Rencontrer l’autre, celui qui est différent, celui qui ne pense et n’agit pas selon les mêmes critères que nous, c’est aussi partir à la découverte de soi.
Du 8 au 12 septembre 2015
Salle
Charles Apothéloz
Mar 8.09 19h00
Mer 9.09 20h00
Jeu 10.09 19h00
ven 11.09 20h00
sam 12.09 17h00
en anglais,
surtitré en français
durée : 2h
théâtre
Simon mCburney/CompliCiteThe Encounter (La Rencontre)
« Ma main, tâtonnant autour de l’univers, a déchiré un coin… Pourquoi ai-je déchiré un coin, si je ne suis pas prêt pour la rencontre ? »
tiré d'AMAZON BEAMING de petru popescuqui a inspiré THE ENCOUNTER
ÉGAlement À ViDyLa nouvelle saison de Vidy débute avec sept spectacles qui rapprochent le « face à l'autre » du « face à soi », la confrontation avec l'autre de la découverte de nous-mêmes : un fi l rouge auquel feront écho des rencontres et des débats, conçus et animés par le dramaturge du théâtre.
KArim bel KACemB.L.A.S.T.E.D 10.09 – 26.09
et GULLIVER11.09 – 26.09
Karim Bel Kacem narre aux enfants l’étonnant voyage de Gulliver puis expose, avec B.L.A.S.T.E.D (d’après Anéantis de Sarah Kane) la manière dont nos manques de volonté nourrissent les réfl exes de domination les plus délétères.
milo rAuThe Dark Ages24.09 – 25.09
The Dark Ages de Milo Rau dresse un impressionnant portait composite de l’Europe à travers les confl its qui l’ont façonnée.
mAGAli toSAto Home – Made22.09 – 4.10
Magali Tosato décrit comment les cadres sociaux agissent sur l’invention de soi dans une comédie surréaliste intitulée Home-Made.
pASCAl rAmbertClôture de l’amour30.09 – 4.10
et Répétition6.10 – 9.10
Pascal Rambert met en scène le face à face dans un couple avec Clôture de l’amour, puis déplie l’implosion contenue au sein d’une troupe théâtrale dans Répétition.
Autant de créations qui mettent en scène, chacune à leur façon, ce qui nous distingue et ce qui nous lie.
FACe À l’Autre, FACe À Soi
Jeune publicdès 7 ans
Autour Du SpeCtACleMercredi 9 septembre 2015 à 19h00introduction au spectacle The Encounter
une heure avant le début du spectacle, prenez le temps de replacer l’œuvre dans le parcours de l’artiste, décou-vrez le processus de création, les différents intervenants, les hypothèses du projet… cette introduction de 30 minutes, animée par eric vautrin, dramaturge du théâtre, est une façon de faire connaissance avec l’œuvre présentée.
Jeudi 10 septembre 2015 rencontre avec simon McBurney. a l’issue de la représentation
profi tez d’une conversation avec le metteur en scène, au bord du plateau. l’occasion d’une discussion à chaud sur le spectacle, ses thèmes, sa fabrication, les questions qu’il soulève.
Samedi 12 septembre 2015 à 15h,puis à 19h, participez au 1
er
débat « avant/après » de la saison en présence de l'anthropologue Mondher Kilani.
pour approfondir la question du « face à l’autre, face à soi », nous vous
proposons de nouveaux rendez-vous public intitulés « avant / après »,
conçus et animés par eric vautrin, dramaturge du théâtre de vidy.
premier « avant/après » de la saison en compagnie de Mondher Kilani, anthropologue et professeur honoraire à l’unil, auteur notamment de L’invention de l’autre, Pour un universalisme critique et Tunisie. Carnets d’une révo-lution. nous évoquerons avec lui les formes contempo-raines de l’altérité et comment l’anthropologie peut aider à en reformuler les enjeux ; nous le retrouverons après la représentation de The Encounter pour en débattre ensemble.
nAVetteS Aller-retour, en pArtenAriAt AVeC lA bÂtie-FeStiVAl De GenÈVe
dans le cadre de la
collaboration de vidy
et de la Bâtie qui
croisent certains
de leurs spectacles,
profi tez de deux
navettes gratuites au
départ de genève
pour The Encounter
de simon McBurney.
Place de Neuve, Genève
< > Théâtre de Vidy
Jeu. 10.09 à 17h30retour 15 min après le spectacle
Sam. 12.09 à 15h30retour 15 min après le spectacle
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ViDy inVite bDFil !En complicité avec BDFIL, Festival International de bande dessinée (10.09-13.09), Vidy propose les murs de sa Kantina à Blutch, invité d'honneur de l'édition 2015. A découvrir : sa Suite Vidy, qui transforme le miniaturiste en décorateur du Grand Siècle.
La Kantina de Vidy
Du 8 au 13 septembre
u.G.l.y.inStAllAtion ArCHiteCturAle Upper Ground Level Yawning, une installation éphémère réalisée entre le théâtre et le lac par les étudiants de première année de ALICE - EPFL en association avec le � éâtre de Vidy.
Cour du Théâtre de Vidy
11 septembre
18h: vernissage
18 septembre
18h30: fi nissage
19h: performance de John Armleder
VENDREDI 18 SEPTEMBRE dès 21h
en écho aux spectacles de simon McBurney et
Karim Bel Kacem où les spectateurs sont munis
d’un casque audio, vidy organise une grande
silent party.
1000 casques, 9 dJ’s, 3 fréquences… avec trois
canaux de mix thématiques symbolisés par des
couleurs (électro, rock-pop, all style), zappez de
chinese Man à edith piaf et dansez à vidy !
POUR LANCER LA SAISON DU THÉÂTRE DE VIDY,
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Location du casque :
Fr. 15.–
gratuit pour les
adhérents 15/16
Plus d'informations sur
la page facebook du
théâtre de vidy et sur
www.vidy.ch
Simon McBurneyMise en scène,
interprétation
et direction artistique
de coMplicite
Simon McBurney est un acteur,
scénariste et réalisateur britannique.
Après son expérience à l’Ecole
internationale de théâtre de Jacques
Lecoq à Paris, il a cofondé la
compagnie Complicite en 1983, avec
qui il a collaboré pour plus de trente
productions comme Shun-kin (2008)
pour lequel il a reçu le Grand Prix
du Theatre Yomiuri du meilleur
metteur en scène en 2009,
A Disappearing Number (2007) et
The Master and Margarita (2011) de
Mikhaïl Boulgakov, présenté à
l’ouverture du Festival d’Avignon
dans la Cour d’Honneur du Palais
des Papes. En 2012, il est le premier
Artiste Associé anglais au Festival
d’Avignon. Simon McBurney a
également travaillé pour la
télévision et le cinéma, comme
acteur, scénariste et réalisateur. On
a pu le voir à l’écran notamment
dans Le Dernier Roi d’Écosse de
Kevin Macdonald (2006) et, plus
récemment, dans Magic in the
Moonlight de Woody Allen (2014) et
The Theory of Everything de James
Marsch (2014). En 2008, Simon
McBurney a été récompensé par
l’Académie des Arts de Berlin avec le
Prix Konrad Wolf du meilleur artiste
pluridisciplinaire européen.
ComplicitecoMpagnie
Depuis sa fondation en 1983,
Complicite a fait le tour du monde –
remportant plus de cinquante
récompenses théâtrales – et a
contribué à influencer le paysage
du drame moderne. Après avoir été
introduite clandestinement dans
un bidonville au Chili pour jouer en
1984, puis avoir été diffusée en live
dans les cinémas du monde entier,
la compagnie a continué à
expérimenter et collaborer,
notamment avec le Barbican, The
National Theatre, Setagaya Public
Theatre à Tokyo, l’Orchestre
Philarmonique de Los Angeles, De
Nederlandse Opera et les Pet Shop
Boys. En marge de son travail
artistique, Complicite mène un
vaste programme pédagogique
(Creative Learning programme)
dont les récentes réalisations sont
Like Mother, Like Daughter et Tea.
Petru Popescuecrivain
Petru Popescu est né à Bucarest en
1944. Il était l’écrivain le plus
provocateur en Roumanie sous le
communisme. Avec son livre Prins,
il a à lui seul fait le portrait le plus
sardonique de l’époque de
Ceaucescu et est devenu le porte-
parole de la jeune génération du
pays. Après son quatrième roman
dissident, Burial of the Vine, qui a
aussi été publié en Grande-
Bretagne, Popescu entre en conflit
avec Ceaucescu en personne. Il est
invité au programme international
d’écriture de l’Université d’Iowa.
Pendant ce temps, en Roumanie, il
est accusé de trahison et ses livres
sont mis à l'index et détruits. Il
décide alors d’écrire en anglais et
de déménager à Los Angeles, où il
termine la rédaction d’Amazon
Beaming, roman sur lequel se base
la compagnie Complicite pour The
Encounter. Popescu a rencontré
Loren McIntyre en Amazonie et
acheté les droits pour raconter
l’histoire de la vie de l’explorateur.
Amazon Beaming a eu un succès
international. Il a été suivi du
bestseller du New York Times
Almost Adam, qui a été traduit dans
le monde entier, et dont la 20th
Century Fox a acheté les droits pour
le cinéma. Après la chute de
Ceaucescu, Popescu publie The
Dictator’s Daughter, qui a été vendu
à des centaines de milliers
d’exemplaires en Roumanie et est
maintenant en cours de traduction
en anglais. Au cours des trente
dernières années, le travail de
Popescu a été acclamé par John
Cheever, William Styron, Elie
Wiesel, John Ashbery et Deepak
Chopra. Il travaille en ce moment
sur un nouveau roman.
Loren McIntyrephotographe
Loren McIntyre est né à Seattle en
1917 et il otient un diplôme en
culture latino-américaine à
l’Université de Berkeley. Pendant la
seconde guerre mondiale, il
s’engage avec l’US Navy dans le
Pacifique. Il étudie ensuite
l’ethnologie à l’Université nationale
de San Marcos, à Lima. Dès la fin
des années 1950, alors qu’il
travaille pour le US Aid Program au
Pérou et en Bolivie, McIntyre
commence à photographier ses
voyages. Ses photos et articles
apparaissent par la suite dans plus
de 500 publications, dont Time,
Life, Smithsonian, Audubon et le
South American Explorer. En 1971, il
mène une expédition parrainée par
la National Geographic Society
pour localiser la source de
l’Amazone, dont il découvre qu’il
s’agit d’un petit lac, maintenant
nommé Lagune McIntyre, dans la
région d’Apurímac au Pérou. Le
premier livre de McIntyre, The
Incredible Incas and their Timeless
Land, a été publié en 1975; ses
autres ouvrages incluent Exploring
South America (1990), Amazonia
(1991) et Die Amerikanische Reise
(2000), une biographie d’Alexander
von Humboldt. Les voyages de
McIntyre sont aussi relatés dans le
livre Amazon Beaming (1991) de
Petru Popescu, qui raconte la
capture de McIntyre par une tribu
indienne isolée et sa découverte de
la source de l’Amazone. Après avoir
vécu de nombreuses années en
Amérique du Sud, il déménage à
Arlington, en Virginie, où il s’éteint
en 2003.
Simon mcburney/CompliCiteThe Encounter (La Rencontre)Le metteur en scène et acteur anglais Simon McBurney et sa compagnie, la bien-nommée Complicite, s’emparent de technologies sonores parmi les plus avancées pour raconter un récit surprenant : le voyage quasi-initiatique du photographe Loren McIntyre en Amazonie auprès des Indiens Mayoruna. Plus exactement, il s’appuie sur le récit qu’en a fait Petru Popescu dans son roman Amazon Beaming. Mais c’est avant tout lui-même que McBurney met en scène, nous rapportant l’aventure de McIntyre à travers le roman de Popescu… C’est l’histoire de l’homme qui a vu l’homme qui a vu l’ours: The Encounter (La Rencontre) raconte autant un épisode de la vie d’un pho-tographe explorateur que la façon dont cette histoire nous parvient – voilà Simon McBurney qui explore non seulement quelque chose qui est arrivé, un événement, mais des systè-mes de représentation – celui des Mayoruna, celui de McIntyre, celui du romancier et le sien propre d’ar-tiste britannique contemporain – qui se modifient au fur et à mesure que l’un dialogue avec l’autre.
Le photographe Loren McIntyre s’est perdu dans la forêt amazonienne et en lui-même. Fortement impressionné par ce qu’il vivait, il en fut désorienté jusqu’à se persuader qu’il entretenait une relation télépathique avec le chef de la tribu. Il avait perdu le sens commun du temps et de l’espace, il développa un lien intense et trouble avec ceux qui l’accueillaient. L’explo-ration ethnographique d’une tribu inconnue se transforma en une quête de lui-même.
Comme à sa suite, Simon McBurney invente un théâtre des voix dans lequel sons et paroles sont comme chuchotées en nous-mêmes. Faisant appel à une technologie de reproduc-tion du son dite binaurale qui repro-duit la spatialisation de l’audition humaine - l’acteur-narrateur réduit ainsi la distance qui le sépare de nous qui l’écoutons : le voici autant sur scène qu’au creux de notre oreille. Nous sommes alors comme McIntyre : une voix mentale vient nous guider… et notre rencontre avec le spectacle est à l’image de celle de McIntyre avec les Mayoruna. Nous voilà nous aussi au milieu de la forêt et nous voyons bien plus que ce qui est effectivement visible – des arbres, une rivière, une pirogue, des insectes, des oiseaux, des Indiens… Et nous
sommes aussi, comme McBurney, au centre du récit de Popescu. Comme le photographe, ce sont nos images mentales que nous explorons alors, et le voyage se fait à l’intérieur de notre cerveau, de notre imaginaire, de notre conscience, à travers les images disponibles dans notre mémoire.
Rencontrer l’autre, celui qui est différent, celui qui ne pense et n’agit pas selon les mêmes critères que nous, c’est aussi partir à la découverte de soi : c’est la leçon de l’anthropologie contemporaine. Nous comprenons le monde non pas en lui-même, pour ce qu’il est ou serait, mais à partir de nous-mêmes – ce nous-mêmes qui est au centre de nos pensées et de nos perceptions. Toute rencontre nous place sur un seuil, autant face à l’autre que face à soi, indistinctement. Dans The Encounter, mais finalement comme dans tout spectacle de théâtre, l’acteur est le messager d’un monde inconnu dont il nous rapporte un récit – même lorsqu’il n’y a pas de paroles prononcées. Nous confrontons son histoire étonnante avec nos représentations habituelles et nos expériences personnelles pour donner sens à ces signes inédits. Ce sens est une adresse à nous-mêmes et à ceux qui nous accompagnent, ceux avec qui nous partageons le plaisir du spectacle. Il est une façon, par le biais de l’art, de réfléchir et de discuter nos propres représentations, comment elles nous façonnent, nous influencent, nous orientent. The Encounter et l’histoire de cet explorateur qui se donna entièrement à la rencontre qu’il vivait, comme les prochains spectacles présentés à Vidy en septembre et octobre nous invitent à interroger nos modèles de pensée, nos mots, nos représentations, quelque part entre le plaisir de la découverte et la réflexion critique sur ce que nous sommes.
Donner à penser ce qui nous unit, les représentations que nous partageons, leurs présupposés, leurs a priori mais aussi leur nécessité pour nous penser nous-mêmes et argumenter nos choix, c’est aussi la tâche que Mondher Kilani attribue à l’anthro-pologie, la science humaine qu’il en-seigne à l’UNIL. Nous en discuterons avec lui ce samedi 12 septembre dans notre première rencontre baptisée "Avant/Après" : d’abord à 15h avant la représentation, puis après, lors d’un débat en forme d’écho du spectacle dans nos vies d’aujourd’hui. Rejoignez-nous !
Eric Vautrin
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Simon McBurneyUn projet de et avec :
simon McBurney
Scènographie :
Michael levine
Son :
gareth Fry
Lumière :
paul anderson
Vidéo :
Will duke
Coréalisation :
Kirsty housley
Assistanat à la mise en scène :
Jemima James
Assistanat au son:
pete Malkin
Collaborateurs artistiques :
david annen,
simon dormandy,
naomi Frederick,
richard Katz,
tim McMullan,
tom Morris and saskia reeves
Musique :
stephan Micus, Passing Could,
Part 3 : Violeta, Words of Truth
david darling, Ten Songs For
Tkfd
alberto iglesias, Habla Con Ella
John Zorn et david toop,
Chen Pe’i Pe’i
arvo pärt, Symphony No 4,
« Los Angeles » (BBC Proms
2010)
thomas tallis, Lamentation
dança do sopro, Flautus
Kagutu - Auga Imitoho 1
Production :
complicite
Coproduction :
théâtre de vidy
edinburgh international Festival
the Barbican, londres
onassis cultural centre, athènes
schaubühne, Berlin
Warwick arts centre
Avec le soutien de :
sennheiser
the Wellcome trust
Fondation leenaards
Le Théâtre de Vidy
Est subventionné par :
ville de lausanne
canton de vaud
Fonds intercommunal de soutien
aux institutions culturelles de la région
lausannoise
Est soutenu par :
loterie romande
pro helvetia – Fondation suisse pour
la culture
Le Théâtre de Vidy remercie
Ses généreux donateurs :
Fondation de famille sandoz
Fondation leenaards
vera Michalski-hoffmann
Fondation hoffmann
Fondation ernst göhner
et une mécène généreuse
Ses partenaires privés :
tekoe
retraites populaires
pour les spectacles
d’a. sciarroni
philip Morris international
Son partenaire média :
le temps
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