Un chemin de vie: le Carême
Volume 47 ~ Numéro 2 ~ Mars-Avril 2014
Les olympiques d’hiver de Sotchi de 2014 nous ont tenus en haleine durant plusieurs jours. Regarder des hommes et des femmes dépasser leurs limites au prix de grands ef-forts a provoqué notre admiration et a été source d’inspiration.
J’ai été particulièrement fasciné par la com-plexité de la préparation des patineurs de vitesse courte piste. Pendant des années, ces athlètes lèvent des poids et des haltères avec leurs jambes pour leur donner plus de force et les rendre capables de pousser le corps vers l’avant. Ils font de la course à pied pour augmenter leur endurance. Ils passent des heures sur la glace pour maîtriser les techniques de patinage sur une piste ovale apprenant à tourner en laissant glisser leurs patins tout en penchant leur corps sur la gauche jusqu’à appuyer leur main gauche sur la surface glacée pour garder leur équilibre. Leur but est d’arriver à une parfaite synchro-nisation de leur coup de patins, du déplace-ment de leur corps et de l’application des techniques pour une efficacité maximale afin de gagner la course.
L’ensemble de la préparation de ces athlètes a pour objectif ultime de remporter la victoire. Toute la préparation que le ca-rême nous propose est de nous associer à la victoire de la vie sur la mort avec Jésus de Nazareth mort et ressuscité. Jésus de Nazareth, Parole de Dieu, va nous accom-pagner de sa lumière victorieuse de la mort dans notre marche sur notre chemin de vie.
Je vous propose de consacrer le temps de votre carême en communauté chrétienne à un travail de réouverture à Dieu et aux autres pour mieux accueillir le don de la vie de Dieu puisque Dieu est la vie manifestée en Jésus de Nazareth. Saint Jean le dit ainsi : « La vie éternelle qui était auprès du Père et qui s’est manifestée à nous. » (1 Jn 1, 2) Je vous invite à travailler cette ouverture au don de la vie de Dieu en l’enracinant dans la vie de Jésus, Parole de Dieu.
Jésus, le Christ, nous propose trois attitudes à pratiquer pour rester ouverts à Dieu et aux enseignements de la vie de Jésus : la prière, le jeûne et l’aumône.
SUITE À LA PAGE 2
Billet de l’évêque 1
PRIÈRE ET LITURGIE La liturgie fait ce qu’elle dit 3
SOLIDARITÉ ET PARTAGE Quête du Vendredi saint 4
Carême de partage 2014 4
Messe de l’Épiphanie 5
ANNONCE DE LA FOI La Pastorale-jeunesse part en tournée 5
En mouvement Première équipe innue de la communauté locale 6
Retraite diocésaine 7
Réflexion Au-delà des bornes, il n’y a plus de limites ! 8
Ressources 11
À souligner Nominations 11
Anniversaires 11
Calendrier diocésain 12
L’Église de Baie-Comeau 639, rue de Bretagne, Baie-Comeau (Québec), G5C 1X2 Téléphone : (418) 589-5744 Télécopieur : (418) 295-3145 [email protected] www.diocese-bc.net Membre de l’Association canadienne des périodiques catholiques Dépôt légal : Bibliothèque nationale du Québec Parutions : six fois par année Abonnement : 22$
Rédaction et mise en page: Christine Desbiens Secrétariat et expédition : Raymonde Perreault Impression: Voltige 2
~ L
’Ég
lis
e d
e B
aie
-Co
me
au
~ M
ars
-Av
ril
20
14
SUITE DE LA PAGE 1
J’attire votre attention sur un élément d’une vie de
prière : être là où Dieu me veut. À ce sujet, saint Fran-çois de Sales écrivait à sainte Jeanne de Chantal : « Si
une statue, que l’on aurait mise dans une niche au mi-
lieu d’une salle, avait un discours et qu’on lui deman-
dât : “Pourquoi es-tu là ?” Elle répondrait : “Parce que le statuaire, mon maître, m’a mise ici.” “Et pourquoi ne
remues-tu point ?” “Parce qu’il veut que je demeure im-
mobile”. “Mais tu ne le vois pas ton maître.” “Non dira la
statue, mais il me voit et prend plaisir à ce que je sois là où il m’a mise.” » La prière me conduit à cette sainteté
d’être là où Dieu me veut.
Le jeûne est la suspension d’une activité humaine pour
m’ouvrir à une autre activité afin de mieux rencontrer le
Christ et Dieu, notre Père. Je suspends une partie de
cartes pour me joindre à un groupe de partage de la Parole de Dieu. Je suspends le bingo pour aller célé-
brer l’Eucharistie.
L’aumône est de donner au Christ à travers le pauvre :
« (…) l’Église offre son service, sa diakonia, pour ré-
pondre aux besoins et soigner ces plaies qui enlaidis-sent le visage de l’humanité. Nous voyons dans les
pauvres et les laissés-pour-compte le visage du
Christ ; en aimant et en aidant les pauvres, nous ai-
mons et nous servons le Christ. » (Pape François, message du Carême 2014 )
À travers les cinq dimanches du Carême, l’Église nous présente des événements de la vie de Jésus où il nous
soutient dans notre ouverture à Dieu. L’épisode des
tentations de Jésus au désert nous enseigne la meil-
leure façon de vivre en Fils et Fille de Dieu. Avec la transfiguration, Dieu, notre Père, nous montre à travers
l’humanité de Jésus la beauté d’être créé à l’image de
Dieu dans une relation de fils et fille avec Lui. Dans la rencontre de Jésus avec la Samaritaine, nos propres
soifs nous sont révélées; c’est Jésus qui peut les apai-
ser : « mais celui qui boira de l’eau que moi je lui don-
nerai n’aura plus jamais soif. » (Jn 4, 14) Avec la gué-rison d’un aveugle de naissance à la sortie du temple
de Jérusalem, Jésus se présente comme l’envoyé de
Dieu qui donne la capacité de voir le mystère Dieu.
L’intervention de Jésus, dans la résurrection de La-zare, le confirme comme donneur de la vie : « Moi je
suis la résurrection et la vie ». (Jn 11, 25) Ce geste de
Jésus nous conduit au seuil de la Semaine sainte.
Je souhaite donc à chacun et chacune
un bon Carême 2014! Que notre exis-
tence personnelle et communautaire passe un peu plus en Dieu cette année.
+Jean-Pierre Blais
Évêque du diocèse de Baie-Comeau
3 ~
L’É
glis
e d
e B
aie
-Co
me
au
~ M
ars
-Av
ril
20
14
Quelle merveille que cette cérémonie de clôture des Jeux olympiques de Sotchi! Combien d’heures de con-ception mais aussi de contacts pour trouver ceux et celles qui deviendraient les acteurs de cette cérémo-nie? Combien d’heures de pratique pour que chacun et chacune puisse entrer dans l’esprit de la théma-tique? Combien d’heures pour monter les chorégra-phies, les faire assimiler et exécuter par ces acteurs? Quelle attention chacun et chacune a dû porter à son compagnon et à l’ensemble du groupe pour réaliser une telle harmonie et susciter chez les participants dans les estrades et à la maison une telle joie à réagir et à plonger dans la fête? Les concepteurs ont mis leur créativité et leur originalité au service du monde
La liturgie fait ce qu’elle dit
entier en présentant une cérémonie haute en couleurs, en sons et images, qui a suscité l’admiration!
D’autres belles célébrations, source et sommet de l’an-née liturgique, sont à nos portes. Combien d’heures de créativité et de disponibilité oserons-nous consacrer et mettre au service de notre communauté pour préparer et faire vivre ces célébrations du Carême et du temps pascal? Combien de temps de pratique pour les diffé-rents intervenants et de mise en œuvre liturgique? Quelles initiatives prendrons-nous pour que notre as-semblée vive la communion ecclésiale? Comment développerons-nous cette participation consciente et active voulue par le Concile Vatican II? Donnerons-nous le goût de célébrer et de rendre grâces pour ce don merveilleux de Dieu qui vient chez nous s’offrir pour la gloire de Dieu et pour notre salut? Que la Pa-role de Dieu écoutée, les gestuels et visuels présentés nous fassent entrer dans le mystère célébré pour qu’il devienne actuel dans nos propres vies; ainsi la liturgie fera ce qu’elle dit.
Dans les trois sessions de formation liturgique et sa-cramentelle que plus de 80 personnes ont suivies dans notre diocèse, les formateurs nous ont présenté des pistes de réflexion et de solution; qu’en faisons-nous? Dans la dernière parution de L’Église de Baie-Comeau, notre évêque terminait son billet avec une suggestion concernant l’aménagement de l’espace liturgique pour la proclamation de la Parole de Dieu, suggestion qui peut s’appliquer à l’ensemble de la litur-gie : « Dans nos églises, cette proclamation se fait à l’ambon dans le choeur et l’assemblée est dans la nef pour l’entendre. Quand l’église est prévue pour 300 places et qu’il y a 300 personnes, tout va bien. Cepen-dant, quand nous avons 40 personnes dans la nef, cet aménagement convient moins bien pour que la parole soit bien reçue. Il serait alors judicieux de repenser l’aménagement de l’assemblée autour de la Parole. »
Ne nous contentons pas du «On fait ce que l’on peut». Proposons quelque chose qui fait du neuf et qui donne sens aux rites et symboles que nous utilisons durant nos célébrations. N’oublions pas que « la liturgie fait ce qu’elle dit ».
La thématique du temps pascal s’articule autour de la triple acclamation de la veillée pascale : Voici la lumière du Christ ! Que cette lumière du Christ fasse de cha-cun et chacune de nous l’âme de notre monde. N’ayons pas peur! Soyons témoins de l’espérance que nous portons dans un monde bouleversé et attiré par toutes formes de lumières. Soyons disponibles à l’Esprit créateur qui donne à pleine mesure à celui qui demande!
Marthe Lavoie
et Raynald Imbeault
Prière et liturgie
MESSE CHRISMALE 2014
La messe chrismale aura lieu à l’église Sacré-Cœur de Port- Cartier, le lundi 14 avril 2014 à 16h00. Elle sera présidée par Mgr Jean-Pierre Blais. Cette célébration est un événement unique dans l’année pasto-rale. Des représen-tants des différentes parties de la Côte-Nord y participeront.
L’évêque, les prêtres et les diacres perma-nents renouvelleront
leurs promesses sacerdotales. De plus, Mgr Blais con-sacrera le saint Chrême et bénira les autres huiles qui serviront pour les baptêmes, les confirmations, les ordi-nations et le sacrement des malades tout au long de l’année dans les paroisses nord-côtières.
4 ~
L’É
glis
e d
e B
aie
-Co
me
au
~ M
ars
-Av
ril
20
14
Se nourrir est un besoin humain fondamental et aussi un droit. Ce droit est bafoué chaque jour pour 842 mil-lions d’êtres humains qui souffrent de la faim dans le monde : « Nous sommes en face d’un scandale mon-dial, celui d’environ un milliard de personnes souffrant encore de la faim aujourd’hui. Nous ne pouvons pas regarder ailleurs. La nourriture disponible dans le monde est suffisante pour nourrir tout un chacun, » a déclaré le Pape François dans son message d’appui à la campagne mondiale.
Intitulée Une seule famille humaine, de la nourriture pour tous, cette campagne unit les efforts des 164 or-ganisations catholiques de la confédération Caritas dans le monde entier pour éliminer la faim d’ici 2025. L’organisation canadienne membre de cette confédé-ration, Développement et Paix, a choisi de faire du Ca-rême de partage un temps fort de cet effort.
La faim n’est pas causée par un manque de nourriture, mais par un manque de justice. Assurer la sécurité alimentaire de tous fait partie intégrante de la vision que Développement et Paix a d’un monde où le bien-être et la dignité humaine sont primordiaux. Il y a de la place pour tout le monde autour de la table!
C’est le dimanche 6 avril 2014, aussi appelé Dimanche de la solidarité, qu’aura lieu la grande quête du Ca-rême de partage dans toutes les paroisses du pays. Vos dons permettent de venir en aide aux communau-tés défavorisées. Vous êtes également invités à partici-per au jeûne du Vendredi saint, afin de recueillir des dons en ligne à www.devp.org.
Élisabeth Desgranges,
animatrice au bureau de l’est du Québec
De la place pour tous autour de la table
La Collecte pontificale en faveur des Lieux Saints aura
lieu cette année le Vendredi saint 18 avril 2014. Cet événement transforme notre foi en un acte vivant de
solidarité et d’espérance.
En Terre Sainte, nous pouvons nous ouvrir à la pré-
sence de Dieu telle qu’elle nous est donnée dans le
Christ Jésus: accepter de manger le pain que Jésus nous offre, accepter de regarder à travers ses yeux
pour y voir l’amour à profusion, accepter de prendre
dans nos bras le corps de Jésus pour l’offrir en partage
car il est pain de vie pour toute la personne. L’expé-rience de la Terre Sainte permet de s’approcher de la
personne de Jésus et renforce le lien spirituel et humain
avec Lui et tous ses disciples d’hier et d’aujourd’hui.
À l’occasion de cette collecte, nous prenons conscience
que Jésus est un pain vivant et qu’en partageant pour la
Terre Sainte et la mission de la Custodie nous confir-
mons l’ascendance de Jésus dans son Église et nos vies. De plus, nous fortifions ce lien d’amitié avec la
terre de Jésus, nous soutenons les chrétiens qui y vi-
vent, y mangent, y luttent et y espèrent.
Gilles Bourdeau, o.f.m.
Commissaire de Terre Sainte
CROIRE, AIMER, ESPÉRER ET DONNER C’est du 23 avril au 4 mai 2014 qu’aura lieu la cam-pagne de financement des paroisses. Les mots-clés seront, pour une deuxième année, croire, aimer, espé-rer et... donner. Une ving-taine de paroisses ont choisi d’organiser leur campagne durant le blitz publicitaire organisé par le diocèse. En plus des affiches, des mes-sages à la radio et dans les hebdos, 27 000 feuillets se-ront distribués.
La quête du Vendredi saint 2014
5 ~
L’É
glis
e d
e B
aie
-Co
me
au
~ M
ars
-Av
ril
20
14
Une tournée pastorale-jeunesse aura lieu
dans le diocèse du lundi 31 mars au vendre-
di 4 avril 2014. Il est bon de nous rencontrer
pour partager ensemble non seulement nos
initiatives, mais aussi nos souhaits et nos
projets afin de nous soutenir dans cette mis-
sion passionnante.
Nous pourrons aborder l’expérience de la
Journée diocésaine des jeunes et entrevoir
ensemble la 4e édition qui se déroulera aux
Ilets Jérémie, le samedi 31 mai 2014.
D’autre part, avec notre évêque, nous souhai-
tons sensibiliser et promouvoir les Journées
mondiales de la jeunesse qui auront lieu en
Pologne en 2016. Nous avons l’espérance et
l’ambition de partir avec un groupe. D’autres
évènements plus accessibles dans la pro-
vince, comme la Montée Jeunesse ou Montée
ados, peuvent figurer comme de futures pro-
positions d’animation pour les paroisses.
Voici les dates que je vous propose :
en zone 1, le lundi 31 mars ;
en zone 2, le mardi 1er
avril ;
en zone 3, le mercredi 2 avril ;
en zone 4, le jeudi 3 et le vendredi 4 avril.
Le programme s’affinera selon les disponibili-
tés des groupes que je pourrai rencontrer sur
place : équipes de la communauté locale,
équipes pastorales, catéchètes, confirmands,
mouvements, communautés innues… Afin
d’organiser l’agenda de ces rencontres, n’hé-
sitez pas à me contacter.
Jimmy Delalin, ptre,
Pastorale jeunesse et vocationnelle
LA PASTORALE-JEUNESSE
PART EN TOURNÉE!
Depuis trois ans, des personnes immigrantes installées à Baie-Comeau sont invitées à participer de manière particulière à la messe de l’Épiphanie à la cathédrale. Avec le récit de la visite des mages venus d’orient, cette célébration rappelle la dimension uni-verselle de la foi en Dieu.
Cette année, elles ont présenté des objets de leur pays d’origine. Grâce aux tresses sur la tête de Modesta et de Ginette réalisées par une amie de Délali du Togo, l’image de la Vierge de la Guade-loupe apportée par Mario, fils de Lula et Carlos du Mexique, des céréales et des bonbons apportés par Jean-Luc et sa femme de Madagascar, un chemin de table de monsieur et madame Pham du Vietnam, pour ne nommer que ceux-là, la communauté chré-tienne a pu découvrir ces nouvelles familles et personnes établies dans notre milieu qui partagent notre foi chrétienne. Un dîner au restaurant, offert par Basile du Togo et sa femme, a rassemblé nos invités par la suite.
Nous gagnons à nous connaître et à nous fréquenter. Cela aide nos frères et sœurs étrangers à créer des liens et cela apporte un vent de nouveauté dans la vie paroissiale.
Le samedi 22 mars prochain, les personnes intéressées et nos amies, amis immigrés sont invités à une rencontre au sous-sol de l’église de Franquelin pour une animation sur le thème de la souveraineté alimentaire dans le cadre du Carême de partage de Développement et Paix. Nous échangerons également entre nous pour mieux nous connaître. Cette rencontre qui aura lieu de 13h00 à 15h30 sera suivie de la messe.
Jean-Émile Valois, membre actif de Développement et Paix
« J’étais étranger et vous m’avez accueilli. »
Heure pour la Terre - Heure de prière
L’Heure pour la Terre se déroulera un peu partout dans le monde le samedi 29 mars 2014 de 20h30 à 21h30. Une heure pour la Terre, c'est la réduction de notre consommation d'énergie à son strict minimum pendant une heure. On éteint les lampes, la télévi-sion, le chauffage et toutes les formes d'énergie possibles afin de réaliser à quel point nous en sommes dépendants. Les Églises vertes proposent d’organiser une vigile aux chandelles dans votre église pour en faire un moment de prière pour la Terre.
6 ~
L’É
glis
e d
e B
aie
-Co
me
au
~ M
ars
-Av
ril
20
14
Une première équipe de la communauté locale en mi-
lieu innu a été reconnue le dimanche 23 février dernier par notre évêque Mgr Jean-Pierre Blais. Il s’agit de
l’équipe de Pessamit.
Ce qui s’est concrétisé au cours de la célébration eu-
charistique avait été préparé et porté dans la prière
depuis déjà trois ans. En effet, les neuf personnes qui
ont accepté de s’engager en Équipe de la communau-té locale épaulaient déjà leur curé pour que la foi soit
annoncée et célébrée dans la paroisse.
Pendant ce long temps de gestation, les membres de
cette équipe nommée provisoirement « comité de pas-
torale » ont approfondi l’engagement de leur baptême qui rend responsable d’une même mission en Église :
l’évangélisation.
Dans le document d’orientation des équipes des com-
munautés locales, nous pouvons lire ceci : « Une
Église-Communion, l’esprit de collégialité, de participa-
tion et de coresponsabilité dans la mission sont des éléments essentiels. Ceux-ci seront d’ailleurs à la base
du travail des équipes de la communauté locale. »
C’est dans cet esprit que l’équipe de Pessamit a ac-
cepté de s’engager officiellement en solidarité avec leur curé, l’abbé Lorenzo Therrien.
L’un des moments forts de la célébration, qui a provo-
qué des applaudissements spontanés, fut lorsque les
membres de l’équipe et le curé de la paroisse ont tou-
ché ensemble le bâton pastoral de l’évêque, bâton de la marche, bâton du berger, signe du gouvernement du
pasteur. En posant ce geste symbolique, ils ont expri-
mé leur volonté de faire vivre l’Église, de porter l’Évan-
gile et d’aller vers les autres.
Des représentants d’équipes des communautés lo-
cales de Pointe-Lebel et de Ragueneau étaient pré-sents pour soutenir la nouvelle équipe. Des amis de
Baie-Comeau et des responsables de services diocé-
sains se sont également joints à l’assemblée célé-
brante de Pessamit pour ce grand événement dans
l’histoire de la paroisse. Des petites sœurs de la Fa-
mille Myriam, dont les membres de l’équipe sont proches, ont favorisé la prière en animant une chorale
d’enfants mise sur pied pour la circonstance.
L’équipe est formée de Mme Johanne Rock et M. Jean
-Paul Hervieux qui ont accepté la responsabilité de dé-
légués pastoraux. Mme Marie-Anne Vallée sera à l’An-
nonce de la foi. M. Cyriac Vachon et Mme Marie-Mai McKenzie ont été appelés pour Prière et Liturgie. M.
Léopold Hervieux et Mme Delvina Collard s’occuperont
de Solidarité et Partage. Deux nouveautés propres à
ce milieu : Mme Marcelline Canapé s’occupera des communications, un domaine créé sur mesure, et il y
aura alternance des représentants de l’aspect adminis-
tratif. Cette fois-ci, c’est M. Pierre Picard qui représen-
tait le conseil d’administration paroissial.
Rendons grâce au Seigneur pour ce « Nous voici» prononcé par les membres de cette nouvelle équipe!
En s’inspirant de la prière qu’ils ont exprimée à la fin
du rite de reconnaissance, unissons-nous à eux:
« Que l’Esprit de conseil et de sagesse les accom-pagne! Qu’il leur donne la force d’affronter avec con-
fiance les obstacles qui peuvent survenir! Que l’Esprit
d’intelligence et de connaissance leur donne l’élan
d’une foi toujours renouvelée à la Pa-role, afin qu’ils et elles soient porteurs
et porteuses de lumière et de vie! »
Denise Ouellet
Coordination pastorale
Une première équipe de la communauté locale en milieu innu
Entourant Mgr Blais (de gauche à droite), rangée avant : M. Pierre Picard, représentant du conseil d’administra-tion paroissial, l’abbé Lorenzo Therrien, curé, M. Léo-pold Hervieux et Mme Delvina Collard; rangée centrale : Mme Marie-Anne Vallée et Mme Marcelline Canapé; rangée arrière : Mme Marie-Mai McKenzie et M. Cyriac Vachon, Mme Johanne Rock et M. Jean-Paul Hervieux.
7 ~
L’É
glis
e d
e B
aie
-Co
me
au
~ M
ars
-Av
ril
20
14
du groupe Projet-Jeunesse et à leur animatrice Anne Boudreau. Depuis quatre ans, ce groupe permet aux jeunes de poursuivre leur cheminement de foi : « Reconnaître l’engagement de jeunes qui ont la joie de croire et de partager leur foi a été un beau moment de vie communautaire à la fin de l’Année de la foi », explique l’abbé René Théberge, curé de la paroisse.
Un groupe de jeunes honoré La communauté chré-tienne de L’Ange-Gardien de Sept-Iles a remis ses médailles paroissiales de 2013-2014 aux membres
Témoignages de membres de l’équipe de la commu-nauté locale de Pessamit « J’ai reçu un héritage de foi de ma
grand-mère. Jeune enfant que
j’étais, je la voyais en prière et de-
venue adulte, j’avais la même vi-sion d’elle toujours en prière.
Plus tard, en écoutant la radio communautaire, j’ai été touchée
par le témoignage de deux per-
sonnes âgées de la Basse-Côte-Nord qui se questionnaient sur le
manque de prêtres dans le vil-
lage. Pour elles, c’était désolant
de voir l’église sans lumière le soir. Elles ont décidé de faire de
la lumière dans l’église en allant y
prier tous les soirs. Ces deux évé-
nements m’ont donné la force de dire “oui” à la demande de notre
curé Lorenzo de former une
équipe. La foi commence par un
“oui”. » Johanne Rock, déléguée pastorale
« Ma foi et la miséricorde de Dieu
ont fait de moi un vrai converti. La nouvelle évangélisation m’a
permis de comprendre la Parole
plus en profondeur. Autrefois, je
vivais de peur, maintenant non : la Parole de Dieu, c’est la miséri-
corde. Notre équipe s’engage à
aider notre paroisse et notre
Église à faire connaître Jésus qui est amour et pardon. » Jean-Paul
Hervieux, délégué pastoral
« C’est la foi et l’amour de Dieu qui m’ont amenée à comprendre
la Parole et à la mettre en pra-
tique en m’engageant au sein de l’équipe. Mon plus grand défi,
c’est l’inconnu! Heureusement
que la vie spirituelle me ramène à
vivre au moment présent! » Del-vina Collard, Solidarité et partage
« J’ai accepté de faire partie de
l’équipe pour aider les gens à grandir dans la foi au Christ. Et je
sais que ce sera pour moi un che-
min de croissance. » Léopold Her-
vieux, Solidarité et partage
RETRAITE DIOCÉSAINE Du 5 au 9 mai prochain, la retraite diocésaine sera en-core un temps privilégié pour avancer sur le chemin de la conversion et de la sainteté. Nous rappelons que l’invitation sera adressée uniquement aux prêtres, aux diacres et à leurs épouses, à l’animateur et aux anima-trices de zone, aux agents et agentes de pastorale man-datés(es), aux communautés religieuses engagées comme présence dans un milieu et aux délégués-es des équipes des communautés locales. Sous le thème général « Pour que l'amour dont le Père m'a aimé soit en vous », Mme Huguette Le Blanc, anima-trice de retraite et auteure, nous aidera à refaire nos forces personnelles en vue de la mission. C’est donc un rendez-vous à inscrire à son agenda !
Denise Ouellet,
Coordination à la pastorale
JOURNÉE DE LA VIE CONSACRÉE Les religieuses de Pointe-Lebel ont invité pour une troisième année les consacrées du secteur à souligner la Journée de la vie consacrée le 2 fé-vrier 2014. « Échange de vécu de chacune, temps de prière et goûter. Quel bon et beau moment fraternel, de joie et de rire! » raconte Irène Cantin, laïque consacrée, qui a pris la photo. De gauche à droite : S. Jeanne-Mance
Caron, religieuse du Bon-Pasteur de Québec, S. Jeannette Lord, ursuline; S. Rolande Dugas, hospitalière de Saint-Joseph, ainsi que S. Clémence Bélan-ger, S. Hélène Bergeron et S. Cécile Boivin, religieuses de Notre-Dame-du-Perpétuel-Secours, qui assuraient l’accueil.
8 ~
L’É
glis
e d
e B
aie
-Co
me
au
~ M
ars
-Av
ril
20
14
Le projet de loi 52 envisage de dépénaliser l’euthanasie1
pour des personnes majeures et aptes, atteintes d’une maladie grave et irréversible, qui en feront la demande
en fin de vie. La volonté d’octroyer ce nouveau droit au
Québec s’inscrit dans ce qu’il convient d’appeler la crise
de la culture contemporaine. Elle se traduit notamment par la perte de repères moraux, d’une autocritique insuf-
fisante des valeurs, d’une dérive individualiste. Cette crise culturelle modifie en profondeur de vastes
champs de notre vie sociale comme l’économie, la fa-
mille, les médias, l’éthique. Elle opère par une décons-
truction des valeurs jugées incompatibles avec la mo-dernité. Nous vivons ces changements en mode accé-
léré dans un présent qui n’en finit pas de finir. Le pas-
sé et le futur ont comme perdu la force de sagesse et
de vision qu’ils avaient autrefois. À lui seul, le désastre écologique à l’échelle de la planète manifeste le peu
de considération envers les générations qui nous suc-
céderont. L’instant présent domine nos conduites indi-
viduelles et collectives dans une quête de bonheur et de plaisir effréné et sans limite.
Du droit de mourir Ce faisant, la mort, la souffrance, la hantise d’une longue et pénible agonie deviennent d’intolérables atteintes à
nos libertés individuelles. La question, particulièrement
en Occident, se pose ainsi : que reste-t-il d’humain dans
une personne qui a perdu ses relations, sa liberté, sa vie privée, sa santé et qui perdra bientôt la vie ?
Dans une réflexion remarquée sur « L’euphorie du
bonheur », le romancier Pascal Bruckner observait que « nos sociétés n’ont jamais autant parlé de souffrances
depuis qu’elles s’occupent exclusivement du bonheur.
(…) Il y a, dit-il, une ambivalence de la démocratie vis-à-vis du malheur : parce qu’elle le récuse, elle en fait la
base de droits toujours nouveaux. (…) Si tout ce qui
souffre ouvre droit au droit et fonde l’existence de ce
dernier alors la douleur physique ou psychique devient peu à peu la mesure de toute chose.
2»
La souffrance en fin de vie devient donc une menace
dont il faut se prémunir. Un remède efficace est alors proposé par la technique médicale: provoquer inten-
tionnellement la mort par injection létale. Cette mise à
mort « réglementée » rencontre dans l’opinion publique
un fort retentissement, principalement au nom des li-bertés individuelles et de la dignité humaine. Les son-
dages d’opinions et l'évocation par les médias de si-
tuations douloureuses et particulières favorisent ce
droit de mourir qui en devient presque banal !
La souffrance affrontée Bien insensé quiconque penserait pouvoir extirper
toute menace de souffrance ! Depuis les origines de
l’humanité, celle-ci est universelle. Cette affirmation
d’évidence ne souligne-t-elle pas une question plus profonde immortalisée par le génie de Shakespeare :
« être ou ne pas être ? » Qui sommes-nous en proie à
la souffrance, la nôtre et celle d’autrui ? Que pouvons-
nous espérer dans le lien d’humanité qui nous associe les uns les autres? Nous oublions trop rapidement le
rôle majeur de la souffrance dans la condition hu-
maine. Dans ce combat, les humains ont déployé
dans l’histoire des processus d’humanité, de compas-sion, d’hospitalité et de soin. L’interdiction d’abdiquer
face à la souffrance fut considérée comme un principe
de civilisation. Sans cet effort permanent, le risque est
grandissant de tomber dans la « banalité du mal 3 »,
selon la philosophe juive Hannah Arendt, et dans la
dépréciation de l’être humain.
Pour une éthique du soin On ne sera pas surpris ces dernières années des nom-breuses interventions de l’épiscopat québécois pour
alerter les communautés chrétiennes et l’opinion pu-
blique de cette débâcle éthique dont l’impact risque
d’être considérable: « Une question comme celle de l’euthanasie et de l’aide au suicide nous conduit inévi-
Au-delà des bornes,
il n’y a plus de limites !
1. Définition selon L’Évangile de la Vie, lettre encyclique de Jean-Paul II, 1995, n. 65 : « au sens strict, on doit entendre une action ou une omission qui, de soi et dans l'intention, donne la mort afin de supprimer ainsi toute douleur. »
2. Pascal Bruckner, « L’euphorie perpétuelle, essai sur le devoir de bonheur », Grasset, 2000, page 222.
3. Concept philosophique qui pose les questions essentielles sur la
nature humaine : l’inhumain se loge en chacun de nous.
9 ~
L’É
glis
e d
e B
aie
-Co
me
au
~ M
ars
-Av
ril
20
14
tablement à d’autres questions tout à fait fondamen-
tales : que voulons-nous vivre ensemble ? Quel type de société voulons-nous léguer aux générations qui
montent ? Souhaitons-nous une société où les droits
individuels sont constamment renforcés ou une société
génératrice de solidarité ? 4 »
L’Église a clairement exprimé son point de vue dans ce
débat: refus de tout acharnement thérapeutique en fin de vie, renforcement des solidarités familiales et so-
ciales, prise en charge médicale par le soin. C’est donc
dire que la mort n’est pas voulue, ni comme fin ni
comme moyen. Dans ce cadre précis, l’Église plaide pour un droit « à laisser mourir » et non pour un droit
« de faire mourir ». Ce principe, différent d’un droit à la
mort, ne peut se définir que dans une éthique du soin
qui tient compte de la dimension sociale, spirituelle et psychologique de la personne malade.
À titre d’exemple, il est inquiétant de constater que le
projet de loi 52 ne parle que très sommairement des
soins palliatifs sans évaluer les besoins dans ce do-
maine. Les principaux obstacles sont dus essentielle-ment au manque de reconnaissance de ceux-ci dans
les politiques de santé et au manque de moyens qui
leur sont affectés. Au Québec, 35 000 personnes dé-
cèdent chaque année de maladies susceptibles de bénéficier de soins palliatifs ; or, la province dispose de
moins de 660 lits 5.
La mort condamnée
Mais il y a plus grave. Promouvoir l’aide médicale à
mourir transgresse l’interdit universel de tuer. Ce n’est ni plus ni moins qu’un meurtre dont les motifs sont légi-
timés principalement par le pouvoir absolu de l’individu
sur lui-même. L’interdiction de tuer est la condition mi-
nimale de la sécurité de chacun, c’est aussi l’essence
de la sagesse et, disons-le, un principe de sécurité sociale ! La théologienne protestante France Quéré
mettait en garde nos prétendues sagesses humaines
dans l’histoire : « Depuis Auschwitz, nous savons que
l’homme c’est aussi celui que l’on peut piétiner jusqu’à l’effacement, que l’on peut réduire à un matériau, une
denrée, une fumée et même rien ; que l’on peut nier
jusqu’à refuser l’honneur d’une mort individuelle, et le
détruire industriellement, le traitant comme un magma, en tas, beaucoup d’un coup, ainsi que l’on brûle des
stères de bois.6 »
Proposer la mort à une personne dont le corps est de-
venu menaçant est une grave atteinte morale car le
corps n’est pas seulement un corps. Il est partout et
depuis toujours le lieu inexplicable de la vie. Devant cette infernale logique, on peut se demander quel sera
l’avenir des personnes dont la vieillesse sera perçue
ou considérée par d’autres comme une souffrance in-
supportable, impropre à la vie humaine ? La même logique prévaudra : proposer l’assistance médicale au
suicide comme une bonne sortie, une bonne mort:
« Beaucoup de comportements cyniques ou simple-ment irréfléchis ont conduit à la perte du sens d'une
destinée commune, à commencer par l'affirmation se-
Jim
my D
ela
lin
Qui sommes-nous en proie à la souffrance, la nôtre et celle d’autrui ?
Que pouvons-nous espérer dans le lien d’humanité qui nous associe
les uns les autres?
4. Assemblée des évêques catholiques du Québec, mémoire pré-senté à la Commission « Sur la question de mourir dans la digni-té », septembre 2010, page 7.
5. Selon la déclaration du ministre Yves Bolduc au Salon bleu de l’Assemblée nationale, 3 novembre 2010.
6. Cité par M.Schattner, Souffrance et dignité humaine, Mame éd. universitaire, 1993, page 115.
10
~ L
’Ég
lis
e d
e B
aie
-Co
me
au
~ M
ars
-Avri
l 2
01
4
lon laquelle chacun n'a de comptes à rendre qu'à lui-
même en oubliant que les droits n'ont de sens qu'en
lien avec des responsabilités.7 »
Les dérives qui se profilent apparaissent mons-trueuses, comme le remarquaient les évêques du Qué-bec : « Une fois l’interdit de l’homicide aboli, la vie hu-maine perd le caractère intouchable qu’elle possédait jusque là.
8 » Ce permis de tuer, car c’en est un, cau-
sera de multiples dérives que nous observons déjà dans d’autres pays qui ont légalisé l’euthanasie, en particulier la Belgique et les Pays-Bas
9.
Une relation menacée À cet égard, il convient de réinterroger la relation pri-
mordiale entre le médecin et son patient. Dès l’origine
de cette profession médicale, on affirmait un enjeu
fondamental, à savoir qu’il fallait d’abord soigner le malade et non la maladie, rendre hommage à l’hu-
main. Lorsque des médecins seront autorisés à don-
ner la mort, la relation médecin-patient qui est la ren-contre d’une conscience et d’une confiance s’en trou-
vera menacée. Ne faut-il pas en ce sens questionner
la place de l’humanisme médical dont le serment
d’Hippocrate est le symbole fort ?
Par ailleurs, il ne fait guère de doute que l’inégalité
socio-économique aggravera inévitablement l’accès et la qualité des soins envers les plus
vulnérables. Ce qui est finalement à
craindre, ce sont tous les motifs maté-
riels ou marchands qui ne tarderont pas à se manifester. David Roy, pro-
fesseur d’éthique et chercheur à la
faculté de médecine de l’Université de
Montréal, exprimait de sérieux doutes face à ce projet de loi 52 : « Ceux qui
militent en faveur d’une loi sur l’euthanasie rêvent dé-
sespérément d’hôpitaux parfaits, d’infirmières et de mé-decins parfaits, de familles idéales. Mais nous ne vivons
pas dans un monde idéal de soignants compétents et
dévoués, d’institutions au service de personnes et de
familles aimantes. Nous vivons dans un monde où l’ar-gent, la rentabilité, le pouvoir dominent. » Cette re-
marque reprise par l’Assemblée des évêques catho-
liques du Québec aux auditions sur le projet de loi 52 fait
appel à une très grande lucidité de la part des citoyens.
Il a partagé notre souffrance Dans sa forme actuelle, ce projet de loi demeure in-
compatible avec notre foi chrétienne. Donner la mort
ne peut être associé à une prétendue volonté de soin
et d’un mieux-être. Une mise à mort ne peut se préva-loir d’honorer la dignité d’aucune personne: « La véri-
table compassion incite à être sensible à la souffrance
de l’autre et à l’accompagner sur sa route, parfois la dernière de sa vie. L’éliminer pourrait être bien consi-
déré comme un refus de l’accompagner, comme un
abandon avant qu’elle ne parvienne à son terme.10
»
Comme disciples du Christ, il s’agit de défendre la per-
sonne vulnérable, privée de conscience, privée de liber-
té, victime de la déchéance physique ou encore victime du discrédit social. De fait, c’est la personne la plus fra-
gile qui incarne la plus haute dignité humaine à défendre
car elle réfère à la figure du Christ en croix. Dans sa
passion le Christ n’a pas recherché la souffrance pour elle-même, mais confronté à la souffrance, il en fit le lieu
de sa fidélité au Père et de l’amour des autres.
Une dignité absolue
Pour le dire autrement, Joseph Cardijn, fondateur de la
Jeunesse ouvrière chrétienne, affirmait en 1925 qu’un jeune travailleur valait plus que tout l'or du monde
parce qu'il est fils de Dieu. Il enten-
dait par là que l’être humain est sans
prix et que « la foi ouvre sur la dignité humaine un horizon sans limite
11».
Sans cette ouverture, notre capacité
à devenir humain disparaît. L’interdé-
pendance des humains est le fonde-ment de notre société comme de
notre foi chrétienne : « En effet, au-
cun d’entre nous ne vit pour soi-même, et aucun ne meurt pour soi-même : si nous vivons, nous vivons
pour le Seigneur ; si nous mourons, nous mourons pour
le Seigneur. Ainsi, dans notre vie comme dans notre
mort, nous appartenons au Seigneur. Car, si le Christ a connu la mort, puis la vie, c’est pour devenir le Sei-
gneur et des morts et des vivants.» (Romains 14, 7-9)
Jimmy Delalin
Conseiller théologique
7. Conférence des évêques de France, Grandir dans la Crise, Bayard/Cerf/Fleurus-Mame, Documents d’Église, mars 2011, pages 18-19.
8. Assemblée des évêques catholiques du Québec, mémoire pré-senté à la Commission « Sur la question de mourir dans la
dignité », septembre 2010, page 9.
9. Dans son documentaire « L’euthanasie, jusqu’où ? » disponible sur YouTube, le réalisateur Pierre Barnérias journaliste à France 2, France 3, TV5 monde, TF1, montre que le système de contrôle de l’euthanasie en Belgique depuis dix ans est lacunaire voire inexistant.
De fait, c’est la personne la plus fragile qui incarne
la plus haute dignité humaine à défendre car elle réfère
à la figure du Christ en croix.
10. Conférence des évêques de France, Grandir dans la Crise, Bayard/Cerf/Fleurus-Mame, Documents d’Église, mars 2011, page 5.
11. Assemblée des évêques catholiques du Québec, « En fin de vie, prendre soin, dans le respect de la dignité humaine », 3 novembre 2005.
11
~ L
’Ég
lis
e d
e B
aie
-Co
me
au
~ M
ars
-Avri
l 2
01
4
NOMINATIONS
Mgr Jean-Pierre Blais fait connaître les nominations suivantes :
M. André MacAfee, président d’assemblée de fa-brique à Christ the King, Sept-Iles;
M. Éric Schneider, vice-président d’assemblée de fabrique à Christ the King, Sept-Iles;
Mme Lucille Jean, vice-présidente d’assemblée de fabrique à Ste-Thérèse de Colombier.
Renouvellement de mandats
M. Pierre marquis, président d’assemblée de fabrique à Tadoussac;
M. Jean-Claude Tremblay, président d’assemblée de fabrique à Longue-Rive;
S. Madeleine Leblond, p.f.m., ministre extraordinaire du baptême à Clarke City;
Mme Lucie Jomphe, présidente d’assemblée de fa-brique à Rivière-Saint-Jean.
ANNIVERSAIRES
Anniversaires de naissance en mars
6 Stanley Kennedy, ptre
6 Antonio Laflamme, ptre
11 Marcel Villeneuve, ptre
13 Guy Mercier, ptre
26 Yvon Jolicoeur, diacre permanent
27 Gaétan Gauthier, diacre permanent
28 Germain Gagnon, ptre
30 André Gagnon, ptre
Anniversaires de naissance en avril
2 Claude Leclerc, diacre permanent
5 Maurice D'Amours, diacre permanent
5 Micheline McKnight, animatrice zone 3
5 Denise Saint-Pierre, pastorale paroissiale
6 Gina Lavoie, pastorale paroissiale
7 Françoise Bérubé, s.c.q., pastorale paroissiale
16 Gérard Francoeur, ptre
20 Antoine Noël, diacre permanent
24 Catherine Arsenault, c.s.m., pastorale paroissiale
28 Cécile Boivin, n.d.p.s., communauté de présence
DÉCÈS
M. Clément D'Auteuil, frère de soeur Fernande D’Auteuil, s.c.q., est décédé le 22 février 2014 à l’âge
de 66 ans. Ses funérailles ont été célébrées le 1er
mars
en l'église de Lac-des-Aigles.
À toutes les personnes affectées par ce deuil, nous
offrons nos plus sincères condoléances.
RESSOURCES
JOSEPH SINASAC, JEAN-PAUL II, NOVALIS, 2011, 108 P.
MARIO BARD, JEAN XXIII, NOVALIS, 2013, 108 P.
À l’approche de la canonisation des papes Jean XXIII
et Jean-Paul II, le 27 avril prochain, les Éditions Nova-
lis proposent un assemblage de deux biographies de sa collection Les petits carnets.
Lors des funérailles de Jean-
Paul II, le 9 avril 2005, la foule se mit à crier avec
émotion : « Santo subito ! Déclarez-le saint tout de
suite ! » Six ans plus tard, le
1er
mai 2011, l’équivalent de la vitesse de la lumière pour
le Vatican, il est béatifié,
franchissant ainsi une étape
majeure vers la canonisation.
La vie de Jean-Paul II est
intimement liée aux événe-
ments qui ont marqué le XXe siècle. Pendant plus de huit décades, il a vécu, entre autres, la montée du na-
zisme, la Seconde Guerre mondiale, le communisme à
la soviétique, qui bouleversa sa Pologne natale et bien-
aimée, et son renversement.
Jean XXIII est quant à lui une
figure emblématique du catholi-
cisme au XXe siècle. C’est un grand pape réformateur connu
pour la convocation du concile
Vatican II, mais aussi pour sa
carrière diplomatique. Mario Bard fait un portrait chronolo-
gique de cet italien d’origine
modeste qui est devenu une
figure majeure de l’Église ca-tholique.
Les Éditions Novalis ont aussi produit des images-prière de ces deux papes.
ACTIVITÉS DE MARS 2014
5 Mercredi des cendres
9 Appel des confirmands adultes, Chute-aux-Outardes
16 Appel des confirmands adultes, Sept-Iles
21-23 Confirmations à La Romaine
22 Formation Au cœur de tes questions (bloc 2), Havre-St-Pierre
23 Première rencontre d’information sur les équipes des communautés locales à Baie-Trinité
29 Formation Au cœur de tes questions (bloc 1), Pessamit
30 Confirmations à Fermont
31 Tournée pastorale-jeunesse, zone 1 ACTIVITÉS D’AVRIL 2014
1 Tournée pastorale-jeunesse, zone 2
2 Tournée pastorale-jeunesse, zone 3
3-4 Tournée pastorale-jeunesse, zone 4
6 Collecte de Développement et Paix
9 Catéchèse biblique symbolique, Longue-Rive
14 Messe chrismale, paroisse Sacré-Cœur, Port-Cartier
18 Collecte pour la Terre sainte
17-20 L’évêque célèbre les Jours saints à Sacré-Cœur, Tadoussac, Les Bergeronnes, Les Escoumins et Longue-Rive
Abonnement au bulletin L’Église de Baie-Comeau Nom:____________________________________________________________________________ Adresse: ________________________________________________________________________
Téléphone: _____________________ 6 numéros par année 1 an: 22$ 2 ans : 44$
Faites parvenir ce coupon avec votre paiement à l’ordre de l’Évêché de Baie-Comeau à : Évêché de Baie-Comeau, 639, rue de Bretagne, Baie-Comeau (Québec) G5C 1X2
CALENDRIER DIOCÉSAIN
20 Pâques
23-4 Campagne de financement des paroisses
26 Formation Au cœur de tes questions (bloc 3), Havre-St-Pierre
30-1 Conseil presbytéral élargi ACTIVITÉS DE MAI 2014
5-9 Retraite diocésaine avec Mme Huguette Le Blanc
10 Conseil des affaires économiques
10 Confirmations à Sacré-Cœur (Saguenay)
11 Confirmations aux Escoumins
18 Reconnaissance officielle de l’équipe de la communauté locale de Baie-Johan-Beetz
23 Confirmations à l’église Marie-Immaculée de Sept-Iles
24 Confirmations d’enfants (14h) et d’adultes (17h) à l’église Saint-Joseph de Sept-Iles
25 Collecte pour les œuvres pastorales du Pape
25 50e des Filles d’Isabelle, cathédrale
27 Équipe d’animation de zone
28-29 Équipe diocésaine
29 Table diocésaine du catéchuménat
31 Journée diocésaine des jeunes