Journal Esprit de la France n°2

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UNE IMPOSTURE SARKOZYSTE DE PLUS ! IMMIGRATION JOURNAL DE CAMPAGNE DE MARINE LE PEN | N° 2 | OCTOBRE 2011 GAËL NOFRI MARINE LE PEN, LA RENCONTRE DU POUVOIR ET DU VOULOIR ENTRETIEN ACTUALITÉ INTERNATIONALE PROGRAMME LIBYE LE BEAU TRAVAIL DE SARKOZY L’ÉCOLE PRÉSENTATION DU PROJET ÉDUCATIF DOSSIER DU MOIS

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Journal Esprit de la France n°2, journal de campagne de Marine Le Pen pour l'élection présidentielle 2012.

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Une IMPosTUResARKoZYsTe De PLUs !

IMMIgRATIon

JOURNAL DE CAMPAGNE DE MARINE LE PEN | N° 2 | OCTOBRE 2011

gAËL noFRI MARIne Le Pen, LA RenConTRe DU PoUVoIR eT DU VoULoIR

ENTRETIEN

ACTUALITÉ INTERNATIONALE

PROGRAMME

LIBYeLe BeAU TRAVAIL De sARKoZY

L’ÉCoLePRÉsenTATIon DU PRoJeT ÉDUCATIF

DOSSIER DU MOIS

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on vous l’avait bien dit !

« Il n’y a aucun problème ni de solvabilité ni de liquidité des banques françaises. »(Valérie Pécresse, porte-parole du gouvernement et ministre du Budget, le 22 septembre 2011)

« Il n’y a aucune interrogation et aucune inquiétude à avoir sur le dispositif bancaire. »(François Baroin, ministre des Finances, le 31 août 2011 sur France 3)

« Pour les banques françaises, il faut bien avoir à l’esprit que nous avons les banques les plus solides du monde. »(Laurence Parisot, présidente du MEDEF, fi n août sur Europe 1)

« Les banques françaises doivent (…) être fortement incitées à acheter de la dette française en priorité, comme les Italiens le font avec leurs banques. aujourd’hui, BnP Paribas possède davantage de dette italienne que française, par exemple. ce n’est pas sain. »(Projet économique du Fn, début 2011)

ILS DISaIEnT

nouS DISIonS

émis par les pays les plus fragiles de la zone euro : Grèce, mais aussi Portugal et Italie.Selon l’agence de notation Fitch, les banques françaises se sont engagées pour 8,2 milliards vis-à-vis de la Grèce et 4,7 milliards vis-à-vis du Portugal. Des montants relati-vement modestes, mais auxquels s’ajoutent 47,7 milliards d’achats d’emprunts à l’Italie, dont la situation n’est guère fl orissante.Le plan de restructuration de la dette grecque, adopté le 21 juillet, sanctionne d’ores et déjà une perte sèche de 21 % du montant des prêts consentis à la Grèce par les banques françaises. Mais cette dette pourrait être annulée à hauteur de 50 %, ce qui nous coûterait 3,3 milliards.

Problèmes d’euros… et de dollarsLa fragilité évidente de la zone euro suscite une méfi ance générale, notamment chez les Américains qui ont réduit leurs prêts aux banques françaises. Or celles-ci ont un pressant besoin de dollars pour fi nancer certains de leurs investissements, sous forme d’octroi de crédits. C’en est au point que la BCE a mis à la disposition des établissements français ses réserves en dollars.Mais comme, dans cette histoire, la confi ance est aussi importante que les données fi nancières objectives, les banques françaises ne sont pas sorties de l’auberge : l’avenir de la zone euro est, en dépit de la méthode Coué sarkozyste, rien moins que rose. D’autant que la France est, elle aussi, atteinte de surendettement.Le très économiquement correct Jean Peyrelevade vient de recommander (19 septembre) à nos banques de « ne pas trop développer leurs activités en zone dollar ». Traduit de la langue de bois, ça signifi e que BNP Paribas, Crédit Lyonnais et autres Société Générale, déjà exposés à la crise de l’euro, sont également dépendants du dollar et de la frilosité des prêteurs américains.

L’effet DexiaEn cas de faillite, Nicolas Sarkozy a envisagé un apport de capitaux de l’état aux banques. Ce qui suscite le scepti-cisme des spécialistes qui notent que les « capacités bud-gétaires françaises sont très obérées par des défi cits déjà importants ».En parlant de faillite, la mort annoncée de la banque franco-belge Dexia est un signe inquiétant : déjà la France peut faire une croix sur une partie des 6 milliards d’euros que l’Europe a prêtés à cette banque.Cela dit, quand on aime (l’euro) on ne compte pas !

le système bancaIre françaIs entraÎné dans la cHute de la zone euro ?

Crack…

L es experts conviennent que les banques françaises sont « parmi les plus riches au monde » et se sont

globalement bien sorties de la crise des « subprimes » de 2008 – avec tout de même plusieurs milliards d’euros de pertes dans cette affaire (6,5 milliards pour le seul Crédit Agricole).Pourtant, les mêmes experts s’accordent à pointer leur « fragilité ». Le Crédit Agricole et la Société Générale ont vu leur note dégradée d’un cran par l’agence Moody’s à la mi-septembre. Et selon Jean Peyrelevade, ex-prési-dent du Crédit Lyonnais : « Les banques françaises sont fragiles (…) Pour le dire autrement, elles se retrouvent avec un problème potentiel de liquidité » (in L’expansion, 19 septembre 2011). La patronne du FMI et ex-ministre français des Finances Christine Lagarde avait estimé fi n août que nos banques avaient un urgent besoin de recapitalisation.

Alors d’où vient le problème ?Des pays de la zone euro incapables de faire face à leurs échéances et aux exigences budgétaires de Bruxelles. Car nos banques sont les plus exposées à la crise des dettes souveraines, ayant beaucoup acheté d’emprunts

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L ’École que nous avons connue semble avoir disparu.

Ce n’est pas donner dans le passéisme que de le dire, mais c’est faire au contraire preuve de lucidité, le bon dia-gnostic apportant les bonnes réponses.Il ne s’agit pas ici de mettre en cause les enseignants qui tous les jours font de leur mieux, dans les classes ou les amphithéâtres, pour transmettre des savoirs dans des conditions souvent particulièrement diffi ciles. Pour autant, nul ne contestera que depuis les « Lu-mières » du XVIIIe siècle jusqu’au début des années 80, l’école fut pensée et ins-tituée dans le but de fonder une Répu-blique d’hommes libres, ce par l’instruc-tion des citoyens. Force est de constater que cette époque est aujourd’hui révolue.

L’École malade du consumérismeL’École a perdu son lien avec la nation et ne transmet plus les valeurs traditionnelles et républicaines.L’École, dans les sociétés occidentales de ce début de XXIe siècle, prépare froidement des individus à s’inscrire dans un schéma de consommation mondial où, comme le prévoit non moins froidement Jacques Attali, le noma-disme – culturel et géographique – sera la règle.Elle tente de plus en plus diffi cilement d’assurer une mis-sion de service public : c’est à elle que revient désormais la tâche de transmettre une part d’éducation que les familles semblent avoir renoncé à assumer, modernité oblige.Aujourd’hui, l’École n’est plus qu’un élément parmi d’autres dans le dispositif de formation de l’individu, en vue de son intégration dans le système de production-consommation.

L’École malade de l’égalitarismeÀ travers les méthodes de lecture, les mathématiques mo-dernes ou le développement de l’histoire thématique et des analyses de documents, les révolutionnaires de l’Éducation nationale ont voulu couper systématiquement l’élève de

toute mémoire. Au nom, bien sûr, de l’égalité : car, pour les pédagogues plus ou moins marxistes, toute référence à un savoir classique favorisait les classes dominantes, qui, elles, pouvaient trans-mettre ce patrimoine culturel à leurs hé-ritiers, quand il restait inaccessible aux enfants des milieux défavorisés.Malgré quoi l’École n’a jamais été autant inégalitaire, ni autant sclérosée qu’aujourd’hui « Quand une société ne peut pas enseigner, c’est que cette société ne peut pas s’enseigner » disait Charles Péguy.Tout comme l’économie, les institu-tions, la vie politique, l’Enseignement se trouve à la croisée des chemins. L’École de Jules Ferry s’est effacée len-

tement mais sûrement, les « pédagogues » ont supplanté les « professeurs ».De la gauche à la droite, nombre de décideurs sont au-jourd’hui convaincus que les savoirs – ce qu’on appe-lait autrefois « les humanités classiques » – ne sont plus adaptés à un monde où les connaissances n’ont plus be-soin d’être culturellement et mentalement intégrées par l’étude puisqu’elles se retrouvent dans des banques de données numériques, consultables – virtuellement, c’est le cas de le dire – par tous, en tous lieux et à tout moment.Mais quant à moi, j’ai bien peur que cette société du tout numérique sonne le glas d’une école républicaine dans laquelle un professeur apportait à ses élèves les connais-sances qui formaient son cerveau, sa conscience, son être.

Au travail !C’est pourquoi je ne crains pas de le dire : l’heure est à la mobilisation pour sauver l’école, l’heure est à la mobili-sation pour sauver notre spécifi cité républicaine, l’heure est à la mobilisation pour préserver notre civilisation. !

Par Marine Le Pen

édito/sommaire

Journal de campagne de Marine Le Pen

78 rue des Suisses92000 Nanterre

Directeur de la Publication : Marine Le Pen

Rédacteur en chef : Louis Aliot

Tirage : 10 000 exemplairesNuméro de commission

paritaire en coursConception - Impression :

Unanime

Courriel : [email protected]

Photo en couverture : © Gettyimage

on vous l’avait bien dit ! .............................2Le système bancaire français entraîné dans la chute de la zone euro ?

édito ......................................................3

ce Que J’en pense .....................................4Scoop : la corruption ça coûte cher !

dossier .................................................5Immigration : une imposture sarkozyste en plus !

lu, vu et entendu ................................... 10

le détecteur de mensonges ..................... 11

programme ........................................... 12Marine Le Pen présente son projet éducatif

actualités internationales ....................... 14Libye : Sarkozy a bien travaillé !

entretien .............................................. 16Gaël Nofri : Marine Le Pen, la rencontre du pouvoir et du vouloir

coups de cœur culture .......................... 18

souteneZ-nous ! ..................................... 19Aidez pour la campagne présidentielle

la voix du peuple .................................... 20

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L’Écoleen danger

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ce Que J’en pensePar Marine Le Pen

scoop : la corruptIon ça coÛte cHer !

À propos des (dernières) affaires…

À mesure qu’on se rapproche de l’échéance présidentielle, les affaires de corruption politique sortent comme champignons en automne.

L e phénomène n’est certes pas nouveau, Sarkozy ayant été précédé dans ce domaine par Chirac et

Mitterrand. Mais le rythme des « affaires » s’accélère. L’inculpation, le 21 septembre, de deux ex (?) proches de Nicolas Sarkozy, Thierry Gaubert et Nicolas Bazire, est le dernier (en date) de ces scandales politico-fi nan-ciers qui éclaboussent les abords immédiats de l’ély-sée. Qui, de Bettencourt en Karachi, est atteint par des pratiques aussi détestables que courantes dans l’establishment politicien.Ce n’est pas étonnant, eu égard aux relations de ce pouvoir avec les puissances d’argent, et une certaine atmosphère de cynisme fl ottant depuis 2007 au-dessus de l’élysée.Ce n’est pas nouveau, ce n’est pas étonnant, mais c’est désolant. Et coûteux.

La corruption a un coût social et fi nancier :les sommes versées par les entrepreneurs pour obte-nir les marchés concédés par les donneurs d’ordres politiques, se répercuteront obligatoirement sur les devis payés par les collectivités, et donc sur les impôts des particuliers, qui « amortissent les sommes par-ties dans les poches des politiques. L’ex-inspecteur Antoine Gaudino, un des révélateurs de l’affaire Urba, estimait déjà – en 1995 – le coût de la corruption sur les marchés publics à 10 milliards de francs par an.

La corruption a un coût moral : elle semble « col-ler à la peau » des politiques, décrédibilise leur action et détourne les citoyens de la politique et du civisme. Elle donne, littéralement, le mauvais exemple à tous ceux – notamment les « jeunes » en rupture de société – exposés à la délinquance et à la tricherie sociale et qui ont des raisons de penser que les élites politiques constituent une mafi a solidaire, qui n’est entrée en poli-tique que pour s’enrichir. Et dans la crise morale que traverse notre société, c’est désastreux.

Dans ces affaires, les responsables politiques ont un système de défense digne de gamins pris en faute. Qui s’appuie sur trois « arguments » successifs :1) C’est pas vrai !2) C’est pas moi !3) C’est pas grave !

LA GAUCHE AUSSI « PLOMBÉE » QUE LA DROITE !

Il n’y a pas que la vie privée (?) de DSk : le PS s’est vu récemment éclaboussé par de nombreuses affaires d’argent qui ont un peu déséquilibré sa posture morale. Citons à ce sujet les noms de…

Gérard Dallongeville, maire d’Hénin-Beaumont, et donc adversaire privilégié de Marine Le Pen, incarcéré le 9 avril 2009, et détenu pendant sept mois, suite à son rôle éminent dans un système de corruption locale, de détour-nement de fonds et de fausses factures, rôle pour lequel il risque dix ans de prison ;

Sylvie Andrieux, députée PS des Bouches-du-Rhône, mise en examen en juillet 2010 pour « détournement de fonds publics » et « complicité de tentative d’escroquerie », ce dans le cadre de l’affaire de détournement présumé des subventions du conseil régional de PACA, portant sur un total de 700 000 euros ;

Raymond Bartoloni, adjoint au maire PS de Berre-l’Étang, entendu début septembre 2011 par le juge Du-chaine sur l’origine très suspecte de fonds déposés sur un compte luxembourgeois ;

Serge Andreoni, sénateur PS et maire de Berre-l’Étang, qui devait être mis en examen par le même juge Duchaine dans le cadre de la même affaire, mise en examen provi-soirement différée pour cause d’intervention chirurgicale ;

Patrick Sève, maire PS de L’Haÿ-les-Roses, mis en exa-men le 8 septembre 2011 pour passation truquée de mar-chés publics ;

René Teulade, sénateur PS, condamné en juin 2011 à 18 mois de prison avec sursis pour avantages indus reçus de la mutuelle de retraite de la fonction publique qu’il présidait ;

Bernard Granié, président PS du syndicat d’aggloméra-tion nouvelle Ouest-Provence, condamné le 7 septembre 2011 en appel à 2 ans de prison ferme et 5 ans d’inéligi-bilité pour délit d’initié et corruption dans le cadre d’une passation de marché public ;

Et bien sûr, terminons « en beauté » avec la « star » incontes-tée de la corruption de gauche, Jean-Noël Guérini, patron maffi eux de la fédération socialiste des Bouches-du-Rhône, enfi n mis en examen pour « association de malfaiteurs » malgré le soutien constant de la direction socialiste, Martine Aubry en tête, qui a voulu ignorer jusqu’au bout les accusa-tions publiques d’Arnaud Montebourg dans ce dossier.

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Par Machin Chose

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dossier

Immigration Une imposture sarkozyste de plus !

« À partir de dorénavant, ce sera comme d’habitude »

(Coluche)

JamaIs l’ImmIgratIon – légale ou clandestIne – n’a été aussI forte que sous sarkozy !De tous les dossiers gérés par l’actuel gouvernement c’est bien celui de l’immigration qui illustre le mieux l’imposture sarkozyste : en quatre années de présidence – pour ne pas parler des années passées au ministère de l’Intérieur – Nicolas Sarkozy nous a gratifiés dans ce domaine de déclarations martiales et de gesticulations médiatiques, sans jamais rien toucher au fond : non seulement lui et son gouvernement n’ont pas modifié le Code de la nationalité, ni aboli le regroupement familial, ni dénoncé les accords de Schengen, mais toutes les mesures qu’il a claironnées se sont révélées des fumisteries.

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sarkozy-Hortefeux-guéant, fIls « spIrItuels » de pasqua

Un bilan catastrophique

Qui se souvient du sommet franco-italien d’avril 2011 censé « ajuster techniquement » les accords de Schengen pour régler le problème des passeurs et de l’immigration clandestine transitant vers la France par l’Italie ?

S arkozy et Berlusconi ont remis l’« ajustement » à plus tard. Et

les clandestins tunisiens, libyens et sub-sahariens ont continué de pro-fiter des dispositions aberrantes du traité de Schengen, que ni Sarkozy ni Berlusconi ne peuvent « ajuster » sans se remettre en cause ni se faire taper sur les doigts par les instances européennes.

Dernier en date de ces gadgets poli-tico-médiatiques, la proposition de serment d’allégeance aux armes fran-çaises. Outre que, comme l’a souligné Marine Le Pen, cette idée sort tout droit de la boutique idéologique américaine, elle n’est évidemment pas de nature à résoudre le problème croissant posé

par la bi-nationalité et plus encore la dissidence morale de dizaines de mil-liers de jeunes issus de l’immigration et français sans le savoir ni le vouloir. Cette « mesure » est typique de la ges-tion de l’immigration par ce président et ce gouvernement : des mesures tellement symboliques qu’elles sont ineffectives, et ne seront d’ail-leurs même pas concrétisées.

Dans ce domaine, le ministre de l’In-térieur Claude Guéant recourt, après Brice Hortefeux et Nicolas Sarkozy, à la bonne vieille méthode Pasqua : des petites phrases martiales, des mou-vements de menton, des menaces de mesures sévères qui permettent, grâce aux cris d’orfraie des médias et

de la gauche, de faire croire à l’opinion qu’on a une politique volontariste et effi-cace dans ses dossiers, ce alors qu’on est bien décidé à ne rien faire ! Marine Le Pen rappelle simplement aux Français que ce n’est pas avec des mesurettes anecdotiques du type serment d’allégeance, ou avec des petites phrases qu’on peut inverser et réduire l’immigration-invasion.

Et voici les vrais – et les plus récents – chiffres : Sarkozy pire que Jospin !

Mais, derrière le rideau de fumée de la communication, la réalité de terrain est tout autre, et tragique. Les chiffres sont là : Sarkozy regnante, jamais l’immigra-tion n’a été aussi massive en France. Le président du « Kärcher » et du contrôle aux frontières se révèle, chiffres offi-ciels à l’appui, plus laxiste et incapable que le pourtant très immigrationniste Lionel Jospin !

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on vous l’avait bien dit !Par Machin Chose

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dossier

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ça continue d’arriver près de chez vous

Lampedusa

D epuis le fameux « printemps arabe » censé apporter la démo-

cratie et la prospérité à la Tunisie, et à présent à la Libye, l’afflux des clandes-tins sur la petite île italienne de Lam-pedusa, avant-poste européen au sud de la Sicile, n’a cessé de s’amplifier : dès avant la chute de Ben Ali, entre jan-vier et mars 2011, 18 000 clandestins avaient accosté sur le rivage de Lam-pedusa. Nous en sommes aujourd’hui – septembre 2011 – à 50 403 arrivées depuis le début de l’année (chiffres du gouvernement italien). La congestion de l’île est telle que des milliers de ces migrants ont été « délocalisés » dans le sud de l’Italie.Face à cette invasion qui rappelle celle décrite par Jean Raspail dans son Camp des saints, Berlusconi a proposé dès mars le blocus de l’île par la marine de guerre.Marine Le Pen, élue européenne, a tenu à se rendre à Lampedusa en mars dernier, pour assurer les habi-tants de l’île de sa solidarité et pour rencontrer certains de ces clandes-tins, pour leur dire notamment que l’Europe ne pouvait plus les accueillir.Depuis sa visite, de violents inci-dents ont éclaté, le 21 septembre, entre les autochtones excédés et ces immigrés africains, et la police italienne a dû s’interposer. « Nous sommes en présence d’un scénario de guerre » a dit à cette occasion le maire de Lampedusa – qui déclarait en février dans un entretien à France Soir : « 75 % des immigrés tunisiens de l’île veulent venir en France. »Mais bien évidemment, les marines italienne et/ou française ne suffiront pas à résoudre le problème. Il faut en effet, pour décourager l’immigration, une politique de contrôle souverain des frontières par les États et, au sein de chaque État, une législation poli-tique et sociale qui cesse d’aspirer en France et en Europe les populations préférant être assistées chez nous que travailler chez eux.

2010 : année record de l’ImmIgratIon en france !

Les vrais chiffres

Nous publions ci-dessous les chiffres officiels, pour 2010, tels qu’on peut les trouver sur le site du ministère de l’Intérieur, et tels que les a égrenés Marine Le Pen lors de sa conférence de presse :

Immigration légale• 198 604 titres de séjour ont été accordés, soit 13,9 % de plus qu’en 2009, et 75 % de plus qu’en Allemagne. Ce chiffre dépasse de 40 000 la moyenne annuelle, dans ce domaine, du gouvernement Jospin (1997-2002).• Sur ces 198 604 immigrants légaux, on compte : • 25 432 entrées au titre du travail (+ 4,8% par rapport à 2009); • 65 499 au titre des « études » (+ 28,8%) ; • 81 237 au titre du regroupement familial (+ 7,5%).• 2 408 personnes sont entrées au titre du droit d’asile (+ 10%).• Entre janvier 2010 et janvier 2011, on constate ainsi une augmentation exponen-tielle du nombre des immigrés légaux : + 42% ! Voilà pour l’immigration légale.

Immigration clandestine & régularisationsEn ce qui concerne les clandestins, on est dans le flou artistique. On peut se faire une échelle de grandeur quand on sait que la préfecture de Seine-Saint-Denis estime le nombre des clandestins dans ce seul département à… 150 000 !• Quel est le nombre – forcément disponible mais tabou – des régularisations opérées chaque année ? Interrogé à ce sujet en juin 2010 par Marine Le Pen, le ministre de l’Immigration éric Besson avait refusé de répondre. Le jour-nal Le Monde a estimé à « au moins 20 000 » le nombre des régularisations pour 2009 (article du 20 décembre 2009). Et dans un débat télévisé face à Marine Le Pen, éric Besson avait estimé à 6 000 le nombre de ces régularisations.En fait, selon un recoupement de sources crédibles et d’ailleurs vérifiées, il y a eu 17 000 régularisations en 2010, plus 40 % de ce chiffre au titre de la régularisation automatique (ils n’ont pas besoin de papiers) des mineurs. On ajoutera qu’un clandestin régularisé peut faire venir sa famille, ce dont il se prive rarement.Bref, le chiffre réel des régularisations pour 2010 s’établit autour de 25 000 (4 fois plus que le chiffre du ministre Besson). Ce n’est plus la régularisation « au cas par cas », c’est la régularisation « dans tous les cas » !

Naturalisations• Selon les chiffres du ministère de l’Intérieur, 116 610 étrangers ont été naturalisés français en 2010 : + 7,8% par rapport à 2009.• En tout, depuis 2007, et l’arrivée de Nicolas Sarkozy à l’élysée, près d’un million d’étrangers supplémentaires sont rentrés, légalement ou non, en France ! Qui dit « mieux » ?

Aujourd’hui les Français n’ont toujours pas le droit de savoir…• le nombre de personnes ayant la bi-nationalité en France, avec détail par nationalité ;• le nombre de détenus d’origine étrangère ayant malgré tout obtenu notre nationalité ;• le nombre d’étrangers impliqués dans des délits en France.

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E n août 2010, Le Figaro, pour-tant pro-gouvernemental, avait

fait les comptes : à raison de 15 000 « retours » par an, pour 2008 et 2009, l’addition se montait, pour le contri-buable français, à 18 millions d’euros ! Et le quotidien citait le cas d’un Rom arrêté en France alors qu’il avait été ramené en Roumanie par avion après avoir empoché ses 300 euros. Et les policiers d’indiquer au journaliste du Figaro que l’individu était revenu en France, une semaine après son « départ volontaire » et rétribué,

« accompagné de quatre cousins à qui il avait offert le trajet (60 euros pour un Bucarest-Paris) grâce à son pécule ».L’escroquerie est d’autant plus manifeste que les expulsions de Roms représentent 40 % du total de celles revendiquées comme un bulletin de victoire par Brice Horte-feux, puis Claude Guéant : selon le rapport annuel de l’Office français de l’Immigration et de l’Intégration, 11 040 Roumains et Bulgares – pour l’essen-tiel Roms – ont bénéficié de l’aide au

retour humanitaire en 2009 et 9 141 en 2010. Avec les retours forcés (si, ça existe, marginalement) qui s’ajoutent à ces « retours aidés », on peut dire que de 11 000 à 13 000 Roms quittent la France – pour y revenir très vite le plus souvent – chaque année, gonflant de près de la moitié les bilans triom-phalistes de MM. Hortefeux et Guéant.

M. Guéant qui s’est fixé pour 2011 un « chiffre record » de 31 000 expul-sions : dans les conditions que nous venons d’évoquer, il ne devrait pas avoir trop de mal à atteindre cet objectif ! Il est vrai que son objec-tif n°1 demeure d’endormir et de rassurer les électeurs à quelques mois d’une présidentielle difficile !D’autant que, comme le rappelle Libé-ration – pour s’en féliciter – il sera d’ici deux ans « bien plus difficile d’expul-ser des Roumains et des Bulgares », lesquels « ne seront plus soumis à des restrictions à l’emploi dès le 1er janvier 2013 », ce en vertu des accords et trai-tés européens que Nicolas Sarkozy et ses pairs ont signé des deux mains depuis des années. Mais M. Guéant et son employeur se préoccupent davantage de 2012 que de 2013.

Parmi les autres leurres lâchés dans ce domaine par l’élysée, n’ayons garde d’oublier le fameux et fumeux « débat sur l’Identité nationale », coquille vide qui a servi d’os à ronger aux médias et à la gauche, lesquels ont fait pas-ser le gouvernement Sarkozy pour crypto-FN, alors que toute l’affaire s’est résumée à une série de débats insipides car censurés, et n’accou-chant d’aucune mesure significative !

11 040 RouMaIns et BuLgaRes ont BénéFIcIé

de L’aIde au RetouR huManItaIRe en 2009

et 9 141 en 2010.

l’escroquerIe statIstIque des expulsIons de roms

Le piège de l’espace Schengen

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L’escroquerie la plus évidente et symbolique est la politique de « fermeté » à l’égard des Roms claironnée par un Brice Hortefeux : on sait que les Roms rapatriés en Roumanie moyennant un pécule de 300 euros par personne adulte (100 par enfant) reviennent tranquillement en France une fois leur « prime de rapatriement » dépensée, ce du fait des accords de Schengen allégrement ratifiés par Sarkozy et consorts !

La frontière bulgaro-turque est aussi celle de l’Union européenne depuis 2007. Et bientôt, ce sera celle aussi de l’« Espace Schengen », autrement dit une frontière-passoire.

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on vous l’avait bien dit !Par Machin Chose

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LAURENCE PARISOT OU LA VOIX DU GRAND PATRONAT NÉGRIER

dossier

La patronne des grands patrons Laurence Parisot a violemment atta-qué Marine Le Pen sur Europe 1, le 13 septembre, au motif que la présidente du FN représenterait un « danger » pour la France et que son programme économique la plonge-rait dans le « chaos » et la « ruine ».

Nous considérons cette attaque – qui prend aussi la forme d’un livre – comme un hommage du vice à notre vertu, car Mme Parisot est l’avocate de l’ouverture des frontières, non seulement aux capitaux étrangers, mais à la main-d’œuvre du monde entier.On peut même dire que le Medef est devenu sous son « règne » un organisme anti-français, prônant le libre-échangisme mondial sans contrôle ni protections doua-

nières, et donc les délocalisations et l’utilisation massive de travailleurs étrangers, ce bien évidemment au détri-ment des entreprises et des travailleurs français. Mais aussi d’ailleurs des travailleurs étrangers sous-payés.Représentante typique de l’« hyper-classe mondialisée », Laurence Parisot n’a, on peut le dire, plus le moindre réfl exe national. Sa seule patrie, c’est le grand marché mondial, ses seuls compatriotes les patrons du CAC 40.C’est bien cette mise en cause de l’irresponsabilité dra-matique du grand patronat dans l’immigration-invasion que Mme Parisot n’apprécie pas.

Et, jusqu’à preuve du contraire, la « ruine » et le « chaos » économique et social, c’est Mme Parisot et ses amis du gouvernement qui les ont apportés à la France, du chô-mage à la désindustrialisation en passant par la dette !

ce que nousproposons

Des solutions existent

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© M

EDEF

La réduction sur cinq ans du nombre d’immigrés légaux de 200 000 à 10 000 par an, en réformant de fond en comble un cadre européen contraignant et totalement inadapté, et en supprimant toutes les pompes aspirantes de l’immigration.

un exemple précis d’incompé-tence gouvernementale :Le 21 mars dernier, le Conseil d’état a demandé au gouvernement d’appli-quer le droit européen sur le retour des clandestins, lequel droit pré-voit, dans le cadre de la directive « Retour » de 2008, que les clandes-tins disposent d’un délai de 7 à… 30  jours pour rentrer « volontaire-ment » chez eux, un délai largement suffi sant pour disparaître dans la nature. Ce laxisme européen, le gou-vernement français aurait pu l’amen-der par des dispositions juridiques permettant notamment de réduire le délai de retour. Oui, mais voilà, notre gouvernement a « oublié » d’adap-ter la directive européenne avant le 24 décembre, date limite fi xée par la législation européenne.Du coup, la majorité des reconduites à la frontière française s’est retrou-vée bloquée, permettant à plusieurs milliers d’immigrés irréguliers inter-ceptés par nos services de replonger dans la clandestinité.Incompétence technique + mau-vaise volonté politique, c’est le ticket « gagnant » de la politique sarkozyste d’immigration !

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le détecteur de mensonges

aFFaIRE kaRaCHI« Le président n’est en rien concerné par cette affaire. »Henri Guaino, le 24 septembre sur France 2

*Mensonge ! Nicolas Sarkozy était, en 1995, le porte-parole du candidat à la présidentielle édouard Balladur. Il a, à ce poste, côtoyé quotidiennement son ami Nicolas Bazire, directeur de campagne du candidat Balladur. Vu le degré de proximité politique et amical entre les deux hommes, qui peut croire que Nicolas Sarkozy n’ait rien su des histoires de commissions ? Quant à Thierry Gaubert, il a longtemps été le collaborateur, à la mairie de Neuilly, de Nicolas Sarkozy, qui l’a d’ailleurs marié à Hélène de Yougoslavie ! Le président est à l’évidence très lié aux deux principaux mis en examen dans cette affaire.

aFFaIRE DSk« dsK a parlé avec la langue du cœur, de la vérité, de l’intelligence. son intervention était remarquable et émouvante ! »Jack Lang à propos de la prestation de DSk au 20 Heures de TF1

*Mensonge ! Outre que l’ex-patron du FMI et espoir présidentiel du PS a débité un plaidoyer archi-préparé par ses communicants, il a pris de nombreuses libertés avec la vérité : il a prétendu que le procureur améri-cain Vance avait écrit dans son rap-port sur Nafissatou Diallo que celle-ci avait « menti sur tout ». C’est faux :

Cette rubrique, qui ne devrait pas manquer de matière, se propose de traquer impitoyablement les mensonges, omissions et approximations

émaillant les interventions de notre classe politique.

cette appréciation ne figure à aucun endroit du rapport ; et les mensonges que relève le magistrat à l’encontre de N. Diallo ne concernent pas l’affaire du Sofitel mais des faits antérieurs et extérieurs. Sur le fond, le procureur écrit dans son rapport : « Quelle que soit la réalité de ce qui s’est passé entre elle et l’accusé », comme quoi la justice américaine conserve des doutes (euphémisme) sur ce qui s’est passé dans la suite 2806. Du reste, Cyrus Vance Jr écrit plus loin que le timing des événements suggère « qu’il était peu probable que l’acte sexuel soit le produit d’une rencontre consensuelle », alors que DSK n’a pas craint d’affirmer devant des millions de téléspectateurs qu’il n’y avait eu « ni violence, ni contrainte, ni agres-sion, ni aucun acte de brutalité ». On peut dire qu’avec Jack Lang, DSK a le témoin de moralité qu’il mérite !

DIPLoMaTIE SyRIE« c’est un triste jour pour le peuple syrien. c’est un triste jour pour le conseil de sécurité ! »alain Juppé, le 5 octobre 2011, après le double veto historique de la Russie et de la Chine à son projet de résolution anti-Syrie

*Mensonge ! En rejetant un nou-veau projet de résolution anti-syrien concocté par Sarkozy, Cameron et Obama, Moscou et Pékin, avec les pays émergents, ont voulu éviter que se reproduise un scénario à la libyenne, où les Occidentaux détournent une résolution humanitaire pour s’ingérer dans la politique d’un pays souverain et le plonger dans la guerre civile, ce

afin de conforter leurs intérêts straté-giques et énergétiques. Quitte à dés-tabiliser une région entière. Le vote de la résolution de M. Juppé aurait pu donner le feu vert à une interven-tion militaire de l’OTAN contre la Syrie – seul pays laïque de la région – aux conséquences incalculables dans tout le Proche-Orient. « un triste jour pour le peuple syrien » ? Non pour les fauteurs de guerre sous influence américaine qui se rêvent en libéra-teurs des peuples, au besoin contre les peuples !

MuLTICuLTuRaLISME & BanLIEuES

« Je crois profondément que nos banlieues, c’est une vraie richesse : il y a du multiculturel, il y a dans notre pays un petit début de mondialisation. Plutôt que de stigmatiser les personnes qui habitent là, il vaudrait beaucoup mieux leur permettre de s’assimiler. »Christine Boutin, ex-ministre du Logement de Sarkozy et candidate à l’élection présidentielle, le 27 septembre 2011 sur le site Rue 89.

*Mensonge ! Et surtout confu-sionnisme total : se féliciter du mul-ticulturalisme, dont la plupart des responsables politiques européens – de Cameron à Merkel – constatent l’échec, tout en souhaitant l’assimi-lation des étrangers, c’est vraiment n’avoir rien compris : le multicultura-lisme, qui privilégie l’appartenance communautaire, empêche l’assimi-lation qui veut que l’immigré sacrifie tout ou partie de sa culture d’origine à celle de son pays d’accueil. Qu’une femme politique ayant occupé des responsabilités gouvernementales et affichant des positions « traditio-nalistes » en soit à sortir de telles inepties en dit long sur le crédit qu’on peut lui accorder, surtout quand on est attaché à l’identité de son pays. Christine Boutin, qui n’a cessé de donner des gages au politiquement correct et s’est toujours ralliée à Nicolas Sarkozy, est à la droite de conviction ce que l’aspartame est au sucre de canne : un ersatz insipide !

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lu, vu et entendu

« Il faut en 2012 un président de la République qui n’ait de compte à rendre à aucun de ces réseaux (affairistes), qui n’ait de dépendance et d’accointance avec aucune des infl uences qui se sont déchaînées au sein de l’état depuis des décennies sous les deux partis alternative-ment majoritaires. »François Bayrou dans son discours de clôture de l’université d’été du MoDEM.

en VÉRITÉ : Bayrou parle d’or. Il faut donc voter en 2012 pour Marine Le Pen, bien mieux placée que lui pour offrir une alternative à Sarkozy et au PS et qui, contrairement à lui, n’a participé à aucun gouvernement issu des « deux partis alternativement majoritaires » !

« Voilà ce qu’est le système sarkozy, hortefeux, guéant, avec un M. takieddine et consorts qui se permettent de faire la leçon (aux membres du gouvernement) dans les grands médias. »Benoît Hamon, porte-parole du PS, le 5 octobre 2011, à propos des déclarations menaçantes, début octobre, de l’intermédiaire franco-libanais Ziad Takieddine sur ses relations avec nicolas Sarkozy dans des affaires de marchés d’armement.

en VÉRITÉ : Oui, voilà exactement où en est la France avec ce président. Mais au fait, M. Hamon, avec qui, naguère, MM. Pelat, Tapie, Boublil traitaient-ils ? Ce n’était pas avec le système Mitterrand-Bérégovoy, des fois ?

« Les socialistes font une erreur de raisonnement. on tremble de peur devant les agences de notation. Je veux montrer à la communauté fi nancière interna-tionale qu’il est plus important d’assurer la cohésion sociale et de sauver les gens du désespoir. »Eva Joly, candidate écologiste à la présidentielle, le 5 octobre 2011

en VÉRITÉ : Bon réfl exe de base qui fait préférer le bien-être et les intérêts des peuples aux exigences des idéologues et des profi teurs de l’économie mondialisée et fi nanciarisée. Mais, Mme Joly, la défense du corps social passe plus que jamais par la défense de la nation, et vous et vos amis altermondialistes et bobos n’êtes pas trop crédibles de ce point de vue !

Un fl orilège des déclarations et postures de notre classe politique qui insultent la vérité ou la France. Plus quelques-unes, beaucoup plus rares hélas,

allant plutôt dans le bon sens…

AU seCoUrs !« ce serait une bonne chose que ce moment solennel soit obligatoire (…) nous faisons nôtre cette célèbre for-mule de John Kennedy, qui invitait à se demander non pas ce que le pays pouvait faire pour nous mais ce que nous pouvions faire pour le pays. »Jean-François Copé, secrétaire général de l’uMP, à propos de sa proposition de « serment d’allégeance aux armes de la France », le 20 septembre 2011.

en VÉRITÉ : Une proposition sarkozyste typique : décalque servile de l’Amérique sur la forme, poudre aux yeux sur le fond. Qui peut croire que dans les banlieues, les « jeunes » issus de l’immigration – car c’est bien à eux que pense l’UMP – accepteront de tenir un tel serment  ? Les vraies conditions d’une intégration des immigrés résident 1) dans la limitation de leur nombre, 2) dans la restriction de l’acquisition de la nationalité française, 3) dans l’application ferme des lois existantes et 4) dans l’exemplarité civique de nos élites. C’est là une démarche politique plus exigeante mais plus payante que de faire chanter La Marseillaise ou faire prêter des serments sym-boliques à des déracinés et déculturés. La remarque vaut aussi pour nombre de jeunes Français de souche élevés dans le mépris de l’histoire et de l’identité de leur pays. Et là la responsabilité de M. Copé et de ses amis est de même niveau que celle de la gauche : accablante.

« Le mal de la gauche française est de n’avoir jamais gouverné dans la durée. »Manuel Valls, candidat à la primaire socialiste, le 25 septembre 2011 sur Europe 1.

en VÉRITÉ : Si l’on excepte les deux années de la coha-bitation avec Chirac (qui a été réduit à l’impuissance), et les deux autres de cohabitation avec Balladur, François Mitterrand aura quand même présidé à l’élysée de 1981 à 1995, et Lionel Jospin gouverné à Matignon de 1997 à 2002. Des expériences qui ont toutes été sanctionnées par les électeurs. Le vrai mal de la gauche française, c’est qu’elle est régulièrement renvoyée dans l’opposition par les Français.

« Le Président (nicolas sarkozy) concentre toute la vio-lence de la société française. »éric Woerth, ex-ministre uMP du Budget, le 6 octobre sur BFM Business.

en VÉRITÉ : Nicolas Sarkozy, en se surexposant média-tiquement à la moindre occasion, en donnant volontiers dans le cynisme et la vulgarité, et en décevant les Fran-çais comme rarement ils l’ont été par un président de la République, est le premier responsable de sa mauvaise image. Omniprésent, pour le médiocre et pour le pire, il est naturellement devenu la « tête de Turc » des médias et d’une majorité de Français.

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BieN VU !

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programme

à cette « vaste question » se sont efforcés de répondre des professionnels et/ou des spé-

cialistes de l’enseignement – professeurs d’école et de faculté, directeurs d’établissement, essayistes et politiques. Voici la liste des intervenants :

Valérie Laupiès, directrice d’école en ZEP des Bouches-du-Rhône,

Patricia Cote, professeur d’économie dans un lycée des Yvelines,

François Simeoni, professeur agrégé de phy-sique dans un lycée de la région parisienne,

Christian Lechevalier, professeur agrégé d’économie et de gestion,

Bertrand Dutheil de la Rochère, ancien direc-teur de cabinet de Jean-Pierre Chevènement et essayiste,

Gilles Lebreton, professeur de droit à l’uni-versité du Havre et auteur de manuels juri-diques de référence,

Paul-Marie Couteaûx, ex-collaborateur du ministère de l’Éducation nationale et essayiste, président du Rassemblement pour l’Indépen-dance de la France.Les débats et interventions étaient animés par Louis Aliot et Marie-Christine Arnautu. Et c’est à Marine Le Pen qu’il est revenu de prononcer le discours de clôture du colloque, l’occasion pour elle d’exposer les grandes orientations de son projet pour l’École. Vous trouverez l’intégralité de son intervention sur le site du FN (www.frontnational.com).Mais Marine Le Pen a voulu, pour les lecteurs de L’Esprit de la France, résumer, à travers le texte ci-dessous, son sentiment sur l’état de l’École en France et les causes profondes du malaise qui la traverse. Et à côté du diagnostic, elle pro-pose ses solutions, annonce les mesures qu’elle compte prendre pour restaurer enfin une insti-tution garante de l’avenir, de l’excellence et de l’exception français.

marIne le pen présente son proJet éducatIf

Un colloque pour l’ÉcoleJeudi 29 septembre, le club Idées Nation, présidé par Louis Aliot, secrétaire général du FN, organisait un colloque à Paris sur le thème « Comment redresser l’école de la République ? »

o n ne réglera pas tous les problèmes de l’école en changeant simplement l’école. Le problème du chômage de masse, de

l’insécurité, de l’immigration non contrôlée et de l’assimilation ratée, de la ségrégation territoriale, de la crise économique, de la crise des valeurs dépasse très largement l’école. Et c’est bien tout l’enjeu de 2012 : présenter aux Français un projet d’ensemble cohérent qui permette de traiter tous ces problèmes.Qu’est-ce que l’école ? L’école doit-elle être un « lieu de vie » pour reprendre l’expression couramment employée par les ministres de l’éducation nationale qui se sont succédé depuis 30 ans ?Je ne le crois pas. L’école est un lieu à part dans la République, ce n’est pas un simple appendice de la société. Il faut donc d’abord en revenir à ce principe simple : à l’école tout le monde n’est pas au même niveau. Le professeur est au-dessus de l’élève. Et le parent d’élève n’est pas le client du professeur.

L’école sanctuaire, à l’abri des modes et des lubiesDe là découle un deuxième principe essentiel : l’école doit être une sorte de sanctuaire, mettant à l’abri des modes et des lubies l’exi-gence de transmission des savoirs, des connaissances et du goût de l’effort. À cet effet, il faut chasser de nos écoles le spectre de Philippe Meirieu et des pédagogistes qui continuent d’y rôder, le jack-langisme et toutes ces salades encore aujourd’hui même col-portées par le sarkozysme, qui ont tant coûté à notre pays et à nos enfants depuis des années !Cela posé, la restauration de l’institution scolaire française passe par la réaffirmation et la mise en œuvre concrète de quelques points clés que voici : La valeur centrale de discipline : l’élève n’est pas l’égal du

professeur. Il lui doit obéissance et respect.Les « punitions » (je ne parle évidemment pas des châtiments cor-porels qui sont une abomination) devront être autorisées. La lutte contre les violences scolaires et les atteintes aux

professeurs : tolérance zéro La responsabilisation des parents démissionnaires Le retour aux savoirs fondamentaux : français, calcul L’enseignement effectif des langues étrangères au collège

par l’immersion (séjour à l’étranger en classe de quatrième ou de troisième) Le renoncement définitif au « pédagogisme » (et le retour à

l’histoire chronologique, à la méthode syllabique, aux cartes de géographie…) Privilégier l’école maternelle, une réussite française, contre

les « jardins d’éveil »

l’école dans la société : « Il faut res-tau-rer ! »

Marine Le Pen :

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programme

J e le sais, longtemps il y a eu un malentendu entre nous. Long-

temps, nous avons donné le senti-ment de vous regarder en ennemis. Longtemps, nous n’avons pas su vous parler, trouver les mots, et com-prendre à quel point vous étiez atta-chés à l’intérêt général.Cette époque est révolue.Dans les rangs du public ou du privé, puisque cette vieille guéguerre est derrière nous, vous avez pour la plu-part choisi ce noble métier comme on épouse un engagement, celui de servir le bien commun.Je sais que beaucoup d’entre vous sont désabusés. Mais je sais aussi que, tous, vous aspirez au redres-sement de l’école de la République. Que, tous, vous gardez l’espoir qu’on puisse enfin changer les choses. Et je pense que le projet que j’ai dessiné

« la priorité, c’est le redressement de l’école primaire ! »

I l faut en particulier revoir le statut de l’école, créer un nouveau type

d’établissement public, doté de la per-sonnalité juridique et d’une autonomie administrative et financière. Soumis à l’autorité des acteurs institutionnels (état et collectivités territoriales), le directeur d’école souffre en outre d’un manque cruel de légitimité pour assurer les responsabilités qui sont les siennes. Le nouveau statut du directeur d’école devra lui donner les moyens d’accomplir complètement ses missions. Une revalorisation de la rémunération et une amélioration du régime de décharge sont indis-pensables pour pallier les problèmes actuels de recrutement, qui sont très graves, très préoccupants. Je ferai ce statut du directeur.

L’importance de la noteLe « smiley » issu de l’univers MSN ne remplacera jamais la note ! J’assurerai le maintien obligatoire de la note à l’école.

L’école primaire, base de toute formation, doit être réformée en profondeur.

La suppression du collège unique, la revalorisation des filières manuellesConcernant le collège, je proposerai la fin du collège unique, qui a été, on doit maintenant le dire clairement, un terrible échec.Les filières techniques et manuelles doivent être revalorisées et le seront sous ma présidence, dans les faits et dans les têtes, parce que le collège unique rime trop souvent avec l’échec pour des enfants qui végètent dans des filières qui ne sont pas faites pour eux.Et puisque je parle du lycée, je m’arrête un instant sur le baccalauréat, ce bloc de granit de notre Histoire nationale, qui doit retrouver son caractère de sélectivité. Je le dis sans détour : je refuserai tout contrôle continu en lieu et place du baccalauréat, parce que je suis très attachée à l’égalité que l’exa-men seul permet. Je suis attachée à cet événement que constitue le bac-calauréat dans la vie du jeune Français.

L’égalité sur les territoires : s’intéresser aux campagnes oubliéesL’égalité c’est aussi l’égalité sur les territoires. Nous ne remettrons pas en cause la décentralisation des col-lèges et des lycées aux départements et aux régions, mais nous veillerons à mettre en place les mécanismes de péréquation nécessaires à une vraie égalité entre les élèves sur le territoire national. Il n’est pas normal que cer-tains élèves aient moins parce qu’ils sont dans un territoire moins favorisé, moins riche.Les collèges et les lycées sont aussi des espaces qui assurent la vie, la vitalité et la jeunesse de nos cam-pagnes. Les oubliés des campagnes françaises méritent toute notre atten-tion. La décision absurde du gouver-nement Sarkozy de fermer les petits collèges de moins de 200 élèves à la campagne devra être revue. La proximité a des immenses vertus. Je veillerai ainsi à ce que le ministère de l’éducation nationale fasse une place toute particulière aux problé-matiques rurales dans son organisa-tion interne, et à ce que les intérêts ruraux soient largement représentés dans les cabinets ministériels.

« mon adresse aux enseignants – et quelques mesures concrètes »

devant vous aujourd’hui vous confor-tera dans cette opinion. Vous voyez que l’alternative, la vraie, est possible.Je suis avec tous ceux qui se battent pour l’avenir et le rayonnement de notre nation. Vous en faites partie.L’enseignant, le professeur doit béné-ficier d’un statut social supérieur dans notre société.Vous serez protégés par la loi dans votre intégrité physique et morale si je suis élue, j’en prends l’engagement aujourd’hui. On cessera aussi de vous considérer comme une variable d’ajustement budgétaire.Je ne vous ferai pas de fausses pro-messes, je ne vous dirai pas qu’on rétablira d’un coup de baguette magique les 70 000 postes suppri-més, parce que ce serait vous mentir.Mais je m’engage en revanche à mettre fin à l’absurde règle du « 1 sur 2 »,

cette « règle imbécile » pour reprendre les mots de François de Closets. On remplacera à partir de la rentrée 2012 l’ensemble des départs à la retraite.Je veillerai notamment à redonner un vrai sens au métier d’inspection : les inspecteurs ne doivent pas être les courroies de transmission de toutes les dérives nuisibles de l’école, de toutes ces folles dérives. La mission de l’inspecteur de l’éducation natio-nale notamment doit se concentrer sur des objectifs pédagogiques, je pense à l’inspection des enseignants fondée sur l’évaluation des élèves et la formation continue des profes-seurs des écoles.Je veillerai à ce que votre formation soit repensée, dans le sens des impé-ratifs que j’ai définis dans mon dis-cours : respect de l’autorité du maître, transmission des savoirs fondamen-taux, français notamment, appren-tissage de notre Histoire nationale et des valeurs de la République, des règles de la morale publique.

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actualités internationales

sarkozy a (bIen) travaIllé pour WasHIngton et les IslamIstes radIcaux !

Libye : la mort de Kadhafi n’y change rien

k adhafi a été renversé et tué, soit. Avec l’aide active de la France. Un

titre de « gloire » qui peut vite devenir un motif de représailles terroristes. Et qui fait de notre pays l’exécuteur des bas œuvres de Washington.Nous, nous disons qu’à assez court terme, les conséquences du renverse-ment du dictateur seront néfastes et que l’avenir de la Libye « libérée » est pour le moins lourd de menaces. Pour les Africains comme pour les Européens. À cet égard, l’annonce, dimanche 23 octobre, de l’adoption de la Charia par le nouveau régime sonne comme un rappel au réel pour les apprentis sor-ciers Sarkozy-Juppé-Longuet !Et d’un point de vue éthique, cette guerre non déclarée, conclue par une liquidation politique et physique de chef d’état, est un acte de piraterie diplomatique, seulement comparable à ce que les états-Unis ont fait contre

En disgrâce chez les Français, Nicolas Sarkozy a tenté de se refaire une santé politique en jouant les « maîtres de guerre » et les pionniers de la liberté en Libye. En termes de popularité intérieure, cette opération est d’ores et déjà ratée ! ça n’empêche pas les commentateurs de considérer que sur le dossier libyen, Nicolas Sarkozy a remporté un succès éclatant. Vraiment ?

l’Irak en 2003, avec les conséquences humaines et économiques que l’on sait  : la France a achevé ainsi de rui-ner sa réputation de puissance non alignée, équilibrée dans sa politique étrangère et amie du monde arabe, legs du gaullisme ; elle s’est confondue avec l’impérialisme américain, alors que sur le dossier libyen, l’Allemagne, pourtant allié fidèle de Washington, a refusé de se laisser entraîner dans cette aventure.

Une guerre – et un coup d’État – maquillés en opération humani-taire : la résolution 1973 du Conseil de sécurité de l’ONU, adoptée le 17 mars, autorisait des frappes aériennes contre les forces de Kadhafi pour la protection des populations civiles. On est passé très vite, côté franco-britannique, à autre chose : les frappes ont d’abord stoppé l’avance des Kadhafistes sur Benghazi, mais bientôt les avions fran-

çais et anglais ont participé activement à la contre-offensive des rebelles ; un soutien déterminant, qui n’a pas cessé à ce jour, transformant les Français en auxiliaires d’une faction. Dans sa lettre et dans son esprit, la résolution 1973 a été détournée.

Une guerre qui s’inscrit dans une guerre civile : en soutenant, par une débauche de sorties aériennes et l’action diplomatique, les rebelles, Paris et Londres – Washington est prudem-ment en retrait – se sont résolument ingérés dans une guerre civile – entre la Cyrénaïque et la Tripolitaine, entre des tribus rivales –, et en ont aggravé le coût humain et économique. Par son action Nicolas Sarkozy a renversé un chef d’état internationalement reconnu – et, c’est vrai, très contestable – au pro-fit d’une coalition hétéroclite et infiltrée par des islamistes radicaux.

Une guerre vendue à l’Élysée par un agent d’influence : un des scandales de cette guerre est qu’elle a carrément été « vendue » à Nicolas Sarkozy par l’intello-lobbyste Ber-nard-Henri Lévy, qui s’est vanté d’avoir convaincu le président en une seule visite à l’élysée. Ce faisant, BHL est passé par-dessus Alain Juppé, ministre des Affaires étrangères, et le comman-dement militaire français. Et Alain Juppé n’a même pas proposé sa démission !

Une guerre qui tue essentiel-lement des civils : combien de civils et de combattants sont tombés depuis le début des frappes « humanitaires » de l’OTAN ? 50 000 proclament les partisans de Kadhafi ; 20 000 concè-dent d’autres sources. Si les victimes directes des raids aériens se comptent «  seulement  » par centaines, l’OTAN a transformé par son implication une révolte régionale en véritable guerre civile, loin d’être achevée.

D.R

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Une guerre qui satisfait les Américains… et les islamistes radicaux : c’est la politique améri-caine – des Bush à Obama – d’isoler et, si possible, de détruire, les états jugés hostiles à leurs intérêts et ceux d’Israël. Ils ont ainsi ruiné l’Irak, obtenu la parti-tion du Soudan, et tentent d’attiser les haines confessionnelles en Syrie.Quant à la proclamation, le 23 octobre par le président du CNT, de la loi isla-mique comme base de la nouvelle constitution libyenne, elle ne peut sur-prendre que le tandem Sarkozy-Juppé, qui a fait là une preuve éclatante de son immaturité et de son irresponsabilité !Tout le monde, en effet, le savait : le gros des combattants mais aussi des chefs de la rébellion sont issus de la mouvance islamiste radicale, certains ont déjà combattu en Irak… contre les Américains ! « des membres d’al-Qaida sont dans le cnt qui est un instrument

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actualités internationales

Combien a coûté la guerre privéede Sarkozy et BHL ?

créé par l’occident » a déclaré en août le roi Abdallah d’Arabie Saoudite. Il pensait notamment au nouveau gou-verneur militaire de Tripoli Adelhakim Belhaj, présent en Afghanistan aux côtés de Ben Laden au sein du Groupe islamiste combattant (G.I.C.). Selon Libération, «  ce sont des anciens du g.I.c. qui occupent aujourd’hui des postes militaires de premier plan » en Libye. Aujourd’hui, la Libye, avec ou sans Kadhafi, risque de devenir un gros Afghanistan, pas très éloigné du littoral français !

Une guerre dont les « gentils » ne sont pas si gentils : outre la pré-sence d’ex(?)-affiliés à al-Qaida au plus haut niveau du CNT, on signalera qu’à la base, les rebelles ont pratiqué à travers le pays une véritable chasse aux noirs, accusés de fournir des « mercenaires » à Kadhafi, et exercé des représailles

contre les tribus fidèles à ce dernier. L’ONG Human Rights Watch a accusé les rebelles de nombreuses exactions contre des civils, en juin et juillet.

Une guerre qui n’est pas finie : Kadhafi mort, ses fidèles vont sans doute continuer la lutte, sur des bases tribales sinon politiques : l’anta-gonisme traditionnel des tribus de l’Ouest et de l’Est, avivé par des mois de conflit, risque de prolonger durable-ment l’instabilité. D’autant que, comme le rappelle le géopolitologue Aymeric Chauprade, «  la chute de Kadhafi aggrave le chaos dans le sahel », avec le pillage des dépôts d’armes et les parachutages de l’OTAN, et les tribus fidèles à Kadhafi repliées au Mali, au Niger, où sévissent déjà les djihadistes de l’AQMI (voir ci-dessous). En Libye, Sarkozy a joué les apprentis sorciers, comme George Bush en Irak !

P lus tôt, le 20 juin, le général Pontiès, porte-parole du ministère de la Défense, estimait le coût journalier pour

la France de l’ « opération Harmattan » – c’est le nom de code de la contribution française à la destruction et la déstabilisa-tion de la Libye – « à un peu plus d’un million d’euros par jour ». Soit à peu de chose près ce que coûte déjà quotidien-nement aux Français la guerre perdue d’Afghanistan.Pour ses différentes opérations extérieures, de l’Afghanistan à la Libye en passant par la Côte d’Ivoire, la France a dépensé 1,2 milliard d’euros en 2011 : un record inégalé depuis 20 ans. Rappelons que le budget global français de la Défense est de 31,2 milliards d’euros pour 2011. Gérard Longuet estime donc le coût de l’aventure libyenne à 1 % du budget. Mais ce 1 % représente 50 % du budget annuel des opérations extérieures (OPEX), d’un montant de 630 millions d’euros ! Et puis on sait assez qu’il y a une crise structurelle de notre Défense nationale, avec des licenciements d’unités et des problèmes d’obsoles-cence ou de déficit de matériels et moyens. Qui peut croire que les expéditions afghane et libyenne ont arrangé les choses ?

500 000 euros le missileEntrons un peu dans le détail de ces dépenses « de prestige » :-une heure de vol de Rafale est estimée entre 11 et 13 000 euros ;-un tir de missile revient à 250 000 euros. L’addition monte à 500 voire 800 000 euros pour le modèle air-sol de dernière

Au 30 septembre, le coût total de l’engagement français en Syrie se montait à 320 millions d’euros, selon la calculette de Gérard Longuet, ministre de la Défense.

génération, dont 11, précise Le Parisien, avaient été tirés à la date du 20 juin. Et 600 pour toute la campagne (+ 1 500 roquettes et 1 000 bombes) ;-l’envoi du porte-avions Charles-de-Gaulle coûte lui aussi « assez cher » reconnaît le général de l’armée de l’Air – et di-recteur de recherches à l’Institut de relations internationales et stratégiques (IRIS) Jean-Vincent Brisset.La mort de Kadhafi pourrait signifier la fin de l’intervention otanesque, assure-t-on dans les chancelleries. Mais il est dou-teux qu’elle signifie la fin des troubles et des combats en Libye.

La peau de l’ours libyen déjà vendueLe gouvernement a voulu amuser la galerie en organisant, cou-rant octobre, un voyage en Libye pour 400 chefs d’entreprise français – dont le gotha du CAC 40 – et les médias ont com-plaisamment montré certains d’entre eux signant des contrats avec les nouveaux interlocuteurs du CNT, dans le cadre de la reconstruction du pays. Mais que vaudront ces contrats si la guerre civile ou clanique, loin de s‘éteindre, se généralise ? Et que vaudront les paraphes des gens du CNT si les partisans de Kadhafi reprennent du poil de la bête, en se regroupant derrière son fils l’énergique Saïf al-Islam ? Comment parler de reconstruction et de business quand l’avenir est plus incer-tain que jamais ? À moins que nos patrons soient victimes du syndrome – très sarkozyste – de la précipitation !

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entretien

Marine Le Pen, c’est la rencontre du vouloir et du pouvoir

Gaël Nofri

À 25 ans, Gaël Nofri est déjà un vétéran de l’engagement politique : il a adhéré au RPF de Charles Pasqua dès l’âge de 16 ans, séduit par les positions – ou postures – combatives et souverainistes de l’ancien ministre de l’Intérieur de Jacques Chirac. Depuis, ce juriste de formation – et qui a aussi enseigné l’histoire – a approfondi son expérience et affiné ses idées au contact de Jacques Peyrat – alors maire de Nice – et de Paul-Marie Coûteaux, héraut de la résistance française à l’« européisme ». Et c’est tout naturellement que ce jeune homme, épris de réformes et d’indépendance nationale, a intégré l’équipe de campagne de Marine Le Pen où il « planche » notamment sur la fonction publique, dossier qu’il connaît bien pour avoir déjà travaillé au sein de collectivités territoriales, tant à Nice qu’à Montmorillon.

L’esprit de la France : Si nous parlions de votre cheminement politique ?gaël nofri : J’ai adhéré au Rassem-blement pour la France de Charles Pas-qua à sa fondation en novembre 1999, dans la foulée du succès de la liste souverainiste qu’il animait avec Phi-lipe de Villiers pour les élections euro-péennes, liste qui ,en obtenant 14 % des voix, avait créé l’événement et coiffé celle de la majorité présiden-tielle conduite par un certain… Nicolas Sarkozy. Mais ce beau succès a été sans lendemain. J’avais alors le sen-timent que Charles Pasqua avait eu, en tant que ministre de l’Intérieur de Chirac (1986-1988), le bon discours, sur l’Europe et sur l’immigration. Il avait eu le geste politique de quitter le RPR, et j’espérais qu’il allait enfin pouvoir concrétiser ses discours. On connaît la suite : les querelles de personnes – entre Pasqua et Villiers pour commen-cer – ont tué net cet espoir politique. Peut-être étais-je naïf, c’est excusable à 16-18 ans.

eF : Que se passe-t-il ensuite ?gn : Comme beaucoup de partisans actifs de Pasqua – ou de Villiers – je me suis retrouvé orphelin, à l’orée du troisième millénaire. Avec quelques déçus du « pasquaisme », j’avais monté en 2004 une liste souverai-niste autonome aux élections régio-nales, à Nice, liste dont je tenais la tête. C’est dans ces circonstances que j’ai rencontré Jacques Peyrat, alors maire de Nice. C’est un homme pour qui j’ai le plus grand respect. Avec lui, j’ai compris ce que pouvait être, au niveau local, l’action poli-tique quand elle est – vraiment – au service de l’intérêt général. J’ai tra-vaillé dans son cabinet de 2004 à 2008, sur des questions spécifique-ment politiques. ça a été une grande expérience pour moi. Dans le même temps, ma fréquentation assidue des milieux souverainistes m’avait fait connaître Paul-Marie Coûteaux, une des grandes voix de la résistance à l’eurocratie et au conformisme poli-tique, et un intellectuel que j’admire profondément. J’ai donc adhéré à son Rassemblement pour l’indépen-dance de la France (RIF) dont je suis devenu secrétaire général adjoint.

« MaRIne n’est Pas La candIdate

d’un PaRtI, MaIs ceLLe des FRançaIs »

D.R

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entretien

eF : Pendant toute cette période, quid de Jean-Marie Le Pen ? Vous éprouviez des réticences à l’égard du Front national et de son président ?gn : Il ne s’agissait pas de réticences. Le sentiment que j’avais – peut-être à tort – c’est qu’il y avait en revanche une réticence dans la population à l’égard du FN et qu’il serait donc dif-ficile de parvenir un jour au pouvoir. En politique, il y a le vouloir et le pou-voir. Il faut la rencontre des deux. Et j’ai eu le sentiment que cette fusion nécessaire, c’est Marine Le Pen qui la réalisait enfin, avec la dyna-mique de rassemblement qu’elle a su créer. Elle dépasse, va au-delà de son parti d’origine : Marine n’est pas la candidate d’un parti, c’est – je le crois sincèrement – la candidate des Français. Qui transcende les vieux clivages entre gauche et droite, entre gaullistes et antigaullistes. D’ailleurs je trouve sa posture très gaullienne.

eF : Au sein de l’équipe de cam-pagne, avez-vous un domaine de compétence spécifique ?gn : J’ai en charge, en quelque sorte, les questions relatives au service public, notamment à travers les pro-blématiques de l’aménagement du territoire et de l’« état stratège ». Je m’intéresse particulièrement aux ter-ritoires ruraux : j’ai du reste jusqu’il y a peu été directeur de cabinet dans une commune moyenne de la Vienne. C’est là que j’ai vu, par exemple, que l’actuel désengagement de l’état était en train de tuer les territoires ruraux français. et du coup de tuer aussi la compétitivité économique de la France. Parce que la compétitivité de la France, c’est bien sûr la question des charges sociales, du niveau d’imposition, c’est aussi et surtout la question de l’aménagement du territoire et, à travers elle, celle des services publics. Un territoire qui est désenclavé, aménagé et relié, c’est un territoire qui est compétitif, dans lequel les entreprises peuvent investir.

eF : à la lumière de ce que vous venez de dire, quel est votre senti-ment sur les politiques de décentra-lisation menées depuis des années en France ?gn : En soi, la décentralisation n’est pas une mauvaise chose. Mais,

comme toujours, elle a été mal conduite. Elle a été mise en œuvre essentiellement pour permettre à des élus locaux de faire du clientélisme, du népotisme. Et du coup, on a multiplié les strates – et donc les centres de décision et les fonctionnaires : regrou-pement de communes, conseils généraux, départements, régions. En ce qui concerne les communes, le regroupement des moyens n’est pas une aberration en soi. Mais aujourd’hui les « communautés de communes » constituent un piège pour les petits élus, qui sont « dévorés » par les « gros » élus, qui les achètent avec une part du gâteau budgétaire. Tout ça entraîne des surcoûts financiers, et une perte de liberté.Il y a aussi aujourd’hui un conflit de compétences, d’attributions de sub-ventions – et de clientélisme, là encore – entre le département et la région. Et les choix du gouvernement actuel ont été guidés par des considérations élec-toralistes, politiciennes. En clair, les subventions, les modes de scrutin, et le principe même des régions, tout est fait en fonction d’une logique de « gain » électoral, en l’occurrence le contrôle d’un conseil régional.Les régions, au fond, ça ne va pas dans le sens de la proximité qui est l’essence même d’une politique de décentralisation. Le département me paraît bien mieux approprié à cette exigence de proximité. Mais, là encore, ce sont des considéra-tions extra-techniques qui jouent : la promotion des régions s’inscrit dans ce plan d’Europe supranationale qui « détricote » l’état-nation.

eF : Et quelle est, selon vous, la réforme fondamentale dont a besoin en France le service public ?gn : La priorité c’est renouer avec les services publics de réseau. Car c’est eux, et eux seuls, qui permettent de désenclaver un territoire : l’électricité, le gaz et bien sûr les transports, les équipements scolaires. Et c’est pour-quoi on doit lutter contre la libéralisa-tion qui va entraîner tôt ou tard, avec son principe de rentabilité à court terme et à courte vue, la désertifica-tion des campagnes françaises : on le constate déjà ! Avec cette politique libérale, on va aboutir paradoxale-ment à ce que prônent les Verts, c’est-

à-dire des concentrations urbaines au milieu de territoires vierges. Le fameux « Grenelle de l’Environne-ment », c’est vraiment le contraire de l’aménagement du territoire, c’est la désertification des zones rurales. Et ça, c’est un crime contre l’identité française !

eF : Quittons l’aménagement du territoire. Vous avez écrit un livre sur Napoléon III - ce qui vous fait un autre point commun avec un autre souve-rainiste, Philippe Séguin. Pourquoi ce choix ? Ce personnage a-t-il des résonances contemporaines ?gn : J’ai beaucoup d’admiration pour Napoléon III, quand bien même cette expérience s’est terminée tragique-ment. Napoléon III incarne pour moi le volontarisme politique, qui nous fait si cruellement défaut aujourd’hui : si l’on veut, on peut. Il a montré, en politique intérieure comme sur le plan international, que la politique, la vraie, c’est un combat permanent contre l’immobilisme. Il a réformé contre ses appuis politiques, il s’est notamment heurté à la bourgeoisie orléaniste et libérale en promouvant une vraie politique sociale. En même temps, il a conduit la modernisation et le déve-loppement de l’industrie et du com-merce français. Et il a aussi beaucoup aménagé le territoire ! Et oui, tout ça a des résonances aujourd’hui : ce refus de l’immobilisme, du fatalisme, du « on ne peut rien faire c’est comme ça », des limites imposées par des castes, cette réhabilitation du poli-tique en un mot, quelqu’un me paraît l’incarner fortement dans la France d’aujourd’hui.

eF : Vous faites sans doute allusion à Marine Le Pen… Elle est donc la dernière incarnation, en France, de ce volontarisme politique ?gn : Elle est surtout la seule, la seule à incarner ce refus du renoncement !

eF : Gaël Nofri, merci.

« La PoLItIQue, c’est un coMBat PeRManent contRe L’IMMoBILIsMe »

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Par Marine Le Pen

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coups de cœur culture

carnac : le mystère des arbres de pIerre

Les enfants de La terre, de Jean m. auel

tu seras mon fiLs, de gIlles legrand

Un site

Un livre Un film

Je ne pouvais pas ne pas vous parler de Carnac situé tout près de ma maison fa-miliale de La Trinité-sur-Mer. Plusieurs de mes souvenirs d’enfance – à l’époque je ne craignais pas de me baigner dans un Atlantique à 16°– sont liés à l’exploration de ces sites étranges qui me fascinaient.Carnac, entre le golfe du Morbihan à l’est et la presqu’île de Quiberon à l’ouest, est entouré de villages bretons dont les noms typiques sonnent authentiques, familiers et chers à mon cœur : Crac’h, Erdeven, Ploemel, Plouharnel et bien sûr La Trinité.Chaque fois que je reviens à Carnac, avec mes enfants maintenant, j’ai l’irrationnel sentiment, presque physique, de retrouver là mes racines profondes. L’alignement des 2 934 menhirs suit un tracé mathématique extrême-ment pointu, sophistiqué. C’est déjà le génie français !Ces alignements mégalithiques ont été érigés au néoli-thique entre 4 000 et 2 000 ans environ avant J.-C. Consti-tués de menhirs, de dolmens et d’allées couvertes sur plus de 4 km, ils sont les plus célèbres et les plus impression-

nants de cette période, avec près de 4 000 pierres levées. Ils frappent l’imagination. D’autant plus que l’origine de ces structures reste inconnue, mystérieuse. Certaines lé-gendes lient les menhirs à la fertilité, perpé-tuant le souvenir de cultes druidiques. L’une des histoires les plus jolies, d’origine chré-tienne, raconte que saint Cornély (l’église de Carnac lui est dédiée), poursuivi par des soldats romains, se retourna et les figea en pierres au bord de l’océan. D’autres légendes y voient une signification astronomique, voire extra-terrestre ! Des études historiques plus récentes évoquent des sépultures édi-fiées par ces hommes et ces femmes séden-tarisés du néolithique pour rendre un culte à leurs morts en construisant d’immenses

tombeaux collectifs, des stèles géantes, des dolmens et des files de menhirs.Vous l’aurez compris, les légendes et les réflexions archéo-logiques qui tentent aujourd’hui encore d’expliquer l’ali-gnement de ces mystérieux arbres de pierre, continuent de me passionner.

J’ai beaucoup aimé cette saga romanesque épous-touflante et scientifiquement documentée qui met en scène sur huit volumes la vie quotidienne des êtres humains durant la préhistoire. On y apprend la manière dont les hommes préhistoriques se sont approprié la terre. C’est un travail aussi sérieux que

captivant, quasiment impossible à résumer.Précisons tout d’abord que « Jean » est un prénom anglais et que l’auteur est une femme ! Tout comme le personnage central, Ayla, livrée à elle-même à la suite d’un tremblement de terre ayant dé-truit tout son clan et recueillie par un autre peuple d’évolution différente. Les arbres s’écroulent, les roches s’effondrent, la terre s’ouvre, une petite fille de 5 ans réchappe par miracle à la catas-trophe alors que tout son peuple est enseveli dans les entrailles de la terre. Comme si vous y étiez !Ayla appartient au groupe des Cro-magnons, une race évoluée qui n’a aucun mal à s’adapter et à assimiler les progrès. Elle est accueillie au sein d’une tribu de Néandertaliens, une branche figée et condam-née à disparaître. Ayla a des choses à apprendre à cette tribu.Histoire d’amour, formidable aventure humaine touchante, essai ethnologique et documentaire historique, l’écriture est si vivante qu’elle vous accroche dès les premiers mots. Avec des descriptions précises, nourries, saisissantes de réalisme : les prémices de la méde-cine, les plantes médicinales, l’apprentissage des armes, le tannage des peaux, la fabrication de bateaux, le voyage, la lutte pour survivre dans la nature hostile, la hiérarchie du clan, la manière dont les connaissances s’échangent, se diffusent parmi les hommes et par là même progressent, l’instinct maternel de l’héroïne pour sauver son fils, né « différent » des autres, le courage et l’ingéniosité humaine et féminine…

Si vous n’alliez voir qu’un film cet automne, je vous conseille celui-ci. Il est de sai-son puisqu’il se déroule dans les vignes de Saint-Emilion pendant les vendanges. C’est à mon avis un grand moment de cinéma français. Un cru qui a du corps.Cette comédie de mœurs d’une rare intensité, âpre, déran-geante et politiquement incorrecte, sur fond de ter-roir français, de domaine familial, de religion du vin, de passion du métier, de transmission et de rivalité père-fils, m’a particulièrement intéressée. Et j’ai marché à fond dans le suspense psychologique qui vous tient jusqu’à la dernière minute.Un père peut-il détester son fils ? Et choisir par une sorte d’adoption à la romaine un autre fils de substitution ? Un fils peut-il trahir son père pour un autre ? On sent monter le drame, dans un crescendo de tension psychologique.La distribution est remarquable avec des acteurs excellents, mention toute spéciale à Niels Ares-trup, l’un de nos meilleurs comédiens français, en père manipulateur, mi-ogre, mi-vipère, face à Lorant Deutsch, en souffre-douleur. Ce sont leurs affrontements de tragédie antique qui ins-pirent au réalisateur Gilles Legrand ses tableaux les plus enlevés.

© L.

Del

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PARTICIPATION À LA CAMPAGNE PRÉSIDENTIELLE DE

Marine Le Pença y est : la campagne décisive est lancée ! nous faisons appel à toutes les bonnes volontés qui peuvent s’exprimer de toutes les façons : en soutenant fi nancièrement, en rejoignant le comité de soutien, en militant…

Il y a toujours quelque chose à faire, pour la france et pour nos idées.

À VOUS DE CHOISIR, PARMI LES FORMULES PRÉSENTÉES CI-DESSOUS, CELLE QUI VOUS CONVIENT LE MIEUX !

Je souhaite prêter la somme de ___________________ euros (minimum 1 500 euros au taux annuel de 3,5 % ; nous vous contacterons pour les modalités)

Je souhaite faire un don de __________________ euros (4 600 euros maximum bénéfi ciant d’une réduction d’impôt de 66 % ; nous vous contacterons pour les modalités)

Je souhaite rejoindre le comité de soutien de marine le pen en ma qualité de : ______________________________________________________________________________________(responsabilités politiques, professionnelles, syndicales, associatives…)

et accepte que ce soutien soit rendu public dans le cadre de la campagne présidentielle

Je souhaite participer à la campagne de la manière suivante : ______________________________________________________________________________________ ______________________________________________________________________________________ ______________________________________________________________________________________(collage d’affi ches, distribution de tracts et documents, expertise sur des sujets et thèmes particuliers,

organisation de réunions à caractère privé…)

Nom _______________________________________________ Prénom _________________________________________________

Adresse ______________________________________________________________________________________________________

_____________________________________________________________________________________________________________

Code postal ________________________________________ Ville _____________________________________________________

Tél. portable ________________________________________ Tél. fi xe _________________________________________________

Courriel ______________________________________________________________________________________________________

bulletin à retourner à cmlp • 78, rue des suisses • 92000 nanterre • courriel : [email protected]

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la voix du peuple

« Les 203 000 étrangers légaux qui entrent chaque année, alors que Nicolas Sarkozy avait promis de réguler l’immigration, les clandestins qui chaque jour passent nos frontières, c’est vous, les Français, qui les prenez en charge ! »

« L’État ne veut pas ou ne peut pas protéger le secteur du petit commerce. En tuant la concurrence des indépendants, on se livre pieds et poings liés à la grande distribution qui après nous applique les prix qu’elle veut. »

À Vaiges (Mayenne), le 17 septeMbre, en Meeting

À rungis, le 21 septeMbre

« Il faut se défaire de la PAC (politique agricole commune) et la remplacer par la PAF (politique agricole française). »

À Fosses (Val-d’oise), le 22 septeMbre, rencontre aVec les agriculteurs