atteint un niveau élevé,de 25 ou plus pour 100 000 personnes, en Finlande, en Suède eten Norvège (graphique 1.10.2). Le Mexique et le Japon enregis-trent moins de 5 nouveaux cas pour 100 000 personnes. Par

ailleurs, on assiste à une évolution inquiétante, à savoir que lediabète de type 1 apparaît actuellement à un âge plus précocechez les enfants (FID, 2009).

Le diabète a des conséquences économiques importantes. Lesdépenses de santé engagées pour traiter et prévenir le diabèteet ses complications ont été évaluées à 345 milliards USDdans les pays de l’OCDE en 2010 (FID, 2009). À eux seuls, lesÉtats-Unis ont, en 2007, consacré quelque 116 milliards USDau traitement du diabète et de ses complications et au finan-cement des frais médicaux généraux supplémentaires(ADA, 2008). En Australie, les dépenses directes liées au diabètereprésentaient en 2004-05 près de 2 % des dépenses de santérécurrentes (AIHW, 2008d).

Environ un quart des dépenses médicales est consacré à laprise en charge de l’hyperglycémie, un autre quart au traite-ment des complications chroniques du diabète, et le reste auxsoins médicaux généraux supplémentaires (FID, 2006).La hausse des coûts accroît la nécessité de fournir des soins dequalité pour la prise en charge du diabète et de ses complica-tions (voir l’indicateur 5.2 « Admission évitable à l’hôpital :diabète non contrôlé »).

Définition et comparabilité

Les sources et méthodes utilisées par la Fédération inter-nationale du diabète pour la publication d’estimationsnationales de la prévalence du diabète sont exposéesdans son Atlas du diabète (Diabetes Atlas, 4e édition, FID,2009). Les données sont tirées d’études publiéesentre 1980 et février 2009 et n’ont été incluses que si ellessatisfaisaient à un certain nombre de critères de fiabilité.

Des études réalisées par plusieurs pays de l’OCDE –France, Italie, Pays-Bas, Norvège, Slovénie et Royaume-Uni – ne fournissent que des données autodéclarées.Pour tenir compte des cas de diabète non diagnostiqués,la FID a multiplié la prévalence par 1.5 pour le Canada etle Royaume-Uni conformément aux conclusions d’étu-des réalisées aux États-Unis (Canada) et aux recomman-dations locales (Royaume-Uni) et par 2 pour les autrespays, conformément à des données provenant de plu-sieurs pays.

Les taux de prévalence ont été normalisés en fonction dela structure de la population mondiale pour faciliter lescomparaisons entre pays.

Informations sur les données concernant Israël : http://dx.doi.org/10.1787/888932315602.

PANORAMA DE LA SANTÉ 2011 : LES INDICATEURS DE L’OCDE © OCDE 201142

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1. ÉTAT DE SANTÉ

PANORAMA DE LA SANTÉ 2011 : LES INDICATEURS DE L’OCDE © OCDE 2011 43

1.10. Prévalence et incidence du diabète

1.10.1 Estimations de la prévalence du diabète parmi la population âgée de 20 à 79 ans, 2010

Note : Les données correspondent au diabète de types 1 et 2. Les données sont normalisées par rapport à l’âge selon la structure de la populationmondiale.

Source : FID (2009).1 2 http://dx.doi.org/10.1787/888932528250

1.10.2 Estimations de l’incidence du diabète de type 1 parmi les enfants âgés de 0 à 14 ans, 2010

Source : FID (2009).1 2 http://dx.doi.org/10.1787/888932528269

12

10

8

6

4

2

0

%

10.810.3

9.79.2

8.9

8.07.97.87.77.6

6.76.66.56.56.46.46.05.95.75.75.75.6

5.35.25.25.25.04.84.5

4.2

3.63.6

1.6

OCDE

Mexiqu

e

États-

Unis

Portug

al

Canad

a

Allemag

ne

Turqu

ieCoré

eInd

e

Slovén

ie

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Norvè

ge

Islan

de

60

50

40

30

20

10

0

57.4

41.0

27.9

24.523.722.422.221.7

18.818.018.017.216.916.315.515.415.314.713.613.313.012.912.212.111.311.110.49.99.08.4

5.9

2.41.50.6

OCDE

Nouveaux cas pour 100 000 habitants

Finlan

deSuè

de

Norvè

ge

Royau

me-Uni

États-

Unis

Austra

lie

Danem

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Canad

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Grèce

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i

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Mexiqu

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e

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1. ÉTAT DE SANTÉ

1.11. Incidence du cancer

On estime que 5.2 millions de nouveaux cas de cancer ont été dia-gnostiqués en 2008 dans les pays de l’OCDE, soit une moyenne de261 pour 100 000 personnes. Les taux d’incidence étaient trèsdifférents selon les pays, étant relativement élevés au Danemark,en Irlande, en Australie, en Belgique et en Nouvelle-Zélande, àplus de 300 pour 100 000 habitants (graphique 1.11.1). Ils étaientinférieurs à 150 dans plusieurs pays émergents, dont l’Inde, leMexique, l’Indonésie et la Turquie.

Les taux d’incidence du cancer sont généralement plus élevésdans les pays à haut revenu que dans les pays à revenu plusfaible. La population des pays à haut revenu est en effet plussusceptible de présenter une surcharge pondérale, de consom-mer plus d’alcool et de ne pas pratiquer d’activité physique,autant de facteurs qui augmentent le risque d’apparition deplusieurs cancers fréquents. Ainsi, la forte incidence du cancerobservée au Danemark s’explique en partie par la forte propor-tion de fumeurs et la consommation importante d’alcool. Toute-fois, le Danemark, comme d’autres pays à haut revenu, affichede bons résultats en termes de dépistage du cancer, ce quicontribue aussi à expliquer les taux d’incidence élevés. EnAustralie et en Nouvelle-Zélande, l’incidence élevée du cancerde la peau, de même que l’incidence supérieure à la moyennedes cancers du sein et de la prostate, explique en partie le tauxd’incidence global élevé. Les taux d’incidence plus faiblesconstatés dans les pays émergents sont en partie imputables àdes problèmes de qualité des données, mais aussi au fait que,jusqu’à présent, ces pays sont beaucoup moins touchés par laconsommation de tabac, les problèmes d’hygiène alimentaire etle manque d’exercice physique.

En 2008, les cancers les plus souvent diagnostiqués dans lespays de l’OCDE ont été le cancer colorectal (665 000 cas) et lecancer du poumon (663 000 cas), qui ont représenté chacun13 % des nouveaux cas diagnostiqués. Le cancer le plussouvent diagnostiqué chez les hommes a été celui de la pros-tate (632 000 cas ou 23 % de tous les nouveaux cas de cancerdiagnostiqués chez les hommes), puis le cancer du poumon etle cancer colorectal. Le cancer le plus fréquemment diagnosti-qué chez les femmes a été celui du sein (639 000 cas ou 27 %des nouveaux cas de cancer diagnostiqués chez les femmes),puis le cancer colorectal et le cancer du poumon.

L’incidence du cancer du sein chez les femmes varie aussifortement d’un pays à l’autre (graphique 1.11.2). Elle est relati-vement élevée en Belgique, en France, en Israël, aux Pays-Baset en Irlande, où les taux sont proches de 100 cas pour100 000 femmes voire supérieurs. Plusieurs pays affichent untaux plus de deux fois plus faible, égal voire inférieur à 50 caspour 100 000 femmes (Estonie, Pologne, Fédération de Russie,Japon, Corée et plusieurs pays émergents). Parmi les facteursqui prédisposent au risque d’apparition du cancer du sein figu-rent l’âge, l’existence d’antécédents familiaux ou personnelsde cancer du sein, les traitements hormonaux, la surchargepondérale et la consommation excessive d’alcool.

Ces dix dernières années, les taux d’incidence du cancer du seinont augmenté dans presque tous les pays de l’OCDE. Cettehausse s’explique en grande partie aux progrès réalisés dans lediagnostic et à l’augmentation du nombre de femmes qui sesoumettent à un dépistage par mammographie. Les États-Unis,où une récente diminution de l’incidence du cancer du sein a étéimputée à un moindre recours, à la fois à l’hormonothérapie desubstitution et au dépistage par mammographie, font exception(American Cancer Society, 2010) (voir l’indicateur 5.9 « Dépistage,survie et mortalité du cancer du sein »).

Dans la plupart des pays de l’OCDE, le cancer de la prostateest devenu le cancer le plus souvent diagnostiqué chez leshommes, en particulier à partir de 65 ans. L’augmentation del’incidence du cancer de la prostate dans bon nombre de paysdepuis les années 90 s’explique en grande partie par unrecours accru au diagnostic par dosage de l’antigène spécifiquede la prostate, même si l’utilisation de ce test a été variable enraison de son coût et du caractère incertain de son intérêt àlong terme pour les patients. En 2008, les taux d’incidenceles plus élevés ont été enregistrés en Irlande, en France, enNorvège et en Suède, où le taux standardisé a été supérieur à110 cas pour 100 000 hommes (graphique 1.11.3). Au sein despays de l’OCDE, c’est en Turquie, en Grèce, en Corée et au Japonque les taux d’incidence les plus faibles ont été observés.

Les causes du cancer de la prostate sont encore mal connues.Les principaux facteurs de risque sont l’âge et l’existence d’anté-cédents familiaux. Selon certaines données, il est égalementpossible que divers facteurs liés à l’alimentation et à l’environ-nement jouent un rôle (American Cancer Society, 2010).

Définition et comparabilité

Le taux d’incidence du cancer mesure le nombre de nou-veaux cas de cancer diagnostiqués au cours d’une annéedonnée pour 100 000 personnes. Les taux obtenus ont éténormalisés selon l’âge d’après la population mondialetype de l’OMS.

Les données sont extraites de la Base de données GLOBO-CAN du Centre international de recherche sur le cancer(Ferlay et al., 2010). Les estimations pour 2008 ont été cal-culées sur la base des taux d’incidence observés ces der-nières années. La comparabilité internationale desdonnées sur l’incidence du cancer peut être altérée pardes différences entre pays au niveau de la formation etdes pratiques médicales, ainsi que par l’exhaustivité et laqualité des données figurant dans les registres du cancer.

Informations sur les données concernant Israël : http://dx.doi.org/10.1787/888932315602.

PANORAMA DE LA SANTÉ 2011 : LES INDICATEURS DE L’OCDE © OCDE 201144

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1. ÉTAT DE SANTÉ

PANORAMA DE LA SANTÉ 2011 : LES INDICATEURS DE L’OCDE © OCDE 2011 45

1.11. Incidence du cancer

1.11.1 Taux d’incidence du cancer, population totale, 2008

Source : Ferlay et al. (2010).1 2 http://dx.doi.org/10.1787/888932528288

350

300

250

200

150

100

50

0

98.5

128.

4

143.

5

144.

8 162.

0

171.

3

176.

7

181.

0 200.

5

201.

1

202.

0 223.

2

225.

1

230.

1

241.

4

250.

1

250.

6

259.

7

260.

6

260.

9

262.

4

264.

8

269.

3

269.

4

274.

3

282.

1

284.

0

286.

6

288.

3

288.

5

289.

9

290.

4

296.

6

297.

9

300.

2

300.

4

309.

2

309.

4

314.

1

317.

0

321.

1

Taux normalisés selon l’âge pour 100 000 habitants

OCDEInd

e

Mexiqu

e

Indon

ésie

Turqu

ieGrèc

eBrés

ilChil

iChin

e

Fédé

ration

de Rus

sieJa

pon

Afriqu

e du S

ud

Portug

al

Pologn

e

Eston

ie

Espa

gne

Finlan

de

Autrich

eSuè

de

Répub

lique

slov

aque

Corée

Slovén

ie

Suisse

Royau

me-Uni

Italie

Allemag

ne

Luxe

mbourg

Hongr

ieIsr

aël

Répub

lique

tchè

que

Pays-B

as

Islan

de

Canad

a

Norvè

ge

États-

Unis

Franc

e

Nouve

lle-Zé

lande

Belgiqu

e

Austra

lie

Irlan

de

Danem

ark

1.11.2 Taux d’incidence du cancer du sein, femmes,2008

Source : Ferlay et al. (2010).1 2 http://dx.doi.org/10.1787/888932528307

0 25 50 75 100 125 150

71.6

21.622.9

27.228.3

36.238.940.141.042.342.743.244.9

48.950.2

53.457.960.061.0

65.567.769.9

76.076.2

81.882.382.783.284.886.286.386.687.989.189.489.4

93.996.896.8

99.7109.4

Taux normalisés selon l’âge pour 100 000 habitants

ChineInde

MexiqueTurquie

IndonésieCorée

ChiliSouth Afrique

BrésilJapon

Fédération de RussieGrèce

PologneEstonie

République slovaqueHongrie

PortugalEspagneSlovénie

République tchèqueAutriche

OCDEÉtats-Unis

NorvègeAllemagne

LuxembourgSuède

CanadaAustralie

IslandeItalie

FinlandeRoyaume-Uni

DanemarkNouvelle-Zélande

SuisseIrlande

IsraëlPays-Bas

FranceBelgique

1.11.3 Taux d’incidence du cancer de la prostate, hommes, 2008

Source : Ferlay et al. (2010).1 2 http://dx.doi.org/10.1787/888932528326

0 25 50 75 100 125 150

70.5

3.74.3

10.614.8

17.722.422.7

26.132.933.4

39.842.844.3

50.150.3

55.157.257.458.459.761.663.0

72.573.474.8

79.782.783.183.8

91.396.6

99.7101.5102.2102.3

105.0114.2115.6

118.3126.3

Taux normalisés selon l’âge pour 100 000 habitants

IndeChine

IndonésieTurquie

GrèceCoréeJapon

Fédération de RussieHongrieMexique

République slovaqueEstonie

PolognePortugal

BrésilIsraël

EspagneChiliItalie

Afrique du SudSlovénie

République tchèqueOCDE

DanemarkPays-Bas

LuxembourgRoyaume-Uni

AllemagneAutriche

États-UnisSuisse

FinlandeNouvelle-Zélande

CanadaIslande

BelgiqueAustralie

SuèdeNorvège

FranceIrlande

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1. ÉTAT DE SANTÉ

1.12. Incidence du sida et prévalence du VIH

Les premiers cas de syndrome d’immunodéficience acquise(SIDA) ont été diagnostiqués il y a 30 ans. Le sida est normale-ment provoqué par une infection par le virus de l’immunodéfi-cience humaine (VIH) et peut se manifester par différentesmaladies, telles que la pneumonie et la tuberculose, car le sys-tème immunitaire n’est plus en mesure de défendre l’orga-nisme. Il s’écoule un certain temps entre l’infection par le VIH,le diagnostic du sida et le décès, et ce laps de temps est dedurée très variable selon le traitement administré. Malgré lesrecherches conduites dans le monde entier, il n’existe actuelle-ment pas de traitement permettant de guérir la maladie.

En 2009, quelque 50 000 nouveaux cas de sida ont été déclarésdans les pays de l’OCDE, ce qui représente un taux d’incidencemoyen non pondéré de 14 pour un million de personnes(graphique 1.12.1). Après les premières déclarations de cas desida, au début des années 80, le nombre de cas a augmentérapidement pour culminer à plus de 40 nouveaux cas parmillion de personnes en moyenne au milieu des années 90, cequi représente un taux plus de trois fois supérieur à ce qu’il estaujourd’hui (graphique 1.12.2). Des campagnes de sensibilisa-tion du public et de prévention ont contribué à une baisserégulière du nombre de cas déclarés pendant la deuxième moi-tié des années 90. De plus, la mise au point des médicamentsantirétroviraux, qui atténuent la maladie ou ralentissent saprogression, et un accès plus large à ces thérapies ont conduità une forte diminution de l’incidence en 1996 et 1997.

Les États-Unis ont constamment présenté les taux d’incidencedu sida les plus élevés des pays de l’OCDE, même s’il est impor-tant de noter que les définitions retenues pour la déclarationdes cas ont été élargies en 1993 et diffèrent depuis de celleutilisée en Europe et dans les autres pays de l’OCDE. La modifi-cation de la définition explique la forte augmentation du nom-bre de cas observée aux États-Unis en 1993 (graphique 1.12.2).S’agissant des pays émergents, l’Afrique du Sud demeure dansune situation dramatique, affichant un taux d’incidence plusde 50 fois supérieur à celui des États-Unis. En 2009, plus de10 % de la population – et près d’un adulte sur cinq – étaientinfectés par le VIH, même si l’incidence du VIH semble décroî-tre quelque peu (ONUSIDA, 2010).

En Europe, l’Espagne a affiché les taux d’incidence les plusélevés dans la première décennie qui a suivi l’apparition de lamaladie, mais une forte baisse est intervenue depuis 1994, sibien que l’Estonie et le Portugal sont actuellement les pays quienregistrent les taux les plus élevés d’Europe. Les pays d’Europecentrale, comme la République tchèque et la Républiqueslovaque, la Pologne et la Hongrie, ainsi que l’Islande, la Turquie

et l’Allemagne sont les pays de l’OCDE qui ont déclaré les tauxd’incidence du sida les plus faibles en 2009.

Aux États-Unis, plus d’un million d’individus vivent actuelle-ment avec le VIH/sida, et 1 personne sur 5 ne sait pas qu’elleest infectée (CDC, 2010a). Près des trois quarts des nouveauxcas concernent des hommes, et les minorités raciales et ethni-ques continuent d’être touchées de façon disproportionnée. AuCanada, les populations autochtones sont surreprésentéesparmi les malades. Les modes de transmission du VIH les pluscourants sont les rapports homosexuels masculins et lesrapports hétérosexuels. Toutefois, dans les pays d’Europeorientale, la toxicomanie par injection est également un modede transmission important (ECDC et OMS Europe, 2010).

Ces dernières années, la diminution générale du nombre de casde sida dans les pays de l’OCDE a ralenti. Ce ralentissements’est accompagné d’un accroissement de la transmission duVIH dans un certain nombre de pays européens, attribué à unexcès de confiance à l’égard de l’efficacité des traitements et àun affaiblissement de la sensibilisation du public aux risquesque présentent la consommation de drogues et certaines prati-ques sexuelles. Pour que les taux d’incidence du sida reculentdavantage, il faudra mettre en œuvre des programmes deprévention plus intensifs, conçus pour toucher les sujets lesplus exposés au risque d’infection par le VIH (ONUSIDA, 2010).

Définition et comparabilité

Le taux d’incidence du SIDA est le nombre de nouveauxcas par million habitants dans l’année du diagnostic.Il convient de noter que les données portant sur lesannées récentes sont provisoires en raison des délais dedéclaration qui peuvent parfois être de plusieurs annéesselon le pays.

En 1993, les États-Unis ont élargi la définition qu’ilsappliquent en matière de surveillance du sida pour yinclure le critère de numération des lymphocytes T. Cetélargissement de la définition a abouti à une forte aug-mentation du nombre de nouveaux cas dans ce paysen 1993 et explique en partie les divergences actuelle-ment observées par rapport aux autres pays de l’OCDE enmatière d’incidence du sida.

Informations sur les données concernant Israël : http://dx.doi.org/10.1787/888932315602.

PANORAMA DE LA SANTÉ 2011 : LES INDICATEURS DE L’OCDE © OCDE 201146

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1. ÉTAT DE SANTÉ

PANORAMA DE LA SANTÉ 2011 : LES INDICATEURS DE L’OCDE © OCDE 2011 47

1.12. Incidence du sida et prévalence du VIH

1.12.1 Taux d’incidence du SIDA et estimation de la prévalence du VIH, 2009 (ou année la plus proche)

Source : Base de données de l’OCDE sur la santé 2011; UNAIDS (2010).1 2 http://dx.doi.org/10.1787/888932528345

1.12.2 Évolution de l’incidence du SIDA pour quelques pays de l’OCDE, 1981-2009

Source : Base de données de l’OCDE sur la santé 2011.1 2 http://dx.doi.org/10.1787/888932528364

0100 50150200 0 0.2 0.4 0.6 0.8 1.0%

0.00.71.01.1

2.02.22.32.83.43.73.94.04.45.15.96.16.56.66.87.77.88.08.18.38.99.6

10.010.811.4

14.014.3

16.816.9

22.627.928.4

50.551.3

122.2181.86 842.9

0.310.010.01

0.200.07

0.020.01

0.080.01

0.080.05

0.200.02

0.060.70

0.100.10

0.200.09

0.080.18

0.090.15

0.050.14

0.130.05

0.130.24

0.160.24

0.130.23

0.280.40

0.740.20

0.240.39

0.3111.2

Prévalence du VIH

Nouveaux cas par million d’habitants

Incidence du SIDA

Pologne

IslandeRépublique slovaque

TurquieInde (1998)

République tchèqueHongrie

AllemagneJapon

NorvègeFinlande

LuxembourgCorée

Fédération de RussieNouvelle-Zélande

IsraëlDanemark

Canada

GrèceSuède

AutricheAustralieIrlande

IndonésieSuisse

EspagnePortugal

SlovénieRoyaume-Uni

BelgiqueChine

Pays-BasFrance

EstonieMexique

ChiliÉtats-Unis

BrésilAfrique du Sud

OCDEItalie

300

250

200

150

100

50

01981 1986 1991 1996 2001 2006

Estonie PortugalÉtats-Unis OCDE

Nouveaux cas par million d’habitants

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PANORAMA DE LA SANTÉ 2011 : LES IND

2. DÉTERMINANTS NON MÉDICAUX DE LA SANTÉ

2.1. Consommation de tabac chez les adultes

2.2. Consommation d’alcool chez les adultes

2.3. Surcharge pondérale et obésité chez les adultes

2.4. Surcharge pondérale et obésité chez les enfants

ICATEURS DE L’OCDE © OCDE 2011 49

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2. DÉTERMINANTS NON MÉDICAUX DE LA SANTÉ

2.1. Consommation de tabac chez les adultes

Le tabac est directement responsable d’environ un décès sur dixchez les adultes, soit environ six millions de décès chaque annéedans le monde (Shafey et al., 2009). Il constitue un facteur de ris-que majeur d’au moins deux des principales causes de mortalitéprématurée, à savoir les affections de l’appareil circulatoire et lecancer, augmentant les risques de crise cardiaque, d’accidentvasculaire cérébral, de cancer du poumon, du larynx et de lacavité buccale et de cancer du pancréas. De surcroît, il provoquedes maladies vasculaires périphériques et de l’hypertension etfavorise fortement des maladies respiratoires comme les mala-dies pulmonaires obstructives chroniques (MPOC). En outre,fumer pendant la grossesse peut avoir pour conséquence lanaissance de nouveau-nés de faible poids et l’apparition demaladies chez les jeunes enfants. Le tabac demeure le plus grosrisque évitable pour la santé dans les pays de l’OCDE.

La proportion de fumeurs quotidiens dans la population adultevarie considérablement d’un pays à l’autre, y compris entre paysvoisins (graphique 2.1.1). En 2009, cette proportion était inférieu-re à 20 % dans 13 pays de l’OCDE sur 34. C’est au Mexique, enSuède, en Islande, aux États-Unis, au Canada et en Australiequ’elle était la plus faible. Bien que de fortes disparités subsis-tent, les taux de fumeurs ont nettement diminué dans la majo-rité des pays de l’OCDE. Ils ont reculé en moyenne d’environun cinquième ces dix dernières années, une baisse qui a étéplus marquée chez les hommes que chez les femmes. Ils ont for-tement décru au Danemark (de 31 % à 19 %), en Islande (de 25 %à 16 %), en Norvège (de 32 % à 21 %), au Canada (de 24 % à 16 %)et en Nouvelle-Zélande (de 26 % à 18 %). C’est en Grèce que letaux de fumeurs est le plus élevé (40 %), puis au Chili eten Irlande, où les fumeurs quotidiens représentent 30 % dela population adulte au moins. Il est également élevé dans laFédération de Russie. La Grèce et la République tchèque fontpartie des rares pays de l’OCDE où le taux de fumeurs augmente.

Dans les années d’après-guerre, la plupart des pays de l’OCDEont eu tendance à suivre un schéma général marqué par unetrès forte proportion de fumeurs parmi les hommes (environ50 %, voire davantage) jusque dans les années 60 et 70, alorsque les années 80 et 90 se sont caractérisées par une nettediminution de la consommation de tabac. Cette baisse peutêtre attribuée, pour une large part, aux politiques reposant surdes campagnes de sensibilisation, sur l’interdiction de la publi-cité sur le tabac et sur l’augmentation de la fiscalité, qui ont étémises en œuvre pour réduire le tabagisme en réaction àl’accroissement des maladies liées au tabac. À ces politiquespubliques sont venues s’ajouter les actions menées par lesorganisations anti-tabac, en particulier en Amérique du Nord,qui sont parvenues à faire évoluer les idées reçues sur les effetsdu tabac sur la santé (Cutler et Glaeser, 2006).

La prévalence du tabagisme est plus élevée parmi les hommesdans tous les pays de l’OCDE sauf en Suède. Elle est presqu’égale

chez les hommes et chez les femmes en Islande, en Norvège etau Royaume-Uni (graphique 2.1.2). Le pourcentage de fumeu-ses parmi les femmes continue de diminuer dans la plupartdes pays de l’OCDE, et dans certains d’entre eux (Canada,Irlande, Pays-Bas et États-Unis), il diminue même plus vite quele pourcentage de fumeurs parmi les hommes. Il a cependantaugmenté ces dix dernières années dans trois pays (la Républi-que tchèque, la Grèce et la Corée), même si, dans ces troispays, la prévalence du tabagisme reste moins élevée chez lesfemmes que chez les hommes. En 2009, l’écart entre les sexesétait particulièrement grand en Corée, au Japon et en Turquie,ainsi que dans la Fédération de Russie, en Indonésie et enChine (graphique 2.1.2).

Un certain nombre d’études démontrent l’existence de diffé-rences socioéconomiques au niveau de la consommation detabac et de la mortalité (Mackenbach et al., 2008). Les catégoriessociales situées en bas de l’échelle socioéconomique se carac-térisent par une prévalence et une intensité de la consomma-tion de tabac supérieures, un taux de mortalité toutes causesconfondues plus élevé et des taux de survie au cancer plusfaibles (Woods et al., 2006). La consommation de tabac a unetelle influence en tant que déterminant des inégalités de l’étatde santé général que, dans une population de non-fumeurs, lesdifférences de mortalité entre les catégories sociales seraientdivisées par deux (Jha et al., 2006).

Définition et comparabilité

La proportion de fumeurs quotidiens est égale au pour-centage de la population de 15 ans et plus déclarantfumer tous les jours.

La comparabilité internationale est limitée du fait que lesindicateurs utilisés pour évaluer les habitudes deconsommation de tabac dans les enquêtes par entretienssur la santé menées dans les différents pays de l’OCDE nesont pas harmonisés. Il existe encore des différencesau niveau des groupes d’âge visés par les enquêtes, dulibellé des questions, des catégories de réponse et desméthodes d’enquête utilisées. Par exemple, danscertains pays, les personnes interrogées sont invitées àindiquer si elles fument régulièrement et non si ellesfument quotidiennement.

Informations sur les données concernant Israël : http://dx.doi.org/10.1787/888932315602.

PANORAMA DE LA SANTÉ 2011 : LES INDICATEURS DE L’OCDE © OCDE 201150

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2. DÉTERMINANTS NON MÉDICAUX DE LA SANTÉ

PANORAMA DE LA SANTÉ 2011 : LES INDICATEURS DE L’OCDE © OCDE 2011 51

2.1. Consommation de tabac chez les adultes

2.1.1 Population adulte déclarant fumer quotidiennement, 2009 et variation 1999-2009 (ou année la plus proche)

Source : Base de données de l’OCDE sur la santé 2011; sources nationales pour les pays non membres de l’OCDE.1 2 http://dx.doi.org/10.1787/888932528383

2.1.2 Femmes et hommes déclarant fumer quotidiennement, 2009 (ou année la plus proche)

Source : Base de données de l’OCDE sur la santé 2011; sources nationales pour les pays non membres de l’OCDE.1 2 http://dx.doi.org/10.1787/888932528402

01020304050 -50 -25 0 25

2009

10.713.3

13.814.3

15.515.816.116.2

16.618.1

18.618.618.919.019.0

19.420.320.420.5

21.021.5

21.922.1

22.623.223.3

24.124.2

24.624.9

25.626.226.226.226.5

27.027.4

29.029.8

33.839.7

-34.0

-42.5-25.9

-37.3-16.1

-31.9-24.9

-30.4-19.8

-9.7

-38.7-26.9

-15.8-29.4

-19.6-34.4

-20.4-11.3

-17.9-18.7

-4.5-5.7

-16.6-15.7

4.7-25.9

-16.6-11.8

-6.4-21.1

-12.3-2.2

-12.1

-0.35.6

Variation en % sur l’ensemble de la période% de la population âgée de 15 ans et plus

IndeMexique

Afrique du SudSuède Brésil

IslandeÉtats-Unis

Canada

Norvège

AustralieNouvelle-Zélande

FinlandePortugalSlovénie

Danemark

AutricheItalieChine

IndonésieRépublique tchèque

LuxembourgRépublique slovaque

IsraëlSuisse

Belgique

Fédération de RussieGrèce

CoréeEstonieFrance

Espagne

PologneHongrie

Japon

TurquieIrlande

Chili

Royaume-UniAllemagne

OCDEPays-Bas

n.d.

n.d.

n.d.

n.d.

n.d.

n.d.

Variation 1999-2009

60

50

40

30

20

10

0

14 1618 18 18 18 19 19 21 21 22 22 22 22 22 22 23 24

26 26 27 27 27 27 28 30 30 31 31 31 32 33 34

39 39

44 44 45 45 47

55

15 16 14 15 142 13

17

7

20

716 17 17 16

18 1820

18

12 11

17

13

1719

22

27

21 22

26

17

12 12 7

34

2 316

21 19 21

Femmes Hommes

% de la population âgée de 15 ans et plus

Suède

Islan

de

États-

Unis

Austra

lie

Canad

aInd

eBrés

il

Nouve

lle-Zé

lande

Afriqu

e du S

ud

Norvè

ge

Mexiqu

e

Finlan

de

Danem

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Luxe

mbourg

Royau

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Slovén

ie

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Pays-B

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Allemag

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Répub

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slov

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Autrich

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Franc

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Espa

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Hongr

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Pologn

e

Eston

ieJa

pon

Turqu

ieCoré

eGrèc

eChin

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Indon

ésie

Fédé

ration

de Rus

sie

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2. DÉTERMINANTS NON MÉDICAUX DE LA SANTÉ

2.2. Consommation d’alcool chez les adultes

Le bilan sanitaire de la consommation excessive d’alcool, entermes de morbidité et de mortalité, est extrêmement lourddans la plupart des régions du monde (Rehm et al., 2009 ; OMS,2004a). Une forte consommation d’alcool a de nombreusesconséquences négatives sur la santé et sur le plan social ; ainsi,elle accroît le risque de cardiopathie, d’accident vasculairecérébral et de maladie vasculaire, de même que le risque decirrhose du foie et d’apparition de certains cancers. De plus,l’exposition fœtale à l’alcool augmente le risque d’anomaliescongénitales et de déficiences intellectuelles. L’alcool est égale-ment une cause de décès et de handicaps dus à des accidentset traumatismes, des agressions, des actes de violence,des homicides et des suicides, et on estime qu’il cause plus de2 millions de morts chaque année dans le monde. Dansla Fédération de Russie, la forte hausse de la mortalité préma-turée et la diminution de l’espérance de vie observées dansles années 90 étaient notamment dues à l’abus d’alcool(OMS, 2004a). C’est un des grands facteurs de risque de maladieévitables.

La consommation d’alcool mesurée sur la base des ventesannuelles en utilisant les dernières données disponibles s’éta-blit à 9.1 litres par adulte en moyenne dans les pays de l’OCDE(graphique 2.2.1). La France, l’Autriche, le Portugal, la Républiquetchèque et l’Estonie sont les pays où la consommation d’alcoolétait la plus élevée en 2009, à 12 litres par adulte au moins. Laconsommation d’alcool était la plus faible en Indonésie, en Inde,en Turquie et en Israël, où des traditions religieuses et culturel-les limitent la consommation au sein de certaines catégoriesde la population de même qu’en Chine, au Mexique et dans cer-tains pays nordiques (Norvège, Islande et Suède).

Alors que la consommation moyenne d’alcool a progressive-ment diminué dans de nombreux pays de l’OCDE ces trente der-nières années, elle a augmenté dans d’autres comme la Finlandeet le Mexique. On observe une certaine convergence dans l’évo-lution des habitudes de consommation des différents pays del’OCDE, la consommation de vin ayant augmenté dans des paystraditionnellement buveurs de bière et vice versa. Dans les paystraditionnellement producteurs de vin que sont l’Italie, la Franceet l’Espagne, de même qu’en République slovaque et enAllemagne, la consommation par habitant a diminué d’un tiersou plus depuis 1980 (graphique 2.2.1). La consommationd’alcool a sensiblement augmenté dans la Fédération de Russie,de même qu’au Brésil et en Chine, même si la consommationpar habitant reste faible dans ces deux derniers pays.

Les variations de la consommation d’alcool dans le temps etd’un pays à l’autre s’expliquent non seulement par l’évolutiondes habitudes de consommation mais également par les politi-ques mises en œuvre pour lutter contre l’abus d’alcool. Lesrestrictions visant la publicité et la vente et les mesures fisca-

les se sont révélées efficaces en termes de réduction de laconsommation d’alcool (Bennett, 2003). L’encadrement rigou-reux de la vente d’alcool et l’application d’une fiscalité élevéese sont traduits par une diminution globale de la consomma-tion dans la plupart des pays nordiques tandis que le recul dela consommation observé en France, en Italie et en Espagnepeut également être attribué à un encadrement volontaire oulégal plus strict de la publicité à la suite de l’adoption d’unedirective européenne, en 1989.

Bien que la consommation d’alcool par habitant au sein de lapopulation adulte fournisse des indications utiles sur lestendances à long terme, elle ne permet pas d’identifier lessous-groupes à risque en raison d’habitudes de consommationnocives pour la santé. La consommation occasionnelle de gran-des quantités d’alcool (« binge drinking » ou « suralcoolisationpériodique ») est un mode de consommation particulièrementdangereux (Institute of Alcohol Studies, 2007) qui est en aug-mentation dans certains pays et certains groupes sociaux, enparticulier chez les jeunes de sexe masculin.

En 2010, l’OMS a adopté une stratégie mondiale visant à rédui-re l’usage nocif de l’alcool à travers des mesures directes,comme la mise en place de services médicaux pour traiter lesproblèmes de santé liés à l’alcool, et indirectes, comme la miseen place de politiques pour restreindre les ventes et la publicitésur l’alcool (OMS, 2010a).

Définition et comparabilité

La consommation d’alcool est mesurée sur la base desventes annuelles d’alcool pur, en nombre de litres, parpersonne âgée de 15 ans et plus. La méthode utiliséepour convertir les boissons alcooliques en alcool pur peutvarier d’un pays à l’autre. Les statistiques officielles nerendent pas compte de la consommation d’alcool nonrecensée, par exemple de la consommation d’alcool pro-venant de la production informelle.

L’Italie rend compte de la consommation à partir de l’âgede 14 ans, la Suède à partir de 16 ans et le Japon à partirde 20 ans. Dans certains pays (comme le Luxembourg), levolume des ventes nationales ne reflète pas avec exacti-tude la consommation réelle des résidents, dans lamesure où les achats des non-résidents peuvent créer undécalage important entre ces ventes et la consommation.

Informations sur les données concernant Israël : http://dx.doi.org/10.1787/888932315602.

PANORAMA DE LA SANTÉ 2011 : LES INDICATEURS DE L’OCDE © OCDE 201152

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2. DÉTERMINANTS NON MÉDICAUX DE LA SANTÉ

PANORAMA DE LA SANTÉ 2011 : LES INDICATEURS DE L’OCDE © OCDE 2011 53

2.2. Consommation d’alcool chez les adultes

2.2.1 Consommation d’alcool par habitant âgé de 15 ans et plus, 2009 et variation 1980-2009 (ou année la plus proche)

Source : Base de données de l’OCDE sur la santé 2011; OMS (2011a).1 2 http://dx.doi.org/10.1787/888932528421

2.2.2 Évolution de la consommation d’alcool pour quelques pays de l’OCDE, 1980-2009

Source : Base de données de l’OCDE sur la santé 2011.1 2 http://dx.doi.org/10.1787/888932528440

051015 -100 0 100 200

2009

0.10.7

1.52.5

4.45.9

6.26.7

7.27.3

7.47.4

8.08.2

8.68.8

8.99.0

9.19.29.3

9.49.79.7

10.010.010.110.110.1

10.210.2

11.311.511.5

11.811.8

12.012.1

12.212.2

12.3

-2547

-17-11

15974

18812

1770

410

-52-23-21

-15

-38-9

-19-21-18

-28-32

27-46

-22-14

-25-11

918

45

-21-14

3-16-18

-37

Variation 1980-2009

Litres par habitant âgé de 15 ans et plus Variation en % sur l’ensemble de la période

CoréeRépublique slovaque

IslandeJapon

ItalieCanada

ChiliÉtats-Unis

Afrique du Sud

Suède

IrlandeFédération de Russie

Nouvelle-ZélandePays-Bas Belgique

Danemark

Norvège

France

Espagne

Autriche Portugal

LuxembourgEstonie

République tchèque

Suisse

Royaume-Uni

Hongrie

Pologne

Slovénie

Finlande

Australie

OCDE

Allemagne

Grèce

Indonésie Inde

TurquieIsraël

Brésil

ChineMexique

n.d.

n.d.

n.d.

20

15

10

51980 1985 1990 1995 2000 2005

France HongrieÉtats-Unis OCDE

Litres par habitant âgé de 15 ans et plus

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2. DÉTERMINANTS NON MÉDICAUX DE LA SANTÉ

2.3. Surcharge pondérale et obésité chez les adultes

L’augmentation de la surcharge pondérale et de l’obésité est unproblème de santé publique majeur. Il est reconnu que l’obésitéprédispose à de nombreux problèmes de santé, dont l’hyper-tension, le mauvais cholestérol, le diabète, les maladiescardiovasculaires, les affections respiratoires (l’asthme), lesmaladies musculo squelettiques (arthrite) et certaines formesde cancer. Le risque de mortalité augmente aussi fortementune fois le seuil du surpoids franchi (OCDE, 2010).

D’après les dernières enquêtes disponibles, plus de la moitié(50.3 %) de la population adulte de la zone OCDE déclare souffrirde surcharge pondérale ou d’obésité. La proportion est encoreplus forte, à 55.8 %, dans les pays où la taille et le poids ont étémesurés. La prévalence du surpoids et de l’obésité parmi lesadultes est supérieure à 50 % dans pas moins de 19 pays del’OCDE sur 34. En revanche, elle est beaucoup plus faible auJapon et en Corée et dans certains pays européens (la France etla Suisse), bien qu’elle soit en progression dans ces pays aussi.

La prévalence de l’obésité, qui représente un risque pour lasanté encore plus élevé que la surcharge pondérale, varie de4 % à 30 % au moins aux États-Unis et au Mexique parmi lespays de l’OCDE (graphique 2.3.1). En moyenne, 17 % de la popu-lation adulte dans les pays de l’OCDE souffrent d’obésité. Letaux d’obésité moyen est le même pour les hommes et pour lesfemmes, mais il existe un écart dans certains pays. Ainsi, auChili, en Turquie et au Mexique, ce taux est plus élevé parmi lesfemmes, tandis qu’il est plus élevé parmi les hommes dans laFédération de Russie, au Luxembourg et en Espagne.

La prévalence de l’obésité a plus que doublé ces 20 dernièresannées en Australie et en Nouvelle-Zélande et a augmenté demoitié au Royaume-Uni et aux États-Unis (graphique 2.3.2).En Australie, au Canada, au Royaume-Uni et en Irlande,quelque 20 à 24 % des adultes sont obèses, soit une proportionpresque identique à celle observée aux États-Unis au début desannées 90. Dans de nombreux pays d’Europe, la proportiond’obèses a également fortement augmenté au cours de ladernière décennie. Cette progression rapide est survenue indé-pendamment des taux d’obésité qui prévalaient il y a 20 ans.Ainsi, l’obésité a presque doublé aux Pays-Bas comme auRoyaume-Uni, bien que le taux d’obésité actuellement enregis-tré par les Pays-Bas soit inférieur de moitié à celui observé auRoyaume-Uni.

Dans la plupart des pays, la progression de l’obésité a touchétous les groupes sociaux, indépendamment du sexe, de l’âge, del’origine raciale, du revenu et du niveau d’instruction, mais defaçon plus ou moins importante. D’après les données d’un cer-tain nombre de pays (Australie, Autriche, Canada, Angleterre,France, Italie, Corée, Espagne et États-Unis), l’obésité est plusrépandue parmi les individus issus de milieux socioéconomi-ques défavorisés, en particulier parmi les femmes (Sassi et al.,2009). Il existe également une corrélation entre le nombred’années d’études à plein-temps suivies et l’obésité, les tauxd’obésité étant moins élevés parmi les personnes les plus ins-truites. Là encore, le gradient de l’obésité est plus fort chez lesfemmes que chez les hommes (Sassi, 2010). La persistance d’un

gradient socioéconomique indique que les politiques gouverne-mentales n’ont pas encore permis de réduire le lien entre l’obé-sité et les désavantages sociaux.

Un certain nombre de facteurs comportementaux et environne-mentaux ont contribué à l’augmentation des taux de surchargepondérale et d’obésité dans les pays industrialisés, notammentla baisse du prix réel de l’alimentation et l’augmentationdu temps d’inactivité physique. Le surpoids et l’obésité ont for-tement augmenté chez les enfants au cours des dernièresdécennies, atteignant des pourcentages à deux chiffres dansla plupart des pays de l’OCDE (voir aussi l’indicateur 2.4« Surcharge pondérale et obésité chez les enfants »).

Comme elle s’accompagne de risques plus élevés de maladieschroniques, l’obésité est associée à des dépenses de santésupplémentaires importantes. On observe un décalage entrel’apparition de l’obésité et celle des problèmes de santé qui luisont associés, ce qui porte à croire que l’accroissement del’obésité observé ces vingt dernières années va entraîner unehausse des dépenses de santé dans les années à venir. D’aprèsune étude récente, le coût total lié au surpoids et à l’obésité enAngleterre pourrait augmenter de 70 % entre 2007 et 2015 etpourrait être 2.4 fois plus élevé en 2025 (Foresight, 2007).

Définition et comparabilité

La surcharge pondérale et l’obésité se définissent commeun poids excessif comportant des risques pour la santé enraison d’une proportion élevée de tissu adipeux. L’outil demesure le plus fréquemment utilisé est l’indice de massecorporelle (IMC), chiffre qui évalue le poids d’un individupar rapport à sa taille (poids/taille2, le poids étant expriméen kilogrammes et la taille en mètres). Selon la classifica-tion de l’OMS (OMS, 2000), les adultes ayant un IMC com-pris entre 25 et 30 sont définis comme présentant unesurcharge pondérale et les adultes ayant un IMC supérieurà 30 sont définis comme obèses. Cette classification n’estpeut-être pas adaptée à tous les groupes ethniques,certains pouvant avoir des niveaux de risque équivalentspour un IMC inférieur ou supérieur. Les seuils fixés pourles adultes ne sont pas appropriés pour mesurer lasurcharge pondérale et l’obésité chez les enfants.

Pour la plupart des pays, les taux de surcharge pondéraleet d’obésité ont été établis à partir de la taille et du poidsautodéclarés dans le cadre d’enquêtes de population parentretiens. Toutefois, dans un tiers des pays de l’OCDEenviron, les estimations sont établies à partir d’examensmédicaux. Ces différences limitent la comparabilité desdonnées. Les estimations obtenues à partir d’examens desanté sont généralement plus élevées et plus fiables quecelles provenant d’autodéclarations.

Informations sur les données concernant Israël : http://dx.doi.org/10.1787/888932315602.

PANORAMA DE LA SANTÉ 2011 : LES INDICATEURS DE L’OCDE © OCDE 201154

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2. DÉTERMINANTS NON MÉDICAUX DE LA SANTÉ

PANORAMA DE LA SANTÉ 2011 : LES INDICATEURS DE L’OCDE © OCDE 2011 55

2.3. Surcharge pondérale et obésité chez les adultes

2.3.1 Prévalence de l’obésité parmi la population adulte, 2009 (ou année la plus proche)

Source : Base de données de l’OCDE sur la santé 2011; sources nationales pour les pays non membres de l’OCDE.1 2 http://dx.doi.org/10.1787/888932528459

2.3.2 Augmentation de la prévalence de l’obésité parmi la population adulte des pays de l’OCDE, 1990, 2000 et 2009(ou année la plus proche)

1. Les données sont basées sur des enquêtes de santé avec examen plutôt que des poids et tailles autodéclarés.

Source : Base de données de l’OCDE sur la santé 2011.1 2 http://dx.doi.org/10.1787/888932528478

0 10 20 30 40010203040

2.12.4

2.9

8.110.0

10.311.211.2

11.812.412.5

13.413.813.813.9

14.715.215.4

16.016.4

16.9

18.018.118.1

19.520.120.1

3.83.9

16.917.0

20.222.1

23.023.0

24.224.6

25.126.5

30.033.8

2.83.63.4

4.13.5

7.78.0

9.310.7

11.512.412.712.5

13.114.414.4

14.013.8

18.516.1

14.715.8

17.216.717.0

18.327.4

18.518.3

11.821.321.1

19.024.023.9

23.223.6

30.727.0

34.535.5

1.31.12.43.64.3

8.611.011.3

11.710.911.212.012.6

13.713.213.113.7

15.712.3

14.617.317.0

16.617.118.017.5

8.817.7

20.816.0

18.919.3

24.522.022.1

25.225.5

19.226.0

24.232.2

Données auto-déclaréesDonnées mesurées Femmes Hommes

% de la population adulte% de la population adulte

Chine

Nouvelle-ZélandeMexique

États-Unis

CoréeJaponSuisse

Espagne Slovénie

NorvègeItalie

Suède France

Pays-Bas

OCDE

Afrique du Sud

Autriche

Allemagne

Portugal

Pologne

Israël

Luxembourg

Hongrie Fédération de Russie

IndeIndonésie

République slovaqueRépublique tchèque

Estonie

Turquie

Danemark

IrlandeRoyaume-Uni

Canada Australie

Chili

BelgiqueBrésil

Grèce

IslandeFinlande

40

30

20

10

% 1990 2000 2009

0

2

5 6 6 6 6

8

7

9

11

8

14

11

13

23

9

3

8

6

9 9 9 9 9 10

12 13 12 11 11

13 13

14 13 14

18

12

16

21 22

25

19

24

31

3 4 4

8

10 10 11 11 12 12 13 14 14 15 15 15 15 16 17 17 17

20 20

22 23

25 25

27

30

34

OCDE15

États-

Unis1

Corée1

Japo

n1

Suisse

Norvè

geIta

lie

Franc

eSuè

de

Pays-B

as

Autrich

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Belgiqu

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ne

Finlan

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Espa

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Canad

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Répub

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que

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Islan

de

Luxe

mbour

g1

Royau

me-Uni

1

Austra

lie1

Chili1

Nouve

lle-Zé

lande

1

Mexiqu

e1

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2. DÉTERMINANTS NON MÉDICAUX DE LA SANTÉ

2.4. Surcharge pondérale et obésité chez les enfants

Les enfants en surpoids ou obèses ont plus de risques que lesautres de rencontrer des problèmes de santé, aussi bien àl’adolescence qu’à l’âge adulte. Le surpoids dans l’enfanceaugmente les risques d’apparition de maladies cardiovasculai-res ou de diabète, avec les problèmes sociaux et de santémentale qui en découlent. Un enfant en surpoids risque aussidavantage de devenir un adulte obèse, si bien que certainesformes de maladies cardiovasculaires, le cancer, l’arthrose, unediminution de la qualité de vie et un risque de décès prématuréviennent s’ajouter à la liste des problèmes de santé potentiels(Sassi, 2010).

Certaines données tendent à montrer que, même si l’excès depoids de l’enfance disparaît, les adultes qui étaient des enfantsobèses conservent un risque accru de problèmes cardiovasculai-res. En outre, bien que les régimes permettent parfois de luttercontre l’obésité, les enfants qui s’y soumettent risquent davan-tage de reprendre du poids une fois le régime terminé. De plus,les régimes peuvent aussi entraîner des troubles alimentaires,des symptômes d’anxiété et un retard de croissance.

Le graphique 2.4.1 présente des estimations, réalisées parl’International Association for the Study of Obesity, sur la préva-lence de la surcharge pondérale (et de l’obésité) parmi lesenfants d’âge scolaire de 5 à 17 ans dans les pays de l’OCDE etles pays émergents. Un enfant sur cinq souffre de surpoidsdans les pays de l’OCDE en moyenne, et cette proportion estplus proche d’un sur trois en Grèce, aux États-Unis et en Italie.La Chine, la Corée et la Turquie sont les seuls pays dans lesquelsle pourcentage d’enfants en surpoids est inférieur ou égal à10 %. Dans la plupart des pays, les garçons ont des taux desurcharge pondérale et d’obésité plus élevés que les filles. Maisles filles ont des taux plus élevés dans les pays nordiques (Suède,Norvège, Danemark), ainsi qu’au Royaume-Uni, aux Pays-Bas eten Australie.

Beaucoup de pays reconnaissent la nécessité de disposer desystèmes de surveillance normalisés et harmonisés surlesquels s’appuyer pour élaborer les mesures destinées à remé-dier à la surcharge pondérale et à l’obésité chez les enfants. Enréponse à ce besoin, l’OMS a lancé l’Initiative européennepour la surveillance de l’obésité chez les enfants (EuropeanChildhood Obesity Surveillance Initiative, COSI) pour mesurerrégulièrement les tendances en matière d’obésité et desurcharge pondérale parmi les enfants scolarisés à l’écoleprimaire. Le graphique 2.4.2 présente la proportion d’enfantsen surpoids parmi les enfants de six, sept, huit et neuf ans àpartir des données recueillies dans le cadre de la premièrevague de l’initiative COSI, en 2007-08. Les estimations de laprévalence reposent sur les normes de croissance recomman-dées en 2007 par l’OMS pour les enfants et les adolescents(de Onis et al., 2007). Des différences sont observées selon les

pays. De manière générale, les enfants plus âgés présententune surcharge pondérale plus importante que leurs cadets.

Le pourcentage de garçons et de filles en surpoids augmentedans les pays de l’OCDE. Dans beaucoup de pays développés, laprévalence de l’obésité chez l’enfant a doublé entre lesannées 60 et les années 80, puis a doublé de nouveau depuislors. Elle augmente même dans les pays émergents, en particu-lier dans les zones urbaines, où la population a un mode de vieplus sédentaire et a plus facilement accès à une alimentationtrès énergétique (Sassi, 2010).

L’enfance est une période idéale pour apprendre à adopter deshabitudes saines. L’école est un environnement privilégié pourfaire en sorte que l’enfant comprenne l’importance d’unealimentation saine et de la pratique d’une activité physique etpour qu’il ait accès aux deux. Les études montrent que desmesures et interventions adaptées au contexte local, en parti-culier en faveur des enfants de 5 à 12 ans, peuvent influer surles comportements (Sassi, 2010).

Définition et comparabilité

Les estimations de la prévalence de la surcharge pondéra-le chez l’enfant ont été réalisées par l’International Associa-tion for the Study of Obesity (IASO). Elles ont été effectuéessur la base d’enquêtes nationales dans le cadre desquellesle poids et la taille des enfants ont été mesurés. Les défini-tions de la surcharge pondérale et de l’obésité chez lesenfants peuvent différer d’un pays à l’autre, mais dans lamesure du possible, les seuils définis par l’IASO selon l’âgeet le sexe ont été utilisés (Cole et al., 2000). Calculés pourles enfants âgés de 2 à 18 ans, ces seuils peuvent êtreutilisés pour différents groupes ethniques, et sont aussiliés aux seuils communément utilisés pour les adultes.

S’agissant de l’Initiative européenne pour la surveillancede l’obésité chez les enfants (European Childhood ObesitySurveillance Initiative, COSI), des examinateurs formés ontpris des mesures anthropométriques qui ont été harmo-nisées selon un protocole commun. Ont été jugés ensurcharge pondérale les enfants présentant une valeurd’IMC pour l’âge correspondant à un écart type supérieurà un d’après les valeurs limites recommandées par l’OMSpour les enfants d’âge scolaire et les adolescents (de Oniset al., 2007). Le poids a été corrigé pour tenir compte desvêtements portés au moment de la mesure et les valeursextrêmes (écart type inférieur ou supérieur à 5) ont étéexclues des calculs.

PANORAMA DE LA SANTÉ 2011 : LES INDICATEURS DE L’OCDE © OCDE 201156

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2. DÉTERMINANTS NON MÉDICAUX DE LA SANTÉ

PANORAMA DE LA SANTÉ 2011 : LES INDICATEURS DE L’OCDE © OCDE 2011 57

2.4. Surcharge pondérale et obésité chez les enfants

2.4.1 Enfants de 5 à 17 ans en surcharge pondérale, dernières estimations disponibles

Source : International Association for the Study of Obesity (2011).1 2 http://dx.doi.org/10.1787/888932528497

2.4.2 Prévalence de la surcharge pondérale parmi les enfants âgés de 6, 7, 8 et 9 ans, huit pays de l’OCDE, 2007-08

Source : OMS Bureau régional de l’Europe, à paraître.1 2 http://dx.doi.org/10.1787/888932528516

01020304050 0 10 20 30 40 50

37.0

35.9

30.9

29.0

28.8

27.1

26.6

26.1

25.9

25.5

24.4

24.0

22.9

21.6

21.4

21.1

19.8

19.5

19.1

18.3

17.9

17.7

17.6

16.9

16.2

15.2

14.9

14.7

14.4

13.1

12.4

10.3

9.9

4.5

45.0

35.0

32.4

28.1

28.2

28.6

22.7

28.9

25.5

22.0

28.7

22.0

32.9

23.5

22.9

23.1

24.2

17.0

23.6

20.6

14.7

13.6

22.6

24.6

17.5

14.1

13.1

12.9

16.2

16.7

16.3

11.3

16.2

5.9

Filles Garçons

% d’enfants de 5 à 17 ans % d’enfants de 5 à 17 ans

Mexique Nouvelle-Zélande

Chili

Grèce États-Unis

Italie

Royaume-Uni Canada Hongrie Islande

Slovénie Australie Espagne Portugal

OCDEBrésil

Fédération de Russie

Japon

Suède Finlande

Inde Pays-Bas

Afrique du Sud Allemagne

Suisse Pologne Turquie Corée Chine

République tchèqueRépublique slovaque

Danemark France

Norvège

50%

40

30

20

10

0

19

2624

21

29

38

30

2322

46

23

34

2527

44

6 ans 7 ans 8 ans 9 ans

Belgique République tchèque Irlande Italie Norvège Portugal Slovénie Suède

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PANORAMA DE LA SANTÉ 2011 : LES IND

3. PERSONNEL DE SANTÉ

3.1. Emploi dans le secteur de la santé et le secteur social

3.2. Médecins

3.3. Médecins nouvellement diplômés

3.4. Rémunération des médecins (généralistes et spécialistes)

3.5. Gynécologues et obstétriciens, et sages-femmes

3.6. Psychiatres

3.7. Personnel infirmier

3.8. Personnel infirmier nouvellement diplômé

3.9. Rémunération du personnel infirmier

ICATEURS DE L’OCDE © OCDE 2011 59

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3. PERSONNEL DE SANTÉ

3.1. Emploi dans le secteur de la santé et le secteur social

Le secteur de la santé et le secteur social emploient un grandnombre de personnes dans les pays de l’OCDE, et ce nombre vaen augmentant. Les données présentées dans cette partie pro-viennent d’enquêtes sur la population active et se rapportentaux personnes qui travaillent dans le secteur de la santé ainsiqu’à celles qui travaillent dans le secteur social (soins delongue durée, accueil des enfants et autres types de travailsocial). Elles portent sur les professionnels fournissant directe-ment des services aux personnes ainsi que sur les personnelsadministratifs et auxiliaires.

En moyenne dans les pays de l’OCDE, l’emploi dans le secteurde la santé et le secteur social représentait 10 % de l’emploitotal en 2009, contre moins de 9 % en 1995. En 2009, c’est dansles pays nordiques et aux Pays-Bas que la part de la populationtravaillant dans ces secteurs était la plus élevée, s’établissant àplus de 15 % de l’emploi total. C’est en Turquie et au Mexiqueque cette part était la plus faible (3 % environ) (graphique 3.1.1).

Le pourcentage des personnes employées dans le secteur de lasanté et le secteur social a augmenté dans presque tous lespays de l’OCDE entre 1995 et 2009 (graphique 3.1.1). La Pologne,la République slovaque, la Suède et l’Islande, où cette part adiminué au cours des dernières années, font exception.

Entre 1995 et 2009, le personnel employé dans le secteur de lasanté et le secteur social a connu une croissance de 2.8 % paran en moyenne dans les pays de l’OCDE, soit une progressiondeux fois plus rapide que celle de l’emploi civil total, quis’est établie à 1.3 % (graphique 3.1.2). En Corée, le nombre depersonnes travaillant dans le secteur de la santé et le secteursocial a augmenté de plus de 8 % par an en moyenne durantcette période, contre 1.1 % pour l’emploi total. Néanmoins, lapart de l’emploi dans le secteur de la santé et le secteur socialen Corée reste faible par comparaison avec la plupart desautres pays de l’OCDE.

Au Japon, en Allemagne, en République tchèque et en Turquie,le taux de croissance de l’emploi dans le secteur de la santé etle secteur social a aussi été largement supérieur à celui del’emploi total ces dernières années.

Dans les pays de l’OCDE, le secteur de la santé et le secteursocial ont été frappés beaucoup moins durement que d’autrespar la récente crise économique. Dans la plupart des pays,l’emploi dans ces secteurs a même continué de progresseren 2008 et 2009, dans un contexte où plusieurs pays ont vul’emploi civil total stagner voire décroître au moment où leuréconomie entrait en récession. En Irlande par exemple,l’emploi dans le secteur de la santé et le secteur social a crû de3 % entre 2008 et 2009 alors que l’emploi total a chuté de 8 %.De même, au Japon, alors que l’emploi total a reculé de 1.6 %entre 2008 et 2009, l’emploi dans le secteur de la santé et lesecteur social a progressé de près de 4 %.

Définition et comparabilité

L’emploi dans le secteur de la santé et le secteur socialcomprend les personnes appartenant aux catégoriessuivantes de la Classification internationale type parindustrie (CITI, Rév. 3) : 851 (Activités de santé humaine),852 (Activités vétérinaires) et 853 (Activités d’actionsociale). Ces données se rapportent au nombre de per-sonnes physiques, sans distinction entre travail à tempsplein et travail à temps partiel.

Pour tous les pays, les données sont tirées des enquêtessur la population active, ce qui garantit une meilleurecomparabilité. Dans de nombreux pays, des enquêtesplus spécifiques conduites auprès des établissements oudes professionnels de santé peuvent aussi fournir desdonnées plus précises sur l’emploi dans le secteur de lasanté et concernant des professions particulières. On autilisé ces sources de données pour fournir des informa-tions plus détaillées sur certaines professions de santéprésentées dans les parties suivantes.

PANORAMA DE LA SANTÉ 2011 : LES INDICATEURS DE L’OCDE © OCDE 201160

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3. PERSONNEL DE SANTÉ

PANORAMA DE LA SANTÉ 2011 : LES INDICATEURS DE L’OCDE © OCDE 2011 61

3.1. Emploi dans le secteur de la santé et le secteur social

3.1.1 Emploi dans le secteur de la santé et des services sociaux en pourcentage de l’emploi civil total, 1995 et 2009(ou année la plus proche)

Source : Statistiques annuelles de l’OCDE sur la population active.1 2 http://dx.doi.org/10.1787/888932528535

3.1.2 Taux de croissance de l’emploi dans le secteur de la santé et des services sociaux comparés à l’ensembledes secteurs de l’économie, 1995 et 2009 (ou année la plus proche)

Source : Statistiques annuelles de l’OCDE sur la population active.1 2 http://dx.doi.org/10.1787/888932528554

20

15

10

5

0

%

NORDNK

NLD

SWE (20

03-08

)FIN ISL

BEL GBR

USA (200

3-08)

IRL

DEU CHECAN

AUSNZL

JPN (2

003-09

)AUT

FRA

LUX ITA CZE

HUNSVK

ESP

PRT

POL (20

00-07

)GRC

KORMEX

TUR (200

0-09)

20.0

18.4

15.9 15.715.2

14.6

13.2 12.912.5

12.0 11.9 11.8 11.611.1

10.4 10.1 9.9 9.7 9.5

7.6 7.36.8 6.5 6.3 6.3

5.9 5.75.3

3.63.1 2.8

1995 2009

OCDE

9

6

3

0

-3

KOR IRL

LUX

ESP

MEXNZL

JPN (2

003-09

)AUS

BEL GRCPRT

NLD CHE

TUR (200

0-09)

NORAUT

CANDEU GBR ITA

USA (200

3-08)

FIN ISLFR

ADNK

CZE

SWE (20

03-08

)SVK

HUN

POL (20

00-07

)

8.1

5.95.5 5.4

3.93.7 3.6 3.6

3.4 3.3 3.3 3.12.8 2.7 2.6 2.5 2.5 2.5 2.5

2.2 2.2 2.1 2.01.7 1.6 1.4

1.2 1.00.7 0.5

-1.1

Emploi civil total Santé et services sociaux

Taux de croissance annuel moyen (%)

OCDE

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3. PERSONNEL DE SANTÉ

3.2. Médecins

Cette partie donne des informations sur le nombre de méde-cins par habitant dans les pays de l’OCDE, en distinguant lesgénéralistes et les spécialistes. En 2009, on comptait un peuplus de trois médecins pour 1 000 habitants dans les pays del’OCDE. La Grèce affichait, de loin, le plus grand nombre demédecins par habitant (6.1 pour 1 000 habitants), suivie parl’Autriche, tandis que le Chili, la Turquie, la Corée et le Mexiqueaffichaient le nombre de médecins par habitant le plus faible,compris entre un et deux médecins pour 1 000 habitants.Le nombre de médecins par habitant est encore plus faibledans certains des grands pays émergents, l’Indonésie, l’Indeet l’Afrique du Sud comptant moins d’un médecin pour1 000 habitants.

Au cours de la période comprise entre 2000 et 2009, le nombrede médecins pour 1 000 habitants a augmenté dans la majoritédes pays de l’OCDE (graphique 3.2.1). En moyenne la densitéde médecins a augmenté de 1.7 % par an. Elle a progressé par-ticulièrement vite dans les pays où elle était faible en 2000(Turquie, Chili, Corée et Mexique), ainsi qu’au Royaume-Uni eten Grèce. Au Royaume-Uni, le nombre de nouveaux diplôméssortant d’écoles de médecine a été supérieur à la moyenne del’OCDE pendant cette période, si bien que le nombre de méde-cins est en augmentation (voir l’indicateur 3.3 « Médecins nou-vellement diplômés »). En revanche, le nombre de médecinspar habitant n’a pas progressé en Estonie, en France, en Israëlet en Pologne, et a nettement diminué en République slovaque.Ce recul s’explique en partie par une diminution du nombre dediplômés en médecine depuis la fin des années 90. En France,la diminution du nombre d’étudiants admis dans les écoles demédecine durant les années 80 et 90 a commencé à entraînerune baisse du nombre de praticiens par habitant à partirde 2006. En raison du temps nécessaire pour augmenter lenombre de diplômés, on s’attend à ce que cette tendance à labaisse se poursuive.

En 2009, 43 % des médecins en moyenne dans la zone OCDEétaient des femmes, contre 29 % en 1990. Cette proportion étaitcomprise entre plus de 50 % dans les pays d’Europe centrale etorientale (Estonie, Slovénie, Pologne, République slovaque,République tchèque et Hongrie) ainsi qu’en Finlande et moinsde 20 % en Corée. La part des femmes parmi les médecins aaugmenté dans tous les pays de l’OCDE durant cette période,de façon particulièrement forte aux États-Unis, en Espagne etau Danemark.

La structure par âge du personnel médical fait partie desfacteurs qui alimentent les inquiétudes des pays au sujetd’éventuelles pénuries. En 2009, en moyenne dans la zoneOCDE, 30 % des médecins étaient âgés de 55 ans au moins.Toutefois, cette composition par âge varie considérablementselon les pays. La proportion de médecins de 55 ans et pluss’établit à 46 % en Israël, pays où elle est la plus élevée, et à plusde 35 % au Chili, en France, en Allemagne, en Hongrie et enItalie. Elle est nettement inférieure au Royaume-Uni et enCorée, du fait que de nombreux jeunes diplômés sont arrivésdans la profession ces dix dernières années.

L’équilibre entre généralistes et spécialistes a changé au coursdes dernières décennies, le nombre de spécialistes ayantaugmenté beaucoup plus vite que les généralistes. Bien que larecherche dans ce domaine tend à souligner l’importance dessoins primaires dispensés par les généralistes (Starfield et al.,

2005), ces derniers ne représentent, en moyenne dans les paysde l’OCDE, qu’un quart de l’ensemble des médecins. On comp-tait en moyenne plus de deux spécialistes par généralisteen 2009, contre seulement 1.5 en 1990. Les spécialistes sontbeaucoup plus nombreux que les généralistes dans les paysd’Europe centrale et orientale et en Grèce. En revanche, cer-tains pays ont préservé un meilleur équilibre entre ces deuxcatégories ; c’est par exemple le cas de l’Australie, du Canada, dela France et du Portugal, où les généralistes représentaient prèsde la moitié des médecins. Dans certains pays, par exempleaux États-Unis, les médecins qui exercent en médecine internegénérale sont classés parmi les spécialistes, alors que leur acti-vité peut être très proche de celle des médecins généralistes.De ce fait, la capacité de ces pays à fournir des soins de méde-cine générale est sous-estimée (graphique 3.2.2).

Il est difficile de prévoir quelle sera l’offre et la demande demédecins à l’avenir, en raison des incertitudes au sujet de lacroissance économique en général, de l’évolution de la produc-tivité des médecins, des progrès des technologies médicales del’évolution du rôle respectif des médecins et des autres four-nisseurs de soins, ainsi que de l’évolution des besoins de lapopulation en matière de santé. Aux États-Unis, selon les esti-mations de l’Administration chargée des services et ressourcesde santé (HRSA, 2008), la demande de médecins pourrait aug-menter de 22 % entre 2005 et 2020, alors que l’offre, évaluée surla base d’un certain nombre d’hypothèses, pourrait n’augmen-ter que de 16.5 %. Ces projections ne tiennent pas compte del’extension de la couverture de l’assurance maladie prévue parla proposition de réforme de la santé de 2010.

Définition et comparabilité

Dans la plupart des pays, les données se rapportent aunombre de médecins en exercice, défini comme le nombrede médecins qui fournissent directement des soins auxpatients. Dans beaucoup de pays, il inclut les internes etles médecins résidents (médecins en formation). Le nom-bre de médecins correspond au nombre de personnesphysiques. Plusieurs pays incluent également les méde-cins en activité dans le secteur de la santé même s’ils nefournissent pas directement des soins aux patients. Lesdonnées pour l’Irlande correspondent à l’ensemble desmédecins âgés de moins de 70 ans, possédant une adresseen Irlande. Le Portugal enregistre le nombre de médecinsautorisés à exercer (d’où une surestimation). L’Espagneinclut les dentistes et stomatologistes dans le nombre demédecins tandis que la Belgique inclut les stomatologistes(d’où une légère surestimation également). Le Chili inclutseulement les médecins exerçant dans le secteur public.

Tous les pays ne sont pas en mesure de recenser la totalitéde leurs médecins dans les deux grandes catégories quesont les spécialistes et les généralistes, ce qui peut être lié àl’absence de données par spécialité pour les médecins enformation ou les médecins qui exercent en clientèle privée.

Informations sur les données concernant Israël : http://dx.doi.org/10.1787/888932315602.

PANORAMA DE LA SANTÉ 2011 : LES INDICATEURS DE L’OCDE © OCDE 201162

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3. PERSONNEL DE SANTÉ

PANORAMA DE LA SANTÉ 2011 : LES INDICATEURS DE L’OCDE © OCDE 2011 63

3.2. Médecins

3.2.1 Médecins en activité pour 1 000 habitants, 2009 et variation 2000-09

1. Les données incluent non seulement les médecins dispensant des soins aux patients, mais aussi ceux exerçant dans le secteur de la santé en tantqu’administrateur, professeur, chercheur, etc. (ajoutant 5 à 10 % de médecins).

2. Les données correspondent aux médecins habilités à exercer.3. Les données incluent uniquement les médecins exerçant dans le secteur public.

Source : Base de données de l’OCDE sur la santé 2011; sources nationales pour les pays non membres de l’OCDE.1 2 http://dx.doi.org/10.1787/888932528573

3.2.2 Pourcentage des généralistes, spécialistes et autres médecins dans le total des médecins, 2009(ou année la plus proche)

1. Les médecins spécialistes incluent les pédiatres, les obstétriciens/gynécologues, les psychiatres et les spécialistes médicaux et chirurgicaux.2. Les autres médecins incluent les internes/résidents et les médecins non classifiés dans les autres catégories.

Source : Base de données de l’OCDE sur la santé 2011.1 2 http://dx.doi.org/10.1787/888932528592

02468 -2 0 2 4 6

6.14.7

4.34.0

3.83.8

3.73.73.63.63.53.43.43.43.33.3

3.13.13.03.03.02.92.9

2.72.72.72.6

2.42.42.4

2.22.2

2.01.91.8

1.61.4

1.00.70.7

0.2

4.02.1

0.41.8

1.9

0.92.2

0.61.0

0.72.0

0.0

0.00.0

1.72.3

-0.90.4

2.41.0

2.83.4

1.91.5

1.00.5

1.80.0

2.54.3

3.25.4

4.63.8

0.0

Taux de croissance annuel moyen (%)Pour 1 000 habitants

2009 (ou année la plus proche) Variation 2000-09 (ou année la plus proche)

États-UnisJapon

Pays-Bas1

FinlandeLuxembourg

République slovaqueBelgique

EspagneDanemark

Pologne

Royaume-UniNouvelle-Zélande

Canada1

Slovénie

Irlande1

OCDEAustralieHongrie

IsraëlItalie

EstonieFrance1

AutricheFédération de Russie

Norvège

SuèdeRépublique tchèque

Allemagne

MexiqueCoréeBrésil

Turquie1 Chine

Portugal2

SuisseIlande1

Grèce1

Chili3

IndeAfrique du Sud

Indonésie

n.d.

n.d.

n.d.

n.d.

n.d.

n.d.

100

80

60

40

20

0

49.8

49.0

47.4

46.0

41.9

38.9

36.7

33.2

33.1

32.0

32.0

29.8

29.3

25.9

25.1

24.9

22.7

20.7

20.3

20.1

19.7

19.6

18.0

16.7

15.9

15.8

13.8

13.5

12.3

11.7

9.5

4.5

47.9

46.9

51.2

46.5

55.7

59.7

63.4

48.8

46.3 53.2 63

.7

66.1

68.4

57.7

61.4

45.9

75.7

71.1

62.1

38.4

76.9

40.3 56

.9

50.2 61

.4

62.0

85.4

23.2

65.0

62.3 77

.1

56.1

Médecins généralistes Médecins spécialistes1 Autres médecins2

OCDE

Austra

lie

Franc

e

Canad

a

Portug

alCoré

e

Belgiqu

e

Mexiqu

e

Autrich

e

Finlan

de

Nouve

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Turqu

ie

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ie

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Slovén

ieIsr

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Norvè

ge

Répub

lique

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Islan

de

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Répub

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Irlan

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États-

Unis

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Pologn

eGrèc

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3. PERSONNEL DE SANTÉ

3.3. Médecins nouvellement diplômés

Pour maintenir ou augmenter le nombre de médecins, ilest indispensable d’investir dans la formation de nouveauxmédecins ou de recruter à l’étranger des praticiens déjàformés. S’il faut environ dix ans pour former un médecin, onne peut répondre à une pénurie existante qu’en recrutant desmédecins qualifiés à l’étranger, à moins qu’il existe des prati-ciens sans emploi dans le pays. À l’inverse, dans le cas d’unexcédent de médecins ou d’une baisse soudaine dela demande, les nouveaux diplômés auront des difficultés àtrouver des postes vacants dans leur pays.

Pratiquement tous les pays de l’OCDE régulent d’une manièreou d’une autre le nombre d’étudiants admis dans les écoles demédecine, souvent sous la forme d’un numerus clausus. Cettedémarche est motivée par différents facteurs : i) limiterl’entrée aux candidats les plus compétents ; ii) exercer uneinfluence sur le nombre total de médecins pour des raisons demaîtrise des coûts (une offre plus importante induisant unedemande plus importante) ; et iii) limiter le coût de la forma-tion elle-même (dans tous les pays, y compris aux États-Unis,une part importante du coût de l’enseignement de la médecineest financée par des fonds publics, si bien que l’augmentationdu nombre d’étudiants en médecine entraîne d’importantesdépenses publiques).

L’Autriche, l’Irlande, le Danemark et la Grèce sont les pays oùle nombre de nouveaux diplômés en médecine pour100 000 habitants était le plus élevé en 2009. Dans des pays telsque l’Irlande ou la République tchèque, une part importantedes diplômés est composée d’étudiants étrangers qui rentre-ront probablement dans leur pays une fois leur diplômeobtenu. D’autre part, Israël, la France, le Japon et les États-Unis sont les pays où la densité de nouveaux diplômés était laplus faible. La moyenne des pays de l’OCDE était proche de10 nouveaux diplômés en médecine pour 100 000 habitants(graphique 3.3.1).

Si l’on effectue la mesure en proportion du stock de médecins(ce qui revient à évaluer le taux de remplacement), c’estaussi en Irlande et en Autriche que la proportion de nouveauxdiplômés était la plus élevée en 2009, de même qu’au Chili eten Corée (où le nombre de médecins par habitant reste toute-fois très faible). C’est en Israël, en France et en Espagne quecette proportion était la plus faible. En moyenne dans lazone OCDE, on dénombrait 32.5 nouveaux diplômés pour1 000 médecins en exercice (graphique 3.3.2).

Dans un certain nombre de pays (par exemple au Canada,au Danemark et au Royaume-Uni), le nombre de nouveaux diplô-més en médecine est en forte augmentation depuis 2000. Dansd’autres pays (comme la Suède), cette hausse est plus récente.L’augmentation observée dans ces pays fait suite à une périodecaractérisée par une stabilité ou une diminution des effectifs dediplômés, ce qui montre que ces pays ont délibérément infléchileur politique pour former plus de médecins (graphique 3.3.3). EnAllemagne, bien que le nombre de diplômés en médecine aitrecommencé à augmenter ces dernières années, il faudradu temps pour compenser la baisse antérieure. Pour pallier ce

décalage, l’Allemagne a commencé, en 2011, à faciliter l’accès aumarché du travail pour les médecins originaires de pays nonmembres de l’Union européenne.

En Italie et en France, le nombre de nouveaux diplômés a forte-ment diminué entre le milieu des années 80 et le milieu desannées 90, période à partir de laquelle il a, dans le cas de laFrance, continué de baisser mais à un rythme plus lent ou, dansle cas de l’Italie, eu tendance à se stabiliser. La baisse du nombrede nouveaux diplômés en médecine observée par le passé s’estrépercutée sur la structure par âge des médecins. L’Italie et laFrance figurent parmi les pays de l’OCDE pour lesquels la pro-portion de médecins de plus de 55 ans est la plus élevée. Mêmesi le nombre d’admissions d’étudiants en médecine a augmentéces dernières années, le nombre de médecins quittant la profes-sion excédera le nombre de médecins entrant dans la professionau cours de cette décennie. Israël arrive en tête des pays del’OCDE affichant la proportion de médecins de plus de 55 ans laplus élevée de l’OCDE et le taux de remplacement le plus faible.

Le Japon est l’un des pays de l’OCDE où la densité de médecinsest la plus faible. Alors que les effectifs d’étudiants admis enécole de médecine sont passés de 8 280 en 1981 à 7 625 en 2007,ils ont été portés à 8 923 en 2011 (MEXT, 2010). Le Japon utiliseaussi la régulation des admissions pour remédier à la mau-vaise répartition des médecins : ainsi, les quotas ont été rele-vés dans les facultés de médecine implantées dans des régionsoù le nombre de médecins est insuffisant et les étudiants quise sont engagés à travailler dans ces régions ont bénéficiéd’une priorité d’admission (MHLW, 2007).

Définition et comparabilité

Le nombre de médecins nouvellement diplômés est lenombre d’étudiants ayant obtenu, au cours d’une annéedonnée, un diplôme délivré par une école de médecineou un établissement similaire. Ce chiffre n’englobe pasles diplômés en médecine dentaire, en santé publique ouen épidémiologie.

Le Royaume-Uni ne prend pas en compte les diplômés denationalité étrangère, à la différence d’autres pays (cesdiplômés représentent environ 30 % de l’ensemble desnouveaux diplômés en médecine en République tchèque).Au Danemark, les données correspondent au nombre denouveaux médecins qui reçoivent l’autorisation d’exercer.

Au Luxembourg, l’université ne dispense pas de forma-tion médicale, si bien que tous les médecins sont formésà l’étranger, essentiellement en Belgique, en France et enAllemagne.

Informations sur les données concernant Israël : http://dx.doi.org/10.1787/888932315602.

PANORAMA DE LA SANTÉ 2011 : LES INDICATEURS DE L’OCDE © OCDE 201164

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3. PERSONNEL DE SANTÉ

PANORAMA DE LA SANTÉ 2011 : LES INDICATEURS DE L’OCDE © OCDE 2011 65

3.3. Médecins nouvellement diplômés

3.3.1 Diplômés en médecine pour 100 000 habitants, 2009 (ou année la plus proche)

Source : Base de données de l’OCDE sur la santé 2011.1 2 http://dx.doi.org/10.1787/888932528611

2520151050

23.616.2

15.3

14.3

12.6

12.5

11.6

11.3

10.8

10.7

10.7

10.4

9.9

9.9

9.4

9.4

9.3

9.2

9.0

8.8

8.5

8.5

8.0

7.9

7.8

7.3

7.0

7.0

6.5

6.5

6.0

5.9

4.0

Pour 100 000 habitants

AutricheIrlande

DanemarkGrèce

République tchèqueAllemagne

IslandeItalie

AustralieNorvège

SuèdePortugal

Pays-BasOCDE

FinlandeSuisse

Royaume-UniHongrieEstonie

CoréeRépublique slovaque

EspagneSlovénieBelgique

Nouvelle-ZélandePologneCanadaTurquie

ChiliÉtats-Unis

FranceJaponIsraël

3.3.2 Diplômés en médecine pour 1 000 médecins en activité, 2009 (ou année la plus proche)

Source : Base de données de l’OCDE sur la santé 2011.1 2 http://dx.doi.org/10.1787/888932528630

0 10 20 30 40 50 60

52.8

51.4

47.4

45.5

42.9

42.9

37.8

37.3

36.4

35.3

34.5

34.3

33.7

33.0

33.0

32.5

31.7

30.3

29.8

29.7

28.3

27.5

27.4

27.1

27.0

26.9

26.7

26.6

25.7

24.1

23.9

18.2

11.6

Pour 1 000 médecins

IrlandeAutriche

ChiliCorée

DanemarkTurquie

FinlandeAustraliePays-Bas

République tchèqueRoyaume-Uni

AllemagnePologne

République slovaqueSlovénie

OCDEIslande

Nouvelle-ZélandeHongrieCanada

PortugalSuède

EstonieItalie

JaponBelgique

États-UnisNorvège

GrèceSuisse

EspagneFranceIsraël

3.3.3 Nombre absolu de diplômés en médecine pour quelques pays de l’OCDE, 1980 à 2010

Source : Base de données de l’OCDE sur la santé 2011.1 2 http://dx.doi.org/10.1787/888932528649

20 000

16 000

12 000

8 000

4 000

01980 1985 1990 1995 2000 2005 2010

2 500

2 000

1 500

1 000

500

01980 1985 1990 1995 2000 2005 2010

États-UnisAllemagne

Japon Royaume-Uni

France Italie

Nombre de diplômés

Danemark

Norvège

Suède

Canada

Finlande

Nombre de diplômés

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3. PERSONNEL DE SANTÉ

3.4. Rémunération des médecins (généralistes et spécialistes)

Le niveau de rémunération des médecins dépend pour partiedu niveau général de développement économique d’un pays,mais on constate aussi que la rémunération des médecins parrapport au salaire moyen en vigueur dans chaque pays est trèsvariable. La structure de la rémunération des différentes caté-gories de médecins a un impact sur l’attrait financier des diffé-rentes spécialités médicales. Dans bon nombre de pays, l’Étatinflue directement sur le niveau et la structure de la rémunéra-tion, soit parce qu’il fait partie des principaux employeurs demédecins soit en tant qu’acheteur de soins, ou indirectement,à travers des réglementations.

La collecte de données sur la rémunération des médecins distin-gue la rémunération des médecins salariés et celle des méde-cins libéraux, même si cette distinction est de plus en plusdifficile à faire dans certains pays, certains praticiens salariésétant autorisés à exercer en clientèle privée et certains prati-ciens libéraux recevant une partie de leur rémunération sousforme de salaires. Une distinction est également faite entremédecins généralistes et spécialistes, toutes spécialités confon-dues. Il est important de garder à l’esprit qu’il existe aussi degrands écarts de revenu entre différentes spécialités médicales.

Comme on pouvait s’y attendre, la rémunération des médecins(généralistes et spécialistes) est nettement plus élevée que larémunération moyenne de l’ensemble des travailleurs dans tousles pays de l’OCDE (graphique 3.4.1). En Australie, la rémunéra-tion des médecins généralistes libéraux était égale à 1.7 fois lesalaire moyen en 2008, tandis qu’en Allemagne, elle était égaleà 3.7 fois le salaire moyen en 2007. Au Royaume-Uni, elle s’éta-blissait à 3.6 fois le salaire moyen en 2008. Dans ce pays, lerevenu des généralistes libéraux a fortement augmenté à lasuite de la mise en place, en 2004, d’un nouveau contrat pourles généralistes, destiné à améliorer leur revenu et la qualitédes soins primaires (Fujisawa et Lafortune, 2008).

En 2007, le revenu des spécialistes était compris entre 1.6 fois lesalaire moyen pour les spécialistes salariés en Hongrie et 5.5 foispour les spécialistes libéraux aux Pays-Bas. En Républiquetchèque, les spécialistes salariés ont perçu une rémunérationmoyenne 1.8 fois supérieure au salaire moyen tandis que lesspécialistes libéraux ont gagné près de deux fois plus.

Dans tous les pays à l’exeption du Royaume-Uni, la rémunéra-tion des généralistes est inférieure à celle des spécialistes, tou-tes spécialités confondues. Au Canada, les spécialistes libérauxont perçu 4.7 fois le salaire moyen en 2008, contre 3.1 fois pourles généralistes. En France, les spécialistes libéraux ont perçu3.2 fois le salaire moyen, contre 2.1 fois pour les généralistes (enFrance, le revenu des spécialistes, comme celui des généralistes,est sous-estimé – voir l’encadré « Définition et comparabilité »).L’écart de revenu entre généralistes et spécialistes est particuliè-rement grand en Australie, même s’il s’est légèrement resserréces dernières années.

Dans beaucoup de pays de l’OCDE, l’écart de revenu entregénéralistes et spécialistes s’est creusé ces dix dernières

années, réduisant l’attrait financier de la profession de méde-cin généraliste. C’est le cas notamment de la Finlande, laFrance et l’Irlande où la rémunération des spécialistes aaugmenté plus vite que celle des généralistes. En revanche, auxPays-Bas, l’écart s’est légèrement resserré, la rémunération desgénéralistes ayant progressé plus rapidement que celle desspécialistes (graphique 3.4.2).

Définition et comparabilité

La rémunération des médecins correspond au revenuannuel brut moyen, qui inclut les cotisations de sécuritésociale et l’impôt sur le revenu à la charge du salarié. Elledoit normalement inclure tous les paiements légaux sup-plémentaires tels que les primes et le paiement des gardesde nuit, des astreintes et des heures supplémentaires, etne doit pas inclure les frais professionnels dans le cas desmédecins libéraux.

Les données présentent des limites qui contribuent à unesous-estimation du montant de la rémunération danscertains pays : 1) la rémunération des heures supplémen-taires, les primes et les autres revenus supplémentairesou les cotisations de sécurité sociale sont exclus danscertains pays (Autriche, Irlande pour les spécialistessalariés, Italie, Nouvelle-Zélande, Norvège, Portugal,République slovaque, Slovénie et Suède) ; 2) les revenustirés de l’exercice en clientèle privée des médecins salariéssont exclus dans certains pays, comme la Républiquetchèque, la Hongrie, l’Islande et le Portugal ; 3) les rémuné-rations informelles, qui peuvent être courantes danscertains pays (comme la Hongrie et la Grèce), ne sontpas prises en compte ; 4) en Hongrie, au Mexique, auDanemark et en République slovaque, les données ne serapportent qu’aux salariés du secteur public, dont larémunération est généralement inférieure à celle propo-sée dans le secteur privé ; et 5) en France, c’est le revenunet et non le revenu brut qui est utilisé.

Pour certains pays (Australie, Autriche, Pays-Bas,États-Unis et Royaume-Uni pour les spécialistes), lesdonnées tiennent compte des professionnels à tempspartiel, tandis que pour d’autres, elles se rapportent uni-quement aux médecins qui exercent à temps plein. EnIrlande, les données pour les médecins généralistes libé-raux incluent les dépenses professionnelles, entrainantune surestimation.

Le revenu des médecins est comparé au salaire moyen àtemps plein du pays, tous secteurs confondus, sauf enIslande, au Mexique et en Nouvelle-Zélande, où il est com-paré au salaire moyen dans certains secteurs industriels.

Informations sur les données concernant Israël : http://dx.doi.org/10.1787/888932315602.

PANORAMA DE LA SANTÉ 2011 : LES INDICATEURS DE L’OCDE © OCDE 201166

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3. PERSONNEL DE SANTÉ

PANORAMA DE LA SANTÉ 2011 : LES INDICATEURS DE L’OCDE © OCDE 2011 67

3.4. Rémunération des médecins (généralistes et spécialistes)

3.4.1 Rémunération des médecins par rapport au salaire moyen, 2009 (ou année la plus proche)

1. Les données pour les médecins spécialistes libéraux se rapportent à 2008.2. La rémunération correspond au revenu net plutôt qu’au revenu brut d’où une sous-estimation.3. Les données pour les médecins salariés se rapportent uniquement aux employés du secteur public, qui tendent à recevoir une rémunération plus

faible que ceux travaillant dans le secteur privé.4. Les données ne couvrent pas les revenus d’exercice privé également perçus par de nombreux spécialistes travaillant à l’hôpital.5. Les données pour les médecins généralistes libéraux incluent les dépenses professionnelles d’où une surestimation.6. La rémunération des médecins généralistes se rapporte à 2008.

Source : Base de données de l’OCDE sur la santé 2011.1 2 http://dx.doi.org/10.1787/888932528668

3.4.2 Évolution de la rémunération des médecins généralistes et spécialistes, 2000-09 (ou année la plus proche)

Source : Base de données de l’OCDE sur la santé 2011.1 2 http://dx.doi.org/10.1787/888932528687

0246 0 2 4 6

1.8

2.1

2.6

2.8

1.6

2.8

4.5

2.6

4.6

2.9

3.6

1.8

2.8

3.8

2.6

1.7

1.8

1.4

3.0

3.5

1.7

1.9

2.5

1.9

2.0

1.9

4.3

4.4

4.7

3.3

4.0

3.2

5.0

5.5

1.7

2.7

3.1

2.8

2.1

3.7

3.5

3.5

3.6

Salariés Libéraux Salariés Libéraux

Rapport au salaire moyen de chaque paysRapport au salaire moyen de chaque pays

Médecins spécialistes Médecins généralistes

AustralieAutricheCanada

République tchèqueDanemark1

Hongrie3

Islande4

Irlande5

Italie

EstonieFinlandeFrance2

AllemagneGrèce

MexiquePays-Bas

Nouvelle-ZélandeNorvège

République slovaqueSlovénieEspagneTurquie

Royaume-Uni6

n.d.

n.d.

n.d.

n.d.

n.d.

n.d.

n.d.

6

5

4

3

2

1

0

-1

-2

-3

0.9

-2.1

3.7

-0.3

1.91.6

-1.0

2.7

1.7

-2.0

5.1

0.7

-1.0

1.1

0.4

3.7

1.9

0.6

4.3

1.8

0.7

4.4

Médecins généralistes Médecins spécialistes

Taux de croissance annuel moyen (%, en termes réels)

Austra

lie

Autrich

e

Belgiqu

e

Canad

a

Finlan

de

Franc

e

Hongr

ie

Irlan

deIsr

aël

Mexiqu

e

Pays-B

as

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3. PERSONNEL DE SANTÉ

3.5. Gynécologues et obstétriciens, et sages-femmes

Les gynécologues sont spécialisés dans les fonctions et mala-dies spécifiquement féminines, notamment celles en rapportavec l’appareil reproducteur, tandis que les obstétriciens sontspécialistes de la grossesse et de l’accouchement. Les méde-cins se spécialisent souvent dans ces deux domaines à la fois,et les données présentées dans cette partie ne permettent pasde distinguer ces deux spécialités. Les sages-femmes fournis-sent des soins et des conseils aux femmes durant la grossesseet les différentes phases de l’accouchement et pendant lapériode postnatale. Elles pratiquent des accouchements dansle cadre d’un exercice indépendant ou en collaboration avecdes médecins et des infirmières.

Dans les pays qui ont une approche médicalisée de la gros-sesse, les obstétriciens fournissent la majorité des soins.Quand l’approche est moins médicalisée, les sages-femmesqualifiées sont le principal intervenant, souvent en collabora-tion avec d’autres professionnels de santé comme les généra-listes, bien qu’il soit possible de faire appel aux obstétriciens encas de complications. Quelle que soit la place respective de cesprofessionnels dans les différents pays, les progrès réalisés aucours des dernières décennies en matière de conseil prénatalet de surveillance de la grossesse, ainsi que les progrès de l’obs-tétrique dans le domaine des accouchements compliqués, ontentraîné une forte baisse de la mortalité périnatale dans tousles pays de l’OCDE.

La République tchèque, la Grèce, l’Italie et la République slovaquesont les pays qui comptaient le plus de gynécologues et d’obsté-triciens pour 100 000 femmes en 2009 (graphique 3.5.1). Danstous ces pays, les obstétriciens jouent un rôle de premier plandans la fourniture des soins prénatals et dans la prise en chargedes accouchements. C’est en Irlande, en Nouvelle-Zélande,au Canada et au Japon que le nombre de gynécologues et d’obsté-triciens pour 100 000 femmes était le plus faible.

Depuis 2000, le nombre de gynécologues et d’obstétriciens pour100 000 femmes a augmenté dans la plupart des pays à unecadence moyenne de 1.5 % par an. Ce nombre est resté relative-ment stable en Estonie et en France, tandis qu’il a sensiblementdiminué au Japon et en Pologne (graphique 3.5.1).

En 2009, l’Australie, l’Islande et la Suède sont les pays quicomptaient le plus grand nombre de sages-femmes pour100 000 femmes (graphique 3.5.2). L’Islande et la Suède sontdes pays où les sages-femmes ont toujours été nombreuses etjouent un rôle de premier plan dans le suivi prénatal et la priseen charge des accouchements normaux (Johanson, 2002). Enrevanche, le Canada, la Corée et la Slovénie sont les pays où lenombre de sages-femmes par habitante est le plus faible. Alorsque le nombre de sages-femmes par femme a augmenté auCanada et en Slovénie ces dix dernières années, il a diminué enCorée. Cette diminution a coïncidé avec une baisse continue dutaux de fécondité dans ce pays. En Estonie et en Hongrie, lenombre de sages-femmes par habitante a régressé entre 2000et 2009. En Hongrie, la majeure partie de la baisse a eu lieu

entre 2006 et 2007, période durant laquelle le nombre de litsdans les maternités a été réduit de plus d’un tiers dans le cadred’une réforme de la santé.

Aux Pays-Bas, le nombre de sages-femmes a augmenté plusvite que le nombre de gynécologues et d’obstétriciens ces dixdernières années et la proportion de naissances ayant lieu àl’hôpital avec l’assistance d’une sage-femme est passée de 8 %en 1998 à 26 % en 2007 (Wiegers et Hukkelhoven, 2010).

Le poids relatif de ces professionnels a des conséquences direc-tes et indirectes sur le coût des services prénatals et d’accou-chement. Les services dispensés par les sages-femmes sontgénéralement moins coûteux. La raison en est notamment queleur formation est plus courte et que la rémunération exigée encontrepartie est plus faible que celle des gynécologues etobstétriciens. En outre, les obstétriciens peuvent être enclins àfournir des services plus médicalisés. D’après une étudeportant sur neuf pays européens, le coût de l’accouchement estplus faible dans les pays et les hôpitaux qui recourentaux sages-femmes et infirmières plutôt qu’aux obstétriciens(Bellanger et Or, 2008).

Il n’y a guère de preuves que les systèmes qui recourent davan-tage aux sages-femmes soient moins efficaces. Une revued’études montre que les complications sont plus rares dansles modèles dans lesquels les sages-femmes jouent un rôlede premier plan (Hatem et al., 2008). Il ressort égalementd’une autre revue d’études que les sages-femmes dispensentdes soins et des conseils prénatals tout aussi efficacementque les obstétriciens dans le cadre de grossesses normales(Di Mario et al., 2005), même si l’intervention des obstétriciensest indispensable en cas de complications.

Définition et comparabilité

Le nombre de gynécologues et d’obstétriciens regroupeces deux spécialités.

Les chiffres relatifs aux gynécologues et obstétriciens etaux sages-femmes se rapportent au nombre de person-nes physiques, sans distinction entre travail à tempsplein et travail à temps partiel.

Au Canada, le nombre de sages-femmes est sous-estimécar dans certaines provinces ou territoires, il n’y a pas deréglementation requérant une licence comme conditiond’exercice de la profession. En Autriche, le nombre desages-femmes inclut uniquement les sages-femmesemployées dans les hôpitaux, ce qui se traduit par unesous-estimation comprise entre 40 et 50 %.

Informations sur les données concernant Israël : http://dx.doi.org/10.1787/888932315602.

PANORAMA DE LA SANTÉ 2011 : LES INDICATEURS DE L’OCDE © OCDE 201168

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3. PERSONNEL DE SANTÉ

PANORAMA DE LA SANTÉ 2011 : LES INDICATEURS DE L’OCDE © OCDE 2011 69

3.5. Gynécologues et obstétriciens, et sages-femmes

3.5.1 Gynécologues et obstétriciens pour 100 000 femmes, 2009 et variation 2000-09

Source : Base de données de l’OCDE sur la santé 2011.1 2 http://dx.doi.org/10.1787/888932528706

3.5.2 Nombre de sages-femmes pour 100 000 femmes, 2009 et variation 2000-09

1. En Autriche, le nombre de sages-femmes comprend seulement celles qui sont employées à l’hôpital.

Source : Base de données de l’OCDE sur la santé 2011.1 2 http://dx.doi.org/10.1787/888932528725

01020304050 -2 0 2 4 6

47.847.8

40.840.0

37.937.637.237.1

33.132.2

30.930.8

29.429.328.7

26.826.8

24.224.123.6

22.822.122.1

21.321.0

18.618.4

17.715.715.315.3

14.313.6

8.6

1.01.6

-0.21.0

2.50.2

3.24.9

-0.82.3

1.61.1

1.5-0.1

1.2

0.4

2.43.2

1.0

3.52.9

0.5-0.8

1.41.6

Taux de croissance annuel moyen (%)Pour 100 000 femmes

2009 (ou année la plus proche) Variation 2000-09 (ou année la plus proche)

JaponCanada

Nouvelle-ZélandeIrlande

CoréeDanemark

TurquieAustraliePays-Bas

Chili

HongrieFranceIslandeNorvège

Royaume-UniFinlande

LuxembourgSuède

PortugalOCDE

États-UnisBelgique

AutricheEstonieSuisse

MexiqueSlovéniePologne

République tchèqueGrèceItalie

République slovaqueIsraël

Allemagne

n.d.n.d.

n.d.

n.d.

n.d.

n.d.n.d.

n.d.

n.d.

050100150200 -5 0 5 10 15 20

3.60.90.8

0.2

1.31.0

4.0

2.77.1

2.3

1.11.8

-2.78.2

1.32.8

-1.12.1

-2.10.1

4.51.6

18.6-1.8

8.7

182.3158.5

144.1136.3

113.5112.0

105.4102.5

97.381.6

76.371.269.8

63.560.358.8

55.853.953.652.9

46.145.5

41.137.9

32.531.630.430.0

8.75.34.5

Taux de croissance annuel moyen (%)Pour 100 000 femmes

2009 (ou année la plus proche) Variation 2000-09 (ou année la plus proche)

AustralieIslandeSuède

TurquiePologne

Nouvelle-ZélandeRoyaume-Uni

NorvègeBelgique

République tchèqueFinlande

LuxembourgOCDE

République slovaqueFranceSuisseItalie

DanemarkEstonie

ChiliGrèce

AllemagneIsraëlJapon

Canada

HongrieEspagnePays-Bas

SlovénieCorée

n.d.

n.d.

n.d.n.d.

n.d.

n.d.

Autriche1

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3. PERSONNEL DE SANTÉ

3.6. Psychiatres

Environ 10 % de la population adulte déclarent, à un moment ouà un autre de leur existence, souffrir d’une forme quelconque detrouble mental ou comportemental (OMS, 2001). Les personnesqui rencontrent des problèmes de santé mentale peuvent avoirrecours à divers professionnels, tels que les généralistes,psychiatres, psychologues, psychothérapeutes, travailleurssociaux, et le personnel infirmier spécialisé. Cette partie portesur une des catégories de fournisseurs de services de santémentale, en l’occurrence les psychiatres, parce que l’on a moinsde données comparables sur les autres catégories telles que lespsychologues. Les psychiatres sont compétents pour diagnosti-quer et traiter un éventail de problèmes de santé mentalegraves, comme la dépression, les troubles de l’apprentissage,l’alcoolisme et la toxicomanie, les troubles alimentaires et lestroubles de la personnalité tels que la schizophrénie.

En Europe, d’après une enquête de population réalisée en 2010,15 % de la population des pays de l’Union européenne enmoyenne déclaraient avoir demandé l’aide d’un professionnelde santé pour un problème psychologique ou émotionnel aucours de l’année précédente (Eurobaromètre, 2010). Près destrois quarts (73 %) d’entre elles ont eu recours à un généraliste,tandis que 11 % se sont adressés à un psychiatre et 14 % à unpsychologue (graphique 3.6.2).

En 2009, on comptait entre 10 et 20 psychiatres pour100 000 habitants dans la plupart des pays de l’OCDE. C’est enSuisse que ce chiffre était de loin le plus élevé, s’établissant à42 pour 100 000 habitants, puis dans plusieurs pays nordiques(Islande, Norvège, Finlande et Suède) et en France, où l’on dénom-brait entre 21 et 23 psychiatres pour 100 000 habitants. À l’autreextrémité du spectre, on comptait moins de 10 psychiatres pour100 000 habitants au Mexique, en Turquie, au Chili, en Corée et enPologne (graphique 3.6.1).

Le nombre de psychiatres par habitant a augmenté depuis 2000dans la plupart des pays de l’OCDE pour lesquels on possèdedes données. Dans ces pays, la croissance annuelle moyennea été légèrement supérieure à 2 % entre 2000 et 2009. La pro-gression a été particulièrement rapide en Pologne, en Suisse,en Autriche et au Royaume-Uni. En revanche, le nombre depsychiatres par habitant a légèrement diminué durant cettepériode en Israël, en France et aux États-Unis (graphique 3.6.1).

Comme pour beaucoup d’autres spécialités médicales, les psy-chiatres peuvent être inégalement répartis entre les régions à

l’intérieur d’un pays donné, si bien que certaines régions sontpénalisées. En Australie par exemple, le nombre de psychiatrespar habitant est 4.6 fois plus élevé dans les grandes villes quedans les régions isolées (AIHW, 2010a).

Le rôle des psychiatres varie d’un pays à l’autre. En Espagne,par exemple, les psychiatres travaillent en coopération étroiteavec les généralistes. Ainsi, bien que le nombre de psychiatressoit relativement faible, les taux de consultation de psychiatrespar les personnes souffrant de troubles mentaux sont plusélevés que dans beaucoup d’autres pays comptant davantagede psychiatres, parce que les généralistes orientent plussouvent leurs patients en consultation de psychiatrie (Kovess-Masfety et al., 2007).

Le rôle des autres fournisseurs de services de santé mentalecomme les psychologues varie aussi d’un pays à l’autre. AuxPays-Bas, par exemple, les psychologues sont très nombreux etfournissent des services pris en charge par les systèmesd’assurance maladie. Dans d’autres pays, comme la France, lespsychologues sont moins nombreux et les services qu’ils four-nissent ne sont pas pris en charge par l’assurance maladiepublique (Kovess-Masfety et al., 2007).

Définition et comparabilité

Les psychiatres sont des docteurs en médecine spéciali-sés dans la prévention, le diagnostic et le traitement desmaladies mentales. Ils ont une formation spécialisée enpsychiatrie et peuvent aussi avoir une formation supplé-mentaire dans une spécialité psychiatrique comme laneuropsychiatrie ou la pédopsychiatrie. Ils peuvent pres-crire des médicaments, ce que ne peuvent pas faire lespsychologues dans la plupart des pays.

Les chiffres couvrent en principe les psychiatres, les neu-ropsychiatres et les pédopsychiatres. Les psychologuesne sont pas pris en compte. Ces données se rapportent aunombre de personnes physiques, sans distinction entretravail à temps plein et travail à temps partiel.

Informations sur les données concernant Israël : http://dx.doi.org/10.1787/888932315602.

PANORAMA DE LA SANTÉ 2011 : LES INDICATEURS DE L’OCDE © OCDE 201170

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3. PERSONNEL DE SANTÉ

PANORAMA DE LA SANTÉ 2011 : LES INDICATEURS DE L’OCDE © OCDE 2011 71

3.6. Psychiatres

3.6.1 Psychiatres pour 100 000 habitants, 2009 et variation 2000-09

Source : Base de données de l’OCDE sur la santé 2011.1 2 http://dx.doi.org/10.1787/888932528744

3.6.2 Type de professionnel(s) consulté(s) pour des problèmes de santé mentale pour quelques paysde l’Union européenne, 2010

Note : La question posée pendant l’entretien était : « Durant les 12 derniers mois, avez-vous fait appel à un professionnel du fait d’un problème desanté d’ordre psychologique ou émotionnel ? Si oui, veuillez indiquer quel(s) professionnel(s) dans la liste ».

Source : Eurobaromètre, février-mars 2010.1 2 http://dx.doi.org/10.1787/888932528763

01020304050 -3 0 3 6 9

42.223.2

22.221.821.620.9

20.019.819.4

18.218.017.917.7

16.716.215.415.415.315.014.514.214.013.913.9

12.311.5

10.610.210.1

9.35.1

4.13.6

0.9

4.9

3.6-0.5

1.33.4

2.13.8

-0.70.9

2.5

2.10.7

1.91.6

-0.24.0

1.4

2.1

1.90.6

6.6

3.0

2009 (ou année la plus proche) Variation 2000-09 (ou année la plus proche)

Taux de croissance annuel moyen (%)Pour 100 000 habitants

SuisseIslandeNorvègeFrance

FinlandeSuède

Pays-BasAllemagne

Royaume-Uni

AutricheEstonie

LuxembourgItalieIsraël

BelgiqueDanemark

Grèce

CoréeChili

TurquieMexique

OCDECanada

Nouvelle-Zélande

PortugalSlovéniePologne

HongrieRépublique slovaque

Japon

IrlandeRépublique tchèque

AustralieÉtats-Unis

n.d.

n.d.

n.d.n.d.

n.d.

n.d.

n.d.n.d.

n.d.

n.d.

n.d.n.d.

100

90

80

70

60

50

40

30

20

10

0

%

IRL

GBRSVK

AUTPRT

BEL FRA

DNKHUN

CZEGRC ITA ES

TES

PDEU POL

SVNLU

XNLD FIN SWE

92 92 90

81 8178 76 75 75 73 73 71 71 71 71

67 67 67 6461

5753

8 85 6

1411 12 13

17

711

14

0

12 128

1117 14

11

21

6

17

8 106

10

1712

38

8 7

14 14

7

1824

811

8

21 22

14

24

Médecin généraliste Psychiatre Psychologue

OCDE

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3. PERSONNEL DE SANTÉ

3.7. Personnel infirmier

Le personnel infirmier constitue habituellement la catégorie deprofessionnels de santé qui compte le plus de membres, lesinfirmiers étant beaucoup plus nombreux que les médecinsdans la plupart des pays de l’OCDE. Il joue un rôle essentieldans l’offre de soins de santé, non seulement dans les structu-res traditionnelles comme les hôpitaux et les établissementsde soins de longue durée, mais aussi, de plus en plus, dans lescentres de soins primaires (en particulier pour les soins auxpersonnes souffrant de maladies chroniques) et à domicile.

Toutefois, beaucoup de pays redoutent une pénurie de person-nel infirmier et cette inquiétude pourrait fort bien s’intensifierdans les années à venir, car la demande va continuer des’accroître et le vieillissement de la génération du « baby-boom » va entraîner une vague de départs à la retraite parmile personnel infirmier. Ces préoccupations conduisent denombreux pays à prendre des mesures pour former davantaged’infirmiers et pour inciter le personnel infirmier à rester dansla profession (OCDE, 2008a).

En moyenne dans les pays de l’OCDE, on dénombrait8.4 infirmiers pour 1 000 habitants en 2009. C’est dans plusieurspays nordiques que la densité d’infirmiers était la plus élevée,comprise entre 14 et 15 pour 1 000 habitants. Elle était égale-ment élevée en Suisse et en Belgique, bien que les données rela-tives à la Belgique se rapportent à tous les infirmiers autorisés àexercer, ce qui se traduit par une surestimation. Les pays oùcette densité était la plus faible sont le Chili (même si le chiffreest sous-estimé parce qu’il ne tient compte que du personnelinfirmier employé dans le secteur public), ainsi que la Turquie, leMexique et la Grèce. Les grandes économies émergentes,comme l’Inde, le Brésil, l’Indonésie et la Chine, affichent égale-ment une densité d’infirmiers faible par rapport à la moyennede l’OCDE, puisqu’elle était inférieure à 1.5 infirmiers pour1 000 habitants en 2009, même si elle a augmenté rapidementau Brézil et en Chine ces dernières années (graphique 3.7.1).

La densité d’infirmiers a augmenté dans la quasi-totalité despays de l’OCDE au cours de la décennie écoulée. Le nombred’infirmiers pour 1 000 habitants a progressé à raison de 1.8 %par an en moyenne entre 2000 et 2009 au sein de la zone OCDE.Le Chili est le pays de l’OCDE où la densité a le plus augmenté, àraison de 12 % par an, même si elle reste très faible. La hausse aaussi été très forte au Portugal et en Corée. En revanche, enIsraël, le nombre d’infirmiers par habitant a diminué entre 2000et 2009. Il en va de même en République slovaque, où la récenteaugmentation du nombre d’infirmiers nouvellement diplôméslaisse toutefois présager une possible augmentation de la densi-té d’infirmiers dans les années à venir. En Australie et auxPays-Bas, la densité d’infirmiers a diminué entre 2000 et 2007,mais a augmenté depuis lors.

En 2009, le ratio infirmiers-médecins était compris entre cinqinfirmiers par médecin en Irlande et moins d’un infirmier parmédecin au Chili, en Grèce et en Turquie (graphique 3.7.2). Il estaussi relativement faible en Italie, au Mexique, en Israël, auPortugal et en Espagne. La moyenne pour la zone OCDE estlégèrement inférieure à trois infirmiers par médecin, la majori-té des pays comptant entre deux et quatre infirmiers par

médecin. En Grèce et en Italie, on observe un sureffectif demédecins et un sous-effectif d’infirmiers, d’où un manqued’efficience de l’allocation des ressources (OCDE, 2009a ;Chaloff, 2008).

Pour faire face aux pénuries de médecins et garantir un accès auxsoins satisfaisant, certains pays ont attribué des fonctions pluscomplexes au personnel infirmier. Les évaluations relatives auxinfirmiers praticiens réalisées aux États-Unis, au Canada et auRoyaume-Uni montrent que, s’agissant de certains patients, enparticulier ceux qui rencontrent des problèmes de santé mineursou qui ont besoin d’un suivi ordinaire, ce personnel infirmier auxrôles avancés peut permettre d’améliorer l’accès aux soins et deréduire les délais d’attente tout en fournissant des soins de mêmequalité que les médecins. La plupart des évaluations constatentque ce modèle est très satisfaisant pour les patients et influe à labaisse sur les coûts ou a un effet neutre. La mise en place de pra-tiques infirmières avancées peut nécessiter des changements delégislation et de réglementation afin de lever les barrières audéveloppement de ces pratiques (Delamaire et Lafortune, 2010).

Définition et comparabilité

Le nombre d’infirmiers tient compte de l’ensemble du per-sonnel infirmier employé dans des structures publiques etprivées, y compris du personnel libéral. Dans la plupart despays, les données représentent spécifiquement les infir-miers qui fournissent des soins directement aux patients(« en exercice ») mais certains pays incluent également desinfirmiers qui exercent une fonction de direction, éducativeou de recherche.

Dans les pays où existent différents niveaux profession-nels, les données se rapportent à la fois aux « infirmiersde niveau supérieur », qui ont suivi une formation pluspoussée et assument des tâches de plus haut niveau, etaux « infirmiers de niveau intermédiaire », qui ont suiviune formation moins poussée mais sont néanmoinsreconnus et enregistrés comme infirmiers.

Les sages-femmes et les aides-soignants qui ne sont pasreconnus comme infirmiers ne sont en principe pas êtrepris en compte. Néanmoins, la moitié des pays de l’OCDEenviron incluent les sages-femmes parce qu’ils les consi-dèrent comme des membres du personnel infirmier spé-cialisé. L’Autriche ne prend en considération que lesinfirmiers travaillant dans les hôpitaux, d’où une sous-estimation. Le Chili inclut uniquement le personnel infir-mier exerçant dans le secteur public. Les données relati-ves à l’Allemagne ne tiennent pas compte des infirmiersqui ont suivi trois ans d’études et interviennent auprèsdes personnes âgées, ce qui représente environ 250 000infirmiers (30 % supplémentaires).

Informations sur les données concernant Israël : http://dx.doi.org/10.1787/888932315602.

PANORAMA DE LA SANTÉ 2011 : LES INDICATEURS DE L’OCDE © OCDE 201172

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3. PERSONNEL DE SANTÉ

PANORAMA DE LA SANTÉ 2011 : LES INDICATEURS DE L’OCDE © OCDE 2011 73

3.7. Personnel infirmier

3.7.1 Personnel infirmier en exercice pour 1 000 habitants, 2009 et variation 2000-09

1. Les données incluent non seulement les infirmiers dispensant des soins aux patients, mais aussi ceux exerçant dans le secteur de la santé en tantqu’administrateur, professeur, chercheur, etc.

2. Les données correspondent au personnel infirmier habilité à exercer.3. L’Autriche inclut uniquement le personnel infirmier employé dans les hôpitaux.4. Le Chili inclut uniquement le personnel infirmier exerçant dans le secteur public.

Source : Base de données de l’OCDE sur la santé 2011; sources nationales pour les pays non membres de l’OCDE.1 2 http://dx.doi.org/10.1787/888932528782

3.7.2 Ratio du personnel infirmier par rapport au nombre de médecins, 2009 (ou année la plus proche)

1. Par souci de cohérence, pour les pays n’ayant pas fourni de données sur les infirmiers en exercice et/ou les médecins en exercice, les donnéescorrespondent au même concept (« professionnellement actifs » ou « habilités à exercer ») pour les infirmiers et les médecins.

Source : Base de données de l’OCDE sur la santé 2011; sources nationales pour les pays non membres de l’OCDE.1 2 http://dx.doi.org/10.1787/888932528801

05101520 -5 0 5 10 15

15.315.2

14.814.8

14.212.7

11.011.010.910.8

10.510.2

9.79.69.59.4

8.48.48.28.18.18.1

7.66.46.26.16.0

5.65.2

4.94.54.5

3.32.5

2.21.51.41.4

0.90.9

0.5

1.61.8

2.22.3

0.51.5

1.3

0.63.9

0.21.2

0.42.1

1.71.8

1.22.3

0.71.8

0.40.6

1.51.8

0.4-2.3

4.70.4

3.5-1.6

4.62.3

1.40.5

8.8

10.72.8

12.1

Taux de croissance annuel moyen (%)Pour 1 000 habitants

2009 (ou année la plus proche) Variation 2000-09 (ou année la plus proche)

Islande1

SuisseBelgique2

DanemarkNorvègeIrlande1

AllemagneSuède

LuxembourgÉtats-Unis1

Nouvelle-ZélandeAustralie

Autriche3

Royaume-UniFinlandeJapon

CanadaOCDE

Pays-Bas

MexiqueAfrique du Sud

Turquie1

HongrieEstonie

République slovaque1

Portugal1PologneEspagne

IsraëlCoréeGrèce1

France1

République tchèqueSlovénie

Fédération de Russie

ChineIndonésie

BrésilIndeChili4

n.d.

n.d.

n.d.

n.d.

Italie2

5

4

3

2

1

0

5.0 4.4 4.4 4.3 4.2 4.2 4.2 4.1 4.0 3.93.6 3.5 3.5 3.4 3.3

3.1 3.1 3.0 3.02.8

2.5 2.4 2.3 2.32.1

1.9 1.9 1.81.6 1.5 1.4 1.4 1.3 1.2

1.0 1.0 0.90.5 0.5 0.5

OCDE

Irlan

de1

Canad

a1

Japo

n

Danem

ark

Luxe

mbourg

États-

Unis1

Islan

de

Nouve

lle-Zé

lande

Suisse

Pays-B

as1

Royau

me-Uni

Finlan

de

Norvè

ge

Austra

lie

Slovén

ie

Afriqu

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Belgiqu

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Franc

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e

Répub

lique

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sie

Répub

lique

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1

Autrich

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Portug

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ilChil

i

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3. PERSONNEL DE SANTÉ

3.8. Personnel infirmier nouvellement diplômé

Beaucoup de pays de l’OCDE ont pris des mesures ces dernièresannées pour augmenter le nombre d’élèves dans les filières deformation des infirmiers en réponse aux inquiétudes suscitéespar la pénurie, actuelle ou prévisible, de personnel infirmier.Il est d’autant plus important d’investir davantage dans laformation du personnel infirmier que la population infirmièrevieillit dans de nombreux pays et que les infirmiers de la géné-ration du « baby-boom » approchent de la retraite.

En 2009, on dénombrait 39 infirmiers nouvellement diplôméspour 100 000 habitants en moyenne au sein de la zone OCDE,contre 36 en 2007 (graphique 3.8.1). C’est en République slovaqueque ce nombre était, de loin, le plus élevé, puisqu’il s’établissait à152. Le nombre d’infirmiers nouvellement diplômés a plus quedoublé dans ce pays depuis 2006, passant de 3 732 en 2006 à plusde 8 000 en 2009. En revanche, la densité d’infirmiers nouvelle-ment diplômés a toujours été faible en Turquie, au Chili, en Grèceet en Italie, quatre pays où le nombre d’infirmiers par habitant estrelativement faible. Au Luxembourg, la densité d’infirmiers nou-vellement diplômés est aussi faible, mais bon nombre d’infir-miers se forment à l’étranger.

Les dispositifs institutionnels qui régissent la formation dupersonnel infirmier diffèrent suivant les pays de l’OCDE. Danscertains pays, le nombre d’élèves admis dans les filières de for-mation à la profession infirmière n’est pas limité. Il en va ainsien Belgique, au Chili, aux Pays-Bas, en Norvège, en Nouvelle-Zélande et aux États-Unis, bien que, dans ce dernier cas, lesdécisions prises au niveau des états en matière de financementpublic de la formation du personnel infirmier aient uneinfluence directe sur la capacité des établissements de forma-tion à accueillir des élèves. Toutefois, dans la plupart des pays,l’entrée dans les filières de formation du personnel infirmierest régulée (OCDE, 2008a).

L’augmentation des effectifs en formation transparaît égale-ment à travers le nombre de diplômés pour 1 000 infirmiers enexercice (graphique 3.8.2). Ainsi, on en dénombrait 58 enmoyenne dans les pays de l’OCDE en 2009, contre 42 en 2007.Le nombre d’infirmiers nouvellement diplômés en proportiondu nombre d’infirmiers en exercice était élevé en Républiqueslovaque, en Corée et au Chili, même si, dans ces deux dernierspays, cette situation s’explique en partie par le nombre relati-vement faible d’infirmiers. Le pourcentage le plus faibles’observait au Luxembourg, situation compensée par le nom-bre d’infirmiers formés dans d’autres pays.

Dans beaucoup de pays de l’OCDE, le nombre de diplômés quisortent chaque année des filières de formation du personnelinfirmier a augmenté au cours des dix dernières années. Il enva ainsi, par exemple, en France, où ce nombre a augmenté de60 % entre 2000 et 2009, et en Suisse, où il a augmenté de 27 %au cours de la même période (graphique 3.8.3).

En Italie, les inquiétudes suscitées par les pénuries actuellesou futures de personnel infirmier ont conduit à relever sensi-blement le nombre d’élèves admis dans les filières universitai-

res ces dernières années, ce qui a entraîné une augmentationdu nombre d’infirmiers nouvellement diplômés, lequel estpassé de moins de 6 000 en 2002 à près de 11 000 en 2009.Néanmoins, cette hausse ne sera peut-être pas suffisante pourrépondre à la demande, étant donné que selon les estimations,entre 13 000 et 17 000 infirmiers quittent la profession chaqueannée (Chaloff, 2008).

Au Japon, le nombre annuel d’infirmiers nouvellement diplô-més a baissé entre 2000 et 2006. Toutefois cette tendance à labaisse des capacités de formation s’est inversée depuis 2006, cequi devrait se traduire par une augmentation du nombre denouveaux diplômés dans les années à venir.

L’impact de l’augmentation des effectifs en formation surl’offre de personnel infirmier dépendra aussi des autres politi-ques mises en œuvre dans le domaine des ressources humai-nes. Des réformes, par exemple des mesures destinées à inciterles infirmiers à rester plus longtemps dans la profession à tra-vers une amélioration de leur rémunération et de leurs condi-tions de travail, pourraient permettre de rentabiliser lesinvestissements réalisés pour former davantage d’infirmiers(Buchan et Black, 2011).

Définition et comparabilité

Le nombre d’infirmiers nouvellement diplômés corres-pond au nombre d’étudiants qui ont obtenu une qualifi-cation reconnue, nécessaire pour devenir infirmierdiplômé ou agréé. Il comprend les diplômés sortant defilières de formation de personnel infirmier à desniveaux plus ou moins élevés. Il ne tient pas compte desétudiants titulaires de masters ou de doctorats, pour évi-ter de comptabiliser deux fois les personnes qui acquiè-rent des qualifications supplémentaires.

Les chiffres communiqués par le Canada, la Grèce, laCorée, la Slovénie et la Suède ne tiennent pas compte desdiplômés issus de filières de niveau inférieur et ceux serapportant à l’Allemagne ne tiennent pas compte desinfirmiers qui suivent une formation de trois ans et inter-viennent auprès des personnes âgées, ce qui entraîneune sous-estimation de la densité de nouveaux diplôméspar habitant. En revanche, le calcul du nombre de nou-veaux diplômés par infirmier en exercice tient comptedes mêmes catégories professionnelles au numérateur etau dénominateur, ce qui évite toute surestimation ousous-estimation. Le Royaume-Uni ne tient pas comptedes nouveaux diplômés originaires de l’étranger.

Informations sur les données concernant Israël : http://dx.doi.org/10.1787/888932315602.

PANORAMA DE LA SANTÉ 2011 : LES INDICATEURS DE L’OCDE © OCDE 201174

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3. PERSONNEL DE SANTÉ

PANORAMA DE LA SANTÉ 2011 : LES INDICATEURS DE L’OCDE © OCDE 2011 75

3.8. Personnel infirmier nouvellement diplômé

3.8.1 Diplômés en études d’infirmier pour 100 000 habitants, 2009 (ou année la plus proche)

1. Le nombre de diplômés en études d’infirmier ne comprend pas lesdiplômés de niveau inférieur, d’où une sous-estimation.

Source : Base de données de l’OCDE sur la santé 2011.1 2 http://dx.doi.org/10.1787/888932528820

0 40 80 120 160

152.0

78.3

75.9

72.2

67.8

64.8

58.7

57.6

42.5

39.3

39.1

37.1

36.8

35.2

34.4

33.1

32.9

31.5

30.6

30.0

29.2

29.0

27.5

22.1

22.0

20.6

18.4

18.0

13.9

13.8

11.4

7.5

6.0

Pour 100 000 habitants

République slovaqueDanemark

AustralieNorvège

SuisseIslande

AutricheFinlande

Suède1

Pays-BasOCDE

BelgiqueJapon

EstonieFranceIrlande

PortugalHongrie

Nouvelle-ZélandeRoyaume-Uni

Corée1

Canada1

AllemagnePologne

Slovénie1

EspagneItalie

LuxembourgRépublique tchèque

Grèce1

IsraëlChili

Turquie

3.8.2 Diplômés en études d’infirmier pour 1 000 infirmiers, 2009 (ou année la plus proche)

Note : Les catégories d’infirmiers incluses dans le dénominateurcorrespondent à celles des diplômés (incluses au numérateur).1. Le dénominateur inclut l’ensemble du personnel infirmier habilité à

exercer.

Source : Base de données de l’OCDE sur la santé 2011.1 2 http://dx.doi.org/10.1787/888932528839

0 70 140 210 280

251.8

128.3

123.2

107.0

84.0

78.0

76.2

61.6

58.2

58.1

57.4

52.8

51.1

51.0

45.7

44.6

42.5

42.1

41.9

41.9

41.2

40.5

40.5

39.2

31.0

29.2

28.5

26.0

25.2

25.0

17.2

17.2

Pour 1 000 infirmiers

République slovaqueCorée

ChiliSlovénie

Grèce AutricheAustraliePortugalFinlande

OCDEEstonie

DanemarkHongrieNorvège

Pays-BasSuisseIslande

PologneFrance

EspagneTurquie

SuèdeCanada

JaponRoyaume-Uni

Nouvelle-ZélandeItalie1

IrlandeIsraël

AllemagneRépublique tchèque

Luxembourg

3.8.3 Nombre absolu de diplômés en études d’infirmier pour quelques pays de l’OCDE, 1990 à 2010

Source : Base de données de l’OCDE sur la santé 2011.1 2 http://dx.doi.org/10.1787/888932528858

1990 1995 2000 2005 2010 1995 2000 2005 2010

50 000

40 000

30 000

20 000

10 000

01990

10 000

7 500

5 000

2 500

0

JaponItalie

Allemagne France

Nombre de diplômés

SuisseNorvège

Espagne Finlande

Nombre de diplômés

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3. PERSONNEL DE SANTÉ

3.9. Rémunération du personnel infirmier

Le niveau de rémunération du personnel infirmier est un desfacteurs qui influent sur la satisfaction professionnelle et surl’attrait de la profession. Il a aussi un effet direct sur les coûts,étant donné que les salaires représentent un des principauxpostes de dépenses des systèmes de santé.

Il est difficile de rassembler des données comparables sur larémunération du personnel infirmier, du fait que les différentspays n’utilisent pas tous les mêmes sources et que ces donnéescouvrent des catégories professionnelles différentes. Les don-nées présentées dans cette partie portent généralement sur larémunération du personnel infirmier qui travaille dans leshôpitaux, mais la couverture des données est différente pourcertains pays (voir l’encadré « Définition et comparabilité ».

Les données sur la rémunération du personnel infirmier sontprésentées de deux manières. Premièrement, la rémunérationest comparée au salaire moyen de tous les travailleurs du paysconsidéré, ce qui donne une indication de l’attrait financierrelatif du métier d’infirmier par rapport aux autres professions.Deuxièmement, le niveau de rémunération dans chaque paysest converti dans une monnaie commune, le dollar américain,corrigé par les parités de pouvoir d’achat, ce qui donne uneindication du bien-être économique relatif des infirmiers com-parativement à leurs homologues des autres pays.

Dans la plupart des pays, la rémunération du personnel infir-mier était supérieure au salaire moyen en 2009. C’était particu-lièrement le cas au Mexique, où elle était 2.4 fois plus élevéeque le salaire moyen. En Nouvelle-Zélande et au Luxembourg,la rémunération des infirmiers était supérieure de 50 % et40 % au salaire moyen et aux États-Unis, elle était supérieurede 30 %. Toutefois, dans un certain nombre de pays, lesalaire du personnel infirmier est globalement égal au salairemoyen et en République slovaque et en Hongrie, il est inférieur(graphique 3.9.1).

Convertie dans une monnaie commune, la rémunération dupersonnel infirmier est environ quatre à cinq fois plus élevéeau Luxembourg qu’en Hongrie, en République slovaque, enEstonie et en République tchèque (graphique 3.9.2). AuxÉtats-Unis, les infirmiers ont aussi des revenus relativementélevés par rapport à leurs homologues des autres pays, ce quiexplique la capacité des États-Unis à attirer de nombreux infir-miers d’autres pays (Aiken et Cheung, 2008). Au Mexique, bienque le salaire des infirmiers soit élevé comparativement à celuides autres travailleurs du pays, leur niveau de revenu est faiblepar rapport à celui de leurs homologues qui travaillent auxÉtats-Unis ou dans d’autres pays.

La rémunération du personnel infirmier en termes réels(compte tenu de l’inflation) a augmenté dans tous les pays del’OCDE ces dix dernières années, sauf en Hongrie, où elle estrestée stable entre 2003 et 2009. En République slovaque et enRépublique tchèque, les infirmiers ont vu leur rémunérationprogresser rapidement, ce qui a réduit l’écart avec leurs homolo-gues des autres pays d’Europe. Dans ces deux pays, de mêmequ’en Nouvelle-Zélande, aux États-Unis, en Australie et auCanada, le revenu du personnel infirmier a aussi augmenté sen-siblement plus vite que celui des autres travailleurs, ce qui arendu la profession plus attrayante sur le plan financier(graphique 3.9.3).

Des préoccupations au sujet de la compétitivité de la rémuné-ration du personnel infirmier, de l’équité salariale et des

risques de pénurie de personnel ont conduit certains paysà accroître leur rémunération. Ainsi, entre 2006 et 2009, laRépublique tchèque, la Finlande, la Nouvelle-Zélande et leRoyaume-Uni ont augmenté les salaire de certaines catégoriesd’infirmiers. Ces réformes ont conduit à une augmentation dunombre de candidats dans les établissements de formation. Ilest toutefois difficile d’évaluer l’impact de ces augmentationsde salaire sur les infirmiers déjà dans la profession, étant don-né que leur participation au marché du travail est aussiinfluencée par d’autres facteurs tels que les conditions de tra-vail et les préférences individuelles (Buchan et Black, 2011). EnIslande, la réduction de la rémunération du personnel infir-mier décidée dans le sillage de la crise économique s’esttraduite par une augmentation du temps de travail normalet par une réduction du nombre d’heures supplémentaires(Friðfinnsdóttir et Jónsson, 2010).

Définition et comparabilité

La rémunération du personnel infirmier correspond ausalaire annuel brut moyen, y compris les cotisationsde sécurité sociale et l’impôt sur le revenu dus par lessalariés. Il doit normalement inclure tous les revenussupplémentaires tels que les primes et le paiement degardes de nuit et des heures supplémentaires. Dans laplupart des pays, les données se rapportent spécifique-ment au personnel infirmier qui travaille dans leshôpitaux ; toutefois, au Canada, en Nouvelle-Zélande etaux États-Unis, elles couvrent aussi les infirmiers tra-vaillant dans d’autres structures. Dans certains étatsfédéraux, comme le Canada, la rémunération n’est pasdéterminée au niveau national, ce qui se traduit par desdisparités entre juridictions.

En Australie, au Canada, au Danemark et aux États-Unis,les données se rapportent aux infirmiers « de niveausupérieur » seulement, ce qui se traduit par une suresti-mation comparativement aux pays dans lesquels lesinfirmiers « de niveau intermédiaire » sont égalementpris en compte.

Les données ne portent que sur les infirmiers travaillant àtemps plein, à l’exception de la Belgique, où les infirmiersà temps partiel sont aussi pris en compte (d’où une sous-estimation). Les données relatives à certains pays ne tien-nent pas compte de certains revenus supplémentairescomme le paiement des heures supplémentaires ou lesprimes (par exemple l’Italie, le Portugal et la Slovénie).Aucun pays ne fournit de données sur les paiements infor-mels, qui dans certains cas, peuvent représenter une partnon négligeable du revenu total.

La rémunération du personnel infirmier est comparée ausalaire moyen des salariés à plein-temps, tous secteursd’activité confondus, sauf en Islande, au Mexique et enNouvelle-Zélande, où elle est comparée au salaire moyendans certains secteurs industriels.

Informations sur les données concernant Israël : http://dx.doi.org/10.1787/888932315602.

PANORAMA DE LA SANTÉ 2011 : LES INDICATEURS DE L’OCDE © OCDE 201176

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3. PERSONNEL DE SANTÉ

PANORAMA DE LA SANTÉ 2011 : LES INDICATEURS DE L’OCDE © OCDE 2011 77

3.9. Rémunération du personnel infirmier

3.9.1 Rémunération des infirmiers en hôpital par rapportau salaire moyen, 2009 (ou année la plus proche)

1. Les données se rapportent uniquement au personnel infirmier deniveau plus élevé aux États-Unis, Canada, Australie et Danemark,d’où une surestimation.

Source : Base de données de l’OCDE sur la santé 2011.1 2 http://dx.doi.org/10.1787/888932528877

0 0.5 1.0 1.5 2.0 2.5 3.0

0.8

0.9

1.0

1.0

1.0

1.0

1.0

1.0

1.0

1.1

1.1

1.1

1.1

1.1

1.2

1.2

1.2

1.3

1.3

1.3

1.4

1.5

2.4

Rapport au salaire moyen de chaque pays

HongrieRépublique slovaqueRépublique tchèque

FinlandeIrlande

Pays-BasNorvègeEstonie

GrèceDanemark1

ItalieJapon

Royaume-UniSlovénie

Australie1

Canada1

TurquieEspagne

États-Unis1

IslandeLuxembourg

Nouvelle-ZélandeMexique

3.9.2 Rémunération des infirmiers en hôpital en USD PPA, 2009 (ou année la plus proche)

1. Les données se rapportent uniquement au personnel infirmier deniveau plus élevé aux États-Unis, Canada, Australie et Danemark,d’où une surestimation.

Source : Base de données de l’OCDE sur la santé 2011.1 2 http://dx.doi.org/10.1787/888932528896

0 40 80

17

18

20

22

24

26

33

35

37

38

39

42

43

44

47

48

48

49

51

52

52

53

54

68

80

En milliers de USD PPA

HongrieRépublique slovaque

EstonieRépublique tchèque

TurquieMexique

GrèceSlovénie

ItalieFinlande

JaponIslande

IsraëlPays-Bas

Nouvelle-ZélandeChili

EspagneNorvègeCanada1

Royaume-UniDanemark1

Australie1

IrlandeÉtats-Unis1

Luxembourg

3.9.3 Taux de croissance de la rémunération des infirmiers en hôpital, 2000-09 (ou année la plus proche)

1. Les données se rapportent uniquement au personnel infirmier de niveau plus élevé aux États-Unis, Canada, Australie et Danemark.

Source : Base de données de l’OCDE sur la santé 2011.1 2 http://dx.doi.org/10.1787/888932528915

7

6

5

4

3

2

1

0

1.8

0.71.1

0.0

1.11.5

0.3

1.1

2.5

0.0

2.9

3.84.1

0.0

0.60.9 1.0

1.2 1.3

1.8

2.3 2.3

3.0 3.1

5.9

6.5

Rémunération des infirmiers en hôpital Salaire moyen de tous les travailleurs

Taux de croissance annuel moyen (%, en termes réels)

Hongr

ie

Pays-B

as

Norvè

ge

Austra

lie1

Japo

n

Danem

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États-

Unis1

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Finlan

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Répub

lique

slov

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PANORAMA DE LA SANTÉ 2011 : LES IND

4. SERVICES DE SANTÉ

4.1. Consultations de médecins

4.2. Technologies médicales

4.3. Lits d’hôpitaux

4.4. Sorties d’hôpital

4.5. Durée moyenne de séjour à l’hôpital

4.6. Chirurgies cardiaques (angioplastie coronarienne)

4.7. Chirurgies de remplacement de la hanche et du genou

4.8. Traitement des insuffisances rénales (dialyse et transplantation)

4.9. Césariennes

4.10. Opérations de la cataracte

4.11. Consommation de médicaments

ICATEURS DE L’OCDE © OCDE 2011 79

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4. SERVICES DE SANTÉ

4.1. Consultations de médecins

Les consultations de médecins peuvent avoir lieu dans le cabi-net ou la clinique du médecin, dans les services de consultationsexternes des hôpitaux ou, dans certains cas, au domiciledes patients. Dans de nombreux pays d’Europe (commele Danemark, l’Espagne, l’Italie, la Norvège, les Pays-Bas, lePortugal, la République slovaque et le Royaume-Uni), lespatients sont obligés ou incités à consulter, pour tout nouvel épi-sode de maladie, un généraliste qui joue un rôle de « filtrage ».Le généraliste peut alors les envoyer consulter un spécialiste, s’ille juge utile. Dans d’autres pays (comme l’Autriche, la Corée,l’Islande, le Japon et la République tchèque), les patientspeuvent consulter directement les spécialistes.

Le nombre de consultations de médecins par personne et paran s’échelonne entre 13 au Japon et en Corée, plus de 11 enRépublique slovaque, en Hongrie et en République tchèque, etmoins de 3 au Chili, au Mexique et en Suède (graphique 4.1.1).La moyenne de l’OCDE est de 6.5 consultations par personne etpar an. Il semble que des facteurs culturels expliquent en par-tie certaines variations d’un pays à l’autre. Toutefois, certainescaractéristiques des systèmes de santé peuvent aussi aider àexpliquer ces variations. Certains éléments montrent que lespays dans lesquels les médecins sont principalement rémuné-rés à l’acte (par exemple, le Japon et la Corée) tendent à avoirdes taux de consultation supérieurs à la moyenne alors queles pays où les médecins sont principalement salariés (parexemple, le Mexique et la Suède) ont généralement des tauxinférieurs à la moyenne. Toutefois, il existe des exemples depays, comme la Suisse et les États-Unis, où les médecinssont principalement rémunérés à l’acte mais où les taux deconsultation sont inférieurs à la moyenne, ce qui laisse penserque d’autres facteurs entrent également en jeu. (Voir letableau A.5 de l’annexe A pour plus d’informations sur le modede rémunération des médecins dans chaque pays).

En Suède, le faible nombre de consultations de médecins peuts’expliquer en partie par le fait que les infirmières jouent unrôle important dans les soins primaires (Bourgueil et al., 2006).De même, en Finlande, les infirmières et autres professionnelsde santé sont des acteurs importants de l’offre de soins primai-res aux patients dans les dispensaires, réduisant le besoin deconsulter un médecin (Delamaire et Lafortune, 2010).

Depuis 2000, le nombre moyen de consultations de médecinspar personne a augmenté dans une majorité de pays de l’OCDE(graphique 4.1.1). L’augmentation a été particulièrement forte enCorée et en Suisse. En Corée, cela peut s’expliquer, du moinspartiellement, par l’augmentation rapide de la densité de méde-cins sur la dernière décennie (voir l’indicateur 3.2 « Médecins »).En République slovaque, le nombre de consultations de méde-cins a chuté de plus de 2 % par an depuis l’an 2000 ; sur cettepériode, le nombre de médecins par habitant a lui aussi chuté.Au Canada, le nombre de consultations par personne a égale-ment diminué mais cette diminution peut être attribuée à laréduction de la proportion de consultations rémunérées à l’acte(qui sont les seules identifiées et rapportées ici).

On peut utiliser les informations sur les consultations pour esti-mer le nombre annuel de consultations par médecin dans lespays de l’OCDE. Cette estimation ne doit pas être prise commemesure de la productivité des médecins, d’une part parce que ladurée et l’efficacité des consultations peuvent varier et d’autrepart parce que cette statistique ne prend pas en compte certains

aspects du travail des médecins (suivi des patients hospitalisés,travaux administratifs et de recherche). Elle est égalementsujette aux limites de comparabilité dont fait état l’encadré inti-tulé « Définition et comparabilité ». Sous toutes ces réserves,cette estimation varie considérablement entre les pays del’OCDE (graphique 4.1.2). Là encore, on peut penser que certainsfacteurs culturels jouent un rôle car on trouve ensemble, dans lehaut du tableau, les deux pays asiatiques de l’OCDE et les paysd’Europe centrale et orientale.

De même que le nombre moyen de consultations de médecinspar personne varie amplement entre les pays de l’OCDE, il existeégalement des différences significatives entre groupes de popu-lation au sein de chaque pays. Le chapitre 6 sur l’accès aux soinsdonne des informations additionnelles sur les disparités dunombre de consultations de médecins selon les catégoriesde revenus (indicateur 6.5 « Inégalités dans les consultationsde médecins »).

Définition et comparabilité

Les consultations de médecins correspondent au nombrede contacts avec des généralistes et des spécialistes. Onobserve des disparités entre pays dans la couverture desdifférents types de consultations, notamment la prise encompte des consultations dans les services de consulta-tions externes des hôpitaux.

Les données proviennent principalement de sourcesadministratives bien que dans certains pays (Espagne,Irlande, Israël, Italie, Nouvelle-Zélande, Pays-Bas,Royaume-Uni et Suisse), elles proviennent d’enquêtes desanté avec entretien. Les estimations provenant de sour-ces administratives tendent à être plus élevées que cellesprovenant des enquêtes en raison du biais de remémora-tion et du taux de non-réponse dans les enquêtes.

Les chiffres des Pays-Bas ne prennent pas en compte lesconsultations pour les soins maternels et infantiles. Lesdonnées pour le Portugal n’englobent pas les consulta-tions de praticiens privés tandis que celles du Royaume-Uni ne prennent pas en compte les consultations despécialistes en dehors des services de consultationsexternes des hôpitaux. Les données pour le Luxembourgn’incluent pas les consultations avec des médecinssitués en dehors du pays (ces consultations représententun nombre plus important que pour les autres pays). Lesdonnées du Canada comprennent seulement les consul-tations rémunérées à l’acte. En Allemagne, les consulta-tions de médecins ne représentent que le nombre de casde traitements médicaux selon les règles de rembourse-ment du régime d’assurance-maladie (un traitement neprend en compte que le premier contact sur une périodede trois mois même si le patient consulte plus souventun médecin). Les consultations par téléphone sont inclu-ses pour certains pays (par exemple l’Espagne, l’Irlande,la République tchèque et le Royaume-Uni).

Informations sur les données concernant Israël : http://dx.doi.org/10.1787/888932315602.

PANORAMA DE LA SANTÉ 2011 : LES INDICATEURS DE L’OCDE © OCDE 201180

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4. SERVICES DE SANTÉ

PANORAMA DE LA SANTÉ 2011 : LES INDICATEURS DE L’OCDE © OCDE 2011 81

4.1. Consultations de médecins

4.1.1 Consultations de médecins par habitant, 2009 et variation 2000-09

Source : Base de données de l’OCDE sur la santé 2011.1 2 http://dx.doi.org/10.1787/888932528934

4.1.2 Estimation du nombre de consultations par médecin, 2009 (ou année la plus proche)

1. Au Canada, le nombre de médecins inclut seulement ceux payés à l’acte pour être cohérent avec les données de consultations.2. Les données pour le dénominateur incluent l’ensemble des médecins habilités à exercer (entraînant une sous-estimation du nombre de

consultations par médecin).

Source : Base de données de l’OCDE sur la santé 2011.1 2 http://dx.doi.org/10.1787/888932528953

051015 -4 -2 0 2 4

13.2

13.0

12.1

12.0

11.2

8.2

7.6

7.5

7.3

7.0

6.9

6.9

6.8

6.6

6.6

6.5

6.5

6.3

6.3

6.2

5.7

5.5

5.0

4.6

4.3

4.2

4.1

4.0

4.0

3.9

3.3

2.9

2.91.8

-1.1

3.0

-2.6

0.9

-.3

1.5

-0.6

-1.8

2.8

0.3

-1.2

1.8

1.4

0.2

0.3

0.0

0.4

-1.5

-0.4

-1.7

-0.6

1.0

1.8

-0.3

1.8

-1.2

3.3

0.7

1.7

0.4

1.5

2009 (ou année la plus proche) Variation 2000-09 (ou année la plus proche)

Taux de croissance annuel moyen (%)Consultations annuelles par habitant

MexiqueSuèdeChili

FinlandePortugal

GrèceSuisse

États-UnisIrlande

IsraëlPays-BasCanada

Royaume-UniDanemark

Nouvelle-Zélande

IslandeSlovénieAustralie

OCDEEstonie

Luxembourg

EspagneTurquie

ItalieAutricheFrance

Pologne

JaponCorée

République slovaqueHongrie

République tchèqueAllemagneBelgique

n.d.

n.d.

n.d.

7 000

6 000

5 000

4 000

3 000

2 000

1 000

0

6 69

4 6 12

9

4 46

0

3 97

3

3 73

2

3 16

4

3 14

6

3 13

3

2 71

3

2 61

6

2 35

7

2 30

3

2 25

5

2 14

6

2 11

9

2 05

1

2 05

1

1 92

9

1 87

3

1 84

8

1 84

6

1 80

5

1 79

9

1 75

6

1 60

1

1 58

1

1 47

5

1 42

1

1 34

1

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3

1 08

7

1 04

0

777

748

Nombre de consultations par médecin

OCDECoré

eJa

pon

Turqu

ie

Hongr

ie

Répub

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Canad

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Chili

États-

Unis

Finlan

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e

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e

Danem

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Irlan

de

Portug

al2

Suisse

Suède

Grèce

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4. SERVICES DE SANTÉ

4.2. Technologies médicales

Les progrès des technologies médicales continuent de transfor-mer l’offre de soins de santé et d’améliorer l’espérance de vie etla qualité de vie, mais ils sont également l’une des principalescauses de l’augmentation des dépenses de santé dans lespays de l’OCDE. Cette section présente des données sur ladisponibilité et l’utilisation de deux technologies de diagnostic:la tomodensitométrie et l’imagerie par résonance magnétique(IRM).

Les scanners de tomographie axiale calculée par ordinateur(TACO) ou tomodensitomètres et les appareils d’IRM facilitentles diagnostics en fournissant aux médecins des images trans-versales de l’intérieur du corps scanné. Contrairement auxtechniques traditionnelles (radiographie et tomodensitomé-trie), les nouvelles techniques d’imagerie médicale utiliséesdans les appareils d’IRM n’exposent pas les patients à unrayonnement ionisant, qui peut provoquer des dommagesdans les tissus vivants.

Au cours des vingt dernières années, le nombre des tomoden-sitomètres (CT scanners) et des appareils d’IRM a augmentérapidement dans la plupart des pays de l’OCDE. Le Japon est, deloin, le pays qui a le plus grand nombre de tomodensitomètreset d’appareils d’IRM par habitant, suivi par les États-Unis pourles appareils d’IRM et par l’Australie pour les tomodensitomè-tres (graphiques 4.2.1 et 4.2.2). A l’autre extrémité de l’échelle,c’est au Mexique, en Hongrie et en Israël que le nombre d’appa-reils IRM et de CT scanners sont les plus faibles.

On dispose de données sur l’utilisation des appareils d’IRM etdes CT scanners pour un plus petit groupe de pays, excluant leJapon. Sur la base de cette couverture de pays plus limitée, c’esten Grèce et aux États-Unis, suivis du Luxembourg et del’Islande que le nombre des examens de tomodensitométrie etd’IRM par habitant est le plus élevé (graphiques 4.2.3 et 4.2.4).

En Grèce, la plupart des CT scanners et des appareils d’IRMsont installés dans les centres de diagnostic privés et seule uneminorité équipe les hôpitaux publics. Il n’existe aucune régle-mentation concernant l’achat d’appareils d’IRM en Grèce, tan-dis que pour l’achat de CT scanners il faut une licence qui estaccordée après un examen se fondant sur un critère de densitéde population. Il n’y a pas non plus de lignes directrices concer-nant l’utilisation des CT scanners et des appareils d’IRM (Pariset al., 2010). La situation actuelle a conduit le ministère grec dela Santé et de la Solidarité sociale à constituer un comitéd’experts pour examiner les réglementations et proposer denouveaux critères pour l’achat de CT scanners et d’appareilsd’IRM.

Aux États-Unis, certains éléments tendent à montrer qu’ilexiste une surutilisation des examens de tomodensitométrieet des IRM. Entre 1997 et 2006, le nombre des scannersaux États-Unis a augmenté de manière spectaculaire alorsque la fréquence des maladies est restée constante (Smith-

Bindman et al., 2008). En outre, des incitations financièrespermettent aux médecins de tirer profit des examens qu’ilsprescrivent, ce qui accroît également le risque de surutilisa-tion. De nombreuses études ont tenté d’évaluer les effets béné-fiques réels sur le plan médical de l’importante augmentationdes scanners et des IRM aux États-Unis mais elles n’ont appor-té aucune preuve concluante quant à l’existence de tels effets(Baker et al., 2008).

D’autres pays de l’OCDE examinent également les moyensd’encourager l’achat et l’utilisation de manière plus rationnellede ces technologies de diagnostic (OCDE, 2010b). Au Royaume-Uni, le National Institute for Health and Clinical Excellence acréé en 2009 un comité aviseur chargé d’évaluer et de faire desrecommandations pour un usage approprié des technologiesde diagnostic dans le système anglais de soins de santé, NHS(NICE, 2009).

Définition et comparabilité

Concernant les appareils d’IRM et de tomodensitométrie,les indicateurs correspondent au nombre d’appareilspour 1 million d’habitants. Les IRM et les tomodensito-métries correspondent au nombre d’examens pour1000 personnes. Dans la plupart des pays, les donnéescouvrent les équipements installés dans les hôpitauxcomme ceux du secteur ambulatoire.

Pour certains pays, toutefois, les données ne correspon-dent qu’à une couverture partielle. Dans certains pays(Allemagne, Belgique et Espagne), elles ne couvrent pasles appareils de tomodensitométrie et d’IRM installés endehors des hôpitaux. Pour le Royaume-Uni, les donnéesne concernent que les tomodensitomètres du secteurpublic. Pour l’Australie, seuls sont pris en compte lesappareils éligibles au remboursement dans le pro-gramme public universel de santé Medicare, soit 60 %seulement des appareils d’IRM en 1999. Toujours pourl’Australie, les données relatives aux IRM et aux scannersne font référence qu’aux examens pour les patients enconsultation externe et les patients hospitalisés dans deshôpitaux privés (ce qui exclut les examens dans les hôpi-taux publics). Celles relatives aux IRM et aux scannerspour l’Irlande ne couvrent que les hôpitaux publics tan-dis que pour la Corée et les Pays-Bas elles ne concernentque les soins de santé financés sur fonds publics.

Informations sur les données concernant Israël : http://dx.doi.org/10.1787/888932315602.

PANORAMA DE LA SANTÉ 2011 : LES INDICATEURS DE L’OCDE © OCDE 201182

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PANORAMA DE LA SANTÉ 2011 : LES INDICATEURS DE L’OCDE © OCDE 2011 83

4. SERVICES DE SANTÉ

4.2. Technologies médicales

4.2.1 Unités d’IRM par million d’habitants, 2009(ou année la plus proche)

Note : La moyenne de l’OCDE n’inclut pas les pays déclarant seulementles appareils dans les hôpitaux (Belgique, Allemagne et Espagne).1. N’inclut pas les appareils en dehors des hôpitaux.2. Inclut seulement les appareils couverts par l’assurance maladie.3. N’inclut pas les appareils du secteur privé.

Source : Base de données de l’OCDE sur la santé 2011.1 2 http://dx.doi.org/10.1787/888932528972

0 10 20 30 40 50

43.125.9

21.921.721.6

19.018.4

16.915.4

14.212.211.9

11.010.7

10.09.79.5

8.98.9

8.07.5

6.46.15.95.75.6

4.53.7

2.81.91.9

Hôpital Hors hôpital Total

Par million d’habitants

JaponÉtats-Unis

IslandeGrèceItalie

CoréeAutricheFinlande

DanemarkLuxembourg

OCDEIrlande

Pays-BasBelgique1

Espagne1

Nouvelle-ZélandeAllemagne1

PortugalTurquieCanadaEstonieFrance

République slovaqueAustralie2

République tchèqueRoyaume-Uni3

SlovéniePologneHongrie

IsraëlMexique

4.2.2 Tomodensitomètres par million d’habitants, 2009(ou année la plus proche)

Note : La moyenne de l’OCDE n’inclut pas les pays déclarant seulementles appareils dans les hôpitaux (Belgique, Allemagne et Espagne).1. N’inclut pas les appareils en dehors des hôpitaux.2. Inclut seulement les appareils couverts par l’assurance maladie.3. N’inclut pas les appareils du secteur privé.

Source : Base de données de l’OCDE sur la santé 2011.1 2 http://dx.doi.org/10.1787/888932528991

0 20 40 60 80 100

97.338.7

37.134.534.333.8

32.831.7

29.326.326.0

23.722.8

20.417.2

15.315.114.914.614.113.913.513.3

12.411.911.611.311.1

9.47.47.2

4.3

Hôpital Hors hôpital Total

Par million d’habitants

JaponAustralie2

CoréeIslande

États-UnisGrèce

SuisseItalie

AutricheLuxembourg

PortugalDanemark

OCDEFinlande

Allemagne1

IrlandeEspagne1

EstonieNouvelle-Zélande

République tchèqueCanada

Belgique1

République slovaquePologneSlovénieTurquie

Pays-BasFranceIsraël

Royaume-Uni3

HongrieMexique

4.2.3 Examens IRM pour 1 000 habitants, 2009(ou année la plus proche)

Note : La moyenne de l’OCDE n’inclut pas les pays déclarant seulementles examens réalisés à ou en dehors de l’hôpital.1. N’inclut pas les examens réalisés en dehors de l’hôpital.2. N’inclut pas les examens réalisés à l’hôpital.3. Inclut seulement les examens réalisés en ambulatoire et dans le

secteur privé (exclut ceux réalisés en hôpitaux publics).

Source : Base de données de l’OCDE sur la santé 2011.1 2 http://dx.doi.org/10.1787/888932529010

0 20 40 60 80 100

97.991.2

75.573.9

67.255.2

52.850.3

46.643.943.143.0

38.637.837.2

32.331.3

29.823.3

17.316.015.6

13.21.7

Hôpital Hors hôpital Total

Pour 1 000 habitants

GrèceÉtats-Unis

IslandeLuxembourg

TurquieFrance

BelgiqueAutriche1

OCDEPays-BasEspagne1

CanadaRoyaume-Uni1

DanemarkEstonie

République tchèqueHongrie2

République slovaqueAustralie3

Allemagne1

Irlande1

IsraëlCorée

Chili

4.2.4 Examens tomodensitométriques pour 1 000 habitants, 2009 (ou année la plus proche)

Note : La moyenne de l’OCDE n’inclut pas les pays déclarant seulementles examens réalisés à ou en dehors de l’hôpital.1. N’inclut pas les examens réalisés en dehors de l’hôpital.2. N’inclut pas les examens réalisés à l’hôpital.3. Inclut seulement les examens réalisés en ambulatoire et dans le

secteur privé (exclut ceux réalisés en hôpitaux publics).

Source : Base de données de l’OCDE sur la santé 2011.1 2 http://dx.doi.org/10.1787/888932529029

0 70 140 210 280 350

320.4227.9

187.0179.3

156.2152.7

138.9138.7

131.8125.4122.8

95.893.993.5

87.585.483.8

80.173.472.8

69.165.7

49.024.3

Hôpital Hors hôpital Total

Pour 1 000 habitants

GrèceÉtats-Unis

LuxembourgBelgique

IslandeEstonie

Autriche1

FranceOCDE

CanadaIsraël

TurquieAustralie3

CoréeRépublique tchèque

République slovaqueDanemarkEspagne1

Hongrie2

Royaume-Uni1Irlande1

Pays-BasAllemagne1

Chili

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4. SERVICES DE SANTÉ

4.3. Lits d’hôpitaux

Le nombre de lits d’hôpitaux mesure les ressources disponiblespour l’offre de services aux patients hospitalisés. Cette sectionprésente des données sur le nombre total de lits d’hôpitaux,notamment les lits affectés aux soins curatifs, aux soinspsychiatriques, aux soins de longue durée et autres types desoins. Elle fournit également un indicateur du taux d’occupa-tion des lits centré sur les lits de soins curatifs (aigus).

Parmi les pays de l’OCDE, c’est au Japon et en Corée que lenombre de lits d’hôpitaux par habitant est le plus élevé avecplus de huit lits pour 1 000 habitants en 2009 (graphique 4.3.1).Ces deux pays réalisent des « admissions sociales », ce quisignifie qu’une proportion importante de lits d’hôpitaux estaffectée aux soins de longue durée. Le nombre de lits d’hôpi-taux est également bien supérieur à la moyenne de l’OCDEdans la Fédération de Russie, en Allemagne et en Autriche. Enrevanche, les grands pays émergents d’Asie (Inde, Indonésie etChine) n’ont qu’un nombre relativement faible de lits d’hôpi-taux (comparé à la moyenne de l’OCDE). Il en est de même pourles pays de l’OCDE et les pays émergents d’Amérique centraleet du Sud (Mexique, Brésil et Chili).

Le nombre de lits d’hôpitaux par habitant a légèrement diminuésur les dix dernières années dans la plupart des pays de l’OCDE.En moyenne dans la zone de l’OCDE, ce nombre est passé de5.4 pour 1 000 habitants en 2000 à 4.9 en 2009. Cette diminutionrésulte, du moins pour partie, des progrès des technologiesmédicales qui ont permis d’évoluer vers la chirurgie ambulatoireet ont réduit la nécessité de l’hospitalisation. La fermeture deslits d’hôpitaux s’est accompagnée dans un grand nombre depays d’une diminution des sorties d’hôpitaux et de la duréemoyenne de séjour (voir les indicateurs 4.4 « Sorties d’hôpital »et 4.5 « Durée moyenne de séjour à l’hôpital »). La Corée, la Grèceet la Turquie sont les seuls pays dans lesquels le nombre de litsd’hôpitaux par habitant a augmenté entre 2000 et 2009.

En moyenne dans les pays de l’OCDE, les deux-tiers des litsd’hôpitaux sont affectés aux soins curatifs. Le tiers restant estaffecté aux soins psychiatriques (14 %), aux soins de longuedurée (12 %) et autres types de soins (8 %). Mais dans certainspays, la proportion de lits affectés aux soins psychiatriques etaux soins de longue durée est bien supérieure à la moyenne.En Finlande, le nombre de lits d’hôpitaux affecté aux soins delongue durée est en fait supérieur à celui affecté aux soinscuratifs. Cela tient au fait que les collectivités locales utilisentdes lits d’hôpitaux pour certains soins de longue durée norma-lement dispensés en institution (OCDE, 2005a). En Irlande, àpeine plus de la moitié des lits d’hôpitaux sont affectésaux soins aigus, tandis que 30 % sont consacrés aux soins delongue durée (graphique 4.3.2).

Dans un certain nombre de pays, la réduction du nombre delits d’hôpitaux s’est accompagnée d’une augmentation de leurtaux d’occupation. En 2009, le taux d’occupation des lits desoins curatifs (aigus) s’établissait à 76 % en moyenne dansles pays de l’OCDE, soit un niveau légèrement supérieur àcelui de 2000 (graphique 4.3.3). En 2009, Israël, le Canada, laNorvège, l’Irlande, la Suisse et le Royaume-Uni avaient les tauxd’occupation les plus élevés. Tous ces pays ont un nombre de

lits affectés aux soins curatifs inférieur à celui de la plupart desautres pays de l’OCDE. Les Pays-Bas, la Turquie et le Mexiqueont, au contraire, les taux d’occupation les plus faibles, mêmesi ces taux ont augmenté dans les dix dernières années enTurquie et au Mexique. Aux Pays-Bas, les faibles taux d’occupa-tion s’expliquent en partie par le fait que les lits d’hôpitauxincluent tous les lits approuvés administrativement, et passeulement ceux qui sont disponibles pour une utilisationimmédiate.

Définition et comparabilité

On entend par lits d’hôpitaux tous les lits régulièrementouverts et dotés en personnel qui sont immédiatementdisponibles pour utilisation. Le terme englobe les lits deshôpitaux généraux, des hôpitaux psychiatriques, et autreshôpitaux spécialisés. Il ne prend pas en compte les lits desmaisons médicalisées et de soins avec hébergement.

Les lits de soins curatifs sont des lits accueillant despatients lorsque l’intention principale est de réaliser unedes tâches suivantes : aider les femmes qui accouchent(obstétrique), soigner des maladies ou traiter des blessu-res, effectuer des actes de diagnostic ou chirurgicaux,soulager les symptômes de blessures ou de maladies (àl’exclusion des soins palliatifs).

Les lits de soins psychiatriques sont des lits accueillantdes patients qui souffrent de problèmes de santé mentale.Le terme englobe les lits des services psychiatriquesdes hôpitaux généraux et tous les lits des hôpitauxpsychiatriques.

Les lits de soins de longue durée sont les lits d’hôpitauxaccueillant des patients qui ont besoin de soins delongue durée du fait de handicaps chroniques et d’uneautonomie réduite dans les activités de la vie quoti-dienne. Le terme englobe les lits des services de soins delongue durée des hôpitaux généraux et des hôpitauxspécialisés et les lits pour soins palliatifs.

Le taux d’occupation des lits de soins curatifs (aigus) estobtenu en divisant le nombre de journées d’hospitalisa-tion en soins curatifs par le nombre de lits de soins cura-tifs (multiplié par 365).

Aux Pays-Bas, les lits d’hôpitaux prennent en compte tousles lits approuvés administrativement, et pas seulementles lits immédiatement disponibles, ce qui se traduit parune surestimation (la différence entre tous les litsapprouvés administrativement et les lits effectivementdisponibles était d’environ 10 % en 2007). Cela entraineégalement une sous-estimation des taux d’occupation.

Informations sur les données concernant Israël : http://dx.doi.org/10.1787/888932315602.

PANORAMA DE LA SANTÉ 2011 : LES INDICATEURS DE L’OCDE © OCDE 201184

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4. SERVICES DE SANTÉ

PANORAMA DE LA SANTÉ 2011 : LES INDICATEURS DE L’OCDE © OCDE 2011 85

4.3. Lits d’hôpitaux

4.3.1 Lits d’hôpitaux pour 1 000 habitants, 2000 et 2009 (ou année la plus proche)

Source : Base de données de l’OCDE sur la santé 2011; sources nationales pour les pays non membres de l’OCDE.1 2 http://dx.doi.org/10.1787/888932529048

4.3.2 Lits d’hôpitaux par type de soins de santé, 2009 (ou année la plus proche)

Source : Base de données de l’OCDE sur la santé 2011.1 2 http://dx.doi.org/10.1787/888932529067

4.3.3 Taux d’occupation des lits de soins curatifs (aigus), 2000 et 2009 (ou année la plus proche)

1. Aux Pays-Bas, les lits d’hôpitaux incluent tous les lits approuvés administrativement au lieu des lits effectivement disponibles.

Source : Base de données de l’OCDE sur la santé 2011.1 2 http://dx.doi.org/10.1787/888932529086

15

12

9

6

3

0

2000 2009

JPN

RUSKOR

DEU AUTCZE

HUNPOL

FRA

BEL SVK FIN ISLLU

XES

TCHE

IRL

GRCNLD SVN

AUS ITA DNKISR

CANNOR

PRTGBR

ESP

USASWE

TURZAF

CHLCHN

BRAMEX

IDN

IND

13.7

9.7

8.3

8.2

7.7

7.1

7.1

6.7

6.6

6.5

6.5

6.2

5.8

5.5

5.4

5.1

4.9

4.9

4.8

4.7

4.6

3.8

3.7

3.5

3.5

3.3

3.3

3.3

3.3

3.2

3.1

2.8

2.5

2.4

2.3

2.3

1.8

1.7

0.7

0.5

Pour 1 000 habitants

OCDE27

%100

80

60

40

20

0

JPN

KORDEU AUT

CZEHUN

POLFR

ABEL SVK FIN LU

XES

TCHE

IRL

GRCNLD SVN

AUS ITA DNKISR

CANNOR

PRTGBR

ESP

USASWE

TUR

Lits pour soins curatifs Lits pour soins psychiatriques Lits pour soins de longue durée Autres lits d’hôpitaux

OCDE

%100

90

80

70

60

50

2000 2009

ISRCAN

NOR IRL

CHEGBR ITA AUT

ESP

CHLDEU GRC

CZEJP

NFR

AHUN

LUX

BEL PRTSVN

EST

SVKUSA

MEXTUR

NLD1

96.3 93

.0

91.6

89.2

87.9

84.2

79.5

79.0

77.6

76.5

76.2

76.1

75.4

75.3

75.3

74.4

74.3

74.2

74.0

72.1

71.2

67.7

67.3

65.5

63.4

62.3

52.7

OCDE

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4. SERVICES DE SANTÉ

4.4. Sorties d’hôpital

Les taux de sortie d’hôpital mesurent le nombre de patients quiquittent un hôpital après y avoir reçu des soins. Avec la duréemoyenne de séjour à l’hôpital, ce sont des indicateurs impor-tants de l’activité hospitalière. Cette dernière est affectée parun certain nombre de facteurs, notamment la capacité deshôpitaux à traiter les patients, la capacité du secteur des soinsprimaires à prévenir les admissions hospitalières évitables etl’offre d’unités de soins post-aigus pour assurer les services deréadaptation physique et de soins de longue durée.

En 2009, les taux de sorties d’hôpital les plus élevés sont enregis-trés en Autriche et en France, bien que le taux élevé observé enFrance s’explique en partie par l’inclusion d’un certain nombrede sorties le jour même de l’admission (graphique 4.4.1). Lestaux de sortie sont également élevés en Fédération de Russie,en Allemagne, en République slovaque, en Pologne et enRépublique tchèque. C’est au Mexique, au Brésil et en Chinequ’ils sont les plus bas. En général, les pays qui ont un nombrerelativement élevé de lits d’hôpitaux ont aussi un taux de sor-ties élevé. Ainsi, le nombre de lits d’hôpitaux par habitanten Autriche et en Allemagne est plus de deux fois supérieur àcelui de l’Espagne et du Royaume-Uni et les taux de sortie sontégalement deux fois plus élevés (voir l’indicateur 4.3 « Litsd’hôpitaux »).

Dans les pays de l’OCDE, les principales pathologies conduisantà l’hospitalisation en 2009 étaient les maladies circulatoires(qui englobent les maladies cardiaques et les accidents vasculai-res cérébraux), la grossesse et l’accouchement, les maladies dusystème digestif, les cancers, les blessures et autres causesexternes.

Pour les maladies circulatoires, l’Allemagne et l’Autriche suiviesde la République slovaque et de l’Estonie ont les taux de sortied’hôpital les plus élevés (graphique 4.4.2). En République slovaqueet en Estonie, ces taux élevés sont associés à un taux de mortalitéélevé pour les maladies circulatoires qui peut servir d’indicateurde l’occurrence de ces maladies (voir l’indicateur 1.3 « Mortalitédue aux maladies cardiovasculaires »). Ce n’est pas le cas pourl’Allemagne et l’Autriche.

L’Allemagne et l’Autriche ont également les taux de sortie lesplus élevés pour les cancers (graphique 4.4.3), bien que dansces deux pays le nombre de nouveaux cas de cancers soit dansla moyenne de l’OCDE (voir l’indicateur 1.11 « Incidence descancers »). En Autriche, le taux élevé de sorties est associé à untaux élevé de réadmissions à l’hôpital pour des examens com-plémentaires et pour le traitement des patients (Commissioneuropéenne, 2008a).

L’évolution des taux de sortie d’hôpital varie considérablementd’un pays à l’autre. Dans environ un tiers des pays de l’OCDE,les taux de sortie ont augmenté au cours des dix dernièresannées. Il s’agit à la fois de pays dans lesquels les taux de sortieétaient bas en 2000 (par exemple, Corée, Mexique et Turquie) etd’autres pays dans lesquels ils étaient déjà supérieurs àla moyenne (par exemple, Allemagne, Pologne et Républiqueslovaque). Dans un deuxième groupe de pays (incluantl’Autriche, la Belgique, l’Espagne, la France, le Royaume-Uni etla Suède), ces taux sont restés stables tandis que dans un troi-sième groupe (incluant le Canada, le Danemark, la Finlande etl’Italie), les taux de sortie ont chuté entre 2000 et 2009.

L’évolution des sorties d’hôpital peut refléter l’interaction deplusieurs facteurs. La demande d’hospitalisation augmenteprobablement avec le vieillissement de la population car lespersonnes âgées représentent un pourcentage élevé des sortiesd’hôpital. En Autriche et en Allemagne, par exemple, 42 % dessorties d’hôpital en 2008 étaient le fait de personnes de 65 anset plus, soit plus du double de leur proportion de la population.Toutefois, le vieillissement démographique peut être un fac-teur moins important que l’évolution des technologies médica-les et des pratiques cliniques. La diffusion de nouvellesinterventions médicales s’étend progressivement aux groupesde population plus âgés, à mesure que les interventionsdeviennent moins dangereuses et plus efficaces pour les per-sonnes âgées (Dormont et Huber, 2006). Mais la diffusion denouvelles technologies médicales peut également entraînerune réduction des hospitalisations si elle implique l’abandonde procédures imposant une nuit d’hospitalisation au profitd’opérations en ambulatoire. Dans le groupe de pays où lestaux de sortie ont diminué au cours des dix dernières années,on remarque une forte augmentation des interventions chirur-gicales en soins de jour (voir, par exemple, l’indicateur 4.10concernant les opérations de la cataracte en ambulatoire).

Définition et comparabilité

Une sortie d’hôpital correspond à un patient qui quittel’hôpital après y avoir passé au moins une nuit. Ce chiffreinclut les décès de patients hospitalisés survenus àl’hôpital. Les sorties le jour même de l’admission sontgénéralement exclues, excepté dans des pays comme leChili, la Corée, les États-Unis, la France, la Norvège, laPologne, la République slovaque et la Turquie qui lesprennent en compte au moins en partie.

Les bébés en bonne santé nés dans les hôpitaux sontexclus des taux de sorties des hôpitaux dans un certainnombre de pays (par exemple, Australie, Autriche,Canada, Chili, Corée, Espagne, Estonie, Finlande, Grèce,Irlande, Israël, Japon, Luxembourg, Mexique, Suède etTurquie). Ils représentent environ 3 à 6 % de toutes lessorties.

Certains pays ne prennent pas en compte tous les hôpi-taux. Par exemple, les données du Danemark, del’Irlande, du Mexique, de la Nouvelle-Zélande, de laPologne, du Royaume-Uni et de la Suède ne concernentque les hôpitaux publics ou financés sur des fondspublics. Les données du Portugal ne concernent que leshôpitaux publics du territoire continental (à l’exclusiondes îles des Açores et de Madère). Les données pourl’Autriche, le Canada, l’Estonie, le Luxembourg et lesPays-Bas ne prennent en compte que les hôpitaux desoins aigus/court séjour. Les données pour Israël et leJapon font référence aux hospitalisations pour soinsaigus.

Informations sur les données concernant Israël : http://dx.doi.org/10.1787/888932315602.

PANORAMA DE LA SANTÉ 2011 : LES INDICATEURS DE L’OCDE © OCDE 201186

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4. SERVICES DE SANTÉ

PANORAMA DE LA SANTÉ 2011 : LES INDICATEURS DE L’OCDE © OCDE 2011 87

4.4. Sorties d’hôpital

4.4.1 Sorties d’hôpital pour 1 000 habitants, 2009 (ou année la plus proche)

1. Exclut les sorties d’hôpitaux des nouveaux nés en bonne santé (entre 3 et 6 % de l’ensemble des sorties).2. Inclut certaines sorties le jour-même.

Source : Base de données de l’OCDE sur la santé 2011; OMS-Europe pour la Fédération de Russie et sources nationales pour les pays non membres del’OCDE.

1 2 http://dx.doi.org/10.1787/888932529105

300

250

200

150

100

50

0

AUT1FR

A2

RUSDEU

SVK2

POL2

CZEGRC

1

HUNFIN

1

NOR2

BEL DNKES

T1CHE

LUX1

SWE1AUS

1

SVNKOR

1, 2

ISR1

NZL ISLGBR

TUR1,

2

IRL1

USA2

ITA NLD PRTJP

N1

ESP1

CHL1, 2

CAN1

CHNBRA

MEX1

265 263

237 237

211201 195 191 185 184 177 173 170 170 168 168 166 162 160 158 158

146 142 141 138 133 132 131 130117 112 107 104 98

8467 61 58

Pour 1 000 habitants

OCDE

4.4.2 Sorties d’hôpital pour maladie circulatoirepour 1 000 habitants, 2009 (ou année la plus proche)

Source : Base de données de l’OCDE sur la santé 2011.1 2 http://dx.doi.org/10.1787/888932529124

0 10 20 30 40

35.033.533.2

31.630.1

28.828.027.8

27.425.4

23.822.2

20.920.8

20.519.919.919.819.5

17.316.7

16.114.414.314.113.913.8

13.313.213.212.9

11.610.9

7.12.3

Pour 1 000 habitants

AllemagneAutriche

République slovaqueEstonieHongriePologne

GrèceRépublique tchèque

FinlandeSuède

NorvègeFrance

BelgiqueLuxembourg

ItalieSlovénie

DanemarkOCDE

États-UnisSuisse

Pays-BasAustralie

IslandeTurquie

CoréeNouvelle-Zélande

JaponIsraël

Royaume-UniPortugalEspagne

IrlandeCanada

ChiliMexique

4.4.3 Sorties d’hôpital pour cancer pour 1 000 habitants,2009 (ou année la plus proche)

Source : Base de données de l’OCDE sur la santé 2011.1 2 http://dx.doi.org/10.1787/888932529143

0 10 20 30 40

29.224.5

23.220.6

19.919.218.918.6

17.817.2

16.316.0

15.715.615.4

14.113.913.8

13.112.5

11.911.811.5

10.810.7

9.49.4

8.58.3

7.66.7

6.16.1

5.72.8

Pour 1 000 habitants

AutricheAllemagne

HongrieJapon

FranceGrèce

République slovaquePologneSlovénieFinlandeEstonie

NorvègeRépublique tchèque

LuxembourgCoréeSuède

DanemarkOCDE

SuisseItalie

BelgiqueIslande

AustraliePortugal

Pays-BasRoyaume-Uni

EspagneTurquieIrlande

Nouvelle-ZélandeChili

CanadaIsraël

États-UnisMexique

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4. SERVICES DE SANTÉ

4.5. Durée moyenne de séjour à l’hôpital

La durée moyenne de séjour à l’hôpital est fréquemment utili-sée comme indicateur de l’efficience. Toutes choses égales parailleurs, un séjour plus court diminue le coût par sortie etdéplace les soins aux patients hospitalisés vers le cadre moinsonéreux des soins post-aigus. Toutefois, un séjour plus courtexige généralement une intensité de services plus élevée etcoûte plus cher par journée d’hospitalisation. Un séjour tropcourt peut aussi compromettre l’efficacité du traitement ets’avérer préjudiciable au confort du patient ou à son rétablisse-ment. Si cela se traduit par une augmentation des taux deréadmission, les coûts par épisode de maladie ne diminuerontque modérément ou risquent même d’augmenter.

En 2009, parmi les pays de l’OCDE c’est au Mexique, en Turquieet en Israël que la durée moyenne de séjour à l’hôpital pourtoutes causes confondues était la plus courte. La duréemoyenne de séjour était courte également en Norvège et auDanemark, mais aussi aux États-Unis (moins de 5 jours). C’estau Japon, suivi de la Corée qu’elle était la plus élevée. Lamoyenne de l’OCDE était de l’ordre de 7 jours (graphique 4.5.1).Plusieurs facteurs peuvent expliquer ces disparités. L’offreabondante de lits et la structure de paiement des hôpitaux auJapon peuvent inciter les hôpitaux à garder les patients pluslongtemps (voir l’indicateur 4.3 « Lits d’hôpitaux »). Des incita-tions financières inhérentes aux modes de paiement des hôpi-taux peuvent également influer sur la durée de séjour dansd’autres pays.

La durée moyenne de séjour dans les hôpitaux a chuté au coursdes dix dernières années dans pratiquement tous les pays del’OCDE, passant de 8.2 jours en 2000 à 7.2 jours en 2009 enmoyenne dans les pays de l’OCDE. Elle a chuté particulière-ment vite dans certains des pays qui avaient en 2000 des tauxrelativement élevés (par exemple, le Japon, la Suisse et leRoyaume-Uni). Plusieurs facteurs expliquent cette baisse, enparticulier des interventions chirurgicales moins invasives,une évolution des modes de paiement des hôpitaux et le déve-loppement des programmes de sorties précoces qui permet-tent le suivi des patients à domicile.

Le fait de se focaliser sur la durée moyenne de séjour pour desmaladies ou des pathologies spécifiques peut supprimer unepartie de l’hétérogénéité résultant de différents degrés degravité et de différentes pathologies entraînant l’hospitalisa-tion selon les pays. Le graphique 4.5.3 montre que ladurée moyenne de séjour après un accouchement normals’échelonne entre moins de 2 jours au Mexique, en Turquie, au

Royaume-Uni, en Islande et au Canada, et plus de 5 jours enRépublique slovaque et en Suisse. Dans pratiquement tous lespays de l’OCDE, la durée moyenne de séjour pour un accouche-ment normal a diminué dans les dix dernières années.

La durée d’hospitalisation après un infarctus aigu du myocarde(ou crise cardiaque) a également diminué au cours de la derniè-re décennie. En 2009, c’est en Turquie et dans certains paysnordiques (Norvège, Danemark et Suède) que la duréemoyenne de séjour après un infarctus aigu du myocarde étaitla plus courte (moins de 5 jours) et en Corée, en Allemagne, enGrèce, en Finlande et en Estonie qu’elle était la plus longue(une dizaine de jours voire davantage) (graphique 4.5.2). Lacomparaison des données entre les pays exige toutefois unecertaine prudence. En Finlande, par exemple, la duréemoyenne de séjour peut prendre en compte des patients admisà l’origine pour un infarctus aigu du myocarde mais qui nereçoivent plus de soins aigus et pourraient donc être considé-rés comme des patients en soins de longue durée.

Définition et comparabilité

La durée moyenne de séjour fait référence au nombremoyen de jours que les patients passent à l’hôpital. Elleest généralement obtenue en divisant le nombre total dejours passés par l’ensemble des patients hospitalisés aucours d’une année par le nombre des admissions ou dessorties. Les admissions avec sortie le jour même ne sontpas prises en compte.

Dans le calcul de la durée moyenne de séjour, les jour-nées et les sorties des bébés en bonne santé nés à l’hôpi-tal sont exclues dans certains pays (par exemple,l’Australie, l’Autriche, le Canada, le Chili, la Corée, l’Espa-gne, l’Estonie, la Finlande, la Grèce, l’Irlande, Israël, leJapon, le Luxembourg, le Mexique, la Suède et la Turquie).La prise en compte des bébés en bonne santé nés à l’hôpi-tal réduirait la durée moyenne de séjour dans ces pays(par exemple, de 0.6 jours au Canada).

Informations sur les données concernant Israël : http://dx.doi.org/10.1787/888932315602.

PANORAMA DE LA SANTÉ 2011 : LES INDICATEURS DE L’OCDE © OCDE 201188

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4. SERVICES DE SANTÉ

PANORAMA DE LA SANTÉ 2011 : LES INDICATEURS DE L’OCDE © OCDE 2011 89

4.5. Durée moyenne de séjour à l’hôpital

4.5.1 Durée moyenne de séjour à l’hôpital, 2000 et 2009 (ou année la plus proche)

1. Les données pour le Japon correspondent à la durée moyenne de séjour en soins aigus (excluant les lits d’hôpitaux pour soins de longue durée).

Source : Base de données de l’OCDE sur la santé 2011; OMS-Europe pour la Fédération de Russie et sources nationales pour les pays non membres del’OCDE.

1 2 http://dx.doi.org/10.1787/888932529162

25

20

15

10

5

0

JPN1

KORRUS FIN DEU CHE

NZL CHNBEL CAN

GBRSVK

LUX

CZEES

TGRC

ESP

AUT ITA SVNPOL

IRL

AUSPRT ISL

NLD CHLSWE

FRA

ZAFHUN

USADNK

NOR ISRTUR

IDN

MEX

2000 2009

18.5

14.6

13.6

12.5

9.7

9.7

8.7

8.6

7.8

7.7

7.7

7.5

7.3

7.2

7.2

7.2

7.0

6.9

6.7

6.7

6.4

6.2

6.1

6.0

5.9

5.8

5.8

5.7

5.7

5.6

5.6

5.1

4.9

4.8

4.6

4.5

4.3

4.3

3.9

Jours

OCDE

4.5.2 Durée moyenne de séjour suite à un infarctus aigudu myocarde, 2009 (ou année la plus proche)

Source : Base de données de l’OCDE sur la santé 2011.1 2 http://dx.doi.org/10.1787/888932529181

0 105 15

4.2

13.710.8

10.09.99.8

8.48.28.18.1

7.97.87.77.77.67.57.5

7.26.96.86.7

6.56.36.26.2

6.05.95.9

5.75.3

5.04.5

4.2

4.2

Jours

CoréeAllemagne

GrèceFinlandeEstonieIrlande

Nouvelle-ZélandeEspagne

Royaume-UniPortugalBelgique

ChiliItalie

SuisseAutricheSlovénie

OCDEMexique

IslandeRépublique tchèque

Pays-BasFrance

CanadaIsraël

AustralieHongriePologne

LuxembourgÉtats-Unis

République slovaqueSuède

DanemarkNorvègeTurquie

4.5.3 Durée moyenne de séjour pour un accouchement normal, 2009 (ou année la plus proche)

Source : Base de données de l’OCDE sur la santé 2011.1 2 http://dx.doi.org/10.1787/888932529200

0 2 4 6

5.4

5.1

4.8

4.5

4.3

4.3

4.1

4.1

4.0

4.0

4.0

3.5

3.2

3.2

3.1

3.1

3.0

2.8

2.7

2.7

2.5

2.5

2.4

2.2

2.1

2.1

2.1

1.9

1.8

1.8

1.8

1.5

1.4

Jours

République slovaqueSuisse

République tchèqueHongrie

BelgiqueFrance

AutrichePologne

GrèceLuxembourg

SlovénieItalie

FinlandeAllemagne

NorvègeOCDE

ChiliIsraël

DanemarkPortugal

CoréeEspagneAustralie

SuèdeIrlande

Nouvelle-ZélandeÉtats-UnisPays-Bas

CanadaIslande

Royaume-UniTurquie

Mexique

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4. SERVICES DE SANTÉ

4.6. Chirurgies cardiaques (angioplastie coronarienne)

Les maladies cardiaques sont une cause majeure d’hospitalisa-tion et de décès dans les pays de l’OCDE (voir l’indicateur 1.3).L’angioplastie coronarienne est une intervention de revasculari-sation qui a révolutionné le traitement des cardiopathies isché-miques (crise cardiaque et angine de poitrine) au cours des vingtdernières années. Elle consiste à introduire dans le systèmeartériel un cathéter à l’extrémité duquel est fixé un ballonnet, enrejoignant l’artère coronarienne endommagée. Le gonflementdu ballonnet distend l’artère coronaire au point d’obstruction.La mise en place d’un stent pour maintenir l’artère ouverteaccompagne la majorité des angioplasties. Les stents diffusantdes médicaments de manière progressive sont de plus en plusutilisés pour contenir la croissance du tissu cicatriciel autour dustent.

L’utilisation de l’angioplastie coronarienne varie considéra-blement d’un pays de l’OCDE à l’autre (graphique 4.6.1).L’Allemagne, la Belgique et les États-Unis, suivis de la Norvègeet de l’Autriche, avaient en 2009 les taux les plus élevésd’angioplastie. C’est au Mexique et au Chili que ce taux est leplus faible.

L’utilisation de l’angioplastie s’est développée rapidementdepuis 1990 dans la plupart des pays de l’OCDE, se substituantau pontage coronarien, méthode préférée de revascularisationautour de 1995, soit à peu près au moment où commençaient àapparaître les premiers tests publiés de l’efficacité du stentingcoronarien (Moïse et al., 2003). En moyenne dans les pays del’OCDE, l’angioplastie représente désormais 75 % des interven-tions de revascularisation (graphique 4.6.2). Bien qu’elle aîtremplacé le pontage dans bon nombre de cas, l’angioplastien’est pas un substitut parfait dans la mesure où le pontagereste la méthode préférée de traitement des patients présen-tant des obstructions multiples de vaisseaux, souffrant dediabète et autres pathologies (Taggart, 2009).

Un certain nombre de raisons peuvent expliquer les variationsentre pays du taux d’angioplastie. Ces raisons sontnotamment : i) les différences d’incidence et de prévalence descardiopathies ischémiques ; ii) les différences de capacité àeffectuer et financer ces interventions ; iii) les différences dansles recommandations et les pratiques de traitement clinique etiv) les différences de modalité d’enregistrement.

Les fortes variations du nombre d’interventions de revasculari-sation d’un pays à l’autre ne semblent pas étroitement liées àl’incidence des crises cardiaques, mesurée par la mortalité dueà ces maladies (voir graphique 1.3.1). En Allemagne et enBelgique, la mortalité due aux crises cardiaques n’est pas trèséloignée de la moyenne de l’OCDE, mais ces deux pays ont letaux le plus élevé d’interventions de revascularisation. À

l’opposé, la mortalité due aux crises cardiaques en Finlande estsupérieure à la moyenne de l’OCDE, alors que les taux de revas-cularisation sont inférieurs à cette moyenne.

Aux États-Unis, le taux global d’interventions de revascularisa-tion a décliné entre 2000 et 2009, dans le sillage d’une baisse deprès de 30 % du nombre de pontages aorto-coronariens parhabitant, tandis que le taux d’angioplastie est resté relative-ment stable. L’une des raisons qui explique que le taux d’angio-plastie n’ait guère progressé est l’utilisation accrue de stentsdiffusant des médicaments qui diminue la probabilité que lemême patient aît besoin d’une autre revascularisation. Laconjugaison d’un taux d’angioplastie stable et d’une diminu-tion des revascularisations à répétition donne à penser qu’aufil du temps un nombre croissant de patients ont reçu uneangioplastie (Epstein et al., 2011).

Même si elle coûte beaucoup moins cher qu’un pontagecoronarien du fait qu’elle est moins intrusive, l’angioplastiecoronarienne est une intervention coûteuse. En 2007, le prixmoyen d’une angioplastie était estimé à environ 14 400 USDaux États-Unis, 9 300 USD au Canada et en Suède, et 7 000 USDen France (Koechlin et al., 2010).

Définition et comparabilité

Les données correspondent au nombre d’interventionssur des patients hospitalisés excluant les angioplastiescoronariennes effectuées en ambulatoire. Les systèmesde classification et d’enregistrement varient d’un pays àl’autre, et la même intervention peut être enregistréedifféremment (par exemple, une angioplastie avec miseen place d’un stent peut être comptabilisée comme uneou deux interventions). Certains pays ne déclarent quel’intervention principale, d’où une sous-estimation possi-ble du nombre total d’interventions. C’est le cas de l’Ita-lie, du Luxembourg et de la Suisse. En Irlande, lesdonnées ne couvrent que les activités des hôpitauxfinancés par des fonds publics (on estime à plus de 10 %la part des hôpitaux privés dans le total de l’activité hos-pitalière en Irlande). Dans certains pays comme auxPays-Bas, environ 25 % des angioplasties coronariennessont enregistrées en chirurgie de jour (non comprises ici).

Informations sur les données concernant Israël : http://dx.doi.org/10.1787/888932315602.

PANORAMA DE LA SANTÉ 2011 : LES INDICATEURS DE L’OCDE © OCDE 201190

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4. SERVICES DE SANTÉ

PANORAMA DE LA SANTÉ 2011 : LES INDICATEURS DE L’OCDE © OCDE 2011 91

4.6. Chirurgies cardiaques (angioplastie coronarienne)

4.6.1 Angioplasties coronariennes pour 100 000 habitants, 2009 et variation 2000-09

Note : Certaines variations entre pays sont dues à des différences dans les systèmes de classification et les pratiques d’enregistrement.

Source : Base de données de l’OCDE sur la santé 2011.1 2 http://dx.doi.org/10.1787/888932529219

4.6.2 Angioplasties coronariennes en pourcentage des interventions de revascularisation, 2000-09

Note : Les interventions de revascularisation incluent les angioplasties et les pontages coronariens.

Source : Base de données de l’OCDE sur la santé 2011.1 2 http://dx.doi.org/10.1787/888932529238

0100200300400500600 -4 0 4 8 12 16

582

427

377

250

230

221

207

201

198

198

194

188

184

178

177

175

173

172

166

159

139

134

134

133

118

117

105

82

7

2

7.2

0.5

9.9

4.9

2.3

-1.2

3.5

6.2

6.2

14.6

1.8

7.4

4.2

8.6

8.1

13.6

4.7

11.2

5.2

-0.5

6.5

11.0

2009 (ou année la plus proche) Variation 2000-09 (ou année la plus proche)

Pour 100 000 habitants Taux de croissance annuel moyen (%)

CanadaIrlande

ChiliMexique

SuisseEspagne

ItaliePortugal

Nouvelle-Zélande

SuèdePologneHongrie

Pays-BasAustralieFinlande

IsraëlFranceOCDE

DanemarkRoyaume-Uni

Grèce

NorvègeAutriche

République tchèqueSlovénie

LuxembourgIslande

AllemagneBelgique

États-Unis

n.d.

n.d.

n.d.

n.d.

n.d.

n.d.

n.d.

n.d.

2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009

90

80

70

60

50

402000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009

90

80

70

60

50

40

États-Unis

Canada

OCDE20

Nouvelle-Zélande

Australie

Espagne

Danemark

OCDE20

France

Belgique

% des interventions de revascularisation % des interventions de revascularisation

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4. SERVICES DE SANTÉ

4.7. Chirurgies de remplacement de la hanche et du genou

Les progrès considérables des interventions chirurgicales ontoffert des alternatives efficaces pour soulager la douleur et lehandicap associés à certains troubles musculo-squelettiques.La chirurgie de remplacement de la hanche et du genou estconsidérée être l’intervention la plus efficace pour le traite-ment de l’ostéo-arthrite sévère, car elle soulage la douleur,réduit le handicap et permet à certains patients de retrouverun fonctionnement quasi normal.

Dans les pays développés, l’ostéo-arthrite est l’une des dixmaladies les plus invalidantes (OMS, 2010b). On estime quedans le monde 10 % des hommes et 18 % des femmes de plusde 60 ans souffrent d’ostéo-arthrite symptomatique, englobantles formes modérées et sévères de la maladie. L’âge est ledéterminant le plus fort du développement de l’ostéo-arthrite.Cette pathologie est plus répandue chez les femmes et s’accroîtau-delà de 50 ans, en particulier pour la main et le genou. Lesautres facteurs de risque sont l’obésité, l’absence d’activitéphysique, le tabac, l’abus d’alcool et les blessures (Commissioneuropéenne, 2008b). La chirurgie de remplacement se pratiqueprincipalement sur des personnes de 60 ans et plus mais ellepeut également être pratiquée sur des sujets plus jeunes.

On observe une variation considérable du taux de chirurgie deremplacement de la hanche et du genou d’un pays à l’autre(graphiques 4.7.1 et 4.7.2). L’Allemagne, la Suisse et l’Autricheont des taux très élevés, les États-Unis et l’Allemagne ayant letaux le plus élevé concernant le genou même si la structure dela population des États-Unis est beaucoup plus jeune quecelle de l’Allemagne. Un certain nombre de raisons peuventexpliquer les disparités entre pays des taux de chirurgie deremplacement de la hanche et du genou. Ces raisons sontnotamment: i) les différences de prévalence des problèmesd’ostéo-arthrite; ii) les différences de capacité à effectuer etfinancer des interventions coûteuses et iii) les différences derecommandations et de pratiques pour le traitement clinique.

On a trop peu d’études comparables sur la prévalence del’ostéo-arthrite pour en tirer des conclusions sur les disparitésd’un pays à l’autre. On ne dispose pas non plus d’élémentsindiquant si l’incidence de l’ostéo-arthrite en fonction de l’âgeet du sexe a varié au cours des dernières décennies. Pourtant,le nombre de personnes qui en souffrent a augmenté et devraitcontinuer d’augmenter dans les années à venir, ceci pour deuxraisons : 1) le vieillissement démographique qui se traduit parun nombre croissant de personnes de plus de 60 ans plussusceptibles de souffrir de l’ostéo-arthrite et 2) la prévalencecroissante de l’obésité qui est le principal facteur de risquepour l’ostéo-arthrite en dehors de l’âge et du sexe.

Dans les dix dernières années le nombre de chirurgies de rem-placement de la hanche et du genou a connu une croissancerapide dans la plupart des pays de l’OCDE (graphiques 4.7.3et 4.7.4). En moyenne, le nombre de chirurgies de remplacement

a augmenté de plus de 25 % entre 2000 et 2009 pour la hanche, eta pratiquement doublé pour le genou. Aux États-Unis, les tauxde remplacement de la hanche et du genou ont pratiquementdoublé depuis 2000. Au Danemark, si le taux de remplacementde la hanche n’a augmenté que d’environ 20 % entre 2000et 2009, celui du genou a presque triplé. Dans d’autres payscomme la France et Israël, le taux de progression a été plusmodeste.

Le volume croissant des chirurgies de remplacement de lahanche et du genou, qui sont des interventions coûteuses,contribue à l’augmentation des dépenses de santé. En 2007, leprix moyen d’une chirurgie de remplacement du genou étaitestimé à près de 15 000 USD aux États-Unis et en Australie,12 000 USD en France, et environ 10 000 USD au Canada, enAllemagne et en Suède. Le prix estimé d’une chirurgie de rem-placement de la hanche était plus élevé encore, de plus de17 000 USD aux États-Unis, environ 16 000 USD en Australie,et entre 11 000 USD et 12 000 USD au Canada, en France et enSuède (Koechlin et al., 2010).

Définition et comparabilité

La chirurgie de remplacement de la hanche est une inter-vention chirurgicale qui consiste à remplacer l’articulationde la hanche par une prothèse. Elle est pratiquée générale-ment pour soulager des douleurs arthritiques ou traiterune lésion sévère de l’articulation après une fracture de lahanche.

La chirurgie de remplacement du genou est une inter-vention chirurgicale qui consiste à remplacer les surfacesportantes de l’articulation du genou pour soulager ladouleur et le handicap que constitue l’ostéo-arthrite. Ellepeut être pratiquée pour traiter d’autres pathologies dugenou telles que l’arthrose rhumatoïde.

Les systèmes de classification et les pratiques d’enregis-trement varient d’un pays à l’autre, ce qui peut nuire à lacomparabilité des données. En Irlande, les données necouvrent que les activités des hôpitaux financés par desfonds publics (on estime à plus de 10 % la part des hôpi-taux privés dans l’activité hospitalière totale de ce pays).Certains pays n’incluent que le remplacement total de lahanche, excluant le remplacement partiel (par exemple,l’Estonie).

Informations sur les données concernant Israël : http://dx.doi.org/10.1787/888932315602.

PANORAMA DE LA SANTÉ 2011 : LES INDICATEURS DE L’OCDE © OCDE 201192

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PANORAMA DE LA SANTÉ 2011 : LES INDICATEURS DE L’OCDE © OCDE 2011 93

4. SERVICES DE SANTÉ

4.7. Chirurgies de remplacement de la hanche et du genou

4.7.1 Chirurgies de remplacement de la hanche,pour 100 000 habitants, 2009 (ou année la plus proche)

Source : Base de données de l’OCDE sur la santé 2011.1 2 http://dx.doi.org/10.1787/888932529257

0 100 200 300

296

287240

238

236

232

224

222

214

213

194

194

188

184

173

166

154

154

150

149

140

123

117

99

93

88

88

78

51

44

19

17

8

Pour 100 000 habitants

AllemagneSuisse

BelgiqueAutriche

DanemarkNorvège

FranceLuxembourg

SuèdePays-BasSlovénie

Royaume-UniFinlande

États-UnisIslande

République tchèqueAustralie

OCDEItalie

Nouvelle-ZélandeGrèce

CanadaIrlande

HongrieEspagnePortugalEstonie

République slovaqueIsraël

PologneChili

CoréeMexique

4.7.2 Chirurgies de remplacement du genou,pour 100 000 habitants, 2009 (ou année la plus proche)

Source : Base de données de l’OCDE sur la santé 2011.1 2 http://dx.doi.org/10.1787/888932529276

0 100 200 300

213

213

200

188

178

168

168

160

158

143

141

132

127

124

119

118

111

102

102

100

98

93

75

62

47

45

42

5

3

Pour 100 000 habitants

AllemagneÉtats-Unis

SuisseAutricheFinlande

DanemarkBelgique

LuxembourgAustralie

CanadaRoyaume-Uni

IslandeSuède

Pays-BasFranceOCDE

République tchèqueEspagne

Nouvelle-ZélandeItalie

CoréeSlovénieNorvègePortugal

IsraëlHongrieIrlande

ChiliMexique

4.7.3 Évolution des chirurgies de remplacement de la hanche, 2000-09, quelques pays de l’OCDE

Source : Base de données de l’OCDE sur la santé 2011.1 2 http://dx.doi.org/10.1787/888932529295

300

250

200

150

100

50

02000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009

Suisse

France

OCDE25

Suède

Canada

Pour 100 000 habitants

4.7.4 Évolution des chirurgies de remplacement du genou, 2000-09, quelques pays de l’OCDE

Source : Base de données de l’OCDE sur la santé 2011.1 2 http://dx.doi.org/10.1787/888932529314

300

250

200

150

100

50

02000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009

États-Unis

Israël

OCDE21

Suisse

Danemark

Pour 100 000 habitants

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4. SERVICES DE SANTÉ

4.8. Traitement des insuffisances rénales (dialyse et transplantation)

L’insuffisance rénale terminale est une pathologie dans laquelleles reins irrémédiablement endommagés ne peuvent plusfonctionner normalement. Parmi les principaux facteurs derisque de l’insuffisance rénale terminale figurent le diabète etl’hypertension, deux pathologies dont la prévalence s’accroît demanière générale dans les pays de l’OCDE. Aux États-Unis, cesdeux pathologies sont responsables de plus de 60 % (37 % pour lediabète et 24 % pour l’hypertension) des diagnostics primairesd’insuffisance rénale (USRDS, 2008). Au stade ultime de la mala-die, les patients doivent être traités par dialyse ou transplanta-tion rénale. Le traitement par dialyse est plus onéreux et pluscontraignant pour les patients en termes de qualité de vie (dufait de son caractère récurrent) qu’une transplantation réussie.

Si l’on considère les deux types de traitement, la proportion depersonnes traitées pour une insuffisance rénale terminale aaugmenté de plus de 5 % par an en moyenne dans les pays del’OCDE sur les vingt dernières années. Cela signifie que la préva-lence des traitements pour insuffisance rénale terminale a plusque doublé depuis 1990. Le Japon et les États-Unis ont les tauxles plus élevés avec respectivement 190 et 180 patients souffrantd’insuffisance rénale terminale pour 100 000 habitants(graphique 4.8.1). Vient ensuite le Portugal qui a enregistré leplus fort taux de croissance depuis 1990 après la Hongrie. Onne sait pas très bien pourquoi ces pays déclarent des taux detraitement de l’insuffisance rénale terminale aussi élevés maiscela ne semble pas être seulement lié à une prévalence plusgrande du diabète, laquelle n’est pas particulièrement plusélevée dans ces pays que dans d’autres pays de l’OCDE (voirl’indicateur 1.10 « Prévalence et incidence du diabète »).

Dans la plupart des pays de l’OCDE, la majorité des patientssouffrant d’insuffisance rénale terminale sont traités par dia-lyse, par opposition à la transplantation rénale. Cela est dû aufait que la prévalence des personnes souffrant d’insuffisancerénale terminale a fortement augmenté mais que le nombredes transplantations demeure limité par le manque de don-neurs. Seuls font exception la Finlande, l’Islande, les Pays-Baset l’Irlande, où la plupart des patients traités pour une insuffi-sance rénale terminale ont reçu une greffe de rein.

La prévalence des patients dialysés est beaucoup plus grandeau Japon et aux États-Unis que dans les autres pays(graphique 4.8.2). Au Japon, pratiquement tous les patientssouffrant d’insuffisance rénale terminale sont sous dialyse, lestaux de transplantation rénale étant très faibles. Dans tous les

pays, le nombre des dialysés a fortement augmenté sur lesvingt dernières années et la moyenne de l’OCDE a plus quedoublé.

Étant donné la pénurie de donneurs, les transplantations dereins sont normalement effectuées sur des patients qui nepeuvent vivre qu’au prix de séances de dialyse longues et diffi-ciles. Lorsqu’elle est réussie, la transplantation améliore laqualité de vie, sans régime alimentaire strict ni limitation del’activité. Les progrès des techniques chirurgicales et le déve-loppement de nouveaux médicaments anti-rejet ont permisd’effectuer davantage de transplantations et d’améliorer leurtaux de succès depuis 20 ans. La prévalence des personnesvivant avec un rein greffé a augmenté de façon régulièredepuis 1990 dans tous les pays pour lesquels on dispose dedonnées. La moyenne de l’OCDE a plus que doublé, passant de15 à 36 personnes pour 100 000 habitants entre 1990 et 2009(graphique 4.8.3). En 2009, le Portugal, les États-Unis, lesPays-Bas et l’Autriche ont déclaré les taux les plus élevés depersonnes vivant avec un rein greffé. A l’opposé, le Japon, laRépublique slovaque, la Grèce et la Corée enregistraient lestaux les plus faibles.

Dans bien des pays, les listes d’attente des candidats à unegreffe de rein s’allongent, la demande étant très supérieure aunombre de donneurs. Les facteurs culturels et les traditions ontun impact sur les taux de transplantation et la transplantationreste peut-être moins bien acceptée dans certains pays commele Japon.

Définition et comparabilité

Le nombre de patients traités pour une insuffisancerénale terminale est le nombre de patients qui reçoiventdifférentes formes de thérapie de remplacement du rein :hémodialyse/hémofiltration, dialyse péritonéale inter-mittente, dialyse péritonéale continue ambulatoire,dialyse péritonéale continue cyclique, ou qui vivent avecun rein greffé fonctionnant bien.

Informations sur les données concernant Israël : http://dx.doi.org/10.1787/888932315602.

PANORAMA DE LA SANTÉ 2011 : LES INDICATEURS DE L’OCDE © OCDE 201194

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4. SERVICES DE SANTÉ

PANORAMA DE LA SANTÉ 2011 : LES INDICATEURS DE L’OCDE © OCDE 2011 95

4.8. Traitement des insuffisances rénales (dialyse et transplantation)

4.8.1 Prévalence des patients traités pour insuffisance rénale terminale, 2009 et variation 1990-2009

Source : Base de données de l’OCDE sur la santé 2011.1 2 http://dx.doi.org/10.1787/888932529333

0 2 4 6 8 10050100150200

190.4180.2

150.6113.1111.3110.4

107.2106.5

101.8101.7

97.597.597.194.0

89.284.984.784.683.2

78.678.178.0

66.853.9

5.07.9

5.66.7

5.35.3

5.4

5.44.2

4.7

5.09.9

5.04.3

4.94.4

4.74.9

4.7

Greffon rénal fonctionnel

2009 (ou année la plus proche) Variation 1990-2009(ou année la plus proche)

Dialyse

Taux de croissance annuel moyen (%)Nombre de patients pour 100 000 habitants

Islande

Pays-BasDanemarkAustralieIrlande

FinlandeRoyaume-Uni

FranceRépublique tchèque

EspagneHongrie

Nouvelle-Zélande

République slovaque

IsraëlBelgique

GrèceCoréeOCDE

Autriche

Japon (2003)États-UnisPortugalCanada

Allemagne

n.d.

n.d.

n.d.

n.d.

n.d.

4.8.2 Prévalence des patients dialysés, 1990 et 2009(ou année la plus proche)

Source : Base de données de l’OCDE sur la santé 2011.1 2 http://dx.doi.org/10.1787/888932529352

1990 2009

0 50 100 150 200

186.3125.796.1

85.080.7

78.676.5

74.771.970.4

66.965.264.063.0

61.161.0

52.452.151.8

49.949.648.047.147.1

41.737.236.8

32.119.1

Nombre de patients pour 100 000 habitants

Japon (2003)États-Unis

PortugalGrèce

AllemagneCoréeItalie

TurquiePologne

IsraëlCanada

OCDEHongrie

BelgiqueRépublique tchèque

LuxembourgNouvelle-Zélande

FranceRépublique slovaque

AutricheEspagne

DanemarkAustralieMexique

Royaume-UniIrlande

Pays-BasFinlandeIslande

4.8.3 Prévalence des patients vivant avec un rein greffé, 1990 et 2009 (ou année la plus proche)

Source : Base de données de l’OCDE sur la santé 2011.1 2 http://dx.doi.org/10.1787/888932529371

1990 2009

0 15 30 45 60

54.5

54.5

47.9

47.6

46.3

46.0

45.3

44.4

44.2

41.4

40.0

36.6

36.4

36.3

36.1

35.9

34.8

32.5

30.6

29.5

25.2

23.3

21.5

15.0

4.1

Nombre de patients pour 100 000 habitants

PortugalÉtats-UnisPays-BasAutricheCanada

FinlandeFrance

EspagneBelgique

IrlandeIsraël

DanemarkOCDE

Royaume-UniAustralie

République tchèqueIslande

Nouvelle-ZélandeAllemagne

EstonieHongrie

CoréeGrèce

République slovaqueJapon (2003)

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4. SERVICES DE SANTÉ

4.9. Césariennes

Les taux d’accouchement par césarienne (en pourcentage detoutes les naissances vivantes) ont augmenté dans tous lespays de l’OCDE au cours des dernières décennies, même sirécemment un petit nombre de pays ont inversé la tendance.Cette augmentation s’explique, entre autres, par la réductiondu risque de l’accouchement par césarienne, par les préoccu-pations relatives à la responsabilité pour faute médicale, par lacommodité de la programmation de l’accouchement pour lesmédecins et pour les patientes et par l’évolution de la relationmédecin-patiente. Néanmoins, l’accouchement par césariennereste une cause de mortalité maternelle accrue, de morbiditématernelle et infantile et de complications accrues pour lesaccouchements ultérieurs (Minkoff et Chervenak, 2003 ;Bewley et Cockburn, 2002 ; Villar et al., 2006). Ces sujets de pré-occupation, auxquels s’ajoute le coût financier plus élevé (lecoût moyen associé à une césarienne est au moins deux foisplus élevé que pour un accouchement normal dans nombre depays de l’OCDE ; Koechlin et al., 2010), conduisent à s’interrogersur la pertinence de pratiquer des césariennes qui ne seraientpas nécessaires médicalement.

En 2009, les taux d’accouchement par césarienne étaient lesplus faibles aux Pays-Bas (14 % des naissances vivantes), ainsique dans de nombreux pays nordiques (Finlande, Islande,Norvège et Suède). Aux Pays-Bas, où l’accouchement à domi-cile est une possibilité couramment offerte aux femmes dont lagrossesse n’est guère à risque, 30 % des naissances ont eu lieuà la maison en 2004 (Euro-Peristat, 2008). Parmi les pays del’OCDE, les taux d’accouchement par césarienne étaient lesplus élevés en Turquie et au Mexique (plus de 40 %), mais lestaux étaient encore plus importants dans des pays non mem-bres de l’OCDE tels que le Brésil et la Chine (graphique 4.9.1).

Sur les vingt dernières années, les taux d’accouchement parcésarienne ont connu une progression rapide dans la plupartdes pays de l’OCDE (graphique 4.9.2). Durant les années 1990, lerythme s’est provisoirement ralenti dans certains pays del’OCDE (comme le Canada et les États-Unis), suite à une évolu-tion des pratiques obstétricales, avec notamment l’accouche-ment vaginal après césarienne (quand une femme ayant euantérieurement une césarienne tente d’entrer en travail pourun accouchement normal), afin de réduire le nombre de césa-riennes répétées (Lagrew et Adashek, 1998). Toutefois, les tauxde césariennes ont vite repris leur tendance à la hausse, enpartie en raison des complications signalées avec cette prati-que et de l’évolution continue des préférences des patientes(Sachs et al., 1999). D’autres tendances, comme l’accroissementdes premières naissances à un âge relativement avancé etl’augmentation des naissances multiples engendrée par lestechniques de procréation assistée, ont également contribué àl’augmentation globale des accouchements par césarienne.

En moyenne dans les pays de l’OCDE, les taux d’accouchementpar césarienne ont augmenté, passant de 14 % de toutes lesnaissances en 1990 à environ 20 % en 2000 et 26 % en 2009.

Le taux de progression depuis 2000 a été particulièrementrapide au Danemark, en République tchèque, en Pologne et enRépublique slovaque. La Finlande et l’Islande sont les deuxseuls pays de l’OCDE à avoir inversé la tendance depuisl’an 2000.

L’augmentation continue des accouchements par césariennen’est liée que partiellement à une évolution des prescriptionsmédicales. Une étude de l’évolution des accouchements parcésarienne aux États-Unis a montré que la proportion des césa-riennes « sans indication de risque » est passée de 3.7 % del’ensemble des naissances en 1996 à 5.5 % en 2001 (Declercq etal., 2005). En France, d’après une étude de 2008 de la Fédérationhospitalière de France, les taux de césariennes sont plus élevésdans les établissements du secteur privé à but lucratif que dansceux du secteur public, bien que ces derniers aient vocation àtraiter les grossesses à risque (FHF, 2008). De la même façon,une étude sur la pratique des accouchements par césariennedans les pays d’Amérique latine à la fin des années 1990constatait des taux de césariennes plus élevés dans les hôpi-taux privés (Belizan et al., 1999).

Si l’accouchement par césarienne est évidemment nécessairedans certaines circonstances, ses avantages par rapport àl’accouchement vaginal pour un accouchement normal sanscomplications continuent de faire débat. Dans des pays commele Canada, les associations professionnelles d’obstétriciens etde gynécologues encouragent désormais l’accouchementnormal sans intervention telle que la césarienne (Society ofObstetricians et Gynaecologists of Canada et al., 2008).

Définition et comparabilité

Le taux de césariennes est le nombre de césariennes pra-tiquées pour 100 naissances vivantes.

Au Portugal, le dénominateur correspond uniquement aunombre de naissances vivantes enregistrées dans leshôpitaux publics du continent (d’où une surestimationdu taux de césariennes). Au Mexique, le nombre de césa-riennes est estimé sur la base des déclarations des hôpi-taux publics et des données fournies par les enquêtesnationales sur la santé. Une estimation est nécessairepour corriger les sous-déclarations d’accouchements parcésarienne dans les établissements privés. Le nombretotal d’accouchements par césarienne est ensuite divisépar le nombre total de naissances vivantes tel qu’estimépar le Conseil national de la population.

Informations sur les données concernant Israël : http://dx.doi.org/10.1787/888932315602.

PANORAMA DE LA SANTÉ 2011 : LES INDICATEURS DE L’OCDE © OCDE 201196

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4. SERVICES DE SANTÉ

PANORAMA DE LA SANTÉ 2011 : LES INDICATEURS DE L’OCDE © OCDE 2011 97

4.9. Césariennes

4.9.1 Césariennes pour 100 naissances vivantes, 2009 et variation 2000-09

Source : Base de données de l’OCDE sur la santé 2011; Enquête de l’OMS sur la santé maternelle et périnatale 2007-08.1 2 http://dx.doi.org/10.1787/888932529390

4.9.2 Césariennes pour 100 naissances vivantes, 1990-2009 (ou année la plus proche)

Source : Base de données de l’OCDE sur la santé 2011.1 2 http://dx.doi.org/10.1787/888932529409

01020304050 -3 0 3 6 9

14.315.715.8

17.117.117.3

17.817.818.0

18.820.0

20.620.7

21.221.3

22.823.724.0

24.925.826.0

26.627.0

28.629.7

30.330.8

32.332.432.5

33.035.1

38.442.0

42.746.247.4

2.4-0.1

-1.32.8

2.10.8

5.5

1.81.7

5.44.0

5.7

6.41.91.9

1.73.2

2.53.1

7.05.8

3.44.2

3.74.4

4.3

3.70.5

1.64.5

2009 (ou année la plus proche) Variation 2000-09 (ou année la plus proche)

Pour 100 naissances vivantes Taux de croissance annuel moyen (%)

Pays-BasFinlandeIslandeNorvègeSuède

BelgiqueInde

SlovénieFédération de Russie

IsraëlFrance

DanemarkEstonie

République tchèqueAfrique du Sud

PologneRoyaume-Uni

Nouvelle-ZélandeEspagne

OCDEIrlandeCanada

République slovaqueAutriche

LuxembourgAllemagneAustralie

États-UnisSuisse

Hongrie

ItalieMexiqueTurquieChineBrésil

PortugalCorée

n.d.

n.d.

n.d.

n.d.

n.d.n.d.n.d.

20001990 2009

50

40

30

20

10

0

14.3 15

.7

15.8 17

.1

17.1

17.3

17.8 18

.8 20.0

20.6

20.7

21.2 22

.8 23.7

24.0 24.9 25.8

26.0

26.6

27.0 28

.6 29.7

30.3

30.8 32

.3

32.4

32.5

33.0 35

.1 38.4

42.0

42.7

Pour 100 naissances vivantes

OCDE

Pays-B

as

Finlan

de

Islan

de

Norvè

geSuè

de

Belgiqu

e

Slovén

ieIsr

aël

Franc

e

Danem

ark

Eston

ie

Répub

lique

tchè

que

Pologn

e

Royau

me-Uni

Nouve

lle-Zé

lande

Espa

gne

Irlan

de

Canad

a

Répub

lique

slov

aque

Autrich

e

Luxe

mbour

g

Allemag

ne

Austra

lie

États-

Unis

Suisse

Hongr

ie

Portug

alCoré

eIta

lie

Mexiqu

e

Turqu

ie

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4. SERVICES DE SANTÉ

4.10. Opérations de la cataracte

Au cours des vingt dernières années, le nombre d’actes réalisésen chirurgie de jour sans nécessiter d’hospitalisation, a consi-dérablement augmenté dans la plupart des pays de l’OCDEgrâce aux progrès des technologies médicales, en particulier àla diffusion des interventions peu invasives, et de l’anesthésie.De façon générale, ces innovations ont également accru lasécurité et la santé des patients, et contribué, dans bien descas, à réduire le coût unitaire des interventions en raccourcis-sant la durée de séjour à l’hôpital. Toutefois, l’incidence sur lesdépenses de santé de l’augmentation des actes réalisés enchirurgie de jour dépend non seulement de l’évolution de leurcoût unitaire mais aussi de l’augmentation du nombre réeld’interventions pratiquées et doit également prendre encompte tout coût supplémentaire lié aux soins post-aigus etaux services de santé communautaire.

L’opération de la cataracte est un bon exemple d’interventionchirurgicale courante désormais pratiquée essentiellement enchirurgie de jour dans la plupart des pays de l’OCDE. La chirurgiede jour représente désormais plus de 90 % des opérations de lacataracte dans une majorité de pays (graphique 4.10.1). Toute-fois, l’utilisation de la chirurgie de jour est encore relativementfaible dans certains pays comme la Pologne, la Républiqueslovaque et la Hongrie. Cela peut s’expliquer par un rembourse-ment plus avantageux des hospitalisations, par les réglementa-tions nationales ou par des obstacles à l’évolution des pratiquesindividuelles des chirurgiens et des anesthésistes (Castoro et al.,2007), mais cela peut également refléter les limitations de lacouverture des données (le défaut d’enregistrement des opéra-tions pratiquées en chirurgie de jour hors du cadre hospitalieren Pologne).

Le nombre des opérations de la cataracte effectuées en chirur-gie de jour a progressé très rapidement au cours des dix derniè-res années dans un grand nombre de pays. En France, laproportion des opérations de la cataracte pratiquées en chirur-gie de jour a augmenté de 32 % en 2000 à 78 % en 2009. AuPortugal, le nombre d’opérations par habitant a augmenté à unrythme de plus de 50 % par an depuis 2000 (graphique 4.10.2).Alors qu’en 2000, moins de 10 % des opérations de la cataracteau Portugal étaient effectuées en chirurgie de jour, cette pro-portion est passée à 92 % en 2009. Au Luxembourg égalementle nombre des opérations de la cataracte pratiquées en chirur-gie de jour a augmenté rapidement au cours des dix dernièresannées, même si elles ne représentent qu’un quart de toutesles opérations de la cataracte. En Norvège, l’augmentation desopérations de la cataracte en chirurgie de jour a remplacé unepartie des opérations pratiquées auparavant avec hospitalisa-tion, de sorte qu’en 2009 le nombre global d’interventions estdemeuré plus ou moins constant par rapport à leur niveaude 2000. Mais la proportion des actes en chirurgie de jour estpassée de 87 à 97 %.

Au cours des dix dernières années, le nombre total d’opéra-tions de la cataracte a considérablement augmenté dans laplupart des pays de l’OCDE, au point d’être aujourd’hui l’inter-vention chirurgicale la plus pratiquée dans un grand nombrede pays de l’OCDE. Le vieillissement de la population est un desfacteurs qui explique cette progression mais la réussite et lasécurité avérées et le bon rapport coût/efficacité des interven-tions pratiquées en chirurgie de jour ont été probablement desfacteurs plus déterminants (Fedorowicz et al., 2004). En Suède,des éléments indiquent que l’on pratique maintenant des opé-rations de la cataracte sur des patients souffrant de troubles dela vision moins graves qu’il y a dix ans. Cela pose la question desavoir quelle priorité accorder aux besoins de ces dernierspar rapport aux autres populations de patients (Associationsuédoise des autorités locales et des régions et Conseil natio-nal de la santé et du bien-être social, 2010).

Définition et comparabilité

L’opération de la cataracte consiste à extraire le cristallinde l’œil (à cause de la présence de cataractes) et à le rem-placer par un cristallin artificiel. L’opération peut se pra-tiquer en chirurgie de jour ou avec une hospitalisation(séjour d’au moins une nuit à l’hôpital). Les interventionsde jour peuvent avoir lieu dans un hôpital ou dans uneclinique. Toutefois, dans de nombreux pays (Irlande,Hongrie, Pays-Bas, Pologne, par exemple) les données necouvrent que les interventions effectuées dans les hôpi-taux. En conséquence, une certaine prudence s’imposedans les comparaisons entre pays étant donné la couver-ture incomplète des interventions de jour dans plusieurspays.

Les données pour le Danemark ne prennent en compteque les opérations de la cataracte pratiquées dans leshôpitaux publics, à l’exclusion de celles pratiquées dansle secteur ambulatoire et dans les hôpitaux privés. EnIrlande également, les données ne couvrent que les inter-ventions dans les hôpitaux publics (on estime que plusde 10 % de l’ensemble de l’activité hospitalière en Irlandea lieu dans les hôpitaux privés). Les données pourl’Espagne ne couvrent que partiellement les activités deshôpitaux privés.

Informations sur les données concernant Israël : http://dx.doi.org/10.1787/888932315602.

PANORAMA DE LA SANTÉ 2011 : LES INDICATEURS DE L’OCDE © OCDE 201198

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4. SERVICES DE SANTÉ

PANORAMA DE LA SANTÉ 2011 : LES INDICATEURS DE L’OCDE © OCDE 2011 99

4.10. Opérations de la cataracte

4.10.1 Opérations de la cataracte réalisées en soins de jour, 2000 et 2009 (ou année la plus proche)

Source : Base de données de l’OCDE sur la santé 2011.1 2 http://dx.doi.org/10.1787/888932529428

4.10.2 Évolution des opérations de la cataracte, hospitalisation et soins de jour, 2000-09 (ou année la plus proche)

Source : Base de données de l’OCDE sur la santé 2011.1 2 http://dx.doi.org/10.1787/888932529447

100

80

60

40

20

0

2000 2009

82.0

82.8

83.1

92.8

87.3 90

.5

84.1

71.2

9.3

37.6

61.7

32.0

52.7

31.5

41.6

68.1

4.1

98.2 99

.4

98.8

98.3

98.0

97.6

97.1

96.9

96.0

95.3

94.5

93.6

92.5

91.9

85.4

85.3

79.6

79.6

78.9

78.0

74.2

65.2

33.8

24.4

23.9

13.7

99.6

99.9

14.3

% du nombre total d’opérations de la cataracte

OCDE17

États-

Unis

Canad

a

Eston

ie

Finlan

de

Pays-B

as

Danem

ark

Royau

me-Uni

Suède

Norvè

ge

Nouve

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Islan

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Portug

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Suisse

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Franc

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aël

Mexiqu

e

Slovén

ie

Luxe

mbour

g

Hongr

ie

Répub

lique

slov

aque

Pologn

e

60

50

40

30

20

10

0

-10

-20

-30

54.1

34.7

14.4

9.9 9.8 9.4 8.3 7.95.7 4.9 4.9 4.8 4.7 3.7 3.5

0.5

-8.6

1.0

-8.8-5.9

-12.7 -13.5

-20.6

-16.5

-4.9

-14.8

-9.4

-5.4

-12.6

-24.9

-16.7

13.4

Soins de jour Hospitalisation

Taux de croissance annuel moyen des opérations de la cataracte par habitant (%)

Portug

al

Luxe

mbourg

Franc

eIsr

aël

Belgiqu

e

Irlan

de

Pays-B

as

Danem

arkSuè

de

Suisse

Austra

lie

Nouve

lle-Zé

lande

Canad

a

Finlan

de

Mexiqu

e

Norvè

ge

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4. SERVICES DE SANTÉ

4.11. Consommation de médicaments

La consommation de produits pharmaceutiques augmentedans les pays de l’OCDE non seulement en termes de dépenses(voir l’indicateur 7.4 « Dépenses pharmaceutiques ») mais éga-lement en volume (quantité). L’un des facteurs qui contribue àcette augmentation est la demande croissante de médica-ments pour traiter les différentes maladies liées au vieillisse-ment. Toutefois, cette tendance à une augmentation de laconsommation de médicaments est également observée dansdes pays qui ont des populations plus jeunes, ce qui indiqueque d’autres facteurs, tels que les pratiques de prescription desmédecins, jouent aussi un rôle.

Cette section présente des informations sur le volume deconsommation de quatre catégories de médicaments : les anti-diabétiques, les antidépresseurs, les produits anti-cholestérol etles antibiotiques. La consommation de ces médicaments estmesurée par la dose quotidienne définie (DQD), qui est recom-mandée par le Collaborating Center for Drug Statistics de l’OMS(voir l’encadré « Définition et comparabilité »).

On observe de grandes disparités entre pays dans la consom-mation de médicaments pour le traitement du diabète. EnIslande et en Estonie, elle est près de deux fois inférieure àcelle de la Finlande ou de l’Allemagne (graphique 4.11.1). Cesdifférences s’expliquent en partie par la prévalence du diabète,qui est faible en Islande et relativement élevée en Allemagne(voir l’indicateur 1.10 « Prévalence et incidence du diabète »).Cependant, certains des pays qui consomment le plus n’ontpas une prévalence du diabète particulièrement élevée.Entre 2000 et 2009, la consommation de produits antidiabéti-ques a augmenté de 75 % en moyenne dans les pays del’OCDE. Le taux de progression a été particulièrement fort enRépublique slovaque (partant toutefois d’un niveau bas), auPortugal, en Allemagne et en Finlande. L’augmentation de laconsommation peut être attribuée à la prévalence grandis-sante du diabète mais aussi à une augmentation de la propor-tion de personnes traitées et des doses moyennes administréesdans le cadre des traitements (Melander et al., 2006).

L’Islande, suivie de l’Australie, du Danemark et de la Suède, ontle plus haut niveau de consommation d’antidépresseurs(graphique 4.11.2). Les disparités entre pays peuvent s’expli-quer par des différences dans la prévalence de la dépression.Par exemple, selon des enquêtes de l’OMS sur la santé mentale,la prévalence de la dépression autodéclarée en France étaitdeux fois supérieure à celle en Allemagne au milieu desannées 2000 (Kessler and Üstün, 2008), ce qui peut expliquerune plus forte consommation d’antidépresseurs en France.Cependant, les différences dans les recommandations pour laprescription de médicaments et dans les comportementsjouent également un rôle. En France, l’augmentation de laconsommation d’antidépresseurs a été associée à une duréeallongée des traitements pharmaceutiques, mais l’utilisationinappropriée d’antidépresseurs a aussi été identifiée commeun facteur contributif (Grandfils et Sermet, 2009). Au cours desdix dernières années, la consommation d’antidépresseurs aconsidérablement augmenté dans tous les pays, de plus de60 % en moyenne.

La consommation de produits anti-cholestérol varie entre126 DQD par jour pour 1 000 habitants en Australie et 21 enEstonie (graphique 4.11.3). Si ces disparités peuvent refléter, enpartie, des différences dans la prévalence des niveaux de choles-térol dans la population, elles sont aussi attribuables à des diffé-rences dans les recommandations cliniques contre le mauvaischolestérol. En Australie, par exemple, ces recommandationsvisent des niveaux de mauvais cholestérol inférieurs à ceux envigueur dans les pays européens, mais les niveaux cibles varientaussi entre pays européens (National Heart Foundation ofAustralia et al., 2005; Hockley et Gemmill, 2007). La croissancetrès rapide de la consommation de produits anti-cholestéroldans les pays de l’OCDE s’explique par le contexte épidémiologi-que (par exemple, l’augmentation de l’obésité) ainsi que par laprogression du dépistage et du traitement.

La consommation d’antibiotiques varie entre 39 DQD par jour pour1 000 habitants en Grèce et 11 aux Pays-Bas (graphique 4.11.4).Conscients qu’une consommation excessive d’antibiotiquesgénère une résistance bactérienne, de nombreux pays ont lancé,ces dernières années, des campagnes d’information à l’intentiondes médecins et des patients afin de réduire la consommationdes antibiotiques. Celle-ci s’est stabilisée dans de nombreux payset elle a même diminué dans d’autres (comme l’Estonie, laSlovénie, la Hongrie, le Portugal, la République slovaque et laFrance). En revanche, elle a augmenté entre 2000 et 2009 dans lespays qui avaient des niveaux de consommation faibles (commeles Pays-Bas, l’Autriche et le Danemark) mais aussi en Grèce.

Définition et comparabilité

La dose quotidienne définie (DQD) correspond à la dosemoyenne supposée d’un médicament utilisé dans sonindication principale pour un adulte. Des DQD sont attri-buées par un consensus d’experts internationaux à cha-que principe actif d’une catégorie thérapeutique donnée.Par exemple, la DQD de l’aspirine orale est de 3g, ce quiest la dose quotidienne supposée pour traiter les dou-leurs chez l’adulte. Les DQD ne reflètent pas nécessaire-ment la dose quotidienne moyenne effectivementutilisée dans un pays donné. Les DQD peuvent être com-binées à l’intérieur de catégories thérapeutiques de laClassification anatomique, thérapeutique et chimique(ATC) ou entre catégories. Pour plus de détails, voirwww.whocc.no/atcddd.

Les données concernent généralement la consommationen dehors de l’hôpital, excepté pour la Finlande, laRépublique tchèque et la Suède, où elles englobent égale-ment la consommation des hôpitaux. Les données de laGrèce peuvent englober les exportations parallèles.

Informations sur les données concernant Israël : http://dx.doi.org/10.1787/888932315602.

PANORAMA DE LA SANTÉ 2011 : LES INDICATEURS DE L’OCDE © OCDE 2011100

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PANORAMA DE LA SANTÉ 2011 : LES INDICATEURS DE L’OCDE © OCDE 2011 101

4. SERVICES DE SANTÉ

4.11. Consommation de médicaments

4.11.1 Consommation d’antidiabétiques, 2000 et 2009(ou année la plus proche)

Source : Base de données de l’OCDE sur la santé 2011.1 2 http://dx.doi.org/10.1787/888932529466

0 20 40 60 80 100

2000 2009

28.9

36.0

44.4

47.1

50.0

50.0

54.3

54.6

54.8

58.5

62.0

62.4

62.8

64.6

65.7

65.9

68.1

69.1

70.5

79.4

79.9

Dose quotidienne définie pour 1 000 habitants par jour

IslandeEstonie

DanemarkNorvège

République slovaqueSuède

SlovénieAustralieBelgique

OCDEEspagneHongrie

LuxembourgRépublique tchèque

FrancePays-Bas

CoréePortugal

Royaume-UniAllemagne

Finlande

4.11.2 Consommation d’antidépresseurs, 2000 et 2009(ou année la plus proche)

Source : Base de données de l’OCDE sur la santé 2011.1 2 http://dx.doi.org/10.1787/888932529485

0 20 40 60 80 100

2000 2009

10.8

14.4

25.5

27.0

38.1

40.1

41.8

43.2

48.6

49.8

52.5

55.5

57.7

60.9

66.4

66.9

71.9

74.1

78.2

79.9

98.3

Dose quotidienne définie pour 1 000 habitants par jour

CoréeEstonieHongrie

République slovaqueRépublique tchèque

Pays-BasAllemagne

SlovénieLuxembourg

FranceOCDE

NorvègeEspagne

Royaume-UniFinlandeBelgiquePortugal

SuèdeDanemark

AustralieIslande

4.11.3 Consommation d’anticholestérols, 2000 et 2009(ou année la plus proche)

Source : Base de données de l’OCDE sur la santé 2011.1 2 http://dx.doi.org/10.1787/888932529504

0 50 100 150

2000 2009

20.5

27.0

62.3

71.5

74.0

74.1

76.3

85.3

89.4

89.5

90.3

91.2

91.7

95.6

97.3

98.1

99.4

104.0

110.0

121.1

125.9

Dose quotidienne définie pour 1 000 habitants par jour

Estonie

Corée

Allemagne

Suède

Espagne

Slovénie

République tchèque

OCDE

Pays-Bas

Islande

Portugal

Finlande

France

Luxembourg

République slovaque

Hongrie

Danemark

Norvège

Belgique

Royaume-Uni

Australie

4.11.4 Consommation d’antibiotiques, 2000 et 2009(ou année la plus proche)

Source : Base de données de l’OCDE sur la santé 2011.1 2 http://dx.doi.org/10.1787/888932529523

0 10 20 30 40

2000 2009

11.4

13.2

14.414.9

15.2

15.8

15.9

16.0

16.017.3

18.019.4

19.7

20.8

21.1

21.7

22.4

22.923.6

23.6

26.326.9

27.5

28.2

28.7

29.638.6

Dose quotidienne définie pour 1 000 habitants par jour

Pays-BasEstonie

SlovénieAllemagne

NorvègeSuède

AutricheDanemark

HongrieRoyaume-Uni

FinlandeRépublique tchèque

EspagneIrlandeOCDE

IslandeIsraël

PortugalAustraliePologne

République slovaqueCorée

BelgiqueLuxembourg

ItalieFranceGrèce

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PANORAMA DE LA SANTÉ 2011 : LES IND

5. QUALITÉ DES SOINS

Affections chroniques

5.1. Admission évitable à l’hôpital : maladies respiratoires

5.2. Admission évitable à l’hôpital : diabète non contrôlé

Complication aiguë d’affections chroniques

5.3. Mortalité à l’hôpital après un infarctus aigu du myocarde

5.4. Mortalité à l’hôpital après un accident vasculaire cérébral

Sécurité des patients

5.5. Traumatisme obstétrical

5.6. Complications opératoires ou postopératoires

Troubles mentaux

5.7. Réadmission à l’hôpital non programmée pour troubles mentaux

Cancers

5.8. Dépistage, survie et mortalité du cancer du col de l’utérus

5.9. Dépistage, survie et mortalité du cancer du sein

5.10.Survie et mortalité du cancer colorectal

Maladies transmissibles

5.11.Programmes de vaccination des enfants

5.12.Vaccination antigrippale des personnes âgées

ICATEURS DE L’OCDE © OCDE 2011 103

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5. QUALITÉ DES SOINS • AFFECTIONS CHRONIQUES

Affections chroniques 5 .1. Admission évitable à l’hôpital : maladies respiratoires

Les affections chroniques comme l’asthme et la maladiepulmonaire obstructive chronique (MPOC) peuvent être évitéesou traitées par une prévention appropriée ou par des soins pri-maires. Une bonne gestion de ces affections chroniques dansdes structures de soins primaires peut éviter l’aggravation etune hospitalisation coûteuse. Les taux d’admission à l’hôpitalprésentés ici sont utilisés pour évaluer la qualité des soinsprimaires et des taux élevés indiquent probablement une mau-vaise coordination ou un défaut de continuité des soins.Ils peuvent également indiquer des contraintes structurellestelles que l’offre de médecins de famille (AHRQ, 2009;Starfield et al., 2005).

L’asthme est une maladie du système respiratoire touchant lesvoies aériennes qui véhiculent l’air à l’intérieur et à l’extérieurdes poumons. Les symptômes de l’asthme sont généralementintermittents et les traitements peuvent être très efficaces,inversant souvent les effets de l’irritation des bronches. Aucontraire, une MPOC est une maladie progressive et les person-nes qui en sont atteintes sont généralement des fumeurs. Ungrand nombre de personnes souffrant de MPOC réagissent bienaux bronchodilatateurs mais pas dans la même mesure que lesasthmatiques.

L’asthme est une maladie chronique très fréquente qui affecteentre 150 et 300 millions de personnes dans le monde et causechaque année quelque 250 000 décès (OMS, 2011b). En Europe,on estime à environ 30 millions le nombre des asthmatiques(Masoli et al., 2004). La MPOC touche quelque 64 millions depersonnes dans le monde et représente actuellement laquatrième grande cause de décès (OMS, 2011c). En Europe, elletue entre 200 000 et 300 000 personnes chaque année et soncoût économique est estimé à 102 milliards d’euros par an(European Lung Foundation, 2011).

Les graphiques 5.1.1 et 5.1.2 montrent que les taux d’admis-sion dans les hôpitaux pour asthme et la MPOC varient consi-dérablement, l’écart entre les pays dans lesquels ces taux sontles plus élevés et ceux dans lesquels ils sont les plus bas étantde onze fois pour l’asthme et de cinq fois pour la MPOC. Pourl’asthme, la République slovaque, les États-Unis et la Corée ontdes taux plus de deux fois supérieurs à la moyenne de l’OCDE.Inversement, le Portugal, le Canada, le Mexique, l’Italie, laSuède et l’Allemagne ont des taux inférieurs à la moitié de lamoyenne de l’OCDE.

Les taux d’admission élevés observés aux États-Unis et en Coréeont persisté au cours du temps. Ces deux pays sont confrontés àdes problèmes similaires de sous-développement du système desoins primaires et d’offre insuffisante de médecins de famille

(American Academy of Family Physicians, 2009 ; Macinko et al.,2007 ; Kwon et al., 2010 ; Cho and Rho, 2003).

Pour l’asthme, l’écart de taux d’admission entre les hommes etles femmes est important, ces dernières ayant des taux d’admis-sion systématiquement plus élevés que ceux des hommes. Enmoyenne, le taux d’admission des femmes est supérieur de 85 %à celui des hommes. Des travaux récents montrent que l’inci-dence de l’asthme chez les femmes a augmenté et qu’en dépitde traitements médicaux et d’une fonction pulmonaire de baseanalogues, les femmes asthmatiques ont une moins bonnequalité de vie et qu’elles ont davantage recours aux soins desanté que les hommes (Kynyk et al., 2011). Les différences detaux d’admission peuvent donc souligner la nécessité de soinsprimaires plus efficaces et plus ciblés.

Pour la MPOC, la répartition hommes-femmes est comme uneimage-miroir du graphique de l’asthme, les hommes ayant destaux d’admission systématiquement plus élevés que ceux desfemmes (excepté au Danemark, en Islande, en Norvège et enSuède). En moyenne, les hommes ont un taux d’admissionsupérieur de 53 % à celui des femmes. Cela est dû en partie àl’incidence et à la prévalence plus grandes de la MPOC chez leshommes, associées à une consommation de tabac plus impor-tante.

Pour la MPOC, l’Irlande, la Nouvelle-Zélande, l’Australie etl’Autriche ont tous des taux d’admission élevés par rapport à lamoyenne de l’OCDE. Le Portugal, la France et la Suisse ont destaux inférieurs à la moitié de la moyenne de l’OCDE.

Définition et comparabilité

Les indicateurs de l’asthme et de la MPOC se définissentcomme le nombre de sorties d’hôpital de personnes de15 ans et plus pour 100 000 habitants, ajustés pour pren-dre en compte la structure par âge et sexe de la populationde chaque pays. Les différences de diagnostic et de codagepour l’asthme et la MPOC entre pays peuvent limiter laprécision des taux pour certaines maladies spécifiques.Les différences de système de classification des maladies,par exemple entre la CIM-9 et la CIM-10, peuvent aussiaffecter la comparabilité des données.

Informations sur les données concernant Israël : http://dx.doi.org/10.1787/888932315602.

PANORAMA DE LA SANTÉ 2011 : LES INDICATEURS DE L’OCDE © OCDE 2011104

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5. QUALITÉ DES SOINS • AFFECTIONS CHRONIQUES

PANORAMA DE LA SANTÉ 2011 : LES INDICATEURS DE L’OCDE © OCDE 2011 105

5.1. Admission évitable à l’hôpital : maladies respiratoires

5.1.1 Admissions à l’hôpital pour asthme, personnes de 15 ans et plus, 2009 (ou année la plus proche)

Note : Les taux sont normalisées par âge et sexe selon la structure de la population des pays de l’OCDE en 2005. Les intervalles de confiance à 95 % sontreprésentés par H.

Source : Base de données de l’OCDE sur la santé 2011.1 2 http://dx.doi.org/10.1787/888932529542

5.1.2 Admissions à l’hôpital pour maladie pulmonaire obstructive chronique, personnes de 15 ans et plus, 2009

Note : Les taux sont normalisées par âge et sexe selon la structure de la population des pays de l’OCDE en 2005. Les intervalles de confiance à 95 % sontreprésentés par H.

Source : Base de données de l’OCDE sur la santé 2011.1 2 http://dx.doi.org/10.1787/888932529561

050100150200 0 60 120 180 240

15.115.7

19.019.219.3

20.827.5

30.933.3

35.036.537.0

38.143.4

43.543.9

47.648.4

51.852.8

66.668.468.9

73.775.9

80.7101.5

120.6166.8

2021

27242526

3838

4243

484743

545861

6460

6659

9389

85100

95112

110164

216

109111413151723

23262426

3332

2823

27353646

3845

5146

5448

9373

116

Femme Homme

Taux pour 100 000 habitants Taux pour 100 000 habitants

SuèdeItalie

MexiqueCanada

Portugal

DanemarkHongrieIslandeSuisse

Pays-BasAllemagne

NorvègeEspagneIrlandeFrance

SlovénieRépublique tchèque

PologneIsraël

AustralieAutriche

OCDEBelgique

République slovaqueÉtats-Unis

CoréeNouvelle-Zélande

FinlandeRoyaume-Uni

0100200300400 0 100 200 300 400 500

7179

91111

114126

137139

146149

154183

198201

206213

217222

228229

230234

243248

277310312

319364

4548

71106

6584

14343

84105

136167164159

135203

136159

173241

229157

266202

284238

280305

324

107123123123

185187

137276

241209

189215

251259

303233

330318

308226

236333

207310

275397

370354

437

Femme Homme

Taux pour 100 000 habitants Taux pour 100 000 habitants

FrancePortugal

EspagneSuèdeItalie

SlovénieMexiqueSuisse

AllemagneOCDE

CanadaPays-Bas

République tchèqueFinlande

IslandeBelgique

CoréePologne

République slovaque

IrlandeNouvelle-Zélande

AustralieAutriche

DanemarkHongrieNorvège

IsraëlÉtats-Unis

Royaume-Uni

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5. QUALITÉ DES SOINS • AFFECTIONS CHRONIQUES

5.2. Admission évitable à l’hôpital : diabète non contrôlé

Au niveau mondial, le diabète est une des maladies non conta-gieuses les plus importantes ; il est également l’une des princi-pales causes de mortalité. Aux États-Unis, par exemple, où l’onestime à 26 millions le nombre des diabétiques, le diabète a étéun facteur contributif dans quelque 230 000 décès en 2007.En Europe, on estime à 55 millions le nombre de personnessouffrant du diabète. Au niveau mondial, la populationdes diabétiques devrait passer de 285 millions en 2010 à438 millions à l’horizon 2030 (IDF, 2009) (voir l’indicateur 1.10« Prévalence et incidence du diabète »).

Le diabète est impliqué dans les maladies cardiovasculaires,l’hypertension, les maladies rénales et l’amputation des mem-bres inférieurs. Il est également la principale cause de cécitédans les pays industriels et la cause la plus courante de maladierénale terminale aux États-Unis, en Europe et au Japon. En outre,des études ont montré que les personnes souffrant de diabètesont plus susceptibles d’être dépressives et jugent plus difficilede suivre les préconisations des traitements (Mezuk et al., 2008 ;Egede, 2004).

Pour le diabète, les principaux facteurs de risque sont lesurpoids ou l’obésité, le manque d’exercice physique, l’hérédité,l’hypertension artérielle et des antécédents de maladie cardio-vasculaire. Le Diabetes Prevention Program (DPP, 2002) a montréqu’une légère perte de poids et une modification des habitudesalimentaires peuvent retarder voire empêcher la survenue dudiabète. Les chercheurs du programme ont constaté que descampagnes actives de conseils sur les régimes alimentairesefficaces, l’exercice physique et une modification des comporte-ments réduisaient de près de 60 % le risque de développer undiabète. Cette observation s’est vérifiée pour tous les groupesethniques et pour les hommes comme pour les femmes. C’estsur les groupes plus âgés que ces modifications du mode de vieont eu l’impact le plus important avec une réduction du risquede 70 %. Ces constats soulignent l’importance d’incorporer auxstructures de soins primaires des programmes de prévention etde traitement du diabète.

Le graphique 5.2.1 montre que les variations des taux d’admis-sion pour diabète non contrôlé varient dans la zone de l’OCDE.L’Autriche, la Hongrie, la Corée et le Mexique ont des taux plusde deux fois supérieurs à la moyenne de l’OCDE. L’Espagne,l’Israël, l’Australie et la Nouvelle-Zélande enregistrent des tauxtrès faibles. Le Canada présente également des taux d’admis-sion relativement faibles malgré une prévalence du diabèteélevée. Ceci reflète sans doute l’impact de plusieurs initiativestelles que la Stratégie intégrée en matière de modes de viesains et de maladies chroniques ainsi que la Stratégie cana-dienne sur le diabète (ASPC, 2005). Les taux d’admissionpour les hommes sont supérieurs d’environ 20 % à ceux des

femmes, et dans plusieurs pays, notamment la Finlande, laSuède et le Danemark, l’écart est encore plus important.

L’Autriche a pris des mesures pour améliorer le traitement dudiabète via son programme de gestion des maladies mis enœuvre en 2007. Les conclusions d’une étude récente ont montréque le programme autrichien de gestion du diabète a eu un effetbénéfique sur la qualité des processus et la perte de poids maisqu’il n’a pas amélioré de façon significative le contrôle du diabè-te (Sönnichsen et al., 2010). La même étude a noté égalementque la qualité dépend davantage des soins dispensés par lemédecin de famille que de la mise en œuvre généralisée d’unprogramme.

En Corée, le taux élevé d’admissions ne peut s’expliquer quepartiellement par une prévalence plus grande du diabète liée àl’évolution des modes de vie (Cho, 2010). Il est également lié ausous-développement de l’infrastructure de soins primaires(Chun et al., 2009).

Le graphique 5.2.2 montre que les taux d’admission pour dia-bète non contrôlé ne sont pas fortement corrélés à la prévalen-ce du diabète, certains pays comme le Canada, le Portugal et lesÉtats-Unis affichant des taux de prévalence élevés mais destaux d’admission faibles. Inversement, la Finlande, Suède etDanemark ont des taux de prévalence plus faibles mais destaux d’admission plus élevés. L’absence de corrélation signifi-cative donne à penser que d’autres facteurs que le « volume »de la maladie expliquent les taux d’admissions à l’hôpital, d’oùl’importance de travaux plus poussés pour mieux comprendreles caractéristiques sous-jacentes des variations de la qualitédes soins primaires.

Définition et comparabilité

L’indicateur du diabète non contrôlé est défini par lenombre de sorties d’hôpital d’individus de 15 ans et pluspour 100 000 habitants, atteints de diabète de type I ou IIsans mention de complication à court ou long terme. Lestaux ont été ajustés pour tenir compte de la structure parâge et sexe de la population de chaque pays. Les différen-ces de pratiques de codage entre pays peuvent affecter lacomparabilité de cet indicateur. Les différences de systè-me de classification des maladies, par exemple entre laCIM-9 et la CIM-10, peuvent aussi affecter la comparabi-lité des données.

Informations sur les données concernant Israël : http://dx.doi.org/10.1787/888932315602.

PANORAMA DE LA SANTÉ 2011 : LES INDICATEURS DE L’OCDE © OCDE 2011106

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5. QUALITÉ DES SOINS • AFFECTIONS CHRONIQUES

PANORAMA DE LA SANTÉ 2011 : LES INDICATEURS DE L’OCDE © OCDE 2011 107

5.2. Admission évitable à l’hôpital : diabète non contrôlé

5.2.1 Admissions à l’hôpital pour diabète non contrôlé, personnes de 15 ans et plus, 2009 (ou année la plus proche)

Note : Les taux sont normalisés par âge et sexe selon la structure de la population des pays de l’OCDE en 2005. Les intervalles de confiance à 95 % sontreprésentés par H.

Source : Base de données de l’OCDE sur la santé 2011.1 2 http://dx.doi.org/10.1787/888932529580

5.2.2 Admissions à l’hôpital pour diabète non contrôlé et prévalence du diabète, 2009 (ou année la plus proche)

Note : Les estimations de la prévalence du diabète se rapportent aux adultes âgés de 20 à 79 ans et les données sont normalisées par âge selon lastructure de la population mondiale. Les taux d’admission à l’hôpital se rapportent aux personnes de plus de 15 ans et sont normalisés par âge et sexeselon la structure de la population des pays de l’OCDE en 2005.

Source : FID (2009) pour les estimations de prévalence; Base de données de l’OCDE sur la santé 2011 pour les taux d’admission à l’hôpital.1 2 http://dx.doi.org/10.1787/888932529599

050100150200 0 55 110 165 220

3.3

7.0

7.5

7.6

15.2

16.3

18.8

20.4

21.2

23.9

31.4

32.4

33.1

42.0

46.7

50.3

50.3

65.4

65.9

66.0

78.3

108.9

127.5

129.2187.9

7

3

6

6

14

16

16

17

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20

28

27

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46

54

61

53

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122

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4

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9

9

16

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28

34

39

36

44

50

54

54

77

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90

93

137

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Femme Homme

Taux pour 100 000 habitantsTaux pour 100 000 habitants

MexiqueFinlandeSuède

DanemarkAllemagne

NorvègeSlovénie

AutricheHongrie

SuissePortugalCanada

Nouvelle-ZélandeAustralie

République tchèqueRoyaume-Uni

États-UnisIslande

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ItalieIrlande

Corée

EspagneIsraël

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140

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100

80

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40

20

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R2 = 0.05

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NZL

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NOR

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Prévalence du diabète (%)

Taux d’admissions pour 100 000 habitants

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5. QUALITÉ DES SOINS • COMPLICATION AIGUË D’AFFECTIONS CHRONIQUES

Complication aiguë d’affections chroniques 5 .3. Mortalité à l’hôpital après un infarctus aigu du myocarde

Si les maladies coronariennes demeurent la principale causede décès dans la plupart des pays industrialisés, les taux demortalité due à ces maladies ont baissé depuis les années 70(voir l’indicateur 1.3). Cette diminution peut être attribuéedans une large mesure à une baisse de la mortalité due à uninfarctus aigu du myocarde (IAM) suite à un meilleur traite-ment en phase aiguë. Les soins dispensés en cas d’IAM ontévolué de manière spectaculaire au cours des dernières décen-nies avec l’apparition dans les années 60 des unités de soinscoronariens (Khush et al., 2005), puis l’apparition dans lesannées 80 de traitements visant à rétablir rapidement la circula-tion sanguine (Gil et al., 1999). Les succès obtenus sont d’autantplus remarquables que tout donne à penser que l’incidence del’IAM n’a pas diminué dans la plupart des pays (Goldberg et al.,1999; Parikh et al., 2009). Toutefois, un grand nombre d’étudesont montré qu’une proportion considérable de patients victimesd’un IAM ne reçoit pas les soins appropriés (Eagle et al., 2005).

Le taux de décès à l’hôpital suite à un IAM est considéré êtreune bonne mesure de la qualité des soins aigus car il reflète lesprocessus de soins en cas d’IAM, tels qu’une interventionmédicale efficace comme la thrombolyse et l’administrationprécoce d’aspirine et de bétabloquants, ainsi que le transporten temps voulu des patients. Les taux de mortalité par IAM ontété utilisés pour une analyse comparative des hôpitaux dansplusieurs pays dont le Canada, le Danemark, le Royaume-Uniet les États-Unis.

Les variations des taux bruts et normalisés de décès à l’hôpitaldans les 30 jours suivant une admission pour IAM sont trèslarges. Les taux les plus faibles sont enregistrés au Danemarket en Norvège (graphique 5.3.1). Le taux le plus élevé est enre-gistré au Mexique qui affiche également le taux le plus élevé demortalité annuelle par IAM y compris les décès en dehors del’hôpital. Les données mexicaines ne font référence qu’auxperformances des hôpitaux du secteur public et la qualité desservices médicaux d’urgence préhospitaliers est encore jugéefaible (Peralta, 2006), ce qui explique probablement les tauxélevés de mortalité à l’hôpital. Le Japon arrive juste derrièrebien que son taux de mortalité global par IAM soit le plus bas.Au-delà de la qualité des soins prodigués à l’hôpital, les diffé-rences en termes de transferts hospitaliers, de durée moyennede séjour, de délais de secours et de gravité moyenne desIAM peuvent influer sur les taux de décès à 30 jours. Pourles femmes, les taux de mortalité sont habituellement plusélevés que pour les hommes mais dans la plupart des pays ladisparité homme-femme n’est pas statistiquement significa-tive. Il existe toutefois des exceptions : le Mexique a une dispa-rité homme-femme importante, ce qui donne à penser que letaux de survie des femmes à un IAM peut être amélioré.

Les données établies sur la base des patients (c’est-à-dire quisuivent les patients tant à l’hôpital qu’en dehors) sont un indica-teur plus robuste pour les comparaisons internationales car lesdonnées établies sur la base des admissions peuvent fausser à la

baisse les taux de mortalité si des patients cardiaques instablessont communément transférés dans des centres de soins tertiai-res. Cette information plus complète n’est toutefois disponibleque pour un petit groupe de pays. Parmi le groupe de pays pourlequel on dispose de ces données, on constate que les perfor-mances relatives des pays mesurées par les données établiessur la base des patients sont analogues à celles mesurées sur labase des admissions, excepté au Danemark (graphique 5.3.1).La Nouvelle-Zélande et la Suède conservent un faible taux demortalité des patients admis pour un IAM sur la base de cettemesure plus complète.

Les taux de mortalité à l’hôpital suite à un IAM diminuent danstous les pays de l’OCDE ayant des données tendancielles,la majorité d’entre eux enregistrant des réductions statisti-quement significatives entre 2000 et 2009 (graphique 5.3.2).L’amélioration est particulièrement marquée dans les paysnordiques, en République tchèque, en Irlande et en Autriche.Dans les différents pays, l’amélioration des taux de mortalitépar IAM reflète les progrès en matière de traitements telsque les taux accrus des thérapies de reperfusion en tempsvoulu qui cherchent à rétablir la circulation sanguine vers lapartie du muscle cardiaque endommagé lors de l’attaque(Fox et al., 2007 ; et Tu et al., 2009).

Définitions et comparabilité

Le taux de décès à l’hôpital suite à un IAM mesure lenombre de personnes qui décèdent dans les 30 jours deleur admission à l’hôpital (y compris le jour même) pourun IAM. L’idéal serait des taux établis sur la base depatients suivis individuellement ; toutefois, tous les paysn’ont pas la capacité de suivre les entrées et les sorties depatients, de les suivre d’un hôpital à l’autre voire mêmeau sein d’un hôpital car ils n’utilisent pas actuellementun identifiant unique des patients. Pour la plupart despays, cet indicateur est donc présenté uniquement sur labase d’admissions individuelles à l’hôpital et se limite àla mortalité au sein du même hôpital, de sorte que lesdifférences de pratiques dans les sorties et transferts depatients peuvent influer sur les constats.

Des taux bruts et des taux normalisés en fonction del’âge et du sexe sont présentés. Les taux normalisésprennent en compte les différences d’âge (45 ans et plus)et de sexe et permettent des comparaisons internationa-les plus significatives. Les taux bruts sont probablementplus significatifs pour les analyses internes par pays.

Informations sur les données concernant Israël : http://dx.doi.org/10.1787/888932315602.

PANORAMA DE LA SANTÉ 2011 : LES INDICATEURS DE L’OCDE © OCDE 2011108

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5. QUALITÉ DES SOINS • COMPLICATION AIGUË D’AFFECTIONS CHRONIQUES

PANORAMA DE LA SANTÉ 2011 : LES INDICATEURS DE L’OCDE © OCDE 2011 109

5.3. Mortalité à l’hôpital après un infarctus aigu du myocarde

5.3.1 Taux de mortalité à 30 jours après admission pour infarctus aigu du myocarde (IAM), 2009 (ou année la plus proche)

Note : Les taux sont normalisés par âge et sexe selon la structure de la population des pays de l’OCDE en 2005 (45+). Les intervalles de confiance à 65 %sont représentés par H.

Source : Base de données de l’OCDE sur la santé 2011.1 2 http://dx.doi.org/10.1787/888932529618

5.3.2 Réduction de la mortalité à l’hôpital à 30 jours après admission pour IAM, 2000-09 (ou année la plus proche)

Note : Les taux sont normalisés par âge et sexe selon la structure de la population des pays de l’OCDE en 2005 (45+). Les intervalles de confiance à 65 %sont représentés par H.

Source : Base de données de l’OCDE sur la santé 2011.1 2 http://dx.doi.org/10.1787/888932529637

0510152025 0 5 10 15 20 25

2.3

2.5

2.9

3.0

3.2

3.2

3.7

3.8

3.9

4.3

4.3

4.3

4.5

4.5

4.7

4.8

5.2

5.2

5.3

5.4

5.6

5.7

5.7

6.3

6.6

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9.721.5

6.9

5.5

5.4

6.4

6.7

7.8

6.8

7.6

6.8

7.2

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5.3

5.2

6.5

5.9

4.8

5.9

6.8

6.6

6.8

6.9

6.4

10.6

5.0

9.1

7.2

7.9

8.4

8.6

7.3

7.8

9.7

10.4

13.4

12.8

22.1

Taux basés sur les admissions Taux basés sur les patients

Taux normalisé Taux brut

Taux normalisés par âge pour 100 patientsTaux pour 100 patients

OCDEPays-Bas

Royaume-Uni

États-Unis PologneCanada

Luxembourg

République tchèqueIrlande

AllemagnePortugal

Israël

SlovénieSuisse

Finlande

CoréeRépublique slovaque

AutricheEspagne

MexiqueJapon

Belgique

Danemark

ItalieAustralie

Nouvelle-ZélandeIslandeSuède

Norvège n.d.

n.d.

n.d.

n.d.

n.d.

n.d.

n.d.

n.d.

n.d.

n.d.

n.d.

n.d.

n.d.

n.d.

n.d.

n.d.

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12

10

8

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4

2

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20052000 2009

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6.2 6.4 6.9

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5.9

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9.9

10.5

7.1 8.

3

7.6 9.

0 9.4 11

.1

10.3

3.4 4.

2

3.9

3.7 4.1 5.

2

4.6 5.

2 6.2 6.6

4.6 5.

5

3.8

6.3 6.6 6.8 8.

1

2.3

2.5 2.9 3.2

3.2 3.

8 4.3

4.3

4.3

4.3

4.5

4.8

5.2

5.3 5.6

5.7 6.

6

Taux standardisés par âge et sexe pour 100 patients

OCDE

Danem

ark

Norvè

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Austra

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Canad

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États-

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Espa

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Portug

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Page 111:  · Merci de citer cet ouvrage comme suit : OCDE (2011), Panorama de la santé 2011 : Les indicateurs de l’OCDE, Éditions OCDE.  ...

5. QUALITÉ DES SOINS • COMPLICATION AIGUË D’AFFECTIONS CHRONIQUES

5.4. Mortalité à l’hôpital après un accident vasculaire cérébral

Les accidents vasculaires cérébraux (AVC) et autres maladiescérébrovasculaires sont la quatrième cause la plus courante dedécès dans les pays de l’OCDE où ils représentent en moyenneplus de 8 % de l’ensemble des décès (OCDE, 2011a). Des estima-tions indiquent qu’ils représentent entre 2 et 4 % des dépensesde santé et aussi qu’ils sont à l’origine de coûts importants endehors du système de santé du fait de leur impact en matièred’incapacité (OCDE, 2003a). Dans les AVC ischémiques, quireprésentent environ 85 % des cas, l’irrigation sanguine d’unepartie du cerveau est interrompue, ce qui entraîne une nécrosede la partie touchée, tandis que dans les AVC hémorragiques larupture d’un vaisseau sanguin cause un saignement dans lecerveau, entraînant habituellement des lésions plus étendues.

Le traitement des AVC ischémiques a fait des progrès specta-culaires au cours de la dernière décennie. Jusque dans lesannées 90, il était généralement admis que les lésions aucerveau étaient irréversibles et le traitement se concentrait surla prévention des complications et la réadaptation. Mais suiteaux améliorations spectaculaires des taux de survie après unIAM qui ont été obtenues grâce à une thrombolyse précoce, desessais cliniques ont clairement démontré les avantages du trai-tement thrombolytique pour les accidents ischémiques auJapon (Mori et al., 1992), aux États-Unis (par exemple NINDS,1995) et en Europe (par exemple Hacke et al., 1995). Des unités desoins dédiées aux AVC ont été mises en place dans de nombreuxpays, pour faciliter le diagnostic et une thérapie précoce et éner-gique des victimes d’AVC, et obtenir un taux de survie supérieurà celui obtenu avec les soins habituels (Seenan et al., 2007).

On considère que la survie à un AVC reflète la qualité des soinsaigus, en particulier des modes de traitements efficacescomme le traitement thrombolytique et d’une offre de soinsrapide et adéquate. En conséquence, les taux de décès à l’hôpi-tal suite à un AVC ont été utilisés pour des examens compara-tifs des hôpitaux à l’intérieur des pays et entre les pays del’OCDE.

Si le taux de mortalité moyen normalisé est de 5 % pour lesAVC ischémiques dans les pays de l’OCDE en 2009, il existe unegrande disparité entre les taux les plus élevés du Mexique(17.6 %) et de la Slovénie (9.7 %) et les taux les plus bas de laCorée et du Japon (1.8 %) (graphique 5.4.1). Pour les AVChémorragiques, le taux moyen normalisé est de 19 %(graphique 5.4.2), soit environ quatre fois plus que le taux pourles AVC ischémiques, ce qui reflète les effets plus graves du sai-gnement intracrânien. L’écart entre les pays varie entre 6.5 %pour la Finlande et 38.6 % pour la Belgique. Les pays qui ont unmeilleur taux de survie pour l’un des types d’AVC tendent aussià obtenir de bons résultats pour l’autre. Étant donné que lesphases initiales des soins aux patients victimes d’un AVC sontsimilaires, cela donne à penser que des facteurs systémiques

peuvent contribuer à expliquer les différences entre les pays.Les pays nordiques (Danemark, Finlande, Islande, Norvège etSuède) ont été à la pointe de l’introduction d’unités desoins dédiées aux AVC dans les hôpitaux, ce qui a vraisembla-blement contribué à des taux de mortalité inférieurs à lamoyenne. D’autres facteurs tels que les schémas des transfertsentre hôpitaux, le temps de séjour moyen, les délais de secourset la gravité moyenne de l’AVC peuvent également influer surles taux.

Entre 2000 et 2009, les taux de mortalité pour AVC ischémiquesont baissé de 26 % en moyenne dans les pays de l’OCDE(graphique 5.4.3), et la tendance est analogue pour les AVChémorragiques, avec une réduction moyenne de 17 % sur lamême période. Ceci indique une amélioration généralisée de laqualité des soins pour ces patients.

Définitions et comparabilité

Le taux de mortalité à l’hôpital après un AVC ischémiqueou hémorragique correspond au nombre de personnes quidécèdent dans les 30 jours suivant l’admission à l’hôpital(y compris les admissions avec sortie le jour même). Dansl’idéal, ces taux devraient reposer sur le suivi de chaquepatient; cependant, tous les pays ne sont pas en mesure desuivre les patients en entrée et en sortie de l’hôpital, d’unhôpital à un autre ou même à l’intérieur du même hôpitalcar actuellement ils n’utilisent pas un identifiant uniquedes patients. Cet indicateur est établi sur la base d’admis-sions uniques et se limite à la mortalité à l’intérieur d’unmême hôpital. Ainsi, les différences de pratiques enmatière de sorties et de transferts des patients peuventinfluer sur les taux.

Plusieurs pays ont également fourni des données établiessur la base des patients. On constate généralement queleurs performances relatives sont similaires, bien que lestaux soient bien sûr plus élevés.

Sont présentés des taux bruts et des taux normalisés enfonction de l’âge et du sexe. Les taux normalisés prennenten compte les différences d’âge (45 ans et plus) et de sexeet permettent des comparaisons internationales plussignificatives. Les taux bruts sont probablement plussignificatifs pour les examens internes effectués parchaque pays.

Informations sur les données concernant Israël : http://dx.doi.org/10.1787/888932315602.

PANORAMA DE LA SANTÉ 2011 : LES INDICATEURS DE L’OCDE © OCDE 2011110

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5. QUALITÉ DES SOINS • COMPLICATION AIGUË D’AFFECTIONS CHRONIQUES

PANORAMA DE LA SANTÉ 2011 : LES INDICATEURS DE L’OCDE © OCDE 2011 111

5.4. Mortalité à l’hôpital après un accident vasculaire cérébral

5.4.1 Mortalité à l’hôpital à 30 jours après admissionpour AVC ischémique, 2009 (ou année la plus proche)

Note : Les taux sont normalisés par âge et sexe selon la structure de lapopulation des pays de l’OCDE en 2005 (45+). Les intervalles deconfiance à 95 % sont représentés par H.

Source : Base de données de l’OCDE sur la santé 2011.1 2 http://dx.doi.org/10.1787/888932529656

20151050

2.5

3.4

4.6

6.5

5.8

8.0

4.2

6.3

7.3

5.9

8.4

8.0

8.2

8.3

9.0

9.6

8.6

11.4

10.3

11.0

10.2

11.1

11.0

12.9

10.7

15.3

15.318.3

1.8

1.8

2.6

2.8

2.8

2.8

3.0

3.1

3.4

3.5

3.9

4.0

4.3

4.5

5.2

5.4

5.7

5.7

5.8

6.1

6.1

6.2

6.3

6.7

7.1

8.6

9.7

17.6

Taux normalisés Taux bruts

Taux pour 100 patients

CoréeJapon

DanemarkNorvègeFinlandeIslande

États-UnisAutriche

ItalieIsraël

SuèdeAllemagne

SuisseLuxembourg

OCDENouvelle-Zélande

Pays-BasAustralie

République tchèqueEspagne

IrlandePortugal

CanadaRoyaume-Uni

République slovaqueBelgiqueSlovénieMexique

5.4.2 Mortalité à l’hôpital à 30 jours après admissionpour AVC hémorragique, 2009 (ou année la plus proche)

Note : Les taux sont normalisés par âge et sexe selon la structure de lapopulation des pays de l’OCDE en 2005 (45+). Les intervalles deconfiance à 95 % sont représentés par H.

Source : Base de données de l’OCDE sur la santé 2011.1 2 http://dx.doi.org/10.1787/888932529675

0 10 20 30 40 50

9.3

10.9

10.2

16.6

15.6

17.2

17.6

19.7

19.9

19.7

22.2

22.2

21.3

22.6

23.3

24.4

24.2

22.6

25.5

27.3

25.4

27.4

25.2

30.6

28.8

29.0

29.0

45.8

6.5

9.7

9.8

11.6

12.1

12.8

13.8

14.1

14.8

16.4

17.2

17.6

18.0

19.0

19.3

20.6

20.9

21.0

21.1

22.4

23.0

23.9

23.9

24.3

25.1

25.5

29.3

38.6

Taux normalisés Taux bruts

Taux pour 100 patients

FinlandeJaponCorée

NorvègeAutriche

SuèdeAllemagne

IslandeSuisse

DanemarkAustralie

ItalieRépublique tchèque

OCDERoyaume-Uni

CanadaIsraël

États-UnisNouvelle-Zélande

Pays-BasPortugalEspagne

IrlandeLuxembourg

SlovénieRépublique slovaque

MexiqueBelgique

5.4.3 Réduction de la mortalité à l’hôpital à 30 jours après admission pour AVC, 2000-09 (ou année la plus proche)

Note : Les taux sont normalisés par âge et sexe selon la structure de la population des pays de l’OCDE en 2005 (45+). Les intervalles de confiance à 95 %sont représentés par H.

Source : Base de données de l’OCDE sur la santé 2011.1 2 http://dx.doi.org/10.1787/888932529694

12

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20052000 2009

3.5

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3.7 3.9 5.

1

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0

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1

7.9

3.4

3.5

3.2

3.0 4.

0

3.8

3.0

5.1 6.

4

5.5 6.

3 7.2

6.9 7.

9

7.1 7.2

3.7

2.6

2.8

2.8

3.0 3.1 3.5 3.9

4.5

4.6 5.

4 5.7

5.7

5.8 6.1

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6.2

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Taux standardisés par âge et sexe pour 100 patients

OCDE

Danem

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Autrich

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Répub

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gne

Irlan

de

Portug

al

Canad

a

Page 113:  · Merci de citer cet ouvrage comme suit : OCDE (2011), Panorama de la santé 2011 : Les indicateurs de l’OCDE, Éditions OCDE.  ...

5. QUALITÉ DES SOINS • SÉCURITÉ DES PATIENTS

Sécurité des patients 5 .5. Traumatisme obstétrical

La sécurité des patients est récemment devenue l’un des prin-cipaux problèmes des politiques de santé, car la recrudescenceattestée d’un fort taux d’erreurs dans l’administration dessoins médicaux a commencé à ébranler la confiance tradition-nellement manifestée par les patients et les responsables poli-tiques à l’égard de la profession médicale. Dès 1991, une étudeaméricaine constatait la survenue d’incidents préjudiciablesdans 1 à 4 % des admissions à l’hôpital (Brennan et al., 1991).Le US Institute of Medicine a ensuite synthétisé les donnéesdisponibles sur les erreurs médicales, et estimé que les décèsdus à une erreur médicale étaient plus nombreux que ceuximputables à un accident de la circulation ou un cancer du sein(Kohn et al., 2000). Une étude suédoise récente a montré queplus de 12 % des admissions s’accompagnaient d’incidentspréjudiciables qui auraient pu être évités à 70 %, et avaientrallongé le séjour hospitalier de six jours (Soop et al., 2009).Le Conseil de l’Union européenne a adopté en 2009 uneRecommandation portant sur la sécurité des patients, ycompris la prévention et la maîtrise des infections liées à ladispensation de soins (Union européenne, 2009).

Les indicateurs de traumatisme obstétrical ont pour objet designaler les cas potentiellement évitables de déchirures dupérinée du 3e ou du 4e degré survenant pendant un accouche-ment par voie vaginale. De telles déchirures concernant lesmuscles du périnée, le sphincter anal et la paroi intestinalenécessitent une intervention chirurgicale postnatale. Parmileurs complications possibles figurent des douleurs périnéalespersistantes et une incontinence anale. Il n’est pas possible deprévenir ces types de déchirures, mais on peut les atténuer parl’emploi de normes de soins adaptées pendant le travail. Letraumatisme de 3e ou 4e degré est davantage susceptible de seproduire en cas de premier accouchement par voie basse, depoids de naissance élevé du bébé, de déclenchement du travail,de position occipitale postérieure, de prolongation de ladeuxième phase du travail et d’accouchement par instrument.

La proportion d’accouchements s’accompagnant de déchiruresde degré élevé est un indicateur de la qualité des soins d’obsté-trique et peut contribuer à réduire le nombre d’incidentspréjudiciables. Les indicateurs de traumatisme obstétrical ontété employés aussi bien par la US Joint Commission que par dif-férentes initiatives internationales d’analyse des donnéesobstétricales. Le risque de déchirure du périnée augmentantsignificativement en cas de travail assisté par ventouse ouforceps, les taux relatifs à cette population sont présentésséparément.

Les graphiques 5.5.1 et 5.5.2 montrent les variations des tauxde traumatisme obstétrical durant un accouchement par voievaginale avec ou sans instrument. Le Canada, les États-Unis etla Suède ont les taux les plus élevés de traumatisme obstétricalavec instrument. La Suisse, la Suède et le Danemark affichentles taux les plus élevés de traumatisme obstétrical sans instru-ment. Le classement des pays par rapport à la moyenne

de l’OCDE diffère peu d’un indicateur à l’autre. La Belgique,l’Espagne, la Finlande, la France, l’Irlande, Israël, l’Italie, lePortugal et la Slovénie ont constamment rapporté des taux detraumatisme obstétrical faibles pour les deux indicateurs.La différence entre la Finlande et les autres pays nordiques(Danemark, Norvège, Suède) peut s’expliquer par des techni-ques d’accouchement et des pratiques épisiotomiques diffé-rentes (Laine et al., 2009). Une étude récente a conclu qu’unhaut niveau de compétences chez les sages-femmes dans lagestion de l’accouchement par voie vaginale réduisait le risquede blessures obstétricales (Hals et al., 2010). Les différences derésultat observées d’un pays à l’autre peuvent traduire nonseulement le niveau de sécurité des soins, mais aussi desdisparités d’enregistrement et de déclaration. À titre d’exem-ple, le Canada applique des règles très strictes de codage destraumatismes obstétricaux, ce qui explique peut-être en partieque ses taux apparaissent plus élevés que ceux d’autres pays.

Définitions et comparabilité

Les indicateurs de sécurité des patients sont obtenus àpartir des indicateurs de qualité élaborés par l’AHRQ(Agency for Healthcare Research and Quality) aux États-Unis.Ces indicateurs de l’AHRQ fournissent des informationssur les complications nosocomiales et les incidents préju-diciables pouvant survenir après un acte chirurgical, unacte à visée diagnostique ou thérapeutique ou un accou-chement. Ils ont été développés après une étude docu-mentaire exhaustive, une analyse des codes CIM-9-CM, unexamen effectué par un panel de cliniciens, la mise enœuvre d’un ajustement des risques et des analyses empi-riques (AHRQ, 2006).

Les deux indicateurs du traumatisme obstétrical sontdéfinis comme la proportion d’accouchements par voievaginale avec et sans instrument assortis d’un code detraumatisme obstétrical de 3e ou de 4e degré. D’éventuel-les différences dans la définition des diagnostics princi-pal et secondaire n’ont donc aucune influence sur lestaux calculés.

Des différences nationales de déclaration des donnéespeuvent influer sur les taux calculés. Il s’agit essentielle-ment de différences dans les habitudes de codage et lessources de données. Les taux de traumatisme obstétricalreposent pour certains pays sur les données administra-tives des hôpitaux, et pour d’autres sur les registres duservice d’obstétrique, ce qui peut avoir un impact sur lesrésultats.

Informations sur les données concernant Israël : http://dx.doi.org/10.1787/888932315602.

PANORAMA DE LA SANTÉ 2011 : LES INDICATEURS DE L’OCDE © OCDE 2011112

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5. QUALITÉ DES SOINS • SÉCURITÉ DES PATIENTS

PANORAMA DE LA SANTÉ 2011 : LES INDICATEURS DE L’OCDE © OCDE 2011 113

5.5. Traumatisme obstétrical

5.5.1 Traumatisme obstétrical, accouchement par voie basse avec instrument, 2009 (ou année la plus proche)

1. Données de registres obstétriques.

Source : Base de données de l’OCDE sur la santé 2011.1 2 http://dx.doi.org/10.1787/888932529713

5.5.2 Traumatisme obstétrical, accouchement par voie basse sans instrument, 2009 (ou année la plus proche)

1. Données de registres obstétriques.

Source : Base de données de l’OCDE sur la santé 2011.1 2 http://dx.doi.org/10.1787/888932529732

16

14

12

10

8

6

4

2

0

1.56 1.61 1.702.05

2.55 2.783.10 3.32 3.38 3.58 3.77

5.50

6.32 6.55

7.44 7.53 7.71 7.90

11.09

12.46

13.67

Taux bruts (%)

OCDEIsr

aël

Slovén

ie

Portug

al

Franc

e

Belgiqu

eIta

lie

Espa

gne

Irlan

de

Finlan

de1

Pays-B

as1

Norvè

ge1

Royau

me-Uni

Danem

ark

Austra

lie

Allemag

ne

Suisse

Nouve

lle-Zé

lande

Suède

1

États-

Unis

Canad

a

3.5

3.0

2.5

2.0

1.5

1.0

0.5

0

0.370.44 0.47

0.540.60 0.63 0.68 0.74

1.34

1.61

1.76

2.02 2.03 2.052.12 2.13 2.15

2.67

3.063.14 3.18

Taux bruts (%)

OCDE

Franc

e

Slovén

ieIsr

aël

Espa

gne

Finlan

de1

Portug

al

Belgiqu

eIta

lie

Irlan

de

Nouve

lle-Zé

lande

Norvè

ge1

Austra

lie

États-

Unis

Pays-B

as1

Allemag

ne

Royau

me-Uni

Canad

a

Danem

ark

Suède

1

Suisse

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5. QUALITÉ DES SOINS • SÉCURITÉ DES PATIENTS

5.6. Complications opératoires ou postopératoires

Les efforts visant à améliorer la sécurité des patients ont déclen-ché un intérêt pour la déclaration des événements sentinelles etdes incidents préjudiciables imputables à des soins de santé. Lesévénements sentinelles sont des accidents rares mais dramati-ques dans lesquels une erreur médicale peut occasionner unpréjudice sérieux pour le patient. Ces accidents indiquent unedéfaillance des dispositifs de protection des patients pendantl’administration des soins. L’oubli d’un corps étranger pendantune intervention est l’un de ces événements, qui signale l’exis-tence de graves problèmes procéduraux. L’indicateur retrace leserreurs concernant l’oubli d’un instrument chirurgical (aiguille,lame, gaze) en fin d’intervention. Les facteurs de risques les pluscouramment à l’origine de la présence postopératoire de corpsétrangers sont l’urgence, la modification procédurale inopinée,les changements d’équipier en cours d’intervention chirurgicaleet l’obésité du patient (Gawande et al., 2003). Les mesures deprévention peuvent consister à appliquer des procédures decomptage, à explorer les plaies de manière méthodique et à biencommuniquer au sein de l’équipe chirurgicale.

Les incidents préjudiciables sont des événements inopinés,imputables à des soins de santé, potentiellement néfastes pourles patients. Ces complications ne peuvent jamais être totale-ment évitées, compte tenu du caractère risqué de certainesinterventions et des problèmes de santé sous-jacents despatients. Ainsi, contrairement aux événements sentinelles, lesincidents préjudiciables isolés ne pointent pas nécessairementun problème de sécurité des patients. Si la perforation ou ladéchirure accidentelle en cours d’intervention chirurgicale estun risque reconnu, une hausse des taux de complications decette nature peut être le signe de problèmes systémiques telsqu’une formation inappropriée ou un surmenage du person-nel. Les embolies pulmonaires et les thromboses veineusesprofondes postopératoires provoquent inutilement douleurset décès, mais peuvent être évités grâce à l’emploi adaptéd’anticoagulants et à d’autres mesures de prévention. Les sep-ticémies consécutives à des actes chirurgicaux non urgentssont des complications graves pouvant entraîner des dysfonc-tionnements organiques multiples et la mort. Elles fontsouvent suite à des infections moins graves qu’il faudrait éviterou traiter correctement. L’antibiothérapie prophylactique, lestechniques chirurgicales stériles et des soins postopératoiresde qualité peuvent permettre d’éviter de nombreux cas desepticémie postchirurgicale.

Les graphiques 5.6.1 à 5.6.4 illustrent les complications liéesaux soins médicaux et chirurgicaux. Les pays se classent trèsdifféremment pour ces quatre indicateurs. Ainsi, la Suisse a letaux le plus élevé de déclarations de corps étrangers laisséslors d’une intervention, un taux très faible d’embolie pulmo-naire ou de thrombose veineuse profonde postopératoireet le taux le plus faible de septicémie postopératoire.On peut constater une variance similaire des résultats desindicateurs pour le Canada, l’Espagne et la France. Certains

pays ont régulièrement des taux plus élevés (Australie,Nouvelle-Zélande) ou moins élevés (Allemagne, Danemark).

Les différences observées au niveau des indicateurs de la sécu-rité opératoire ou postopératoire des patients peuvent traduiredes variations dans les habitudes d’enregistrement et de décla-ration des données, plutôt que dans la sécurité des soinsdispensés. Dans les pays où l’établissement de documents et lafacturation hospitalière ne sont pas directement liés, hôpitauxet médecins sont moins incités à rendre compte des diagnos-tics de manière précise et complète. En dépit de certainesréserves quant à la précision avec laquelle les résultats actuelsreflètent les performances nationales en matière de sécuritédes patients et sont comparables au plan international, cesindicateurs montrent qu’un grand nombre de patients a étéaffecté de manière certaine par des incidents en lien avecleur sécurité. À l’avenir, les efforts internationaux d’harmoni-sation des documents et des systèmes de données, ainsi queles résultats des études de validation en cours, fournirontdavantage d’informations sur la validité et la fiabilité desmesures de la sécurité des patients fondées sur les donnéesadministratives des hôpitaux.

Définitions et comparabilité

Voir l’indicateur 5.5. pour la définition, la source et laméthodologie sous-tendant les indicateurs de sécurité despatients. Les complications opératoires et postopératoiressont définies comme le nombre de sorties d’hôpital assor-ties d’un code CIM de complication dans un domaine dia-gnostique secondaire, divisé par le nombre total de sorties(médicales et chirurgicales, ou seulement chirurgicales) depatients de 15 ans et plus. Les taux ont été normalisés selonl’âge et le sexe, à l’exception du taux de septicémie posto-pératoire en raison de l’utilisation de critères modifiésd’exclusion dans l’algorithme de calcul de cet indicateur. Enoutre, les taux de sécurité des patients ont été corrigés dunombre moyen de diagnostics secondaires (SDx) afind’améliorer la comparabilité internationale (Drösler et al.,2011). Malgré cette correction, il se peut que les résultats dedeux pays (la Finlande et l’Italie), qui déclarent moins de1.5 diagnostic par enregistrement, soient sous-estimés.

Des différences nationales dans la déclaration desdonnées peuvent influer sur les taux. Il s’agit essentielle-ment de différences dans les habitudes de codage, lesrègles de codage (au niveau par exemple de la définitiondes diagnostics principal et secondaire) et l’emploi demarqueurs à caractère diagnostique (par exemple,« présent à l’admission »).

Informations sur les données concernant Israël : http://dx.doi.org/10.1787/888932315602.

PANORAMA DE LA SANTÉ 2011 : LES INDICATEURS DE L’OCDE © OCDE 2011114

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PANORAMA DE LA SANTÉ 2011 : LES INDICATEURS DE L’OCDE © OCDE 2011 115

5. QUALITÉ DES SOINS • SÉCURITÉ DES PATIENTS

5.6. Complications opératoires ou postopératoires

5.6.1 Corps étranger laissé dans l’organisme pendant l’opération, 2009 (ou année la plus proche)

1. Le nombre moyen de diagnostiques secondaires est inférieur à 1.5.Note : Certaines variations entre pays sont dues à des différences dansles systèmes de classification et les pratiques d’enregistrement.

Source : Base de données de l’OCDE sur la santé 2011.1 2 http://dx.doi.org/10.1787/888932529751

0 5 10 15 20

1.8

2.4

2.6

2.8

3.3

3.4

3.4

4.9

5.5

5.7

5.6

5.7

7.8

8.7

9.7

9.8

13.8

1.32.0

2.7

3.2

2.0

4.5

1.5

7.5

4.8

5.4

5.7

6.1

5.1

9.7

8.6

9.5

9.4

13.3

Taux normalisés par diagnostics secondaires

Taux normalisés par âge et sexe

Taux pour 100 000 sorties d’hôpital

n.d.

DanemarkIrlandeSuèdeIsraëlItalie1

AllemagneFinlande1

États-UnisFrance

PortugalOCDE

EspagneRoyaume-Uni

BelgiqueNouvelle-Zélande

CanadaAustralie

Suisse

5.6.2 Perforation ou lacération accidentelle, 2009(ou année la plus proche)

1. Le nombre moyen de diagnostiques secondaires est inférieur à 1.5.Note : Certaines variations entre pays sont dues à des différences dansles systèmes de classification et les pratiques d’enregistrement.

Source : Base de données de l’OCDE sur la santé 2011.1 2 http://dx.doi.org/10.1787/888932529770

0 200 400 600

44

73

75

114

117

119

155

166

170

174

205

220

352

392

405

432

525

55160

122

13

100

65

98

368

29

144

170

219

255

318

356

410

546

517

Taux normalisés par diagnostics secondaires

Taux normalisés par âge et sexe

Taux pour 100 000 sorties d’hôpital

n.d.

IsraëlAllemagne

EspagneItalie1

IrlandeDanemark

FranceÉtats-Unis

Finlande1

Royaume-UniSuèdeOCDE

PortugalAustralie

SuisseNouvelle-Zélande

BelgiqueCanada

5.6.3 Embolie pulmonaire et thrombose veineuse profonde post-opérative, 2009 (ou année la plus proche)

1. Le nombre moyen de diagnostiques secondaires est inférieur à 1.5.Note : Certaines variations entre pays sont dues à des différences dansles systèmes de classification et les pratiques d’enregistrement.

Source : Base de données de l’OCDE sur la santé 2011.1 2 http://dx.doi.org/10.1787/888932529789

0 500 1 000 1 500 2 000

203

285

378

491

506

536

548

566

631

634

664

677

680

692

749

812

902

1 019

1 020

538335

595

624

422

215

391

591

631

428

389

868

299

697

722

820

780

1 653

994

Taux normalisés par diagnostics secondaires

Taux normalisés par âge et sexe

Taux pour 100 000 sorties d’hôpital

BelgiqueEspagne

AllemagneIsraël

DanemarkItalie1

SuisseCanada

OCDENorvègePortugal

Nouvelle-ZélandeFinlande1

IrlandeSuède

Royaume-UniFrance

États-UnisAustralie

5.6.4 Septicémie post-opérative, 2009(ou année la plus proche)

Note : Certaines variations entre pays sont dues à des différences dansles systèmes de classification et les pratiques d’enregistrement.

Source : Base de données de l’OCDE sur la santé 2011.1 2 http://dx.doi.org/10.1787/888932529808

0 500 1 000 1 500 2 000

354

541

754

769

858

926

991

1 035

1 077

1 099

1 224

1 451

1 455

1 951

152

708

705

698

674

694

1 019

1 027

1 612

1 062

1 411

1 485

1 271

1 863

Taux normalisés par diagnostics secondaires

Taux brut

Taux pour 100 000 sorties d’hôpital

Suisse

Allemagne

Danemark

Canada

France

Suède

Israël

OCDE

États-Unis

Espagne

Belgique

Nouvelle-Zélande

Australie

Irlande

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5. QUALITÉ DES SOINS • TROUBLES MENTAUX

Troubles mentaux 5 .7. Réadmission à l’hôpital non programmée pour troubles mentaux

Le poids des maladies mentales est considérable : elles repré-sentent entre 3 et 16 % des dépenses totales de santé dans lespays de l’OCDE. Les troubles graves comme la schizophrénie etles troubles bipolaires sont parmi les dix principales causesd’années perdues en raison d’incapacité au niveau mondial(OMS, 2008b).

Les soins de santé mentale sont devenus une priorité des pou-voirs publics dans de nombreux pays de l’OCDE en même tempsque se produisaient des changements spectaculaires dans l’offrede services de santé mentale. Depuis les années 70, avec ladésinstitutionalisation et le développement des médicamentsutilisés en psychiatrie moderne, les soins ont été transférés desgrands hôpitaux psychiatriques vers des unités de soins inté-grées de proximité impliquant une équipe pluridisciplinaire.A côté des traitements, l’accent a été mis également sur la pré-vention, la réadaptation et l’insertion sociale. Paradoxalement,cette évolution a rendu plus difficile le suivi des soins de santémentale car peu de pays ont une infrastructure d’information desanté qui permette de suivre les patients à travers les différentsparcours de soins.

Les patients souffrant de troubles mentaux graves continuentde recevoir des soins spécialisés à l’hôpital mais si un suiviapproprié et coordonné est assuré après leur sortie les patientsne sont généralement pas réadmis à l’hôpital dans les 30 jours.Dans le cadre du suivi de la qualité des soins de santé mentale,les taux de réadmission à l’hôpital dans les 30 jours sontutilisés dans de nombreux pays comme le Canada (Institutcanadien d’information sur la santé), le Royaume-Uni (CareQuality Commission) et les États-Unis (National Mental HealthPerformance Monitoring System).

Les taux de réadmissions non programmées pour schizophrénievarient grandement d’un pays à l’autre : les pays nordiques et laPologne se situent en haut de l’échelle et la République slovaqueet le Royaume-Uni en bas de l’échelle (graphique 5.7.1). Le sché-ma des taux de réadmission pour troubles bipolaires(graphique 5.7.2) est similaire, les pays nordiques et la Pologneaffichant les taux les plus élevés. La plupart des pays ont destaux similaires pour les hommes et pour les femmes pour cesdeux types de troubles mentaux.

Les systèmes de soins de santé mentale se sont développésselon des modèles différents d’organisation et de prestation desoins. Certains pays, comme l’Italie, la Norvège et le Royaume-Uni, utilisent des « équipes de crise » locales pour stabiliser lespatients en dehors de l’hôpital, alors que le Canada et les États-Unis mettent aussi l’accent sur les prestations de soins de san-té mental communautaire. D’autres pays tels que le Danemarket la Finlande, appliquent des protocoles de soins intermittentsavec une hospitalisation des patients instables pendant decourtes périodes. Des pays comme le Danemark sont égale-ment proactifs dans l’identification des patients ayant besoinde soins par des équipes mobiles assurant un suivi après la sor-tie d’hôpital, ce qui conduit probablement à des taux élevés deréadmissions. Des pays comme le Canada et le Royaume-Uni

adoptent aussi une approche centrée sur les patients qui sontimpliqués dans l’élaboration d’un plan de soins et de services,ce qui peut également avoir des conséquences sur les taux deréadmission.

La réadmission non programmée n’est qu’une approche de lamesure de la qualité des systèmes de soins de santé mentale etle développement ultérieur par l’OCDE d’indicateurs dans desdomaines tels que les traitements, la continuité et la coordina-tion des soins peuvent contribuer à une compréhensionmeilleure et plus complète de la performance des systèmes desoins de santé mentale dans les pays.

Définitions et comparabilité

Peu de registres administratifs font la distinction entreréadmissions non programmées et programmées. L’indi-cateur correspond au nombre de réadmissions non pro-grammées pour 100 patients ayant un diagnostic deschizophrénie ou de troubles bipolaires. Le dénominateurcomprend tous les patients ayant au moins une admissiondans l’année pour l’affection considérée. Une réadmissionest considérée comme non programmée lorsque le patientest admis pour un trouble mental quelconque dans lemême hôpital dans les 30 jours suivant sa sortie. Lesadmissions d’un jour (moins de 24 heures) ne sont pasprises en compte. Les données ont été normalisées selonl’âge et le sexe sur la base de la structure de la populationde l’OCDE en 2005, afin de neutraliser l’incidence de struc-tures de population différentes d’un pays à l’autre.

Dans de nombreux pays, du fait de l’absence d’identifiantunique des patients, il n’est pas possible de suivre lespatients d’un hôpital à l’autre. Les taux sont donc minorésétant donné qu’on ne peut observer les réadmissions dansun hôpital différent. Toutefois, une analyse des donnéesde 11 pays qui ont été capables d’estimer les taux de réad-mission dans le même hôpital ou dans un autre hôpitalmontre que les taux basés sur ces deux spécifications dif-férentes étaient étroitement corrélés et que la classifica-tion des pays était similaire (excepté pour la Républiquetchèque), ce qui donne à penser que les réadmissions dansle même hôpital peuvent être utilisées comme uneapproximation valable.

Les spécifications des codes ICD des réadmissions àl’hôpital pour troubles bipolaires ont changé depuis ladernière collecte de données, de sorte qu’une comparai-son directe avec les données publiées précédemmentn’est pas possible.

Informations sur les données concernant Israël : http://dx.doi.org/10.1787/888932315602.

PANORAMA DE LA SANTÉ 2011 : LES INDICATEURS DE L’OCDE © OCDE 2011116

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5. QUALITÉ DES SOINS • TROUBLES MENTAUX

PANORAMA DE LA SANTÉ 2011 : LES INDICATEURS DE L’OCDE © OCDE 2011 117

5.7. Réadmission à l’hôpital non programmée pour troubles mentaux

5.7.1 Réadmissions dans le même hôpital pour schizophrénie, 2009 (ou année la plus proche)

Note : Les taux sont normalisés par âge et sexe selon la structure de la population des pays de l’OCDE en 2005. Les intervalles de confiance à 95 % sontreprésentées par H.1. Les données n’incluent pas les patients avec un diagnostique secondaire de schizophrénie et de trouble bipolaire.2. Seules les réadmissions 30 jours après la première hospitalisation ont été comptées comme réadmissions.

Source : Base de données de l’OCDE sur la santé 2011.1 2 http://dx.doi.org/10.1787/888932529827

5.7.2 Réadmissions dans le même hôpital pour troubles bipolaires, 2009 (ou année la plus proche)

Note : Les taux sont normalisés par âge et sexe selon la structure de la population des pays de l’OCDE en 2005. Les intervalles de confiance à 95 % sontreprésentées par H.1. Les données n’incluent pas les patients avec un diagnostique secondaire de schizophrénie et de trouble bipolaire.2. Seules les réadmissions 30 jours après la première hospitalisation ont été comptées comme réadmissions.

Source : Base de données de l’OCDE sur la santé 2011.1 2 http://dx.doi.org/10.1787/888932529846

010203040 0 10 20 30 40

4.5

8.1

8.9

9.6

11.1

11.3

13.5

14.0

16.9

18.8

19.3

21.6

24.0

24.2

24.4

28.0

28.9

4.5

7.8

8.4

9.5

10.9

11.2

13.6

13.6

16.7

19.2

20.7

21.6

24.4

21.4

25.7

27.7

27.7

4.5

8.4

9.2

9.8

11.3

11.4

13.6

14.4

17.1

18.5

18.2

21.5

23.2

27.3

23.2

28.4

30.5

Femme Homme

Taux pour 100 patients Taux pour 100 patients

République slovaque

OCDEItalie

Nouvelle-Zélande1

EspagneCanada2

IrlandeFinlande

Suisse

NorvègePologneSuèdeIsraël

Danemark1

Belgique

République tchèque

Royaume-Uni

010203040 0 10 20 30 40

4.9

6.6

7.3

8.8

9.5

10.3

10.5

10.7

14.3

14.9

16.4

18.4

18.5

19.5

21.3

22.6

22.8

30.5

7.0

6.2

8.8

7.4

9.0

10.6

10.7

10.6

14.9

15.3

17.1

20.3

18.9

18.5

23.3

22.8

24.6

29.9

2.8

7.0

5.7

10.2

10.2

10.0

10.5

10.9

13.9

15.2

15.6

16.5

18.6

20.1

19.4

22.2

21.1

30.2

Femme Homme

Taux pour 100 patients Taux pour 100 patients

République tchèque

OCDEBelgiqueEspagneCanada2

Royaume-UniItalie

Irlande

MexiqueRépublique slovaque

Suisse

Danemark1

IsraëlFinlande

Nouvelle-Zélande1

PologneSuède

Norvège

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5. QUALITÉ DES SOINS • CANCERS

Cancers 5 .8. Dépistage, survie et mortalité du cancer du col de l’utérus

Le cancer du col de l’utérus peut être évité et il est curable s’il estdétecté à un stade précoce. La principale cause du cancer du colde l’utérus, qui représente environ 95 % de l’ensemble des cas,est l’exposition sexuelle au papillomavirus humain (CIRC, 1995;Franco et al., 1999). Trois indicateurs sont présentés pour refléterles variations des soins du cancer du col de l’utérus dans lespays de l’OCDE: le taux de dépistage du cancer du col de l’utéruschez les femmes de 20 à 69 ans, le taux de survie relatif à cinqans et le taux de mortalité.

La prévention primaire par vaccination du cancer du col de l’uté-rus attribuable au papillomavirus humain (PVH) s’est révéléehautement efficace ; elle est recommandée dans un grand nom-bre de pays (Shefer et al., 2008; Koulova et al., 2008). La préventionsecondaire par le test de PAP et le test de l’ADN HPV augmentela probabilité de détecter des lésions précancéreuses qui peu-vent être traitées efficacement. Les programmes de dépistageont été encouragés par le Conseil de l’Union européenne et laCommission européenne (Union européenne, 2003; Commissioneuropéenne, 2008c), mais leur périodicité et les groupes ciblesvarient entre les pays. On a beaucoup débattu de la nécessité deréévaluer le dépistage du cancer du col de l’utérus après la miseen place des programmes de vaccination anti PVH et d’étudier lerapport coût-efficacité des différentes stratégies de dépistage(Goldhaber-Fiebert et al., 2008; Wheeler et al., 2009).

En 2009, les États-Unis ont enregistré le taux de dépistage le plusélevé, avec un taux de 86 % (graphique 5.8.1). Le Royaume-Uni, laNorvège et la Suède ont également réalisé une couvertured’environ 80 % de la population cible. En revanche, les taux dedépistage les plus faibles concernaient la République slovaqueet la Hongrie, bien qu’en Hongrie, une proportion importantedes activités de dépistage a lieu en dehors des programmes dedépistage organisés, ce qui entraîne une sous-estimation. Dansquelques pays (Canada, Finlande, Hongrie, Islande, Norvège,République slovaque, Royaume-Uni et États-Unis), les taux dedépistage ont baissé entre 2000 et 2009.

Les taux de survie sont des indicateurs clé de mesure de l’effica-cité des systèmes de soins de santé et sont couramment utiliséspour suivre les progrès du traitement d’une maladie dans letemps. Ils reflètent à la fois le stade auquel le cancer a été dépis-té et l’efficacité du traitement administré. Sur les périodes1997-2002 et 2004-09, les taux de survie relatifs à cinq ans sesont améliorés dans la plupart des pays grâce à l’amélioration del’efficacité du dépistage et du traitement (graphique 5.8.2.). Lestaux rapportés pour la période la plus récente étaient les plusfaibles en Irlande et au Royaume-Uni alors qu’ils étaient les plusélevés en Norvège et en Corée.

Les taux de mortalité reflètent les résultats des progrès enmatière de détection précoce et de traitement du cancer du col

de l’utérus. Entre 2000 et 2009, les taux de mortalité du cancerdu col de l’utérus ont baissé dans la plupart des pays de l’OCDE,à l’exception du Luxembourg, de l’Irlande, d’Israël, du Portugalet de la Grèce (graphique 5.8.3.). Le Mexique a enregistré uneforte baisse de la mortalité du cancer du col de l’utérus qui esttombée de 14.5 pour 100 000 femmes à 9.6, mais son tauxdemeure le plus élevé des pays de l’OCDE.

Définitions et comparabilité

Les taux de dépistage du cancer du col de l’utérus reflètentla proportion des patientes de la population cible qui enbénéficient effectivement. Comme les politiques concer-nant la périodicité du dépistage varient entre les pays, lestaux sont établis sur la base de la politique propre àchaque pays. Il est important de prendre en compte le faitque certains pays déterminent le dépistage sur la base dedonnées d’enquêtes et d’autres sur la base de données deconsultations, ce qui peut influer sur les résultats. Si unpays a un programme de dépistage organisé mais que lesfemmes reçoivent des soins en dehors du programme, lestaux peuvent être sous-déclarés.

Les taux de survie relatifs au cancer reflètent la proportionde patientes souffrant d’un certain type de cancer qui sontencore en vie au terme d’une période spécifiée (générale-ment de cinq ans) rapportée à la proportion de personnesencore en vie en l’absence de cette maladie. Les taux desurvie relatifs reflètent la surmortalité attribuable audiagnostic. Par exemple, un taux de survie relatif de 80 %ne signifie pas que 80 % des patientes souffrant d’un can-cer sont encore en vie au bout de cinq ans mais que 80 %des patientes qui devraient être encore en vie au bout decinq ans, compte tenu de leur âge et de leur sexe, sonteffectivement encore en vie. Tous les taux de survie pré-sentés ici ont été normalisés par rapport à l’âge à l’aide dela population de la norme ICSS (International CancerSurvival Standard). Les taux de survie ne sont pas corrigésen fonction du stade de la tumeur au moment du diagnos-tic, ce qui ne permet pas d’évaluer l’impact relatif d’unedétection précoce et d’un meilleur traitement.

Voir l’indicateur 1.4 sur la « Mortalité par cancer » pour ladéfinition et la source sous-jacente aux taux de mortalité.

Informations sur les données concernant Israël : http://dx.doi.org/10.1787/888932315602.

PANORAMA DE LA SANTÉ 2011 : LES INDICATEURS DE L’OCDE © OCDE 2011118

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5. QUALITÉ DES SOINS • CANCERS

PANORAMA DE LA SANTÉ 2011 : LES INDICATEURS DE L’OCDE © OCDE 2011 119

5.8. Dépistage, survie et mortalité du cancer du col de l’utérus

5.8.1 Dépistage du cancer du col de l’utérus parmi les femmes de 20 à 69 ans, 2000 à 2009

(ou année la plus proche)

1. Programme. 2.Enquête.

Source : Base de données de l’OCDE sur la santé 2011.1 2 http://dx.doi.org/10.1787/888932529865

0 25 50 75 100

2009 2000

22.9

23.7

24.5

24.9

39.0

47.7

50.5

52.0

61.1

61.2

62.5

63.2

65.3

65.6

66.1

66.3

69.0

69.8

72.3

72.4

73.0

75.3

77.4

78.4

78.5

78.7

85.9

23.2

28.4

22.6

38.9

33.3

36.2

59.9

61.3

58.6

64.5

65.6

74.0

70.3

77.2

73.1

78.2

78.9

82.0

90.6

République slovaque1

Hongrie1

Japon2

Turquie1

Mexique1

Italie1

République tchèque1

Luxembourg1

Estonie1

OCDE17Australie1

Irlande1

Belgique1

Corée2

Chili1Pays-Bas1

Danemark1

Islande1

Finlande1

Slovénie1

France2

Espagne2

Canada2

Nouvelle-Zélande1

Suède1

Norvège1

Royaume-Uni1États-Unis2

% de femmes dépistées

5.8.2 Taux de survie relatifs à cinq ans au cancerdu col de l’utérus, 1997-2002 et 2004-09

(ou période la plus proche)

Note : Les intervalles de confiance à 95 % sont représentés par H.

Source : Base de données de l’OCDE sur la santé 2011.1 2 http://dx.doi.org/10.1787/888932529884

0 25 50 75 100

2004-09 1997-2002

57.6

58.8

62.2

62.5

62.9

64.3

64.4

64.9

65.1

65.3

66.3

66.4

67.0

67.3

68.1

68.1

70.2

70.2

76.8

78.2

54.3

58.0

61.7

62.0

63.3

65.4

66.4

62.3

67.9

63.1

67.3

63.0

65.6

67.5

70.6

74.2

68.8

64.6

Taux normalisés par âge (%)

Irlande

Royaume-Uni

Autriche

République tchèque

Allemagne

Danemark

États-Unis

Canada

Portugal

Belgique

Finlande

OCDE16

Pays-Bas

Islande

France

Nouvelle-Zélande

Suède

Slovénie

Japon

Corée

Norvège

5.8.3 Mortalité liée au cancer du col de l’utérus, 2000 à 2009 (ou année la plus proche)

Source : Base de données de l’OCDE sur la santé 2011.1 2 http://dx.doi.org/10.1787/888932529903

2000 2009

16

14

12

10

8

6

4

2

0

0.8

2.0 2.

4

1.4 1.6 2.

3

1.7 2.

4

2.1 2.

5 3.3

3.0

2.5

2.3 3.

0

1.9 2.

5 3.0 3.

8

3.8

3.4

4.4

3.2

3.1

5.2

6.7

1.7

6.1 6.

8

8.3

10.0

14.5

0.8 1.

2 1.3 1.5

1.5 1.6 1.7

1.7 1.9 2.0

2.1

2.1

2.1 2.2

2.2

2.2

2.3

2.4 2.6 3.

2

3.2

3.3

3.4 3.7 4.0

5.2

5.2 5.4 5.

9 6.5

7.5

9.6

Taux normalisés par âge pour 100 000 femmes

OCDEIta

lie

Finlan

de

Islan

deGrèc

e

Suisse

Austra

lie

Franc

e

Pays-B

as

Espa

gne

Suède

Norvè

ge

Royau

me-Uni

États-

Unis

Autrich

e

Allemag

neIsr

aël

Japo

n

Nouve

lle-Zé

lande

Danem

arkCoré

e

Slovén

ie

Portug

al

Irlan

de

Répub

lique

tchè

que

Hongr

ie

Luxe

mbourg

Eston

ie

Répub

lique

slov

aque

Pologn

eChil

i

Mexiqu

e

Page 121:  · Merci de citer cet ouvrage comme suit : OCDE (2011), Panorama de la santé 2011 : Les indicateurs de l’OCDE, Éditions OCDE.  ...

5. QUALITÉ DES SOINS • CANCERS

5.9. Dépistage, survie et mortalité du cancer du sein

Le cancer du sein est la forme de cancer la plus fréquente chezles femmes ; il a été responsable de près de 460 000 décès dansle monde en 2008 (OMS, 2011d). Une femme sur neuf aura uncancer du sein à un moment de sa vie et une sur trente en décé-dera. Il existe un certain nombre de facteurs de risque tels quel’âge, des antécédents familiaux de cancer du sein, une oestro-génothérapie et l’abus d’alcool. Les dépenses globales au titre ducancer du sein représentent environ 0.5 à 0.6 % des dépensestotales de santé (OCDE, 2003a). La disparité de traitement ducancer du sein entre les pays de l’OCDE est représentée par lestaux de dépistage par mammographie chez les femmes de 50 à69 ans, les taux de survie et les taux de mortalité.

L’encouragement du dépistage par mammographie et autoexa-men a permis de détecter la maladie à un stade plus précoce. Laplupart des pays de l’OCDE ont adopté des programmes dedépistage qu’ils considèrent être le moyen le plus efficace pourdétecter un cancer du sein. La périodicité et les groupes depopulation cibles varient entre les pays et font encore l’objet dedébats. Les directives de l’UE (Commission européenne, 2006)promeuvent un objectif de taux de dépistage d’au minimum75 % des femmes de la population cible dans les pays européens.En 2009, les différences de taux de dépistage demeurent trèsimportantes dans les pays de l’OCDE, s’échelonnant entre 12 %en Turquie et 16-17 % en République slovaque et au Mexique àplus de 80 % en Finlande, aux Pays-Bas et aux États-Unis(graphique 5.9.1). Certains pays qui avaient des taux de dépista-ge élevés en 2000, comme la Finlande, les États-Unis, la Norvègeet le Royaume-Uni, ont enregistré une baisse de ces tauxentre 2000 et 2009. En revanche, la Hongrie et la Républiqueslovaque affichaient des progressions importantes, même sileur taux de dépistage se maintiennent bien en dessous de lamoyenne de l’OCDE.

L’augmentation de la survie au cancer du sein est attribuée àl’association d’interventions de santé publique, telles qu’unesensibilisation accrue à la maladie et aux programmes de dépis-tage, et de traitements plus performants. En particulier, l’utilisa-tion d’une chirurgie de conservation mammaire associée à uneradiothérapie locale et à une thérapie néoadjuvante ont amélio-ré la survie mais aussi la qualité de vie des femmes qui survi-vent (Mauri et al., 2008). Les moyens mis en œuvre et les schémasde traitement du cancer du sein varient considérablement entrepays de l’OCDE, et ont fait l’objet de plusieurs études internatio-nales (Sant et al., 2009; Coleman et al., 2008 et 2011). Les taux de

survie relatifs à cinq ans du cancer du sein se sont améliorésdans tous les pays entre 1997-2002 et 2004-09 (graphique 5.9.2).De nombreux pays de l’OCDE ont des taux de survie supérieursà 80 %. Les augmentations les plus notables entre les deux pério-des ont été observées en Irlande, en République tchèque et enSlovénie. Des études récentes ont montré que certaines dispari-tés de taux de survie pourraient être dues à des disparités demise en œuvre des programmes de dépistage et à des améliora-tions dissemblables entre les patientes d’âge intermédiaire et lespatientes âgées (Rosso et al., 2010).

Les taux de mortalité reflètent les résultats des progrès enmatière de détection précoce et de traitement du cancer dusein. Globalement, les taux de mortalité du cancer du sein ontdiminué dans la plupart des pays de l’OCDE (graphique 5.9.3).Les progrès ont été considérables en Estonie, en Républiquetchèque, aux Pays-Bas, au Royaume-Uni, au Luxembourg et enNorvège. Seuls font exception la Corée, le Japon, l’Islande et leMexique mais dans ces pays les augmentations sont faibles etles taux de mortalité continuent d’être parmi les plus bas despays de l’OCDE.

Définitions et comparabilité

Les taux de dépistage par mammographie reflètent laproportion des femmes du groupe cible qui bénéficienteffectivement d’un dépistage. Comme les politiques enmatière de groupes d’âge cibles et de périodicité dudépistage diffèrent entre les pays, ces taux sont établissur la base de la politique propre à chaque pays. Certainspays déterminent le dépistage sur la base de donnéesd’enquêtes et d’autres sur la base de données sur lesconsultations, ce qui peut influer sur les résultats. Si unpays a un programme de dépistage organisé mais que lesfemmes reçoivent des soins en dehors du programme, lestaux peuvent être sous-déclarés.

Les taux de survie et les taux de mortalité sont définisdans l’indicateur 5.8. « Cancer du col de l’utérus ».

Informations sur les données concernant Israël : http://dx.doi.org/10.1787/888932315602.

PANORAMA DE LA SANTÉ 2011 : LES INDICATEURS DE L’OCDE © OCDE 2011120

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5. QUALITÉ DES SOINS • CANCERS

PANORAMA DE LA SANTÉ 2011 : LES INDICATEURS DE L’OCDE © OCDE 2011 121

5.9. Dépistage, survie et mortalité du cancer du sein

5.9.1 Dépistage par mammographie parmi les femmesde 50 à 69 ans, 2000 à 2009 (ou année la plus proche)

1. Programme. 2.Enquête.3. Source: Base de données de l’OCDE sur la santé 2011.

1 2 http://dx.doi.org/10.1787/888932529922

0 25 50 75 100

2009 2000

12.4

16.0

16.6

23.8

31.8

47.2

48.5

49.1

51.4

52.0

53.6

53.8

54.9

59.0

60.0

61.0

61.0

62.2

66.9

69.5

71.8

72.5

73.1

73.7

74.0

74.1

76.7

81.1

82.1

84.4

6.9

22.5

26.7

55.9

50.0

61.0

53.8

59.9

63.0

72.7

76.3

75.3

79.2

86.9

80.5

87.4

Turquie1

République slovaque1

Mexique1

Japon2

Chili1Slovénie2

République tchèque1

Hongrie1

Corée1

Estonie1

Allemagne2

Grèce2

Australie1

Belgique1

Italie1

Islande1

Luxembourg1

OCDE15Nouvelle-Zélande1

Israël1Espagne2

Canada2

Irlande1

Danemark1

Royaume-Uni1Norvège1

France2

États-Unis2

Pays-Bas1

Finlande1

% de femmes dépistées

5.9.2 Taux de survie relatifs à cinq ans au cancer du sein, 1997-2002 et 2004-09 (ou période la plus proche)

Note : Les intervalles de confiance sont représentés par H.

Source : Base de données de l’OCDE sur la santé 2011.1 2 http://dx.doi.org/10.1787/888932529941

0 40 6020 80 100

2004-09 1997-2002

76.9

78.6

80.3

81.2

81.3

82.0

82.0

82.2

83.3

83.5

84.4

84.5

86.0

86.2

86.3

86.3

86.5

86.6

87.3

89.3

67.9

70.8

72.3

79.3

75.0

76.2

76.7

82.8

74.5

78.7

79.5

77.0

83.1

82.4

84.2

85.6

86.1

88.6

Taux normalisés par âge (%)

Slovénie

République tchèque

Irlande

Autriche

Royaume-Uni

Danemark

Portugal

Corée

France

Allemagne

OCDE16

Pays-Bas

Nouvelle-Zélande

Suède

Belgique

Islande

Finlande

Norvège

Canada

Japon

États-Unis

5.9.3 Mortalité du cancer du sein, 2000 à 2009 (ou année la plus proche)

Source : Base de données de l’OCDE sur la santé 2011.1 2 http://dx.doi.org/10.1787/888932529960

2000 2009

35

30

25

20

15

10

5

0

4.9

9.7 10

.8

15.7

18.6

22.5

20.8

20.0 21

.1

25.6

19.4 21

.2

19.8

18.9

24.3

23.1

22.9

27.0

23.9 25

.4

23.6

27.2

25.8

24.5

28.8

24.6

27.0

30.6

29.4 30

.5 31.5

33.4

6.1

10.8 11.4 13

.4

16.4 17

.4

17.7 18.1

18.5

18.6

19.1

19.1

19.3

19.7

19.7

19.8

19.8

19.9

20.3 21.0

21.4

21.6

22.1

22.3 23

.2

23.6

24.1 24.7

25.0 25.6

26.1

28.6

Taux normalisés par âge pour 100 000 femmes

OCDECoré

eJa

pon

Mexiqu

eChil

i

Espa

gne

Norvè

ge

Finlan

de

Portug

al

Austra

lie

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Pologn

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deGrèc

e

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Répub

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États-

Unis

Eston

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Suisse

Autrich

eIta

lie

Luxe

mbourg

Allemag

ne

Franc

e

Royau

me-Uni

Slovén

ie

Nouve

lle-Zé

lande

Pays-B

asIsr

aël

Hongr

ie

Irlan

de

Danem

ark

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5. QUALITÉ DES SOINS • CANCERS

5.10. Survie et mortalité du cancer colorectal

Le cancer colorectal est la troisième forme de cancer la pluscouramment diagnostiquée dans le monde après le cancer dupoumon et le cancer du sein. Environ un million de nouveauxcas sont diagnostiqués chaque année (Parkin et al., 2005).Plusieurs facteurs exposent certains individus à un risqueaccru de contracter la maladie. Ces facteurs sont notamment laprésence de polypes, une colite ulcéreuse, un régime riche engraisses, et des facteurs génétiques. La maladie est plus répan-due aux États-Unis et en Europe, elle est rare en Asie. Dans lespays qui ont adopté un régime alimentaire de type occidentalcomme le Japon, l’incidence du cancer colorectal est toutefoisen augmentation (CIRC, 2011). On estime à environ 610 000le nombre des personnes décédées des suites d’un cancercolorectal en 2008 (OMS, 2011d). Aux États-Unis, on estime à14 milliards USD par an les dépenses totales au titre dutraitement du cancer colorectal (Mariotto et al., 2011). Deuxindicateurs (le taux de survie relatif à cinq ans et le taux demortalité) sont utilisés pour refléter la variation des résultatspour les patients souffrant d’un cancer colorectal dans les paysde l’OCDE.

Les techniques recommandées de dépistage du cancer colorec-tal sont des analyses de selles pour déceler la présence de sangocculte, les sigmoïdoscopies ou coloscopies chez l’adulte à par-tir de 50 ans et jusqu’à 75 ans (USPSTF, 2008). Ces méthodes dediagnostic sont efficaces pour détecter un cancer à un stadeprécoce ou la présence de polypes adénomateux. Bien que desprogrammes organisés de dépistage soient en cours de mise enplace ou d’expérimentation dans plusieurs pays de l’OCDE, onne dispose pas encore de données sur les taux de dépistage ducancer colorectal au niveau international.

Les taux de survie du cancer colorectal ont été utilisés pour com-parer les pays européens dans le cadre de l’étude EUROCARE(Sant et al., 2009) et pour comparer différents pays du mondedans le cadre de l’étude CONCORD (Coleman et al., 2008). Lesprogrès en matière de diagnostic et de traitement ont accru lasurvie au cours des dix dernières années. Les bénéfices clini-ques de l’amélioration des techniques chirurgicales, de laradiothérapie et de la chimiothérapie combinée sont manifes-tes. Tous les pays montrent une amélioration de leur taux de

survie entre 1997-2002 et 2004-09 (graphique 5.10.1). Le Japonet l’Islande ont tous deux un taux de survie relatif supérieur à66 %. Même si la République tchèque a considérablementamélioré son taux de survie, qui est passé de 41 % à presque50 % entre les deux périodes, celui-ci reste néanmoins le plusfaible de la zone OCDE. Les données du projet EUROCARE ontmontré que la survie au cancer colorectal continuait deprogresser en Europe, en particulier dans les pays d’Europeorientale (Verdecchia et al., 2007).

Les différences hommes-femmes de survie au cancer colorectalsont notoires dans les pays de l’OCDE (graphique 5.10.2). Danspresque tous les pays, les taux de survie sont plus élevés pourles femmes que pour les hommes, à l’exception de la Corée.

Les taux de mortalité reflètent l’effet du traitement du canceret les variations de son incidence ; il convient donc d’interpré-ter avec prudence la relation entre l’évolution du taux de survieet celle du taux de mortalité (Dickman et Adami, 2006). Laplupart des pays ont connu une baisse de la mortalité du can-cer colorectal entre 2000 et 2009 (graphique 5.10.3), à l’excep-tion de la Corée, le Portugal, la Slovénie, la Pologne, le Mexique,la Grèce, le Chili et l’Estonie. Les pays d’Europe centrale etorientale tendent à avoir des taux de mortalité plus élevés queles autres pays de l’OCDE. En dépit d’une baisse de la mortalitédu cancer colorectal depuis 2000, la Hongrie fait état du taux demortalité le plus élevé, suivie de la République slovaque et de laRépublique tchèque. Les pays ayant des taux de survie relatifsélevés, comme le Japon, l’Islande et les États-Unis, ont égale-ment des taux de mortalité inférieurs à la moyenne.

Définitions et comparabilité

Les taux de survie et les taux de mortalité sont définisdans l’indicateur 5.8. « Cancer du col de l’utérus ».

Informations sur les données concernant Israël : http://dx.doi.org/10.1787/888932315602.

PANORAMA DE LA SANTÉ 2011 : LES INDICATEURS DE L’OCDE © OCDE 2011122

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5. QUALITÉ DES SOINS • CANCERS

PANORAMA DE LA SANTÉ 2011 : LES INDICATEURS DE L’OCDE © OCDE 2011 123

5.10. Survie et mortalité du cancer colorectal

5.10.1 Taux de survie relatifs à cinq ans au cancer colorectal, 1997-2002 et 2004-09 (ou période la plus proche)

Note : Les intervalles de confiance à 95 % sont représentés par H.

Source : Base de données de l’OCDE sur la santé 2011.1 2 http://dx.doi.org/10.1787/888932529979

0 25 50 75 100

2004-09 1997-2002

49.6

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60.7

61.0

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62.1

63.1

63.1

63.4

63.7

64.5

64.7

66.1

68.0

41.1

49.0

48.1

50.1

45.5

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54.6

53.3

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58.9

57.0

57.1

57.0

59.1

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62.5

67.3

Taux normalisés par âge (%)

République tchèque

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États-Unis

Belgique

Islande

Japon

5.10.2 Taux de survie relatifs à cinq ans au cancer colorectal, par sexe, 2004-09 (ou période la plus proche)

Note : Les intervalles de confiance à 95 % sont représentés par H.

Source : Base de données de l’OCDE sur la santé 2011.1 2 http://dx.doi.org/10.1787/888932529998

0 50 7525 100

48.8

50.3

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61.7

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66.7

66.9

50.8

55.3

54.1

58.9

56.0

60.1

63.5

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61.7

63.8

61.2

64.6

65.3

62.0

64.2

66.0

64.8

61.8

69.3

69.2

Taux normalisés par âge (%)

Femme Homme

République tchèque

Irlande

Royaume-Uni

Danemark

Slovénie

Portugal

Suède

Allemagne

OCDE

Finlande

Pays-Bas

Norvège

Autriche

Nouvelle-Zélande

Canada

Belgique

États-Unis

Corée

Islande

Japon

5.10.3 Mortalité liée au cancer colorectal, 2000 à 2009 (ou année la plus proche)

Source : Base de données de l’OCDE sur la santé 2011.1 2 http://dx.doi.org/10.1787/888932530017

2000 2009

40

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16.3

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25.3

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Taux normalisés par âge pour 100 000 habitants

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5. QUALITÉ DES SOINS • MALADIES TRANSMISSIBLES

Maladies transmissibles 5 .11. Programmes de vaccination des enfants

La vaccination des enfants demeure une des interventions desanté publique offrant l’un des meilleurs rapports coût-efficacité.Tous les pays de l’OCDE ont mis en place des programmes devaccination reposant sur leur interprétation des risques et desavantages de chaque vaccin. On peut considérer que la couver-ture de ces programmes est un indicateur de la qualité des soins.La vaccination contre la coqueluche, la rougeole et l’hépatite Bsont prises ici comme exemples de l’organisation de la vaccina-tion des enfants.

La vaccination contre la coqueluche (souvent administréeconjointement avec la vaccination contre la diphtérie et le téta-nos) et la vaccination contre la rougeole font partie de prati-quement tous les programmes, et l’étude de l’efficacité desvaccins contre ces maladies ont conclu qu’ils sont sûrs et trèsefficaces. En Europe, grâce à l’adoption progressive du vaccincontre la rougeole, l’incidence de la maladie est environ dix foismoindre qu’au début des années 90.

On dispose depuis 1982 d’un vaccin contre l’hépatite B jugé effi-cace à 95 % pour la prévention de l’infection et de ses consé-quences chroniques comme la cirrhose et le cancer du foie.En 2004, on estimait à plus de 350 millions dans le monde lenombre de personnes infectées de façon chronique par le virusde l’hépatite B et risquant des complications graves voiremortelles (OMS, 2009b). En 2007, plus de 170 pays avaient déjàcommencé à suivre la recommandation de l’OMS préconisant defaire du vaccin contre l’hépatite B une composante à part entièrede leur programme national de vaccination infantile. Dans lespays peu touchés par l’hépatite B (par exemple, l’Australie, laNouvelle-Zélande, l’Europe septentrionale et occidentale etl’Amérique du Nord), l’OMS indique qu’il conviendrait aussi defaire de la vaccination systématique contre l’hépatite B unobjectif prioritaire dans la mesure où une forte proportion desinfections chroniques est contractée dans la petite enfance(OMS, 2004b).

Les graphiques 5.11.1 et 5.11.2 montrent que, dans l’ensemble,les taux de vaccination des enfants contre la rougeole et lacoqueluche (y compris la diphtérie et le tétanos) sont élevésdans les pays de l’OCDE. Dans la plupart des pays, plus de 95 %des enfants de 2 ans bénéficient de la vaccination recomman-

dée contre la rougeole et la coqueluche et les taux pour tous lespays sont supérieurs à 75 %.

Le graphique 5.11.3 montre que le pourcentage moyen desenfants de 2 ans vaccinés contre l’hépatite B dans les pays ayantmis en place un programme national est également supérieur à95 %. Un certain nombre de pays n’imposent pas actuellementla vaccination des enfants avant l’âge de 2 ans ou n’ont pas deprogrammes systématiques ; en conséquence, leurs taux devaccination sont nettement inférieurs à ceux des autres pays.Au Danemark et en Suède, par exemple, la vaccination contrel’hépatite B n’est pas obligatoire et n’est recommandée que pourcertains groupes à risque. Le Canada a institué une vaccinationuniverselle contre l’hépatite B pour les adolescents, mais toutesles provinces et tous les territoires n’offrent pas de programmesde vaccination infantile (ASPC, 2009; et Mackie et al., 2009). EnFrance, la couverture de vaccination des enfants de 2 ans aaugmenté ces dernières années même si la vaccination contrel’hépatite B reste controversée en raison de spéculations conti-nues sur d’éventuels effets secondaires.

Définition et comparabilité

Les taux de vaccination reflètent le pourcentage d’enfantsde 1 ou 2 ans qui reçoivent la vaccination considérée dansle délai recommandé. Les politiques de vaccination desenfants diffèrent légèrement d’un pays à l’autre. Ainsi, cesindicateurs reposent sur la politique de chaque pays.Certains pays administrent des vaccins combinés (parexemple, le DTCoq pour diphtérie, tétanos, coqueluche)tandis que d’autres les administrent séparément. Certainspays évaluent les taux de vaccinations sur la based’enquêtes et d’autres d’après des données sur les consul-tations, ce qui peut influer sur les résultats.

Informations sur les données concernant Israël : http://dx.doi.org/10.1787/888932315602.

PANORAMA DE LA SANTÉ 2011 : LES INDICATEURS DE L’OCDE © OCDE 2011124

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5. QUALITÉ DES SOINS • MALADIES TRANSMISSIBLES

PANORAMA DE LA SANTÉ 2011 : LES INDICATEURS DE L’OCDE © OCDE 2011 125

5.11. Programmes de vaccination des enfants

5.11.1 Vaccination contre la coqueluche des enfants âgésde 2 ans, 2009 (ou année la plus proche)

Source : Base de données de l’OCDE sur la santé 2011; OMS (2011).1 2 http://dx.doi.org/10.1787/888932530036

0 50 100

82.083.083.9

88.289.091.792.094.094.094.095.095.095.295.395.996.096.096.096.096.096.096.296.596.596.897.097.097.097.998.098.099.099.099.099.099.199.299.399.399.8

% d’enfants vaccinés

IndonésieAutriche

États-UnisChili

DanemarkAustralie

Nouvelle-ZélandeIrlandeCorée

NorvègeIsraël

Royaume-UniPays-Bas

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BrésilEstonie

JaponSlovénie

SuisseTurquie

ItalieLuxembourg

PortugalAllemagne

ChineIslande

IndeBelgique

Fédération de RussieSuèdeFranceGrèce

PologneAfrique du Sud

MexiqueRépublique slovaqueRépublique tchèque

FinlandeHongrie

5.11.2 Vaccination contre la rougeole des enfants âgésde 2 ans, 2009 (ou année la plus proche)

Source : Base de données de l’OCDE sur la santé 2011; OMS (2011).1 2 http://dx.doi.org/10.1787/888932530055

0 50 100

93.6

76.082.084.0

87.089.089.990.090.090.090.091.892.092.793.093.093.6

94.094.094.595.095.295.495.996.296.296.797.097.097.598.098.398.398.598.999.099.099.099.099.099.8

% d’enfants vaccinés

AutricheIndonésieDanemark

Royaume-UniNouvelle-Zélande

ItalieFranceIrlandeSuisse

États-UnisChili

IslandeCanada

CoréeNorvège

JaponOCDE

AustralieInde

BelgiqueSlovénieEstonie

PortugalAllemagne

LuxembourgPays-Bas

SuèdeIsraël

TurquieEspagnePologne

République tchèqueMexiqueFinlande

République slovaqueBrésil

Fédération de RussieChine

Afrique du SudGrèce

Hongrie

5.11.3 Vaccination contre l’hépatite B des enfants âgés de 2 ans, 2009 (ou année la plus proche)

Note : La moyenne de l’OCDE inclut seulement les pays avec une immunisation requise ou habituelle.

Source : Base de données de l’OCDE sur la santé 2011; OMS (2011).1 2 http://dx.doi.org/10.1787/888932530074

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Vaccination requise ou habituelle Non requise ou non habituelle

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5. QUALITÉ DES SOINS • MALADIES TRANSMISSIBLES

5.12. Vaccination antigrippale des personnes âgées

La grippe est une maladie infectieuse courante dans le mondequi touche les personnes de tous âges. Aux États-Unis, parexemple, entre 5 % et 20 % de la population en moyenne estatteinte de la grippe chaque année (CDC, 2009). La plupart despersonnes qui contractent la maladie s’en remettent rapide-ment mais les personnes âgées et les personnes souffrantd’affections chroniques sont plus exposées au risque de com-plications, voire de décès. Entre 1979 et 2001, la grippe a entraî-né en moyenne plus de 200 000 hospitalisations et 36 000 décèspar an aux États-Unis (CDC, 2009). L’impact de la grippe sur lapopulation active est important, même si la morbidité et lamortalité touchent principalement les personnes âgées et lespersonnes souffrant d’affections chroniques (Keech et al.,1998). En Europe, la grippe est responsable d’environ 10 % desarrêts de travail pour maladie et le coût de la perte de produc-tivité en France et en Allemagne a été estimé entre USD 9.3 et14.1 milliards par an (Szucs, 2004).

La vaccination des personnes âgées contre la grippe saison-nière s’est considérablement développée dans les pays del’OCDE au cours des dix dernières années. La vaccination contrela grippe est fortement recommandée pour les personnes âgéeset les personnes souffrant d’affections chroniques en Europe,aux États-Unis et dans d’autres pays (Nicholson et al., 1995).

Le pourcentage des plus de 65 ans vaccinés contre la grippeétait de 56 % en 2009 en moyenne dans les pays de l’OCDE(graphique 5.12.1). On observe toutefois une grande disparitédes taux de vaccination qui s’échelonnent entre 1 % en Estonie,22 % en Slovénie et en République tchèque, et jusqu’à 75 % enAustralie, 77 % aux Pays-Bas et 88 % au Chili et au Mexique. Lestaux élevés au Chili reflètent la participation à une vaste cam-pagne annuelle de vaccination. Les taux observés au Mexiquereflètent probablement les activités de vaccination intensiveen relation avec la pandémie H1N1 de 2009.

Le graphique 5.12.2 montre que si la moyenne de l’OCDE a pro-gressé sensiblement entre 1999 et 2004, elle est demeurée rela-tivement stable entre 2004 et 2009. Depuis 2004, certains paysont accru leur taux de vaccination de façon marginale tandisque d’autres l’ont réduit, notamment certains pays qui étaientdéjà en-dessous de la moyenne de l’OCDE, comme la Slovénieet la Hongrie.

Un certain nombre de facteurs, dont une plus grande accepta-tion des actions de prévention par les patients et les praticiens,une meilleure couverture des vaccins par l’assurance maladiepublique et leur administration par un éventail plus large deprestataires de soins de santé autres que les médecins ontcontribué aux niveaux actuellement élevés des taux de vaccina-tion contre la grippe dans certains pays (Singleton et al., 2000).

Un certain nombre d’obstacles doivent être surmontés dansd’autres pays si ceux-ci veulent accroître leur taux de couver-ture. Par exemple, les raisons suivantes ont été avancées pourexpliquer les taux de vaccination relativement faibles del’Autriche : manque de sensibilisation du public, couvertureinsuffisante des coûts correspondants par les assurances etabsence de consensus au sein de la profession médicale quant àl’importance de la vaccination (Kunze et al., 2007).

Des souches particulièrement virulentes du virus, analogues ausous-type de la grippe aviaire H5N1, peuvent entraîner des pan-démies dont les conséquences peuvent être beaucoup plus gran-des que celles de la grippe saisonnière. L’impact potentiel de lagrippe sur la santé des individus mais aussi sur l’activité écono-mique a été à nouveau démontré avec l’épidémie H1N1 de 2009(également appelée « grippe porcine »). Bien que les évaluationsde l’impact économique de l’épidémie H1N1 diffèrent, la Banquemondiale estimait en 2008 qu’une pandémie grippale sévèrepourrait coûter à l’économie mondiale jusqu’à 4.8 % du produitintérieur mondial (Burns et al., 2008).

D’après l’OMS, la vaccination est l’un des meilleurs modes deprotection des personnes pendant les épidémies et les pandé-mies grippales. Les antiviraux et autres médicaments, la« distanciation sociale » et l’hygiène personnelle font égale-ment partie des moyens utilisés. Une infrastructure nationaleet des processus établis pour les programmes de vaccinationsaisonnière peuvent signaler une préparation renforcée pourrépondre à un début d’épidémie de grippe. Toutefois, les vac-cins contre la grippe saisonnière n’offrent guère voire aucuneprotection contre la grippe A (H1N1) (OMS, 2009c).

Définitions et comparabilité

Le taux de vaccination contre la grippe correspond aunombre de personnes de 65 ans et plus auxquelles le vac-cin contre la grippe a été administré dans l’année, divisépar le nombre total de personnes de cette tranche d’âge.La principale limite en termes de comparabilité des don-nées résulte du recours à des sources de données diffé-rentes, enquêtes ou programmes, sujettes à différentstypes d’erreurs et de biais. Ainsi, les données tiréesd’enquêtes de population peuvent refléter des variationsdues à des erreurs de remémoration.

Informations sur les données concernant Israël : http://dx.doi.org/10.1787/888932315602.

PANORAMA DE LA SANTÉ 2011 : LES INDICATEURS DE L’OCDE © OCDE 2011126

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5. QUALITÉ DES SOINS • MALADIES TRANSMISSIBLES

PANORAMA DE LA SANTÉ 2011 : LES INDICATEURS DE L’OCDE © OCDE 2011 127

5.12. Vaccination antigrippale des personnes âgées

5.12.1 Vaccination contre la grippe parmi les personnes âgées de plus de 65 ans, 2009 (ou année la plus proche)

1. Population âgée de plus de 60 ans.

Source : Base de données de l’OCDE sur la santé 2011.1 2 http://dx.doi.org/10.1787/888932530093

5.12.2 Vaccination contre la grippe parmi les personnes âgées de plus de 65 ans, 1999-2009 (ou année la plus proche)

1. Population âgée de plus de 60 ans.

Source : Base de données de l’OCDE sur la santé 2011.1 2 http://dx.doi.org/10.1787/888932530112

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36.1

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PANORAMA DE LA SANTÉ 2011 : LES IND

6. ACCÈS AUX SOINS

6.1. Besoins en soins de santé insatisfaits

6.2. Couverture des soins de santé

6.3. Dépenses de santé à la charge des patients

6.4. Répartition géographique des médecins

6.5. Inégalités dans les consultations de médecins

6.6. Inégalités dans les consultations de dentistes

6.7. Inégalités dans le dépistage du cancer

6.8. Délais d’attente

ICATEURS DE L’OCDE © OCDE 2011 129

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6. ACCÈS AUX SOINS

6.1. Besoins en soins de santé insatisfaits

La plupart des pays de l’OCDE aspirent à fournir un accès égalaux soins de santé à toutes les personnes ayant des besoinségaux. Une méthode pour évaluer l’égalité d’accès aux servicesconsiste à étudier les déclarations de besoins de santé insatis-faits pour une raison ou une autre. Les problèmes que lespatients déclarent rencontrer dans l’obtention de soins peu-vent refléter des barrières importantes.

Parmi les raisons couramment avancées pour expliquer qu’ellesne reçoivent pas de soins, les personnes mentionnent le coûtexcessif des traitements, les longs délais d’attente, le fait de nepas pouvoir s’absenter du travail ou d’avoir à s’occuper desenfants ou de devoir se déplacer sur de grandes distances pouraccéder aux soins. Les différences entre pays de besoins en soinsinsatisfaits peuvent être dues à des différences de formulationdes questions des enquêtes, à des raisons socioculturelles maisaussi à des réactions aux débats nationaux sur les politiques desanté. Toutefois, ces facteurs expliquent dans une moindremesure les différences de besoins en soins insatisfaits entre lesdifférents groupes de population à l’intérieur de chaque pays. Ilest également important d’examiner les besoins en soins desanté insatisfaits autodéclarés conjointement avec les indica-teurs des barrières potentielles à l’accès telles que l’étendue dela couverture de l’assurance maladie et le poids des dépensesdirectement supportées par les patients (indicateurs 6.2 et 6.3).

Dans la plupart des pays de l’OCDE, la majorité de la populationne déclare aucun besoin de soins non satisfait. Toutefois, dansune enquête européenne réalisée en 2009, une part significativede la population de certains pays déclarait avoir eu des besoinsen soins médicaux non satisfaits. De manière générale, les fem-mes étaient plus nombreuses que les hommes à déclarer ne pasrecevoir les soins dont elles avaient besoin et il en allait demême pour les personnes à bas revenu.

Le graphique 6.1.1 présente trois raisons pouvant générer desproblèmes d’accès. Dans de nombreux pays, la raison la plusfréquemment citée est le coût des traitements. C’est particuliè-rement vrai en Grèce, en Italie, en Pologne et au Portugal. Bienque dans ces pays moins de 5 % des répondants se disentaffectés, c’est parmi les personnes à faible revenu que des rai-sons financières sont les plus souvent déclarées. Les délaisd’attente sont un problème pour certaines personnes interro-gées en Pologne, en Finlande et en Estonie. L’éloignement n’estpas un problème majeur, excepté en Norvège où un tiers du petitnombre de personnes faisant état de besoins en soins insatis-faits déclarent que c’est en raison de la distance qu’il leurfaudrait parcourir pour recevoir les soins.

S’agissant des soins dentaires, une proportion de la populationplus importante que pour les soins médicaux indique avoir desbesoins non satisfaits. En 2009, le Portugal et un groupe depays dont l’Islande, la Suède, la Norvège, l’Italie et la Pologneont fait état des taux les plus élevés (graphique 6.1.2). De gran-des inégalités entre les catégories à hauts revenus et à basrevenus dans les besoins en soins dentaires insatisfaits sont

évidentes au Portugal et en Norvège, mais aussi en Estonie eten Allemagne, bien que dans ces deux derniers pays, lesniveaux moyens de soins dentaires insatisfaits soient bas.

Des inégalités dans les besoins de soins médicaux insatisfaitsapparaissent également dans des pays non européens(graphique 6.1.3). Là encore, la renonciation à des soins en rai-son du coût est plus fréquente dans les catégories à bas revenus.L’ampleur de ces inégalités varie fortement entre les pays,comme le montrent les niveaux beaucoup plus bas auRoyaume-Uni qu’aux États-Unis. Aux États-Unis, en 2010, plusd’un tiers de la population adulte ayant des revenus inférieurs àla moyenne déclarait l’insatisfaction de besoins de soins médi-caux en raison du coût (Commonwealth Fund, 2010). Mais parmicette population, les adultes bénéficiant d’une assurance mala-die déclarent nettement moins de problèmes d’accès dus aucoût que ceux qui ne sont pas assurés (Blendon et al., 2002). Laproportion de la population faisant état de problèmes d’accèsliés au coût des soins a nettement diminué entre 2007 et 2010 enNouvelle-Zélande et, dans une moindre mesure, aux États-Uniset en Australie (Commonwealth Fund, 2008, 2010).

Définition et comparabilité

Des questions sur les besoins en soins de santé insatisfaitsfigurent dans un certain nombre d’enquêtes nationales etplurinationales, notamment les statistiques de l’Unioneuropéenne sur le revenu et les conditions de vie et lesenquêtes internationales conduites par le CommonwealthFund. Afin de déterminer les besoins en soins médicauxinsatisfaits, les enquêtes demandent généralement auxpersonnes interrogées si, au cours des 12 mois précédents,elles ont éprouvé à un certain moment le besoin d’obtenirdes services de soins de santé mais n’en ont pas reçu ; laquestion suivante demande d’indiquer la raison pourlaquelle le besoin de soins n’a pas été satisfait. Les raisonscouramment invoquées sont le coût trop élevé des soins,les délais d’attente excessifs et la trop grande distance àparcourir pour recevoir les soins.

Les informations sur les besoins de soins insatisfaits et lestatut socioéconomique sont tirées de la même enquête,mais la formulation spécifique des questions et répon-ses, ainsi que les indicateurs employés pour évaluer lestatut socioéconomique, peuvent varier d’une enquêteou d’un pays à l’autre. Les facteurs culturels et les réfor-mes des systèmes de santé peuvent aussi influer sur lesattitudes à l’égard des besoins de soins insatisfaits. Il fautdonc se montrer prudent si l’on veut comparer l’ampleurdes inégalités entre les pays.

PANORAMA DE LA SANTÉ 2011 : LES INDICATEURS DE L’OCDE © OCDE 2011130

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6. ACCÈS AUX SOINS

PANORAMA DE LA SANTÉ 2011 : LES INDICATEURS DE L’OCDE © OCDE 2011 131

6.1. Besoins en soins de santé insatisfaits

6.1.1 Besoins insatisfaits d’examen médical pour différentes raisons, par quintile de revenu, pays européens, 2009

Source : EU-SILC.1 2 http://dx.doi.org/10.1787/888932530131

6.1.2 Besoins insatisfaits d’examen dentaire,par quintile de revenu, pays européens, 2009

Source : EU-SILC.1 2 http://dx.doi.org/10.1787/888932530150

6.1.3 Besoins insatisfaits de soins1 pour raison de coûts dans onze pays de l’OCDE, par niveau de revenu, 2010

1. N’a pas reçu de soins médicaux, a manqué un examen médical, un traitement ou un suivi, ne s’est pas procuré des médicaments prescrits ou n’apas respecté les doses.

Source : Commonwealth Fund (2010).1 2 http://dx.doi.org/10.1787/888932530169

% %6 3 00 3 6 9 12

Quintile 1Revenu plus élevé

Quintile 5Revenu plus faible

Trop cher Trop d’attente Trop loin ou pas de moyen de transport

AutricheBelgique

République tchèqueDanemark

EstonieFinlandeFrance

AllemagneGrèce

HongrieIslandeIrlandeItalie

LuxembourgPays-BasNorvègePolognePortugal

Republique slovaqueSlovénieEspagneSuèdeSuisse

Royaume-Uni

%0 5 10 15 20 25

Revenuélevé Moyenne

Revenufaible

PortugalEspagne

IslandeSuède

ItaliePologneNorvège

FranceGrèce

SuisseFinlandeHongrieEstonie

DanemarkRoyaume-Uni

République tchèqueAllemagne

AutricheRépublique slovaque

IrlandeLuxembourg

Pays-BasBelgiqueSlovénie

%

0

10

20

30

40

50

47

35

8 86

4

12

1720

4

12 13 14 1517 18

21 22

27

39

Revenu supérieur à la moyenne Revenu inférieur à la moyenne

Royau

me-Uni

Suisse

Pays-B

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lle-Zé

lande

Franc

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Canad

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États-

Unis

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6. ACCÈS AUX SOINS

6.2. Couverture des soins de santé

La couverture des soins de santé favorise l’accès et permet dese couvrir contre les aléas financiers d’un accident ou d’unemaladie grave (OCDE, 2004a). La couverture globale, publique etprivée, de l’assurance maladie est toutefois un indicateurimparfait de l’accessibilité aux soins car les services inclus etle degré de participation des patients au coût de ces servicespeuvent varier d’un pays à l’autre.

La plupart des pays de l’OCDE ont mis en place une couvertureuniverselle des soins pour un ensemble de services de base,tels que les consultations de médecins et de spécialistes, lestests et examens, et les interventions chirurgicales(graphique 6.2.1). En règle générale, des services tels que lessoins dentaires et les médicaments sont partiellement cou-verts, même si dans un certain nombre de pays ces servicesdoivent être achetés séparément (voir annexe A, tableau A.5).

Quatre pays de l’OCDE n’ont pas encore de couverture maladieuniverselle. Le Chili a un système dual de soins de santé avecune couverture assurée par la caisse nationale d’assurancemaladie ou par des compagnies privées d’assurance maladie etautres agences à but non lucratif ; toutefois, une partie de lapopulation n’a toujours pas de couverture spécifique. AuMexique, le système facultatif d’assurance maladie « SeguroPopular » mis en place en 2004 pour offrir une couverture auxpauvres et aux personnes non assurées, s’est développérapidement de sorte qu’en 2009 environ les trois quarts de lapopulation étaient couverts. En Turquie aussi, l’assurancemaladie publique s’est fortement étendue au cours des derniè-res années, et plus de 80 % de la population était couverteen 2009.

Aux États-Unis, la couverture de base est principalement four-nie par l’assurance maladie privée et 55 % de l’ensemble de lapopulation avait une telle couverture en 2009. Les personnesâgées, à bas revenus ou handicapées, soit 26 % de la populationtotale, bénéficient d’une couverture financée par des fondspublics, ce qui laisse 19 % de la population, pour la plupart despersonnes de moins de 65 ans, sans couverture maladie. Laplupart des personnes non assurées mentionnent le coût gran-dissant des primes pour expliquer l’absence de couverture(NCHS, 2009). Les employeurs, en particulier les petitsemployeurs, sont moins susceptibles d’offrir une couverture àleurs employés (OCDE, 2008c). L’augmentation récente de laproportion de personnes non assurées peut être attribuée auxeffets de la récession et de la perte d’emplois, qui s’accompa-gne de la perte d’assurance maladie (KFF, 2010). Le fait que despersonnes soient démunies d’assurance de manière persis-tante apparaît comme un obstacle majeur à l’accès aux soinset, plus généralement, à la réduction des inégalités de santé(AHRQ, 2008a; HHS Office of Health Reform, 2009). Le « PatientProtection and Affordable Care Act » adopté en 2010 auxÉtats-Unis vise à accroître la couverture de l’assurance maladie.

La couverture maladie primaire de base, qu’elle soit fournie parune assurance publique ou privée, couvre généralement un

« panier » de prestations défini, souvent avec une participationdu patient aux coûts. Dans certains pays, on peut souscrire unecouverture maladie additionnelle auprès d’une assuranceprivée. Dix des 34 pays de l’OCDE faisaient état d’une couver-ture maladie privée pour plus de la moitié de leur populationen 2009 (graphique 6.2.2).

L’assurance maladie privée fournit à 94 % de la populationfrançaise une assurance complémentaire qui couvre la participa-tion au coût dans le régime de sécurité sociale. Les Pays-Basont le plus vaste marché de l’assurance complémentaire (90 % dela population), suivis par Israël (81 %) où l’assurance privéeprend en charge le coût des médicaments délivrés sur ordon-nance et des soins dentaires qui ne sont pas remboursés par lerégime public. C’est en Irlande (51%) et en Australie (45) quel’assurance maladie parallèle (ou duplicative) offrant un accèsplus rapide aux services médicaux via le secteur privé en cas dedélais d’attente dans le public est la plus importante.

Il existe une corrélation positive entre la proportion de la popu-lation couverte par une assurance maladie privée et la part del’assurance maladie privée dans le total des dépenses de santé(graphique 6.2.3).

L’importance de l’assurance maladie privée n’est pas liée audéveloppement économique d’un pays. D’autres facteurs,notamment les limites de services financés par des fondspublics, la manière dont se financent les prestataires privés, lesinterventions des pouvoirs publics sur les marchés de l’assu-rance maladie privée et l’évolution historique sont susceptiblesd’expliquer le développement des marchés (OCDE, 2004b).

Définition et comparabilité

La couverture des soins de santé désigne la proportion dela population qui reçoit un ensemble défini de produits etde services de santé dans le cadre de programmespublics et de l’assurance maladie privée. Elle englobe lespersonnes couvertes en leur nom propre et leurs person-nes à charge. On entend par couverture publique à la foisles dispositifs publics généralement financés par l’impôtet l’assurance maladie financée par l’impôt ou les cotisa-tions sociales. La souscription d’une assurance privée estsouvent volontaire, mais elle peut aussi être imposée parla loi ou obligatoire pour les salariés dans le cadre de leurcontrat de travail. Le montant des primes n’est générale-ment pas lié aux revenus ; toutefois, la souscriptiond’une couverture privée peut être subventionnée par lespouvoirs publics.

Informations sur les données concernant Israël : http://dx.doi.org/10.1787/888932315602.

PANORAMA DE LA SANTÉ 2011 : LES INDICATEURS DE L’OCDE © OCDE 2011132

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6. ACCÈS AUX SOINS

PANORAMA DE LA SANTÉ 2011 : LES INDICATEURS DE L’OCDE © OCDE 2011 133

6.2. Couverture des soins de santé

6.2.1 Couverture de l’assurance maladie pour un ensemble de services, 2009

Source : Base de données de l’OCDE sur la santé 2011.1 2 http://dx.doi.org/10.1787/888932530188

0 20 40 60 80 100

100.0100.0100.0100.0100.0100.0100.0100.0100.0100.0100.0100.0100.0100.0100.0100.0100.0100.0100.099.989.299.999.599.299.098.897.897.6

95.295.2

26.480.8

74.073.5

0.110.8

54.9

Pourcentage de la population totale

Assurance maladie publique Assurance maladie privée primaire

AustralieCanada

République tchèqueDanemark

FinlandeGrèce

HongrieIrlande

IsraëlItalie

JaponCorée

Nouvelle-ZélandeNorvègePortugalSlovénie

SuèdeSuisse

Royaume-UniIslande

AllemagneFrance

BelgiqueEspagneAutriche

Pays-BasLuxembourg

PologneEstonie

République slovaqueÉtats-Unis

TurquieMexique

Chili

6.2.2 Population couverte par une assurance maladie privée, selon le type d’assurance, 2009

Note : L’assurance maladie privée peut remplir différents rôles. Parexemple, elle peut-être à la fois duplicative et supplémentaire enAustralie et Israël ; et à la fois complémentaire et supplémentaire auDanemark, en Irlande et Nouvelle-Zélande.

Source : Base de données de l’OCDE sur la santé 2011.1 2 http://dx.doi.org/10.1787/888932530207

0 20 40 60 80 100

93.7

90.0

80.7

76.4

74.2

68.0

62.3

55.8

51.2

50.7

33.8

32.2

30.4

29.5

19.7

19.4

18.0

16.3

6.0

2.5

0.1

Pourcentage de la population totale

Primaire Complémentaire Supplémentaire Duplicative

France

Pays-Bas

Israël

Belgique

Slovénie

Canada

États-Unis

Luxembourg

Australie

Irlande

Autriche

Nouvelle-Zélande

Allemagne

Suisse

Espagne

Portugal

Danemark

Chili

Mexique

Turquie

Islande

6.2.3 Assurance maladie privée, population couverte et part dans les dépenses totales de santé, 2009

Source : Base de données de l’OCDE sur la santé 2011.1 2 http://dx.doi.org/10.1787/888932530226

AUS

AUT BEL

CAN

CHL

DNK

FRA

DEUISR

LUXNLD

NZLESP

SVN

PRT

CHE

USA

0

5

10

15

20

25

30

35

40

0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100Population couverte par une assurance maladie privée (%)

Part de l’assurance maladie privée dans les dépenses totales de santé (%)

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6. ACCÈS AUX SOINS

6.3. Dépenses de santé à la charge des patients

La protection financière apportée par l’assurance maladie publi-que ou privée réduit considérablement le montant que les per-sonnes paient directement pour les soins médicaux ; toutefois,dans certains pays, le poids de ces dépenses directes peut créerdes barrières à l’accès aux soins de santé et à leur utilisation. Lesménages qui ont des difficultés à payer leurs factures médicalespeuvent reporter à plus tard voire renoncer à des soins de santédont ils ont besoin (Hoffman et al., 2005; May et Cunningham, inBanthin et al., 2008). En moyenne dans les pays de l’OCDE, 19 %des dépenses de santé sont réglées directement par les patients(voir l’indicateur 7.5 « Financement des soins de santé »).

Contrairement aux soins financés par des fonds publics, lesdépenses directement supportées par les ménages reposentsur leur capacité à payer. Si le financement de ces soins devientplus dépendant des débours des patients, son poids se reporte,en théorie, sur ceux qui utilisent le plus ces services, éventuel-lement des personnes à hauts revenus vers les personnes à basrevenus si les besoins en soins sont plus grands dans cettedernière catégorie. Dans la pratique, de nombreux pays ont desexemptions et des plafonds pour les paiements directs aubénéfice des catégories à bas revenus afin de protéger l’accèsaux soins. En Suisse, par exemple, la part des paiementsdirects est élevée mais il existe des exemptions de participa-tion aux coûts pour les familles nombreuses, les bénéficiairesde l’aide sociale et autres catégories. Il existe un plafondannuel sur les franchises et sur la participation proportionnelle(Paris et al., 2010).

On peut mesurer le poids des dépenses directes de santé soiten proportion du revenu total des ménages, soit en proportionde leur consommation totale. En 2010, la part moyenne a variéconsidérablement dans les pays de l’OCDE, représentant moinsde 2 % de la consommation totale des ménages dans des payscomme la Turquie, les Pays-Bas, la France et le Royaume-Uni,mais plus de 5 % en Grèce et en Suisse (graphique 6.3.1). LesÉtats-Unis, où près de 3.1 % de la consommation des ménagessont consacrés aux dépenses directes pour les services desanté, sont proches de la moyenne.

Les personnes plus âgées ou ayant des revenus plus modestestendent à être plus malades et sont plus susceptibles d’avoirbesoin de soins ; il est donc important de déterminer si larépartition des dépenses directes dans la population varie.Une étude transnationale réalisée dans onze pays de l’OCDEa montré qu’un niveau élevé de dépenses directes (définipar un montant supérieur à USD 1 000 par an) était inhabituelpour les personnes à bas revenus comme pour les personnesà revenus élevés au Royaume-Uni, en Suède et en France(Schoen et al., 2010). Dans d’autres pays, les adultes ayant desrevenus supérieurs à la moyenne sont plus susceptiblesde faire état de dépenses directes élevées. En Suisse et auxÉtats-Unis, les proportions d’adultes pauvres ayant un niveauélevé de dépenses directes sont importantes, s’établissantrespectivement à 20 % et 29 % (graphique 6.3.2).

D’après une analyse des données de l’enquête Medical Expen-diture Panel Survey aux États-Unis, 28 % des Américains vivantdans une famille pauvre (définie par un revenu familialau-dessous du niveau de pauvreté fédéral) dépensaient plus de10 % de leur revenu familial après impôts en services desanté et en primes d’assurance maladie en 2004, contre 10 %des Américains vivant dans une famille à haut revenu(Banthin et al., 2008). Parmi les personnes âgées aux États-Unis,les personnes à bas revenus payent le montant le plus élevépar rapport à leurs revenus, de dépenses directes composéespour l’essentiel de médicaments vendus sur ordonnance(Corrieri et al., 2010).

En 2007, les ménages de la catégorie à faible revenu auxPays-Bas consacraient 6.5 % de leur revenu disponible auxdépenses directes, alors que dans la catégorie des ménages àtrès haut revenu, la proportion était de 1.5 % (Westert et al., 2010).En Turquie, les résultats de l’enquête sur le budget des ménagesde 2006 soulignent le caractère assez progressif des dépensesdirectes, les familles pauvres consacrant 3.4 % de leur consom-mation finale pour des soins de santé alors que cette proportionest de 4.2 % pour les familles à hauts revenus (OCDE et Banquemondiale, 2008).

Dans les pays de l’OCDE, une petite proportion de ménages estconfrontée chaque année à des dépenses de santé très élevéesou « catastrophiques » pouvant résulter d’une grave maladieou d’un accident (WHO, 2010c). Les pays où les dépenses direc-tes des patients représentent une proportion relativementforte des dépenses de santé tendent aussi à avoir une propor-tion relativement élevée de ménages frappés par des dépensescatastrophiques. Dans certains pays, la contribution imposéeaux usagers peut avoir pour conséquence que les ménagesà bas revenus renoncent aux soins de santé et, de ce fait, n’uti-lisent pas assez de services pour que leurs dépenses soientcatastrophiques.

Définition et comparabilité

Les dépenses directes sont celles supportées directementpar les patients quand l’assurance ne couvre pas du toutou pas en totalité le coût d’un produit ou d’un service desanté. Cela inclut la participation du patient aux coûts,l’automédication et autres dépenses directes des ména-ges. Cela inclut également, dans certains pays, lesestimations des paiements non officiels aux prestatairesde soins.

Informations sur les données concernant Israël : http://dx.doi.org/10.1787/888932315602.

PANORAMA DE LA SANTÉ 2011 : LES INDICATEURS DE L’OCDE © OCDE 2011134

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6. ACCÈS AUX SOINS

PANORAMA DE LA SANTÉ 2011 : LES INDICATEURS DE L’OCDE © OCDE 2011 135

6.3. Dépenses de santé à la charge des patients

6.3.1 Versements nets des ménages pour des soins de santé en pourcentage de leur consommation finale, 2009(ou année la plus proche)

1. Total du secteur privé.

Source : Base de données de l’OCDE sur la santé 2011.1 2 http://dx.doi.org/10.1787/888932530245

6.3.2 Coûts médicaux pour les ménages de 1 000 USD ou plus durant la dernière année, par niveau de revenu,dans onze pays de l’OCDE, 2010

Source : Schoen et al. (2010).1 2 http://dx.doi.org/10.1787/888932530264

7

1

2

3

4

5

6

%

6.2

5.4

4.7 4.6

4.3 4.2 4.2 4.13.9

3.5 3.4 3.4 3.4 3.3 3.3 3.2 3.1 3.1 3.1 3.0 2.9 2.9 2.8 2.8 2.72.5 2.4 2.4 2.4 2.4

2.2

1.6 1.6 1.5 1.5

OCDE

Suisse

Grèce1

Mexiqu

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iCoré

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Portug

alIsr

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Répub

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États-

Unis

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que

Nouve

lle-Zé

lande

Japo

n

Slovén

ie

Royau

me-Uni

Franc

e

Pays-B

as

Turqu

ie

0 10 20 30 40 50

0

2

5

5

6

7

15

12

16

20

29

0

2

5

10

11

11

16

17

31

34

45

Revenu supérieur à la moyenne Revenu inférieur à la moyenne

Pourcentage d’adultes

Royaume-Uni

Suède

France

Allemagne

Nouvelle-Zélande

Pays-Bas

Norvège

Canada

Australie

Suisse

États-Unis

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6. ACCÈS AUX SOINS

6.4. Répartition géographique des médecins

L’accès aux soins médicaux nécessite un nombre suffisant demédecins et une répartition géographique adéquate de ces der-niers. Un manque de médecins dans une région peut accroîtrela durée des déplacements pour les patients et augmenter lacharge des médecins. La mauvaise répartition des médecinsest un problème auquel sont confrontés de nombreux pays del’OCDE, en particulier dans les territoires comprenant desrégions reculées à faible densité de population où les temps detransport jusqu’à la ville la plus proche sont importants.

En mesurant les disparités de la « densité » de médecins entreles régions d’un même pays, on obtient une certaine indicationde l’accessibilité de leurs services. Toutefois, certaines régionspeuvent avoir une forte densité de médecins, mais les habi-tants des zones reculées de cette région peuvent néanmoinsavoir à faire de longs déplacements pour recevoir des soins.Non seulement la densité de médecins doit être adaptée à cellede la population des régions, mais les services qu’ils offrentdoivent également correspondre aux besoins, aussi bien engénéralistes qu’en spécialistes. Les besoins médicaux peuventêtre plus élevés dans les régions reculées où l’âge de la popula-tion est supérieur à la moyenne.

Au niveau national, les pays de l’OCDE affichent de grandes dis-parités en termes de nombre de médecins pour 1 000 habitants,variant entre moins de 2 au Chili, en Turquie et en Corée, à 4 etplus en Norvège, en Autriche et en Grèce (voir l’indicateur 3.2« Médecins »).

Dans bien des pays, le nombre de médecins par habitant dansles villes capitales est plus élevé que dans les autres régions(graphique 6.4.1). En République tchèque, par exemple, Praguea une densité de médecins près de deux fois supérieure à lamoyenne du pays. L’Autriche, la Belgique, la Grèce, le Portugal,la République slovaque et les États-Unis ont également uneforte concentration de médecins dans leur capitale nationale.Il existe aussi une inégalité de la densité de spécialistes,avec une concentration particulièrement visible dans la capi-tale dans un certain nombre de pays comme le Mexique, laRépublique slovaque et la Turquie (OCDE, 2009b). Le Japon faitétat d’un plus grand nombre de spécialistes en milieu urbain(Matsumoto, 2010).

La densité de médecins est plus grande dans les régions à fortepopulation urbaine, en raison de la concentration de services telsque la chirurgie et les praticiens spécialisés (graphique 6.4.2). AuCanada, un peu moins de 16 % des « médecins de famille » (prin-cipalement des généralistes) et seulement 2 % des spécialistesétaient installés dans des zones rurales ou des petites villesen 2006, alors que 24 % de la population résidait dans ces zones(Dumont et al., 2008). De même, aux États-Unis, 17 % de la popula-tion vivait dans des zones hors des grandes métropoles en 2004,mais seulement 9 % des médecins en exercice étaient installésdans ces zones. et près de 50 % des comtés aux États-Unisn’avaient pas d’obstétriciens ou de gynécologues fournissantdes soins directs aux patientes (NCHS, 2007). La situationest similaire en France, avec 22 % des généralistes et 4 % des

spécialistes qui exerçaient dans des villes de moins de10 000 habitants en 2010, alors que 36 % de la population résidaitdans ces zones (DREES, 2010).

Un certain nombre de facteurs influent sur la répartition desmédecins, notamment la taille de la population et le dévelop-pement économique de la région (en rapport avec la taille dumarché et avec le potentiel de revenus), l’environnementprofessionnel de la région (les possibilités d’interaction avecles collègues et l’accès aux hôpitaux et autres établissementsmédicaux) et l’importance des équipements collectifs(Huber et al., 2008).

L’expérience montre qu’il faut associer différentes politiques envue de résoudre les problèmes d’inégalité de répartition(Simoens et Hurst, 2006). Au Canada, les médecins formés àl’étranger représentaient en moyenne 30 % du personnel médi-cal dans les zones rurales ou reculées en 2006. La télésanté et lesinfirmiers praticiens aident aussi à fournir des soins primaires.Des incitations ont été également mises en place pour la forma-tion de professionnels de santé ayant une origine ou une expé-rience rurale (Dumont et al., 2008). En Turquie, des nouveauxprofessionnels de santé ont été affectés ces dernières années àdes zones à faible densité de médecins, même s’il demeure dif-ficile de doter d’un personnel adéquat les zones présentant lesplus grands besoins (OCDE et Banque mondiale, 2008). Enjuillet 2010, l’OMS a publié une série de recommandations surdifférentes stratégies de rétention des travailleurs de la santédans les régions éloignées et rurales (OMS, 2010).

Définition et comparabilité

L’indicateur 3.2 fournit une définition générale des méde-cins. La répartition géographique des médecins est calcu-lée en rapportant le nombre de médecins à la populationrégionale.

L’OCDE classe les régions en deux niveaux territoriaux. Leniveau supérieur (niveau territorial 2) englobe 362 grandesrégions qui correspondent dans la plupart des cas àdes régions administratives nationales (OCDE, 2011b).Toutefois, ces régions peuvent contenir un mélange depopulations urbaines, intermédiaires et rurales. Une ana-lyse infrarégionale plus poussée est nécessaire pour avoirune vision plus complète de la répartition géographiquedes médecins. Un certain nombre de pays ont élaborédes systèmes de classification des populations dans descatégories urbaines ou rurales, mais ceux-ci ne sont pasuniformément utilisés, ce qui rend difficiles les comparai-sons internationales.

Informations sur les données concernant Israël : http://dx.doi.org/10.1787/888932315602.

PANORAMA DE LA SANTÉ 2011 : LES INDICATEURS DE L’OCDE © OCDE 2011136

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6. ACCÈS AUX SOINS

PANORAMA DE LA SANTÉ 2011 : LES INDICATEURS DE L’OCDE © OCDE 2011 137

6.4. Répartition géographique des médecins

6.4.1 Densité de médecins, par régions de niveau territorial 2, 2008 (ou année la plus proche)

Source : OCDE (2011b).1 2 http://dx.doi.org/10.1787/888932530283

6.4.2 Densité de médecins dans les zones rurales et urbaines, quatre pays de l’OCDE

Note : La classification des zones rurales et urbaines diffère d’un pays à l’autre.

Source : AIHW (2010); CIHI (2005); DREES (2010); Fordyce et al. (2007).1 2 http://dx.doi.org/10.1787/888932530302

20 4 6 8 10Pour 1 000 habitants

AustralieAutricheBelgique

CanadaRépublique tchèque

DanemarkFinlande

FranceAllemagne

GrèceHongrie

Israël

JaponCorée

MexiquePays-Bas

Nouvelle-ZélandeNorvègePolognePortugal

Fédération de RussieRépublique slovaque

SlovénieEspagne

SuèdeSuisse

TurquieRoyaume-Uni

États-Unis

Territoire de la Capitale australienne

District NordLigurie

Territoires duNord-Ouest et Nunavut

Saint-Pétersbourg

VienneBruxelles

Prague

Attique

Lisbonne

Bratislava

District de Columbia

Italie

500

0

100

200

300

400

187

84

120 113

376

217

453

210

Rural/éloigné Urbain

Pour 100 000 habitants

Australie, 2008 Canada, 2004 France, 2010 États-Unis, 2005

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6. ACCÈS AUX SOINS

6.5. Inégalités dans les consultations de médecins

La mesure des taux d’utilisation des soins de santé, tels que lesconsultations de médecins, permet de déterminer si certainescatégories de population sont confrontées à des problèmesd’accès. Les difficultés de consulter des médecins en raison d’uncoût excessif, de longs délais d’attente ou de l’éloignement,peuvent entraîner une moindre utilisation de ces services et, dece fait, un plus mauvais état de santé et des inégalités accruesen matière de santé.

Le nombre moyen de consultations de médecins par habitantvarie grandement d’un pays de l’OCDE à l’autre (voirl’indicateur 4.1). Il existe également des différences notablesentre les diverses catégories de population à l’intérieur despays, notamment selon le statut socioéconomique.

Une étude en cours de l’OCDE sur les inégalités dans les consul-tations de médecins selon le revenu actualise, pour un certainnombre de pays, les résultats d’une étude précédente de vanDoorslaer et al. (2004). Les graphiques montrent l’indice d’iné-quité horizontale – une mesure de l’inégalité dans l’utilisationdes médecins ajustée selon les besoins – concernant la probabi-lité de consulter un médecin, qu’il soit généraliste ou spécialiste.La probabilité est inégale si l’indice d’inéquité horizontale estsignificativement différent de zéro. Il favorise les groupes àfaibles revenus quand il est en dessous de zéro, et les groupes àrevenus élevés quand il est au-dessus de zéro. L’indice est ajustépour les différences de besoin en soins de santé, de manière àprendre en compte les problèmes de santé plus fréquents et plusgraves chez les personnes à faibles revenus.

Le graphique 6.5.1 montre que les visites chez un médecin sontplus probables chez les personnes à hauts revenus dans douzedes quinze pays, la plupart des pays ayant cependant desniveaux d’inégalité faibles. Seuls les États-Unis présentent unniveau plus élevé d’inégalité. Dans trois pays de l’OCDE – leRoyaume-Uni, la République tchèque et la Slovénie - à besoinégal, les personnes à hauts revenus n’ont pas significativementplus de chances de voir un médecin que les personnes à faiblesrevenus. En Corée, une étude similaire a constaté égalementqu’il n’y avait pas d’inégalité significative dans la consultationde médecins selon le niveau de revenu (Lu et al., 2007).

Concernant la fréquence des visites, six pays sur 14 affichentdes inégalités en faveur des personnes à hauts revenus (Canada,France, Finlande, Espagne, États-Unis et Pologne). Dans les huitautres pays, les personnes à faibles revenus ont vu un médecinaussi souvent que les personnes à revenus élevés.

Il y a des différences notables par ailleurs entre les visites chezles généralistes et chez les spécialistes. Dans la plupart des pays,la probabilité de consulter un généraliste est répartie de façonéquitable selon le revenu (graphique 6.5.2). Lorsqu’une inégalitéexiste, elle est souvent positive indiquant une répartition enfaveur des personnes à revenus élevés, mais le degré d’inégalitéest faible. Les personnes à faibles revenus, cependant, sontsusceptibles de consulter un généraliste plus fréquemment.

La situation est toutefois différente pour les consultations despécialistes. Dans pratiquement tous les pays, les personnes àhauts revenus sont plus susceptibles de consulter un spécialiste

(graphique 6.5.3) et, dans la plupart des pays, elles en consultentplus souvent. C’est le cas en Finlande où le degré élevé de parti-cipation des patients aux coûts, les services offerts sur le lieu detravail qui favorisent les personnes en emploi en facilitantl'accès aux spécialistes, et l'ampleur du secteur des soins ambu-latoires privés jouent un rôle important dans l'accès aux servi-ces des spécialistes. En Italie, des variations régionales d’accèsaux soins expliquent en grande partie les inégalités de consul-tations de spécialistes en faveur des personnes à revenus élevés(Masseria et Giannoni, 2010).

Dans le même ordre d’idée, une étude antérieure menée dans13 pays européens montre qu’à besoin égal, les personnesplus instruites tendent à recourir davantage aux spécialistes,et il en va de même aussi pour le recours aux généralistesdans certains pays (dont la France, le Portugal et la Hongrie)(Or et al., 2008). Cette étude donne à penser que, outre le coûtdirect des soins, d’autres caractéristiques des systèmes de san-té comme le rôle conféré au généraliste et l’organisation dessoins primaires sont importants pour la réduction des inégali-tés sociales en matière d’utilisation des soins. Les inégalitéssociales dans le recours aux spécialistes sont moindres dansles pays à « système national de santé » et où les généralistesont un rôle de filtrage. Les pays qui ont des réseaux de soinsprimaires bien établis mettent peut-être davantage l’accent surla satisfaction des besoins des populations démunies, et le fil-trage simplifie souvent l’accès et apporte aux personnes àstatut socioéconomique relativement bas le bénéfice d’unemeilleure orientation (Or et al., 2008).

Définition et comparabilité

Les consultations de médecins correspondent à la proba-bilité et à la fréquence de visites auprès des médecins,incluant les généralistes et les spécialistes (à l’exceptiondes États-Unis où l’enquête ne fournit pas de ventilationentre ces deux grandes catégories de médecins).

Les estimations de l’OCDE sont effectuées à partird’enquêtes sur la santé auprès des ménages réaliséesautour de 2009. Les inégalités dans les consultations sontévaluées selon le revenu des ménages, en corrigeantl’utilisation en fonction du besoin de soins sur la based’informations autodéclarées sur l’état de santé.

Les différences dans la formulation des questions et dansles catégories de réponses proposées dans ces enquêtespeuvent limiter la validité des comparaisons internatio-nales. Les groupes interrogés peuvent avoir une tranched’âges variable, et les indicateurs utilisés pour évaluer lerevenu peuvent eux aussi varier. Une certaine prudences’impose donc dans l’interprétation des inégalités d’utili-sation des soins entre pays.

PANORAMA DE LA SANTÉ 2011 : LES INDICATEURS DE L’OCDE © OCDE 2011138

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6. ACCÈS AUX SOINS

PANORAMA DE LA SANTÉ 2011 : LES INDICATEURS DE L’OCDE © OCDE 2011 139

6.5. Inégalités dans les consultations de médecins

6.5.1 Indices d’inéquité horizontale relatifs à la probabilité de consulter un médecin(avec un intervalle de confiance de 95 %) dans 15 pays de l’OCDE, 2009 (ou année la plus proche)

Source : Estimations de l’OCDE (2011).1 2 http://dx.doi.org/10.1787/888932530321

6.5.2 Indices d’inéquité horizontale relatifs à la probabilité de consulter un généraliste(avec un intervalle de confiance de 95 %) dans 14 pays de l’OCDE, 2009 (ou année la plus proche)

Source : Estimations de l’OCDE (2011).1 2 http://dx.doi.org/10.1787/888932530340

6.5.3 Indices d’inéquité horizontale relatifs à la probabilité de consulter un spécialiste(avec un intervalle de confiance de 95 %) dans 13 pays de l’OCDE, 2009 (ou année la plus proche)

Note : La probabilité d’une visite chez un généraliste ou un spécialiste est inéquitable si l’indice d’inéquité est significativement différentde zéro. Les groupes à faibles revenus sont favorisés lorsque l’indice est inférieur à zéro, tandis que les groupes à revenus élevés sontfavorisés lorsque l’indice est supérieur à zéro. L’indice est ajusté par rapport aux besoins.

Source : Estimations de l’OCDE (2011).1 2 http://dx.doi.org/10.1787/888932530359

-0.02

0

0.02

0.04

0.06

0.08

0.10

-0.04

Royau

me-Uni

Répub

lique

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Franc

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Répub

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Canad

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Pologn

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États-

Unis

0.10

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0

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0.04

0.06

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6. ACCÈS AUX SOINS

6.6. Inégalités dans les consultations de dentistes

Les caries dentaires, les maladies parodontales (gencives) et laperte de dents sont des problèmes courants dans les pays del’OCDE. En dépit des progrès, ces problèmes persistent et seposent plus fréquemment parmi les catégories défavorisées età faibles revenus. Aux États-Unis, par exemple, plus de 40 %des personnes de 20 à 64 ans à faibles revenus avaient descaries dentaires non traitées sur la période 2005-08, contre16 % seulement des personnes à revenus élevés (NCHS, 2010).En Finlande, un quart des adultes ayant un faible niveaud’instruction avaient au moins six dents manquantes, contremoins de 10 % chez les plus instruits (Kaikkonen, 2007).

Améliorer l’accès aux soins dentaires des personnes défavori-sées ou mal desservies en la matière impose notammentde réduire les barrières financières et non financières, etd’encourager l’installation d’un personnel dentaire en nombresuffisant pour répondre à la demande.

Dans la plupart des pays de l’OCDE, les autorités de santépublique recommandent une visite annuelle chez le dentiste.Le nombre moyen de consultations de dentistes par habitantvariait largement en 2009, de plus de trois au Japon et plus dedeux en Belgique, aux Pays-Bas et en Israël à 0.1 au Mexique et0.3 en Turquie, avec une moyenne de 1.3 parmi les pays del’OCDE (graphique 6.6.1). Certaines de ces différences s’expli-quent par le nombre de dentistes. En général, le nombrede consultations par habitant augmente avec le nombre dedentistes (OCDE, 2009b).

Des travaux récents de l’OCDE montrent que les personnes àrevenus élevés sont plus susceptibles d’être allées chez le den-tiste dans les 12 derniers mois (graphique 6.6.2), et ce en dépitde différences dans la couverture dentaire, publique et privée,et du montant de remboursement. Les inégalités sont plusimportantes dans les pays où la probabilité d’une visite chez ledentiste est plus faible, comme la Hongrie, la Pologne, lesÉtats-Unis et l’Espagne. Les enquêtes au Danemark et enFrance ont des périodes de remémoration différentes, ce qui aun impact sur la probabilité moyenne d’une visite chez le den-tiste mais pas sur le niveau d’inégalité. Ces deux pays sontparmi les plus équitables pour la probabilité d’une visite chezle dentiste.

Il peut aussi exister des inégalités dans les types de soins pro-digués (curatifs ou préventifs). Au Canada, une étude récentemontre que l’accès aux soins préventifs est plus fréquentparmi les personnes à revenus élevés (Grignon et al., 2010).En Europe, parmi les personnes de 50 ans et plus, il existe desinégalités liées au revenu similaires dans l’utilisation des servi-ces dentaires (Listl, 2011), qui sont dues essentiellement à desinégalités dans les visites à titre préventif.

Aux États-Unis, des données récentes confirment les grandesdifférences de probabilité d’une visite dentaire entre les caté-gories de revenus. Moins de la moitié des personnes pauvres ouà revenus modestes sont allées chez le dentiste en 2009 contreprès de 70 % des personnes à revenus élevés et intermédiaires.Cet écart est resté à peu près inchangé au cours de la dernière

décennie (graphique 6.6.3). Comme dans bien d’autres pays,l’accessibilité financière des soins dentaires aux États-Unis esten général plus problématique que celle des soins médicaux,étant donné qu’un plus petit nombre de personnes a une assu-rance dentaire. Les adultes sont plus nombreux à déclarerqu’ils n’ont pas reçu les soins dentaires dont ils avaient besoinà cause de leur coût par rapport aux soins médicaux (voirl’indicateur 6.1).

Les soins dentaires sont principalement fournis par des dentis-tes privés. Les traitements sont coûteux, représentant enmoyenne 5 % du total des dépenses de santé (et 16 % des dépen-ses de santé privées) dans les pays de l’OCDE en 2009. Dans despays comme l’Australie, le Canada et la Nouvelle-Zélande, lessoins dentaires pour adultes ne font pas partie des servicesde base inclus dans l’assurance maladie publique, bien quecertains soins soient fournis aux personnes handicapées, auxpersonnes à faibles revenus et à d’autres groupes défavorisés.Dans d’autres pays, la prévention et les traitements sontcouverts, mais une part variable des coûts reste à la charge despatients et cela peut poser des problèmes d’accès pour les caté-gories à bas revenus (graphique 6.6.4). Certains pays, commeles pays nordiques et le Royaume-Uni, fournissent des soinsdentaires publics, notamment aux enfants et aux catégoriesdéfavorisées.

Définition et comparabilité

Les consultations de dentistes sont mesurées par la proba-bilité et le nombre des visites chez le dentiste. Les estima-tions sont généralement effectuées à partir d’enquêtesauprès des ménages et s’appuient sur des informationsautodéclarées bien que certains pays fournissent des don-nées administratives. En Allemagne, le régime d’assu-rance maladie ne compte que le premier remboursementpendant une période de trois mois ; il peut donc y avoirune sous-déclaration.

Les inégalités dans les consultations de dentistes sontévaluées ici selon le revenu des ménages.

Les différences dans la formulation des questions et desréponses proposées par ces enquêtes peuvent limiter lavalidité des comparaisons internationales. La plupart despays font référence aux consultations de dentistes effec-tuées dans les 12 derniers mois, à l’exception de laFrance (24 derniers mois) et du Danemark (3 derniersmois). La différence de périodes de remémoration peutavoir un impact sur la probabilité moyenne d’une visitechez le dentiste mais pas sur le niveau d’inégalité.

Informations sur les données concernant Israël : http://dx.doi.org/10.1787/888932315602.

PANORAMA DE LA SANTÉ 2011 : LES INDICATEURS DE L’OCDE © OCDE 2011140

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PANORAMA DE LA SANTÉ 2011 : LES INDICATEURS DE L’OCDE © OCDE 2011 141

6. ACCÈS AUX SOINS

6.6. Inégalités dans les consultations de dentistes

6.6.1 Nombre moyen de consultations d’un dentistepar habitant, 2009 (ou année la plus proche)

Source : Base de données de l’OCDE sur la santé 2011.1 2 http://dx.doi.org/10.1787/888932530378

0.5 1.0 1.5 2.0 2.5 3.0 3.50

0.10.3

0.60.70.7

0.80.8

0.90.9

1.01.21.2

1.31.3

1.41.41.4

1.51.61.6

1.71.8

2.12.1

2.33.2

Consultations annuelles par habitant

MexiqueTurquie

LuxembourgChili

Royaume-UniHongriePologne

DanemarkItalie

États-UnisAutriche

SuisseFinlande

OCDEAustralie

EstonieAllemagne

République slovaqueCorée

EspagneFrance

République tchèqueBelgique

Pays-BasIsraëlJapon

6.6.2 Probabilité d’une consultation de dentiste au coursdes 12 derniers mois, par niveau de revenu, 2009

(ou année la plus proche)

1. Consultations des deux dernières années.2. Consultations des trois derniers mois.

Source : Estimations de l’OCDE (2011).1 2 http://dx.doi.org/10.1787/888932530397

0 20 40 60 80 100%

Revenu faible Moyenne Revenu élevé

France1

République tchèque

Royaume-Uni

République slovaque

Canada

Autriche

Finlande

Belgique

Slovénie

Nouvelle-Zélande

Estonie

Espagne

États-Unis

Pologne

Hongrie

Danemark2

6.6.3 Pourcentage d’adultes ayant consulté un dentisteau cours de la dernière année, par niveau de revenu,

États-Unis, 1997-2009

Source : NCHS (2011).1 2 http://dx.doi.org/10.1787/888932530416

1997

1998

1999

2000

2001

2002

2003

2004

2005

2006

2007

2008

2009

40

45

50

55

60

65

70

75%

Revenu très faible Revenu faible

Revenu moyen et élevé

6.6.4 Versements nets des ménages pour des soins dentaires, 2009 (ou année la plus proche)

Source : Base de données de l’OCDE sur la santé 2011.1 2 http://dx.doi.org/10.1787/888932530435

0 20 40 60 80 100

23.625.025.325.9

28.128.6

35.039.6

44.149.751.251.3

53.954.2

59.560.460.9

63.970.5

75.476.6

80.683.5

91.097.2

% des dépenses totales pour des soins dentaires

JaponPays-Bas

FranceAllemagne

BelgiqueSlovénie

LuxembourgAutricheCanada

République tchèqueEstonie

République slovaqueFinlande

OCDESuède

Nouvelle-ZélandeAustraliePologne

DanemarkNorvègeHongrieIslande

CoréeSuisse

Espagne

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6. ACCÈS AUX SOINS

6.7. Inégalités dans le dépistage du cancer

Le cancer est la deuxième cause de décès la plus courante dansles pays de l’OCDE. Chez les femmes, le cancer du sein est laforme la plus courante, représentant 30 % des nouveaux caschaque année et 15 % des décès par cancer en 2009. Le cancer ducol de l’utérus constitue un autre 3 % des nouveaux cas et 2 %des décès par cancer chez les femmes (voir l’indicateur 1.4).

La détection précoce des cancers du sein et du col de l’utérus acontribué de façon significative à l’augmentation des taux desurvie et à la baisse de la mortalité due à ces maladies et denombreux pays ont choisi d’offrir un large accès au dépistage.Dans la plupart des pays, plus de la moitié des femmes dans lescatégories d’âge ciblées par le dépistage ont bénéficié récem-ment d’une mammographie et d’un examen pelvien ou d’unfrottis du col (voir les indicateurs 5.8 et 5.9).

Dans les pays de l’OCDE, les taux de dépistage chez les femmesvarient fortement selon le revenu (graphiques 6.7.1 et 6.7.2).Même dans les pays où la pratique est courante, les femmesdes catégories les plus modestes sont généralement moinssusceptibles de bénéficier d’un dépistage. Les inégalités liéesau revenu pour le dépistage du cancer du col de l’utérussont significatives dans 15 des 16 pays étudiés. Toutefois, lesinégalités en faveur des personnes à revenus élevés pour ledépistage du cancer du sein sont significatives dans un pluspetit nombre de pays (Belgique, Canada, Estonie, France,Nouvelle-Zélande, Pologne et États-Unis).

Aux États-Unis, les femmes à faibles revenus, les femmes nonassurées ou qui bénéficient du programme Medicaid (couver-ture d’assurance maladie pour les pauvres, les handicapés oules personnes âgées démunies) ou les femmes ayant un niveaud’instruction relativement bas déclarent une utilisation beau-coup plus faible de la mammographie et du dépistagedu cancer du col de l’utérus (NCHS, 2011). Dans les payseuropéens, des données supplémentaires indiquent des inéga-lités sociales importantes dans l’utilisation des services dedétection précoce et de prévention (von Wagner et al., 2011).Les femmes de milieux favorisés sont plus susceptibles de fairedes mammographies (Sirven et Or, 2010).

Au Mexique, des programmes de dépistage du cancer du col del’utérus sont en place depuis un certain temps, mais il subsistedes problèmes d’accès et de couverture, notamment dans lescatégories défavorisées, si bien que près de la moitié des fem-mes de 50 ans et plus n’ont pas eu de dépistage depuis aumoins deux ans (Couture et al., 2008). Dans la plupart des paysde l’OCDE, le revenu ne devrait cependant pas être une barrièreà la mammographie ou au dépistage du cancer du col de l’uté-rus, étant donné que ces services sont fournis gratuitement ouau coût d’une consultation de médecin.

Les taux de participation aux dépistages varient aussi suivantles régions (graphique 6.7.3). Certaines régions, comme leTerritoire du Nord australien ou la région de Londres auRoyaume-Uni, ont des taux significativement plus bas qued’autres régions à l’intérieur d’un même pays. Cela s’expliquepar des raisons diverses. Dans les régions géographiquementisolées tel que le Territoire du Nord australien, l’éloignement,le nombre des installations de dépistage disponibles et les bar-rières d’accès pour les femmes autochtones jouent un rôle.

Dans les zones urbaines centrales de Londres, le faible degré deconnaissance des programmes de dépistage, des symptômes etdes risques parmi les femmes pauvres ou de groupes ethni-ques minoritaires est un sujet de préoccupation.

Un certain nombre de caractéristiques socioéconomiquescomme le revenu, l’appartenance ethnique, l’âge, le degréd’instruction, la zone de résidence, la situation matrimoniale,le fait d’avoir une assurance maladie et une source de soinshabituelle sont autant de prédicteurs importants de la partici-pation au dépistage.

Étant donné la variété des pratiques en matière de dépistage etdes barrières à l’accès dans les différents pays de l’OCDE, iln’existe pas de stratégie unique susceptible de répondre à tousles besoins en vue de promouvoir une couverture plus large etégale (Gakidou et al., 2008). Dans les pays ayant un système desanté d’une capacité suffisante, on peut favoriser l’extensiondu dépistage en assurant la gratuité des services et leur dispo-nibilité là où on en a besoin. Il conviendrait peut-être de mieuxcibler les politiques et les interventions afin de remédier auxinégalités. Qui plus est, les perspectives ouvertes par les nou-veaux vaccins pour la prévention des cancers ont égalementdes implications importantes pour les milieux défavorisésdans lesquels il est difficile de maintenir des programmes dedépistage.

Définition et comparabilité

Les taux de participation au dépistage du cancer du sein etdu cancer du col de l’utérus correspondent à la proportionde femmes qui ont, selon le cas, bénéficié récemmentd’une mammographie, d’un examen des seins, d’un frottisdu col ou d’un examen pelvien. Ces informations sontgénéralement tirées des enquêtes de santé ou des don-nées administratives des programmes de dépistage.

Les taux par groupe de revenus ont été tirés des enquêtesde santé. Pour le cancer du col de l’utérus, on a demandéaux femmes de 20 à 69 ans si elles avaient bénéficié d’untest de dépistage dans les trois années précédantl’enquête et pour le cancer du sein il a été demandé auxfemmes de 50 à 69 ans si elles avaient bénéficié d’un testde dépistage dans les deux années précédant l’enquête.Au Danemark, pour le cancer du sein uniquement lesdéclarations sur le dépistage portent sur les 12 derniersmois. Les estimations relatives au dépistage à partird'enquêtes doivent être utilisées avec prudence, étantdonné que les répondants tendent à surestimer les com-portements souhaitables.

Les données régionales concernent les femmes apparte-nant aux tranches d’âge cibles qui ont participé aux pro-grammes de dépistage nationaux. Les tranches d’âgecibles et la périodicité du dépistage peuvent varier d'unpays à l’autre.

PANORAMA DE LA SANTÉ 2011 : LES INDICATEURS DE L’OCDE © OCDE 2011142

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6. ACCÈS AUX SOINS

PANORAMA DE LA SANTÉ 2011 : LES INDICATEURS DE L’OCDE © OCDE 2011 143

6.7. Inégalités dans le dépistage du cancer

6.7.1 Dépistage du cancer du col de l’utérus ces trois dernières années, par quintile de revenu, 2009

(ou année la plus proche)

Note : La source des données de certains pays peut être différente decelle utilisée pour les données de dépistage des cancers du sein et du colde l’utérus rapportées au chapitre 5.

Source : Estimations de l’OCDE (2011).1 2 http://dx.doi.org/10.1787/888932530454

0 20 40 60 80 100% de femmes âgées de 20 à 69 ans

Revenu faible Moyenne Revenu élevé

États-Unis

Autriche

Espagne

Slovénie

Canada

Nouvelle-Zélande

France

Pologne

Danemark

Belgique

République tchèque

Hongrie

République slovaque

Royaume-Uni

Estonie

6.7.2 Dépistage du cancer du sein ces deuxdernières années, par quintile de revenu, 2009

(ou année la plus proche)

Note : La source des données de certains pays peut être différente decelle utilisée pour les données de dépistage des cancers du sein et du colde l’utérus rapportées au chapitre 5.1. Consultations des 12 derniers mois.

Source : Estimations de l’OCDE (2011).1 2 http://dx.doi.org/10.1787/888932530473

0 20 40 60 80 100% de femmes âgées de 50 à 69 ans

Revenu faible Moyenne Revenu élevé

Espagne

Autriche

États-Unis

France

Nouvelle-Zélande

Canada

Belgique

République tchèque

Hongrie

Pologne

République slovaque

Royaume-Uni

Slovénie

Estonie

Danemark1

6.7.3 Participation au programme de dépistage du cancer du sein, par régions, pour quelques pays de l’OCDE

Source : AIHW (2010); FDCS (2011); IMA-AIM (2010); INVS (2011); NHSBSP (2010); ONS (2010); Page et Taylor (2010); ASPC (2008); US-CDC (2010).1 2 http://dx.doi.org/10.1787/888932530492

0 20 40 60 80 100% de femmes dans le groupe d’âge

Australie (2007-08)

Belgique (2006-07)

Canada (2005)

France (2009)

Nouvelle-Zélande (2009)

Suisse (2007)

Royaume-Uni (2008-09)

États-Unis (2008)

Italie (2008)

Territoire du Nord

Région du Sud

Trentin

Londres

Berne

Calabri

Valais

Limbourg

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6. ACCÈS AUX SOINS

6.8. Délais d’attente

Les patients peuvent devoir patienter avant de bénéficier deservices de santé pour un certain nombre de raisons dont lemanque d’équipements médicaux ou de lits d’hôpitaux disponi-bles, la pénurie de personnel ou une organisation inefficace desservices. Des délais d’attente excessifs pour voir un médecin oubénéficier d’une chirurgie élective peuvent parfois avoir deseffets en termes de stress, d’anxiété et de souffrance préjudicia-bles pour la santé (Sanmartin, 2003). Les délais d’attente ontégalement un impact négatif sur la perception du système desanté par le public.

Dans la mesure où la plupart des pays tendent à utiliserleur propre définition, il est difficile de collecter des donnéescomparables sur les délais d’attente. Les enquêtes multipaysauprès des patients peuvent être utilisées, bien qu’elles repo-sent sur des autodéclarations, que la taille de l’échantillon soitsouvent limitée, et qu’elles ne soient pas totalement en confor-mité avec les données administratives.

Ces enquêtes montrent que les délais d’attente varient consi-dérablement. En 2010, les délais d’attente pour avoir accès à unmédecin ou à une infirmière étaient faibles dans la plupart desonze pays couverts par l’enquête du Commonwealth Fund. LeCanada, la Norvège et la Suède sont les seuls pays danslesquels un grand nombre de patients doivent attendre sixjours et plus (Davis et al., 2010).

Les délais d’attente pour les consultations de spécialistesétaient également plus longs au Canda, en Norvège et enSuède, 50 % et plus des enquêtés déclarant qu’il fallait attendreun minimum de quatre semaines avant d’obtenir un rendez-vous (graphique 6.8.1). En Allemagne, en Suisse et auxÉtats-Unis, le temps d’accès était moindre, 80 % et plus despatients obtenant dans les quatre semaines un rendez-vouschez un spécialiste.

Les délais d’attente pour une chirurgie programmée étaient éga-lement très différents (graphique 6.8.2). En 2010, au Canada, enSuède, en Norvège, au Royaume-Uni et en Australie, une forteproportion de patients déclaraient devoir attendre quatre moiset plus pour une chirurgie programmée (Davis et al., 2004,2006 et 2010; Schoen et al., 2010).

Les délais d’attente peuvent varier à l’intérieur d’un même pays.Bien que pour l’ensemble de l’Allemagne les enquêtés fassentétat de délais d’attente très modérés pour une consultation demédecin, les patients de la partie est du pays font état de délaisplus longs (KBV, 2010). Des données de plusieurs pays, dontl’Angleterre, l’Allemagne et l’Autriche, indiquent que les person-nes appartenant à des groupes socioéconomiques plus élevés ouayant souscrit une assurance maladie privée bénéficient dedélais d’attente plus courts (Laudicella et al., 2010 ; KBV, 2010 ;Statistik Austria, 2007). Au Canada, les femmes ont des délaisd'attente pour les consultations de spécialistes plus longs queles hommes, peut-être parce que les hommes consultent à unstade plus avancé ou aigu de la maladie et ont un besoin plusurgent de traitement (Carrière et Sanmartin, 2010).

Un certain nombre de pays ont pris des initiatives pour réduireles délais d’attente. En Angleterre, le gouvernement s’est fixé unobjectif en 2000 d’un maximum de 18 semaines entre l’orienta-tion et le traitement pour des soins électifs, et en 2008 94 % despatients admis à l’hôpital et 98 % des patients non admis ont ététraités dans ce délai (Department of Health, 2009). Ces donnéesadministratives montrent des résultats plus positifs queceux rapportés par les enquêtes (graphique 6.8.2). En Nouvelle-Zélande, où la réduction des délais d’attente pour une chirurgieélective a été l’un des grands objectifs des politiques de santé,ces délais ont diminué depuis 2005, tandis que l’accès aux servi-ces a été sérieusement amélioré (MoH, 2010).

An Canada, l’objectif de réduction des délais d’attente pour unensemble de chirurgies électives, dont les arthroplasties de lahanche et du genou et les opérations de la cataracte, a été fixéen 2004 dans le cadre d’un plan sur dix ans de renforcementdes soins de santé. L’évaluation la plus récente de 2010-11 amontré que 80 % des patients ont reçu des procédures priori-taires selon les recommandations cliniques. Pour les arthro-plasties de la hanche, l’objectif de 75 % de patients traités dansun délai de 26 semaines était satisfait dans sept provinces surdix, tandis que pour les opérations de la cataracte l’objectif de75 % de patients traités dans un délai de 16 semaines étaitsatisfait dans six provinces (CIHI, 2011).

L’idéal n’est pas nécessairement d’abolir les délais d’attente. Ilpeut être plus efficace d’avoir de petites listes d’attente pourles candidats à une chirurgie élective car, dans ce cas, lesconséquences pour la santé sont minimes et on peut ainsi fairedes économies en termes de capacité hospitalière (Siciliani etHurst, 2003). Cela peut également dissuader des patients qui neretireront de l’intervention que des avantages minimes au plande la santé (Laudicella et al., 2010).

Définition et comparabilité

Dans les enquêtes du Commonwealth Fund, le délaid’attente pour des consultations de médecins ou d’infir-mières désigne le nombre de jours ou de semaines que lepatient doit attendre avant d’obtenir un rendez-vous.Pour une consultation de spécialistes et pour une chirur-gie élective, le délai d’attente désigne le temps s’écoulantentre le moment où il est conseillé au patient de se fairesoigner et la date du rendez-vous. Seuls les répondantsayant eu un rendez-vous chez le spécialiste ou unechirurgie élective ont renseigné les délais d'attente.

Comme il n’y a pas de définition universellement admisedes délais d’attente, des données provenant de sourcesdifférentes peuvent ne pas être comparables.

PANORAMA DE LA SANTÉ 2011 : LES INDICATEURS DE L’OCDE © OCDE 2011144

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6. ACCÈS AUX SOINS

PANORAMA DE LA SANTÉ 2011 : LES INDICATEURS DE L’OCDE © OCDE 2011 145

6.8. Délais d’attente

6.8.1 Temps d’attente de quatre semaines ou plus pour un rendez-vous chez un spécialiste

Source : Enquêtes internationales sur les politiques de santé du Commonwealth Fund.1 2 http://dx.doi.org/10.1787/888932530511

6.8.2 Temps d’attente de quatre mois ou plus pour une chirurgie élective

Source : Enquêtes internationales sur les politiques de santé du Commonwealth Fund.1 2 http://dx.doi.org/10.1787/888932530530

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2018 17

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2221 21

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0

Canad

aSuè

de

Norvè

ge

Royau

me-Uni

Austra

lie

Nouve

lle-Zé

lande

Franc

e

Suisse

États-

Unis

Pays-B

as

Allemag

ne

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PANORAMA DE LA SANTÉ 2011 : LES IND

7. DÉPENSES DE SANTÉ ET FINANCEMENT

7.1. Dépenses de santé par habitant

7.2. Dépenses de santé en proportion du PIB

7.3. Dépenses de santé par fonction

7.4. Dépenses pharmaceutiques

7.5. Financement des dépenses de santé

7.6. Commerce international des services de santé (tourisme médical)

ICATEURS DE L’OCDE © OCDE 2011 147

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7. DÉPENSES DE SANTÉ ET FINANCEMENT

7.1. Dépenses de santé par habitant

Les pays de l’OCDE diffèrent énormément par leurs dépensesde santé et le taux de progression de ces dépenses. Cela reflèteun large éventail de facteurs relatifs aux marchés et de facteurssociaux mais aussi la diversité des structures de financementet d’organisation de leurs systèmes de santé.

Les États-Unis restent largement en tête de tous les pays del’OCDE sur le plan des dépenses. En 2009, les dépenses enproduits et services de santé par personne aux États-Unis ontprogressé pour atteindre 7 960 USD (graphique 7.1.1), soitprès de deux fois et demi la moyenne des pays de l’OCDE. LaNorvège et la Suisse arrivent derrière, avec un montant dedépenses par habitant qui ne représente qu’environ les deuxtiers du montant dépensé aux États-Unis mais reste supérieurde 50 % à la moyenne de l’OCDE. La plupart des paysd’Europe septentrionale et occidentale, mais aussi le Canadaet l’Australie, dépensent entre 3 200 USD et 4 400 USD (PPA),soit entre 100 et 130 % de la moyenne de l’OCDE. Parmi les paysqui dépensent moins que la moyenne de l’OCDE figurent leMexique et la Turquie, mais aussi les pays d’Europe méridiona-le et orientale membres de l’OCDE ainsi que la Corée. Le Japondépense lui aussi moins que la moyenne de l’OCDE dans ledomaine de la santé malgré son revenu par habitant supérieurà la moyenne. Par comparaison, les économies à croissancerapide, Chine et Inde, dépensent au titre de la santé moins de10 % et de 5 % respectivement de la moyenne de l’OCDE.

Le graphique 7.1.1 montre également la décomposition desdépenses de santé par habitant entre dépenses publiques etdépenses privées (voir aussi l’indicateur 7.5 « Financement desdépenses de santé »). En règle générale, le classement selonle montant des dépenses publiques par habitant demeurecomparable à celui des dépenses totales. Même si le secteurprivé aux États-Unis continue de jouer un rôle dominant dansle financement, les dépenses publiques de santé par habitantrestent supérieures à celles de la plupart des autres paysde l’OCDE (à l’exception de la Norvège, du Luxembourg etdes Pays-Bas), du fait que les dépenses de santé totales sontbeaucoup plus élevées que dans les autres pays. En Suisse éga-lement, une forte proportion du financement des soins desanté provient de sources privées et les dépenses publiques desanté sont moindres que dans certains autres pays, en dépitd’un montant plus élevé de dépenses globales. C’est l’inverseau Danemark où l’essentiel des soins de santé est financé pardes fonds publics.

Sur la période 2000-09, on estime que les dépenses de santé parhabitant ont progressé en moyenne de 4 % par an en valeurréelle dans les pays de l’OCDE (graphique 7.1.2, tableau A.6).Dans de nombreux pays, le taux de croissance a atteint un picavant 2004 et s’est ralenti ces dernières années.

De manière générale, les pays qui ont enregistré la plus fortecroissance de leurs dépenses de santé par habitant sur cettepériode sont ceux qui partaient de niveaux relativement bas.En République slovaque et en Corée, par exemple, la progres-sion des dépenses de santé a été plus de deux fois supérieure àla moyenne de l’OCDE depuis 2000, ce qui a conduit au fil desans à une certaine convergence entre les pays de l’OCDE.

Dans des pays comme l’Italie, la Suisse et l’Allemagne, lesdépenses de santé par habitant ont augmenté beaucoup pluslentement sur la période, à un rythme annuel moyen de 2 %voire moins. Cela reflète, pour partie, une croissance économi-que relativement faible sur l’ensemble de la période et lesconséquences de politiques délibérées de maîtrise des coûts.

Le graphique 7.1.3 montre l’association familière entre le PIB parhabitant et les dépenses de santé par habitant dans les pays del’OCDE. Si globalement les pays ayant un PIB plus élevé tendentà dépenser davantage au titre de la santé, on observe toutefoisdes variations importantes dans la mesure où le PIB n’est pas leseul facteur qui influe sur le niveau des dépenses de santé.L’association est plus forte dans les pays dont le PIB par habitantest faible que dans les pays de l’OCDE dont le PIB par habitantest plus élevé. Même pour des pays ayant un PIB par habitantsimilaire, on observe des dépenses de santé très différentespour un niveau donné de PIB. Ainsi, bien que l’Allemagne et laFinlande aient des PIB par habitant similaires, leurs dépenses desanté par habitant diffèrent considérablement, la premièredépensant au titre de la santé environ 25 % de plus que laseconde. Les États-Unis dépensent beaucoup plus au titre de lasanté qu’on pourrait l’escompter sur la base du seul PIB.

Définition et comparabilité

Les dépenses totales de santé correspondent à la consom-mation finale de produits et services de santé (les dépensescourantes de santé) plus les dépenses d’investissementdans l’infrastructure des soins de santé. Ce chiffre englobeles dépenses des agents publics et privés en produitset services médicaux ou les dépenses consacrées auxprogrammes de santé publique et de prévention et à l’admi-nistration.

Des méthodes différentes d’estimation des dépenses autitre des soins de longue durée, en particulier l’affectationentre dépenses de santé et aide sociale, continuent delimiter la comparabilité globale des dépenses totalesde santé. Pour plus de détails, voir les indicateurs 7.3« Dépenses de santé par fonction » et 8.8 « Dépenses desoins de longue durée ».

Pour comparer les niveaux de dépenses, les dépenses desanté des pays sont converties dans une monnaiecommune (le dollar américain) et corrigées de la différen-ce de pouvoir d’achat des monnaies nationales. On utiliseles parités de pouvoir d’achat (PPA) pour l’ensemble del’économie (PIB) qui sont les taux de conversion les plusdisponibles et les plus fiables.

Informations sur les données concernant Israël : http://dx.doi.org/10.1787/888932315602.

PANORAMA DE LA SANTÉ 2011 : LES INDICATEURS DE L’OCDE © OCDE 2011148

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7. DÉPENSES DE SANTÉ ET FINANCEMENT

PANORAMA DE LA SANTÉ 2011 : LES INDICATEURS DE L’OCDE © OCDE 2011 149

7.1. Dépenses de santé par habitant

7.1.1 Dépenses totales de santé par habitant, publiques et privées, 2009 (ou année la plus proche)

1. Aux Pays-Bas, il n’est pas possible de distinguer clairement la part privée de la part publique des dépenses de santé liées aux investissements.2. Dépenses de santé par assuré plutôt que par habitant.3. Dépenses totales hors investissements.

Source : Base de données de l’OCDE sur la santé 2011; Base de données de l’OMS sur les dépenses mondiales de santé.1 2 http://dx.doi.org/10.1787/888932530549

8 000

6 000

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0

5 35

2

5 14

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4 91

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1

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3

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3 06

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2 98

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Dépenses publiques de santé Dépenses privées de santé

USD PPA

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e

Indon

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7.1.2 Variation des dépenses de santé par habitant,en termes réels, 2000-09 (ou année la plus proche)

Source : Base de données de l’OCDE sur la santé 2011.1 2 http://dx.doi.org/10.1787/888932530568

0 4 8 12

10.98.6

7.57.3

6.96.3

6.15.7

5.24.84.8

4.44.04.04.04.0

3.93.7

3.43.33.3

3.12.82.8

2.42.4

2.22.2

2.02.0

1.61.6

1.51.5

0.7

Taux de croissance annuel moyen (%)

République slovaqueCorée

EstoniePologne

GrèceTurquieIrlande

République tchèqueChili

Nouvelle-ZélandeRoyaume-Uni

Pays-BasBelgiqueFinlandeEspagne

OCDESlovénieCanadaSuède

DanemarkÉtats-Unis

MexiqueAustralieHongrie

JaponNorvègeAutriche

FranceAllemagne

SuisseIslande

ItalieIsraël

PortugalLuxembourg

7.1.3 Dépenses de santé totales par habitant et PIBpar habitant, 2009 (ou année la plus proche)

Source : Base de données de l’OCDE sur la santé 2011; Base de données del’OMS sur les dépenses mondiales de santé.

1 2 http://dx.doi.org/10.1787/888932530587

0 15 000 30 000 45 000 60 000 75 000 90 000

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7 000

6 000

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3 000

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1 000

0

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ESP

SWE

CHE

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GBR

USA

PIB par habitant (USD PPA)

Dépenses de santé par habitant (USD PPA)

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7. DÉPENSES DE SANTÉ ET FINANCEMENT

7.2. Dépenses de santé en proportion du PIB

L’évolution des dépenses de santé en proportion du PIB est lerésultat de l’effet combiné des évolutions du PIB et des dépen-ses de santé. Excepté au Luxembourg, les dépenses de santéont progressé plus vite que le PIB depuis 2000. Il en est résultéune part plus importante du PIB affectée aux dépenses desanté en moyenne dans les pays de l’OCDE.

En 2009, les pays de l’OCDE ont consacré 9.6 % de leur PIB àleurs dépenses de santé (graphique 7.2.1 et tableau A.8), soit unchiffre en forte progression par rapport au chiffre de 8.8 %enregistré en 2008, après que la récession ait démarré dans denombreux pays pour se propager ensuite en 2009. L’augmenta-tion de la part des dépenses de santé dans le PIB a été particu-lièrement marquée dans les pays durement frappés par larécession mondiale. En Irlande, le pourcentage du PIB consacréaux dépenses de santé est passé de 7.7 % en 2007 à 9.5 %en 2009. Au Royaume-Uni, il est passé de 8.4 % en 2007 à 9.8 %en 2009.

En 2009, les États-Unis ont dépensé 17.4 % de leur PIB au titrede la santé, soit 5 points de plus que dans les deux pays arri-vant juste derrière, les Pays-Bas et la France (qui ont affecté à lasanté respectivement 12.0 % et 11.8 % de leur PIB). Parmi lespays de l’OCDE, le Mexique et la Turquie ont consacré auxdépenses de santé moins de 6.5 % de leur PIB. Les économies àcroissance rapide, la Chine et l’Inde, ont dépensé respective-ment 4.6 % et 4.2 % de leur PIB au titre de la santé en 2009,contre 8.5 % et 9.0 % pour l’Afrique du Sud et le Brésil.

La part des dépenses publiques de santé dans le PIB varie entre9.8 % au Danemark et 4.0 % et 3.1 % respectivement en Corée etau Mexique. Dans ces deux pays, les dépenses de santé sontplus financées par des sources privées que dans la plupart desautres pays de l’OCDE.

Pour une évaluation plus globale des dépenses de santé, ilconvient de considérer les dépenses de santé par habitant enmême temps que les dépenses de santé en proportion du PIB(voir l’indicateur 7.1 « Dépenses de santé par habitant »). Despays ayant un ratio dépenses de santé/PIB relativement élevépeuvent avoir des dépenses de santé par habitant relativementfaibles, mais l’inverse est également vrai. Ainsi, le Portugal et laSuède ont tous deux consacré à leurs dépenses de santé uneproportion similaire de leur PIB, de l’ordre de 10 %, mais enSuède les dépenses par habitant (en dollars corrigés de la PPA)ont été supérieures de près de 50 % (graphique 7.1.1).

Depuis 2000, après une période de progression de la part desdépenses de santé dans le PIB, on a observé une période de

relative stabilité jusqu’en 2009 où, du fait de la récession éco-nomique, cette part est repartie à la hausse (graphique 7.2.2).Dans de nombreux pays, la part des dépenses de santé dans lePIB a eu tendance à augmenter fortement durant les périodesde récession dans le passé, puis à se stabiliser ou à ne diminuerque légèrement pendant les périodes de reprise. Lorsqu’onexamine la période qui a suivi la récession du début desannées 90, certains pays comme le Canada et la Finlande ontréduit de façon substantielle leurs dépenses publiques de san-té pour résorber leurs déficits budgétaires, ce qui a entraînéune baisse de la part des dépenses de santé dans le PIB. Maisces réductions des dépenses publiques de santé ont été decourte durée et, après quelques années de compression descoûts, la demande et l’offre grandissantes de services de santéont relancé la progression des dépenses de santé qui est redeve-nue supérieure à la croissance du PIB (Scherer et Devaux, 2010).

Depuis 2000, l’augmentation des dépenses de santé par habi-tant a été plus de deux fois plus rapide que la croissance éco-nomique en moyenne dans les pays de l’OCDE (4% contre 1.6%).Il en est résulté dans la plupart des pays une part grandissantedu PIB consacrée à la santé (graphique 7.2.3).

Définition et comparabilité

Voir l’indicateur 7.1 « Dépenses de santé par habitant »pour une définition des dépenses totales de santé.

Produit intérieur brut (PIB) = consommation finale + forma-tion brute de capital + exportations nettes. La consomma-tion finale des ménages comprend les produits et servicesutilisés par les ménages ou la collectivité pour satisfaireleurs besoins individuels. Elle englobe les dépenses deconsommation finale des ménages, de l’administrationgénérale et des organismes à but non lucratif au service desménages.

Pour des pays tels que l’Irlande et le Luxembourg, où unepart significative du PIB fait référence à des profits expor-tés et non disponibles à la consommation nationale, lePNB peut être une mesure plus appropriée que le PIB.

Informations sur les données concernant Israël : http://dx.doi.org/10.1787/888932315602.

PANORAMA DE LA SANTÉ 2011 : LES INDICATEURS DE L’OCDE © OCDE 2011150

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7. DÉPENSES DE SANTÉ ET FINANCEMENT

PANORAMA DE LA SANTÉ 2011 : LES INDICATEURS DE L’OCDE © OCDE 2011 151

7.2. Dépenses de santé en proportion du PIB

7.2.1 Dépenses totales de santé en pourcentage du PIB, 2009 (ou année la plus proche)

1. Aux Pays-Bas, il n’est pas possible de distinguer clairement la part privée de la part publique liée aux investissements.2. Dépenses totales hors investissements.3. Dépenses de santé par assuré plutôt que par habitant.

Source : Base de données de l’OCDE sur la santé 2011; Base de données de l’OMS sur les dépenses mondiales de santé.1 2 http://dx.doi.org/10.1787/888932530606

20

18

16

14

12

10

8

6

4

2

0

17.4

12.0

11.8

11.6

11.5

11.4

11.4

11.0

10.9

10.3

10.1

10.0

9.8

9.7

9.6

9.6

9.6

9.5

9.5

9.5

9.3

9.2

9.1

9.0

8.7

8.5

8.5

8.4

8.2

7.9

7.8

7.4

7.4

7.0

6.9

6.4

6.1

5.4

4.6

4.2

2.4

Dépenses publiques de santé Dépenses privées de santé

% du PIB

États-

Unis

Pays-B

as1

Franc

e

Allemag

ne

Danem

ark

Canad

a

Suisse

Autrich

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Répub

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3

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ie

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ieCoré

e

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ie

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ration

de Rus

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e

Indon

ésie

7.2.2 Dépenses totales de santé en pourcentage du PIB,pour quelques pays de l’OCDE, 2000-09

Source : Base de données de l’OCDE sur la santé 2011.1 2 http://dx.doi.org/10.1787/888932530625

18

16

14

12

10

8

6

4

2

0

2000

2001

2002

2003

2004

2005

2006

2007

2008

2009

États-UnisSuisse

Canada

OCDE

Royaume-Uni

Corée

% du PIB

7.2.3 Variation des dépenses de santé et du PIB, par habitant, en termes réels, 2000-09 (ou année la plus proche)

Source : Base de données de l’OCDE sur la santé 2011.1 2 http://dx.doi.org/10.1787/888932530644

-1 0 1 3 5

11

9

7

5

3

1

0

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SVK

KOR

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NOR

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Taux de croissance annuel moyen du PIB par habitant (%)

Taux de croissance annuel moyen des dépenses de santé par habitant (%)

OCDE

Page 153:  · Merci de citer cet ouvrage comme suit : OCDE (2011), Panorama de la santé 2011 : Les indicateurs de l’OCDE, Éditions OCDE.  ...

7. DÉPENSES DE SANTÉ ET FINANCEMENT

7.3. Dépenses de santé par fonction

Les dépenses au titre des différents types de produits et deservices de santé sont influencées par toute une série defacteurs : les contraintes du système de santé comme l’accèsaux lits d’hôpitaux, au personnel médical et aux nouvellestechnologies, les dispositifs financiers et institutionnels pourl’offre de soins de santé mais aussi les orientations cliniquesnationales et le poids de la maladie dans un pays.

En 2009, les soins curatifs et de réadaptation prodigués auxpatients hospitalisés (y compris les soins de jour) ou dans uncadre externe ont représenté en moyenne plus de 60 % desdépenses courantes de santé dans les pays de l’OCDE(graphique 7.3.1). Les dépenses au titre des patients hospitali-sés par rapport aux dépenses ambulatoires peuvent varierselon l’organisation des prestataires de soins et les disparitésde pratiques cliniques entre pays. L’Autriche et la France, parexemple, font état d’une proportion relativement élevée dedépenses au titre des soins aux patients hospitalisés (se mon-tant à plus d’un tiers des dépenses de santé) que reflètent lesniveaux très élevés de leur activité hospitalière (voirl’indicateur 4.4 « Sorties d’hôpital »). Inversement, des payscomme le Portugal et l’Espagne qui ont des niveaux relative-ment faibles d’activité hospitalière, affectent environ un quartde leurs ressources en soins de santé aux soins aux patientshospitalisés.

Des différences importantes subsistent entre les pays pour cequi est de leurs dépenses au titre des soins de longue durée : laNorvège, le Danemark et les Pays-Bas, qui ont un dispositifformel bien établi et à grande échelle de soins aux personnesâgées et handicapées, affectent aux soins de longue duréeenviron un quart de leurs dépenses totales de santé. Aucontraire, dans les pays d’Europe orientale et méridionale oùles soins tendent à être prodigués dans un cadre plus informelou familial, les dépenses au titre des soins de longue duréereprésentent une part bien moindre des dépenses totales desanté (voir l’indicateur 8.8 « Dépenses de soins de longuedurée »).

L’autre grande catégorie de dépenses de santé est celle des pro-duits médicaux, principalement les médicaments (voirindicateur 7.4 « Dépenses pharmaceutiques »). S’établissanten moyenne à 19 %, la part des dépenses de santé au titre desproduits médicaux peut n’être que de 11 à 12 % en Nouvelle-Zélande, au Danemark et en Norvège, mais représenter plusd’un tiers des dépenses totales de santé en Hongrie et enRépublique slovaque.

La croissance des différentes composantes des soins reflète,dans une certaine mesure, le stade relatif de développement dessystèmes de santé. Les soins aux patients hospitalisés étant àforte intensité de main d’œuvre, ils coûtent cher ; en conséquen-ce, certains pays à hauts revenus ayant des systèmes de santédéveloppés ont cherché à réduire la part de ces dépenses ens’orientant davantage vers la chirurgie de jour, les soins externesou les soins à domicile. Toutefois, cette évolution peutégalement refléter des problèmes d’ordre réglementaire. AuxÉtats-Unis, les dépenses publiques sont largement liées aux

programmes Medicare et Medicaid pour lesquels les prix sontétroitement contrôlés. Ainsi, il peut être dans l’intérêt des hôpi-taux d’orienter les patients vers les soins en ambulatoire pourlesquels le prix des interventions n’est pas contrôlé (OCDE,2010b). Les estimations des dépenses au titre de la chirurgieambulatoire pratiquée par des médecins indépendants donnentà penser que ce domaine des soins de santé est celui qui a connula croissance la plus rapide entre 2003 et 2006 aux États-Unis(McKinsey Global Institute, 2008). En revanche, les pays del’OCDE à bas revenus qui cherchent à investir dans leur systèmede santé et à le développer ont généralement vu les soins auxpatients hospitalisés croître plus rapidement que d’autres pos-tes de dépenses au point de devenir le principal contributeur à laprogression globale des dépenses de santé (graphique 7.3.2).

Le graphique 7.3.3 montre la part des dépenses de santé affec-tée à l’administration des soins de santé. En moyenne, les paysde l’OCDE ont affecté à la gestion et à la régulation de leur sys-tème de santé 3 % de leurs dépenses. Ce chiffre inclut égale-ment l’administration et le fonctionnement des caissesd’assurance maladie ce qui explique dans une certaine mesureles variations importantes. De manière générale, dans les paysoù le système de financement à payeur unique repose surl’impôt (Danemark et Suède, par exemple), la part des dépen-ses de santé affectée à l’administration est moindre que dansles pays, comme les États-Unis, la France et l’Allemagne, ayantun système d’assurance sociale à payeurs multiples.

Définition et comparabilité

L’approche fonctionnelle du Système de comptes de la santédéfinit les frontières du système de santé. Les dépensestotales de santé englobent les dépenses de santé couranteset les investissements. Les dépenses de santé courantesenglobent les soins personnels (soins curatifs, de réadapta-tion, de longue durée, services auxiliaires et produits médi-caux) et les services collectifs (de santé publique etd’administration de la santé). Les soins curatifs, de réadap-tation et de longue durée peuvent également être classéspar mode de production (patients hospitalisés, soins dejour, soins aux patients externes et soins à domicile).

Les facteurs qui limitent la comparabilité entre pays sontnotamment les estimations des dépenses au titre dessoins de longue durée. Par ailleurs, certains pays utilisentles dépenses hospitalières pour estimer les services desoins aux patients hospitalisés alors qu’elles peuventenglober les dépenses au titre des patients externes, lesservices auxiliaires et, dans certains cas, les services dedélivrance de médicaments (Orosz et Morgan, 2004).

Informations sur les données concernant Israël : http://dx.doi.org/10.1787/888932315602.

PANORAMA DE LA SANTÉ 2011 : LES INDICATEURS DE L’OCDE © OCDE 2011152

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7. DÉPENSES DE SANTÉ ET FINANCEMENT

PANORAMA DE LA SANTÉ 2011 : LES INDICATEURS DE L’OCDE © OCDE 2011 153

7.3. Dépenses de santé par fonction

7.3.1 Dépenses courantes de santé par fonction, 2009 (ou année la plus proche)Les pays sont classés selon la part des soins en milieu hospitalier et ambulatoire dans les dépenses courantes de santé

1. Inclut les soins de jour.2. Inclut les soins à domicile et les services auxiliaires.3. Aux États-Unis et au Canada, les soins en milieu hospitalier facturés par des médecins indépendants sont inclus dans les soins ambulatoires.

Source : Base de données de l’OCDE sur la santé 2011.1 2 http://dx.doi.org/10.1787/888932530663

%100

90

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60

50

40

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3

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AUT FIN NZL CHE ISLDNK

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3

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28 28 2519

32 32 3527 30 26

3629 28 28 28 32 29 32 36

29 3224 30

2135

2026

4451 37 34 38 33 34 34 33 29 31 27 23

29 2634 25

3319

33 25

4842 34 34 30 27

68

1 6 9 4 520

4 9 14 12 12 14 19 18 25

9 12 1227

10 20

0

2315

4

1616 26 14 21

23 2613

27 22 18 19 18 1112 18

12

24 21 20

12

2517

37

1521

38

2 6 411 4 8 4 4 5 6 5 7 8

147 3 3 8 9 9 3 7 8 8 9 12 7

Soins en milieu hospitalier1 Soins ambulatoires2 Soins de longue durée Biens médicaux Services pour la collectivité

OCDE

7.3.2 Évolution des dépenses de santé par habitant en milieu hospitalier et en ambulatoire, 2000-09 (ou année la plus proche)

1. Inclut les soins de jour.2. Inclut les soins à domicile et les services auxiliaires.

Source : Base de données de l’OCDE sur la santé 2011.1 2 http://dx.doi.org/10.1787/888932530682

-2 0 8 102 4 6

-1.9

-0.2

0.4

1.4

1.4

1.6

1.8

2.1

2.1

2.3

2.4

2.7

2.7

3.2

3.3

3.4

4.0

4.1

4.5

4.9

6.3

6.4

8.1

9.1

2.8

2.9

1.2

2.5

1.9

2.9

1.6

3.8

2.3

1.5

2.8

3.0

4.1

3.4

1.4

5.0

2.1

3.3

2.6

7.0

1.5

7.9

7.6

5.4

Soins en milieu hospitalier1 Soins ambulatoires2

Taux de croissance annuel moyen, en termes réels (%)

Islande

Portugal

Luxembourg

Suisse

Allemagne

Japon

France

États-Unis

Hongrie

Autriche

Suède

Norvège

Canada

OCDE

Espagne

Finlande

Australie

Danemark

Slovénie

Estonie

Pays-Bas

Corée

République tchèque

Pologne

7.3.3 Dépenses en administration des soins de santéet d’assurance maladie, 2009 (ou année la plus proche)

Source : Base de données de l’OCDE sur la santé 2011.1 2 http://dx.doi.org/10.1787/888932530701

0 2 4 6 8

0.5

0.8

1.2

1.2

1.3

1.4

1.4

1.7

1.7

1.9

1.9

2.1

2.4

3.0

3.1

3.4

3.4

3.6

3.6

3.6

3.7

4.0

4.3

4.9

4.9

5.4

7.0

7.0

% des dépenses de santé courantes

ItalieNorvège

IsraëlDanemark

HongriePologne

SuèdeLuxembourg

PortugalJapon

IslandeFinlandeEstonie

OCDEEspagne

République slovaqueRépublique tchèque

CoréeAustralieAutricheCanada

Pays-BasSlovénieBelgique

SuisseAllemagne

FranceÉtats-Unis

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7. DÉPENSES DE SANTÉ ET FINANCEMENT

7.4. Dépenses pharmaceutiques

Les dépenses pharmaceutiques représentent en moyenne prèsd’un cinquième des dépenses totales de santé dans les pays del’OCDE. La consommation accrue de médicaments due à lamise sur le marché de nouveaux médicaments et au vieillisse-ment démographique (voir l’indicateur 4.11 « Consommationde médicaments ») a été l’une des principales causes de l’aug-mentation des dépenses pharmaceutiques et donc des dépen-ses globales de santé (OCDE, 2008c). Toutefois, la relation entreles dépenses pharmaceutiques et le total des dépenses desanté est complexe en ce sens qu’une augmentation accruedes dépenses pharmaceutiques pour soigner des maladiespeut réduire la nécessité d’effectuer des hospitalisationsou des interventions coûteuses immédiatement ou à plus longterme.

En 2009, on estime que la facture pharmaceutique globale despays de l’OCDE s’est élevée à plus de 700 milliards USD, soitenviron 19 % de leurs dépenses courantes de santé. Depuis 2000,la dépense moyenne au titre des produits pharmaceutiques aaugmenté de près de 50 % en termes réels. On peut toutefoisobserver une variation considérable des dépenses pharmaceuti-ques, qui reflète des différences au niveau des schémas deconsommation et des politiques de prix des médicaments(graphique 7.4.1). En 2009, avec un montant de 947 USD, soitprès de deux fois la moyenne de l’OCDE (487 USD), les États-Unisrestaient le pays dont les dépenses pharmaceutiques par habi-tant étaient les plus élevées. Derrière les États-Unis venaient leCanada et la Grèce. A l’opposé, le Mexique dépensait juste unpeu moins de 250 USD PPA par habitant, soit légèrement plus duquart du montant dépensé par les États-Unis. La Nouvelle-Zélande et le Danemark figurent également au nombre des paysdont la dépense pharmaceutique par habitant est la moinsélevée (moins de 3 00 USD). L’automédication ou la vente demédicaments sans ordonnance représentent habituellementenviron 15 % de la dépense totale.

Comparées à l’ensemble de l’économie, les dépenses pharma-ceutiques représentent en moyenne 1.5 % du PIB dans les paysde l’OCDE (graphique 7.4.1). Toutefois, la dispersion autour decette moyenne est grande : en Norvège, au Danemark et enNouvelle-Zélande, ces dépenses représentent moins de 1 % duPIB tandis qu’en Grèce, en Hongrie et en République slovaqueelles avoisinent les 2.5 % du PIB.

Dans la plupart des pays de l’OCDE, les dépenses pharmaceuti-ques sont principalement financées par les assurances, vial’assurance maladie publique, qui représente en moyenneenviron 60 % du total ou via une assurance privée, laissant enmoyenne un tiers de la dépense à la charge des ménages, cequi est bien supérieur au montant restant à charge pour lesservices médicaux et hospitaliers. Cela est dû au fait que pourles produits pharmaceutiques la participation au coût est plusélevée dans les régimes publics d’assurance, ou à l’absence decouverture des médicaments en vente libre et des médica-ments délivrés sur ordonnance dans certains pays. Tandis que

dans des pays comme les Pays-Bas, l’Allemagne et la France, lapart des dépenses pharmaceutiques incombant aux ménagesest inférieure à 20 %, à l’opposé, environ 60 % de la facturepharmaceutique totale est pris en charge par les ménages enEstonie et en Pologne (graphique 7.4.2).

Dans le passé, les dépenses pharmaceutiques ont eu tendanceà augmenter plus rapidement que les dépenses totales desanté dans les pays de l’OCDE. Aujourd’hui, cette tendances’est dans une certaine mesure inversée : entre 2000 et 2009,les dépenses pharmaceutiques réelles ont augmenté enmoyenne d’environ 3.5 % par an dans les pays de l’OCDE, tan-dis que les dépenses totales de santé ont augmenté de 4.0 %(voir graphiques 7.4.3 et 7.1.2). Dans un petit nombre de pays(Luxembourg, Norvège et Italie), la progression des dépensespharmaceutiques sur cette période a été négative. [À noter queles chiffres du Luxembourg font référence uniquement auxmédicaments vendus sur ordonnance.]

En Irlande et en Grèce, où les dépenses pharmaceutiques ontconnu une croissance très rapide, les pouvoirs publics ontrécemment imposé des mesures d’urgence, principalementdes réductions de prix importantes, et annoncé la mise enplace de politiques plus structurelles. Dans d’autres payscomme la France, l’Allemagne ou le Royaume-Uni, les réduc-tions ou rabais sur médicaments ont souvent été utiliséscomme variables d’ajustement pour contenir la progressiondes dépenses de santé (France), résorber les déficits de l’assu-rance maladie (Allemagne) ou plafonner les profits des compa-gnies pharmaceutiques sur les ventes au service public desanté (Royaume-Uni) (OCDE, 2010b).

Définition et comparabilité

Les dépenses pharmaceutiques incluent les dépensesliées à l’achat de médicaments délivrés sur ordonnanceet à l’automédication, souvent désignée sous le termed’achat de médicaments en vente libre. Pour certainspays, les autres produits médicaux non durables tels queles seringues, bandages, etc peuvent être englobés dansle total. Le terme inclut également la rémunération despharmaciens lorsque cette dernière est dissociée du prixdes médicaments. Les produits pharmaceutiquesconsommés dans les hôpitaux (qui représentent enmoyenne environ 15 % des dépenses pharmaceutiquestotales) sont exclus. Les dépenses finales au titre des pro-duits pharmaceutiques incluent les marges des grossis-tes et des détaillants et la taxe sur la valeur ajoutée.

Informations sur les données concernant Israël : http://dx.doi.org/10.1787/888932315602.

PANORAMA DE LA SANTÉ 2011 : LES INDICATEURS DE L’OCDE © OCDE 2011154

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PANORAMA DE LA SANTÉ 2011 : LES INDICATEURS DE L’OCDE © OCDE 2011 155

7. DÉPENSES DE SANTÉ ET FINANCEMENT

7.4. Dépenses pharmaceutiques

7.4.1 Dépenses pharmaceutiques par habitant et en pourcentage du PIB, 2009 (ou année la plus proche)

1. Distinction non disponible; inclut aussi les produits médicaux non durables vendus en pharmacie.2. Uniquement les médicaments prescrits.3. Biens médicaux totaux.

Source : Base de données de l’OCDE sur la santé 2011.1 2 http://dx.doi.org/10.1787/888932530720

05001 000 0 1 2 3

249265

289306

316319

370381

389391397

437448452

460473

487493

503518518521

529554556

572626627

636662

677692

947

1.70.9

0.81.6

1.11.6

0.61.0

1.50.7

1.51.2

1.61.3

1.31.2

1.52.4

1.32.1

1.31.2

1.62.4

1.61.7

1.91.71.8

1.72.4

1.82.1

Royaume-Uni1Luxembourg2

EstonieIsraël3

PologneDanemark

SuèdeCorée

Norvège1

République tchèque

Nouvelle-ZélandeMexique1

HongrieOCDE

Pays-BasIslandeFinlandeSlovénie

République slovaque2

EspagneSuisse

AutrichePortugal1Australie

États-UnisCanadaGrèce1

Irlande1

Belgique2

AllemagneFranceItalie1

Japon

Médicaments prescritsMédicaments sans ordonnance Dépenses publiques Dépenses privées

% du PIBUSD PPA

7.4.2 Versements des ménages en pourcentage des dépenses pharmaceutiques, 2009 (ou année la plus proche)

Source : Base de données de l’OCDE sur la santé 2011.1 2 http://dx.doi.org/10.1787/888932530739

0 20 40 60 80

9.813.0

15.517.017.6

25.525.8

27.128.529.329.730.130.2

31.932.8

34.936.2

38.539.340.440.540.6

42.643.0

45.458.9

60.8

% des dépenses totales pharmaceutiques

Pays-BasLuxembourg

AllemagneFrance

SlovénieEspagneCanada

JaponSuisse

États-UnisNouvelle-Zélande

AutricheRépublique slovaqueRépublique tchèque

OCDEDanemark

CoréeHongrie

BelgiqueIslande

PortugalSuède

FinlandeNorvègeAustralie

EstoniePologne

7.4.3 Variation des dépenses pharmaceutiques par habitant, en termes réels, 2000-09 (ou année la plus proche)

Source : Base de données de l’OCDE sur la santé 2011.1 2 http://dx.doi.org/10.1787/888932530758

-5 0 5 10 15

-0.8-0.6-0.5

1.21.21.2

1.91.91.92.22.22.42.42.52.62.6

3.03.03.33.43.43.53.5

4.14.2

5.07.0

7.97.98.1

8.711.1

Taux de croissance annuel moyen (%)

LuxembourgNorvège

ItalieDanemark

SuèdeSuisseFrance

SlovéniePortugal

IsraëlRoyaume-Uni

AutricheBelgique

IslandeEspagneAustralie

AllemagneJapon

FinlandePays-BasPologne

République tchèqueOCDE

États-UnisHongrieCanada

MexiqueRépublique slovaque

EstonieCorée

IrlandeGrèce

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7. DÉPENSES DE SANTÉ ET FINANCEMENT

7.5. Financement des dépenses de santé

Dans tous les pays de l’OCDE, les soins de santé destinés à lapopulation sont financés à des degrés divers par des sourcespubliques et privées. Le financement public peut se limiter auxrecettes publiques dans les pays où la responsabilité directe dufinancement des services de santé incombe essentiellement augouvernement central et/ou aux administrations locales (enEspagne et en Norvège, par exemple). Dans les pays où le finan-cement repose sur un système d’assurance sociale (en Franceet en Allemagne, par exemple), il englobe à la fois les recettesde l’administration centrale et les cotisations sociales.En revanche, le financement privé couvre les paiementsdirects des ménages (dépenses directes ou participation auxcoûts), les mécanismes de tiers-payant qui peuvent prendredes formes diverses d’assurance maladie privée, les services desanté directement assurés par l’employeur (comme la médeci-ne du travail) et d’autres prestations directes émanant d’orga-nismes caritatifs et assimilés.

Le graphique 7.5.1 montre la ventilation du financement desservices de santé dans les pays de l’OCDE en 2009. Le secteurpublic reste la principale source de financement de la santédans tous les pays de l’OCDE excepté le Chili, le Mexique etles États-Unis. Aux Pays-Bas, dans les pays nordiques (exceptéla Finlande), au Royaume-Uni, en République tchèque, auLuxembourg, au Japon et en Nouvelle-Zélande, le financementpublic des soins de santé représentait plus de 80 % des dépen-ses totales de santé. En moyenne, la part publique des dépen-ses totales de santé a été de 72 % en 2009, soit une proportionplus ou moins inchangée sur les 20 dernières années, même sil’éventail a eu tendance à se resserrer légèrement. Un grandnombre de pays dans lesquels la part publique était relative-ment élevée au début des années 90, comme la Républiquetchèque et la République slovaque, ont réduit cette part tandisque d’autres ayant eu de tout temps un niveau relativementbas (le Portugal et la Turquie, par exemple) l’ont accrue, reflé-tant les réformes des systèmes de santé et le développementde la couverture publique.

Après le financement public, la principale source de finance-ment des soins de santé sont les ménages eux-mêmes par lebiais des paiements directs. Cela peut prendre la forme d’undispositif de participation aux coûts ou de partage des fraisavec les régimes publics ou privés, comme pour les médica-ments vendus sur ordonnance, ou simplement d’un paiementdirect des services ou des produits par le patient. En moyennedans les pays de l’OCDE, la proportion des dépenses de santécouvertes par les ménages était de l’ordre de 19 % en 2009,s’échelonnant entre des points bas de 6 % et 7 % aux Pays-Baset en France et plus de 30 % en Corée, au Mexique et au Chili.Dans certains pays d’Europe centrale et orientale, le niveau

des paiements directs est probablement sous-estimé en raisonde la pratique des paiements informels.

Ces dernières années, certains pays ont étendu la couverturede leur système public de santé et vu la charge pesant sur lesménages baisser. Dans le cas de la Corée et de la Turquie,la part des dépenses de santé supportée par les ménages achuté d’environ 10 points de pourcentage depuis 2000(graphique 7.5.2). En revanche, certains pays d’Europe orientaleayant eu de tout temps une proportion élevée de financementspublics ont observé sur la même période un déplacement descharges vers les ménages.

De manière générale, on peut observer une relation entre lespaiements directs en proportion des dépenses totales de santéet le montant global des dépenses de santé (graphique 7.5.3).Les États-Unis, la France et les Pays-Bas, qui comptent parmiles pays qui dépensent le plus pour la santé, voient égalementles ménages financer directement une part relativement faibledes soins de santé, la majorité des dépenses étant effectuées àtravers un système de tiers payant, public ou privé. Ce n’est pasle cas cependant en Suisse où une part significative des dépen-ses globales de santé incombe directement aux ménages.

Définition et comparabilité

Le financement des soins de santé comporte trois élé-ments importants : les sources de financement (lesménages, les employeurs et l’État), les mécanismes definancement (par exemple l’assurance volontaire ou obli-gatoire) et les agents de financement (organisationsgérant les dispositifs de financement). Le terme« financement » est utilisé ici davantage au sens demécanisme de financement. Le financement publicinclut les recettes du gouvernement central et des cais-ses de sécurité sociale. Le financement privé recouvre lespaiements directs des ménages, l’assurance maladie pri-vée et autres fonds privés (ONG et entreprises privées).

Les paiements directs sont les dépenses supportéesdirectement par le patient. Ils incluent la participationaux coûts et, dans certains pays, une estimation despaiements informels aux fournisseurs de soins.

Informations sur les données concernant Israël : http://dx.doi.org/10.1787/888932315602.

PANORAMA DE LA SANTÉ 2011 : LES INDICATEURS DE L’OCDE © OCDE 2011156

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PANORAMA DE LA SANTÉ 2011 : LES INDICATEURS DE L’OCDE © OCDE 2011 157

7. DÉPENSES DE SANTÉ ET FINANCEMENT

7.5. Financement des dépenses de santé

7.5.1 Dépenses totales de santé par type de financement, 2009 (ou année la plus proche)

1. Dépenses courantes.2. Ventilation des financements privés non disponible.

Source : Base de données de l’OCDE sur la santé 2011.1 2 http://dx.doi.org/10.1787/888932530777

100

90

80

70

60

50

40

40

20

10

30

0

85 84 84 84 84 84 82 81 81 80 78 78 78 77 75 75 75 75 74 73 73 72 72 71 70 68 66 65 60 60 58 5848 48 47

22 27

40286

14 10 15 12 14 17 17 16 137

2013 20 20

1219 20

1322

1524

18 26 2730 29 32 48

12

34

33

52

1 3 0 2 513

19 0 5

11 2 512 1

133

85 9

75

4

19

Administration publique Secteur privé Versements nets des ménages Assurance privée Autre

Dépenses totales de santé (%)

OCDE

Pays-B

as1

Danem

ark1

Royau

me-Uni

Norvè

ge

Luxe

mbour

g

Répub

lique

tchè

que

Islan

deSuè

deJa

pon

Nouve

lle-Zé

lande

Franc

eIta

lie

Autrich

e2

Allemag

ne

Eston

ie

Belgiqu

e1

Irlan

de

Finlan

de

Espa

gne

Slovén

ie

Turqu

ie2

Pologn

e

Canad

a

Hongr

ie

Austra

lie

Répub

lique

slov

aque

Portug

al

Grèce2

Suisse

Israë

lCoré

e

Mexiqu

e

États-

Unis Chili

7.5.2 Variation des versements des ménagesen pourcentage des dépenses courantes de santé, 2000-09

(ou année la plus proche)

Source : Base de données de l’OCDE sur la santé 2011.1 2 http://dx.doi.org/10.1787/888932530796

-20 -10 0 10 20

16.1

4.7

1.8

1.5

1.1

0.8

0.2

0.2

0.1

0.1

0.1

-0.7

-1.2

-1.5

-1.6

-1.7

-1.8

-2.0

-2.2

-2.3

-2.5

-2.6

-2.8

-2.8

-3.0

-3.1

-3.2

-3.3

-3.5

-3.7

-5.3

-7.3

-9.7

-9.7

Points de pourcentage

République slovaqueRépublique tchèque

PortugalAllemagne

SlovénieEstonieFrance

BelgiqueIsraël

SuèdeJapon

AutricheCanada

OCDEChili

DanemarkAustralie

Nouvelle-ZélandeNorvègeMexique

SuisseLuxembourg

IslandeÉtats-Unis

HongrieRoyaume-Uni

FinlandePays-Bas

IrlandeEspagne

ItaliePologneTurquie

Corée

7.5.3 Versements des ménageset dépenses courantes de santé, 2009

(ou année la plus proche)

Source : Base de données de l’OCDE sur la santé 2011.1 2 http://dx.doi.org/10.1787/888932530815

0 2 000 4 000 6 000 8 000

50

45

40

35

30

25

20

15

10

5

0

AUS

AUT

BEL

CAN

CHL

CZEDNK

EST FIN

FRA

DEU

GRC

HUN

ISL

IRL

ISR

ITA

JPN

KOR

LUX

MEX

NLD

NZLNOR

POL

PRT

SVK

SVN

ESP

SWE

CHE

TUR

GBR

USA

Dépenses courantes de santé par habitant (USD PPA)

Part des versements nets des ménages dans les dépenses courantes de santé (%)

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7. DÉPENSES DE SANTÉ ET FINANCEMENT

7.6. Commerce international des services de santé (tourisme médical)

Le commerce des services de santé et sa composante la plusmédiatisée, le tourisme médical, ont attiré l’attention desmédias ces dernières années. On a souvent l’impression qu’ungrand nombre de patients vont se faire soigner à l’étrangerou achètent leurs produits pharmaceutiques sur internet àdes fournisseurs étrangers. La croissance apparente des« importations » et des « exportations » a été alimentée par uncertain nombre de facteurs. Les avancées technologiques dessystèmes d’information et de communication permettent auxpatients ou aux tiers acheteurs de soins de se procurer destraitements de qualité pour un coût moindre et/ou plus rapide-ment auprès de prestataires de santé dans d’autres pays. Unaccroissement de la portabilité de la couverture médicale, dufait d’un mécanisme régional d’assurance maladie publique oudu développement du marché de l’assurance privée, vise égale-ment à augmenter la mobilité des patients. Tout ceci est coupléà une augmentation générale des mouvements temporaires depopulations entre les pays pour les affaires, les loisirs ou pourdes raisons spécifiquement médicales.

Si la majeure partie du commerce international des services desanté implique des déplacements physiques transfrontière despatients en vue de recevoir un traitement, il faut égalementprendre en considération les produits et services livrés à dis-tance comme les médicaments commandés dans un autrepays ou les services de diagnostic fournis par un médecin setrouvant dans un pays à un patient se trouvant dans un autrepays pour avoir une mesure complète des importations et desexportations. L’ampleur de ces échanges reste limitée mais lesprogrès de la technologie font que ce domaine a également lacapacité de se développer rapidement.

Les données disponibles pour les pays de l’OCDE montrent quele total des importations et celui des exportations déclarées devoyages liés à la santé se sont élevés chacun à plus de6 milliards USD en 2009. Du fait du manque de données et dessous-déclarations, ce chiffre est probablement largement sous-estimé. Néanmoins il est clair que comparées au montant desdépenses totales de santé, les dépenses au titre des voyagesliés à la santé sont marginales pour la plupart des paysmais qu’elles sont en augmentation. Par exemple, alors quel’Allemagne déclare le niveau le plus élevé d’importations entermes absolus, ce chiffre ne représente qu’environ 0.5 % deses dépenses courantes de santé (graphique 7.6.1). Des paysplus petits comme l’Islande et le Portugal observent un niveauplus élevé de mouvements transfrontière des patients, maiscelui-ci ne représente qu’environ 1 % des dépenses de santé. LeLuxembourg, dont une grande partie de la population assuréevit et consomme des services de santé dans les pays voisins,est un cas particulier.

Bien que les États-Unis soient de loin le plus gros exportateur avecun montant déclaré d’exportations d’environ 2.3 milliards USD

en 2009, ce chiffre demeure largement insignifiant comparé aumontant global des dépenses de santé (graphique 7.6.2).En revanche, certains pays d’Europe centrale et orientale sontdevenus des destinations très prisées par les patients d’autrespays européens, en particulier pour des services tels que lachirurgie dentaire. En République tchèque et en Hongrie,les exportations de voyages liés à la santé s’élevaient respecti-vement à 3.6 % et 2.1 % des dépenses totales de santé. Laprogression annuelle sur les cinq dernières années a été consi-dérablement élevée en République tchèque et en Pologne : 28 %et 42 % par an respectivement.

La mobilité des patients en Europe pourrait, toutefois, êtreencore encouragée, la Commission européenne ayant cherché àclarifier les droits des patients à obtenir une couverture pour lestraitements suivis dans d’autres États membres. Un grand nom-bre de changements proposés dans les réglementationseuropéennes essaient de trouver un juste équilibre entre lesdroits des patients à rechercher des soins de santé et la respon-sabilité des États en matière d’organisation de l’offre de servicesde santé. En janvier 2011, le Parlement européen a approuvé leprojet de loi amendé sur les soins de santé transfrontière quidevrait prendre effet en 2013.

Définition et comparabilité

D’après le Manuel des statistiques du commerce internationaldes services, les « Voyages à titre personnel, Dépensesliées à la santé » concernent « les voyageurs qui se ren-dent à l’étranger… [pour] recevoir des soins médicaux ».Dans la balance des paiements, le commerce internatio-nal fait référence aux transactions de produits et servicesentre résidents et non-résidents d’un pays.

Le Système de comptes de la santé inclut les importationsdans les dépenses courantes de santé, définies comme lesimportations des produits et services médicaux destinés àla consommation finale. Parmi celles-ci, les achats de pro-duits et services médicaux par des patients voyageant àl’étranger constituent actuellement l’élément le plusimportant en valeur. Ces échanges ne sont pas très biendéclarés par de nombreux pays présentant des comptesde la santé. Les exportations ne sont pas enregistrées parle Système de comptes de la santé pour le moment, et il restede nombreuses limitations en ce qui concerne la compara-bilité des données.

Informations sur les données concernant Israël : http://dx.doi.org/10.1787/888932315602.

PANORAMA DE LA SANTÉ 2011 : LES INDICATEURS DE L’OCDE © OCDE 2011158

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7. DÉPENSES DE SANTÉ ET FINANCEMENT

PANORAMA DE LA SANTÉ 2011 : LES INDICATEURS DE L’OCDE © OCDE 2011 159

7.6. Commerce international des services de santé (tourisme médical)

7.6.1 Importations de services de santé en pourcentage des dépenses totales de santé, 2009 et variation 2004-09(ou année la plus proche)

1. Se rapporte au concept de balance des paiements des voyages liés à la santé.

Source : Base de données de l’OCDE sur la santé 2011 et Base de données OCDE-Eurostat sur les échanges de service.1 2 http://dx.doi.org/10.1787/888932530834

7.6.2 Exportations de voyages liés à la santé en pourcentage des dépenses totales de santé, 2009 et variation 2004-09(ou année la plus proche)

Note : On parle d’exportations de voyage liés à la santé pour un pays donné lorsque des prestataires de ce pays fournissent des services médicaux àdes personnes non résidentes voyageant pour des raisons médicales.

Source : Base de données OCDE-Eurostat sur les échanges de service.1 2 http://dx.doi.org/10.1787/888932530853

00.51.01.52.0 -20 0 20 40 60 80

2009

0.04

0.05

0.06

0.06

0.07

0.08

0.10

0.13

0.14

0.14

0.14

0.14

0.16

0.18

0.20

0.20

0.21

0.24

0.30

0.44

0.47

0.59

0.89

1.02

1.11

9.49

13.0

8.4

-14.0

-4.0

3.0

-5.4

-10.0

-4.4

23.6

2.0

58.1

-6.4

19.7

4.6

13.2

6.2

48.6

1.0

40.0

23.5

7.3

-3.9

1.7

5.5

12.2

-6.8

DanemarkIrlande1

PologneGrèce1

Suède

Royaume-Uni1

États-Unis1

NorvègeEstonieFrance1

SlovénieMexique1

Canada1

République tchèqueRépublique slovaque

AutricheCorée

Turquie1

Hongrie

Luxembourg

Variation 2004-09

IslandePortugalPays-BasBelgique1

Allemagne

Italie1

Taux de croissance annuel moyen, en termes réels (%)% des dépenses totales de santé

01234 -20 0 20 40 60

2009

0.02

0.03

0.06

0.06

0.08

0.08

0.11

0.13

0.15

0.15

0.19

0.20

0.48

0.67

0.84

0.98

1.15

1.62

2.08

3.58

-6.0

5.7

-1.7

2.4

5.2

0.7

6.9

-5.2

8.9

0.6

-7.7

-13.5

-1.3

9.9

-2.0

3.5

35.7

41.9

-3.6

27.8

Variation 2004-09

Taux de croissance annuel moyen, en termes réels (%)% des dépenses totales de santé

Royaume-UniNouvelle-Zélande

AutricheIslande

FranceCoréeIsraël

États-UnisItalie

Canada

TurquieBelgiqueEstonieMexiqueSlovénie

Grèce

Luxembourg

République tchèqueHongriePologne

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PANORAMA DE LA SANTÉ 2011 : LES IND

8. SOINS DE LONGUE DURÉE

8.1. Espérance de vie et espérance de vie en bonne santé à 65 ans

8.2. État de santé et incapacité autodéclarés à 65 ans

8.3. Prévalence et coût économique de la démence

8.4. Bénéficiaires de soins de longue durée

8.5. Aidants informels

8.6. Emploi dans le secteur des soins de longue durée

8.7. Lits de soins de longue durée

8.8. Dépenses de soins de longue durée

ICATEURS DE L’OCDE © OCDE 2011 161

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8. SOINS DE LONGUE DURÉE

8.1. Espérance de vie et espérance de vie en bonne santé à 65 ans

L’espérance de vie à 65 ans a fortement augmenté au cours des50 dernières années dans les pays de l’OCDE. Parmi les facteursexpliquant cette progression figurent les progrès réalisés enmatière de soins médicaux et un meilleur accès aux soins,mais aussi des modes de vie plus sains et une amélioration desconditions de vie aussi bien avant qu’après 65 ans.

Cet allongement de l’espérance de vie contribue à l’augmenta-tion de la part de la population âgée de 65 ans et plus. La ques-tion de savoir si les populations vieillissantes restent en bonnesanté et conservent un état fonctionnel satisfaisant à mesureque leur espérance de vie s’allonge a d’importantes implicationspour les systèmes de santé et de soins de longue durée.

En 2009, les femmes et les hommes de 65 ans pouvaients’attendre à vivre encore respectivement 20.5 et 17.2 années enmoyenne dans les pays de l’OCDE (graphique 8.1.1). L’espéran-ce de vie à 65 ans était la plus élevée au Japon pour les femmes(24 années) et en Suisse pour les hommes (19 années). Elle étaitla moins élevée en Turquie ainsi que dans certaines grandeséconomies émergentes telles que l’Afrique du Sud et aussidans la Fédération de Russie.

Dans les pays de l’OCDE, l’espérance de vie à 65 ans des fem-mes et des hommes a augmenté respectivement de 5.6 et4.4 années en moyenne depuis 1960. La disparité hommes-femmes s’est accrue dans de nombreux pays au cours desannées 60 et 70, pour ensuite se réduire légèrement ces30 dernières années. Dans certains pays tels que les États-Unis,la Nouvelle-Zélande et le Royaume-Uni, l’allongement del’espérance de vie à 65 ans depuis 1960 a été supérieur pour leshommes.

Le Japon a enregistré la plus forte progression de l’espérance devie à 65 ans depuis 1960, avec un gain de près de 10 ans pourles femmes et plus de 7 ans pour les hommes. Les gains d’espé-rance de vie ont été plus modestes dans certains pays tels quela République slovaque et la Hongrie, notamment pour leshommes.

Une augmentation de l’espérance de vie à 65 ans ne s’accom-pagne pas nécessairement d’un bon état de santé durant cesannées de vie supplémentaires. En Europe, on calcule depuisquelques années un indicateur d’espérance de vie sans incapa-cité, dit « Années de vie en bonne santé », qui repose sur unequestion générale sur l’incapacité posée dans l’Enquêteeuropéenne sur le revenu et les conditions de vie. Cet indica-teur étant de conception récente, il n’y a pas de série chronolo-gique longue pour l’instant.

En 2009, parmi les pays européens prenant part à cette enquête,le nombre moyen d’années de vie en bonne santé à 65 ans étaitpratiquement le même pour les femmes et pour les hommes,avec respectivement 9.0 années et 8.8 années. L’absence de toutécart hommes-femmes significatif à cet égard indique que les

femmes ont plus de chance que les hommes de connaître après65 ans des limitations d’activité. La Suède et la Norvège sont lesdeux pays affichant le niveau le plus élevé d’espérance de viesans incapacité à 65 ans : au moins 14 ans pour les femmeset 13.5 années pour les hommes. De son côté, la Républiqueslovaque présente la durée de vie en bonne santé la plus faible :moins de cinq années pour les femmes comme pour leshommes (graphique 8.1.2).

D’autres pays de l’OCDE calculent également des indicateursd’espérance de vie sans incapacité, même si les instrumentsd’enquête mesurant l’incapacité peuvent varier. Au Japon, l’espé-rance de vie sans incapacité à 65 ans a été estimée en 2004 à15.6 années pour les femmes et 12.6 années pour les hommes(Office du Cabinet, gouvernement du Japon, 2006). Aux États-Unis,les femmes et les hommes nés en 2001-02 peuvent espérer vivrerespectivement 66.9 et 63.6 années sans limitation de l’activité(US Department of Health and Human Services, 2006).

Définition et comparabilité

L’espérance de vie mesure le nombre d’années moyenpendant lequel un individu peut espérer vivre enl’absence de changement des taux actuels de mortalité. Iln’est cependant pas possible de connaître à l’avance letaux effectif de mortalité d’une cohorte. Si les taux bais-sent (comme ce fut le cas ces dernières décennies dansles pays de l’OCDE), la durée de vie effective des individussera supérieure à l’espérance de vie calculée sur la basedes taux de mortalité actuels. La méthodologie utiliséepour calculer l’espérance de vie peut légèrement varierd’un pays à l’autre, ces différences pouvant induire desvariations qui restent inférieures à un an.

L’espérance de vie sans incapacité, ou « Années de vie enbonne santé », mesure le nombre d’années passées sanslimitation de l’activité. En Europe, les années de vie enbonne santé sont calculées chaque année par Eurostatpour les pays de l’Union européenne et certains pays del’AELE à l’aide de la méthode Sullivan (Sullivan, 1971).L’incapacité est mesurée par l’indicateur de limitationglobale de l’activité issu de l’enquête statistique del’Union européenne sur le revenu et les conditions de vie.L’indicateur de limitation globale de l’activité mesure leslimitations des activités usuelles imputables à des pro-blèmes de santé.

Informations sur les données concernant Israël : http://dx.doi.org/10.1787/888932315602.

PANORAMA DE LA SANTÉ 2011 : LES INDICATEURS DE L’OCDE © OCDE 2011162

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8. SOINS DE LONGUE DURÉE

PANORAMA DE LA SANTÉ 2011 : LES INDICATEURS DE L’OCDE © OCDE 2011 163

8.1. Espérance de vie et espérance de vie en bonne santé à 65 ans

8.1.1 Espérance de vie à 65 ans, 2009 et années de vie gagnées depuis 1960 (ou année la plus proche)

Source : Base de données de l’OCDE sur la santé 2011 et sources nationales pour l’Afrique du Sud, le Brésil et la Fédération de Russie.1 2 http://dx.doi.org/10.1787/888932530872

8.1.2 Années de vie en bonne santé à 65 ans, pays européens, 2009

Source : European Health and Life Expectancy Information System (EHLEIS); Base de données Eurostat.1 2 http://dx.doi.org/10.1787/888932530891

0510152025 0 2 864 10

24.022.522.422.222.021.821.521.521.421.321.221.221.121.121.121.020.820.820.820.620.620.520.5

20.220.120.020.0

19.519.119.118.8

18.318.0

17.617.6

16.515.915.8

9.96.9

7.17.1

6.76.2

7.8

6.95.2

6.55.6

5.06.4

5.75.7

6.65.5

3.86.2

6.05.6

3.9

4.2

4.2

4.24.2

3.43.0

3.8

3.8

18.918.218.3

19.018.2

18.717.317.1

17.618.1

18.917.7

18.618.017.5

18.018.117.617.4

18.317.217.117.2

18.116.3

17.317.016.816.3

14.715.2

14.417.0

13.913.7

12.014.0

11.9

7.35.7

5.26.1

4.86.2

5.8

5.14.6

5.75.8

3.55.3

4.36.2

5.43.5

3.34.64.7

4.43.2

4.5

3.1

2.02.8

2.80.7

1.4

2.8

Femmes Hommes Femmes Hommes

AnnéesAnnées

Espérance de vie à 65 ans, 2009 Années de vie gagnées, 1960-2009

Israël

Fédération de Russie

OCDEPortugalIrlande

Pays-Bas

Italie

Japon

FinlandeCorée

Allemagne

CanadaLuxembourg

Espagne

Afrique du Sud

MexiqueEstonie

France

HongrieRépublique slovaque

États-UnisSlovénie

Danemark

Autriche

Chili

Grèce

Suède

Brésil

Australie

Belgique

Suisse

Royaume-Uni

Nouvelle-ZélandeNorvège

Islande

Turquie

République tchèquePologne

n.d.

n.d.

n.d.

n.d

n.d.

n.d.

n.d.

n.d.

16

14

12

10

8

6

4

2

0

SWENOR ISL

DNKGBR

LUX IR

LNLD BEL SVN

FRA FIN ES

PCZE

AUTPOL ITA GRC

DEU HUNPRT

EST

SVK

13.6

13.5

12.7

11.2

10.7

10.8

10.2

9.4

10.5

9.3

8.8

8.8

8.1

9.2

8.0

8.1

6.8 7.

3

7.2

6.4

5.7

6.6

5.5

3.4

14.6

14.0

13.6

12.0

11.8

11.4

10.5

10.3

10.1

9.9

9.2

9.0

8.9

8.4

8.4

8.0

7.4

6.8

6.6

6.5

5.6

5.4

5.3

2.8

Hommes Femmes

Années

OCDE

Page 165:  · Merci de citer cet ouvrage comme suit : OCDE (2011), Panorama de la santé 2011 : Les indicateurs de l’OCDE, Éditions OCDE.  ...

8. SOINS DE LONGUE DURÉE

8.2. État de santé et incapacité autodéclarés à 65 ans

La plupart des pays de l’OCDE mènent des enquêtes périodi-ques qui permettent aux personnes interrogées de détaillerdifférents aspects de leur santé. On trouve fréquemment dansces enquêtes une question concernant l’état de santé généraltel que le perçoivent les personnes interrogées. Malgré la sub-jectivité de ce type de question, les indicateurs de perceptiond’état de santé général sont des facteurs prédictifs du recoursfutur des individus aux soins de santé et de leur mortalité (voirMiilunpalo et al., 1997). Il peut toutefois s’avérer difficiled’interpréter les écarts de perception de l’état de santé que l’onobserve d’un pays à l’autre, parce que les questions des enquê-tes peuvent varier, et que des facteurs culturels peuventinfluencer les réponses.

Ces réserves étant faites, on observe que plus de la moitié de lapopulation âgée de 65 ans et plus estime être en bonne ou trèsbonne santé dans 12 des 31 pays de l’OCDE pour lesquels sontdisponibles des données (graphique 8.2.1). La Nouvelle-Zélande,les États-Unis et le Canada affichent le pourcentage le plus élevéde seniors dans cette catégorie, trois personnes au moins surquatre se déclarant en bonne santé. Toutefois, le fait que lescatégories de réponses proposées aux personnes interrogéesdans ces trois pays soient différentes de celles utilisées dans laplupart des autres pays de l’OCDE affecte les résultats à lahausse (voir l’encadré « Définition et comparabilité »).

En Israël et en Espagne, 40 % environ des personnes âgées de65 ans et plus estiment être en bonne santé. En Pologne, auPortugal et en Estonie, il est inférieur à 15 %. Dans presque tousles pays (mis à part l’Australie et le Chili), on observe une plusgrande probabilité d’évaluation positive de l’état de santé chezles hommes que chez les femmes de plus de 65 ans. Enmoyenne, le pourcentage s’élève à 49 % chez les hommes et 42 %chez les femmes.

Le pourcentage de la population de la population de 65 ans etplus estimant avoir une santé bonne ou très bonne est restéstable ces 30 dernières années dans la plupart des pays pourlesquels on dispose de séries statistiques longues. Des amélio-rations apparaissent toutefois aux États-Unis, où cette propor-tion est passée de 70 % en 1980 à 76 % en 2009.

Les mesures de l’incapacité ne font pas encore l’objet d’unenormalisation internationale. En 2009, en Europe, sur la basede l’Enquête communautaire sur le revenu et les conditions devie, 43 % des personnes âgées de 65 à 74 ans ont signalé êtrerestreintes dans leurs activités de la vie quotidienne en raisond’un problème de santé, l’une des définitions courantes del’incapacité. La proportion passe à 60 % dans la populationâgée de 75 ans et plus (graphique 8.2.2). En moyenne, dans ungroupe de 24 pays européens membres de l’OCDE, une largeproportion de la population se déclare restreinte de façon seu-lement modérée dans ses activités, mais 14 % des personnesde 65 à 74 ans et 25 % des personnes âgées de 75 ans et plus sedisent sérieusement limitées dans leurs activités. De telleslimitations sévères d’activités peuvent entraîner des besoinsde soins de longue durée, formels ou informels.

La population des pays nordiques rapporte le niveau le plusfaible d’incapacité modérée ou sévère, à l’exception de la

Finlande, où les taux d’incapacité sont plus élevés et avoisinentla moyenne européenne. Les taux les plus élevés se rencon-trent en République slovaque, puis au Portugal et en Estonie.

Définition et comparabilité

L’état de santé perçu traduit la perception globale qu’ontles individus de leur propre santé. La question est habi-tuellement posée aux personnes en ces termes : « Quediriez-vous de votre santé en général ? », et assortie despossibilités de réponse : « Très bonne, bonne, moyenne,mauvaise, très mauvaise ». La Base de données de l’OCDEsur la santé fournit les chiffres sur la proportion de lapopulation qui évalue son état de santé comme bon outrès bon.

Il convient d’être prudent dans les comparaisons inter-nationales de l’état de santé perçu, pour au moins deuxraisons. Premièrement, l’appréciation générale que lespersonnes portent sur leur santé est subjective et peutêtre influencée par plusieurs facteurs, y compris lecontexte culturel et les spécificités nationales. Deuxiè-mement, la formulation de la question et les catégoriesde réponses proposées ne sont pas identiques d’uneenquête ou d’un pays à l’autre. En particulier, l’échelle deréponse utilisée aux États-Unis, au Canada, en Nouvelle-Zélande et en Australie est asymétrique (elle est biaiséevers les réponses positives) parce qu’elle propose lescatégories suivantes : « excellente, très bonne, bonne,moyenne, mauvaise ». Les résultats présentés dans laBase de données de l’OCDE sur la santé renvoient à l’une destrois réponses positives (« excellente, très bonne oubonne »). Au contraire, dans la plupart des autres pays del’OCDE, l’échelle des réponses est symétrique, comportantles catégories : « très bonne, bonne, moyenne, mauvaise,très mauvaise ». Les données relatives à ces pays ne ren-voient qu’aux deux premières catégories (« très bonne,bonne »). Les résultats sont donc biaisés vers le hautdans les pays utilisant une échelle asymétrique parrapport à ceux qui utilisent une échelle symétrique.

L’incapacité générale perçue est mesurée dans l’enquêteUE-SILC par la question suivante : « Êtes-vous limité(e),depuis au moins six mois, à cause d’un problème de san-té, dans les activités que les gens font habituellement ? »,assortie des possibilités de réponse suivantes : « Oui, for-tement limité(e) ; Oui, limité(e), mais pas fortement ;Non, pas limité(e) du tout ». Les personnes résidant dansun établissement ne sont pas couvertes par l’enquête, cequi entraîne une sous-estimation de la prévalence del’incapacité. La mesure est là aussi subjective, et desfacteurs culturels peuvent influencer les réponses.

Informations sur les données concernant Israël : http://dx.doi.org/10.1787/888932315602.

PANORAMA DE LA SANTÉ 2011 : LES INDICATEURS DE L’OCDE © OCDE 2011164

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8. SOINS DE LONGUE DURÉE

PANORAMA DE LA SANTÉ 2011 : LES INDICATEURS DE L’OCDE © OCDE 2011 165

8.2. État de santé et incapacité autodéclarés à 65 ans

8.2.1 Population âgée de plus de 65 ans déclarant être en bonne santé, 2009 (ou année la plus proche)

1. Les données de ces pays ne sont pas directement comparables à celles des autres pays, en raison de différences méthodologiques dans lesquestionnaires d’enquêtes (entraînant un biais à la hausse).

Source : Base de données de l’OCDE sur la santé 2011.1 2 http://dx.doi.org/10.1787/888932530910

8.2.2 Limitations dans les activités quotidiennes, population âgée de 65 à 74 ans et de 75 ans et plus, 2009

Source : Statistiques de l’Union européenne sur les revenus et les conditions de vie 2009.1 2 http://dx.doi.org/10.1787/888932530929

0306090 0 30 60 90

83.275.875.574.8

71.868.468.0

63.262.3

60.056.5

54.647.4

45.244.7

43.242.741.840.5

37.937.336.8

35.432.7

26.222.8

20.220.0

18.114.013.8

10.3

83.275.9

75.171.9

69.269.9

64.063.4

60.154.3

52.851.4

44.142.4

43.741.541.3

36.434.4

38.432.6

35.529.2

28.019.319.0

14.618.4

15.512.3

10.68.4

83.275.875.978.475.266.672.063.064.967.161.458.255.249.046.145.444.248.848.637.143.038.545.639.637.027.827.622.121.617.618.213.4

Femmes Hommes

% de la population âgée de plus de 65 ans% de la population âgée de plus de 65 ans

EstoniePortugal

GrèceAllemagne

Hongrie

République tchèqueCorée

SlovénieItalie

TurquieJapon

LuxembourgFrance

MexiqueIsraël

EspagneChili

SuèdePays-BasBelgiqueIslandeAutriche

OCDE

Pologne

Nouvelle-Zélande1

États-Unis1

Canada1

DanemarkSuisse

Australie1

NorvègeIrlande

020406080 0 20 40 60 80

7.79.7

8.220.8

16.58.19.6

13.312.3

8.710.5

19.415.411.8

14.315.8

9.816.5

14.020.2

16.116.8

15.819.8

26.6

17.114.0

16.024.2

23.913.2

18.215.1

20.014.9

22.129.2

32.227.6

26.133.621.6

29.229.839.030.833.2

32.537.9

49.9

14.514.219.111.418.927.527.524.125.230.229.721.326.930.829.130.536.933.837.331.437.539.542.139.148.2

16.919.128.58.623.032.234.833.934.341.940.426.533.839.234.034.042.637.044.135.544.542.346.638.937.7

Moyennement limitée Fortement limitée Moyennement limitée Fortement limitée

% de la population âgée de 65 à 74 ans % de la population âgée de plus de 75 ans

SuèdeNorvège

DanemarkIslande

Royaume-UniSuisseIrlande

LuxembourgBelgiquePays-Bas

République tchèqueSlovénie

AllemagneHongrieEstoniePortugal

FranceFinlandeOCDE

AutricheEspagnePologne

République slovaque

ItalieGrèce

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8. SOINS DE LONGUE DURÉE

8.3. Prévalence et coût économique de la démence

La démence est une catégorie de troubles du cerveau provo-quant une détérioration progressive des capacités fonctionnel-les et des relations sociales de l’individu. La maladied’Alzheimer est la forme la plus courante de démence ; ellereprésente de 60 à 80 % des cas. Il n’existe pas actuellement detraitement capable de stopper la démence, mais des médica-ments et d’autres interventions peuvent ralentir la progressionde la maladie.

En 2009, les pays de l’OCDE comptaient, selon des estimationsde Wimo et al. (2010), 14 millions d’individus de 60 ans et plussouffrant de démence, soit plus de 5 % de la population decette classe d’âge (graphique 8.3.1). La France, l’Italie, laSuisse, l’Espagne et la Suède affichaient les plus fortes préva-lences, comprises entre 6.3 et 6.5 %. Le taux de prévalence étaitenviron moitié moindre dans certaines économies émergentes,dont l’Afrique du Sud, l’Indonésie et l’Inde, même si ces résul-tats peuvent être imputés à une moindre détection des cas.

Les symptômes cliniques de la démence se manifestent engénéral après 60 ans, et sa prévalence augmente fortementavec l’âge (graphique 8.3.2). La maladie affecte davantage lesfemmes que les hommes. En Europe, on estimait que 14 % deshommes et 16 % des femmes âgés de 80 à 84 ans souffraienten 2009 de démence, contre moins de 4 % des individus demoins de 75 ans (Alzheimer Europe, 2009). Ces chiffres grim-pent à 31 % des hommes et 47 % des femmes du quatrième âge(90 ans et plus). La même distribution s’observe en Australie(Alzheimer’s Australia, 2009). La démence précoce est rare chezles personnes de moins de 65 ans, qui représentent moins de2 % de la population touchée par cette maladie.

Les personnes qui ont la maladie d’Alzheimer et d’autresdémences sont de grands utilisateurs de services de soins delongue durée. Wimo et al. (2010) ont utilisé des études sur le coûtdes maladies produites dans différents pays et une méthoded’imputation pour les pays manquant de données précises pourestimer le coût direct de la démence, en ne prenant en compteque les ressources consacrées à la prise en charge des individusatteints par cette maladie. Ils ont fait l’hypothèse, pour les paysoù il a été nécessaire d’appliquer une méthode d’imputation,que les dépenses par individu atteint de démence étaient simi-laires, en proportion du PIB, à celles comptabilisées dans lespays fournissant des données. En 2009, le coût direct de ladémence était estimé à 0.5 % du PIB en moyenne dans les paysde l’OCDE. À près de 0.8 % du PIB, l’Italie et le Japon affichaient lecoût le plus élevé (graphique 8.3.3). Comme on peut s’y attendre,

les pays affichant la plus forte prévalence de la démence yconsacrent des dépenses généralement supérieures à celles despays qui ont une moindre prévalence (Maslow, 2010).

Le nombre de personnes âgées souffrant de démence étantdéjà important et appelé à croître à l’avenir, une meilleureprise en charge de cette maladie est devenue une priorité de lapolitique de santé de nombreux pays. En Australie, en Autriche,au Canada, aux États-Unis, en France et dans d’autres pays,une politique nationale de lutte contre la démence com-prend souvent des mesures visant à améliorer les diagnosticsprécoces, à promouvoir la qualité des soins prodigués auxpatients atteints de démence et à assister les aidants informels(Wortmann, 2009 ; Juva, 2009 ; Ersek et al., 2009 ; Kenigsberg, 2009).

Définition et comparabilité

Les taux de prévalence de la démence reposent sur desestimations du nombre total d’individus âgés de 60 anset plus souffrant de démence, divisé par l’effectif total decette tranche d’âge. Les estimations de Wimo et al. (2010)reposent sur des études épidémiologiques nationalesantérieures et des méta-analyses.

Wimo et al. (2010) se sont servis d’études sur le coût desmaladies produites dans différents pays et d’une métho-de d’imputation pour les pays manquant de donnéeséconomiques précises pour estimer le coût direct de ladémence, en ne prenant en compte que les ressourcesconsacrées à la prise en charge des individus atteints parcette maladie. Ils ont fait l’hypothèse, pour les pays où ila été nécessaire d’appliquer une méthode d’imputation,que les dépenses par individu atteint de démence étaientsimilaires, en proportion du PIB, à celles comptabiliséesdans les pays fournissant des données. Les études decoût présentent des difficultés intrinsèques, notammenten présence de co-morbidités.

Compte tenu des disparités de précision des sources uti-lisées dans les différents pays, il convient d’utiliser cesestimations de manière prudente.

Informations sur les données concernant Israël : http://dx.doi.org/10.1787/888932315602.

PANORAMA DE LA SANTÉ 2011 : LES INDICATEURS DE L’OCDE © OCDE 2011166

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8. SOINS DE LONGUE DURÉE

PANORAMA DE LA SANTÉ 2011 : LES INDICATEURS DE L’OCDE © OCDE 2011 167

8.3. Prévalence et coût économique de la démence

8.3.1 Prévalence de la démence parmi la population âgée de plus de 60 ans, 2009

Source : Wimo et al. (2010).1 2 http://dx.doi.org/10.1787/888932530948

8.3.2 Prévalence de la démence par âge et sexe en Europe et en Australie, 2009

Source : Alzheimer Europe (2009) ; Alzheimer’s Australie (2009).1 2 http://dx.doi.org/10.1787/888932530967

8.3.3 Coût direct associé à la démence parmi la population âgée de plus de 60 ans, en pourcentage du PIB, 2009

Source : Wimo et al. (2010).1 2 http://dx.doi.org/10.1787/888932530986

7

6

5

4

3

2

1

0

FRA ITA CHE

ESP

SWENOR

USAGBR

JPN

BEL AUTDEU AUS

CANNZL PRT

LUX

DNKISR FIN NLD ES

T ISLSVN IR

LPOL

GRCHUN

CHLRUS

SVKCZE

MEXBRA

KORCHN

TURIN

DID

NZAF

6.5

6.4

6.3

6.3

6.3

6.2

6.2

6.1

6.1

6.1

5.9

5.8

5.8

5.7

5.7

5.6

5.6

5.6

5.5

5.5

5.4

5.4

5.3

5.3

5.3

5.2

5.1

5.1

5.0

5.0

4.9

4.8

4.7

4.7

4.7

4.2

4.0

3.5

3.5

3.4

3.2

% de la population âgée de plus de 60 ans

OCDE

45

40

35

30

25

20

15

10

5

0

%

65-69 70-74 75-79 80-84 85-89 90+

Europe – hommes Europe – femmes Australie – hommes Australie – femmes

Âge

0.9

0.8

0.7

0.6

0.5

0.4

0.3

0.2

0.1

0

ITA JPN

DEU SWEFR

ADNK

BEL ESP

GBR FIN EST

PRTAUT ISL

CHEHUN

NORUSA

CANNZL AUS

LUX

GRCSVN

NLD RUS IRL

CZEPOL

ISRSVK

CHLCHN

KORBRA

IDN

IND

MEXZAF

TUR

0.79

0.77

0.64

0.63

0.62

0.60

0.60

0.59

0.58

0.58

0.57

0.57

0.56

0.54

0.54

0.54

0.51

0.50

0.49

0.48

0.47

0.47

0.45

0.44

0.44

0.43

0.42

0.42

0.39

0.36

0.33

0.31

0.29

0.28

0.25

0.21

0.20

0.18

0.17

0.17

0.13

% du PIB

OCDE

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8. SOINS DE LONGUE DURÉE

8.4. Bénéficiaires de soins de longue durée

La population qui reçoit des soins de longue durée est en haussedans les pays de l’OCDE, sous l’effet du vieillissement et del’augmentation du nombre de personnes âgées dépendantes,mais aussi de la mise en place de nouveaux programmes et ser-vices dans plusieurs pays. En réponse à la préférence habituellepour une prise en charge à domicile, de nombreux pays del’OCDE ont développé, au cours des dernières années, différentstypes de programmes de soins à domicile.

Si la prise en charge de longue durée ne se limite pas aux per-sonnes âgées, la grande majorité des bénéficiaires a plus de65 ans. La plupart d’entre eux sont des femmes, en raison à lafois de leur plus grande espérance de vie et d’une plus forteprévalence de limitations fonctionnelles que pour les hommes.

En moyenne, environ 12 % de la population âgée de 65 ans etplus bénéficiaient de soins de longue durée à domicile ou enétablissement dans les pays de l’OCDE en 2009 (graphique 8.4.1).Cette proportion s’accroît fortement avec l’âge, les personnes de80 ans et plus étant plus de six fois plus susceptibles d’en béné-ficier que la population âgée de 65 à 79 ans dans plusieurs pays.

En 2009, l’Autriche affichait la plus forte proportion de person-nes recevant des soins de longue durée parmi la population de65 ans et plus, près d’un quart des seniors recevant ainsi desprestations pour des soins en établissement ou à domicile.À l’opposé, 1 % seulement environ des personnes âgées enPologne et au Portugal bénéficiaient de soins de longue duréeformels, en majorité en établissement, même si elles étaientpeut-être nombreuses à recevoir une aide familiale informelleà domicile.

Au cours de la dernière décennie, plusieurs pays de l’OCDE ontinstauré des programmes visant à favoriser les soins de longuedurée à domicile (par exemple, le Canada, l’Irlande et la Suède).Certains pays ont instauré des aides financières à l’usager,sous la forme par exemple de prestations en espèces verséesaux personnes ayant besoin de soins à domicile en Autriche etaux Pays-Bas.

Dans la plupart des pays pour lesquels on dispose de donnéeschronologiques, les bénéficiaires de soins de longue durée àdomicile, en pourcentage du nombre total de bénéficiaires desoins de longue durée, ont progressé au cours des dix dernièresannées (graphique 8.4.2). Cette proportion est la plus élevée auJapon et en Norvège. Dans ces deux pays, elle a progressédepuis 2000, de sorte qu’aujourd’hui plus de trois-quarts des per-sonnes reçoivent leurs soins de longue durée à domicile. Cetteproportion a également augmenté en Suède, au Luxembourg eten Hongrie. En Hongrie, les contraintes budgétaires et des critèresd’admission plus stricts ont restreint les soins de longue durée enétablissement. Par ailleurs, en Finlande, la proportion de bénéfi-ciaires de soins à domicile a nettement diminué ces dix dernièresannées, du fait d’une progression beaucoup plus lente que celledes personnes prises en charge en établissement. Cette évolutionest peut-être due à la gravité accrue de l’état de santé d’un plusgrand nombre de personnes âgées dépendantes qui sont ainsi

transférées en institution, ou au fait que ces personnes résidentdans des régions reculées où les possibilités de soins à domicilepeuvent être restreintes.

Aux États-Unis, la moitié seulement environ des bénéficiairesde soins de longue durée reçoivent leurs soins à domicile. Cettesituation reflète en partie une tradition à privilégier les soinsen établissement. Seuls certains États octroient des aidesfinancières en faveur des soins à domicile. D’autres aidesseront peut-être nécessaires aux États-Unis et dans d’autrespays pour encourager le développement des soins à domicile(Colombo et al., 2011).

Définition et comparabilité

Les bénéficiaires de soins de longue durée sont définiscomme des personnes recevant des soins prodigués pardes prestataires rémunérés, y compris des personnes nonprofessionnelles touchant des prestations dans le cadred’un programme de prise en charge. Ils comprennentégalement les personnes qui reçoivent des prestations enespèces au titre de programmes laissant libre choix àl’usager d’acheter les services qu’il souhaite pour répon-dre à ses besoins. Les établissements de soins de longuedurée sont définis comme des centres médicalisés et desétablissements qui assurent simultanément l’héberge-ment et une prise en charge de longue durée. Les soins àdomicile recouvrent les situations dans lesquelles lesservices sont majoritairement fournis à domicile.

Les données concernant le Japon sous-estiment lenombre de bénéficiaires en établissement car les person-nes âgées sont nombreuses à bénéficier d’une priseen charge de longue durée à l’hôpital. En Républiquetchèque, les bénéficiaires de soins de longue durée sontceux qui touchent une prestation en espèces payée auxpersonnes dépendantes qui y ont droit. En Espagne et enPologne, les données sous-estiment le nombre totald’individus pris en charge pour leur dépendance enraison de la couverture partielle des établissements oudes services. En Australie, les données n’incluent pas lesbénéficiaires du programme Veterans’ Home Care, ni ceuxqui bénéficient de services au titre du National DisabilityAgreement. Les données concernant l’Autriche, laBelgique, la France et la Pologne font référence aux plusde 60 ans, et aux plus de 62 ans en République slovaque,alors qu’elles se réfèrent aux 67 ans et plus en Norvège.

Informations sur les données concernant Israël : http://dx.doi.org/10.1787/888932315602.

PANORAMA DE LA SANTÉ 2011 : LES INDICATEURS DE L’OCDE © OCDE 2011168

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8. SOINS DE LONGUE DURÉE

PANORAMA DE LA SANTÉ 2011 : LES INDICATEURS DE L’OCDE © OCDE 2011 169

8.4. Bénéficiaires de soins de longue durée

8.4.1 Population âgée de plus de 65 ans bénéficiant de soins de longue durée, 2009 (ou année la plus proche)

1. Aux États-Unis, les données des bénéficiaires de soins à domicile se rapportent à 2007 alors que celles des bénéficiaires de soins en institutions serapportent à 2004.

2. En Autriche, il n’est pas possible de distinguer les bénéficiaires de soins de longue durée à domicile de ceux en institutions. Les donnéescorrespondent aux patients percevant des allocations pour soins de longue durée, indépendamment du fait que les soins soient dispensés àdomicile ou en institutions. Pour cette raison, l’Autriche n’est pas incluse dans le calcul de la moyenne OCDE.

Source : Base de données de l’OCDE sur la santé 2011.1 2 http://dx.doi.org/10.1787/888932531005

8.4.2 Part des bénéficiaires de soins de longue durée recevant des soins à domicile, 1999 et 2009 (ou année la plus proche)

Source : Base de données de l’OCDE sur la santé 2011.1 2 http://dx.doi.org/10.1787/888932531024

25

20

15

10

5

0

23.9

22.2

19.4

18.2 18.217.6 17.5

16.1

13.913.1 12.8 12.6 12.2 12.0

11.3 11.110.0

7.86.7 6.6 6.5

5.95.1

4.0 3.7 3.6 3.2 3.2

1.1 0.9

Établissements de long séjour Domicile Établissements de long séjour + domicile

% de la population âgée de plus de 65 ans

OCDE

Autrich

e2

Israë

l

Pays-B

as

Norvè

ge

Suisse

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80

70

60

50

40

1999 2009

71.770.4

72.3

70.1

58.059.2

56.8

61.5

52.8

70.5

53.8 54.1

47.8

77.0 76.7

71.3

68.767.7

66.9 66.6

64.5

59.4 58.7

55.454.4

50.6

% du nombre total de bénéficiaires de soins de longue durée

Japo

n

Norvè

ge

Suisse

Allemag

neSuè

de

Luxe

mbourg

Hongr

ieIta

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Finlan

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Austra

lie

États-

UnisOCDE

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8. SOINS DE LONGUE DURÉE

8.5. Aidants informels

Les aidants informels sont la colonne vertébrale de la prise encharge des soins de longue durée dans tous les pays de l’OCDE,même si l’on observe de nettes variations de l’importance rela-tive de l’aide informelle par rapport au recours à des prestatai-res professionnels. Compte tenu du caractère informel dessoins prodigués par les proches, il n’est pas facile d’obtenir desdonnées comparables sur le nombre d’aidants informels danschacun des pays, ni sur le temps qu’ils consacrent à ces activi-tés. Les données présentées dans cette section proviennentd’enquêtes nationales et internationales sur la santé, et seréfèrent aux individus âgés de 50 ans et plus qui déclarentprendre en charge et assister un membre de leur famille pourl’accomplissement des activités de la vie quotidienne.

En moyenne dans les pays de l’OCDE, une personne de 50 anset plus sur neuf déclarait prodiguer des soins à un proche etl’aider dans ses activités de la vie quotidienne autour de 2007.Ce ratio oscille entre 8 % en Suède, où la prestation de soinsprofessionnels est plus développée, et un taux environdeux fois supérieur en Espagne et en Italie (graphique 8.5.1).En Italie, la forte proportion d’individus se déclarant aidantsinformels s’accompagne d’un nombre relativement faible detravailleurs rémunérés dans le domaine des soins de longuedurée (voir l’indicateur 8.6 « Emploi dans le secteur des soinsde longue durée »).

La plupart des aidants informels sont des femmes. Ainsi, enmoyenne dans les pays de l’OCDE, 66 % des aidants âgés de 50à 64 ans sont des femmes. Dans la population des 75 ans etplus, cette proportion baisse légèrement et avoisine 60 %(graphique 8.5.2).

De nombreux aidants informels n’assurent qu’un nombrerestreint d’heures d’aide par semaine, même si l’on observe defortes disparités d’un pays à l’autre (graphique 8.5.3). Cetteassistance est, en moyenne, inférieure à dix heures par semainepour un peu plus de la moitié des aidants. La proportiond’aidants informels qui fournissent moins de 10 heures d’aidepar semaine est particulièrement élevée dans certains paysnordiques (Danemark et Suède), où les services de prise encharge de la dépendance sont plus fournis par des travailleursrémunérés. À l’inverse, en Corée comme dans certains paysd’Europe méridionale (Espagne, Grèce et Italie) et d’Europecentrale et orientale (Pologne et République tchèque), la majoritédes aidants informels consacrent plus de temps à l’un de leursproches. Ce constat vaut également pour les États-Unis, où uneforte proportion des aidants informels assure plus de 10 heuresde soins par semaine, voire bien souvent 20 heures et plus.

Une forte intensité de prise en charge d’une personne âgéedépendante s’accompagne souvent, pour les aidants informels,d’une diminution de leur attachement au marché du travail(pour ceux qui sont encore d’âge actif), de taux de pauvreté plusélevés et d’une plus forte prévalence de problèmes de santémentale. Nombre de pays de l’OCDE ont instauré des politiquesde soutien aux aidants informels dans le but d’atténuerces répercussions: congé rémunéré pour prise en charged’une personne dépendante (en Belgique, par exemple), amé-nagement du temps et des horaires de travail (comme par exem-ple en Australie et aux États-Unis), accueil-relais (Allemagne,Autriche ou Danemark), et accompagnement psychosoci-ologique et formation (en Suède). Par ailleurs, un certainnombre de pays versent aux aidants informels ou aux bénéfi-ciaires des soins des prestations en espèces qui peuvent êtreutilisées pour rémunérer des aidants non professionnels(Colombo et al., 2011).

Selon un récent rapport de l’OCDE, il est probable que le nom-bre potentiel d’aidants informels se réduise dans les décen-nies à venir par suite de la diminution de la taille des familles,de mutations dans les solutions d’hébergement adoptées parles personnes frappées d’incapacité et de la hausse du tauxd’activité des femmes. Dans les pays de l’OCDE, le ratio desindividus âgés de plus de 80 ans par rapport à ceux âgés entre15 et 80 ans devrait presque tripler, passant de 5 % en 2010 àprès de 13 % en 2050. Il est par conséquent probable qu’unepart plus importante des aidants informels soit tenue d’inten-sifier les soins prodigués. Sans soutien adéquat, l’aide infor-melle pourrait exacerber les inégalités d’emploi et de santé(Colombo et al., 2011).

Définition et comparabilité

Les aidants informels sont définis comme les individusqui aident les personnes dépendantes à l’accomplisse-ment des activités de la vie quotidienne une heure aumoins par semaine. Les données n’englobent que lapopulation des 50 ans et plus, et sont issues d’enquêtesnationales ou internationales. Les données relatives auxÉtats-Unis ne concernent que les soins prodigués à desparents. Les résultats des enquêtes peuvent être affectéspar des biais déclaratifs.

PANORAMA DE LA SANTÉ 2011 : LES INDICATEURS DE L’OCDE © OCDE 2011170

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8. SOINS DE LONGUE DURÉE

PANORAMA DE LA SANTÉ 2011 : LES INDICATEURS DE L’OCDE © OCDE 2011 171

8.5. Aidants informels

8.5.1 Population âgée de plus de 50 ans déclarant être aidant informel, autour de 2007

Source : Estimations de l’OCDE sur la base des enquêtes HILDA 2005-07 pour l’Australie, BHPS 2007 pour le Royaume-Uni et SHARE 2004-06 pour lesautres pays européens.

1 2 http://dx.doi.org/10.1787/888932531043

8.5.2 Part des femmes parmi les aidants informels âgés de plus de 50 ans, autour de 2007

Source : Estimations de l’OCDE sur la base des enquêtes HILDA 2005-07 pour l’Australie, BHPS 2007 pour le Royaume-Uni, SHARE 2004-06 pour lesautres pays européens et KLoSA 2005 pour la Corée.

1 2 http://dx.doi.org/10.1787/888932531062

8.5.3 Heures hebdomadaires de soins fournis par des aidants informels, autour de 2007

Source : Estimations de l’OCDE sur la base des enquêtes HILDA 2005-07 pour l’Australie, BHPS 2007 pour le Royaume-Uni, SHARE 2004-06 pour lesautres pays européens, KLoSA 2005 pour la Corée et HRS 2006 pour les États-Unis.

1 2 http://dx.doi.org/10.1787/888932531081

20

15

10

5

0

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7 9.3 9.8

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11.0

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12.1

14.6 15

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15.3 16

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OCDE

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80

70

60

50

40

30

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75.6

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66.3

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65.5

65.4

64.9

64.5

63.5

62.9

62.2

61.9

61.1

60.7

60.7

68.1

58.9

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64.6

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48.8

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54.2

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61.1 65

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54.7

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53.6

65.0

33.7

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59.6

50-64 65-74 75 ans et plus

OCDE

80

70

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45.6

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39.9

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20.4

8.6 9.5

15.4

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13.2

14.2 17

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18.3

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16.4

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16.1

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15.3 18

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26.7 29

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38.9

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44.9

30.5

52.2

62.0

0-9 heures 10-19 heures 20 heures et +

% d’aidants

OCDE

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8. SOINS DE LONGUE DURÉE

8.6. Emploi dans le secteur des soins de longue durée

La prise en charge de longue durée est une activité à forteintensité de main-d’œuvre. Les données présentées dans cettesection sur l’emploi dans ce secteur concernent aussi bien lepersonnel infirmier que les auxiliaires de vie (les autres profes-sionnels de santé sans diplôme infirmier) qui sont rémunéréspour soigner ou assister dans leurs activités de la vie quoti-dienne des personnes ayant besoin de soins de longue durée àdomicile ou dans un établissement non hospitalier.

Rapporté à la population âgée de 65 ans et plus, le nombre detravailleurs dans le secteur des soins de longue durée est leplus élevé en Suède et en Norvège, et le plus faible au Portugalet en Italie (graphique 8.6.1). Dans certains pays tels que leDanemark, la Norvège, la Nouvelle-Zélande, les Pays-Bas et laSuisse, la majorité des effectifs travaille en établissement,même si les bénéficiaires sont surtout pris en charge à domi-cile (voir l’indicateur 8.4 « Bénéficiaires de soins de longuedurée »). Cette situation peut s’expliquer en partie par le faitque les personnes qui reçoivent des soins de longue durée eninstitution ont souvent des maladies et des limitations fonc-tionnelles plus graves, et nécessitent donc des soins plusintensifs. Dans d’autres pays tels que la Corée, l’Estonie, Israëlet le Japon, les effectifs en établissement sont relativement peunombreux, et la majorité des travailleurs œuvrent à domicile.

La plupart des emplois dans le secteur des soins de longuedurée sont occupés par des femmes et à temps partiel. AuCanada, en Corée, au Danemark, en Norvège et en Nouvelle-Zélande, plus de 90 % des effectifs sont des femmes. Les tra-vailleurs étrangers peuvent jouer un rôle important, malgréune présence inégale dans les pays de l’OCDE : très peu nom-breux en Allemagne, ils représentent près d’un travailleur surquatre aux États-Unis (Colombo et al., 2011). Dans d’autrespays, ils représentent une part importante des prestataires deservices à domicile, y compris pour la prise en charge de ladépendance. Il en va ainsi en Italie, où 70 % des prestataires deservices à domicile sont nés à l’étranger (Colombo et al., 2011).Le recrutement de travailleurs étrangers pour les soins de lon-gue durée à domicile ou en établissement peut aider, pour uncoût souvent relativement modéré, à répondre à une demandeen hausse. Mais cette immigration croissante a posé quelquesproblèmes dans certains pays, comme par exemple l’irrégulari-té des flux migratoires et le défaut de déclaration d’emploisrémunérés à la Sécurité sociale.

La répartition personnel infirmier/auxiliaires de vie moinsqualifiés varie beaucoup d’un pays de l’OCDE à l’autre(graphique 8.6.2). En moyenne, près du quart des prestataires desoins sont du personnel infirmier, les autres étant des auxiliai-res de vie (dénommés aussi, selon le pays, auxiliaires de soins,assistants en établissement, assistants à domicile, etc.). Danscertains pays (comme les États-Unis et la Suisse), le personnelinfirmier est majoritaire dans le secteur, alors que dans d’autres(Corée, Estonie), il ne représente qu’une très petite part deseffectifs. Ces écarts importants peuvent s’expliquer en partiepar des facteurs institutionnels tels que la couverture assuréepar le système de santé publique (en Suisse, il englobe certainsservices de prise en charge de longue durée), ou la plus forteprévalence de la prestation de soins de longue durée en éta-blissement, milieu davantage susceptible d’accueillir destravailleurs qualifiés (États-Unis). De nombreux pays examinentla possibilité de déléguer à des prestataires moins qualifiés cer-taines tâches actuellement assurées par du personnel infirmier,

afin d’accroître l’offre de services et d’en réduire les coûts touten garantissant certaines normes de qualité.

L’emploi dans le secteur des soins de longue durée ne repré-sente qu’une petite part de l’emploi total, mais cette part aaugmenté ces dix dernières années dans plusieurs pays. AuJapon, les effectifs dans le secteur ont progressé de 9 % parannée depuis la mise en œuvre, en 2000, du programmeuniversel d’assurance-dépendance, alors même que l’écono-mie dans son ensemble a connu au cours de cette période unelégère baisse de l’emploi (graphique 8.6.3).

Compte tenu du vieillissement de la population et du reculattendu de la disponibilité d’aidants familiaux, la demande detravailleurs dans le secteur de la dépendance, en pourcentage dela population active, devrait au moins doubler d’ici 2050. Il fau-dra, pour répondre à cette demande croissante, mettre en placeun certain nombre de mesures, notamment améliorer le recru-tement (par exemple, inciter davantage de chômeurs à envisa-ger la possibilité de travailler dans ce secteur), fidéliser la main-d’œuvre (par exemple en améliorant les rémunérations et lesconditions de travail) et accroître la productivité (par exemple enréorganisant le travail et en utilisant les nouvelles technologiesde manière plus efficace) (Colombo et al., 2011).

Définition et comparabilité

Les travailleurs du secteur des soins de longue durée sontdes travailleurs rémunérés qui prodiguent des soins àdomicile ou en établissement (non hospitalier). Cettedéfinition englobe le personnel infirmier diplômé (voirdéfinition à l’indicateur 3.7) et les auxiliaires de vie quifournissent une assistance pour l’accomplissement desactivités de la vie quotidienne et assurent d’autres servi-ces d’aide à la personne. Les auxiliaires de vie regroupentdifférentes catégories de personnel susceptibles d’êtredénommées différemment selon le pays. Ils peuventaussi présenter ou non des qualifications reconnues, cequi rend plus difficile la collecte de données compara-bles. On inclut aussi parmi les travailleurs du secteur lesproches qui sont employés aux termes d’un contrat offi-ciel par le bénéficiaire de soins, par une agence ou unprestataire de services. Les chiffres fournis sont les effec-tifs bruts et non des équivalents temps plein.

Les données pour l’Allemagne ne prennent pas encompte le personnel infirmier des établissements pourpersonnes âgées, les personnes travaillant de manièreprédominante dans l’administration et les individusdéclarés comme aidant auprès du régime de sécuritésociale, ce qui entraîne une nette sous-estimation deseffectifs. Les données pour l’Italie ne comprennent pasles travailleurs en établissement de soins de longuedurée semi-résidentiel. Les données pour le Japon com-portent des doubles comptages (car certaines personnestravaillent dans plus d’un domicile). Les données pourl’Irlande ne concernent que le secteur public.

Informations sur les données concernant Israël : http://dx.doi.org/10.1787/888932315602.

PANORAMA DE LA SANTÉ 2011 : LES INDICATEURS DE L’OCDE © OCDE 2011172

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8. SOINS DE LONGUE DURÉE

PANORAMA DE LA SANTÉ 2011 : LES INDICATEURS DE L’OCDE © OCDE 2011 173

8.6. Emploi dans le secteur des soins de longue durée

8.6.1 Main d’oeuvre dispensant des soins de longue durée en pourcentage de la population âgée de 65 ans et plus, 2009(ou année la plus proche)

1. En Espagne, aux États-Unis, en République slovaque et en Suède, il n’est pas possible de distinguer les travailleurs dispensant des soins de longuedurée en établissements et à domicile.

Source : Base de données de l’OCDE sur la santé 2011.1 2 http://dx.doi.org/10.1787/888932531100

8.6.2 Part du personnel infirmier dans la main-d’œuvre dispensant des soins de longue durée, 2009 (ou année la plus proche)

Source : Base de données de l’OCDE sur la santé 2011.1 2 http://dx.doi.org/10.1787/888932531119

8.6.3 Évolution de l’emploi dans le secteur des soins de longue durée et emploi total, 2000-09 (ou année la plus proche)

Source : Base de données de l’OCDE sur la santé 2011.1 2 http://dx.doi.org/10.1787/888932531138

14

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1.41.9 2.3 2.5

3.9

1.41.9

3.61.2

0.8 0.8

Établissements de long séjour Domicile Établissements de long séjour + domicile

% de la population âgée de plus de 65 ans

OCDE15

60

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0

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38.0

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15.312.4

5.61.6 0.6 0.1

OCDE

10

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4.03.2 3.2

1.5 1.4 1.20.3

-0.3

0.6 0.41.1

-0.2 -0.1

1.1 0.9

Emploi lié aux soins de longue durée Emploi total

Taux de croissance annuel moyen (%)

n.d.

OCDE

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8. SOINS DE LONGUE DURÉE

8.7. Lits de soins de longue durée

Le nombre de lits dans les établissements de long séjour etdans les unités de soins de longue durée à l’hôpital fournit unemesure des ressources disponibles pour assurer une prise encharge de longue durée ailleurs qu’au domicile des patients.Les établissements de long séjour sont des institutions assu-rant simultanément l’hébergement et la prise en charge de lon-gue durée. Ce sont des établissements spécifiques ou desinstallations de type hospitalier où le principal service assuréest la prise en charge de patients souffrant de restrictions fonc-tionnelles modérées ou graves.

En 2009, on dénombrait en moyenne, dans les pays de l’OCDE,44 lits en établissements de long séjour et 6 lits dans les unitésde soins de longue durée à l’hôpital pour 1 000 individus âgés de65 ans et plus (graphique 8.7.1). La Suède comptait le plus grandnombre de lits de soins de longue durée, avec un taux de80 pour 1 000 s’agissant des établissements de long séjour, maisseulement un nombre réduit de lits affectés aux soins de longuedurée à l’hôpital. À l’opposé, l’Italie et la Pologne comptaientbeaucoup moins de lits en établissement de long séjour ou àl’hôpital. Dans ces deux pays, la plupart des services de prise encharge de la dépendance sont assurés à domicile par des aidantsinformels (voir l’indicateur 8.5 « Aidants informels »).

Alors que la majorité des pays indiquent affecter très peu delits aux soins de longue durée à l’hôpital, certains continuent àrecourir de manière très large à des lits hospitaliers à cette fin.En Corée, il y a presque autant de lits de soins de longue duréeà l’hôpital qu’en établissement de long séjour. Toutefois, lenombre de ces derniers a augmenté ces dernières années,notamment à la suite de la mise en place en 2008 du pro-gramme public d’assurance-dépendance destiné aux person-nes âgées. Au Japon, on décompte aussi un grand nombre delits hospitaliers utilisés pour les soins de longue durée, bienqu’il y ait eu également des augmentations récentes du nom-bre de lits en établissement de long séjour. Parmi les payseuropéens, la Finlande et l’Irlande conservent un assez grandnombre de lits de soins de longue durée à l’hôpital. EnFinlande, les collectivités locales sont chargées de gérer à lafois les services de santé et les services de prise en charge de ladépendance, et ont l’habitude de recourir aux hôpitaux pourassurer au moins une partie de ces derniers. Dans les deuxpays, on a toutefois observé récemment une hausse du nombrede lits en établissement de long séjour qui s’est accompagnéed’une diminution du nombre de lits à l’hôpital.

De nombreux pays de l’OCDE ont renforcé la capacité des éta-blissements de long séjour à accueillir des patients dépendantsune fois passé le besoin de soins intensifs hospitaliers, afin delibérer des lits à l’hôpital qui sont plus coûteux. Le nombre delits de soins de longue durée en établissement de long séjour a

progressé plus vite qu’à l’hôpital dans la plupart des pays(graphique 8.7.2). La progression a été particulièrement rapideen Corée et en Espagne. En Australie, le nombre de lits en éta-blissement de long séjour a rapidement augmenté ces dix der-nières années, accompagné d’une forte augmentation dunombre de bénéficiaires en établissement sur la même période.En Suède, les deux catégories de lits ont légèrement reculé,même si la capacité globale reste la plus élevée de tous les paysconsidérés. Ces dernières années, la Suède a mis en œuvre diffé-rentes mesures visant à promouvoir la prise en charge à domi-cile, y compris le versement de prestations en espèces favorisantle maintien à domicile et l’extension des prises en charge horsétablissement (Colombo et al., 2011).

L’accueil en établissement de long séjour est en général plusonéreuse que la prise en charge à domicile, ne serait-ce qu’enraison des coûts additionnels d’hébergement. Toutefois, lecontexte personnel peut justifier un placement en établisse-ment de long séjour, y compris sur le plan économique,par exemple pour les personnes qui vivent seules et ont besoind’une assistance et d’une surveillance 24 heures sur 24(Wiener et al., 2009), ou les personnes qui vivent dans desrégions reculées où les aides au maintien à domicile sontlimitées.

Définition et comparabilité

Les établissements de long séjour sont des installations quiregroupent des services d’hébergement et de prise encharge de longue durée. Ils n’incluent pas les établisse-ments qui offrent des formules de vie adaptées aux person-nes qui ont besoin d’une assistance tout en conservant unegrande autonomie. Les lits des centres de réadaptation nesont pas pris en compte non plus pour les comparaisonsinternationales,

Le champ des données reste toutefois variable selon lepays. Plusieurs pays ne prennent en compte que les litsdes établissements publics de long séjour, tandis qued’autres englobent ceux des établissements privés (à butlucratif et sans but lucratif). Certains comptabilisent éga-lement les lits des centres de désintoxication, des unitéspsychiatriques d’hôpitaux spécialisés ou de médecinegénérale, et des centres de réadaptation.

Informations sur les données concernant Israël : http://dx.doi.org/10.1787/888932315602.

PANORAMA DE LA SANTÉ 2011 : LES INDICATEURS DE L’OCDE © OCDE 2011174

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8. SOINS DE LONGUE DURÉE

PANORAMA DE LA SANTÉ 2011 : LES INDICATEURS DE L’OCDE © OCDE 2011 175

8.7. Lits de soins de longue durée

8.7.1 Lits pour soins de longue durée en établissement de long séjour et à l’hôpital,pour 1 000 habitants âgés de plus de 65 ans, 2009 (ou année la plus proche)

Source : Base de données de l’OCDE sur la santé 2011.1 2 http://dx.doi.org/10.1787/888932531157

8.7.2 Évolution des lits pour soins de longue durée en établissements de long séjour et à l’hôpital, 2000-09 (ou année la plus proche)

Source : Base de données de l’OCDE sur la santé 2011.1 2 http://dx.doi.org/10.1787/888932531176

90

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69.3 68.5 67.8

62.9 61.7 60.957.7 56.7

55.1 54.251.2 50.3 49.5 48.8 47.8

42.6 42.340.5

37.434.7

32.1 31.1

19.817.5

Établissements de long séjour Hôpitaux

Pour 1 000 habitants âgés de plus de 65 ans

OCDE19Suè

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28.3

20.2

5.6 5.3 5.1 4.6 4.3 3.8 3.6 3.4 2.9 2.7 2.50.9 0.8 0.7 0.5 0.3

-1.3

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0.9

-2.0

0.9 0.4

-0.4

-4.6

3.3

6.6

2.9

5.6

-1.9

0.0

4.4

-6.1

-4.2

Établissements de long séjour Hôpitaux

Taux de croissance annuel moyen (%)

OCDECoré

e

Espa

gne

Austra

lie

Finlan

deIta

lie

Irlan

de

Luxe

mbourg

Islan

deJa

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Allemag

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Hongr

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États-

Unis

Suisse

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8. SOINS DE LONGUE DURÉE

8.8. Dépenses de soins de longue durée

Ces dernières décennies, les dépenses de soins de longuedurée ont progressé dans la plupart des pays de l’OCDE, etdevraient encore augmenter dans les années à venir du fait duvieillissement de la population et de l’accroissement du nom-bre de personnes ayant un besoin continu de services de santéet d’aide sociale. La prise en charge de longue durée est à che-val sur les deux domaines des soins de santé et des servicessociaux. Pour les comparaisons internationales, la partie decette prise en charge qui est considérée comme étant du res-sort de la santé englobe les soins médicaux et les aides pour lesactivités de la vie quotidienne comme s’alimenter, s’habiller etse laver. Les dépenses sociales comprennent, quant à elles, lesservices visant à aider les personnes à vivre de manière aussiindépendante que possible (c’est-à-dire les aides pour lesservices d’hébergement ou l’accomplissement des activitésinstrumentales de la vie quotidienne telles que la préparationdes repas ou la gestion des finances personnelles).

Une part significative des dépenses de soins de longue duréeest financée par des deniers publics. Ces dépenses publiquesconviennent mieux aux comparaisons internationales, car onobserve de forts écarts dans la déclaration des dépensesprivées d’un pays à l’autre. En 2009, les dépenses publiques deprise en charge des soins de longue durée (volets sanitaire etsocial) représentaient 1.5 % du PIB en moyenne dans les paysde l’OCDE (graphique 8.8.1). Les Pays-Bas et la Suède y ontaffecté plus de 3.5 % de leur PIB, tandis que la Corée, l’Estonie,la Hongrie, le Mexique, la Pologne, le Portugal, la Républiqueslovaque et la République tchèque y consacraient moins de0.5 % de leur PIB. Ces disparités traduisent non seulement desdifférences de structure démographique mais aussi des diffé-rences de développement des programmes de prise en chargede la dépendance (par rapport à des dispositifs plus informelsreposant essentiellement sur l’implication des membres de lafamille).

Les dépenses privées de prise en charge de soins de longuedurée, quoique sous-déclarées, jouent un rôle important enSuisse (environ 1.3 % du PIB) et aux États-Unis (environ 0.4 %du PIB).

Les délimitations internationales entre le volet sanitaire et levolet social des dépenses de soins de longue durée ne sont pasappliquées de manière stricte dans tous les pays. Il en résulted’importants écarts, entre certains pays de l’OCDE, dansl’ampleur des dépenses publiques de prise en charge de ladépendance des deux volets. Les Pays-Bas et la Norvège consa-crent ainsi 2 % de leur PIB au volet sanitaire de cette dépensepublique, alors que la moyenne avoisine 1 % du PIB. Parailleurs, le Portugal, le Mexique et la République slovaque yaffectent moins de 0.1 % de leur PIB. S’agissant des dépenses àcaractère social, la Suède affiche le ratio le plus élevé – 3 % duPIB –, très au-delà de la moyenne de l’OCDE qui s’établit à 0.6 %.À l’opposé, la Pologne, le Luxembourg, l’Espagne, la Nouvelle-Zélande et la Corée indiquent dépenser moins de 0.1 % du PIBdans ce domaine.

Les ressources publiques affectées à la prise en charge de ladépendance ont rapidement progressé ces dernières années et

sont un facteur non négligeable de la croissance globale desdépenses de santé (graphique 8.8.2). La Corée et l’Espagne ontrécemment mis en œuvre des mesures visant à renforcer leurdispositif de prise en charge de la dépendance, et ont affiché letaux de croissance des dépenses publiques le plus élevé dans cedomaine depuis 2000. Pour plus de la moitié des pays de l’OCDE,le volet sanitaire des dépenses publiques de prise en charge dela dépendance a progressé plus vite que l’ensemble des dépen-ses publiques de santé (elles se situent au-dessus de la ligneoblique à 45° dans le graphique 8.8.3). Toutefois, dans d’autrespays tels que l’Australie, le Canada, les États-Unis, la Finlande etla Suède, ce volet a progressé moins vite que les dépenses publi-ques de santé.

Certaines projections laissent présager au moins un double-ment des dépenses publiques affectées à la prise en charge de ladépendance en part du PIB, à l’horizon 2050. Le défi consisteradonc à trouver le bon équilibre entre une protection appropriéeface à la dépendance et la viabilité budgétaire de cette protec-tion sur le long terme (Colombo et al., 2011).

Définition et comparabilité

Les dépenses de prise en charge de la dépendance englo-bent les services de santé et d’aide sociale fournis auxindividus qui souffrent de maladies chroniques et d’inca-pacités, et qui ont un besoin continu de soins. Conformé-ment aux définitions du Système des comptes de la santé,le volet sanitaire comprend les soins de santé prodiguésaux patients souffrant d’affections chroniques et assistéspour l’accomplissement des activités de la vie quotidienne(consistant par exemple à s’alimenter, se laver ets’habiller). Il comprend les soins palliatifs et les soins desanté dispensés en établissement de long séjour, ainsi queles services de santé et d’aide à la personne assurés àdomicile. Les dépenses sociales comprennent : les aidesaux services d’hébergement fournies dans des formulesde vie adaptées et dans d’autres types d’hébergementsprotégés ; l’aide à l’accomplissement des activités instru-mentales de la vie quotidienne (consistant par exemple àfaire les courses, préparer les repas et gérer les financespersonnelles) ; les services d’accueil de jour de type activi-tés sociales pour personnes dépendantes ; les services detransport vers et depuis ces centres d’accueil de jour etautres services sociaux similaires. Toutefois, les donnéesfournies par les pays sur l’affectation des dépenses auvolet sanitaire ou au volet social peuvent différer de cesdéfinitions. Selon le Système des comptes de la santé, seu-les les dépenses du volet sanitaire sont incluses dans lesdépenses globales de santé décrites au chapitre 7.

Dans les graphiques 8.8.2 et 8.8.3, les dépenses publiquesde prise en charge de la dépendance ne font référencequ’au volet sanitaire.

PANORAMA DE LA SANTÉ 2011 : LES INDICATEURS DE L’OCDE © OCDE 2011176

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PANORAMA DE LA SANTÉ 2011 : LES INDICATEURS DE L’OCDE © OCDE 2011 177

8. SOINS DE LONGUE DURÉE

8.8. Dépenses de soins de longue durée

8.8.1 Dépenses publiques de soins de longue durée (composantes médicale et sociale), en pourcentage du PIB, 2009(ou année la plus proche)

Source : Base de données de l’OCDE sur la santé 2011.1 2 http://dx.doi.org/10.1787/888932531195

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2.20 2.20

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1.70

1.39 1.30 1.301.20

1.00 1.00 0.91 0.90 0.84 0.840.65 0.60

0.43 0.410.30 0.30 0.21 0.20

0.09 0.01

Composante sociale Composante médicale

% du PIB

OCDE13

Pays-B

asSuè

de

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ark

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Unis

Pologn

eCoré

e

Hongr

ie

Répub

lique

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que

Répub

lique

slov

aque

Eston

ie

Portug

al

Mexiqu

e

8.8.2 Taux de croissance des dépenses publiques liées aux soins de longue durée (composante médicale), 2000-09

(ou année la plus proche)

Source : Base de données de l’OCDE sur la santé 2011.1 2 http://dx.doi.org/10.1787/888932531214

0 10 20 30 40 50 60

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5.6

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6.0

6.4

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7.3

7.4

18.0

21.9

58.6

Taux de croissance annuel moyen, en termes réels (%)

HongrieAllemagne

PortugalSuède

AutricheCanada

FinlandeAustralie1

États-UnisNouvelle-Zélande

DanemarkSlovénieNorvège

SuisseLuxembourg

République tchèqueFranceJapon

BelgiqueIslande

Pays-BasPologneEstonie

EspagneCorée

8.8.3 Croissance des dépenses publiques liées aux soinsde longue durée et dépenses publiques totales de santé,

2000-09 (ou année la plus proche)

Note : La Corée n’est pas incluse dans le graphique.

Source : Base de données de l’OCDE sur la santé 2011.1 2 http://dx.doi.org/10.1787/888932531233

0 5 10 15 20 25

25

20

15

10

5

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NORPOL

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SVN

ESP

SWE

CHEUSA

Taux de croissance annuel moyen des dépensespubliques totales de santé (%)

Taux de croissance annuel moyen des dépenses publiques liéesaux soins de longue durée, composante médicale (%)

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ANNEXE A

ANNEXE A

Informations complémentaires sur le contexte démographique et économique, les caractéristiques

des systèmes de santé et les dépenses de santéet leur financement

PANORAMA DE LA SANTÉ 2011 : LES INDICATEURS DE L’OCDE © OCDE 2011190

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ANNEXE A

Tableau A.1. Population totale en milieu d'année, en milliers, 1960 à 2009

1960 1970 1980 1990 2000 2009

Allemagne1 55 585 60 651 61 566 63 254 82 212 81 902Australie 10 275 12 507 14 695 17 065 19 153 21 955Autriche 7 048 7 467 7 549 7 678 8 012 8 363Belgique 9 154 9 656 9 859 9 967 10 251 10 797Canada 18 180 21 747 24 516 27 698 30 689 33 368Chili 7 643 9 570 11 174 13 179 15 398 16 929Corée 25 012 32 241 38 124 42 869 47 008 48 747Danemark 4 580 4 929 5 123 5 141 5 337 5 519Espagne 30 455 33 753 37 527 38 851 40 264 45 930Estonie 1 216 1 365 1 473 1 568 1 370 1 340États-Unis 180 671 205 052 227 225 249 623 282 166 306 656Finlande 4 430 4 606 4 780 4 986 5 176 5 339France 45 684 50 772 53 880 56 709 59 062 62 636Grèce 8 327 8 793 9 643 10 161 10 918 11 283Hongrie 9 984 10 338 10 711 10 374 10 211 10 023Irlande 2 832 2 950 3 401 3 506 3 790 4 459Islande 176 204 228 255 281 319Israël2 2 150 2 958 3 878 4 660 6 289 7 485Italie 50 200 53 822 56 434 56 719 56 942 58 947Japon 93 419 103 721 117 061 123 613 126 927 127 509Luxembourg 314 340 364 382 436 494Mexique 37 877 50 785 67 384 83 971 98 439 107 551Norvège 3 581 3 876 4 086 4 242 4 491 4 829Nouvelle-Zélande 2 382 2 828 3 170 3 390 3 858 4 317Pays-Bas 11 487 13 039 14 150 14 952 15 926 16 418Pologne 29 561 32 526 35 578 38 031 38 256 38 153Portugal 8 858 8 680 9 766 9 983 10 226 10 630République slovaque 3 994 4 529 4 984 5 298 5 401 5 418République tchèque 9 660 9 805 10 327 10 363 10 273 10 492Royaume-Uni 52 371 55 633 56 331 57 238 58 888 60 931Slovénie 1 580 1 670 1 832 1 927 1 985 2 020Suède 7 485 8 043 8 311 8 559 8 872 9 301Suisse 5 328 6 181 6 319 6 712 7 184 7 744Turquie 27 438 35 294 44 522 56 104 67 393 72 484

OCDE (total) 768 937 870 331 965 971 1 049 028 1 153 084 1 220 287

|: Rupture dans la série.1. Les chiffres de la population allemande concernent l'Allemagne de l'Ouest avant 1991.2. Informations sur les données concernant Israël : http://dx.doi.org/10.1787/888932315602.Source : Base de données de l'OCDE sur la santé 2011.

1 2 http://dx.doi.org/10.1787/888932531252

PANORAMA DE LA SANTÉ 2011 : LES INDICATEURS DE L’OCDE © OCDE 2011 191

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ANNEXE A

Tableau A.2. Pourcentage de la population âgée de 65 ans et plus, 1960 à 2009

1960 1970 1980 1990 2000 2009

Allemagne 10.8 13.2 15.5 15.3 16.4 20.5

Australie 8.5 8.3 9.6 11.1 12.4 13.3

Autriche 12.2 14.1 15.4 14.9 15.4 17.5

Belgique 12.0 13.4 14.3 14.9 16.8 17.1

Canada 7.5 7.9 9.4 11.3 12.6 13.9

Chili 4.8 5.0 5.5 6.1 7.2 8.8

Corée 2.9 3.1 3.8 5.1 7.2 10.7

Danemark 10.6 12.3 14.4 15.6 14.8 16.1

Espagne 8.2 9.6 11.2 13.6 16.8 16.7

Estonie 10.5 11.7 12.5 11.6 15.1 17.0

États-Unis 9.2 9.8 11.3 12.5 12.4 13.0

Finlande 7.3 9.2 12.0 13.4 14.9 16.9

France 11.6 12.9 13.9 14.0 16.1 16.7

Grèce 8.1 11.1 13.1 13.8 16.6 18.8

Hongrie 9.0 11.6 13.4 13.3 15.1 16.5

Irlande 11.1 11.1 10.7 11.4 11.2 11.1

Islande 8.1 8.8 9.9 10.6 11.6 11.8

Israël1 5.0 6.7 8.6 9.1 9.8 9.8

Italie 9.3 10.9 13.1 14.9 18.3 20.4

Japon 5.7 7.1 9.1 12.1 17.4 22.7

Luxembourg 10.8 12.5 13.6 13.4 14.1 14.0

Mexique 3.4 4.6 4.3 4.1 4.7 5.8

Norvège 11.0 12.9 14.8 16.3 15.2 14.8

Nouvelle-Zélande 8.7 8.4 9.7 11.2 11.8 12.8

Pays-Bas 9.0 10.2 11.5 12.8 13.6 15.2

Pologne 5.8 8.2 10.1 10.1 12.2 13.5

Portugal 7.9 9.4 11.3 13.4 16.2 17.8

République slovaque 6.9 9.2 10.5 10.3 11.4 12.2

République tchèque 9.6 12.1 13.5 12.5 13.8 15.0

Royaume-Uni 11.7 13.0 15.0 15.7 15.8 15.8

Slovénie 7.8 9.9 11.4 11.1 14.0 16.2

Suède 11.8 13.7 16.3 17.8 17.3 17.9

Suisse 10.2 11.4 13.8 14.6 15.3 17.2

Turquie 3.6 4.4 4.7 4.4 5.4 7.6

OCDE 8.5 9.9 11.4 12.1 13.5 14.9

1. Informations sur les données concernant Israël : http://dx.doi.org/10.1787/888932315602.Source : Base de données de l'OCDE sur la santé 2011.

1 2 http://dx.doi.org/10.1787/888932531271

PANORAMA DE LA SANTÉ 2011 : LES INDICATEURS DE L’OCDE © OCDE 2011192

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ANNEXE A

Tableau A.3. PIB par habitant en 2009 et taux de croissance annuel moyen,1970 à 2009

PIB par habitanten USD PPA

Taux de croissance annuel moyen (en termes réels)

2009 1970-1980 1980-1990 1990-2000 2000-2009

Allemagne 36 328 2.7 2.1 0.3 0.6

Australie1 39 409 1.3 1.4 2.4 1.7

Autriche 38 823 3.5 2.0 2.1 1.0

Belgique 36 287 3.2 1.9 1.9 0.7

Canada 38 230 2.8 1.6 1.9 0.8

Chili 14 131 . . . . 4.8 2.5

Corée 27 150 7.2 8.4 5.6 3.5

Danemark 37 706 1.9 2.0 2.2 0.1

Espagne 32 254 2.5 2.6 2.4 0.8

Estonie 19 882 . . . . . . 4.2

États-Unis 45 797 2.2 2.3 2.2 0.6

Finlande 35 237 3.4 2.6 1.7 1.3

France 33 763 3.0 1.9 1.6 0.5

Grèce2 28 251 3.6 0.2 1.6 3.9

Hongrie 20 280 . . . . . . 2.2

Irlande 39 652 3.3 3.3 6.3 1.1

Islande 36 655 5.2 1.6 1.5 1.4

Israël3 27 495 2.4 1.9 2.8 1.0

Italie 33 105 3.3 2.4 1.5 –0.2

Japon1 33 854 3.2 4.1 0.9 1.1

Luxembourg 85 521 1.9 4.5 3.6 1.6

Mexique 14 322 3.6 –0.4 1.8 0.4

Norvège 55 730 4.1 2.1 3.1 0.9

Nouvelle-Zélande 28 985 0.6 1.3 1.7 1.4

Pays-Bas 41 085 2.3 1.7 2.5 1.64

Pologne 18 929 . . . . 3.7 3.9

Portugal1 24 953 3.5 3.0 2.7 0.5

République slovaque 22 868 . . . . . . 4.8

République tchèque 25 568 . . . . 0.3 3.0

Royaume-Uni 35 656 1.8 2.6 2.2 1.0

Slovénie 27 829 . . . . 1.6 2.7

Suède 37 155 1.6 1.9 1.7 1.1

Suisse 45 150 1.0 1.6 0.4 0.7

Turquie1 14 848 1.7 2.8 1.8 3.6

OCDE 33 320 2.8 2.3 2.3 1.6

1. L'année la plus récente est 2008.2. L'année la plus récente est 2007.3. Informations sur les données concernant Israël : http://dx.doi.org/10.1787/888932315602.4. L'année la plus récente est 2008.Source : Base de données de l'OCDE sur la santé 2011.

1 2 http://dx.doi.org/10.1787/888932531290

PANORAMA DE LA SANTÉ 2011 : LES INDICATEURS DE L’OCDE © OCDE 2011 193

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ANNEXE A

Tableau A.4. Couverture par l'assurance maladie primaire de basepour une sélection de services, et part des coûts habituellement couverts

2008-09

Soins hospitaliers aigusSoins ambulatoires –

généralistes et spécialistesPharmacie Soins dentaires

Allemagne Couvert, 100% Couvert, 76-99% Couvert, 76-99% Couvert, 76-99%

Australie Couvert, 100% Couvert, 76-99% Couvert, 76-99% Non-couvert

Autriche Couvert, 76-99% Couvert, 100% Couvert, 76-99% Couvert, 100%

Belgique Couvert, 76-99% Couvert, 76-99% Couvert, 76-99% Couvert, 76-99%

Canada Couvert, 100% Couvert, 100% Couvert, 51-75% Non-couvert

Corée Couvert, 76-99% Couvert, 51-75% Couvert, 51-75% Couvert, 51-75%

Danemark Couvert, 100% Couvert, 100% Couvert, 51-75% Couvert, 1-50%

Espagne Couvert, 100% Couvert, 100% Couvert, 76-99% Couvert, 100%

Finlande Couvert, 76-99% Couvert, 76-99% Couvert, 51-75% Couvert, 76-99%

France Couvert, 76-99% Couvert, 51-75% Couvert, 51-75% Couvert, 1-50%

Grèce Couvert, 76-99% Couvert, 76-99% Couvert, 76-99% Couvert, 1-50%

Hongrie Couvert, 100% Couvert, 100% Couvert, 76-99% Couvert, 1-50%

Irlande Couvert, 100% Couvert, 100% . . Non-couvert

Islande Couvert, 76-99% Couvert, 76-99% Couvert, 76-99% Couvert, 76-99%

Italie Couvert, 100% Couvert, 76-99% Couvert, 100% Couvert, 1-50%

Japon Couvert, 76-99% Couvert, 76-99% Couvert, 76-99% Couvert, 76-99%

Luxembourg Couvert, 76-99% Couvert, 76-99% Couvert, 76-99% Couvert, 51-75%

Mexique Couvert, 100% Couvert, 100% Couvert, 100% Couvert, 100%

Norvège Couvert, 100% Couvert, 76-99% Couvert, 76-99% Non-couvert

Nouvelle-Zélande Couvert, 100% Couvert, 51-75% Couvert, 76-99% Non-couvert

Pays-Bas Couvert, 100% Couvert, 100% Couvert, 100% Couvert, 1-50%

Pologne Couvert, 100% Couvert, 100% Couvert, 51-75% Couvert, 100%

Portugal Couvert, 100% Couvert, 100% Couvert, 1-50% Couvert, 1-50%

République slovaque Couvert, 100% Couvert, 100% Couvert, 76-99% Couvert, 51-75%

République tchèque Couvert, 76-99% Couvert, 76-99% Couvert, 51-75% Couvert, 1-50%

Royaume-Uni Couvert, 100% Couvert, 100% Couvert, 100% Couvert, 76-99%

Suède Couvert, 76-99% Couvert, 76-99% Couvert, 51-75% Couvert, 1-50%

Suisse Couvert, 100% Couvert, 76-99% Couvert, 76-99% Non-couvert

Turquie Couvert, 100% Couvert, 76-99% Couvert, 76-99% Couvert, 100%

Source : Enquête sur les caractéristiques des systèmes de santé, OCDE 2008-2009 et estimations OCDE.1 2 http://dx.doi.org/10.1787/888932531309

PANORAMA DE LA SANTÉ 2011 : LES INDICATEURS DE L’OCDE © OCDE 2011194

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ANNEXE A

Tableau A.5. Mode prédominant de paiement des médecinsdans les pays de l'OCDE

Généralistes Spécialistes Spécialistes hospitaliers

Allemagne Paiement à l'acte Paiement à l'acte Salaire

Australie Paiement à l'acte Paiement à l'acte Salaire

Autriche Paiement à l'acte/Capitation Paiement à l'acte Salaire

Belgique Paiement à l'acte Paiement à l'acte . .

Canada Paiement à l'acte Paiement à l'acte Paiement à l'acte

Corée Paiement à l'acte Paiement à l'acte . .

Danemark Paiement à l'acte/Capitation Salaire Salaire

Espagne Salaire/Capitation Salaire Salaire

États-Unis Salaire/Capitation/Paiement à l'acte Paiement à l'acte . .

Finlande Salaire Salaire Salaire

France Paiement à l'acte Paiement à l'acte Salaire

Grèce Salaire Paiement à l'acte/Salaire Salaire

Hongrie Capitation Salaire . .

Irlande Capitation/Paiement à l'acte Paiement à l'acte Salaire

Islande Salaire Paiement à l'acte Salaire

Italie Capitation Salaire Salaire

Japon Paiement à l'acte Paiement à l'acte Paiement à l'acte

Luxembourg Paiement à l'acte Paiement à l'acte . .

Mexique Salaire Salaire Salaire

Norvège Paiement à l'acte/Capitation Paiement à l'acte/Salaire Salaire

Nouvelle-Zélande Paiement à l'acte/Salaire Paiement à l'acte/Salaire Paiement à l'acte/Salaire

Pays-Bas Capitation Paiement à l'acte Paiement à l'acte

Pologne Capitation Paiement à l'acte . .

Portugal Salaire Salaire . .

République slovaque Capitation . . Salaire

République tchèque Paiement à l'acte/Capitation Paiement à l'acte/Salaire Salaire

Royaume-Uni Salaire/Capitation/Paiement à l'acte Salaire Salaire

Suède Salaire Salaire . .

Suisse Paiement à l'acte Paiement à l'acte . .

Turquie Paiement à l'acte/Salaire Paiement à l'acte/Salaire Paiement à l'acte/Salaire

Source : Enquête sur les caractéristiques des systèmes de santé, OCDE 2008-2009.1 2 http://dx.doi.org/10.1787/888932531328

PANORAMA DE LA SANTÉ 2011 : LES INDICATEURS DE L’OCDE © OCDE 2011 195

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ANNEXE A

Tableau A.6. Dépenses totales de santé par habitant en 2009et taux de croissance annuel moyen, 2000 à 2009

Dépenses totalesde santé par habitant

en USD PPATaux de croissance annuel (en termes réels)1

2009 2005/06 2006/07 2007/08 2008/09Moyenne sur la période

2000-09 ou annéela plus proche

Allemagne 4 218 2.1 1.6 3.2 4.0 2.0

Australie2 3 445 2.6 2.8 1.5 . . 2.8

Autriche 4 289 1.8 3.3 2.7 2.2 2.2

Belgique3 3 946 –2.6 2.8 4.5 4.2 4.0

Canada 4 363 3.2 1.9 2.5 7.4 3.7

Chili 1 186 –0.8 7.9 11.6 9.0 5.2

Corée 1 879 11.9 9.2 4.5 7.2 8.6

Danemark 4 348 4.7 1.8 0.9 6.0 3.3

Espagne 3 067 3.3 3.2 4.9 1.5 4.0

Estonie 1 393 10.6 11.8 10.8 –1.1 7.5

États-Unis 7 960 2.2 2.2 1.6 2.2 3.3

Finlande 3 226 3.0 1.1 4.3 0.1 4.0

France 3 978 0.9 1.5 0.4 2.7 2.2

Grèce4 2 724 5.3 4.0 . . . . 6.9

Hongrie 1 511 1.0 –7.0 –2.3 –3.6 2.8

Irlande 3 781 1.6 5.1 9.0 –1.0 6.1

Islande 3 538 –1.6 3.1 –0.9 –1.4 1.6

Israël5 2 165 0.9 3.0 4.7 0.1 1.5

Italie 3 137 2.3 –2.9 3.6 –0.8 1.6

Japon2 2 878 1.7 2.4 2.6 . . 2.4

Luxembourg 4 808 –0.3 –4.9 –6.9 8.0 0.7

Mexique 918 0.8 4.2 1.7 2.4 3.1

Norvège 5 352 –3.5 4.4 –3.4 8.4 2.4

Nouvelle-Zélande 2 983 5.9 –1.5 6.2 7.4 4.8

Pays-Bas 4 914 2.1 3.3 3.7 . . 4.46

Pologne 1 394 6.1 10.8 14.5 6.8 7.3

Portugal2 2 508 –2.0 1.4 0.4 . . 1.5

République slovaque 2 084 12.9 16.5 9.2 8.2 10.9

République tchèque 2 108 2.4 2.4 6.8 10.4 5.7

Royaume-Uni 3 487 5.1 1.4 3.6 5.2 4.8

Slovénie 2 579 4.0 0.3 11.0 1.7 3.9

Suède 3 722 2.4 2.2 2.1 1.8 3.4

Suisse 5 144 –1.3 1.1 2.0 2.8 2.0

Turquie2 902 12.6 7.4 4.5 . . 6.3

OCDE 3 233 3.0 3.2 3.8 3.6 4.0

1. Monnaie nationale en termes constants (déflaté par le niveau des prix du PIB en 2000).2. L'année la plus récente est 2008.3. Exclut les investissements.4. L'année la plus récente est 2007.5. Informations sur les données concernant Israël : http://dx.doi.org/10.1787/888932315602.6. L'année la plus récente est 2008.Source : Base de données de l'OCDE sur la santé 2011.

1 2 http://dx.doi.org/10.1787/888932531347

PANORAMA DE LA SANTÉ 2011 : LES INDICATEURS DE L’OCDE © OCDE 2011196

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ANNEXE A

Tableau A.7. Dépenses publiques de santé par habitant en 2009et taux de croissance annuel moyen, 2000 à 2009

Dépenses publiques de santé par habitant en

USD PPATaux de croissance annuel (en termes réels)1

2009 2005/06 2006/07 2007/08 2008/09Moyenne sur la

période 2000-09 ou année la plus proche

Allemagne 3 242 1.8 1.6 3.4 4.5 1.5

Australie2 2 342 2.1 4.2 2.3 . . 3.0

Autriche 3 331 1.6 3.9 3.7 2.8 2.3

Belgique3 2 964 –5.3 2.3 6.6 4.4 4.1

Canada 3 081 2.6 2.5 2.9 7.6 3.7

Chili 562 4.4 10.6 13.6 17.4 4.1

Corée 1 093 17.0 10.2 4.7 11.5 10.8

Danemark 3 698 4.9 1.5 1.3 6.5 3.5

Espagne 2 259 4.4 3.5 6.5 2.9 4.3

Estonie 1 049 5.6 15.3 14.1 –4.3 7.2

États-Unis 3 795 4.1 2.7 3.6 5.8 4.5

Finlande 2 410 2.2 0.5 4.4 0.4 4.6

France 3 100 0.8 1.0 –0.4 3.1 2.0

Grèce4 1 644 8.7 1.2 . . . . 7.0

Hongrie 1 053 1.3 –9.9 –1.4 –5.4 2.7

Irlande 2 836 1.4 5.2 8.8 –3.2 6.1

Islande 2 901 –0.9 3.8 –0.8 –2.1 1.7

Israël5 1 266 0.5 1.8 4.9 0.2 0.8

Italie 2 443 2.8 –3.0 4.9 –0.4 2.4

Japon2 2 325 –1.0 3.6 3.2 . . 2.4

Luxembourg 4 040 0.0 –6.0 –7.0 8.0 0.6

Mexique 443 1.2 4.6 5.1 5.3 3.5

Norvège 4 501 –3.2 4.8 –3.1 8.1 2.6

Nouvelle-Zélande 2 400 6.5 1.4 6.8 7.7 5.2

Pays-Bas 3 884 27.7 2.7 3.8 . . 6.76

Pologne 1 006 7.0 12.3 16.7 6.7 7.7

Portugal2 1 633 –3.4 0.8 –0.6 . . 1.3

République slovaque 1 369 3.7 14.0 10.7 4.9 7.2

République tchèque 1 769 1.7 0.6 3.4 12.3 4.9

Royaume-Uni 2 935 4.3 1.4 4.9 7.5 5.6

Slovénie 1 893 4.2 0.3 12.9 1.6 3.9

Suède 3 033 2.4 2.5 2.3 1.8 2.9

Suisse 3 072 –1.8 1.1 2.7 3.1 2.8

Turquie2 659 13.4 6.6 12.4 . . 8.3

OCDE 2 354 3.6 3.2 4.8 4.2 4.2

1. Monnaie nationale en terme constant (déflaté par le niveau des prix du PIB en 2000).2. L'année la plus récente est 2008.3. Exclut les investissements.4. L'année la plus récente est 2007.5. Informations sur les données concernant Israël : http://dx.doi.org/10.1787/888932315602.6. L'année la plus récente est 2008.Source : Source: Base de données de l'OCDE sur la santé 2011.

1 2 http://dx.doi.org/10.1787/888932531366

PANORAMA DE LA SANTÉ 2011 : LES INDICATEURS DE L’OCDE © OCDE 2011 197

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ANNEXE A

Tableau A.8. Dépenses totales de santé en pourcentage du PIB, 1980 à 2009

1980 1990 1995 2000 2005 2007 2008 2009

Afrique du Sud . . . . 7.5 8.5 8.8 8.4 8.2 8.5

Allemagne 8.4 8.3 10.1 10.3 10.7 10.5 10.7 11.6

Australie 6.1 6.7 7.2 8.0 8.4 8.5 8.7 . .

Autriche 7.4 8.3 9.5 9.9 10.4 10.3 10.4 11.0

Belgique1 6.3 7.2 7.6 8.1 10.1 9.7 e 10.1 10.9

Brésil . . . . 6.7 7.2 8.2 8.4 8.4 9.0

Canada 7.0 8.9 9.0 8.8 9.8 10.0 10.3 11.4

Chili . . . . 5.3 6.6 6.9 6.9 7.5 8.4 e

Chine . . . . 3.5 4.6 4.7 4.2 4.3 4.6

Corée 3.7 4.0 3.8 4.5 5.7 6.3 6.5 6.9

Danemark 8.9 8.3 8.1 8.7 9.8 10.0 10.3 11.5

Espagne 5.3 6.5 7.4 7.2 8.3 8.5 9.0 9.5

Estonie . . . . . . 5.3 5.0 5.2 6.1 7.0

États-Unis 9.0 12.4 13.7 13.7 15.7 16.0 16.4 17.4

Fed. de Russie . . . . 5.3 5.4 5.2 5.4 4.8 5.4

Finlande 6.3 7.7 7.9 7.2 8.4 8.1 8.4 9.2

France 7.0 8.4 10.4 10.1 11.1 11.0 11.1 11.8

Grèce 5.9 6.6 8.6 7.9 9.6 9.6 . . . .

Hongrie . . 7.0 1991 7.3 7.0 8.3 7.5 7.2 7.4

Inde . . . . 4.3 4.6 4.0 4.1 4.2 4.2

Indonésie . . . . 1.8 2.0 2.1 2.5 2.3 2.4

Irlande 8.2 6.1 6.6 6.1 7.6 7.7 8.8 9.5

Islande 6.3 7.8 8.2 9.5 9.4 9.1 9.1 9.7

Israël2 7.7 7.1 7.6 7.5 7.8 7.6 7.7 7.9

Italie . . 7.7 7.3 8.1 8.9 8.7 9.0 9.5

Japon 6.4 5.9 6.9 7.7 8.2 8.2 8.5 . .

Luxembourg 5.2 5.4 5.6 7.5 7.9 7.1 6.8 7.8

Mexique . . 4.4 5.1 5.1 5.9 5.8 5.8 6.4

Norvège 7.0 7.6 7.9 8.4 9.1 8.9 8.6 e 9.6 e

Nouvelle-Zélande 5.8 6.8 7.1 7.6 8.7 8.8 9.6 10.3

Pays-Bas 7.4 8.0 8.3 8.0 9.8 9.7 9.9 12.0

Pologne . . 4.8 5.5 5.5 6.2 6.4 7.0 7.4

Portugal 5.1 5.7 7.5 9.3 10.4 10.0 10.1 . .

République slovaque . . . . 5.8 1997 5.5 7.0 7.7 8.0 9.1

République tchèque . . 4.7 7.0 6.5 7.2 6.8 7.1 8.2

Royaume-Uni 5.6 5.9 6.8 7.0 8.2 8.4 8.8 9.8

Slovénie . . . . 7.5 8.3 8.4 7.8 8.4 9.3

Suède 8.9 8.2 8.0 8.2 9.1 8.9 9.2 10.0

Suisse 7.4 8.2 9.6 10.2 11.2 10.6 e 10.7 11.4

Turquie 2.4 2.7 2.5 4.9 5.4 6.0 6.1 . .

OCDE3 6.6 6.9 7.5 7.8 8.7 8.6 8.8 9.63

|: Rupture dans la série.e : Estimations préliminaires.1. Exclut les investissements.2. Informations sur les données concernant Israël : http://dx.doi.org/10.1787/888932315602.3. La moyenne de l'OCDE est calculée sur l'année la plus récente disponible.Source : Base de données de l'OCDE sur la santé 2011 ; Base de données de l’OMS sur les dépenses mondiales de santé.

1 2 http://dx.doi.org/10.1787/888932531385

PANORAMA DE LA SANTÉ 2011 : LES INDICATEURS DE L’OCDE © OCDE 2011198

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ANNEXE B

ANNEXE B

Sources des données des pays non membres de l’OCDE

Brésil

Sections 1.1 et 1.7 Banque mondiale, World Development Indicators and Global Development Finance en ligne, www.databank.worldbank.org.

Section 1.8 Banque mondiale, Health Nutrition and Population Statistics en ligne, www.databank.worldbank.org.

Sections 1.12, 4.4 et 4.9 Ministère de la Santé /SE/Datasus, Sistema de Informações Ambulatoriais do SUS (SIA/SUS),www.datasus.gov.br.

Sections 2.1 et 2.3 Ministère de la Santé (2010), VIGITEL:Vigilância de fatores de riesco e proteçâo para doenças crônicas por inquérito telefônico 2009, Brasilia, DF.

Section 2.2 OMS, Système mondial d’information sur l’alcool et la santé en ligne, www.apps.who.int/ghodata.

Sections 3.2 et 3.7 Ministère de la santé /SGTES/DEGERTS/CONPROF, Professional Councils,www.datasus.gov.br.

Section 4.3 Ministère de la Santé /SAS, Cadastro National de Estabelecimentos de Saúde (CNES),www.datasus.gov.br.

Section 5.11 OMS, Vaccine-Preventable Diseases Monitoring System, www.who.int/immunization_monitoring/routine/en/.

Sections 7.1 et 7.2 OMS, Global Health Expenditure Database, www.who.int/nha/database.

Chine

Section 1.1 Banque mondiale, World Development Indicators and Global Development Finance en ligne, www.databank.worldbank.org.

Sections 1.7 et 1.12 Ministère de la Santé (2011), China Health Statistics Yearbook 2011, Peking Union Medical College Press, Beijing.

Section 1.8 Banque mondiale, Health Nutrition and Population Statistics en ligne, www.databank.worldbank.org.

Section 2.1 OMS, Global Adult Tobacco Survey (GATS),www.who.int/tobacco/surveillance/gats/en/index.html.

Section 2.2 OMS, Système mondial d’information sur l’alcool et la santé en ligne, www.apps.who.int/ghodata.

Section 2.3 Ministère de la Santé, Ministère des Sciences et technologies et Bureau national des statistiques (2004),The Nutrition and Health Status of the Chinese people 2002.

Sections 3.2, 3.7, 4.3 et 4.4 Ministère de la Santé (2010), China Health Statistics Yearbook 2010, Peking Union Medical College Press, Beijing.

Section 4.5 Ministère de la Santé (2010), China Health Statistics Digest 2010, Peking Union Medical College Press, Beijing.

Section 4.9 Lumbiganon, P. et al. (2010), « Method of Delivery and Pregnancy Outcomes in Asia: The WHO Global Survey on Maternal and Perinatal Health 2007-08 », The Lancet, vol. 375, pp. 490-499.

Section 5.11 OMS, Vaccine-Preventable Diseases Monitoring System, www.who.int/immunization_monitoring/routine/en/.

Sections 7.1 et 7.2 OMS, Global Health Expenditure Database, www.who.int/nha/database.

Inde

Sections 1.1 et 1.7 Banque mondiale, World Development Indicators and Global Development Finance online, www.databank.worldbank.org.

Section 1.8 Banque mondiale, Health Nutrition and Population Statistics online, www.databank.worldbank.org.

Section 1.12 ONUsida (2004), HIV/AIDS profile, Joint United Nations Programme on HIV/AIDS (UNAIDS), Genève.

Section 2.1 OMS, Global Adult Tobacco Survey (GATS),www.who.int/tobacco/surveillance/gats/en/index.html.

Section 2.2 OMS, Système mondial d’information sur l’alcool et la santé en ligne, www.apps.who.int/ghodata.

Section 2.3 International Institute for Population Science (IIPS), ORC Macro. National Family Health Survey (NFHS-3), 2005-06.

Sections 3.2, 3.7 et 4.3 Ministère de la Santé et de la Famille, National Health Profile 2010.

Section 4.9 Lumbiganon, P. et al. (2010), « Method of Delivery and Pregnancy Outcomes in Asia: The WHO Global Survey on Maternal and Perinatal Health 2007-08 », The Lancet, Vol. 375, pp. 490-499.

Section 5.11 OMS, Vaccine-Preventable Diseases Monitoring System, www.who.int/immunization_monitoring/routine/en/.

Sections 7.1 et 7.2 OMS, Global Health Expenditure Database, www.who.int/nha/database.

PANORAMA DE LA SANTÉ 2011 : LES INDICATEURS DE L’OCDE © OCDE 2011 199

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ANNEXE B

Indonésie

Sections 1.1 et 1.7 Banque mondiale, World Development Indicators and Global Development Finance online, www.databank.worldbank.org.

Section 1.8 Banque mondiale, Health Nutrition and Population Statistics online, www.databank.worldbank.org.

Sections 1.12, 3.2, 3.7, 4.3 et 4.5

Ministère de la Santé (2010), Indonesia Health Profile 2009.

Section 2.1 OMS, Global Infobase, www.infobase.who.int.

Section 2.2 OMS, Système mondial d’information sur l’alcool et la santé en ligne, www.apps.who.int/ghodata.

Section 2.3 Soemantri, S., J. Pradono and D. Hapsari (2001), National Household Health Survey Morbidity Study (Surkesnas 2001), NCD risk factors in Indonesia. www.who.int/chp/steps/STEPS_Report_Indonesia_National_2001.pdf.

Section 5.11 OMS, Vaccine-Preventable Diseases Monitoring System, www.who.int/immunization_monitoring/routine/en/.

Sections 7.1 et 7.2 OMS, Global Health Expenditure Database, www.who.int/nha/database.

Fédération de Russie

Section 1.1 Federal States Statistical Services (ROSSTAT), Central Statistics Database, www.gks.ru/dbscripts/Cbsd/DBInet.cgi et Human Mortality Database (2011), www.mortality.org orwww.humanmortality.de.

Sections 1.7 et 4.3 Federal States Statistical Services (ROSSTAT), Central Statistics Database, www.gks.ru/dbscripts/Cbsd/DBInet.cgi.

Sections 1.8, 1.12, 3.2, 3.7, 4.4, 4.5 et 4.9

WHO-Europe, European Health for All Database (HFA-DB).

Section 2.1 OMS, Global Adult Tobacco Survey (GATS),www.who.int/tobacco/surveillance/gats/en/index.html.

Section 2.2 OMS, Système mondial d’information sur l’alcool et la santé en ligne, www.apps.who.int/ghodata.

Section 2.3 Institute of Sociology, Paragon Research International Russian Center for Preventive Medicine, Russian Institute of Nutrition and State Statistical Bureau, Russian Longitudinal Monitoring Survey (RLMS) 2005.

Section 5.11 OMS, Vaccine-Preventable Diseases Monitoring System, www.who.int/immunization_monitoring/routine/en/.

Sections 7.1 et 7.2 OMS, Global Health Expenditure Database, www.who.int/nha/database.

Afrique du Sud

Sections 1.1 et 1.7 Banque mondiale, World Development Indicators and Global Development Finance online, www.databank.worldbank.org.

Sections 1.8, 4.5 et 4.9 National Department of Health, District Health Information System (DHIS) online.

Section 1.12 Actuarial Society of South Africa, ASSA Model 2008.

Section 2.1 Health System Trust, www.hst.org.za.

Section 2.2 OMS, Système mondial d’information sur l’alcool et la santé en ligne, www.apps.who.int/ghodata.

Section 2.3 Department of Health, Medical Research Council (2007), ORC Macro, South Africa Demographic and Health Survey2003, National Department of Health, Pretoria.

Sections 3.2 et 3.7 Health Professions Council of South Africa (HPCSA), www.hpcsa.co.za.

Section 4.3 Private sector: Hospitals Direct Database: Wilbury & Claymore, Hospitals Direct Database.Public sector: National Department of Health, District Health Information System (DHIS) online.

Section 5.11 OMS, Vaccine-Preventable Diseases Monitoring System, www.who.int/immunization_monitoring/routine/en/.

Sections 7.1 et 7.2 OMS, Global Health Expenditure Database, www.who.int/nha/database.

PANORAMA DE LA SANTÉ 2011 : LES INDICATEURS DE L’OCDE © OCDE 2011200

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ORGANISATION DE COOPÉRATION ET DE DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUES

L’OCDE est un forum unique en son genre où les gouvernements œuvrent ensemble pour relever les défis

économiques, sociaux et environnementaux que pose la mondialisation. L’OCDE est aussi à l’avant-garde des

efforts entrepris pour comprendre les évolutions du monde actuel et les préoccupations qu’elles font naître.

Elle aide les gouvernements à faire face à des situations nouvelles en examinant des thèmes tels que le

gouvernement d’entreprise, l’économie de l’information et les défis posés par le vieillissement de la

population. L’Organisation offre aux gouvernements un cadre leur permettant de comparer leurs expériences

en matière de politiques, de chercher des réponses à des problèmes communs, d’identifier les bonnes

pratiques et de travailler à la coordination des politiques nationales et internationales.

Les pays membres de l’OCDE sont : l’Allemagne, l’Australie, l’Autriche, la Belgique, le Canada, le Chili,

la Corée, le Danemark, l’Espagne, l’Estonie, les États-Unis, la Finlande, la France, la Grèce, la Hongrie,

l’Irlande, l’Islande, Israël, l’Italie, le Japon, le Luxembourg, le Mexique, la Norvège, la Nouvelle-Zélande,

les Pays-Bas, la Pologne, le Portugal, la République slovaque, la République tchèque, le Royaume-Uni,

la Slovénie, la Suède, la Suisse et la Turquie. L’Union européenne participe aux travaux de l’OCDE.

Les Éditions OCDE assurent une large diffusion aux travaux de l’Organisation. Ces derniers

comprennent les résultats de l’activité de collecte de statistiques, les travaux de recherche menés sur des

questions économiques, sociales et environnementales, ainsi que les conventions, les principes directeurs

et les modèles développés par les pays membres.

ÉDITIONS OCDE, 2, rue André-Pascal, 75775 PARIS CEDEX 16

(81 2011 10 2 P) ISBN 978-92-64-12189-8 – no 59038 2011

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ANNEXE B

PANORAMA DE LA SANTÉ 2011 : LES INDICATEURS DE L’OCDE © OCDE 2011202

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Merci de citer cet ouvrage comme suit :

OCDE (2011), Panorama de la santé 2011 : Les indicateurs de l’OCDE, Éditions OCDE.http://dx.doi.org/10.1787/health_glance-2011-fr

Cet ouvrage est publié sur OECD iLibrary, la bibliothèque en ligne de l’OCDE, qui regroupe tous les livres, périodiques et bases de données statistiques de l’Organisation. Rendez-vous sur le site www.oecd-ilibrary.org et n’hésitez pas à nous contacter pour plus d’informations.

Panorama de la santé 2011LES INDICATEURS DE L’OCDE

Table des matières

Cinquantième anniversaire de l’OCDE : Mesurer les progrès réalisés par les pays de l’OCDE dans le domaine de la santé ces cinquante dernières années

Chapitre 1. État de santé

Chapitre 2. Déterminants non médicaux de la santé

Chapitre 3. Personnel de santé

Chapitre 4. Services de santé

Chapitre 5. Qualité des soins

Chapitre 6. Accès aux soins

Chapitre 7. Dépenses de santé et fi nancement

Chapitre 8. Soins de longue durée

ISBN 978-92-64-12189-881 2011 10 2 P -:HSTCQE=VWV]^]:

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