expressions 04

28
Dossier | Tatouage

description

magazine Expressions

Transcript of expressions 04

Page 1: expressions 04

Dossier |

Tatouage

Page 2: expressions 04

PUBLICITÉ

Page 3: expressions 04

Partenaires

02

06

07

09

14

11

12

24

15

16

17

05

19

23

edito

sommaire

Biscotte matinale

encrages

L’astrolabe dans le secret 6

steven Cohen Fuck off and die

des nouvelles du Ballon rouge

La true Hate art Gallery

en terre promise

spectacle vivant

spectacle vivant

spectacle vivant

dossier

cinéma

musique

jeune public

cinéma

internet + design

arts plastiques

arts plastiques

sport

Agenda

Shopping

La télé au rayon frais regardez-moi

Le Far de La rochelle

très Courts au Carré

La Poudrière de rochefort

10e Fête de l’enfance en Pays d’aunis

Comme sur des roulettes !

Ça n’a rien à voir ?

Depuis plusieurs mois, les habi-tants du quartier de Mireuil, à La Rochelle, sont invités à partager leurs secrets, sans s’en défaire (cf. p. 6). Ils les transmettent, pour mieux se connaître et se faire connaître. On observe ce phéno-mène dans le monde entier, où in-dividus et peuples, pour survivre au plan local, tentent de s’intégrer au plan global. Ici l’art sert de média, ailleurs la création d’un site Internet permettra de lever des fonds. Ces communications sont essentielles, grâce à elles les hommes s’inscri-vent dans l’histoire et se soucient de l’avenir de leurs enfants.

Dans le même temps, de nom-breuses études montrent qu’en Occident les enfants influencent désormais les choix de consom-mation de leurs parents de façon déterminante, sous le matraquage des publicitaires. Les pulsions enfantines auraient-elles déjà pris le pouvoir ? Il apparaît en tout cas que l’autorité échappe aux adultes, dont la vision de l’avenir s’évanouit. La chute est malheureusement connue d’avance : pour pallier le manque d’encadrement familial, nos sociétés ripostent la plupart du temps par l’autoritarisme.

Et il est plus facile aux gouver-nants de mater des adultes infan-tilisés que d’aider des hommes qui veulent sauver leur peau.

Nicolas Giacometti ¬

PS. Une pétition circule contre une autre preuve d’infantilisation de nos gouvernants eux-mêmes – vilains petits garnements ! –, à savoir leur lutte pour la défense de la « liberté » de spéculer afin d’asservir le reste de la société : www.stop-finance.org

10 littérature

Les Éditions libertaires

À force de surfer la crête, n’a-t-elle pas disparu ?

retrouvez le magazine surwww.magazine-expressions.com

i m p r i m e u ri m a g i n a t i f

Les sPéciaListesdu lundi au vendredi

9h10 - 9h40au 05 46 50 67 68

France BleuLa Rochelle répond à

toutes vos questions de la vie quotidienne.

expressions – 36, rue Beltrémieux, BP 32046 – La Rochelle – Tél. 05 46 43 19 20 – Fax. 05 46 00 08 12email : [email protected] / site : www.magazine-expressions.com

sport21

directeur de la publication : Pierrick Zelenay / responsable de la rédaction : Nicolas Giacomettiont collaboré à ce numéro : Gilles Diment, Raoul Douaist, Catherine Fourmental-Lam, João Garcia, Philippe Guerry,Dany Huc, Pierre Labardant, Emmanuel Legas, Martin Masmontet, Philippe Thieyre / date de parution : Avril 2008issN : 1960-1050 / Photographe : Julien Chauvet / maquette : Antichambre Communication / mise en page : Cyril Perusimpression : IRO - ZI rue Pasteur - Périgny / service commercial : François Fottorino 05 46 43 19 20expressions est une publication gratuite et bimestrielle de Performances Sports / tirage : 10 000 exemplaires

18 jeune public

Comme si jouer ce serait que pour les adultes…

Page 4: expressions 04

p2

encragesdes grandes heures de la marine, La rochelle garde une marque ancrée dans la mémoire collective : le tatouage. aujourd’hui, certains perpétuent la tradition dans la ville assagie. enquête au pays des aiguilles et des pigments.

À l’origine, il y eut le TatauDe ses voyages à Tahiti à la fin du xviiie

siècle, James Cook ramène une tradition ornementale, le Tatau, qui va se répandre de port en port, pour devenir la marque de reconnaissance des marins. Gilbert Buti, maître de conférence et membre de la Société française d’histoire maritime, confirme : « Le succès du tatouage chez les gens de mer dans la première moitié du xixe siècle fait de cette pratique un sujet d’étude scientifique : d’abord de la part de médecins de marine, puis de crimino-logues cherchant à constituer des typo-logies et enfin du législateur prohibant le marquage des corps. » Car rapidement le tatouage est associé à la marginalité. La vie en mer est rude et le retour sur terre, après des semaines à naviguer, pose sou-vent des problèmes à des individus déso-rientés. De ses campagnes, le marin veut garder trace. Il se fait tatouer des motifs ou des mots qui sont, selon Gilbert Buti, « à la fois une image privée protectrice, mais aussi un moyen d’affirmer une identité,

religieuse ou politique, d’exprimer ten-dresse ou révolte ». On retrouve ainsi le coq et le cochon tatoués sur chaque pied pour conjurer le mauvais sort, le Christ appliqué sur le dos pour éviter les coups de fouet ou l’ancre (comme Popeye !) sur le bras pour affirmer sa condition.

Région pigmentéeHistoire et tatouage sont étroitement

liés dans nos contrées. Dès l’origine, ce sont des tatoués, les Pictes (Celtes tirant leur nom de leur habitude de se couvrir le corps de dessins), qui vont créer le Poitou en s’installant de la Loire à la Charente. Guerriers, ils sont aussi des marins aguer-ris qui vont régner sur ce morceau de côte atlantique. C’est de cette ferveur à naviguer que naîtront les récits chantés. Le répertoire des chants de marins mêle ainsi, dans un parfum d’iode et de rhum, les odes consacrées à La Rochelle (Quand je suis parti de La Rochelle, C’est dans la ville de La Rochelle, Les Filles de La Rochelle…) au thème du tatouage (Le Tatoué). Renaud

dossier

Chacun est désormais libre de i

disposer de sa peau comme d’un nouveau support d’expression.

Page 5: expressions 04

p3

lui-même conte le destin de « Trois ma-telots » en chanson : « À quinze ans pour une donzelle / Il a déserté La Rochelle… Est devenu un vrai salaud / S’est fait tatouer les biscotos / Entre le prénom de sa mère / Des loups, des serpents, des panthères / Et le Christ au milieu du dos / Voulu partir sur un bateau… » Des paroles qui pourraient décrire Bernard Stamm, le baroudeur suisse, que l’on a vu préparer son bateau, Cheminées Poujoulat, dans le bassin des chalutiers de La Rochelle. Car le navigateur cultive dans son pays d’origine une réputation de frondeur que le tatouage « Born to be a sailor » de son avant-bras vient confirmer. L’encre tient bien au corps.

Retour à terreSi la région est réputée pour ses gens

de mer, les affaires ne reposent pas pour autant sur le tatouage des marins, comme l’affirme Éric, le colosse tatoueur du Tattoo Shop de La Rochelle. La clien-tèle est locale, « 50 % d’hommes, 50 % de

femmes », constituée de jeunes qui mani-festent de nouveaux choix. Les « flashs », motifs de catalogue appliqués il y a peu à l’état original sur le client, sont désormais retravaillés pour s’adapter parfaitement au corps. Nombreux sont ceux qui arri-vent même avec leur projet « custom ». Les motifs traditionnels de la rébellion (la fameuse tête de mort, par exemple) se partagent désormais la place avec ceux issus des arts graphiques. « Les ordina-teurs, les logiciels et l’accès à Internet ont favorisé la création personnelle du client. » Pour autant, celui-ci n’est pas toujours roi. « Nous refusons de réaliser un motif dont l’esthétique (sous-entendu le message, NDLR) n’est pas en confor-mité avec nos règles. Le tatouage est une œuvre unique dont le client et son réali-sateur doivent être fiers. » Une mutation se dessine, le tatouage semblant vouloir sortir de la marginalité pour rejoindre le milieu de l’art, au risque peut-être de s’aseptiser.

Pierre Labardant ¬

Même pas mal !Je suis au Tattoo Shop de La Rochelle pour me faire « piquer ». Assis sur un fauteuil médical face à la fenêtre donnant sur le port, je surveille d’un œil les préparatifs. J’entends le claquement des gants en caoutchouc qu’Éric vient d’ajuster sur ses mains. La réalité sanitaire de la cérémonie. Le terrain est dégagé à l’aide d’un rasoir jetable. Le motif que j’ai fourni quelques jours auparavant a pris place sur un papier « hectographique » (ou carbone) pour le transfert. Tests de positionnement. Avis du client. L’affaire est entendue. L’encrage peut débuter. Le dermographe est mis sous tension. À ses vibrations métalliques, on pourrait le confondre avec une tondeuse à cheveux. Mais le premier impact des aiguilles ramène à la réalité. L’encre passe sous la peau et diffuse sa chaleur. Sa brûlure. Passé les premières minutes, le corps se met en veille, bercé par le vibrato lancinant de l’appareil. Les impressions sont confuses. Au feu du dermographe succède le frais de l’antiseptique appliqué sur la peau à vif. Le travail est terminé. L’heure est à la découverte du motif encré. Une nouvelle vie épidermique commence. / P.L.

Profession tatoueur Le tatoueur est un artiste. Pourtant il ne bénéficie pas de son statut. C’est sur ce point précis que porte le combat du SNAT (Syndicat national des artistes tatoueurs) mené par Tin-Tin, son président emblématique. En effet, la loi considère ces travailleurs indépendants comme des commerçants. Ils doivent acquitter une TVA à 19,6 % quand les auteurs d’œuvres graphiques et plas-tiques accédant à la Maison des Artistes sont seulement assujettis à 5,5 %. S’ajoute une pression réglementaire depuis la parution, le 20 février dernier, d’un décret (n° 2008-149) portant sur les conditions d’exercice et d’hygiène du tatouage. Les professionnels devront désormais suivre des formations et mettre leurs locaux en conformité. Si beaucoup se félicitent de cette « reconnaissance » de leur métier, d’autres redoutent également le retour des pratiques clandestines, créant un nouveau danger sanitaire. / P.L.

dossier

Page 6: expressions 04

p4 dossier

De l’art ou du cochonDurant la seconde moitié du xxe siècle,

le tatouage s’est démocratisé et diffusé jusqu’à se débarrasser de l’image de marginalité qui lui collait à la peau. Le rock’n’roll puis les sous-cultures urbaines (skateboard, graffiti…) et enfin la mode en ont récupéré les codes et les symboles, faisant entrer les têtes de mort et autres cœurs sacrés dans la culture populaire. Pour les artistes et créatifs, l’imagerie tattoo est désormais un réservoir d’ins-piration comme un autre. Peinture, arts plastiques, design, typographie… les fi-liations sont visibles internationalement et dans tous les champs des arts graphi-ques. Parmi les artistes de notre région, certains graffeurs (epeo), peintres/plasticiens (Karotte, Chris Bonobo, Nicoz Balboa…) revendiquent cet héritage dans leurs travaux.

Ainsi popularisé, le tatouage ne se cache plus et, affranchi de la désappro-bation du corps social, chacun est désor-mais libre de disposer de sa peau comme d’un nouveau support d’expression. Tatoueurs et tatoués tendent progres-sivement à conceptualiser le tatouage, à explorer de nouvelles formes, à en repenser les implications. De la couture de vêtement courant sur l’ensemble du corps aux gribouillages d’enfant, en pas-sant par la composition typographique et les expériences conceptuelles, tout de-vient possible. L’auteur Shelley Jackson a par exemple composé une œuvre littéraire judicieusement intitulée « Skin », publiée en un seul exemplaire, dont les 2 095 mots ont chacun été tatoués sur une personne différente.

De fait, si beaucoup de tatoueurs travaillent dans une veine plus proche de l’artisanat, certains s’ouvrent à de nouvelles propositions, voire en font leur spécialité, tel Yann (Black Tattoo, yourmeatismine.com) qui en l’espèce utilise une encre noire mêlant cauche-mars d’enfant et immenses à-plats.

Cependant, nombreux sont les artis-tes tatoueurs parmi les plus innovants (Yann, cité plus haut, Vincent de Bizzaroïd Studio, à Nantes…) à quitter la France pour le Canada ou d’autres contrées. Peut-être doit-on y voir le signe que le public fran-çais n’est pas encore prêt à se laisser aller à trop d’extravagance dermique.

Martin Masmontet ¬

Où se faire faire la peau

Les tatoueurs sont nombreux. Trop vous diront les amateurs,

en regard de la qualité moyenne des travaux

proposés. Afin de ne pas s’y perdre, voici

quelques conseils éclairés pour éviter les charcutiers, et se faire encrer en étant sûr de

ne pas y laisser la peau.L’hygiène est la

condition primordiale. Une pièce séparée

pour piquer, une pour stériliser, et

une troisième pour accueillir : le minimum.

Uniquement du matériel à usage

unique, stérilisé par autoclave classe B

(la seule façon d’être sûr d’en sortir

indemne). Et enfin l’allure de l’endroit, de la personne que vous avez en face de vous,

sont souvent de bons indicateurs.

L’écoute : un bon tatoueur est capable

d’entendre ce que veut son client. Il doit

pouvoir comprendre et conseiller. Si lui tatoue tous les jours, ce n’est

jamais un moment anodin pour le client.

Un minimum de respect est de rigueur.Le talent : là, vous êtes

seul juge. Mais si la qualité des travaux

présentés par l’artiste est en dessous de ce

que vous attendez (dessin, technique…),

ne soyez pas surpris de vous retrouver

avec une pièce mal exécutée… À cet égard,

feuilleter quelques magazines pour se

rendre compte de ce que les « bons »

produisent peut être une bonne approche.

PUBLICITÉ

Page 7: expressions 04

p5musique

Noir Désir, les Thugs, les Wampas, les Sheriff… Juste quelques noms

parmi les dizaines de groupes et d’artis-tes qui ont tenté, ces vingt dernières an-nées, de faire exploser (musicalement) la Poudrière de Rochefort. Depuis 1985/87, cette salle aux murs inaltérables a vu défiler une bonne partie des meilleurs concerts de Charente-Maritime. Au départ, la petite poudrière de l’Arsenal a été remise en service sous la double nécessité d’utiliser ce lieu particulier et d’offrir un local (répétitions et concerts) pour la jeunesse rochefortaise amatrice de décibels. Autre singularité, depuis 2004, la salle, d’une contenance de 200 spectateurs debout, est directement gérée par la mairie. Auparavant, selon un usage courant en France, la gestion en avait été confiée à une association subventionnée, les concerts étant pro-grammés par des bénévoles et différen-tes associations. Christophe Pineau fit partie de ces premiers bénévoles avant de devenir un employé municipal déta-ché pour s’occuper à plein temps de la salle.

Une vision globaleSi Christophe Pineau en est le respon-

sable au quotidien, Jean-Luc Parouty, directeur des Affaires culturelles, en élabore les grandes orientations : « L’idée était de créer une dynamique et un cycle complet dans l’approche et la pratique des Musiques Actuelles. Celles-ci ne sont d’ailleurs pas réservées à un public jeune, de la même façon que le théâtre n’est pas l’apanage des “vieux”. Avec le développement de la Rock School et l’aménagement de cinq salles de répétition au conservatoire, la Poudrière forme un ensemble cohérent, de la formation à la programmation, sans oublier qu’il existe à Rochefort un excellent studio d’enregistrement, l’Alhambra Colbert. »

Depuis 2000, Aymeric Beaufils a re-joint à temps complet l’équipe en tant que régisseur. Pour les concerts, si les installations techniques, à l’exception d’une table de mixage, sont autosuf-fisantes, en revanche le recrutement d’intermittents s’avère nécessaire, de même que la présence de quelques bénévoles. Si la Poudrière ne peut pré-tendre au label des SMAC (Scènes de Musiques Actuelles), elle se rattache à la Fédurock (association regroupant à peu près 80 salles de concert en France) et au pôle régional des Musiques Actuelles où figure entre autres XLR, évitant ainsi

des chevauchements inoppor-tuns dans les programmations régionales.

BudgetEn un temps où prédomine ce

concept inepte et fumeux de la vie chère, en un moment où, au nom du libéralisme, les inves-tissements de l’État se rédui-sent comme peau de chagrin, l’évocation des rémunérations et des coûts réels des événe-ments culturels provoque sur-tout silence, crispation et gêne. Ce n’est pas le cas à Rochefort. La Poudrière a disposé en 2007 de 73 000 euros, hors salaires des permanents. Christophe Pineau prend également en charge la Rock School, les mer-credis du jazz, des conférences, un partenariat avec le théâtre de la Coupe d’Or… Au final, la part consacrée à l’artistique est de 20 000 euros pour une vingtaine de concerts et à peu près 3 000 spectateurs par an. Le prix des places, entre 5 et 12 euros, est fixé par délibération.

Ce système municipal dans lequel dépenses et recettes sont dissociées est en partie un frein, le fruit des succès n’étant pas immédiatement répercuté, mais il procure aussi une liber-té appréciable dans la mesure où la rentabilité immédiate n’est plus le critère dominant. Avec ce budget plutôt modeste, la programmation est indénia-blement diversifiée et de qua-lité, ensuite à chacun de juger si elle s’aventure suffisamment hors des sentiers battus.

PerspectivesUne labellisation SACEM est

attendue, mais surtout, à partir de 2010, date de fin des travaux du théâtre de la Coupe d’Or, la Poudrière pourrait s’installer aux Fourriers. Cette salle, 250 places assises et 400 debout, bénéficie d’une infrastructure plus confortable. Elle accueille-rait également des résidences d’artistes et de compagnies théâtrales.

Philippe Thieyre ¬

Las Ondas Martelesà la Poudrière de Rochefort le 29 mai à 20 h 30. Le guitariste et chanteur polymorphe Seb Martel se produit cette fois-ci en trio sous influence cubaine. À découvrir sans a priori.

© D

.R.

La Poudrière de RochefortUne salle de musiques actuelles gérée par la municipalité

Page 8: expressions 04

p6 musique spectacle vivant

EZ3kiel à Aytré

D’abord, une très bonne nouvelle pour les organisateurs : la salle était pleine à craquer, plus de 420 spectateurs, de quoi impressionner les élus et montrer les capacités de XLR à mobiliser les amateurs de « musiques actuelles ». Annoncés comme des prosélytes de l’electro-ethno-dub, les Tourangeaux de EZ3kiel ont en fait produit un set de rock progressif instrumental agrémenté de light shows, parfois très réussis. Bien qu’ils soient encore loin d’avoir l’impact et la créativité de leurs modèles, King Crimson et Pink Floyd, leur bonne prestation conquit sans difficulté le public. /P.T.

Concert XLR le 26 avril Programmation internationale avec les excellents et dynamiques Anglais de Kill The Young, précédés par les Elderberries de Clermont-Ferrand, ville en pleine ébullition musicale, et les locaux de Mind The Gap. En campagne électorale, Maxime Bono a annoncé le choix (définitif) de La Pallice pour l’implantation de la salle Musiques Actuelles. On attend maintenant la confirmation officielle. /P.T. infos : myspace.com/xlr17

L’astrolabedans le secret 6Je ne peux dire à personne, donc je dis à tout le monde.

Cette maxime, la plasticienne Dora Stanczel l’a longuement méditée au

point d’en faire le cœur de cette installa-tion interactive. Organisé avec l’Astrolabe, ce sixième secret est, jusqu’à présent, le plus imposant. Démarré le 11 février, il s’adresse aux habitants de Mireuil en plusieurs phases avant l’apothéose finale des 6 et 7 juin. En premier, interviennent la dépose et la collecte de ces fameux secrets, personnels, familiaux, collectifs, du plus terre à terre aux interrogations métaphysiques. Sous le couvert de l’anonymat tout est bon à dire sur soi et sur son entourage, ce qui, d’une certaine façon, permet d’esquisser une image de la vie intime du quartier, en incitant ses habitants à se projeter au-delà du lien social.

CubesPendant quatre semaines, des boîtes

aux lettres spéciales sont disséminées. Après l’ouverture des réceptacles, une grosse structure cubique sera érigée place du Château-d’eau, du 25 mars au 18 avril,

permettant de créer des espaces à la fois publiques et intimes où se côtoieront des animateurs et une médiatrice culturelle pour un travail sur les mots. Des ateliers graphiques dédiés aux 5/14 ans fabrique-ront les affiches annonçant le spectacle final. N’oublions pas que, malgré la pré-sence de psychiatres et l’investissement psychologique des participants, il s’agit bel et bien d’une mise en œuvre artisti-que. Du 9 mai au 7 juin, d’autres cubes emboîtés comme des poupées russes, de 4 x 4 m (le plus grand) à 0,50 x 0,50 m (une inviolable boîte noire), seront dispo-sés dans le parc Kennedy. À chacun d’en découvrir la signification.

EmbrasementAu final, après des repas inattendus, les

secrets, mis en image de façon allégori-que, seront montés en trois films de dix minutes et projetés sur un écran gigantes-que accroché aux façades d’immeubles. En écoutant la musique originale d’Adam Garden, les participants déambuleront au milieu des murmures de la troupe des Souffleurs et des embrasements déclen-chés par la compagnie Carabosse. Une spectaculaire mise en scène du quartier de Mireuil.

Philippe Thieyre ¬

La Rochelle

Page 9: expressions 04

p7spectacle vivant

PUBLICITÉ

Plus d’informations au 05 46 51 51 51 ou www.larochelle.fr

01 › 08 MAI ’08LA ROCHELLE

Tous au cœur de l’événement !

Steven Cohen

Fuck off and die

dans les actes de la vie courante, steven Cohen est un être doux, prévenant, délicat. Pourtant c’est un artiste qui ne crée pas pour faire joli mais pour dire ce qui le révolte, l’angoisse et l’obsède. Le titre de cette installation, Fuck off and die, est un idiome à ne pas traduire littéralement ; on pourrait s’en approcher avec l’expression « Chienne de vie ». Ce nouveau travail s’inscrit dans la dernière page du Ballet atlantique régine Chopinot qui a accueilli et associé cet artiste hors normes depuis 2002.

Au cours d’une rencontre en février – une conver-

sation dans un sabir récipro-que anglo-français –, Steven Cohen nous a esquissé son travail en cours ; un grand axe formulé ainsi : « Un tra-vail sur l’incorporation, sur le corps entendu dans tous les sens du terme, depuis le fait d’être en vie, jusqu’aux os, jusqu’aux cendres, jusqu’aux restes. Il ne s’agit pas ici de ramener les morts à la vie mais d’interroger, dans ce que nous consommons, ce qui se consume et ce qui reste… pourquoi avons-nous mis cette grande distance en-tre la vie et la mort ? Pourquoi avons-nous abandonné les rites de continuité entre ces

deux moments ?… Dans cetravail, je veux faire de la mort une manifestation de vie, un acte qui donne sa place à la douleur ressentie depuis le suicide de mon frère, il y a trois ans, à cette mort qui me hante. Mais sans lamentation. Ce sera une installation… trois reli-quaires constitués d’images de corps, d’éléments compo-sites ; et aussi la présence de Pégasus – machine utilisée actuellement pour la “remise en forme” – dont le design métallique sera détourné, comme un castelet équipé d’un écran où sera projetée une vidéo, des images autour du thème de la vie et de la mort. »

Dans cet acte artistique et mémoriel, Steven Cohen sera présent sur toute la durée.

De johannesburg à La RochelleNé à Johannesburg où il a vécu jusqu’à

sa venue à La Rochelle, Steven Cohen a suivi des études de psychologie et d’arts plastiques. Il produit tout d’abord des objets, puis des performances, abordant les questions sociales en Afrique du Sud, apartheid, répression et pauvreté, mais aussi les questions liées à son identité : blanc, Juif et homosexuel. Très vite, avec son compagnon Elu, il fait de son corps le lieu de ses créations, se mettant en danger, repoussant ses limites, mêlant un imagi-naire à la fois poétique et horriblement réel à la longue marche de l’Afrique du Sud vers la démocratie.

En 2002, il débarque avec Elu au Ballet Atlantique. Elu connaissait Régine Chopinot, pas lui. Il se souvient, au mo-ment de la rencontre, avoir vu les yeux de Régine… et ses chaussures : un regard et de solides chaussures qui furent pour lui un signe favorable ! Ils devaient rester six mois en résidence ; Elu est parti deux ans après, Steven est resté. Ce nouveau travail sera le point d’orgue de sa belle expérience au BARC.

Dany Huc ¬

fUCK Off AND DiE de Steven CohenÀ La Rochelle, Chapelle Fromentin, 15, 16 et 17 mai 2008 de 15 h à 21 h. Entrée libre sur réservation : 05 46 00 00 46

© D

.R.

Page 10: expressions 04

p8

PUBLICITÉ

MÉTABOLSMÉTABOLSElectroacoustique

Tout publicElectroacoustique

Tout public

IMAGE, SON ET TEXTES DE PATRICK LENFANTIMAGE, SON ET TEXTES DE PATRICK LENFANT

CARRÉ AMELOTEspacE culturEl dE la VillE dE la rochEllE 2008

10 bis rue amelot - Bp 309 - 17013 la rochelle cedex 01

tél. 05 46 51 14 70 - www.carre-amelot.net

[email protected]

© D

R

Vendredi 16 mai, 20h30durée : 60 mn

humble objet de la vie quotidienne, le bol est ici le héros d’un spectacle qui se construit en direct autour de lui. instrument de musique ou acteur des vidéos, il nous révèle des talents tout à fait inattendus !

Proposé par Delta P - Carré Amelot

plein tarif : 10 €tarif réduit : 8 € pass’culture : 4 €Spectacle et rencontre : Réservation au 05 46 51 14 70

conférEncE / rEncontrE mercredi 14 mai, 19h - Entrée libre

Page 11: expressions 04

p9spectacle vivant

PUBLICITÉ

Plus d’informations au 05 46 51 51 51 ou www.larochelle.fr

01 › 08 MAI ’08LA ROCHELLE

Tous au cœur de l’événement !

Théâtre

Depuis 2006, elle a ouvert un cycle autour du projet générique « Océan

Mer » lié à l’histoire du littoral et, plus largement, à la transmission d’œuvres en rapport avec la mer. Ce fut d’abord Hannah Crafts, créé en 2006 – qui sera repris (dans une réécriture) en septembre 2008 à La Rochelle pour les Journées du patrimoine et, fi n 2008, au Sénégal, sur l’île de Gorée. En 2007 il y eut la création de Bagnards, à La Rochelle. En projet pour 2009 et 2010 : Radeau de la Méduse, farce tragi-comique, et Marguerite D., un texte sur les personna-ges féminins récurrents chez Marguerite Duras (6 femmes et 1 marin de Gibraltar).

Engagée dès le début de la décentralisa-tion théâtrale avec la « trilogie » Bernard Mounier, André Cellier et Didier-Georges Gabily, Dany Martinez poursuit un travail de théâtre dans les écoles en Charente-Maritime, les maisons de quartier de La Rochelle, les structures d’insertion, dans son théâtre à La Pallice et à l’étranger.

Un travail de terrain où elle donne et re-çoit, une expérience artistique formidable, un vrai lien de solidarité multiculturelle, même si le chemin est long et parfois dif-fi cile, mais plus que jamais nécessaire ! Elle dit son aspiration profonde : creuser le

L ’œuvre de Bernard-Marie Koltès – fulgu-

rant météore disparu en 1989 – est indéfi niment remise en lumière par les metteurs en scène, tant elle touche à l’universel. Elle dit les faces sombres de l’humain, la violence et le racisme latents, la cupidité et tous les es-clavages, avec distance et lucidité. Serge Irlinger (Cie Ilot Théâtre) a mis en scène Combat de nègre et de chiens. Un « fait di-vers » advenu, la nuit, sur un chantier de travaux publics en Afrique de l’Ouest… un meurtre sor-dide impliquant quatre personnages… Sous la mé-taphore, c’est l’inéluctable de la tragédie antique qui se lève. Dans un décor métallique d’où montent les cris de gardiens invisi-bles, Irlinger a donné aux comédiens une aire de jeu « quadrifrontale ». Un ring où le combat est, d’entrée, sans pitié. Et l’issue, sans pitié.

Dany Huc ¬

chemin des idées par les textes qu’elle écrit ou adapte, avec une philosophie terrienne, retourner la terre, semer, récolter.

La prochaine moisson lèvera ses jeunes pousses le 7 juin à la maison de quartier de Port-Neuf. Sur la scène, onze enfants de 7 à 14 ans joueront Demain, la Terre…, fable écologique qui clôt un cycle de trois écri-tures pour le jeune public, avec l’atelier de création de cette maison de quartier où elle intervient depuis une quinzaine d’années. La fi délité est une arme magnifi que…

Dany Huc ¬

Le théâtre du Ballon rouge s’est posé à La rochelle il y a vingt ans. L’instigatrice et l’âme de cette compagnie, dany martinez, porte l’écriture et la mise en scène de toutes ses créations avec une inoxydable constance et, animée de la même ardeur, s’attache depuis toujours à provoquer la rencontre du théâtre avec les enfants et les adolescents.

Des nouvelles du Ballon rouge

Retour à Koltès…

COMBAT DE NègREET DE ChiENSDu 22 au 26 avril,au Théâtre Toujours à l’Horizon, La Rochelle.infos : 05 46 09 02 28

Page 12: expressions 04

p10

Un catalogue où s’exprime une liberté de pensée radicale 

litterature

Les Affi ches des Combattant-e-s de la Liberté

Sous la pluie et le vent, le voyage jusqu’à Chaucre paraît intermina-

ble et le village bien isolé. Installé sur Oléron depuis le début des années 70, Jean-Marc Raynaud y a déjà vécu plusieurs vies. Après des études à Rochefort, il travaille dans l’Éducation nationale sur l’île tout en étant respon-sable des éditions nationales du Monde libertaire pendant plus de sept ans. Ces dernières fonctionnant au mieux, Jean-Marc sent venu le moment de s’effacer. À cette époque, en 2003, une autre aventure libertaire et oléronnaise vient de se terminer, celle de l’école Bonaventure (dont nous reparlerons). Jean-Marc Raynaud, dont L’Éducation libertaire est parue en 1978, lance alors

un nouveau projet éditorial et militant, les Éditions libertaires.

CollectivismeFort de son expérience, il assume son

rôle de coordinateur général, et fi nancier en particulier, mais il ne dirige pas ces éditions dont le statut est associatif. Elles sont le fruit d’un travail collectif, une notion qui a parfois du mal à être bien comprise. Chaque membre propose des projets de livres. La décision de les publier est à la fois communautaire et informelle, s’appuyant sur des consultations plus que sur des réunions programmées. En quatre ans, ont ainsi été publiés près de 70 ouvra-ges dont 90 % de textes inédits. Le tirage moyen avoisine les 1 500 exemplaires, à l’exception des « beaux livres » comme Espagne 36, Les Affi ches, fl irtant avec les 3 000. Si les auteurs ne sont pas payés, mais cela va logiquement changer, les cir-cuits de fabrication et de distribution sont traditionnels, même si les imprimeurs sympathisants font des prix d’amis. Une moitié de la production est vendue par le site et par les réseaux militants, l’autre par un (petit) diffuseur national, Court-circuit. Une bonne partie des ouvrages se vendant bien, les bénéfi ces dégagés sont réinvestis dans de nouvelles publications.

Liberté, anarchisme, sabre et goupillonDouze preuves de l’inexistence de Dieu,

le premier livre édité, donne le ton gé-néral. S’ensuivront des textes abordant tous les domaines de la vie en société et tous les thèmes majeurs de l’anarchisme ; n’oublions pas que les Éditions libertaires sont des éditions militantes et le revendi-quent. Ainsi se côtoient biographies des grandes fi gures comme celles de Louise Michel, Émile Pouget, Marius Jacob…, analyses de phénomènes sociétales et historiques, pamphlets anticléricaux et antimilitaristes, théories éducatives… Un catalogue où s’exprime une liberté de pen-sée radicale qui ne plaît pas à tout le monde quand l’État prône plutôt la surveillance des individus que celle des capitaux et des armes, quand les caméras s’installent partout et que chaque invention technolo-gique permet un contrôle accru. C’est ainsi que Jean-Marc Raynaud eut, notamment, affaire à la police pour avoir hébergé l’en-fant de militants basques (pour lesquels il n’éprouve d’ailleurs aucune sympathie politique). Mais, Mme Daty, ne faudrait-il pas aussi, en prévention, enfermer à vie les enfants de délinquants ?

Allez. No Pasaran.Philippe Thieyre ¬

Les éditions libertairesUn éditeur sur l’île d’oléron ? oui, mais pas régionaliste, défendant des théories anarchistes et des pratiques libertaires.

Parfois, les images sont plus parlantes que les mots pour exprimer les désirs, les espoirs et les peurs des peuples en lutte, tout en étant profondément traversées par les grands courants stylistiques d’une époque. C’est ce que nous montrent ces deux remarquables livres (160 pages, tout en couleur) dont les textes informatifs accompagnent judicieusement et sans redondance les reproductions d’affi ches qui mettent en lumière les mouvements anarchistes, mais pas de façon exclusive. /P.T.

Espagne 36 (tome 1)et Espagne 1936/1975 (tome 2), Éditions libertaires, 35 € chaque volume

35, allée de l’Angle, Chaucre, 17190St. Georges-d’Oléron

[email protected]/

Page 13: expressions 04

p11

forges

arts plastiques

f lorissant au xixe siècle, l’estampage de terres

cuites d’art s’est peu à peu éteint après la guerre et ledéveloppement des produc-tions en série. Aujourd’hui, seules deux entités entre-tiennent ce savoir-faire mil-lénaire conjuguant travail de l’argile dans des formes de plâtre et sculpture : la Manufacture nationale de Sèvres et l’atelier Campo. Si la première bénéfi cie depuis sa création en 1740 du soutien de l’État, le second ne doit son salut qu’à l’audace de Pierre et Ariane Campo. Deux passionnés qui en 2003 déci-dent d’envoyer valser leurs

carrières pour sauvegarder un patrimoine culturel fondé en 1879 à Paris par Georges Caronési et perpétué à la fi n des années trente à Bergerac par Jean Varoqueaux, res-pectivement arrière-grand-père et grand-père de la jeune femme.

Aussitôt le couple se plonge dans les ouvrages, expéri-mente cuissons et patines, interprète et crée avec pour professeurs une poignée de Meilleurs Ouvriers de France de la Manufacture de Sèvres. « Ils nous ont donné les clés de la partie sculpture. Notre chance, c’est d’avoir pu ap-prendre avec pour modèles

des Houdon, Clodion ou Michel-Ange. » L’objectif peu aisé de relancer une activité utilisant sans détours les techniques et les outils élaborés jadis par les maîtres de l’époque et leurs aïeux est parfaitement atteint. Outre la production, l’atelier vient aussi au chevet de pièces altérées issues de musées ou de particuliers. Par défi , jeu et conviction, Pierre et Ariane Campo se sont également engagés dans la création contemporaine.

Exploration de modèles« Faire renaître avec les gestes du sculp-

teur le Pêcheur de Carpeaux ou le buste de Marie-Antoinette d’après Lecomte est toujours un grand moment. » La foulti-tude de formes qui s’enchevêtrent sur les étagères de l’atelier de Puydrouard promet encore des surprises. Seule une centaine de modèles issus de la collection ont été remis au goût du jour. Le catalogue en compte plusieurs milliers.

Après 5 années d’exercice souvent accom-pagnées de galère, l’atelier Campo peut se réjouir d’un « petit mois d’avance » sur le carnet de commandes. « Un vrai régal ! » Mais de là à parler de panacée… Même s’ils avouent ne pas avoir de « vision planifi ée » de leur activité, Pierre et Ariane Campo préparent l’avenir en proposant à des professionnels et particuliers motivés des formations à l’estampage. « Cela fait partie intégrante de notre volonté de sauvegarder ces outils, ces techniques, et de transmettre à quiconque notre passion. Tôt ou tard, par le plus pur des hasards comme cela a été le cas pour nous, une personne compétente prendra le relais. Et quand l’atelier pourra fonctionner sans nous, on pourra alors parler de réussite. »

Emmanuel Legas ¬

ATELiER CAMPO9, Grand Rue, 17290 Puydrouard.www.pierre.campo.club.fr

En terre promiseL’atelier conduit par Pierre et ariane Campo perpétue un savoir-faire artistique et familial basé sur des techniques ancestrales en péril.

Mirettes i

et couteaux rendent son éloquence au Silence de Falconnet.

PUBLICITÉ

Plus d’informations au 05 46 51 51 51 ou www.larochelle.fr

01 › 08 MAI ’08LA ROCHELLE

Tous au cœur de l’événement !

Page 14: expressions 04

V s D L m m J V s D L m m J V s D L m m J V s D L m m J V s D L m m J V s D L m m J V s D L m m J V s D L m m J V s d L m m

04 05 06 07 08 09 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 01 02 03 04 05 06 07 08 09 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 01 02 03 04

agenda 04/05

04/avril 05/mai

sport Jeune public

envoyez vos informations à [email protected]

agenda

Légende --->

PUBLICITÉ

04 05 06 07 08 09 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 01 02 03 04 05 06 07 08 09 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 01 02 03 04

p12

SORTiLègES BLEUS hUMiDES L. Bloud - Les Amuses Gueules Nieul/Mer 05 46 45 46 03

exPositions De L’iLLustRateuR Benoît Jacques livres, gravures, peintures La Petite Galerie - LR – 06 70 06 29 33

exPosition De PeintuRe Peinture et sculpture La Galerie Sénac de Meilhan La Flotte - 05 46 09 97 71

PeintuRe M.J. De Broqua Expressionniste Le Clos des Cimaises – St Georges du bois – 05 46 43 23 08

RéCiTS DE LiT Compagnie Hors cadre La Maline – La Couarde 21h - 05 46 29 93 53

g. LAURENT TRiO + STiMMhORN Soirée partagée Théâtre Verdière – LR 19h & 21h - 05 46 51 54 00

STiMMhORN Représentation jeune public Théâtre Verdière – LR 10h - 05 46 51 54 00

WAx TAiLOR 1ère partie : Microfilm Espace Culturel Leclerc - Niort 20h30 - 05 49 17 39 10

SOPhiE ALOUR QUARTET Jazz Théâtre Verdière – LR 20h30 - 05 46 51 54 00

L’OURS CARAMEL fAiT SON CiRQUE Cie Pestacles Salle de tasdon – LR 16h – 05 46 67 06 52

MAgiE À LA gRENADiNE Cie Pestacles

Salle de tasdon – LR 16h - 05 46 67 06 52

yELEEN Les Anges Rebelles Kiosque de Laleu - LR 20h30 - 06 64 74 62 25

géNéRATiON KADORS Danse - Compagnie NGC25 Pl. des Châteaux d’Eau – Mireuil – LR 14h30 & 19h - 05 46 67 47 67

MALTED MiLK Blues L’Azile – LR 21h08 - 05 46 37 09 81

MERLOT + BENSé + M. ROUx Chantier des Francos Théâtre Verdière – LR

20h30 - 05 46 28 28 28

fêTE DE L’ENfANCE ET DE LA fAMiLLE Centre d’animation Cantonale Surgères, Courçon, Marans 10h à 18h - 05 46 07 16 39

UNCOMMONMENfROMMARS Musique actuelle CAMJI – Niort 21h - 05 49 17 50 45

COMME 2 gOUTTES D’EAU Théatre de la Chaloupe

Le moulin du Roc – Niort 18h30 - 05 49 77 32 31

héROS D’UN jOUR, hEROS DE TOUjOURS Atelier artistique Lycée St Exupery Maison de quartier de Port-Neuf – LR Matinée - 05 46 43 69 83

CUARTEL LATiNO Jazz brésilien Bar des 2 tours - LR 20h30

CUARTEL LATiNO Jazz brésilien Le Silo – Tonnay Chte 20h30

DOUBLE jEU Duo par la Cie Lili Catharsis Chapelle St Vincent – LR 18h30 – 05 46 43 28 82

KARPATT Jazz manouche Le Palace – Surgères 21h - 05 46 07 14 30

LALEU LR 2 / ROChEfORT Chpt DHR Stade A. Bracq – LR 15h

COUPE iNTER. DE PRiNTEMPS Voile Optimist Régates Rochelaises – LR 05 46 44 62 44

S. ROChELAiS/R. METRO Rugby Pro D2 Stade Deflandre – LR 18h30 – 05 46 43 14 05

DéLivREZ PROUST D’après l’œuvre de M. Proust

LA MALiNE – LA COUARDE 21h – 05 46 29 93 53

gULivER & fiLS Mise en scène : N. Grujic Beauséjour – Chatelaillon 20h30 - 05 46 30 49 50

OPéRATiON BARRiQUES EN fOLiE Evènement autour du vin Place du Marché – LR 16h30 � 06 77 35 21 96

LES 7 PLANChES DE LA RUE Aurélien Bory La Coursive – LR 05 46 51 54 00

COMBAT DE NègRE ET DE ChiENS De B-M Koltès - Cie Ilot-Théâtre Théâtre Toujours à l’Horizon – LR 05 46 09 02 28

L’AMOUR EN TOUTES LETTRES Théâtre - M. en scène D. Ruiz Bar des Fourriers – Rochefort

20h - 05 46 82 15 15

jE NE SAiS PAS Chorégraphie, interprétation : N. Pernette

Salle des Fourriers – Rochefort 21h - 05 46 82 15 15

SOLO AUTOUR DE L’iMAgiNAiRE DES CONTES Cie Pic la Poule

Chapelle St Vincent – LR 18h30 – 05 46 43 28 82

ART & OBjETS Salon créateur et artisanat d’art

Espace Encan – LR 05 46 45 90 90

COUP 2 gRAff AU gABUT Color’s & color, univers. LR

Gabut – LR 06 08 69 83 78

PARLOiR Pépito Matéo

Le Palace – Surgères 20h30 - 05 46 07 14 30

KiLL ThE yOUNg Musiques actuelles Maison G. Brassens - Aytré 20h30 - 05 46 30 19 41

LUDéAL + CARMENMARiAvEgA Chantier des Francos Esplanade St Jean d’Acre – LR 20h30 - 05 46 28 28 28

« ANAWAh » MON CôTé PUNK Musiques actuelles La Maline – La Couarde 21h- 05 46 29 93 53

ZAïTi COMBO Jazz manouche Théâtre des Jacobins – LR 21h - 05 46 41 89 35

LES PiEDS DANS LES NUAgES Théâtre de Romette Salle des Fêtes Villeneuve – LR 14h30 & 10h - 05 46 51 14 70

MUSiCiENS DU LOUvRE–gRENOBLE Marc Minkowski La Coursive – LR 20h30 – 05 46 51 54 00

STADE ROChELAiS/TOULON Rugby Pro D2 Stade Deflandre – LR 18h30 – 05 46 43 14 05

LES fARfADETS Théâtre à La Ronde Salle des fêtes – La Ronde 20h30 - 05 46 27 03 88

UN DES PLUS viEUx SPECTACLES DU MONDE Copagnie Les Vernisseurs Hall de l’Arstolabe – Mireuil – LR 18h & 20h30 - 05 46 67 47 67

jAZZ TRiOS ExTRAvERTiS Jazz – D. Goyone/D. Pifarely Salle des Fourriers – Rochefort 05 46 82 15 15

vUE SUR jARDiN Cie Zig-Zag Chapelle St Vincent – LR 18h30 – 05 46 43 28 82

CORDES CROiSéES Musique de chambre Oratoire – LR 20h30 - 05 46 41 07 37

PETiTES hiSTOiRES.COM Danse Hip Hop - K. Attou Théâtre Verdière – LR 05 46 51 54 00

iMBéCiLE P. Katerine, H. Noguera, B. Carlotti, J-P Nataf Espace Culturel Leclerc - Niort 20h30 – 05 49 17 39 10

SALON DES ARTiSTES ET ARTS CRéATifS Foyer rural

Taugon à partir de 10h - 05 46 30 12 19

TOUR DE Ré Société Régates Rochelaise Port des Minimes - LR 05 46 44 62 44

SEMAiNE CLASSiQUE DE LA vOiLE Yacht Club Classic Port des Minimes – LR 06 80 75 49 19

fESTivAL MUSiQUES AU PAyS DE P. LOTi Ensemble symphonique Rocca Forts La Maline – La Couarde/Mer 21h – 05 46 29 93 53

iLLégAL DUB TOUR Dr nagual Centre ville Tonnay Charente 21h

fESTivAL DES TRèS COURTS Festival international Carré Amelot – LR 20h30 - 05 46 51 14 70

vALEUR SûRE Spectacle humour L’Azile - LR 05 46 37 09 81

PéRigNy / ROyAN Football DHR Stade Municipal de Périgny 15h

eMManueLLe etienne Soutenue par la DRAC Poitou-Charente Exposition Espace Contemporain – La Rochelle – 05 46 51 51 51

De La voie Des siècLes à La voix De son MaîtRe Cie Alain et l’autre l’Histoire de la musique mécanique Hall de l’Astrolabe - LR - 05 46 67 47 67

LoRenzo LuPano Art du crochet La True Hate Art Galery LR - 05 46 41 75 06

caMPagnes chinoises Myriam Simonneau Les espoirs d’une jeune chinoise La Galerie d’Essaie - Carré Amelot - LR - 05 46 51 14 82

PoRtRaits De FRançais Luc Choquer Photos galerie du Carré Amelot - La Rochelle - 05 46 51 14 70

Les ReFusés Dessins, sculptures et machines Hall de l’Astrolabe La Rochelle - 05 46 67 47 67

Page 15: expressions 04

V s D L m m J V s D L m m J V s D L m m J V s D L m m J V s D L m m J V s D L m m J V s D L m m J V s D L m m J V s d L m m

04 05 06 07 08 09 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 01 02 03 04 05 06 07 08 09 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 01 02 03 04

05/mai

Jeune public cinéma + vidéo Musique expositions spectacle vivant Littérature Divers

envoyez vos informations à [email protected]

agenda

04 05 06 07 08 09 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 01 02 03 04 05 06 07 08 09 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 01 02 03 04

PUBLICITÉ

p13

PeintuRe D. Esneault la Petite Galerie LR – 06 70 06 29 33

aRts PLastiques A. Saumoneau, C Onillon, C Lesgasges, M. Guigou Galerie S. de Meilhan La Flotte - 05 46 09 97 71

PeintuRe M.J. De Broqua Expressionniste Le Clos des Cimaises – St Georges du bois – 05 46 43 23 08

LUDéAL + CARMENMARiAvEgA Chantier des Francos Esplanade St Jean d’Acre – LR 20h30 - 05 46 28 28 28

jAZZ TRiOS ExTRAvERTiS Jazz – D. Goyone/D. Pifarely Salle des Fourriers – Rochefort 05 46 82 15 15

TOUR DE Ré Société Régates Rochelaise Port des Minimes - LR 05 46 44 62 44

SEMAiNE CLASSiQUE DE LA vOiLE Yacht Club Classic Port des Minimes – LR 06 80 75 49 19

fESTivAL MUSiQUES AU PAyS DE P. LOTi Ensemble symphonique Rocca Forts La Maline – La Couarde/Mer 21h – 05 46 29 93 53

iLLégAL DUB TOUR Dr nagual Centre ville Tonnay Charente 21h

fESTivAL DES TRèS COURTS Festival international Carré Amelot – LR 20h30 - 05 46 51 14 70

vALEUR SûRE Spectacle humour L’Azile - LR 05 46 37 09 81

PéRigNy / ROyAN Football DHR Stade Municipal de Périgny 15h

ThE RABEATS Une même passion les Beatles Scène Beausejour – Chatel. 20h30 - 05 46 30 49 50

yAëL TAUTAvEL OU L’ENfANCE DE L’ART Texte : S. Jaubertie - mes : N. d’introna Théâtre Verdière � LR 05 46 51 54 00

RiChARD gALLiANO Tangaria Quartet La Coursive – LR 20h30 – 05 46 51 54 00

L’ODiTiON Cie Choc Trio La Palace – Surgères 19h30 - 05 46 07 14 30

LA NUiT DU vOLLEy La Rochelle Volley Gymnase des Parcs – LR A partir de 16h - 05 46 34 11 72

LES ENvOLéES – QUéBEC 2008 Ateliers Les Anges Rebelles Au quatre coins de la ville – LR 05 46 55 43 74

DéPART LA ROChELLE/QUéBEC Comité Départemental de la Voile Vieux port – LR 05 46 34 67 83

POR NUESTRO CAMiNO Flamenco – Cie Fe Flamenca La Maline – La Couarde/Mer 21h – 05 46 29 93 53

ANDALOUSiE Opérette - C. des fêtes - LR Parc Expositions – LR 15h - 05 46 30 08 58

CELT, iL éTAiT UNE fOiS L’iRLANDE Danse, musique & chants irlandais Espace Encan – LR 14h30 et 17h30 - 05 46 45 90 90

fRéDéRiC fRANÇOiS Comite des fêtes de LR

Parc Expositions – LR 16h30 - 05 46 30 08 58

L’ENfER Texte : G. Rassov

La Coursive – LR 20h30 – 05 46 51 54 00

TêTE-À TêTE J. Hannagan - C. Schermann

Oratoire LR 20h30 - 05 46 41 07 37

MiNgUS SPiRiT J. Vidal & E. Henderson

S. des Fourriers – Rochefort 20h30 – 05 46 82 15 15

MAgyD ChERfi Lecture apéro & concert Hall de l’Astrolabe – LR 19h - 05 46 67 47 67

BAL(L)ADE Cies Y. Lheureux & Messieurs Mesdames Chapelle St Vincent- LR 18h30 – 05 46 43 28 82

iNSTEMPS Compagnie Πramid S. de l’Estran – Marennes 20h30 – 05 46 82 15 15

ChANSON fRANÇAiSE Romain Didier La Palace – Surgères 21h - 05 46 07 14 30

éLOgE DE LA PifOMéTRiE Spectacle L’Azile – LR 21h08 - 05 46 37 09 81

MéTABOLS Action OuSonMuPienne - Delta P Carré Amelot – LR 20h30 - 05 46 51 14 70

ÂgE TENDRE ET TêTES DE BOiS Tournée des Idoles 60&70 Parc Expositions – LR 14h30 - 05 46 30 08 58

jUSTE AvANT L’éTé C. F. musicale & instrumentale Hall de l’Astrolabe – LR de 18h à 22h30 - 05 46 67 47 67

S. ROChELAiS/gRENOBLE Rugby - Pro D2 Stade Deflandre – LR 18h30

ENSEMBLE MAThEUS J-C Spinosi

La Coursive – LR 20h30 – 05 46 51 54 00

LE ROi DES PAPAS V. Malone

Moulin du Roc – Niort 18h30 – 05 49 77 32 31

LA MOUETTE de Tchekhov Chap. Stade Rouge – Rochefort 20h30 – 05 46 82 15 15

LA viE ET LA MORT DU ROi RiChARD ii Compagnie Théatre de la Valse

La Fabrique du Vélodrome 05 46 27 12 12

iNTERvAL Festival de la création vidéo lycéenne Mega CGR – LR De 19h à 23h – 05 46 43 69 83

PRéMiCE(S) Cie a.k entrepôt Carré Amelot – LR 05 46 51 14 70

RéSiDENCE & CABARET CiRQUE Cie Les Arrosés Sous chapiteau à côté de l’Astrolabe – LR 05 46 67 47 67

BiRéLi LAgRèNE Gipsy Project Moulin du Roc – Niort 21h - 05 49 77 32 31

UN PETiT ChAT DANS UN gRAND SAC Cie Arbre Rouge La Palace – Surgères 15h - 05 46 07 14 30

PiSTA DE BAïLE Musique Am. sud Parc Prés-Leroy - Niort 21h - 05 49 77 32 32

MigUEL M Blues n’jazzile L’Azile –LR 21h08 – 05 46 37 09 81

MUSiQUE ANgLAiSE POUR ChœUR Musique sacrée Eglise Notre-Dame – LR 20h30 - 05 46 41 07 37

LiSCiO, LA MUSiQUE DE MA MèRE De C. Antonini - Ciné Passion 17 La Maline – La Couarde/Mer 21h - 05 46 29 93 53

DES gENS QUi DANSENT J-C Gallotta La Coursive – LR 20h30 – 05 46 51 54 00

PiUMA + LA MAiSON TELLiER + A. KiNN Chantier des Francos Théâtre Verdière – LR 20h30 - 05 46 28 28 28

STADE ROChELAiS/LiMOgES Rugby - Pro D2 Stade Deflandre – LR 18h30

STAgE DANSE AfRiCAiNE ET ChANT CORPOREL Association I’La Aytré 06 84 69 82 34

fOUACES ET AUTRES viANDES CELESTES De D. Montbello - Lecture Médiat. Villeneuve-les-S. & Bibli. La Pallice – LR 05 46 51 14 70

LA PiSTE LÀ Cirque Aïtal Chapiteau Stade Rouge – Rochefort 05 46 82 15 15

fêTE DE LA POéSiE Collectif « les mots à la bouche » Hall de l’Astrolabe A partir de 18h - 05 46 67 47 67

MODESTES PROPOSiTiONS Duo burlesque L’Azile –LR 21h08 – 05 46 37 09 81

De La voie Des siècLes à La voix De son MaîtRe Cie Alain et l’autre l’Histoire de la musique mécanique Hall de l’Astrolabe - LR - 05 46 67 47 67

LoRenzo LuPano Art du crochet La True Hate Art Galery LR - 05 46 41 75 06

caMPagnes chinoises Myriam Simonneau Les espoirs d’une jeune chinoise La Galerie d’Essaie - Carré Amelot - LR - 05 46 51 14 82

PoRtRaits De FRançais Luc Choquer Photos galerie du Carré Amelot - La Rochelle - 05 46 51 14 70

Les ReFusés Dessins, sculptures et machines Hall de l’Astrolabe La Rochelle - 05 46 67 47 67

Page 16: expressions 04

p14

succédé l’illustrateur rochelais Vullo, la fameuse tatoueuse Sunny Buick, jusqu’à une expo collective autour de l’éro- tisme…

Sûr que La Rochelle est une petite ville pour abriter une telle galerie, « mais au moins on est tranquilles pour faire ce qu’on veut ». Sûr que chercher les artistes, s’occuper des flyers, du vernissage, des ven-tes, être là pour ouvrir la boutique, comme pour bousculer les a priori, demande de l’enthousiasme. Mais Nicoz en déborde : « Il m’est même arrivé d’acheter ce que j’exposais ! » Alors n’hésitons pas à entrer dans ces murs laqués rouge sang, d’autant qu’une belle programmation est à venir : l’Italien Lupano au printemps, les sérigra-phies macabres du Lyonnais Navette cet été, puis à la rentrée un collectif d’illustra-teurs sur le thème de la baleine.

Catherine Fourmental-Lam ¬

L’expoDes glaciers en feutrine qui se terminent en vallées de larmes ou un randonneur esseulé brodé à l’ancienne dans une installation poétique et sensible… Si l’univers mélancolique et délicat de Lorenzo Lupano commence à avoir une certaine notoriété en Italie, l’artiste n’a jamais été exposé en France. Ses amis de la True Hate Art Gallery l’accueillent donc dès le 12 avril. Parce que l’art du crochet peut receler quelques surprises…

PROChAiNE ExPOLorenzo Lupano

Du 12 avril au 12 juillet 2008,

vernissage + concert le 12 avril

de 18 à 20 h.

2 ter, rue des Carmes, La Rochelle truehateartgallery.

com

Les tatouages de Guicho :

outsiderink.free.fr

Le blog de Nicoz : ildiariodinicoz.

splinder.com

La BD de NicozÇa y est, sa première BD en français est sortie ! Un trait spontané au crayon dissèque le quotidien d’une Nicoz qui a bien du mal à tenir ses résolutions de régime… Les Larmes de crocodile raconte tout, avec humour et sans complaisance : la robe qui se transforme en fourreau, la part de gâteau tentatrice et la cure à base de cerises. Et en plus, il est édité chez Diantre, une jeune maison d’édition prometteuse !

Les Larmes de crocodile, Nicoz Balboa, éd. Diantre, 96 p., 16 €. Dédicace le 19 avril à Calligrammes Jeunesse.

i l y a d’abord une artiste prolifique, Nicoz Balboa. Elle anime un blog, publie des BD,

grave sur bois d’entêtantes jeunes filles… quand elle n’est pas en train de réaliser un piercing ou de chanter dans un groupe. Elle mixe avec gourmandise les univers, ce-lui du tatouage, du pop surréalisme, de la BD alternative ou du graphisme. Pour elle – comme pour beaucoup d’autres –, c’est dans ces courants artistiques en marge que surgit actuellement une nouvelle scène culturelle, en pleine effervescence : « En tant qu’artiste, c’est déprimant de voir tant de gens faire de belles choses. Et en même temps c’est terriblement excitant ! » Donc, pas question de créer seule dans son coin : dès l’ouverture de leur boutique de tatouage – à l’ombre de la Coursive, il y a trois ans –, Nicoz et son compagnon Guicho ont dédié une salle à des accro- chages éclectiques. Parmi eux, se sont

arts plastiques

La true hate art galleryQuand un jeune tatoueur, charentais d’origine, rencontre à Paris une étudiante en arts romaine bourrée d’énergie… cela donne à La rochelle une galerie iconoclaste, couplée à un studio de tatouage : la true Hate art Gallery, vivifiante et sans concessions.

Page 17: expressions 04

p15internet + design

Plus d’informations au 05 46 51 51 51 ou www.larochelle.fr

01 › 08 MAI ’08LA ROCHELLE

Tous au cœur de l’événement !

PUBLICITÉ

L’internet pour découvrir le monde depuis son fauteuil ? Le monde oui, mais aussi le coin de sa rue ! Découvrons ensemble ce qui se passe sur notre écran près d’chez nous.

internet

La télé au rayon fraisMativi.fr, c’est le prin-

cipe du frigo dans une colocation. Il y en a un qui le remplit (toujours le même) et les autres qui le vident. Sur le site de cette télévision locale sur Internet, les pro-duits frais sont des images. Cent cinquante petits fi lms offerts à la gourmandise des « TVnautes » dans un condi-tionnement individuel de quatre ou cinq minutes pour un poids net de vingt-cinq giga-octets. On trouve les marques de consommation courante imposées par les grandes enseignes (Mairie, CdA…) et administrées aux conso-mateurs à la cuillerée par les élus locaux. On déniche aussi les petites fabrications de terroir, plus subtiles, au goût desquelles on perçoit le tempérament du producteur.

C’est le yaourt artisanal, mis en pot lors de la récente visite du président Sarkozy chez Alstom, garanti avec de vrais morceaux d’impertinence :

« On se serait presque cru au Jour du Seigneur avec dans le rôle du messie, évi-demment, Nicolas Sarkozy. Particulièrement à l’aise sur ses talonnettes… » Et puis on fi nit sur les plaisirs sucrés dont on se délecte au dessert, malgré une liste inquiétante de colorants : ce sont les dif-fusions live de groupes de la scène musicale rochelaise, en tête de gondole dès le mois d’avril. Le tout à déguster sur place ou sur le pouce, en baladodiffusion.

Pierre Labardant ¬

www.mativi.fr

imaginez que pour

promouvoir votre activité vous fassiez appel à un atelier de design gra-phique. Un des premiers sujets que vous aborderez ensemble sera celui de la visibilité. En effet, le travail du graphiste est réussi s’il communique le mes-sage de son client de manière attirante et visible. Ce qui ne va pas toujours de soi.

Concrètement, le premier rendez-vous avec une agence permet de cerner le projet sur le plan théorique. On discute quelques intentions, on clari-fi e des tendances, on avance quelques idées. Le deuxième sert à présenter les premières propositions graphiques. C’est là qu’en général les choses se corsent, que les opinions du graphiste – illustrées par ses visuels – et celles du client sont parfois en désaccord. On discute alors des modifi cations possibles. Et, petit à petit, le travail qui a été pensé d’une façon X par le graphiste se trouve confronté à la nou-velle vision Y du client pour aboutir à un résultat Z. Une espèce de construction naît, un

compromis des volontés

et des com-mentaires (plus

ou moins hon-nêtes) des uns et des

autres. Et ces négociations n’ont souvent d’autre source que des conceptions différentes de la notion de « visibilité ». Pour le graphiste, une bonne lisibi-lité résulte d’un ensemble faitde contrastes, d’équilibresvisuels et dont l’information est hiérarchisée. Pour les clients, souvent, elle n’est atteinte que lorsque tous les éléments de la composition (titre, contact, dates, images, etc) sont lisibles d’égale façon.

Cet exemple sert à rappeler qu’engager un atelier de design implique qu’on lui reconnaît la capacité de mener à bien le travail qu’on lui confi e. Mais aussi que le rôle du graphiste est d’examiner attentivement les attentes de son client pour lui proposer une solution appropriée à son identité et à celle de son public. Parce qu’au bout du compte, une bonne visibilité doit plus à ce principe qu’à une taille de police ou la couleur d’un fond.

Antichambre ¬

Regardez-moiDesign

Page 18: expressions 04

p16

f .A.R. Trois lettres prédestinées pour une ville portuaire. Pourtant, cette

association n’a de rapport avec la balise lumineuse que dans son travail de mise en lumière d’images fixes ou animées qui sommeillent, parfois des années durant, et qui, retravaillées, viendront alimenter le patrimoine cinématographique de la ré-gion Poitou-Charentes. Pour se faire, le FAR, qui fut créé fin 1999, emploie deux salariés à plein temps et nombre de bénévoles.

valoriser le patrimoine de l’imageLa principale activité du FAR consiste à

rechercher des documents, des archives, puis à les restaurer et à les numériser. Une fois restitués à leurs propriétaires sous for-me numérique, le FAR exploite en échange leurs copies à des fins non-lucratives et les

confie aux bons soins des Archives dépar-tementales.

Pour autant l’association ne se contente pas de collecter ; elle encourage la création et produit aussi parfois. Les documentaires Quels chantiers !!! (navals de La Pallice, NDLR) et Carnets de campagne 14-18 ont ainsi pu être tournés grâce aux images du fonds.

Par ailleurs, l’étudiant, le visiteur curieux ou le chercheur peut consulter sur papier – sous forme de livrets thématiques – les do-cuments photographiques qu’il visionnera ensuite. Un procédé simple, stimulant et d’une redoutable efficacité.

En complément, le FAR propose des ani-mations et organise des expositions voire des projections pour un large public.

De la création cinématographiqueà l’appel à témoinsEn ce moment, le FAR participe étroite-

ment à la fabrication du film (produit par West Morisson) que réalise Marc Jouanny, provisoirement titré Utopia, un documen-taire de 52 minutes sur l’un des personna-ges les plus emblématiques de La Rochelle, Michel Crépeau.

Du célèbre député-maire décédé en 1999, le film évoque le personnage politique et l’être tel que le voyaient ses proches, mais aussi des anonymes dont les consi-dérations arbitraires, contradictoires ou démesurées viennent étayer ou démentir certaines thèses. Cette production est destinée à une diffusion télévisée en 2009 (mais y aura-t-il encore un service public à ce moment-là ? Si ce n’est plus le cas, TF1, fidèle à son image culturelle, pourra le passer en prime-time…).

Autre recherche d’actualité, celle d’ima-ges de la place Saint-Maurice et du quartier de Mireuil en vue d’un documentaire que réaliserait Myriam Fontaine.

fiction et réalitéLes frères Lumières seraient fiers de

constater que leur célèbre adage est encore respecté au xxie siècle, eux qui affirmaient en 1895 que le balbutiant cinéma ne pour-rait être utilisé que comme un témoignage de la réalité et qu’en aucun cas la fiction ne pourrait supplanter le documentaire. Cette réflexion n’engageait qu’eux, en rien l’auteur de cet article.

Gilles Diment ¬

Le FaR de La RochelleLe Fonds audiovisuel de recherche de La rochelle – une mine pour passionnés d’histoire locale – sauvegarde les traces de vies passées afin d’éclairer les nôtres.

cinéma

fonds audiovisuel de recherche70 bis, avenue Jean-Guiton 17000 La Rochelle Tel/fax : 05 46 34 92 78 E-mail : [email protected] Site : http://www.far.asso.fr/ Accueil du mardi au vendredi De 10 à 12 h 30 et de 14 à 17 h 30

Page 19: expressions 04

p17cinéma

Plus d’informations au 05 46 51 51 51 ou www.larochelle.fr

01 › 08 MAI ’08LA ROCHELLE

Tous au cœur de l’événement !

PUBLICITÉ

Très Courts au Carrédepuis les années 70, le Carré amelot participe activement au développement culturel de La rochelle et de sa région. en 1999, il obtient le label eCm (espace culture multimédia) de la part du ministère de la Culture. stages, ateliers, projections et même résidences de compositeurs servent les nombreuses missions dédiées aux arts visuels et aux arts des sons.

Cette année encore le Carré Amelot accueille

le Festival international des Très Courts (métrages) qui fête son dixième anniver-saire. Le succès ne se dément pas d’année en année, au contraire, puisque près d’une quinzaine de pays des quatre continents y participent. Une cinquantaine de villes en France diffuseront en même temps la cinquantaine de fi lms sélectionnés, La Rochelle étant la seule ville de la région.

Cette compétition est ou-verte à tous ; professionnels, amateurs ou institutionnels peuvent s’y inscrire mais, at-tention, la sélection est poin-tue. Aussi, que les nombreux amateurs en herbe du fi lm de vacances ou de famille se mé-fi ent : le dilettantisme n’est pas de mise ici.

Trois prix (Grand Prix, Prix de l’animation et Prix de l’ori-ginalité) seront attribués par

un jury professionnel offi -ciant à Paris. Le Prix du public est, quant à lui, décerné au regard des votes de chaque ville. Après la clôture du festi-val, vous pourrez vous rendre sur son site Internet afi n de consulter les résultats par ville (www.trescourt.com) et, par la même occasion, vous inscrire pour les prochaines sélections du festival 2009.

Chaque œuvre – fi ction, animation ou documentaire – ne doit pas excéder trois minutes. Elle peut relever du divertissement, de la poésie ou des préoccupations (si nombreuses en ce moment) sociales, économiques ou politiques de notre temps.

Rendez-vous donc les 2 et 3 mai à 20 h 30 à la salle de spectacle du Carré Amelot pour une séance de deux heu-res au prix plutôt accessible de 6 € (4 € pour les Pass’culture et tarif réduit).

Gilles Diment ¬

Les ECM pour l’exempleLes subventions jusqu’ici allouées aux ECM par les DRAC viennent d’être supprimées, vidant ce label de sa substance. La politique du gouvernement, à travers ces nouvelles applications, intervenant sans délai ni concertation avec les différents partenaires culturels, risque bien de transformer le paysage audiovisuel français en véritable désert. Toutes les associations à vocations artistiques ou culturelles se voient amputées de budgets gigantesques qu’en aucun cas elles ne pourront combler. Veut-on vraiment supprimer la « culture » en France ?

Visiblement, oui. Comment alors ne pas se remettre en mémoire l’histoire de ce jeune Germain qui, en 1933, avait supprimé le ministère de la Culture… La suite des événements est connue de tous.Heureusement, on apprend la création de la Fédération des acteurs du multimédia qui sollicite le réexamen de cette politique. Nous ne saurions trop vous conseiller de vous rendre sur leur site (culture-multimedia.org/) afi n de mieux comprendre ce qui se passe et d’y constater le caractère d’urgence.

© D

.R.

Page 20: expressions 04

p18 jeune public

i l y en a quatre près de chez vous : à Ferrières d’Aunis, Aytré, Villeneuve-les-

Salines et, au centre-ville de La Rochelle, au Carré Amelot. Municipales ou associa-tives, ces cavernes d’Ali Baba sont pilotées par des ludothécaires professionnelles qui décident des collections et de leur mise en valeur. Toutes proposent le même service :

le jeu sur place – des grands-parents aux petites sœurs –, le prêt à domicile des jeux et des jouets et l’animation du lieu notamment par des « soirées-jeux » qui rassemblent des amateurs de tout poil autour de nouveautés ou de grands classi-ques. Chaque ludothèque pourtant affiche son originalité.

comme si jouer ce serait que pour les adultes…

Vous n’avez rien vu d’aussi beau depuis vos 9 ans, quand vous feuilletiez fébrilement les dernières pages de La redoute : des jouets Par-toUt ! des bus entiers de Playmobil, des Lego à gogo, des meccano complets, des Baby-foot comme s’il en pleuvait ! et même des jeux bizarres dont le catalogue ne parlait jamais, en bois par exemple. Le paradis moderne de l’enfance existe, ça s’appelle une ludothèque.

Les auteurs en avantLa ludothèque du Carré Amelot par

exemple, qui va fêter ses 20 ans, insiste sur le soutien à la création et aux créateurs de jeux : « L’idée qu’un jeu ait un auteur dont le nom figure sur la boîte est quelque chose de récent, contemporain à l’émergence des ludothèques et des festivals de jeux il y a quelques années » note Claudine Nouraud-Bernard, ludothécaire. « Une de nos missions est précisément de faire dé-couvrir ces créations. » Une mission dont la ludothèque s’acquitte lors des animations ou des sessions de formation, à destination notamment des assistantes maternelles.

Ludothèques

Page 21: expressions 04

p19jeune public

Sur place ou à emporterSous ces faux airs d’enfantillages, le jeu

est un objet culturel anodin mais effi-cace. C’est un important vecteur de lien social : « Lors des soirées-jeux, il arrive que quelqu’un vienne présenter un jeu de son pays » explique Gismonde Laroche à Villeneuve-les-Salines. Dans les locaux repeints de frais de l’ancienne école du lac, la ludothèque du centre social du quartier promeut le jeu sur place, même si là aussi l’emprunt est possible : « Ce qui importe avant tout, c’est de pouvoir jouer et faire jouer ensemble, en famille, entre amis, de créer les conditions d’un mélange social et culturel important. Nous voulons faciliter la relation entre parents et enfants, per-mettre la rencontre dans un lieu neutre. » Le déménagement récent de la ludothèque dans le cœur du quartier rochelais a eu pour effet de ramener certains anciens élèves de l’école, désormais jeunes parents, dans ces locaux réhabilités, réaménagés et lumineux : « Cela a créé un effet d’ap-propriation bénéfique du lieu » constate encore Gismonde Laroche.

jeux ambulantsAmusant comme le jeu favorise la proxi-

mité. On retrouve des scénarios similaires dans des milieux plus étendus géographi-quement. Sylvie Schreiber, qui s’occupe de la ludothèque associative de Ferrières, le décrit avec enthousiasme : « C’est toujours amusant de voir les parents qui au départ avaient l’air de ne pas y toucher découvrir ou redécouvrir certains jeux lors des ani-mations ou des soirées. » Et ici, la ludothè-que du canton ratisse large : « De Marans à Surgères, nous avons environ 160 familles adhérentes, ce qui représente près de 800 joueurs. Et ça ne cesse de croître ! » À tel point que chaque samedi, la ludothé-caire enfourche son Berlingo rempli de malles de jeux et parcourt les communes du canton à la recherche de copines pour une partie de Jungle Speed. Quoi ? vous ne connaissez pas Jungle Speed ? Ressaisissez-vous, bon sang : travaillez moins, jouez plus…

Philippe Guerry ¬

Pour obtenir les dates des soirées-jeux et le programme de la Fête du jeu du 31 mai 2008, contactez les ludothèques :Carré Amelot : 05 46 51 14 77 Villeneuve : 05 46 31 09 44 Ferrières : 05 46 01 70 85 Aytré : 05 46 45 11 16.

Plus d’info

10e Fête de l’enfance en Pays d’aunis

Tout a commencé en 1998 par un spectacle de la

compagnie Marmofolies, à l’initiative de la crèche et du centre d’animation cantonal de Surgères : « Ça ne paraît pas grand-chose mais il faut bien imaginer qu’il y a seulement dix ans, il y avait zéro propo-sition d’animation culturelle en milieu rural pour les en-fants. » Depuis, à mesure que les partenariats s’étoffaient et que le festival gagnait en notoriété, plusieurs for-mules se sont succédé. Il y a eu tout d’abord un festival itinérant dans les cantons de Surgères, Courçon et Marans : « C’étaient bien pour les communes, mais chaque asso bossait sur “sa” partie et on ne travaillait plus ensemble. » Alors le festival a été recentré sur Surgères, « mais là, on ne retrouvait plus la dynamique à l’échelle du Pays d’Aunis ». Voilà pourquoi cette année le festival innove encore : il propose dix temps forts en Pays d’Aunis, dix dates pour rappeler les dix bougies de cette édition anniversaire.

Certains événements sont déjà derrière nous, mais les trois jours de clôture dans le parc de Surgères, les 10, 11 et 12 avril prochains, seront par-ticulièrement bien remplis. Au programme : ateliers de maquillage, de chansons, de mosaïque, ferme pédagogi-que, balades en barque, plus d’une dizaine de spectacles sous chapiteau et un grand bal pour finir en beauté, samedi à 18 heures./P.G.

Le programme complet de ces 3 jours est à découvrir sur le site du centre d’animation cantonal de Surgères à cacsurgeres.frPrix des spectacles : 1, 5 € pour les enfants, 3 € pour les adultes.

Caramel et grenadine

La compagnie Pest’acles crée et propose des spectacles pour le

jeune public depuis 1993. Les 7, 8 et 9 avril prochains, elle présente deux de

ses créations à la salle de Tasdon, rue Émile-Normandin à La Rochelle : L’Ours Caramel fait son cirque : l’apprentis-sage du cirque de l’ours Caramel par son ami Circolo. Théâtre, cirque et marionnettes pour les enfants à par-

tir de 2 ans : 7 et 9 avril à 16 h. Magie à la grenadine : spectacle de magie haut en couleurs pour les enfants à partir de 4 ans, où une large place est faite au public : 8 avril à 16 h. /P.G.

Surgères, Courçon, Marans

La Rochelle

Contact : Cie Pest’acles 05 46 67 06 52

Page 22: expressions 04

p20 Nous imprimons Expressions

Ann. IRO Expressions.indd 1 27/01/08 23:09:24

Page 23: expressions 04

sport

A ssis sur ma planche, les mains posées sur les cuisses, mes yeux sont rivés

sur l’horizon ; dans mon dos, le jour se lève à peine, l’atmosphère d’une dou-ceur palpable n’est dérangée par aucune brise. L’humanité dort encore, si ce n’est au loin un pêcheur solitaire ramenant sa barque ; peut-être monologue-t-il, comme le vieil homme d’Hemingway, je lui sou-haite meilleur destin.

Quittant des yeux la barque silencieuse, le souvenir d’une lointaine lecture d’un Martine à la plage me réconforte et, pen-dant que Martine et sa bouée canard se font avaler par un requin, je reviens à mon observation de l’horizon huileux.

Le train de houle annoncé est en retard, ou bien est-ce moi qui suis en avance ? Pourtant la voix du surf report était très claire :

« Rentrée d’une houle d’ouest moyenne à longue d’un mètre à un mètre cinquante grossissant un mètre cinquante-deux mètres dans la journée. »

Je me tourne vers le parking, ma voiture y est toujours seule. Je commence à me de-mander si je n’ai pas rêvé l’annonce météo, ou bien ai-je entendu par erreur celle de

notre cher spot rétais, le Lizay (mon préféré dans le 17, même si le risque de finir en dé-calcomanie sur la grève est prégnant), ou celle du bon vieux Bud Bud (aux Conches vendéennes) – quand ça marche, c’est un peu les Landes, du monde à l’eau, c’est beaucoup les glandes.

Il est vrai que l’eau où je barbote actuelle-ment n’est mentionnée par aucune météo surf, c’est ce que l’on appelle un secret spot, fréquenté par des locaux soit parce que difficile d’accès, soit parce que l’eau y est radioactive, deux caractéristiques parfois réunies.

C’est pourtant un lieu qui eut son heure de gloire, avant qu’un port de pêche ne fût construit juste à côté, modifiant la confi-guration du site et qu’un jour de décembre une tempête dévastatrice ne casse le puzzle du fond marin.

Je me souviens de quelques sessions mémorables il y a déjà presque vingt ans, souvent autour d’un mètre, quelquefois un mètre cinquante et plus.

Je me souviens d’une eau grise et froide, et du bonheur d’y être.

Je me souviens de mon premier el rollo, bras bien tendus, pirouette aérienne et

parfait replacement dans la vague, et de mon premier tube, même s’il s’agissait plutôt d’une belle casquette.

Je me souviens de B., son style radi-cal, et surtout son idée folle et géniale : profiter d’une grande marée basse pour couler une dalle de béton sur le sable, pour ainsi rendre les vagues plus creuses et plus rapides !

Et je me souviens de N., la légende locale, le roi du drop-knee, c’est un peu le Messi de la vague, il la dribble avec maestria, flui-dité et décontraction, il ne « charge » pas, jamais n’estoque. Total respect.

Lieutenant Drogo face au désert des Tartares, je fixe l’horizon immobile. Dans mon dos, joggers et promeneurs à chiens sillonnent la grève, certains y laissent quelques crottes, et comme toujours c’est la mer qui balaiera…

J’attends le moment propice, pas de témoins, pour m’extirper de l’eau (en ra-mant, la honte !!!), sauter dans la voiture en « combard », et quitter les lieux, le leash entre les jambes…

Sans rancune, Radar Beach, prochain gros swell, je serai là.

Raoul Douaist ¬

Biscotte matinaleBody : corps. Board : planche

Mais où est la vague ?

p21

Page 24: expressions 04

p22

Kuza DoraPrêtap’ Homme + Femme

Franklin Marshall, Kulte, Desigual, Vestal, Von Zipper, Kuza...www.kuza.fr

5 rue Albert 1er – 17000 La Rochelle T. : 05 46 50 63 15

Antic

ham

bre

Com

mun

icat

ion

pub_KuzaDora2.indd 1 08/03/31 18:27:36

Page 25: expressions 04

p23sport

À bientôt 20 ans, Julien Mérour est l’étoile montante du skateboard français. i

Bye bye La Rochelle, bonjour Montpellier. Voilà maintenant deux ans que Julien

Mérour a quitté la ville pour l’Hérault. Un exil que le petit prodige du skate français ne regrette pas. « Après mon CAP vente chez Soöruz, je souhaitais partir habiter dans le Sud. Vivre à l’année ici, pas pour moi. Y passer sa retraite, pourquoi pas. » Licencié au Montpellier Skateboard, Julien Mérour doit pourtant beaucoup à son sé-jour rochelais. Scolarisé au collège Fénelon, l’adolescent y découvrira la magie du skate grâce à un copain de classe. Tombé sous le charme aérien des figures, il décide de ranger au placard ses crampons de foot et court acheter sa première planche. Durant deux ans, il usera le bitume et les modules du skatepark du parc Charruyer. Très vite, le style et la technique du garçon impres-sionnent. À 14 ans, pour sa première par-ticipation au Teenage Tour (la compétition de référence en – de 17 ans), il rafle la mise, attire l’œil des médias et des sponsors.

Julien Mérour a depuis fait de sa plan-che à roulettes son moyen de locomotion attitré. « Je n’ai pas de voiture et me dé-place essentiellement en train et en skate. Autant me servir au maximum de ma carte 12-25 ans », plaisante-t-il. Une carte qu’il n’a pas toujours utilisée lors de ces expé-ditions aux quatre coins de la France et en Europe. « Cela m’a valu quelques amendes, mais bon… »

La tête sur les épaulesGrâce à ses sponsors, ces temps de « ga-

lère » sont désormais révolus et le skateur peut envisager l’avenir avec sérénité. La tête bien vissée sur les épaules, Julien

Mérour dirige seul sa carrière naissante. « Certains gars se prennent un peu trop la tête. Moi, je préfère ne pas trop parler de mon skate. Pour les sponsors, j’étudie soigneusement chacune des propositions. Il faut faire attention aux marchands de tapis. »

Aujourd’hui dans la cour des « grands », Julien Mérour continue d’enchaîner les bonnes performances en partie grâce à sa polyvalence. « Je n’ai pas de préférence et c’est peut-être ça qui fait ma force. Street, rampe, courbes ou grandes descentes, je skate un peu tout. Même rouler pour aller chercher le pain m’apporte du plaisir. » Vainqueur des deux premières étapes du championnat de France 2008, le néo-Mont-

pelliérain roule tout droit vers un nouveau sacre national. « 2008 s’annonce comme une très bonne année, même si je ne suis pas à l’abri d’une blessure. » Sans trop de surprise, le jeune homme voit son avenir professionnel non loin d’une planche à roulettes. Commercial chez un fabriquant de planche, gérant d’un skate shop ou professeur de skate. Les ambitions ne man-quent pas. Et pourquoi pas une vie derrière la caméra ? « La photo et la vidéo sont mes autres passions. Avec les potes, on filme nos sessions et réalise des montages. Le skate est un sport qui permet de faire de belles images. Qu’il s’agisse de figures ou bien de délires… »

Emmanuel Legas ¬

Comme sur des

roulettes !Victorieux en début d’année à Nantes et à Lille, le jeune skateur Julien mérour file tout droit vers son premier titre de champion de France catégorie senior.

Portrait

© D

.R.

Page 26: expressions 04

p24

The Black And White AlbumThe HivesNo Fun/UniversalUne petite piqûre de rappel pour le dernier opus des Hives paru à la fi n de 2007. Ces cinq Suédois à la force de frappe dévastatrice sont des adeptes inconditionnels des rythmes binaires. Émules des groupes anglais et américains du milieu des sixties, même s’ils peuvent faire preuve de subtilité, ce n’est pas l’originalité qu’ils recherchent, mais l’effi cacité. À consommer très fort le matin pour absorber un maximum d’énergie. Encore un coup de Tick Tick Boom, de Giddy Up ! ou de Try It Again. /P.T

originale en solo, entrecoupée d’un intéressant travail de production (le dernier Higelin ou Le Danger de Françoise Hardy, par exemple). Remarquable guitariste, il écrit la plupart du temps des blues sombres parfaitement adaptés à sa voix grave, avec un phrasé proche du récitatif. Dès le premier des quatorze morceaux de ce No Sport, on s’immerge dans une atmosphère poisseuse, vénéneuse et irrésistiblement attirante d’où émergent un Arabécédaire avec Rachid Taha, une Marie ou Elle est pas belle ma chérie ? Une cure de blues salutaire. /P.T.

The SorcerersRéal. Michael ReevesAvec B. Karloff,I. Ogilvy, C. Lacey  G.-B., 85 mn, 1967, Couleur Éditeur : Néo Publi-shingLangue : anglaisSous-titres : françaisOn vous parlait dans notre précédent numéro de la prochaine adaptation de L’Échiquier du mal. S’il n’y a aucun lien véritable avec la sortie vidéo de ce fi lm datant de 1967, on ne peut s’empêcher pourtant de rapprocher la « Créature invisible » de The Sorcerers des « vampires

psychiques » de Dan Simmons.Manipuler les gens à distance et ressentir leurs impressions et sensations est une aubaine extraordinaire pour ce couple de vieillards. Boris Karloff, dans un de ses derniers rôles, y est émouvant en vieux professeur incompris et méprisé, œuvrant malgré tout pour le bien de chacun, tandis que C. Lacey y voit une fantastique échappatoire à la vieillesse et le moyen unique de découvrir de nouveaux frissons.Si le fi lm reste daté (décors, costumes, musique), il n’empêche que grâce à un sujet original et à une réalisation alerte The Sorcerers reste une bande bien plus qu’honorable et d’un intérêt certain. C’est le deuxième et avant-dernier fi lm de M. Reeves, qui mourut quelques années plus tard à l’âge de 26 ans./G.D.

millimétrée offre à J. Cassavetes, en paranoïaque égocentrique, et à P. Falk, roublard et revanchard, un des plus beaux duos du cinéma indépendant américain. Oscillant entre suspense, drame et polar, Mikey & Nicki est un road-movie typique d’un cinéma analysant et décortiquant ses personnages jusqu’à un fi nal de tragédie grecque./G.D.

Mikey & NickiUSA – 1976 –115 mn – CouleurSc. et réal. : Elaine MayAvec : John Cassavetes – Peter Falk Éditeur : CarlottaLangue : anglaisSous-titres : françaisUne réalisation minimaliste mais

No SportRodolphe BurgerCapitolDepuis la fi n de Kat Onoma, Rodolphe Burger se construit patiemment une carrière

Peut-on encore acheter des disques ? Les disquaires ont disparu avec la bénédiction de tous (il vaut mieux aider les marchands de tabac plutôt que la culture). Internet nous gave de musique

clonique au point qu’on prierait pour un retour des directeurs artistiques triant le bon grain de l’ivraie pour notre plus grand plaisir. Il nous reste toujours l’espoir que vous lirez ces quelques lignes. Voici donc des galettes bien enregistrées avec de vraies pochettes et de la bonne musique dessus (même que l’édition vinyle, ce serait encore mieux) :

Raising Sand par robert Plant et alison Krauss (Rounder). Le chanteur de Led Zeppelin associé à une des fi gures de proue de la country avec, en prime,T. Bone Burnett et Marc Ribot. Du cousu main et de l’émotion. Parfait pour attendre l’été.

Nil Recurring par Porcupine tree (Peaceville/SPV). Animé par Steven Wilson, un ( jeune) boulimique de musique, Porcupine Tree est un des meilleurs groupes anglais

dont l’aura ne cesse de grandir. Ce court CD, avec la participation de Robert Fripp (King Crimson), oscillant entre progressif lyrique et psychédélisme, constitue une bonne introduction.

Frames par oceansize (Superball/SPV). La musique progressive avec ses longues plages instrumentales, ses atmosphères oniriques et ses recherches sonores revient en force à l’heure actuelle. Oceansize en est un très bon exemple.

Washington Square Serenade par steve earle (New*West). Le nouveau disque d’un farouche opposant à la politique de George Bush et un des meilleurs chanteurs et compositeurs de ce que l’on a appelé la nouvelle country, loin de toute rengaine passéiste à base de guimauve. /P.T

shopping

disQUes

dVds

disQUes

Vite dit

Page 27: expressions 04

p25

1970 2008

le trioletun club

Pas de top 50, une musique très branchée pour noc-tambules de tous âges, dans un décor de miroirs,laque laiton. Un étage repensé dans un décor d’inox,de cuir et sculptures.Jardin fumoir et son nouveau bar au RDC.Discothèque de 23h à 5h du matin

Les petits riens qui font la différence

8 rue des Carmes. La RochelleTél. 05 46 41 03 58 ou 05 46 41 11 88

Tapissier décorateur

Diplômé du faubourg Saint-Antoine - Paris

Restauration de siège - Confection de RideauxTenture murale - Vente de Tissus

Cannage - Rempaillage

23 Moulin des Chênes Verts. Nieul sur MerTél. 05 46 27 14 68

Mail : [email protected] : www.louisjaffard.com

Louis Jaffard

Page 28: expressions 04

p26

STOCK AMERICAINSTOCK AMERICAIN

NOUVEAU MAGASIN à La Rochelle

Ouvert tous les jourssauf dimanche et lundi

Vêtements militaires d’occasion et neufs, vêtements de sécurité, équipements, accessoires

SURPLUS MILITAIRE

5, rue des Géraniums17000 La RochelleTél. : 05 46 56 80 50

STOckAMERIcAIN

Boulevard André Sautel

Leclerc