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Toutdonner

11 Choisirl’essentiel

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R e v u e i n t e r n a t i o n a l e d e s a d v e n t i s t e s d u s e p t i è m e j o u r

Au-delà de larace

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L ’ É G L I S E A U T R A V A I L

De la plume du rédacteur ........................... 3

Rapport mondial3 Nouvelles et points de vue10 Une église en un jour

Perspective mondiale8 Un an pour changer

le monde

Q U ’ E N D I T L A B I B L E ?

Le don de guérison .....................26Angel Manuel Rodríguez

É T U D E B I B L I Q U E

Faire face à l’inquiétude et à la peur ...............................27Mark A. Finley

A U T O U R D U M O N D E

29 Courrier30 Lieu de prière31 Échange d’idées

Lieu commun .................32

E N C O U V E R T U R E

Au-delà de la couleur de la peau et de la raceChantal et Gerald Klingbeil ........................................................ 16L’histoire de l’Institut d’enseignement supérieur Helderberg contient des leçons pour aujourd’hui.

A U P R E M I E R P L A N

Tout donner Penny Brink ....................................................... 11L’économat tient-il du sacrifice ou de la philanthropie ?

M É D I T A T I O N

L’antidote contre le péché Michael Mxolisi Sokupa .............................................................. 14Faire un troc avec Dieu : nos péchés contre sa grâce.

C R O Y A N C E S F O N D A M E N T A L E S

Choisir l’essentiel Lael Caesar ............................................. 20Notre avenir n’est ni sombre ni lugubre, mais glorieux et majestueux.

À L A D É C O U V E R T E D E L ’ E S P R I T D E P R O P H É T I E

Conquérants pacifiques Tim Poirier ................................. 22Depuis 100 ans, ce livre raconte l’histoire de l’Église chrétienne primitive.

V I E A D V E N T I S T E

« Opération pluie de l’arrière-saison » Janet Page .................................................................................... 24Que se passe-t-il quand le peuple de Dieu prie ?

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Mensuel publié par la Conférence générale des adventistes du septième jour et imprimé par Review and Herald, à Hagerstown, au Maryland, à l’usage de l’Église adventiste du septième jour.

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Ted N. C. Wilson, président de la Conférence générale, sa femme, Nancy, de même que d’autres dirigeants se sont joints à plus de 800 étudiants et employés de l’Institut d’enseignement supérieur Union à Lincoln, au Nebraska, lors d’une journée spéciale consacrée au service à la collectivité et organisée par cette institution adventiste.

Ted Wilson : « Maintenant, je comprends pourquoi le projet Impact est un événement aussi imposant chaque année : les jeunes sont heureux d’y

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participer ! Tout le monde met la main à la pâte – les professeurs, le personnel, même le personnel de l’Union des fédérations de la région centrale de l’Amérique. Voilà une merveilleuse occasion de servir le Seigneur, de faire découvrir aux habitants de Lincoln l’Institut d’enseignement supérieur Union de même que l’Église adventiste, et de se rapprocher les uns des autres. »

Ted Wilson s’est dit impressionné par le leadership étudiant : « Cet événement montre aux dirigeants de

Des pierres vivantes

Je me réveille au tintement limpide d’un ciseau en métal qui frappe la

pierre. Petit à petit, je remarque qu’entre chaque coup, sept secondes s’écoulent. À l’extérieur de la maison d’hôte où je loge, un ouvrier enjoué travaille en ce beau dimanche matin au Kenya. La pierre volcanique tendre qu’il sculpte de façon experte à l’aide de toute une gamme de ciseaux sera bientôt transportée en bas de la colline et servira à l’érection d’une nouvelle structure.

Curieux, je sors pour observer cet homme de plus près. Tandis qu’il équarrit une pierre d’un rouge sombre avec une aisance remarquable, il fredonne, rit et fait des blagues avec ses collègues. Une pierre à la fois, et une heure par pierre, les matériaux qui serviront à construire la nouvelle maison prennent forme.

Je me tourne, fasciné, pour regarder la maison dans laquelle j’ai passé la nuit. Comme je suis arrivé alors qu’il faisait sombre, je n’y avais pas fait attention. Je ne désirais qu’une chose : me mettre rapidement au lit après un long voyage. Mais maintenant, je distingue la structure plus clairement : chacune des pierres – selon mon calcul, il y en a 1 080 – a été sculptée de la même manière. Chacune d’elle présente un merveilleux fini. Je m’étonne davantage en remarquant que les unes et les

autres se marient là perfection. Cette maison a été construite lentement, patiemment, par des méthodes oubliées dans ma culture de production de masse toute de béton coulé.

C’est alors que la métaphore remarquable de l’apôtre Pierre me vient à l’esprit : « Vous-mêmes, comme des pierres vivantes, construisez-vous pour former une maison spirituelle, un saint sacerdoce, afin d’offrir des sacrifices spirituels, agréés de Dieu, par Jésus-Christ. » (1 P 2.5, NBS) Là où je suis, je vois se dégager une leçon supplémentaire : il faut du temps, du dégrossissage, de l’ajustement, pour ériger avec mes frères et sœurs une maison spirituelle dans laquelle Dieu peut habiter. Je ne peux conserver intact mon caractère distinctif tout en dési-rant faire partie d’un mur porteur. Pour trouver ma place dans une structure qui donne gloire à Dieu, je dois me soumettre au voisin et au membre à côté de moi. Et l’Évangile, certes, m’appelle continuellement à cette soumission et à cette humilité.

Le royaume de Dieu s’édifie – parfois lentement, mais toujours sûrement – tandis que l’Esprit vivifiant du Seigneur fait de nous des pierres vivantes. En cet instant même, priez pour devenir cette pierre que Dieu vous appelle à être dans une Église qui lui donne toute la gloire.

– Bill Knott

D E L A P L U M E D U R É D A C T E U R

Ted Wilson participe à la « Journée du service à la collectivité »

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CLÔTURE POUR UN TERRAIN DE JEUX : Ted N. C. Wilson, président de la Conférence générale, participe à l’installation de la clôture d’un terrain de jeu dans le cadre du projet Impact – une journée de service à la collectivité établie depuis 30 ans et organisée par l’Institut d’enseignement supérieur Union, à Lincoln, au Nebraska (États-Unis).

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L’Église au travailR A P P O R T M O N D I A L

l’Église qu’ils peuvent faire confiance aux jeunes pour organiser des choses, et qu’ils n’ont pas à se mêler de tout. Le Seigneur a donné aux jeunes une intel-ligence et une créativité extraordinaires. Il n’y a qu’à leur donner les grandes lignes d’un projet et à les laisser l’élaborer à leur façon. »

Pour les étudiants qui ont participé aux projets de nettoyage, d’aménage-ments paysagers et de peinture dans les foyers et les institutions de la ville, les objectifs étaient simples : « Nous voulons être les mains et les pieds de Dieu », a dit Anna Coridan, étudiante en soins infirmiers et coordinatrice du projet Impact 2011.

Aux côtés de Ted Wilson se trouvait Dean Hubbard, ancien président de l’Institut d’enseignement supérieur Union. C’est à lui que l’on doit cette journée annuelle de service lancée en 1981.

Intitulé à l’origine « Projet BRUSH » (Embellir nos maisons avec l’aide des étudiants), ce jour de congé scolaire a été établi pour encourager les étudiants à s’impliquer dans la collectivité de Lincoln. En dix ans, plus de 100 maisons ont été repeintes grâce à BRUSH. Comme les étudiants désiraient en faire plus, le projet BRUSH est devenu le projet Impact, un jour où ils apportent leur aide à plus de 50 organismes communautaires de Lincoln.

« Le projet Impact nous permet de nous détacher de notre personne pendant une journée et de prendre conscience des besoins des autres », dit Coridan. Chaque année, plus de 80 % de la famille du campus participe au projet Impact, un événement planifié, coordonné et exécuté par les étudiants. Depuis les débuts de ce projet, environ 17 500 bénévoles ont eu un impact sur Lincoln en donnant plus de 111 000 heures de travail bénévole au cours des 30 dernières années. Selon les statis-tiques, parmi tous les établissements

d’enseignement supérieur des États-Unis, l’Institut d’enseignement supérieur de Lincoln est celui qui compte le plus d’ancienneté en matière de journée consacrée au service à la collectivité, de même que le plus haut pourcentage d’étudiants participants.– Ryan Teller, directeur des communications, Institut d’enseignement supérieur Union

Un éducateur originaire de la Jamaïque est élu président de la NCU

Trevor Gardner, un éducateur origi-naire de la Jamaïque et l’actuel président de l’Université adventiste du sud des Caraïbes (USC) à Trinité-et-Tobago, a été élu président de l’Université adven-tiste du nord des Caraïbes (NCU). Sa nomination a eu lieu lors d’une réunion récente du conseil d’administration de l’université à Mandeville, en Jamaïque.

Le poste de président de la NCU est devenu vacant au moment où Herbert

Thompson a pris sa retraite en juin 2011.Trevor Gardner entrera officielle-

ment en fonction le 1er janvier 2012, ont déclaré les dirigeants de l’Église.

NCU connaît bien Trevor Gardner, car celui-ci a servi à titre de vice-président pour les affaires universitaires alors que l’établissement était en plein processus d’obtenir le statut d’université. Il a été élu président de USC en 2004 et a dirigé la transition de cet établissement d’enseignement supérieur au statut d’université en 2006. Sous son leadership, USC a vu ses inscriptions plus que tripler, lesquelles sont passées de 1 200 étudiants à environ 4 000.

Trevor Gardner a dit que NCU « s’est forgée au fil des années un chemin d’une valeur extraordinaire pour les gens du monde entier, et en particulier pour ceux du bassin des Caraïbes. À mon avis, cet héritage se poursuivra dans l’avenir. »

Titulaire d’un doctorat en adminis-tration de l’éducation, Trevor Gardner jouit de plus de 40 ans d’expérience dans le monde universitaire. Il a passé les 10 dernières années dans les institutions adventistes d’enseignement supérieur des Caraïbes.

NCU appartient conjointement à l’Union des fédérations de la Jamaïque (JAMU) et à l’Union des missions des Caraïbes de l’Atlantique (ACUM), et fonctionne sous leur direction. – Nigel Coke, Division interaméricaine

Dans une prison australienne, un prisonnier évangélise grâce à des cours de Bible

Grâce à des cours bibliques sponsorisés par l’Église adventiste, Matthew J. Baronet évangélise depuis sa cellule tandis qu’il purge sa peine au Centre correctionnel Wolston, dans le Queensland, en Australie. Pour ce faire, il se sert des cours du Centre

■DIRIGEANT UNIVERSITAIRE : Trevor Gardner a été récemment élu président de l’Université adventiste du nord des Caraïbes.

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adventiste Découverte, un ministère australien de la Division Pacifique Sud.

Pendant ses six années d’études avec le Centre Découverte, Matthew a recruté près de 150 étudiants et a dirigé des groupes de prière/étude depuis sa cellule. Derrière les barreaux, il a initié le ministère « JAILMAIL » (courrier de la prison). D’abord un simple service de correspondance, « JAILMAIL » s’est étendu en 11 semaines seulement à sept prisons dans le Queensland et à une autre en Nouvelle-Galles du Sud.

« Je pense que la prison est une école de formation pour Dieu, a dit Matthew Baronet. Il y a beaucoup à faire derrière ces murs de barbelés. Ici, la somme de douleur, de souffrance, d’âmes blessées et de gens détruits est un signe évident de l’œuvre de Satan. J’ai été témoin de la puissance du Seigneur Jésus dans ma nouvelle demeure. »

Matthew Baronet considère le ministère « JAILMAIL » comme un moyen d’apporter bonheur et soutien à ses semblables, à la fois de l’intérieur et de l’extérieur de la prison. « Mon doux Sauveur bénit mon travail en prison. Je me sens très proche de l’équipe de Découverte », a-t-il ajouté.– Tammy Zyderveldt, Division Pacifique Sud

En Argentine, les Juifs adventistes célèbrent leur 10e anniversaire

Le sabbat 27 août 2011 a marqué un anniversaire important pour la congréga-tion juive adventiste de Buenos Aires, en Argentine : le groupe a en effet célébré son 10e anniversaire en tant que congrégation.

Environ 100 personnes ont assisté aux événements échelonnés sur un week-end pour célébrer cette étape. Tous ont rendu grâce à Dieu pour le progrès accompli.

Dès le départ, les dirigeants de la congrégation juive adventiste à Buenos Aires ont travaillé à la préparation d’un livre de prière reflétant l’expérience religieuse des Juifs adventistes. Pour ce 10e anniversaire, une seconde édition de ce livre, Siddur en hébreu, a été publiée. Elle s’accompagne d’une édition de partitions en trois volumes, lesquels contiennent environ 1 000 partitions arrangées pour

piano ou guitare. Une version anglaise est actuellement en préparation.

Pendant le culte du sabbat, le pasteur Armando Miranda, vice-président de l’Église mondiale, a présenté un message spirituel soulignant cet anniversaire. « Quand nous travaillons pour Dieu, a-t-il dit, n’oublions jamais que nous ne sommes que des créatures qui servent leur Père. Ceci nous garde du découragement. »

Au nombre des invités, il y avait, outre le pasteur Miranda, le pasteur Reinaldo Siqueira, directeur des commu-nautés juives et représentant de la Divi-sion sud-américaine ; le pasteur Carlos Gill, président de l’Union des fédérations de l’Argentine ; Horacio Cayrus et David del Valle, membres du personnel de l’union. La chorale de l’Université adventiste River Plate, sous la direction de Deny Luz, a offert de la musique spéciale pour cette occasion.– Claudio Graf, Division sud-américaine

UN HOMME NOUVEAU : Matthew J. Baronet, un détenu d’une prison australienne, est un évangéliste en milieu carcéral. Il partage sa foi grâce aux cours de Bible de Découverte.

UN ORATEUR DE MARQUE : Le pasteur Armando Miranda, vice-président de l’Église adventiste, s’adresse aux adorateurs lors du 10e anniversaire de la congrégation juive adventiste à Buenos Aires, en Argentine.

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R A P P O R T M O N D I A L

Les adventistes en Allemagne s’intéressent au message adventiste, s’impliquent dans l’évangélisation,

et désirent en savoir davantage sur le réveil et la réforme qui progressent au sein de notre famille spirituelle mondiale.

C’est là la bonne nouvelle que je rapporte d’un récent voyage en Allemagne que j’ai eu le privilège de faire en compa-gnie de ma femme, Nancy, et de certains membres du leadership de la Conférence générale, dont les pasteurs Mike Ryan,

L’Allemagne d’aujourd’hui présente un paradoxe : on estime que 65 % de la population, soit quelque 53,5 millions de personnes, déclarent officiellement être d’affiliation chrétienne, mais d’im-portantes sections de la population, dont de nombreux jeunes, affichent des con-ceptions et un comportement séculiers. En fait, 80 % des gens du land de Saxe-Anhalt, dans l’est de l’Allemagne, où Martin Luther a vu le jour, sont inscrits officiellement comme n’appartenant à aucune organisation religieuse.

Bien qu’il soit sans doute difficile de témoigner dans un tel climat culturel, les besoins spirituels des gens demeurent les mêmes. Je crois que les adventistes en Allemagne et ailleurs ont un message biblique unique à partager, un message qui satisfait ces besoins profonds com-muns à tant de gens aujourd’hui.

En Allemagne, en Europe, dans votre coin du monde, et partout sur cette

trois anges. Au cours de notre voyage, nous avons insisté sur le besoin de nous focaliser sur les vérités bibliques dis-tinctes des adventistes plutôt que sur les activités œcuméniques.

Tout en soulignant combien il est important de lire la Bible, vos dirigeants de la Conférence générale ont rappelé aux adventistes de l’Allemagne leur double héritage unique : leurs qualités d’adventistes pour qui la Bible est pré-cieuse, et d’Allemands qui bénéficient de l’influence de l’œuvre de Martin Luther et de la Réforme protestante.

Pendant notre séjour en Allemagne, nous avons eu le privilège de visiter cer-tains des sites historiques associés à Luther et à la Réforme. Nous avons eu la joie de nous retrouver à l’église de Wittenberg, ce lieu où Luther a placardé ses 95 thèses, et où la justice et la grâce du Christ se sont opposées au mensonge de la sagesse humaine et du salut par les œuvres.

Allemagne, des dirigeants adventistes, des laïcs et des pasteurs se réunissent dans une

Mark Finley, et Williams Costa Jr.Lors de ce voyage de 10 jours, nous

avons visité un grand nombre de sites historiques associés à la vie et à l’œuvre de Martin Luther, le grand réformateur protestant. Son œuvre a non seulement rendu la Bible accessible à tous les Alle-mands, mais a constitué aussi un précur-seur extraordinaire de la naissance et de la croissance du mouvement adventiste.

Notre calendrier était varié et chargé. En compagnie de quelque 3 500 croyants, nous avons assisté à une réu-nion spéciale organisée par le Congrès bavarois d’Augsbourg. À Darmstadt, en compagnie d’un grand nombre de nos pasteurs en Allemagne, nous avons par-ticipé à une rencontre pastorale spéciale organisée par les unions des fédérations du sud et du nord de l’Allemagne. Nous nous sommes arrêtés à Stimme der Hoffnung (La voix de l’espérance), le Centre des médias de la division.

Ted N. C. Wilson, président de la Conférence générale

Nous avons donné des conseils aux responsables concernant leurs plans d’évangélisation et avons accordé des interviews. Nous avons aussi participé à un week-end d’activités à l’Université adventiste de Friedensau. Nous y avons rencontré des étudiants, des professeurs, des retraités et de nombreux membres d’église. Le sabbat, une grande réunion organisée par l’Union des fédérations du nord de l’Allemagne a eu lieu. Environ 1 500 personnes y ont assisté.

planète, nous devons élever le Christ en tant que Parole vivante dans notre vie et notre témoignage. Si, sous la direction du Saint-Esprit, nous partageons notre précieuse vérité biblique avec nos semblables, nous découvrirons que beaucoup s’y intéressent. Les relations amicales avec ceux qui professent une foi différente ont leur place, mais ne doivent se substituer en aucun cas à l’essentiel de l’activité chrétienne, c’est-à-dire au partage de l’Évangile et du message des

L’Église au travail

En

Ted Wilson dirige les réunions et retrace le parcours du réformateur protestant Martin Luther

focalısatıon sur le réveıl

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Voici un autre fait saillant de notre séjour : notre visite au château de la Wartbourg, l’endroit même où Luther a été caché pendant 10 mois environ. Dans La tragédie des siècles (p. 178), Ellen G. White dit que Dieu protégea Luther de l’orgueil pendant cette période, car beaucoup de gens le félicitaient de ce qu’il s’opposait courageusement à l’autorité de Rome.

De sa retraite solitaire, Luther traduisit le Nouveau Testament en allemand en 10 semaines, utilisant 16 dialectes allemands et les réunissant en une seule langue. Les caractères mobi-les, grande contribution de Johannes Gutenberg à l’alphabétisation, avaient été inventés à peine 60 ans plus tôt. La nouvelle technologie permit une distribution de masse de la Parole de Dieu, laquelle se retrouva ainsi dans les mains du peuple. J’ai été très touché de me tenir dans la pièce même où cette traduction s’est effectuée.

Malgré cet héritage riche et solide de la vraie pensée protestante, les adven-tistes en Allemagne trouvent parfois difficile de conserver leurs membres en raison des pressions séculières et des atta-ques intellectuelles contre la véracité des Écritures. Mes collègues de la Conférence générale ont encouragé nos membres d’église à maintenir une lecture simple et honnête de la Bible malgré la pression qu’exerce le monde académique de la cri-tique historique, lequel recommande des méthodes d’interprétation nouvelles et plus subjectives qui entrent en conflit avec l’approche adventiste de l’interprétation biblique. Les adventistes souscrivent à l’approche historico-biblique ou histo-rico-grammaticale, laquelle permet à la Bible de s’interpréter par elle-même.

De mon côté, j’ai fait retentir un appel à l’unité : « Nous n’avons pas l’Église adventiste allemande, ou l’Église adventiste brésilienne, ou l’Église

adventiste philippine, mais plutôt l’Église adventiste en Allemagne, au Brésil, et aux Philippines. Nous sommes une famille mondiale dirigée par Dieu. »

Pendant l’une des sessions de ques-tions-réponses, un membre a demandé à combien des 28 croyances fondamentales il faut croire pour être considéré adventis-te du 7e jour. De telles questions, je crois, supposent de fausses prémisses. La ques-tion n’est pas de savoir quelles croyances fondamentales doivent être abandonnées ou conservées, mais plutôt d’où viennent nos croyances fondamentales. Allons, ces croyances ne constituent pas une collection arbitraire de déclarations aux-quelles on adhère par loyauté envers une Église ! Elles ne sont que les explications détaillées des vérités que l’on trouve d’un bout à l’autre des Écritures. Toute la Bible, toutes nos croyances fondamentales sont importantes.

Tout au long de notre visite, j’ai exhorté ceux qui se tiennent à l’écart de l’Église et qui n’entretiennent pas de relation intime avec le Seigneur à renouveler leur relation avec Dieu et avec l’Église par l’étude de la Bible, la prière, et la lecture de l’Esprit de prophétie. J’ai invité ceux qui sont amers ou découragés à trouver de l’encouragement dans l’Église et les vérités divines, et à participer à la mission évangélique de l’Église pour atteindre les habitants de l’Allemagne, tandis que nous anticipons le retour imminent du Christ.

Notre visite en Allemagne et notre rencontre avec de nombreux croyants ont été un privilège. Il est gratifiant de savoir qu’il y a beaucoup, beaucoup de membres d’église fidèles qui sont impatients de voir Jésus revenir, qui croient que l’Église adventiste est l’Église du reste, qui se réjouissent de faire partie de la famille mondiale des adventistes, qui acceptent la Bible telle qu’ils la lisent, qui chérissent l’Esprit de prophétie, qui participent à la mission mondiale du mouvement adventiste en proclamant le message des trois anges. ■– Avec Mark A. Kellner, rédacteur aux informations de Adventist World

Allemagne, des dirigeants adventistes, des laïcs et des pasteurs se réunissent dans une

En haut : TOUCHÉS PAR DIEU : Sous une bannière portant l’inscription en allemand « Touchés par Dieu », les adventistes se sont rassemblés au Centre des congrès

d’Augsbourg, en Allemagne, pour entendre le pasteur Ted N. C. Wilson, président de la Conférence générale. À gauche : D’UNE MÊME VOIX : Sur l’estrade, on aperçoit le pasteur Rainer Wanitschek, à gauche, président de l’Église adventiste en Bavière, et le pasteur Ted N. C. Wilson.

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Bill Knott, éditeur de Adventist World, s’est entretenu récemment avec le pasteur Ted Wilson, président de la Conférence générale, pour parler de l’’utilisation des dons des millions de jeunes adultes de l’Église.

Tout dirigeant rêve de faire bouger les choses pendant son mandat. Je vous ai entendu plusieurs fois évoquer un rêve fort impressionnant : l’implantation d’une culture du service parmi les jeunes adultes adventistes. Qu’entendez-vous par là ?L’un des enseignements les plus clairs du Nouveau Testament, c’est que Jésus accorde des dons à quiconque le suit dans les eaux baptismales et entre dans les rangs de son Église. C’est aussi simple que ça : si vous vous joignez au peuple du reste de Dieu, le Saint-Esprit vous confiera des dons à utiliser pour le reste de l’Église. Or, le Seigneur n’accorde pas ces dons qu’à ceux dont les cheveux grisonnent ou qui jouissent d’un certain degré d’instruction ! En parlant du grand réveil que Dieu suscitera parmi son peuple, le prophète Joël dit : « Après cela, je répandrai mon Esprit sur toute chair ; vos fils et vos filles prophétiseront, vos anciens auront des songes, et vos jeunes gens des visions. » (Jl 3.1)

L’initiative mondiale « Réveil et réforme » montre très clairement que Jésus a accordé à des centaines de mil-liers – que dis-je, de millions – de jeunes adultes adventistes des dons extraordi-naires pour l’achèvement de son œuvre. Mon rêve, c’est que l’Église adventiste trouve un moyen d’utiliser l’immense créativité et l’énergie que Dieu a déjà placées au sein de son peuple à travers les dons accordés aux jeunes gens fidèles.

Je sais que vous connaissez bien les initiatives à long terme de l’Église, telles que les programmes Étudiant missionnaire, Taskforce, Service

volontaire adventiste, Mouvement des 1 000 missionnaires, et Pionniers de Mission globale. En quoi votre rêve surpasse-t-il ce que ces programmes accomplissent déjà ?Permettez-moi d’abord de dire que ces programmes ont apporté des bénédic-tions inestimables à l’Église. Grâce à eux, des dizaines de milliers de jeunes adultes ont servi de façon merveilleuse. Je connais personnellement la valeur de tels programmes, car l’une de nos filles a été étudiante missionnaire pendant un

an. On lui a confié une énorme respon-sabilité en lui demandant d’enseigner des cours auxquels elle ne s’attendait pas. Elle a donc dû se préparer sérieusement, s’armer de courage et développer ses aptitudes. Cette année a affiné énormé-ment ses compétences, et a fait d’elle un meilleur prof au secondaire après l’obtention de son diplôme. Bien entendu, à cause de notre contexte familial, ma fille a grandi dans un environnement missionnaire. Mais cette expérience a renforcé cet arrière-plan. Sa vie ne sera

Unan pourchanger

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plus jamais la même. Nos trois filles ont participé à différents projets mission-naires et ont beaucoup apprécié leurs expériences !

Ce vécu de mes filles rejoint celui de dizaines de milliers d’autres jeunes qui ont découvert la joie durable de rendre la pareille à l’Église qui les a formés, nourris, et qui leur a fait découvrir Jésus. Si les jeunes consacrent de neuf à 12 mois du printemps de leur vie à servir – soit après l’adolescence mais avant de fonder une famille ou de s’investir sur le plan professionnel – ils remodèleront leur perspective du monde tout entière. Ils ne seront plus jamais les mêmes, c’est garanti !

Est-ce à dire que ce type d’expérience est, dans un certain sens, obligatoire pour tous les jeunes adultes ?Non. Une Église qui souligne constam-ment l’importance du libre arbitre ne peut dicter aux jeunes adultes ce qu’ils doivent faire pour que leur foi arrive à maturité. Cependant, l’Église adventiste a le devoir d’offrir à ses jeunes adultes une vision stimulante d’une vie consa-crée au discipulat et au service. Alors que sous la direction du Saint-Esprit, ils répondent personnellement au réveil et à la réforme, ils comprendront qu’ils sont responsables des dons et des talents que Dieu leur a confiés. Jésus ne leur demande pas d’abandonner les rêves qu’il leur inspire, mais de voir plus loin qu’une bonne éducation et de ne pas se limiter à fonder un foyer exemplaire. Il y a un monde à gagner pour le Christ. L’Église a donc besoin de chaque don que Dieu accorde à ces jeunes adultes pour atteindre ceux qui sont perdus.

On estime qu’environ 25 000 jeunes adultes adventistes du monde entier consacrent une année de leur vie au service, tel que vous venez de le décrire. Comment attirer des jeunes

qui ne soient ni exceptionnels ni très motivés à les imiter ? Comment ame-ner 2 à 3 millions de jeunes adultes adventistes à faire davantage de ce modèle une norme, et à organiser leur vie en fonction de celle-ci ?Eh bien, nous aurons certainement besoin d’un plan soigneusement préparé et bien coordonné, d’un plan qui implique virtuellement tous les départements du service, de même que les institutions scolaires et le Ministère de la jeunesse de l’Église. Jusqu’ici, n’avons-nous pas beaucoup insisté auprès de nos jeunes sur la nécessité de terminer le secon-daire, puis de décrocher un diplôme d’études supérieures dans un minimum de temps ? Ne leur avons-nous pas con-seillé de se lancer ensuite sur le marché du travail ? Si nous invitons les jeunes adultes à interrompre ce parcours, nous devrons construire des structures à tous les niveaux – y compris dans nos écoles – qui les encourageront à choisir tout naturellement de servir une année avant d’obtenir leur diplôme.

Commençons à parler du service en toute occasion. N’attendons pas qu’une semaine de recrutement missionnaire se tienne dans nos établissements d’ensei-gnement supérieur. Dès leur plus jeune âge, nous devons montrer aux enfants qu’un jour, ils pourront accomplir l’œu-vre la plus extraordinaire qui se puisse concevoir : consacrer une année de leur vie pour répandre le message des trois anges quelque part dans le monde.

Une vision aussi large ne peut dépendre que de la Conférence générale, n’est-ce pas ?Non, certainement pas ! Il nous faut aussi implanter dans des centaines de milliers de congrégations adventistes locales une culture qui leur permettra de comprendre combien elles gagnent – à tous points de vue – à accueillir des jeunes missionnaires et à envoyer leurs

propres jeunes servir pendant une année. Nous devons faire appel à toutes ces églises locales pour financer une initiative aussi imposante : après tout, la Conférence générale ne dispose pas d’un « superfonds » lui permettant de parer seule à un tel financement !

Les églises locales aspireront à spon-soriser leurs jeunes qui s’engagent à don-ner une année de service et à accueillir chez eux d’autres jeunes adultes qui font de même. Rien ne développe aussi efficacement le caractère et la maturité spirituelle d’un jeune dont on s’occupe que le soutien qu’il reçoit alors qu’il consacre une année de sa vie au service de l’Église.

Vous dites que la valeur de cette idée ne réside pas seulement en ce que ces jeunes accomplissent un travail missionnaire, mais aussi en ce que cette expérience forme leur caractère.Exactement. Cette idée comporte deux grands avantages pour l’Église. Premiè-rement, il y a l’avancée extraordinaire dont elle jouit quand elle encourage des centaines de milliers de jeunes à donner des études bibliques, à travailler comme missionnaires médicaux, à aider les pas-teurs, à tenir des campagnes d’évangéli-sation et à servir d’autres jeunes. Devant l’afflux des talents et de la créativité qu’apporte une année comme celle-là, l’Église devra adopter des structures et des politiques suffisamment flexibles pour s’ajuster aux dons que Dieu a accordés à nos jeunes.

Mais c’est le second avantage – ce qui arrive à ce jeune adulte personnelle-ment – qui a sans doute l’impact le plus durable. Quand on soutient un jeune qui donne une année de service à l’Église, on l’aide à se lancer dans une vie entière de service, parce que le service devien-dra un style de vie. Jésus nous dit que le chemin du service est le chemin de la joie et du bonheur éternel. Dieu n’avait

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Sólo Dios

P E R S P E C T I V E M O N D I A L E

pas besoin des êtres humains pour proclamer l’Évangile de Jésus : les anges auraient pu le faire – même les pierres ! Mais il savait que lorsqu’on sert autrui, tout en nous change – nos objectifs, nos rêves, notre façon d’élever nos enfants, nos sentiments envers l’Église du reste.

Une telle initiative est-elle sur le point de se réaliser pour l’Église adventiste mondiale ?En un an ou moins, je l’espère. Le secrétariat de notre Église – au niveau mondial et local – devra collaborer étroitement avec le Ministère de la jeunesse et de l’éducation afin de mettre sur pied un programme suffisamment simple et clair pour susciter l’intérêt de ces millions de jeunes adultes que Dieu appelle à son service. Les congrégations devront changer et s’adapter pour qu’une telle initiative soit réalisable. Mais les bénédictions qu’elles recevront surpasseront de loin leurs efforts ! Nos instituts d’enseignement supérieur et nos universités seront embrasés par le réveil et la réforme quand, à leur retour d’une année de service dans d’autres collectivités, nos jeunes demanderont : « Quel est le plan de Dieu pour nous, chez nous ? »

Dieu fait son travail : son Esprit remue les cœurs, fait appel aux énergies, accorde des dons, équipe les jeunes. Aujourd’hui, il est temps pour son Église de faire son travail et de trouver un moyen d’utiliser le potentiel extraordi-naire que Dieu a placé en elle. ■

Ted N. C. Wilson est le président de la Conférence générale à Silver Spring, au Maryland (États-Unis).

L’Église au travail

Uneéglise en un jour

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« Personne ne peut faire pousser de café sur le flanc de cette montagne ; personne. »Dans la vallée ? Pas de problèmes.En bas de la montagne ? C’est parfait.Là-haut ? N’essayez même pas ! « Les vents sont si forts qu’ils arrachent les fleurs

des arbustes… Pas de fleurs, pas de graines ! Dieu seul peut faire pousser du café là-haut ! Sólo Dios !

Et tout le monde se met à appeler l’endroit Sólo Dios (Dieu seul).Un jeune fermier adventiste qui entend ces paroles décourageantes décide

quand même de relever le défi. Il construit une maison en haut de la montagne et commence à cultiver le sol, malgré les vents. Cependant, ce n’est pas du café qu’il plante, mais des citrus et des piments. Avec le temps, Sólo Dios se développe et devient une collectivité prospère. Sa congrégation connaît une telle croissance que ses deux églises sont désormais trop petites.

La première a un plancher de terre battue, des murs couverts de boue, des fenêtres faites de bouteilles de boissons gazeuses. Elle offre une vue extraordinaire. La deuxième, dotée de murs de perche, d’un plancher boueux et de quelques bancs, offre un panorama tout aussi extraordinaire. Mais le toit coule ! Il est grand temps de construire une nouvelle église.

Pour satisfaire ce besoin, des adolescents de Ultimate Workout de Maranatha gravissent une piste étroite les conduisant en haut de cette montagne du Chiapas. Les voilà prêts à construire la troisième église – « une église en un jour » – avec un plancher en ciment, des montants et un toit en acier, et des murs en blocs de ciment.

Les ados ne se contentent pas de construire l’église : ils jouent avec les enfants, partagent des centaines de kilos de riz, de fèves et de mangues, animent une école biblique de vacances formidable et chantent du matin au soir.

À Sólo Dios, les rires fusent de toutes parts et l’on adore Dieu dans la joie. « Dieu seul pouvait construire une église là-haut ! »

Décidément, Dieu a fait un excellent travail !

Le programme « Une église en un jour » est le fruit d’une collaboration entre l’Église adventiste, l’Association des entrepreneurs adventistes (ASI), et Maranatha Volunteers International. Des histoires comme celle-ci vous parviennent grâce à Dick Duerksen, le « conteur d’histoire » de Maranatha.

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Économes des dons de DieuJill et Alastair Macgillivray, mission-

naires volontaires de longue date, sont de bons économes des dons de Dieu. Ils se sont engagés à partager l’amour de Dieu avec les habitants du Vanuatu, un archipel du Pacifique Sud. Jill et Alastair se servent des compétences et des talents que le Seigneur leur a accordés pour satisfaire les besoins fondamentaux des Ni-Vanuatu.

Bien que le tourisme soit le moteur de l’économie du Vanuatu, la majorité de la population locale ne bénéficie

A U P R E M I E R P L A N

Penny Brink

Dieu nous accorde des dons et des bénédic-tions en abondance. Quand nous lui donnons en retour notre temps, nos

talents et nos ressources, nous montrons que nous avons compris que toutes choses nous viennent de lui. Le 3 décembre 2011, ce sera le sabbat de l’économat. Pour nous y préparer, voici deux histoires édifiantes sur des économes comprenant très bien ce concept.

P H O T O S : J I L L E T A L A S T A I R M A C G I L L I V R A Y

donnerL’économat : un engagement total

Tout

Novembre 2011 | Adventist World 11

que fort peu des revenus qu’il génère. Aujourd’hui, de nombreux problèmes sociaux et plusieurs pratiques religieuses sur les îles proviennent d’un manque d’éducation chrétienne. La faim est chose rare en raison de l’abondance ; ce dont les Ni-Vanuatu ont besoin, c’est plutôt d’une formation pratique. À l’Institut Listair, les étudiants fraîchement diplômés voient s’ouvrir devant eux de meilleurs horizons. Les compétences qu’ils y ont acquises leur permettent de prendre soin de leurs familles. Et la bonne nouvelle, c’est que beaucoup d’entre eux se sont joints à la famille de Dieu.

Mais comment tout cela a-t-il commencé ?

Au cours des années 1950, le père d’Alastair quitte l’Écosse avec sa famille pour se rendre en Australie. Il espère y trouver un emploi lui permettant d’observer le sabbat. Son accent écossais et son sourire aimable ne sont pas ses seules caractéristiques distinctives. Nous avons là un véritable artisan doué pour presque tous les travaux pratiques, et un perfectionniste dans l’âme.

Jill estime qu’elle a réalisé ses rêves d’enfant, rêves inspirés par les histoires missionnaires racontées pendant l’École du sabbat des enfants, et par les livres de la bibliothèque de l’église dont sa mère s’occupait.

Plus tard, la fidélité des générations passées influence les choix de Jill et d’Alastair. Ils étudient tous deux à l’Institut d’enseignement supérieur d’Avondale. Ce n’est que plus tard qu’ils se rencontrent alors qu’ils enseignent à l’Institut d’enseignement supérieur Carmel, dans l’ouest de l’Australie. Bien

En haut : VISITE FAMILIALE : Jill et Alastair Macgillivray ont décidé de « sacrifier

leur retraite » pour habiter et travailler au Vanuatu. Sur cette photo, ils profitent

de l’un de ces rares moments avec leurs petits-enfants en visite.

À droite : PRÊT POUR LE LARGE : Ici, les étudiants de l’Institut Listair sont en train de réparer un grand

bateau (ils travaillent en dessous de l’énorme coque).

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A U P R E M I E R P L A N

qu’ils puissent choisir une autre direc-tion, Jill et Alastair décident de répondre à l’appel missionnaire et de travailler bénévolement. Ils convolent en justes noces en mai 1972. L’année suivante, ils se rendent aux îles Samoa.

Jill et Alastair enseignent pendant 11 ans aux îles Samoa et aux îles Tonga, pério-de au cours de laquelle ils donnent le jour à quatre de leurs six enfants. Ils retournent ensuite en Australie pour des raisons mé-dicales. Plus tard, Jill et Alastair sentent de nouveau l’appel missionnaire. La division les invite à se rendre cette fois à l’académie Aore, au Vanuatu. Quand le père d’Alastair décède, celui-ci décide d’utiliser son héritage pour acheter des machines. La formation peut alors commencer.

L’école et son industrie du meuble acquièrent une bonne réputation dans la collectivité. Grâce à elles, les étudiants s’assurent les meilleurs emplois. Un jour, les Macgillivray se rendent compte qu’il faudrait ajouter au programme de nouvelles disciplines. C’est ainsi qu’en 2002, l’Institut Listair – une école professionnelle – ouvre ses portes sur l’île Santo, dans l’archipel du Vanuatu.

Aujourd’hui, les étudiants de Listair suivent des cours accrédités dans la fabrication de meubles, la construction de bâtiments et de bateaux. S’ajouteront plus tard des cours accrédités en mécanique,

en électricité du bâtiment, en plomberie, et en couture. À Listair, les étudiants qui excellent ont de bonnes chances d’enseigner à leur tour à l’institut. Nelson, un étudiant, dit : « Chez moi, je ne savais rien faire – je n’avais aucune compétence. Aujourd’hui, je veux terminer le cours et devenir prof pour aider d’autres jeunes. »

Aussi étonnant que cela puisse paraître, Jill et Alastair dirigent l’Institut Listair avec… rien ! « Dieu sait ce dont nous avons besoin, dit Jill, et il pour-voit ! » Par exemple, quand elle avait be-soin l’autre jour de choux pour le dîner, Dieu a pourvu ! L’unique stratégie de levée de fonds de Listair, c’est la relation de ses dirigeants avec leur Pourvoyeur.

Mais comment payer la dîme quand on ne gagne rien ? « Nous la payons sur tout ce qui entre », explique Jill tout naturellement, en parlant de la vente des meubles. De son côté, Alastair élargit ce concept fondamental à l’économat : « Nous appartenons à Dieu, tout appartient à Dieu – notre temps, nos ressources, notre énergie, nos talents. Mieux vaut tout lui rendre ! »

À Listair, les soirées sont, en quelque sorte, la véritable récompense des Macgillivray. Ils se mettent à jour côté administration tandis que les étudiants font leurs devoirs dans la même pièce. Dans cette atmosphère familiale, les

étudiants se sentent à l’aise pour discuter des importantes questions touchant à la vie terrestre et à la vie éternelle. « Ils font partie de notre famille ! dit Jill. Nous ne voyons pas grandir nos petits-enfants parce qu’ils habitent très loin de nous. Heureusement, nous aurons l’éternité pour nous rattraper », affirme-t-elle.

Avec assurance, Alastair conclut : « Nous avons compris que ce serait une bonne chose de remplir la mission que le Seigneur nous a confiée. »

Le sabbat, les Macgillivray et leurs étudiants s’asseyent côte à côte sur des bancs de fortune, le cœur reconnaissant. Et ensemble, ils rendent gloire à Dieu. Moli, un autre étudiant, dit : « À Listair, j’ai appris beaucoup plus qu’un métier – j’ai découvert Jésus, mon Rédempteur. »

La ferme du SeigneurNous sommes au Botswana, dans

une ferme. Imaginez un enclos plein de bétail. Des animaux soulèvent la pous-sière tandis qu’ils traversent un passage clôturé. Un homme se tient près d’eux avec une longue perche.

Là, des hommes et une femme l’observent pendant qu’il compte : « 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10 ». La perche tombe, marquant symboliquement le dixième animal comme dîme du Seigneur. Les animaux choisis sont marqués et menés

« L’économat chrétien, c’est la merveilleuse façon par laquelle Dieu développe notre foi en lui tandis que nous testons ses promesses à l’égard de notre vie quotidienne. Grâce au Saint-Esprit, nous saisissons mieux comment mettre pleinement notre temps, nos talents, et nos ressources au service de la mission prophétique de l’Église. Ce faisant, nous apprenons à dépendre totalement du Seigneur et voyons de nos yeux ses bénédictions se multiplier. Quel privilège d’avoir une confiance implicite en les promesses de Dieu et en sa puissance tandis que notre vie spirituelle gagne en maturité dans l’anticipation de l’imminent retour du Christ, de ce jour glorieux où les résultats de l’économat chrétien se manifesteront pleinement ! » – Ted N. C. Wilson, président de la Conférence générale.

« L’économat, c’est la façon dont nous gérons, individuelle-ment et en tant que communauté de foi, toutes les ressources que Dieu nous accorde. Qu’il s’agisse de nos finances, de notre temps, de nos talents, de notre santé, de l’environnement et de notre responsabilité sociale, notre façon d’utiliser nos ressources reflète notre engagement spirituel et notre responsabilité envers l’Église. » – Kirsten Oster-Lundqvist, pasteur de l’église adventiste de Newbold, en Angleterre.

« L’économat, c’est un abandon total qui découle de notre reconnaissance de Dieu en tant que Créateur et Soutien. Être économe, c’est consacrer tout ce qui est nôtre – temps, talents, ressources – pour accomplir la volonté de Dieu. » – Kleber Faye, étudiant de quatrième année en théologie à l’Université adventiste du Brésil, depuis Recife-Pernambuco, au Brésil.

« Le vrai bonheur se trouve dès que l’on cherche à faire du bien à autrui. » – Ellen G. White, Conseils à l’économe, p. 28.

l’économat?Qu’est-ce que

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dans un enclos séparé. Cette opération se poursuit tout l’après-midi parce que c’est la saison, et que « Maman » Kegalale Gasennelwe, un médecin, paie sa dîme !

Les animaux vivants sont une dîme tangible à tous points de vue – spéciale-ment ici, en Afrique, où le bétail incarne tant de symbolisme et d’utilité dans la vie quotidienne. « Notre bétail sert à payer la “lobola” (la dot) du mariage, à labourer les champs, à tirer les charret-tes, à fournir du combustible, des maté-riaux de construction ou des articles de décoration, explique Kegalale. Il nous procure notre lait, notre nourriture, nos vêtements et nos couvertures. En résumé, le bétail constitue la richesse de la famille et détermine son statut. »

Ainsi, Kegalale, maintenant retraitée, tire sa dîme du bétail de sa ferme. Tou-tefois, ce qu’elle retourne au Seigneur ne s’arrête pas là. En fait, sa vie entière a été un don de soi. Depuis son ministère mé-dical jusqu’à ses postes de leadership au sein de la nation, elle a œuvré en faveur de ses semblables.

On dirait que tous ceux qui donnent suivent le même modèle ! Donner engendre la confiance, la confiance en-gendre la générosité et une vie consacrée à autrui. Kegalale aime impliquer ses enfants et ses petits-enfants quand vient la saison du versement de la dîme. Elle espère que cette pratique se perpétuera comme un héritage familial dans les générations futures.

Cet héritage a commencé par le père de Kegalale, lequel soulignait l’impor-tance de s’occuper des moins fortunés. Bien que n’étant jamais allé à l’école, il lisait sa Bible deux fois par jour. Pour lui, la mission du Christ se résumait simple-ment à ceci : prendre soin des veuves et des orphelins. Kegalale se souvient que sa mère, animée de la même philosophie, cuisinait pour les enfants de la collectivité locale. Au Botswana, la tradition dit que si ton voisin a de la difficulté à prendre soin de sa famille, tu dois l’aider en lui prêtant du bétail. Parfois, le chef de la collectivité vient vérifier si tu as fait ton devoir !

Ces influences de l’enfance et de la culture ont permis à Kegalale de demeu-rer consciente des besoins de ceux qui l’entourent. Elle est « Maman » pour de nombreux jeunes du coin, ce qui lui pro-cure une grande satisfaction. Elle se rend régulièrement dans les villages voisins et, de concert avec les ministères adventistes locaux, elle apporte son aide là où on a besoin d’elle. Le temps fort de l’année, c’est la fête qu’elle tient pour les enfants de la collectivité. Quel festin ! Les enfants se régalent. On comprend pourquoi ils aiment tant cette femme !

Sur le plan professionnel, Kegalale jouit d’une excellente réputation auprès des ministères de l’Éducation et de la Santé du gouvernement. « Il n’y a rien que j’aime autant que de pouvoir m’assurer que l’argent se rend directement à ceux auxquels il est destiné ! » confie-t-elle.

Les choses n’ont pas toujours été faci-les. Le mari de Kegalale est mort prématu-rément. Pour comble de malheur, leur fils unique l’a suivi dans la tombe. « Il doit y avoir une raison, dit-elle. Au lieu de poser mille questions auxquelles je n’obtiendrai jamais de réponses, je crois de tout mon cœur que Dieu dirige toutes choses. »

Kegalale croit que le Seigneur tient ses promesses (Ml 3.10). « Il les tient, insiste-t-elle. Vous savez, nous n’avons pas toujours eu ces vaches. Nous avons commencé à payer notre dîme avec des chèvres provenant d’un octroi gouverne-mental ! Ayant entendu dire que les pasteurs locaux avaient besoin de soutien, mon mari a senti qu’il était important de retourner la dîme. Aujourd’hui, tout sur cette ferme appartient à Dieu, pas seulement les vaches. Tout !

« La dîme s’associe à la sollicitude envers autrui, ajoute-t-elle. Si on ne peut donner à Dieu, on ne peut donner aux autres, et si on ne peut donner aux autres, on ne peut donner à Dieu. »

Voilà ce qu’est la générosité… Voilà ce qui conserve à Kegalale son merveilleux sourire ! ■

À gauche : EN TRAIN DE COMPTER LA DÎME : À la ferme de Kegalale Gasennelwe, au Botswana, on compte et marque le troupeau du Seigneur – ce sera la dîme de la ferme de Kegalale.

À droite : À LA FERME : Kegalale Gasennelwe, largement connue au Botswana pour son expertise et son œuvre pour le Ministère de la Santé et celui de l’éducation, est aussi « Maman » pour beaucoup de jeunes du coin. Ici, Kegalale discute avec Kago Rammidi, secrétaire de la Fédération du sud du Botswana.

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Penny Brink est directrice adjointe de l’économat de la Conférence générale, à Silver Spring, au

Maryland (États-Unis).

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Un jour, lors d’une visite à mon cousin qui habite dans le secteur New Cross Roads de la ville du Cap, je perçois ce qui me semble d’abord venir d’un poste de

radio. Me voilà piqué de curiosité ! Tous ceux qui sont dans la pièce entendent aussi la musique qui joue plein tube, de même que les applaudissements en arrière-plan. Le volume de la musique augmente. Et soudain, je reconnais la mélodie. C’est un chant qu’on chante lorsque des garçons reviennent d’une initiation de plusieurs semaines en forêt. Et c’est exactement ce qui se passe en ce moment. Les rituels de cette initiation ont pour origine un cadre rural suffisamment spacieux. Le périmètre sacré du kraal, la cour, et les autres bâtiments qui servent de cuisine, de dortoir, d’entrepôt, bref, des bâtiments pour un mode de vie tout simple, offrent l’espace nécessaire.

Hélas, les gens du New Cross Roads vivent dans la promiscuité.

fois l’idée du sacrifice. Il institua le système sacrificiel comme remède au péché. Hébreux 9.1-9 nous brosse le tableau du tabernacle terrestre et du système sacrificiel par lequel Dieu traitait le péché. Cependant, ce système est devenu caduc depuis le sacrifice de Jésus sur la croix. L’épître aux Hébreux a été écrite d’abord pour les Juifs et les chrétiens juifs de la Diaspora. Éparpillés, ces gens s’inquiétaient de ce qu’ils étaient loin du temple et ne pouvaient participer à ses rituels quotidiens. Certains ne pouvaient même pas se permettre de voyager une fois par année pour observer la Pâque, l’une des fêtes-clés des festivals juifs. L’auteur rappela à ces chrétiens qui avaient accepté le Christ qu’ils avaient maintenant accès au sanctuaire céleste grâce à Jésus, peu importe où ils se trouvaient.

En outre, les restrictions du code de construction de la muni-cipalité locale ne leur permettent pas de construire de kraal. Les jeunes gens doivent donc parcourir de longues distances jusqu’à leur village natal pour participer à ces rituels. Mais que font ceux qui ont perdu la trace de leurs lieux d’origine ? Ils continuent d’exercer ces rites de passage dans la ville. Beaucoup construisent un kraal de fortune pour sacrifier les animaux et pour reproduire le cadre original.

Le remède au péchéLorsque Adam et Ève péchèrent dans le jardin d’Éden,

Dieu sacrifia un agneau pour eux, et cet agneau leur servit de vêtements1. Par cet acte, Dieu introduisit pour la première

L’antidoteMichael Mxolisi Sokupa

N I N A A L D I N T H U N E

M É D I T A T I O N

contre lepeche

Une solution permanente au problème du péché

14 Adventist World | Novembre 2011

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De temporaire à permanentPour devenir chef guide, il faut suivre un cours de premiers

soins. En suivant ce cours, j’ai appris ce qu’il faut faire en cas de morsure de serpent. En attendant l’administration de l’antidote (une solution permanente contre le venin d’un serpent), il faut empêcher à tout prix le poison de se répandre dans tout le corps. Par exemple, si la morsure est au niveau de la jambe, il faut immobiliser celle-ci pour minimiser le retour du sang au cœur et aux autres organes. Ensuite, il faut identifier le serpent pour choisir le bon antidote. C’est la course contre la montre : il est vital de trouver de l’aide médicale le plus rapidement possible.

De même, lorsque le péché mordit l’humanité, Dieu instaura les premiers secours : le système sacrificiel. Sachant que ce système ne constituait pas la solution permanente au problème du péché, « lorsque les temps furent accomplis, Dieu a envoyé son Fils, né d’une femme, né sous la loi, afin de racheter ceux qui étaient sous la loi, pour que nous recevions l’adoption » (Ga 4.4,5).

Le sanctuaire terrestreLe sanctuaire terrestre traitait de plusieurs catégories de

péché. Si un prêtre, un chef, un individu ou tout Israël péchait par inadvertance, il devait offrir l’offrande prescrite dès qu’il prenait conscience de son péché (Lv 4.1-3, 13,22,27). Au nombre des péchés qu’un individu ou un groupe apportait au sanctuaire pour être purifié, il y avait les péchés d’omission (Lv 5.1,5,6) et les impuretés rituelles physiques (Nb 19.13,20). Enfin, une fois par an, on apportait deux boucs au sanctuaire. Après le tirage au sort, l’un d’eux était sacrifié pour le péché (le bouc pour l’Éternel). Le prêtre posait ses mains sur le deuxième bouc encore vivant et confessait sur lui tous les crimes d’Israël et sa rébellion (Lv 16.7,9.21). Ce sacrifice purifiait le sanctuaire de tous les péchés confessés et non confessés. Le Jour des expiations n’avait pas pour but d’offrir le pardon à ceux qui, ancrés dans leur rébellion, dédaignaient les solutions offertes, mais plutôt de dévoiler le plan de Dieu visant à purifier le sanctuaire, et d’indiquer une solution plus excellente. Dieu s’attendait à ce que ceux qui avaient contracté une alliance avec lui manifestent leur loyauté à son endroit en acceptant les solutions qu’il leur offrait.

Le sanctuaire célesteLe sacrifice du Christ fournit un nouvel ordre. « Combien

plus le sang du Christ – qui par l’Esprit éternel s’est offert lui-même à Dieu, sans défaut – purifiera-t-il notre conscience des œuvres mortes, pour que nous rendions un culte au Dieu vivant ! » (He 9.14, NBS) Plus loin dans le même chapitre, Paul souligne que le pardon n’est possible que par le sacrifice : « D’ailleurs, selon la loi, presque tout est purifié avec du sang, et sans effusion de sang il n’y a pas de pardon. » (v. 22) Quand

la victime d’une morsure de serpent est à l’hôpital, on lui enlève tous les bandages. La personne qui a donné les premiers soins ou les ambulanciers laissent la place au médecin. Ce serait suicidaire pour la victime de préférer les ambulanciers au médecin ! Seul le médecin peut la sauver de façon permanente. « Ainsi, frères, nous avons la liberté d’entrer dans le lieu très saint grâce au sang du sacrifice de Jésus. Il nous a ouvert un chemin nouveau et vivant au travers du rideau, c’est-à-dire par son propre corps. Nous avons un grand-prêtre placé à la tête de la maison de Dieu. Approchons-nous donc de Dieu. » (He 10.19-22, BFC) Par conséquent, Dieu exige que nous soyons loyaux envers lui seul.

Pas de place pour une loyauté partagéeDans Hébreux 10.17 (BFC), la promesse de Dieu est claire :

« Je ne me souviendrai plus de leurs fautes et de leurs péchés. » Dieu pardonne nos péchés tout en satisfaisant aux exigences de sa loi. Nous pouvons nous réclamer de la justice du Christ comme étant la nôtre. Par conséquent, « il n’est plus nécessaire de présenter une offrande à cet effet » (v. 18, BFC). Notre loyauté envers Christ ne nous autorise pas à demeurer dans l’ancien système. J’ai participé dernièrement à l’expulsion d’un démon. Tandis que j’entrais dans la pièce où deux hommes forts maîtrisaient la démoniaque entourée de pasteurs, celle-ci s’est mise à s’agiter violemment. Nous avons prié jusqu’à ce qu’elle se calme. Il fallait absolument la garder consciente. Nous lui avons demandé de prier et de prononcer le nom de Jésus. En faisant ainsi, elle proclamait sa loyauté envers Dieu et dénonçait les démons qui la torturaient. De même, dans Éphésiens, Paul rappelle aux croyants de « se dépouiller » de leur vieille nature et de « revêtir la nature nouvelle » (Ep 4.22-24). Une telle transformation divine ne laisse aucune place à une loyauté partagée.

Dieu veut que nous le prenions au sérieux. Il nous a fourni l’unique solution permanente au problème du péché. Satan aspire aussi à notre loyauté. En fait, il est même disposé à la partager avec Dieu. Mais Dieu est Seigneur de tout ou pas Seigneur du tout. Il exige un engagement total de notre part envers son plan du salut établi depuis la fondation du monde. ■

1 Il y est fait allusion dans Genèse 3.21.

Michael Mxolisi Sokupa, titulaire d’un doctorat, est chargé de cours du Nouveau Testament à l’Institut d’enseignement supérieur Helderberg, en Afrique du Sud. Zanele, sa

femme, et lui ont trois enfants.

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L’Afrique du Sud de l’apartheidAprès la Seconde Guerre mondiale, l’Afrique du Sud entra

dans un régime d’apartheid, ou ségrégation raciale. L’apartheid débuta officiellement en 1948, soit après la victoire électorale décisive du parti national. Celui-ci ne tarda pas à appliquer une politique de « mise à part », ou apartheid, une politique dont l’idéologie avait pour coeur la suprématie des Blancs. Le régime de l’apartheid se termina officiellement en 1994 suite aux premières élections multiraciales.

De toute évidence, la ségrégation raciale n’avait rien d’une invention sud-africaine. Elle existait bien avant l’ère coloniale et se manifestait dans maintes parties du monde. Cependant, c’était la première fois qu’elle était adoptée comme politique officielle et fondement d’un gouvernement. On répartit la population en quatre groupes raciaux : les indigènes ou « Noirs », les « Blancs », les « métis », et les « Asiatiques » ou « Indiens ». Les secteurs résidentiels, l’éducation, les soins médicaux, les plages et autres services publics n’échappèrent

Les amis, où devrions-nous aller cet après-midi ?Quelle question ! Mais pour nous, elle n’a rien de

simple. Il faut dire que la situation qui prévaut est plutôt bizarre. Nous sommes en 1989. Au flanc de la montagne Helderberg, dans la magnifique province du Cap, en Afrique du Sud, se dresse l’Institut d’enseignement supérieur Helderberg. La vue est à couper le souffle, car Helderberg donne sur l’océan Indien. Or, un sabbat après-midi, une promenade sur la plage ou une randonnée dans la réserve naturelle de Helderberg semble tout indiquée ! Le problème, c’est que nous sommes un groupe d’étudiants mixtes – surtout des Blancs, quelques métis, un Noir, et un Indien. Bien que l’apartheid agonise, certaines choses ont la vie dure. Les panneaux sur la Strand Beach, par exemple, affichent encore « Réservé aux Blancs ».

C O U R T O I S I E D E L ’ I N S T I T U T D ’ E N S E I G N E M E N T S U P É R I E U R H E L D E R B E R G

Leçons à tirer d’un institut d’enseignement supérieur en transformation

Chantal et Gerald Klingbeil

E N C O U V E R T U R E

racecouleuret de la

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P H O T O S : E D W A R D A . A P P O L L I S16 Adventist World | Novembre 2011

Au-delà de la

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Il n’était pas question qu’il habite sur le campus. Quant aux locaux, on ne lui donna accès qu’aux salles de classe et à la bibliothèque. Enfin, on lui refusa de participer à la cérémonie de remise de diplômes et de figurer sur les photos de sa classe de diplômés.

Nombre d’adventistes et d’administrateurs de l’Institut Helderberg croyaient sans doute que les lois strictes de l’apar-theid leur interdisaient de fonctionner autrement. Il ne leur vint même pas à l’idée de vérifier jusqu’où ils pouvaient aller dans l’intégration des étudiants non blancs. Et pourtant, les rapports étonnants entre l’établissement et le Ministère de l’éducation du pays montrent clairement qu’ils auraient eu la possibilité de se comporter en dirigeants plutôt qu’en mou-tons ! En voici un exemple : en 1971, Robert Hall, un étudiant noir du Zimbabwe (un pays voisin) reçut la permission de terminer son diplôme à Helderberg sous les mêmes conditions qu’Alwyn du Preez. Quand l’établissement demanda au gou-vernement une permission spéciale pour inscrire Robert Hall, quelle ne fut pas sa surprise de recevoir une réponse affirma-tive de même que l’explication suivante : « Le gouvernement n’a pas, et n’a jamais eu, pour politique de s’ingérer dans la formation de pasteurs de n’importe quelle religion2. »

C’est vers cette époque que l’Afrique du Sud passa par des changements sociaux considérables. Des manifestations et des émeutes ébranlèrent le fondement même de l’apartheid. Ces changements sociaux ainsi que la dégradation de la situation économique eurent aussi un impact sur Helderberg. À partir de 1972, on voulut intégrer des métis dans le Département de théologie, et c’est finalement en 1974 que les premiers étudiants métis furent admis. Comme leurs prédécesseurs, ils n’habitaient pas sur le campus et devaient se limiter aux salles de classe et à la bibliothèque. Cependant, on leur permit de participer à la cérémonie de remise de diplômes de leur classe.

Au cours des années 1970 et 1980, l’augmentation des pressions internes et internationales de même que les diffi-cultés économiques forcèrent l’apartheid à se réinventer. Un parlement tricaméral permettant une représentation métisse et indienne se forma en 1983. Par ailleurs, en 1986, on assista, entre autres, à l’abrogation de la loi du passeport intérieur. Cette époque fut témoin, hélas, des pires violences politiques.

À l’aube d’un vrai changementEn février 1990, F. W. de Klerk, président de l’Afrique

du Sud, annonça la libération de Nelson Mandela. Le lent processus de démantèlement du système officiel de l’apartheid

pas à la ségrégation. À partir de 1970, on dépouilla les Noirs de leur citoyenneté. Ils étaient désormais citoyens de l’un des bantoustans autonomes. Ceux qui voulaient travailler dans les villes devaient se munir d’un passeport intérieur – une mesure visant à limiter la circulation des populations noires. Bien souvent, les familles se retrouvaient séparées : les pères allaient travailler dans les villes, pendant que les femmes et les enfants restaient confinés dans les bantoustans.

Helderberg et l’apartheidInévitablement, l’apartheid eut un impact sur l’Église

adventiste. En Afrique du Sud, la mission adventiste commença au cours des années 1890. À cette époque, la société souffrait déjà d’une certaine ségrégation, mais non officiellement.

Malgré cet environnement social, les pionniers et éduca-teurs adventistes semblaient avoir l’esprit plus ouvert que la société en général. Des documents montrent qu’au moins un noir et plusieurs métis furent admis à l’Institut d’en-seignement supérieur Claremont Union, établi en 1892 et l’un des deux établissements adventistes précurseurs de Helderberg. Après que cet établissement ait été relocalisé

dans un secteur plus rural et qu’on lui ait donné le nom de « Institut d’enseignement supérieur Spion Kop », les étudiants apprirent aussi le zoulou, l’une des deux langues indigènes les plus importantes de l’Afrique du Sud. Il est clair que les éduca-teurs se focalisaient sur la mission1.

Finalement, on se rendit compte que Spion Kop était trop à la campagne : il n’avait produit que 32 diplômés. Il fallut donc l’établir ailleurs. C’est ainsi qu’en 1928, l’Institut d’enseignement supérieur Helderberg ouvrit ses portes.

Helderberg était fier de son campus admirablement situé et de son chant thème : « Salut Helderberg, lumière de l’Afrique » ! La faculté et les étudiants prirent ce mandat au sérieux. En effet, avant le déclenchement de la Seconde Guerre mondiale, les anciens étudiants de Helderberg servaient dans toute l’Afrique.

À cause de l’application de sanctions internationales contre l’Afrique du Sud, Helderberg cessa de former des missionnaires et de les envoyer à travers l’Afrique. Privé de sa focalisation mis-sionnaire, il finit par se conformer aux normes sociales et politi-ques. Désormais, l’établissement ne brilla qu’au sein de la petite communauté de foi adventiste blanche sud-africaine au lieu d’être la lumière de l’Afrique. Un coup d’œil rétrospectif montre que les valeurs de l’apartheid s’étaient enracinées dans le cœur et l’esprit des membres. Prenons par exemple le cas d’Alwyn du Preez, premier étudiant non blanc admis à Helderberg en 1960.

De gauche à droite : AUX JOURS DE L’APARTHEID : L’Institut d’enseignement supérieur Claremont Union, en 1917. Cet institut a été un précurseur de l’Institut d’enseignement supérieur Helderberg. SORTANTS DE 2010 : Des membres de la classe de diplômés de 2010, juste avant de quitter le campus pour servir au nom du Christ. REPÈRE MARQUANT DU CAMPUS : L’église de l’Institut d’enseignement supérieur Helderberg est un site familier du campus.

Leçons à tirer d’un institut d’enseignement supérieur en transformation

peau

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s’amorça. Le 27 avril 1994, les premières élections démocratiques inclusives se tinrent en Afrique du Sud, et les gens de toutes les races purent enfin voter.

Au plus fort de ces changements considérables, le Dépar-tement de théologie de l’Institut d’enseignement supérieur Bethel (c’est-à-dire l’institut d’enseignement supérieur adven-tiste pour les Noirs) ferma ses portes en 1991. On transféra tous les étudiants en théologie à l’Institut d’enseignement supérieur Helderberg à titre d’étudiants à plein temps.

Jamais on n’oubliera les longues files de gens attendant pa-tiemment de voter pour la première fois lors de la toute première élection multiraciale qui se tint en 1994. Depuis lors, le pays et l’Église adventiste ont fait des pas de géant à l’égard des réalités politiques, sociales et économiques établies depuis trop longtemps.

Cette transformation s’est aussi fait sentir à Helderberg. L’intégration d’un personnel enseignant de différentes ethnies est devenue une priorité. En 2005, Gerald du Preez est devenu le premier président métis de l’institut, et en 2010, Tankiso Letseli en est devenu le premier président noir. Au début de 2011, celui-ci a été élu président de l’Union des fédérations de l’Afrique du Sud et Paul Shongwe est devenu le second président noir de Helderberg.

Près de 18 ans après cette première élection historique, l’ins-titut poursuit son processus de transformation. Aujourd’hui, il est fier de son personnel international dans ses trois facultés (lettres, administration, théologie). L’un des défis de l’institut, c’est la question d’appartenance. Helderberg essaie d’aborder la question de l’acceptation par ses différentes constituantes et la collectivité, et ce, au moyen de toute une nouvelle gamme de cours universitaires dynamiques correspondant aux besoins perçus. Le corps étudiant reflète étroitement la population du pays, de sorte que le nombre d’inscrits est en hausse.

Tout en offrant une éducation de qualité, Helderberg sert aussi de modèle dynamique pour le rapprochement des institutions qui se sont développées séparément. Bien qu’il soit vrai que les mentalités et les attitudes implantées pendant

des générations ne peuvent changer du jour au lendemain, Helderberg encourage ses étudiants adventistes à voir au-delà de la couleur de la peau et de la race. L’institut ne cherche pas à être un melting-pot culturel. Son personnel et ses étudiants se considèrent plutôt comme des voyageurs dans un parcours qui va bien au-delà de l’universitaire. Ceux qui fréquentent un établissement scolaire adventiste apprennent à découvrir et à apprécier les différentes cultures. Par ailleurs, chaque étudiant a l’occasion de mieux se connaître : il découvre ses points forts et prend conscience de ses propres failles culturelles. Par-dessus tout, les étudiants découvrent de façon pratique la puissance de l’amour de Dieu, de cet amour qui rassemble tout le monde dans une mission commune et un même but.

Tirer des leçons du passéIl n’y a pas que l’Afrique du Sud qui change. Le change-

ment est une réalité mondiale. Que peuvent faire les institu-tions adventistes qui se retrouvent au cœur de cette société en mouvement ? Quelles leçons pouvons-nous tirer du chemine-ment de l’Institut d’enseignement supérieur Helderberg ?

1. Lisez d’abord les instructions. De nombreuses personnes ne lisent pas les instructions. Elles estiment en savoir suffisam-ment sur le produit. Mais souvent, elles sont forcées d’aller récupérer la feuille d’instructions jetée à la poubelle. Et parfois, il est trop tard, le mal est fait…

Un jour, Jésus raconta une histoire semblable non sur les instructions, mais sur les fondations. Vous souvenez-vous de cet homme qui construisit sa maison sur le sable (Mt 7.24-27) ? Eh bien, chaque fois que notre enthousiasme devance l’œuvre calme mais pourtant essentielle qui consiste à chercher les ins-tructions divines à l’égard de nos institutions et de nos entreprises, nous imitons cet homme ! Il nous faut une théologie solide et une vision claire avant de nous lancer dans un projet de cons-truction, ou d’ouvrir un restaurant végétarien, un centre pour la collectivité, une maison d’édition, un groupe de jeunes, une

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De gauche à droite : CORPS ÉTUDIANT : Des étudiants de l’Institut d’enseignement supérieur Claremont lors d’une sortie en 1917. PRÉSIDENT : Paul Shongwe, président de l’Institut d’enseignement supérieur Helderberg, est le second président noir de l’établissement. ÉVANGÉLISATION : Des étudiants de l’Institut d’enseignement supérieur Helderberg visitent cette collectivité dans le cadre du programme « Puissance de l’évangélisation à MFuleni ».

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école primaire, une clinique, ou une université.Dans le cas de l’Institution d’enseignement

supérieur Helderberg, les dirigeants et les laïcs auraient pu prendre de meilleures décisions durant l’apartheid s’ils avaient remis en question les tendances sociales d’alors et cherché conseil dans la Parole de Dieu et l’Esprit de prophétie. Si nous ne cherchons pas activement à découvrir la volonté de Dieu, nous suivrons naturellement le courant. L’idéologie de la société deviendra notre norme de fonctionnement.

2. Soyez proactifs – pas réactifs. Si nous voulons être proactifs, nous devons avoir une compréhen-sion claire de la volonté de Dieu à notre endroit. En fait, Jésus nous rappelle que nous sommes « le sel de

la terre » (Mt 5.13).En Afrique du Sud, l’Église adventiste souffrait de ségréga-

tion raciale bien avant l’apparition officielle de l’apartheid en 1948. Elle reflétait dans une grande mesure ce qui se passait dans la société de l’époque.

Tankiso Letseli commente : « N’attendez pas que l’environne-ment vous dicte votre conduite, sinon, vous serez bientôt dépassés par les événements. Soyez proactifs dans votre leadership. Le monde change. Je crois que notre éducation devrait nous préparer à être des agents de changement au lieu de nous amener à simple-ment réagir au changement. Les gens devraient pouvoir apprendre de nous et voir en nous des modèles qui fonctionnent. »

3. N’oubliez jamais notre mission. Être adventiste ou diriger une institution adventiste dans certains climats politiques peut être délicat. Parfois, il faut agir avec beaucoup de tact et faire preuve d’accommodation pour éviter qu’une position contro-versée ne nuise à l’œuvre. Toutefois, nous ne voulons pas en venir à prêcher un Évangile différent à cause de la peur et des répercussions politiques ou sociales.

Ne surestimons pas l’influence du leadership. En 1893, Philip Wessels, un pionnier adventiste en Afrique du Sud, écrivit ceci à Ellen White : « Je constate qu’ici, il existe une ségrégation très évidente. En ce qui me concerne, je ne m’en soucie pas. Je peux serrer la main des gens de couleur, etc. Mais j’estime que si nous nous associons à eux, nous allons perdre notre influence sur ceux qui sont en faveur de la ségrégation. […] Pour exercer une influence sur la haute société, nous devons respecter ces différences3. »

Philip Wessels crut préférable de ne pas prendre de position morale sur l’égalité raciale. Il décida, à l’extérieur du moins, d’adopter les valeurs de sa culture environnante pour pouvoir présenter l’Évangile à une certaine couche sociale. Malheureu-sement, son leadership devint la norme de l’œuvre adventiste en Afrique du Sud.

N’oublions jamais que notre mission consiste à atteindre tout le monde. Au besoin, nous devrons trouver le bon dosage vis-à-vis différents groupes ou entités politiques. Une chose est sûre : dans certains cas, notre silence face à certaines pratiques culturelles admises peut tout simplement revenir à les promouvoir.

La transformation : une affaire de cœurLes adventistes comprennent que transformation et conver-

sion vont de pair. L’injuste est déclaré juste. Le pécheur devient enfant de Dieu. Le perdu est retrouvé. La transformation est, sans contredit, une affaire de cœur ! Elle ne peut, en aucun cas, se ravaler à une décision politique parce que notre esprit a constamment besoin d’être régénéré. Les systèmes politiques vont et viennent. Les valeurs sociales ne cessent de changer. Au gré des changements sociaux, l’égoïsme, les préjugés raciaux, l’orgueil, la maltraitance, l’envie et la cupidité ne feront que revêtir une expression nouvelle, disons, plus politiquement correcte… La transformation qui procède du Saint-Esprit ne s’effectue ni par la force, la menace ou la coercition. Gerald du Preez nous rappelle ceci : « Il nous a fallu du temps pour atteindre notre niveau de transformation. Or, les autres ont dû faire preuve de patience pendant notre cheminement. Manifestons donc une même patience envers autrui. »

Au cours de la cérémonie de remise de diplômes de 2007, l’Institut d’enseignement supérieur Helderberg a fait un geste qui en dit long sur sa transformation : Alwyn du Preez et Robert Hall, à qui l’on avait refusé la joie de participer à la cérémonie de remise de diplômes, ont descendu l’allée de la salle Anderson et ont reçu leur diplôme sous une salve d’applaudissements – près de 40 ans après avoir complété leur diplôme. Une injustice a été réparée publiquement. La transformation est devenue tangible – et a rassemblé une nouvelle collectivité.

Paul Shongwe, l’actuel président de l’Institut d’enseigne-ment supérieur Helderberg, y va de cette métaphore utile : « Plus nous nous rapprocherons de Dieu, le centre, plus nous nous rapprocherons les uns des autres. » La transformation biblique a vraiment Dieu pour centre et implique un change-ment de mentalité. Ézéchiel résume ceci de façon puissante : « Je vous donnerai un cœur nouveau et je mettrai en vous un esprit nouveau ; j’ôterai de votre chair le cœur de pierre et je vous donnerai un cœur de chair. » (Ez 36.26) ■

1 On peut trouver un résumé pratique du début de l’histoire de l’Institution d’enseignement supérieur Helderberg dans D. F. Neufeld, éd., Seventh-day Adventist Encyclopedia, Washington DC, Review and Herald Publishing Association, 1996, vol. 10, p. 686-688.2 I. F. du Preez et Roy H. du Pre, A Century of Good Hope: A History of the Good Hope Conference, Its Educational Institutions and Early Workers, 1893-1993, East London, Western Research Group/Southern History Association, 1994, p. 109-113. Nous avons bénéficié de la lecture de “The Seventh-day Adventist Church in Southern Africa—Race Relations and Apartheid” (un document de Jeff Crocombe présenté lors de la réunion de l’Association des historiens adventistes, à l’Institution d’enseignement supérieur Oakwood, en 2007).3 Phillip Wessels à Ellen G. White, 14 janvier 1893.

Chantal et Gerald Klingbeil écrivent de Silver Spring, au Maryland (États-Unis). Gerald est rédacteur adjoint de Adventist World

et Chantal fait l’école à la maison à leurs trois filles. L’Institut d’enseignement supérieur Helderberg occupe une place spéciale dans le cœur de Chantal et de Gerald car c’est sur son campus qu’ils se sont rencontrés. Ils se sont mariés en Afrique du Sud et ont voté lors de la première élection inclusive en 1994.

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Le 21 mai 2011, à 18 heures, la fin du monde nous a fait faux bond. Ce non-événement spectaculaire

a laissé le champ libre à de nouveaux « prophètes » de même qu’aux récidivis-tes en la matière.

Enseignés et formés par les événe-ments qui se sont produits entre 1830 et1861, les adventistes du 7e jour n’ont pas oublié la façon dont le Seigneur les a conduits par le passé. Ils ont encore quelque chose à enseigner spécifique-ment aux autres chrétiens. Toutefois, une vérité pour tous se dégage de ce dernier « Mayday » (appel au secours) : puisque la fin du monde ne s’est pas produite, nous devons encore faire des plans pour demain.

Les événements à venir seront soit triviaux, soit importants, soit essentiels. Les futilités de la vie (les goûts, la mode, etc.) et les urgences de celle-ci (horaires des trains de banlieues, dernières touches aux préparatifs d’un mariage, cadeaux pour ceux qui, contrairement à nous, se sont souvenus de nous à Noël), peuvent compter, certes. Mais au-delà du futile, et au-delà même de la tyrannie de l’ur-gent, il y a l’essentiel. Quand Jésus nous demande d’évaluer la perte de notre âme (Mt 16.26 ; Mc 8.36), il veut que nous nous arrêtions à l’essentiel. Après tout, le christianisme n’est pas un conte de fées ! Il nous exhorte à étudier les marchés futurs, à réfléchir aux lendemains, et à assurer notre avenir aujourd’hui.

Conseils pour le temps de la finTragiquement, une certaine pensée

chrétienne intelligente a réduit l’essen-tiel à l’insignifiant. Nous connaissons les conseils que Jésus nous donne pour nous préparer à son retour, mais mal-heureusement, nous les avons réduits à un divertissement académique avec des chiffres, petits et gros. Répondant à la question des disciples au sujet de leur Jérusalem bien-aimée, Jésus révéla d’abord comment les gens de 2011 pourraient assurer leurs lendemains. Pour lui, c’est encore et toujours

l’essentiel. Il promit (et promet encore aujourd’hui) à maintes reprises un avenir extraordinaire pour quiconque le reçoit : « la vie éternelle » (Jn 3.16), « le royaume des cieux » (Mt 5.10), « au centuple, dans le temps présent […], avec des persécutions et, dans le siècle à venir, la vie éternelle » (Mc 10.30, NBS).

Mais ce que nous retenons le plus de ses propos, c’est qu’il y aura des signes dans le ciel, de la détresse sur la terre, des fraudes religieuses, et des gens terrifiés – autant de preuves, selon nous, de l’immi-nence de son retour (Mt 24.5-14,29 ; Lc 21.25,26). Certains insistent : selon ces prédictions, les catastrophes naturel-les augmenteront en nombre tandis que nous approchons de la fin. Entre-temps, d’autres prétendent qu’on ne peut dis-cerner de modèle ou de raison derrière ces catastrophes qui secouent notre vie et la planète tout entière.

À en juger par tout ceci, on dirait que Jésus se proposait d’attirer ses enfants dans des petits jeux d’addition et de soustraction : on compte les séismes, on calcule leur intensité et leur répartition, on compare les 10 catas-trophes d’aujourd’hui aux neuf et demi de demain ! Ainsi, les 20 000 victimes

du tsunami japonais l’emportent sur les 300 de la tornade au Tennessee. Ce débat bizarre sur la signification, le nombre et l’intensité des tsunamis, des ouragans, des largages de bombes pour-rait aussi conduire à l’idée (ou s’appuyer sur l’idée) que Dieu ou les chrétiens gagnent à évaluer la violence relative des catastrophes anciennes et modernes, ou la cruauté relative des anciens As-syriens et des Saddam, Hitler et autres Staline modernes. Cependant, il est peu probable que Jésus ait destiné ces jeux de calculatrice à influer sur notre planification de l’avenir, ou que l’étude biblique doublée de la lecture du journal ait été conçue pour découvrir combien il faut encore de décès, de famines, de crimes pédophiles ou frauduleux pour que Jésus revienne…

Un dernier round focalisé sur le Christ

Les propos de Jésus signalent plutôt la misère omniprésente ici-bas, laquelle trahit le désespoir de la condi-tion humaine. Ils fournissent une preuve irréfutable des limites pathétiques de l’humanité et de la nature sans lui. Jésus veut que nous comprenions qu’il est le

N U M É R O 2 5

Planifier en fonction du vrai lendemain

C R O Y A N C E S F O N D A M E N T A L E S

l’essentıelChoısırLael Caesar

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seul espoir de l’humanité. Lui seul peut, en fait, assurer notre avenir. Nous sommes des êtres finis ; lui est infini. Nous sommes insignifiants ; lui est remarquable. Nous sommes désespérés ; lui est notre espérance en temps de détresse. Nous ne sommes rien ; lui est tout. Et il nous dit : « Mes enfants, laissez-moi assurer votre avenir. Chaque fois que vous observez ce qui se passe, pas seulement en 2011, mais en tout temps, pas seulement en tout temps, mais plus que jamais avec le passage du temps et l’accomplissement des prophéties, lors-que vous voyez la confusion dans la na-ture, la panique des nations devant tout ce qui va se produire – bouleversements physiques, politiques, religieux, militaires, économiques – “quand cela commencera d’arriver, redressez-vous et levez la tête, parce que votre délivrance approche” [Lc 21.28]. » Faites donc retentir la trompette, car Jésus revient ! Voilà notre lendemain, notre espérance, notre meilleur investissement, notre sécurité.

C’est exactement ce que Jésus dit par la plume de Paul et de Jean, des siècles avant l’accomplissement de la

prédiction des 2 300 jours de Daniel (1 Th 4.13-18 ; Ap 22.6-10). L’accom-plissement prophétique n’est pas là pour confirmer soudainement qu’il convient de regarder à Jésus et non à soi ! La prophétie est là pour démontrer aux observateurs honnêtes la fiabilité absolument immuable de la Parole du Dieu dont les mains tiennent le temps et les saisons, dont l’œil voit la fin dès le commencement, dont le cœur se pré-occupe infiniment de mes hiers, de vos aujourd’huis, et des lendemains de tous. Depuis toujours, nous sommes censés regarder à Jésus et non à nous. « Votre demain, c’est moi, dit-il. Si le cœur des autres tremble, le vôtre ne doit pas s’inquiéter ; vous croyez en Dieu, croyez donc que je suis digne de confiance. Assurez votre lendemain aujourd’hui, pendant « le jour du salut » [2 Co 6.2]. Il n’y a que moi qui puisse accorder ce salut [Es 43.11]. Et bientôt, je reviendrai vous chercher pour que nous passions l’éternité ensemble ! »

Toute analyse des sermons de Jésus sur le temps de la fin (Mt 24 et Lc 21) doit reconnaître la relation globale

entre ses prédictions de catastrophes naturelles, économiques, politiques, et spirituelles, et son retour spectaculaire. Jésus ne nous conseille pas de passer nos sabbats après-midi – qu’ils soient ensoleillés ou orageux – en calculs futi-les relatifs aux chaos récents et anciens. Celui qui jette la honte de notre passé dans les profondeurs de la mer veut plutôt que nous assurions notre avenir et que nous invitions tous nos semblables à assurer le leur, en investissant en lui aujourd’hui, demain, et éternellement. C’est tellement plus significatif et productif que de débattre du nombre de décès résultant de la toute dernière monstruosité de Satan, et tellement essentiel à tout le reste de notre vie ! ■

Lael Caesar s’est récemment joint à l’équipe rédactionnelle de Adventist World à titre

de rédacteur adjoint, après plus de 15 ans de service comme professeur de religion à l’Université Andrews.

Jésus veut que nous comprenions qu’il est le seul espoir de l’humanité.

La seconde venue du Christ est la bienheureuse espérance de l’Église, le point culminant de l’Évangile. L’avènement du Sauveur sera littéral, personnel, visible et de portée mondiale. Lors de son retour, les justes morts ressusciteront ; avec les justes vivants, ils seront glorifiés et enlevés au ciel, tandis que les réprouvés mourront. L’accomplissement presque complet de la plupart des prophéties et les conditions actuelles qui règnent dans le monde indiquent que la venue du Christ est imminente. Le jour et l’heure de cet événement n’ont pas été révélés, c’est pourquoi nous sommes exhortés à nous tenir prêts à tout moment. (Tt 2.13 ; He 9.28 ; Jn 14.1-3 ; Ac 1.9-11 ; Mt 24.14 ; Ap 1.7 ; Mt 24.43,44 ; 1 Th 4.13-18 ; 1 Co 15.51-54 ; 2 Th 1.7-10 ; 2.8 ; Ap 14.14-20 ; 19.11-21 ; Mt 24 ; Mc 13 ; Lc 21 ; 2 Tm 3.1-5 ; 1 Th 5.1-6)

Le retour du

c h r i s t

l’essentıelChoısır

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Je vous envoie ce livre dans l’espoir que le récit de service inlassable qu’on y trouve vous donne le courage de persévérer jusqu’à la fin. » C’est ce qu’écrivit Ellen White tandis

qu’elle célébrait son 84e anniversaire en envoyant à de nombreux amis intimes et à des collègues des exemplaires autographiés de Conquérants pacifiques, lequel venait juste d’être publié.

Satisfaire un besoinDepuis plus d’une décennie, Ellen White souhaitait réviser

son livre Sketches From the Life of Paul, mis sous presse en 1883 mais dont le tirage était maintenant épuisé. C’est de ce livre de 334 pages que Conquérants pacifiques tire son origine. Voici comment les choses se sont passées.

En 1881 et 1882, nos leçons de l’École du sabbat (EdS) portaient sur la vie du Christ. On décida qu’en 1883, le 2e

pacifiquesUn don centenaire

E L L E N G . W H I T E E S T A T E

En haut : UN CADEAU D’ANNIVERSAIRE : Copie de la lettre qu’Ellen White a envoyée à son fils. Dans cette lettre, elle lui demandait d’envoyer un exemplaire de son dernier livre à ses amis et à ses collègues. En bas : Chaque livre comportait une dédicace signée sur la page de garde.

À L A D É C O U V E R T E D E L ’ E S P R I T D E P R O P H É T I E

«

Conquérants

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trimestre de l’EdS aurait pour thème les Actes des apôtres et le ministère de Paul. À cet égard, les dirigeants de l’Église suggérèrent un commentaire bien connu de W. J. Conybeare et de J. S. Howson pour aider les membres dans leur étude. Ellen White elle-même avait utilisé l’œuvre de ces deux hommes dans ses premiers écrits sur les apôtres. En outre, elle considérait ce commentaire suffisamment pertinent pour le recommander dans Signes des temps : « La vie de saint Paul, par W. J. Conybear et J. S. Howson, est un livre que je considère d’un grand mérite, et d’une rare utilité pour l’étudiant sérieux de l’histoire du Nouveau Testament1. »

W. C. White raconte ce qui se passa ensuite : « Les moniteurs de l’École du sabbat et les laïcs se sont plaints de ce que cet ouvrage [de 764 pages] était trop volumineux, trop lourd. Ils estiment que les écrits d’Ellen White, dans leur simplicité, seraient beaucoup plus utiles pour la majorité de notre peuple. On a alors recommandé vivement que madame White écrive un livre qui servirait de complément utile à la leçon2. »

Ellen White et ses assistants se mirent à rassembler rapidement ce qu’elle avait déjà écrit à ce sujet. Elle y ajouta beaucoup d’informations supplémentaires3.

En juin 1883, Sketches From the Life of Paul parut, et bientôt, on envoya des exemplaires pour les commandes du camp-meeting. Selon W. C. White, on réalisa deux tirages de 5 000 exemplaires avant que le livre soit épuisé vers le milieu des années 1890. Lorsqu’on demanda à Ellen de procéder à une nouvelle impres-sion du volume, elle refusa, exprimant son désir de le réviser et de l’étoffer davantage pour la nouvelle édition4.

Cependant, elle ne put s’adonner entièrement à la révision de ce livre que vers la fin de 1910, soit après avoir terminé Jésus-Christ (1898), Les paraboles de Jésus (1900), Éducation (1903), et Le ministère de la guérison (1905), entre autres.

Chose intéressante, tout comme les leçons de l’EdS l’avaient poussée à écrire son premier livre sur la vie de Paul, ce sont les leçons de l’EdS de 1911 portant sur le livre des Actes qui la poussèrent à en terminer la révision.

Selon W. C. White, les assistants d’Ellen White consacrèrent d’abord cinq mois environ à la recherche de tout ce qu’elle avait écrit à ce jour sur la vie et les enseignements des apôtres avant d’organiser les sélections en chapitres. « Jour après jour », on remettait à Ellen White des manuscrits à lire. « Elle annota les manuscrits librement, ajoutant des interlignes et des mots par-ci, des phrases et des expressions par là pour rendre ses déclarations plus claires, plus puissantes ». Il nota : « Ma mère nous donnait fréquemment des instructions à l’égard de notions importantes dont elle avait traité par écrit. Elle désirait que nous nous efforcions de retracer ces passages5. »

Une compilation achevée Sachant que son livre ne pourrait être terminé à temps pour le

début des leçons, les assistants d’Ellen publièrent dans les revues de l’Église des articles appropriés tirés de « l’œuvre inachevée ».

Écrivant à son fils W. C. White à la mi-février 1911, Ellen White lui fit part de ses espoirs quant à l’impact spirituel de ce livre sur ses lecteurs :

« Depuis ton départ, “La vie de Paul” a occupé tout mon temps. Nous essayons d’apporter des vérités scripturaires que notre peuple, croyons-nous, appréciera. J’ai pris la peine d’inclure dans ce livre beaucoup d’informations destinées à aider nos ouvriers, lesquels seront éventuellement appelés à passer par des expériences similaires à celles des chrétiens de l’Église primitive. Les Actes des apôtres nous révèlent des ex-périences qui, si elles sont appliquées dans la vie quotidienne, susciteront chez nos frères et sœurs le désir d’une vie spirituelle plus élevée, plus puissante. Ces expériences leur apporteront la sagesse nécessaire pour collaborer avec les intelligences célestes dans le salut des âmes6. »

En 1911, sa correspondance révèle un progrès constant du manuscrit et son enthousiasme à le voir presque terminé. « Récemment, ma révision du livre sur les Actes des apôtres m’a tenue fort occupée, écrivit-elle en septembre à Mabel, sa petite-fille. Je pense que ma part dans ce travail est à peu près terminée7. » Le 6 octobre, elle écrivit au pasteur Haskell : « Mon livre Conquérants pacifiques est sous presse »8, et six semaines plus tard, elle reçut des imprimeurs son premier exemplaire.

Conquérants pacifiques – ou l’histoire des enfants de Dieu au premier siècle – nous exhorte à imiter le courage de ceux-ci et leur confiance en Dieu face aux événements tumultueux qui se multiplient dans le monde entier. Si vous n’avez pas lu ce livre édifiant dernièrement, je vous invite à redécouvrir son merveilleux message. Conquérants pacifiques – ce cadeau d’anniversaire de la part d’Ellen White à l’Église – a eu 100 ans cette année, mais l’histoire de ce que le Saint-Esprit peut faire à travers ceux qui s’abandonnent entièrement à Dieu se renouvelle chaque jour. ■

1 Signs of the Times, 22 février 1883, p. 96.2 W. C. White, « Brief Statements Regarding the Writings of Ellen G. White » p. 9, 10.3 Environ un tiers du matériel préexistant a été tiré du livre Spirit of Prophecy d’Ellen G. White, vol. 3, publié en 1878 (mis en parallèle dans sa série Redemption, numéros 7 et 8).4 W. C. White à F. M. Wilcox, 1er avril 1917. Certains ont faussement prétendu que le livre n’avait pas été réimprimé pour éviter la menace d’une poursuite par les éditeurs de l’ouvrage de Conybeare et de Howson, puisque Ellen White s’était servie de cet ouvrage populaire dans la préparation de son manuscrit. Cependant, ces éditeurs nièrent avoir eu connaissance d’une telle objection – ou même de la possibilité d’un recours en justice – puisque l’ouvrage de Conybeare et de Howson ne portait aucun copyright.5 W. C. White à L. R. Conradi, 8 décembre 1911. Pour un contexte supplémentaire de la préparation du livre, voir Arthur L. White, Ellen G. White: The Later Elmshaven Years, 1905-1915, p. 340-344.6 Ellen G. White, lettre 4, 1911 (à W. C. White, 15 février 1911).7 Ellen G. White, lettre 72, 1911 (à Mabel Workman, 18 septembre 1911).8 Ellen G. White, letter 80, 1911 (à S. N. Haskell, 6 octobre 1911).

Tim Poirier est vice-directeur du Ellen G. White Estate de la Conférence générale à Silver Spring, au Maryland (États-Unis).

pacifiques

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Pourquoi ne sommes-nous pas prêts pour la Pentecôte ? »

C’est le titre du sermon.Voilà un sermon parfait pour remonter

les bretelles aux paresseux spirituels de notre église ! se dit Atonte Myers, épouse d’Ivor Myers, pasteur de l’église. Mais en écoutant le sermon, Atonte commence à se rendre compte de son propre besoin d’un réveil. À la fin de la prédication, son mari appelle la congrégation à s’engager à prier pour l’effusion du Saint-Esprit pendant 10 jours consécutifs. Il ne s’agit pas de 10 jours de prédication, mais de prières ferventes

se sont sentis poussés à revenir à l’église après de nombreuses années d’absence. Nous savions que Dieu était en train de répondre à nos prières. Et une joie profonde a inondé notre cœur. »

Cette expérience donne une idée aux Myers : pourquoi ne pas inviter les autres églises du secteur à participer avec eux à ces 10 jours de prière ? Et si la fédération entière s’unissait dans la prière ? Et l’Église mondiale ? Le pasteur Myers obtient rapidement le soutien de Jerry Page, alors président de la Fédération du centre de la Californie. C’est ainsi

« O p é r a t i o n

pour que Dieu déverse sur eux son Esprit. Convaincue de péché, Atonte se lève avec beaucoup d’autres membres d’église.

Tous les soirs, jusqu’à 70 membres de cette église californienne prient donc pour un sujet spécifique tel que la vraie repentance, le pardon, le témoignage, et les problèmes familiaux.

« Pour éviter la fatigue des prières qui s’éternisent, dit Atonte, et pour conserver notre concentration pendant cet exercice, nous avons demandé à chacun des parti-cipants de ne prononcer que de courtes prières. »

Le dernier soir, le service de commu-nion engendre des réconciliations. « Ce service a procuré une guérison dont notre église avait grand besoin, poursuit Atonte. Des gens qui ne s’étaient pas adressé la pa-role pendant des années se sont mis à pleu-rer. Ils se sont étreints et se sont demandé pardon pour leur colère et leur amertume.

« Le sabbat suivant, l’église était bondée de monde ! ajoute-t-elle. Certains sont entrés dans l’église comme ça, directement de la rue, alors que d’autres

que cette initiative fondée sur la prière et baptisée Opération pluie de l’arrière-saison (OGR) voit le jour.

Une idée qui fait son cheminPersonne ne se doute de ce qui va

se produire ensuite. L’idée se répand comme une traînée de poudre. Bientôt, plus de 1 800 églises dans 80 pays s’en-gagent à participer à la première OGR, laquelle se tiendra en janvier 2007. Suite à cet événement, des églises se réveillent, des âmes se convertissent, une passion renouvelée pour l’évangélisation renaît, et des relations brisées sont restaurées.

« Le Seigneur m’a montré qu’à l’instar des apôtres, ce n’est qu’à travers un cœur contrit, une repentance authentique et la prière collective que nous ferons l’expé-rience d’un réveil et que nous recevrons l’effusion du Saint-Esprit, laquelle est essentielle pour répandre le message dans le monde entier », explique Atonte.

Depuis, des centaines d’églises du monde entier participent à cette initia-tive qui se tient tous les mois de janvier.

OGR se mêle au réveil et à la réforme

Lors du Concile annuel de 2010 (lequel s’est tenu à Silver Spring, au Maryland [États-Unis]), le comité exécutif de l’Église mondiale, en tant que participant de l’initiative « Réveil et réforme » de la Conférence générale, a voté de faire de l’ini-tiative Opération pluie de l’arrière-saison un événement annuel mondial qui aura lieu au mois de janvier. La prochaine OGR se tiendra du 4 au 14 janvier 2012. Elle se con-centrera sur les réunions de prière quoti-diennes. Le dernier jour, le sabbat, il y aura une célébration spéciale au programme.

À cet égard, la Pacific Press Publishing Association a imprimé un livre-ressource de Mark Finley intitulé 10 Days in the Upper Room (10 jours dans la chambre haute). On peut se le procurer en anglais dans les librairies adventistes.

Les congrégations, petits groupes ou individus désirant s’inscrire à OGR 2012 peuvent le faire en visitant le site www.revivalandreformation.org et en cliquant sur « Operation Global Rain ». Bientôt, ce

D A V I D S H E R W I N

V I E A D V E N T I S T E

«

pluıe de

Une initiative fondée sur la prière balaie le globe

Janet Page

l’arrıère-saıson »

24 Adventist World | Novembre 2011

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site présentera des propositions de sujets pour que les membres, les directeurs de prière et les pasteurs locaux puissent di-riger avec succès ces moments de prière collective. On invite chaque groupe à réserver une heure par jour pour prier ensemble. Quant à ceux qui habitent trop loin d’une église participante, on les encourage à prier seuls ou avec quelques amis. Les participants devraient garder à l’esprit les paroles de Jésus dans Actes 1.8 : « Vous recevrez une puissance, celle du Saint-Esprit survenant sur vous, et vous serez mes témoins. »

Pendant l’heure de prière quoti-dienne, les participants sont exhortés à prononcer de courtes prières, en sorte que chacun puisse prier plus d’une fois. Une telle mesure permet de maintenir le sujet de la réunion et d’éviter les prières qui pourraient être fatigantes. Ellen White dit : « On entend alors des prières machinales et sans fin, qui fatiguent les anges aussi bien que les hommes qui les écoutent. Nos prières doivent être courtes et aller directement au but. Que les re-quêtes longues et fatigantes soient gardées pour la prière privée, s’il est des gens qui ont de telles prières à prononcer. Ouvrons nos cœurs à l’Esprit de Dieu et il balaiera tout formalisme desséchant1. »

Les moments consacrés à la prière devraient se fonder sur la Parole de Dieu. Ils peuvent commencer par la louange en disant un psaume ou un autre passage

■ Demandez à Dieu de préparer votre cœur pour cette expérience de 10 jours.

■ Demandez à une personne ou plus de se joindre à vous, ou demandez à votre pasteur s’il est possible d’impliquer votre église dans cet événement de 10 jours.

■ Choisissez un moment convenable pour prier ensemble. Chaque jour, si possible, réservez une heure à cet effet.

■ Commencez et terminez votre moment de prière en groupe par des louanges et des actions de grâces. Appuyez-vous sur un psaume approprié.

■ Que vos prières soient brèves pour que chaque personne

biblique de louange. Lorsque nous prions pour le salut d’un individu, il convient de nous réclamer des promes-ses divines telles que dans Jérémie 24.7.

« Nos prières devraient être impré-gnées de la Parole de Dieu, dit Jerry Page, secrétaire actuel de l’Association pastorale de la GC. Nous voulons nous assurer que nos prières se conforment à la volonté de Dieu. »

Il ajoute : « Nous prions pour que chaque église, compagnie, petit groupe et individu s’unissent pour demander que le Saint-Esprit soit déversé. Nous savons que ce n’est que par l’effusion du Saint-Esprit, sa présence et sa puissance que nous pour-rons toucher le monde avec l’amour de Jésus, afin que celui-ci revienne bientôt. »

Ellen White souligne le même besoin : « Une chaîne de croyants fervents, unis dans la prière, devrait encercler le monde. Prions tous dans l’humilité. Que quelques voisins se réunissent et prient pour l’effu-sion du Saint-Esprit. Que ceux qui sont confinés à la maison rassemblent leurs enfants et prient avec eux. Qu’ils se récla-ment de la promesse du Sauveur : “Car là où deux ou trois sont assemblés en mon nom, je suis au milieu d’eux2.” »

Chaque prière compteTed N. C. Wilson, président de l’Église

mondiale, est à la tête de l’initiative mon-diale Réveil et réforme. Il dit que le ciel « attend anxieusement que le peuple de

Dieu se réveille et cherche la bénédiction de l’Esprit de Dieu. La promesse divine “Demandez et vous recevrez” est certaine. Le Seigneur exaucera ceux qui prient pour l’effusion du Saint-Esprit. L’achèvement de l’œuvre de Dieu ne dépend pas uni-quement d’efforts supplémentaires ou de méthodes différentes. En réalité, c’est la puissance de l’Esprit de Dieu agissant dans le cœur de ses enfants qui illuminera le monde de la gloire de Dieu. Alors, et seulement alors, Jésus reviendra. »

Toutes les prières des membres comptent dans cette œuvre importante. Qu’attend donc Dieu pour nous accorder le Saint-Esprit avec puissance ? Que le monde empire ? Non ! Mais plutôt que son peuple le cherche dans l’unité.

Désirez-vous vous joindre à ceux qui prient pour l’effusion du Saint-Esprit ? Les 10 jours de prière se tiendront du 4 au 14 janvier 2012. Pour vous y inscrire, visitez le site www.revivalandreformation.org, et cliquez sur « Opération pluie de l’arrière-saison ». ■

1 Ellen G. White, Témoignages pour l’Église, vol. 1, p. 525.2 Ellen G. White, Advent Review and Sabbath Herald, 3 janvier 1907.

Janet Page est secrétaire adjointe de l’Association pastorale de la Conférence générale pour la prière, les

épouses de pasteur et les familles.

1Ojours deprièreQuelques idées pour les JANET PAGE puisse prier plus d’une fois et pour que le Saint-Esprit puisse

inspirer votre prière.■ Pour une réunion plus puissante, favorisez la prière plutôt que

les discussions.■ Outre vos sessions de prière de groupe, prenez le temps de vous

retrouver seul avec Dieu.■ Pensez à faire un type de jeûne (télé, musique profane, films,

Internet, desserts). Utilisez ce temps supplémentaire pour prier et pour lire votre Bible. Demandez à Dieu de se révéler à vous.

■ Demandez à votre pasteur de promouvoir ces 10 jours de prière à votre église par des témoignages sur l’intervention divine résultant de la prière collective. Les deux sabbats de ces 10 jours, insistez particulièrement sur la prière pendant le service.

■ Demandez à Dieu de vous désigner cinq personnes pour lesquelles vous prierez pendant les 10 jours.

■ Pour d’autres idées, visitez le site www.revivalandreformation.org.

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Q U E S T I O N : Les adventistes croient-ils au don de guérison ?

Certainement ! Selon les Écritures, Dieu peut exaucer nos prières et guérir ceux pour lesquels nous prions (Jc 5.13-15). Cependant, certains ont de la difficulté à

comprendre la nature de ce don pour au moins deux raisons. Premièrement, il semble que la manifestation de ce don ne soit pas aussi courante aujourd’hui qu’aux jours apostoliques. Deuxièmement, notre per-ception du don de guérison a été ternie en raison de ce qui se passe dans les églises chré-tiennes charismatiques. Cer-tains pensent que le don de guérison devrait se manifester parmi nous de la même façon que chez ces communautés de foi chrétiennes.

1. Un don de Dieu. Dans les Écritures, on remarque un phénomène intéressant : il y a très peu de miracles et de gué-risons. Le récit biblique couvre une période de plusieurs mil-liers d’années. En l’examinant dans son ensemble, vous constaterez bientôt que les mi-racles et les guérisons n’étaient pas aussi courants qu’on peut d’abord le penser. Si vous les comptez, vous verrez que non seulement leur nombre était limité, mais aussi qu’ils se produisaient de concert à des moments particuliers de l’histoire. Par exemple, un nombre significatif d’entre eux se sont produits lors de l’Exode. C’était un moment de crise : Dieu se devait de révéler sa puissance pour montrer qu’il était le vrai Dieu. Il y eut des miracles en quantité inhabituelle au cours du ministère d’Élie et d’Élisée. C’était là une autre époque de grande apostasie en Israël, et Dieu démontrait qu’il était le vrai Dieu d’Israël.

Nous voyons une manifestation majeure du don de guérison lors du ministère de Jésus et des apôtres. Cet étalage unique de la puissance divine avait plusieurs buts, entre autres, celui de valider la mission divine de Jésus et l’authenticité de son œuvre. Mais d’un bout à l’autre de l’histoire biblique, le don de guérison se manifeste aussi de façon sporadique. En d’autres termes, le don se trouvait en permanence au sein du peuple de Dieu, mais celui-ci choisit à quel moment il convenait de le manifester d’une manière plus puissante ou plus intense. Il se manifestait en temps de crise lorsque Dieu décidait de valider l’œuvre de son peuple et de venir en aide à ceux que le doute assaillait.

2. Expérience présente et future du don de guérison. Le don de guérison existe toujours dans l’Église de Dieu. Mais le Seigneur choisit toujours quand et comment il le manifestera. Des guérisons se produisent dans le peuple du reste de Dieu en réponse aux prières ferventes des pasteurs et des membres du monde entier. Grâce à l’action silencieuse du Saint-Esprit, ils se produisent sporadiquement ici et là. Le Seigneur a probablement choisi d’agir ainsi parce qu’à la fin du conflit cosmique, les forces du mal feront des prodiges pour convaincre l’humanité qu’elles procèdent de Dieu (Ap 13.13 ; 16.14). Par conséquent, notre

sécurité ne réside pas dans les miracles et les guérisons, mais plutôt dans les enseignements des Écritures.

Au fur et à mesure que nous approcherons de la fin de l’apostasie du conflit cosmique et que la confusion gagnera la terre entière, Dieu manifestera la puissance de l’Esprit de la façon la plus glorieuse. Il intensifiera la manifestation de l’Esprit parmi nous, et la prophétie de Joël trouvera son accomplis-sement ultime (Jl 2.28-32). Dieu confirmera le message et la mission de son peuple du reste par les Écritures et par la manifestation glorieuse de la puissance de l’Esprit.

3. Guérison et médecine. Aujourd’hui, nous faisons l’expérience du don de guérison grâce aux services médicaux – oui, des services médicaux. Jésus a vaincu les puissances du mal par ses guérisons. Aujourd’hui, il peut le faire par ceux qui découvrent des moyens de prévenir, de traiter et de guérir les maladies. Dans le grand conflit cosmi-que, ceux qui s’impliquent dans l’œuvre missionnaire médicale et dans la recherche luttent au niveau cellulaire. Le Seigneur leur donne de la sagesse, et par leur intermédiaire, il procure la guérison à un monde en détresse, à un monde qui souffre. La sagesse qu’il leur accorde constitue son don à son Église en faveur de l’humanité. Par conséquent, l’œuvre médicale mis-sionnaire que ces gens consacrés accomplissent uniquement pour la gloire de Dieu constitue une manifestation valable du don de guérison, lequel procède de notre Seigneur souverain et transcende les frontières de l’Église. ■

Angel Manuel Rodríguez a récemment pris sa retraite du poste de directeur de l’Institut de recherche biblique de la Conférence générale.

Le don deguerıson

Q U ’ E N D I T L A B I B L E ?

Angel Manuel Rodríguez

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É T U D E B I B L I Q U E

De nombreux chrétiens se débattent contre l’inquiétude. La peur projette le pire des scénarios sur l’écran de leurs esprits. Ces deux ennemies de la foi – l’inquiétude et la peur – leur dérobent leur joie chrétienne. Leur espérance s’enfuit, de sorte qu’ils vivent dans le pessimisme déprimant de leurs frayeurs. Dieu a-t-il une solution pour les esprits inquiets et les cœurs troublés ? Certainement ! Tout d’abord, admettons qu’il nous arrive à tous de nous inquiéter de temps en temps. L’inquiétude fait partie de la vie dans un monde déchu. Il est normal de nous préoccuper de notre santé, de nos enfants, de nos finances. Mais l’inquiétude et la peur deviennent des forces négatives lorsque nous nous concentrons sur elles et sommes consumés par elles. Dans notre étude biblique d’aujourd’hui, nous allons découvrir comment nous focaliser sur la réalité de l’amour, de la sollicitude et de la présence de Dieu dans notre vie.

1. Comparez l’expérience des disciples avec celle de Jésus pendant la tempête sur la mer de Galilée. Pourquoi les disciples avaient-ils si peur ? Pourquoi Jésus était-il si calme ?« Il s’éleva une forte bourrasque, et les vagues se jetaient dans la barque au point qu’elle se remplissait déjà. Et lui, il dormait à la poupe sur le coussin. Ils le réveillèrent et lui dirent : Maître, tu ne te soucies pas de ce que nous périssons ? Il se réveilla, menaça le vent et dit à la mer : Silence, tais-toi. Le vent cessa et un grand calme se fit. Puis il leur dit : Pourquoi avez-vous tellement peur ? Comment n’avez-vous pas de foi ? » (Mc 4.37-40)

Sur quoi les disciples se focalisaient-ils ?

De quoi Jésus était-il rempli ?

2. Quelle invitation recevons-nous lorsque nous nous sentons accablés par les soucis, l’inquiétude et la peur ?« Déchargez-vous sur lui de tous vos soucis, car il prend soin de vous. » (1 P 5.7)

sur lui de tous vos .

Le grec original pour « décharger » signifie en fait déposer tout notre poids sur quelque chose. Ces mots pourraient être traduits ainsi : « Déposez tout le poids de vos inquiétudes et anxiétés sur Jésus. Il est parfaitement capable de s’en occuper. »

3. Que se passe-t-il quand nous nous déchargeons sur Jésus de tous nos soucis dans l’assurance qu’il est parfaitement capable de s’en occuper ?« À celui qui est ferme dans ses dispositions, tu assures la paix, la paix, parce qu’il se confie en toi. Confiez-vous en l’Éternel pour toujours, car l’Éternel, l’Éternel est le rocher des siècles. » (Es 26.3,4)

Nous recevons la .

Faire faceà l’inquiétude et à lapeur

Mark A. Finley

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4. Nous ne pouvons pas contrôler toutes les pensées qui nous passent par la tête. Quand l’inquiétude nous saisit, quel conseil Jésus nous donne-t-il ?« Cherchez premièrement son royaume et sa justice, et tout cela vous sera donné par-dessus. Ne vous inquiétez donc pas du lendemain car le lendemain s’inquiétera de lui-même. À chaque jour suffit sa peine. » (Mt 6.33,34)

Tout est une question de priorité. Nous devons fixer les yeux sur Jésus. Il nous aime. Il prend soin de nous. Il aspire à ce que nous ayons une vie heureuse et abondante. Des difficultés se produiront, certes, mais il est parfaitement capable de s’en occuper. Faisons donc face à nos problèmes avec la force qu’il nous accorde aujourd’hui, et nous serons équipés pour nous occuper de tout ce que demain nous réserve.

5. Où trouvons-nous la force de faire face à nos craintes les plus vives ?« Il n’y a pas de crainte dans l’amour, mais l’amour parfait bannit la crainte, car la crainte implique un châtiment, et celui qui craint n’est point parfait dans l’amour. Pour nous, nous aimons, parce que lui nous a aimés le premier. » (1 Jn 4.18,19)

parfait bannit la .

C’est dans l’amour de Dieu que nous trouvons la force de faire face à la peur et à l’inquiétude. Nous sommes délivrés des effets paralysants et angoissants de la peur en nous rappelant que Dieu nous aime et en nous reposant dans cet amour.

6. D’où vient la peur ? Dieu est-il l’auteur de la peur, de l’inquiétude et de l’anxiété ?« Car ce n’est pas un esprit de timidité que Dieu nous a donné, mais (un esprit) de force, d’amour et de sagesse. » (2 Tm 1.7)

La peur et l’inquiétude ne viennent pas de Dieu. Parfois, l’inquiétude résulte de circonstances qui échappent à notre contrôle. D’autres fois, elle peut résulter d’une émotion entretenue pendant des années. Satan est évidemment derrière toutes les émotions négatives. Il cherche à nous ravir la vraie joie de la vie. Cependant, la puissance de Dieu est suffisante pour nous donner un esprit sain et libre de tout tourment, de toute inquiétude.

7. Comment l’apôtre Paul décrit-il le but ultime de Dieu pour chaque chrétien engagé ?« Que le Dieu de l’espérance vous remplisse de toute joie et de toute paix dans la foi, pour que vous abondiez en espérance, par la puissance du Saint-Esprit ! » (Rm 15.13)

Dieu veut que nous soyons remplis de , de

et d’ .

La Bible mentionne l’espérance des douzaines de fois. Dieu aspire à ce que l’espérance remplisse notre cœur, pas la peur ! Il veut que nous vivions dans la joie et la paix. Pourquoi

ne pas lui remettre, en cet instant même, toutes vos inquiétudes et vos craintes en prononçant cette simple prière ?

« Seigneur, je confesse que parfois je m’arrête davantage sur le problème que sur la solution. Parfois, l’inquiétude et la peur m’accablent. Je remets

maintenant tous mes soucis entre tes mains. Je crois que tu es parfaitement capable de t’en occuper. Par la foi, je reçois la paix, la joie et l’espérance que tu me donnes à l’instant. « Au nom de Jésus, amen. »

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C O U R R I E R

Dieu protège ses enfantsJ’ai été stupéfait de l’article inti-tulé « Miracle à Hiroshima », de Ryoko Suzuki (août 2011). On y lit qu’aucun adventiste n’a été

blessé ni n’est mort pendant le bombar-dement d’Hiroshima lors de la Seconde Guerre mondiale. C’est dire que Dieu est capable de protéger son peuple en temps de trouble, comme David le déclare dans Psaumes 91.4-7.

Sa promesse de nous protéger demeure tant que nous sommes fidèles. Certains d’entre nous souffrent d’incré-dulité – d’un manque de foi – mais j’ai l’assurance que Dieu peut suppléer à ce manque si seulement nous lui faisons confiance.

Simpe JaoLaveen, Arizona, États-Unis

Redécouvrir le vrai culteJ’aimerais exprimer ma gratitude à Adventist World ainsi qu’à Ted N. C. Wilson, président de la Conférence générale, pour l’interview avec Bill Knott intitulée « Redécouvrir le vrai culte » (août 2011).

Frère Wilson a fourni une magnifi-que explication sur la question du vrai culte et a insisté sur l’importance d’un réveil et d’une réforme. Voilà qui est encourageant ! Ses propos tombent à point nommé, car on voit partout des compromis avec le monde, de l’égocentrisme, de l’orgueil, de l’égoïsme et, ce me semble, un mépris de la vérité. Je me réjouis de ce que le président de la GC a à cœur d’insister sur l’importance de cette question auprès de l’Église.

Nous avons certainement besoin de l’effusion du Saint-Esprit en ce qui concerne le réveil et la réforme ! Il est urgent pour nous de fixer les yeux sur le Christ, d’élever nos pensées, et de ne pas laisser le monde nous modeler. En tant que disciples du Christ, il est grand temps de nous distinguer de la foule et de donner l’exemple, tout comme Daniel et ses amis.

Merci beaucoup d’avoir présenté la valeur et l’importance du « vrai culte ».

Litton Prosad MowalieDhaka, Bangladesh

L’interview de Bill Knott avec Ted Wilson et les réponses de ce dernier sont tout à fait opportunes et s’adres-sent aux besoins de l’Église aujourd’hui. Avez-vous remarqué que l’École du sabbat a porté sur l’adoration ce trimestre dernier ? Ceci me semble tenir davantage de la providence que du hasard ! Aujourd’hui, une analyse aussi concise de l’adoration dans le contexte du message des trois anges mérite une attention accrue dans notre Église. Ces messages spéciaux d’Apocalypse 14 nous appellent d’abord à adorer le vrai Dieu, puis à sortir des faux systèmes de culte de ce monde, et enfin, à nous joindre aux véritables adorateurs qui « gardent les commandements de Dieu et ont la foi de Jésus ».

Dans tous nos efforts d’évangélisa-tion, nous devons souligner davantage la centralité de l’appel au vrai culte que l’on retrouve dans toute l’Apocalypse, et relier tout le reste des implications prophétiques de ce livre à son thème central. Ceci est particulièrement impor-tant compte tenu des tendances actuelles à « adorer » les vedettes du sport et du cinéma, « American idols », etc., pour ne pas mentionner la position, le prestige et la richesse.

Chris EderesingheOriginellement du Sri Lanka

Cinq, deux et un sont égaux L’article de Richard A. Sabuin, « Cinq, deux et un sont égaux » (août 2011), m’a édifié. Il m’a fait comprendre qu’en tant que croyants, nous devrions lutter pour l’égalité et nous focaliser sur Dieu, lequel nous considère tous égaux. Si nous cultivons un tel esprit dans l’Église, nous serons heureux de la façon dont Dieu choisit de nous utiliser. L’ennemi cherche sans cesse à disperser les brebis de Dieu pour les dévorer. Restons donc unis dans l’attente du retour de Jésus !

Tovimbanashe SayiSilang, Cavite, Philippines

Bonheur ou désespoir ?L’article de Jung Park intitulé « Bonheur ou désespoir ? » (août 2011) m’a incitée à vaincre le désespoir.

Nous devrions lutter pour l’égalité et nous focaliser sur Dieu, lequel nous considère tous égaux.

– Tovimbanashe Sayi Silang, Cavite, Philippines

Autour du monde

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C O U R R I E R

Comme cet article dit vrai ! Nous ne pouvons éviter les afflictions. Que ça nous plaise ou non, un jour ou l’autre elles se produiront. Heureusement, nous avons la capacité de choisir ! Les forces négatives peuvent nous limiter, nous faire plier et chuter. En tant que chré-tiens mûrs, il ne faut pas s’y attarder, mais exercer plutôt notre confiance en Christ et croître de plus en plus en lui. Par contre, si nous fixons les yeux sur nos problèmes, ceux-ci paralyse-ront notre relation avec le Seigneur et affaibliront notre attachement pour lui. Souvenons-nous que dans nos luttes individuelles, nous pouvons choisir d’obtenir la bienheureuse espé-rance de la part de Dieu, et nous récla-mer, par sa puissance, de son toucher compatissant.

Oui, les situations difficiles se pro-duisent, mais Dieu se propose d’accom-plir ses desseins et sa mission en nous.

Estrella JordanGenève, Suisse

Je sais que Dieu fait des merveilles. S’il vous plaît, priez pour que je ne me décourage pas et pour que Dieu m’aide à m’inscrire en théologie.

Je crois que mes problèmes conju-gaux se résoudront paisiblement dans le nom de Jésus. Je compte sur vos prières, frères et sœurs en Christ. Merci !

Asa, Kenya

S’il vous plaît, priez pour notre école. Je sais que les temps sont durs sur le plan économique et que les parents en subissent le contrecoup. Notre école

peut accueillir de 80 à 85 étudiants. Or, jusqu’ici, nous n’avons que 25 inscrits.

Veronica, États-Unis

Je vous demande de prier pour moi. Je suis une nouvelle maman et parfois, cela m’effraie. Je prie Dieu de me donner la sagesse de bien élever mon enfant.

Janine, Afrique du Sud

Ayez la bonté de prier pour que je ne pèche pas. Je désire vraiment refléter Dieu où que je sois et quoi que je fasse. Priez aussi pour les membres « perdus »

de ma famille qui ne vont plus à l’église. Et finalement, priez Dieu d’ouvrir les fenêtres du ciel pour que je puisse payer toutes mes dettes. Parfois, je sens que ces dettes m’éloignent de lui.

Syalvia, Malaisie

L I E U D E P R I È R E

COURRIER – Adresse : [email protected] Les lettres doivent faire allusion à quelque chose ayant paru dans Adven-tist World. Rédigez-les clairement et tenez-vous en à l’essentiel, 250 mots maximum. N’oubliez pas d’indiquer le titre de l’article, la date de publication, et le numéro de page. Indiquez aussi votre nom, ainsi que la ville, la province, l’État, et le pays où vous habitez. Au besoin, les lettres seront modifiées pour des raisons de clarté et de longueur. Veuillez noter que nous ne pouvons les publier toutes, faute d’espace.

LIEU DE PRIÈRE – Adresse : [email protected] Faites-nous parvenir vos requêtes de prière et vos remerciements pour les prières exaucées. Soyez bref et concis, 75 mots maximum. Veuillez inclure votre nom et celui de votre pays. Au besoin, les requêtes seront modifiées pour des raisons de clarté et de longueur. Bien que nous priions pour chaque requête, nous ne pouvons cependant les publier toutes.

Autour du monde

30 Adventist World | Novembre 2011

L’œuvre d’ADRALes nouvelles d’ADRA/Haïti (avril 2011) nous ont beaucoup stimulés, car à Aru, les calamités se sont aussi abattues sur nous (la guerre et ses conséquences).

Nous avons de nouveaux membres d’église actifs. Malheureu-sement, les gens continuent de rendre un culte aux esprits de leurs ancêtres, et à d’autres encore. ADRA peut certai-

nement faire quelque chose de plus pour les habitants d’Aru, tout comme elle l’a fait pour Haïti.

Jules Kiza Ibona Aru, district d’Ituri, République démocratique du Congo

Suivre la BibleJe suis exception-nellement heureux du numéro de juillet 2010 de Ad-ventist World. J’ai lu, entre autres, les articles « Suivre la Bible » et « Lais-sez la Parole vous modeler », lesquels ont vraiment enrichi mon cheminement chrétien. Je remercie Dieu pour la grande œuvre que vous faites dans sa vigne.

Wamangoli DicksonDistrict de Kiboga, Ouganda

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É C H A N G E D ’ I D É E S

Dans ce numéro de Adventist World, vous trouverez un article spécial sur l’économat (« Tout donner », de Penny Brink).

Voici, de la part de Robert Lemon, trésorier de la Conférence générale, quelques paroles encoura-geantes sur cette question.

La fidélité des enfants de Dieu dans la dîme et les offrandes, même en temps de difficultés économiques, affermit leur foi. Lors d’une crise économique, on pourrait s’attendre à ce que la dîme subisse une baisse proportionnelle à celle du revenu des membres, mais il n’en a pas été

ainsi. Parmi ceux qui n’ont pas été aussi fidèles qu’ils l’auraient dû en temps de pros-périté économique, certains ont compris que toutes les bénédictions, dont l’emploi, procèdent du Seigneur, et ont rectifié le tir. Les bénédictions promises dans Malachie 3.10 s’appliquent tant en période de difficultés économiques que de prospérité.

Qu’en pensez-vous ? Nous aimerions connaître votre opinion à ce sujet. Faites-nous part de vos commentaires et/ou envoyez-nous de très courtes histoires (300 mots maxi-mum) à The People’s Place, Adventist World, 12501 Old Columbia Pike, Silver Spring, Maryland 20904-6600. Fax : 301-680-6638 ; courriel : [email protected]. N’oubliez pas d’inclure votre nom et l’endroit d’où vous écrivez.

En février 2010, une campagne d’évangélisation se tient à la clinique Geja, près de Sanyati, au Zimbabwe. Lors de cette campagne, Bernard, un petit garçon

de 6 ans, s’intéresse aux activités de l’église. Avant même de commencer sa première année, il choisit de fréquenter l’église adventiste. (Quand il commence l’école à l’âge de 7 ans, son instituteur lui demande à quelle église il va. Sans hésiter, Bernard répond l’église adventiste de Katsime !)

Bernard dit courageusement à sa mère et à son père qu’il veut aller à l’église le sabbat. Bien que sa mère fréquente l’église catholique, elle tient compte du grand désir de son fils. Son père, un incroyant, lui permet volontiers d’y aller. Il demande à sa femme de préparer les vêtements du petit. Ainsi, chaque sabbat matin, Bernard se prépare pour aller à l’église. Avant longtemps, il invite un ami à l’accompagner. Et les deux garçons vont ensemble à l’église.

Plus tard, la mère de Bernard demande aux membres d’église de prier pour sa famille. Puisse le Saint-Esprit amener les parents de Bernard à se joindre à leur fils, et à choisir un jour de devenir membres de l’Église adventiste !

– Juta Makanda, Sanyati, Zimbabwe

Fidèles tout tempsen

Un jeune garçon décide d’aller à l’églisehistoired’une

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P A K O E . M O K G W A N E , B O T S W A N A

Début

« Oui, je viens bientôt... »Nous avons pour mission d’exalter Jésus-Christ et d’unir dans leurs croyances, leur mission, leur vie et leur espérance les adventistes du septième jour de toute la planète.

ÉditeurAdventist World est une revue internationale de l’Église adventiste du septième jour. La Division Asie-Pacifique Nord de la Conférence générale des adventistes du septième jour en est l’éditeur.

Éditeur exécutif Bill Knott

Éditeur adjoint Claude Richli

Directeur international de la publication Chun, Pyung Duk

Comité de publication Ted N. C. Wilson, président ; Benjamin D. Schoun, vice-président ; Bill Knott, secrétaire ; Lisa Beardsley ; Daniel R. Jackson ; Robert Lemon ; Geoffrey Mbwana ; G. T. Ng ; Daisy Orion ; Juan Prestol ; Michael Ryan ; Ella Simmons ; Mark Thomas ; Karnik Doukmetzian, conseiller juridique

Comité de coordination de Adventist World Lee, Jairyong, président ; Akeri Suzuki ; Kenneth Osborn ; Guimo Sung ; Glenn Mitchell ; Chun, Pyung Duk

Rédacteur en chef Bill Knott

Rédacteurs basés à Silver Spring, au Maryland (États-Unis)

Lael Caesar, Gerald A. Klingbeil (associate editors), Sandra Blackmer, Stephen Chavez, Wilona Karimabadi, Mark A. Kellner, Kimberly Luste Maran

Rédacteurs basés à Séoul, Corée Chun, Pyung Duk ; Chun, Jung Kwon ; Park, Jae Man

Rédacteur en ligne Carlos Medley

Directeur du marketing Claude Richli

Coordinatrice technique Merle Poirier

Rédacteur extraordinaire Mark A. Finley

Conseiller principalE. Edward Zinke

Assistante exécutive auprès du rédacteur Rachel J. Child

Assistants administratifs Marvene Thorpe-Baptiste Alfredo Garcia-Marenko

Services aux lecteurs Merle Poirier

Direction artistique et graphisme Jeff Dever, Fatima Ameen

Consultants Ted N. C. Wilson, Robert E. Lemon, G. T. Ng, Guillermo E. Biaggi, Lowell C. Cooper, Daniel R. Jackson, Geoffrey Mbwana, Armando Miranda, Pardon K. Mwansa, Michael L. Ryan, Blasious M. Ruguri, Benjamin D. Schoun, Ella S. Simmons, Alberto C. Gulfan Jr., Erton Köhler, Jairyong Lee, Israel Leito, John Rathinaraj, Paul S. Ratsara, Barry Oliver, Bruno Vertallier, Gilbert Wari, Bertil A. Wiklander

Aux auteurs : Nous acceptons les manuscrits non sollicités. Adressez toute correspondance rédactionnelle au 12501 Old Columbia Pike, Silver Spring MD 20904-6600, U.S.A. Fax de la rédaction : (301) 680-6638

Courriel : [email protected] Web : www.adventistworld.org

Sauf indication contraire, les textes bibliques sont tirés de la Bible Segond révisée 1978 (Colombe).

Adventist World paraît chaque mois et est imprimé simultanément dans les pays suivants : Corée, Brésil, Indonésie, Argentine, Allemagne, Australie, Autriche et États-Unis d’Amérique.

Vol. 7, nº 11

Novembre 2011 | Adventist World 31

Page 32: 2011-1011 AW french

RÉPONSE : À Aore, au Vanuatu, les étudiants de l’Institut Listair s’arrêtent un moment, histoire de poser avec Alastair Macgillivray, cofondateur et directeur de Listair. Pour en découvrir davantage sur ce ministère, lisez l’article en page 11.

O Ù C E L A P E U T - I L B I E N S E T R O U V E R ?

Lieu

C MMUN

C I T A T I O N D U M O I S« L’amour véritable se manifeste quand un homme et une femme entrent dans une relation complémentaire plutôt qu’uniquement physique. Il est facile pour des couples de se séparer une fois « la saison des amours » terminée, comme le font la plupart des animaux. Mais l’attachement spirituel, mental, physique, et social entraîne une fusion d’ensemble, laquelle résiste à la séparation. »– Isaac Milioti Daka, médecin évangéliste, lors d’une réunion en 2010 à Chipata, en Zambie.

V I E A D V E N T I S T ELa semaine dernière, « San »,

le nouveau chef diacre de notre église, a téléphoné au pasteur et lui a dit : « Pasteur, je vous annonce que je viens de faire un p’tit tour au séjour des morts ! »

« Quoi ? répond le pasteur. Qu’est-ce que tu racontes ? »

« Pasteur, dites-moi, suis-je censé être mort ou vivant ? »

« Voyons, tu es en vie, très en vie même ! Où veux-tu en venir ? »

« Est-ce vous qui avez annoncé le nouveau comité d’église hier ? »

« Oui, oui, c’est moi. »« Alors, selon cette annonce,

moi, je suis censé être mort. »Alarmé, le pasteur s’est

d’abord excusé, puis est allé vérifier le courriel qu’il avait en-voyé. À son horreur, il a décou-vert qu’à la suite d’une erreur d’orthographe, il a annoncé, sans le vouloir, la mort du chef diacre au lieu de son élection !

San a été reconnaissant de voir que son « décès » a été de courte durée ! En effet, le pasteur « l’a ramené à la vie » le jour suivant en envoyant la version corrigée de la liste des membres du nouveau comité d’église. Tout le monde a poussé un soupir de soulagement. San l’a échappé belle ! Ce « ressuscité » voit maintenant sa seconde vie d’un autre œil !– G. T. Ng, Silver Spring, Maryland, États-Unis

B O Î T E D E R É C E P T I O NJe suis élève de terminale à l’Académie Ouachita

Hills, à Amity, en Arkansas. Tandis qu’un matin j’assistais au culte matinal, le présentateur a dit ceci : « Puisque Dieu nous a créés à partir de rien, nous devons en quelque sorte accepter d’être réduits à rien, pour qu’il puisse faire quelque chose de nous. »

Comme ces paroles sont vraies ! Elles m’ont profondément touché. Nous, adventistes, nous avons un message à partager, mais avant que Dieu puisse nous utiliser, nous devons nous dépouiller du moi, mourir au « vieil homme » de péché, et permettre à Christ de créer en nous un cœur nouveau. Que Dieu vous bénisse tous tandis que nous nous efforçons de le faire connaître à tous ceux qui nous entourent !– Ariel Hempel, Arkansas, États-Unis P H O T O : S O U M I S E P A R J I L L E T A L A S T A I R M A C G I L L I V R A Y