16eme dition du Festival de Musique Sacr e de Marseille · plus importants. La section centrale...

57
1/57 16eme édition du Festival de Musique Sacrée de Marseille Présentation du programme Jeudi 24 mars 2011 à 11h00 Grand Foyer du Public Opéra - 2 rue Molière, 13001 Marseille

Transcript of 16eme dition du Festival de Musique Sacr e de Marseille · plus importants. La section centrale...

Page 1: 16eme dition du Festival de Musique Sacr e de Marseille · plus importants. La section centrale sera ax e sur le Psaume 125, et adopte aussi une articulation en trois volets, avant

1/57

16eme édition duFestival de Musique Sacrée de Marseille

Présentation du programmeJeudi 24 mars 2011 à 11h00

Grand Foyer du Public Opéra - 2 rue Molière, 13001 Marseille

Page 2: 16eme dition du Festival de Musique Sacr e de Marseille · plus importants. La section centrale sera ax e sur le Psaume 125, et adopte aussi une articulation en trois volets, avant

2/57

SOMMAIRE

I. Propos introductif

II. Le programme du Festival

III. Les concerts

IV. L!Orchestre philharmonique deMarseille et le Chœur del!Opéra de Marseille

V. Les grands projets culturelsdans la perspective deMarseille Provence 2013

VI. Contacts

Page 3: 16eme dition du Festival de Musique Sacr e de Marseille · plus importants. La section centrale sera ax e sur le Psaume 125, et adopte aussi une articulation en trois volets, avant

3/57

I. Propos introductif

Créé en 1995 sous l!impulsion de Jeannine IMBERT, Conseillère Municipaledéléguée à l!Opéra, au Festival de musique Sacrée, au Conservatoire National deRégion, le festival a pour ambition de faire découvrir ou redécouvrir la musiquesacrée à tous les Marseillais.

Cette 16e édition se déroule du 29 avril au 1er juin 2011 et prend ses quartierscomme tous les ans, à l!Eglise Saint Michel. Construite par l'architecte marseillaisPierre-Marius Bérengier, l'église Saint-Michel est la première église néo-gothique deMarseille, elle est dotée d!une acoustique exceptionnelle.

Chaque année le public mélomane ou néophyte répond présent, et tous les concertsaffichent complets": richesse de la programmation, qualité des ensembles et dessolistes. Ils contribuent à fidéliser un public de plus en plus nombreux. Avec unetarification modérée pour l!ensemble des concerts, ce festival se met à la portée detous.

L!édition 2011 accueille des interprètes de renommées internationales et metégalement à l!honneur des artistes locaux. Une programmation de qualité qui allie degrands classiques, et des œuvres plus populaires": le «"Requiem"» de Brahms –œuvre testament, le «"Stabat Mater"» d!Anton Dvorak, mais aussi le groupe LosCalchakis, Groupe emblématique du folklore latino-américain, ou bien l!ensemblevocal de Cambridge «"The King!s Consort"», avec toujours la participation del!Orchestre Philharmonique de Marseille et les Chœurs de l!Opéra.

Par sa diversité, le Festival de Musique Sacrée s!inscrit dans la dynamique, MarseilleProvence Capitale Européenne de la Culture en 2013.

Réservations

A partir du 29 mars 2011 , Opéra – côté rue Molière, du mardi au samedi,de 10h00 à 17h30 - Tel": 04 91 55 11 10

Prix des places": 11 euros /concerts (places numérotées)Renseignements": 04 91 55 13 35 / 04 91 55 19 01 ou sur www.marseille.fr

Eglise St Michel": 1 Place de l'Archange, 13005 Marseille

Page 4: 16eme dition du Festival de Musique Sacr e de Marseille · plus importants. La section centrale sera ax e sur le Psaume 125, et adopte aussi une articulation en trois volets, avant

4/57

II. La programmation du Festival

Vendredi 29 avril 2011 - 20H30 à l!église St Michel

Johannes BRAHMSRequiem

Nathalie MANFRINO, sopranoMarc BARRARD, baryton

Orchestre Philharmonique de MarseilleChoeur de l'Opéra de Marseille

Direction musicale": Luciano ACOCELLA

***************

Vendredi 6 mai 2011 - 20h30 à l!église St Michel

Anton DVORAKStabat Mater

Marie-Paule DOTTI, sopranoElodie MECHAIN, mezzo-sopranoCalin BRATESCU, ténorDmitry ULYANOV, basse

Orchestre Philharmonique de MarseilleChoeur Régional PACA

Direction musicale": Claire GIBAULT

***********

Page 5: 16eme dition du Festival de Musique Sacr e de Marseille · plus importants. La section centrale sera ax e sur le Psaume 125, et adopte aussi une articulation en trois volets, avant

5/57

Mercredi 11 mai 2011 - "20h30 à l!église St Michel

Groupe Los CalchakisMisa Criolla

Virgines del Sol, Instrumental Pérou",La Vasija de barro," V. Valencia – Equateur,,La anunciacion, A. Ramirez – Argentine,Sonkoyman"," Instrumental Pérou,Los Pastores,"A. Ramirez – Argentine,Canto del Cuculi,"Instrumental Chili,El nacimiento,"A". Ramirez – Argentine",Quiaquenita, Instrumental Argentine,La huida, A. Ramirez – Argentine,Charanguito, Instrumental Pérou,Universo"," H. Miranda - S. Arriagada,Coplas de marzo,"Instrumental Bolivie,Misa Criolla,"Ariel Ramirez – Argentine,Kyrie, rythmes de vidala et baguala,Gloria,"rythmes de huayno et yaravi,Credo,"rythme de chacarera,Sanctus,"rythme de carnaval cochabambino,Agnus-Dei, rythme de milonga,La peregrinacion,"A. Ramirez - F. Luna,Los reyes magos,"A. Ramirez -"F. Luna.

Choeur de l'Opéra de MarseilleDirection musicale": Pierre IODICE

Direction musicale : Hector MIRANDA

***********

Page 6: 16eme dition du Festival de Musique Sacr e de Marseille · plus importants. La section centrale sera ax e sur le Psaume 125, et adopte aussi une articulation en trois volets, avant

6/57

Vendredi 20 mai 2011 - 20h30 à l!église St Michel

Saverio MercadanteSinfonia su motivi dello Stabat mater del celebre Rossini

Wolfgang Amadeus MozartExultate Jubilate

Joseph HaydnNelson Messe

Hye Myung KANG, sopranoJuliette GALSTIAN, mezzoAlexander SWAN, ténorJacques CALATAYUD, basse

Orchestre Philharmonique de MarseilleChoeur Régional PACA

Direction musicale": Theodor GUSCHLBAUER

**********

Mercredi 1er juin 2011 à l!église St Michel

Georg Friedrich HaendelLa resurezzione

Julia Doyle, soprano (Angelo)Lorna Anderson, soprano (Maddalena)Diana Moore, mezzo-soprano (Cleofe)Charles Daniels, tenor (San Giovanni)Andrew Foster-Williams, bass (Lucifero)

Direction musicale": Robert KING

Ensemble The King's Consort

Page 7: 16eme dition du Festival de Musique Sacr e de Marseille · plus importants. La section centrale sera ax e sur le Psaume 125, et adopte aussi une articulation en trois volets, avant

7/57

Concerts gratuits dans les Eglises

Samedi 14 mai à 16h00

Eglise des Olives

Place Granet, 13e

Mardi 17 mai à 20h30

Paroisse Saint Barnabé

5 place du Caire, 12e

Lundi 23 mai à 20h30

Eglise Saint André

Place de l!Eglise de Saint André, 16e

Mardi 24 mai à 20h30

Paroisse Sainte Marguerite

20 place Anatole Boyer, 9e

Jeudi 26 mai à 19 h00

Eglise de Saint Just

68 rue Alphonse Daudet, 13e

Vendredi 27 mai à 20h30

Paroisse Saint Julien

14 rue groupe scolaire, 12e

Lundi 30 mai à 20h30

Basilique du Sacré Chœur

Avenue du Prado, 8e

Page 8: 16eme dition du Festival de Musique Sacr e de Marseille · plus importants. La section centrale sera ax e sur le Psaume 125, et adopte aussi une articulation en trois volets, avant

8/57

III. Les concerts

Johannes Brahms (1833-1897)

Ein deutsches Requiem op. 45, d!après les Saintes Écritures, pour soliste, chœur etorchestre (1854-1868)

La genèse de cette œuvre qui domine, de sa haute stature, la production vocale deJohannes Brahms, est inhabituellement longue et d!autant plus mystérieuse que,dans le relevé qu!il en établit, le compositeur est assez avare de renseignementsconcernant sa naissance et son évolution. Tout au plus peut-on relever une mention«"Été 1866, Zurich et Baden Baden"». Mais il est aujourd!hui établi que lacomposition a traversé deux phases successives. La première, qui court de 1854 à1861, est liée à la personnalité de Robert Schumann. L!amitié profonde qui a existéentre les deux créateurs, et qui perdurera bien après le décès de Schumann, jointe àla passion demeurée inassouvie que Brahms ressentait pour Clara, ont trouvé dansle projet de ce Requiem un prolongement créateur inattendu. La marche Denn allesFleisch reprend le matériau d!une Sonate pour deux pianos en ré mineur, entrepriseen 1854, peu après la tentative de suicide de Schumann, qui sera aussi partiellementréutilisée dans le Concerto nº1 pour piano et orchestre de Brahms. Cette tentative,laissée inachevée sans raison, va prendre une forme très différente lorsque le jeunecompositeur découvre, dans les papiers laissés par Schumann, un projet deRequiem en allemand, ou plus exactement de Trauerkantate. Durant l!automne1859, Brahms décide de reprendre le dessein de son devancier, et entame lacomposition du Deutsches Requiem.

Mais curieusement, l!œuvre ne sera pas complétée avant 1865. Cette année, eneffet, le compositeur ressent très douloureusement la perte de sa mère, et reprend letravail sur le Requiem, qui compte alors ses numéros 1, 2 et 4. C!est à la fin del!hiver 1866 qu!il ajoute le numéro 3, dont la partie fuguée est l!objet d!un travailacharné, lequel poussera Brahms à solliciter les conseils de son ancien professeur àHambourg. Le point final est enfin posé au printemps 1866, avant une révision del!orchestration qui va occuper une partie de l!été. Ce n!est qu!après la créationpublique, en mai 1868, que le musicien ajoute le numéro 5 pour soprano solo,complétant ainsi la cathédrale sonore que constitue cette œuvre.

Mais en dehors de cette place dans la vie de Brahms, le Deutsches Requiem estégalement la traduction en musique d!une préoccupation spirituelle qui sera toute savie celle de cet homme": la fugacité humaine, la mort comme un passage vers une

Concert du 29 avril 2011 en l!Eglise Saint-Michel

Page 9: 16eme dition du Festival de Musique Sacr e de Marseille · plus importants. La section centrale sera ax e sur le Psaume 125, et adopte aussi une articulation en trois volets, avant

9/57

éternité bienheureuse, une foi dont la gravité n!est pas pessimisme. Notons enfinque le musicien avait envisagé d!intituler l!œuvre non pas un Requiem allemand,mais un Requiem humain. Allemande, cette page unique l!est non seulement par lalangue utilisée, mais aussi par la foi confiante et austère propre au luthérianisme,dans la lignée de la cantate funèbre baroque.

Brahms à lui-même procédé au choix des textes bibliques présentés, en insistantnon sur la supplique de repos accordé à l!âme du mort, mais sur la consolationaccordée aux vivants, sans référence au Dies Iræ.

Le premier mouvement, Selig sind, die da Leid tragen met en rapport un extrait duPsaume 125 et un verset du Sermon sur la Montagne en adoptant une coupetripartite. D!une scansion obstinée des contrebasses émerge peu à peu un fugato quidévoile, pour la première fois, le thème que Brahms considérait comme fondateur del!ensemble de l!œuvre, tiré du choral Wer nun den lieben Gott lässt walten, ici confiéaux seuls instruments. L!entrée du chœur précède une reprise du passage fugué,avant un développement a cappella, dans lequel l!orchestre souligne les mots lesplus importants. La section centrale sera axée sur le Psaume 125, et adopte aussiune articulation en trois volets, avant que la reprise, illuminée de sérénité ne vienneconclure, dans la lumière apaisée des harpes.

Suit le Denn alles Fleisch que nous avons déjà évoqué. L!empreinte de l!écritureinstrumentale reste sensible dans ce scherzo lent aux allures de marche funèbre,malgré sa coupe à trois temps.

Fidèle à la densité d!une écriture contrapuntique qui se situe dans la lignée deJohann Sebastian Bach (dont les Passions avaient été redécouvertes par le grandpublic sous l!impulsion de Felix Mendelssohn), Herr, lehre doch mich, qui puise à lafois au Livre de la Sagesse de Salomon et au Psaume 39, se rattache au modèle duprélude et fugue. L!intervention bouleversante du baryton lui donne une résonancehumaine très particulière. Notons que Brahms opte pour une texture polyphoniqueplus aérée que dans d!autres fugues, privilégiant la lisibilité du texte.

Wie lieblich sind deine Wohnungen constitue le cœur battant du DeutschesRequiem, déroulant un rondeau calme, aux sonorités presque bucoliques.Apaisement, lumière, sérénité et douceur en sont les axes principaux, équilibrés parl!utilisation du thème-choral renversé.

Consolation et résurrection sont au centre de la réflexion de Ihr habt nun Traurigkeit.Le texte regroupe la promesse du Christ à ses disciples et un verset de l!Ecclésiasted!un côté (la chant du soprano), ainsi qu!un extrait du Livre d!Isaïe, centré sur laconsolation que la mère apporte à l!enfant. Dans la lignée des arias de Bach,l!accompagnement propose de souples volutes de croches appuyées sur une lignede basse, qui a tous les traits d!un continuo sans en assumer la fonction, et une ligne

Page 10: 16eme dition du Festival de Musique Sacr e de Marseille · plus importants. La section centrale sera ax e sur le Psaume 125, et adopte aussi une articulation en trois volets, avant

10/57

de chant toute de sobriété, qui puise précisément dans sa retenue le poids de sonpouvoir expressif.

Le mouvement suivant, Denn wir haben hie keine bleibende Statt va mener unegrandiose progression, fondée sur la répétition variée de trois éléments distincts,jusqu!à l!affirmation de la fugue conclusive. Cette dernière est un sommet de lacréation brahmsienne, portée par un sujet d!une grandiose sérénité et un plan dont larigueur se laisse aisément oublier derrière la portée spirituelle que le procédéd!écriture revêt en la circonstance.

L!œuvre se referme l!ultime Selig sind die Toten, qui renoue sans redite avec ledébut de l!ouvrage. L!atmosphère pastorale évoque un sommeil bienheureux, un InParadisum dans lequel la sévérité brahmsienne révèle ce qu!elle cacheconstamment": une âme toujours en quête d!une sécurité aimante, accueillie dans lesein du Père. Aux pleurs succède une vision éthérée, promesse de vie éternelle etaffirmation d!une foi qui ne fonde pas uniquement sa certitude sur des réflexes ousur un atavisme, mais sur une réflexion profonde liant l!Esprit à la vie.

Transcendant les systèmes d!écriture, les références esthétiques et mnésiques, Eindeutsches Requiem est une œuvre-testament qui témoigne non seulement d!unehaute maîtrise du propos créateur, mais aussi et surtout de cette confrontation entrele cœur et la matière dont, plus tard, Teilhard de Chardin fera l!objet de sadémarche.

Page 11: 16eme dition du Festival de Musique Sacr e de Marseille · plus importants. La section centrale sera ax e sur le Psaume 125, et adopte aussi une articulation en trois volets, avant

11/57

Les artistes

Luciano ACOCELLA, direction musicale

Luciano Acocella poursuit ses études musicales au Conservatoire Santa Cecilia deRome, sa ville natale, et à l!Académie Royale de Musique de Copenhague. Il seperfectionne à l!Accademia Chigiana et à l!Accademia Nazionale di Santa Cecilia etparticipe aux master class de Y. Temirkanov, Danielle Gatti et M. W. Chung.Il s!affirme au niveau international en remportant le deuxième prix du concoursProkofiev de Saint-Pétersbourg.Il fait ses débuts avec l!Orchestre de l!Accademia di Santa Cecilia, puis avecl!Orchestre philharmonique de Saint-Pétersbourg. Depuis lors, il dirige desformations de renom à l!occasion de nombreux concerts et tournées en Italie, auJapon, au Danemark, en Russie, en Chine, aux Pays-Bas, en Grèce, aux Etats-Unis,en Pologne, en Roumanie.Il aborde le domaine de l!opéra en 2000, avec The Rape of Lucretia à Copenhague.Après une remarquable Madama Butterfly, Daniele Gatti le choisit comme assistantpour Manon Lescaut à Cologne, et Il Barbiere di Siviglia à Tokyo.

En Italie, il dirige Adriana Lecouvreur, Il Barbiere di Siviglia, I Pagliacci, Arlesiana(Cilea), Nerone (Mascagni), ainsi que I Capuletti e i Montecchi au Festival de MartinaFranca. Il se rend à Séoul pour Rigoletto avec le Teatro comunale de Bologne.Il poursuit sa collaboration avec l!Orchestre philharmonique de Saint-Pétersbourgpuis dirige à Tokyo un concert avec Patrizia Ciofi et Rolando Villazón. Le Centrefrançais de promotion lyrique lui confie la direction du Viaggio a Reims, coproductionde seize opéras français et du Festival de Szeged en Hongrie.Récemment, il dirige un récital avec Sumi Jo au Festival des Arts de Hong Kong, LaTraviata au Teatro de la Fenice de Venise, Il Barbiere di Siviglia à Rouen, et ICapuleti e i Montecchi à Liège.

Parmi ses projets, La Traviata à Liège, La Fille du régiment à La Corogne, et unesérie de concert, notamment à Paris.

En France, il a été invité à l!Opéra d!Avignon (La Bohème). Et à Marseille (Lucia diLammermoor), avec Patrizia Ciofi en 2007, et plus récemment pour la nouvelleproduction de Manon Lescaut en novembre 2009, et Il Viaggio a Reims en 2010.

Page 12: 16eme dition du Festival de Musique Sacr e de Marseille · plus importants. La section centrale sera ax e sur le Psaume 125, et adopte aussi une articulation en trois volets, avant

12/57

Nathalie MANFRINO, soprano

Elue Révélation de l'année, Artistes Lyriques aux Victoires de la Musique Classique2006, Nathalie Manfrino a signé un contrat d'exclusivité avec Universal music etenregistre sous le label DECCA. French heroines, son premier disque solo reçoit lePrix Georg Solti de l!Académie du Disque Lyrique en avril 2009.Après sa formation à l'Ecole normale de musique de Paris, Nathalie Manfrinoremporte de nombreux prix de Concours Internationaux. Très rapidementremarquée, elle interprète depuis des rôles dans Dialogues des carmélites(Constance), Werther (Sophie), Faust, Cyrano, Carmen (Micaela), Le Revenant(Sarah), Traviata (Violetta), Orphée et Eurydice, Roméo et Juliette, Così fan tutte(Fiordiligi), Le Roi d'Ys (Rozenn), Manon, Dernier Jour d'un Condamné, La Bohème(Mimi), Thaïs, Beatrice e t Benedict (Héro), Les Pêcheurs de Perles (Leïla) etLodoïska.Elle se produit sur les scènes prestigieuses de France, et à l!étranger, de Turin,Palerme, Rome, Venise, Monte-Carlo, San Juan de Porto Rico, Genève, Smetanahall de Prague, Palau de les Arts de Valence, Auditorium A."Kraus-Gran Canaria,Dublin, Luxembourg, Moscou, ainsi que dans les Festivals internationaux deCaracalla (Rome), Hong-Kong, Harare (Afrique Australe), Trondheim (Norvège), AbuDhabi et Saint-Denis.Pour Universal, elle enregistre l'opéra Welcome to the voice, création mondiale avecSting et Elvis Costelo, et participe à la récente édition de l'intégrale de Messiaen. SaRoxane, au Festival de Radio France-Montpellier, est disponible en DVD (DeutscheGrammophon).Elle donne des séries de concerts, notamment avec Rolando Villazon et RobertoAlagna, et collabore avec M."Plasson, Sir Colin Davis, P."Domingo, M."Pletnev...Après un concert triomphal à la Salle Pleyel dans la prestigieuse série Les GrandesVoix, Nathalie Manfrino a chanté Micaela (Carmen) au Deutsche Oper de Berlin auxcôtés d!Elina Garança et Roberto Alagna. Elle a débuté avec succès cet été auxChorégies d!Orange dans le rôle-titre de Mireille.Parmi ses projets": Gilda (Rigoletto) à Monte-Carlo et à l!Opéra national du Rhin, LaMesse en Ut de Beethoven avec l!Orchestre national de France à Paris, Desdémone(Otello) à Nîmes, Faust à Toulon et à Avignon, Carmen à Massy, son prochainalbum solo chez DECCA...Nathalie Manfrino a fait ses débuts scéniques à l!Opéra de Marseille dans le rôle deMélisande en 2001.

Page 13: 16eme dition du Festival de Musique Sacr e de Marseille · plus importants. La section centrale sera ax e sur le Psaume 125, et adopte aussi une articulation en trois volets, avant

13/57

Marc BARRARD, baryton

Marc BARRARD fait ses études au conservatoire de Nîmes, puis travaille avecGabriel Bacquier. Il débute dans Macbeth aux Chorégies d!Orange où il reviendrapour Hérodiade et Lucia, et sur les principales scènes françaises et internationales :Venise, Gênes, Trieste, Turin, Milan, Bologne, Las Palmas, Barcelone, Lausanne,Berlin, Liège, Concertgebouw d!Amsterdam, Helsinki, Tel-Aviv, Buenos Aires,Houston, Washington, Los Angeles entre autres. Son répertoire comprend desoeuvres de compositeurs italiens mais aussi de Mozart, Haydn, Gluck, Britten (AMidsummer Night!s Dream), sans oublier le répertoire français": Tomasi, Gounod(Mireille, Faust), Berlioz (Les Troyens), Meyerbeer (Les Huguenots enregistrés àMontpellier en intégrale pour Erato), Bizet, Massenet, Debussy, Chabrier (Le Roimalgré lui), Adam, (Le Toréador), Magnard.Il interprète aussi Ragueneau (Cyrano de Bergerac) d!Alfano, (enregistrement DVDchez Universal), Roméo et Juliette, Le Roi Pausole rôle-titre, Les Noces deJeannette, Tom Jones de Philidor, La Périchole…Récemment il chante Die Fledernaus, Cyrano de Bergerac et Le Nozze di Figaro àMonte-Carlo, Orphée et Eurydice à Bologne et Montpellier, La Bohème à Lausanneet Nice, Pelléas et Mélisande à Rome… On peut l!entendre également dansDialogues des carmélites à Oviedo, Saint-François d!Assise à Montréal, Lakmé àNice, Werther à Strasbourg, Les Pêcheurs de perles à Séville, Pelléas et Mélisandeà l!Opéra Comique et à Rouen. Marc Barrard se produit régulièrement en concert :Carmina Burana, Montségur, l!Enfant et les sortilèges, Dialogues des carmélites,Coups de roulis de Messager, Der Freischütz, Requiem de Fauré…Parmi ses récents engagements et projets": Thaïs, La Traviata et Madame Butterfly àAvignon, Un requiem allemand à Marseille, Faust à Barcelone, Roméo et Juliette àLausanne, Werther à Oviedo, Samson et Dalila, Manon Lescaut et La Magicienne deHalévy à Montpellier, Les Huguenots à Strasbourg, Turandot à Orange, et Pelléas etMélisande à Buenos Aires.

Il a été invité de nombreuses fois à l!Opéra de Marseille, et plus récemment dans :Le Turc en Italie, l!Aiglon (2004), Colombe (2007), Marius et Fanny (2007), ManonLescaut (2009) et la Belle Hélène en décembre 2010.

Page 14: 16eme dition du Festival de Musique Sacr e de Marseille · plus importants. La section centrale sera ax e sur le Psaume 125, et adopte aussi une articulation en trois volets, avant

14/57

Antonín Dvorák (1841-1904)

Stabat Mater op. 58 pour soprano, alto, ténor, basse, chœur mixte et orchestre(1875-1877)

La composition du Stabat Mater prend place pour Antonín Dvorák (1841-1904) dansune période très contrastée, marquée à la fois par le début de la reconnaissanceinternationale et par une série de chocs émotionnels. La conjonction de ces deuxfacteurs va jouer un rôle déterminant dans l!élaboration de cette œuvre, qui occupeune place de choix au sein de son legs compositionnel.

Jusque-là célèbre comme figure de l!école nationale tchèque, le musicien vaconnaître, entre 1876 et 1879, une notoriété grandissante à l!étranger. Grâce enparticulier à l!aide et à l!amitié de Johannes Brahms, ses pages à connotationsslaves et moraves connaissent une popularité inattendue. Mais c!est la création duStabat Mater, au soir du 23 décembre 1880, à Prague, qui va constituer le pointculminant de ces années fécondes. Le succès est immédiat et fulgurant, au pointque les exécutions vont rapidement se multiplier. Des villes d!Europe de l!Est,comme Brno, en 1882, où Leos Janácek est au pupitre, jusqu!à Londres en 1884, leStabat Mater se répand comme une traînée de poudre, et fait de Dvorák unepersonnalité musicale dont la célébrité semble ne plus connaître de bornes. Cettemême année 1884, c!est avec la Huitième Symphonie et le Stabat Mater qu!il obtientle titre de Docteur honoris causa de l!Université de Cambridge.

Pourtant, cette période de gloire va de pair avec une série de drames familiaux dontl!œuvre est à la fois le reflet et la traduction. Le 21 septembre 1875, le musicien perdbrutalement l!une de ses filles, Josepha, encore au berceau. Sous le coup de ladouleur, il entreprend immédiatement la composition d!un Stabat Mater pour soli,chœur et piano. Emporté par son élan, il termine cette première version entre le 19févier et le 7 mai 1876. Mais il ne parvient pas à passer au stade de l!orchestration,

Concert du 6 mai 2011 en l!Eglise Saint-Michel

Page 15: 16eme dition du Festival de Musique Sacr e de Marseille · plus importants. La section centrale sera ax e sur le Psaume 125, et adopte aussi une articulation en trois volets, avant

15/57

et l!œuvre reste inédite. L!année suivante, ce sont encore deux de ses enfants quimeurent à quelques semaines d!intervalle": Ruzena le 13 août et Otakar le 8septembre 1877. Rendu à son chagrin, Dvorák reprend son projet et en achèvel!orchestration avant la fin de l!année.

Il est évident que le texte de la séquence conçue par Jacopo da Todi au XIIIe siècle adoublement inspiré le musicien, d!abord par sa portée spirituelle, ensuite parce quela figure universelle de la mère pleurant son enfant trouvait un écho particulier dansles souffrances qu!il devait surmonter au même moment.

Le premier mouvement, Stabat Mater dolorosa, se distingue par ses vastesproportions. Une vibrante introduction de cordes constitue l!entrée en matière, dontémerge rapidement un thème marqué par les chromatismes et un dessindescendant, presque figuraliste. Ce dernier va se trouver porté peu à peu jusqu!à lastrate aigüe, comme mû par une souffrance de plus en plus urgente. Parvenu à sonpoint culminant, il retombe rapidement dans le grave, comme un cri laissant la placeà des sanglots silencieux. Le chœur entre alors, sur le même matériau, etrecommence la pénible ascension jusqu!à une nouvelle chute vers le silence, le toutrégulièrement traversé par les motifs de l!introduction.

Quis est homo est confié au quatuor soliste et dissimule, derrière un calme apparentet une sage coupe tripartite à reprise, une douleur sous-jacente qui n!est que pluspoignante d!être ici retenue. En effet, Eja Mater qui suit se présente comme unemarche funèbre pleine de pudeur, dont émergent seulement, au centre, quelquesmesures plus véhémentes.

La basse et le chœur dialoguent dans le Fac ut ardeat, créant une double dynamiqueriche de sens. Le soliste s!inscrit dans un récitatif dramatique, que soutiennentprincipalement flûtes et clarinettes, alors que le chœur lui oppose les périodes d!unlimpide choral, expression d!une foi dispensatrice de réconfort au cœur même de ladouleur.

Voici avec le Tui nati vulnera une effusion d!espoir. Le musicien ne craint pasd!introduire une note de joie dans une œuvre qui est cri de souffrance mais aussiacte de foi. Tonalité majeure, inflexion ternaire, texture aérée de l!orchestration, toutconcourt à un apaisement passager qui prend appui sur l!une des plus bellesinspirations mélodiques tombées de la plume du compositeur.

C!est à la technique de la passacaille que le compositeur à recours dans le Fac mevere pour ténor et chœur. Le climat est empreint d!une fière dignité, et chaqueapparition du thème sera l!objet de variations et de trouvailles supplémentaires.

Mais la prière se fait humble et fervente dans le Virgo virginum. Au sein de cettestructure tripartite, le chœur intervient surtout a cappella, dans une nuance très

Page 16: 16eme dition du Festival de Musique Sacr e de Marseille · plus importants. La section centrale sera ax e sur le Psaume 125, et adopte aussi une articulation en trois volets, avant

16/57

douce, comme rendu aux frontières du silence. Il faut attendre la réexposition pourque l!orchestre apporte une chaleur supplémentaire à la supplique, sans tomberjamais dans l!exubérance.

Après cette section collective, c!est un duo pour soprano et ténor qui articule le Facut portem, avant que l!Inflammatus n!offre à l!alto un véritable aria da capo quiregarde ouvertement vers la flamboyance baroquen non sans évoquer Haendel.

L!ultime section, Quando corpus renoue avec le matériau initial de l!œuvre, nantid!accents grandioses, avant que l!Amen ne vienne conclure avec une note presquegrandiose.

Le génie de Dvorák se lit dans la générosité mélodique, la variété des couleursd!orchestration, mais plus encore dans la façon dont il sait être profond sans verserdans un tragique qui aurait mis sa pudeur à mal. Sans doute faut-il voir dans cettealliance rare et subtile la raison de la permanence au répertoire de cette œuvre, quiconserve intacte sa capacité de toucher les publics les plus divers avec la mêmeintensité.

Page 17: 16eme dition du Festival de Musique Sacr e de Marseille · plus importants. La section centrale sera ax e sur le Psaume 125, et adopte aussi une articulation en trois volets, avant

17/57

Les Artistes

Claire GIBAULT, chef d!orchestre

Née au Mans, Claire Gibault obtient un premier prix de violon et de musique dechambre au conservatoire de sa ville natale, avant d!entrer au CNSM de Paris oùelle reçoit les premiers prix en direction d!orchestre, harmonie, fugue et contrepoint.

De 1976 à 1983, elle est Directeur musical de l!Orchestre de chambre de Chambéry,puis de 1983 à 1989 assistante de John Eliot Gardiner, à l!Opéra de Lyon. En 1995,elle est la première femme à diriger l!orchestre de La Scala pour la création de LaStation Thermale de Fabio Vacchi, dont elle dirigera aussi la création mondiale de Illetto della storia à Florence (2003), l!enregistrement de la musique du film Gabriellede Patrice Chéreau (2005), et la création de La Madre del Mostro à Sienne (2007).

En 1997, elle dirige l!Orchestre philharmonique de Berlin dans Jacob Lenz deWolfgang Rihm. Chargée de la direction de l!Atelier Lyrique et de la Maîtrise del!Opéra de Lyon de 1991 à 1998, elle y dirige de nombreuses productions.De 2000 à 2002, elle est directrice musicale de la fondation Musica per Roma où elley crée Il"Laboratorio Voci in Musica, entre autres.De nombreuses scènes l!invitent": Covent Garden à Londres, Opera North, OpéraBastille, Théâtre du Châtelet (Pollicino de Henze, et création de Peter Pan de PatrickBurgan)"; Opéra Comique de Paris, Opéras de Nice, Orléans, Nancy, Liège, Turin,Rome, Bologne, Washington où elle débute dans Idomeneo avec Placido Domingo(2002)"; ainsi que les festivals de Glyndebourne et d!Edimbourg…

Assistante de Claudio Abbado pour Pelléas et Mélisande au Royal Opera House, àla Scala et à l!Opéra de Vienne, elle sera son adjointe pour le nouvel OrchestreMozart de Bologne (2004-2007) qu!elle dirigera pour certains concerts.Claire Gibault a dirigé des concerts dans toute l!Europe, au Canada et aux Etats-Unis. Elle a aussi enregistré des œuvres de Beethoven et de Schubert avec le RoyalPhilarmonic Orchestra.

En décembre 2008 elle a dirigé à Strasbourg le Concert de clôture de la Présidencefrançaise de l!Union Européenne avec l!orchestre Philharmonique de Slovaquie dansun programme dédié à Berlioz avec la cantatrice Anna Caterina Antonacci.

Page 18: 16eme dition du Festival de Musique Sacr e de Marseille · plus importants. La section centrale sera ax e sur le Psaume 125, et adopte aussi une articulation en trois volets, avant

18/57

En Juillet 2010 elle crée le Paris Mozart Orchestra, formation non permanente avecun effectif de quarante musiciens, qui donnera ses premiers concerts pendant l!été2011.En septembre 2010 elle publie aux éditions L!Iconoclaste son premier livre «"Lamusique à mains nues"» .

Claire Gibault a été députée européenne, membre de la commission de la Culture etde l'Éducation ainsi que de la commission du Droit des Femmes et de l'Egalité desGenres de 2004 à 2009. Elle s!efforce de défendre un féminisme moderne, dans desdossiers relatifs aux femmes et à la pauvreté, à la conciliation de la vieprofessionnelle et familiale, à la migration et aux discriminations dans le domaine duspectacle vivant.. Elle a également été rapporteur d'un projet sur le statut social desartistes en Europe, votée à une forte majorité en juin 2007.Elle est Chevalier de la Légion d!Honneur, Officier de l!Ordre national du Mérite,Officier de l!Ordre des palmes Académiques et Doctor Honoris Causa de L!Universitéde Louvain..

Pour la saison 2010-2011, elle est invitée par l!Orchestre national de Bordeaux,l!Orchestre Philharmonique de l!Opéra de Nice, et l!Orchestre national des pays de laLoire.

Page 19: 16eme dition du Festival de Musique Sacr e de Marseille · plus importants. La section centrale sera ax e sur le Psaume 125, et adopte aussi une articulation en trois volets, avant

19/57

Marie-Paule Dotti, soprano

Après des études au Conservatoire de Strasbourg, Marie-Paule Dotti obtient unpremier Prix de chant, et remporte le concours national des Voix d!or dans lacatégorie opéra.Elle débute sa carrière professionnelle au Festival de St-Céré avec Mimi, rôle qu!ellereprendra notamment au Capitole de Toulouse. Elle interprète ensuite plusieurs rôlesmajeurs du répertoire": Violetta, Marguerite, Mireille, Micaëla, la Comtesse (Noces deFigaro), Elvira, Maureen (l!Opéra d!Aran), Madame Lidoine (Dialogues descarmélites), rôle pour lequel elle remporta un grand succès à l!Opéra Royal deWallonie…Remarquable Elisabeth (Don Carlo) à l!Opéra de Dijon, on peut également l!entendredans Dialogues des Carmélites, Les Noces de Figaro, La Bohème ou encore Aïda àOrange.Marie-Paul Dotti interprète un vaste répertoire d!oratorio": entre autres, les Passionset l!Oratorio de Noël (Bach), Le Messie (Haendel), la Missa Solemnis (Beethoven), laPetite Messe Solennelle et Stabat Mater (Rossini), Elias (Mendelssohn), Te Deum(Bruckner), Requiem Allemand (Brahms), Stabat Mater et Requiem (Dvorak), leRequiem de Verdi, La Vierge -Légende sacrée (Massenet), La Messe Sainte Cécile(Gounod)…En récital, elle interprète les Frauenliebe und Leben et le cycle Opus 39 deSchumann, les Wesendonk-Lieder (Wagner), des Lieder de Richard Strauss, ainsique des Mélodies de Duparc, Ravel, Debussy, Poulenc…

Dernièrement elle chante la Passion selon St-Jean à Clermont-Ferrand, Elektra (laCinquième Servante) à Nantes et Strasbourg, Traviata à Metz, Aïda (la Grandeprêtresse) à Liège, Les Contes d!Hoffmann (la Mère) et Louise (Irma) à l!Opéranational de Paris, Madame Butterfly à Dijon, Le Trouvère à Orange, Rosenkavalier àLimoges, Don Giovanni (Donna Anna à Metz et Elvira à Limoges), Otello(Desdemone) à Limoge...

Marie-Paule Dotti s!est déjà produit à l!Opéra de Marseille dans Carmen, rôle deMicaela en 2000, et dans Elektra, rôle de la cinquième servante en 2003.

Page 20: 16eme dition du Festival de Musique Sacr e de Marseille · plus importants. La section centrale sera ax e sur le Psaume 125, et adopte aussi une articulation en trois volets, avant

20/57

Elodie Méchain, alto

Se destinant d!abord à devenir flûtiste, Elodie Méchain est rapidement remarquéepar le naturel de son timbre rare de vrai contralto.Elle débute alors sa carrière dans les rôles de Geneviève (Pelléas et Mélisande) àRouen, Toulon, Nancy et au Concertgebouw d!Amsterdam"; Meg (Falstaff) àLausanne, Ursule (Béatrice et Bénédict) à Lausanne ainsi qu!à Bordeaux etToulouse, Troisième Dame ( la Flûte Enchantée) au Festival d!Aix-en-Provence, àOrange, Edinburgh, La Fenice, Paris, Lausanne, Lyon, Lisbonne…On l!entend également dans Die Walküre à Nice, Thaïs à la Fenice, La Traviata àOrange, Les Troyens à Leipzig, Orphée et Adrienne Lecouvreur à Lausanne"; auThéâtre des Champs-Elysées, elle chante le Martyre de Saint Sébastien et Béatriceet Benedict, ainsi que Pénélope avec l!Orchestre national de France"; L!Enfant et lesSortilèges (la Mère, la Tasse chinoise, la Libellule) à Montpellier et à Toulouse sousla direction de M."Plasson"; Manon avec le Bayerischer Rundfunkorchester, Ariane àNaxos à Lyon, Didon et Enée à Rennes, A Midsummer Night!s Dream à Lyon, Caen,Toulon et Nancy…Passionnée par la mélodie française et le Lied allemand, sa voix se prête toutparticulièrement à l!oratorio : Passions et Messe en si (Bach), Stabat Mater (Vivaldi,Pergolèse), Petite Messe solennelle (Rossini), le Requiem de Mozart, la Messe duCouronnement…

Récemment, on a pu l!entendre dans Rusalka au Festival de Glyndebourne, Ariadneauf Naxos à Tours, La Vie Parisienne (Metella) à Nancy, Roméo et Juliette avecl!Orchestre philharmonique de Ljubljana, le Stabat Mater de Dvorak à Chartres.

Parmi ses projets": La Flûte enchantée au Théâtre des Champs Élysées et à Nice,Béatrice et Bénédict au Luxembourg, Falstaff à Metz, L!Enfant et les Sortilèges àGlyndebourne"; en concert, elle chantera": Le Roi David avec le National SymphonyOrchestra of Ireland, Le Carnaval de Venise avec le Concert Spirituel, et une cantatede Bacri avec l!Ensemble orchestral de Paris au Théâtre des Champs-Elysées…

Elle a déjà été invitée à l!Opéra de Marseille dans Pelléas et Mélisande en 2001.

Page 21: 16eme dition du Festival de Musique Sacr e de Marseille · plus importants. La section centrale sera ax e sur le Psaume 125, et adopte aussi une articulation en trois volets, avant

21/57

Calin Bratescu, ténor

Après des études à l!Académie de Musique George Enescu de Iasi, Colin Bratescuse perfectionne auprès des Maîtres Corneliu Fanateanu, Ion Buzea et VioricaCortez.Vainqueur du Prix Ludovic Spiess en 2003, il est également lauréat des concoursinternationaux de chant Hariclea Darclée (2003), Città di Alcamo (2004), TraianGrozavescu (2004 et 2006), Francisco Viñas Barcelona (2006).

Au début de sa carrière, il est premier soliste à l!Opéra de Brasov, et devient depuis2003 l!invité permanent de l!Opéra national de Bucarest, où il interprète de nombreuxrôles, allant de Mozart (Die Zauberflöte), Donizetti (Lucia di Lammermor), ou Bellini(I"Capuleti e i Montecchi)"; à Verdi (La Traviata, Falstaff), Gounod (Faust), Bizet(Carmen»), Massenet (Werther) ou Puccini (La Bohème, Madama Butterfly).

Il collabore constamment avec la majorité des théâtres lyriques et orchestresphilharmoniques roumains (riche répertoire vocal-symphonique et sacré) et participeà de nombreuses tournées en Italie, Espagne, Autriche, Allemagne, Suisse,Hollande (dernièrement avec Norma de Bellini).

En 2009, Calin Bratescu fait ses débuts à l!Opéra national du Rhin de Strasbourg,dans le rôle de Julien (Louise) de Charpentier.En 2010 il chante Maurizio (Adriana Lecouvreur) en version de concert dans le cadredu Festival de l!Opéra de Timisoara, Pollione (Norma) à l!Opéra national d!Athènes,Don José (Carmen) à Padova, ainsi qu!à l!Opéra Royal de Wallonie (Liège).

En 2011 il reprend le rôle de Don José en Italie, à Rimini, Trente, Savone etLivourne, et en 2012 il fera ses débuts dans Cavaradossi (Tosca) à l!Opéra deCologne.

Page 22: 16eme dition du Festival de Musique Sacr e de Marseille · plus importants. La section centrale sera ax e sur le Psaume 125, et adopte aussi une articulation en trois volets, avant

22/57

Dmitry Ulyanov, basse

Né en Russie, Dmitry Ulyanov est diplômé du Conservatoire d!Oural en 2000.De 1997 à 1998, il se produit en tant que soliste à l!Opéra d!Ekaterinbourg où ilchante Angelotti (Tosca), Surin (La Dame de Pique), Palémon (Thaïs), et en 1998, ildevient membre de l!Opéra Novaya de Moscou, où il interprète des rôles tels queLoredano (I"due Foscari), Varlaam (Boris Godounov), Sparafucile, Monterone,Gremin...

En 2000, il participe au Festival Viva Verdi de Chypre, et depuis il est solistepermanent de l!Opéra Stanislavski de Moscou où il complète son répertoire": Bonzo(Madama Butterfly), Colline (La Bohème), Don Basilio (Le Barbier de Séville),Mendoza (Le mariage au couvent), Don Alfonso (Così fan tutte)… et participe à latournée aux Etats-Unis (2002), où il obtient un grand succès personnel dans Colline.L!année suivante, il se produit dans Molchan Mitkov (The Oprichnik) de Tchaïkovskyà Cagliari (direction musicale G. Rozhdestvensky), production enregistrée sur CD eten vidéo. Suivent La Bohème en Corée du Sud et le rôle-titre de Dobrynya Nikitichde Grechaninov à Moscou.C!est en 2005, qu!il fait ses débuts à Toulouse (Boris Godounov), à l!Opéra nationaldu Rhin (Eugène Onéguine) et se produit en concert (Fidelio) sous la baguette de T.Sanderling.Il reprend le rôle de Varlaam en 2006 à l!Opéra de Monte-Carlo, où il est égalementinvité en 2009 pour La Dame de Pique et Prince Igor.En 2009 on peut l!entendre également dans Grémine (Eugène Onéguine) au TeatroVerdi de Trieste et Banco (Macbeth) à l!Opéra national de Paris-Bastille. Cette mêmeannée il débute avec succès dans le rôle du Docteur (Wozzeck) au Théâtre Bolshoide Moscou.

Parmi ses projets, en dehors de la Russie : Les Huguenots en 2011, Iolanta, BorisGodounov et Macbeth en 2012 au Teatro Real de Madrid.

Dmitry Ulyanov a déjà été invité à l!Opéra de Marseille, dans Le Barbier de Séville(2007), Aïda (2008), et The Saint of Bleecker Street de Menotti en 2010.

Page 23: 16eme dition du Festival de Musique Sacr e de Marseille · plus importants. La section centrale sera ax e sur le Psaume 125, et adopte aussi une articulation en trois volets, avant

23/57

Ariel Ramirez (1921-2010)

Misa Criolla (1964) pour ténor, chœur mixte et ensemble instrumental

La personnalité du pianiste et compositeur Ariel Ramirez (1921-2010) est attachée àplusieurs partitions composées pour le cinéma, mais essentiellement à des œuvreschorales qui allient intimement les techniques d!écriture inhérentes à la musiqueoccidentale dite savante et une couleur vocale, mélodique et instrumentaledirectement puisée aux sources des musiques traditionnelles sud-américaine, et plusspécifiquement argentines. Composée en 1964, la Misa Criolla est l!une des plusbelles réussites de ce métissage stylistique dans lequel le compositeur trouvait l!undes axes forts de sa personnalité. La franchise mélodique, la variété rythmique, unentrain communicatif qui n!exclut nullement la profondeur sont autant de facteursd!un succès qui ne s!est jamais démenti et qui a fait de cette œuvre l!une des plusrégulièrement jouées parmi les pages contemporaines rattachées au genre de laMesse polyphonique. Le premier enregistrement eut lieu dès 1964 dans la Basilicadel Sorocco avec le concours du quatuor vocal Los Fronterizos, dont les membresassuraient tour à tour les parties solistes, alors que la création publique ne devaitintervenir que l!année suivant au Théâtre Colón de Buenos Aires. Ce n!est qu!en1967 que l!Europe (et en premier lieu l!Allemagne) allait accueillir l!œuvre.

Soucieux de maintenir une couleur spécifiquement argentine, le compositeur ne s!estpas contenté d!utiliser l!idiome de son pays natal, mais a fait appel à un effectifinstrumental tout à fait spécifique": clavecin (que le compositeur permet de remplacerpar un piano), bombo (tambour argentin à deux membranes, taillé dans un troncd!arbre et utilisant des peaux de chèvre), guitare, contrebasse (parfois remplacée parune guitare basse), charango (guitare à dix cordes utilisant une carapace de tatoucomme caisse de résonnance), quena (flûte andine), siku (flûte de Pan répandue surle continent sud-américain), ainsi que tout un groupe de percussions locales. Lessonorités privilégient donc les timbres de flûte et de cordes pincées, proposant unécrin tout à fait inhabituel au chœur mixte.

La partition mentionne un ténor soliste, mais elle peut, selon les intentions desinterprètes, faire intervenir ponctuellement plusieurs autres voix, tant il est vraiqu!Ariel Ramirez, s!il ne laisse nulle place à l!improvisation, n!en a pas moins élaboréune œuvre dont la géométrie demeure en partie variable. La couleur vocale du

Concert du mercredi 11 mai 2011 en l!Eglise Saint-Michel

Page 24: 16eme dition du Festival de Musique Sacr e de Marseille · plus importants. La section centrale sera ax e sur le Psaume 125, et adopte aussi une articulation en trois volets, avant

24/57

chœur peut aussi bien se fonder sur une technique de voix placées que sur uneteinte plus proche du chant populaire.

Œuvre dont la sincérité n!a jamais manqué de toucher tous les publics qu!elle arencontré, imprégnée d!une foi profonde, communicative, qui ne dissocie par laferveur de la joie, la Misa Criolla fonde chacune de ses cinq parties sur un ouplusieurs rythmes sud-américains caractéristiques.

Le Kyrie va utiliser conjointement le vidala (rythme du Nord-Ouest de l!Argentinejuxtaposant, dans sa cellule de base une noire pointée et deux noires) et le baquala(dont l!origine est à rechercher sur les hauts plateaux).

Le mouvement festif du Gloria nous entraîne dans un carnavalito (danse populairenée au XIXe siècle, se déroulant traditionnellement autour d!une roue) dontl!allégresse fera place, dans la section centrale, à un Yaravi (chant d!amouramérindien) dans lequel le ténor solo dialogue avec un ostinato du chœur.

Pour le Credo, le musicien fait appel à la chacarera, danse populaire du nord del!Argentine et du sud de la Bolivie, qui se fonde sur une pulsation ternaire proched!une valse rapide, et à laquelle il insuffle une intériorité communicative.

La joie débordante du Sanctus fait appel à un carnaval bolivien, ce qui le rapprochenaturellement de la première section du Gloria, avant que l!Agnus Dei ne brasse desrythmes traditionnels de la pampa.

Le programme du présent concert est complété par plusieurs chants populaires sud-américains harmonisés ou arrangés pour des combinaisons vocales etinstrumentales différents, dont certains sont extraits de la Navidad Nuestra d!ArielRamirez. Composée en 1964, cette œuvre chaleureuse utilise plusieurs thèmes deNoëls d!essence populaire, dans un dispositif pour soli, chœur et ensembleinstrumentale qui en exalte les couleurs naturelles.

Dans la lignée de ce mélange stylistique qui caractérise si bien la musique sud-américaine, qu!elle soit signée Heitor Villa-Lobos, Carlos Chávez ou SilvestreRevueltas, et qui en fait la richesse, la Misa Criolla d!Ariel Ramirez n!a rien d!unehabile carte postale. Elle se veut trait d!union entre la prière, les musiques detradition orale et celles savantes, mais elle transcende sans effort ce qui pourraitn!être qu!un facteur limitant. La sincérité tient lieu de facteur d!unité, et c!est bien ellequi donne à cette musique si abondamment colorée son prix et son gage de succèsauprès de tous les publics qu!elle croise.

Page 25: 16eme dition du Festival de Musique Sacr e de Marseille · plus importants. La section centrale sera ax e sur le Psaume 125, et adopte aussi une articulation en trois volets, avant

25/57

Los Calchakis

Créés par Hector Miranda en 1961, Los Calchakis sont d’abord un trio qui effectueune carrière discrète dans des cabarets parisiens durant les « années soixante ». Ilsgravent à cette époque plusieurs LP (de l’anglais Long Play, c’est à dire un disquevinyle avec un nombre important de titres) plutôt confidentiels jusqu’à ce que l’und’eux, La Flûte indienne, devienne en 1968 un best-seller mondial qui propulse legroupe sur les plus grandes scènes du monde.

A partir de 1969 le chilien Sergio Arriagada rejoint l’ensemble. Capable de jouer tousles instruments traditionnels sud-américains, il est nommé par Hector Mirandaresponsable de la réalisation musicale. Les Calchakis se transforment alors enquatuor, puis en quintette.

Le groupe entame des tournées sur tous les continents, enregistrant des dizainesd’albums dont l’un, Mystère des Andes, obtient en 1970 le Grand Prix du Disque del’Académie Charles Cros de Paris.

Quarante années plus tard, en 2010, Los Calchakis poursuivent toujours une carrièreprestigieuse, enregistrant de nouveaux CDs et créant aussi de nouvelles œuvrescomme Tierra Herida (Terre Blessée) qu’ils viennent de jouer pour la première fois àParis. Le grand ténor espagnol José Carreras les a invités à l’accompagner dans laMisa Criolla (qu’ils avaient créée en France en 1970 à l’Eglise de la Madeleine)pendant une tournée dans les plus grands théâtres du Japon, à laquelle participait leChœur de l’Opéra de Tokyo. Parmi toutes les salles où ils se sont produits, on peutciter l’Olympia, la Salle Pleyel, le Théâtre des Champs-Élysées à Paris ; leMonumental de Madrid, le Palais des Beaux Arts de Mexico, Tivoli de Copenhague,Opéra de Francfort, Victoria Hall de Genève, Lisner Auditorium de Washington,Wilfrid Pelletier de Montréal…

Parmi les nombreux extraits de critiques de presse, on peut lire : « Les Calchakisn’apparaissent ni routiniers ni blasés, ils sont passés maîtres dans l’art d’avoir dusuccès avec sobriété et talent. Merci aux Calchakis pour cet envoûtement. »

Aujourd’hui, l’ensemble Los Calchakis est formé par Mario Contreras, HectorMiranda, Enrique Capuano, Pablo Urquiza et Sergio Arriagada.

Page 26: 16eme dition du Festival de Musique Sacr e de Marseille · plus importants. La section centrale sera ax e sur le Psaume 125, et adopte aussi une articulation en trois volets, avant

26/57

Hector Miaranda, direction de l!EnsembleLos Calchakis

Argentin, Hector Miranda est né dans la province de Buenos Aires.

Il étudie à l!Académie des Beaux Arts de Buenos Aires où il obtient le diplôme deprofesseur de dessin, peinture et gravure en 1956. Il est nommé professeur dans lamême école en 1958.

Il part ensuite voyager dans les provinces andines du nord-ouest argentin, en Bolivieet au Pérou, afin d!étudier la musique des hauts plateaux. En 1959 il s!installe àParis où il travaille comme dessinateur graphiste à l!Office de Publicité Générale deParis. En 1961 il forme son ensemble Los Calchakis, qui est d!abord un trio avecAna Maria, sa future épouse, et Fernando Leynaud, un autre argentin.

En 1965 il connaît Violeta Parra au café-théâtre la Candelaria, laquelle lui présenteAriane Ségal, qui produit le premier LP des Calchakis": La Flûte Indienne. Ce disquedevient, en 1968, un triomphe mondial, et il existe toujours en CD 25 ans après.Les poèmes d!Hector Miranda ont été mis en musique par Enzo Gieco, Cesar Isella,Sergio Orteg , Sergio Arriagada, Gustavo Beytelmann, Raul Maldonado, Aldo Ariel…

Page 27: 16eme dition du Festival de Musique Sacr e de Marseille · plus importants. La section centrale sera ax e sur le Psaume 125, et adopte aussi une articulation en trois volets, avant

27/57

Saviero Mercadante (1795-1870)Sinfonia su motivi del Stabat Mater del celebre Rossini (1860)

Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791)Exultate, Jubilate KV. 165 (1773)

Joseph Haydn (1732-1809)Missa «"in angustiis"» dite Nelson-messe en ut mineur Hob XXII 11, pour quatuorvocal, chœur mixte, 3 trompettes, cordes, basse et orgue concertant (1798)

Depuis les essais de la prime jeunesse, comme le mal connu God is our refuge KV.20 à la somme visionnaire que représente le Requiem KV. 626, la musique sacréeaccompagne le devenir musical et artistique de Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791). L!évolution fulgurante vers la maturité se lit comme à livre ouvert dans levaste corpus religieux légué par le compositeur, des rivages du style galant jusqu!àl!ambition réalisée du tardif Requiem.L!Exultate Jubilate K.V. 165 est un motet pour soliste et ensemble instrumental,conçu en 1773 pour le sopraniste Venanzio Rauzzini, qui avait créé Lucio Silla sur lascène milanaise. Le terme de motet désigne en fait ici une œuvre en troismouvements, dont les deux premiers sont séparés par un récitatif accompagné,l!ensemble affectant une coupe d!ouverture à l!italienne (vif – lent – vif). Le texte nefait pas référence à un contexte liturgique précis, mais renvoie très certainement à lafête de Marie «"Reine de la Paix"», patronne titulaire de l!église où l!œuvre seracréée, précisément le jour de cette fête, soit le 17 Janvier. Le premier mouvements!ouvre sur une longue introduction, elle-même articulée sur une phrase remarquabled!ampleur bientôt complétée par un motif dévolu aux hautbois et une coda mobilisantle tutti. Une joie lumineuse constitue l!épine dorsale du premier air. Mozart agit encommentateur d!un texte": les voix du ciel qui répondent à la prière sontmatérialisées par les hautbois, entraînant le soprano dans une partie centralehautement virtuose. L!Exultate proprement dit encadre cette partie, puisqu!il serarepris de façon variée avant la conclusion pleine d!allégresse de l!orchestre. Aprèsun bref récitatif prend place l!Andante, véritable joyau de l!inspiration mozartienne.Une introduction des cordes seules fait entendre une phrase presque soupirée desaltos avant que la voix n!entre. Le thème principal réapparaît aussitôt, varié, commesuggéré en ombre par la soliste. La partie centrale sera brève avant une repriseencore plus lumineuse et une ample coda qui joue presque le rôle dedéveloppement. Le second Allegro est centré sur le motif de l!Alleluia, lequel est toutde suite proposé par l!orchestre. L!entrée presque immédiate de la voix et la doublereprise de cet élément semblent fonder un rondo d!allure populaire, mais la survenued!un deuxième élément à l!aspect rythmique saillant (rythmes pointés et trilles) vient

Concert du 20 mai 2011 en l!Eglise Saint-Michel

Page 28: 16eme dition du Festival de Musique Sacr e de Marseille · plus importants. La section centrale sera ax e sur le Psaume 125, et adopte aussi une articulation en trois volets, avant

28/57

densifier le propos. Les deux thèmes dialoguent comme, dans le premier air, les voixdu ciel et de la terre. De ce dialogue naît un développement dont le naturel montrecombien le jeune homme montrait déjà de maîtrise dans l!expressivité comme dansla gestion de la forme, lequel prépare une réexposition lumineuse, irradiant de joie etde confiance.La Missa « in angustiis"» de Joseph Haydn a été composée entre le 10 juillet et le 31août 1798, soit après la mise au point de l!oratorio Die Schöpfung (1791-1795). Si letitre évoque une angoisse, c!est de celle liée à la campagne d!Égypte, menée parNapoléon Bonaparte au même moment, qu!il s!agit. La victoire remportée par l!amiralNelson, le 1er août 1798, sur la flotte française à Aboukir, n!a été connue à Vienneque le 20 septembre, alors que la partition était totalement terminée. Ce n!est quedeux ans plus tard que Nelson et Lady Hamilton ont découvert l!œuvre, durant leurséjour à Eisenstadt entre le 6 et le 9 septembre 1800. Toutefois, l!appellation deNelson-messe ne date que de 1809. L!ensemble de la partition est animée d!unsouffle dramatique puissant, qui l!a classée parmi les plus populaires ducompositeur.Le Kyrie est conçu comme un bloc, unifié par un bref motif dévolu aux trompettes ettimbales. Après la première affirmation, le chœur et la soprano se répondent sur leChriste, avant de se lancer dans un fugato de vastes dimensions, qui débouche surune réexposition variée de la première section. Haydn conjugue, comme il l!avait faitdans les Quatuors «"du soleil"» l!écriture fuguée et la forme sonate, en un édificeimposant que parachève le retour amplifié des mesures initiales et son unissonhiératique.Le Gloria se trouve divisé en trois volets successifs, dont le premier fait dialoguersoprano et chœur dans une ardeur jubilatoire et communicative. Le second laisseraune large place à un dialogue entre la basse soliste et l!orgue, entrecoupéd!interventions du chœur sur un motif dérivé du fugato du Kyrie. Le dernier volet estune reprise magnifiée du premier, qui débouche sur une rayonnante double fugue.Triparti sera également le Credo, conçu dans une démarche qui n!est pas illustrative,mais véritablement transcendante. Chaque phrase du texte est mise en valeur parun procédé d!écriture qui n!a pas pour but d!imager ce qui est dit, mais d!ouvrir laréflexion sur un prolongement spirituel. Chaque artifice d!écriture, de la mélodieaccompagnée au canon à la quinte, répond à une nécessité supérieure que lecompositeur cultive préférentiellement à toute facilité.Le Sanctus fait entendre une série de forte – piano du chœur, traversée dedéflagrations de cuivres, le tout sur une scansion obstinée de la note ré. De façontout à fait logique, la louange de l!Osanna partira de tous les points de l!universsonore pour converger en une nouvelle et radieuse fugue. Avec le Benedictus, lecompositeur signe ce qui est peut-être sa plus rayonnante page sacrée. Après uneintroduction qui semble, via le motif de trompette, lourde de menaces, la sopranolance le texte de louange. Les interventions du chœur, suivies de celle du quatuorsoliste dans son entier contribuent à la création d!un climat à la fois contrasté etpourtant unifié par le ton de ré mineur. De façon tout à fait inattendue, Haydn brise lecercle par un silence, et enchaîne sans modulation aucune, sur un si bémol majeur

Page 29: 16eme dition du Festival de Musique Sacr e de Marseille · plus importants. La section centrale sera ax e sur le Psaume 125, et adopte aussi une articulation en trois volets, avant

29/57

radieux, qui monte au travers de fanfare brillantes. Le retour du ton principal amèneun surcroît de tension qui ne se résout finalement que dans la reprise, en ré majeur,de l!Osanna.Seuls les solistes et les cordes sont présents dans l!Agnus Dei. Un solo d!alto et unde soprano (relié par une des plus belles transitions imaginées par le musicien), puisune intervention de tout le quatuor préparent la fugue du Dona nobis pacem, quicouronne, en une conclusion triomphale, cette œuvre hors norme.De l!Exultate, Jubilate à la Nelson-messe, le programme du présent concert nousconfronte au rapport entre le classicisme musical parvenu à sa maturité et lapuissance expressive de l!œuvre. Jamais l!obédience à un langage ne signe pouraucun des deux musiciens l!inscription dans un art détaché de sa significationprofonde. Bien au contraire, la clarté des formes et des propos confère à ces deuxœuvres un relief sans équivalent, une force inaltérable sur laquelle le tempsdemeure sans prise.

De par sa position chronologique, Saviero Mercadante (1795-1870) opère unesynthèse entre la mouvance rossinienne et l!impact considérable de Giuseppe Verdi(1813-1901) sur la musique italienne. On sait que Gioachino Rossini (1792-1868) apratiquement cessé de composer après avoir mené à bien son Stabat Mater poursoli, chœur et orchestre (1837, complété en 1841), et que cet ouvrage luit dans sonœuvre d!un éclat tout à fait particulier. C!est vers 1860, donc plus tardivement, queMercadante choisit d!utiliser plusieurs thèmes mélodiques marquants du StabatMater dans le cadre d!une œuvre purement instrumentale. Ce sera la Sinfonia sumotivi del Stabat Mater del celebre Rossini, dont le titre seul suffit à témoigner del!immense popularité dont le cygne de Pesaro continuait à bénéficier, malgré saretraite prolongée, tant auprès du public que des musiciens. Optant pour uneorchestration claire mais fournie, le compositeur cite plusieurs fragments mélodiquesentretemps devenus célèbres du Stabat Mater, le plus saillant étant celui de l!ariaCujus animam gementem. Passerelle entre musique sacrée et art profane, laSinfonia de Mercadante démontre combien le langage mélodique de Rossinidemeure universel et conserve sa portée expressive au-delà du secours des mots.

Page 30: 16eme dition du Festival de Musique Sacr e de Marseille · plus importants. La section centrale sera ax e sur le Psaume 125, et adopte aussi une articulation en trois volets, avant

30/57

Theodor Guschlbauer, chef d!orchestre

Né à Vienne, Theodor Guschlbauer effectue sa formation de chef d!orchestre auprèsde Hans Swarowsky, Lovro von Matacic et Herbert von Karajan. Ses premiersengagements le conduisent au Volksoper de Vienne et au Landestheater deSalzbourg.Directeur de la musique de l!Opéra de Lyon de 1969 à 1975, puis Directeur généralde la musique à Linz jusqu!en 1983, il prend cette même année la direction musicaleet artistique de l!Orchestre philharmonique de Strasbourg, et celle de l!Orchestrephilharmonique de Rhénanie-Palatinat en 1997.Parallèlement, il dirige les plus grands orchestres européens": WienerPhilharmoniker, Orchestre de la Radio bavaroise, Deutsche Symphonie OrchesterBerlin, Gewandhausorchester Leipzig, Orchestre de Paris, Orchestre de la Suisseromande, Orchestre de La Scala de Milan, Orchestre de la Santa Cecilia à Rome,Orchestre de la RAI de Turin, London Symphony Orchestra, Philharmonia Orchestra,Israël Philharmonic"; tout comme il est un invité privilégié des formations nipponnes.

Il est régulièrement invité par les prestigieux festivals de Salzbourg, Aix-en-Provence, Orange, Vérone, Lucerne, Montreux, Prague, celui des Flandres et par leMaggio Musicale Fiorentino et le festival de Bregenz.Il a dirigé aux opéras de Vienne, Hambourg, Munich, Cologne, Zurich, Paris-Bastille,Genève, Bruxelles et Lisbonne.Il compte à son actif plus de soixante enregistrements parmi lesquels plusieurs ontété couronnés par un Grand Prix du Disque.

La Fondation Goethe de Bâle lui a décerné le Prix Mozart. Il a reçu la Croixd!honneur autrichienne des Sciences et des arts et le Prix de la Fondation Alsace.Il a été nommé Chevalier de la Légion d!honneur.

Il a déjà dirigé l!Orchestre et le Chœur de l!Opéra de Marseille en concert le 6 juin2008 dans La Création de Haydn lors du Festival de musique sacrée de Marseille, eten concert de Mozart, Schumann, Schubert le 24 janvier 2010.

Page 31: 16eme dition du Festival de Musique Sacr e de Marseille · plus importants. La section centrale sera ax e sur le Psaume 125, et adopte aussi une articulation en trois volets, avant

31/57

Hye Myung Kang, soprano

Après l!obtention d!un diplôme de chant lyrique à Séoul, la soprano coréennepoursuit avec succès sa formation à l!Académie des Jeunes chanteurs de l!Opéra deRome, puis au Conservatoire de Santa Cecilia, avant d!intégrer l!ENM de Paris oùelle obtient un diplôme supérieur de concertiste.

En 2003, elle débute dans le rôle de Musetta (La Bohème) au Stade Olympique deSéoul, sous la direction de M. Arena. En 2006 elle participe au concert du Nouvel Ande la NHK à Tokyo, sous la direction de M."W."Chung. Elle présente la même annéele concours d!entrée au Cnipal où elle est pensionnaire pour la saison 2006-2007, etchante ensuite avec l!Orchestre lyrique régional d'Avignon Provence, ainsi qu!auxfestivals de l!Orangerie de Sceaux et de Musique Sacrée de Marseille.

En 2007, elle se produit au MIDEM classique"; elle est la doublure de Renée Flemingdans Thaïs à Vienne, sous la direction de M."Plasson"; interprète Juliette (Roméo etJuliette, extraits) dans une production du Cnipal à Marseille et Avignon"; Leila (LesPêcheurs de perles) au Festival lyrique en Marmandais, rôle qu!elle reprend en 2008à Mérignac, avant de chanter Violetta (La Traviata) en tournée en Suisse. Elle donnecette année, des concerts dans le cadre «"Jeunes solistes du Festival RadioFrance"» à Montpellier, chante Musetta sous la directon de M."W."Chung à Séoul etTokyo, puis Salammbô de Reyer à l!Opéra de Saint-Etienne.Lauréate du 21ème concours international de Chant de Clermond Ferrand en 2009,elle est choisie pour y chanter Juliette (I Capuletti e i Montecchi) en version deconcert en avril 2010. Cette année elle donne également un récital bel canto, chanteMarie (la Fille du régiment) au Festival lyrique en Marmandais, Donna Anna auFestival d!Art lyrique du Centre de la Corse.

Plus récemment, elle est Micaela (Carmen) au Festival de l!opéra en plein air, àParis puis en tournée.

Membre de la japan Opera Foundation, elle est titulaire de très nombreusesrécompenses obtenues lors de concours internationaux.

Page 32: 16eme dition du Festival de Musique Sacr e de Marseille · plus importants. La section centrale sera ax e sur le Psaume 125, et adopte aussi une articulation en trois volets, avant

32/57

Hye Myung Kang a déjà été invitée à l!Opéra de Marseille pour interpréter avecsuccès le rôle-titre de Mireille en mai 2009, puis Corinna en mars 2010 dans IlViaggio a Reims, une coproduction qui a tourné dans toute la France.

Juliette Galstian, mezzo-soprano

Depuis son plus jeune âge, sa vie tourne autour de la musique et du théâtre. Elle estissue de la quatrième génération d!une famille d!artistes lyriques, musiciens, etdanseurs classiques très connus dans leur pays, l!Arménie, et à l!étranger. Trèsjeune, elle étudie le piano à l!École de musique Tchaikovsky, puis au Conservatoirenational. Pendant ces études, elle donne fréquemment des récitals et concerts, et seproduit plusieurs fois avec l!Orchestre Philharmonique d!Arménie.

Depuis 1993, elle travaille le chant auprès de sa grand-mère, le professeur MariannaHarutiunian. En 1995, diplômée du Conservatoire dans les deux disciplines, elledécide de se consacrer à l!art lyrique. Elle obtient plusieurs prix à des concoursinternationaux dont le Grand Prix "Maria Callas", "Julian Gayarre" et "Viotti". Lepremier prix en Italie lui ouvre, en 1996 les portes du Regio de Turin, où, pour sesdébuts internationaux, elle incarne Mimi. Depuis, elle est engagée par certainesscènes et festivals prestigieux": la Fenice, Covent Garden de Londres, OpéraBastille, Grand Théâtre de Genève, Opernhaus de Zurich, New National TheatreTokyo"; festivals de Salzbourg, Nantes, Ambronay, Bergen, New York.Bien que la couleur et le diapason de sa voix soient ceux d!un mezzo-soprano, elle ainitialement interprété quelques rôles de soprano.

Elle aime également se produire en récital et maîtrise un large répertoire demélodies de compositeurs russes, français, espagnols, italiens et arméniens et deLieder allemands. Parmi ses enregistrements, Iphigénie en Tauride et Nina de

Page 33: 16eme dition du Festival de Musique Sacr e de Marseille · plus importants. La section centrale sera ax e sur le Psaume 125, et adopte aussi une articulation en trois volets, avant

33/57

Paisiello (DVD) ainsi que Theodora avec William Christie et Les Arts Florissants(CD).

Elle a récemment chanté le rôle-titre de Rinaldo de Haendel à Zürich avecW."Christie, Irene (Theodora) de Haendel en tournée de concerts, sous la directionde C. Spering"; Emilie (Les Indes Galantes) en tournée de concerts avec W. Christieet les Arts Florissants, rôle qu!elle a repris la saison dernière au Concertgebouw àAmsterdam sous la baguette de Frans Brüggen"; et Cornelia (Giulio Cesare) auFestival de Beaune.

Juliette Galstian a déjà été invitée à l!Opéra de Marseille pour le rôle d!Assunta dansla nouvelle production de The Saint de Bleecker Street de Menotti en 2010.

Page 34: 16eme dition du Festival de Musique Sacr e de Marseille · plus importants. La section centrale sera ax e sur le Psaume 125, et adopte aussi une articulation en trois volets, avant

34/57

Alexander Swan, ténor

Alexander Swan commence ses études de chant avec David Harper à Londres et lespoursuit au CNSM de Paris. Parallèlement, il étudie auprès de Donald Litaker enAllemagne, à la «"Staatliche Hochschule fur Musik Karlsruhe"» et se perfectionne enparticipant à des stages et des master-classes.

Il interprète les rôles de Des Grieux (Manon Lescaut d!Auber) au festival de Wexford,le rôle-titre dans Albert Herring de Britten à Paris, les rôles du Comte Almaviva (IlBarbiere) à St Etienne, le révérend Horace Adams (Peter Grimes), Gomatz (Zaïde),Tschekalinski (La Dame de Pique) à Montpellier ; Fritz (La Grande Duchesse deGerolstein) à Toulon, Don Ottavio (Don Giovanni), le Chevalier (Dialogues descarmélites) à St-Etienne, Kornelis (La Princesse Jaune de Saint-Saëns) à l!OpéraComique, Die Zauberflöte à Nancy.

Plus récemment il est Kilian (Der Freischütz) à Rennes. Il chante Il Signor Bruschinoà Bordeaux, Fiesque de Lalo au Festival de Radio France et Montpellier, Lucia diLammermoor et Armida de Haydn à Tours, Rigoletto à Nancy et Caen, La Vieparisienne à Toulouse dans la mise en scène de Laurent Pelly et Graf Albert (DieTote Stadt) à l!Opéra de Nancy.

Parallèlement à sa carrière lyrique, Alexander Swan se produit régulièrement enconcert"; la Messe en mi bémol de Schubert avec l!Ensemble Orchestral de Paris etJ."Nelson, au Festival de Saint-Denis"; Die Zauberflöte avec M."Minkowski àMontpellier"; Roméo et Juliette de Berlioz avec S."Baudo à Prague"; Les Illuminationsde Britten, le Requiem de Mozart, La Création de Haydn, Acis et Galatea deHaendel, Carmina Burana, ainsi que L!Enfance du Christ et Salomon de Haendel auFestival de Musique Sacrée de Marseille.

Parmi ses projets, Die Zauberflöte au Théâtre des Champs Elysées…

Il a déjà été invité à l!Opéra de Marseille dans le rôle de Pâris de La Belle Hélène endécembre 2010.

Page 35: 16eme dition du Festival de Musique Sacr e de Marseille · plus importants. La section centrale sera ax e sur le Psaume 125, et adopte aussi une articulation en trois volets, avant

35/57

Jacques Calatayud , baryton

C!est au Conservatoire de Toulouse, sa ville natale, que Jacques Calatayud effectueses études musicales. Il travaille d!abord le chant avec H."Lipps et M."Mesplé puisdevient stagiaire au CIPAL de Strasbourg où il sera l!élève de S."Sarroca.Membre de la troupe de l!Opéra de lille, puis de l!Opéra d!Angers, il chante Mozart. Ilparticipe par la suite à de nombreux spectacles à Paris (Le Pont des soupirs auThéâtre de Paris, Le Chevalier à la Rose au Théâtre du Châtelet, La Bohème àl!Opéra Comique et récemment les Contes d!Hoffmann à Bercy, l!Occasione fa illadro au Théâtre des Champs-Elysées et plus récemment à Paris) et en province(Papageno, Ping, Sancho, Angelotti…)Il chante sous la direction de chefs d!orchestre tels que A."Jordan, M."Rostropovtich,J.C."Casadesus, C."Diedrich, M."Soustrot, J.C."Malgoire, C."Schnitzler,J.C."Spinosi…Sa carrière se poursuit aussi à l!étranger, au Festival de Vienne, à Lausanne, auFestival de St Moritz, à Liège, Milan ou Barcelone.Dans le répertoire contemporain, il participe à diverses créations, dont Ah cesRusses"! de Tornapolsky, Goya de Prodromides, M.de Balzac fait son Théâtred!Isabelle Aboulker Jackie O de M."Daugherty, Cyrano de Tutino, ainsi qu!unecréation de J.P Nogues.Après Dulcamara (l!Elixir d!Amour) et Taddeo (l!Italienne à Alger) d!autres rôles debasses bouffes se succèderont": Mill (La Cambiale di Matrimonio), Trombonok (IlViaggio à Reims), Bartolo (le Barbier), le Gouverneur (Comte Ory), Don Geronio (ilTurco in Italia).Jacques Calatayud a toujours manifesté un grand intérêt pour l!oratorio et la mélodiefrançaise ou espagnole, il a d!ailleurs enregistré des mélodies de G."Ropartz.On a pu l!entendre à Metz (Monsieur Chou fleuri, Monsieur de Chimpanzé), à Lille(Werther), au Festival de Saint Moritz (Un Giorno di Regno) et dans une productionde Quimper, Caen et Nanterre, réunissant Zaïde (Mozart) et une création de BernardCavanna.Récemment, il chante": Fortunio, Don Geronio à Bâle, La Chute de la maison Uscherà Essen sous la direction d!E."Inbal, Véronique et Rigoletto à Metz, Le GardeForestier (La Petite Renarde Rusée) à l!Amphithéâtre de l!Opéra Bastille, Besançonet Lille, Bartolo au Festival de Saint Moritz, Le Pays du Sourire, Carmen et laBohème à Liège, Carmen à Bordeaux…Parmi ses projets": Les Noces de Figaro etLa Fille de Madame Angot en 2012 à Liège. Jacques Calatayud a déjà été invité àl!Opéra de Marseille dans Goya en 1998, et dans Manon Lescaut en 2009.

Page 36: 16eme dition du Festival de Musique Sacr e de Marseille · plus importants. La section centrale sera ax e sur le Psaume 125, et adopte aussi une articulation en trois volets, avant

36/57

Georg Friedrich Haendel (1685-1759)

La Resurrezione, oratorio en deux parties, livret de Carlo Sigismondo Caece (1708)

Le nom de Georg Friedrich Haendel représente à lui seul un résumé de laflamboyance baroque. Aucun des styles abordés à l!époque, aucune combinaisoninstrumentale ou aucune forme ne lui sont demeurés étrangers. L!un des pansprincipaux de son inspiration reste attaché à la naissance de l!oratorio anglais, dont ilest effectivement l!un des principaux artisans, et même celui qui va donner ses traitsquasi-définitifs à un genre, devenu depuis national. Mais cette vision occulte tropsouvent les oratorios composés avant la période anglaise, qui ressortent beaucoupplus directement de la tradition italienne et qui, tout en se voulant tout différents despartitions à venir, comme The Messiah (1742), ne sont nullement négligeables.

La Resurrezione est le premier oratorio sacré de Haendel, puisqu!elle n!est précédéeque d!Il Trionfo del Tempo e del Disinganno (1707), lequel appartient au genreallégorique. Cette œuvre, qui ouvre donc une filiation extrêmement féconde dans lelegs hændelien, est le fruit d!une commande passée par le prince Francesco MariaRuspoli. Ce dernier souhaitait voir naître une page capable de rivaliser avec unerécente Passione d!Alessandro Scarlatti. Pour ce faire, il mettait à la disposition ducompositeur non seulement une salle spacieuse, celle du Palazzo Bonelli, maisaussi des ressources considérables de mise en scène et de décors. L!orchestre étaitplacé sous la direction d!Arcangelo Corelli et comptait une flûte traversière, deuxflûtes à bec, deux hautbois, un basson, deux trompettes, un violon solo, des cordes,une viole de gambe et un théorbe, soit un total de quarante-sept musiciens, ce quiconstituait un effectif luxueux.

L!action du livret prend place évidemment après la mise du tombeau du Christ. Lapremière partie met en scène une lutte entre un ange et Lucifer, pendant que Marie-Madeleine et Marie- Cléophas pleurent la disparition de Jésus, avec les réconfortsde Saint Jean. Lors de la deuxième partie, nous retrouvons les trois dernierspersonnages dans l!attente de la Bonne Nouvelle, alors que Lucifer se consumedans la colère, jusqu!à la certitude de la résurrection.

L!effectif vocal compte deux soprani (l!ange et Marie-Madeleine), un alto (Marie-Cléophas), un ténor (Saint Jean) et une basse (Lucifer), ainsi qu!un chœur mixte à

Concert du 1er juin 2011 en l!Eglise Saint-Michel

Page 37: 16eme dition du Festival de Musique Sacr e de Marseille · plus importants. La section centrale sera ax e sur le Psaume 125, et adopte aussi une articulation en trois volets, avant

37/57

quatre voix. Notons que, suite à une demande du Pape, la Durastante, créatrice durôle de Marie-Madeleine, fut remplacée par un castrat dès le lendemain de lapremière, qui avait eu lieu le jour de Pâques (8 avril) 1708.

Ancrée dans la tradition italienne de l!oratorio, telle qu!avant Haendel, GiacomoCarissimi l!avait quasiment fixée, La Resurrezione se présente comme unealternance d!airs et de récitatifs. Les solistes ne s!unissent que dans deux brefs

chœurs, que le compositeur a volontairement tenu à l!écart de tout déploiementcontrapuntique, à la fin de chaque partie. Le chœur conclusif de la première partieverra plus tard son matériau réutilisé dans une bourrée des suites Water Music(1717).

Les airs sont fondés sur une technique vocale et des impératifs d!écriture trèsproches de l!opéra. La coupe de l!aria da capo prédomine, ce qui suppose une placelaissée à la virtuosité des interprètes vocaux, mais elle se double constammentd!une démarche descriptive ou imitative. Ainsi en va-t-il de l!air de Saint Jean Cosi latortorella, dans lequel le compositeur renvoie, de façon très imagée, au vol de lacolombe et des faucons. Utilisant en orchestrateur né toutes les possibilités que luioffre la riche palette dont il dispose, il varie sans cesse les combinaisonsinstrumentales, jusqu!à n!utiliser que le continuo dans l!air Ecco il sol que chanteSaint Jean, magnifique évocation du lever du jour.

L!accueil réservé à La Resurrezione a été à la hauteur de la partition, puisque lesuccès a conduit le musicien à réutiliser certains airs dans des ouvrages ultérieurs,tant ils étaient immédiatement passés dans la mémoire collective. L!air principal deM arie-Madeleine Ho un non so che nel cor, composé sur une mélodie empruntée àCorelli, est peut-être celui qui a connu, en ce sens, le destin le plus heureux, au pointde voir sa popularité dépasser le cadre de l!œuvre présentée.

Témoignage de l!absolue maîtrise à laquelle était parvenu un compositeur d!à peinevingt-trois ans, capable de respecter les contraintes d!un genre sans pour autant s!ylaisser passivement enfermer, La Resurrezione nous présente à la fois le brillantcrépuscule de l!oratorio italien baroque et l!aurore de cet oratorio anglais que lecompositeur va, en quelque sorte, porter sur les fonds baptismaux.

Page 38: 16eme dition du Festival de Musique Sacr e de Marseille · plus importants. La section centrale sera ax e sur le Psaume 125, et adopte aussi une articulation en trois volets, avant

38/57

The King!s Consort

The King!s Consort est un des premiers ensembles européens sur instrumentsd!époque. Fondé en 1980, avec son célèbre chœur, il se produit en tournée (opéraset concerts) sur les cinq continents.Depuis vingt-neuf ans, cet ensemble, sous la direction de Robert King, présente unrépertoire varié, allant de 1550 à nos jours, sur la plupart des plus grandes scèneseuropéennes. Parmi les moments forts de sa carrière": sept apparitions aux BBCProms, le programme du Couronnement de Georges II, la reconstitution vénitiennede Lo Spozalizio, la Messe en si mineur (Bach)"; la Passion selon Saint Matthieu etElijah qui tournent régulièrement en Europe"; The Fairy Queen en Espagne et enGrande-Bretagne, le concert d!ouverture pour les célébrations de Purcell à la BBCTV, le Requiem de Mozart au Palais de l!Alhambra à Grenade"; Ottone au Japon eten Angleterre, Ezio au Théâtre des Champs-Élysées, The Indian Queen au théâtrede Schwetzingen (Allemagne).Les quatre-vingt-quinze enregistrements de The King!s Consort chez Hyperionremportent de nombreux prix internationaux et sont vendus à plus d!un milliond!exemplaires. Son catalogue comprend, outre les nombreux enregistrements deHaendel et Purcell, des œuvres de compositeurs allant d!Albinoni à Zelenka, incluantdes concertos de Haydn et Hummel, la Messe en si (Bach), La Petite MesseSolennelle (Rossini), la Musique sacrée de Mozart, des Stabat Mater (Pergolesi,Astorga, Boccherini), Wassermusik (Telemann)"; les Odes, Welcome Songs, SecularSongs et Sacred Music de Purcell (dont vingt cinq premières mondiales) hissantainsi The King!s Consort au rang d!interprète majeur de Purcell.Parmi leurs enregistrements récents et en cours figurent l!Intégrale de la Musiquesacrée de Monteverdi (dont les Vêpres de 1610) qui vient à la suite du succès deleur intégrale en dix CDs de la Musique sacrée de Vivaldi"; le Couronnement du RoiGeorge II promu immédiatement au rang de best-seller"; l!Ode à Sainte Cécile deHaendel"; le Requiem de Michael Haydn («Meilleur enregistrement de chant choral»-"BBC Magazine 2006)"; un CD de Musique sacrée de Mozart avec la sopranoCarolyn Sampson…Le Chœur de The King!s Consort a enregistré la bande originaledu film de The King of Heaven de Ridley Scott, ainsi que celles de The Chronicles ofNiarnia, Pirates des Caraïbes, Flushed Away et Da Vinci Code. Parmi les projets del!Ensemble pour la prochaine saison": la Passion selon Saint Matthieu au Festival dePâques de Lucerne, au Concertgebouw d!Amsterdam et à l!Auditorium national deMadrid, ainsi que nombreux concerts au Royaume-Uni et en Europe.

Page 39: 16eme dition du Festival de Musique Sacr e de Marseille · plus importants. La section centrale sera ax e sur le Psaume 125, et adopte aussi une articulation en trois volets, avant

39/57

Robert King, chef d'orchestre

Incontournable chef d!orchestre britannique de sa génération, Robert King se produità travers le monde depuis presque 30 ans en dirigeant un très large répertoire.Né en 1960, il est choriste dans le chœur de St John!s College de Cambridge, etparmi ses prestations en soliste on trouve l!un des enregistrements les plus célèbresdu Requiem de Duruflé.Pendant ses études, il fonde en 1980, l!orchestre baroque The King!s Consort aveclequel il se produit en Europe, en Amérique du Nord et du Sud et en Extrême-Orient.Il réalise 95 enregistrements vendus à plus d!un million d!exemplaires, et remportentde nombreux prix. En 1991, il fait ses débuts aux BBC Proms où il est, depuis,régulièrement invité.Sa brillante carrière de chef d!orchestre l!a conduit à diriger de nombreux orchestresaux États-Unis, Canada, en Scandinavie, en Italie, Allemagne, Suisse, France,Hollande, Espagne, et le Hong Kong Sinfonietta.Robert King est également un chef de choeur très réputé et a travaillé avec lesNederlands Kamerkoor, Orfeón Donostiarra, Swiss Radio Choir, Collegium VocaleGhent ainsi que BBC Singers.Parmi les opéras qu!il a dirigés, on trouve Ottone au Japon et au Royaume-Uni, Ezioau Théâtre des Champs-Élysées, The Indian Queen au Royaume-Uni et enAllemagne, The Fairy Queen en Espagne et en Angleterre, et Armide au BuxtonFestival.À coté de son interprétation très appréciée des œuvres baroques, il dirigeégalement avec succès des œuvres chorales et orchestrales, classiques etromantiques, principalement de Mozart, Haydn, Schubert et Mendelssohn, ainsi quede compositeurs britanniques du début du XXème siècle, en particulier RalphVaughan Williams.Considéré comme un expert de Purcell, et parallèlement aux intégralesdiscographiques et à l!établissement de nouvelles éditions consacrées à sesoeuvres, Robert King a été le directeur artistique du Festival du Tricentenaire, etl!auteur d!une biographie sur le compositeur. Il écrit et présente notamment denombreux programmes à la BBC.Dans le domaine de la musique de film, Robert King a été consultant sur TheKingdom of Heaven de Ridley Scott et l!on peut l!entendre jouer du clavecin dansShrek 2. Parmi ses récents engagements et projets avec Hollywood, on peut noterNarnia, Pirates des Caraïbes, Flushed Away et Da Vinci Code en tant qu!assistantde Hans Zimmer.

Page 40: 16eme dition du Festival de Musique Sacr e de Marseille · plus importants. La section centrale sera ax e sur le Psaume 125, et adopte aussi une articulation en trois volets, avant

40/57

Julia Doyle, soprano

Née à Lancaster, Julia Doyle y poursuit ses études de Sciences politiques etsociales parallèlement à son cursus de chant choral au Gonville & Caius College deCambridge. Après l#obtention de son diplôme, elle travaille aux États-Unis commechercheur dans le domaine du développement musical et linguistique de l!enfant puisà Londres dans le management d!artistes avant de poursuivre sa carrière dechanteuse. Depuis, elle se produit de par le monde avec les Ensembles les plusimportants, et s!impose rapidement comme soliste spécialisée dans le répertoirebaroque.Parmi les moments les plus prestigieux de sa carrière": la Scena di Berenice avec leBBC Philharmonic Orchestra sous la direction de G.Noseda, le Messie de Haendelau Royal Albert Hall avec le Royal Philharmonic Orchestra, la Passion selon SaintJean en tournée en Europe et dirigée par John Eliot Gardiner, Exultate Jubilate etNelson Mess à la Cite de la Musique à Paris, un programme Purcell-Blow-Lockeavec l!Ensemble B!rock, des Arias de Haendel à King!s Place (Londres) avec theOrchestra of the Age of Enlightenment, une invitation au Wigmore Hall (Londres)avec l!Ensemble Xacona, et une tournée dans l!archipel des Hébrides avec leScottish Chamber Orchestra.Récemment, Julia Doyle enregistre le Messie avec le Britten Sinfonia et S.Laytonpour Hyperion"; le Magnificat, BWV 191 de Bach et le Gloria de Vivaldi avec leBethlehem Bach Festival Orchestra et G.Funfgeld"; In Terra Pax de G.Finzi et Hymnto the Nativity de K.Leighton avec le Bournemouth Symphony Orchestra et H.DavanWetton"; ainsi que le très acclamé Dwadziesci Koled de Lutoslawski avec le BBCSymphony Orchestra et David Zinman pour Sony BMG.Ses futurs engagements comprennent la Création de Haydn à la Cathédrale SaintPaul à Londres avec the Orchestra of the Age of Enlightenment"; la Passion selonSaint Jean de Bach au Bridgewater Hall avec le Manchester Camerata dirigé parN.Kraemer ainsi qu!à St John!s Smith Square (Londres) sous la direction de StephenLayton"; l!Oratorio de Noël dirigé par John Butt et avec the Orchestra of the Age ofEnlightenment au Queen Elizabeth Hall, la Passion selon Saint Matthieu avec TheKing!s Consort au Concertgebouw d!Amsterdam, le Dixit Dominus de Haendel dansle cadre du Lufthansa Festival dans l!Abbaye de Westminster"; des Arias de Haendelavec the Orchestra of the Age of Enlightenment au Beverley Minster"; et unenouvelle invitation en récital au Wigmore Hall.

Page 41: 16eme dition du Festival de Musique Sacr e de Marseille · plus importants. La section centrale sera ax e sur le Psaume 125, et adopte aussi une articulation en trois volets, avant

41/57

Lorna Anderson, soprano

Lorna Anderson étudie à la Royal Scottish Academy of Music and Drama et seproduit dans des opéras, en concert et récitals dans les plus importants festivalsd!Europe et des États-Unis.Elle interprète sur scène Morgana (Alcina) au Halle Handel Festival, et chante dansRiccordo Prima sous la direction de Nicholas McGegan à Göttingen ainsi que le rôlede Servilia (la Clemenza di Tito) avec l'Orchestre philharmonique des Flandres ; ellese produit dans Theodora avec le Glyndebourne Touring Opera, The Fairy Queenavec The English Concert et dans Il combattimento di Tancredi e Clorinda deMonteverdi avec the Netherlands Opera.

Ses nombreux enregistrements comprennent The Fairy Queen de Purcell, sous ladirection de Harry Christophers, les Messes de Haydn sous la direction de RichardHickox, les folksongs arrangés par Britten avec Malcolm Martineau pour Hyperion,L'Allegro, il Penseroso ed il Moderato de Handel avec Robert King et The King'sConsort ainsi qu!une participation à l!enregistrement de l'intégrale des lieder deSchubert avec Graham Johnson.

Renommée dans le répertoire baroque, elle chante fréquemment avec The King'sConsort, The Orchestra of the Age of Enlightenment, The Sixteen, The EnglishConcert, St. James' Baroque Players, London Baroque, Collegium Musicum 90, theLondon Classical Players, La Chapelle Royale, Collegium Vocale, ainsi qu!avec TheAcademy of Ancient Music.

Lorna Anderson s!est également bâtie une solide réputation dans le répertoire deconcert et se produit avec les orchestres de la BBC, The Bach Choir, The LondonMozart Players, The Royal Liverpool Philharmonic, Israel Camerata, RAI Turin(Stravinsky Les Noces), New World Symphony in Miami, Houston SymphonyNational Symphony Orchestra, au Kennedy Center à Washington, Scottish ChamberOrchestra, l!Ensemble InterContemporain sous la direction de Pierre Boulez, LondonSinfonietta dirigé par Sir Simon Rattle ainsi qu!aux Festivals d!Edinburgh etd!Aldeburgh.

Page 42: 16eme dition du Festival de Musique Sacr e de Marseille · plus importants. La section centrale sera ax e sur le Psaume 125, et adopte aussi une articulation en trois volets, avant

42/57

Diana Moore, mezzo-soprano

Diana Moore étudie à l!Université de Birmingham et à la Royal Academy of Music,puis se retrouve rapidement au premier rang de la nouvelle génération deschanteurs britanniques. Elle travaille régulièrement avec Paul McCreesh, NicholasMcGegan, Sir Roger Norrington, Robert King et Trevor Pinnock, avec lequel elle faitses débuts aux BBC Proms dans la Passion selon St Matthieu en 2002.Elle se produit avec des orchestres majeurs tels The Orchestra of the Age ofEnlightenment, le Scottish Chamber Orchestra, The King!s Consort, le City ofBirmingham Symphony Orchestra, le Philharmonia Baroque, le Northern Sinfonia, leBBC Philharmonic et le Freiburg Baroque Orchestra. Elle travaille entre autres avecSir John Eliot Gardiner, Richard Hickox, Ivor Bolton et Gennady Rozhdestvensky.

Son répertoire d!opéra s!étend du rôle-titre de Rinaldo de Haendel (au festivalHaendel de Göttingen, Opéra des Flandres et Théâtre national de Prague), à Sesto(Giulio Cesare) à Medoro (Orlando), sous la direction de Nicholas McGegan àGöttingen, repris en tournée à Drottningholm, à San Francisco avec le PhilharmoniaBaroque. Diano Moore interprète également Penelope (Il Ritorno d!Ulisse),deNimrod (Palace in the Sky de Jonathan Dove) et Lucretia (The Rape of Lucretia) deBritten).Elle est également très demandée en récital ou en tant que soliste. Ses récentsengagements comprennent la Passion selon Saint Matthieu avec The King!s Consortà Lucerne, Madrid, Cuenca et au Concertgebouw d!Amsterdam"; un récital Berlioz àZurich, la Messe de Sainte Thérèse" de Haydn dirigée par G.Noseda et le BBCPhilharmonic, le Messie de Haendel, Les Nuits d!Eté de Berlioz à Newcastle,Jephtha de Haendel à Londres (Abbaye de Westinster)"; Elijah à Birmingham(bicentenaire de Mendelssohn) ; The Dream of Gerontius d!Elgar à la Cathédrale deYork, la Symphonie pour mezzo-soprano et petit orchestre de Hans Krasa auConcertgebouw d!Amsterdam, ainsi que des récitals.Parmi ses prochains engagements": le rôle-titre de Rinaldo dirigé par Vaclav Luksavec le Collegium 1704 à l!Opéra de Versailles, Medoro avec le PhilharmoniaBaroque à New York, à Tanglewood et Ravinia, direction McGegan. En outre, elledonne de nombreux récitals au Royaume-Uni et en particulier son programme intituléA Celebration of Kathleen Ferrier - her life, music and letters, encensé par lacritique.

Page 43: 16eme dition du Festival de Musique Sacr e de Marseille · plus importants. La section centrale sera ax e sur le Psaume 125, et adopte aussi une articulation en trois volets, avant

43/57

Charles Daniel, ténor

Charles Daniels possède un répertoire très vaste allant de la musique ancienne enpassant par le XIXème siècle jusqu!à nos jours. Il étudie à Cambridge puis à Londres.Il participe à plus de quatre-vingt enregistrements en tant que soliste parmi lesquels":«"Dowland songs"» (EMI), Le Messie de Haendel (DG Archiv), Alexander Balus deHaendel et cinq enregistrements dans la série consacrée à la musique sacrée deMonteverdi avec The King!s Consort (Hyperion), la Messe en si mineur de Bach, laMissa Pro Pace d e W. Kilar (Accord), T h e Beggar!s Opera (Hyperion),Weihnachtshistorie Schütz pour (DG Archiv), la Messe de Sainte Cécile de Haydn,l!Oratorio de Pâques de Bach (EMI), l!Oratorio de Nöel, Occasional Songs deHaendel (Somm Records), Tenorlied de L. Senfl, Airs de Cour avec Catherine Kinget Jacob Heringman et plus de vingt enregistrements d!œuvres de Purcell avec TheKing!s Consort, le Taverner Consort, Les Arts Florissants et le Gabrieli Consort.Parmi ses enregistrements les plus récents Sacred Music de Monteverdi, desCantates de Bach et de Buxtehude (Chandos) et un récital Monteverdi Voyages ofhope and despair! (Atma). On le retrouve régulièrement en concert aux BBC Proms,au festival d!Edimbourg, au Festival Haendel de Londres. Il se produit avec TheSixteen, l!Academy of Ancient Music, The King!s Consort, l!English Concert et leGabrieli Consort. En dehors du Royaume-Uni, Charles Daniels participe à denombreux concerts au Canada et se produit notamment au Festival de Musiqueancienne de Vancouver et au Festival Baroque de Montréal. On le retrouve aussiavec l!ensemble de musique baroque De Nederlandse Bach Vereniging avec lequelil interprète des Cantates Profanes de Bach, Saul de Haendel et la Passion selonSaint Mathieu de Bach. En tant que soliste, il participe également à la Messe en simineur de Bach avec le Symphonieorchester des Bayerischen Rundfunks, à laPassion selon St Matthieu avec le Netherlands Philharmonic dirigé par Colin Davis,Dido and Aeneas de Purcell avec Il Complesso Barocco, le Messie de Haendel avecle Collegium Musicum et à un programme Purcell à la Cité de La Musique à Parissous la direction de Gustav Leonhardt. Il chante dans King Arthur de Purcell avecl!ensemble Tafelmusik à Toronto, Athalia de Haendel avec l!Orchestre de chambrede Bâle, L!Allegro, Il Penseroso ed il Moderato de Haendel à St Gallen, la Missa ProPace de Wojciech Kilar avec le Philharmonique de Varsovie. Parmi les pointsculminants de sa carrière": son interprétation de Canti di Vita e Amore de Nono aufestival d!Edimbourg, Esther de Haendel en Hébreu à New York, les Vêpres deMonteverdi avec le Gabrieli Consort à Venise, Belshazzar de Haendel au Théâtredes Champs-Élysées à Paris et le Messie du même compositeur sous la direction deNikolaus Harnoncourt au Musikverein à Vienne.

Page 44: 16eme dition du Festival de Musique Sacr e de Marseille · plus importants. La section centrale sera ax e sur le Psaume 125, et adopte aussi une articulation en trois volets, avant

44/57

Andrew Foster-Williams, baryton

Après avoir étudié à la Royal Academy of Music, Andrew Foster-Williams y est àprésent professeur associé.

Il fait ses débuts au Washington national Opera dans Leone (Tamerlano). On a pul!entendre depuis dans The Fairy Queen en 2009 au Festival de Glyndebourne, Pariset New York"; Jephta à Bordeaux"; Les Boréades à Strasbourg"; Les Noces deFigaro (le Comte) au Festival de Beaune"; La Clemenza di Tito (Publio) au EnglishNational Opera; la Cenerentola (Alidoro) au Welsh National Opera, et en tournée àGlyndebourne; The Rake Progress (Nike Shadow) avec l!Orchestre de Chambre deBâle"; La Fanciulla del West (Larken) au Royal Opera House, Covent Garden";Pelléas et Mélisande (Golaud) pour The Independant Opera à Londres"; DonGiovanni (Leporello)"; La Bohème (Colline)"; Orfe (Plutone)"; une version scéniquedu Winterreise de Schubert"; Rodelinda (Garibaldo)"; Alcina (Melisso) et Rinaldo(Argante) au Festival Haendel de Göthingen.

En concert, il se produit dans Die Jahereszeiten avec le LSO sous la direction de SirColin Davis, enregistré en direct, et avec le Netherlands philharmonic Orchestra"; laMissa Solemnis (Beethoven) avec l!Orchestre des Champs Elysée"; Le Messie avecl!Orchestre philharmonique de Strasbourg"; Pulcinella avec l!Orchestrephilharmonique de Monte Carlo"; Elijah avec le DSO Berlin"; le Christ dans laPassion selon Saint Matthieu avec The Orchestra of the Age of Enlightenment"; laCréation avec The Halle Orchestra, et le Gabrielli Consort.Parmi ses derniers concerts aux États-Unis figurent sa participation à la NelsonMess avec le Cleveland Symphony Orchestra"; la Symphonie n° 9 de Beethovenavec le Milwaukee Symphony Orchestra et avec le Philharmonia Baroque Orchestrade San Francisco.

Il a chanté sous la direction de grands chefs comme William Christie, Ivor Bolton,Emmanuelle Haïm, Paul McCreesh, Philippe Herreweghe, John Nelson, YakovKreizberg, Andrew Manze, Roger Norrington, Mark Elder, Franz Welser Möst

Page 45: 16eme dition du Festival de Musique Sacr e de Marseille · plus importants. La section centrale sera ax e sur le Psaume 125, et adopte aussi une articulation en trois volets, avant

45/57

Ses récents engagements et projets comprennent une Messe Luthérienne (Bach)avec l!Orchestre Cleveland dirigé par Franz Welser-Möst"; le Requiem (Mozart) avecle Philadelphia Orchestra dirigé par Yannick Nézer-Séguin"; A Child of Our Time deTippet avec le Rotterdam philharmonic dirigé par Robin Ticciati"; Levite (Salomon)avec l!Orchestre national de la RAI, direction Ivor Bolton à Turin"; Le Messie avec leNew York philharmonic Orchestra dirigé par Bernard Labadie"; la Passion selonSaint Jean (Bach) avec Al Ayre Español"; Pulcinella avec le BBC Scottish SymphonyOrchestra"; la Création (Haydn) en France avec le Concert Spirituel"; ainsi queDeidamia à la Fenice avec le Netherlands Opera et Ivor Bolton"; Leporello et Albert(Werther) au Washington national Opera"; une tournée européenne avec La FintaGiardiniera (Mozart) avec The Academy of Ancient Music"; les Contes d!Hoffman àMoscou ainsi que Pizarro (Fidelio) à Opera North.

Page 46: 16eme dition du Festival de Musique Sacr e de Marseille · plus importants. La section centrale sera ax e sur le Psaume 125, et adopte aussi une articulation en trois volets, avant

46/57

Page 47: 16eme dition du Festival de Musique Sacr e de Marseille · plus importants. La section centrale sera ax e sur le Psaume 125, et adopte aussi une articulation en trois volets, avant

47/57

IV. L!opéra de Marseille, l!Orchestre philharmoniqueet Chœur de l!Opéra de Marseille

Chœur de l’Opéra de Marseille

Formé d!artistes professionnels, le Chœur de l!Opéra de Marseille se consacre aurépertoire lyrique et symphonique. Il se prépare musicalement sous la direction deson chef Pierre Iodice"; quatre pianistes et un régisseur du chœur assurent lapréparation musicale et l!encadrement du travail.

La recherche de l!authenticité musicale imposant de donner les ouvrages en langueoriginale, le Chœur de l!Opéra a chanté successivement ces dernières années":Jenufa et Katya Kabanova en tchèque, Boris Godounov, Lady Macbet de Mzensk etle Prince Igor en russe, Anouch en arménien, Peter Grimes et the Saint of BleeckerStreet en anglais, La Neige en Aôut en chinois, Sampiero Corso en corse… Sontravail quotidien consiste à assurer les saisons de l!Opéra de Marseille, à l!Opéramais aussi dans tous les lieux où la Ville de Marseille organise des spectacleslyriques et symphoniques.

En plus du répertoire lyrique français, italien et allemand, il faut mentionner saparticipation au War Requiem de Britten à la Cathédrale de Marseille, à l!Enfance duChrist de Berlioz, au Requiem de Brahms et à celui de Duruflé dans le cadre duFestival de Musique Sacrée de Marseille à l!Eglise Saint-Michel. L!Abbaye SaintVictor a également accueilli la phalange chorale marseillaise pour un concert demusique religieuse.

Des chefs prestigieux l!ont dirigé": Adler, Lewis, Veltri, Giorgi, Veto, Pal, Baudo,Marius Constant (Cantate Des droits de l!Homme pour le bicentenaire de laRévolution française), Santi, Bernet, Pleyer, Anissimov, Klajner, Pidò, Jordan,Arrivabeni, Caetani, Casadesus, Fürst, Guschlbauer, Inoue, Kogan, León,Montgomery, Vuillaume, Foster, Langrée, Shanahan, Schonwandt, Steinberg…Des metteurs en scène de renom international lui ont assuré quelques mémorablessuccès": Jacques Karpo, Nicolas Joël, Virginia Irwin, Robert Fortune, Jean LouisMartinoty, Michel Kakoyannis, Laurent Pelly, Frédéric-Bélier Garcia, Jean-ClaudeAuvray, Stephen Medcalf, Vincent Boussard…

Page 48: 16eme dition du Festival de Musique Sacr e de Marseille · plus importants. La section centrale sera ax e sur le Psaume 125, et adopte aussi une articulation en trois volets, avant

48/57

La programmation, en plus de la saison lyrique de l!Opéra de Marseille, estcomposée entre autres,"de concerts de musique sacrée à l!Eglise Saint-Michel.Reconnu pour sa rapidité dans le travail et son professionnalisme, le chœur del!Opéra de Marseille est, de plus, régulièrement invité, ainsi il participera à laproduction de Mireille aux Chorégies d!Orange en 2010.

Page 49: 16eme dition du Festival de Musique Sacr e de Marseille · plus importants. La section centrale sera ax e sur le Psaume 125, et adopte aussi une articulation en trois volets, avant

49/57

Pierre IODICE, chef de Chœur

Pierre Iodice étudie le piano, l!écriture et la direction d!orchestre au Conservatoirenational de Région de Marseille et entre à l!Opéra de Marseille en 1979. Pianisteaccompagnateur du Ballet de l!Opéra de Marseille, de l!Opéra de Chambre régional,il devient Chef de chant de l!Opéra en 1984, où il fait travailler le chœur ainsi que lessolistes en représentation.Assistant du chef de chœur (1986), il dirige le Chœur Philharmonique de Marseille etparticipe à de nombreux concerts (Orchestre de Chambre, Récitals, etc.…).Chef de Chœur du Théâtre d!Avignon et des Pays du Vaucluse en 1989, il estremarqué aux Chorégies d!Orange 1990, et devient Chef de Chœur du Capitole deToulouse en 1991. Sous son impulsion, le Chœur du Capitole contribue largement àla qualité des opéras des saisons lyriques de Toulouse. Il a dirigé également avecgrand succès le concert Chœurs d!Opéra pour «"Musique d!Été"» en juin 1992.Par ailleurs, il a collaboré avec Michel Plasson à de nombreux enregistrements":Hérodiade (primé «"Diapason d!Or"» et «"Choc du Mois"»), Roméo et Juliette(Gounod), Don Quichotte (Massenet), Lakmé (avec la colorature Natalie Dessay),primé «"Meilleur enregistrement classique français de l!année"» lors des Victoires dela Musique…Il est à l!origine, bien évidemment, des nombreux succès obtenus par le Chœur duCapitole qui participe notamment aux nouvelles productions du Théâtre, telles que":Dialogues des carmélites et Carmen (1996), Il Barbiere di Seviglia (1997), BorisGodounov et Lucia di Lammermoor (1998).Lors des Chorégies d!Orange, on le retrouve notamment dans des productionssuivantes": Faust, Don Carlo, La Traviata, La Forza del Destino, Carmina Burana,Requiem de Verdi, Carmen…Pierre Iodice dirige de nombreux spectacles et concerts de musique de chambre,concerts de chœurs d!opéras (Festival de Pamiers, Festival de l!Abbaye deValmagne) … Il a plus récemment, dirigé": Missa Criolla, La Petite Messe Solennellede Rossini, Le Requiem de Cherubini, Il Signor Drago (opéra contemporain,Toulouse)…Après douze années passées au Capitole de Toulouse, Pierre Iodice està la tête du Chœur de l!Opéra de Marseille. Il est bien sûr responsable du succès duChœur tant pendant la saison lyrique (succès salué cette saison notamment dansSamson et Dalila aux côtés d!Olga Borodina, et Cavalleria Rusticana et I Pagliacci),que dans ses nombreuses participations au Festival de Musique Sacrée deMarseille. On l!a vu au Festival du Château Lacoste pour la Traviata, et plusrécemment aux Chorégies d!Orange pour Carmen. Enfin, il est chargé de cours auC.N.R. de Marseille en tant que professeur de Chant choral.

Page 50: 16eme dition du Festival de Musique Sacr e de Marseille · plus importants. La section centrale sera ax e sur le Psaume 125, et adopte aussi une articulation en trois volets, avant

50/57

ORCHESTRE PHILHARMONIQUE DE MARSEILLE

En 1965, la ville de Marseille intègre à l'Orchestre de l'Opéra une grande partie desmusiciens de l'Orchestre Régional de l'O.R.T.F, lors de sa dissolution.En 1981, sur la demande du nouveau directeur de la musique Janós Fürst, lamunicipalité accepte de créer des postes supplémentaires afin d'obtenir un effectifde 83 musiciens, porté aujourd'hui à 88, permettant ainsi à l'Orchestre de l'Opéra dedevenir "l'Orchestre Philharmonique de Marseille".

L'O.P.M. s'attache à diffuser non seulement les grandes oeuvres du répertoireclassique et romantique mais aussi à rendre hommage à des compositeurs duXXème siècle, tels Messiaen, Tomasi, Lesur, Chaynes, Dutilleux, Florentz,Charpentier…Le développement qu'il connaît est le résultat de l'effort tout particulier que consentla Ville de Marseille pour se doter d'une formation de haut niveau.

Parmi les grands chefs qui se sont succédés au pupitre : P.Arrivabeni, S."Baudo,O.Caetani, J.C.Casadesus, J.Fürst, M.Inoue, A.Jordan, D.Klajner, P.Kogan, T.León,K.Montgomery, T.Vetö, E.Pidó, F.Pleyer, N.Santi, E.Villaume, L.Foster, L.Langrée,M.Shanahan, M.Schonwandt, P.Steinberg, J.Webb, L.Acocella, C.Simone,T.Guschlbauer, K.Weise, F.M.Carminati…Il a accompagné en concert des solistes de renommée internationale tels A.Aaron,A.C.Antonacci, J.Amoyal, N.Angelich, M.Bourgue, F.Braley, R. et G.Capuçon,J.P.Collard, M.Dalberto, A.Dohmen, F.R.Duchâble, B.Engerer, G.Fontana,D.Guerrier, J.Gilad, R.Harnisch, Y.Ivanov, S.Katchatryan, L.Korcia, M.Portal, A.R.ElBacha, V.Urmana, J.Van Dam, D.Zajick, u.Orlandi, P.Meyer, J.C.Pennetier,J.P.Collard, B.Chamayou, C.Katsaris, N.Radulovic, M.Rudy… La mission de l!Orchestre est double et partagée entre la saison lyrique etsymphonique.Par ailleurs, il participe aux actions menées par l'Opéra en direction du jeune public,scolaires, universitaires…. Il collabore également avec d'autres théâtres et festivals.

Page 51: 16eme dition du Festival de Musique Sacr e de Marseille · plus importants. La section centrale sera ax e sur le Psaume 125, et adopte aussi une articulation en trois volets, avant

51/57

V. Les grands projets culturels dans la perspectivede Marseille Provence 2013

Le 16 septembre 2008, Marseille Provence a été choisie par un jury européen de 13personnes et institutions pour devenir Capitale européenne de la culture en 2013,aux côtés de Kosice en Slovaquie.

Avec trois rendez-vous majeurs ces prochaines années (Forum Mondial de l!Eau en2012, Capitale Européenne de la Culture en 2013, Euro de Football en 2016),Marseille confirme son statut de métropole dynamique, qui accueille chaque année 4millions de touristes. Pour préparer ces évènements, et améliorer la qualité de viedes Marseillais, de nombreux projets ont été engagés, pour un montant de 600millions d!euros, financés à 40% par la Municipalité. Ils concernent desétablissements culturels et des équipements qui dessineront le nouveau visageurbain: le MuCEM, le Musée des Beaux Arts, le Musée d!Histoire, les Terrassesdu Port, les voûtes de la Major, le réaménagement du Palais Carli…

En 2011, avec les premières inaugurations, la salle de spectacles du Silo, laCinémathèque de la Buzine, les Marseillais pourront dire": «"ma ville accélère"»"!

! 200.000 m2 de nouveaux espaces culturels verront le jour d!ici 2012La municipalité consacre un budget à la culture qui a plus que doublé en 10 ans pouratteindre 155 euros par habitant. Par comparaison, Marseille dépense autant qu!uneVille comme Berlin (80 millions d!euros d!investissements culturels par an).

Le projet Muséal…

3 grands projets muséaux en cours pour réorganiser les musées marseillais":

-La réouverture du château Borély": transformé en Musée des Arts décoratifs, de laFaïence et de la Mode (pour un montant de 22,5 Millions d!euros).

- La remise en valeur du pôle muséal Longchamp (20 Millions d!euros) avec": lafin des travaux de façades du Musée des Beaux Arts (péristyle, escaliers,fontaines…), la réouverture des galeries du Musée pour les grandes expositionstemporaires de 2013, des travaux de sécurité au Museum, la restauration desfabriques du XIXème du jardin zoologique- Le Musée d!Histoire passera de 1 800 m2 d!exposition à 5 000 m2 (30 millionsd!euros). Il est fermé depuis le 1er janvier 2011 pour le début des travaux. Il pourra àterme accueillir des pièces exceptionnelles comme les sarcophages découverts àMalaval et dévoilant le processus de fabrication de l!huile sainte.

Page 52: 16eme dition du Festival de Musique Sacr e de Marseille · plus importants. La section centrale sera ax e sur le Psaume 125, et adopte aussi une articulation en trois volets, avant

52/57

Le soutien de l'Etat pour la rénovation de trois musées marseillais

Le Ministre de la Culture a souhaité valoriser plusieurs musées marseillais dans lecadre de son plan "musées en région" pour la période 2011-2013.

Grâce à cet engagement ferme de l!Etat, la Ville de Marseille bénéficiera de fondscomplémentaires pour financer trois projets majeurs et emblématiques, pour ledéveloppement de l!offre culturelle de la cité phocéenne et dans la perspective deMarseille Provence 2013 Capitale Européenne de la Culture":

- Le Château Borély, dont les travaux de restauration sont en cours accueillera leMusée des Arts décoratifs, de la Faïence et de la Mode.

- Le musée des Beaux Arts au Palais Longchamp, qui proposera à partir de 2013,de grandes expositions internationales

- Le musée d!Histoire, dont la rénovation et l!extension (doublement des surfaces)permettront d!exposer notamment les tombes paléochrétiennes de la nécropoleMalaval ou encore les vestiges de la plus vieille flotte antique au monde,actuellement conservés dans les réserves.

Page 53: 16eme dition du Festival de Musique Sacr e de Marseille · plus importants. La section centrale sera ax e sur le Psaume 125, et adopte aussi une articulation en trois volets, avant

53/57

Réhabilité par la municipalité, le Château de la Buzine, est destiné à devenir unimportant équipement culturel dédié à l!œuvre de Marcel Pagnol. Il valorisera lacréation régionale dans le domaine des Arts, des Lettres et du Cinéma.

Cet équipement, d'un montant de 12,5 millions d'euros, (dont 71 900 euros de l'Etat),regroupera une Cinémathèque à vocation nationale et régionale, et sera un espacede conservation et de diffusion du patrimoine cinématographique méditerranéen, unebibliothèque du cinéma, une vidéothèque ainsi qu'un espace de diffusion,d'information et de consultation et la création d'une salle de cinéma de 356 placesavec orchestre et balcon.

Le Château de la Buzine, la Maison desCinématographies de la Méditerranée

Traverse de la Buzine13011 Marseille

Inauguration le 13 mai 2011

Journées Portes ouvertes

Vendredi 13 mai, Samedi 14 mai, Dimanche 15 mai 2011, ouverture etvisite gratuites au public, avec présentation du Show room enrichi deséquences sur le cinéma à Marseille.

Page 54: 16eme dition du Festival de Musique Sacr e de Marseille · plus importants. La section centrale sera ax e sur le Psaume 125, et adopte aussi une articulation en trois volets, avant

54/57

Deux volumes distincts caractérisent cet édifice gigantesque"de 16 000m2 : unepartie salle de spectacles, dont l!aménagement a été confié à l!Architecte RolandCarta, et une partie des bureaux confié à Eric Castaldi, déjà architecte des Docksvoisins.L!équipement culturel sera composé":- D!une salle de spectacles, comparable à l!Olympia, équipé de 3 balcons,

d!une capacité de 2000 places. Elle sera livrée entièrement équipée, et seradestinée à accueillir une programmation ambitieuse avec plus d!une centainede représentation par an.

- D!un espace convivial polyvalent de 520 m2 dédié à l!organisationd!expositions, de colloques, séminaires, cocktails….

Coût de réalisation": 30 millions d!euros

Le Conseil Municipal du 7 février 2011 a désigné la Société VEGA commedélégataire de service public, et son partenaire la FNAC, pour en assurer la gestion,l!animation, et l!exploitation. Cet affermage conclu pour une durée de 10 ans,permettra de développer une programmation de qualité.

Avec près de 100 représentations par an, il accueillera les représentations del!Orchestre philharmonique et la programmation de l!Opéra pendant lestravaux de rénovation de son bâtiment (2014/2016). En 2013, 5 spectacleschoisis par la Ville pourront y être localisés.

Le SiloAncien Silo d!Arenc – Port autonome13002 Marseille

Labellisé en 2004 «"Patrimoine du XXe siècle"»

Inauguration le 21 septembre 2011

Page 55: 16eme dition du Festival de Musique Sacr e de Marseille · plus importants. La section centrale sera ax e sur le Psaume 125, et adopte aussi une articulation en trois volets, avant

55/57

Réaménagement du J4 et le MuCEM

D'ici 2012, le réaménagement du J4 sera terminé avec la mise en eaux des 2darses, qui sépareront le MuCEM, et le Centre Régional de la Méditerranée du FortSt-Jean. Une esplanade de 20 000 m2 et un parking (700 places).

Dans le cadre de la ZAC Cité de la Méditerranée, l'esplanade du J4 et ses abords(entre le Vieux-Port et Arenc), accueilleront des équipements à vocation culturelle,scientifique, ludique et tertiaire de dimension internationale (publics et privés)"avec :- En 2011": l'esplanade de la Major, lieu de détente et de promenade avec unefontaine de 53 mètres de long.- En 2013": le boulevard du Littoral d!Arenc au J4, la place de la Méditerranéeentre le Bd de Dunkerque et le bd du littoral, les voûtes de la Major : 5 200 m2surfaces commerciales, et la réhabilitation de la Station Maritime de Marseille"pour l!accueil du Musée de l!Association «"Regards de Provence"»".

Esplanade du J4Fort St Jean

Vendredi 29 avril, samedi 30 et dimanche1er mai 2011

Journées Portes ouvertes

Vendredi 29 avril, Samedi 30 avril, Dimanche 1er mai 2011,ouverture et visite gratuite au public, avec présentation duShow room enrichi de séquences sur les 12 chantiers du J4.Un embarcadère devant le Fort St Jean emmènera lesvisiteurs à la découverte de la future façade littorale…

Page 56: 16eme dition du Festival de Musique Sacr e de Marseille · plus importants. La section centrale sera ax e sur le Psaume 125, et adopte aussi une articulation en trois volets, avant

56/57

La Cité des Arts de la Rue a pour vocation de rassembler et de valoriser ces artsdans un même espace dédié à la création et l'expression culturelle. Grand projetdédié aux écritures artistiques en espace public, ce quartier à part entière, de plusde 3 hectares dont 11 000 m2 bâtis, accueille autour de deux institutions nationales(Lieux Publics, centre national de création des Arts de la rue, et la FormationAvancée et Itinérante pour les Arts de la Rue - FAIAR), une compagnie de référence(Générik Vapeur) et plusieurs structures régionales (Lézarap!art, Gardens, Sud Side,Karwan).

L'ensemble donne aux artistes tous les moyens pour concevoir et produire desspectacles et faire émerger de nouveaux talents.

La Cité des Arts de la Rue

Page 57: 16eme dition du Festival de Musique Sacr e de Marseille · plus importants. La section centrale sera ax e sur le Psaume 125, et adopte aussi une articulation en trois volets, avant

57/57

Contacts Presse

Attachée de presseValérie Langlais 04 91 14 64 [email protected]

Responsable du service presseCorinne Ferraro 04 91 14 65 [email protected]