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- 1 - Les ECHOS de L’AMICALE N° 16 Journal de l’Amicale des Retraités KSB/Pompes GUINARD - N° 16 - mai 2009 Les ECHOS de L’AMICALE 2 Sortie - Notre soirée parisienne Voyages, voyages... - Séjour au Monténégro - Journée à Dubrovnic 8 Comprendre - les cinquante dernères années de la physique 11 Le coin des poètes - Sicile mai 2007 12 Une autre manière de raconter l'histoire - Vauban et la bataille de Camaret sur mer Sommaire 15 Souvenirs Histoires d’en rire Trucs et astuces 16 Les bonnes adresses 17 Les bonnes adresses d'Internet 18 Nos meilleures recettes 19 Enigme Nouvelles adhésions Nos peines 20 Petites annonces EDITO Assemblée générale 2009 N ous avions craint la Bérézina, ce fut le pâle soleil d’Austerlitz qui éclaira notre Assemblée Générale 2009 du 8 janvier dernier ... Déjà, la préparation de cette journée nous avait apporté quelques soucis : recherche de deux salles de réunion à de bonnes condi- tions, recrutement d’un nouveau traiteur. Lorsque tout semblait bien sur les rails, ce fut le Général Hiver qui vint apporter grand froid, neige, verglas, entraînant avec les difficultés de circulation de nombreuses annulations de dernière heure pour cause de rhumes et de bronchites. C’est pourquoi nous disons aux amis qui nous ont rejoints : BRAVO ET MERCI. Quelque cinquante personnes ont assisté à l’Assemblée, et nous étions soixante quatorze à participer au déjeuner. Salles de réunion de plain pied et com- muniquant entre elles, cocktail apéritif très animé et goûteux, et déjeuner haut de gamme servi par un personnel féminin de classe. Une surprise en fin de repas : une grande fontaine à chocolat, dans laquelle on trempait des petites brochettes de fruits frais. Spectaculaire ! Et enfin la cerise sur le gâteau : un animateur qui assura une ambiance colorée et festive jusqu’en fin de journée. Avant même l’arrivée de la salade, la piste était déjà envahie de danseurs. Merci donc à vous, qui nous avez apporté votre entrain, vos sourires et votre amitié. Ce fut notre plus belle récompense, et cette journée du 8 janvier 2009 restera pour nous un de nos meilleurs souvenirs. Pour le Bureau Rosette Pour découvrir les photos de l’Assemblée aller sur notre site : www.amicaleksbguinard.fr / rubrique : assemblées générales

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- 1 -Les ECHOS de L’AMICALE

N° 16

Journal de l’Amicale des Retraités KSB/Pompes GUINARD - N° 16 - mai 2009

Les ECHOS de L’AMICALE

2 Sortie - Notre soirée parisienne

Voyages, voyages...

- Séjour au Monténégro

- Journée à Dubrovnic

8 Comprendre

- les cinquante dernères années

de la physique

11 Le coin des poètes

- Sicile mai 2007

12 Une autre manière de raconter l'histoire

- Vauban et la bataille de Camaret sur mer

Sommaire

15 Souvenirs

Histoires d’en rire

Trucs et astuces

16 Les bonnes adresses

17 Les bonnes adresses d'Internet

18 Nos meilleures recettes

19 Enigme

Nouvelles adhésions

Nos peines

20 Petites annonces

EDITO

Assemblée générale 2009

N ous avions craint la Bérézina, ce fut le pâle soleil d’Austerlitz qui éclaira

notre Assemblée Générale 2009 du 8 janvier dernier ...

Déjà, la préparation de cette journée nous avait apporté quelques soucis : recherche de deux salles de réunion à de bonnes condi-tions, recrutement d’un nouveau traiteur.

Lorsque tout semblait bien sur les rails, ce fut le Général Hiver qui vint apporter grand froid, neige, verglas, entraînant avec les difficultés de circulation de nombreuses annulations de dernière heure pour cause de rhumes et de bronchites.C’est pourquoi nous disons aux amis qui nous ont rejoints : BRAVO ET MERCI.Quelque cinquante personnes ont assisté

à l’Assemblée, et nous étions soixante quatorze à participer au déjeuner.Salles de réunion de plain pied et com-muniquant entre elles, cocktail apéritif très animé et goûteux, et déjeuner haut de gamme servi par un personnel féminin de classe. Une surprise en fin de repas : une grande fontaine à chocolat, dans laquelle on trempait des petites brochettes de fruits frais. Spectaculaire !

Et enfin la cerise sur le gâteau : un animateur qui assura une ambiance colorée et festive jusqu’en fin de journée. Avant même l’arrivée de la salade, la piste était déjà envahie de danseurs.

Merci donc à vous, qui nous avez apporté votre entrain, vos sourires et votre amitié. Ce fut notre plus belle récompense, et cette journée du 8 janvier 2009 restera pour nous un de nos meilleurs souvenirs.

Pour le Bureau

Rosette

Pour découvrir les photos de l’Assemblée aller sur notre site :

www.amicaleksbguinard.fr / rubrique : assemblées générales

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Sorties...

Notre soirée parisienne du 26 Février 2009

D enise, qui veille toujours sur nous, avait réservé une salle en étage dans

un café voisin, et nous avons pu ainsi nous revoir, nous parler, avant que nous nous retrouvions au Don Camilo, Rue des Saints-Pères.

Tiens, cette année, pas de provinciaux, mais 27 Franciliens comportant une majorité d’amis.

Petite bousculade gentille au vestiaire, et enfin nous pouvons accéder par un escalier tout miroitant de glaces et de vitraux à notre table, où nous nous installons confortable-ment. Denise, toujours attentive, accueille les retardataires et surveille le déroulement de la soirée.

Passage obligé : un charmant jeune homme vient nous « tirer le portrait » et nous présen-tera ses photos en fin de soirée.

Le repas est excellent, abondant et goûteux, et les bouteilles nombreuses dans leur seau de rafraîchissement. Mais nous devrons déguster notre dessert dans le noir … car le spectacle commence.

Sylvain Collaro sera le Monsieur Loyal de la soirée ; grand, souriant, il interviendra entre chaque numéro, et il nous présente tout d’abord une charmante jeune femme blonde, Cécile, au répertoire éclectique qui va des standards américains à Jacques Brel (« Ne me quitte pas ») et à Edith Piaf (« Je ne regrette rien » et « Hymne à l’Amour »). Belle voix, beaucoup d’aisance sur la scène, et très bonne mise en bouche pour la suite.

Voici notre premier amuseur, que nous sommes heureux d’identifier à sa démarche chaloupée et ses lunettes hublots : Jean Roucas. Toujours caustique, sans méchan-ceté pourtant, il tape aussi bien sur les poli-tiques que sur le monde du spectacle, c’est-à-dire sur les Pipoles ! S’accompagnant parfois au piano, il nous fait reprendre certaines de ses chansons. Les rires fusent de partout.

Yves Pujol succède à notre ami Jean. Son accent du midi fait merveille, il nous conte

des histoires aussi alambiquées (« J’adore ma femme » par exemple) qu’amusantes.

Mais je pense ne pas trop m’avancer en disant que la révélation de la soirée, ce sera Mathieu, qui a débuté comme beaucoup de ses confrères avec Philippe Bouvard et La Classe de Fabrice.

Sylvain Collaro nous avait prévenus : ses histoires paraissent rangées dans une immense armoire dont il ouvre un tiroir, puis un autre. Peu économe de son temps, il aurait pu nous emmener jusqu’au bout de la nuit …Chantant et dansant magnifiquement bien, sur un rythme très zook, il nous charme et nous amuse avec ses histoires métissées (son père est mauricien, sa mère « métro ») son approche de la politique, son sens de la dérision, et sa gentillesse.

On le sait, dans ce genre de spectacle, c’est « l’emboîtage » à tous les coups. Tous ces artistes descendent à tour de rôle dans la salle : une petite vacherie à l’un ou à l‘autre, compensée par une main sur l’épaule aux Messieurs, une bise sur la joue pour les Dames. N’est-ce pas, Thérèse Lalu ?

Mais, personnellement, je pense que notre ami Alain Dechatrette aurait dû demander un rabais de prix ; s’étant assis en bordure de la scène, c’est lui qui fut le plus épinglé et qui contribua sans le faire exprès au spectacle !

Il est presque une heure du matin. Nous n’avons pas vu passer le temps et c’est très gaiement que nous nous retrouvons dans la Rue des Saints-Pères après cette joyeuse soirée.

Dernière saillie de Mathieu : il nous attendait en bas de l’escalier pour nous saluer, et alors qu’une dame lui disait : « Vous êtes vraiment impayable », il lui répondit dans la foulée : « Non, non, je remonte car là-haut, ils vont me payer » …

Rosette

Chroniqueuse des soirées parisiennes

Continuant sur notre lancée de « Paris by night », nous avions choisi cette année d’aller nous amuser dans un cabaret de chansonniers, ne serait-ce que pour oublier le temps d’une soirée la grisaille actuelle.

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Voyages, Voyages...

V oisine de la très touristique Croatie, la République du Monténégro était le but

de promenade des membres de l’Amicale qui, en ce matin du 30 septembre 2008, prenaient le vol de la compagnie Monténégro Airlines pour rejoindre la capitale Podgorica, l’ancienne Titograd. Après un vol sans histoire, un autocar poussif nous embar-quait avec une dizaine d’autres passagers qui, également passagers du vol Monténégro Airlines, devaient rejoindre (ce que nous ignorions) un hôtel situé en pleine montagne en haut d’un col. De cols, nous dûmes en franchir deux. Notre chauffeur, au demeurant sympathique et professionnel, manifestait de tels signes d’inquiétude sur la capacité de son engin à réaliser cet exploit qu’il s’arrêtait parfois pour examiner le train avant gauche. Puis repartait sans dire un mot.

Enfin, à la nuit tombée, après deux heures et demie de route, nous apercevons avec soulagement en bas de la montagne, à 1800 mètres en contre bas, une ville illuminée. Mais au lieu d’amorcer la descente, notre chauffeur tourne à droite et s’engage dans un mauvais chemin de montagne peu éclairé et recommence à monter ; après vingt minutes nous nous arrêtons devant un hôtel qui paraît ma foi assez confortable et nos dix passagers supplémentaires descendent.

Nous rebroussons chemin vers la civilisation, et au moment où nous allions enfin rejoindre la grande route, le portable de Bruno, notre accompagnateur de la Cordée que je ne vous ai pas encore présenté, sonne. L’appel vient de la réception de l’hôtel que nous venons de quitter : « Arrêtez-vous où vous êtes, nous vous ramenons deux valises qui n’appartien-nent à aucun de nos clients ». Nous descen-dons nous dégourdir les jambes et après un quart d’heure d’attente supplémentaire les valises arrivent et nous repartons vers Tivat que nous atteignons enfin, quatre heures après notre atterrissage à Podgorica situé à une centaine de kilomètres.

Notre séjour au Monténégro

Perast

Vue aérienne de Kotor

Voilà pour l’entrée en matière ; notre groupe fatigué découvre l’hôtel qui n’a rien d’un palace ni même d’un hôtel trois étoiles. Les privilégiés ont, de leur chambre, la vue sur la mer, les autres, sur le chantier d’un immeuble en construction.

Les installations sanitaires sont vétustes. Il n’y a pas de bouchon aux baignoires, pour vous inciter à prendre des douches ; mais les lits sont confortables. En revanche, le personnel de l’hôtel est très sympathique et efficace, ce que nous pouvons vérifier dès notre premier repas pris au restaurant.

Contrairement à nos récits de voyages habituels, fidèles descriptions de l’emploi du temps minuté de nos pérégrinations qui, à la longue, peuvent vous paraître monotones, je vais tenter, puisqu’il m’en incombe la charge, de vous décrire, sans souci chronologique, ce qu’il nous a été donné d’admirer.

Tout d’abord un peu d’Histoire; auréolée d’une indépendance toute neuve, cette petite répu-blique de l’ex-Yougoslavie cache des merveilles naturelles, semées de ports vénitiens et de sable blond. Représentez-vous un Etat quarante fois plus petit que la France, qui, grâce à ses ports ultra protégés de Perast et de Kotor et au talent de marins valeureux, résista des siècles aux pirates ottomans, mais dut accueillir dès le 11ème siècle les puissants Vénitiens dont les riches familles vont jusqu’à la fin du 18ème siècle bâtir et laisser, comme partout sur la côte dalmate, des palais gothiques superbes. L’histoire du Monténégro est très compliquée,

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Voyages, Voyages...

elle est liée à celle de toute la Dalmatie, l’an-cienne Illyrie. Les Illyriens, redoutables guerriers d’origine indo européenne, s’établirent sur les côtes de L’Adriatique vers l’an 1000 av. J.-C. Ils limitèrent, sans l’anéantir bien sûr, l’influence des Grecs qui établirent des comptoirs dès le 6ème siècle av. J.-C. Puis arrivèrent, successi-vement, les Celtes et surtout les Romains. Ces derniers firent habilement alliance contre les Grecs avec Agron, monarque illyrien influent. A la mort de ce dernier, sa veuve, la reine Teuta, devint l’ennemie de Rome en refusant de punir les agresseurs d’une délégation romaine venue se plaindre des exactions des pirates illyriens. Les Romains déclenchèrent une expé-dition punitive qui leur permit de s’implanter plus sérieusement dans la région et notamment dans les Bouches de Kotor. Notre guide nous a raconté que, d’après la légende, Teuta, de désespoir, s’y serait jetée d’un rocher et que son corps n’aurait jamais été rendu par les flots.Je vous raconte tout cela pour faire saisir à quel point ce pays est intimement lié à la mer, à ses hauts faits et à ses drames, aux marins et aux pirates de toutes sortes, illyriens , ottomans, barbaresques etc.. Le port de Tivat, où se trouvait notre hôtel, était le grand port militaire et l’arsenal de la grande Yougoslavie de Tito. Aujourd’hui, ces installations sont abandonnées et vont bientôt être remplacées par une marina pour… yachts de luxe.

Les villes de Perast et de Kotor ont constitué des musées maritimes riches de documents et vestiges fort intéressants. Nous avons pu

visiter celui de Kotor. L’école de formation des capitaines au long-cours de Perast fut longtemps reconnue comme l’une des meilleures au monde.

On sent que ce petit pays est très fier de ce passé glorieux et regrette avec nostalgie l’importance stratégique qu’il représentait pour Belgrade, il y a encore si peu de temps. Aujourd’hui, il leur reste le tourisme, et ce n’est pas rien. La côte monténégrine s’étire du nord au sud sur 290 km. Le reste du pays est riche en lacs et… montagneux, cela vous le savez déjà.

Bon. Alors qu’avons-nous fait de notre temps avec notre accompagnateur monténégrin et un autocar, soyez rassurés, beaucoup plus performant que le premier ?

Nous avons d’abord fait une promenade… en bateau dans les Bouches de Kotor, fran-chissant en premier lieu la passe Verige qui sépare les deux rades qui constituent les Bouches. Ce passage étroit d’environ 200 mètres de large pouvait, du temps de la Grèce antique, être en cas d’alerte barré par une chaîne pendant entre deux eaux d’une

Le palais Bujovic à PerastPerast - Eglise

Les Bouches de Kotor vues du haut des remparts de la ville

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Voyages, Voyages...

rive à l’autre, interdisant ainsi le passage intempestif des navires ennemis. A quelques encablures de là, nous débarquons sur l’îlot artificiel de Notre Dame du Rocher abritant un sanctuaire votif de navigateurs, dédié à la Vierge. Selon les récits, une nuit de l’an 1452, deux frères découvrirent, échouée sur un récif, une icône représentant une Vierge à l’enfant. Ils emportèrent ce trésor dans leur maison et l’y conservèrent. Peu de temps après, l’un des frères, boiteux de naissance, fut miraculeusement guéri de son infirmité. En signe de remerciement pour cette guérison, il a été décidé de construire ce sanctuaire en noyant à proximité de vieux bateaux remplis de pierres pour élargir l’îlot.

Peu à peu cette petite église s’est enrichie de peintures superbes dédiées à la Vierge, à la vie des prophètes et à celle du Christ, ainsi que d’une frise de 2000 ex-voto en argent massif représentant l’une des plus grandes collections de ce genre au monde. Cette archive des navigateurs est un élément de l’histoire de cette région. Face à la mort, durant la tempête, ils faisaient le plus souvent un vœu. Si malgré une situation qu’ils avaient jugée sans issue, ils se retrou-vaient sains et saufs au port, ils laissaient en signe de reconnaissance ces tablettes en argent représentant les voiliers de Perast en tous genres : tartanes, chebeks, frégates, bricks, caravelles etc.

Nous débarquâmes ensuite à Perast qui ne connut son développement économique, politique et culturel qu’à partir du 15ème siècle. A cette époque, les Bouches furent

Notre Dame du Rocher

Notre groupe sur l'île de Notre-Dame du Rocher

annexées à la République Vénitienne (1420). Soixante ans plus tard, les Ottomans envahi-rent le golfe de Kotor, déterminant son destin pour les deux siècles à venir. Avant ces évè-nements, Perast était juste un petit village possédant un chantier naval, quelques navires de commerce et barques de pêche. La suprématie de Kotor, la grande cité fortifiée au fond de la baie, fut longtemps un fardeau insupportable pour les habitants de ce petit port mais, à la suite de la conquête des Bouches par les Turcs, Perast devint une ville frontière et prit une importance straté-gique et politique indéniable.

En dépit des circonstances dramatiques dues à l’état de guerre permanent et particulière-ment féroce dans cette région entre l’Empire ottoman et la République de Venise, la ville se développa culturellement et architectura-

lement. La construction de palais luxueux, chapelles et églises, l’importation d’œuvres d’art et une activité littéraire très riche sont les preuves d’une industrie florissante hors de proportion avec la taille de la ville et le nombre de ses habitants.

Nous faisant faire un unique aller et retour sur les quais, notre accompagnateur ne nous a pas dit grand chose, ni du somptueux Palais Bujovic construit en 1694 et classé comme un des plus beaux édifices du Monténégro, ni de l’église paroissiale St Nicolas datant aussi du 17ème siècle, œuvre baroque véni-tienne de Giuseppe Beati, dont le clocher beffroi culmine à 55 mètres et donne tout son charme à la ville. Nous avons prosaïquement repris notre barque pour aller déjeuner dans un restaurant plus loin sur les bords de la baie.

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Voyages, Voyages...

Le jour suivant, mais sans bateau, nous avons découvert la fameuse Kotor, Vieille cité de commerçants et de marins, construite entre le 12ème et le 14ème siècles, c'est un exemple d’architecture médiévale remarqua-blement préservé. Elle est inscrite sur la liste du patrimoine mondial culturel de l’Unesco. Ce qui la distingue tout particulièrement des autres villes du même type et lui confère son intégrité, est le mur d’enceinte de 4,5 km qui l’entoure entièrement et les trois portes dont la plus ancienne est du 9ème siècle. Bruno nous fit entrer par la plus imposante, la porte centrale, construite au 16ème siècle, sous laquelle se trouve encore une boîte de dénonciation vénitienne où on pouvait déposer anonymement, à destination des autorités locales, les pires accusations sur son voisin qui, ainsi, pouvait finir cloué au pilori encore visible au pied de la tour de l’Horloge. Bruno nous entraîna de ruelles en ruelles, dépassant les riches palais vénitiens, jusqu’à la cathédrale St Triphon, de style roman, le plus symbolique des monuments de la cité. Elle fut bâtie en 1166 sur les fon-dements d’une église pré-romane du 10ème siècle en l’honneur de St Triphon qui fut martyrisé, puis tué, par les Ottomans, ceux-ci voulant le faire renoncer à sa foi chrétienne. Sa tête, sainte relique, est encore dans le reliquaire situé au 1er étage de l’édifice. La cathédrale souffrit des deux tremblements de terre qui détruisirent la ville en 1667 et en 1997, mais il reste quelques vestiges des fresques qui recouvraient les murs de part et d’autre de l’autel principal, derrière lequel on peut admirer un retable en or.

Bruno nous amena ensuite au palais de la famille Grgurin qui abrite le musée maritime, où nous pûmes admirer de nombreux tableaux, documents, maquettes et instruments anciens de navigation. Sur les murs du hall d’entrée sont accrochés des panneaux de cuivre emboutis représentant l’histoire de Kotor ou des évène-ments importants : le chantier naval, le trem-blement de terre de 1667, la bataille navale de Lépante, la bataille contre les barbaresques de 1532.Quelques-uns d’entre nous sont revenus à Kotor pour s’imprégner à nouveau de l’atmos-phère très particulière de cette cité médiévale et se perdre dans le dédale des ruelles. Nous pûmes notamment grimper sur le flanc de la montagne, le long des remparts et découvrir une vue superbe sur l’ensemble de la ville et le fjord.

Nous avions quelques jours plus tôt pu admirer de beaucoup plus haut le panorama de l’en-semble des Bouches de Kotor d’un belvédère situé sur les hauteurs du Mont Lovcen. Nous revenions d’une excursion magnifique qui nous avait fait découvrir le lac de Skadar et la ville de Cetinje.

Le lac de Skadar, sur lequel nous avons fait une très belle promenade en bateau, s’étend à 6 m. au dessus du niveau de la mer sur une superficie de 370 km2, dont 148 en Albanie. Il est alimenté par deux rivières, la Morača et la Rijeka Cmojevica. Ses eaux se déversent dans l’Adriatique située à 44 km par la Bojana. La vie est, dans ce lac, aussi riche que variée. On y trouve 279 espèces d’oiseaux. Au cours de notre promenade, nous avons pu admirer différents cormorans, hérons cendrés, aigrettes, canards de toutes

sortes. Au fur et à mesure que nous allions vers le nord, les deux rives se rapprochaient et nous avons terminé notre périple dans un étroit défilé en remontant le cours de la rivière Rijeka Cmojevica. Notre chauffeur nous amena ensuite déjeuner dans la montagne près de Cetinje par une route en corniche d’où l’on pouvait bénéficier d’une vue plongeante sur le lac que nous venions de quitter.

Cetinje, située à l’intérieur des terres, est depuis des siècles la capitale historique du

Monténégro. Son origine est liée au seigneur de la Zeta, Ivan Cmojevic qui, fuyant l’inva-sion turque, quitta le fort de Zabljak et se réfugia dans la région de Cetinje, un lieu aride et inaccessible du karst monténé-grin, au pied du mont Lovcen. Il s’y fit bâtir un palais en 1482. Deux ans plus tard, il demanda que l’on construise un monastère afin que Cetinje devienne le centre à la fois séculier et spirituel du Monténégro. Ce premier monastère fut détruit par les Turcs en 1692. Un nouveau sanctuaire fut érigé en 1701 et détruit par les Turcs en 1712 et à deux reprises encore. Cela donne une nouvelle fois une idée de la lutte acharnée que les Monténégrins durent livrer, aussi bien sur terre que sur mer, aux Ottomans pour conserver leur patrie.

Nous avons visité le Musée d’Etat, aménagé depuis 1926 dans le palais du prince Nicolas Petrovitch construit en 1867 et conçu à l’époque comme la résidence du souverain. Nicolas fut proclamé roi en 1910 et la Principauté, Royaume du Monténégro. Ce Musée expose au rez-de-chaussée une collection importante de costumes et d’objets ayant appartenu à la famille royale et, à l’étage, les différentes pièces de réception, salons et chambres du château royal avec leurs meubles d’origine et de nombreux tableaux.

Une autre excursion nous permit de découvrir la Riviera Adriatique jusqu’à la frontière albanaise et notamment les deux villes balnéaires d’Ulcinj, près de la frontière albanaise et de Budva, près de Tivat. La vieille ville d’Ulcinj que nous avons décou-verte se dresse sur une colline dominant la côte. Elle abrite les ruines, fort bien conser-vées, d’une forteresse dont les remparts datent du Moyen âge et des périodes véni-tienne et turque du 15ème et 16ème siècles. Près de la porte nord de la ville, une église, dédiée à un saint inconnu, fut érigée en 1510. Les Turcs en firent une mosquée en 1693. L’ensemble église-mosquée abrite un Musée archéologique. Comme Perast, Kotor, Cetinje et Budva que nous allons visiter plus tard sous une pluie diluvienne, Ulcinj a souvent changé de maîtres au cours de son histoire, de Byzance aux Turcs et à la République des Doges. Aujourd’hui, cette ville est habitée par une très forte minorité d’Albanais, qui trouvent au Monténégro un niveau de vie qu’ils n’ont pas encore chez eux.

Vue panoramique du lac de Skaddar

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Voyages, Voyages...

Journée à Dubrovnik

Le voyage du Monténégro à la Croatie fut fort agréable. Nous avons longé la côte

Adriatique avec un arrêt photos depuis un point de vue réputé qui nous a permis d’admirer Dubrovnik, la « perle de l’Adriatique ». Ce fut vraiment l’émerveillement face à la beauté de cette cité fortifiée surplombant la mer.Arrivée vers 10 h où le guide local nous attendait aux portes de la ville.Accueil et historique de la cité qui fut fondée au VIIème siècle par les Grecs d’Epidaure; puis tour à tour vénitienne et turque, Dubrovnik (qui veut dire en Slave forêt de chênes) est de nos jours une ville et un port de Croatie.A la suite du conflit qui opposa la Croatie à la Serbie en 1991, Dubrovnik fut bombardée et assiégée par l’armée nationale Yougoslave. Elle a subi une restauration de grande ampleur; en effet, les obus avaient touché 68% des 824 bâtiments. Sa partie ancienne est inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco.

Ensuite, visite commentée et guidée de la cité et de ses principaux monuments :- La cathédrale St Blaise, protecteur de la

ville depuis le 10ème siècle- Le cloître des Franciscains avec la plus

ancienne pharmacie d’Europe (1317)- La typique place de l’Horloge- Le port ancien protégé par deux forte-

ressesA midi, agréable repas dans un restaurant avec vue sur les fortifications.Après-midi libre :Les plus courageux se sont lancés à l’assaut

des remparts, dotés de 16 tours, longs de 2 km, très bien conservés et dépassant parfois 6 mètres d’épaisseur et 25 mètres de hauteur. Il s’agit d’un système de forti-fications remarquable érigé dès le XIIIème siècle.Les amateurs de vieilles pierres se sont régalés dans cette ville musée qui ne compte pas moins de 80 églises (dont 78 catholiques) et 8 couvents auxquels s’ajoutent palais, fontaines, ruelles pavées et escarpées et autres musées.Retour à Tivat en fin d’après-midi.

De l’avis général, ce fut un des points forts du voyage.

Annick

Vue de Dubrovnik

La cathédrale Saint-Blaise

La vieille ville de Budva est une délicieuse petite cité moyenâgeuse entourée de remparts datant de la fin du 15ème siècle, mais à l’époque de la domination romaine, elle avait déjà un caractère urbain. Budva est mentionnée pour la première fois par Sophocle au 5ème siècle avant l’ère chré-tienne. C’est un vrai bonheur de flâner dans les ruelles étroites et tortueuses ou de s’arrêter sur les placettes, de rentrer dans les salles voutées des boutiques ou des cafés. Du côté sud de la cité se dressent côte à côte, au pied de la forteresse autrichienne, deux églises de confession l’une catholique et l’autre orthodoxe. Deux styles architectu-raux fondamentalement différents posés l’un en face de l’autre dans un décor médiéval. Il manquait le temps et le soleil.

On ne peut donner une impression complète de ce voyage dans ce coin de la côte dalmate, sans parler de la perle : Dubrovnik. Annick Gérard vous fait, ci-dessous, le récit de cette excursion qui s’est déroulée, heu-reusement, dans des conditions climatiques enfin excellentes.

Que dire du reste, de l’ambiance du groupe très sympathique, de ces deux soirées mitonnées par Denise où nous avons pu, soit danser grâce au talent d’un animateur musical à la voix chaude et entraînante, soit admirer un groupe de jeunes et fougueux danseurs monténégrins. Au cours de cette dernière soirée, nous fêtâmes l’anniversaire de Janine Gaultier. Bruno, notre accompa-gnateur, s’est montré très aimable et dispo-nible, même durant les temps libres, pour faire découvrir les environs de Tivat à ceux qui souhaitaient l’accompagner.

Pour tout cela et pour le charme de ce coin des Balkans, nous avons tous adoré cette escapade monténégrine qui nous donnait encore un peu de lumières et de beautés estivales avant de nous plonger dans notre automne parisien.

Henri-Paul

35 personnes qui ne connaissaient pas cette ville participèrent à cette excursion en Croatie.

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L e principal souci des physiciens est de trouver une théorie capable d’englo-

ber l’ensemble de toutes les lois connues. Une première approche va avoir lieu avec ce qui s’appelle aujourd’hui le « modèle standard » parfois dénommé « grande uni-fication unitaire », qui tente de réunir toutes les données recueillies sans vraiment faire la synthèse entre mécanique quantique, relativité et théories connexes. Ce sujet reste d’actualité et fait l’objet de nombreuses controverses ; pourtant une théorie nouvelle va émerger de cet imbroglio. Si, au cours du dernier siècle, les relativistes et les « quan-tificateurs » se sont d’abord chamaillés puis réconciliés en tentant de réunir leurs théories sans jamais vraiment y parvenir, il est vrai qu’au cours de cette période la mécanique quantique s’est subdivisée en trois parties distinctes, et que la relativité ne nous a pas apporté d’explication sur l’origine de la gravité dont elle décrit si bien les effets. C’est pourquoi d’autres formulations ont été tentées. Souvent d’origine mathé-matique, elles n’ont pas toutes réussi à satisfaire les vœux des physiciens. L’une se distingue par son formalisme : celle des cordes. Elle fait appel à des notions de topologie assez complexes dont H. Poincaré était un précurseur. Vers 1921, Kaluza et Klein proposent un modèle pour tenter de relier l’électromagnétisme et la gravité sans y parvenir. Ce modèle comportait déjà une dimension supplémentaire en plus de celles usuelles, soit cinq dimensions au total. Abandonnée pendant plusieurs décennies, ce sont les mathématiciens qui vont relancer cette possibilité en créant des nouvelles géométries aux dimensions multiples et complexes. Ainsi, en 1968, une nouvelle formulation va intervenir pour tenter d’ex-pliquer le spectre complet des particules connues ; c’est sans doute à cette époque que l’on peut situer la véritable naissance de cette théorie. Puis viendront les notions de

Si, dans le dernier numéro, J.C. Amand-Jules vous a donné son opinion sur les problèmes d’environne-ment, avant d’aborder la question des futures énergies, il veut ici mettre fin à la petite histoire de l’atome du XX° siècle. Deux grands thèmes émergent de ces cinquante dernières années de la physique : les théories et les appareils utilisés.

symétrie, de super-symétrie, de graviton, de trou noir et du fameux Big-Bang, si bien que cinq modèles coexisteront jusqu’aux années 85/95 avant de les réunir en une seule, dénommée théorie M. Elle se distingue par des concepts particuliers dont les princi-paux sont celui des cordes et d’espace à multiples dimensions. Les particules sont remplacées par des espèces de cordes ou filaments, brames en anglais, qui vibrent à leur fréquence propre et ne peuvent prendre que deux formes particulières, soit tendues, soit en rond refermées sur elles-mêmes. L’espace dans lesquelles elles évoluent est composé de onze dimensions. Les trois dimensions usuelles : longueur, largeur, hauteur, sont prolongées elles-mêmes par trois autres dimensions beaucoup plus petites, puisque de la valeur de la constante de Planck***, ce qui fait neuf dimensions pour l’espace. Auxquelles il faut en rajouter deux pour le temps; une première qui cor-respond au temps usuel et une deuxième au temps écoulé pendant la valeur de la durée de la constante de Planck. Avec ce concept la notion de retournement du temps devient plus compréhensible puisque limité, surtout qu’il a déjà été observé mais jamais expliqué. A partir de là, il est possible d’ima-

L’évolution des théories à celles des cordes et de la théorie M

giner que l’assemblage d’une multitude de cordes contenues dans un espace à neuf dimensions va faire passer l’ensemble de la microphysique à la physique classique par le transfert dans un espace limité aux seules trois dimensions de notre monde usuel.

Bien entendu j’ai simplifié de beaucoup la réalité, mais avouez que c’est bien plus commode surtout que, depuis, des expériences récentes ont confirmé cette hypothèse. Avec cette théorie la notion de particule évolue. En lieu et place de grain de matière, concept assez confus, est préféré celui d’un espace/volume sans forme précise, au contour flou, mais caractérisé par des valeurs intrinsèques telles que : charge, masse, spin, couleur, saveur, durée de vie, etc. : ce qui différencie les espaces les uns des autres. D’autant que ces petits espaces/volumes sont contenus dans un espace/volume immense, pour lequel les théoriciens sont encore incapables de donner une forme précise. Qu’entre ces petits volumes des interactions existent montre bien que le vide n’est pas le néant et qu’il reste de la place pour la particule responsable de la gravité, le fameux boson de Higgs, mais nous en reparlerons.

Les cinquante dernières années de la physique

Comprendre

Cube en 6 dimensions

Les différentes couleurs représentent les diffé-rentes faces du cube qui, par gauchissement mathématique, s’enroulent les unes autour des autres. Je vous laisse le soin de détermi-ner le nombre de faces.

Quant aux plus sceptiques, je leur laisse imaginer le même cube en neuf dimensions difficilement représentable dans les deux dimensions, mais en trois, par hologramme, cela devient percevable.

Si ce n’est pas de l’art, qu’est-ce ?

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N° 16

Comprendre

Cette théorie donne de nombreuses explica-tions sur une bonne partie de la mécanique quantique et de la relativité ainsi que sur de nombreux phénomènes cosmiques. Elle apparaît comme descriptive mais mal-heureusement encore peu prévisionnelle. Bon nombre de physiciens et astrophysi-ciens attendent d’elle une prévision sur un phénomène nouveau ou connu demeuré sans explication à ce jour, pour l’accepter. De nombreux théoriciens s’y attellent et l’espoir d’y aboutir avec le nouvel accéléra-teur du CERN qui pourra atteindre l’énergie adéquate pour ces si petites dimensions est fort probable. Attendons 2008-2015 avec patience.

Cette théorie peut apparaître bien complexe pour les non-initiés, surtout qu’elle fait appel à des notions de mathématiques élaborées que de puissants ordinateurs savent résoudre. Neuf dimensions d’un coup changent bien des formes pour aboutir à des images inusitées quand elles sont réduites aux deux dimensions d’une feuille de papier. Je profite de la couleur maintenant disponible pour notre journal pour vous montrer ce que donne la projection d’un cube parfait à 6 dimensions sur une feuille de papier de seulement 2 dimensions.

Les appareils en physique

L es particules souffrent d’un gros défaut : elles ne se voient pas. Particules de

matière si minuscule qu’elles semblent immatérielles. Le plus puissant des micros-copes électroniques à effet tunnel permet d’entrevoir des atomes, et encore que les plus gros. Heureusement les molécules constituées de milliards d’atomes le sont, elles, visibles. C’est ce qui a permis le déve-loppement de la biologie et de ses sciences connexes. Comme on ne peut pas les voir, il a fallu user d’astuces pour tenter de les reconnaître.L’électron, la première particule découverte, l’a été grâce au tube électronique de nos anciens postes de TSF. Deux pôles métalliques sous vide mis sous tension laissent circuler de l’un à l’autre les électrons libérés par la différence de potentiel. La mesure de l’intensité a suffi, par un savant calcul, à en déterminer les caracté-ristiques. L’amélioration de ces tubes a permis de finaliser cette première particule. Puisqu’il

n’est pas possible de les regarder, voyons leurs effets ; c’est ainsi qu’ont été développés tout un bric-à-brac d’appareils plus ou moins sophisti-qués. Dès lors, sont venues les plaques photo-graphiques sur lesquelles il est possible de lire les traces du parcours de ces particules. C’est ainsi que les rayons X ou Roentgen et la radioac-tivité ont été découverts. De nos jours elles sont toujours employées : lors de sa dernière expé-dition au pôle, Jean-Louis Etienne a pu certifier la présence de particules directement en pro-venance du soleil. Bien entendu, la qualité des plaques et leur composition ont beaucoup évolué et c’est surtout dans le domaine des rayons cosmiques qu’elles sont encore utilisées.

Dans le ciel, les avions laissent de longues traînées blanches par un phénomène longtemps inexpliqué. L’atmosphère, composée d’air et de gouttelettes d’eau, est en équilibre instable ; un avion en mouvement perturbe ce fragile équilibre et les gouttes d’eau en formation s’assemblent le long du parcours avant que les vents les disper-sent de nouveau, d’où la traînée blanche. C’est ce phénomène qui est exploité dans les chambres à brouillard, ou chambres de Wilson, du nom du météorologue inventeur de cet appareil, perfectionné ensuite dans les chambres à bulles par l’emploi d’hy-drogène à l’état de saturation. Puis vinrent les chambres à fils, ou plus précisément chambre proportionnelle multifilaire. Dans une enceinte fermée contenant un gaz avec à l’intérieur plusieurs grilles composées d’un grand nombre de fils disposés parallèle-ment, le tout formant un maillage en trois dimensions, chaque grille est sous tension et reliée à un ordinateur. Lorsqu’une particule chargée pénètre dans la chambre, elle ionise

le gaz, séparant les atomes en électrons chargés négativement et en ions chargés positivement qui se déchargent en provo-quant une pulsation électrique sur les fils que l’ordinateur enregistre. Il suffit ensuite de reconstituer le parcours de la particule au travers de la chambre et d’en déduire ses caractéristiques propres. Ce détecteur, inventé en 1968, valut à Georges Charpak le prix Nobel en 1992.

Dans notre ciel, lorsque les avions super-soniques dépassent la vitesse du son, il se produit un bang sonore. De même, lorsque les particules vont plus vite que la vitesse possible de la lumière dans un milieu considéré, il se produit une onde de choc, c’est l’effet Cerenkov, du nom de son inventeur. L’emploi des propriétés de certains cristaux ont permis de mettre au point des détecteurs dans lesquels cet effet a pour répercussion de laisser une trace lumineuse tout au long de la trajectoire de la particule. Une autre conséquence en est que l’eau des piscines nous apparaît bleue alors qu’elle est en principe blanche.

Ces appareils ont permis la confirmation de nombreuses découvertes. Mais dans notre atmosphère terrestre, à l’exception de celles du cosmos, les particules n’ont qu’une faible énergie relative. Pour trouver les sœurs et consoeurs de celles déjà connues, il a fallu regarder dans des énergies plus élevées. Pour ce faire, le moyen le plus simple a été de les accélérer, par la conséquence de la relativité E=MC². Des électroaimants à intensité variable ont permis de les accélérer et de les faire circuler à des vitesses proches de la lumière. Une fois cette vitesse atteinte, ils sont projetés contre

Effet Cerenkov

Effet très spectaculaire comme le montre ce chasseur supersonique.

Sous l’influence de sa vitesse et par l’effet Cerenkov, les gouttelettes d’eau de l’air ambiant se regroupent et s’ag-glutinent en nombre autour de lui.

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N° 16

Comprendre

une cible, ce qui provoque une gerbe de par-ticules diverses. C’est par ce procédé que l’on a pu observer toute une gamme de nouvelles particules. Dans les années soixante, une petite centaine furent répertoriées, qui seront par la suite regroupées en 3 familles distinctes pour n’en comporter que finalement 12, dites de base suivant les dires de « modèle standard » adopté par la majorité des physiciens. C’est toute la gamme des appareils : cyclotrons, synchrotrons et dérivés (trop long à décrire en détail ici) qui en sont les vedettes.

L’invention de ces matériels a conduit vers une course à la puissance. Pour découvrir la suite, il faut sans cesse aller vers des énergies de plus en plus élevées; c’est ainsi qu’ils en sont arrivés à la construction d’une machine appelée le LEP pour Large Electron Positron, située à la frontière franco-suisse proche de Genève au CERN (pour Centre Européen de la Recherche Nucléaire).

Sa puissance lors de son dernier développe-ment atteignait les 220 Giga électronvolts* (220x109) soit 220 milliards d’électrons à la fois en un seul jet. Cet accélérateur de particules était constitué d’un tube sous vide en forme d’anneau de plus de 27 kilomètres de périphérie avec de puissants aimants qui combinent à la fois le respect de la trajectoire courbe et l’accélération des particules, le tout enfoui à 100 mètres sous terre pour le protéger des rayonnements environnants. Avant de pénétrer dans l’anneau, les parti-cules circulent dans plusieurs accélérateurs qui leur donnent une première impulsion de départ pour atteindre une vitesse très proche de celle de la lumière avant d’être projetées sur une cible.

Ces détecteurs sont si sensibles qu’ils enre-gistrent le déplacement des trains de la ligne Paris Strasbourg à une centaine de kilo-mètres de là. Quant à l’informatique utilisée, elle est gigantesque et c’est en ce lieu qu’ont été élaborées les prémices de ce qui allait devenir le fameux WEB. Cette machine a permis de nombreuses découvertes ainsi que la confirmation des données admises dans le modèle standard ; elle employait à elle seule plus de cinq mille personnes d’une bonne cinquantaine de nationalités.

La première machine construite sur cet emplacement fut pendant de longues années la plus puissante du monde avant d’être

détrônée par l’accélérateur américain de Chicago, le « Tevatron ». Les physiciens réclamaient depuis une vingtaine d’années une machine encore plus puissante. Le début du nouveau siècle devait voir leurs vœux exaucés mais, en plus des retards dans les travaux, une expérience en cours va retarder sa construction. En 2001, une jeune équipe de chercheurs français va entrevoir la fameuse particule de Higgs. Celle res-ponsable de la présence de la masse dans notre univers, la dernière qui manque à la liste des particules fondamentales et que tous à travers le monde recherchent. La construction va être retardée de six mois en six mois, si bien que la machine ne sera dis-ponible qu’en 2008. Si la fameuse particule de Higgs a bien été entr’aperçue par l’équipe française, puis par les américains et les chinois, malheureusement aucune équipe ne pourra revendiquer sa découverte. Noyée au milieu d’un bruit de fond diffus, il ne fut pas possible de la distinguer véritablement ; il manque aux machines de la puissance pour qu’elle puisse être enfin homologuée. Voilà pourquoi ce nouvel accélérateur est tant attendu.

Dénommé LHC pour Large Hadron Collider, il a été construit en lieu et place de l’ancienne machine avec les toutes dernières technolo-gies disponibles. L’anneau comporte deux tubes qui se croisent à quatre endroits du circuit où sont placés des détecteurs d’une finesse jamais égalée ; le poids de l’un d’eux atteint les 1250 tonnes. A l’intérieur de chaque tube vont circuler des protons, 1840 fois plus massifs que l’électron, mais en sens inverse l’un de l’autre. Les deux jets de protons se croiseront à l’em-placement de chaque détecteur pour qu’ils s’y rencontrent à l’instant voulu et déterminé. Ainsi l’énergie de chaque faisceau s’additionne pour atteindre les 7 Tétra électronvolts * (7x1012) soit 7 milliards d’électrons en une seule giclée. Cette valeur peut apparaître dérisoire puisqu’elle représente sensiblement l’énergie déployée par le vol d’un papillon, mais il faut rappeler que cette énergie est concentrée dans un espace infinitésimal et donc devient énorme compa-rativement à celle d’une bombe atomique par exemple. Heureusement une telle machine n’est pas envisageable comme arme de guerre, mais au moins comme arme de paix. La fameuse particule de Higgs, qui fait partie dans la clas-sification des « bosons »** est estimée dans les niveaux d’énergie compris entre 110 et 190 Giga

électronvolts* et devrait donc être parfaite-ment « visible » pour cette nouvelle machine.

Je pourrais rajouter que les électroaimants sont refroidis à -273°C, que son prix avoisine les 7 milliards d’euros, dont 60% pour les détecteurs, financé par une soixantaine de nations, qu’on estime à plus de 9000 cher-cheurs qui viendront y travailler au cours des années à venir. La communauté scientifique attend beaucoup de cet accélérateur, sché-matisé par la figure 3; incontestablement il représente le Graal pour la jeune géné-ration de physiciens et condisciples. C’est certain, dès les premiers essais terminés, la presse va s’en emparer et vous donnera des nouvelles des progrès accomplis dans ce domaine de la physique.

J.C. Amand-Jules

* Un électron-volt (eV) correspond à l’énergie développée par un électron soumis à une différence de potentiel d’un volt. C’est une valeur très faible, elle vaut 1,6022 x 10-19 Joule ; elle sert aux physiciens d’unité à la fois pour quantifier l’énergie et la masse des particules depuis que E=mC2. Un électron a une masse de 9,1094 x 10-28 gramme.

** Boson désigne une famille de parti-cules dites « virtuelles » parce qu’im-matérielles et dont le rôle est de servir d’agent de liaison entre les particules, dites par opposition « réelles »

*** Par constante de Planck, il faut sous-entendre la valeur calculée la plus faible possible que peut prendre une dimension quelconque (longueur ou temps) dans notre univers, c’est très petit : environ 10-27 millimètre. Un atome moyen recouvre environ 10-14 millimètre. Actuellement le temps minimum mesurable est de l’ordre de 10-19 seconde.

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N° 16

Comprendre

SICILE mai 2007

Je suis enfin là, devant toi… Rencontre longue-ment attendue… Tu te dresses sombre, imposant et inquiétant.Le cœur battant à tout rompre, pour ce premier rendez-vous, je suis suffoquée au premier regard et je me laisse pénétrer, envoûter, par le spectacle qui s’offre à mes yeux. Des capes d’une blancheur immaculée et scintillante surplombent et défient des étendues de noirceur profonde et infinie. Après l’éblouis-sement provoqué par cet immense échiquier lunaire je perçois l’un après l’autre les multiples décors qui te composent. Nature pleine de contrastes, captivante et mystérieuse. D’étranges sculptures neigeuses pleurent doucement sous le soleil, leurs larmes forment de petites cascades qui sillonnent le creux des boursouflures chaotiques du sol couleur de charbon.De légères fumerolles laissent apparaître de subtiles traces sulfureuses qui émaillent de leurs tons ocrés des pentes rouge sombre veinées de violet ; grandiose palette d’un peintre de génie.Ton sommet couronné de volutes blanches, panaches résultant des bombes qui jaillissent régulièrement de ta gueule, procure une légère angoisse euphorisante.

Comment oublier que sous mes pieds palpite ton cœur de dragon assoupi ?Il y a quelques jours à peine, tu as évacué un trop plein d’énergie. En plongeant mes doigts dans ton sable noir, à quelques centimètres de profondeur à peine, ta chaleur réchauffe mes mains et mon corps transis.Je reste immobile, fascinée ; j’oublie les colonnes de touristes qui gravissent tes flancs, courbés par les rafales de vent glacées, fragiles processions de fourmis humaines... Je suis seule avec toi. Des bouffées de sensations diverses se mêlent, m’envahissent et me submergent peu à peu. Je suis dans un autre monde… ailleurs… dans une dimension qui paraît irréelle… jamais aucun paysage ne m’a autant bouleversée… J’explore une planète qui m’est inconnue. J’aurais aimé te contempler plus longuement, découvrir les recoins de nature farouche que tu caches jalousement et qui se modifient au gré de tes sautes d’humeur, voir le soleil couchant te caresser, mais le temps m’est compté et les hommes me rappellent en leur monde.

Au revoir mon bel ETNA, je reviendrai… En attendant ce retour, tu restes gravé dans ma mémoire et mon cœur s’emballe à nouveau devant les photos que j’ai rapportées dans mes bagages… Petit reflet de ta grandiose beauté paradoxale.

Sila

Le coin des poètes

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N° 16

Une autre manière de raconter l'histoire

Chapitre 1. Les préparatifs

Nous sommes le mat in du 18 ju in 1694. Le jour se lève sur l 'anse de

Camaret. Une brume épaisse dissimule aux regards la chapel le de Notre-Dame de Rocamadour qui se trouve, là bas au bout du si l lon, la jetée qui , depuis peu, sépare le port de la rade. La France est en guerre depuis huit longues années et les Camarétois, pauvres habitants du bout du monde, ne savent pas encore qu’ils vont, dans les heures qui viennent, assister ou même, pour certains, participer à un des hauts faits d'armes de la guerre de la ligue d’Augsbourg.La ligue d'Augsbourg est une coalition formée en 1688 par les Pays Bas, l'Angleterre, l'Espagne, la Suède, la Savoie et l'Empire d'Allemagne. Ces pays ont déclaré la guerre à la France à laquelle le Danemark et l'empire ottoman apportent leur soutien. Au coeur de ce conflit se trouvent, d'une part, l'Espagne dont les Bourbons et les Habsbourg s'arrachent le contrôle et, d'autre part, le trône d'Angleterre sur lequel Louis XIV souhaite rétablir Jacques II, roi destitué en 1689 par ses sujets qui lui reprochaient sa conversion au catholicisme.

Le chef suprême de la ligue est Guillaume III d'Orange, actuel roi d'Angleterre et Stathouder de Hollande. Louis XIV rêve de pouvoir faire débarquer ses troupes sur le sol anglais et renverser celui qui, à ses yeux, n'est qu'un usurpateur. Pour cela il a besoin de sa marine, la Royale, qui, grâce à la clairvoyance de Colbert, dispose depuis peu de la flotte la plus puissante d’Europe.

Dès le début des hostilités, de nombreuses batailles navales ont opposé les escadres françaises et anglo-hollandaises. Les chefs

d'escadre français Tourville et Châteaurenault se sont illustrés par des victoires éclatantes. En mars 1689, Tourville a permis le débarquement en Irlande de Jacques II à la tête de huit mille hommes. Deux mois plus tard, toujours en Irlande, l'escadre de Châteaurenault, partie de Brest, a repoussé l’escadre de Herbert en baie de Bantry, mais n’est pas parvenu pour autant à empêcher Gullaume III de traverser la mer d'Irlande pour venir battre Jacques II à la bataille de la Boyne. Le 10 juillet 1690, Tourville, à la tête de soixante-quinze vaisseaux, a bien remporté à Béveziers la plus importante victoire de la marine française, mais faute de troupes de débarquement, la France n’a pu exploiter cette victoire et, en juin 1692, l’escadre de Tourville, non rejointe à temps par l'escadre du Levant commandée par d'Estrées, a affronté à la Hougue une force supérieure en nombre et perdu quinze vaisseaux.

Lassé de cette interminable guerre navale, Guillaume d'Orange veut porter un coup fatal à l'ennemi en bombardant les forces de la Royale basées à Brest. Il charge ses espions sur le territoire français d'étudier la possibilité de réaliser un tel exploit. Car il s'agit bien de réaliser un tour de force. Le port militaire de Brest est situé à l'embouchure de la Penfeld, petite rivière qui se jette dans la rade abri, tout près du Goulet, le seul chenal qui ouvre la baie à la haute mer. La Penfeld est très encaissée, bordée de hautes falaises et constitue un abri très sûr, en eau profonde. Sa largeur à l'embouchure permet d'y mouiller ou d'y faire accoster de nombreux vaisseaux de guerre. Richelieu et Colbert ont bien compris la valeur stratégique d'un tel abri, situé à l'extrême ouest de l'Europe et à faible distance de l'ennemi séculaire. Ils ont fait fortifier la place, aménager des quais et les

ont dotés de tous les équipements d'un arsenal de l'époque : chantier naval, corderie, voilerie, cales de radoub, etc

De plus, autre difficulté pour la Royal Navy, Brest est situé à l'ouest des principaux ports anglais. Cela impose aux navires anglais un transit par vents contraires afin de s’approcher de leur objectif. Les côtes finistériennes sont dangereuses et exposées à des vents souvent violents et à des courants se renversant au rythme des marées. Ainsi, une fois parvenu à l'extrême pointe de la Bretagne, il faut attendre la marée montante et des vents de secteur nord-ouest pour faire route au sud et embouquer le chenal du Four entre Ouessant et la Côte du Léon. Ce chenal est plein de récifs à fleur d'eau et n'est pas, à l'époque, balisé comme aujourd'hui. On ne peut donc faire route de nuit. Si on atteint, malgré tout, la pointe St Matthieu, on peut virer aisément de 90° pour faire route à l'Est dans des eaux bien saines jusqu'au goulet, le détroit qui donne accès à la rade de Brest.

Et c'est justement ce détroit long de 4 km et large de 2 km en son point le plus étroit qui constitue la plus belle défense de la place forte de Brest. Aucune forteresse côtière ne peut rivaliser en efficacité avec ce verrou naturel qui ne se franchit, à la voile, qu'en respectant les règles qu’il impose aux marins.Même avec des intentions non belliqueuses, un navire ne peut passer que durant la marée

En juillet 2008, dix sites des fortifications de Vauban ont été classés au patrimoine mondial culturel de l'Unesco. Parmi eux, se trouve la tour de défense de Camaret que Vauban appelait sa « tour dorée » à cause de son enduit à base de brique pilée . Peu de gens savent que cette batterie, à peine construite, a dû livrer bataille. Laissez- moi vous raconter cette histoire.

Vauban et la bataille navalede Camaret-sur-mer le 18 juin 1694.

Sebastien Le Prestre de Vauban (1633-1707)

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N° 16

Une autre manière de raconter l'histoire

montante et avec des vents soufflant du secteur ouest. Certes, ce sont les vents dominants par temps calme, mais, pour compliquer l'affaire, une série de roches à fleur d'eau et de hauts fonds située au centre du détroit divise le goulet en deux routes parallèles, d'à peu près égale largeur. Théoriquement, chaque route est large d'environ 800 mètres, mais par précaution, un marin avisé laissant toujours une marge de sécurité pour ses manoeuvres éventuelles, il ne reste qu’environ 400 mètres de largeur utile de chenal.

Tout amiral de flotte ennemie, voulant faire franchir cet obstacle à plusieurs navires importants au cours du même flot, risque d'avoir à attendre de longues heures l'instant propice. Il va donc chercher un endroit sûr de mouillage en eaux profondes entre la pointe St Matthieu et le goulet. Il aura à sa disposition, au Nord, sur la côte de Léon, l'anse de Bertheaume, à l'abri des vents du Nord ; et, au Sud, la rade de Camaret, encore mieux protégée.

Vauban, commissaire général des fortifications du royaume, lors de ses premières missions d’observation sur le site, effectuées en 1683 et 1685, s'imprègne de toutes ces données géographiques avant de décider des travaux nécessaires à réaliser pour rendre très difficile le passage du goulet à toute unité ennemie et à lui rendre tout abri intenable si elle y parvient. Il décide donc de fermer le détroit par deux puissantes batteries.Du côté nord, il fait ériger le fort Mingant, et sur la côte sud, les batteries de Beaufort et de Cornouailles viendront verrouiller le passage. Ainsi, la flotte ennemie, obligée à cause des bancs rocheux de serrer la côte soit au nord, soit au sud, se trouvera à portée idéale des canons des défenseurs.

Le goulet oblige l'ennemi à une attaque terrestre, avant d'engager ses navires. Il devra, avant toute tentative de franchissement de la passe, débarquer des troupes soit au nord, soit au sud, pour venir neutraliser les batteries. Vauban comprend, dix ans avant la bataille, que Camaret et notamment sa plage de Trez Rouz offriront à l’envahisseur la meilleure possibilité de débarquement. De là, il ne sera qu'à 5 km des batteries de Beaufort et de Cornouailles et pourra envoyer ses troupes les neutraliser. Après cela, les canons du fort Mingant, situé sur la côte nord du goulet, seront trop éloignées pour atteindre l’escadre qui, serrant au plus près la côte sud, franchira victorieusement la passe.

Vauban décide donc de faire construire sur le sillon de Camaret une batterie surmontée d'une tour de défense qui n'a pas d'équivalent dans l'oeuvre de l'ingénieur militaire. Cette batterie permettra de rendre peu sûrs aux vaisseaux ennemis l’approche et le mouillage près de la plage de Trez Rouz. Il fait également fortifier les falaises environnant la plage, par des tranchées et autres retranchements invisibles de la mer. Comme toujours, il désire épargner le plus de vies possibles en mettant les tirailleurs français

La Tour Dorée

Navires attendant le vent pour quitter la rade de Brest

à l'abri des tirs des assaillants. Il leur dira peu de temps avant la bataille : « l’Anglais ne doit voir que vos yeux ».

Bien sûr, dans son souci de protéger la presqu'ile de Crozon d'éventuels débarquements, il ne fortifie pas que cette place, mais il privilégie une descente ennemie au sud de la rade car il estime que toute tentative au nord ne serait possible que sur la plage du Conquet dans le chenal du Four et qu'alors les fantassins ennemis auraient

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Une autre manière de raconter l'histoire

Les troupes dont il dispose par ailleurs sont peu nombreuses et peu qualifiées. Tourville et son escadre sont en Méditerranée. Les espions en ont averti les Anglais, probablement ravis de la vulnérabilité de leur objectif : Brest, partiellement vidé de ses marins. Vauban se trouve ainsi démuni d'hommes d'autant plus précieux qu'ils auraient pu servir comme canonnier, matelot ou fusilier. Ce sont donc les compagnies franches de la marine, qui permettent à Vauban de compléter les équipes de pièces, garder le port, et constituer deux maigres bataillons de 600 hommes. Le gros de l'effectif est composé de miliciens, des régionaux, majoritairement des paysans. « C'est la plus mauvaise troupe du royaume », écrit Vauban, qui espère l'arrivée sur la presqu'île de troupes régulières que lui a vaguement promis de Choiseul, enfin alarmé par l'annonce de l'attaque ennemie.

Une semaine avant la bataille, toutes les batteries sont servies. La côte sud est défendue par l'un des bataillons de compagnies franches de 600 hommes, posté à Quélern et le régiment du Plessis-cavalerie, dont les 450 hommes sont basés à Châteaulin, à 45 km de l'anse de Camaret ; Vauban réussit à recruter parmi la population des bourgs environnants 1700 autres bougres qu’il positionne dans les retranchements bordant les plages de la presqu'île. Certains, à défaut de mousquets, sont armés de fourches et de haches.

Il ne sait pas qu'en face, embarqués sur les deux escadres ennemies, les amiraux Russel et Berkeley disposent de 10.000 soldats aguerris. Issus de l'élite de l'armée anglaise, ces fusiliers ou grenadiers sont armés de fusils modernes. Ils sont répartis sur 29 vaisseaux et 13 frégates. 60 navires de charge et brûlots complètent le dispositif.

Le danger se rapproche.Dans le chapitre 2, Je vous raconterai la bataille.D'ici là, je vous souhaite de bonnes vacances, peut-être en Bretagne, d'ailleurs.

Henri-Paul Despréaux

Plan de la bataille de Camaret

15 km à parcourir en territoire hostile avant d’aller réduire la batterie du Mingant. L'autre possibilité de « descente » serait l'anse de Bertheaume , mais Vauban l'a truffée de canons.Dix ans plus tard, le 6 mai 1694, alors qu'il inspecte les côtes nord de la Bretagne, Vauban reçoit une lettre du roi datée du 1er mai. Louis XIV, informé par ses espions qu'une attaque anglo-hollandaise d'envergure est maintenant donnée pour certaine, prend la décision exceptionnelle de lui confier le commandement de la place de Brest. Monsieur de Vauban est, certes, lieutenant général, mais en tant qu'ingénieur, il n'est pas censé, selon les traditions militaires, exercer un commandement direct. Le roi passe outre et termine sa lettre par ces lignes : « L'importance de Brest fait que je ne veux pas me reprocher de n'avoir pas fait tout ce qui est en mon pouvoir pour tenter d'empêcher l'ennemi de réussir dans cette entreprise L'emploi que je vous donne ici est un des plus considérables par rapport au bien de mon royaume. »

Une nouvelle lettre du roi en date du 10 mai, lui annonce la concentration de la flotte ennemie au large de Portsmouth. Vauban écourte son inspection et part pour Brest où il arrive le 23 mai. La tâche n'est pas aisée. Il n'a pas les mains libres, car, pour les affaires militaires, il est placé sous la double subordination du duc de Chaulnes, gouverneur de Bretagne, et du maréchal de Choiseul, commandant l'armée des côtes de Bretagne et de Normandie. Il s'en plaint

auprès du ministre de la Guerre qui lui demande de s'en arranger. Heureusement la logistique de la place forte dépend de la marine avec laquelle Vauban s'entend à merveille. Les marins admirent ce personnage déjà couronné de gloire, dont la compétence est universellement reconnue et qui communique directement avec le roi. Sa coopération avec l'intendant maritime Desclouzeaux et les chefs d'escadre est excellente.

Le 26 mai, une lettre du souverain datée du 22 annonce à Vauban l'appareillage de la flotte ennemie commandée par les amiraux Russel et Berkeley. Le lieutenant général, aidé par l'ingénieur Traverse, qui l'assiste localement depuis sa première inspection en 1683, examine l'état d'avancement des travaux de défense. La construction des batteries et des retranchements prévus n'est pas totalement achevée à cause d'un manque de fonds chronique. Il privilégie l'achèvement à la hâte des derniers retranchements prévus sur la face occidentale de la presqu'île de Roscanvel. A l'époque, la faible cadence de tir des canons imposait de multiplier leur nombre. Il choisit avec soin la place des pièces sur les batteries du goulet et de Camaret et veille à ce que chacune soit servie par des canonniers compétents. L'armement prévu pour la tour dorée de 11 canons de 48 livres d’une portée de 500 à 1000 mètres n'a pas été livré. Vauban n'y trouve que 9 pièces de 24 livres et deux mortiers. Il devra s'en arranger.

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N° 16

Souvenirs

Le tablier

de la Grand-Mère,

L e principal usage du tablier de nos grands-mères était de protéger la robe

en-dessous, mais en plus de cela, il servait de gant pour retirer la poêle brûlante du fourneau.Il était merveilleux pour essuyer les larmes des enfants, et en certaines occasions pour nettoyer les frimousses salies. Depuis le poulailler, le tablier servait à transporter les œufs, ou à emporter les poussins à ranimer.Quand les visiteurs arrivaient, le tablier servait d’abri aux enfants timides et lorsque le temps était frais, grand-mère s’en emmi-touflait les bras.Ce bon vieux tablier faisait office de soufflet, agité au-dessus du feu de bois. C’est lui qui transbahutait les pommes de terre et le bois sec jusque dans la cuisine.Depuis le potager, il servait de panier pour tous les légumes. Après que les petits pois aient été récoltés, venait le tour des salades et des salsifis.En fin de saison, il était utilisé pour ramasser les pommes et les poires tombées de l’arbre. Quand des visiteurs arrivaient de façon impromptue, c’était surprenant de voir avec quelle rapidité ce vieux tablier pouvait faire la poussière.A l’heure de servir le repas, grand-mère allait sur le perron agiter son tablier et les hommes aux champs savaient aussitôt qu’ils devaient passer à table.Grand-mère l’utilisait aussi pour poser la tarte aux pommes à peine sortie du four sur le rebord de la fenêtre pour qu’elle refroidisse.Il faudra de bien longues années avant que quelqu’un invente un objet qui puisse remplacer ce bon vieux tablier qui servait à tant de choses.

Denise Lagay-Dupont

Trucs et astuces

Des recettes toute simples, pour des produits de

tous les jours dans un esprit écologique.

Le nettoyant/ désinfectant multi-usage (salle de bains, cuisine, carrelage)

Dans un flacon opaque de 1 litre, mettre 1 cuillerée à soupe de bicarbonate de soude, ajouter 1 litre d'eau chaude, mélanger, puis verser une cuillerée à soupe de savon noir liquide, 1 cuillerée à soupe de vinaigre blanc puis 15 à 20 gouttes d'huiles essentielles de tea tree au citron.Bien secouer.

Liquide vaisselleDans un flacon de 50 cl, verser une cuillerée à café de bicarbonate, 1 cuillerée à soupe de cristaux de soude 15 à 20 gouttes d'huiles essentielles de votre choix, puis compléter d'eau tiède. Agiter doucement pour dissoudre les ingrédients et votre liquide vaisselle économique et écologique est prêt !

Le nettoyant WCDans un vaporisateur de 50cl, mélanger 1/3 de vinaigre d'alcool et 2/3 d'eau additionnée de 2 cuillerées à café d'huiles essentielles de citron. On vaporise sur les parois, puis on laisse agir 30 minutes avant de brosser. Et c'est tout propre !

Histoires d'en rire

Le français, c’est simple...

C’est quand même pas compliqué le français : Un gars : c’est un jeune hommeUne garce : c’est une moins que rien Un courtisan : c’est un proche du roi Une courtisane : c’est une moins que rien Un masseur : c’est un kiné Une masseuse : c’est une moins que rien Un coureur : c’est un joggeur Une coureuse : c’est une moins que rien Un rouleur : c’est un cycliste Une roulure : c’est une moins que rien Un professionnel : c’est un sportif de haut niveau Une professionnelle : c’est une moins que rien

Un homme sans moralité : c’est un politicien Une femme sans moralité : c’est une moins que rien Un entraîneur : c’est un homme qui entraîne une équipe sportive Une entraîneuse : c’est une moins que rien

Un homme à femmes : c’est un séducteur Une femme à hommes : c’est une moins que rien Un homme public : c’est un homme connu Une femme publique : c’est une moins que rien Un homme facile : c’est un homme agréable à vivre Une femme facile : c’est une moins que rien Un homme qui fait le trottoir : c’est un paveur Une femme qui fait le trottoir : c’est une moins que rien Un péripatéticien : c’est un élève d’Aristote Une péripatéticienne : c’est une moins que rien Vraiment, le français, ce n’est pas compliqué ...

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N° 16

Le Passage Gourmet126 rue de l’Abbé-Groult - Paris 15ème

Une bonne table testée dans le 15° arrondissement de Paris où l’excellente cuisine parle d’elle-même dans une jolie salle «cosy » ou sur la terrasse ouverte dès les beaux jours. Découvrez ce restaurant qui surfe habilement avec qualité, créativité, amabilité et juste prix. Un peu cher à la carte, mais le midi, en semaine, une formule hors pair vous est proposée à 13,90 € (entrée+plat ou plat+dessert) abondante et savoureuse.Le petit plus : pour clore ce repas, laissez-vous tenter par le café gourmand (1 pour 2) composé d’un express super garni de petits ramequins remplis de délicieuses douceurs originales, de quoi vous régaler !!

Les bonnes adresses

Meyrignac-OrthopédieDans un décor apaisant, une conseillère à vos côtés, vous choisirez mesdames et messieurs, les articles prescrits par votre médecin (Lombostats, gaines, bas, collants, chaussettes de contention, maillots de bain et lingerie spécialement conçus pour les opérés). Pas facile d’adapter la taille exacte pour l’achat d’un article inhabituel ? Eh bien, si ! ; dans cette boutique on vous accueillera dans une petite salle d’attente où une conseillère viendra vous chercher et ne s’occupera que de vous. Elle vous fera essayer dans une cabine un article adapté à votre morphologie avant d’en faire l’acquisition.Grand choix dans chaque modèle. Une paire de gants pour la mise en place des collants vous est offerte au 1er achat.

Magasin Meyrignac (agréé par la Sécurité Sociale)29 rue Saint Honoré75001 ParisTél. : 01.42.60.63.92Métro : tuileries ou Pyramides

Chambres d’hôtesCabourg la romantique.Sur la côte fleurie, proche de Deauville et de Trouville, Cabourg, la cité proustienne, est un lieu où vous pouvez venir chercher l’air pur, vous détendre, mais aussi flâner… Au centre ville, à quelques minutes de la mer, 5 chambres indépendantes dont une suite et une chambre familiale vous sont proposées avec petit déjeuner.Consultez ;

La RaspelièreColette Deletraz2, rue du Commerce14390 CabourgTél. : 02.31.91.40.59

Bagages : Valises Delsey, Samsonite, Streamline et autresCela vaut la peine de monter au 1er étage du 135, rue d'Aboukir pour dénicher la valise, le sac ou la serviette que vous paierez 25% moins cher. Une grande salle d’exposition bien garnie attenante à l’atelier (ils réparent également) facilitera votre choix et les conseils avisés du personnel très disponible, vous seront précieux.

MALLES BERTAULT - 135, rue d’Aboukir75002 Paris - Tél. : 01.42.33.03.80 Métro : Strasbourg-Saint Denis

Des soldes toute l’année…

Vous vous rendrez dans cette boutique, sans idée précise, pour profiter des affaires du moment : de l’habillement pour hommes, femmes et enfants, de la lingerie, du linge de maison, des chaussures ou autres accessoires de mode suivant les arrivages.L’accueil est charmant, les produits de marques et de qualité à prix cassés.

PARIS GRIFF - 12, rue DamrémontParis 18ème Tél. : 01.42.55.87.31 - Métro : Place Clichy

Rodier46, rue Notre Dame des Champs - 75006 ParisMétro : Vavin Tél. : 01.42.84.40.37

Gérard Pasquier22, Bd Poissonnière - 75009 ParisMétro : Bonne NouvelleTél. : 01.48.24.86.60

Ces marques de vêtements évoquent pour vous l’élégance, la classe, la qualité.Deux boutiques à Paris écoulent des articles des collections précédentes à des prix attractifs diminués de 20 à 50%.Un passage dans ces boutiques peut être intéressant.Arrivages permanents de jupes, robes, manteaux, doudounes, vestes, pantalons, pulls, etc…

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N° 16

Les bonnes adresses d’internet

retrouvez des anciens élèves perdus de vue et partagez vos photos de classe.Découvrez ce que sont devenus vos anciens collègues de travail ou de service militaire et reprenez contact ! Pour cela Inscrivez vous sur : http://copainsdavant.linternaute.com - Votre adresse e-mail ne sera jamais révélée sur le site.

Avec Copains d’avant,

Rappel Stages informatiques 2009Par un courrier en date du 26 février dernier, nous vous avons proposé de vous inscrire aux stages informatiques que nous organisons au siège de KSB SAS à Gennevilliers aux mois d'Octobre et Novembre prochains. Il nous manque encore quelques inscrits pour que ces sessions de formation soient économiquement réalisables. Ces stages ont, de l'avis de tous les anciens participants, un intérêt pédagogique certain et les supports remis sont clairs et faciles à utiliser après la formation.Laissez- vous tenter et contactez:Annick Gérard au 3, chemin de la Liberté 92150 Suresnes ou envoyez-nous un email à notre adresse : [email protected] nous précisant le ou les stages de votre choix parmi ceux-ci :• L’utilisation d’internet et la messagerie.• Le traitement de texte : Word• Le tableur : Excel, les feuilles de calcul, formules et fonctions.• La gestion de la photo numérique Tous ces stages ont une durée de deux jours et coûtent 75€.

Stage initiation de 3 jours au prix de 100€

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N° 16

Nos meilleures recettes

Rillettes aux deux saumons Très originales, ces rillettes font une entrée aussiraffinée que facile à réaliser

Pour 4 personnesPréparation : 10 minutes

• Hachez grossièrement 4 tranches de saumon fumé avec 240 g. de saumon au naturel en boîte égoutté.

• Versez dans une jatte. Incorporez 80 g. de fromage blanc, ½ cuill. à soupe d’huile d’olive, le jus d’un ½ citron et 1 cuill. à soupe d’aneth ciselé. Salez et poivrez.

• Réservez au réfrigérateur jusqu’au moment de servir, avec des tranches de pain de campagne grillées.

Pêches grillées aux amandes Un dessert raffiné mais tout simple, qui met envaleur la saveur des pêches juteuses

Pour 4 personnesPréparation : 10 minutes

• Allumez le gril du four. Beurrez un plat à four et saupoudrez-le de 25 g. de sucre.

• Epluchez et coupez 6 pêches en deux. Otez le noyau et recoupez chaque oreillon en deux.

• Disposez les quartiers côte à côte dans le plat, côté bombé dessous. Répartissez dessus 25 g. de sucre, 50 g. de beurre en petits morceaux, puis 50 g. d’amandes effilées.

• Glissez le plat sous le gril 5 minutes environ : les amandes doivent être dorées mais ne doivent pas brûler. Servez aussitôt.

PETITES RECETTES EXPRESS D’ETE

Cerises Norvégiennes Comme l’omelette du même nom, les cerises sontservies en un chaud-froid des plus réjouissants !

Pour 4 personnesPréparation : 10 minutes

• Réservez quatre coupes à glace au congélateur une heure avant de commencer la recette.

• Dans une petite casserole, mélangez 200 g. de cerises dénoyautées avec 4 cuill. à soupe de kirsch et 4 cuill. à soupe de sucre en poudre. Portez à frémissement sur feu moyen en remuant jusqu’à dissolution du sucre. Laissez frémir 30 secondes. Otez du feu.

• Déposez 2 boules de glace à la vanille dans chacune des coupes réfrigérées. Nappez-les des cerises et de leur sirop très chauds.

• Servez immédiatement

Guacamole Vous recevez des amis pour l’apéritif ?Oubliez les cacaouètes.Cette recette conviviale et dépaysante les séduira !

Pour 4 personnesPréparation : 10 minutes

• Mélangez 2 tomates pelées, épépinées et coupées en dés avec la pulpe de 4 avocats écrasés à la fourchette, le jus d’un citron, 1 petit oignon blanc haché avec sa tige verte et 2 cuill. à soupe de coriandre fraîche ciselée. Salez, poivrez, ajoutez 1 ou 2 pointes de couteau de piment de Cayenne.

• Servez avec des tacos (chips de maïs mexicaines).

Endives au Roquefort A l’apéritif, proposez ces appétissantes petites barquettesà croquer du bout des doigts : succès assuré !

Pour 4 personnesPréparation : 15 minutes

• Nettoyez 3 endives. Détachez les feuilles. Disposez-les en rosace sur un grand plat de service.

• Dans une jatte, mélangez à la fourchette 200g. de roquefort avec 6 cuill. à soupe de crème fraîche épaisse et 1 cuill. à café de moutarde forte jusqu’à consistance d’une pommade. Poivrez et rectifiez l’assaisonnement en sel.

• Garnissez les feuilles d’endives de ce mélange et servez … avec des petites serviettes en papier !

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Enigme

HandicapsVous êtes aveugle, sourd et muet, combien vous reste-t-il de sens ?

Niveau de vinDeux ivrognes trouvent un tonnelet sans couvercle, parfaitement symétrique, à peu près à moitié rempli de vin. L’un des hommes affirme que le niveau de vin s’élève à plus de la moitié du tonnelet, l’autre à moins de la moitié.Comment peuvent-ils déterminer lequel d’entre eux a raison, sachant qu’ils n’ont à leur disposition ni instrument de mesure, ni outil d’aucune sorte, ni aucun contenant ?

Réponses aux énigmesHandicapsIl vous reste trois sens. (le goût, le toucher

et l’odorat)

Pour ceux qui ont répondu deux, sachez

que la parole n’est pas un sens

Niveau de vinLes deux hommes doivent pencher le

tonnelet jusqu’à ce que le vin atteigne le

bord, puis regarder le fond du baril. Si le vin

recouvre entièrement la base, même un peu

plus, c’est qu’il remplit plus de la moitié du

tonnelet ; en revanche, si l’on voit une partie

de la base du tonnelet, c’est que le vin en

remplit moins de la moitié.

C’est avec beaucoup de tristesse que nous déplorons la disparition de nos collègues et amis :

Maurice DEPOORTERE, cadre technico-commercial responsable de la région Ouest au département Bâtiment Chauffage aux Pompes Guinard à St; Cloud, puis à l’unité de Châteauroux-Sagan, Maurice nous a quittés le 06 Janvier 2009,

Alfred JARRET, professionnel aux ateliers d’usinage et à la fabrication des pompes industrielles au département Mécanique Générale des Pompes Guinard à St. Cloud, puis au Bureau des méthodes, plus tard il poursuit sa carrière à la Radiotechnique (Philips) à Suresnes, Alfred s’est éteint le 15 mars 2009,

Jacques BERTON, frère de notre amie Jacline, ancien membre Bienfaiteur Extérieur de notre Amicale, est décédé le 02 Avril 2009.

Nos peines

Le comité de rédaction • RosetteBeaupré,• DeniseLagay-Dupont,• MaryseSamoyault.• PierreFritière,• Henri-PaulDespréaux,• FrancisKim

Contact :Henri-Paul Despréaux5,ruedeNaples78150ROCQUENCOURT( 01 39 55 62 25

Nous sommes très heureux d’accueillir comme nouveaux « Membre Actif» nos collègues et amis :

Martine HIEULLE, a fait toute sa carrière chez Pompes Guinard et KSB SAS, de Saint-Cloud à Courbevoie comme secrétaire-commerciale, enfin Gennevilliers comme technico-commerciale sédentaire du Marché Bâtiment à l’Agence de Paris pour la Région Nord-Est.

Pierre LHOMME, cadre technico-commercial itinérant de la filiale AMRI pour le marché industrie/Robinetterie à l’Agence Paris-Ile de France-Normandie de KSB SAS,

Jean-Claude MORIN, ancien Responsable de l’Agence Sud-Ouest à Bordeaux de KSB France,

Liliane MORIN, son épouse, secrétaire technico-commercial à cette même Agence,

Klaus PETTERA, débute sa carrière chez Breguet-KSB à Deville les Rouen au BET, puis comme agent technico-commercial du marché Environnement, plus tard comme Responsable du service SAV et PDR industrie à l’unité de Deville, enfin à Nantes comme cadre technico-commercial chargé d’affaires pour la Division Service France de KSB SAS.

Monique PETTERA, son épouse, secrétaire-réceptionniste, au bureau d’accueil à l’unité de Deville-les-Rouen

Nouvelles adhésions

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N° 16

Appartement T2 DOUBLE EXPOSITIONVUE IMPRENABLE 60 M2 + balcon(Est / mer, plage et jardin)Parking privé, accès direct à la plage, 4ème et dernier étage (Ascenseur, Vide-ordures)Au rez de chaussée de la résidence : boulangerie, boucherie, bar, tabac-journaux, épicerie, pharmacie et médecin Casino, canal, marchés, port de plaisance et restaurants à 10 min par la promenade du bord de mer.Grand séjour, TVCuisine américaine : lave-vaisselle, lave-linge, fours électrique et micro-onde, frigo, batterie de cuisine. Salle de bain (baignoire), WC séparé.Chambre lit double, vue sur les étangs et couchers de soleil (Ouest).Entrée cabine 1 lit double ou 2 lits superposésAnimaux non autorisés

Location à la semaine du samedi 16 h au samedi 11heures

Petites annonces

Contacter : Henri Chaix - Tél. 06.11.05.94.85

Christian Babin, exerçant à Maisons Laffitte la profession de photographe, a été séduit par la beauté de l'Ile Maurice et par la gentillesse de ses habitants.Et c'est dans cette île paradisiaque qu'il vous propose de séjourner dans une superbe villa aménagée pour votre bien-être.Alors, si vous rêvez de vacances «personnalisées» à l'Ile Maurice, contactez directement le propriétaire des lieux(Christian Babin : 01.39.62.85.59)Vous pouvez vous procurer la documentation sur cette île à l'Office du tourisme, 124, Bd Haussmann - Paris. Tél : 01.44.69.34.50.

A louer à Palavas les Flots - Rive droite 10 Km Montpellier. (Hérault)

Juillet et août 590 euros, Juin et sept 490 euros, Hors saison 390 euros

Voyages : Une destination de rêve de particulier à particulier