L'Ecole valaisanne, janvier 1963

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Bois gravé André Pont janvier 1963 - septième année 5

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Nouvelles séries de films-fixes ou diapositifs 5 x 5 en couleurs

Documentation générale de géographie

III QI

~~ A 1~4 A 116' A 116 A 117

III

~ i= Gllaci'e,rs Rel'ief cal~a,ire . Le Vokanli'sme Le rellief postvolcanique 'app'I,ica'fÏ'on:s te'chn,iques

III

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18 23.40 25 32.50 22 28.60

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III

~ i= Rel'ief calcaire et phénomène·s karstiques Eros'ion Huviarf!i,le Dé-sagr égaftion' et érosion du so,l

Vues géographiques A 210 Anil'ardiqu'e.

des pays étrangers 20 26.- A217 Haïti .... . .

A 211 Bul'g'arie. 25 32.'50 A 21 8 Le s,i,lllon, rh'Odan'i'eh': A 212 -Roumanie A 213 UR'5S-Ukraine-Cr>imée A 21 14 URSS-Géorg'ie

Az'erbai'dj'an . A 215 üanemar k . . A 216 ,Iran

Documents d'Histoire B 98 Architedure gothique

32 41.60 15 19.50

12 15.60 30 39.-38 49.40

an'gll'a,ise. . . . . . 1'2 1'5.60 B 99 Ait roman e'sp'agnOlI à St-

J<lcques de Composteille 1'5 19.50 B 100 Art roman espagnol

Fresques et art.s mineu rs 12 15.60 B 1 Dl Ar t roman e'Spagnol

sculptures 16 20.80

A219

A 220 A 221

Basse-Provence Haute-P,rovence: Côte d'Azur Islande . . . . Syr,ie et Jordanie

B 102 L'Abbaye du Mont Saint-Miche'l

B 103 Grottes d'Altami,ra B 104 Art muSU'lman

en' Espagne . . . . B 105 Art musu'lman au Maroc E 34 Icônes anciennes

de Russie

Montage sous verre 5 x S, en plus par vue Fr. - .50

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24 31.20

(tes nouveHes séries, ainsi que toutes celiles de notre cata,logue général, sont en stock. Nous vous les feronls parven'ir à Il'examen, en di'apoStitives, sans aucun engagement pour vous.

Notre -per sonn1el spécia,I,isé e'st à votre en-~ière ,dispos·ition pour vous présente'r, dans votre sallie de classe, nos projecte'urs, tourne-'di'sques, enregi-streu-rs, cinémas sonores 16 mm., écrans, etc ... Ces démon'sfrations, offre's, étude's d'a'cou'stique' son.t fa'ites sans aucun frais, ni aucune o bligation de votre part.

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Les moyens audio-visue'l-s au service de 'l'ens'e'i'gn!ement

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Bois gravé André Pont

janvier 1963 - septième année 5

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C'est clair

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L'ECOLE VALAISANNE Bulletin mensuel du Personnel Enseignant du Valais Romand

~Ie année No 5, janvier 1963

CroCUS Dr A. Pitteloud Dr P. Calpini Ecole Valais.

SOMMAIRE

Partie générale

Dominique Le Valais, pays des belles dents? . Des dents de lait aux dents de sagesse. Où il faut mordre à belles dents

Partie officielle et corporative

Exposition scolaire de Philatélie . . Engagement dans le canton de Neuchâtel Association des maîtres de gymnastique Prochains cours fédéraux de gymnastique . Chronique internationale: M. Gross à Rome

Partie pratique

Leçon sur les dents . . . . . Lecture: La carie dentaire dans la vallée de Conches Travaux manuels: abeille en papier déchiré

Bibliographie et Divers

Saviez·vous que ... Tout ce qui monte converge La craie . Les Cahiers Pédagogiques Le Dictionnaire, seconde mémoire. . Michel Quoist: Le Journal d'Anne·Marie Le Vocabulaire vivant

RENSEIGNEMENTS

L'ECOLE VALAISANNE paraît à Sion, le 15 de - chaque mois. juillet et août exceptés.

Rédaction: Eug. Claret, Office de l'En· seignement, Sion.

Délai de rédaction: le 1er de chaque mois.

Edition, administration et expédition: Office de l'Enseignement, Sion.

Impression: Fiorina & Burgener, Sion.

Abonllement annuel: Fr. 10.-, C.C.P. Ile 12, Etat du Valais, Sion (pour le pel'­lIonnel enseignant, l'abonnement est retenu lIur le traitement du mois d'avril).

Publicité: Publicitas, Avenue du Midi, Sion . Téléphone 244 22.

Pages 3 et 4 de la couverture (IO insertions) 1/1 Fr. 700.­

~ Fr. 380.­X Fr. 200.-

Pages ordinaires, 1 insertion: .

Ih Fr. 60.­Yz Fr. 33.­X Fr. 18.­l/S Fr. 10.-

5 insertions: rabais de 5 % 10 insertions: rahais de 10 %

2 4 6 8

10 10 31 32 33

Il 23 27

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*

J'ai connu une énergique et jeune maman,· qui, entièrement

d'accord avec son mari, avait décidé de priver leur enfant de toutes sucreries aussi longtemps qu'il serait possible. En compensa~ion, les fruits étaient à discrétion: à tous les repas, à dix heurés, il quatre heures, en pr01nenade, en visite. La corbeille demeurait en perma­nence sur la table . La mère en emportait toujours dans ses courses,

le plus souvent dans la poussette même du bébé: pommes, oranges,

bananes, raisin ...

Jusqu'à l'âge de deux ans, jamais la fillette n'avait croqué un morceau de sucre, un bonbon ou un chocolat. Mais quelle surveil­lance attentfve il fallait exercer sur l'entourage de l'enfant plus que sur l'enfant lui-même! Quels prodiges d'ingéniosité la maman ne devait-elle pas déployer pour protéger sa petite Dominique de la générosité irréfléchie des autres! D'autres mamans au parc ou dans

la rue, des voisins de table au restaurant, les serveuses dans les ma­

gasins, les parents et cunis en visite, bref tout le monde, comme vous et moi, spontanément, sans penser à mal, n'écoutant que leur bon cœur, présentaient à ce charmant petit bout de femme la sucrerie tentatrice. Il fallait que la maman intervînt énergiquement, expli­quât à l'adulte gêné, raisonnât l'enfant au bord de ses larmes et lui

offrît immédiatentent le fruit de compensation.

Le plus dur se passait dans la cour, quand Dominique jouait avec les autres enfants de l'immeuble et que ceux-ci partageaient -n'est-il pas bien d 'apprendre aux en fants à partager? -les caramels ou les bon bons dont ils étaien t abondamment munis. I m aginez donc ce qui devait se passer dans la conscience de la fi llette, tiraillée

entre sa gourmandise naturelle et l'intransigeance pour elle incom­

préhensible de sa mam an ...

Jusqu'à quel âge ce jeu cruel dura-t-il? Jusqu'à trois ans? quatre ans? Je ne sais. Les parents de Dominique ont changé d'ap­partement et de quartier. Je ne les rencontre que rarement.

Mais je m'étais promis d'écrire un jour l'histoire de Dominique

et de sa maman. C'est fait maintenant. La campagne de PRO JUVEN­TUTE contre la carie dentaire et contre l'abus des sucreries m'en a fourni l' occa.sion. Puisse cette maman avoir de nombreuses imita­trices ! .

L'homme naît bon, soutient Jean-Jacques Rousseau; c'est la

société qui le gâte.

La première pro position est fausse, notre nature étant viciée par le péché originel. M -;i s comme la seconde partie est vraie ! On dirait

que tout est conçu ck ns la société pour flatter nos bas instincts, nous entraîner à jouir sans retenue. Dans tous- les secteurs, une publicité savamment ou diaboliquement orchestrée nous offre des satisfactions raffinées. Il faut de sévères restrictions d'argent ou d' héroïques efforts de volonté pour résister. L~appât des sucreries n'est qu'une des formes élémentaires de cette universelle tentation.

Notre rôle d'éducateurs semble voué à une tragique contradic­tion. Nous devons développer chez l'enfant l'instinct communautaire

et en même temps préserver sa personnalité contre les influences pernicieuses de la société! Toute la vie est là. Soyons accueillants ct tout ce qui peut favoriser l'un et l'autre. La campagne que lance au jourd'hui PRO JUVENTUTE - et ce numéro de · l'ECOLE V A LAISANNE en est l' écho - se situe il cette hauteur. N'y voyons pas une mesquine et ridicule tentative d'éducateurs gâteux pour le

bon emploi de la brosse à dents , meâs le cri d'alarme du bon sens justement inquiet devant une attitude générale d'abandon et de laisser-aller. U m'a toujours paru discutable de mettre en garde un

en fant de 12 ans contre les ravages de l'alcoolisme. Mais lui appren­dre à renoncer aujourd'hui et volontairement aux sucreries abusives, c'est lui apprendre à renoncer demain à l'alcool et à tous autres excès qui l'empêcheront d'être pleinement un homme.

Crocus

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Le canton du Valais présente un grand intérêt dans l'étude du développe. nIent de la carie dentaire dans notre monde moderne. '

Pal' sa situation géographique, pal' son climat et pal' sa topographie parti. culière, il est l'esté pendant longtemps, du moins en partie, à l'écart de l'évolutioll du l'este de la Suisse, spécialement dans les domaines de l'alimentation et de l'hygiène.

Enfermé au milieu de deux hautes chaînes de montagnes, il n'était relié an l'este du monde que pal' la porte de St-Maurice. Pendant plus de six mois, les cols lui permettant des échanges avec l'extérieur étaient impraticables et bien souvent les popul,at~ons des vallées latérales étaient eUes-mêmes coupées, p'ar la neige, de la vallée principale.

Ce manque de contacts avec l'extérieur a freiné révolution de notre pays si bien que jusque vers les années 1900 son développement économique étai~ quasi nul.

Mais dès l'apparition du chemin de fer, du percement des tunnels du Sim. plon et du Lotschberg, la civilisation moderne commence à s'introduire chez nous. A partir de la première guerre mondiale cette évolution sera extrêmement rapide. Le développement de l'agriculture, du tourisme et tout spécialement la construction des barrages hydroélectriques de haute montagne, amenant avec' elle, la grande inchtstrie, vont modifier profondément en une trentaine d'années, les habitudes de notre pays.

De puissantes sociétés intéressées à la construction de ces barrages, verseront à l'Etat et aux communes concessionnaires des eaux, de précieuses taxes de concessions et de substantielles redevances; elles construiront des routes jusqu'à ces barrages situés en général à plus de 2000 m. dans le fond de nos vallées laté. l'ales, distribueront de l'électricité gTatuite ou à des prix peu élevés et procure· l'ont du travail bien rémunéré et par là même, apporteront de l'aisance à nos

populations. C'est cette évolution extrêmement rapide qui est intéressante au point de

vue de l'étu,de des causes des mahdies dentalÎll·es. En effet, le Va[lais, qui était le pays des belles dents il y a à peu près 50 ans, est actuellement ravagé pal' ce fléau qu'est l,a carie dentaire.

Nous avons des points de comparaison précis dès 1930 grâce au Dl' Adolphe Roos de Bâle, qui dans son ouvrage: «Zahnkarie der Gomserkinder », nous donne des chiffres statistiques très étendus sur l'état dentaire des enfants de la vallée de Conches.

De ces chiffres extrêmement éloquents, je ne vous donnerais qu'un bref

résumé. En 1930, sur tous les enfants exanllnes, le Dl' Roos trouve une moyelme

générale de 14 % de dents cariées. Or d'après les statistiques du Dl' Lundesgaard, dentiste scolaire actuellement en fonction dans notre canton, nous trouvons pour

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l'année 58/59, et pour cette même vallée de Conches, une moyenne générale de 98/99 % de dents cariées. 14 % en 1930 - 99 % en 1960! Ces chiffres sont d'une impitoyable éloquence.

Nous constatons nous-mêmes dans la pratique de tous les jours, d'énormes différences entre l'état dentaire de deux ou trois générations d'une même fa­Jllille. Dans certains de nos villages, nous connaissons pas mal de jeunes hIles d'une vingtaine d'années qui en sont déjà à la prothèse complète, alors que leurs pères et mères ont 1ille de~tu;re re~'ativemel~t saine, et que souvent leurs grands pare~ts so~t encore, les mIeux lotIS, maIgre la perte de quelques dents et une abraSIOn tres nIarquee.

Nous avons cl~erché.à déterminer ~uels étaient les facteurs principaux inter­venant dans cette evolutlOn vers la cane, de façon à pouvoir conseiller utilement Jlotre population pOUl' lutter contre cette maladie de notre tem,ps.

L~ ques~io~ fluo~ étant à la mode, nous avons to~lt d'abord porté notre attentIOn SUI 1 eau, d autant plus que les gens ont facIlement tendance à lui attribuer la responsabilité de la carie.

De tous les sels miné:;: élux. que l'on trouve normalement dans nos eaux po­tables, seul le fluor a une actIon reconnue sur révolution de cette maladie: sa présenc~ augmente la résistance à 1a carie. Nous en avons un exemple frappant en ValaIS. La com'mune de Sembrancher a des eaux dont la teneur en fluor est de 1,4 à 1,9 mg. pal' litre, c'est-à-dire beaucoup de fluor. Sa commune voisine Vollèges a 0,18 mg. par litre et Orsières 0.45 mg. par litre. Dans ces deux der­nières COll1;mUrres, les enfa~lts de 10 à 15 a~s ayant de malUvaises cleruts, représen­tent le 96 a 97 % alors qu a Sembrancher Ils ne sont que le 63 0/0, ce qui signifie une beaucoup plus forte résistance à la carie.

. Il se posait le problèl~Ie de savoir si les eaux utilisées avaient changé à la sUlt.e des tr~~~ux entrepns pour de nouvelles captations et si ces dernières a;alent mo.chfle la teneur en sels minéraux. Nos villages étaient en effet alimen­tes autrefOIS par des sources de moyenne altitude; or les besoins actuels en eau potable son.t devenus tellement considérables que les ~aptations se font toujours plu.s haut, Jus~ue dans des morraines glacières où l'eau n'a effectué qu'un petit ü'aJet sOllterraln, c'est-à-dire n'a pas eu le temps de s'enrichir de sels minéraux. Pourtant en analysant et en comparant soigneusement les eaux des anciennes sources . av~c les eaux utilisées actuellement, nous avons dü nous rendre à l'évi­dence: Il n y a entre ces sources absolument aucune différence appréciable.

Il fallait donc chercher ailleurs l'énorme augmentation de la carie dentaire.

Et cet a1illeurs, ce s'ont s'all~s contes.te.les habit'llides at}imentaÎTes. Là, quels changements au cours du c1erIlle'r d'enll-sllècle !

~vec l~ développement extraor~linaire de~ notre réseau routier et des moyens de ~Janspolts modernes, tous nos VIllages meme les plus reculés, peuvent vous of~nr clans leurs magasins tous les produits à la base de l'alimentation moderne' pams frais, pâtes, riz, charc1~terie,. farine ~ine, sucre, condensés divers, etc.', avec tous les avantages, prodUIts fraIS ou faCIles à conserver à préparation sinI-PIe et· . d 1'" . 1 . ' . lapl e; c ou ec~nonlle ~ e temps et pal' VOle de conséquence d'argent et surtout de peIne. Cet m;m,eu1r's, Il faut le che~:chel' surtout d'ans la longue llÎsrte des

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sucreries diverses avec toutes les mauvaises habitudes qu'elles créent: bonbons de récréation ou pour s'endormir, chocolat des quatre heures, confiserie, etc,

On peut l'affirmer catégoriquement, il est scientifiquement et expérimen. talement démontré que le sucre sous ses diverses formes est responsable de la carie dans la plus grande majorité des cas.

Cette constatation que nous jugeons particulièrement importante fera d'ail. leurs l'objet d'un prochain exposé.

Disons pour aujourd'hui que les causes essentielles de l'augmentation de la carie dentaire sont d'une part l'alimentation actuelle composée de nourriture moins dure à mastiquer et qui dès lors, perd son pouvoir nettoyant sur les dents et d'autre part, l'usage fréquent d 'aliments divers très riches en sucre, qui l'en· dent beaucoup plus fortes les attaques de la dentition par les différents acides résultant de la dégradation des débris de ces aliments.

Le moyen de remédier à cet état de choses doit être recherché par une alimentation et des habitudes alimentaires bien comprises et surtout une hygiène bucale soigneuse et régulière.

11 résulte de ce qui précède qu'une campagne prophylactique intense est indispensable à bien faire comprenche à notre population la nécessité de modi. fier certaines habitudes résultant des conditions de vie actuelles.

Nous sommes persuadés que le plus grand service que nous puissions lui rendre, sera de l 'éduquer par tous les moyens à notre disposition, soit: par l'école, par la presse, par des conférences, cinéma, etc., afin de lui faire corn· prendre que le mode de vie moderne, s'il a de nombreux avantages, ne va pas sans de sérieux inconvénients. Il s'agit en effet de diminuer, dans la mesure du possible ces conséquences hautement nuisibles à la santé de nos populations.

Dr A. Pitteloud Dentiste scolaire cantonal

~es aehts de tait aWJt deJ1ts de sa~esse ... L'homme a, dans la maladie, une part de responsabilité personnelle. La

santé ne s'achète pas, elle se mérite par un effort constant: effort pour éviter les intoxications, le surmenage, les excès, la vie malsaine.

Autant de dangers qu'il importe de connaître en analysant leur cause, en soupesant leur degré de gravité, en recherchant les moyens de combat.

Au fond, il s'agit d'éduquer pour que chacutr prenne conscience de cet!e part de responsabilité, de répandre les notions les plus élémentaires d'une VIe saine. La connaissance de la santé est chose encore trop peu répandue !

L'hygiène dentaire en est un exemple typique. Beaucoup l'ignorent, mini· misent les mesures de prophylaxie, lnéconnaissent les suites d'une denture avariée ou mal entretenue. Nous nous trouvons hélas devant le cas manifeste où les gens prennent conscience de leur santé lorsque la maladie les atteint . .

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Dans ce domaine comme dan.s beaucoup d'autres, il faut donc intervenir. Mais comment? La société suisse d'odontologie a organisé à ce sujet un sémi­naire au cours duquel furent discutées les directives pour l'application pratique des soins bucco-dentaires à la jeunesse. Ces instructions soulignent la nécessité d'une éducation en hygiène dentaire dans les écoles et son intégration dans le programme de l'enseigneme?t c~es classes enfant~nes et prima.ires. Le Séminaire recommande en outre que l actIOn « Jeunesse saIne» entreprIse par Pro Juven­tute puisse se développer dans tous les cantons.

De quoi s'agit-il? Les Sociétés suisses d'odontologie et des dentistes sco­laires, la fondatio'n Pro Juventute ont décidé de développer sur l'ensemble du teritoire confédéral une campagne d'hygiène dentaire dont les principes essen­tiels sont les suivants:

1. La lutte contre la carie est devenue le postulat No 1 des soins dentaires donnés à la jeunesse.

2. Les mesures de prophylaxie doivent se développer: nettoyage efficace et répété des dents, saines habitudes alimentaires, utilisation des produits à base de fluor.

3. Position-clé des maîtres dans le domaine de l'éducation en matière d'hygiène dentaire. Cette dernière doit être insérée dans l'enseignement.

4. Nécessité de l'enseigner les ' enfants à 'l'école enfantine déjà (instruction simultanée des parents et des petits enfants).

5. Développement de la conscience dentaire (c'est-à-dire que chacun doit se ren~1re. compte de sa responsabilité dans ce domaine) et de ce fait rappel pérIodIque dans les classes des instructions précises pour un nettoyage ad hoc des dents. Les maîtres exerceront ici leur influence sur le renoncement aux friandises (10 heures par exemple) et d'une manière plus utile sur l'alimentation des enfants.

Ces quelques principes constituent un programme d'envergure. Et pour les maîtres, une charge de plus !

Pro Juventute, par la livraison du matériel nécessaire cherche à simplifier le travail de chaque instituteur: plan de travail, tête en' papier mâché, livres d'images pour les maîtres d'école enfantine, programme de travail intitulé « Mes dents» pour les maîtres de 1ère, 2e et 3e années primaires. Les enfants reçoivent la trousse dentaire accompagnée d'une brochure qui varie suivant la clas'se d'âge. Ce matériel a déjà été partiellement expédié.

. Pour qu'il soit utilisé avec profit, il importe que chaque maître, en le dis­tl'lbuant, attire l'attention des élèves sur l'importance de l'hygiène dentaire.

Un matériel est chose neutre s'il n'est pas animé, rendu vivant par la per­sonnalité de chacun. Il sert de base à une action qui doit venir de chaque maître, adaptée à ses goûts, ses idées, son initiative. Tout ce que pouna faire Pro Juven­!ute ne servira presque à rien si les instituteurs ne participent pas activement a cette campagne.

Certains penseront qu'ils ne sont tout de même pas dentistes. Ces derniers sont cependant là pour conseiller les instituteurs et les renseigner. Ils collabo-

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reront avec plaisir à l'élaboration des programmes et fourniront à chacun tous les compléments d'inforIllations nécessaires. Mais on ne peut leur demander d'asurer eux-mêmes un enseignement suivi de l'hygiène dentaire dans les écoles. Cette tâche incombe à coup sûr aux instituteurs. En cas de doute, que chaque maître s'adresse donc au médecin-dentiste qui a assuré le contrôle des dents au cours de l'an dernier.

La cam.pagne développera son plein d'ici fin février. Les maîtres aurOnt eu l'occasion de se familiariser avec le matériel mis à leur disposition et d'être renseignés dans plus de détails.

Nous sommes peut-être un peu curieux: vers mi-mars, les. instituteurs rece. vront un questionnaire que nous leur demanderons de /'emphr. en v,ue :le nous renseigner sur leurs observations, sur les remarques qu Ils auraIent a f all'e, etc. Nous chercherons en effet, par le truchement de la campagne « Jeunesse saine », à connaître le point de vue des maîtres et à leur apporter notre collaboration.

Cette campagne doit en effet être poursuivie. Il importe d'assurer la conti. nuité des mesures prophylactiques; pour qu'elles portent leurs effets dès main. tenant, les départements intéressés ont souscrit aux initiatives futures que Pro Juventute développera au cours de ces prochaines années dans le cadre de la campagne «Jeunesse saine ».

Cette première vague d'information doit être couronnée de succès. Ce sont les maîtres et maîtresses d'école qui en détiennent la clé.

Dr P. Calpini Chef du SeTvice d'Hygiène

PRO JUVENTUTE n'a pas besoin d'être présenté aux lecteurs. Voici un demi-siècle que cette institution spécifiquem.ent suisse travaille au bien de notre jeunesse. Ses activités sont multiples, si nmltiples que peu d'entre nous s'en font une juste idée.

Depuis deux ans, Pro Juventute a lanc~ une campagne d'h~gi,è~e dentaire qui a connu un franc succès dans une dizame de canton~ ?onfede:es. Plus de 180000 écoliers du cours inférieur (de 6 à 10 ans) ont ete touches par cette campagne.

En somme, de quoi s'agit-il ? Non pas d'alarmer les enfants ni leurs parents sur les méfaits de la carie

dentaire ... Non pas de leur enseigner une chose nouvelle; dans la plupart des familles,

on observe un minimum d'hygiène depuis des lustres. Non plus de leur procurer un matériel nouveau, sensationnel, révolution·

naire, une sorte de panacée qui supprimerait tous les problèmes. Il s'agit simplement d'entraîner l'enfant à. p.rendre de b~nnes habitudes

d'hygiène dentaire. C'est exactement cela: un tralnmg, un entralnement de deux

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u trois semaines, avec toutes les ressources, j'allais dire toutes les ruses, d'une o , 1 . saine pee agogle.

Un chapitre d'hygiène personnelle qui n'est qu'un des aspects de l'hygiène orale. La vie se définit une collection d'habitudes. Et l'éducation consiste essen­

:eIlement à faire prendre de bonnes habitudes. On doit habituer l'enfant à se dominer, à vaincre son inertie et sa paresse,

. se gêner pour les autres, à se préoccuper des conséquences de ses actes. Et on atteint ce résultat par d'innombrables initiatives de tous ordres, depuis le fait ~e ranger correctement ses chaussures d'intérieur jusqu'à celui de fermer une or te sans bruit ou de céder sa place à une personne âgée.

P Après toult, la mise en garde contre les sucreries et l'usage quortidrien de 1a bl'osse à dents sont tout aussi légitimes.

Cela doit entrer dans nos préoccupations d'éducation totale. Puisque Pro Juventute nous en offre l'occasion, nous saurons la saisir. Les initiateurs de cette campagne parlent de former chez l'enfant « une conscience dentaire ». Le mot n'est pas prétentieux si l'on veut bien considérer la conscience dentaire comme une partie de la conscien('~ tout court. La Providence met à notre disposition des yeux, des pieds, des ,mains, des dents, instruments qui doivent servir à notre bien-être général. Nous sommes responsables de leur emploi et devons les faire durer aussi longtemps que possible. Ce sont là des principes inattaquables.

Dans la pratique, cette campagne dentaire se concrétisera par les initiatives suivantes:

1. Une ou plusieurs leçons sur les dents. Ce numéro de l'ECOLE V ALAI­SANNE donne précisément le schéma d'une leçon au degré inférieur.

2. La distribution et l'emploi rationnel de la petite trousse destinée à chaque enfant. La maîtresse montrera, à l'aide de la grosse tête en papier mâché qui circule en classe, comment il faut se laver les dents à fond.

3. Ces exercices pratiques se renouvelleront durant un certain temps. Intégrés dans un programme de jeux et d'activités manuelles (dessin, modelage), ces exercices doivent contribuer à créer les habitudes indispensables à une durable hygiène dentaire. Il sera fait appel à l'émulation des élèves.

4. La maîtresse saisira l'occasion des «dix heures» pour attirer l'attention sur le danger des sucreries et sur la valeur des fruits.

5. Elle corrigera certaines idées fausses concernant la visite au dentiste, luttera contre l'appréhension qui s'empare de beaucoup d'enfants dès qu'on parle de ce praticien.

6. Enfin, il serait so.uhaitable que par le canal de l'enfant, certains parents dédaigneux ou insouciants soient sagement influencés. Des brochures sur ce sujet, apportées à la maison par l'écolier, pourraient établir le contact nécessaire.

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PARTIE OFFICIELLE

EXPOSITION SCOLAIRE ~NTERNA TlONALE DE PHILATELIE

Sous le patronage de l'UNESCO et de l'UI~ion philatélique de Monaco, il sera organisé dans cette ville une Exposition philatélique réservée aux élèves primaires et secondaires de moins de 18 ans.

L'épreuve consiste à illustrer, au moyen de timbres, un thème, une idée une étude, une description, laissés au choix du concurrent. '

S'il s'agit d'un concurrent isolé, l'illustration ne dépassera pas trois feuilles et douze s'il s'agit d'une classe ou d'un groupe collectif (club, patrouille, etc.),

La feuille sera de dimension maximum 25 x 35 cm; elle sera illustrée dans le sens vertical et d'un côté seulement.

Chaque feuille portera au verso le nom, prénom, âge et adresse de l'auteur ou du groupe, ainsi que le cachet de l'établissement scolaire auquel ils appar. tiennent.

Les meilleurs travaux seront exposés à Monaco et au Palais de l'Unesco à Paris.

De nombreux prix récompenseront les meilleurs envois, répartis par classes d'âge: séjours à Monaco, livres d'art, albums de timbres, etc.

Pour la Suisse, les travaux sont à envoyer jusqu'au 31 juillet à M. F.-B. de Weck, Commission nationale pour l'UNESCO, Département politique fédéral, Berne.

E ~GAGEME T DANS LE CANY DIE NEUCHATEL

Cette année encore, le 'canton de Neuchâtel engagera un certain nombre d'instituteurs et d'institutrices pour l'été et l'automne 1963.

Les candidats et les candidates qui s'intéressent à cette offre sont priés de s'inscrire jusqu'au 31 janvier 1963, dernier délai, auprès du Département de l'Instruction publique, à Sion.

Ils voudront bien indiquer d'une manière précise la période de disponibilité. Sion, le 17 décelubre 1962.

Le Chef de Service du Département de l'Instruction publique:

M. Evéquoz '

Le Délégué du Département de l'Instruction publique du canton de Neuchâtel:

C. Bonny

E.V. No 5, janvier 1963

COURS INFERIEUR

LEÇON DE CHOSE POUR LES PETITS

NOS DENTS Introduction

L'oncle Adrien a donné à chacun de ses neveux Robert et Marco une belle pièce de cinq francs. Robert s'est acheté un livre et a mis le l'este dans sa tirelire; Mar co a tout dépensé en bonbons et en sucreries.

Ses parents l'ont sévèl'ement grondé.

Pour quelles raispns, ses parents l'ont-ils grondé? (Une des raisons: les sucreries sont très mauvaises pour les dents ... )

1. Comment se présentent nos dents

(Il n'est pas inutile d'avoir en classe un grand miroir.)

Combien avez-vous de dents? Adultes: 32 - Enfants: 20. En pratique, ce nombre sera très variable. Ne pas insister!

Comment s'appelle la partie de la bouche où s'attachent les dents? Les gencives qui elles-mêmes font partie des mâchoires.

Seule, la mâchohe inférieure est mobile (les enfants le croient difficile­ment !)

Toutes les dents sont-elles semblables? Non: elles. n'ont pas toutes la même forme ni la même grosseur (mhoir).

1. Je prends mes dents de devant entre mes doigts: elles sont épaisses vers la gencive, mais minces et tranchantes à l'extrémité; ce sont les incisives; elles servent à couper les aliments en glissant l'une sur l'autre comme les deux tranchants des ciseaux.

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E.V. No 5, janvier 1963

2. De chaque côté de ces incIsIves, je sens avec mon doigt une dent pointue et l'onde: c'est une canine; elle est faite pour déchirer (la viande) comme les crocs d'un chien.

3. Au fond de la bouche, je sens avec mon doigt de grosses dents, lal'ges, épaisses; la surface de contact n'est pas plate, mais elle a des bosses. Ce sont les molaires; elles agissent comme des marteaux et servent à écraser les aliments.

Il. La description d'une dent

De toutes mes dents, je ne vois qu'une partie: c'est la couronne; elle est recouverte d'un émail blanc, brillant et lisse.

La partie que je ne vois pas et qui est enfoncée dans la gencive s'appelle la racine.

Les canines et incisives n'ont qu'une racine, les molaÎl'es ont plusieurs ra­cines.

Qu'y a-t-il dans l'épaisseur de la dent? (coupe d'une dent)

A l'extél'Îeur, la dent est recouverte d'une couche d'émail très dur qui pro­tège la dent comme une cuirasse. Cette cuil'asse est si dure qu'elle peut recevoÎl' des coups très violents. Mais contrairement à la peau ou aux ongles que peuvent se cicatriser, l'émail des dents est incapable de réparer lui-même ses blessures. Dès qu'il y a un petit trou, une légère fente dans cette cuirasse, la dent devient malade.

Sous l'émail, il y a l'ivoire qui est moins dur et moins résistant que l'émail.

E nfin, tout à l'intérieur, il y a une région molle, vivante, très fragile, qui contient des vaisseaux sanguins (veine et artères) et un nerf très sensible. On appelle cette région intél'Îeure la pulpe. Le nerf et les filets sanguins plongent dans l a gencive par un petit trou à l'extrémité de la racine.

(On dessinera au tableau noir la coupe d'une dent. Cf. brochure remise au personnel enseignant intitulée MES DENTS.)

III. Les deux dentitions de l'homme

Le nouveau-né n'a pas de dents: il n'en a pas besoin (pourquoi ?).

Vers l'âge de 6 mois apparaît la première dent (quenotte) suivie d'une vingtaine d'autres.

Ce sont les dents de lait.

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Ces dents commencent à tomber vers l'âge de 7 ans et sont peu à peu rem­placées p ar les dents définitives au nombre de 32. Les quatre dernières molaires qui apparaissent vers 18 ans sont appelées dents de sagesse.

Que les enfants ne s'effraient pas de voir tomber leurs dents durant leurs premières années de classe: c'est un phénomène naturel.

IV. L'hygiène des dents

Comme tous les organes de notre corps, les dents peuvent devenir malades. On appelle cette maladie, la carie dentaire (Marco a une dent cariée). En effet, malgré sa dureté, l'émail n'est pas invulnérable.

S'il est fendu ou éciaté, la dent se gâte et devient très vite douloureuse.

Les trous et les fissures se produisent de plusieurs façons:

a) corps et chocs violents;

b) présence d'un acide qui attaque l'émail;

c) brusque transition du chaud et du froid.

Les soins à donner aux dents chercheront donc à éliminer ces trois causes de carie.

MOYENS NEGATIFS:

Ne pas casser ou couper avec les dents des objets durs: fil, ficelle, noix, n oisettes, noyaux, amandes, bonbons, etc.

Ne pas employer une épingle comme cure-dents.

Ne pas ronger son crayon, son stylo, ses ongles.

E viter les sucrel'Îes. Sous l'action de différents agents (microbes, tartre, salive), le sucre se transforme en acide et dissout l'émail des dents. Un point noir, une petite fente se forment sur quelque point de la couronne et c'est la cal'Îe ...

E viter les brusques transitions de température, exemple: le café brûlant sur des glaces.

MOYENS POSITIFS:

Se laver régulièrement les dents. Une fois par jour au minimum. Le mieux serait après chaque repas. Manier la brosse dans tous les sens. Exel'cices devant le miroir, avec l'une et l'autre main.

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La production d'articles scolaires est plus abondante que jamais. Le corps enseignant est abreuvé de prospec­tus, d'avis de parution. Il est sollicité par de nombreuses

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E,V. No 5, janvier 1963

P rotéger les dents en absorbant des aliments particulièrement dches en sels D1inéraux (calcium, phosphore, fluor) tels que légumes verts, fruits, citrons, etc.

Se faire visiter régulièrement par le dentiste au moins une ou deux fois par an. Recourir à lui dès qu'on ressent la moindre douleur.

v. Questionnaire - Application

Comment s'appelle la partie de la bouche où sont rattachées les dents?

Combien un adulte a-t-il de dents ? Et un enfant de 7 ans?

A quel âge du bébé apparaissent les premières dents?

Combien d'années environ ces dents durent-elles?

Quel nom portent-elles?

Pourquoi le nouveau-né n'a-t-il pas besoin de dents?

Nomme les 3 sortes de dents que tu connais en commençant pal' celles qui sont tout devant.

Comment s'appelle la partie de la dent qui est cachée dans la gencive? Et la partie qui se voit?

QU:'est-ce qui recouvre et protège la dent comme une cuirasse?

De quelles façons peut-on s'abîmer les dents?

Quels sont les aliments les plus recommandés pour avoir des dents saines?

Faut-il attendre d'avoiT très mal avant d'aller chez le dentiste?

Quel est le meilleur moment pour se laver les dents?

TES T

DANS LES PHRASES SUIVANTES, SOULIGNEZ CE QUI VOUS PARAIT ETRE LA MEILLEURE REPONSE. (IL Y A 12 REPONSES A SOULIGNER.)

1. Quelles sont les dents qui fonctionnent comme des ciseaux?

Ce sont les canines les molaires les incisives

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t.V. No 5, janvier 1963

2. Il faut aller chez le dentiste au moins

- une fois par semaine

- une ou deux fois par an, même si l'on n'a pas mal

- chaque fois qu'on perd une dent

3. La cuirasse très dure qui protège la dent s'appelle:

la COUI'onne l'ivoire l'émail

4. Avec quelle ma.in est-il recommandé de tenir la brosse?

avec la main gauche

avec la main dl'oite

avec les deux alternativement

5. Qu'est-ce qui est meilleur pour les dents ? (soulignez 2 réponses)

- un morceau de sucre

- une boîte de caramels mous

- une carotte crue

- lm morceau de pain de seigle

-6. Quand on a ses dents malades ou manquantes, on ne peut pas bien: (soulignez 3 verbes)

- chanter

- prononcer

- voyager

- tricoter

- mastiquer

7. Si les dents pouvaient parler, quels fruits demanderaient-elles de préfé­rence?

(soulignez 2 fruits)

- une banane

- une orange (citron) ------ des figues

- une pomme

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ES. No 5, janvier 1963

8. Que convient-il de faire après avoir mangé des sucreries?

avaler un verre d'eau d'un trait

- garder un bonbon pour le soir, au lit, avant de s'endormir

- se l'Încer la bouche et les dents à fond

DESSIN

Dessine ce qui est nuisible aux dents: caramels, bonbons, glaces, noix, noisettes (quand on les casse avec les dents).

Dessine ce qui est utile et recommandé pour avoir des dents saines: le gobelet, la brosse à dent, le tube de pâte dentifrice, une pomme, une carotte, un citron.

On pourra représenter ces mêmes objets avec la pâte à modeler.

DOCUMENTATION

La plruparrt des manuels sco1ai.Tes d'hygiène.

La brochure MES DENTS donne d'autres applications pratiques à faire en classe. (Exercices variés de vocabulaire, de conjugaison, de rédaction, de calcul.)

On trouvera également une page documentaire dans LEÇONS DE CHOSES, cours moyen, de Orieux et Everaere (Dépôt cantonal des livres scolaires), page 52.

Les abonnés à TOUT L'UNIVERS se reporteront au No 1 de la collection (25 octobre 1961), ainsi qu'au No 64, paru del'nièremenJt.

Enfin, on pOUJITa s'ach.'esser aux centrarles ci-dessous:

PRO JUVENTUTE, Secrétal'Îat central, Seefeldstrasse 8, Zurich; Centrale Sel'vice dentaire scolaire, Plattenstrasse Il, Zurich 28; Cartel romand d'Hygiène sociale et morale, av. Georgette l, Lausanne.

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E.V. No 5, janvier 1963

Lecture

Les études faites sur la carie dentaire dans la vallée de Conches

Le XXe siècle compte 97 à 100 % de dents cariées. Notre peuple est mal­heureusement presque en tête en ce qui concerne la carie. Pourtant il y avait encore en Suisse, en un temps relativement récent, des l'égions où les dents étaient en excellent état, ce que nous montrent les recherches de A. R oos dlans le district de Conches, dans le Haut-Valais, Longue vallée abritant une popul a­tion d'environ 4000 âmes et s'étendant de Brigue à la FUI'ka, le val de Conches était autrefois très l'efermé sur lui-même et vivait entièrement de sa propre pro­duction, jusqu'à l'ouverture de la route de la Furka en 1864 et à la construction du chemin de fer de la Furka en 1915. Les relations avec le monde extérieur consistaient en communications avec la vallée du Hasli par le passage du Grim­sel, avec Andermatt par la Furka, avec le Tessin par le col de Nufenen, haut de 2 441 mètres, et avec l'Italie par le col de Griess, haut de 2 460 mètres et recouvert par le glacier. Les marchandises impOl,tées devaient être transportées à dos d'homme; on se servait rarement de bêtes de somme.

A. Roos (1937) a étudié pendant des années l'état des dents chez les enfants du val de Conches et s'est informé très en détail des régimes alimentaires ancien et actuel dans cette haute vallée, cependant que son collaborateur 1. Seiler (1931) a étudié les dents des adultes.

R oos a trouvé chez les enfants 14 % de dents cariées, ce qui est une heu­reuse constatation, si on compare ce chiffre avec celui qu'on a trouvé en pl aine. Mais les dents des adultes et des vieillards étaient meilleures encore. P lusieurs personnes âgées de 80 et 90 ans avaient encore leurs 32 dents en b on état, ca­pables de mâcher le pain de seigle dur comme la piene et fermenté sous l'action du levain.

L es dents préhistoriques qu'on a trouvées au val de Conches sont intactes. 24 crânes trouvés à Binn dans des sépultures datant de la période de L a Tène avaient des dents intactes sans exception, de même que les crânes extraits de tombeaux préhistoriques à Ernen. On a déterré dans le village de Biel des sque­lettes d'époques diverses. Les crânes du XVIe siècle n'avaient que des dents saines ; ceux du XVIIe siècle également; depuis 1850 en revanche les crânes montraient çà et là des dents cariées.

Le régime alimentaire des générations anciennes du val de Conch es était à peu près le suivant:

L e matin: soupe à la farine, aux p ommes de tene ou à l'orge, l ait, b eurre. A midi: soupe aux pois ou aux fèves, petit-lait, pain, de l a viande trois fois par

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E.V. No 5, janvier 1963

semaine, des légumes, savoir choux, navets, choux-raves, carottes, de la salade, divers légumes pour la soupe, oignons, carottes rouges. Au souper: lait, petit-lait, pomm~s de terre, fromage, pain. En fait de fruits, on importait des pommes et des nOIX.

Un kilo de sucre, ou quelques livres, suffisaient autrefois aux besoins an­nuels de toute une famille; on l'achetait ainsi que le café dans les rares maga­sins de la vallée, par onces, c'est-à-dire par 30 gr.; le chocolat était pour ainsi dire inconnu. Le pain était exclUS!Îvement du pain de seigle complet, sans élimi­nation de son. Comme on n'en cuisait que quelques fois par année, il séchait et devenait dur comme de la pierre.

De nos jours, le café très sucré a remplacé comme boisson principale le petit-lait riche en calcium et en acide phosphorique. On mange surtout du pain blanc fait avec de la farine importée; les pâtes ont fait leur apparition. On consomme le chocolat en grandes quantités.

Il ressort de la conversation des vieillards qu'ils se rendent bien compte que l'alimentation moderne a gravement nui à la santé des habitants du val de Conches, et que les hommes y sont moins rrobustes qu' autref ois. On citait l'exemple d'hommes et même de femmes capables de porter pendant quatre heures de marche des fardeaux de 90 kg.; un homme de Binn en porta même un de 112 kg.

Cette constatation de la décadence de la dentition chez les jeunes Conchards contraste avec les relevés statistiques que Roos a tirés des observations faites pendant la deuxième guerre mondiale sur les écoliers suisses et particulièrement bâlois par la Clinique dentaire scolaire suisse. Pendant la deuxième guerre mon­diale, alors que par suite du rationnement la consommation du SUCl'e était très réduite et que le pain était redevenu noir, l'état des dents-s'améliora d'année en année. Le dernier travail de A. Roos démontre de façon impressionnante que depuis le retour à l'alimentation d'avant-guerre, la carie dentaire a de nouveau empiré chez les jeunes Suisses dans une proportion effrayante.

Dans la formation des dents et leur résistance à la carie, outre toute une série de vitamines et d'autres éléments minél'aux, le fluor, élément-trace, joue un r ôle important; en excès, il peut déterminer d'ailleurs d'autres dommages pour les dents. Les légumes verts et l'eau de certaines sources en sont particu­lièrement riches. Mais sans une amélioration générale de l'alimentation, on ne peut guère attendre du fluor qu'un succès partiel.

On ne peut faire tourner à l'envers la roue du temps; nous ne pouvons pas l'evenir à l'alimentation de nos ancêtres. Mais, depuis quelques dizaines d'années, 0 :1 a 'tenté des efforts pour conserver, par l'usage de mets crus et par la cuisson rapide des légumes à la vapeur, les éléments minéraux et les vitamines dans notre nourriture. L'industrie alimentail'e aussi essaie des procédés de conserva­tion aussi doux que possible, si bien que nous pouvons espérer en venir peu à peu, par le détour de la science, à une alimentation conforme à la nature.

Tiré de la brochure: ALIMENTS ET BOISSONS DE NOS ANCETRES, par A. Konig.

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TRAVAUX MANUELS

Travail facile pour petits et grands.

On commence pal' dessiner l'abeille sur une feuille de brouillon, telle qu'elle est représentée ici ou mieux encore légèrement plus grande.

Quand le dessin est tel'miné et que les proportions en sont hal'monieuses, on dessine ou on décalque partie après partie:

l'abdomen: sur du papier banque (papier de grandes enveloppes jaunes);

le thorax, la tête, les pattes, les bandes de l'abdomen, les antennes: sur du papier noir;

les ailes et les yeux: sur du papier transparent bleu (Schubiger No 1021).

P uis on déchire à la main ces différentes parties en suivant le contour du crayon ; les pattes avec leurs bourrelets successifs sont les plus délicates à déchi­l'el' ; on n'exigel'a pas une exactitude d'entomologiste!

TI ne reste plus qu'à coller les différentes parties l'une sur l'autre, en com­mençant pal' l'abdomen et en finissant par les ailes.

Quand l'abeille est terminée, on la fixe pal' trois points de colle sur un fond de papier blanc ou teinté que l'on peut disposer contre la paroi. .

Ce travail sera réalisé pal' piquage à l'école enfantine et en 1ère année.

En 2e et 3e année, le maître dessinera au tableau noir l'abeille au complet, ainsi que chaque partie séparément.

Au-delà, le dessin de l'insecte seul doit suffire.

L'ensemble constitue une jolie occupation qui exigera environ 3 heures au cours moyen; deux francs de papier suffiront pour une classe entière.

E. C.

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Association des Institutrices du Valai s roma,nd

L'Instruction civique à la lumière de l'Histoire

pair

M. le professeur CAMPICHE

Première Confé rence:

Mart igny - Sa lle de l'Hôtel de Ville

Dimanche 20 janvier 1963, à 14 h. 15

ASSOCIATION DES MAITRES DE GYMNASTIQUE

DU VALAIS ROMAND

Après l'assemblée générale du 18 novembre à St-Maurice, qui a l aissé à haque participant le souvenir d'une journée fructueuse et amicale, l e comité

de l'Association s'est réuni à Monthey le 12 décembre écoulé. Il s'est constitué colllme suit:

MM.

Mlle M.

Paul Pignat, président Guy Revaz, vice-président Samuel Delaloye, caissier Paul Glassey, chef technique Jacques Darbellay, secrétaire Raymonde Gay-Crosier, membre Paul Curdy, membre

Le nouveau venu que je suis dans cette équipe est immédiatement frappé, e ll entendant évoquer les réalisations passées et les projets d'avenir, par l'intense activité qui règne dans l'association. Ces messieurs du comité, particulièrement le président, le chef technique et le caissier, accomplissent lm travail qui, pOUl.' être peu spectaculaire et sans doute partiellement ignoré des membres mêmes de l'association, n'en est pas moins très efficace. Leur dévouement n'a d'égal que leur compétence. La cause de la gymnastique scolaire est bien défendue. Je n'en veux pour preuve que le Pl·ogramme d'activité du premier semestre 62/63 que voici.

Les cours régionaux de gymnastique ont été fréquentés par 210 institutrices et instituteurs. Des nlesures heureuses seront prises pour augmenter encore ce nombre déjà réjouissant. Le comité désire en effet offrir la possibilité de suivre ces cours à tous les enseignants du primaire et du secondaire responsables de la gymnastique dans leur classe. '

Les cours de volley-baIl et de patin donnés respectivement à Sion et à Mar­tigny ont grandement intéressé les 44 participants et se sont déroulés dans une excellente ambiance.

Du 3 au 6 janvier a eu lieu à Morgins un cours de ski très fréquenté S',H

lequel je reviendrai dans le prochain numéro. Pour donner suite à une proposition faite lors de rassemblée générale, le

comité décide d'organiser une sortie à ski d'une journée, au début mars, dans la région du Mont-Gelé - TOl·tin. Tous renseignements seront donnés, en temps voulu, ici-même.

Chers amis de l a gymnastique et du sport à l'école, l'association existe pour vous, pour vous aider dans votre tâche délicate. Assurez-la de votre sympathie en y adhéraht, en choisissant dans le programme varié qu'elle vous propose le ou les COlU"S qui vous conviennent ou, dans un esprit pius pédagogique, ceux dont vous avez le plus besoin pour répondre toujours mieux à l'attente des jeunes si exigeants aujourd'hui en matière de sport.

A bientôt donc. Jacques Dm·bella)'

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PROCHAIN COURS DE GYMNASTIQUE

La Société ·suisse des maîtres de gymnastique organise, sous les auspices du département militaire fédéral, le cours suivant pendant les vacances de prin. temps:

cours de ski pour la formation de chefs d'excursions et de chefs de camps de ski du 2 au 6 avril 1963, entrée au cours le 1er avril 1963. Lieu du cours: Bivio.

Les participants doivent être de bons skieurs. Ils indiqueront sur la formule d'inscription s'ils dirigent personnellement ou collaborent à la direction d'un camp.

Indemnités: 5 indemnités journalières de Fr. 7.-, 5 indemnités de nuit de Fr. 4.-, le remboursement des frais de voyage, trajet le plus court du lieu où l'on enseigne au lieu du cours.

Inscription: les maîtres désirant participer à ce cours doivent demander une formule d'inscription au président de leur association cantonale des maîtres de gymnastique ou de leur section de gymnastique d'instituteurs, ou à M. Max Reinmann, Hofwil (Berne).

Cette formule d'inscription dûment remplie sera retournée à M. Reinmann pour le samedi 9 mars. Tous les maîtres recevront une réponse jusqu'au 16 mars. Nous les prions de bien vouloir s'abstenir de toute démarche inutile.

olivatti pour écrire pour c·alculer

AGENT GENERAL POUR LE VALAIS

HERMANN DE PREUX, SIERRE - Tél. 51734

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CHRONIQUE INTERNATIONALe

Monsieur MARCEL GROSS, Président du Conseil d'Etat, délégué de la Suisse à la Ille Conférence des ministres de l'Education,

à Rome (8-13 octobre 1962).

(L'ouverture du Concile du 11 octobre dernier a rejeté dans l'ombre une Conférence internationale à laquelle participa notre Chef de Département, M. MARCEL GROSS. Nous empruntons à M. Egger, secrétaire de la délégation suisse, un passage du Rapport envoyé aux différents cantons.)

Comme la Suisse venait de signer la Convention culturelle du Conseil de l'Europe, elle fut, pour la première fois, invitée à la Conférence des Ministres responsables des problèmes de l'éducation des pays-membres d.u Cons~il de I~E.u­l'Ope qui se réunit à Rome, du 8 au 13 octobre. Nous ne connaIssons nI de mInIS­tère de l'éducation, ni de ministre responsable des problèmes de l'éducation en Suisse. Les écoles sont une affaire cantonale, malgré l'aide subsidiaire que la Confédération offre à des multiples institutions culturelles. Aussi la délégation suisse était présidée par un représentant de la Conférence suisse des chefs des Départements cantonaux de l'instruction publique, c'est-à-dire son président désigné pour l'année 1963, M. le Conseiller d'Etat MARCEL GROSS, chef du Département de l'Instruction puhlique du canton du Valais. Le Conseil fédéral se fit représenter par M. le Professeur H. Pallmann, président du Conseil de l'Ecole polytechnique fédérale à Zurich, tandis que le directeur du Centre d'in­formation les accompagna comme secrétaire-rapporteur.

Quel était l'objet de cette discussion entre ministres? Il nous paraît clair que ce n'étaient pas des questions de détail. Celles-ci furent élucidées p ar des commissions spéciales et présentées sous forme de rapports.

En préence des ministres quelques rapporteurs expliquèrent leurs études. M. Jean Thomas, inspecteur général de l'instruction puhlique de France, résuma les questions qui furent traitées dans le rapport « Problèmes communs aux pays européens en matière d'enseignel1wnt », élaboré sous sa direction. Cette étn de est une contribution riche et intéressante à la discussion pédagogique en Europe. Il y a des r enseignements utiles pour les administrations scolaires et les institu­teur dans ce document. Des études spéciales étaient vouées à l'enseignement des langues vivantes, à l'enseignement complémentaire et à la télévision scolaire. Le raport général va être publié, tandis que les questions spéciales seront appro­fondies.

Trois sujets principaux furent soumis à la discussion des ministres. Le pre­mier, « L'Education des enfants au cours des quatre prochaines décennies: Rôle des humanités» fut vivement combattu. Il suffit de se rappeler certaines contro­verses suisses au sujet du latin et de la maturité fédérale pour comprendre ces contrastes. Le juste dosage est aussi difficile en pédagogie qu'ailleurs. Le pro­hlème scolaire dépend en une grande partie de la personnalité de l'instituteur. Le représentant de l'OCDE, M. King, parla avec insistance des « InVestissements à consentir dans le domaine de l'enseignement ». Des délégués suisse de l'OFIAMT ont collaboré à de tels raports de l'OCDE pour notre pays. L'idée principale est que chaque pays devrait augmenter sa production de 50 % au

33·

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courant des dix prochaines années. Cela présuppose autant plus de personn 1 technique et scientifique, ce qui demande déjà maintenant une augmentati e des investissements dans le domaine de l'enseignement. A côté du budget po~n l'éducation (fonds, de r?ulement) de~ investissements (fo~lCls capitaux) plu: grands sont donc necessaues pour le developpement de nos ecoles.

On a pu lire des commentaires de tels rapports dans les journaux suisses Notre amour propre était légèrement blessé du fait que notre pays n'était sou: v~nt pas très bien classé. Si nous savons que les comparaisons sont toujours cliffi. clles et même d'une valeur très relative dans ce domai~e, nous ne doutons pas que de grands efforts soient nécessaires chez nous aussi. Le message du Conseil fédéral sur les bourses d'études reflète déjà cette volonté.

Les mini'stres soulignèrent ensuite que l'a «Recherche et documentation pédagogique» devrait former la base de toutes ces entreprises. Qu'est.ce que l'industrie paye aujourd'hui pour ses laboratoires? Combien petite est, par contre, comparé avec le budget d'éducation nationale, la partie destinée à la documentation pédagogique! L'empirisme a largement dirigé la politique sco. laire. Les ministres se sont déclarés favorables à une collaboration dans le do. maine de la recherche pédagogique.

En vue de cette collaboration d'autres rapports furent alors présentés par les l'édacteurs. M. F. Darimont, directeur général de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique en Belgique, parla des « Activités des organisa. tions intergouvernementales en matière d'enseignement général et technique ». Ce rapport oriente bien sur ces multiples organisations. Celui qui se tient à pal'! fait bon gré mal gré un peu l'impression de « rater le train ». Il faut ouvrir les yeux pour apprendre des expériences qu'on fait à l'étranger.

Dr Egger Centre d'information

en matière d'enseignement - Genève

Saviez-vous que ...

· .. Jean de la Tour, grand seigneur valaisan, prit part au SIege de Soleure, où il fit le serment d'amener 3 000 hommes au duc Léopold en guerre contre les Suisses?

· .. La peste noire a ravagé le Valais en 1349, et qu'on a pu écrire en parlant de la popu· lation: «de 100, il n'en reste que 9 », et qu'elle a encore sévi à l'état endémique durant toute la 1ère moitié du XVIIe siècle?

· .. La plupart des bisses valaisans ont été construits au XVIe siècle?

· .. C'est entre 1800 et 1830 que les glaciers valaisans connurent leur plus grande extension? · .. De nombreux glaciers rejettent des troncs d'arbre, preuve que leur emplacement était

occupé autrefois par des forêts?

· .. Certains cols aujourd'hui impraticables étaient très fréquentés aux XIVe et XVe s. ? · .. Que le climat était si inclément au milieu du XVIIe siècle que dans une de nos vallées

les blés ne purent mûrir 7 ans de suite? Etc., etc. Vous trouverez ces détails et quelques autres dans «Bataille pour l'eau », ouvrage illustré,

en souscription chez Cl. Bérard, au Levron, au prix de Fr. 7.- l'exemplaire. Parution au prin·

temps 1963.

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Tout ce qui monte converge

Né à St·Gaudens (France) en 1905, ancien élève de Normale Supérieure, ancien professeur

de philosophie à Cologne, Londres et Fez, entré à l'UNESCO en 1946, M. RENE MAHEU a été élu pour 6 ans Directeur général de cette grande institution internationale, le 14 novembre 1962. Aucun directeur n'avait été élu à une aussi forte majorité: 89 voix sur 99.

Dans le discours qu'il a prononcé le 15 novembre lors de son entrée en fonctions, M.

rdaheu a remercié les délégués pour la confiance qu'ils placent en lui et qui, a·t·il dit, « s'adresse à bien plus que moi·même, car il m'est permis de penser que plus que sur l'homme, c'est sans doute sur le fonctionnaire international que s'est porté votre choix ». Après avoir évoqué le souvenir de ses prédécesseurs, M. Maheu a convié l'assistance «à une communion de foi dans

l'avenir de l'Homme » ... «Je vous propose la maxime d'un des plus hauts penseurs de notre temps, en qui précisément s'unirent la science et la religion. Cette maxime est la suivante: «Tout ce qui monte converge ». Puisse cette maxime être notre règle et notre espérance à tous pendant les années qui viennent! Pour moi, elle définit l'âme de cette vraie Unesco que j'évo. <IUais tout à l'heure. Car c'est par le dépassement de soi que les hommes - qu'il s'agisse des individus, des peuples ou des Etats - peuvent converger vers l 'Homme dont toute la réalité n'est autre que la norme de cette convergence même.» (Informations Unesco.)

Cette remarquable élévation de pensée fait honneur à la France et à l'Unesco tout entière.

LA CRAIE.

«Qui dira les vicissitudes de la craie? Ici servante docile d'un maître appliqué, là victime d'un professeur nerveux ou irrité, ailleurs porte·parole des élèves révoltés ou mat,ière première de l'apprenti sculpteur, la craie ne sait jamais le destin qui l'at'tend. D'où peut· être son caraco tère primesautier: toujours absente au moment où le professeur la cherche, on la voit sur·

abonder alors dans les endroits les plus insolites: casiers des tables, poches des élèves, coin derrière l'armoire, etc. Le maître se verra contraint d'utiliser cette craie de provenance suspecte, à moins que, l'ayant lui·même aussi apprivoisée, il puisse brandir fièrement «sa» craie: pré­voyant, il a chargé un élève d'allel.' en chercher avant la classe; astucieux, il s'est constitué une réserve modeste, en un endroit secret.

Une fois la craie en main, il faut s'en servir. Ne pas la tenir de toute sa longueur comme un porte·plume: la craie grince et c'est très désagréable. Casser en deux le beau bâton tout neuf, utiliser chaque morceau l'un après l'autre, en l'écrasant doucement sur le tableau, écrire

lisiblement, en songeant aux élèves du dernier rang. Ne pas jeter les petits bouts par terre: on les écrase au cours des évolutions ultérieures et c'est malpropre. Ne pas s'appuyer le dos au tableau: la craie s'imprime sur le veston du maître en dessins abstraits, abstraits jusqu'au jour où un malin a inscrit à l'envers tel célèbre mot historique. User de la craie pour écrire et pour dessiner.

A cet égard, chaque discipline a ses exigences et ses techniques. On peut noter le plan de la leçon au fur et à mesure de son déroulement; on doit écrire les noms propres, surtout étrangers à cause de l'accent et même si on les a épelés: l'œil vient au secours de l'oreille; tracer le schéma et la carte même s'ils sont dans ,le livTe et même si ~'on est dépourlvu de talent. »

Extrait des CAHIERS PEDAGOGIQUES No 39, p. 24.

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Page 20: L'Ecole valaisanne, janvier 1963

Les CAHIERS PEDAGOGIQUES sont une publication mensuelle rédigée par des Pro. fesseurs de lycée pour des professeurs. Mais les instituteurs cultivés ou qui ont le désir de se

cultiver en feront grand profit. Le dernier numéro (décembre 62) est une sorte de dictionnaire de pédagogie pratique, où les mots-articles sont classés dans l'ordre alphabétique. C'est toujours frappé au coin du bon sens, orignal, savoureux, rosse parfois. Nous nous sommes permis de citer un passage de l'article CRAIE. Il faudrait en citer bien d'autres encore ...

Les CAHIERS PEDAGOGIQUES totalisent 600 à 700 pages par an. Chaque numéro traite un thème particulier et on peut acheter les numéros séparément, bien que le prix en soit plus

élevé. A recommander tout particulièrement: le No 33: Le Cycle d'observation le No 34: La Rédaction au début des études secondaires le No 13: L'Education physique le No 26: L'Education cinématographique le No 36: La Lecture

Abonnement: Fr. 19.-, au Service d'Editions de l'Education nationale, 13, rue du Four,

Paris 6e.

LE DICTIONNAIRE, CETTE SECONDE MEMOIRE. Le Petit Larousse fut pendant près d'un demi-siècle le dictionnaire imbattable et imbauu,

que tous les étrangers enviaient aux Français. Aujourd'hui, tout en conservant une appréciable avance, le Larousse rencontre de sérieux

concurrents, parmi lesquels le Quillet-Flammarion. Ce dictionnaire s'adresse aux élèves du primaire, du secondaire moderne et du technique;

il est à déconseiller aux élèves du classique parce qu'il ne donne pas l'étymologie latine des mots. Mais pour tous ceux qui font des études sans latin, cet outil est de permier ordre, COIn·

plet, précis, concis, moderne. Noms propres et noms communs ne sont pas séparés comme dans

le Larousse. Des tableaux de grammaire destinés à tirer d'embarras celui qui éprouve un doute sur

la nature ou l'accord d'un mot me paraissent être une originalité remarquable. D'autres tableaux, dits de concordance, font ressortir les événements contemporains dans

les cinq parties du monde. Enfin - et ce n'est pas à dédaigner - le Dépôt cantonal des livres scolaires possède

encore un stock de Dictionnaires Quillet-Flammarion à Fr. 18.60, c'est-à-dÏl~e avec une réduction

appréciable de quelque huit francs sur le prix de librairie. Les maîtres peuvent le conseiller à leurs élèves à partir de la 3ème année primaire. Solide et commode, il durera bien au-delà de la scolarité et sera un outil précieux pour

la vie entière.

Michel Quoist: DONNER ou LE JOURNAL D'ANNE-MARIE.

Editions ouvrières. Paris 1962. On connaît le succès du livre de Michel Quoist: AIMER ou LE JOURNAL DE DANY.

Ce best-seller a remporté un des plus grands succès de librairie: 250 000 exemplaires vendus

en une année, dit-on. Certes, ce livre mérite son succès.

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Voici ' qu'en décembre 62 est paru l'ouvrage correspondant pour les filles. Il est intitulé:

pONNER ou LE JOURNAL D'ANNE-MARIE. Il est destiné aux adolescents dans leur qua­orzième année, mais conviendra aussi aux jeunes filles plus âgées. t Ce« journal» montre l'évolution humaine et chrétienne d'une jeune fille en ses années

tOurnantes, alors qu'elle n'est plus tout à fait une enfant ni tout à fait une adulte. Les parents soucieux de bonne éducation ne doivent pas hésiter à offrir ce livre à leur

aînée. Ce n'est même pas une question de cadeau, tant ce livre me paraît nécessaire. Ils y pren­dront pour eux-mêmes - les mamans surtout - de sages conseils indirectement donnés et réviseront leur attitude à l'égard de cette adolescente instable, tourmentée, avide de liberté et d'égards qui paraît se détacher d'eux pour regarder du côté des garçons .

Ce livre s'impose aussi à toute maîtresse qui enseigne dans une classe de fin de scolarité,

à l'école ménagère, à l'école secondaire, etc. Libéralement prêté, il sera pour les grandes ado­lescentes un guide sûr et un ami écouté avec ferveur.

Je précise encore que le «Journal d'Anne-Marie» n'est pas précisément un modèle de

style. Anne-Marie écrit avec spontanéité et quand elle en a marre, sa plume ne doit rien à Vaugelas. Il y a même ici et là quelques fautes criantes. Mais les avantages passent de beau-coup ce léger inconvénient. E. C.

André Marthaler: LE VOCABULAIRE VIVANT.

Vol. II - Activité des hommes. 200 pages, 1961, Payot, Lausanne.

Il faut bien avouer que nous sommes souvent divisés sur la question du vocabulaire en classe primaire ou secondaire. D'aucuns pensent que le vocabulaire doit être occasionnel et

rejettent tout manuel. D'autres le veulent alphabétique et se contentent de résumer le diction­naire. D'autres enfin l'estiment profitable que s'il est présenté pal' centres d'intérêt. André

Marthaler, maître au coHège secondaire du Belvédère, à Lausanne, est de cette troisième caté­gorie. Son VOCABULAIRE VIVANT est divisé en trois livres:

J. Découverte du monde. II. Activités des hommes.

III. Domaine de l'esprit (à paraître).

C'est le volume II que nous présentons aujourd'hui. Les chapitres sont suggestifs: Métiers, Navigation, Aviation et Astronautique, Loisirs, Sports, Jeux Olympiques, Spectacles, etc. Ils correspondent assez bien am, préoccupations, aux intérêts des garçons entre 12 et 15 ans. Que l'on prenne la navigation, l'aviation ou les jeux olympiques, la méthode est semblable. Le thème débute par un texte-document signé d'un auteur connu; puis après le classement du vocabulaire par sous-sections, viennent des remarques sur la formation des mots et de nombreux

exercices destinés à préciser le sens de ces mots et à les employer judicieusement dans des phrases imposées. Des illustrations à caractère plutôt technique aident à la compréhension des termes.

Le manuel de vocabulaire de Cl. Bérard, inspecteur, constitue une base indispensable jusqu'en sixième primaire inclusivement. Pour les classes de promotion et les classes secon­daires, le manuel de Marthaler est recommandable.

DEVINETTE. - Deux mille-pattes qui s'embrassent, qu'est-ce que c'est? - Une fermeture-éclair.

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