EXERCICES SUR LES INTEGRALES MULTIPLESGerard.Eguether/zARTICLE/MULTIPLE.pdf · 4 TABLE DES...

219
EXERCICES SUR LES INTEGRALES MULTIPLES

Transcript of EXERCICES SUR LES INTEGRALES MULTIPLESGerard.Eguether/zARTICLE/MULTIPLE.pdf · 4 TABLE DES...

Page 1: EXERCICES SUR LES INTEGRALES MULTIPLESGerard.Eguether/zARTICLE/MULTIPLE.pdf · 4 TABLE DES MATIÈRES Les exercices proposés dans ce qui suit illustrent différents moyens pratiques

EXERCICES SUR LES INTEGRALES

MULTIPLES

Page 2: EXERCICES SUR LES INTEGRALES MULTIPLESGerard.Eguether/zARTICLE/MULTIPLE.pdf · 4 TABLE DES MATIÈRES Les exercices proposés dans ce qui suit illustrent différents moyens pratiques
Page 3: EXERCICES SUR LES INTEGRALES MULTIPLESGerard.Eguether/zARTICLE/MULTIPLE.pdf · 4 TABLE DES MATIÈRES Les exercices proposés dans ce qui suit illustrent différents moyens pratiques

Table des matières

I INTEGRATION DANS R2

5

1 THEOREME DE FUBINI 7

2 CHANGEMENT DE VARIABLES 69

2.1 Coordonnées polaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 692.2 Coordonnées elliptiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1142.3 Isométries . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1222.4 Changements de variables divers . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 126

II INTEGRATION DANS R3

141

3 THEOREME DE FUBINI 143

4 CHANGEMENT DE VARIABLES 161

4.1 Coordonnées cylindriques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1614.2 Coordonnées sphériques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1894.3 Changements de variables divers . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 198

III INTEGRATION DANS Rp

205

5 THEOREME DE FUBINI 207

6 CHANGEMENT DE VARIABLES 213

3

Page 4: EXERCICES SUR LES INTEGRALES MULTIPLESGerard.Eguether/zARTICLE/MULTIPLE.pdf · 4 TABLE DES MATIÈRES Les exercices proposés dans ce qui suit illustrent différents moyens pratiques

4 TABLE DES MATIÈRES

Les exercices proposés dans ce qui suit illustrent différents moyens pratiques de

calculer des intégrales multiples∫

· · ·∫

D

f(x1, . . . , xp) dx1 dx2 · · · dxp

dans le cas de 2, de 3 puis de p variables.

Tous les domaines d’intégration D considérés sont limités par des courbes simples

dans R2, des surfaces simples dans R3 et des hypersurfaces simples dans Rp.

Les fonctions f intégrées sont continues sur D.

Lorsque le domaine D n’est pas fermé ou n’est pas borné, on appliquera les mé-

thodes générales dès que la fonction f est positive sur D.

On ne soulèvera pas de difficultés pour les changements de variables proposés.

Les exercices sont indépendants les uns des autres.

Page 5: EXERCICES SUR LES INTEGRALES MULTIPLESGerard.Eguether/zARTICLE/MULTIPLE.pdf · 4 TABLE DES MATIÈRES Les exercices proposés dans ce qui suit illustrent différents moyens pratiques

Première partie

INTEGRATION DANS R2

5

Page 6: EXERCICES SUR LES INTEGRALES MULTIPLESGerard.Eguether/zARTICLE/MULTIPLE.pdf · 4 TABLE DES MATIÈRES Les exercices proposés dans ce qui suit illustrent différents moyens pratiques
Page 7: EXERCICES SUR LES INTEGRALES MULTIPLESGerard.Eguether/zARTICLE/MULTIPLE.pdf · 4 TABLE DES MATIÈRES Les exercices proposés dans ce qui suit illustrent différents moyens pratiques

Chapitre 1

THEOREME DE FUBINI

1) Calculer I =

∫∫

D

f(x, y) dx dy

où D est le rectangle de sommets O, A(π, 0), B(0, 1), C(π, 1) et

f(x, y) = 2y sinx .

π

1

D

· · · · · · · · · · · · · · · · ·· · · · · · · · · · · · · · · · ·· · · · · · · · · · · · · · · · ·· · · · · · · · · · · · · · · · ·· · · · · · · · · · · · · · · · ·

Comme on intégre sur un rectangle une fonction dont les variables se séparent, on a immédiatement

I =

π∫

0

sinx dx

1∫

0

2y dy

=[

− cosx]π

0

[

y2]1

0= 2 .

7

Page 8: EXERCICES SUR LES INTEGRALES MULTIPLESGerard.Eguether/zARTICLE/MULTIPLE.pdf · 4 TABLE DES MATIÈRES Les exercices proposés dans ce qui suit illustrent différents moyens pratiques

8 CHAPITRE 1. THEOREME DE FUBINI

2) Calculer I =

∫∫

D

f(x, y) dx dy

où D est le triangle de sommets O, A(1, 0), B(1, 1) et

f(x, y) = x− y .

1

1

D

x

· · · · · ·· · · · ·

· · · ·· · ·

· ··

La droite OB a pour équationy = x .

Lorsque x est compris entre 0 et 1, le nombre y varie de 0 à x. Donc

Iy(x) =

x∫

0

(x− y) dy =

[

−(x− y)2

2

]y=x

y=0

=x2

2.

On a alors

I =

1∫

0

Iy(x) dx =1

2

1∫

0

x2 dx =

[

x3

6

]1

0

=1

6.

Page 9: EXERCICES SUR LES INTEGRALES MULTIPLESGerard.Eguether/zARTICLE/MULTIPLE.pdf · 4 TABLE DES MATIÈRES Les exercices proposés dans ce qui suit illustrent différents moyens pratiques

9

3) Calculer I =

∫∫

D

f(x, y) dx dy

oùD = (x, y) | |x| ≤ a , |y| ≤ b .

etf(x, y) = (x+ y)ex−y .

a−a

b

−b

x

D

· · · · · · · · · · · · · ·· · · · · · · · · · · · · ·· · · · · · · · · · · · · ·· · · · · · · · · · · · · ·· · · · · · · · · · · · · ·· · · · · · · · · · · · · ·· · · · · · · · · · · · · ·· · · · · · · · · · · · · ·· · · · · · · · · · · · · ·· · · · · · · · · · · · · ·

On intègre sur un rectangle. Lorsque x est compris entre −a et a, l’ordonnée y varie de −b à b. Donc

Iy(x) =

b∫

−b

(x+ y)ex−y dy .

En intégrant par parties

Iy(x) =[

−(x+y)ex−y]y=b

y=−b+

b∫

−b

ex−y dy =[

−(x+y+1)ex−y]y=b

y=−b= −(x+b+1)ex−b+(x−b+1)ex+b .

On a alors

I =

a∫

−a

Iy(x) dx =

a∫

−a

[

(x− b+ 1)ex+b − (x+ b+ 1)ex−b]

dx .

En intégrant de nouveau par parties

I =[

(x− b+ 1)ex+b]+a

−a−

a∫

−a

ex+b dx−

[

(x+ b+ 1)ex−b]+a

−a−

a∫

−a

ex−b dx

=[

(x− b)ex+b]+a

−a−[

(x+ b)ex−b]+a

−a

= (a− b)ea+b + (a+ b)eb−a − (a+ b)ea−b + (b− a)e−(a+b)

= (a− b)(ea+b − e−(a+b)) + (a+ b)(eb−a − ea−b)

= 2(a− b) sh(a+ b) + 2(a+ b) sh(b− a) .

Page 10: EXERCICES SUR LES INTEGRALES MULTIPLESGerard.Eguether/zARTICLE/MULTIPLE.pdf · 4 TABLE DES MATIÈRES Les exercices proposés dans ce qui suit illustrent différents moyens pratiques

10 CHAPITRE 1. THEOREME DE FUBINI

4) Calculer I =

∫∫

D

f(x, y) dx dy

où D est le triangle de sommets O, A(1, 0), B(0, 1) et

f(x, y) = x2y .

1

1

D

x

· · · · · ·· · · · ·· · · ·· · ·· ··

La droite AB a pour équationy = 1− x .

Lorsque x est compris entre 0 et 1, le nombre y varie de 0 à 1− x. Donc

Iy(x) =

1−x∫

0

yx2 dy = x2[y2

2

]y=1−x

y=0=

x2(x− 1)2

2.

On a alors

I =

1∫

0

Iy(x) dx =1

2

1∫

0

(x4 − 2x3 + x2) dx =1

2

[

x5

5− x4

2+

x3

3

]1

0

=1

2

(

1

5− 1

2+

1

3

)

=1

60.

Page 11: EXERCICES SUR LES INTEGRALES MULTIPLESGerard.Eguether/zARTICLE/MULTIPLE.pdf · 4 TABLE DES MATIÈRES Les exercices proposés dans ce qui suit illustrent différents moyens pratiques

11

5) Calculer I =

∫∫

D

f(x, y) dx dy

où D est le triangle de sommets O, A(2, 0), B(0, 2) et

f(x, y) = xex sin y .

2

2

D

x

· · · · · ·· · · · ·· · · ·· · ·· ··

La droite AB a pour équationy = 2− x .

Lorsque x est compris entre 0 et 2, le nombre y varie de 0 à 2− x. Donc

Iy(x) =

2−x∫

0

xex sin y dy = xex[

− cos y]y=2−x

y=0= xex (1− cos(x− 2)) .

Alors

I =

2∫

0

Iy(x) dx =

2∫

0

xex dx−2∫

0

xex cos(x− 2) dx .

En intégrant par parties, on obtient tout d’abord

2∫

0

xex dx =[

xex]2

0−

2∫

0

ex dx =[

(x− 1)ex]2

0= e2 + 1 .

D’autre part

2∫

0

xex cos(x− 2) dx = Re

2∫

0

xexei(x−2) dx = Re

e−2i

2∫

0

xe(1+i)x dx

.

On intègre de nouveau par parties ce qui donne

2∫

0

xe(1+i)x dx =

[

xe(1+i)x

1 + i

]2

0

−2∫

0

e(1+i)x

1 + idx =

[

xe(1+i)x

1 + i− e(1+i)x

(1 + i)2

]2

0

.

Page 12: EXERCICES SUR LES INTEGRALES MULTIPLESGerard.Eguether/zARTICLE/MULTIPLE.pdf · 4 TABLE DES MATIÈRES Les exercices proposés dans ce qui suit illustrent différents moyens pratiques

12 CHAPITRE 1. THEOREME DE FUBINI

Mais1

1 + i=

1− i

2et

1

(1 + i)2=

[

1− i

2

]2

= − i

2,

d’où

2∫

0

xe(1+i)x dx =1

2

[

x(1− i)e(1+i)x + ie(1+i)x]2

0=

1

2

[

(

(1− i)x+ i)

e(1+i)x]2

0=

1

2

(

(2− i)e2+2i − i)

.

Alors

e−2i

2∫

0

xe(1+i)x dx =1

2

(

(2− i)e2 − ie−2i)

,

et

Re

e−2i

2∫

0

xe(1+i)x dx

= e2 − sin 2

2.

Finalement

I = e2 + 1−(

e2 − sin 2

2

)

= 1 +sin 2

2.

Page 13: EXERCICES SUR LES INTEGRALES MULTIPLESGerard.Eguether/zARTICLE/MULTIPLE.pdf · 4 TABLE DES MATIÈRES Les exercices proposés dans ce qui suit illustrent différents moyens pratiques

13

6) Calculer I =

∫∫

D

f(x, y) dx dy

où D est le triangle de sommets A(1, 0), B(0, 1), C(0,−1) et

f(x, y) = x+ 2y .

1

1

−1

D

x

· · · · · ·· · · · ·· · · ·· · ·· ··

· · · · · ·· · · · ·· · · ·· · ·· ··

Les droites AB et AC ont pour équations respectives

y = 1− x et y = −1 + x .

Lorsque x est compris entre 0 et 1, le nombre y varie de x− 1 à 1− x. Donc

Iy(x) =

1−x∫

x−1

(x+ 2y) dy =[

xy + y2]y=1−x

y=x−1= x(1− x) + (x− 1)2 −

(

x(x− 1) + (x− 1)2)

= 2x(1− x) .

On a alors

I =

1∫

0

Iy(x) dx =

1∫

0

(2x− 2x2) dx =

[

x2 − 2x3

3

]1

0

= 1− 2

3=

1

3.

Page 14: EXERCICES SUR LES INTEGRALES MULTIPLESGerard.Eguether/zARTICLE/MULTIPLE.pdf · 4 TABLE DES MATIÈRES Les exercices proposés dans ce qui suit illustrent différents moyens pratiques

14 CHAPITRE 1. THEOREME DE FUBINI

7) Calculer I =

∫∫

D

f(x, y) dx dy

où D est le carré de sommets O, A(π, 0), B(0, π), C(π, π) et

f(x, y) = (x+ y) sinx sin y .

π

π

D

x

·······

·······

·······

·······

·······

·······

·······

Lorsque x est compris entre 0 et π, le nombre y varie de 0 à π. Donc

Iy(x) =

π∫

0

(x+ y) sinx sin y dy .

On intègre par parties

Iy(x) = sinx

[

(x+ y) (− cos y)]y=π

y=0+

π∫

0

cos y dy

= sinx[

(x+y)(− cos y)+sin y]y=π

y=0= (2x+π) sin x .

On a alors

I =

π∫

0

Iy(x) dx ,

et on intègre de nouveau par parties

I =

π∫

0

(2x+ π) sin x dx =[

(2x+ π)(− cos x)]π

0+ 2

π∫

0

cos x dx =[

(2x+ π)(− cos x) + 2 sinx]π

0= 4π .

Page 15: EXERCICES SUR LES INTEGRALES MULTIPLESGerard.Eguether/zARTICLE/MULTIPLE.pdf · 4 TABLE DES MATIÈRES Les exercices proposés dans ce qui suit illustrent différents moyens pratiques

15

8) Calculer I =

∫∫

D

f(x, y) dx dy

où D est le triangle de sommets O, A(1, 0), B(0, 2) et

f(x, y) = (2x+ y)2 .

1

2

D

x

· · · · · ·· · · · ·· · · · ·· · · ·· · · ·· · ·· · ·· ·· ···

La droite AB a pour équationy = 2− 2x .

Lorsque x est compris entre 0 et 1, le nombre y varie de 0 à 2− 2x. Donc

Iy(x) =

2−2x∫

0

(2x+ y)2 dy =

[

(2x+ y)3

3

]y=2−2x

y=0

=8− 8x3

3.

Alors

I =

1∫

0

Iy(x) dx =8

3

1∫

0

(1− x3) dx =8

3

[

x− x4

4

]1

0=

8

3

(

1− 1

4

)

= 2 .

Page 16: EXERCICES SUR LES INTEGRALES MULTIPLESGerard.Eguether/zARTICLE/MULTIPLE.pdf · 4 TABLE DES MATIÈRES Les exercices proposés dans ce qui suit illustrent différents moyens pratiques

16 CHAPITRE 1. THEOREME DE FUBINI

9) Calculer I =

∫∫

D

f(x, y) dx dy

où D est le triangle de sommets O, A(1, 0), B(0, 1) et

f(x, y) = ln(x+ y + 1) .

1

1

D

x

· · · · · ·· · · · ·· · · ·· · ·· ··

La droite AB a pour équationy = 1− x .

Lorsque x est compris entre 0 et 1, le nombre y varie de 0 à 1− x. Donc

Iy(x) =

1−x∫

0

ln(x+ y + 1) dy .

En posant u = x+ y + 1, on obtient

Iy(x) =

2∫

x+1

lnu du =[

u lnu− u]u=2

u=x+1= 2 ln 2− 2− (x+ 1) ln(x+ 1) + (x+ 1) .

On a alors

I =

1∫

0

Iy(x) dx =

1∫

0

[2 ln 2− 2− (x+ 1) ln(x+ 1) + (x+ 1)] dx .

En posant v = x+ 1, et en intégrant par parties on obtient

I = 2 ln 2− 2−2∫

1

(v ln v − v) dv = 2 ln 2− 2−[

v2

2ln v

]2

1

+

2∫

1

3

2v dv ,

d’où

I = 2 ln 2− 2−[

v2

2ln v − 3

4v2]2

1

=1

4.

Page 17: EXERCICES SUR LES INTEGRALES MULTIPLESGerard.Eguether/zARTICLE/MULTIPLE.pdf · 4 TABLE DES MATIÈRES Les exercices proposés dans ce qui suit illustrent différents moyens pratiques

17

10) Calculer I =

∫∫

D

f(x, y) dx dy

où D est le trapèze dont la base est le segment de l’axe des x dont les abscisses sont comprises entre−1 et 1 et dont les trois autres côtés sont situés dans le demi-plan des y positifs et de longueur 1, et

f(x, y) = y .

1

A

A′

B

B′

O−1

√32

D

y

· · · · · · · · · · · · ·· · · · · · · · · · · ·

· · · · · · · · · · ·· · · · · · · · ·· · · · · · · · ·

· · · · · · ·

Si l’on note A(−1, 0), B(1, 0) et A′ et B′ les autres sommets du trapèze, on a AA′ = A′B′ = BB′ = 1.Les triangles OBB′, OB′A′ et OAA′ sont équilatéraux. Alors la droite passant par A′ et B′ a pouréquation

y = sinπ

3=

√3

2,

la droite passant par B et B′ a pour équation

y = − tanπ

3(x− 1) = −

√3 (x− 1) ,

et celle passant par A et A′ a pour équation

y =√3 (x+ 1) .

Lorsque y est fixé entre 0 et

√3

2, la variable x est comprise entre −1 +

y√3

et 1− y√3, et l’on a

Ix(y) = y

1−y/√3

−1+y/√3

dx = 2y

(

1− y√3

)

.

Alors

I =

√3/2∫

0

Ix(y) dy =

√3/2∫

0

2y

(

1− y√3

)

dy =

[

y2 − 2

3√3y3]

√3/2

0

=1

2.

Page 18: EXERCICES SUR LES INTEGRALES MULTIPLESGerard.Eguether/zARTICLE/MULTIPLE.pdf · 4 TABLE DES MATIÈRES Les exercices proposés dans ce qui suit illustrent différents moyens pratiques

18 CHAPITRE 1. THEOREME DE FUBINI

11) Calculer I =

∫∫

D

f(x, y) dx dy

où D est le trapèze limité par les droites d’équation y = 0, y = 1, y = 2− x et y = 1 +x

2, et

f(x, y) = xy .

2−2

1

D

y

· · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · ·· · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · ·

· · · · · · · · · · · · · · · · · · ·· · · · · · · · · · · · · · · ·

· · · · · · · · · · · · · ·· · · · · · · · · · ·

· · · · · · · ·

Lorsque y est compris entre 0 et 1, le nombre x varie de 2y − 2 à 2− y. Donc

Ix(y) =

2−y∫

2y−2

xy dx =[

yx2

2

]x=2−y

x=2y−2=

y

2

[

(2− y)2 − (2y − 2)2]

=y

2(4y − 3y2) .

On a alors

I =

1∫

0

Ix(y) dy =1

2

1∫

0

(4y2 − 3y3) dy =[2y3

3− 3y4

8

]1

0=

2

3− 3

8=

7

24.

Page 19: EXERCICES SUR LES INTEGRALES MULTIPLESGerard.Eguether/zARTICLE/MULTIPLE.pdf · 4 TABLE DES MATIÈRES Les exercices proposés dans ce qui suit illustrent différents moyens pratiques

19

12) Calculer I =

∫∫

D

f(x, y) dx dy

où D est l’ensemble des points du plan qui vérifient les inégalités

√x+

√y ≥ 1 et

√1− x+

1− y ≥ 1 ,

etf(x, y) = (x− y)2 .

1

1

D

x

· · · ·· · · · · ·

· · · · · · ·· · · · · · · ·

· · · · · · · · ·· · · · · · · · ·

· · · · · · · · ·· · · · · · · ·

· · · · · · · · ·· · · · · · ·· · · · ·

Si (x, y) appartient à D, on a nécessairement 0 ≤ x ≤ 1 et 0 ≤ y ≤ 1 . Alors la condition

√x+

√y ≥ 1 ,

équivaut à √y ≥ 1−

√x ,

puis à

y ≥ (1−√x)2 = 1 + x− 2

√x .

De même, la condition √1− x+

1− y ≥ 1 ,

équivaut à√

1− y ≥ 1−√1− x ,

puis à

1− y ≥ (1−√1− x)2 ,

Page 20: EXERCICES SUR LES INTEGRALES MULTIPLESGerard.Eguether/zARTICLE/MULTIPLE.pdf · 4 TABLE DES MATIÈRES Les exercices proposés dans ce qui suit illustrent différents moyens pratiques

20 CHAPITRE 1. THEOREME DE FUBINI

et enfin ày ≤ 1− (1−

√1− x)2 = x− 1 + 2

√1− x .

Pour x compris entre 0 et 1, on calcule

Iy(x) =

x−1+2√1−x

1+x−2√x

(y − x)2 dy

=

[

(y − x)3

3

]y=x−1+2√1−x

y=1+x−2√x

=1

3

[

(2√1− x− 1)3 − (1− 2

√x)3]

=1

3

[

8(x3/2 + (1− x)3/2) + 6(√x+

√1− x)− 14

]

.

Alors

I =

1∫

0

Iy(x) dx

=

1∫

0

1

3

[

8(x3/2 + (1− x)3/2) + 6(√x+

√1− x)− 14

]

dx

=1

3

[16

5(x5/2 − (1− x)5/2) + 4(x3/2 − (1− x)3/2)− 14x

]1

0

=1

3

[

16

5+ 4− 14 +

16

5+ 4

]

=2

15.

Page 21: EXERCICES SUR LES INTEGRALES MULTIPLESGerard.Eguether/zARTICLE/MULTIPLE.pdf · 4 TABLE DES MATIÈRES Les exercices proposés dans ce qui suit illustrent différents moyens pratiques

21

13) Calculer I =

∫∫

D

f(x, y) dx dy

où D est l’ensemble des points du plan limité par les courbes d’équation

y =1

xet y = −4x+ 5 ,

etf(x, y) = x2y .

14 1

1

4

D

x

···

···

·······

·········

···········

············

············

········

Page 22: EXERCICES SUR LES INTEGRALES MULTIPLESGerard.Eguether/zARTICLE/MULTIPLE.pdf · 4 TABLE DES MATIÈRES Les exercices proposés dans ce qui suit illustrent différents moyens pratiques

22 CHAPITRE 1. THEOREME DE FUBINI

Cherchons les points d’intersection des deux courbes. On doit avoir

1

x= −4x+ 5 ,

ce qui équivaut à4x2 − 5x+ 1 = 0 ,

et a pour solutions 1 et 1/4. Lorsque x est fixé entre ces deux valeurs, on intègre en y

Iy(x) =

−4x+5∫

1/x

x2y dy

=[1

2x2y2

]y=−4x+5

y=1/x

=1

2[x2(−4x+ 5)2 − 1]

=1

2

(

16x4 − 40x3 + 25x2 − 1)

.

Alors

I =

1∫

1/4

Iy(x) dx =1

2

[

16

5x5 − 10x4 +

25

3x3 − x

]1

1/4

=441

1280.

Page 23: EXERCICES SUR LES INTEGRALES MULTIPLESGerard.Eguether/zARTICLE/MULTIPLE.pdf · 4 TABLE DES MATIÈRES Les exercices proposés dans ce qui suit illustrent différents moyens pratiques

23

14) Calculer I =

∫∫

D

f(x, y) dx dy

où D est l’ensemble des points du plan limité par les cercles d’équation

x2 + y2 = 1 et (x− 1)2 + (y − 1)2 = 1 ,

etf(x, y) = xy .

1

1

D

x

· · · ·· · · · · ·

· · · · · · ·· · · · · · · ·

· · · · · · · · ·· · · · · · · ·

· · · · · · · · ·· · · · · · · ·

· · · · · · · ·· · · · · · ·· · · · ·· ·

Si (x, y) appartient à D, on a nécessairement 0 ≤ x ≤ 1, et 0 ≤ y ≤ 1 . Alors La condition

x2 + y2 ≤ 1 ,

équivaut à

y ≤√

1− x2 .

De même, la condition

(x− 1)2 + (y − 1)2 ≤ 1 ,

équivaut à

|y − 1| ≤√

1− (x− 1)2 ,

et, comme y − 1 est négatif, à

1− y ≤√

1− (x− 1)2 ,

et enfin à

y ≥ 1−√

1− (x− 1)2 .

Pour x compris entre 0 et 1, on calcule

Page 24: EXERCICES SUR LES INTEGRALES MULTIPLESGerard.Eguether/zARTICLE/MULTIPLE.pdf · 4 TABLE DES MATIÈRES Les exercices proposés dans ce qui suit illustrent différents moyens pratiques

24 CHAPITRE 1. THEOREME DE FUBINI

Iy(x) =

√1−x2∫

1−√

1−(x−1)2

xy dy

= x[y2

2

]y=√1−x2

y=1−√

1−(x−1)2

=x

2

[

(1− x2)− [1− 2√

1− (x− 1)2 + (1− (1− x)2)]]

= −x2 + x√

1− (x− 1)2 .

Alors

I =

1∫

0

Iy(x) dx =

1∫

0

(x√

1− (x− 1)2 − x2) dx =

1∫

0

x√

1− (x− 1)2 dx− 1

3.

On calcule l’intégrale restante en posant

x = 1− sin t d’où dx = − cos t dt .

La variable x décrit [ 0, 1 ] lorsque la variable t décrit [ 0, π/2 ] . On en déduit

I +1

3=

π/2∫

0

(1− sin t) cos2 t dt =

π/2∫

0

cos2 t dt−π/2∫

0

sin t cos2 t dt =

π/2∫

0

1 + cos 2t

2dt−

π/2∫

0

sin t cos2 t dt .

On obtient alors

I =

[

t

2+

sin 2t

4+

cos3 t

3

]π/2

0

− 1

3=

π

4− 2

3.

Page 25: EXERCICES SUR LES INTEGRALES MULTIPLESGerard.Eguether/zARTICLE/MULTIPLE.pdf · 4 TABLE DES MATIÈRES Les exercices proposés dans ce qui suit illustrent différents moyens pratiques

25

15) Calculer I =

∫∫

D

f(x, y) dx dy

oùD = (x, y) |x ≥ 1 , y ≥ 1 , x+ y ≤ 3 ,

etf(x, y) = (x+ y)−n (n ∈ Z) .

1

1

2

2

D

x

· · · · ·· · · ·· · ·· ··

Lorsque x est compris entre 1 et 2, le nombre y varie de 1 à 3− x. Donc

Iy(x) =

3−x∫

1

(x+ y)−n dy .

Lorsque n = 1, on obtient

Iy(x) =[

ln(x+ y)]y=3−x

y=1= ln 3− ln(x+ 1) .

puis

I =

2∫

1

Iy(x) dx = ln 3−[

(x+ 1) ln(x+ 1)− x]2

1= 2 ln 2− 2 ln 3 + 1 .

Lorsque n 6= 1, on obtient cette fois

Iy(x) =

[

(x+ y)−n+1

1− n

]y=3−x

y=1

=1

1− n

(

3−n+1 − (x+ 1)−n+1)

.

On a alors

Page 26: EXERCICES SUR LES INTEGRALES MULTIPLESGerard.Eguether/zARTICLE/MULTIPLE.pdf · 4 TABLE DES MATIÈRES Les exercices proposés dans ce qui suit illustrent différents moyens pratiques

26 CHAPITRE 1. THEOREME DE FUBINI

I =

2∫

1

Iy(x) dx =1

1− n

2∫

1

(

3−n+1 − (x+ 1)−n+1)

dx =1

1− n

3−n+1 −2∫

1

(x+ 1)−n+1 dx

.

Lorsque n = 2, on trouve

I = −

1

3−

2∫

1

dx

x+ 1

= −1

3+[

ln(x+ 1)]2

1= ln 3− ln 2− 1

3.

Lorsque n 6= 1 et n 6= 2, on trouve

I =1

1− n

(

3−n+1 −[

(x+ 1)−n+2

2− n

]2

1

)

=3−n+1

1− n− 3−n+2

(1− n)(2− n)+

2−n+2

(1− n)(2− n).

Page 27: EXERCICES SUR LES INTEGRALES MULTIPLESGerard.Eguether/zARTICLE/MULTIPLE.pdf · 4 TABLE DES MATIÈRES Les exercices proposés dans ce qui suit illustrent différents moyens pratiques

27

16) Calculer I =

∫∫

D

f(x, y) dx dy

oùD =

(x, y) | 0 ≤ x ≤ sin y , 0 ≤ y ≤ π

2

,

etf(x, y) = x cos y .

1

π/2

D

y

·············

············

···········

·········

········

·······

······

····

Lorsque y est compris entre 0 et π/2, le nombre x varie de 0 à sin y. Donc

Ix(y) =

sin y∫

0

x cos y dx =

[

cos yx2

2

]x=sin y

x=0

=cos y sin2 y

2.

On a alors

I =

π/2∫

0

Ix(y) dy =1

2

π/2∫

0

cos y sin2 y dy =1

2

[

sin3 y

3

]π/2

0

=1

6.

Page 28: EXERCICES SUR LES INTEGRALES MULTIPLESGerard.Eguether/zARTICLE/MULTIPLE.pdf · 4 TABLE DES MATIÈRES Les exercices proposés dans ce qui suit illustrent différents moyens pratiques

28 CHAPITRE 1. THEOREME DE FUBINI

17) Calculer I =

∫∫

D

f(x, y) dx dy

D =

(x, y) | 0 ≤ x ≤ 1− y2

4

,

etf(x, y) = x2 + y2 .

1

2

−2

D

y

·················

···············

·············

·········

···

Lorsque y est compris entre −2 et 2, le nombre x varie de 0 à 1− y2

4. Donc

Ix(y) =

1−y2/4∫

0

(x2+y2) dx =[

y2x+x3

3

]x=1−y2/4

x=0= y2

(

1− y2

4

)

+1

3

(

1− y2

4

)3

=1

3+3y2

4−3y4

16− y6

192.

On a alors

I =

2∫

−2

Ix(y) dy =

2∫

−2

(

1

3+

3y2

4− 3y4

16− y6

192

)

dy =

[

y

3+

y3

4− 3y5

80− y7

1344

]2

−2

=96

35.

Page 29: EXERCICES SUR LES INTEGRALES MULTIPLESGerard.Eguether/zARTICLE/MULTIPLE.pdf · 4 TABLE DES MATIÈRES Les exercices proposés dans ce qui suit illustrent différents moyens pratiques

29

18) Calculer I =

∫∫

D

f(x, y) dx dy

où D est le parallélogramme limité par les droites d’équation y = x, y = 2x, y = x+ 1, y = 2x− 2et

f(x, y) = (2x− y)2 .

1 2 3

2

4

D

··· ················

·····

·····

·····

············ ···

On découpe le domaine en deux parties D1 et D2, séparées par la droite d’équation y = 2, et on intègresur chacun de ces domaines en fixant tout d’abord y.

1) Sur D1, lorsque y est fixé entre 0 et 2, le nombre x varie dey

2à y.

1 2 3

2

4

D1

D2

y

Page 30: EXERCICES SUR LES INTEGRALES MULTIPLESGerard.Eguether/zARTICLE/MULTIPLE.pdf · 4 TABLE DES MATIÈRES Les exercices proposés dans ce qui suit illustrent différents moyens pratiques

30 CHAPITRE 1. THEOREME DE FUBINI

On calcule tout d’abord

(Ix)1(y) =

y∫

y/2

(2x− y)2 dx =

[

(2x− y)3

6

]x=y

x=y/2

=y3

6,

alors∫∫

D1

(2x− y)2 dx dy =

2∫

0

(Ix)1(y) dy =

2∫

0

y3

6dy =

[

y4

24

]2

0

=2

3.

2) Sur D2, lorsque y est fixé entre 2 et 4, le nombre x varie de y − 1 ày

2+ 1.

1 2 3

2

4

D1

D2

y

On calcule tout d’abord

(Ix)2(y) =

y/2+1∫

y−1

(2x− y)2 dx =

[

(2x− y)3

6

]x=y/2+1

x=y−1

=8− (y − 2)3

6,

alors

∫∫

D2

(2x− y)2 dx dy =

4∫

2

(Ix)2(y) dy =

4∫

2

8− (y − 2)3

6dy =

[

1

6

(

8y − (y − 2)4

4

)]4

2

= 2 .

Finalement

I =

∫∫

D1

(2x− y)2 dx dy +

∫∫

D2

(2x− y)2 dx dy =8

3.

Page 31: EXERCICES SUR LES INTEGRALES MULTIPLESGerard.Eguether/zARTICLE/MULTIPLE.pdf · 4 TABLE DES MATIÈRES Les exercices proposés dans ce qui suit illustrent différents moyens pratiques

31

19) Calculer I =

∫∫

D

f(x, y) dx dy

où D est le triangle de sommets O, A(1, 1), B(2,−1) et

f(x, y) = (x+ 2y)2 .

2

1

−1

O

B

A

1D

·· · ·

· · · ·· · · · · ·

· · · · · · ·· · · · · · ·

· · · · ·· · · ·

· ··

Les droites OA, OB et AB ont pour équations respectives

y = x , y = −x

2et y = −2x+ 3 .

On sépare D en deux domaines limités par la droite d’équation x = 1.

1) Si x est compris entre 0 et 1.

2

1

−1

O

B

A

1D1

D2

x

Page 32: EXERCICES SUR LES INTEGRALES MULTIPLESGerard.Eguether/zARTICLE/MULTIPLE.pdf · 4 TABLE DES MATIÈRES Les exercices proposés dans ce qui suit illustrent différents moyens pratiques

32 CHAPITRE 1. THEOREME DE FUBINI

(Iy)1(x) =

x∫

−x/2

(x+ 2y)2 dy =

[

1

6(x+ 2y)3

]y=x

y=−x/2

=9x3

2,

d’où∫∫

D1

(x+ 2y)2 dx dy =

1∫

0

(Iy)1(x) dx =

1∫

0

9x3

2dx =

9

8.

2) Si x est compris entre 1 et 2.

2

1

−1

O

B

A

1

D1

D2

x

(Iy)2(x) =

−2x+3∫

−x/2

(x+ 2y)2 dy =

[

1

6(x+ 2y)3

]y=−2x+3

y=−x/2

=9(2 − x)3

2.

D’où∫∫

D2

(x+ 2y)2 dx dy =

2∫

1

(Iy)2(x) dx =

2∫

1

9(2− x)3

2dx =

[−9(2 − x)4

8

]2

1

=9

8.

Alors

I =

∫∫

D1

(x+ 2y)2 dx dy +

∫∫

D2

(x+ 2y)2 dx dy =9

4.

Page 33: EXERCICES SUR LES INTEGRALES MULTIPLESGerard.Eguether/zARTICLE/MULTIPLE.pdf · 4 TABLE DES MATIÈRES Les exercices proposés dans ce qui suit illustrent différents moyens pratiques

33

20) Calculer I =

∫∫

D

f(x, y) dx dy

oùD = (x, y) | |x| + |y| ≤ 1 .

etf(x, y) = ex+y .

1−1

1

−1

D

x

·· · ·

· · · · ·· · · · · · ·

· · · · · · · · ·· · · · · · · · ·

· · · · · · ·· · · · ·

· · ··

Lorsque x est fixé entre −1 et 1, y varie de |x| − 1 à 1− |x|. On a donc

Iy(x) =

1−|x|∫

|x|−1

ex+y dy =[

ex+y]y=1−|x|

y=|x|−1= ex

(

e1−|x| − e|x|−1)

.

On a alors

I =

1∫

−1

Iy(x) dx =

1∫

−1

ex(

e1−|x| − e|x|−1)

dx

=

0∫

−1

ex(

e1+x − e−x−1)

dx+

1∫

0

ex(

e1−x − ex−1)

dx

=

0∫

−1

(

e1+2x − e−1)

dx+

1∫

0

(

e− e2x−1)

dx

=

[

1

2e2x+1 − xe−1

]0

−1

+

[

ex− 1

2e2x−1

]1

0

=e

2−(

1

2e+

1

e

)

+

[

(

e− e

2

)

+1

2e

]

= e− 1

e= 2 sh 1 .

Page 34: EXERCICES SUR LES INTEGRALES MULTIPLESGerard.Eguether/zARTICLE/MULTIPLE.pdf · 4 TABLE DES MATIÈRES Les exercices proposés dans ce qui suit illustrent différents moyens pratiques

34 CHAPITRE 1. THEOREME DE FUBINI

21) Calculer I =

∫∫

D

f(x, y) dx dy

oùD = [ 0, a ] × [ 0, b ] (a > b) ,

etf(x, y) = |x− y| .

b a

b

D1

D2

y

· · · · · · · · · · · ·· · · · · · · · · · · ·· · · · · · · · · · · ·· · · · · · · · · · · ·· · · · · · · · · · · ·· · · · · · · · · · · ·· · · · · · · · · · · ·· · · · · · · · · · · ·· · · · · · · · · · · ·

On sépare D en deux domaines limités par la droite d’équation y = x, et on intègre d’abord en x.

Sur D1, on a

f(x, y) = y − x ,

et lorsque y est compris entre 0 et b, on obtient

(Ix)1(y) =

y∫

0

(y − x) dx =

[−(y − x)2

2

]x=y

x=0

=y2

2.

Puis∫∫

D1

|x− y| dx dy =

b∫

0

(Ix)1(y) dy =b3

6.

Sur D2, on a

f(x, y) = x− y ,

et, lorsque y est compris entre 0 et b, on obtient

(Ix)2(y) =

a∫

y

(x− y) dx =

[

(x− y)2

2

]x=a

x=y

=(y − a)2

2.

Page 35: EXERCICES SUR LES INTEGRALES MULTIPLESGerard.Eguether/zARTICLE/MULTIPLE.pdf · 4 TABLE DES MATIÈRES Les exercices proposés dans ce qui suit illustrent différents moyens pratiques

35

Puis∫∫

D2

|x− y| dx dy =

b∫

0

(Ix)2(y) dy =

[

(y − a)3

6

]b

0

=(b− a)3

6+

a3

6.

Alors

I =

∫∫

D1

|x− y| dx dy +

∫∫

D2

|x− y| dx dy =(b− a)3

6+

a3

6+

b3

6=

b3

3+

1

2ab(a− b) .

Page 36: EXERCICES SUR LES INTEGRALES MULTIPLESGerard.Eguether/zARTICLE/MULTIPLE.pdf · 4 TABLE DES MATIÈRES Les exercices proposés dans ce qui suit illustrent différents moyens pratiques

36 CHAPITRE 1. THEOREME DE FUBINI

22) Calculer I =

∫∫

D

f(x, y) dx dy

où D est l’ensemble des points du disque de centre O et de rayon 1, tels que x+ y ≥ 1 et

f(x, y) =xy

(x2 + y2)2.

1

1

D

x

········

···

····

····

····

···

La partie supérieure du cercle a pour équation y =√1− x2. Pour x compris entre 0 et 1, le nombre y

est compris entre 1− x et√1− x2. On calcule

Iy(x) =

√1−x2∫

1−x

xy

(x2 + y2)2dy =

[ −x

2(x2 + y2)

]y=√1−x2

y=1−x

=x

2(2x2 − 2x+ 1)− x

2.

On a alors

I =

1∫

0

Iy(x) dx =

1∫

0

(

x

2(2x2 − 2x+ 1)− x

2

)

dx .

En faisant apparaître au numérateur la dérivée du dénominateur, on obtient

I =

1∫

0

(

1

8

4x− 2

2x2 − 2x+ 1+

1

4

1

2x2 − 2x+ 1− x

2

)

dx

=

[

1

8ln(2x2 − 2x+ 1) +

1

4arctan(2x− 1) − x2

4

]1

0

=1

4(arctan 1− arctan(−1)) − 1

4=

π

8− 1

4.

Page 37: EXERCICES SUR LES INTEGRALES MULTIPLESGerard.Eguether/zARTICLE/MULTIPLE.pdf · 4 TABLE DES MATIÈRES Les exercices proposés dans ce qui suit illustrent différents moyens pratiques

37

23) Calculer I =

∫∫

D

f(x, y) dx dy

où D est l’ensemble des points du disque de centre O et de rayon 1 tels que x+√3 y ≤ 1 et

f(x, y) = xy .

1

√32

D1

D2

y

· · ·· · · · · ·· · · · · · · ·· · · · · · · · ·

· · · · · · · · · · · ·· · · · · · · · · · ·· · · · · · · · · · ·· · · · · · · · · · ·

· · · · · · · · ·· · · · · · ·

·

On sépare D en deux domaines limités par l’axe des x. Sur la partie inférieure qui est symétrique parrapport à Oy, on a

f(−x, y) = −f(x, y) ,

donc∫∫

D2

xy dx dy = 0 ,

et

I =

∫∫

D1

xy dx dy .

Cherchons les points d’intersection de la droite et du cercle. Le système

x+√3 y = 1

x2 + y2 = 1

équivaut à

x+√3 y = 1

(1−√3 y)2 + y2 = 1

La seconde équation s’écrit4y2 − 2

√3 y = 0 ,

Page 38: EXERCICES SUR LES INTEGRALES MULTIPLESGerard.Eguether/zARTICLE/MULTIPLE.pdf · 4 TABLE DES MATIÈRES Les exercices proposés dans ce qui suit illustrent différents moyens pratiques

38 CHAPITRE 1. THEOREME DE FUBINI

et a pour solutions y = 0 et y =√3/2. La droite d’équation x+

√3 y = 1, coupe le cercle aux points

de coordonnées (−1/2,√3/2) et (1, 0) L’équation de la partie gauche du cercle est

x = −√

1− y2 .

Lorsque y est compris entre 0 et√3/2, on a donc

Ix(y) =

1−√3 y

−√

1−y2

xy dx =[x2y

2

]x=1−√3 y

x=−√

1−y2=

y

2

[

(1−√3 y)2 − (1− y2)

]

= 2y3 −√3 y2 .

Donc

I =

√3/2∫

0

Ix(y) dy =

√3/2∫

0

(2y3 −√3 y2) dy =

[

y4

2−

√3 y3

3

]

√3/2

0

=9

32− 3

8= − 3

32.

Page 39: EXERCICES SUR LES INTEGRALES MULTIPLESGerard.Eguether/zARTICLE/MULTIPLE.pdf · 4 TABLE DES MATIÈRES Les exercices proposés dans ce qui suit illustrent différents moyens pratiques

39

24) Calculer I =

∫∫

D

f(x, y) dx dy

où D est l’intersection des disques limités par les cercles d’équations réespectives

x2 + y2 − 2Rx = 0 et x2 + y2 − 2Ry = 0 ,

etf(x, y) = x2 − y2 .

R

R

D

· · · ·· · · · ·· · · · · ·

· · · · · ·· · · · · ·

· · · · ·· · · ·

· ·

Le domaine D est symétrique par rapport à la première bissectrice. Sur D, on a

f(y, x) = −f(x, y) .

Alors nécessairement I = 0.

Page 40: EXERCICES SUR LES INTEGRALES MULTIPLESGerard.Eguether/zARTICLE/MULTIPLE.pdf · 4 TABLE DES MATIÈRES Les exercices proposés dans ce qui suit illustrent différents moyens pratiques

40 CHAPITRE 1. THEOREME DE FUBINI

25) Calculer I =

∫∫

D

f(x, y) dx dy

où D est le triangle de sommets A(1, 0), B(0, 1), C(0,−1) et

f(x, y) = x6y5 .

1

1

−1

D

· · · · · ·· · · · ·· · · ·· · ·· ··

· · · · · ·· · · · ·· · · ·· · ·· ··

Le domaine D est symétrique par rapport à l’axe Ox. Sur D, on a

f(x,−y) = −f(x, y) .

Alors nécessairement I = 0.

Page 41: EXERCICES SUR LES INTEGRALES MULTIPLESGerard.Eguether/zARTICLE/MULTIPLE.pdf · 4 TABLE DES MATIÈRES Les exercices proposés dans ce qui suit illustrent différents moyens pratiques

41

26) Calculer I =

∫∫

D

f(x, y) dx dy

où D est l’intersection des disques de centre (0, 1) et (1, 0) et de rayon 1, et

f(x, y) = xy .

1

1

D1

y

· · ·· · ·

· · ·· · ·

· · ·· ·

·

Le domaine D est symétrique par rapport à la première bissectrice. Sur D, on a

f(y, x) = f(x, y) .

On a donc

I =

∫∫

D

f(x, y) dx dy = 2

∫∫

D1

f(x, y) dx dy

où D1 est la partie du domaine D située sous la première bissectrice.

L’équation du cercle de centre (0, 1) est

x2 + (y − 1)2 = 1

Page 42: EXERCICES SUR LES INTEGRALES MULTIPLESGerard.Eguether/zARTICLE/MULTIPLE.pdf · 4 TABLE DES MATIÈRES Les exercices proposés dans ce qui suit illustrent différents moyens pratiques

42 CHAPITRE 1. THEOREME DE FUBINI

ou encorex2 + y2 − 2y = 0 .

La partie inférieure du cercle a donc pour équation

x =√

2y − y2 .

Lorsque y est fixé entre 0 et 1, le nombre x varie de y à√

2y − y2 et donc

(Ix)1(y) =

√2y−y2∫

y

xy dx =

[

yx2

2

]x=√

2y−y2

x=y

= y2 − y3 .

Puis

I = 2

1∫

0

(Ix)1(y) dy = 2

1∫

0

(y2 − y3) dy = 2

[

y3

3− y4

4

]1

0

= 2

(

1

3− 1

4

)

=1

6.

Page 43: EXERCICES SUR LES INTEGRALES MULTIPLESGerard.Eguether/zARTICLE/MULTIPLE.pdf · 4 TABLE DES MATIÈRES Les exercices proposés dans ce qui suit illustrent différents moyens pratiques

43

27) Calculer I =

∫∫

D

f(x, y) dx dy

oùD = (x, y) |x + y ≥ 1 , x2 + y2 ≤ 1 ,

etf(x, y) = xy2 .

1

1

D

y

···

··

···

····

····

····

····

···

Lorsque y est compris entre 0 et 1, le nombre x varie de 1− y à√

1− y2. Donc

Ix(y) =

√1−y2∫

1−y

xy2 dx = y2[

x2

2

]x=√

1−y2

x=1−y

=y2

2

[

(1− y2)− (1− y)2]

= y3 − y4 .

On a alors

I =

1∫

0

Ix(y) dy =

1∫

0

(y3 − y4) dy =

[

y4

4− y5

5

]1

0

=1

4− 1

5=

1

20.

Page 44: EXERCICES SUR LES INTEGRALES MULTIPLESGerard.Eguether/zARTICLE/MULTIPLE.pdf · 4 TABLE DES MATIÈRES Les exercices proposés dans ce qui suit illustrent différents moyens pratiques

44 CHAPITRE 1. THEOREME DE FUBINI

28) Calculer I =

∫∫

D

f(x, y) dx dy

oùD = (x, y) |x + y ≥ 0 , x2 + y2 ≤ 1 ,

etf(x, y) = xy2 .

√2/2

−√2/2

D1

D2

y

· · · · ·· · · · · · · · ·· · · · · · · · · ·

· · · · · · · · ·· · · · · · · · ·

· · · · · · · ·· · · · · · ·

· · · · · ·· · · · ·

· · · ·· ·

Lz cercle de centre O et de trayon 1 coupe la deuxième bissectrice aux points (√2/2,−

√2/2) et

(−√2/2,

√2/2). On sépare le domaine en deux parties par le droite d’équation

y =

√2

2.

La partie supérieure D2 est symétrique par rapport à l’axe Oy et, sur D2,

f(−x, y) = −f(x, y) .

Il en résulte que∫∫

D2

f(x, y) dx dy = 0 .

L’intégrale I n’est autre que l’intégrale sur la partie inférieure D1.

Pour D1, lorsque y est compris entre −√2

2et

√2

2, le nombre x varie de −y à

1− y2. Donc

(Ix)1(y) =

√1−y2∫

−y

xy2 dx = y2[

x2

2

]

√1−y2

−y

=y2

2

[

(1− y2)− y2]

=y2

2− y4 .

Page 45: EXERCICES SUR LES INTEGRALES MULTIPLESGerard.Eguether/zARTICLE/MULTIPLE.pdf · 4 TABLE DES MATIÈRES Les exercices proposés dans ce qui suit illustrent différents moyens pratiques

45

On a alors

I = I1 =

√2/2∫

−√2/2

(Ix)1(y) dy ,

et, en raison de la parité,

I = 2

√2/2∫

0

(

y2

2− y4

)

dy = 2

[

y3

6− y5

5

]

√2/2

0

=

√2

30.

Page 46: EXERCICES SUR LES INTEGRALES MULTIPLESGerard.Eguether/zARTICLE/MULTIPLE.pdf · 4 TABLE DES MATIÈRES Les exercices proposés dans ce qui suit illustrent différents moyens pratiques

46 CHAPITRE 1. THEOREME DE FUBINI

29) Calculer I =

∫∫

D

f(x, y) dx dy

où D est le domaine lmité par les paraboles d’équation

y2 = 2px et x2 = 2py ,

et

f(x, y) = x2 + y2 .

2p

2p

D1

x

· ·· · ·

· · ·· · ·

· · ·· · ·

· · ·· · ·

· ·· ·

· ·· ·

·

Le domaine D est symétrique par rapport à la première bissectrice. Sur D, on a

f(y, x) = f(x, y) .

On a donc

I =

∫∫

D

f(x, y) dx dy = 2

∫∫

D1

f(x, y) dx dy

où D1 est la partie du domaine D située sous la première bissectrice.

Lorsque x est fixé entre 0 et 2p, alors y varie dex2

2pà x et donc

(Iy)1(x) =

x∫

x2/2p

(x2 + y2) dy =

[

x2y +y3

3

]y=x

y=x2/2p

= x3 +x3

3− x4

2p− x6

24p3.

Page 47: EXERCICES SUR LES INTEGRALES MULTIPLESGerard.Eguether/zARTICLE/MULTIPLE.pdf · 4 TABLE DES MATIÈRES Les exercices proposés dans ce qui suit illustrent différents moyens pratiques

47

Puis

I = 2

2p∫

0

(Iy)1(x) dx = 2

2p∫

0

(

4x3

3− x4

2p− x6

24p3

)

dx ,

et finalement

I = 2

[

x4

3− x5

10p− x7

168p3

]2p

0

= 2

(

16p4

3− 16p4

5− 16p4

21

)

=96p4

35.

Page 48: EXERCICES SUR LES INTEGRALES MULTIPLESGerard.Eguether/zARTICLE/MULTIPLE.pdf · 4 TABLE DES MATIÈRES Les exercices proposés dans ce qui suit illustrent différents moyens pratiques

48 CHAPITRE 1. THEOREME DE FUBINI

30) Calculer I =

∫∫

D

f(x, y) dx dy

oùD = (x, y) | |y| ≤ ch x , |x| ≤ 1 ,

et

f(x, y) =

ch2 x− y2 .

1−1

D1

x······

·······

·······

········

········

·········

Le domaine D est symétrique par rapport aux deux axes et la fonction f est paire en chacune devariables. On a donc

I =

∫∫

D

f(x, y) dx dy = 4

∫∫

D1

f(x, y) dx dy

où D1 est la partie du domaine D située dans le quart de plan des coordonnées positives, c’est-à-dire

D1 = (x, y) | 0 ≤ y ≤ ch x , 0 ≤ x ≤ 1 .

Lorsque x est fixé entre 0 et 1, le nombre y varie de 0 à chx et donc

(Iy)1(x) =

chx∫

0

ch2 x− y2 dy .

Pour calculer cette intégrale, cherchons une primitive de√

A2 − y2. En intégrant par parties

Page 49: EXERCICES SUR LES INTEGRALES MULTIPLESGerard.Eguether/zARTICLE/MULTIPLE.pdf · 4 TABLE DES MATIÈRES Les exercices proposés dans ce qui suit illustrent différents moyens pratiques

49

A2 − y2 dy = y√

A2 − y2 +

y2√

A2 − y2dy

= y√

A2 − y2 +

y2 −A2

A2 − y2dy +

A2

A2 − y2dy

= y√

A2 − y2 +

A2

A2 − y2dy −

A2 − y2 dy .

On en déduit

A2 − y2 dy =1

2

(

y√

A2 − y2 +

A2

A2 − y2dy

)

=1

2

(

y√

A2 − y2 +A2 arcsiny

A

)

.

Alors

(Iy)1(x) =1

2

[

y

ch2 x− y2 + ch2 x arcsiny

ch x

]y=chx

y=0

=ch2 x

2arcsin 1 =

π

4ch2 x .

et finalement

I = π

1∫

0

ch2 x dx = π

1∫

0

ch 2x+ 1

2dx =

π

2

[

sh 2x

2+ x

]1

0

4(2 + sh 2) .

Page 50: EXERCICES SUR LES INTEGRALES MULTIPLESGerard.Eguether/zARTICLE/MULTIPLE.pdf · 4 TABLE DES MATIÈRES Les exercices proposés dans ce qui suit illustrent différents moyens pratiques

50 CHAPITRE 1. THEOREME DE FUBINI

31) Calculer I =

∫∫

D

f(x, y) dx dy

oùD = (x, y) |x ≥ 0 , y ≥ 0 , x3 + y3 ≤ 1 ,

etf(x, y) = x2y2

1− x3 − y3 .

1

1

D

x

·········

·········

·········

·········

·········

········

········

·······

······

Lorsque x est fixé entre 0 et 1, le nombre y varie de 0 à (1− x3)1/3 et donc

Iy(x) =

(1−x3)1/3∫

0

x2y2√

1− x3 − y3 dy = x2[

−2

9(1− x3 − y3)3/2

]y=(1−x3)1/3

y=0

=2

9x2(1− x3)3/2 .

Puis

I =

1∫

0

Iy(x) dx =2

9

1∫

0

x2(1− x3)3/2 dx = − 4

135

[

(1− x3)5/2]1

0=

4

135.

Page 51: EXERCICES SUR LES INTEGRALES MULTIPLESGerard.Eguether/zARTICLE/MULTIPLE.pdf · 4 TABLE DES MATIÈRES Les exercices proposés dans ce qui suit illustrent différents moyens pratiques

51

32) Calculer I =

∫∫

D

f(x, y) dx dy

D =

(x, y) |x ≥ 0 , y ≥ 0 ,x2

a2+

y2

b2≤ 1

(a > 0, b > 0) ,

etf(x, y) = xy .

a

b

D

x

··········

··········

·········

·········

·········

········

········

········

········

·······

······

·····

····

···

Lorsque x est fixé entre 0 et a, le nombre y varie de 0 à b(1− x2/a2)1/2 et donc

Iy(x) =

b(1−x2/a2)1/2∫

0

xy dy = x

[

y2

2

]y=b(1−x2/a2)1/2

y=0

=b2

2x

(

1− x2

a2

)

.

Puis

I =

a∫

0

Iy(x) dx =b2

2a2

a∫

0

(xa2 − x3) dx =b2

2a2

[

a2x2

2− x4

4

]a

0

=b2

2a2

(

a4

2− a4

4

)

=a2b2

8.

Page 52: EXERCICES SUR LES INTEGRALES MULTIPLESGerard.Eguether/zARTICLE/MULTIPLE.pdf · 4 TABLE DES MATIÈRES Les exercices proposés dans ce qui suit illustrent différents moyens pratiques

52 CHAPITRE 1. THEOREME DE FUBINI

33) Calculer I =

∫∫

D

f(x, y) dx dy

oùD = (x, y) | |x| ≤ 1 , 0 ≤ y ≤ 1− x2 ,

etf(x, y) = x2y .

1−1

D

x

· · · · · · · · · · · · · · ·· · · · · · · · · · · · · · ·

· · · · · · · · · · · · ·· · · · · · · · · · · ·· · · · · · · · · · ·

· · · · · · · ·· · · · · · ·

· · ·

Lorsque x est fixé entre −1 et 1, le nombre y varie de 0 à 1− x2 et donc

Iy(x) =

1−x2∫

0

x2y dy = x2[

y2

2

]y=1−x2

y=0

=1

2x2 (1− x2)2 .

Puis

I =

1∫

−1

Iy(x) dx =1

2

1∫

−1

(x6 − 2x4 + x2) dx =1

2

[

x7

7− 2x5

5+

x3

3

]1

−1

=1

7− 2

5+

1

3=

8

105.

Page 53: EXERCICES SUR LES INTEGRALES MULTIPLESGerard.Eguether/zARTICLE/MULTIPLE.pdf · 4 TABLE DES MATIÈRES Les exercices proposés dans ce qui suit illustrent différents moyens pratiques

53

34) Déterminer les coordonnées du centre de gravité G du quart de cercle

D = (x, y) |x ≥ 0 , y ≥ 0 , x2 + y2 ≤ R2 (R > 0) .

Par symétrie du problème, on a nécessairement xG = yG.

On calcule I =

∫∫

D

f(x, y) dx dy avec f(x, y) = y.

R

R

D

x

············

············

············

···········

···········

···········

··········

·········

········

·······

······

···

Lorsque x est fixé entre 0 et R, alors y varie de 0 à (R2 − x2)1/2 et donc

Iy(x) =

(R2−x2)1/2∫

0

y dy =

[

y2

2

]y=(R2−x2)1/2

y=0

=1

2(R2 − x2) .

Puis

I =

R∫

0

Iy(x) dx =1

2

R∫

0

(R2 − x2) dx =1

2

[

R2x− x3

3

]R

0

=1

2

(

R3 − R3

3

)

=R3

3.

L’aire du quart de cercle valant

A =πR2

4,

on a donc

xG = yG =I

A=

4R

3π.

Page 54: EXERCICES SUR LES INTEGRALES MULTIPLESGerard.Eguether/zARTICLE/MULTIPLE.pdf · 4 TABLE DES MATIÈRES Les exercices proposés dans ce qui suit illustrent différents moyens pratiques

54 CHAPITRE 1. THEOREME DE FUBINI

35) Calculer I =

∫∫

D

f(x, y) dx dy

où D est le cercle de centre (−1, 0) et de rayon 1, et

f(x, y) = x .

On peut obtenir directement cette intégral en remarquant que

I = A xG

où G est le centre de gravité du cercle, donc son centre, et A est l’aire du cercle. On obtient donc

I = −π .

Page 55: EXERCICES SUR LES INTEGRALES MULTIPLESGerard.Eguether/zARTICLE/MULTIPLE.pdf · 4 TABLE DES MATIÈRES Les exercices proposés dans ce qui suit illustrent différents moyens pratiques

55

36) Calculer I =

∫∫

D

f(x, y) dx dy

où D est le triangle de sommets O, A(1, 1), B(2,−1) privé de l’origine et

f(x, y) =1√x+ y

.

2

1

−1

O

B

A

1D

·· · ·

· · · ·· · · · · ·

· · · · · · ·· · · · · · ·

· · · · ·· · · ·

· ··

La fonction f est positive sur D. Les droites OA, OB et AB ont pour équations respectives

y = x , y = −x

2et y = −2x+ 3 .

On sépare D en deux domaines limités par la droite d’équation x = 1.

1) Si x est compris entre 0 et 1.

2

1

−1

O

B

A

1D1

D2

x

Page 56: EXERCICES SUR LES INTEGRALES MULTIPLESGerard.Eguether/zARTICLE/MULTIPLE.pdf · 4 TABLE DES MATIÈRES Les exercices proposés dans ce qui suit illustrent différents moyens pratiques

56 CHAPITRE 1. THEOREME DE FUBINI

(Iy)1(x) =

x∫

−x/2

dy√x+ y

=[

2√x+ y

]y=x

y=−x/2= 2

(√2x−

x

2

)

=√2x ,

d’où∫∫

D1

dx dy√x+ y

=

1∫

0

(Iy)1(x) dx =√2

1∫

0

√x dx =

√2

[

2

3x3/2

]1

0

=2√2

3.

2) Si x est compris entre 1 et 2.

2

1

−1

O

B

A

1

D1

D2

x

(Iy)2(x) =

−2x+3∫

−x/2

dy√x+ y

=[

2√x+ y

]y=−2x+3

y=−x/2= 2

(√3− x−

x

2

)

.

D’où

∫∫

D2

dx dy√x+ y

=

2∫

1

(Iy)2(x) dx = 2

2∫

1

√3− x dx−

√2

2∫

1

√x dx

=

[

−4

3(3− x)3/2 − 2

√2

3x3/2

]2

1

=8√2

3− 4

3+

2√2

3− 8

3= −4 +

10√2

3.

Alors

I =

∫∫

D1

dx dy√x+ y

+

∫∫

D2

dx dy√x+ y

= 4(√2− 1) .

Page 57: EXERCICES SUR LES INTEGRALES MULTIPLESGerard.Eguether/zARTICLE/MULTIPLE.pdf · 4 TABLE DES MATIÈRES Les exercices proposés dans ce qui suit illustrent différents moyens pratiques

57

37) Calculer I =

∫∫

D

f(x, y) dx dy

oùD = (x, y) | 0 ≤ y ≤ a ,

et

f(x, y) =

√y

x2y2 + 1.

a

y

D

· · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · ·· · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · ·· · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · ·· · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · ·· · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · ·

On intègre une fonction continue positive sur une domaine non borné. On peut donc appliquer le théo-rème de Fubini.

Lorsque y est fixé entre 0 et a, le nombre x varie de −∞ à +∞ et donc

Ix(y) =

∞∫

−∞

√y

x2y2 + 1dx =

√y

[

1

yarctan(xy)

]x=∞

x=−∞=

π√y.

Puis

I =

a∫

0

Ix(y) dy = π

a∫

0

dy√y= π

[

2√y]a

0= 2π

√a .

Page 58: EXERCICES SUR LES INTEGRALES MULTIPLESGerard.Eguether/zARTICLE/MULTIPLE.pdf · 4 TABLE DES MATIÈRES Les exercices proposés dans ce qui suit illustrent différents moyens pratiques

58 CHAPITRE 1. THEOREME DE FUBINI

38) Calculer I =

∫∫

D

f(x, y) dx dy

oùD = (x, y) | 0 ≤ x ≤ y ≤ x+ x2 ,

etf(x, y) = ye−x .

x

D

··

··

··

·

··

··

··

··

··

·

··

··

·

··

··

··

··

····

········

·········

On intègre une fonction continue positive sur une domaine non borné. On peut donc appliquer le théo-rème de Fubini.

Page 59: EXERCICES SUR LES INTEGRALES MULTIPLESGerard.Eguether/zARTICLE/MULTIPLE.pdf · 4 TABLE DES MATIÈRES Les exercices proposés dans ce qui suit illustrent différents moyens pratiques

59

Lorsque x est un nombre positif fixé, le nombre y varie de x à x+ x2 et donc

Iy(x) =

x+x2∫

x

ye−x dy = e−x

[

y2

2

]y=x+x2

y=x

= e−x (x+ x2)2 − x2

2= e−x 2x3 + x4

2.

Puis

I =

∞∫

0

Iy(x) dx =1

2

∞∫

0

e−x (2x3 + x4) dx .

En utilisant le fait que∞∫

0

e−xxn dx = n! ,

on en déduit

I =1

2(2 · 3! + 4!) = 3 · 3! = 18 .

Page 60: EXERCICES SUR LES INTEGRALES MULTIPLESGerard.Eguether/zARTICLE/MULTIPLE.pdf · 4 TABLE DES MATIÈRES Les exercices proposés dans ce qui suit illustrent différents moyens pratiques

60 CHAPITRE 1. THEOREME DE FUBINI

39) Calculer I =

∫∫

D

f(x, y) dx dy

oùD = (x, y) |x ≥ 1 , x2 ≤ y ≤ x3 ,

etf(x, y) = ye−x .

x1

D

··· ················

···········

··················

·························

·······························

Page 61: EXERCICES SUR LES INTEGRALES MULTIPLESGerard.Eguether/zARTICLE/MULTIPLE.pdf · 4 TABLE DES MATIÈRES Les exercices proposés dans ce qui suit illustrent différents moyens pratiques

61

On intègre une fonction continue positive sur une domaine non borné. On peut donc appliquer le théo-rème de Fubini.

Lorsque x est plus grand que 1, le nombre y varie de x2 à x3 et donc

Iy(x) =

x3∫

x2

ye−x dy = e−x

[

y2

2

]y=x3

y=x2

= e−x x6 − x4

2.

Puis

I =

∞∫

1

Iy(x) dx =1

2

∞∫

1

e−x (x6 − x4) dx .

Posons

In =

∞∫

1

e−xxn dx .

En intégrant par parties

In =[

− xne−x]∞

1+

∞∫

1

nxn−1e−x dx =1

e+ nIn−1 .

Comme

I0 =

∞∫

1

e−x dx =1

e,

on déduit successivement

I1 =2

e, I2 =

5

e, I3 =

16

e, I4 =

65

e, I5 =

326

eet I6 =

1957

e,

d’où

I =1

2(I6 − I4) =

946

e.

Page 62: EXERCICES SUR LES INTEGRALES MULTIPLESGerard.Eguether/zARTICLE/MULTIPLE.pdf · 4 TABLE DES MATIÈRES Les exercices proposés dans ce qui suit illustrent différents moyens pratiques

62 CHAPITRE 1. THEOREME DE FUBINI

40) Calculer I =

∫∫

D

f(x, y) dx dy

oùD = (x, y) | 0 ≤ x ≤ y ,

et

f(x, y) =1

(1 + x2)(1 + y2).

D

y

·······

······

·····

····

···

·· ·

On intègre une fonction continue positive sur une domaine non borné. On peut donc appliquer le théo-rème de Fubini.

Lorsque y est un nombre positif, le nombre x varie de 0 à y et donc

Ix(y) =

y∫

0

dx

(1 + x2)(1 + y2)=

1

1 + y2

[

arctan x]x=y

x=0=

arctan y

1 + y2.

Puis

I =

∞∫

0

Ix(y) dy =

∞∫

0

arctan y

1 + y2dy =

[

(arctan y)2

2

]∞

0

=π2

8.

Page 63: EXERCICES SUR LES INTEGRALES MULTIPLESGerard.Eguether/zARTICLE/MULTIPLE.pdf · 4 TABLE DES MATIÈRES Les exercices proposés dans ce qui suit illustrent différents moyens pratiques

63

41) Calculer I =

∫∫

D

f(x, y) dx dy

D =

(x, y) |√

x2 + 1 ≤ y ≤ 5x

4

,

et

f(x, y) =1

x3y2.

y

5/3

D

·····

·········

·············

··················

·····················

·····················

On intègre une fonction continue positive sur une domaine non borné. On peut donc appliquer le théo-rème de Fubini.

On constate tout d’abord que lorsque x est positif, l’hyperbole d’équation

y =√

x2 + 1

Page 64: EXERCICES SUR LES INTEGRALES MULTIPLESGerard.Eguether/zARTICLE/MULTIPLE.pdf · 4 TABLE DES MATIÈRES Les exercices proposés dans ce qui suit illustrent différents moyens pratiques

64 CHAPITRE 1. THEOREME DE FUBINI

et la droite d’équation

y =5x

4

se coupent lorsque√

x2 + 1 =5x

4,

c’est-à-dire

x2 + 1 =25x2

16,

et donc9x2

16= 1 ,

soit

x =4

3et y =

5

3.

Lorsque y est plus grand que 5/3, le nombre x varie de4y

5à√

y2 − 1 et donc

Ix(y) =

√y2−1∫

4y/5

dx

x3y2=

1

y2

[

− 1

2x2

]x=√

y2−1

x=4y/5

= − 1

2y2(y2 − 1)+

25

32y4.

Puis

I =

∞∫

5/3

Ix(y) dy = −∞∫

5/3

dy

2y2(y2 − 1)+

25

32

∞∫

5/3

dy

y4.

On décompose facilement en éléments simples

1

y2(y2 − 1)=

1

y2 − 1− 1

y2=

1

2

(

1

y − 1− 1

y + 1

)

− 1

y2.

Donc

I =

∞∫

5/3

(

− 1

4(y − 1)+

1

4(y + 1)+

1

2y2+

25

32y4

)

dy

=[1

4ln

y + 1

y − 1− 1

2y− 25

96y3

]∞

5/3

= − ln 2

2+

3

10+

9

160

=57

160− ln 2

2.

Page 65: EXERCICES SUR LES INTEGRALES MULTIPLESGerard.Eguether/zARTICLE/MULTIPLE.pdf · 4 TABLE DES MATIÈRES Les exercices proposés dans ce qui suit illustrent différents moyens pratiques

65

42) SoitD = (x, y) | 0 ≤ y ≤ x ≤ y + 2π ,

etf(x, y) = sinx cos y .

Montrer que l’on ne peut appliquer le théorème de Fubini pour le calcul de

∫∫

D

f(x, y) dx dy.

D

··

··

··

·

··

··

··

··

··

··

1) Intégration en x puis en y.

y

Lorsque y est fixé, le nombre x varie de y à y + 2π, et l’on a

Ix(y) =

y+2π∫

y

sinx cos y dx =[

− cos x cos y]x=y+2π

x=y= 0 ,

donc ∞∫

0

Ix(y) dy = 0 .

2) Intégration en y puis en x. On partage le domaine D en deux parties.

Lorsque x appartient à [ 2π, +∞ [ .

Page 66: EXERCICES SUR LES INTEGRALES MULTIPLESGerard.Eguether/zARTICLE/MULTIPLE.pdf · 4 TABLE DES MATIÈRES Les exercices proposés dans ce qui suit illustrent différents moyens pratiques

66 CHAPITRE 1. THEOREME DE FUBINI

2π x

Dans ce cas y varie de x− 2π à x et l’on a

Iy(x) =

x∫

x−2π

sinx cos y dy =[

sinx sin y]y=x

y=x−2π= 0 .

Lorsque x appartient à [ 0, 2π ] .

2πx

Dans ce cas y varie de 0 à x et l’on a

Iy(x) =

x∫

0

sinx cos y dy =[

sinx sin y]y=x

y=0= sin2 x .

Alors∞∫

0

Iy(x) dx =

2π∫

0

Iy(x) dx =

2π∫

0

1− cos 2x

2dx = π .

On constate que l’on n’a pas l’égalité

∞∫

0

Ix(y) dy =

∞∫

0

Iy(x) dx .

Le théorème de Fubini ne s’applique pas, donc nécessairement∫∫

D

| sinx cos y | dx dy = +∞ .

Page 67: EXERCICES SUR LES INTEGRALES MULTIPLESGerard.Eguether/zARTICLE/MULTIPLE.pdf · 4 TABLE DES MATIÈRES Les exercices proposés dans ce qui suit illustrent différents moyens pratiques

67

43) SoitD = ] 0, 1 ] 2 ,

et

f(x, y) =x2 − y2

(x2 + y2)2.

Montrer que l’on ne peut appliquer le théorème de Fubini pour le calcul de

∫∫

D

f(x, y) dx dy.

1) Intégration en y puis en x.

Si x est un nombre positif fixé, on a

Iy(x) =

1∫

0

x2 − y2

(x2 + y2)2dy =

1∫

0

dy

x2 + y2−

1∫

0

2y2

(x2 + y2)2dy .

On intègre par parties la deuxième intégrale

1∫

0

2y2

(x2 + y2)2dy =

[

− 1

y2 + x2× y

]y=1

y=0

+

1∫

0

dy

y2 + x2= − 1

1 + x2+

1∫

0

dy

y2 + x2,

donc

Iy(x) =1

1 + x2,

et par suite,1∫

0

Iy(x) dx =

1∫

0

dx

1 + x2= arctan 1 =

π

4.

2) Intégration en x puis en y.

En permutant les rôles de x et de y dans le calcul précédent, on obtient que

1∫

0

Ix(y) dy = −π

4.

On constate donc que l’on n’a pas l’égalité

1∫

0

Ix(y) dy =

1∫

0

Iy(x) dx .

Le théorème de Fubini ne s’applique pas, donc nécessairement∫∫

D

|x2 − y2|(x2 + y2)2

dx dy = +∞ .

Page 68: EXERCICES SUR LES INTEGRALES MULTIPLESGerard.Eguether/zARTICLE/MULTIPLE.pdf · 4 TABLE DES MATIÈRES Les exercices proposés dans ce qui suit illustrent différents moyens pratiques
Page 69: EXERCICES SUR LES INTEGRALES MULTIPLESGerard.Eguether/zARTICLE/MULTIPLE.pdf · 4 TABLE DES MATIÈRES Les exercices proposés dans ce qui suit illustrent différents moyens pratiques

Chapitre 2

CHANGEMENT DE VARIABLES

2.1 Coordonnées polaires

44) Calculer I =

∫∫

D

f(x, y) dx dy

où D est la couronne limitée par les cercles de centre O et de rayons respectifs a et b (0 < a < b) et

f(x, y) =1

x2 + y2.

a b

D

O

t ····

····

······

······

·······

·······

········

········

····

····

······

······

·······

·······

········

········

·····

·····

·····

·····

····

····

····

····

···

···

···

···

····

····

····

····

·····

·····

·····

·····

69

Page 70: EXERCICES SUR LES INTEGRALES MULTIPLESGerard.Eguether/zARTICLE/MULTIPLE.pdf · 4 TABLE DES MATIÈRES Les exercices proposés dans ce qui suit illustrent différents moyens pratiques

70 CHAPITRE 2. CHANGEMENT DE VARIABLES

Le domaine D est obtenu lorsque les coordonnées polaires (r, t) parcourent le rectangle

∆ = [ a, b ] × [−π, π ] .

D’autre part

f(r cos t, r sin t) =1

r2.

Donc

I =

∫∫

f(r cos t, r sin t) rdr dt =

∫∫

dr dt

r.

Comme les variables se séparent, on a immédiatement

I =

∫∫

dr dt

r=

b∫

a

dr

r

π∫

−π

dt

= 2π lnb

a.

Page 71: EXERCICES SUR LES INTEGRALES MULTIPLESGerard.Eguether/zARTICLE/MULTIPLE.pdf · 4 TABLE DES MATIÈRES Les exercices proposés dans ce qui suit illustrent différents moyens pratiques

2.1. COORDONNÉES POLAIRES 71

45) Calculer I =

∫∫

D

f(x, y) dx dy

où D est le disque de centre O et de rayon a et

f(x, y) = (x+ y)2 .

a

D

O

t

· · · · ·· · · · · · ·

· · · · · · · · ·· · · · · · · · · · ·· · · · · · · · · · ·· · · · · · · · · · ·· · · · · · · · · · ·· · · · · · · · · · ·· · · · · · · · · · ·

· · · · · · · · ·· · · · · · ·

· · · · ·

Le domaine D est obtenu lorsque les coordonnées polaires (r, t) parcourent le rectangle

∆ = [ 0, a ] × [−π, π ] .

D’autre partf(r cos t, r sin t) = (r cos t+ r sin t)2 = r2(1 + sin 2t) .

Donc

I =

∫∫

f(r cos t, r sin t) rdr dt =

∫∫

r3(1 + sin 2t) dr dt .

Comme les variables se séparent, on a immédiatement

I =

a∫

0

r3 dr

π∫

−π

(1 + sin 2t) dt

=

[

r4

4

]a

0

[

t− cos 2t

2

−π

=πa4

2.

Page 72: EXERCICES SUR LES INTEGRALES MULTIPLESGerard.Eguether/zARTICLE/MULTIPLE.pdf · 4 TABLE DES MATIÈRES Les exercices proposés dans ce qui suit illustrent différents moyens pratiques

72 CHAPITRE 2. CHANGEMENT DE VARIABLES

46) Calculer I =

∫∫

D

f(x, y) dx dy

où D est le disque de centre O et de rayon 1 et

f(x, y) =(x+ y)2

(x2 + y2 + 1)2.

1

D

O

t

· · · · ·· · · · · · ·

· · · · · · · · ·· · · · · · · · · · ·· · · · · · · · · · ·· · · · · · · · · · ·· · · · · · · · · · ·· · · · · · · · · · ·· · · · · · · · · · ·

· · · · · · · · ·· · · · · · ·

· · · · ·

Le domaine D est obtenu lorsque les coordonnées polaires (r, t) parcourent le rectangle

∆ = [ 0, 1 ] × [−π, π ] .

D’autre part

f(r cos t, r sin t) =(r cos t+ r sin t)2

(1 + r2)2=

r2(1 + sin 2t)

(1 + r2)2.

Donc

I =

∫∫

f(r cos t, r sin t) rdr dt =

∫∫

r3(1 + sin 2t)

(1 + r2)2dr dt .

Comme les variables se séparent, on a immédiatement

I =

1∫

0

r3

(1 + r2)2dr

π∫

−π

(1 + sin 2t) dt

.

En effectuant le changement de variable u = r2, on a du = 2rdr donc

1∫

0

r3

(1 + r2)2dr =

1∫

0

u

2(1 + u)2du =

1

2

1∫

0

(

1

1 + u− 1

(1 + u)2

)

du ,

Page 73: EXERCICES SUR LES INTEGRALES MULTIPLESGerard.Eguether/zARTICLE/MULTIPLE.pdf · 4 TABLE DES MATIÈRES Les exercices proposés dans ce qui suit illustrent différents moyens pratiques

2.1. COORDONNÉES POLAIRES 73

d’où1∫

0

r3

(1 + r2)2dr =

1

2

[

ln(1 + u) +1

1 + u

]1

0

=1

2

(

ln 2− 1

2

)

.

Par ailleursπ∫

−π

(1 + sin 2t) dt =

[

t− cos 2t

2

−π

= 2π ,

d’où

I = π

(

ln 2− 1

2

)

.

Page 74: EXERCICES SUR LES INTEGRALES MULTIPLESGerard.Eguether/zARTICLE/MULTIPLE.pdf · 4 TABLE DES MATIÈRES Les exercices proposés dans ce qui suit illustrent différents moyens pratiques

74 CHAPITRE 2. CHANGEMENT DE VARIABLES

47) Calculer I =

∫∫

D

f(x, y) dx dy

où D est l’ensemble des points du disque de centre O et de rayon 1, tels que 0 ≤ y ≤ x

f(x, y) = 2x− y .

1

D

O

t

·· · ·

· · · · ·· · · · · ·

· · · · · · ·· · · · · · · ·

Le domaine D est obtenu lorsque les coordonnées polaires (r, t) parcourent le rectangle

∆ = [ 0, 1 ] × [ 0, π/4 ] .

D’autre partf(r cos t, r sin t) = 2r cos t− r sin t .

Donc

I =

∫∫

f(r cos t, r sin t) rdr dt =

∫∫

r2(2 cos t− sin t) dr dt .

Comme les variables se séparent, on a immédiatement

∫∫

D

f(x, y) dx dy =

1∫

0

r2 dr

π/4∫

0

(2 cos t− sin t) dt

==

1

3

[

2 sin t+ cos t]π/4

0=

√2

2− 1

3.

Page 75: EXERCICES SUR LES INTEGRALES MULTIPLESGerard.Eguether/zARTICLE/MULTIPLE.pdf · 4 TABLE DES MATIÈRES Les exercices proposés dans ce qui suit illustrent différents moyens pratiques

2.1. COORDONNÉES POLAIRES 75

48) Calculer I =

∫∫

D

f(x, y) dx dy

où D est l’ensemble des points du disque de centre O et de rayon 1, tels que 0 ≤ y ≤ x

f(x, y) = (x− y)2 .

1

D

O

t

·· · ·

· · · · ·· · · · · ·

· · · · · · ·· · · · · · · ·

Le domaine D est obtenu lorsque les coordonnées polaires (r, t) parcourent le rectangle

∆ = [ 0, 1 ] × [ 0, π/4 ] .

D’autre partf(r cos t, r sin t) = r2(cos t− sin t)2 = r2(1− sin 2t) .

Donc

I =

∫∫

f(r cos t, r sin t) rdr dt =

∫∫

r3(1− sin 2t) dr dt .

Comme les variables se séparent, on a immédiatement

∫∫

D

f(x, y) dx dy =

1∫

0

r3 dr

π/4∫

0

(1− sin 2t) dt

==

1

4

[

t+cos 2t

2

]π/4

0

=1

4

(

π

4− 1

2

)

=π − 2

16.

Page 76: EXERCICES SUR LES INTEGRALES MULTIPLESGerard.Eguether/zARTICLE/MULTIPLE.pdf · 4 TABLE DES MATIÈRES Les exercices proposés dans ce qui suit illustrent différents moyens pratiques

76 CHAPITRE 2. CHANGEMENT DE VARIABLES

49) Calculer I =

∫∫

D

f(x, y) dx dy

où D est l’ensemble des points du disque de centre O et de rayon 1, limité par les droites d’équationy = 0 et y = x, et

f(x, y) = (x+ y)2 .

1

D1

O

t

·· · ·

· · · · ·· · · · · ·

· · · · · · ·· · · · · · · ·

Le domaine est symétrique par rapport à O et d’autre part, pour tout couple (x, y) de D, on a

f(−x,−y) = f(x, y) .

On a donc

I = 2

∫∫

D1

f(x, y) dx dy

où D1 est la partie du domaine située dans le quart de plan des coordonnées positives.

Le domaine D1 est obtenu lorsque les coordonnées polaires (r, t) parcourent le rectangle

∆1 = [ 0, 1 ] × [ 0, π/4 ] .

D’autre part

f(r cos t, r sin t) = r2(cos t+ sin t)2 = r2(1 + sin 2t) .

Donc

I = 2

∫∫

∆1

f(r cos t, r sin t) rdr dt = 2

∫∫

∆1

r3(1 + sin 2t) dr dt .

Comme les variables se séparent, on a immédiatement

Page 77: EXERCICES SUR LES INTEGRALES MULTIPLESGerard.Eguether/zARTICLE/MULTIPLE.pdf · 4 TABLE DES MATIÈRES Les exercices proposés dans ce qui suit illustrent différents moyens pratiques

2.1. COORDONNÉES POLAIRES 77

I = 2

1∫

0

r3 dr

π/4∫

0

(1 + sin 2t) dt

=

1

2

[

t− cos 2t

2

]π/4

0

=1

2

(

π

4+

1

2

)

=π + 2

8.

Page 78: EXERCICES SUR LES INTEGRALES MULTIPLESGerard.Eguether/zARTICLE/MULTIPLE.pdf · 4 TABLE DES MATIÈRES Les exercices proposés dans ce qui suit illustrent différents moyens pratiques

78 CHAPITRE 2. CHANGEMENT DE VARIABLES

50) Calculer I =

∫∫

D

f(x, y) dx dy

où D est limité par les axes et la droite d’équation y = −2x+ 2

f(x, y) = 2x+ y .

1

2

D

O

t· · · · · ·· · · · ·· · · · ·· · · ·· · · ·· · ·· · ·· ·· ···

Cherchons tout d’abord l’équation polaire de la droite d’équation cartésienne y = −2x+ 2 . On a

r sin t = −2r cos t+ 2 ,

d’où

r =2

sin t+ 2cos t.

Lorsque t est compris entre 0 et π/2, le nombre r varie de 0 à2

sin t+ 2cos t. On intègre donc sur le

domaine

∆ =

(r, t) | 0 ≤ r ≤ 2

sin t+ 2cos t, 0 ≤ t ≤ π

2

.

D’autre part

f(r cos t, r sin t) = r(2 cos t+ sin t) .

Donc

I =

∫∫

f(r cos t, r sin t) rdr dt =

∫∫

r2(2 cos t+ sin t) dr dt .

Page 79: EXERCICES SUR LES INTEGRALES MULTIPLESGerard.Eguether/zARTICLE/MULTIPLE.pdf · 4 TABLE DES MATIÈRES Les exercices proposés dans ce qui suit illustrent différents moyens pratiques

2.1. COORDONNÉES POLAIRES 79

On a tout d’abord

Ir(t) =

2

sin t+2cos t∫

0

r2(2 cos t+ sin t) dr

=

[

r3

3(2 cos t+ sin t)

]r= 2

sin t+2 cos t

r=0

=8

3(sin t+ 2cos t)2

=8

3

1

cos2 t(tan t+ 2)2.

Donc

I =

π/2∫

0

Ir(t) dt =

π/2∫

0

8

3

dt

cos2 t(tan t+ 2)2

=8

3

[ −1

tan t+ 2

]π/2

0

=8

3

[

limt→π/2

−1

tan t+ 2+

1

2

]

=4

3.

Page 80: EXERCICES SUR LES INTEGRALES MULTIPLESGerard.Eguether/zARTICLE/MULTIPLE.pdf · 4 TABLE DES MATIÈRES Les exercices proposés dans ce qui suit illustrent différents moyens pratiques

80 CHAPITRE 2. CHANGEMENT DE VARIABLES

51) Calculer I =

∫∫

D

f(x, y) dx dy

où D est limité par le cercle de centre O et de rayon 3 et le cercle de centre (1, 0) et de rayon 1

f(x, y) = x2 + y2 .

1 3

D1

D2

O

t

· · · · · · · · · · · · ·· · · · · · · · · · · · ·

· · · · · · · · · · ·· · · · · · · · ·

· · · · ·

· · · ·· · ·

··

··

· ·· ·

· · · · · · · · ·

· · · · · · ·· · · · · · ·· · · · · · ·· · · · · · ·· · · · · · ·

· · · · · · · · · · · · · · ·· · · · · · · · · · · · ·· · · · · · · · · · · · ·

· · · · · · · · · · ·· · · · · · · · ·

· · ·

On décompose le domaine en deux parties limitées par l’axe Oy. On a

f(r cos t, r sin t) = r2 .

La partie D1 est obtenue lorsque (r, t) parcourt le domaine

∆1 = [ 0, 3 ] × [π/2, 3π/2 ] ,

et on a∫∫

D1

f(x, y) dx dy =

∫∫

∆1

f(r cos t, r sin t) rdr dt =

∫∫

∆1

r3 dr dt .

Comme les variables se séparent, on a immédiatement donc

∫∫

D1

f(x, y) dx dy =

3∫

0

r3 dr

3π/2∫

π/2

dt

=

81

4π .

Le petit cercle a comme équation cartésienne

(x− 1)2 + y2 = 1 ,

Page 81: EXERCICES SUR LES INTEGRALES MULTIPLESGerard.Eguether/zARTICLE/MULTIPLE.pdf · 4 TABLE DES MATIÈRES Les exercices proposés dans ce qui suit illustrent différents moyens pratiques

2.1. COORDONNÉES POLAIRES 81

ou encorex2 + y2 = 2x .

Donc, en coordonnées polaires,r2 = 2r cos t ,

soitr = 2cos t .

La partie D2 est obtenue lorsque (r, t) parcourt le domaine

∆2 =

(r, t) | 2 cos t ≤ r ≤ 3 , −π

2≤ t ≤ π

2

.

Lorsque t est compris entre −π/2 et π/2, on a

Ir(t) =

3∫

2 cos t

r3 dr =81 − 16 cos4 t

4.

Donc∫∫

D2

f(x, y) dx dy =

π/2∫

−π/2

Ir(t) dt =

π/2∫

−π/2

81− 16 cos4 t

4dt .

Mais, en linéarisant,

cos4 t =

(

1 + cos 2t

2

)2

=1

4

(

1 + 2 cos 2t+ cos2 2t)

=1

4

(

1 + 2 cos 2t+1 + cos 4t

2

)

=1

8(3 + 4 cos 2t+ cos 4t) .

Alors

∫∫

D2

f(x, y) dx dy =

π/2∫

−π/2

1

4

[

81− 2(3 + 4 cos 2t+ cos 4t)]

dt

=

π/2∫

−π/2

1

4(75− 8 cos 2t− 2 cos 4t) dt

=

[

1

4

(

75t− 4 sin 2t− sin 4t

2

)]π/2

−π/2

=75π

4.

Finalement

I =

∫∫

D1

f(x, y) dx dy +

∫∫

D2

f(x, y) dx dy =81π

4+

75π

4= 39π .

Page 82: EXERCICES SUR LES INTEGRALES MULTIPLESGerard.Eguether/zARTICLE/MULTIPLE.pdf · 4 TABLE DES MATIÈRES Les exercices proposés dans ce qui suit illustrent différents moyens pratiques

82 CHAPITRE 2. CHANGEMENT DE VARIABLES

52) Calculer I =

∫∫

D

f(x, y) dx dy

où D est l’ensemble des points du carré [ 0, 1 ] × [ 0, 1 ] extérieurs au cercle de centre O et derayon 1, et

f(x, y) =xy

1 + x2 + y2.

1

1

D1

O

arccos 1r

·············

········

·····

···

·

Le domaine est symétrique par rapport à la première bissectrice, et, quel que soit (x, y) dans D,

f(y, x) = f(x, y) .

Donc

I = 2

∫∫

D1

f(x, y) dx dy ,

où D1 est la partie du domaine située sous la première bissectrice. On a

f(r cos t, r sin t) =r2 cos t sin t

1 + r2=

r2 sin 2t

2(1 + r2).

La droite d’équation cartésienne x = 1, a pour équation polaire

r =1

cos t.

En exprimant t en fonction de r, on a encore

t = arccos1

r.

Le domaine D1 est parcouru lorsque (r, t) décrit le domaine

∆1 =

(r, t) | arccos 1r≤ t ≤ π

4, 1 ≤ r ≤

√2

.

Page 83: EXERCICES SUR LES INTEGRALES MULTIPLESGerard.Eguether/zARTICLE/MULTIPLE.pdf · 4 TABLE DES MATIÈRES Les exercices proposés dans ce qui suit illustrent différents moyens pratiques

2.1. COORDONNÉES POLAIRES 83

Donc

I = 2

∫∫

∆1

f(r cos t, r sin t) rdr dt = 2

∫∫

∆1

r3 sin 2t

2(1 + r2)dt .

On commence à intégrer en t. Pour r compris entre 1 et√2, on a

It(r) =

π/4∫

arccos(1/r)

r3 sin 2t

2(1 + r2)dt

=r3

2(1 + r2)

[

−cos 2t

2

]t=π/4

t=arccos(1/r)

=r3

4(1 + r2)cos

(

2 arccos1

r

)

.

Mais

cos

(

2 arccos1

r

)

= 2cos2(

arccos1

r

)

− 1 =2

r2− 1 .

D’où

It(r) =r3

4(1 + r2)

(

2

r2− 1

)

=r

4

2− r2

r2 + 1.

Alors

I = 2

√2

1

2− r2

r2 + 1

rdr

4,

et en effectuant le changement de variable u = r2, qui est tel que

du = 2r dr ,

on obtient

I =

2∫

1

2− u

u+ 1

du

4=

1

4

2∫

1

(

3

u+ 1− 1

)

du =1

4

[

3 ln(u+ 1)− u]2

1=

1

4

(

3 ln3

2− 1

)

.

Page 84: EXERCICES SUR LES INTEGRALES MULTIPLESGerard.Eguether/zARTICLE/MULTIPLE.pdf · 4 TABLE DES MATIÈRES Les exercices proposés dans ce qui suit illustrent différents moyens pratiques

84 CHAPITRE 2. CHANGEMENT DE VARIABLES

53) Calculer I =

∫∫

D

f(x, y) dx dy

où D est le triangle de sommets O, A(2, 0), B(2, 1), et

f(x, y) =√

x2 + y2 .

2

1

D

t

O

· · · · · · · · · · · · ·· · · · · · · · · · ·

· · · · · · · · ·· · · · · ·

· · · · ·· · ·

·

La droite d’équation x = 2 a pour équation en cooordonnées polaires

r =2

cos t,

et la droite OB fait un angle de arctan 12 avec Ox.

On intègre donc sur le domaine

∆ =

(r, t) | 0 ≤ t ≤ arctan1

2, 0 ≤ r ≤ 2

cos t

.

D’autre part

f(r cos t, r sin t) = r .

On a donc

I =

∫∫

f(r cos t, r sin t) rdr dt =

∫∫

r2 dr dt .

On calcule tout d’abord

Ir(t) =

2/ cos t∫

0

r2 dr =

[

r3

3

]r=2/ cos t

r=0

=8

3 cos3 t.

Alors

I =8

3

arctan(1/2)∫

0

dt

cos3 t=

8

3

arctan(1/2)∫

0

cos t dt

(1− sin2 t)2.

Page 85: EXERCICES SUR LES INTEGRALES MULTIPLESGerard.Eguether/zARTICLE/MULTIPLE.pdf · 4 TABLE DES MATIÈRES Les exercices proposés dans ce qui suit illustrent différents moyens pratiques

2.1. COORDONNÉES POLAIRES 85

Effectuons le changement de variable u = sin t. On a tout d’abord

du = cos t dt .

D’autre part, lorsque t vaut arctan 12 , on a

u = sin arctan1

2= cos arctan

1

2tan arctan

1

2=

12

1 + 14

=1√5.

Alors

I =8

3

1/√5

0

du

(u2 − 1)2.

On a1

u2 − 1=

1

2

(

1

u− 1− 1

u+ 1

)

,

puis1

(u2 − 1)2=

1

4

(

1

(u− 1)2+

1

(u+ 1)2− 2

(u− 1)(u+ 1)

)

,

d’où1

(u2 − 1)2=

1

4

(

1

(u− 1)2+

1

(u+ 1)2− 1

u− 1+

1

u+ 1

)

.

Alors

I =2

3

[

− 1

u− 1− 1

u+ 1+ ln

u+ 1

u− 1

]1/√5

0

=2

3

[

2u

1− u2+ ln

u+ 1

u− 1

]1/√5

0

=2

3

(√5

2+ ln

√5 + 1√5− 1

)

=

√5

3+

2

3ln

(√5 + 1)2

4

=

√5

3+

4

3ln

√5 + 1

2.

Page 86: EXERCICES SUR LES INTEGRALES MULTIPLESGerard.Eguether/zARTICLE/MULTIPLE.pdf · 4 TABLE DES MATIÈRES Les exercices proposés dans ce qui suit illustrent différents moyens pratiques

86 CHAPITRE 2. CHANGEMENT DE VARIABLES

54) Calculer I =

∫∫

D

f(x, y) dx dy

oùD = (x, y) |x ≥ 1 , y ≥ 1 , x2 + y2 ≤ 4 ,

etf(x, y) = x2 + y2 .

1

1

2

2

D1

O

tπ/6

· · · · · · · · ·· · · · · · ·· · · · · ·· · · ·· ·

Le domaine D est symétrique par rapport à la première bissectrice, et, pour tout couple (x, y) de D,on a

f(x, y) = f(y, x) ,

donc

I = 2

∫∫

D1

f(x, y) dx dy

où D1 est la partie de D située sous la première bissectrice.

La droite d’équation y = 1 a pour équation polaire

r =1

sin t.

Page 87: EXERCICES SUR LES INTEGRALES MULTIPLESGerard.Eguether/zARTICLE/MULTIPLE.pdf · 4 TABLE DES MATIÈRES Les exercices proposés dans ce qui suit illustrent différents moyens pratiques

2.1. COORDONNÉES POLAIRES 87

D’autre part, le point d’intersection de cette droite et du cercle de centre O et de rayon 2 a pourcoordonnées cartésiennes (

√3, 1) et pour coordonnées polaires (2, π/6).

En utilisant les coordonnées polaires, on intègre donc sur le domaine

∆1 =

(r, t) | π6≤ t ≤ π

4,

1

sin t≤ r ≤ 2

.

D’autre partf(r cos t, r sin t) = r2 .

On a donc

I = 2

∫∫

∆1

f(r cos t, r sin t) rdr dt = 2

∫∫

∆1

r3 dr dt .

On calcule tout d’abord

(Ir)1(t) =

2∫

1/ sin t

r3 dr =

[

r4

4

]r=2

r=1/ sin t

= 4− 1

4 sin4 t.

Puis

I = 2

π/4∫

π/6

(Ir)1(t) dt = 2

π/4∫

π/6

(

4− 1

4 sin4 t

)

dt = 8(π

4− π

6

)

−π/4∫

π/6

dt

2 sin4 t.

Pour cette dernière intégrale, effectuons la changement de variable

u = cotan t

pour lequel

du = − dt

sin2 t.

On a alors1

sin2 t= 1 + cotan2 t = 1 + u2 ,

ainsi que

cotanπ

4= 1 et cotan

π

6=

√3 ,

doncπ/4∫

π/6

dt

sin4 t=

√3

1

(1 + u2) du =

[

u+u3

3

]

√3

1

= 2√3− 4

3.

Finalement

I =2π

3− 1

2

(

2√3− 4

3

)

=2π

3+

2

3−

√3 .

Page 88: EXERCICES SUR LES INTEGRALES MULTIPLESGerard.Eguether/zARTICLE/MULTIPLE.pdf · 4 TABLE DES MATIÈRES Les exercices proposés dans ce qui suit illustrent différents moyens pratiques

88 CHAPITRE 2. CHANGEMENT DE VARIABLES

55) Calculer I =

∫∫

D

f(x, y) dx dy

où D est le domaine intérieur au cercle de centre O et de rayon 3 et extérieur au cercle de centre(1, 0) et de rayon 1.

f(x, y) =√

x2 + y2 ,

1 3

D1

D2

O

· · · · · · · · · · · · ·· · · · · · · · · · · · ·

· · · · · · · · · · ·· · · · · · · · ·

· · · · ·

· · · ·· · ·

··

··

· ·· ·

· · · · · · · · ·

· · · · · · ·· · · · · · ·· · · · · · ·· · · · · · ·· · · · · · ·

· · · · · · · · · · · · · · ·· · · · · · · · · · · · ·· · · · · · · · · · · · ·

· · · · · · · · · · ·· · · · · · · · ·

· · ·

En coordonnées polaires, on af(r cos t, r sin t) = r .

Le cercle de centre (1, 0) et de rayon 1 a pour équation cartésienne

(x− 1)2 + y2 = 1 ,

ou encorex2 + y2 = 2x ,

ce qui donne en coordonnées polairesr = 2cos t .

On partage le domaine en deux parties D1 et D2, séparées par l’axe Oy.

1) Intégration sur D1.

On intègre sur le domaine

∆1 =

(r, t) | 0 ≤ r ≤ 3 ,π

2≤ t ≤ 3π

2

.

Page 89: EXERCICES SUR LES INTEGRALES MULTIPLESGerard.Eguether/zARTICLE/MULTIPLE.pdf · 4 TABLE DES MATIÈRES Les exercices proposés dans ce qui suit illustrent différents moyens pratiques

2.1. COORDONNÉES POLAIRES 89

On a donc∫∫

D1

f(x, y) dx dy =

∫∫

∆1

f(r cos t, r sin t)r dr dt =

∫∫

∆1

r2 dr dt .

Comme les variables se séparent, on a immédiatement

I1 =

3π/2∫

π/2

dt

3∫

0

r2 dr

= 9π .

2) Intégration sur D2.

1 3

D1

D2

O

t

Comme, pour tout couple (x, y) de D2, on a,

f(x,−y) = f(x, y) ,

il en résulte que∫∫

D2

f(x, y) dx dy = 2

∫∫

D′2

f(x, y) dx dy ,

où D′2 est la partie de D2 située dans le demi-plan des ordonnées positives.

On intégre sur le domaine

∆′2 =

(r, t) | 2 cos t ≤ r ≤ 3 , 0 ≤ t ≤ π

2

.

Page 90: EXERCICES SUR LES INTEGRALES MULTIPLESGerard.Eguether/zARTICLE/MULTIPLE.pdf · 4 TABLE DES MATIÈRES Les exercices proposés dans ce qui suit illustrent différents moyens pratiques

90 CHAPITRE 2. CHANGEMENT DE VARIABLES

On a donc∫∫

D′2

f(x, y) dx dy =

∫∫

∆′2

f(r cos t, r sin t)r dr dt =

∫∫

∆′2

r2 dr dt .

On a tout d’abord

Ir(t) =

3∫

2 cos t

r2 dr =

[

r3

3

]r=3

r=2 cos t

= 9− 8

3cos3 t ,

puis

I2 = 2

π/2∫

0

(

9− 8

3cos3 t

)

dt .

Commecos 3t = 4cos3 t− 3 cos t ,

on en déduit

I2 = 2

π/2∫

0

(

9− 2

3(cos 3t+ 3cos t)

)

dt = 2

[

9t− 2

3

(

sin 3t

3+ 3 sin t

)]π/2

0

= 9π − 32

9.

Finalement

I = I1 + I2 = 18π − 32

9.

Remarque : on aurait pu également calculer l’intégrale sur le grand cercle, ce qui donne 18π, et cellesur le petit, qui donne 32/9, puis faire la différence.

Page 91: EXERCICES SUR LES INTEGRALES MULTIPLESGerard.Eguether/zARTICLE/MULTIPLE.pdf · 4 TABLE DES MATIÈRES Les exercices proposés dans ce qui suit illustrent différents moyens pratiques

2.1. COORDONNÉES POLAIRES 91

56) Trouver l’aire du domaine

D = (x, y) |x ≥ 0 , y ≥ 0 , xy ≥ 1 , x2 + y2 ≤ 4 .

t π/12

2O

D

·· · · ·

· · · · ·· · · · ·

· · · · · ·· · · · · ·

· · · · · ·· · · · ·

· · · · ·· · · ·· ·

La branche de l’hyperbole d’équation xy = 1 située dans le quart de plan des coordonnées positives apour équation polaire

r2 sin t cos t = 1 ,

donc

r =

2

sin 2t.

Les intersections avec le cercle de centre O et de rayon 2 sont obtenues lorsque

2

sin 2t= 2 ,

donc

sin 2t =1

2,

c’est-à-dire

t =π

12et t =

12.

Page 92: EXERCICES SUR LES INTEGRALES MULTIPLESGerard.Eguether/zARTICLE/MULTIPLE.pdf · 4 TABLE DES MATIÈRES Les exercices proposés dans ce qui suit illustrent différents moyens pratiques

92 CHAPITRE 2. CHANGEMENT DE VARIABLES

Comme le domaine est symétrique par rapport à la première bissectrice, on a

A = 2

∫∫

r dr dt ,

∆ =

(r, t) | π

12≤ t ≤ π

4,

2

sin 2t≤ r ≤ 2

.

On calcule

Ir(t) = 2

2∫

2

sin 2t

r dr =[

r2]r=2

r=√

2

sin 2t

= 4− 2

sin 2t,

d’où

A =

π/4∫

π/12

(

4− 2

sin 2t

)

dt =

π/4∫

π/12

(

4− 1 + tan2 t

tan t

)

dt .

On obtient donc

A =[

4t− ln tan t]π/4

π/12=

3+ ln tan

π

12.

En écrivant

tanπ

6=

1√3=

2 tanπ

12

1− tan2π

12

,

on obtient que tanπ

12est la racine positive du trinôme X2+2

√3X−1, c’est-à-dire 2−

√3. Finalement

A =2π

3+ ln(2−

√3) .

Page 93: EXERCICES SUR LES INTEGRALES MULTIPLESGerard.Eguether/zARTICLE/MULTIPLE.pdf · 4 TABLE DES MATIÈRES Les exercices proposés dans ce qui suit illustrent différents moyens pratiques

2.1. COORDONNÉES POLAIRES 93

57) Déterminer le centre de gravité G du domaine D intérieur au cercle de centre (1, 0) passantpar O et extérieur au cercle de centre O et de rayon 1.

1 2

D1

O

t

π/3

· · · ·· · · · · ·

· · · · · · ·

· · · · · · ·· · · · · · ·· · · · · · ·

· · · · · · ·

Pour des raisons de symétrie l’ordonnée yG est nulle.

Le cercle de centre (1, 0) et passant par O a pour rayon 1. Son équation cartésienne est donc

(x− 1)2 + y2 = 1 ,

ou encorex2 + y2 = 2x ,

ce qui donne en coordonnées polairesr = 2cos t .

On calcule I =

∫∫

D

f(x, y) dx dy, où l’on prend successivement

f(x) = 1 et f(x) = x .

Dans les deux cas, on a, pour tout couple (x, y) de D,

f(x, y) = f(x,−y) ,

et donc

I = 2

∫∫

D1

f(x, y) dx dy ,

où D1 est la partie du domaine située dans le quart de plan des coordonnées positives.

Page 94: EXERCICES SUR LES INTEGRALES MULTIPLESGerard.Eguether/zARTICLE/MULTIPLE.pdf · 4 TABLE DES MATIÈRES Les exercices proposés dans ce qui suit illustrent différents moyens pratiques

94 CHAPITRE 2. CHANGEMENT DE VARIABLES

L’intersection des deux cercles dans D1 a pour abscisse 1/2 et correspond donc à un angle de π/3.

En coordonnées polaires, le domaine D1 devient

∆1 =

(x, y) | 0 ≤ t ≤ π

3, 1 ≤ r ≤ 2 cos t

,

et l’on a

I = 2

∫∫

∆1

f(r cos t, r sin t)r dr dt .

1) Si f(x, y) = 1.

On a tout d’abord

Ir(t) =

2 cos t∫

1

2r dr =[

r2]r=2 cos t

r=1= 4cos2 t− 1 ,

puis

A =

π/3∫

0

(4 cos2 t− 1) dt =

π/3∫

0

(2 cos 2t+ 1) dt =[

t+ sin 2t]π/3

0=

π

3+

√3

2.

2) Si f(x, y) = x.

On a tout d’abord

Ir(t) =

2 cos t∫

1

2r2 cos t dr = cos t[2r3

3

]r=2 cos t

r=1=

2

3(8 cos4 t− cos t) ,

puis

xG × A =2

3

π/3∫

0

(8 cos4 t− cos t) dt .

On linéarise

8 cos4 t = 2(cos 2t+ 1)2 = 2(cos2 2t+ 2cos 2t+ 1) = cos 4t+ 4cos 2t+ 3 .

Donc

xG × A =2

3

π/3∫

0

(cos 4t+ 4cos 2t− cos t+ 3) dt =2

3

[

sin 4t

4+ 2 sin 2t− sin t+ 3t

]π/3

0

=2π

3+

√3

4.

Alors

xG =8π + 3

√3

4π + 6√3.

Page 95: EXERCICES SUR LES INTEGRALES MULTIPLESGerard.Eguether/zARTICLE/MULTIPLE.pdf · 4 TABLE DES MATIÈRES Les exercices proposés dans ce qui suit illustrent différents moyens pratiques

2.1. COORDONNÉES POLAIRES 95

58) Déterminer le centre de gravité G du domaine D intérieur au cercle de centre O et de rayon 3et extérieur au cercle de centre (1, 0) et de rayon 1.

1 3

D2

D1

O

· · · · · · · · · · · · ·· · · · · · · · · · · · ·

· · · · · · · · · · ·· · · · · · · · ·

· · · · ·

· · · ·· · ·

··

··

· ·· ·

· · · · · · · · ·

· · · · · · ·· · · · · · ·· · · · · · ·· · · · · · ·· · · · · · ·

· · · · · · · · · · · · · · ·· · · · · · · · · · · · ·· · · · · · · · · · · · ·

· · · · · · · · · · ·· · · · · · · · ·

· · ·

Pour des raisons de symétrie l’ordonnée yG est nulle.

Notons D1 le domaine limité par le petit cercle et D2 le domaine limité par le grand. On a alors

AD = AD2− AD1

= 9π − π = 8π .

On a également∫∫

D

x dx dy +

∫∫

D1

x dx dy =

∫∫

D2

x dx dy = 0 ,

car le centre de gravité du grand cercle est O. Donc∫∫

D

x dx dy = −∫∫

D1

x dx dy .

Mais le centre de gravité du petit cercle est le point (1, 0), qui a pour abscisse xD1= 1. Donc

∫∫

D1

x dx dy = AD1× xD1

= π .

On en déduit que

xG = − π

8π= −1

8.

Page 96: EXERCICES SUR LES INTEGRALES MULTIPLESGerard.Eguether/zARTICLE/MULTIPLE.pdf · 4 TABLE DES MATIÈRES Les exercices proposés dans ce qui suit illustrent différents moyens pratiques

96 CHAPITRE 2. CHANGEMENT DE VARIABLES

59) Déterminer le centre de gravité G d’un secteur circulaire D de rayon R et d’angle 2θ où0 < θ ≤ π.

Plaçons ce secteur en mettant le centre du cercle en O et en le positionnant symétriquement par rap-port à Ox.

R

D

O

t

θ

· · ·

· · ·

· · · ·

· · · ·

· · · · ·

· · · · ·

· · · · · · ·

· · · · · · ·

· · · · · · ·

· · · · · · ·

· · · · · · · ·

· · · · · · · ·

· · · · · · · ·· · · · · · · ·

L’ordonnée du centre de gravité G est alors nulle.

En coordonnées polaires, on intègre sur

∆ = (r, t) | 0 ≤ r ≤ R , −θ ≤ t ≤ θ .On a alors, puisque les variables se séparent

I =

∫∫

D

x dx dy =

∫∫

r2 cos t dr dt =

θ∫

−θ

cos t dt

R∫

0

r2 dr

= 2 sin θR3

3,

et

A =

∫∫

D

dx dy =

∫∫

r dr dt =

θ∫

−θ

dt

R∫

0

r dr

= 2θR2

2.

On obtient donc

xG =I

A=

2R

3

sin θ

θ.

Page 97: EXERCICES SUR LES INTEGRALES MULTIPLESGerard.Eguether/zARTICLE/MULTIPLE.pdf · 4 TABLE DES MATIÈRES Les exercices proposés dans ce qui suit illustrent différents moyens pratiques

2.1. COORDONNÉES POLAIRES 97

60) Déterminer l’aire du domaine D intérieur au cercle de centre (1, 1) passant par O et extérieurau cercle de centre O et de rayon 1.

1

1

O

··

··

·

··

··

··

·

··

··

··

··

··

··

··

·

··

··

··

·

··

··

··

·

··

··

··

·

··

··

··

··

··

··

·

··

··

··

·

··

··

··

·

··

··

··

·

··

··

··

·

··

··

··

·

··

··

··

·

··

··

··

··

··

··

··

··

··

··

··

·

··

··

··

··

·

On a intérêt à faire tourner le dessin pour placer les centres des cercles sur Ox. On a alors un domaineD intérieur au cercle de centre (

√2, 0) passant par O et extérieur au cercle de centre O et de rayon 1.

2√21

1

D

O

t

α

· · · · · · ·

· · · · · · ·

· · · · · · · · · ·· · · · · · · · · ·

· · · · · · · · ·· · · · · · · · · ·

· · · · · · · · · ·

· · · · · · · · · ·· · · · · · · · · ·· · · · · · · · · ·· · · · · · · · · ·· · · · · · · · · ·· · · · · · · · · ·· · · · · · · · · ·

Page 98: EXERCICES SUR LES INTEGRALES MULTIPLESGerard.Eguether/zARTICLE/MULTIPLE.pdf · 4 TABLE DES MATIÈRES Les exercices proposés dans ce qui suit illustrent différents moyens pratiques

98 CHAPITRE 2. CHANGEMENT DE VARIABLES

Le cercle extérieur a pour équation(x−

√2)2 + y2 = 2 ,

ou encorex2 + y2 − 2

√2x = 0 .

L’intersection d’ordonnée positive des deux cercles s’obtient en résolvant le système

x2 + y2 = 1

x2 + y2 = 2√2x

qui donne immédiatement

x =

√2

4et y =

√14

4.

On a doncy

x=

√7 ,

et ce point a pour coordonnées polaires

r = 1 et t = arctan√7 .

Le cercle extérieur a pour équation polaire

r = 2√2 cos t .

On intègre en coordonnées polaires sur le domaine

∆ = (r, t) | 1 ≤ r ≤ 2√2 cos t , − arctan

√7 ≤ t ≤ arctan

√7 .

Notonsarctan

√7 = α .

On calcule

A =

∫∫

D

dx dy =

∫∫

rdr dt .

On a tout d’abord

Ir(t) =

2√2 cos t∫

1

r dr =

[

r2

2

]r=2√2 cos t

r=1

= 4cos2 t− 1

2.

Alors

A =

α∫

−α

(

4 cos2 t− 1

2

)

dt =

α∫

−α

(

2 cos 2t+3

2

)

dt =

[

sin 2t+3t

2

]+α

−α

,

d’oùA = 2 sin 2α + 3arctan

√7 .

Mais

sin(2α) =2 tan α

1 + tan2 α=

√7

4,

d’où

A =

√7

2+ 3arctan

√7 .

Page 99: EXERCICES SUR LES INTEGRALES MULTIPLESGerard.Eguether/zARTICLE/MULTIPLE.pdf · 4 TABLE DES MATIÈRES Les exercices proposés dans ce qui suit illustrent différents moyens pratiques

2.1. COORDONNÉES POLAIRES 99

61) Calculer I =

∫∫

D

f(x, y) dx dy

où D est le quart de cercle de centre O et de rayon b, situé dans le quart de plan des coordonnéespositives, privé de l’origine, et

f(x, y) =1

x+ y.

b

D

O

t

· ·· · · ·· · · · · ·· · · · · ·· · · · · · ·· · · · · · ·· · · · · · · ·· · · · · · · ·

Le domaine D est obtenu lorsque les coordonnées polaires (r, t) parcourent le rectangle

∆ = ] 0, b ] × [ 0, π/2 ] .

D’autre part

f(r cos t, r sin t) =1

r(cos t+ sin t).

Donc

I =

∫∫

f(r cos t, r sin t) rdr dt =

∫∫

dr dt

sin t+ cos t.

Comme les variables se séparent, on a immédiatement

I =

b∫

0

dr

π/2∫

0

dt

sin t+ cos t

= b

π/2∫

0

dt√2 sin

(

t+π

4

) .

En écrivant

sin(

t+π

4

)

=

2 tan

(

t

2+

π

8

)

1 + tan2(

t

2+

π

8

) ,

on obtient

I =b√2

π/2∫

0

1 + tan2(

t

2+

π

8

)

2 tan

(

t

2+

π

8

) dt =b√2

[

ln

tan

(

t

2+

π

8

)∣

]π/2

0

=b√2ln

tan 3π8

tan π8

.

Page 100: EXERCICES SUR LES INTEGRALES MULTIPLESGerard.Eguether/zARTICLE/MULTIPLE.pdf · 4 TABLE DES MATIÈRES Les exercices proposés dans ce qui suit illustrent différents moyens pratiques

100 CHAPITRE 2. CHANGEMENT DE VARIABLES

En partant de

1 = tanπ

4=

2 tanπ

8

1− tan2π

8

,

on trouve que tanπ

8est la racine positive du trinôme X2 + 2X − 1, donc

tanπ

8=

√2− 1 .

Par ailleurs

tan3π

8= tan

2− π

8

)

=1

tanπ

8

=√2 + 1 .

d’où

I =b√2ln(

√2 + 1)2 =

√2 b ln(

√2 + 1) .

Page 101: EXERCICES SUR LES INTEGRALES MULTIPLESGerard.Eguether/zARTICLE/MULTIPLE.pdf · 4 TABLE DES MATIÈRES Les exercices proposés dans ce qui suit illustrent différents moyens pratiques

2.1. COORDONNÉES POLAIRES 101

62) Calculer I =

∫∫

D

f(x, y) dx dy

oùD = (x, y) | y ≥ 0 , x2 + y2 − x ≥ 0 , x2 + y2 − 2x ≤ 0 \ (0, 0) ,

et

f(x, y) =x− y

x2 + y2.

1 2

D

O

t · · · · · · ·· · · · · · · ·· · · · · · · ·

· · · · · · · · ·· ·· · · · · · · · · · ·

· · · · · · · · · ·· · · · · · ·

Le domaine D est la partie du plan comprise entre le cercle de centre (1, 0) et de rayon 1, et le cerclede centre (1/2, 0) et de rayon 1/2 située dans le demi-plan des y positifs.

Le premier cercle a pour équation polaire

r = cos t ,

et le second

r = 2cos t .

On intègre donc sur le domaine

∆ =

(r, t) | 0 ≤ t <π

2, cos t ≤ r ≤ 2 cos t

.

Utilisons les coordonnées polaires pour intégrer les fonctions positives sur D

f1(x, y) =x

x2 + y2et f2(x, y) =

y

x2 + y2.

On a

f1(r cos t, r sin t) =cos t

ret f2(r cos t, r sin t) =

sin t

r.

On a donc

I1 =

∫∫

f1(r cos t, r sin t) rdr dt =

∫∫

cos t dr dt et I2 =

∫∫

f2(r cos t, r sin t) rdr dt =

∫∫

sin t dr dt .

Page 102: EXERCICES SUR LES INTEGRALES MULTIPLESGerard.Eguether/zARTICLE/MULTIPLE.pdf · 4 TABLE DES MATIÈRES Les exercices proposés dans ce qui suit illustrent différents moyens pratiques

102 CHAPITRE 2. CHANGEMENT DE VARIABLES

On a tout d’abord

(I1)r(t) =

2 cos t∫

cos t

cos t dr = cos2 t et (I2)r(t) =

2 cos t∫

cos t

sin t dr = cos t sin t .

Puis

I1 =

π/2∫

0

(I1)r(t) dt =

π/2∫

0

cos2 t dt =

π/2∫

0

1 + cos 2t

2dt =

1

2

[

t+sin 2t

2

]π/2

0

4

et

I2 =

π/2∫

0

(I2)r(t) dt =

π/2∫

0

sin t cos t dt =

π/2∫

0

sin 2t

2dt =

1

2

[

−cos 2t

2

]π/2

0

=1

2.

Finalement

I = I1 − I2 =π − 2

4.

Page 103: EXERCICES SUR LES INTEGRALES MULTIPLESGerard.Eguether/zARTICLE/MULTIPLE.pdf · 4 TABLE DES MATIÈRES Les exercices proposés dans ce qui suit illustrent différents moyens pratiques

2.1. COORDONNÉES POLAIRES 103

63) Calculer I =

∫∫

D

f(x, y) dx dy

où D est le quart de plan des coordonnées positives privé de l’origine, et

f(x, y) = (x+ y)ne−(x+y) ,

où n est un nombre entier supérieur ou égal à −1.

D

t

O

·······

·······

·······

·······

·······

·······

·······

La fonction f étant continue et positive, on peut intégrer en coordonnées polaires. On intègre donc surle domaine

∆ =

(r, t) | 0 ≤ t ≤ π

2, r > 0

.

D’autre part

f(r cos t, r sin t) = rn(cos t+ sin t)ne−r(cos t+sin t) .

On a donc

I =

∫∫

f(r cos t, r sin t) rdr dt =

∫∫

rn+1(cos t+ sin t)ne−r(cos t+sin t) dr dt .

On a tout d’abord

Ir(t) =

∞∫

0

rn+1(cos t+ sin t)ne−r(cos t+sin t) dr .

En effectuant le changement de variable

u = (cos t+ sin t)r

on trouve

du = (cos t+ sin t) dr ,

donc

Ir(t) =

∞∫

0

un+1e−u

(cos t+ sin t)2du =

(n+ 1)!

(cos t+ sin t)2,

Page 104: EXERCICES SUR LES INTEGRALES MULTIPLESGerard.Eguether/zARTICLE/MULTIPLE.pdf · 4 TABLE DES MATIÈRES Les exercices proposés dans ce qui suit illustrent différents moyens pratiques

104 CHAPITRE 2. CHANGEMENT DE VARIABLES

et par suite

I =

π/2∫

0

(n+ 1)!

(cos t+ sin t)2dt = (n+ 1)!

π/2∫

0

dt

cos2 t(1 + tan t)2= (n+ 1)!

[

− 1

1 + tan t

]π/2

0

= (n+ 1)! .

Page 105: EXERCICES SUR LES INTEGRALES MULTIPLESGerard.Eguether/zARTICLE/MULTIPLE.pdf · 4 TABLE DES MATIÈRES Les exercices proposés dans ce qui suit illustrent différents moyens pratiques

2.1. COORDONNÉES POLAIRES 105

64) Calculer I =

∫∫

D

f(x, y) dx dy

où D est le triangle de sommets O, A(0, 1), B(1, 0) privé de l’origine, et

f(x, y) =(x+ y)2√

x2 + y2.

1

1

D

O

t· · · · · ·· · · · ·· · · ·· · ·· ··

Comme la fonction est continue et positive sur l’intérieur de D, on peut utiliser les coordonnées polaires.

La droite AB d’équation cartésienne x+ y = 1 a pour équation polaire

r =1

sin t+ cos t.

On intègre donc sur le domaine

∆ =

(r, t) | 0 ≤ t ≤ π

2, 0 < r ≤ 1

sin t+ cos t

.

D’autre partf(r cos t, r sin t) = r(cos t+ sin t)2 .

On a donc

I =

∫∫

f(r cos t, r sin t) rdr dt =

∫∫

r2(cos t+ sin t)2 dr dt .

On a tout d’abord

Ir(t) =

1

sin t+cos t∫

0

r2(cos t+ sin t)2 dr = (cos t+ sin t)2[

r3

3

]r= 1

sin t+cos t

r=0

=1

3(sin t+ cos t).

Puis

I =1

3

π/2∫

0

dt

sin t+ cos t.

Page 106: EXERCICES SUR LES INTEGRALES MULTIPLESGerard.Eguether/zARTICLE/MULTIPLE.pdf · 4 TABLE DES MATIÈRES Les exercices proposés dans ce qui suit illustrent différents moyens pratiques

106 CHAPITRE 2. CHANGEMENT DE VARIABLES

Intégrons ici en transformant en fonction de la tangente de l’angle moitié. (Il y a d’autres méthodes,voir ex. 61).

I =1

3

π/2∫

0

1 + tan2 t2

1 + 2 tan t2 − tan2 t

2

dt .

En posant u = tant

2, qui donne donc

du =1

2

(

1 + tan2t

2

)

dt ,

on obtient

I =1

3

1∫

0

2

1 + 2u− u2du .

La fraction rationnelle se décompose en éléments simples. Le dénominateur possède deux racines simples1 +

√2 et 1−

√2. On a alors

I =

√2

6

1∫

0

(

1

u− 1 +√2− 1

u− 1−√2

)

du =

√2

6

[

ln

u− 1 +√2

u− 1−√2

]1

0

= −√2

6ln

√2− 1√2 + 1

.

Finalement

I =

√2

6ln(

√2 + 1)2 =

√2

3ln(1 +

√2) .

Page 107: EXERCICES SUR LES INTEGRALES MULTIPLESGerard.Eguether/zARTICLE/MULTIPLE.pdf · 4 TABLE DES MATIÈRES Les exercices proposés dans ce qui suit illustrent différents moyens pratiques

2.1. COORDONNÉES POLAIRES 107

65) Calculer I =

∫∫

D

f(x, y) dx dy

où D est le domaine limité par l’ellipse d’équation

(x−√a2 − b2)2

a2+

y2

b2= 1 ,

où a > b > 0, privé de l’origine, et

f(x, y) =1

x2 + y2.

t

c− a c+ aO

D

· · · · · ·· · · · · · · · · ·

· · · · · · · · · · · ·· · · · · · · · · · · · · ·· · · · · · · · · · · · · ·

· · · · · · · · · · · · · · · ·· · · · · · · · · · · · · · · ·· · · · · · · · · · · · · · · ·· · · · · · · · · · · · · · · ·

· · · · · · · · · · · · · ·· · · · · · · · · · · · · ·

· · · · · · · · · · · ·· · · · · · · ·

· ·

Nous noterons, comme il est usuel pour les ellipses,

c =√

a2 − b2 , p =b2

aet e =

c

a.

On remarquera que 0 < e < 1.

Comme

f(r cos t, r sin t) =1

r,

si l’on connaît l’équation polaire r = ϕ(t) de l’ellipse, on sera amené à calculer en coordonnées polaires

I =

∫∫

f(r cos t, r sin t) rdr dt =

∫∫

dr dt ,

Page 108: EXERCICES SUR LES INTEGRALES MULTIPLESGerard.Eguether/zARTICLE/MULTIPLE.pdf · 4 TABLE DES MATIÈRES Les exercices proposés dans ce qui suit illustrent différents moyens pratiques

108 CHAPITRE 2. CHANGEMENT DE VARIABLES

sur le domaine∆ = (r, t) | 0 < r ≤ ϕ(t) , −π ≤ t ≤ π ,

On aura alors

Ir(t) =

ϕ(t)∫

0

dr = ϕ(t) ,

et donc

I =

π∫

−π

Ir(t) dt =

π∫

−π

ϕ(t) dt .

En remplaçant x et y par r cos t et r sin t respectivement dans l’équation de l’ellipse, on trouve

r2 cos2 t− 2rc cos t+ c2

a2+

r2 sin2 t

b2= 1 ,

c’est-à-dire

r2(

cos2 t

a2+

sin2 t

b2

)

− 2rc

a2cos t− b2

a2= 0 .

On obtient un trinôme du second degré dont le discriminant réduit vaut

δ′ =a2 − b2

a4cos2 t+

(

cos2 t

a2+

sin2 t

b2

)

b2

a2=

1

a2.

La racine positive du trinôme est donc

r =

(

c

a2cos t+

1

a

) (

cos2 t

a2+

sin2 t

b2

)−1

= b2a+ c cos t

a2 sin2 t+ b2 cos2 t,

ce qui donne

r = b2a+ c cos t

a2 − c2 cos2 t=

b2

a− c cos t=

p

1− e cos t.

Il en résulte que

I = p

π∫

−π

dt

1− e cos t.

Or1

1− e cos t=

1

1− e1− tan2 t

2

1 + tan2 t2

=1 + tan2 t

2

(1 + e) tan2 t2 + 1− e

,

donc, en effectuant le changement de variable u = tant

2qui définit une bijection de ]−π, π [ sur

]−∞, ∞ [ , et pour lequel

du =1

2

(

1 + tan2t

2

)

dt ,

on obtient finalement

I = 2p

∞∫

−∞

du

(1 + e)u2 + 1− e= 2p

[

1√1− e2

arctan(1 + e)u√1− e2

]∞

−∞=

2pπ√1− e2

= 2bπ .

Page 109: EXERCICES SUR LES INTEGRALES MULTIPLESGerard.Eguether/zARTICLE/MULTIPLE.pdf · 4 TABLE DES MATIÈRES Les exercices proposés dans ce qui suit illustrent différents moyens pratiques

2.1. COORDONNÉES POLAIRES 109

66) Calculer I =

∫∫

D

f(x, y) dx dy

où D est le quart de plan des coordonnées positives et

f(x, y) =1

(x2 + y2 + p2)2,

où p est un nombre réel strictement positif.

D

t

O

·······

·······

·······

·······

·······

·······

·······

La fonction f étant continue et positive, on peut intégrer en coordonnées polaires. On intègre donc surle domaine

∆ =

(r, t) | 0 ≤ t ≤ π

2, r ≥ 0

.

D’autre part

f(r cos t, r sin t) =1

(r2 + p2)2.

On a donc

I =

∫∫

f(r cos t, r sin t) rdr dt =

∫∫

rdrdt

(r2 + p2)2.

Comme on intègre sur un rectangle et que les variables se séparent, on a immédiatement

I =

π/2∫

0

dt

∞∫

0

rdr

(r2 + p2)2

2

[

− 1

2(r2 + p2)

]∞

0

4p2.

Page 110: EXERCICES SUR LES INTEGRALES MULTIPLESGerard.Eguether/zARTICLE/MULTIPLE.pdf · 4 TABLE DES MATIÈRES Les exercices proposés dans ce qui suit illustrent différents moyens pratiques

110 CHAPITRE 2. CHANGEMENT DE VARIABLES

67) Calculer I =

∫∫

D

f(x, y) dx dy

oùD = (x, y) |x ≥ 0 , y2 ≤ 2px ,

et

f(x, y) =1

(x2 + y2 + p2)2,

où p est un nombre réel strictement positif.

D1

O

t··

····

·····

······

······

·······

·······

········

·········

On remarque que le domaine D est symétrique par rapport à Ox et que, si (x, y) appartient à D, on a

f(x,−y) = f(x, y) .

On a donc

I =

∫∫

D1

f(x, y) dx dy

où D1 est la partie du domaine D située dans le quart de plan des coordonnées positives.

La fonction f étant continue et positive, on peut intégrer en coordonnées polaires. Si r = ϕ(t) estl’équation polaire de la parabole d’équation cartésienne y2 = 2px. On intègre donc sur le domaine

∆1 =

(r, t) | 0 ≤ t ≤ π

2, 0 ≤ r ≤ ϕ(t)

.

Page 111: EXERCICES SUR LES INTEGRALES MULTIPLESGerard.Eguether/zARTICLE/MULTIPLE.pdf · 4 TABLE DES MATIÈRES Les exercices proposés dans ce qui suit illustrent différents moyens pratiques

2.1. COORDONNÉES POLAIRES 111

D’autre part

f(r cos t, r sin t) =1

(r2 + p2)2.

On a donc

I = 2

∫∫

∆1

f(r cos t, r sin t) rdr dt = 2

∫∫

∆1

rdrdt

(r2 + p2)2.

Cherchons l’équation polaire de la parabole. En remplaçant x et y par r cos t et r sin t respectivementdans l’équation de la parabole, on trouve

r2 sin2 t = 2pr cos t ,

d’où

r =2p cos t

sin2 t.

On calcule tout d’abord

(Ir)1(t) =

2p cos t

sin2 t∫

0

rdr

(r2 + p2)2=

[

− 1

2(r2 + p2)

]r= 2p cos t

sin2 t

r=0

=1

2

1

p2− 1

p2 +4p2 cos2 t

sin4 t

.

Alors

I = 2

π/2∫

0

(Ir)1(t) dt =4

p2

π/2∫

0

cos2 t

sin4 t+ 4cos2 tdt .

Orcos2 t

sin4 t+ 4cos2 t=

cos2 t

(1− cos2 t)2 + 4cos2 t=

cos2 t

(cos2 t+ 1)2=

1 + tan2 t

(2 + tan2 t)2.

En effectuant le changement de variable u = tan t, qui réalise une bijection de [ 0, π/2 [ sur [ 0, +∞ [ ,et pour lequel

du = (1 + tan2 t) dt ,

on obtientπ/2∫

0

cos2 t

sin4 t+ 4cos2 tdt =

∞∫

0

du

(u2 + 2)2.

En intégrant par parties, on trouve

∞∫

0

du

u2 + 2=

[

u

u2 + 2

]∞

0

+

∞∫

0

2u2du

(u2 + 2)2= 2

∞∫

0

(

1

u2 + 2− 2

(u2 + 2)2

)

du .

On en déduit ∞∫

0

du

(u2 + 2)2=

1

4

∞∫

0

du

u2 + 2=

[

1

4√2arctan

u√2

]∞

0

8√2.

Finalement

I =π√2

4p2.

Page 112: EXERCICES SUR LES INTEGRALES MULTIPLESGerard.Eguether/zARTICLE/MULTIPLE.pdf · 4 TABLE DES MATIÈRES Les exercices proposés dans ce qui suit illustrent différents moyens pratiques

112 CHAPITRE 2. CHANGEMENT DE VARIABLES

68) Calculer I =

∫∫

D

f(x, y) dx dy

où D est le plan tout entier etf(x, y) = e−x2+2xy cos a−y2 ,

où a n’est pas multiple entier de π.

En déduire

∞∫

−∞

e−x2

dx.

La fonction intégrée est positive. En coordonnées polaires on intégre sur le domaine

∆ = [ 0, ∞ [× [−π, π ] ,

etf(r cos t, r sin t) = e−r2(1−sin 2t cos a) ,

donc

I =

∫∫

f(r cos t, r sin t) rdr dt =

∫∫

re−r2(1−sin 2t cos a) dr dt .

On calcule tout d’abord

Ir(t) =

∞∫

0

re−r2(1−sin 2t cos a) dr =

[

− e−r2(1−sin 2t cos a)

2(1 − sin 2t cos a)

]r=∞

r=0

=1

2(1− sin 2t cos a).

On obtient ainsi une fonction de période π en la variable t. Alors

I =

π∫

−π

Ir(t) dt = 2

π/2∫

−π/2

dt

2(1 − sin 2t cos a).

Or1

1− sin 2t cos a=

1

1− 2 tan t

1 + tan2 tcos a

=1 + tan2 t

tan2 t− 2 tan t cos a+ 1.

En effectuant le changement de variable u = tan t, qui réalise une bijection de ]−π/2, π/2 [ sur]−∞, +∞ [ , et pour lequel

du = (1 + tan2 t) dt ,

on obtient

I =

∞∫

−∞

du

u2 − 2u cos a+ 1=

[

1

| sin a | arctanu− cos a

| sin a |

]∞

−∞=

π

| sin a | .

En particulier lorsque a = π/2, on obtient∫∫

D

e−x2−y2 dx dy = π ,

Page 113: EXERCICES SUR LES INTEGRALES MULTIPLESGerard.Eguether/zARTICLE/MULTIPLE.pdf · 4 TABLE DES MATIÈRES Les exercices proposés dans ce qui suit illustrent différents moyens pratiques

2.1. COORDONNÉES POLAIRES 113

mais les variables se séparent et

∫∫

D

e−x2−y2 dx dy =

∞∫

−∞

e−x2

dx

∞∫

−∞

e−y2 dy

=

∞∫

−∞

e−x2

dx

2

,

d’où ∞∫

−∞

e−x2

dx =√π .

Page 114: EXERCICES SUR LES INTEGRALES MULTIPLESGerard.Eguether/zARTICLE/MULTIPLE.pdf · 4 TABLE DES MATIÈRES Les exercices proposés dans ce qui suit illustrent différents moyens pratiques

114 CHAPITRE 2. CHANGEMENT DE VARIABLES

2.2 Coordonnées elliptiques

69) Calculer I =

∫∫

D

f(x, y) dx dy

où D est l’intérieur de l’ellipse d’équationx2

2+ y2 = 1 et

f(x, y) = x2 + y2 .

√2

1

D··

······

········

········

··········

··········

··········

··········

··········

··········

··········

··········

········

········

······

··

On utilise les coordonnées elliptiques

x =√2 r cos t et y = r sin t ,

pour lesquelles on obtient le déterminant jacobien

dx dy

dr dt=

∂x

∂r

∂x

∂t

∂y

∂r

∂y

∂t

=

√2 cos t −

√2 r sin t

sin t r cos t

=√2 r .

On intègre sur le rectangle

∆ = (r, t) | 0 ≤ r ≤ 1 , 0 ≤ t ≤ 2π .

Page 115: EXERCICES SUR LES INTEGRALES MULTIPLESGerard.Eguether/zARTICLE/MULTIPLE.pdf · 4 TABLE DES MATIÈRES Les exercices proposés dans ce qui suit illustrent différents moyens pratiques

2.2. COORDONNÉES ELLIPTIQUES 115

1

···················

···················

···················

Par ailleursf(√2 r cos t, r sin t) = 2r2 cos2 t+ r2 sin2 t .

On a donc

I =

∫∫

f(√2 r cos t, r sin t)

dx dy

dr dt

dr dt =

∫∫

√2 r3(2 cos2 t+ sin2 t) dr dt .

Comme les variables se séparent, on a immédiatement

I =

2π∫

0

(2 cos2 t+ sin2 t) dt

1∫

0

√2 r3 dr

.

En linéarisant

2 cos2 t+ sin2 t = cos2 t+ 1 =3 + cos 2t

2,

donc2π∫

0

(2 cos2 t+ sin2 t) dt =1

2

2π∫

0

(3 + cos 2t) dt =1

2

[

3t+sin 2t

2

]2π

0

= 3π .

On a également1∫

0

√2 r3 dr =

[√2r4

4

]1

0

=

√2

4.

Finalement

I =3π

√2

4.

Page 116: EXERCICES SUR LES INTEGRALES MULTIPLESGerard.Eguether/zARTICLE/MULTIPLE.pdf · 4 TABLE DES MATIÈRES Les exercices proposés dans ce qui suit illustrent différents moyens pratiques

116 CHAPITRE 2. CHANGEMENT DE VARIABLES

70) Calculer I =

∫∫

D

f(x, y) dx dy

où D est l’intérieur du quart d’ellipse d’équationx2

a2+

y2

b2≤ 1 (a > 0 et b > 0) situé dans le quart

de plan des coordonnées positives, etf(x, y) = xy .

a

b

D

··········

··········

·········

·········

·········

·········

·········

········

········

·······

······

·····

····

···

On utilise les coordonnées elliptiques

x = ar cos t et y = br sin t ,

pour lesquelles on obtient le déterminant jacobien

dx dy

dr dt=

∂x

∂r

∂x

∂t

∂y

∂r

∂y

∂t

=

a cos t −ar sin tb sin t br cos t

= abr .

On intègre sur le rectangle

∆ =

(r, t) | 0 ≤ r ≤ 1 , 0 ≤ t ≤ π

2

.

1

π/2

·······

·······

·······

·······

·······

Page 117: EXERCICES SUR LES INTEGRALES MULTIPLESGerard.Eguether/zARTICLE/MULTIPLE.pdf · 4 TABLE DES MATIÈRES Les exercices proposés dans ce qui suit illustrent différents moyens pratiques

2.2. COORDONNÉES ELLIPTIQUES 117

Par ailleursf(ar cos t, br sin t) = abr2 cos t sin t .

On a donc

I =

∫∫

f(ar cos t, br sin t)

dx dy

dr dt

dr dt =

∫∫

a2b2r3 cos t sin t dr dt .

Comme les variables se séparent, on a immédiatement

I =

π/2∫

0

cos t sin t dt

1∫

0

a2b2 r3 dr

=

π/2∫

0

sin 2t

2dt

1∫

0

a2b2 r3 dr

.

On a d’une part

1

2

π/2∫

0

sin 2t dt =1

2

[

−cos 2t

2

]π/2

0

=1

2,

d’autre part1∫

0

a2b2 r3 dr = a2b2[

r4

4

]1

0

=a2b2

4.

Finalement

I =a2b2

8.

Page 118: EXERCICES SUR LES INTEGRALES MULTIPLESGerard.Eguether/zARTICLE/MULTIPLE.pdf · 4 TABLE DES MATIÈRES Les exercices proposés dans ce qui suit illustrent différents moyens pratiques

118 CHAPITRE 2. CHANGEMENT DE VARIABLES

71) Calculer I =

∫∫

D

f(x, y) dx dy

où D est l’intérieur du quart d’ellipse d’équationx2

a2+

y2

b2≤ 1 (a > 0 et b > 0) situé dans le quart

de plan des coordonnées positives, et

f(x, y) = xy(b2x2 + a2y2) .

a

b

D

··········

··········

·········

·········

·········

·········

·········

········

········

·······

······

·····

····

···

On utilise les coordonnées elliptiques

x = ar cos t et y = br sin t ,

pour lesquelles on obtient le déterminant jacobien

dx dy

dr dt=

∂x

∂r

∂x

∂t

∂y

∂r

∂y

∂t

=

a cos t −ar sin tb sin t br cos t

= abr .

On intègre sur le rectangle

∆ =

(r, t) | 0 ≤ r ≤ 1 , 0 ≤ t ≤ π

2

.

1

π/2

·······

·······

·······

·······

·······

Page 119: EXERCICES SUR LES INTEGRALES MULTIPLESGerard.Eguether/zARTICLE/MULTIPLE.pdf · 4 TABLE DES MATIÈRES Les exercices proposés dans ce qui suit illustrent différents moyens pratiques

2.2. COORDONNÉES ELLIPTIQUES 119

Par ailleursf(ar cos t, br sin t) = a3b3r4 cos t sin t .

On a donc

I =

∫∫

f(ar cos t, br sin t)

dx dy

dr dt

dr dt =

∫∫

a4b4r5 cos t sin t dr dt .

Comme les variables se séparent, on a immédiatement

I =

π/2∫

0

cos t sin t dt

1∫

0

a4b4 r5 dr

=

π/2∫

0

sin 2t

2dt

1∫

0

a4b4 r5 dr

.

On a d’une part

1

2

π/2∫

0

sin 2t dt =1

2

[

−cos 2t

2

]π/2

0

=1

2,

d’autre part1∫

0

a4b4 r5 dr = a4b4[

r6

6

]1

0

=a4b4

6.

Finalement

I =a4b4

12.

Page 120: EXERCICES SUR LES INTEGRALES MULTIPLESGerard.Eguether/zARTICLE/MULTIPLE.pdf · 4 TABLE DES MATIÈRES Les exercices proposés dans ce qui suit illustrent différents moyens pratiques

120 CHAPITRE 2. CHANGEMENT DE VARIABLES

72) Calculer les coordonnées du centre de gravité du domaine D, intérieur du quart d’ellipse

d’équationx2

a2+

y2

b2≤ 1 (a > 0 et b > 0) situé dans le quart de plan des coordonnées positives.

a

b

D

··········

··········

·········

·········

·········

·········

·········

········

········

·······

······

·····

····

···

On utilise les coordonnées elliptiques

x = ar cos t et y = br sin t ,

pour lesquelles on obtient le déterminant jacobien

dx dy

dr dt=

∂x

∂r

∂x

∂t

∂y

∂r

∂y

∂t

=

a cos t −ar sin tb sin t br cos t

= abr .

On intègre sur le rectangle

1

π/2

·······

·······

·······

·······

·······

∆ =

(r, t) | 0 ≤ r ≤ 1 , 0 ≤ t ≤ π

2

,

avec successivementf(x, y) = 1 et f(x, y) = x .

Page 121: EXERCICES SUR LES INTEGRALES MULTIPLESGerard.Eguether/zARTICLE/MULTIPLE.pdf · 4 TABLE DES MATIÈRES Les exercices proposés dans ce qui suit illustrent différents moyens pratiques

2.2. COORDONNÉES ELLIPTIQUES 121

1) f(x, y) = 1.

Comme les variables se séparent, on a immédiatement

A =

∫∫

dx dy

dr dt

dr dt =

∫∫

abr dr dt =

π/2∫

0

dt

1∫

0

abr dr

2ab

[

r2

2

]1

0

=πab

4.

2) f(x, y) = x.

On a icif(ar cos t, br sin t) = ar cos t .

On a donc

I =

∫∫

f(ar cos t, br sin t)

dx dy

dr dt

dr dt =

∫∫

a2br2 cos t dr dt .

Comme les variables se séparent, on a immédiatement

I =

π/2∫

0

cos t dt

1∫

0

a2b r2 dr

.

On a d’une partπ/2∫

0

cos t dt =[

sin t]π/2

0= 1

d’autre part1∫

0

a2b r2 dr = a2b

[

r3

3

]1

0

=a2b

3.

Finalement

xG =I

A=

4a

3π.

En permutant les rôles de a et b, on aura également

yG =4b

3π.

Page 122: EXERCICES SUR LES INTEGRALES MULTIPLESGerard.Eguether/zARTICLE/MULTIPLE.pdf · 4 TABLE DES MATIÈRES Les exercices proposés dans ce qui suit illustrent différents moyens pratiques

122 CHAPITRE 2. CHANGEMENT DE VARIABLES

2.3 Isométries

73) Calculer I =

∫∫

D

f(x, y) dx dy

où D est le domaine contenant O limité par le cercle de centre O et de rayon√5 et la droite

d’équation y = −x− 3, etf(x, y) = x+ y .

√5−3 O

D

· · · · ·· · · · · · ·

· · · · · · · · ·· · · · · · · · · · ·· · · · · · · · · · ·· · · · · · · · · · ·· · · · · · · · · · ·· · · · · · · · · · ·· · · · · · · · · · ·

· · · · · · · · ·· · · · · · ·

· · ·

On effectue une rotation de centre O et d’angle π/4, ramenant la droite à l’horizontal.

√5

−3/√2

O

Y∆

· · · · ·· · · · · · ·

· · · · · · · · ·· · · · · · · · · · ·· · · · · · · · · · ·· · · · · · · · · · ·· · · · · · · · · · ·· · · · · · · · · · ·· · · · · · · · · · ·

· · · · · · · · ·· · · · · · ·

Page 123: EXERCICES SUR LES INTEGRALES MULTIPLESGerard.Eguether/zARTICLE/MULTIPLE.pdf · 4 TABLE DES MATIÈRES Les exercices proposés dans ce qui suit illustrent différents moyens pratiques

2.3. ISOMÉTRIES 123

On a donc le changement de variables

X =1√2(x− y) et Y =

1√2(x+ y) .

Ce changement de variables est donné par une matrice orthogonale et le déterminant jacobien vaut 1.

La droite d’équationx+ y = −3

a pour équation dans le nouveau repère

Y = − 3√2.

Le cercle d’équationx2 + y2 = 5

a pour équation dans le nouveau repère

X2 + Y 2 = 5 .

Par ailleursf(x, y) =

√2Y .

On intègre sur le domaine

∆ =

(X,Y ) | −√

5− Y 2 ≤ X ≤√

5− Y 2 , − 3√2≤ Y ≤

√5

,

et

I =

∫∫

√2Y dx dy .

Pour Y fixé dans [−3/√2,

√5 ] on calcule tout d’abord

IX(Y ) =

√5−Y 2∫

−√5−Y 2

√2Y dX = 2

√2Y

5− Y 2 ,

puis

I =

√5

− 3√2

IX(Y ) dY =

√5

− 3√2

2√2Y√

5− Y 2 dY =√2

[

−2

3(5− Y 2)3/2

]

√5

− 3√2

=2√2

3

(

5− 9

2

)3/2

=1

3.

Page 124: EXERCICES SUR LES INTEGRALES MULTIPLESGerard.Eguether/zARTICLE/MULTIPLE.pdf · 4 TABLE DES MATIÈRES Les exercices proposés dans ce qui suit illustrent différents moyens pratiques

124 CHAPITRE 2. CHANGEMENT DE VARIABLES

74) Calculer I =

∫∫

D

f(x, y) dx dy

oùD = (x, y) | 0 ≤ x+ y ≤ 4 , 0 ≤ x ≤ y , xy ≥ 1 ,

etf(x, y) = (x2 − y2) cos(xy) .

D

· ·· · ·· · · ·

· · · · ·· · · ·· · ·· ··

On effectue une rotation de centre O et d’angle −π/4, ramenant la première bissectrice à l’horizontal.

√2 X 2

√2

· · · · · · ·· · · · · · ·· · · · · · ·

· · · · · ·· · · · · ·

· · · · ·· · · · ·

· · · ·· · · ·

· · ·· ·

·

Page 125: EXERCICES SUR LES INTEGRALES MULTIPLESGerard.Eguether/zARTICLE/MULTIPLE.pdf · 4 TABLE DES MATIÈRES Les exercices proposés dans ce qui suit illustrent différents moyens pratiques

2.3. ISOMÉTRIES 125

On a donc le changement de variables

X =1√2(x+ y) et Y =

1√2(−x+ y) .

Ce changement de variable est donné par une matrice orthogonale et le déterminant jacobien vaut 1.

La droite d’équationx+ y = 4

a pour équation dans le nouveau repèreX = 2

√2 .

Par ailleurs, puisqueX2 − Y 2 = 2xy ,

l’hyperbole d’équationxy = 1

a pour équation dans le nouveau repère

X2 − Y 2 = 2 .

La branche située dans le quart de plan des coordonnées positives a donc pour équation

Y =√

X2 − 2 .

On a également(x+ y)(x− y) = −2XY ,

donc

f(x, y) = −2XY cosX2 − Y 2

2.

Le point de coordonnées (1, 1) est transformé en le point de coordonnées (√2, 0).

On intègre sur le domaine

∆ =

(X,Y ) |√2 ≤ X ≤ 2

√2 , 0 ≤ Y ≤

X2 − 2

,

et

I =

∫∫

−2XY cosX2 − Y 2

2dx dy .

On calcule tout d’abord

IY (X) =

√X2−2∫

0

−2XY cosX2 − Y 2

2dY =

[

2X sinX2 − Y 2

2

]Y=√X2−2

Y=0

= 2X sin 1− 2X sinX2

2.

puis

I =

2√2

√2

IY (X) dX =

2√2

√2

(

2X sin 1− 2X sinX2

2

)

dX =

[

X2 sin 1 + 2 cosX2

2

]2√2

√2

.

FinalementI = 2cos 4− 2 cos 1 + 6 sin 1 .

Page 126: EXERCICES SUR LES INTEGRALES MULTIPLESGerard.Eguether/zARTICLE/MULTIPLE.pdf · 4 TABLE DES MATIÈRES Les exercices proposés dans ce qui suit illustrent différents moyens pratiques

126 CHAPITRE 2. CHANGEMENT DE VARIABLES

2.4 Changements de variables divers

75) Déterminer le centre de gravité du domaine D situé dans le quart de plan des coordonnéespositives, limité par les courbes d’équation

y = a2x , y =x

a2, xy = b2 , xy =

1

b2,

où 1 < a < b.

D

· · ·· · · · · ·· · · · · · ·

· · · ·· · ·

· ··

Effectuons le changement de variables

X =

y

xet Y =

√xy ,

qui donne

x =Y

Xet y = XY .

Le domaine D se transforme dans le rectangle

∆ =

(X,Y ) | 1a< X < a ,

1

b< Y < b

.

a

b

1/b

1/a

· · · · · · · ·· · · · · · · ·· · · · · · · ·· · · · · · · ·· · · · · · · ·· · · · · · · ·

Page 127: EXERCICES SUR LES INTEGRALES MULTIPLESGerard.Eguether/zARTICLE/MULTIPLE.pdf · 4 TABLE DES MATIÈRES Les exercices proposés dans ce qui suit illustrent différents moyens pratiques

2.4. CHANGEMENTS DE VARIABLES DIVERS 127

et

Φ(X,Y ) =

(

Y

X,XY

)

.

On obtient le déterminant jacobien

dx dy

dX dY=

∂x

∂X

∂x

∂Y

∂y

∂X

∂y

∂Y

=

− Y

X2

1

X

Y X

= −2Y

X.

Pour le calcul de l’aire, on obtient

A =

∫∫

D

dxdy =

∫∫

dx dy

dX dY

dX dY =

∫∫

2Y

XdX dY .

Comme les variables se séparent, on a immédiatement

A =

a∫

1/a

dX

X

b∫

1/b

2Y dY

= 2

(

b2 − 1

b2

)

ln a .

De même

Ix =

∫∫

D

x dxdy =

∫∫

dx dy

dX dY

Y

XdX dY =

∫∫

2Y 2

X2dX dY .

Comme les variables se séparent, on a immédiatement

I =

a∫

1/a

dX

X2

b∫

1/b

2Y 2 dY

=

2

3

(

a− 1

a

) (

b3 − 1

b3

)

.

Enfin

Iy =

∫∫

D

y dxdy =

∫∫

dx dy

dX dY

Y X dX dY =

∫∫

2Y 2 dX dY .

Comme les variables se séparent, on a immédiatement

I =

a∫

1/a

dX

b∫

1/b

2Y 2 dY

=

2

3

(

a− 1

a

) (

b3 − 1

b3

)

.

On trouve donc

xG = yG =1

3

(

a− 1

a

) (

b3 − 1

b3

)

(

b2 − 1

b2

)

ln a

=1

3

(

a− 1

a

) (

b2 + 1 +1

b2

)

(

b+1

b

)

ln a

.

Page 128: EXERCICES SUR LES INTEGRALES MULTIPLESGerard.Eguether/zARTICLE/MULTIPLE.pdf · 4 TABLE DES MATIÈRES Les exercices proposés dans ce qui suit illustrent différents moyens pratiques

128 CHAPITRE 2. CHANGEMENT DE VARIABLES

76) Calculer I =

∫∫

D

f(x, y) dx dy

oùD = (x, y) |x > 0 , y > 0 , x+ y < 1 .

etf(x, y) =

y√x

ln(1− x− y) ,

en utilisant le changement de variables

x = X(1 − Y ) et y = XY .

1

1

D

· · · · · ·· · · · ·· · · ·· · ·· ··

On a également

X = x+ y et Y =y

x+ y.

Si (x, y) appartient à D, alors X < 1, XY > 0 et X(1 − Y ) > 0, ce qui implique 0 < X < 1 et0 < Y < 1. Le couple (X,Y ) appartient au carré

∆ = ] 0, 1 [ 2 .

Inversement, si (X,Y ) appartient à ∆, alors 0 < x+ y < 1, puis

0 <y

x+ y< 1

donc y > 0 et y < x+ y ce qui montre que x > 0. Il en résulte que (x, y) est dans D.

1

1

·······

·······

·······

·······

·······

·······

·······

Page 129: EXERCICES SUR LES INTEGRALES MULTIPLESGerard.Eguether/zARTICLE/MULTIPLE.pdf · 4 TABLE DES MATIÈRES Les exercices proposés dans ce qui suit illustrent différents moyens pratiques

2.4. CHANGEMENTS DE VARIABLES DIVERS 129

On obtient le déterminant jacobien

dx dy

dX dY=

∂x

∂X

∂x

∂Y

∂y

∂X

∂y

∂Y

=

1− Y −X

Y X

= X .

D’autre part

f(x, y) =XY

X(1 − Y )ln(1−X) .

Alors

I =

∫∫

dx dy

dX dY

XY√

X(1 − Y )ln(1−X) dX dY =

∫∫

X3/2 Y√1− Y

ln(1−X) dX dY .

Comme les variables se séparent, on a immédiatement

I =

1∫

0

X3/2 ln(1−X) dX

1∫

0

Y√1− Y

dY

.

Tout d’abord

I1 =

1∫

0

Y√1− Y

dY =

1∫

0

(

1√1− Y

−√1− Y

)

dY =

[

−2√1− Y +

2

3(1− Y )3/2

]1

0

=4

3.

Ensuite, en effectuant le changement de variable X = t2, qui donne dX = 2t dt, on a

I2 =

1∫

0

X3/2 ln(1−X) dX = 2

1∫

0

t4 ln(1− t2) dt .

En intégrant par parties

t4 ln(1− t2) dt =t5

5ln(1− t2) +

t5

5

2t

1− t2dt .

Maist6

1− t2= −1− t6

1− t2+

1

1− t2= −(t4 + t2 + 1) +

1

2

(

1

1 + t+

1

1− t

)

.

Alors∫

t4 ln(1− t2) dt =1

5

(

t5 ln(1− t2)− 2t5

5− 2t3

3− 2t+ ln

1 + t

1− t

)

=1

5

(

(t5 − 1) ln(1− t) + (t5 + 1) ln(1 + t)− 2t5

5− 2t3

3− 2t

)

.

Page 130: EXERCICES SUR LES INTEGRALES MULTIPLESGerard.Eguether/zARTICLE/MULTIPLE.pdf · 4 TABLE DES MATIÈRES Les exercices proposés dans ce qui suit illustrent différents moyens pratiques

130 CHAPITRE 2. CHANGEMENT DE VARIABLES

On en déduit

I2 =

[

2

5

(

(t5 − 1) ln(1− t) + (t5 + 1) ln(1 + t)− 2t5

5− 2t3

3− 2t

)]1

0

=2

5

(

2 ln 2− 2

5− 2

3− 2

)

=2

5

(

2 ln 2− 46

15

)

.

Finalement

I = I1 × I2 =8

15

(

2 ln 2− 46

15

)

.

Page 131: EXERCICES SUR LES INTEGRALES MULTIPLESGerard.Eguether/zARTICLE/MULTIPLE.pdf · 4 TABLE DES MATIÈRES Les exercices proposés dans ce qui suit illustrent différents moyens pratiques

2.4. CHANGEMENTS DE VARIABLES DIVERS 131

77) Soit a un nombre réel strictement positif. Calculer I =

∫∫

D

f(x, y) dx dy

oùD = (x, y) | 0 < y < x .

et

f(x, y) =(x− y)a

(x+ y)a(1 + (x2 − y2)2),

en utilisant le changement de variables

X =x− y

x+ yet Y = x2 − y2 .

D

· · · · · · ·· · · · · ·

· · · · ·· · · ·

· · ·· ·

·

Si (x, y) appartient à D, on a alors

Y > 0 et 0 < X < 1 ,

donc (X,Y ) appartient à∆ = (X,Y ) | 0 < X < 1 , Y > 0 .

1

········

········

········

········

········

········

········

Montrons que l’application Ψ définie par

Ψ(x, y) =

(

x− y

x+ y, x2 − y2

)

,

Page 132: EXERCICES SUR LES INTEGRALES MULTIPLESGerard.Eguether/zARTICLE/MULTIPLE.pdf · 4 TABLE DES MATIÈRES Les exercices proposés dans ce qui suit illustrent différents moyens pratiques

132 CHAPITRE 2. CHANGEMENT DE VARIABLES

est une bijection de D sur ∆.

Si (X,Y ) appartient à ∆, considérons le système

X =x− y

x+ y

Y = x2 − y2

alors

1−X =2y

x+ y> 0 et Y = (x− y)(x+ y) > 0 .

Les nombres y, x+ y, x− y sont de même signe. Le système conduit à

XY = (x− y)2 etY

X= (x+ y)2 .

Si l’on cherche une solution dans D, les nombres x+ y et x− y sont alors positifs et l’on a

x− y =√XY et x+ y =

Y

X,

donc

x =1

2

(√

Y

X+

√XY

)

et y =1

2

(√

Y

X−

√XY

)

.

Le système a une solution au plus dans D.

Si (X,Y ) est dans ∆, posons

Φ(X,Y ) = (x, y) =

(

1

2

(√

Y

X+

√XY

)

,1

2

(√

Y

X−

√XY

))

.

On a de manière évidente x > y. Par ailleurs

y =1

2

Y

X(1−X) > 0 .

Donc (x, y) est dans D.

En remontant les calculs précédents, on a

x− y =√XY et x+ y =

Y

X,

puisx− y

x+ y=

√X2 = X et (x− y)(x+ y) =

√Y 2 = Y ,

donc

Ψ

(

1

2

(√

Y

X+

√XY

)

,1

2

(√

Y

X−

√XY

))

= (X,Y ) .

Page 133: EXERCICES SUR LES INTEGRALES MULTIPLESGerard.Eguether/zARTICLE/MULTIPLE.pdf · 4 TABLE DES MATIÈRES Les exercices proposés dans ce qui suit illustrent différents moyens pratiques

2.4. CHANGEMENTS DE VARIABLES DIVERS 133

On obtient le déterminant jacobien

dX dY

dx dy=

∂X

∂x

∂X

∂y

∂Y

∂x

∂Y

∂y

=

2y

(x+ y)2− 2x

(x+ y)2

2x −2y

= 4x2 − y2

(x+ y)2= 4X .

Doncdx dy

dX dY=

1

4X.

D’autre part

f(x, y) =Xa

1 + Y 2.

Alors

I =

∫∫

f(x, y)

dx dy

dX dY

dX dY =

∫∫

1

4

Xa−1

1 + Y 2dX dY .

Comme les variables se séparent, on a immédiatement

I =1

4

1∫

0

Xa−1 dX

∞∫

0

dY

1 + Y 2

8a.

Page 134: EXERCICES SUR LES INTEGRALES MULTIPLESGerard.Eguether/zARTICLE/MULTIPLE.pdf · 4 TABLE DES MATIÈRES Les exercices proposés dans ce qui suit illustrent différents moyens pratiques

134 CHAPITRE 2. CHANGEMENT DE VARIABLES

78) Calculer I =

∫∫

D

f(x, y) dx dy

D =

(x, y) | 0 < x < 1 , 0 < y <1

x

.

etf(x, y) = x−1/4y−1/2 ,

en utilisant le changement de variables

x = X et y =Y

X.

1

D

··············

··············

·········

·······

·····

On a donc

X = x et Y = xy ,

et l’on constate que (x, y) appartient à D, si et seulement si (X,Y ) appartient à

∆ = ] 0, 1 [ 2 .

1

1

·······

·······

·······

·······

·······

·······

·······

Page 135: EXERCICES SUR LES INTEGRALES MULTIPLESGerard.Eguether/zARTICLE/MULTIPLE.pdf · 4 TABLE DES MATIÈRES Les exercices proposés dans ce qui suit illustrent différents moyens pratiques

2.4. CHANGEMENTS DE VARIABLES DIVERS 135

On obtient le déterminant jacobien

dx dy

dX dY=

∂x

∂X

∂x

∂Y

∂Y

∂x

∂Y

∂y

=

1 0

− Y

X2

1

X

=1

X.

D’autre part

f(x, y) = X−1/4

(

Y

X

)−1/2

= X1/4 Y −1/2 .

On calcule donc

I =

∫∫

f

(

X,Y

X

) ∣

dx dy

dX dY

dX dY =

∫∫

X−3/4 Y −1/2 dX dY .

Comme les variables se séparent, on a immédiatement

I =

1∫

0

X−3/4 dX

1∫

0

Y −1/2 dy

=[

4X1/4]1

0

[

2Y 1/2]1

0= 8 .

Page 136: EXERCICES SUR LES INTEGRALES MULTIPLESGerard.Eguether/zARTICLE/MULTIPLE.pdf · 4 TABLE DES MATIÈRES Les exercices proposés dans ce qui suit illustrent différents moyens pratiques

136 CHAPITRE 2. CHANGEMENT DE VARIABLES

79) Calculer I =

∫∫

D

f(x, y) dx dy

où D est le domaine situé dans le demi-plan des ordonnées positives, limité par les courbes d’équation

y = x , xy = a , y2 − x2 = 1 , xy = b ,

où 0 < a < b, etf(x, y) = (y2 − x2)xy (x2 + y2) ,

en utilisant le changement de variables

X = xy et Y = y2 − x2 .

D

·· · ·· · · ·

· · ·· · ·

On obtient le déterminant jacobien

dX dY

dx dy=

∂X

∂x

∂X

∂y

∂Y

∂x

∂Y

∂y

=

y x

−2x 2y

= 2(x2 + y2) .

Le domaine D se transforme dans le rectangle

∆ = (X,Y ) | a < X < b , 0 < Y < 1 .

Par ailleurs

f(x, y)

dx dy

dX dY

= (y2 − x2)xy(x2 + y2) dx dy =1

2Y X .

Page 137: EXERCICES SUR LES INTEGRALES MULTIPLESGerard.Eguether/zARTICLE/MULTIPLE.pdf · 4 TABLE DES MATIÈRES Les exercices proposés dans ce qui suit illustrent différents moyens pratiques

2.4. CHANGEMENTS DE VARIABLES DIVERS 137

bX

1

a

········

········

········

········

········

········

········

········

On a donc

I =1

2

∫∫

Y X dX dY .

On obtient tout d’abord

IY (X) =1

2

1∫

0

Y X dY =1

2

[

Y X+1

X + 1

]Y=1

Y=0

=1

2

1

X + 1,

puis

I =

b∫

a

IY (X) dX =1

2

b∫

a

dX

X + 1=

1

2

[

ln(X + 1)]b

a=

1

2ln

b+ 1

a+ 1.

Page 138: EXERCICES SUR LES INTEGRALES MULTIPLESGerard.Eguether/zARTICLE/MULTIPLE.pdf · 4 TABLE DES MATIÈRES Les exercices proposés dans ce qui suit illustrent différents moyens pratiques

138 CHAPITRE 2. CHANGEMENT DE VARIABLES

80) Soit t, α et β trois nombres réels strictement positifs. On pose

Γ(t) =

∞∫

0

e−xxt−1 dx et B(α, β) =

1∫

0

xα−1 (1− x)β−1 dx .

Montrer queΓ(α+ β)B(α, β) = Γ(α) Γ(β) .

En déduire Γ(1/2).

Remarquons que les deux intégrales Γ(t) et B(α, β) sont convergentes.

Considérons la fonction f continue positive, définie sur le domaine

D = ] 0, +∞ [ 2

parf(x, y) = e−(x+y)xα−1 yβ−1 .

D

········

········

········

········

········

········

········

········

Comme les variables se séparent, on a

I =

∫∫

D

f(x, y) dxdy =

∞∫

0

e−xxα−1 dx

∞∫

0

e−yyβ−1 dy

= Γ(α) Γ(β) .

Effectuons le changement de variables

X = x+ y et Y =x

x+ y.

Il établit une bijection de D sur le domaine

∆ = ] 0, ∞ [× ] 0, 1 [ ,

car on a alorsx = XY y = (1− Y )X .

Page 139: EXERCICES SUR LES INTEGRALES MULTIPLESGerard.Eguether/zARTICLE/MULTIPLE.pdf · 4 TABLE DES MATIÈRES Les exercices proposés dans ce qui suit illustrent différents moyens pratiques

2.4. CHANGEMENTS DE VARIABLES DIVERS 139

1

· · · · · · · ·· · · · · · · ·· · · · · · · ·· · · · · · · ·· · · · · · · ·· · · · · · · ·· · · · · · · ·

On obtient le déterminant jacobien

dx dy

dX dY=

∂x

∂X

∂x

∂Y

∂y

∂X

∂y

∂Y

=

Y X

1− Y −X

= −X .

D’autre part

f(x, y) = f(XY, (1− Y )X) = e−X(XY )α−1[

(1− Y )X]β−1

.

On obtient alors

I =

∫∫

f(XY, (1 − Y )X

dx dy

dX dY

dX dY

=

∫∫

e−X(XY )α−1[

(1− Y )X]β−1

dx dy

dX dY

dX dY

=

∫∫

e−XXα+β−1 Y α−1(1− Y )β−1 dX dY .

Comme les variables se séparent, on a immédiatement

I =

∞∫

0

e−XXα+β−1 dX

1∫

0

Y α−1(1− Y )β−1 dY

= Γ(α+ β)B(α, β) .

Page 140: EXERCICES SUR LES INTEGRALES MULTIPLESGerard.Eguether/zARTICLE/MULTIPLE.pdf · 4 TABLE DES MATIÈRES Les exercices proposés dans ce qui suit illustrent différents moyens pratiques
Page 141: EXERCICES SUR LES INTEGRALES MULTIPLESGerard.Eguether/zARTICLE/MULTIPLE.pdf · 4 TABLE DES MATIÈRES Les exercices proposés dans ce qui suit illustrent différents moyens pratiques

Deuxième partie

INTEGRATION DANS R3

141

Page 142: EXERCICES SUR LES INTEGRALES MULTIPLESGerard.Eguether/zARTICLE/MULTIPLE.pdf · 4 TABLE DES MATIÈRES Les exercices proposés dans ce qui suit illustrent différents moyens pratiques
Page 143: EXERCICES SUR LES INTEGRALES MULTIPLESGerard.Eguether/zARTICLE/MULTIPLE.pdf · 4 TABLE DES MATIÈRES Les exercices proposés dans ce qui suit illustrent différents moyens pratiques

Chapitre 3

THEOREME DE FUBINI

81) Calculer I =

∫∫∫

D

f(x, y, z) dx dy dz

où D est le domaine limité par les plans d’équation x = 0, y = 0, z = 0, x+ y + z = 1 et

f(x, y, z) = (x+ y + z)2 .

1

1

1

y

z

x

1

1

x

y

D

La projection du domaine D sur le plan xOy est le domaine D limité par les axes et la droite d’équationx+ y = 1.

Lorsque (x, y) appartient à D , on a

Iz(x, y) =

1−x−y∫

0

(x+ y + z)2 dz =

[

(x+ y + z)3

3

]z=1−x−y

z=0

=1

3

(

1− (x+ y)3)

.

143

Page 144: EXERCICES SUR LES INTEGRALES MULTIPLESGerard.Eguether/zARTICLE/MULTIPLE.pdf · 4 TABLE DES MATIÈRES Les exercices proposés dans ce qui suit illustrent différents moyens pratiques

144 CHAPITRE 3. THEOREME DE FUBINI

On calcule alors l’intégrale double

I =

∫∫

D

1

3

(

1− (x+ y)3)

dx dy .

Lorsque x est compris entre 0 et 1, on a

Izy(x) =

1−x∫

0

Iz(x, y) dy =

1−x∫

0

1

3

(

1− (x+ y)3)

dy =1

3

[

y − (x+ y)4

4

]y=1−x

y=0

=1

4− x

3+

1

12x4 .

Alors

I =

1∫

0

Izy(x) dx =

1∫

0

(

1

4− x

3+

1

12x4)

dx =

[

x

4− x2

6+

1

60x5]1

0

=1

10.

Page 145: EXERCICES SUR LES INTEGRALES MULTIPLESGerard.Eguether/zARTICLE/MULTIPLE.pdf · 4 TABLE DES MATIÈRES Les exercices proposés dans ce qui suit illustrent différents moyens pratiques

145

82) Calculer I =

∫∫∫

D

f(x, y, z) dx dy dz

où D est le domaine limité par les plans d’équation x = 0, y = 0, z = 0, x+ y + z = 1 et

f(x, y, z) = ex+y+z .

1

1

1

y

z

x

1

1

x

y

D

La projection du domaine D sur le plan xOy est le domaine D limité par les axes et la droite d’équationx+ y = 1.

Lorsque (x, y) appartient à D , on a

Iz(x, y) =

1−x−y∫

0

ex+y+z dz =[

ex+y+z]z=1−x−y

z=0= e− ex+y .

On calcule alors l’intégrale double

I =

∫∫

D

(

e− ex+y)

dx dy .

Lorsque x est compris entre 0 et 1, on a

Izy(x) =

1−x∫

0

Iz(x, y) dy =

1−x∫

0

(

e− ex+y)

dy =[

ey − ex+y]y=1−x

y=0= e(1− x)− e+ ex = ex − ex .

Alors

I =

1∫

0

Izy(x) dx =

1∫

0

(ex − ex) dx =

[

ex − ex2

2

]1

0

=e

2− 1 .

Page 146: EXERCICES SUR LES INTEGRALES MULTIPLESGerard.Eguether/zARTICLE/MULTIPLE.pdf · 4 TABLE DES MATIÈRES Les exercices proposés dans ce qui suit illustrent différents moyens pratiques

146 CHAPITRE 3. THEOREME DE FUBINI

83) Calculer I =

∫∫∫

D

f(x, y, z) dx dy dz

oùD = (x, y, z) | 0 ≤ z ≤ x2 + y2 , 0 ≤ y ≤ x ≤ 1

etf(x, y, z) = x+ y + z .

La projection du domaine D sur le plan xOy est le domaine D limité par Ox et les droites d’équationy = x et x = 1.

1

1

D

x

y

Lorsque (x, y) appartient à D , on a

Iz(x, y) =

x2+y2∫

0

(x+ y + z) dz =[

(x+ y)z +z2

2

]z=x2+y2

z=0= (x+ y)(x2 + y2) +

(x2 + y2)2

2.

On a donc

Iz(x, y) =1

2(x4 + y4) + x3 + xy2 + yx2 + y3 + x2y2 .

On calcule alors l’intégrale double

I =

∫∫

D

Iz(x, y) dx dy .

Lorsque x est compris entre 0 et 1, on a

Page 147: EXERCICES SUR LES INTEGRALES MULTIPLESGerard.Eguether/zARTICLE/MULTIPLE.pdf · 4 TABLE DES MATIÈRES Les exercices proposés dans ce qui suit illustrent différents moyens pratiques

147

Izy(x) =

x∫

0

Iz(x, y) dy

=1

2

x∫

0

(

y4 + 2y3 + 2(x2 + x)y2 + 2x2y + (x4 + 2x3))

dy

=1

2

[y5

5+

y4

2+ 2(x2 + x)

y3

3+ x2y2 + (x4 + 2x3)y

]y=x

y=0

=1

2

(

x5

5+

x4

2+ 2(x2 + x)

x3

3+ x4 + (x4 + 2x3)x

)

=1

2

(

14x5

15+

25x4

12

)

.

Alors

I =

1∫

0

Izy(x) dx =1

2

1∫

0

(

14x5

15+

25x4

12

)

dx =

[

7x6

45+

5x5

12

]1

0

=103

180.

Page 148: EXERCICES SUR LES INTEGRALES MULTIPLESGerard.Eguether/zARTICLE/MULTIPLE.pdf · 4 TABLE DES MATIÈRES Les exercices proposés dans ce qui suit illustrent différents moyens pratiques

148 CHAPITRE 3. THEOREME DE FUBINI

84) Calculer I =

∫∫∫

D

f(x, y, z) dx dy dz

où D est le domaine limité par les plans d’équation x = 0, y = 0, z = 0, x+ z = 1, y + z = 1 et

f(x, y, z) = (x− y + z)2 .

On sépare le domaine en deux parties grâce au plan d’équation y = z.

1

1

1

y

z

x

D1

D2

1) La projection du domaine D1 sur le plan xOy est le triangle D1 limité par Ox et les droites d’équa-tion y = x et x = 1.

1

1

D1

x

y

Lorsque (x, y) appartient à D1, on a

Iz(x, y) =

1−x∫

0

(x− y + z)2 dz =1

3

[

(x− y + z)3]z=1−x

z=0=

1

3

(

(1− y)3 − (x− y)3)

.

Page 149: EXERCICES SUR LES INTEGRALES MULTIPLESGerard.Eguether/zARTICLE/MULTIPLE.pdf · 4 TABLE DES MATIÈRES Les exercices proposés dans ce qui suit illustrent différents moyens pratiques

149

On calcule alors l’intégrale double

I1 =1

3

∫∫

D1

(

(1− y)3 − (x− y)3)

dx dy .

Lorsque x est compris entre 0 et 1, on a

Izy(x) =

x∫

0

Iz(x, y) dy =1

3

x∫

0

(

(1− y)3 − (x− y)3)

dy =1

3

[

−(1− y)4

4+

(x− y)4

4

]y=x

y=0

,

d’où

Izy(x) =1

12(−(1− x)4 + 1− x4) .

Alors

I1 =

1∫

0

Izy(x) dx =1

12

1∫

0

(−(x− 1)4 + 1− x4) dx =1

12

[

−(x− 1)5

5+ x− x5

5

]1

0

=1

20.

2) La projection du domaine D2 sur le plan xOy est le triangle D2 limité par Oy et les droites d’équa-tion y = x et y = 1.

1

1

D2

x

y

Lorsque (x, y) appartient à D2, on a

Iz(x, y) =

1−y∫

0

(x− y + z)2 dz =1

3

[

(x− y + z)3]z=1−y

z=0=

1

3

(

(x+ 1− 2y)3 − (x− y)3)

.

On calcule ensuite l’intégrale double

I2 =1

3

∫∫

D2

(

(x+ 1− 2y)3 − (x− y)3)

dx dy .

Lorsque y est compris entre 0 et 1, on a

Izx(y) =

y∫

0

Iz(x, y) dx =1

3

y∫

0

(

(x+ 1− 2y)3 − (x− y)3)

dx =1

3

[

(x+ 1− 2y)4

4− (x− y)4

4

]x=y

x=0

Page 150: EXERCICES SUR LES INTEGRALES MULTIPLESGerard.Eguether/zARTICLE/MULTIPLE.pdf · 4 TABLE DES MATIÈRES Les exercices proposés dans ce qui suit illustrent différents moyens pratiques

150 CHAPITRE 3. THEOREME DE FUBINI

d’où

Izx(y) =1

12

(

(1− y)4 − (1− 2y)4 + y4)

.

Alors

I2 =

1∫

0

Izx(y) dy =1

12

1∫

0

(

(y − 1)4 − (2y − 1)4 + y4)

dy =1

12

[

(y − 1)5

5− (2y − 1)5

10+

y5

5

]1

0

=1

60.

Finalement

I = I1 + I2 =1

20+

1

60=

1

15.

Page 151: EXERCICES SUR LES INTEGRALES MULTIPLESGerard.Eguether/zARTICLE/MULTIPLE.pdf · 4 TABLE DES MATIÈRES Les exercices proposés dans ce qui suit illustrent différents moyens pratiques

151

85) Calculer I =

∫∫∫

D

f(x, y, z) dx dy dz

oùD = (x, y, z) | 0 ≤ y ≤ 1− x2 , |x+ y + z| ≤ 1 ,

etf(x, y, z) = x2y .

D

1−1

1

Le domaine D est limité par les deux plans d’équations respectives x+ y + z = 1 et x+ y + z = −1.Sa projection sur les plan xOy est le domaine D limité par l’axe Ox et la parabole d’équation y = 1−x2.

Si (x, y) est un point de D , on calcule alors

Iz(x, y) =

1−x−y∫

−1−x−y

x2y dz = 2x2y .

Puis on calcule l’intégrale double

I =

∫∫

D

Iz(x, y) dx dy .

Donc

Izy(x) =

1−x2∫

0

2x2y dy =[

x2y2]y=1−x2

y=0= x2(1− x2)2 ,

Page 152: EXERCICES SUR LES INTEGRALES MULTIPLESGerard.Eguether/zARTICLE/MULTIPLE.pdf · 4 TABLE DES MATIÈRES Les exercices proposés dans ce qui suit illustrent différents moyens pratiques

152 CHAPITRE 3. THEOREME DE FUBINI

et finalement

I =

1∫

−1

x2(1− x2)2 dx =

1∫

−1

(x2 − 2x4 + x6) dx = 2

(

1

3− 2

5+

1

7

)

=16

105.

Page 153: EXERCICES SUR LES INTEGRALES MULTIPLESGerard.Eguether/zARTICLE/MULTIPLE.pdf · 4 TABLE DES MATIÈRES Les exercices proposés dans ce qui suit illustrent différents moyens pratiques

153

86) Calculer I =

∫∫∫

D

f(x, y, z) dx dy dz

où D est le domaine limité par les plans d’équation x = 0, y = 0, z = 0, et la sphère de centre O etde rayon 1, dont les points ont des coordonnées positives

f(x, y, z) = xyz .

1

1

x

y

D

1

1

1

y

z

x

La projection sur les plan xOy du domaine D est le domaine D situé dans le quart de plan x ≥ 0,y ≥ 0, limité par les axes et le cercle d’ équation x2 + y2 = 1.

Si (x, y) est un point de D , on calcule alors

Iz(x, y) =

√1−x2−y2∫

0

xyz dz =1

2xy(1− x2 − y2) .

On calcule ensuite l’intégrale double

I =

∫∫

D

Iz(x, y) dx dy .

Page 154: EXERCICES SUR LES INTEGRALES MULTIPLESGerard.Eguether/zARTICLE/MULTIPLE.pdf · 4 TABLE DES MATIÈRES Les exercices proposés dans ce qui suit illustrent différents moyens pratiques

154 CHAPITRE 3. THEOREME DE FUBINI

Donc

Izy(x) =

√1−x2∫

0

1

2xy(1− x2 − y2) dy

=x

2

√1−x2∫

0

(

(1− x2)y − y3)

dy

=x

2

[

(1− x2)y2

2− y4

4

]y=√1−x2

y=0

=x(1− x2)2

8.

Finalement

I =

1∫

0

x(1− x2)2

8dx =

[

−(1− x2)3

48

]1

0

=1

48.

Page 155: EXERCICES SUR LES INTEGRALES MULTIPLESGerard.Eguether/zARTICLE/MULTIPLE.pdf · 4 TABLE DES MATIÈRES Les exercices proposés dans ce qui suit illustrent différents moyens pratiques

155

87) Soit D une partie du demi-plan xOy d’ordonnées positives, d’aire A (D) et de centre de gravitéG, et soit

D = (x, y, z) | 0 ≤ z ≤ λy + µ , (x, y) ∈ D(cylindre tronqué), où λ et µ sont des nombres positifs. Montrer que

V (D) = (λyG + µ)A (D) .

Application : D est limité par l’ellipse d’équation

x2

a2+

(y − c)2

b2= 1

où c > b > 0 et a > 0.

On calcule

V (D) =

∫∫∫

D

dx dy dz .

Lorsque (x, y) appartient à D , on a

Iz(x, y) =

λy+µ∫

0

dz = λy + µ .

Alors

V (D) =

∫∫

D

Iz(x, y) dx dy = λ

∫∫

D

y dx dy + µ

∫∫

D

dx dy = λA (D) yG + µA (D) .

Pour l’ellipseA (D) = πab et yG = c ,

d’oùV (D) = πab(λc+ µ) .

Page 156: EXERCICES SUR LES INTEGRALES MULTIPLESGerard.Eguether/zARTICLE/MULTIPLE.pdf · 4 TABLE DES MATIÈRES Les exercices proposés dans ce qui suit illustrent différents moyens pratiques

156 CHAPITRE 3. THEOREME DE FUBINI

88) Soit D un domaine de R3 tel que, pour tout z compris entre a et b, (a < b), l’intersection de

D et du plan orthogonal à Oz ait pour aire S(z).Montrer que si S est un polynôme de degré au plus 3, le volume V de D est donné par la formule

V =1

6(b− a)

[

S(a) + S(b) + 4S

(

a+ b

2

)]

.

Retrouver le volume d’un cône de hauteur h dont la base a pour aire A .

Le théorème de Fubini permet d’écrire

V =

b∫

a

S(z) dz .

Posons

V′ =

1

6(b− a)

[

S(a) + S(b) + 4S

(

a+ b

2

)]

.

Ces deux expressions étant linéaires en S, il suffit de démontrer leur égalité pour S(z) = zp où ≤ p ≤ 3.

On a dans ce cas

V =

b∫

a

zp dz =bp+1 − ap+1

p+ 1,

et

V′ =

1

6(b− a)

[

ap + bp + 4(a+ b)p

2p

]

.

Si p = 0, on obtient

V′ = b− a = V .

Si p = 1, on obtient

V′ =

1

6(b− a)

[

a+ b+ 4(a+ b)

2

]

=(a+ b)(b− a)

2=

b2 − a2

2= V .

Si p = 2, on obtient

V′ =

1

6(b− a)

[

a2 + b2 + 4(a+ b)2

4

]

=(b− a)(a2 + ab+ b2)

3=

b3 − a3

3= V .

Enfin Si p = 3, on obtient

V′ =

1

6(b− a)

[

a3 + b3 + 4(a+ b)3

8

]

=(b− a)(a3 + a2b+ ab2 + b3)

4=

b4 − a4

4= V .

Page 157: EXERCICES SUR LES INTEGRALES MULTIPLESGerard.Eguether/zARTICLE/MULTIPLE.pdf · 4 TABLE DES MATIÈRES Les exercices proposés dans ce qui suit illustrent différents moyens pratiques

157

Pour un cône, posons a = 0 et b = h. On a S(a) = A . Lorsque z est compris entre 0 et h, l’intersectiondu cône et du plan orthogonal à Oz s’obtient à partir de la base par une homothétie dont le centre est

le sommet du cône et le rapporth− z

h. Alors

S(z) =

(

h− z

h

)2

S(a) .

C’est donc un polynôme de degré 2 en z. Alors

S(h/2) =1

4,

et l’application de la formule obtenue donne

V =h

3A .

Page 158: EXERCICES SUR LES INTEGRALES MULTIPLESGerard.Eguether/zARTICLE/MULTIPLE.pdf · 4 TABLE DES MATIÈRES Les exercices proposés dans ce qui suit illustrent différents moyens pratiques

158 CHAPITRE 3. THEOREME DE FUBINI

89) Calculer I =

∫∫∫

D

f(x, y, z) dx dy dz

oùD = (x, y, z) |x ≥ 0 , y ≥ 1 , z ≥ 2y ,

et

f(x, y, z) =1

(x+ y + z)4.

La fonction f est positive sur D.

1

D

y

z

x

La projection sur le plan yOz est alors le domaine D limité par les droites y = 1 et z = 2y.

1

2

D

y

z

Lorsque (y, z) appartient à D , on a

Ix(y, z) =

∞∫

0

dx

(x+ y + z)4= −1

3

[

1

(x+ y + z)3

]x=∞

x=0

=1

3

1

(y + z)3.

Page 159: EXERCICES SUR LES INTEGRALES MULTIPLESGerard.Eguether/zARTICLE/MULTIPLE.pdf · 4 TABLE DES MATIÈRES Les exercices proposés dans ce qui suit illustrent différents moyens pratiques

159

On calcule alors l’intégrale double

I =

∫∫

D

Ix(y, z) dy dz =1

3

∫∫

D

dy dz

(y + z)3.

Lorsque x est positif

Ixz(y) =

∞∫

2y

Ix(y, z) dz =1

3

∞∫

2y

dy

(y + z)3= −1

6

[

1

(y + z)2

]z=∞

z=2y

=1

6

1

(3y)2.

Alors

I =

∞∫

1

Ixz(y) dy =1

54

∞∫

1

dy

y2=

1

54

[

−1

y

]∞

0

=1

54.

Page 160: EXERCICES SUR LES INTEGRALES MULTIPLESGerard.Eguether/zARTICLE/MULTIPLE.pdf · 4 TABLE DES MATIÈRES Les exercices proposés dans ce qui suit illustrent différents moyens pratiques
Page 161: EXERCICES SUR LES INTEGRALES MULTIPLESGerard.Eguether/zARTICLE/MULTIPLE.pdf · 4 TABLE DES MATIÈRES Les exercices proposés dans ce qui suit illustrent différents moyens pratiques

Chapitre 4

CHANGEMENT DE VARIABLES

4.1 Coordonnées cylindriques

90) Calculer I =

∫∫∫

D

f(x, y) dx dy dz

oùD = (x, y, z) | 0 ≤ z ≤ 1 , x2 + y2 ≤ z2 ,

etf(x, y, z) = |xyz| .

Le domaine D est invariant par rotation d’axe Oz. On utilise les coordonnées cylindriques.

x = r cos t , y = r sin t , z .

Le dessin suivant représente l’intersection de D avec le plan rOz.

1

1

r

z

161

Page 162: EXERCICES SUR LES INTEGRALES MULTIPLESGerard.Eguether/zARTICLE/MULTIPLE.pdf · 4 TABLE DES MATIÈRES Les exercices proposés dans ce qui suit illustrent différents moyens pratiques

162 CHAPITRE 4. CHANGEMENT DE VARIABLES

Le cône d’équation cartésienne x2 + y2 = z2 a pour équation cylindrique r = z. On intègre donc sur ledomaine

∆ = (r, t, z) | 0 ≤ r ≤ z ≤ 1 , −π ≤ t ≤ π ,et

f(r cos t, r sin t, z) = r2| cos t sin t |z =r2

2| sin 2t | z .

Donc

I =

∫∫∫

f(r cos t, r sin t, z) r dr dt dz =

∫∫∫

r3

2| sin 2t | z dr dt dz .

Lorsque (z, t) est fixé dans ∆1 = [ 0, 1 ] × [−π, π ] , la variable r est comprise entre 0 et z. On calculetout d’abord

Ir(z, t) =

z∫

0

r3

2| sin 2t | z dr =

[

r4

8| sin 2t | z

]r=z

r=0

=z5

8| sin 2t | .

Alors

I =

∫∫

∆1

Ir(z, t) dz dt .

Comme les variables se séparent, on a immédiatement

I =

π∫

−π

| sin 2t | dt

1∫

0

z5

8, dz

.

Comme la fonction qui à t associe | sin 2t | est de période π/2,

π∫

−π

| sin 2t | dt = 4

π/2∫

0

sin 2t dt =[

− 2 cos 2t]π/2

0= 4 .

Par ailleurs,1∫

0

z5 dz =1

6,

d’où

I =1

12.

Page 163: EXERCICES SUR LES INTEGRALES MULTIPLESGerard.Eguether/zARTICLE/MULTIPLE.pdf · 4 TABLE DES MATIÈRES Les exercices proposés dans ce qui suit illustrent différents moyens pratiques

4.1. COORDONNÉES CYLINDRIQUES 163

91) Calculer I =

∫∫∫

D

f(x, y) dx dy dz

oùD = (x, y, z) | z ≥ 0 , x2 + y2 + z2 ≤ 1 ,

etf(x, y, z) = z cos(x2 + y2) .

Le domaine D est invariant par rotation d’axe Oz (demi-sphère). On utilise les coordonnées cylin-driques.

x = r cos t , y = r sin t , z .

Le dessin suivant représente l’intersection de D avec le plan rOz.

1

1

r

z

La sphère d’équation cartésienne x2 + y2 + z2 = 1 a pour équation cylindrique r2 + z2 = 1. On intègredonc sur le domaine

∆ = (r, t, z) | r2 + z2 ≤ 1 , −π ≤ t ≤ π , z ≥ 0 , r ≥ 0 ,

etf(r cos t, r sin t, z) = z cos r2 .

Donc

I =

∫∫∫

f(r cos t, r sin t, z) r dr dt dz =

∫∫∫

zr cos r2 dr dt dz .

Lorsque r et t sont fixés dans ∆1 = [ 0, 1 ] × [−π, π ] , la variable z est comprise entre 0 et√1− r2.

On calcule tout d’abord

Iz(r, t) =

√1−r2∫

0

zr cos r2 dz =

[

z2

2r cos r2

]z=√1−r2

z=0

=1

2(1− r2) r cos r2 .

Alors

I =

∫∫

∆1

Iz(r, t) dr dt .

Page 164: EXERCICES SUR LES INTEGRALES MULTIPLESGerard.Eguether/zARTICLE/MULTIPLE.pdf · 4 TABLE DES MATIÈRES Les exercices proposés dans ce qui suit illustrent différents moyens pratiques

164 CHAPITRE 4. CHANGEMENT DE VARIABLES

Comme les variables se séparent, on a immédiatement

I =

π∫

−π

dt

1∫

0

1

2(1− r2) r cos r2 dr

= π

1∫

0

(1− r2) r cos r2 dr .

Pour calculer cette intégrale, effectuons le changement de variable u = r2. Alors du = 2rdr, et

I = π

1∫

0

(1− u) cos udu

2.

On intègre par parties

I =π

2

[

(1− u) sinu]1

0+

1∫

0

sinu du

2

[

− cos u]1

0=

π

2(1− cos 1) .

Page 165: EXERCICES SUR LES INTEGRALES MULTIPLESGerard.Eguether/zARTICLE/MULTIPLE.pdf · 4 TABLE DES MATIÈRES Les exercices proposés dans ce qui suit illustrent différents moyens pratiques

4.1. COORDONNÉES CYLINDRIQUES 165

92) Calculer I =

∫∫∫

D

f(x, y) dx dy dz

oùD = (x, y, z) |x2 + y2 + z2 ≤ 4 , x2 + z2 ≤ x ,

où a > 0, etf(x, y, z) = x |z| .

On utilise les coordonnées cylindriques.

x = r cos t , z = r sin t , y .

Le dessin de gauche représente la projection de D sur xOz, celui de droite l’intersection de D avec leplan rOy.

1 2

z

x

2

y

r

Le cylindre d’équation cartésienne x2 + z2 = x a pour équation cylindrique r = cos t où t est comprisentre −π/2 et π/2, et la sphère d’équation cartésienne x2 + y2 + z2 = 4 a pour équation sphériquer2 + y2 = 4. On intègre donc sur le domaine

∆ =

(r, t, z) | − π

2≤ t ≤ π

2, r2 + y2 ≤ 4 , 0 ≤ r ≤ cos t

,

et

f(r cos t, r sin t, z) = r2 cos t | sin t | .

Donc

I =

∫∫∫

f(r cos t, r sin t, z) r dr dt dz =

∫∫∫

r3 cos t | sin t | dr dt dz .

Page 166: EXERCICES SUR LES INTEGRALES MULTIPLESGerard.Eguether/zARTICLE/MULTIPLE.pdf · 4 TABLE DES MATIÈRES Les exercices proposés dans ce qui suit illustrent différents moyens pratiques

166 CHAPITRE 4. CHANGEMENT DE VARIABLES

Pour (t, r) fixé dans ∆1 =

(r, t) | − π2 ≤ t ≤ π

2 , 0 ≤ r ≤ cos t

, on calcule tout d’abord

Iz(t, r) =

√4−r2∫

−√4−r2

r3 cos t | sin t | dz = 2r3 cos t | sin t |√

4− r2 .

Alors

I =

∫∫

∆1

Iz(t, r) dt dr .

On obtient tout d’abord

Ir(t) =

cos t∫

0

2r3 cos t | sin t |√

4− r2 dr .

En effectuant le changement de variable u = r2, donc du = 2rdr, on obtient

Ir(t) =

cos2 t∫

0

cos t | sin t |u√4− u du ,

que l’on intègre par parties

Ir(t) = cos t | sin t |

[

−2

3u(4− u)3/2

]u=cos2 t

u=0

+2

3

cos2 t∫

0

(4− u)3/2 du

= cos t | sin t |[

−2

3u(4− u)3/2 − 4

15(4− u)5/2

]u=cos2 t

u=0

= cos t | sin t |(

128

15− 2

3cos2 u (4 − cos2 u)3/2 − 4

15(4− cos2 u)5/2

)

.

Pour finir, et en utilisant la parité,

I = 2

π/2∫

0

cos t sin t

(

128

15− 2

3cos2 t (4− cos2 t)3/2 − 4

15(4− cos2 t)5/2

)

dt .

En effectuant le changement de variable v = cos2 t, on a dv = −2 sin t cos t dt d’où

I =

1∫

0

(

128

15− 2

3v (4− v)3/2 − 4

15(4− v)5/2

)

dv .

En intégrant par parties

v (4− v)3/2 dv = −2

5v(4 − v)5/2 +

2

5

(4− v)5/2 dv = −2

5v(4− v)5/2 − 4

35(4− v)7/2 ,

Page 167: EXERCICES SUR LES INTEGRALES MULTIPLESGerard.Eguether/zARTICLE/MULTIPLE.pdf · 4 TABLE DES MATIÈRES Les exercices proposés dans ce qui suit illustrent différents moyens pratiques

4.1. COORDONNÉES CYLINDRIQUES 167

d’où

I =

[

128

15v +

4

15v(4− v)5/2 +

16

105(4− v)7/2

]1

0

=128

15+

4

1535/2 +

16

10537/2 − 16

10547/2

=128

15+

12

5

√3 +

144

35

√3− 128 × 16

105

=228

√3− 384

35.

Page 168: EXERCICES SUR LES INTEGRALES MULTIPLESGerard.Eguether/zARTICLE/MULTIPLE.pdf · 4 TABLE DES MATIÈRES Les exercices proposés dans ce qui suit illustrent différents moyens pratiques

168 CHAPITRE 4. CHANGEMENT DE VARIABLES

93) Calculer I =

∫∫∫

D

f(x, y) dx dy dz

où D est le tore engendré en faisant tourner autour de Oz, le disque limité par le cercle d’équation(x− a)2 + z2 = R2 (0 < R ≤ a), et

f(x, y, z) = x2 + y2 .

On utilise les coordonnées cylindriques.

x = r cos t , y = r sin t , z .

Le dessin de gauche suivant représente l’intersection de D avec le plan rOz.

a+Ra−R

z

ra

Le tore a pour équation cylindrique (r − a)2 + z2 ≤ R2. On intègre donc sur le domaine

∆ = (r, t, z) | − π ≤ t ≤ π , (r − a)2 + z2 ≤ R2 ,

etf(r cos t, r sin t, z) = r2 .

On a donc

I =

∫∫∫

r3 dr dt dz .

Si l’on fixe (r, t) dans ∆1 = [ a−R, a+R ] × [−π, π ] , le nombre z varie de −√

R2 − (r − a)2 à√

R2 − (r − a)2 et

Iz(r, t) =

√R2−(r−a)2∫

−√

R2−(r−a)2

dz = 2√

R2 − (r − a)2 .

Page 169: EXERCICES SUR LES INTEGRALES MULTIPLESGerard.Eguether/zARTICLE/MULTIPLE.pdf · 4 TABLE DES MATIÈRES Les exercices proposés dans ce qui suit illustrent différents moyens pratiques

4.1. COORDONNÉES CYLINDRIQUES 169

Alors

I =

∫∫

∆1

2√

R2 − (r − a)2 r3dr dt .

Comme les variables se séparent, on a

I =

π∫

−π

dt

a+R∫

a−R

2√

R2 − (r − a)2 rdr

= 4π

a+R∫

a−R

R2 − (r − a)2 r3dr .

Effectuons le changement de variable r = a+R sinu où u varie de −π/2 à π/2. On a dr = R cos u du,et

I = 4π

π/2∫

−π/2

(a+R sinu)3R2 cos2 u du

= 4πR2

π/2∫

−π/2

(a3 + 3aR2 sin2 u) cos2 u du+ 4πR2

π/2∫

−π/2

(3a2R sinu+R3 sin3 u) cos2 u du .

En raison de la parité de la fonction, la dernière intégrale est nulle. Donc

I = 4πR2

π/2∫

−π/2

(a3 + 3aR2 sin2 u) cos2 u du

= 4πR2a3π/2∫

−π/2

cos2 u du+ 3πR4a

π/2∫

−π/2

sin2 2u du

= 4πR2a3π/2∫

−π/2

1 + cos 2u

2du+ 3πR4a

π/2∫

−π/2

1− cos 4u

2du

= 4πR2a3[

1

2

(

u+sin 2u

2

)]π/2

−π/2

+ 3πR4a

[

1

2

(

u− sin 4u

4

)]π/2

−π/2

= 4πR2a3π

2+ 3πR4a

π

2

=1

2π2R2a(4a2 + 3R2) .

Page 170: EXERCICES SUR LES INTEGRALES MULTIPLESGerard.Eguether/zARTICLE/MULTIPLE.pdf · 4 TABLE DES MATIÈRES Les exercices proposés dans ce qui suit illustrent différents moyens pratiques

170 CHAPITRE 4. CHANGEMENT DE VARIABLES

94) Calculer le volume V =

∫∫∫

D

dx dy dz d’un tronc de cône de révolution.

Prenons un cône de sommet O et d’axe de révolution Oz. L’équation du cône est alors x2 + y2 = λz2

(λ > 0). Coupons par les plans d’équation z = h1 et z = h2.

On utilise les coordonnées cylindriques

x = r cos t , y = r sin t , z .

Le dessin suivant représente l’intersection de D avec le plan rOz.

h1

h2z

r

La cône a pour équation équation cylindrique r = λz. On intègre donc sur le domaine

∆ = (r, t, z) | 0 ≤ r ≤ λz , −π ≤ t ≤ π , h1 ≤ z ≤ h2 ,

et

V =

∫∫∫

r dr dt dz .

Si (t, z) appartient à ∆1 = [−π, π ] × [h1, h2 ] on calcule tout d’abord

Ir(t, z) =

λz∫

0

r dr = λ2 z2

2,

Alors

V =

∆1

λ2 z2

2dz .

Comme les variables se séparent, on a immédiatement

V =

∫∫

∆1

Ir(t, z) dt dz =λ2

2

π∫

−π

dt

h2∫

h1

z2 dz

=λ2π

3(h32 − h31) .

Page 171: EXERCICES SUR LES INTEGRALES MULTIPLESGerard.Eguether/zARTICLE/MULTIPLE.pdf · 4 TABLE DES MATIÈRES Les exercices proposés dans ce qui suit illustrent différents moyens pratiques

4.1. COORDONNÉES CYLINDRIQUES 171

On peut écrire

V =π

3(h2 − h1)(λ

2h22 + λ2h1h2 + λ2h21) .

Alors, en notant h = h2 − h1 la hauteur du tronc de cône, et R2 = λh2 et R1 = λh1 les rayons descercles limitant le tronc de cône, on obtient

V =hπ

3(R2

2 +R1R2 +R21) .

En particulier

V =hπ

3R2

2 ,

pour le cône.

Page 172: EXERCICES SUR LES INTEGRALES MULTIPLESGerard.Eguether/zARTICLE/MULTIPLE.pdf · 4 TABLE DES MATIÈRES Les exercices proposés dans ce qui suit illustrent différents moyens pratiques

172 CHAPITRE 4. CHANGEMENT DE VARIABLES

95) Calculer le volume V =

∫∫∫

D

dx dy dz de la partie de la sphère de centre O et de rayon R,

comprise entre les plans d’équation z = h1 et z = h2 (R ≥ h1 > h2 ≥ −R).

On utilise les coordonnées cylindriques

x = r cos t , y = r sin t , z .

Le dessin suivant représente l’intersection de D avec le plan rOz.

h1

h2

z

r

R

La sphère d’équation cartésienne x2 + y2 + z2 = R2 a pour équation cylindrique r2 + z2 = R2. Onintègre donc sur le domaine

∆ = (r, t, z) |h2 ≤ z ≤ h1 , −π ≤ t ≤ π , 0 ≤ r ≤√

R2 − z2 ,

et

V =

∫∫∫

r dr dt dz .

La projection de ∆ sur le plan tOz est le rectangle ∆1 = [−π, π ] × [h1, h2 ] . Lorsque (t, z) appartientà ∆1 on a

Ir(t, z) =

√R2−z2∫

0

r dr =1

2(R2 − z2) .

Comme les variables se séparent, on a immédiatement

V =

∫∫

∆1

Ir(t, z) dt dz =,

π∫

−π

dt

h1∫

h2

1

2(R2 − z2) dz

= π

[

R2(h1 − h2)−1

3(h31 − h32)

]

.

Remarque : si h1 = R et h2 = −R, on retrouve le volume de la sphère

V =4

3πR3 .

Page 173: EXERCICES SUR LES INTEGRALES MULTIPLESGerard.Eguether/zARTICLE/MULTIPLE.pdf · 4 TABLE DES MATIÈRES Les exercices proposés dans ce qui suit illustrent différents moyens pratiques

4.1. COORDONNÉES CYLINDRIQUES 173

96) Calculer le volume V =

∫∫∫

D

dx dy dz de la partie limitée par la sphère de centre O et de

rayon 5 et le demi-cône supérieur de sommet Ω(0, 0, 1) et d’angle 2α = π/2.

On utilise les coordonnées cylindriques

x = r cos t , y = r sin t , z .

Le dessin suivant représente l’intersection de D avec le plan rOz.

z

r

π/2

53

1

Lorsque t est fixé, la génératrice du cône a pour équation cylindrique z = r + 1. La sphère a pouréquation r2 + z2 = 25 . Pour l’intersection on a donc,

r2 + (r + 1)2 = 25 ,

soit2r2 + 2r − 24 = 0 .

On trouve r = 3. On intègre sur le domaine

∆ = (r, t, z) | r + 1 ≤ z ≤√

25− z2 , 0 ≤ r ≤ 3 , −π ≤ t ≤ π .

et

V =

∫∫∫

r dr dt dz .

La projection de ce domaine sur le plan rOt est le rectangle

∆1 = [ 0, 3 ] × [−π, π ] .

Lorsque (r, t) est dans ∆1, on calcule

Iz(r, t) =

√25−r2∫

r+1

r dz = r(√

25− r2 − (r + 1)) .

Page 174: EXERCICES SUR LES INTEGRALES MULTIPLESGerard.Eguether/zARTICLE/MULTIPLE.pdf · 4 TABLE DES MATIÈRES Les exercices proposés dans ce qui suit illustrent différents moyens pratiques

174 CHAPITRE 4. CHANGEMENT DE VARIABLES

Alors

V =

∫∫

∆1

Iz(r, t) dr dt .

Mais ∆1 est un rectangle, et les variables sont séparées, donc

V =

3∫

0

r(√

25− r2 − (r + 1)) dr

π∫

−π

dt

= 2π

[

−1

3(25 − r2)3/2 − r3

3− r2

2

]3

0

=41π

3.

Page 175: EXERCICES SUR LES INTEGRALES MULTIPLESGerard.Eguether/zARTICLE/MULTIPLE.pdf · 4 TABLE DES MATIÈRES Les exercices proposés dans ce qui suit illustrent différents moyens pratiques

4.1. COORDONNÉES CYLINDRIQUES 175

97) Calculer le volume V =

∫∫∫

D

dx dy dz de la partie limitée par le cylindre d’équation

x2 + y2 = a2 et l’hyperboloïde d’équation x2 + y2 − z2 = −a2 (a > o).

On utilise les coordonnées cylindriques

x = r cos t , y = r sin t , z .

Le dessin suivant représente l’intersection de D avec le plan rOz.

a

a r

z

L’hyperboloïde a pour équation z2 − r2 = a2 et le cylindre r = a. On intègre sur le domaine

∆ =

(r, t, z) | −√

a2 + r2 ≤ z ≤√

a2 + r2 , 0 ≤ r ≤ a , −π ≤ t ≤ π

et

V =

∫∫∫

r dr dt dz .

La projection de ce domaine sur le plan rOt est le rectangle

∆1 = [ 0, a ] × [−π, π ] .

Lorsque (r, t) est dans ∆1, on calcule

Iz(r, t) =

√a2+r2∫

−√a2+r2

r dz = 2r√

a2 + r2 .

Page 176: EXERCICES SUR LES INTEGRALES MULTIPLESGerard.Eguether/zARTICLE/MULTIPLE.pdf · 4 TABLE DES MATIÈRES Les exercices proposés dans ce qui suit illustrent différents moyens pratiques

176 CHAPITRE 4. CHANGEMENT DE VARIABLES

Alors

V =

∫∫

∆1

Iz(r, t) dr dt .

Mais ∆1 est un rectangle, et les variables sont séparées, donc

V =

a∫

0

2r√

a2 + r2 dr

π∫

−π

dt

= 2π

[

2

3(a2 + r2)3/2

]a

0

=4π

3a3(2

√2− 1) .

Page 177: EXERCICES SUR LES INTEGRALES MULTIPLESGerard.Eguether/zARTICLE/MULTIPLE.pdf · 4 TABLE DES MATIÈRES Les exercices proposés dans ce qui suit illustrent différents moyens pratiques

4.1. COORDONNÉES CYLINDRIQUES 177

98) Calculer le volume V =

∫∫∫

D

dx dy dz du domaine D limité par le cône de révolution d’équation

x2 + y2

a2=

z2

c2,

l’hyperboloïde d’équationx2 + y2

a2− z2

c2= 1

et les plans d’équation z = 0 et z = h où h > 0, a > 0 et c > 0.

On utilise les coordonnées cylindriques

x = r cos t , y = r sin t , z .

Le dessin suivant représente l’intersection de D avec le plan rOz.

z

ra

h

Le cône a pour équation r =az

cet l’hyperboloïde r2 =

a2

c2(z2 + c2) . Lorsque t et z sont fixés dans

∆1 = [−π, π ] × [ 0, h ] , on calcule

Ir(t, z) =

a√z2+c2/c∫

az/c

r dr =1

2

a2

c2(z2 + c2 − z2) =

a2

2.

On a donc

V =

∫∫∫

r dr dt dz .

Alors

V =

∫∫

∆1

Ir(t, z) dt dz =a2

2

∫∫

∆1

dt dz =a2

2A (∆1) =

a2

22πh = πa2h .

Page 178: EXERCICES SUR LES INTEGRALES MULTIPLESGerard.Eguether/zARTICLE/MULTIPLE.pdf · 4 TABLE DES MATIÈRES Les exercices proposés dans ce qui suit illustrent différents moyens pratiques

178 CHAPITRE 4. CHANGEMENT DE VARIABLES

99) Calculer le volume V =

∫∫∫

D

dx dy dz du domaine D limité par le cône de révolution d’équation

x2 + y2

a2=

z2

c2,

l’hyperboloïde d’équationx2 + y2

a2− z2

c2= −1

et le plan d’équation z = h où h > c > 0 et a > 0.

On utilise les coordonnées cylindriques

x = r cos t , y = r sin t , z .

Le dessin suivant représente l’intersection de D avec le plan rOz.

z

r

h

Le cône a pour équation r =az

cet l’hyperboloïde r2 =

a2

c2(z2 − c2) .

On sépare le domaine en deux parties séparées par le plan d’équation z = c.

Pour la partie supérieure, lorsque t et z sont fixés dans ∆1 = [−π, π ] × [ c, h ] , on calcule

Ir(t, z) =

az/c∫

a√z2−c2/c

r dr =1

2

a2

c2(z2 − (z2 − c2)) =

a2

2.

On a donc

V1 =

∫∫∫

∆1

r dr dt dz .

Page 179: EXERCICES SUR LES INTEGRALES MULTIPLESGerard.Eguether/zARTICLE/MULTIPLE.pdf · 4 TABLE DES MATIÈRES Les exercices proposés dans ce qui suit illustrent différents moyens pratiques

4.1. COORDONNÉES CYLINDRIQUES 179

Alors

V =

∫∫

∆1

Ir(t, z) dt dz =a2

2

∫∫

∆1

dt dz =a2

2A (∆1) =

a2

22π(h − c) = πa2(h− c) .

Pour la partie inférieure, on a le volume d’un cône de hauteur c. Le cercle de base a pour rayon r, donc

V′ =

1

3πa2c .

Alors

V (D) = πa2(

h− 2c

3

)

.

Page 180: EXERCICES SUR LES INTEGRALES MULTIPLESGerard.Eguether/zARTICLE/MULTIPLE.pdf · 4 TABLE DES MATIÈRES Les exercices proposés dans ce qui suit illustrent différents moyens pratiques

180 CHAPITRE 4. CHANGEMENT DE VARIABLES

100) Calculer le volume V =

∫∫∫

D

dx dy dz du domaine D limité par le paraboloïde d’équation

z = a(x2 + y2) ,

et le plan d’équation z = h où a > 0 et h > 0.

On utilise les coordonnées cylindriques

x = r cos t , y = r sin t , z .

Le dessin suivant représente l’intersection de D avec le plan rOz.

z

r

h

Le paraboloïde a pour équation z = ar2 . Lorsque t et z sont fixés dans ∆1 = [−π, π ] × [ 0, h ] , oncalcule

Ir(t, z) =

√z/a∫

0

r dr =z

2a.

On a donc

V =

∫∫∫

r dr dt dz .

Alors

V =

∫∫

∆1

Ir(t, z) dt dz =1

2a

∫∫

∆1

z dt dz .

Comme les variables se séparent, on a immédiatement

V =1

2a

π∫

−π

dt

h∫

0

z dz,

=πh2

2a.

Page 181: EXERCICES SUR LES INTEGRALES MULTIPLESGerard.Eguether/zARTICLE/MULTIPLE.pdf · 4 TABLE DES MATIÈRES Les exercices proposés dans ce qui suit illustrent différents moyens pratiques

4.1. COORDONNÉES CYLINDRIQUES 181

101) Calculer le volume V =

∫∫∫

D

dx dy dz de la partie limitée par la sphère de centre O et de

rayon 1 et le cylindre d’équation x2 + y2 − y = 0 (Fenêtre de Viviani).

On utilise les coordonnées cylindriques

x = r cos t , y = r sin t , z .

Le dessin de droite représente la projection de D sur le plan xOy.

1

1

x

y

∆1

La sphère d’équation cartésienne x2+y2+z2 = 1 a pour équation cylindrique r2+z2 = 1 et le cylindred’équation cartésienne x2+y2−y = 0, a pour équation cylindrique r = sin t . On intègre sur le domaine

∆ =

(r, t, z) | −√

1− r2 ≤ z ≤√

1− r2 , 0 ≤ r ≤ sin t , −π

2≤ t ≤ π

2

.

On a donc

V =

∫∫∫

r dr dt dz .

Page 182: EXERCICES SUR LES INTEGRALES MULTIPLESGerard.Eguether/zARTICLE/MULTIPLE.pdf · 4 TABLE DES MATIÈRES Les exercices proposés dans ce qui suit illustrent différents moyens pratiques

182 CHAPITRE 4. CHANGEMENT DE VARIABLES

La projection de ce domaine sur le plan rOt est le domaine

∆1 =

(r, t) | 0 ≤ r ≤ sin t , −π

2≤ t ≤ π

2

.

Lorsque (r, t) appartient à ∆1, on calcule

Iz(r, t) =

√1−r2∫

−√1−r2

r dz = 2r√

1− r2 ,

Alors

V =

∫∫

∆1

Iz(r, t) dr dt .

Si t est compris entre −π/2 et π/2, on calcule donc,

Irz(t) =

sin t∫

0

2r√

1− r2 dr =

[

−2

3(1− r2)3/2

]r=sin t

r=0

=2

3(1− cos3 t) .

Donc

V =2

3

π/2∫

−π/2

(1− cos3 t) dt .

En linéarisant

cos3 t =

(

eit + e−it

2

)3

=1

8(e3it + 3eit + 3e−it + e−3it) =

1

4(cos 3t+ 3cos t) .

Donc

V =2

3

π/2∫

−π/2

(

1− cos 3t+ 3cos t

4

)

dt

=2

3

[

t− 1

4

(

sin 3t

3+ 3 sin t

)]π/2

−π/2

=2π

3− 8

9.

Page 183: EXERCICES SUR LES INTEGRALES MULTIPLESGerard.Eguether/zARTICLE/MULTIPLE.pdf · 4 TABLE DES MATIÈRES Les exercices proposés dans ce qui suit illustrent différents moyens pratiques

4.1. COORDONNÉES CYLINDRIQUES 183

102) Soit K un domaine du demi-plan (x, z) |x ≥ 0. On note A son aire et xG l’abscisse deson centre de gravité. Montrer que le volume du domaine D obtenu en faisant tourner K autour del’axe Oz est donné par la formule

V = 2πxGA .

(Deuxième théorème de Guldin).Application : trouver le volume du tore engendré en faisant tourner autour de Oz, le disque limitépar le cercle d’équation (x− a)2 + z2 = R2 (0 < R ≤ a) .

On utilise les coordonnées cylindriques

x = r cos t , y = r sin t , z .

Le dessin de gauche représente l’intersection de D avec le plan rOz.

z

r

K

On obtient

V =

π∫

−π

dt

∫∫

Kt

r drdz

= 2π

∫∫

Kt

r drdz ,

où Kt est l’intersection de D avec le plan vertical rOz, faisant un angle t avec xOz. On a donc, ennotant A (Kt) l’aire de Kt et rG(Kt) l’abscisse, dans le plan rOz du centre de gravité G(Kt) de cedomaine,

∫∫

Kt

r drdz = A (Kt)rG(Kt) .

Mais Kt et K sont isométriques, donc A (Kt) = A et rG(Kt) = xG. Alors

∫∫

Kt

r drdz = A xG .

On obtient donc le résultat voulu.

Page 184: EXERCICES SUR LES INTEGRALES MULTIPLESGerard.Eguether/zARTICLE/MULTIPLE.pdf · 4 TABLE DES MATIÈRES Les exercices proposés dans ce qui suit illustrent différents moyens pratiques

184 CHAPITRE 4. CHANGEMENT DE VARIABLES

Si K est le cercle de centre G de coordonnées (a, 0) et de rayon R, on a A = πR2 et xG = a, doncV = 2aπ2R2.

Page 185: EXERCICES SUR LES INTEGRALES MULTIPLESGerard.Eguether/zARTICLE/MULTIPLE.pdf · 4 TABLE DES MATIÈRES Les exercices proposés dans ce qui suit illustrent différents moyens pratiques

4.1. COORDONNÉES CYLINDRIQUES 185

103) Calculer I =

∫∫∫

D

f(x, y) dx dy dz

oùD = (x, y, z) | 0 < z ≤ b , 0 < x2 + y2 ≤ 2ax ,

où a > 0, et

f(x, y, z) =z

x2 + y2.

La fonction est positive et on intègre sur un cylindre. On utilise les coordonnées cylindriques.

x = r cos t , y = r sin t , z .

z

xa

b

Le cylindre d’équation cartésienne x2 + y2 = 2ax a pour équation cylindrique r = 2a cos t où t estcompris entre −π/2 et π/2. On intègre donc sur le domaine

∆ =

(r, t, z) | − π

2< t <

π

2, 0 < z < b , 0 < r < 2a cos t

,

et

f(r cos t, r sin t, z) =z

r.

Donc

I =

∫∫∫

f(r cos t, r sin t, z) r dr dt dz =

∫∫∫

z dr dt dz .

Page 186: EXERCICES SUR LES INTEGRALES MULTIPLESGerard.Eguether/zARTICLE/MULTIPLE.pdf · 4 TABLE DES MATIÈRES Les exercices proposés dans ce qui suit illustrent différents moyens pratiques

186 CHAPITRE 4. CHANGEMENT DE VARIABLES

Pour (t, z) fixé dans ∆1 = [−π/2, π/2 ]× ] 0, b ] on calcule tout d’abord

Ir(t, z) =

2a cos t∫

0

z dr = 2az cos t ,

Alors

I =

∫∫

∆1

Ir(t, z) dt dz .

Comme les intégrales se séparent, on a immédiatement

I =

b∫

0

z dz

π/2∫

−π/2

2a cos t dt

= 2ab2π .

Page 187: EXERCICES SUR LES INTEGRALES MULTIPLESGerard.Eguether/zARTICLE/MULTIPLE.pdf · 4 TABLE DES MATIÈRES Les exercices proposés dans ce qui suit illustrent différents moyens pratiques

4.1. COORDONNÉES CYLINDRIQUES 187

104) Calculer I =

∫∫∫

D

f(x, y) dx dy dz

oùD = (x, y, z) | 0 < x2 + y2 ≤ z ≤ 1 ,

et

f(x, y, z) =x2

(x2 + y2)a, (a < 2) .

La fonction f est positive, et le domaine D est invariant par rotation d’axe Oz. On utilise les coordon-nées cylindriques.

x = r cos t , y = r sin t , z .

Le dessin suivant représente l’intersection de D avec le plan rOz.

z

r1

1

Le paraboloïde de révolution d’équation cartésienne x2 + y2 = z a pour équation cylindrique z = r2.On intègre donc sur le domaine

∆ = (r, t, z) | 0 < r2 ≤ z ≤ 1 , −π ≤ t ≤ π , r > 0 ,et

f(r cos t, r sin t, z) =r2 cos2 t

r2a=

cos2 t

r2a−2.

Donc

I =

∫∫∫

f(r cos t, r sin t, z) r dr dt dz =

∫∫∫

cos2 t

r2a−3dr dt dz .

Lorsque z et t sont fixés dans ∆1 = ] 0, 1 ] × [−π, π ] , la variable r est comprise entre 0 et√z. On

calcule tout d’abord

Ir(z, t) =

√z

0

cos2 t

r2a−3dr =

[

cos2 t

(4− 2a)r2a−4

]r=√z

r=0

=1

4− 2a

cos2 t

za−2.

Page 188: EXERCICES SUR LES INTEGRALES MULTIPLESGerard.Eguether/zARTICLE/MULTIPLE.pdf · 4 TABLE DES MATIÈRES Les exercices proposés dans ce qui suit illustrent différents moyens pratiques

188 CHAPITRE 4. CHANGEMENT DE VARIABLES

Alors

I =

∫∫

∆1

Ir(z, t) dz dt .

Comme les variables se séparent, on a immédiatement

I =1

4− 2a

π∫

−π

cos2 t dt

1∫

0

dz

za−2

=1

4− 2a

π∫

−π

1 + cos 2t

2dt

1∫

0

dz

za−2

2(3 − a)(2− a).

Page 189: EXERCICES SUR LES INTEGRALES MULTIPLESGerard.Eguether/zARTICLE/MULTIPLE.pdf · 4 TABLE DES MATIÈRES Les exercices proposés dans ce qui suit illustrent différents moyens pratiques

4.2. COORDONNÉES SPHÉRIQUES 189

4.2 Coordonnées sphériques

105) Calculer I =

∫∫∫

D

f(x, y, z) dx dy dz

où D est la sphère de centre O et de rayon R, et

f(x, y, z) = x2 + y2 + z2 .

On utilise les coordonnées sphériques

x = ρ cos θ cosϕ , y = ρ sin θ cosϕ , z = ρ sinϕ .

On intègre sur le domaine

∆ = [ 0, R ] × [−π, π ] × [−π/2, π/2 ] ,

etf(ρ cos θ cosϕ, ρ sin θ cosϕ, ρ sinϕ) = ρ2 .

Alors

I =

∫∫∫

f(ρ cos θ cosϕ, ρ sin θ cosϕ, ρ sinϕ) ρ2 cosϕdρ dθ dϕ =

∫∫∫

ρ4 cosϕdρ dθ dϕ .

Comme les variables se séparent, on a immédiatement

I =

R∫

0

ρ4 dρ

π∫

−π

π/2∫

−π/2

cosϕdϕ

=

4πR5

5.

Page 190: EXERCICES SUR LES INTEGRALES MULTIPLESGerard.Eguether/zARTICLE/MULTIPLE.pdf · 4 TABLE DES MATIÈRES Les exercices proposés dans ce qui suit illustrent différents moyens pratiques

190 CHAPITRE 4. CHANGEMENT DE VARIABLES

106) Calculer I =

∫∫∫

D

f(x, y, z) dx dy dz

où D est la sphère de centre O et de rayon R, et

f(x, y, z) =√

R2 − (x2 + y2 + z2) .

On utilise les coordonnées sphériques

x = ρ cos θ cosϕ , y = ρ sin θ cosϕ , z = ρ sinϕ .

On intègre sur le domaine

∆ = [ 0, R ] × [−π, π ] × [−π/2, π/2 ] ,

etf(ρ cos θ cosϕ, ρ sin θ cosϕ, ρ sinϕ) =

R2 − ρ2 .

Alors

I =

∫∫∫

f(ρ cos θ cosϕ, ρ sin θ cosϕ, ρ sinϕ) ρ2 cosϕdρ dθ dϕ =

∫∫∫

ρ2 cosϕ√

R2 − ρ2 dρ dθ dϕ .

Comme les variables se séparent, on a immédiatement

I =

R∫

0

ρ2√

R2 − ρ2 dρ

π∫

−π

π/2∫

−π/2

cosϕdϕ

= 4π

R∫

0

ρ2√

R2 − ρ2 dρ .

Pour calculer cette dernière intégrale, on peut faire le changement de variable ρ = R sinu, pour uvariant de 0 à π/2. On a alors dρ = R cos u du et

I = 4π

π/2∫

0

R2 sin2 uR2 cos2 u du = π

π/2∫

0

R4 sin2 2u = πR4

π/2∫

0

1− cos 4u

2du =

π2R4

4.

Page 191: EXERCICES SUR LES INTEGRALES MULTIPLESGerard.Eguether/zARTICLE/MULTIPLE.pdf · 4 TABLE DES MATIÈRES Les exercices proposés dans ce qui suit illustrent différents moyens pratiques

4.2. COORDONNÉES SPHÉRIQUES 191

107) Calculer I =

∫∫∫

D

f(x, y, z) dx dy dz

où D est la sphère de centre O et de rayon R, et

f(x, y, z) = (ax+ by + cz)2 .

On remarque tout d’abord qu’en raison des symétries du domaine D∫∫∫

D

xy dx dy dz =

∫∫∫

D

yz dx dy dz =

∫∫∫

D

zx dx dy dz = 0 ,

et que∫∫∫

D

x2 dx dy dz =

∫∫∫

D

y2 dx dy dz =

∫∫∫

D

z2 dx dy dz .

Alors

I = (a2 + b2 + c2)

∫∫∫

D

z2 dx dy dz .

Si l’on poseg(x, y, z) = z2 ,

on a donc

I = (a2 + b2 + c2)

∫∫∫

D

g(x, y, z) dx dy dz .

On utilise les coordonnées sphériques

x = ρ cos θ cosϕ , y = ρ sin θ cosϕ , z = ρ sinϕ .

On intègre sur le domaine∆ = [ 0, 1 ] × [−π, π ] × [−π/2, π/2 ] ,

etg(ρ cos θ cosϕ, ρ sin θ cosϕ, ρ sinϕ) = ρ2 sin2 ϕ .

Alors

J =

∫∫∫

g(ρ cos θ cosϕ, ρ sin θ cosϕ, ρ sinϕ) ρ2 cosϕdρ dθ dϕ =

∫∫∫

ρ2 sin2 ϕρ2 cosϕdρ dθ dϕ .

Comme les variables se séparent, on a immédiatement

J =

1∫

0

ρ4 dρ

π∫

−π

π/2∫

−π/2

cosϕ sin2 ϕdϕ

=

5

[

sin3 ϕ

3

]π/2

−π/2

=4π

15,

d’où

I = (a2 + b2 + c2)4π

15.

Page 192: EXERCICES SUR LES INTEGRALES MULTIPLESGerard.Eguether/zARTICLE/MULTIPLE.pdf · 4 TABLE DES MATIÈRES Les exercices proposés dans ce qui suit illustrent différents moyens pratiques

192 CHAPITRE 4. CHANGEMENT DE VARIABLES

108) Calculer le volume V =

∫∫∫

D

dx dy dz du secteur sphérique, limité par la sphère de centre

O et de rayon R et le demi-cône supérieur de sommet O et d’angle 2α.

Si r =√

x2 + y2, le dessin suivant représente l’intersection de D avec le plan rOz.

z

r

R

On utilise les coordonnées sphériques

x = ρ cos θ cosϕ , y = ρ sin θ cosϕ , z = ρ sinϕ .

La sphère d’équation cartésienne x2 + y2 + z2 = R2 a pour équation sphérique ρ = R. Le demi-cônesupérieur est caractérisé par π/2− α ≤ ϕ ≤ π/2. On intègre donc sur le domaine

∆ = [ 0, R ] × [−π, π ] × [π/2 − α, π/2 ] .

et

V =

∫∫∫

ρ2 cosϕdρ dθ dϕ .

Comme les variables sont séparées on a immédiatement

V =

R∫

0

ρ2 dρ

π∫

−π

π/2∫

π/2−α

cosϕdϕ

=

3R3(1− cosα) .

Remarque : si α = π, on retrouve le volume de la sphère.

Page 193: EXERCICES SUR LES INTEGRALES MULTIPLESGerard.Eguether/zARTICLE/MULTIPLE.pdf · 4 TABLE DES MATIÈRES Les exercices proposés dans ce qui suit illustrent différents moyens pratiques

4.2. COORDONNÉES SPHÉRIQUES 193

109) Calculer I =

∫∫∫

D

f(x, y, z) dx dy dz

oùD = (x, y, z) | z > 0 , x2 + y2 + z2 < R2 ,

où R > 0, et

f(x, y, z) =z

x2 + y2.

On utilise les coordonnées sphériques

x = ρ cos θ cosϕ , y = ρ sin θ cosϕ , z = ρ sinϕ .

On intègre sur le domaine∆ = ] 0, R [× ]−π, π [× ] 0, π/2 [ ,

etf(ρ cos θ cosϕ, ρ sin θ cosϕ, ρ sinϕ) = tanϕ .

Alors

I =

∫∫∫

f(ρ cos θ cosϕ, ρ sin θ cosϕ, ρ sinϕ) ρ2 cosϕdρ dθ dϕ =

∫∫∫

ρ2 sinϕdρ dθ dϕ .

Comme les variables se séparent, on a immédiatement

I =

R∫

0

ρ2dρ

π∫

−π

π/2∫

0

sinϕdϕ

= 2π

R3

3.

Page 194: EXERCICES SUR LES INTEGRALES MULTIPLESGerard.Eguether/zARTICLE/MULTIPLE.pdf · 4 TABLE DES MATIÈRES Les exercices proposés dans ce qui suit illustrent différents moyens pratiques

194 CHAPITRE 4. CHANGEMENT DE VARIABLES

110) Calculer I =

∫∫∫

D

f(x, y, z) dx dy dz,

où D est la sphère de centre O et de rayon R privée de l’origine, et

f(x, y, z) =1

x2 + y2 + z2.

On utilise les coordonnées sphériques

x = ρ cos θ cosϕ , y = ρ sin θ cosϕ , z = ρ sinϕ .

On intègre sur le domaine∆ = ] 0, R ] × [−π, π ] × [−π/2, π/2 ] ,

et

f(ρ cos θ cosϕ, ρ sin θ cosϕ, ρ sinϕ) =1

ρ.

Alors

I =

∫∫∫

f(ρ cos θ cosϕ, ρ sin θ cosϕ, ρ sinϕ) ρ2 cosϕdρ dθ dϕ =

∫∫∫

ρ cosϕdρ dθ dϕ .

Comme les variables se séparent, on a immédiatement

I =

R∫

0

ρ dρ

π∫

−π

π/2∫

−π/2

cosϕdϕ

= 2π R2 .

Page 195: EXERCICES SUR LES INTEGRALES MULTIPLESGerard.Eguether/zARTICLE/MULTIPLE.pdf · 4 TABLE DES MATIÈRES Les exercices proposés dans ce qui suit illustrent différents moyens pratiques

4.2. COORDONNÉES SPHÉRIQUES 195

111) Calculer I =

∫∫∫

D

f(x, y, z) dx dy dz

où D est le domaine intérieur à la sphère de centre O et de rayon 1, et extérieur au cône de révolutiond’axe Oz et de demi-angle au sommet π/3, et

f(x, y, z) =x2 + y2

x2 + y2 + z2.

On utilise les coordonnées sphériques

x = ρ cos θ cosϕ , y = ρ sin θ cosϕ , z = ρ sinϕ .

Si r =√

x2 + y2, le dessin suivant représente l’intersection de D avec le plan rOz.

1

π/3

r

z

On intègre sur le domaine

∆ = ] 0, 1 ] × [−π, π ] × [−π/6, π/6 ] ,

et

f(ρ cos θ cosϕ, ρ sin θ cosϕ, ρ sinϕ) = cos2 ϕ, .

Alors

I =

∫∫∫

f(ρ cos θ cosϕ, ρ sin θ cosϕ, ρ sinϕ) ρ2 cosϕdρ dθ dϕ =

∫∫∫

ρ2 cos3 ϕdρ dθ dϕ .

Page 196: EXERCICES SUR LES INTEGRALES MULTIPLESGerard.Eguether/zARTICLE/MULTIPLE.pdf · 4 TABLE DES MATIÈRES Les exercices proposés dans ce qui suit illustrent différents moyens pratiques

196 CHAPITRE 4. CHANGEMENT DE VARIABLES

Comme les variables se séprent, on a immédiatement

I =

1∫

0

ρ2 dρ

π∫

−π

π/6∫

−π/6

cosϕ(1 − sin2 ϕ) dϕ

=

3

[

sinϕ− sin3 ϕ

3

]π/6

−π/6

=11π

18.

Page 197: EXERCICES SUR LES INTEGRALES MULTIPLESGerard.Eguether/zARTICLE/MULTIPLE.pdf · 4 TABLE DES MATIÈRES Les exercices proposés dans ce qui suit illustrent différents moyens pratiques

4.2. COORDONNÉES SPHÉRIQUES 197

112) Calculer I =

∫∫∫

D

f(x, y, z) dx dy dz

où D est la sphère de centre O et de rayon 1 privée du point (0, 0, 1), et

f(x, y, z) =1

x2 + y2 + (z − 1)2.

On utilise les coordonnées sphériques

x = ρ cos θ cosϕ , y = ρ sin θ cosϕ , z = ρ sinϕ .

On intègre sur le domaine∆ = [ 0, 1 ] × [−π, π ] × [−π/2, π/2 [ ,

et

f(ρ cos θ cosϕ, ρ sin θ cosϕ, ρ sinϕ) =1

ρ2 − 2ρ sinϕ+ 1.

Alors

I =

∫∫∫

f(ρ cos θ cosϕ, ρ sin θ cosϕ, ρ sinϕ) ρ2 cosϕdρ dθ dϕ =

∫∫∫

ρ2 cosϕ

ρ2 − 2ρ sinϕ+ 1dρ dθ dϕ .

Si (ρ, θ) appartient à ∆1 = [ 0, 1 ] × [−π, π ] , on calcule tout d’abord,

Iϕ(ρ, θ) =

π/2∫

−π/2

ρ2 cosϕ

ρ2 − 2ρ sinϕ+ 1dϕ

=[

− ρ√

ρ2 − 2ρ sinϕ+ 1]ϕ=π/2

ϕ=−π/2

= −ρ√

ρ2 − 2ρ+ 1 + ρ√

ρ2 + 2ρ+ 1

= ρ[√

(ρ+ 1)2 −√

(ρ− 1)2]

= ρ[

(ρ+ 1)− (1− ρ)]

= 2ρ2 .

Puis

I =

∆1

2ρ2 dρ dθ = 2

1∫

0

ρ2 dρ

π∫

−π

=4π

3.

Page 198: EXERCICES SUR LES INTEGRALES MULTIPLESGerard.Eguether/zARTICLE/MULTIPLE.pdf · 4 TABLE DES MATIÈRES Les exercices proposés dans ce qui suit illustrent différents moyens pratiques

198 CHAPITRE 4. CHANGEMENT DE VARIABLES

4.3 Changements de variables divers

113) Calculer le volume de l’ellipsoïde D d’équation

x2

a2+

y2

b2+

z2

c2≤ 1 .

où a > 0, b > 0 et c > 0.

En posant

X =x

a, Y =

y

b, Z =

z

c,

l’ellipsoïde a pour équationX2 + Y 2 + Z2 ≤ 1 ,

ce qui est l’équation d’une sphère ∆ de centre O et de rayon 1 de volume V (∆) = 4π/3.

Le déterminant jacobien vaut alors

dx dy dz

dX dY dZ=

a 0 00 b 00 0 c

= abc .

Donc

V (D) = abc

∫∫∫

dX dY dZ = abcV (∆) =4

3πabc .

Page 199: EXERCICES SUR LES INTEGRALES MULTIPLESGerard.Eguether/zARTICLE/MULTIPLE.pdf · 4 TABLE DES MATIÈRES Les exercices proposés dans ce qui suit illustrent différents moyens pratiques

4.3. CHANGEMENTS DE VARIABLES DIVERS 199

114) Soit A un domaine situé dans un plan, d’aire A (A), et S un point situé à une distance h dece plan. Montrer que le volume du domaine D limité par le cône de sommet S et de base A vaut

V (D) =1

3h× A (A) .

On choisit un repère (O,x, y, z) tel que le plan contenant A soit xOy, et tel que S ait pour coordonnées(0, 0, h).

A

S

P

M

O

z

y

x

Soit M un point de D de coordonnées (x, y, z). La droite SM coupe le plan xOy au point P decoordonnées (X,Y, 0). Il existe un nombre λ dans [ 0, 1 ] tel que

−−→OM = λ

−−→OP + (1− λ)

−→OS ,

c’est-à-direx = λX , y = λY , z = (1− λ)h .

Lorsque le point (X,Y, λ) décrit ∆ = A× [ 0, 1 ] on obtient ainsi un paramétrage de D.

Le déterminant jacobien vaut alors

dx dy dz

dX dY dλ=

λ 0 X0 λ Y0 0 −h

= −λ2h .

Page 200: EXERCICES SUR LES INTEGRALES MULTIPLESGerard.Eguether/zARTICLE/MULTIPLE.pdf · 4 TABLE DES MATIÈRES Les exercices proposés dans ce qui suit illustrent différents moyens pratiques

200 CHAPITRE 4. CHANGEMENT DE VARIABLES

Donc

V (D) =

∫∫∫

D

dx dy dz =

∫∫∫

dx dy dz

dX dY, dλ

dX dY dλ =

∫∫∫

λ2hdX dY dλ .

Alors

V (D) = h

1∫

0

λ2 dλ

∫∫

A

dX dY

=h

3A (A) .

Page 201: EXERCICES SUR LES INTEGRALES MULTIPLESGerard.Eguether/zARTICLE/MULTIPLE.pdf · 4 TABLE DES MATIÈRES Les exercices proposés dans ce qui suit illustrent différents moyens pratiques

4.3. CHANGEMENTS DE VARIABLES DIVERS 201

115) Calculer I =

∫∫∫

D

f(x, y, z) dx dy dz

où D est limité par les plans d’équation x = 0, y = 0, z = 0, x+ y + z = 1 et

f(x, y, z) = xyz(1− x− y − z) ,

en utilisant le changement de variables

x = u(1− v) , y = uv(1− w) , z = uvw .

1

1

1

y

z

x

Remarquons que les systèmes

x = u− uvy = uv − uvwz = uvw

et

x+ y + z = uy + z = uvz = uvw

sont équivalents. Donc si (x, y, z) appartient à l’intérieur du domaine D, on a encore

u = x+ y + z

v =y + z

x+ y + z

w =z

y + z

.

L’application Φ définie par

Φ(u, v, w) = (u− uv, uv − uvw, uvw)

réalise une bijection de ∆ = ] 0, 1 [ 3 sur l’intérieur de D.

Le déterminant jacobien vaut alors

dx dy dz

du dv dw=

1− v −u 0v(1− w) u(1− w) −uv

vw uw uv

.

Page 202: EXERCICES SUR LES INTEGRALES MULTIPLESGerard.Eguether/zARTICLE/MULTIPLE.pdf · 4 TABLE DES MATIÈRES Les exercices proposés dans ce qui suit illustrent différents moyens pratiques

202 CHAPITRE 4. CHANGEMENT DE VARIABLES

En mettant u en facteur dans la deuxième colonne et uv dans la troisième,

dx dy dz

du dv dw= u2v

1− v −1 0v(1− w) 1− w −1

vw w 1

,

puis en additionnant la troisième ligne à la deuxième

dx dy dz

du dv dw= u2v

1− v −1 0v 1 0vw w 1

= u2v .

On a égalementf(u(1− v), uv(1 − w), uvw) = u3v2w(1 − u)(1 − v)(1− w) .

Alors

I =

∫∫∫

f(u(1− v), uv(1 − w), uvw)u2v du dv dw =

∫∫∫

u5v3w(1 − u)(1− v)(1 − w) du dv dw .

Comme les variables se séparent, on a immédiatement

I =

1∫

0

(u5 − u6) du

1∫

0

(v3 − v4) dv

1∫

0

(w − w2) dw

,

ce qui donne

I =

(

1

6− 1

7

)(

1

4− 1

5

)(

1

2− 1

3

)

=1

7× 6

1

5× 4

1

3× 2=

1

7!.

Page 203: EXERCICES SUR LES INTEGRALES MULTIPLESGerard.Eguether/zARTICLE/MULTIPLE.pdf · 4 TABLE DES MATIÈRES Les exercices proposés dans ce qui suit illustrent différents moyens pratiques

4.3. CHANGEMENTS DE VARIABLES DIVERS 203

116) Calculer le volume V =

∫∫∫

D

dx dy dz du domaine D limité par la surface d’équation

(x

a

)2/3+(y

b

)2/3+(z

c

)2/3= 1 ,

où a > 0, b >, et c > 0, en utilisant le changement de variables

x = aρ(cos θ cosϕ)3 , y = bρ(sin θ cosϕ)3 , z = cρ(sinϕ)3 ,

où (ρ, t, ϕ) décrit [ 0, 1 ] × [−π, π ] × [−π/2, π/2 ] .

Le changement de variables utilisé est analogue aux coordonnées sphériques. Le déterminant jacobienvaut alors

dx dy dz

dρ dθ dϕ=

a cos3 ϕ cos3 θ −3aρ cos3 ϕ cos2 θ sin θ −3aρ cos2 ϕ cos3 θ sinϕb cos3 ϕ sin3 θ 3bρ cos3 ϕ sin2 θ cos θ −3bρ cos2 ϕ sin3 θ sinϕ

c sin3 ϕ 0 3cρ sin2 ϕ cosϕ

.

En mettant en facteur a cos2 ϕ cos2 θ dans la première ligne, b cos2 ϕ sin2 θ dans la deuxième et c sin2 ϕdans la troisième, on obtient

dx dy dz

dρ dθ dϕ= abc cos4 ϕ sin2 ϕ cos2 θ sin2 θ

cosϕ cos θ −3ρ cosϕ sin θ −3ρ cos θ sinϕcosϕ sin θ 3ρ cosϕ cos θ −3ρ sin θ sinϕ

sinϕ 0 3ρ cosϕ

.

En mettant alors 3ρ en facteur dans les deuxième et troisième colonne, on trouve

Page 204: EXERCICES SUR LES INTEGRALES MULTIPLESGerard.Eguether/zARTICLE/MULTIPLE.pdf · 4 TABLE DES MATIÈRES Les exercices proposés dans ce qui suit illustrent différents moyens pratiques

204 CHAPITRE 4. CHANGEMENT DE VARIABLES

dx dy dz

dρ dθ dϕ= 9ρ2abc cos4 ϕ sin2 ϕ cos2 θ sin2 θ

cosϕ cos θ − cosϕ sin θ − cos θ sinϕcosϕ sin θ cosϕ cos θ − sin θ sinϕ

sinϕ 0 cosϕ

.

Mais le déterminant restant n’est autre que celui qui apparaît dans le calcul du jacobien des coordonnéessphériques et vaut cosϕ. Donc

dx dy dz

dρ dθ dϕ= 9abcρ2 cos5 ϕ sin2 ϕ cos2 θ sin2 θ .

On en déduit alors, puisque les variables sont séparées, que

V = 9abc

1∫

0

ρ2 dρ

π∫

−π

cos2 θ sin2 θ dθ

π/2∫

−π/2

cos5 ϕ sin2 ϕdϕ

.

On obtientπ∫

−π

cos2 θ sin2 θ dθ =1

4

π∫

−π

sin2 2θ dθ =1

8

π∫

−π

(1− cos 4t) dθ =π

4,

et, en posant u = sinϕ, donc du = cosϕdϕ,

π/2∫

−π/2

cos5 ϕ sin2 ϕdϕ =

π/2∫

−π/2

cosϕ(1 − sin2 ϕ)2 sin2 ϕdϕ

=

1∫

−1

(1− u2)2u2 du

=

1∫

−1

(u2 − 2u4 + u6) du =16

105.

Finalement

V = 9abc1

3

π

4

16

105= 4π

abc

35.

Page 205: EXERCICES SUR LES INTEGRALES MULTIPLESGerard.Eguether/zARTICLE/MULTIPLE.pdf · 4 TABLE DES MATIÈRES Les exercices proposés dans ce qui suit illustrent différents moyens pratiques

Troisième partie

INTEGRATION DANS Rp

205

Page 206: EXERCICES SUR LES INTEGRALES MULTIPLESGerard.Eguether/zARTICLE/MULTIPLE.pdf · 4 TABLE DES MATIÈRES Les exercices proposés dans ce qui suit illustrent différents moyens pratiques
Page 207: EXERCICES SUR LES INTEGRALES MULTIPLESGerard.Eguether/zARTICLE/MULTIPLE.pdf · 4 TABLE DES MATIÈRES Les exercices proposés dans ce qui suit illustrent différents moyens pratiques

Chapitre 5

THEOREME DE FUBINI

117) Calculer I =

· · ·∫

D

f(x1, . . . , xp) dx1 · · · dxp

oùD = [ 0, 1 ] p ,

et

f(x1, . . . , xp) =

p∏

k=1

xkk .

Comme les variables se séparent, on a immédiatement

I =

p∏

k=1

1∫

0

xkk dxk

=

p∏

k=1

1

k + 1=

1

(p+ 1)!.

207

Page 208: EXERCICES SUR LES INTEGRALES MULTIPLESGerard.Eguether/zARTICLE/MULTIPLE.pdf · 4 TABLE DES MATIÈRES Les exercices proposés dans ce qui suit illustrent différents moyens pratiques

208 CHAPITRE 5. THEOREME DE FUBINI

118) Calculer I =

· · ·∫

D

f(x1, . . . , xp) dx1 · · · dxp

oùD = [ 0, 1 ] p ,

et

f(x1, . . . , xp) =

(

p∑

k=1

xk

)2

.

On a donc

f(x1, . . . , xp) =

p∑

k=1

x2k +∑

1≤i 6=j≤p

xixj .

Pour des raisons de symétrie du domaine, on a, si 1 ≤ k ≤ p,

· · ·∫

D

x2k dx1 · · · dxp =∫

· · ·∫

D

x21 dx1 · · · dxp ,

et, si 1 ≤ i 6= j ≤ p,∫

· · ·∫

D

xixj dx1 · · · dxp =∫

· · ·∫

D

x1x2 dx1 · · · dxp .

Remarquons qu’il y a p(p− 1) couples (i, j) vérifiant 1 ≤ i 6= j ≤ p.

Comme les variables se séparent, on obtient alors

· · ·∫

D

x21 dx1 · · · dxp =

1∫

0

x21 dx1

p∏

k=2

1∫

0

dxk

=1

3,

et∫

· · ·∫

D

x1x2 dx1 · · · dxp =

1∫

0

x1 dx1

1∫

0

x2 dx2

p∏

k=3

1∫

0

dxk

=1

4.

Alors

I = p

· · ·∫

D

x21 dx1 · · · dxp + p(p− 1)

· · ·∫

D

x1x2 dx1 · · · dxp =p

3+

p(p− 1)

4=

3p2 + p

12.

Page 209: EXERCICES SUR LES INTEGRALES MULTIPLESGerard.Eguether/zARTICLE/MULTIPLE.pdf · 4 TABLE DES MATIÈRES Les exercices proposés dans ce qui suit illustrent différents moyens pratiques

209

119) Calculer Ip =

· · ·∫

Dp

f(x1, . . . , xp) dx1 · · · dxp

oùDp = [ 0, π ] p ,

et

f(x1, . . . , xp) = sin

(

p∑

k=1

xk

)

.

Supposons p ≥ 2. On a tout d’abord

(Ip)xp(x1, . . . , xp−1) =

π∫

0

sin

(

p∑

k=1

xk

)

dxp =

[

− cos

(

p∑

k=1

xk

)]xp=π

xp=0

= − cos

(

π +

p−1∑

k=1

xk

)

+ cos

(

p−1∑

k=1

xk

)

= 2 cos

(

p−1∑

k=1

xk

)

.

Si maintenant p ≥ 3, on obtient

(Ip)(xp−1,xp)(x1, . . . , xp−2) = 2

π∫

0

cos

(

p−1∑

k=1

xk

)

dxp−1 = 2

[

sin

(

p−1∑

k=1

xk

)]xp−1=π

xp−1=0

= 2 sin

(

π +

p−2∑

k=1

xk

)

− 2 sin

(

p−2∑

k=1

xk

)

= −4 sin

(

p−2∑

k=1

xk

)

.

Alors

Ip =

· · ·∫

Dp−2

(Ip)(xp−1,xp)(x1, . . . , xp−2) dx1 · · · dxp−2

= −4

· · ·∫

Dp−2

sin

(

p−2∑

k=1

xk

)

dx1 · · · dxp−2 = −4 Ip−2 .

D’autre part

I1 =

π∫

0

sinx1 dx1 = −2 et I2 = 2

π∫

0

cos x1 dx1 = 0 .

Pour tout s ≥ 1, on a doncI2s−1 = (−1)s22s−1 et I2s = 0 .

Remarque : la nullité de I2s était prévisible car, si p = 2s, le changement de variables

Φ(x1, · · · , xp) = (π − x1, · · · , π − xp)

est une isométrie de Dp et

f(π − x1, · · · , π − xp) = sin

(

pπ −p∑

k=1

xk

)

= − sin

(

p∑

k=1

xk

)

= −f(x1, . . . , xp) .

Page 210: EXERCICES SUR LES INTEGRALES MULTIPLESGerard.Eguether/zARTICLE/MULTIPLE.pdf · 4 TABLE DES MATIÈRES Les exercices proposés dans ce qui suit illustrent différents moyens pratiques

210 CHAPITRE 5. THEOREME DE FUBINI

120) Soit Dp le domaine

Dp = (x1, . . . , xp) | 0 ≤ xp ≤ xp−1 ≤ · · · ≤ x1 ≤ 1 ,

et f une fonction continue sur [ 0, 1 ] à valeurs réelles. Montrer que

I =

· · ·∫

Dp

f(x1) · · · f(xp) dx1 · · · dxp =1

p!

1∫

0

f(t) dt

p

.

Application.a) Calculer le volume Vp de Dp

b) Calculer I lorsque f(t) = tα (α > −1)c) Calculer I lorsque f(t) = et

Si 0 ≤ t ≤ 1, posons

F (t) =

t∫

0

f(u) du .

Lorsque (x1, . . . , xp−1) est fixé dans

Dp−1 = (x1, . . . , xp−1) | 0 ≤ xp−1 ≤ · · · ≤ x1 ≤ 1 ,

le nombre xp varie de 0 à xp−1. On calcule

Ixp(x1, . . . , xp−1) =

xp−1∫

0

f(x1) · · · f(xp−1)f(xp) dxp

= f(x1) · · · f(xp−1)

xp−1∫

0

f(xp) dxp

= f(x1) · · · f(xp−1)F (xp−1) .

Donc

I =

· · ·∫

Dp−1

f(x1) · · · f(xp−1)F (xp−1) dx1 · · · dxp−1 .

On montre alors par récurrence que, si 1 ≤ k ≤ p− 1, on a

I =

· · ·∫

Dp−k

f(x1) · · · f(xp−k)F (xp−k)

k

k!dx1 · · · dxp−k .(5.1)

Page 211: EXERCICES SUR LES INTEGRALES MULTIPLESGerard.Eguether/zARTICLE/MULTIPLE.pdf · 4 TABLE DES MATIÈRES Les exercices proposés dans ce qui suit illustrent différents moyens pratiques

211

C’est vrai si k = 1. Supposons la formule vraie à l’ordre k. On calcule alors

Ixp−k,··· ,xp(x1, . . . , xp−k−1) =

xp−k−1∫

0

f(x1) · · · f(xp−k−1) f(xp−k)F (xp−k)

k

k!dxp−k

= f(x1) · · · f(xp−k−1)

xp−k−1∫

0

f(xp−k)F (xp−k)

k

k!dxp−k ,

et, puisque f est la dérivée de F ,

Ixp−k,··· ,xp(x1, . . . , xp−k−1) = f(x1) · · · f(xp−k−1)F (xp−k−1)

k+1

(k + 1)!.

Donc

I =

· · ·∫

Dp−k−1

f(x1) · · · f(xp−k−1)F (xp−k−1)

k+1

(k + 1)!dx1 · · · dxp−k−1 ,

ce qui donne la formule au rang k + 1.

Si l’on applique la formule (5.1) lorsque k = p− 1, on trouve alors

I =

1∫

0

f(x1)F (x1)

p−1

(p− 1)!dx1 =

F (1)p

p!=

1

p!

1∫

0

f(t) dt

p

.

Application.

a) On obtient le volume de Dp en prenant f = 1, ce qui donne

Vp =1

p!.

b) Si f(t) = tα, alors F (t) =tα+1

α+ 1et donc

I =1

p!

1

(α+ 1)p.

c) Si f(t) = et, alors F (t) = et − 1 et donc

I =1

p!(e− 1)p .

Page 212: EXERCICES SUR LES INTEGRALES MULTIPLESGerard.Eguether/zARTICLE/MULTIPLE.pdf · 4 TABLE DES MATIÈRES Les exercices proposés dans ce qui suit illustrent différents moyens pratiques
Page 213: EXERCICES SUR LES INTEGRALES MULTIPLESGerard.Eguether/zARTICLE/MULTIPLE.pdf · 4 TABLE DES MATIÈRES Les exercices proposés dans ce qui suit illustrent différents moyens pratiques

Chapitre 6

CHANGEMENT DE VARIABLES

121) Calculer I =

· · ·∫

D

f(x1, . . . , xp) dx1 · · · dxp

oùD = [ 0, 1 ] p ,

etf(x1, . . . , xp) =

1≤i<j≤p

(xi − xj) .

Le changement de variables

Φ(x1, x2, x3, . . . , xp) = (x2, x1, x3, . . . xp) ,

qui échange les deux premières variables, est une isométrie du domaine D. D’autre part, en écrivant

f(x1, . . . , xp) = (x1 − x2)

(

p∏

k=3

(x1 − xk)(x2 − xk)

)

3≤i<j≤p

(xi − xj) ,

on obtient immédiatement

f(x2, x1, x3, . . . xp) = −f(x1, x2, x3, . . . , xp) .

Alors

I =

· · ·∫

D

f(x1, . . . , xp) dx1 · · · dxp = 0 .

Page 214: EXERCICES SUR LES INTEGRALES MULTIPLESGerard.Eguether/zARTICLE/MULTIPLE.pdf · 4 TABLE DES MATIÈRES Les exercices proposés dans ce qui suit illustrent différents moyens pratiques

214 CHAPITRE 6. CHANGEMENT DE VARIABLES

122) Calculer I =

· · ·∫

D

f(x1, . . . , xp) dx1 · · · dxp

oùD = (x1, . . . , xp) |x1 ≥ 0 , . . . , xp ≥ 0 , x1 + · · ·+ xp ≤ 1 ,

etf(x1, . . . , xp) = x1 · · · xp(1− x1 − · · · − xp) ,

en utilisant le changement de variables

x1 = u1(1− u2) , . . . , xi = u1 · · · ui(1− ui+1) , . . . , xp−1 = u1 · · · up−1(1− up) , . . . , xp = u1 · · · up .

Remarquons que les systèmes

x1 = u1 − u1u2x2 = u1u2 − u1u2u3· · · · · ·xi = u1 · · · ui − u1 · · · uiui+1

· · · · · ·xp = u1 · · · up

et

x1 + · · ·+ xp = u1x2 + · · ·+ xp = u1u2· · · · · ·xi + · · ·+ xp = u1 · · · ui· · · · · ·xp = u1 · · · up

sont équivalents. Donc si (x1, . . . , xp) appartient à l’intérieur du domaine D, on a encore

u1 = x1 + · · ·+ xp

u2 =x2 + · · · xp

x1 + · · ·+ xp· · · · · ·ui =

xi + · · · + xpxi−1 + · · ·+ xp

· · · · · ·up =

xpxp−1 + xp

.

L’application Φ définie par

Φ(u1, . . . , up) = (u1(1− u2), . . . , u1 · · · ui(1− ui+1), . . . , u1 · · · up)

réalise une bijection de ∆ = ] 0, 1 [ p sur l’intérieur de D.

Pour calculer le jacobien introduisons les variables

X1 = u1 , X2 = u1u2 , . . . , Xp = u1 · · · up .

Si l’on pose

Ψ1(u1, . . . , up) = (u1, . . . , u1 · · · up) et Ψ2(X1, · · · ,Xp) = (X1 −X2, . . . ,Xp−1 −Xp,Xp)

on a alorsΦ = Ψ2 Ψ1 .

Page 215: EXERCICES SUR LES INTEGRALES MULTIPLESGerard.Eguether/zARTICLE/MULTIPLE.pdf · 4 TABLE DES MATIÈRES Les exercices proposés dans ce qui suit illustrent différents moyens pratiques

215

Le déterminant de l’application linéaire Ψ2 vaut 1, car c’est celui d’une matrice triangulaire dont leséléments diagonaux valent 1. Le déterminant jacobien de Φ est donc aussi celui de Ψ1.

Le déterminant jacobien de Ψ1 est celui d’une matrice triangulaire inférieure

dX1 · · · dXp

du1 · · · dup=

1 0 0 · · · 0u2 u1 0 · · · 0u2u3 u1u3 u1u2 · · · 0· · · · · · · · · · · · · · ·· · · · · · · · · · · · · · ·∗ ∗ ∗ ∗ u1 · · · up−1

.

On obtient finalement

dx1 · · · dxpdu1 · · · dup

=dX1 · · · dXp

du1 · · · dup= up−1

1 up−22 · · · up−1 =

p∏

k=1

up−kk .

On a également

f(u1(1−u2), u1u2(1−u3), . . . , u1 · · · up) = up1up−12 · · · up(1−u1)(1−u2) · · · (1−up) =

p∏

k=1

(

up+1−kk (1−uk)

)

.

Alors

I =

· · ·∫

f(u1(1− u2), u1u2(1− u3), . . . , u1 · · · up)up−11 up−2

2 · · · up−1 du1 · · · dup

=

· · ·∫

p∏

k=1

(

u2p+1−2kk (1− uk)

)

du1 · · · dup .

Comme les variables se séparent, on a immédiatement

I =

p∏

k=1

1∫

0

(

u2(p−k)+1k − u

2(p−k)+2k

)

dxk

=

p∏

k=1

(

1

2(p − k) + 2− 1

2(p − k) + 3

)

=

p∏

k=1

1

(2(p − k) + 2)(2(p − k) + 3)

=

p−1∏

k=0

1

(2k + 2)(2k + 3)

=1

(2p + 1)!.

Page 216: EXERCICES SUR LES INTEGRALES MULTIPLESGerard.Eguether/zARTICLE/MULTIPLE.pdf · 4 TABLE DES MATIÈRES Les exercices proposés dans ce qui suit illustrent différents moyens pratiques

216 CHAPITRE 6. CHANGEMENT DE VARIABLES

123) Calculer le volume Vp de l’hypersphère

Sp =

(x1, . . . , xp) |p∑

i=1

x2i ≤ 1

en utilisant le changement de variables, généralistion des coordonnées sphériques, déterminé parl’application Φp de R

p dans lui même définie par

Φp(ρ, θ1, . . . , θp−1) = (x1, . . . , xp)

où, si 1 ≤ i ≤ p, on a

xi = ρ sin θi

i−1∏

j=1

cos θj .

avec la conventionθp =

π

2.

La sphère est obtenue lorsque (ρ, θ1, · · · , θp−1) décrit le domaine

∆p = [ 0, 1 ] × [−π/2, π/2 ] p−2 × [ 0, 2π ] .

Pour le calcul du jacobien de Φp, on se place dans∆p \ (ρ, θ1, . . . , θp−1) | θ1 · · · θp−1 = 0. Le résultat

restera valable par continuité dans∆p.

On calcule les dérivées partielles. Tout d’abord, si 1 ≤ i ≤ p, on a

∂xi∂ρ

= sin θi

i−1∏

j=1

cos θj =xiρ.

Ensuite, si 1 ≤ i ≤ p et 1 ≤ j ≤ p− 1,

∂xi∂θj

=

ρ sin θi

1≤k≤i−1

k 6=j

cos θk

(− sin θj) = −xi tan θj si j < i

ρ cos θi∏

1≤k≤i−1

cos θk = xi cotan θi si j = i

0 si j > i

.

On a donc à calculer le déterminant jacobien suivant :

Page 217: EXERCICES SUR LES INTEGRALES MULTIPLESGerard.Eguether/zARTICLE/MULTIPLE.pdf · 4 TABLE DES MATIÈRES Les exercices proposés dans ce qui suit illustrent différents moyens pratiques

217

JΦp =

x1ρ

x1 cotan θ1 0 0

x2ρ

−x2 tan θ1 x2 cotan θ2 0 0

0

xp−1

ρ−xp−1 tan θ1 −xp−1 tan θp−2 xp−1 cotan θp−1

xpρ

−xp tan θ1 −xp tan θp−1

qui s’écrit, en mettant, pour tout i compris entre 1 et p, le nombre xi en facteur dans la i−ème ligne,et en mettant 1/ρ en facteur dans la première colonne

JΦp = ρ−1x1 · · · xpDp ,

Dp =

1 cotan θ1 0 0

1 − tan θ1 cotan θ2 0 0

0

1 − tan θ1 − tan θp−2 cotan θp−1

1 − tan θ1 − tan θp−2 − tan θp−1

.

Si on développe Dp par rapport à la dernière colonne, on obtient, pour p ≥ 2,

Dp = − cotan θp−1Dp−1 − tan θp−1Dp−1 ,

ce qui donneDp = −(sin θp−1 cos θp−1)

−1Dp−1 .

En partant de D1 = 1, on en déduit la valeur de Dp

Dp = (−1)p−1

(

p−1∏

k=1

sin θk cos θk

)−1

.

Page 218: EXERCICES SUR LES INTEGRALES MULTIPLESGerard.Eguether/zARTICLE/MULTIPLE.pdf · 4 TABLE DES MATIÈRES Les exercices proposés dans ce qui suit illustrent différents moyens pratiques

218 CHAPITRE 6. CHANGEMENT DE VARIABLES

On passe alors à JΦp que l’on peut écrire

JΦp = (−1)p−1

(

p∏

k=2

xksin θk cos θk−1

)

x1ρ sin θ1

,

ou encore

JΦp = (−1)p−1p∏

k=2

ρ

k−2∏

j=1

cos θj

= (−ρ)p−1p∏

k=3

k−2∏

j=1

cos θj

.

En inversant les produits

JΦp = (−ρ)p−1p−2∏

j=1

p∏

k=j+2

cos θj

= (−ρ)p−1p−2∏

j=1

cosp−j−1 θj ,

et finalement, en posant k = p− j − 1,

JΦp = (−ρ)p−1p−2∏

k=1

cosk θp−1−k .

Ce jacobien est non nul dans∆p, et Φp est un difféomorphisme de

∆p sur Φp(

∆p).

Alors le volume Vp de la sphère vaut

Vp =

Sp

dx1 · · · dxp =∫

∆p

ρp−1p−2∏

k=1

cosk θp−1−k dρ dθ1 · · · dθp−1 .

Comme les variables se séparent, on a immédiatement,

Vp =

1∫

0

ρp−1dρ

p−2∏

k=1

π/2∫

−π/2

cosk θp−1−k dθp−1−k

2π∫

0

dθp−1

= 2p−1 π

p

p−2∏

k=1

Ik ,

où Ik désigne l’intégrale de Wallis

Ik =

π/2∫

0

cosk t dt .

Un calcul classique donne

Ik =

2p− 1

2p

2p − 3

2p − 2· · · 1

2

π

2si k = 2p

2p

2p + 1

2p− 2

2p− 1· · · 2

3=

4p(p!)2

(2p+ 1)!si k = 2p+ 1

.

Calculons le produit

Pp =

p∏

k=1

Ik .

Page 219: EXERCICES SUR LES INTEGRALES MULTIPLESGerard.Eguether/zARTICLE/MULTIPLE.pdf · 4 TABLE DES MATIÈRES Les exercices proposés dans ce qui suit illustrent différents moyens pratiques

219

Tout d’abord,

P2s =

s∏

k=1

(I2k−1I2k) .

Or

I2k−1I2k =

(

2k − 2

2k − 1· · · 2

3

)(

2k − 1

2k· · · 1

2

π

2

)

4k,

donc

P2s =

s∏

k=1

π

4k=

πs

4ss!.

Ensuite

P2s+1 = P2sI2s+1 =πs

4ss!

4s(s!)2

(2s + 1)!=

s!πs

(2s+ 1)!.

On en déduit finalement

V2s = π22s−1

2sP2s−2 =

πs

s!

et

V2s+1 = π22s

2s + 1P2s−1 =

22s+1πss!

(2s + 1)!.

En particulier on retrouve

V1 = 2 longueur de l’intervalle [−1, 1 ]

V2 = π aire du cercle de rayon 1

V3 =4π

3volume de la sphère de rayon 1

et ensuite

V4 =π2

2.