André COJA, président Anne Marie NYSSENS · PDF filePour toute information...

20
Pour toute information supplémentaire : Relations presse : André COJA, président Anne Marie NYSSENS FONDATION SAINT-JEAN PUBLIC RELATIONS SERVICES Rue des Cendres 1 Avenue du Soleil 16 1000 Bruxelles 1640 Rhode-Saint-Genèse www.fondationsaint-jean.be www.prservices.be Gsm : 0475/98.40.74 Gsm : 0477.34.67.99

Transcript of André COJA, président Anne Marie NYSSENS · PDF filePour toute information...

Page 1: André COJA, président Anne Marie NYSSENS · PDF filePour toute information supplémentaire : Relations presse : André COJA, président Anne Marie NYSSENS FONDATION SAINT-JEAN PUBLIC

Pour toute information supplémentaire : Relations presse : André COJA, président Anne Marie NYSSENS FONDATION SAINT-JEAN PUBLIC RELATIONS SERVICES Rue des Cendres 1 Avenue du Soleil 16 1000 Bruxelles 1640 Rhode-Saint-Genèse www.fondationsaint-jean.be www.prservices.be Gsm : 0475/98.40.74 Gsm : 0477.34.67.99

Page 2: André COJA, président Anne Marie NYSSENS · PDF filePour toute information supplémentaire : Relations presse : André COJA, président Anne Marie NYSSENS FONDATION SAINT-JEAN PUBLIC

2

COMMUNIQUÉ DE PRESSE

LA FONDATION SAINT-JEAN QUI SE CONSACRE À LA DÉFENSE DES DÉSHÉRITÉS ET DES TOUT-PETITS SOUFFLE SES 20 BOUGIES !

2012… une année importante pour la Fondation Saint-Jean ! Située à Bruxelles, la Fondation Saint-Jean fête ses 20 ans d’existence. Durant ces 20 années, elle a appris à s’imposer pour trouver d’abord le moyen d’acquérir le matériel médical de pointe pour les malades, pour ensuite lutter contre l’exclusion et se mettre au service des petits patients en sérieuse détresse psychologique et physique, hospitalisés à Domino et Petits Domino, deux unités pédopsychiatriques à la Clinique Saint-Jean. Fondée en 1991 par un groupe de médecins de la Clinique Saint-Jean, la Fondation Saint-Jean en a fait du chemin ! La réinsertion à tout prix ! Reconnue Fondation d’Utilité Publique, placée sous le haut patronage de S.A.R le Prince Philippe, la Fondation Saint-Jean focalise son action sur le soutien des déshérités, plus particulièrement sur la détresse des enfants hospitalisés aux unités Domino et Petits Domino. La Fondation apporte également son aide à la création de cellules d’accueil aux patients et aux accompagnants dans les autres unités de la Clinique, comme la cancérologie, la dialyse, la chirurgie, la gynécologie, l’orthopédie, la neurochirurgie, les services médico-sociaux où les préoccupations des malades et de leur famille sont quelquefois très profondes. Donner les moyens à Petits Domino et Domino d’être un havre de paix afin de retrouver la sérénité intérieure L’unité Petits Domino veille au bon établissement de la relation parents/enfant au moment de la naissance ou dans la vie quotidienne. La Fondation Saint-Jean intervient pour prendre en charge le financement d’une psychologue de liaison, lien fondamental entre la maternité, les réseaux de soins extérieurs et la pédopsychiatrie afin d’assurer le dépistage précoce de troubles d’interactions. La mission de cette psychologue apporte une véritable valeur ajoutée aux soins prodigués par l’unité. La Fondation concentre la majorité de son énergie à soutenir l’unité Domino, lieu de soin accueillant tout au long de l’année près de 100 enfants âgés de 3 à 12 ans, gravement atteints psychologiquement et physiquement suite à un deuil compliqué, de la violence, des difficultés scolaires importantes, des

Page 3: André COJA, président Anne Marie NYSSENS · PDF filePour toute information supplémentaire : Relations presse : André COJA, président Anne Marie NYSSENS FONDATION SAINT-JEAN PUBLIC

3

troubles anorexiques, de la dépression, un abus,… Ces enfants sont pris en charge par une équipe pluridisciplinaire dans un projet thérapeutique individuel au cours d’une courte hospitalisation de 2 à 3 mois. Le but étant la réinsertion de l’enfant dans le milieu familial ou social, dans l’institution ou l’école qui lui correspond au mieux. Communiquer avec l’enfant en détresse, l’aider à mettre des mots sur ce qu’il vit et à mettre sa souffrance entre parenthèse, se fera par le biais d’activités les plus variées : sportives, artistiques, ludiques,… A ce niveau, la Fondation Saint-Jean intervient pour prendre en charge le matériel didactique et ludique, les séances d’hippothérapie, les ateliers de musique, les cours de natation, les transports vers les différentes activités, l’accueil de l’enfant et de sa famille durant son hospitalisation à Domino. Ainsi les petits patients bénéficient d’un panel d’outils fort large et efficace dans leur traitement thérapeutique. Le jeu, fondamental dans la reconstruction de l’enfant Donner les moyens d’expression pour contenir les enfants hospitalisés au sein de Domino, pour qu’ils puissent jouer, se défouler, se délasser en toute sécurité vis-à-vis d’eux-mêmes et vis-à-vis des thérapeutes, à proximité directe de l’unité augmente l’efficacité du traitement. Conformément aux normes d’agréments hospitalières, une grande salle de jeux provisoire a été créée, en attendant la construction en 2014 d’un espace de jeux définitif sur le toit de la Clinique. Cet espace de jeux sera en partie financé par des subsides publics. 160.000 € devront encore être trouvés pour son aménagement intérieur et extérieur. Ce budget-là sera entièrement pris en charge par la Fondation Saint-Jean. Pour financer l’espace de jeux, un appel est lancé aux généreux donateurs et sponsors de la Fondation lors du Concert du 27 mars 2012 au Bozar Pour réaliser cet espace, en dehors des nombreuses activités telles que le marché de Noël lors des Plaisirs d’Hiver, brocantes, lunchs, bourses aux vêtements, la Fondation Saint-Jean organise un Concert au plateau prestigieux le 27 mars 2012 à l’occasion de son 20ème anniversaire. Elle compte sur la participation généreuse de ses fidèles donateurs et sponsors. Dans 2 à 3 ans, la Fondation sera alors à même d’assumer cette dépense. « S’il n’y avait que le traitement médicamenteux, s’il n’y avait pas cette aide de la Fondation Saint-Jean, nous serions, tient à souligner le Docteur Karim ODR, chef du service de pédopsychiatrie, dans quelque chose de beaucoup plus compliqué au niveau de la gestion des enfants, au niveau de l’agressivité qui augmenterait grandement. Un enfant doit pouvoir se défouler. Sans cette aide, le nombre de possibilités d’expression serait alors restreint et le niveau de souffrance psychique augmenterait ». Pour toute information supplémentaire : Relations presse : André COJA, président Anne Marie NYSSENS FONDATION SAINT-JEAN PUBLIC RELATIONS SERVICES Rue des Cendres 1 Avenue du Soleil 16 1000 Bruxelles 1640 Rhode-Saint-Genèse www.fondationsaint-jean.be www.prservices.be Gsm : 0475/98.40.74 Gsm : 0477.34.67.99

Page 4: André COJA, président Anne Marie NYSSENS · PDF filePour toute information supplémentaire : Relations presse : André COJA, président Anne Marie NYSSENS FONDATION SAINT-JEAN PUBLIC

4

PLAN DU DOSSIER

1. Communiqué 2. La Fondation Saint-Jean poursuit 2 objectifs 3. Petit rappel historique 4. Concrètement… 5. Le Conseil d’Administration 6. 20 ans… cela se fête avec un concert exceptionnel le 27 mars 2012 au Bozar 7. Le programme 8. Domino, toute la sécurité et la compréhension au service de la sérénité

intérieure 9. Une journée à Domino 10. A l’unité parents/enfants – appelée Petits Domino 11. L’espace de jeux pour Domino, un projet cher à la Fondation 12. Interview de Karim Odr, chef de service de pédopsychiatrie et de Yannick

Martin, responsable nursing 13. L’école, c’est plus facile avec l’Asbl Lerni

Page 5: André COJA, président Anne Marie NYSSENS · PDF filePour toute information supplémentaire : Relations presse : André COJA, président Anne Marie NYSSENS FONDATION SAINT-JEAN PUBLIC

5

LA FONDATION SAINT-JEAN POURSUIT 2 OBJECTIFS

►actions de soutien principalement aux unités Petits Domino et Domino de la Clinique Saint-Jean. Domino agit dans le traitement d’enfants âgés de 3 à 12 ans en profonde détresse psychologique et psychique. L’unité enfants/parents - appelée Petits Domino - a été créée pour répondre aux questions posées par l’ONE, les pédiatres ou généralistes, crèches ou pouponnières lorsqu’un bébé, un jeune enfant, une maman éprouvent des difficultés au niveau de leurs interactions relationnelles. La Fondation appuie également l’Asbl Lerni qui accueille et suit les enfants en sérieuses difficultés d’apprentissage et d’adaptation scolaires. Le but final pour ces 3 unités est l’insertion ou la réinsertion sociale de l’enfant dans le milieu qui lui convient le mieux. ►lutte contre l’exclusion La Fondation aide les personnes défavorisées à surmonter leurs difficultés. Elle prend aussi en charge les soins médicaux des personnes n’ayant pas les revenus financiers nécessaires pour bénéficier de l’intervention des mutuelles. Elle tient à accueillir tout patient quel qu’il soit, à permettre aux personnes âgées, handicapées ou souffrantes de bénéficier des services médico-sociaux de la Clinique Saint-Jean en vue de surmonter ou réduire leurs douleurs morales ou physiques ou leur handicap.

Page 6: André COJA, président Anne Marie NYSSENS · PDF filePour toute information supplémentaire : Relations presse : André COJA, président Anne Marie NYSSENS FONDATION SAINT-JEAN PUBLIC

6

PETIT RAPPEL HISTORIQUE Début des années 90, la situation financière des cliniques et des hôpitaux dans les grandes villes est difficile. Située en plein cœur de Bruxelles, la Clinique Saint-Jean cherche des solutions pour donner à tous ses patients l’accès aux équipements de pointe et aux nouvelles technologies. Si les soins de base sont pris en charge par la sécurité sociale, se doter de matériel médical dernier cri sans apport de financements extérieurs privés relève, à cette époque, du parcours du combattant. Dans ce but, un groupe de médecins de la Clinique Saint-Jean à Bruxelles décide de créer, fin 1991, la Fondation Saint-Jean. 1991, c’est aussi l’époque où le Docteur de Buysscher - Sœur Léontine -, directrice générale de la Clinique Saint-Jean, donne ses lettres de noblesse à une nouvelle discipline médicale destinée aux patients en fin de vie : les soins palliatifs dont elle crée l’un des tout premiers services en Belgique. La Fondation Saint-Jean encouragera cette belle initiative, comme toutes les autres actions médico-sociales conduites dans le cadre de la Clinique. Avec l’appui du Conseil Médical et de la Direction Générale de la Clinique, la Fondation est donc mise sur les rails. Elle s’adjoint un conseil scientifique pour l’aider dans ses choix : les demandes d’aides sont nombreuses. Un groupe de bénévoles prend en charge l’administration de la Fondation. En 1994, la Fondation obtient du Ministère des Finances l’agréation permettant la déductibilité fiscale des versements des donateurs. En 2002, la Fondation est reconnue comme Fondation d’Utilité Publique. En 2005, face aux exigences légales, il devient nécessaire pour la Fondation de revoir ses objectifs et ses domaines d’intervention. La recherche de moyens financiers pour l’achat de matériel médical ne correspond plus aux critères du législateur. La Fondation axe désormais ses priorités sur l’aide aux enfants et aux personnes défavorisées. Depuis cette date, la fondation soutiendra activement la mise sur pied d’un service de psychiatrie infantile. Le soutien à ce service reste aujourd’hui l’un des objectifs majeurs de la Fondation. Soulignons que la Fondation Saint-Jean est placée sous le contrôle du SPF Justice, du SPF Finances, de la Cocof, de la Cocom et l’Association pour une Éthique dans les Récoltes des Fonds (AERF). Elle fait partie du Réseau Belge des Fondations et a le grand honneur d’exercer ses activités sous le Haut Patronage de S.A.R. le Prince Philippe.

Page 7: André COJA, président Anne Marie NYSSENS · PDF filePour toute information supplémentaire : Relations presse : André COJA, président Anne Marie NYSSENS FONDATION SAINT-JEAN PUBLIC

7

CONCRÈTEMENT… Pour Domino, la Fondation Saint-Jean permet chaque année à plus de 100 enfants, âgés de 3 à 12 ans, gravement atteints psychiquement de participer aux activités qui soutiennent leur thérapie médicale. Celle-ci s’étale en général sur 8 à 12 semaines. Dans le but d’élargir le panel des outils nécessaires au traitement thérapeutique des petits patients, la Fondation finance ainsi :

le matériel didactique et ludique : peinture, pinceaux, crayons, nouveaux jeux de société. Bref… tout ce qui sert à l’expression plastique et ludique des enfants et à les occuper;

les séances d’hippothérapie; les ateliers de musique; les cours de natation; les transports entre la Clinique et les différents centres d’activités : piscine, visites à la

ferme, au musée, transports vers le club équestre ou l’atelier de lecture et de musique, voyage à la mer, promenade dans les bois, expositions, etc.…;

les frais d’aménagement intérieur des locaux et de l’espace de jeux de l’unité Domino : dans cette grande pièce de jeux provisoire - en attendant l’espace jeux définitif prévu en 2014 - les enfants peuvent se défouler, se détendre, s’amuser de manière sécurisée; des activités plus sportives y sont pratiquées. Avoir cette salle à côté de l’unité permet d’observer l’enfant, de déterminer s’il est capable d’accompagner un groupe à l’extérieur. Un extérieur qui n’a plus rien à voir avec le milieu « sécurisé » de la Clinique. Anticiper l’interaction de l’enfant avec le monde extérieur est essentiel pour éviter les dangers. Bénéficier de ce genre de salle dans un hôpital, juste à côté de l’unité Domino, à proximité de la chambre des enfants, est donc assez exceptionnel. « La Fondation nous donne les moyens, souligne le Docteur ODR, Chef de Service de Pédopsychiatrie, de mieux contenir les enfants, pour qu’ils puissent trouver un lieu de délassement « sécurisé »…S’il n’y avait que le traitement médicamenteux, s’il n’y avait pas toute cette aide, nous serions dans quelque chose de beaucoup plus compliqué dans la gestion des enfants au niveau de l’agressivité qui augmenterait grandement…Le nombre de possibilités d’expression serait alors restreint et le niveau de souffrance psychique augmenterait»;

la fonction d’accueil par des professionnels compétents pour recevoir les parents en détresse, pour commencer une hospitalisation dans les meilleures conditions possibles;

la psychologue, lien fondamental entre la maternité, les réseaux de soins extérieurs à l’hôpital et l’unité Petits Domino pour repérer, encadrer les jeunes mères plus fragiles. « Ne plus avoir ce lien mettrait à mal un outil qui donne une vraie valeur aux soins du service de pédopsychiatrie de Saint-Jean. Ce travail vient affiner nos observations et les difficultés du bébé en lien avec sa famille », poursuit le Docteur ODR.

Et dans les autres services… La qualité d’accueil des patients est également une priorité de la Fondation. Tout un chacun a droit à la meilleure qualité de soins. C’est ainsi que des espaces d’accueil sont créés avec l’appui de la Fondation Saint-Jean à différents étages de la Clinique (urgences, soins palliatifs, gériatrie, dialyse rénale…) pour accueillir les patients et accompagnants. La Fondation finance aussi une grosse partie des soins des plus démunis (exemple : participation dans les frais d’implantation d’une endovalve cardiaque,…)

Page 8: André COJA, président Anne Marie NYSSENS · PDF filePour toute information supplémentaire : Relations presse : André COJA, président Anne Marie NYSSENS FONDATION SAINT-JEAN PUBLIC

8

L’ESPACE DE JEUX POUR DOMINO… UN PROJET CHER À LA FONDATION L’espace de jeux définitif pour Domino devrait être prêt en 2014. Tout dépend des cheminements admi-nistratifs… Cet espace de jeux est rendu obligatoire par les normes d’agréments des services K de pédopsychiatrie, émanant du Ministère de la Santé. Ne pas en disposer peut créer un problème dans la reconnaissance du service par les autorités compétentes. De plus, l’efficacité de cet endroit de jeux dans la prise en charge thérapeutique n’est plus à démontrer. En attendant l’érection de cet espace sur le toit, une solution intermédiaire a été réalisée au 6ème étage de la Clinique, destiné à redevenir par après une unité de soins. La construction de cet espace de jeux sera prise en partie en charge par les fonds publics. Mais pour ce qui est de l’aménagement, intérieur et extérieur, estimé à plus de 160.000 euros, il sera entièrement pris en charge par la Fondation… Pour rassembler les fonds nécessaires, la Fondation organise de nombreuses activités : marché de Noël lors des Plaisirs d’Hiver, brocantes, repas, bourse aux vêtements…). Le concert donné le 27 mars 2012 pour le 20ème anniversaire permettra d’obtenir des fonds de la part des généreux donateurs, sponsors. Dans 2 à 3 ans, la Fondation sera en mesure d’assumer cette dépense tout en ne grevant pas le budget des autres activités qu’elle prend en charge.

Page 9: André COJA, président Anne Marie NYSSENS · PDF filePour toute information supplémentaire : Relations presse : André COJA, président Anne Marie NYSSENS FONDATION SAINT-JEAN PUBLIC

9

LE CONSEIL D’ADMINISTRATION DE LA FONDATION Le Conseil d’Administration de la Fondation Saint-Jean veille à la pertinence médico-sociale des projets retenus, leur coordination, leur suivi, ainsi que à l’utilisation correcte des fonds attribués.

Composition

Président : André Coja

Vice-présidents : Jean-Pierre Staquet Thierry Willemarck

Trésorier : André Callewaert

Administrateurs : Manoël Dekeyser Axel Derwa Patrick Gérard Bruno Orban Fernand Stenuit Michel Triffaux Jean-Pierre Vandervondelen Guido Van Roost Annie Vervoort-Menu Henri Zreik

Page 10: André COJA, président Anne Marie NYSSENS · PDF filePour toute information supplémentaire : Relations presse : André COJA, président Anne Marie NYSSENS FONDATION SAINT-JEAN PUBLIC

10

20 ANS… CELA SE FÊTE AVEC UN CONCERT EXCEPTIONNEL LE 27 MARS 2012 AU BOZAR !

2012 est une année importante pour la Fondation Saint-Jean : elle fêtera, en effet, ses 20 ans d’existence ! 20 ans … c’est une existence qui a évolué au fil du temps, surtout au cours de ces 5 dernières années. 20 ans… c’est 20 ans de lutte à poursuivre, peaufiner ses objectifs : trouver le moyen de financer le matériel n’était plus suffisant. Avec le changement de cap imposé par le législateur, c’est aussi l’humain que la Fondation vise, à savoir : accueillir, prendre en charge le patient au travers de Domino, Petits Domino et des autres services de la Clinique. Tout patient a droit aux soins de la Clinique Saint-Jean. 2012… c’est aussi 20 ans de générosité, d’abnégation de la part des 35 bénévoles qui suivent avec intérêt les informations reçues du conseil d’administration et qui travaillent sans relâche à la parfaite organisation des événements (Marché de Noël lors des Plaisirs d’Hiver, brocantes, lunchs à la clinique, bourse aux vêtements…) destinés à récolter les fonds nécessaires pour les différents projets de la Fondation. 2012… c’est aussi 20 ans d’immense générosité de la part des nombreux et fidèles donateurs sans qui la réalisation des projets ne serait pas possible, sans qui la Fondation n’existerait pas. 2012, c’est enfin l’occasion de parler de la Fondation Saint-Jean, d’informer notamment les autorités judiciaires compétentes (juges des enfants, procureur à la jeunesse…), les équipes soignantes, les éducateurs aux prises avec des situations psychologiques délicates, que des possibilités d’assistance efficace existent au sein des structures de la Clinique Saint-Jean en cas de besoin d’aide urgente. La Fondation Saint-Jean soufflera donc ses 20 bougies lors d’un concert exceptionnel qu’elle organise au Bozar de Bruxelles le 27 mars 2012. Ce concert à l’affiche étincelante est principalement destiné à récolter des fonds pour l’édification de l’espace de jeux définitif sur le toit de la Clinique Saint-Jean, indissociable dans la reconstruction de l’enfant soigné au sein de l’unité Domino.

Page 11: André COJA, président Anne Marie NYSSENS · PDF filePour toute information supplémentaire : Relations presse : André COJA, président Anne Marie NYSSENS FONDATION SAINT-JEAN PUBLIC

11

27 mars 2012 au Palais des Beaux-Arts (Bozar) de Bruxelles à 20 heures

TANGO SENSATIONS…UN PROGRAMME ÉTINCELANT ! À l’affiche :

Michael Guttman, violon et direction Lorenzo Gatto, violon Ensemble The Strings

Quatuor à cordes Arriaga Néstor Marconi, bandonéon

Eduardo Hubert, piano Alejandro Petasso, piano

Accompagnés de danseurs

PROGRAMME PROVISOIRE

José Bragato Impresionista pour violon-solo et orchestre

José Bragato Graciela y Buenos Aires pour violoncelle-solo et orchestre Raul Garello Buenos Aires de mis suenos pour cordes et Bandonéon Astor Piazzolla Melodia in d minor pour cordes Astor Piazzolla Oblivion pour cordes et violon solo Frederic Devreese Tango di Benvenuta pour cordes Astor Piazzolla Libertango pour cordes et bandonéon Mariano Mores Cafetin de Buenos Aires et Cristal pour cordes

Astor Piazzolla Four for tango pour cordes

Astor Piazzolla Two Tango sensations (Loving and fear) pour bandonéon et cordes Dirk Brossé Tango au quartier Latin pour Cordes Osvaldo Pugliese La Yumba Vincente Greco Ojos Negros Jose Cabral Que nadie sepa mi sufrir pour cordes, bandoneon, et clavier

Page 12: André COJA, président Anne Marie NYSSENS · PDF filePour toute information supplémentaire : Relations presse : André COJA, président Anne Marie NYSSENS FONDATION SAINT-JEAN PUBLIC

12

Pour bien comprendre l’intérêt de la Fondation Saint-Jean à soutenir avec énergie les unités Domino et Petits Domino, ces deux unités nous ouvrent leurs portes et nous expliquent leur fonctionnement. DOMINO…TOUTE LA SÉCURITÉ ET LA COMPRÉHENSION AU SERVICE DE LA SÉRÉNITÉ INTÉRIEURE Domino est une petite unité dépendant du service de pédopsychiatrie de la Clinique Saint-Jean. Domino accueille au maximum 10 enfants à la fois, dont l’âge se situe entre 3 et 12 ans. Ils sont en grosse souffrance psychique ou physique, due à un deuil compliqué, à la violence personnelle ou familiale, à des difficultés scolaires ou personnelles graves, à un problème d’anorexie, de dépression, à un abus, … Leur hospitalisation dure en moyenne de 2 à 3 mois, ce qui est court. Ces enfants sont pris en charge par une équipe pluridisciplinaire dans un projet thérapeutique individuel. L’équipe Domino est composée de pédopsychiatres, pédiatres, psychologues, logopèdes, animateurs spécialisés, éducateurs, infirmiers, psychomotriciens de la Clinique Saint-Jean. L’unité Domino travaille en lien étroit avec l’Asbl ‘l’Ecole à l’Hôpital’ qui envoie 2 institutrices venant tous les jours, du lundi au jeudi, travailler de manière individuelle avec les enfants. Mentionnons encore le musicien qui vient tous les jeudis matin et l’équipe d’hippothérapie à l’extérieur de Bruxelles. Domino n’est donc pas un lieu d’accueil d’urgence, mais un lieu de soins thérapeutiques pour enfants. Les admissions y sont pensées en équipe.

Page 13: André COJA, président Anne Marie NYSSENS · PDF filePour toute information supplémentaire : Relations presse : André COJA, président Anne Marie NYSSENS FONDATION SAINT-JEAN PUBLIC

13

Une thérapie à 4 temps : A partir du moment où un enfant est mis en contact avec Domino, un schéma organisationnel se met en place de la manière suivante : ►1er temps : rencontre entre un pédopsychiatre, une psychologue, une personne du quotidien, la famille et l’enfant, bien sûr, pour entendre sa problématique. ►2ème temps : réflexion sur un projet thérapeutique pour lequel l’enfant va être hospitalisé durant 2 à 3 mois. ►3ème temps : hospitalisation : elle intervient au moment le plus opportun : « l’enfant entre dans un moment de thérapie institutionnelle, fait de projets thérapeutiques individuels et collectifs, passant par des ateliers de groupes à des moments d’élaboration psychique individuels en compagnie d’un psychologue, logopède ou personne du quotidien, explique Yannick Martin, responsable nursing de Domino. Le petit patient est bercé par ce mouvement passant d’une activité thérapeutique à une autre avec des rencontres de travail régulières avec les familles et le réseau. Le projet thérapeutique, pensé avant l’hospitalisation, avance dans le temps sous le signe de la collaboration entre tout un réseau et une équipe». ►les suites : après ce travail d’hospitalisation de 2 à 3 mois, qui passe finalement très vite, le temps est venu de faire un arrêt sur image : il s’agit d’analyser, main dans la main, la situation de l’enfant à ce moment, avec l’enfant, avec sa famille et le réseau. Le projet dans lequel on s’est lancé, - à savoir trouver une institution, correspondant le mieux possible aux difficultés de l’enfant, trouver une école plus adaptée, envisager une réinsertion dans le milieu familial avec aide ambulatoire -, peut démarrer. Une nouvelle étape commence pour l’enfant, aidé de sa famille, de l’institution, et du réseau. Une nouvelle orientation prend le relais. « A Domino, on n’hospitalise pas en urgence, affirme le docteur Odr, chef du service de pédopsychiatrie de la Clinique : notre conception est de pouvoir distinguer la crise par rapport à l’hospitalisation : le réseau nous appelle dans une situation de crise. Domino soutient ces personnes-là via des entretiens, voit comment pouvoir gérer ce temps-là. Si le processus de préparation de l’enfant se fait dans la crise, si ce temps-là de préparation n’est pas élaboré par l’enfant, si la conséquence de cela est de le couper directement de sa famille sans qu’il ait le temps d’élaborer les choses, on aura un enfant en totale souffrance, pour lequel la séparation n’aura pas de sens. Donc à Domino, on gère la crise, on soutient les personnes qui sont en 1ère ligne pour contenir l’enfant. On amène la question de la séparation de l’enfant par rapport à son milieu et l’hospitalisation s’établit en parallèle ». Domino ne tient nullement à encourager les familles, ni les écoles à appeler une ambulance pour procéder à une hospitalisation, dès qu’un enfant est en crise. Il s’agit de bien distinguer la question de la prise en charge de la crise et la question de l’hospitalisation.

Page 14: André COJA, président Anne Marie NYSSENS · PDF filePour toute information supplémentaire : Relations presse : André COJA, président Anne Marie NYSSENS FONDATION SAINT-JEAN PUBLIC

14

Par rapport à la spécificité de Domino, durant l’hospitalisation, on distingue également 4 étapes importantes dans le travail psychiatrique : ►le temps de l’accueil : dans un premier temps, Domino accueille les enfants qui, bien souvent, arrivent dans des situations très importantes, voir graves, de dégradation psychique. À ces enfants, Domino explique très clairement que l’équipe a l’habitude de gérer des problèmes comme les leurs, que l’équipe est formée pour les apaiser sans violence, de la manière la plus humaine possible. ►Le temps sémaphorique vient ensuite : c’est le temps où on analyse les symptômes, le comportement de l’enfant. Cette approche permet à l’enfant d’amener sa question en toute sécurité par rapport à sa personne. ►Vient alors le temps métaphorique, le temps où on aide l’enfant à mettre des mots sur ce qu’il vit, ce qu’il éprouve. Se met alors en place un dispositif fait d’entretiens individuels, d’animations de groupe avec utilisation de médias, d’entretiens de famille. L’objectif étant qu’à partir de ce moment, il puisse être un peu plus apaisé dans son rapport à l’autre, à sa famille, à l’école. ►le volet de réorientation : au sein de Domino, on est dans une conception où lors de l’analyse de demande d’hospitalisation, on signale au réseau qu’il faut déjà penser « l’après ». Deux à trois mois,… l’air de rien, cela passe très vite. On est donc dans une logique d’anticipation de l’après Domino pour que l’enfant soit réorienté dans les meilleures conditions.

Page 15: André COJA, président Anne Marie NYSSENS · PDF filePour toute information supplémentaire : Relations presse : André COJA, président Anne Marie NYSSENS FONDATION SAINT-JEAN PUBLIC

15

UNE JOURNÉE À DOMINO … 8 h 30 : Soignants et enfants prennent tous ensemble le petit déjeuner dans la grande salle à manger. Les adultes accompagnent certains d’entre eux de manière plus proche s’ils ne parviennent pas à manger seuls. 9 h : C’est l’heure de la toilette et du rangement ! On se brosse les dents, on range sa chambre et le service ! C’est important de vivre dans un lieu rangé où chacun met sa pierre à l’édifice. 9 h 45 : Réunion communautaire : adultes et enfants se retrouvent autour de la table pour établir avec des pictogrammes, des photos des enfants et des adultes, le programme de la journée. 10 h 00 : Activités thérapeutiques : 2 modules d’activités le matin : Un module de 10 à 11 heures et un autre de 11 à 12 heures. Durant ces modules, il y a :

o soit des activités de groupe orchestrées par les animateurs, les instituteurs ou les infirmiers.

o soit des moments plus individuels avec la psychologue, la logopède. o Soit des moments d’école, des rencontres famille ou institution

12 h 00 : Il est temps de déjeuner à nouveau ensemble autour de la même table ! 13 h à 14 h : C’est le temps de la sieste ! Les enfants sont dans leur chambre, se reposent ou y jouent avec différents jouets de la maison. On change le rythme, on se pose des questions seul, on s’ennuie - c’est important de s’ennuyer ! -, on change donc le rythme par rapport à celui de la journée. 14 h : On redémarre avec des activités à l’extérieur de la clinique, dans le parc du Jardin Botanique en face de l’hôpital. 15 à 16 h : C’est parti pour des activités thérapeutiques de groupe !

Page 16: André COJA, président Anne Marie NYSSENS · PDF filePour toute information supplémentaire : Relations presse : André COJA, président Anne Marie NYSSENS FONDATION SAINT-JEAN PUBLIC

16

Et la semaine se passe ainsi : lundi après-midi : atelier de poterie communautaire rassemblant adultes et enfants présents. Mardi après-midi : atelier cuisine ou équitation Mercredi matin : atelier mouvement : les enfants apprennent à maitriser leur corps dans

l’espace Mercredi après-midi : retour en famille ou en institution quand c’est possible, quand c’est

indiqué. Sinon les enfants restent dans l’unité. Jeudi matin : atelier musique autour du musicien qui vient travailler deux heures avec 4 à 5

enfants. Jeudi après-midi : piscine Vendredi matin : activité extérieure : visites de musée, à la ferme… Vendredi après-midi : réunion entre thérapeutes pour faire le point sur chaque enfant. Les

enfants sont accompagnés autour d’un atelier. Samedi 14 h au dimanche soir ou lundi 9 h : week-end : c’est le moment du retour en famille ou

à l’institution. Et le lundi matin : la semaine recommence ! On analyse le week-end. Il est temps ensuite de

retrouver une rythmicité bien spécifique. C’est important dans le processus de soins. Durant l’hospitalisation, les familles sont rencontrées chaque quinzaine. Sauf si on estime cliniquement important d’organiser des entrevues toutes les semaines avec les parents anxieux ou séparés pour resserrer le cadre thérapeutique. Ceci en fonction des situations cliniques. Quelquefois, cette réunion entre la famille et l’enfant se fait autour d’une activité plus sportive : accompagner une famille autour d’un autre media que la parole permet de décrisper l’ambiance.

Page 17: André COJA, président Anne Marie NYSSENS · PDF filePour toute information supplémentaire : Relations presse : André COJA, président Anne Marie NYSSENS FONDATION SAINT-JEAN PUBLIC

17

L’UNITÉ ENFANTS/PARENTS - APPELÉE PETITS DOMINO Petits Domino est une unité du service de pédopsychiatrie conçue en collaboration avec les pédiatres de la Clinique Saint-Jean. L’équipe est composée d’un pédopsychiatre, d’une psychologue, d’une animatrice, une assistante sociale, des infirmières du service de pédiatrie et d’un pédiatre référant. Les objectifs de cette unité :

►favoriser le bon établissement du lien psycho-affectif entre les parents et leur nouveau-né. ►analyser et soutenir en cas de nécessité la relation parent/bébé en milieu hospitalier pédiatrique

►favoriser le bon établissement du lien psycho-affectif entre les parents et leur nouveau-né Petits Domino donne aux mamans accouchant à la Clinique Saint-Jean, et pour lesquelles on repère une fragilité psychique dans l’établissement du lien entre l’un des parents et le bébé, l’occasion de prolonger leur hospitalisation et de favoriser ainsi une meilleure adaptation à ce nouvel événement important dans leur vie que constitue la naissance d’un enfant. Ces jeunes mères sont soutenues par l’équipe pluridisciplinaire dans l’établissement de ce lien-là ou des soins de base : il y a des mamans qui ne savent pas très bien se débrouiller dans les soins quotidiens, qui sont trop anxieuses. Un soutien dans ce temps de fragilité est souvent nécessaire. Petits Domino prend en charge la maman et son enfant au sein de l’unité de pédiatrie. ► après repérage par des réseaux tiers de difficultés préjudiciables au développement de l’enfant : analyser et soutenir en cas de nécessité la relation parent/bébé en milieu hospitalier pédiatrique Des organismes tiers ou professionnels de la santé extérieurs (ONE, médecins généralistes, pédiatres, crèches,…) réfèrent à Petits Domino des mamans pour lesquelles ils sont inquiets soit au niveau de la jeune mère/du jeune père par rapport au développement du bébé, soit au niveau d’une difficulté psychique ou du contexte social. Là aussi Petits Domino effectue des hospitalisations avec le même objectif : repérer ce qui se joue dans la relation. La spécificité de Petits Domino réside dans le fait que ces temps de relation se font dans un service qui n’est pas psychiatrique. Cela rassure fort les parents et le réseau. Car il est ainsi plus facile de mettre ensemble les familles, une psychologue, une infirmière pédopsychiatrique, une assistante sociale pour dédramatiser les choses. Après ces observations, un travail psychosocial d’orientation de la maman et du bébé s’organise. Le retour à domicile avec un encadrement adéquat est alors envisagé. Mais il est parfois préférable de s’orienter vers des structures plus spécialisées qui vont travailler les difficultés relationnelles précoces sur du long cours.

Page 18: André COJA, président Anne Marie NYSSENS · PDF filePour toute information supplémentaire : Relations presse : André COJA, président Anne Marie NYSSENS FONDATION SAINT-JEAN PUBLIC

18

Interview du Docteur Odr, chef de service et de Yannick Martin, responsable nursing du service de

pédopsychiatrie de la Clinique Saint-Jean A Domino, de quels types de problèmes les enfants souffrent-ils ? Docteur Odr : « A Domino, nous arrivent des enfants présentant des troubles d’agitation incessante en raison d’un milieu familial très agité. Ou encore des enfants avec des parents ayant du mal à assumer leur responsabilité d’adultes, porteurs d’antécédents psychiatriques ou de difficultés avec la justice. Également des enfants ne supportant pas d’être en famille d’accueil et développant de profondes difficultés comportementales à l’école. A cela, s’ajoute, par exemple, un diabète déséquilibré ou un refus de s’alimenter. Nous avons aussi des enfants avec des problèmes d’anorexie, des enfants abusés, etc.… » Yannick Martin : « A Domino, on accueille toutes les difficultés qu’un enfant peut avoir. Soit dans son fonctionnement psychique pur, soit dans sa relation avec ses parents ou avec l’école. Domino va servir de temps d’arrêt par rapport à cette difficulté-là. Domino est prêt à travailler pour des enfants avec diverses difficultés ». Docteur Odr, comment en êtes-vous arrivé à cette spécialisation qu’est la psychiatrie infantile et à Domino ? Depuis toujours, je me suis interrogé sur le développement psychique des enfants, sur le développement tout court. Il était donc logique qu’après mes études de médecine, je fasse une spécialisation en psychiatrie infanto-juvénile. Pourquoi Domino ? Je connais bien le quartier, j’y ai grandi, j’ai toujours pensé ma carrière comme étant au service d’une population que je connais bien. Saint-Jean, bien implanté au centre de Bruxelles, était une évidence pour moi. J’y suis arrivé en 2002 comme assistant de formation. Puis, les choses se sont enchaînées pour moi comme pédopsychiatre et comme chef de service. Yannick Martin, pourquoi vous être orienté vers un métier si difficile psychiquement ? C’est un milieu qui est touchant humainement. Prendre en charge des situations comme celles-là m’émeut constamment. C’est cela qui est intéressant et qui me met constamment en réflexion. On n’est jamais dans quelque chose de routinier : il faut être constamment au travail : l’enfant, la famille nous demandent cela. Mais c’est vrai, c’est épuisant… mais tellement riche de prendre en charge des familles, des enfants en difficulté. Ce qui nous permet de tenir, c’est cet esprit d’équipe pluridisciplinaire qui met du sens à notre travail. Il faut aussi un bon équilibre : grâce à nos réunions, grâce à ce qu’on a pu mettre en place dans la clinique, on a des plages d’échanges sur le quotidien, des activités thérapeutiques. Un superviseur clinique vient aussi une fois par mois pour analyser les situations qui nous mettent à mal. Le docteur Odr et moi sommes aussi supervisés au niveau du duo de direction dans la prise de décisions, dans la gestion d’un service comme celui-là. On essaye de mettre en place des outils qui vont nous permettre, ainsi qu’à toute l’équipe, de faire notre travail dans les meilleures conditions possibles. C’est un travail tellement riche et passionnant ! ».

Page 19: André COJA, président Anne Marie NYSSENS · PDF filePour toute information supplémentaire : Relations presse : André COJA, président Anne Marie NYSSENS FONDATION SAINT-JEAN PUBLIC

19

Yannick Martin, quel est le pourcentage de réussite dans les traitements à Domino ? « Ici, on ne parle pas de cela. On ne peut pas dire qu’un enfant qui vient à Domino va guérir à 99%. Ces petits patients sont dans un moment tellement compliqué où il y a tant de petites choses qui peuvent leur permettre de s’en sortir ou de basculer, qu’on ne peut parler de pourcentage de réussite. Sortir de Domino en ayant trouvé un enseignement spécial, une institution correcte, et quand l’enfant peut se débrouiller avec ses questionnements, …n’est-ce pas là la réussite du traitement ? Ou n’est-ce pas retrouver son milieu familial, une école normale où tout se passe bien ? La guérison est fonction de là où en est l’enfant. Pour nous, l’essentiel est que l’enfant sorte de Domino avec un tas d’outils en poche, avec de nouvelles façons de voir les choses, en ayant trouvé un équilibre. Mais… il y a des enfants qui reviennent trois ou quatre fois à Domino parce que leur situation est complexe, que le réseau psychiatrique est saturé, qu’on ne lui trouve pas une institution sur du long terme, etc.… ». Sans la Fondation, où en seraient Domino et Petits Domino ? Docteur Odr : « Sans la Fondation, on fonctionnerait difficilement : sans elle, on n’aurait pas la possibilité de développer quantité de projets. Sans la Fondation, on serait privé d’outils comme les ateliers, les transports, le matériel pour les enfants, l’accueil des familles à l’entrée du service, la fonction psychologue qui contribue à humaniser l’accompagnement des mamans et leur bébé en maternité et autour de l’unité de la clinique ». Yannick Martin : « Sans la Fondation, la question de la sécurité nous poserait un grave souci : la plate-forme de jeux provisoire que nous avons, est un endroit sécurisé dans lequel nous pouvons observer, voir comment évolue la problématique des enfants. Ils peuvent se défouler, se décharger dans un endroit vraiment adapté pour eux. Avant, on allait se balader dans le parc du Jardin Botanique, on allait en bus à la piscine, en train à l’équitation… Faire de la contention d’un enfant en crise dans un train, un métro n’est pas du tout facile ! Avoir un endroit où des choses peuvent se mettre en place, c’est important pour les enfants qui ont peur du monde extérieur. Si on n’avait pas cette salle, les enfants seraient dans l’angoisse. Cela aurait des répercussions sur leurs peurs, leur traitement ».

Page 20: André COJA, président Anne Marie NYSSENS · PDF filePour toute information supplémentaire : Relations presse : André COJA, président Anne Marie NYSSENS FONDATION SAINT-JEAN PUBLIC

20

LA FONDATION SAINT-JEAN SOUTIENT ÉGALEMENT L’ASBL LERNI En esperanto, « lerni » veut dire apprendre. «LERNI est un projet de consultation exclusivement ambulatoire. Les enfants ne sont donc pas hospitalisés, nous apprend le Docteur Karim ODR. Pour penser ce projet, nous sommes partis du constat que bon nombre d’enfants issus de l’immigration étaient de plus en plus scolarisés en néerlandais à Bruxelles. 60% des enfants à LERNI ont ce profil. Mais on a aussi, quelquefois, à faire à de vrais néerlandophones vivant à Bruxelles, qui mettent leurs enfants à l’école en français et qui viennent nous voir pour nous demander notre avis quant au maintien de leur enfant en français en fonction des difficultés. Les enfants de LERNI ont donc essentiellement des troubles de l’apprentissage, du développement, d’adaptation à leur milieu scolaire. L’idée est de les reprendre en consultation, de leur donner des outils, des clés pour leur réorientation. Notre vision était de créer une équipe qui allait cultiver le bilinguisme. À LERNI nous avons engagé des thérapeutes dont la langue maternelle est autant le français que le néerlandais. L’équipe pluridisciplinaire sert à faire le lien entre les deux communautés, francophone et néerlandophone. Elle est composée de : 2 pédopsychiatres, 4 logopèdes (2 francophones et 2 néerlandophones), 1 kinésithérapeute psychomotricienne bilingue, 2 psychologues (1 francophone et 1 néerlandophone), 1 pool administratif parfaitement bilingue. A LERNI, chaque thérapeute parle sa langue maternelle, même en réunion,… une 2ème façon de cultiver le bilinguisme. Pour pouvoir évaluer un enfant en difficulté dans une langue ou dans l’autre ou dans les 2, il fallait pouvoir construire une équipe qui puisse servir de lien entre les deux communautés francophone et néerlandophone à Bruxelles. Voilà deux réseaux qui ne se connaissent que très peu ou pas du tout. L’idée était donc vraiment de construire ces liens-là ». L’Asbl a dû démontrer qu’elle était capable d’exister. Grâce au soutien de la Vlaamse Gemeenschapscommissie, grâce à l’appui financier de fondations privées, LERNI peut continuer à rendre ces services. Cette initiative est unique. Il existe très peu d’infrastructures similaires à Bruxelles. Les enfants en difficultés scolaires ou en difficulté d’adaptation dans l’enseignement néerlandophone ou dans leur milieu social doivent souvent aller chercher de l’aide en dehors de Bruxelles.