Download - Veilleur 72

Transcript

issn 1916-8926

ˆUn seul cœur, une seule ame!

Jouez, dansez pour le Seigneur !

Jouez, dansez pour le Seigneur !

édition WWW

Éditorial 3 Dans le coeur des saints… une amitié! P. Paul-Dominic 4 Le prêtre un mystère D. Cloutier 5 Prière de foi A. Laberge 6 Marie-Jeunesse… qui sommes-nous? 7 La victoire de Dieu M. Dubois-Charbonneau

Lève-toi de… Bonheur! (Retraite à Moorea) 8 La découverte du Bonheur T. Tevero 9 Ma renaissance H. Chang Soi10 Ouvre ton cœur à Jésus G. Ani 11 De la nouveauté… très appréciée! P. Pascal

Chemin de sainteté12 La radicalité d’un évêque martyr: Bx V. Velychkovsky K. Warwrykow13 Moi, j’appartiens à Jésus! J. De Lafontaine 14 Goûtez et voyez comme est bon le Seigneur! D. Trudeau15 Le meilleur ami de l’homme… S. Garneau

Le Veilleur est le journal des jeunes de Marie-Jeunesse, il est publié tous les trois mois. Ce périodique se veut un moyen de répandre la Bonne Nouvelle par les bonnes nouvelles que les jeunes de Marie-Jeunesse désirent partager. La prochaine édition est prévue pour octobre 2009. Ton article (maximum une page) est le bienvenu! Tu peux l’envoyer au plus tard le 20 août 2009.

Coordination: Solène Garneau. Mise en page: Bruno Olivier, Gabriel Provost, Anh Vu. Correction: Solène Garneau, Réal Lavoie, Nadège Otte, Annicia Técher. Photos: Kevin Audette, Pamela Buchner, Lucie Dubé, Pascale Lacroix, Isabelle Leblanc, Gabriel Provost, Élodie Robert, Dorothée Trudeau, Renaud Wallemacq. Dessins: Lucette Corbière, Christelle Gonthier, Marilyne Parent, Bénédicte Paternostre, Gabrielle Philippe, Gabriel Provost, Geneviève Riendeau, Alsie Vayeratta, Léa Versini, Anh Vu.

Montée Pascale16 Toujours près de moi J. Dion16 La puissance du jeûne C. Donou16 Je veux te suivre H. de Bony17 L’école internationale d’évangélisation

Témoignages d’engagements 20 Debout! J. Y. M. Lee 21 Le don de la liberté R. Audet22 Rêver ma vie… avec Jésus! L. Serveaux 23 Le quotidien: ma planche de sainteté! É. Payet 24 La vie contemplative25 Lumière de Dieu G. Boucher-Couture

Ma vie… avec Dieu26 Écoute ton cœur… A. Vu27 Mon compagnon d’éternité J.Boyer28 Marie nous rassemble D. K. Vu29 Aimée à visage découvert S. Van den Berghe 30 Chevalier de la foi F. Bérubé31 Créés pour le bonheur J. Bertrand 32 J’ai soif! M.-A. Sangwe33 Un voyage pas comme les autres G. et C. Wallemacq34 Suivrai-je Jésus partout? K. Côté34 Adresses Marie-Jeunesse36 Activités à venir

amitié!uneune amitié!Dans le cœur des saints…Dans le cœur des saints… IHS

Il y a des moments que l ’on n’oublie j a m a i s . S u r l e s plaines d’Abraham,

lors de l’Eucharistie solennelle au cours de

laquelle se clôture le 49e Congrès eucharistique international, les brins de pluie venus du ciel viennent épouser la liturgie, comme pour nous dire quelque chose. Au moment de la communion,

c’est le déluge! Tous, du plus petit au plus grand, nous sommes

trempés jusqu’aux os par tant de largesses venues du ciel. La providence veut que je vive ce moment aux côtés du père Daniel-Ange, prêtre qui a eu un rôle déterminant pour ma vocation. N’ayant qu’un imperméable pour

deux, je tente de toutes mes forces de lui donner le précieux

emballage plastique fourni dans le “kit du pèlerin”. Mais pour ce prêtre

que je considère comme un saint, toute tentative est vaine. Au mieux, une concession: nous partagerons cet abri de fortune à deux.

Voilà donc deux prêtres se mettant en file, humblement couverts par un imperméable de plastique, se préparant le cœur à recevoir l’Amour en communion. Ce qui me bouleverse, c’est que l’intérieur de l’imperméable sur lequel s’abat une pluie diluvienne devient progressivement à mes yeux l’intérieur du cœur de ce saint prêtre. “Jésus… Jésus… Jésus… prends pitié… envoie ton Esprit… Jésus… Jésus…” Ravi comme celui qui voit se lever le soleil, je contemple silencieusement la beauté du cœur d’un prêtre, je vois la douce amitié qu’il entretient avec le Christ. Comme j’aimerais lui ressembler, goûter à une telle amitié, appartenir à Jésus réellement… totalement!

L’amitié avec Jésus, le pape Benoît XVI en parle tout le temps depuis le début de son pontificat, particulièrement aux jeunes. Durant son dernier voyage en Afrique, lors de la messe à Luanda, capitale de l’Angola, devant plus d’un million de personnes, il déclare à la fin de son homélie: “Chers jeunes, vous

êtes l’espérance et l’avenir de votre pays, la promesse d’un lendemain meilleur! Commencez dès aujourd’hui à grandir dans l’amitié avec Jésus, qui est ‘le chemin, la vie et la vérité’ (Jn 14, 6): une amitié nourrie et approfondie par une prière humble et persévérante.”

À travers les missions de la Famille Marie-Jeunesse, c’est cette amitié, ce lien, cette dépendance d’amour, cette communion intime et intérieure que nous constatons dans chacun de vos cœurs. Au détour d’une retraite paroissiale, d’un rassemblement diocésain de jeunes, d’une rencontre, comme je suis émerveillé de l’amitié pour Jésus qui est nourrie dans le cœur des fidèles de l’Église! Voilà notre plus grande richesse, notre trésor, mais aussi, il faut bien le reconnaître, ce qui est à l’origine des temps plus orageux de l’Église ces derniers mois. Comme Pierre, plus que jamais, ne sommes-nous pas semoncés par le monde: “Ne t’ai-je pas vu avec lui?” (Jn 18, 26) Pour parvenir à maturité, notre amitié pour Jésus doit aboutir à un profond amour pour l’Église. La voix de Jean-Paul II retentit encore en nos cœurs: “Si vous aimez Jésus, aimez l’Église!” (JMJ Toronto, 28 juillet 2002)

J’en suis certain, l’amitié de Jésus ne nous fera jamais défaut. Il est plus fidèle que le soleil à se lever le matin et que le temps à suivre son cours. Encore aujourd’hui, comme à Pierre, malgré tout ce qui pourrait nous accuser de l’intérieur ou de l’extérieur, Jésus dépose tendrement dans notre cœur sa Parole: “M’aimes-tu?” C’est cette Parole qui a résonné dans le cœur de ceux et celles que vous lirez au fil des pages de ce nouveau Veilleur. J’espère qu’elle saura raviver ce que nous avons de plus précieux sur la terre: notre propre amitié avec le Christ. “Je ne vous appelle plus serviteurs, je vous appelle amis, parce que tout ce que j’ai entendu auprès de mon Père, je vous l’ai fait connaître.”(Jn 15, 15)

P. Paul-Dominic, fmj35 ans, Québec

FamilleMarie-Jeunesse LE VEILLEUR, ÉDITION WWW, NUMÉRO 72, JUILLET – SEPTEMBRE 2009

3

Le 20 juin dernier, je soufflais ma première bougie d’ordination. Comme le temps passe vite! Cela fait déjà un an que je suis plongé dans le rêve de ma vie, celui d’être

prêtre. Le sacerdoce m’ouvre à un mystère de beauté et de contemplation, mystère qui

me fait vivre et qui me dépasse tout à la fois. Cette découverte du sacerdoce, je voudrais vous la partager aujourd’hui. C’est une occasion de m’unir au Magnificat de Marie pour ce que mes yeux ont vu des merveilles du Seigneur.

Depuis que le Seigneur a frappé à la porte de mon cœur pour me demander si je voulais être prêtre, j’ai toujours été dans l’admiration face à ce qui m’attendait. Je voyais un prêtre célébrer l’Eucharistie ou donner la miséricorde de Dieu et je me disais: “Que cela doit être beau! J’ai tellement hâte de vivre cela moi aussi!” Ce que j’entrevoyais alors du sacerdoce nourrissait ma joie et me faisait ardemment désirer le jour de l’ordination.

20 juin 2008, jour béni où j’ai reçu l’onction sacerdotale. Après quelques jours d’action de grâces, tout est si différent de ce que j’avais imaginé! Ma perception et ma conception du sacerdoce s’avéraient être bien peu, pour ne pas dire rien, à côté de la réalité. J’ai réalisé l’infinie grandeur du mystère dans lequel je venais d’être plongé et je me suis tout d’un coup senti si petit devant ce qui m’était donné de vivre! “Qui suis-je pour vivre tout cela?” Celui que Dieu a choisi! C’est tout! Pas besoin de plus grande raison!

J ’ a i d i t a u Se i gneu r : “Seigneur, j’ai bien peu à t’offrir, mais ce que j’ai, je te le donne. Prends mon cœur… prends ma vie!” Je réalise aujourd’hui que le prêtre est porteur du mystère de Dieu d’une manière particulière. Ce mystère, c’est par ma vie qu’il veut être révélé, c’est à travers mon ministère qu’il

se déploie. Quelle joie de pouvoir donner Dieu par l’Eucharistie! Quelle joie de donner la miséricorde au nom du Seigneur! Pour employer une image qui reste imparfaite, je me sens le gérant d’un trésor qui est le cœur même de Dieu.

À travers le sacerdoce, je suis un témoin privilégié de l’amour de Dieu pour ceux et celles qu’il aime. Que de fois j’ai vu un cœur naître à la vie à cause de la miséricorde de Dieu! J’ai contemplé des visages transfigurés par l’amour de Dieu! La présence du prêtre est importante, mais je goûte aussi à la grâce de Dieu qui se déploie dans la fragilité humaine qui est la mienne. Dieu a besoin de moi comme j’ai besoin de lui. C’est lui qui fait tout!

Être prêtre, c’est la plus belle chose qui pouvait m’arriver! Plus encore, je réalise que la beauté du prêtre, c’est sa capacité à se faire accueil du don de Dieu, à recevoir la grâce du sacerdoce. Lors de l’ordination, j’ai reçu l’onction qui m’a marqué pour la vie, mais mon sacerdoce, le prêtre que je suis, je le reçois jour après jour.

Le Seigneur n’attend pas de moi que je sois un super-héros. Il a seulement besoin de tout mon cœur et de mon amour. En permettant au Seigneur de faire de moi ce qui lui plaît, je deviens un témoin privilégié de l’œuvre de Dieu. C’est pourquoi, avec Marie, je chante Magnificat, car le Seigneur fait en moi de grandes choses!

P. Donald Cloutier, fmj32 ans, Sherbrooke

LE VEILLEUR, ÉDITION WWW, NUMÉRO 72, JUILLET – SEPTEMBRE 2009 FamilleMarie-Jeunesse

4

Marie

MarieMarie

MarieM

arieM

arie Marie

Marie

Marie

Marie

Marie

Marie

MarieM

ariefoiJésusJésus

JésusJésusJésusJésus

JéJésusJésus

JésusJésusJésusJésusJésusJésusJésus

JésusJésusJésusJésusJésusJésusPrière de foi

Annie Laberge, fmj33 ans, Sherbrooke

Seigneur, embrase-moi de ton amour, mais sans que je le sache. Cache-moi dans la plaie de ton cœur, sans que je le voie.

Que ton cœur batte dans le mien, sans que je le sente. Que ta charité soit la vie de ma vie… à mon insu.

Seigneur Jésus, unis-moi à toi dans la foi. Que je te cherche en chacun de mes frères.

Que je te serve constamment, considérant chacun supérieur à moi-même. Que ta charité oriente toutes mes actions, sans que je m’en aperçoive.

Que je m’ignore moi-même pour me perdre en toi… Toi dans la prière

Toi dans le service et l’humilité Toi dans la joie offerte et dans le don de ma vie.

Ô Jésus, que je ne reçoive rien que tu ne donnes à chacun. Que tous ensemble nous courions vers la charité parfaite… toujours sans le voir.

Que nos regards soient tournés vers toi seul, recherchant sans cesse ta Beauté et ta Joie,

comme l’apôtre Jean, comme Marie à la croix. Que nous recevions tout de toi.

Fais de nous tous des saints, pour ta Beauté et ta Joie!

Le Seigneur est ma lumière et mon salut ; de qui aurais-je crainte ? Le Seigneur est le rempart de ma vie ; devant qui tremblerais-je ?

Si des méchants s’avancent contre moi pour me déchirer, ce sont eux, mes ennemis, mes adversaires, qui perdent pied et succombent.

Qu’une armée se déploie devant moi, mon cœur est sans crainte ; Que la bataille s’engage contre moi, je garde confiance.

©fmj

(Psaume 26)

FamilleMarie-Jeunesse LE VEILLEUR, ÉDITION WWW, NUMÉRO 72, JUILLET – SEPTEMBRE 2009

5

DLa victoirede Dieu

“Le jour où tu répondis à mon appel, tu

fis grandir en mon âme la force.” (Ps 137, 3)

“Jésus, fortifie mon être intérieur!” Voilà une prière qui habite mon cœur. Un jour, un prêtre de la Famille Marie-Jeunesse a été appelé à partager sur un sujet qui peut être délicat: celui des tentations pouvant se présenter sur notre route. Cet entretien est venu me confirmer qu’il était important que je demande l’aide de l’Esprit Saint afin qu’il fortifie mon être intérieur. En effet, dans toute vocation, des tentations peuvent survenir. Devant elles, il y a deux voies: celle de la facilité et du plaisir ou celle de la vérité et de l’amour. Je crois qu’il y a beaucoup de choix à faire.

Dans mon cas, j’ai dû poser plusieurs choix pour rester unie à Jésus. “Puisez votre force dans l’union avec le Seigneur.” (Ep 6, 10) J’ai dû rester ferme dans ma décision d’appartenir entièrement à Jésus. Le saint curé d’Ars disait que seules les âmes qui veulent sortir du péché et celles qui sont en état de grâce sont tentées. Je prends de plus en plus conscience que Dieu veut se servir des tentations pour me faire grandir. Si je résiste à une tentation, cela peut devenir un lieu de vertu plutôt que de péché. Voilà pourquoi la joie jaillit de nos visages. C’est la victoire de Dieu sur tous nos combats!

Je réalise que je suis souvent tentée au niveau de mes souvenirs, du découragement et de l’affectivité. Depuis cet entretien sur les tentations, je demande à mon ange gardien de se placer devant la faille de mon cœur où la tentation peut entrer plus

facilement. Je peux en effet m’appuyer sur la Parole:“Il a pour toi donné ordre à ses anges de te garder en toutes tes voies.” (Ps 91, 11) Ainsi, mon ange m’aide à ne pas succomber à la tentation. Heureusement, en cas de chute, le Seigneur vient me relever dans sa miséricorde à travers ses sacrements.

Dans les moments plus difficiles, je continue d’espérer, car le Seigneur transforme tout. Jésus a déjà vaincu le mal! Choisir de bénir dans l’épreuve nous entraîne comme des athlètes en marche vers la sainteté. Plus nous nous habituons à nous fortifier, plus nous deviendrons forts avec la grâce de Dieu comme nous y invite saint Paul: “Saisissez maintenant toutes les armes de Dieu! Ainsi, quand viendra le jour mauvais, vous pourrez résister à l’adversaire et, après avoir combattu jusqu’à la fin, vous tiendrez encore fermement votre position.” (Ep 6, 13) J’ai compris à quel point je devais rester vigilante dans la prière en pensant à Dieu plusieurs fois par jour.

Je découvre également que l’unité entre nous est un remède contre la tentation. Le voleur viendrait-il quand la maison est habitée? Un autre remède par excellence est la présence de la Vierge Marie qui nous aide à chaque instant. Jésus nous l’a donnée comme mère pour faire de nous des apôtres debout. Osons accueillir sa présence, qui sait cela pourrait changer notre vie!

Manon Dubois-Charbonneau

21 ans, Montréal

FamilleMarie-Jeunesse LE VEILLEUR, ÉDITION WWW, NUMÉRO 72, JUILLET – SEPTEMBRE 2009

7

Bonheur!

Bonheur!Bonheur! Bonheur!

Bonheur!

Bonheur!Crois-tu que Dieu a la possibilité d’exaucer tes rêves? Je veux te partager ma joie d’avoir été exaucé par le Seigneur, dans l’espoir qu’à ton tour, tu puisses tout attendre de Dieu. Crois-moi, il dépasse de très loin toutes nos attentes!

Au début, lorsqu’on m’a demandé de participer à cette retraite, j’ai dit non. Je me disais que j’allais encore m’ennuyer et ne rien comprendre, comme d’habitude. Puis j’ai appris que la Famille Marie-Jeunesse de Tahiti serait présente pour cette retraite. Je ne les connaissais que par leurs magnifiques chants. J’ai tout de suite choisi d’y aller, sachant très bien que le Seigneur allait faire son œuvre en moi.

Pour te dire la vérité, mon âme ne se trouvait pas dans l’obscurité, je voyais encore de la lumière, ce qui veut dire qu’il y avait encore de l’espoir. Je me trouvais plutôt comme dans un

désert sans eau! Je ne savais plus trop ce qu’était devenue ma foi. Au cours de la retraite, j’ai reçu petit à petit des gouttes d’eau, j’ai recommencé à croire et ma plante s’est remise à fleurir.

Au début de la soirée de prière, je trouvais le temps long, mais j’étais bien, tellement bien que je n’ai pas vu arriver la fin. Je me croyais au Ciel! C’est là ma grande découverte: j’ai trouvé le bonheur! Dieu, par son Esprit Saint, a soufflé à mon cœur cette parole: “Goûte au bonheur et à l’amour que je t’offre.” En fermant les yeux, tout était différent. Avec ma pauvreté et mon manque de foi, mais sûr du regard

Cher ami,

J’ai le privilège d’être prêtre-missionnaire en Polynésie Française avec six autres frères et sœurs de la Famille Marie-Jeunesse. Établis à Tahiti depuis novembre 2007, nous vivons de grandes et belles découvertes devant l’action de Dieu au cœur de notre mission. C’est ainsi que, dans le cadre d’une retraite animée par la Famille Marie-Jeunesse sur l’île de Moorea, île sœur de Tahiti, le Seigneur a répandu ses grâces et ses largesses sur quelques 150 jeunes réunis pour vivre ce temps fort de fraternité, de joie et de profondeur.

Du vendredi 24 avril au dimanche 26 avril 2009, à l’invitation des jeunes et de leur curé le père Pascal, sscc, les sept missionnaires de la Famille Marie-Jeunesse ont été les témoins émerveillés de l’action de l’Esprit Saint. Les quelques témoignages et photos qui suivent te permettront de partager avec nous ce temps d’Église extraordinaire… en attendant d’en faire peut-être un jour partie!

Sous le soleil de Tahiti, je te bénis… +

Lève-toi de... Bonheur!

La découverte du Bonheur

P. Francis Gadoury, fmj29 ans, en mission à Tahiti

LE VEILLEUR, ÉDITION WWW, NUMÉRO 72, JUILLET – SEPTEMBRE 2009 FamilleMarie-Jeunesse

8

Bonheur!

Bonheur!

Bonheur!Au terme de cette retraite vécue avec la Famille Marie-Jeunesse, je résumerais l’état d’esprit dans lequel je l’ai vécue par le mot “renaissance”.

Pourquoi? D’abord parce que les entretiens et les témoignages partagés par les frères et sœurs de la Famille Marie-Jeunesse exprimaient un renouvellement dans chacune de leurs vies. Je ressentais aussi en eux une joie de vivre qui m’a véritablement poussée à me remettre en question pour goûter à cette même joie.

Le sommet de ma renaissance a été la soirée de prière du samedi. Ce temps fort a permis un changement profond et a soulagé mon cœur de tous mes fardeaux! J’ai toujours été croyante et pratiquante, mais il m’est arrivé de douter. Depuis quelques temps, le doute était vraiment présent et oppressant: je vivais au fond de moi un combat entre ma foi, du moins ce qui pouvait en rester, mes devoirs et mes désirs. Je ne ressentais plus vraiment ma foi, elle s’était perdue… presque éteinte. C’est comme si je n’étais plus moi-même.

L’ambiance de cette soirée de prière m’a bouleversée et je me suis surprise à aller recevoir le sacrement du pardon pour la première fois

depuis bien longtemps. Une force m’a poussée à y aller, celle de l’Esprit Saint, j’en suis convaincue. J’ai pu reprendre le contrôle de mon être. Cette confession a permis, entre autres, ma renaissance puisque dès lors, j’ai été lavée de tous péchés. Blanche comme neige, je goûte la joie et le bonheur d’être une enfant de Dieu renouvelée!

Merci à la Famille Marie-Jeunesse pour vos paroles, votre présence, votre soutien et vos partages qui m’ont permis de vivre cette rencontre avec Dieu.

Harmonie Chang Soi19 ans, Moorea

d’amour du Père, j’ai compris que Dieu m’avait donné son amour depuis ma naissance. J’ai découvert que depuis toujours, son désir de bonheur pour moi était là, mais je ne le saisissais pas. J’ai alors senti une force nouvelle entrer en moi et envahir complètement mon cœur. Mon rêve est réalisé!

C’est pourquoi, à la fin de cette retraite, le mot que je retiens est “Rêve”. Aujourd’hui, moi qui ne pleurais plus, j’ai pleuré! Oui, j’ai pleuré! Je n’ai pas honte de le dire, tout simplement parce que mon bonheur auprès de Dieu est si grand que j’en pleure de joie. Ce bonheur ne cesse de grandir de seconde en seconde. Aujourd’hui, je suis un des témoins de son existence. Un chemin de bonheur s’est ouvert à moi!

Tom Tevero18 ans, Moorea

Ma renaissance

Bruno et Pascal travaillent de tout cœur aux

rénovations de la maison. Quelle belle occasion de construire le Royaume de

Dieu dans la joie!

Vie à Marie-Jeunesse Réunion

FamilleMarie-Jeunesse LE VEILLEUR, ÉDITION WWW, NUMÉRO 72, JUILLET – SEPTEMBRE 2009

9

Ouvre ton cœur à Jésus

Bonheur!Bonheur!Bonheur!

Je suis responsable d’un groupe de jeunes, le groupe Sainte-Famille. À ce titre, on m’a chargée de m’occuper de l’accueil et du secrétariat de la retraite animée par la Famille Marie-Jeunesse dont le thème était “Lève-toi de… Bonheur!”

Au tout début, en voyant leur programme, je me suis dit: “Tiens, des sketchs, des entretiens, l’Eucharistie… original comme programme!” Puis, j’ai simplement décidé d’y plonger comme dans une nouvelle aventure à vivre avec Jésus.

En revanche, je dois avouer que j’étais plutôt remplie de colère en arrivant à la retraite, je n’arrêtais pas de me plaindre et honnêtement, je ne cherchais pas Jésus! Je me disais que c’était uniquement pour les autres. Ainsi, le premier jour de la retraite, rien ne m’avait interpellée. Le deuxième jour était plutôt calme pour moi, je n’avais presque rien à faire au secrétariat et j’avais donc un peu de temps pour faire du sport avec les jeunes.

Le soir, lors de la veillée de prière, je me suis installée derrière, tout au fond de la chapelle. Jusque-là, tout allait bien, j’assistais à la prière comme tout le monde. Mais, à un moment donné, en voyant les jeunes s’approcher du Saint-Sacrement, nous, les responsables, avons choisi de les suivre. Nous nous sommes finalement tous retrouvés à genoux près du Saint-Sacrement. Par la suite, nous avons décidé de rencontrer un prêtre pour recevoir le sacrement du pardon.

En attendant mon tour, je me suis laissée bercer par les paroles et la beauté des chants de la Famille Marie-Jeunesse. Dans la prière, une sœur de la communauté disait: “Ouvre ton cœur à Jésus, il est là pour toi aussi.” À ce moment, mes larmes ont coulé, presque comme un torrent. C’était plus fort que moi, je me suis laissée faire.

Pendant ma confession, j’ai pleuré comme jamais! C’est vraiment un moment fort dans lequel je me suis abandonnée au Seigneur. Je l’ai laissé me prendre dans ses bras et j’ai ressenti une très grande paix, une paix intérieure, une paix profonde… Je ne cesserai jamais de remercier le Seigneur qui a toujours été là pour moi. Je me demande même parfois si ce n’est pas lui qui me cherche! Mystère…

Merci à la Famille Marie-Jeunesse car, à travers l’adoration, j’ai trouvé un trésor dont je veux prendre soin et que je désire partager. Au-delà du travail que je fais pour le Seigneur, il me regarde et me remplit de grâces gratuitement!

Godina Ani 28 ans, Moorea

LE VEILLEUR, ÉDITION WWW, NUMÉRO 72, JUILLET – SEPTEMBRE 2009 FamilleMarie-Jeunesse

10

Pour la retraite des jeunes de la paroisse de Moorea, nous avons invité la Famille Marie-Jeunesse. Les jeunes étaient ravis de cette nouvelle. Ils attendaient cette rencontre avec enthousiasme et impatience!

La plupart des participants ont trouvé le programme étrange. En effet, c’est une approche pastorale différente de ce qu’ils avaient vécu jusqu’à présent: évangélisation des jeunes par les jeunes, des enseignements accompagnés de sketchs… Il y avait même un clown, des temps de détente, de convivialité avec les frères et sœurs de la communauté Marie-Jeunesse.

Cette approche pastorale a été appréciée et applaudie par les retraitants. Ils se sont laissés rejoindre et interpeler par les exhortations à tel point que la joie et le bonheur rayonnaient sur leurs visages.D’ailleurs, le thème de la retraite était: “Lève-toi de… Bonheur!”

Nous avons aimé cette rencontre avec la Famille Marie-Jeunesse. Nous avons apprécié la qualité de leur présence et le témoignage simple et accessible de leur vie. Leur joie de vivre et leur sourire irrésistible nous ont permis de goûter, de croire et d’espérer toujours le bonheur.

Nous remercions la communauté de nous avoir fait vivre une telle retraite!

P. Pascal Chang Soi, ssccCuré de la paroisse de Moorea

De la nouveauté... très appréciée!

Bonheur!Bonheur!Bonheur!

L’Évangile doit quitter son livre

pour devenir mouvement, prendre vie en toi. Par ton

témoignage, permets aux gens de tourner avec toi les pages

de ta vie qui deviennent image vivante du Christ. (Livre de

vie de la Famille Marie-Jeunesse, no 69)

FamilleMarie-Jeunesse LE VEILLEUR, ÉDITION WWW, NUMÉRO 72, JUILLET – SEPTEMBRE 2009

11

“Que votre oui soit oui et votre non, non, afin que vous ne tombiez pas sous le jugement.” (Jc 5, 12) Souvent, je me décide à dire oui pour suivre le Christ dans tel ou tel aspect du quotidien, mais ensuite, je découvre avec déception que mon oui est devenu “peut-être”, “plus tard”. Ou encore, je suis résolue à dire non à ce qui m’écrase ou m’éloigne de Dieu, mais peu après, je suis écrasée et loin de Dieu malgré tout. L’interpellation de saint Jacques est bien admirable, mais comment arriver à avoir une telle force de décision?

En puisant dans mes racines ukrainiennes, j’ai découvert un béatifié dont la vie a été marquée par des décisions radicales pour le Christ, le bienheureux Vasyl Velychkovsky, évêque martyr ukrainien dont le corps repose maintenant dans ma paroisse à Winnipeg. Sa vie me sert d’exemple de fermeté et de fidélité dans les oui donnés à Dieu. Plongeons donc dans la vie de cet homme de foi qui a tout fait afin que son oui soit oui et que son non soit non.

Ukraine, 1945: Dans ce pays de l’Europe de l’Est, l’Église catholique est fortement persécutée sous le régime soviétique. Même si les prêtres catholiques sont menacés d’arrestation, beaucoup, dont le P. Vasyl, risquent leur vie pour servir Dieu parmi les fidèles. Missionnaire rédemptoriste et professeur, il continue de prêcher des missions, allant de village en village pour fuir les autorités. Le 26 juin, il est arrêté et on lui propose la liberté à condition de renier la foi catholique. Sa réponse: “Non, jamais… vous pouvez tirer sur moi et me tuer, vous n’aurez pas d’autre réponse!”

Après deux ans d’interrogatoires et de tortures dans une prison du KGB, il est condamné à mort. Pendant les trois mois où il attend son exécution, il demeure fidèle à son sacerdoce, catéchisant les autres prisonniers et leur administrant les sacrements en préparation à la mort. Un jour, on l’appelle et il quitte sa cellule, prêt à mourir pour le Christ. Il apprend alors que sa condamnation a été commuée en dix ans d’emprisonnement dans des camps de travail soviétiques.

Ces dix ans de travaux forcés n’ébranlent pas pour autant sa foi. Prisonnier, il écrase des raisins afin d’avoir du vin pour l’Eucharistie. Un simple objet en étain sert de calice, d’autel, d’église. Toujours fidèle à la Vierge Marie à qui il est consacré depuis son enfance, il se fabrique un chapelet à partir de petites boules de pain roulées.

À sa sortie de prison, la Mère de Dieu protège le Père Vasyl qui s’implique dans l’Église clandestine: son

Bienheureux Vasyl VelychkovskyBienheureux Vasyl Velychkovsky

LE VEILLEUR, ÉDITION WWW, NUMÉRO 72, JUILLET – SEPTEMBRE 2009 FamilleMarie-Jeunesse

12

appartement devient lieu de célébration de la Sainte Liturgie, de préparation des séminaristes, de catéchèse. Obligé de travailler en cachette pour ne pas être arrêté, il se déguise en médecin pour célébrer l’Eucharistie à l’extérieur. Il est nommé évêque de l’Église clandestine en 1959, mais vu la situation compliquée en URSS, ce n’est que quatre ans plus tard qu’il est ordonné, en secret, dans une chambre d’hôtel à Moscou.

Arrêté de nouveau en 1969, le KGB lui fait subir des tortures physiques et psychologiques dans le but d’obtenir des informations sur l’Église clandestine. Mgr Velychkovsky ne leur révèle rien et, en 1972, proche de la mort, il est libéré et exilé de l’Ukraine. Il est alors accueilli à Winnipeg, au Canada, par ses confrères rédemptoristes. Affaibli par les conséquences de ses tortures, il meurt martyr en 1973. Avec vingt-quatre autres martyres ukrainiens, il est béatifié en 2001 par le Pape Jean-Paul II. Ce témoin de notre temps est offert en modèle à tous les chrétiens voulant rester fidèles à la foi.

Face au KGB, il a osé dire oui à la vie comme à la mort pour le Christ. Il a refusé fermement de renier sa foi. Un grand oui, un grand non! Les circonstances de sa vie semblent extrêmes par rapport aux nôtres, cependant, aujourd’hui, j’ai moi aussi à choisir la vie du Christ et à refuser le mal qui conduit à la mort. Chaque oui à Dieu est un grand oui, chaque non au mal, un grand non. Osons demander avec le bienheureux Vasyl Velychkovsky la force de dire des oui fermes dans la foi afin de suivre le Christ jusqu’au bout! Bienheureux Vasyl Velychkovsky, prie pour nous!

Krista Warwrykow23 ans, Manitoba

Je me suis rendu compte, il n’y a pas longtemps, de la chance que j’ai de savoir que j’appartiens à Dieu! Beaucoup de frères et sœurs partout sur la terre ne connaissent même pas notre Créateur. Comme nous sommes chanceux de suivre Jésus!

En fréquentant la Famille Marie-Jeunesse, je me découvre de plus en plus et j’approfondis davantage ma foi. Beaucoup

de grâces m’ont été données durant ces trois années de fréquentation.

Je remercie le Seigneur pour cette communauté nouvelle dans l’Église. C’est par elle que Dieu m’a appris la charité et le don de moi-même. C’est aussi par elle que j’ai pu ressentir la présence du Seigneur pour la première fois. Quelle douceur! Grâce à l’adoration et à l’unité entre frères et sœurs, je peux goûter à sa présence. L’amour de Dieu est tellement percevable dans cette maison!

J’ai aussi découvert que l’Eucharistie quotidienne et l’adoration me rendent plus fort, spécialement dans la charité. Il m’est arrivé de participer à des tâches que je n’aurais pas choisies spontanément, la buanderie par exemple… mais à travers les temps d’adoration que la communauté propose chaque jour, temps que je ne manque surtout pas, ces tâches sont moins lourdes et deviennent même une joie! Le Seigneur est vraiment grand! Louons-le pour la chance que nous avons de le connaître et rendons-lui grâce chaque jour pour ce qu’il nous donne!

Joseph De Lafontaine16 ans, Granby

Moi, j appartiens a Dieu!`

`

Moi, j appartiens a Dieu!`

`

FamilleMarie-Jeunesse LE VEILLEUR, ÉDITION WWW, NUMÉRO 72, JUILLET – SEPTEMBRE 2009

13

Il y a quelque temps, je lisais la vie de saint Pie r re Chanel , pè re mariste, premier martyr de l’Océanie. Au fil de ma lecture, je bénissais le Seigneur pour ces hommes et ces femmes qui sont

partis évangéliser dans des contrées éloignées, forts de leur foi pour faire connaître et aimer Jésus. Et je nous revoyais, il y a un an et demi, partant pour Tahiti. Les conditions de notre départ étaient bien différentes de celles des premiers évangélisateurs et pourtant, comme eux, nous ne pouvions pas tout apporter dans nos bagages.

La première mission que nous a confiée Mgr Hubert Coppenrath, archevêque de Tahiti, est l’offrande de notre prière pour les jeunes de Polynésie. Cette prière quotidienne nous permet d’entrer en intimité avec le Christ, afin que petit à petit, sa lumière se reflète sur notre visage. Tant mieux si nous pouvons communiquer notre foi aux autres en devenant chaque jour les intimes du Seigneur en vivant de sa Parole. N’est-ce pas là le premier apostolat des missionnaires?

Cependant, dans nos bagages, nous ne pouvions emporter d’ostensoir, objet essentiel pour adorer Jésus au Saint-Sacrement. Nous nous étions dits: “Faisons confiance à la Providence, le Seigneur saura bien nous surprendre.” Intérieurement j’ajoutais: “S’il te plaît, Seigneur, surprends-nous rapidement, car l’adoration au Saint-Sacrement est partie essentielle de notre prière quotidienne.”

À notre arrivée, nous contactons les sœurs Clarisses. Mère Hélène, la supérieure, nous rappelle pour nous dire: “Une dame, maintenant décédée, avait rapporté

lors d’un pèlerinage un ostensoir pour la mission du Pacifique Sud. Je crois qu’elle serait heureuse qu’il puisse servir pour la mission des jeunes en Polynésie.” Nous bondissons de joie! Quel bonheur de voir chaque jour de jeunes polynésiens adorer le Seigneur dans un si bel ostensoir!

Si nous prenons soin du Seigneur, lui aussi se plaît à prendre soin de nous et à nous combler dans les moindres détails . Voici un autre exemple de sa tendre providence… Depuis notre arrivée, on nous avait prêté un tabernacle, ceci est très utile dans une chapelle me direz-vous! Le temps était venu de nous en trouver un. N’étant point outillés pour le fabriquer nous-mêmes, nous téléphonons à un bon ami, qui nous réfère finalement à nos chères sœurs Clarisses. Elles connaissaient un artisan généreux de son talent. Pour réaliser notre tabernacle, il a choisi une essence d’arbre très rare qui poussait sur son propre terrain. Le produit final est tout simplement magnifique et il est à la couleur de Marie-Jeunesse! De plus, nous avons reçu ce superbe tabernacle le jour de la fête de la vie consacrée. Quelle délicatesse!

Merci Seigneur de passer par le cœur et les mains de tant de personnes qui nous montrent ta tendresse et ta délicatesse dans l’amour! Donne-nous Seigneur de te laisser prendre soin de nous toujours et encore plus, car tout ce que tu fais est si bon!

Dorothée Trudeau, fmj35 ans, en mission à Tahiti

etcomme estbon le Seigneur!

Goûtez voyez

LE VEILLEUR, ÉDITION WWW, NUMÉRO 72, JUILLET – SEPTEMBRE 2009 FamilleMarie-Jeunesse

14

P. Paul-Dominic, fmj…sur l’histoire de l’Église!

P. Thomas Rosica, c.s.b.Directeur de la chaîne de télévisionSel et Lumière …sur la littérature paulinienne!

Métro, boulot, dodo… Chaque journée nous submerge de choses à faire, d’évènements inattendus, d’urgences urgentes… Malgré nous, notre vie ressemble souvent à une course contre la montre.

Pourtant, le temps n’est-il pas notre meilleur ami? Je me sens souvent prisonnière du temps, mais en y réfléchissant, j’ai découvert qu’il est un lieu extraordinaire de liberté. C’est une contrainte qui me pousse à faire des choix. Quelles sont mes priorités? Combien de temps j’offre à Dieu, à mes proches? Le temps serait-il un cadeau de Dieu pour me donner la chance de le choisir?

Solène Garneau, fmj, 27 ans, France

La formation à Marie-Jeunesse

M. Éric VermeerFaculté de médecine, Bruxelles

…sur la bioéthique!

Quel bonheur d’être enseignés par nos Pasteurs et des hommes d’Église passionnés par le Christ! Mgr Terrence Prendergast

Archevêque d’Ottawa, Canada…sur la littérature paulinienne!

Mgr André-Mutien LéonardÉvêque de Namur, Belgique …sur la Révélation chrétienne!

Encore une riche formation!

Le meilleur ami de l’homme…Le meilleur ami de l’homme…Le meilleur ami de l’homme…

FamilleMarie-Jeunesse LE VEILLEUR, ÉDITION WWW, NUMÉRO 72, JUILLET – SEPTEMBRE 2009

15

Voici maintenant quatre ans que je fréquente la Famille Marie-Jeunesse. J’y ai souvent vécu le sacrement du pardon, mais ce Vendredi saint, l’expérience a été unique! Pour la première fois, j’ai eu l’impression de sortir du confessionnal entièrement purifiée, comme si mon cœur était d’une blancheur transparente. J’ai tout remis à Jésus lors de la vénération de la croix. Le Seigneur guérit petit à petit mes blessures du cœur.

Je prends de plus en plus conscience de ma petitesse. J’ai un vif désir de mettre Jésus au centre de ma vie et que mon cœur soit toujours en union avec le sien. Je prends donc ma croix et

je veux le suivre dans tout, même si le chemin est parfois rempli d’épreuves. Je sais que je ne serai jamais toute seule.

J’ai compris que les personnes passent dans notre vie, marchent avec nous sur notre chemin; mais bien qu’on les aime, nos chemins peuvent se séparer. Un seul est avec nous pour l’éternité: Jésus! Et c’est sur lui, sur ce rocher, que je veux m’appuyer. Pour le reste, je lui fais confiance!

Julie Dion22 ans, Lévis

Toujours près de moi

La puissance du jeûne

Caleb Donou16 ans, Belgique

Avant la fête de Pâques, je m’étais disputé avec mon frère et depuis, nous ne nous parlions plus. Je portais donc cette douleur sur le cœur en allant à Marie-Jeunesse pour la Montée Pascale.

Le Vendredi saint, nous avions l’occasion de vivre le jeûne, ce qui était très difficile pour moi, car j’aime beaucoup manger. Un frère de la communauté m’a

alors proposé d’offrir mon jeûne pour ma famille ou pour quelque chose de difficile que je pouvais vivre. J’ai décidé de l’offrir pour le différend que j’avais avec mon petit frère.

Le lendemain, on m’a demandé de servir la messe pour la Veillée Pascale à la paroisse. Je savais

que là, je reverrais mon frère. Au début, je voulais dire non, mais j’y suis quand même allé. Arrivé là-bas, je salue tout le monde ainsi que mon petit frère. Chose exceptionnelle, lorsque je lui ai dit bonjour, c’est comme s’il ne s’était rien passé et on a commencé à se parler, à se taquiner et à s’aimer comme avant!

Un autre effet du jeûne, c’est la grâce d’avoir découvert la prière plus en profondeur. Ayant moins d’énergie que d’habitude, je fermais les yeux. J’ai pu alors constater qu’en priant ainsi, j e m ’ i n t é r i o r i s e davantage, je sens le Seigneur présent et une grande paix m’envahit.

À l’Île de la Réunion, en Belgique, au Canada... Plus de 300 jeunes se sont réunis pour contempler l’amour de Dieu pour chacun de nous et célébrer la Résurrection. La joie pascale a inondé les cœurs!

LE VEILLEUR, ÉDITION WWW, NUMÉRO 72, JUILLET – SEPTEMBRE 2009 FamilleMarie-Jeunesse

16

J’ai vécu beaucoup de moments profonds au cours de la Montée Pascale. Avec le temps, j’avais laissé Dieu de côté, mais la soirée de miséricorde dont j’avais un peu peur a vraiment été merveilleuse et m’a fait rebondir dans ma foi! J’ai tant reçu pendant cette soirée-là! J’ai vraiment vu la victoire de la croix. Je me sentais tellement libre! Cette grâce s’est prolongée tout au long du rassemblement et encore aujourd’hui.

Le samedi, j’ai redécouvert les danses d’Israël comme une prière. Après les danses, nous avons prié devant le Saint-Sacrement et j’ai senti Dieu tout proche. J’aurais pu rester là toute ma vie sans bouger! Dans un élan du cœur, j’ai dit au

Seigneur: “Je veux te suivre!” Il n’y avait aucune hésitation… L’amour de Dieu est tellement grand et sa miséricorde tellement belle!

En résumé, ce rassemblement a été incroyable! Les entretiens m’ont beaucoup appris et une chose m’est restée: “On ne peut pas vivre sans Dieu!” J’en suis convaincue maintenant! Je suis partie avec un cœur nouveau. J’essaie à présent de me laisser guider par lui! Oui, Jésus, je veux te suivre!

Je veux te suivre

Helena de Bony16 ans, Montréal

FamilleMarie-Jeunesse LE VEILLEUR, ÉDITION WWW, NUMÉRO 72, JUILLET – SEPTEMBRE 2009

17

La communion des saints… Quelle joie de me savoir accompagnée par tant de saints et saintes qui sans cesse me pointent le Ciel par toute leur vie! C’est en la fête de sainte Claire d’Assise, le 11 août 2007, que j’ai prononcé mes engagements temporaires. Depuis, elle m’accompagne dans mon quotidien. Avec elle, je peux rendre grâce en priant: “Béni sois-tu Seigneur, de m’avoir créée!”

Dans cette deuxième année d’engagements temporaires, plusieurs autres saints m’ont accompagnée. Avec eux, je désire vous partager les grâces dont le Seigneur m’a comblée! À travers les cours universitaires à temps plein, le quotidien et la mission, le Seigneur m’a rappelé ma dignité d’enfant de Dieu.

Octobre 2008: Lors de la Consécration à Marie, une démarche est proposée, consistant à mettre nos mains dans celles d’un prêtre pour signifier notre désir de faire la volonté de Dieu. En priant cette démarche, j’ai réalisé que ma vie n’était pas encore donnée totalement au Seigneur. Il y avait tant d’espaces dans mon cœur que je gardais pour moi, n’osant pas lui faire confiance! Le Seigneur m’a permis d’en prendre conscience

pour désirer lui appartenir pleinement. Assurée de sa présence, je savais qu’il ne me laisserait pas seule pour marcher sur ce chemin exigeant du don de moi-même. Je me suis surprise à demander au Seigneur le courage de lui donner vraiment ma vie sans compter. “Tant qu’on n’a pas tout donné, on n’a rien donné”, nous rappelle sainte Gianna Beretta Molla.

Par le biais du baptême de l’un de nos frères, le Seigneur m’a montré qu’il ne nous a pas donné un esprit de peur, mais bien un esprit de force, d’amour et de maîtrise de soi (cf. 2 Tm 1, 7). En accueillant pleinement l’Esprit Saint, je découvre la joie d’être enfant de Dieu! Oui, vraiment “cet Esprit lui-même atteste à notre esprit que nous sommes enfants de Dieu” (Rm 8, 16). Lentement, cette dignité d’enfant de Dieu a pris racine en mon cœur. À travers plusieurs évènements et en cultivant ma relation d’intimité avec Dieu, j’ai vu la stabilité intérieure s’enraciner en moi. J’en ai été la première surprise. Combien de fois ai-je demandé cette grâce au Seigneur? En son temps, le Seigneur fait des merveilles!

Fin janvier: Je suis devant une classe de trente jeunes adolescents. On nous dévisage de haut en bas, de bas en haut. Les jeunes échangent toutes sortes de commentaires… L’animateur a alors une idée pour détendre l’atmosphère: un chant! Nous sommes quatre: un guitariste, une joueuse de ukelele, un percussionniste et… moi! Comble du comble, le chant a une gestuelle. Qui a été désigné, selon vous, pour montrer les gestes? Eh oui… c’est moi! Devant toute la classe peu réceptive, je prends mon courage à deux mains, je descends dans mon cœur chercher le sourire de Marie et hop… je saute sur place en tournant sur moi-même! Le temps d’un tour, l’atmosphère est apaisée. Il y a même deux jeunes qui se joignent à moi! Victoire de Dieu! Victoire parce que, premièrement, ces deux jeunes ont eu le courage de se lever devant leurs camarades de classe; deuxièmement, parce que le Seigneur m’a tenue debout devant le regard de ces jeunes! J’ai ainsi dansé toute la chorégraphie du chant avec une joie me surprenant moi-même! “Je voudrais donner du bonheur à tous ceux que j’approche et semer la joie”, dit Claire de Castelbajac.

En ce qui concerne les études universitaires, nous avons été privilégiés de suivre des cours passionnants. La bioéthique, la philosophie, la théologie du corps et tant d’autres m’ont permis

FamilleMarie-Jeunesse

20

Tém

oign

ages

d’e

ngag

emen

ts2008 - 2009 2008 - 2009

LE VEILLEUR, ÉDITION WWW, NUMÉRO 72, JUILLET – SEPTEMBRE 2009

2008 - 2009 2008 - 2009

de rendre raisonnable ma foi. Mon engagement n’est pas seulement une question de sentiment, il est appuyé sur du concret. Grâce à la qualité de notre formation, je peux dire que le Seigneur me construit spirituellement et intellectuellement. Je rends grâce à Dieu pour l’équilibre entre la foi et la raison au sein de ma communauté. Cela me tient debout!

Ainsi, à travers les différents évènements qui ont composé mon année, j’ai eu le privilège d’être relevée à plusieurs reprises par la main du Seigneur. Ce n’est pas grave de tomber, mais c’est terrible de rester par terre! Le Seigneur me demande de témoigner de la grâce de la résurrection… dans ma vie, au quotidien, qu’importent les circonstances. Il me veut debout! Jennifer Y. M. Lee, fmj

26 ans, Sherbrooke

Voilà déjà quatre années que j’ai prononcé mes engagements définitifs au sein de la Famille Marie-Jeunesse. J’aimerais vous témoigner de la joie qui m’habite suite à ces engagements. Pour cela, je me dois de faire un bon en arrière pour vous partager le vertige que j’ai éprouvé avant de les prononcer en 2005.

Je me souviens à quel point je désirais être pleinement libre intérieurement avant de faire ce pas qui engagerait le reste de ma vie. Devant certaines prisons et difficultés intérieures vécues au quotidien, je remettais en cause les motifs de mon engagement à Marie-Jeunesse. Pourtant, avec un peu de recul et de vérité, il était très clair que le Seigneur me voulait au sein de cette communauté.

Jésus, devant ce pas immense de l’engagement, m’invitait à la confiance. À l’aube de cette démarche, il me disait: “Me fais-tu assez confiance pour me donner toute ta vie? Crois-tu que je vais te laisser tomber et te rendre malheureux? Tu vois les belles choses que j’ai faites en toi depuis que tu oses me faire confiance. Pour l’instant, ton regard est fixé sur ce qui reste en toi à épanouir, mais sache que le mien n’est pas à ce niveau. Je te veux comme tu es, non comme toi tu désires être.” Par là, je comprenais que je devais parier sur Dieu et avancer en eaux profondes.

Quatre ans plus tard, tout n’est pas au sommet de la perfection que je cherchais. Au contraire, j’ai toujours plus besoin de la miséricorde de Dieu. Cependant, ma joie est de voir, à travers les petits détails de mon quotidien, que certaines peurs face au regard des autres ont disparu. Je me réjouis de cette liberté nouvelle. Cela me permet d’être moi-même et d’être celui que Dieu veut que je sois.

Je rêvais d’une liberté totale. J’ai osé la confiance, osé répondre à l’appel du Seigneur, même si tout ne me semblait pas parfait. Le Seigneur, lui, a accompli son œuvre. Il accompagne chacun de mes pas et me fait maintenant le cadeau immense de la liberté intérieure. Merci Jésus pour le cadeau de ta fidélité!

René Audet, fmj30 ans, en mission en Belgique

2008 - 2009 2008 - 2009

FamilleMarie-Jeunesse

21

2008 - 2009Tém

oignages d’engagements

2008 - 2009

LE VEILLEUR, ÉDITION WWW, NUMÉRO 72, JUILLET – SEPTEMBRE 2009

Marie-Jeunesse, c’était mon rêve! Comment vous l’expliquer? J’ai aujourd’hui 28 ans et en rencontrant à l’Île de la Réunion la Famille Marie-Jeunesse à l’âge de 16 ans, je me suis mise à rêver. Rêver qu’il serait possible d’inventer l’amour, de le vivre et d’en déborder. Rêver de voyager, d’aller au bout du monde pour rencontrer des gens d’autres couleurs et d’autres langues. Rêver d’une vie fraternelle pleine d’authenticité et de lumière. Rêver de nouvelles musiques, de couleurs que je ne pouvais imaginer. Rêver que mes souffrances trouveraient leur sens, leur Sauveur. Je m’étais dit: “Si un jour je devais oser quelque chose dans ma vie, ce serait… Dieu.”

Après ce 16 août 2008, jour de mes engagements définitifs au sein de la Famille Marie-Jeunesse, le constat est époustouflant! Vous savez, je crois parfois en perdre la foi, tant la présence de Dieu est tangible. Tous ces rêves que je tentais d’énumérer plus haut se sont réalisés… et plus encore! Pour moi, m’engager à la suite du Christ n’est pas une belle histoire en laquelle j’ai cru pour me rassurer dans mes difficultés, ou une utopie dûe à mon jeune âge. Cette décision, comme un appel évident à la vie authentique, s’est enracinée, purifiée et révélée, encore plus aujourd’hui qu’hier, comme un oui au vrai bonheur. Le Christ est le vrai bonheur!

Dieu aurait très bien pu me rendre heureuse d’une autre manière, mais pour moi, le bonheur a un visage qui ne trompe pas. Il a le visage de

ces jeunes que je rencontre après avoir fait vingt heures d’avion, par exemple, ou une heure de bateau pour me rendre sur les îles d’un archipel polynésien. Il a le visage de mes frères et sœurs qui me sourient chaque matin, qui me pardonnent et qui m’aiment. Il a le visage de ceux qui ont cru en moi et m’ont accompagnée dans mon parcours de foi. Il a le visage des pasteurs debout

et aimants de notre Église.

Mes engagements, plutôt qu’un pitoyable sacrifice de ma vie et de ma jeunesse, ont été la célébration d’une alliance de vie et d’amour que je percevais en mon cœur comme une espérance inavouée.

Lorsque j’ai reçu mon nom prophétique: “Marie-Lucie, joyeuse missionnaire de Jésus Vivant”, j’ai regardé l’immense crucifix de la cathédrale de Sherbrooke, et j’ai dit à Jésus:

“C’était donc toi! C’était donc toi et Marie qui me prépariez tout cela!” Oui, c’était eux, après tant d’années, qui avaient osé rêver ma vie pour mon bonheur et celui d’une multitude.

Je perçois jusqu’au creux de mon être que mes engagements déf ini t i fs sont une rampe de lancement. Aujourd’hui, mon rêve se poursuit! Je souhaite que d’autres osent rêver leur vie pour un vrai bonheur: Jésus Vivant!

Lucie Serveaux, fmj28 ans, en mission à Tahiti

Vivre l’abandon est loin d’être une mission passive en faisant de toi un insouciant. Tu dois faire tout ce que tu peux pour que Dieu puisse agir en toute occasion. Reste malléable comme l’argile dans les mains du potier. Laisse Dieu façonner tes rêves avec les siens. Un jour ils ne feront plus qu’un, alors l’abandon sera complet. (Livre de vie de la Famille Marie-Jeunesse, n°198)

FamilleMarie-Jeunesse

22

Tém

oign

ages

d’e

ngag

emen

ts2008 - 2009 2008 - 2009

LE VEILLEUR, ÉDITION WWW, NUMÉRO 72, JUILLET – SEPTEMBRE 2009

2008 - 2009 2008 - 2009

J’ai choisi de vivre l’école d’évangélisation pour donner une colonne vertébrale à ma

vie. Toutefois, cela n’empêche pas que je sois arrivé avec quelques craintes sur l’année.

Au fil de celle-ci, le Seigneur m’a demandé de lui donner de plus en plus de place dans ma vie. Depuis, ma vie change à vue d’œil. Le Seigneur m’a d’abord éduqué dans les petits détails, ces détails qui font toute la différence dans le quotidien, mais plus encore qui me construisent intérieurement! À travers cette aventure de vie, j’apprends à vivre de l’amour et de la miséricorde infinie de Dieu! Vraiment, cela change tout!

Chaque expérience quotidienne me pe rme t de mieux me connaître, dans mes talents et même dans mes limites. C’est par là que le Seigneur se plaît à passer pour me former à être un tout-terrain de l’Évangile, c’est-à-dire à entrer dans tout ce qui m’est demandé pour être au service de l’Église. Le quotidien est devenu ma planche de travail et ma planche de sainteté par excellence.

À Marie-Jeunesse, nous avons la grâce de vivre avec des frères et sœurs et de tout faire ensemble. Par cette fraternité au quotidien, je découvre à quel point chacun est pour moi un modèle de grand prix. Les études, quant à elles, me

permettent d’approfondir ma foi et de mettre des mots sur tout ce que j’apprends chaque jour.

Le quotidien nourrit aussi mon désir de la sainteté. Désirer la sainteté me donne le goût de donner de moi-même. Lorsque je choisis de me donner totalement, je vis à pleins poumons et cela contribue à mon bonheur. Le Seigneur veut vraiment être le roc de ma vie et je sais clairement que c’est la

réponse à ma soif de bonheur, la seule manière de construire ma vie sur du solide.

Nous avons aussi la grâce de partir en mission dans différents endroits; j’ai eu l’occasion d’être quelques fois envoyé et je vois à quel point le désir de donner Jésus à tous ceux que je rencontre est fort. Une de mes grandes joies de la mission est de partager mon bonheur de vivre avec le Christ et ainsi le laisser transformer

ma vie. Il fait toute la différence!

Je peux dire qu’avec un quotidien aussi intense, ma vie est une véritable aventure! Toutes mes

attentes pour cette année ont été dépassées, le Seigneur me comble bien au-delà de ce que je pouvais imaginer. Aujourd’hui, je désire continuer de laisser à Dieu les commandes de ma vie pour plonger de plus en plus dans cette grande aventure de la sainteté.

Étienne Payet20 ans, Île de la Réunion

S’engager à Marie-Jeunesse consiste à choisir l’école de Marie, l’école des petits et des pauvres, l’école de Nazareth, l’école de la prière, l’école de la foi et de l’amour... au quotidien. Rencontrer, connaître et aimer Jésus pour mieux le donner aux autres, voilà ce que l’on apprend à l’école de Marie. (Livre de vie de la Famille Marie-Jeunesse, n°25)

2008 - 2009 2008 - 2009

FamilleMarie-Jeunesse

23

2008 - 2009Tém

oignages d’engagements

2008 - 2009

LE VEILLEUR, ÉDITION WWW, NUMÉRO 72, JUILLET – SEPTEMBRE 2009

J’ai eu la chance d’être baptisée à Pâques, laissez-moi vous raconter ma joie… Je n’ai pas été élevée dans la foi chrétienne. À la fin de mes études secondaires, j’ai découvert dans mon école un lieu d’accueil pour tous, quelque soit son appartenance religieuse. À la fin du mois de janvier 2008, l’animatrice de ce local a invité trois membres de la Famille Marie-Jeunesse à nous partager leur témoignage de foi. Ces témoignages m’avaient beaucoup touchée.

Le dimanche suivant, je suis allée pour la première fois à l’auberge Marie-Jeunesse de Sherbrooke. J’ai été marquée par leur accueil et leur amour les uns envers les autres. Moi qui ai vécu beaucoup de rejets et d’humiliations dans ma vie, j’ai été touchée d’être aimée comme cela alors qu’ils ne me connaissaient pas.

Lors de la Montée Pascale 2008, le Seigneur m’a demandé de lui donner tous les fardeaux que je portais dans mon cœur. Je me suis alors mise à pleurer et je lui ai répondu: “Non Seigneur! Tu as déjà trop souffert… on t’a cloué sur une croix! Tu ne mérites pas que je te donne mes souffrances en plus!” Mais j’ai fini par comprendre qu’il est Dieu et qu’il peut tout prendre sur lui, même mes fardeaux trop lourds pour mes petites épaules. Je suis alors tombée à genoux en pleurant et je lui ai tout donné; cela m’a énormément libérée!

Le temps est passé et j’ai commencé à poser des questions sur la foi. C’est ainsi qu’au mois d’août dernier, le désir du baptême a germé en moi. Lors de la Consécration à Marie en octobre, tout est devenu clair. J’étais au pied de l’icône de Marie et j’ai comme entendu dans mon cœur: “Reçois le baptême pour pouvoir te marier devant Dieu, avec un homme que tu aimeras, qui t’aimera et avec lequel tu auras des enfants.” À ce moment-là, mon cœur a fait trois tours, car depuis l’âge de huit ans, je ressens le désir de me marier et d’avoir des enfants. J’ai compris que je devais être baptisée pour vivre la vie à laquelle Dieu me destinait. J’ai alors commencé le catéchuménat accompagnée par une sœur de la communauté et l’animatrice de mon école.

Le grand jour, le 11 avril 2009, lors de la vigile pascale à la cathédrale de Sherbrooke, j’ai été baptisée, confirmée et j’ai communié pour la première fois. Quel temps de grâces! J’ai vraiment ressenti que je ressuscitais avec le Christ. C’était merveilleux! Je remercie Mgr Gaumond de m’avoir conféré ces sacrements. J’ai été touchée par la présence de mes deux familles venues en grand nombre pour cet événement. La cathédrale rayonnait des cierges de tous les fidèles, signes de la lumière de Dieu déposée par le baptême. Une grande paix s’est installée en moi et je suis heureuse

aujourd’hui de faire partie de la grande et belle famille de l’Église!

Depuis ce jour, j’ai l’impression d’être toujours collée sur le cœur de Jésus et que jamais il ne m’abandonnera. Je me sens plus que jamais sûre de ma mission: témoigner de la lumière de Dieu dans le monde et fonder une famille unie dans l’amour et la charité joyeuse. Je rends grâce au Seigneur de m’avoir appelée à sa suite et de faire des merveilles dans ma vie. Que le Seigneur et la Vierge Marie soient bénis!

Gabrielle Boucher-Couture20 ans, Sherbrooke

FamilleMarie-Jeunesse LE VEILLEUR, ÉDITION WWW, NUMÉRO 72, JUILLET – SEPTEMBRE 2009

25

“Qui suis-je?”, “d’où je viens?”, voilà les questions qui m’habitaient depuis le début de mon existence! Le Seigneur a permis que je vive en France tout en partageant la culture vietnamienne de mes parents. La foi habitait déjà ma famille depuis des générations. Bien loin de penser que le Seigneur m’attendait au tournant, je me suis lancée à sa recherche.

En famille, nous en avons vu de toutes les couleurs: pauvreté, aisance… Un arc-en-ciel de vie! Enfant, je ne me suis pas ennuyée: études, musique, art… mes parents m’offraient les moyens de déployer tout ce que le Seigneur avait déposé en moi. Sur le coup, je ne comprenais pas leur exigence envers moi. Aujourd’hui, en regardant leurs nombreux sacrifices, je ne retiens que l’amour et les délicatesses. Malgré ces occupations, j’étais toujours rêveuse, je rêvais d’un monde meilleur. J’ai fait des études d’arts graphiques et d’architecture d’intérieur à Paris. Le moment de découvrir la vérité, “qui suis-je”, était enfin arrivé! L’art n’était qu’un prétexte pour comprendre ce qui m’habitait. On nous appelait parfois les “artistes” ou les “créatifs”. Mais ces mots sonnaient faux dans mes oreilles. Je ne retiens qu’une chose essentielle de ces années de formation: Dieu seul est le Créateur.

Ne trouvant toujours pas qui j’étais, je m’appliquais juste à éviter les ennuis et pour cela, il fallait me fondre dans la masse… jusqu’aux Journées Mondiales de la Jeunesse de Cologne durant lesquelles un fait original a transformé ma vie. J’avais hésité entre un concert et une soirée de prière. Comme tout le groupe voulait aller au concert, je les ai suivis. Mais mon cœur était partagé. Arrivée au concert, un ballon lancé depuis la scène se dirigeait vers moi, j’ai alors entendu au-dedans de moi: “Pourquoi n’écoutes-tu pas ton cœur?” Et Bam! Le ballon m’a frappée! J’étais certaine que c’était Jésus qui me parlait! J’ai fait rapidement demi-tour pour sortir de la foule, j’ai inspiré un grand coup et j’ai crié en moi: “À partir d’aujourd’hui, je veux écouter mon cœur!”

Désormais, ma recherche ne tournait plus autour de moi, mais de Dieu. J’ai prié: “Jésus, aide-moi. J’aimerais rencontrer des personnes qui me montreront le chemin pour aller jusqu’à toi.” Dès le lendemain, j’ai rencontré un prêtre, et dans la foulée, de nombreux autres témoins qui m’ont aidée à grandir dans la foi. Ils m’ont aidée à choisir Jésus radicalement. Des amitiés spirituelles, Jésus m’en a comblé!

Jésus devint alors mon Tout. Méditant la Parole de Dieu, je voulais vivre l’Évangile. C’est pourquoi je me suis lancée à la rencontre des pauvres. Au départ, c’était dur: l’odeur et la peur rendaient l’approche difficile. Mais quand il faut y aller, il faut y aller! Consoler ceux qui sont blessés devint ma grande préoccupation. Cependant, ma dernière rencontre de ce genre a été décisive: un pauvre était là, assis. Son visage blessé s’est tourné vers moi, et je suis restée sans voix. Ses yeux étaient remplis de vie. Il n’a pas parlé mais son regard disait tout! Puis il est parti le pas joyeux. Sa joie m’intriguait. Lui qui en apparence avait tout pour être malheureux, semblait être le plus heureux sur terre! Cet homme, plein de Dieu, m’a montré que la vraie joie se trouve dans l’invisible. “Que dois-je donc faire, Seigneur?”

C’est là qu’est intervenue la Vierge Marie. Discrète mais réellement présente, elle m’a suivie depuis le début et elle a répondu à mes cris. J’ai rencontré l’école de Marie, la Famille Marie-Jeunesse, par l’intermédiaire d’un montage vidéo sur “l’Église du Québec” que mon frère faisait à la maison. J’ai entendu le tout un nombre incalculable de fois. Tout m’interpellait: les visages, les témoignages, et surtout la vérité et la sincérité qui émanaient de la communauté!

Lors de ma première rencontre avec la Famille Marie-Jeunesse, je me suis aperçu que beaucoup de choses correspondaient à mon cœur: tout faire ensemble, être contemplatifs et missionnaires, et surtout…

LE VEILLEUR, ÉDITION WWW, NUMÉRO 72, JUILLET – SEPTEMBRE 2009 FamilleMarie-Jeunesse

26

“vivre tout l’Évangile avec Marie”, “pour la Beauté et la Joie de Dieu”. J’ai choisi la folie de vivre une année à l’école d’évangélisation de la Famille Marie-Jeunesse. J’essaie de vivre tout le charisme de cette communauté “dans l’unité, la fraternité et la charité joyeuse”. En mettant de l’amour dans tout ce que l’on fait, cela devient un vrai terrain de jeux pour mon cœur. Il bat à son plein! Je vis en accord avec mon cœur: rien de plus beau ne pouvait m’arriver!

Aujourd’hui, je sais que je viens d’un Père qui n’est qu’amour et qui m’appelle à sa suite. Rien de plus grand ne peut m’arriver que de suivre Jésus, et de donner ma vie pour ceux que j’aime (cf. Jn 15, 13).

Anh Vu22 ans, France

FamilleMarie-Jeunesse LE VEILLEUR, ÉDITION WWW, NUMÉRO 72, JUILLET – SEPTEMBRE 2009

27

Il y a un an, j’ai rencontré la Famille Marie-Jeunesse

lors du tournage d’un premier documentaire

sur l ’Église du Québec. Cette simple mission professionnelle

a transformé ma vie et celle de ma famille. Après leur avoir partagé ma joie d’avoir rencontré cette famille et leur avoir montré le film, ma petite sœur Anh a décidé de partir pour vivre l’École d’évangélisation. Quelle grâce! Peu importe le taux d’audience, c’est le plus beau fruit de ce film!

Puis, lors d’un récent voyage à Sherbrooke, mes parents et mon autre sœur Thao ont pu découvrir la joie de cette communauté. Quel bonheur de voir toute ma famille réunie sous le regard de Marie! Et cela ne pouvait s’arrêter en si bon chemin. De nombreux jeunes

Vietnamiens proches d’Anh ont eux aussi découvert la Famille Marie-Jeunesse à travers le documentaire. J’espérais pouvoir leur faire vivre une rencontre de Dieu à travers cette famille, c’est pourquoi j’ai proposé à quelques jeunes de partir à Ciney en Belgique. Cela a commencé pendant les vacances de février puis celles de Pâques, le nombre de jeunes augmentant à chaque fois. Pendant ces temps de retraite, les jeunes se sont rapprochés de Dieu. Patrick raconte: “J’ai pu déguster la Parole de Dieu et j’ai eu cette chance de pouvoir vivre un dialogue intime avec Jésus pendant les temps d’adoration.”

Renouvelé dans mon cœur après chaque séjour à Ciney, je me suis demandé comment partager ma joie et ce ressourcement aux 300 autres jeunes vietnamiens restés à Paris. C’est ainsi qu’une mission de deux jours

s’est organisée avec l e s membres de la Famille Marie-Jeunesse af in de rencont re r tous ces jeunes à Paris. Beaucoup ont été touchés , comme Cathy qui partage: “ J ’ a i p u é c o u t e r comment Dieu est

venu à la rencontre des autres jeunes. Je me découvre vraiment et je réalise que vivre sans Jésus est impossible.”

À travers tous les témoignages, les partages, les célébrations eucharistiques, véritables fêtes du Christ ressuscité, le sourire de Marie s’est propagé sur le visage de chacun. Un lien d’amitié et de fraternité s’est vraiment tissé entre les jeunes de la communauté vietnamienne et la Famille Marie-Jeunesse. Phi Lan témoigne: “À travers ces nouveaux amis, j’ai découvert une autre façon de prier dans la joie. J’ai pu voir à quel point Dieu, en passant par le sourire de Marie, peut rendre heureux.” Marie est très importante pour l’Église du Vietnam et elle a su réunir ses enfants pour que nous vivions ensemble la joie du Ressuscité! Et grâce à Marie-Jeunesse, le sourire de Marie a aussi touché mon cœur.

En pleurant de joie après le départ de nos frères et sœurs de Ciney, j’ai compris que tout au long de ma vie, mes larmes de joie ou de tristesse étaient sous le regard de tendresse de Marie. Il y a quelques années, j’ai participé à un pèlerinage sur les pas de saint Paul en Turquie. Un jour, je suis entré

LE VEILLEUR, ÉDITION WWW, NUMÉRO 72, JUILLET – SEPTEMBRE 2009 FamilleMarie-Jeunesse

28

Dinh Khôi Vu26 ans, France

L’amour, la joie, la paix que vous avez dégagés à travers vos partages, vos prières et le don de votre vie au Seigneur m’ont été d’un grand secours durant la semaine de carême que j’ai passée chez vous… Je suis arrivée

vide intérieurement… je suis repartie remplie du Seigneur grâce à vous, à l’adoration et aux divers partages. Je retourne chez moi renouvelée dans l’espérance qu’il est possible de vivre en communion avec Dieu.

Nous nous posions la question du pas que nous voulions faire dans notre relation à Dieu pendant le temps du carême. Beaucoup désiraient prier plus, ou encore “être” plus. Je me suis aussi posé la question et j’ai trouvé la réponse. Pour moi, le maquillage était la preuve de la féminité parfaite. Je ne pouvais concevoir, ni comprendre pourquoi les sœurs de la communauté ne se maquillaient pas. En méditant, j’ai compris que pour être femme, il ne suffisait pas de se maquiller

mais plutôt de vivre un réel amour pur avec Dieu. C’est pourquoi j’ai choisi, durant le carême 2009, de ne pas me maquiller pour être naturelle devant Dieu, car il m’aime profondément pour ce que je suis. Cela n’a pas été facile tous les jours, mais j’ai réussi. Gloire à Dieu!

Je souhaite maintenant que l’être que je suis aujourd’hui puisse grandir, s’épanouir, s’enrichir, s’émerveiller dans la confiance et dans l’amour du Christ.

Avant que je passe ce temps chez vous, ma mère me demandait souvent: “Où est ta charité, Sandra?” Cette phrase m’avait fortement ébranlée dans mon profond désir d’être là pour l’autre. Elle avait raison cependant, car sans charité, notre cœur s’endurcit, la haine s’empare de nous et nous mourons

intérieurement. Notre âme s’ankylose et notre foi dépérit peu à peu. Au contraire,

la charité apporte la vie, la paix et la joie! Le quotidien à l’auberge m’a permis de goûter à nouveau à cette joie de me donner.

Je vous remercie d’être si proches de Dieu et de nous conduire à lui

petit à petit par votre amitié.

dans la maison de la Vierge à Éphèse et tout à coup, à genoux, j’ai fondu en larmes. Même s’il n’a pas été scientifiquement prouvé que Marie a bien vécu dans cette maison, j’ai la certitude que c’est bien sous son regard de tendresse que j’ai pleuré, comme un enfant pleure dans les bras de sa mère. Désormais, je sais que ma Mère du Ciel est toujours là pour me consoler.

Je peux l’affirmer, au départ, j’ai filmé la Famille Marie-Jeunesse

comme une personne e x t é r i e u r e m a i s aujourd’hui, je me sens comme leur petit frère. Ils ont confirmé ma mission d’évangélisation auprès des jeunes Vietnamiens, et grâce à eux, en plus de cheminer vers le mariage, je me pose la question de l’engagement de mon couple dans cette nouvelle famille. Seigneur, que ta volonté soit faite!

Sandra Van den Berghe20 ans, Belgique

FamilleMarie-Jeunesse LE VEILLEUR, ÉDITION WWW, NUMÉRO 72, JUILLET – SEPTEMBRE 2009

29

Dernièrement, j’ai entendu une chanson qui disait: “Prince pour une journée”. Je me suis alors dit: “C’est merveilleux! Avec la foi, nous ne sommes pas princes pour une seule journée, mais pour tous les jours!” Plus tôt, alors que j’étais en train de me déprécier, quelqu’un m’avait dit avec autorité: “Tu n’as pas le droit de dire cela, tu es fils de Roi, tu es fils du Grand Roi!” Nous oublions souvent la grandeur et la beauté de notre dignité d’enfant de Dieu.

Le soir, je repensais à tout cela et je me revoyais dans mon passé, enfant et adolescent, jouant à des jeux de rôles. Je rêvais alors de partir pour des missions impossibles afin de sauver des villages en danger et de les protéger de l’ennemi… Je pensais à des amis qui continuent encore, à leur âge, à jouer à ces jeux et je me disais: “C’est fou, je peux vivre cet idéal en tant que chrétien et étant consacré. De plus, ce n’est plus dans l’imaginaire mais bien dans la réalité. Que c’est grand!”

Tant de jeunes rêvent leur vie dans l’imaginaire, et ne savent pas qu’ils peuvent la vivre pour de vrai. Ils ne pensent pas qu’être chrétien, c’est être ce chevalier de la foi. C’est exigeant mais si beau et exaltant! C’est cela être chrétien. D’ailleurs, saint Paul nous parle du combat spirituel en disant: “Revêtez l’armure de Dieu, pour pouvoir résister aux manœuvres du diable…” Il nous conseille de

mettre “la vérité pour ceinture, la justice pour cuirasse… le bouclier

de la foi, le casque du salut, le glaive de l’Es-

prit qui est la Parole de Dieu.” (cf. Ep 6, 10-17)

Le lendemain, c’était la fête de la Vierge Marie, Reine. Le prê-tre dans son homélie est venu confirmer

mes méditations, il nous parlait de notre

baptême, du fait que

nous sommes tous prêtres, prophètes et rois. La Vierge Marie est celle qui l’a vécu parfaitement. Elle est notre Reine et elle veut régner dans toutes les parties de notre vie. Je pensais à tous les grands amoureux de Marie comme saint Bernard, qui en plein Moyen Âge, en plein cœur de cet esprit che-valeresque, voulait être le chevalier de sa Dame, ou encore saint François d’Assise, ancien chevalier qui épousa Dame Pauvreté et surtout saint Maximilien Kolbe qui voulait être le “chevalier de l’Immaculée”. À leur suite, moi aussi, je veux être ce chevalier!

Lors d’une retraite, le Seigneur a déposé en mon cœur une parole, elle est un trésor dans lequel je puise sans cesse le sens de ma vocation: “Cheva-lier de la foi, de l’espérance et de la charité, armé de la pauvreté, de la chasteté et de l’obéissance, sois mon témoin de la Beauté et de la Joie!” Dans cette parole, je retrouve toute ma vocation: prêtre et consacré dans la Famille Marie-Jeunesse.

Suite à cette retraite, j’ai reçu une grâce me permet-tant de m’engager pour toute la vie à Marie-Jeunesse et, comme un chevalier, d’épouser l’Église même si elle est pauvre et blessée ou plutôt parce qu’elle l’est. Dieu veut avoir besoin de moi pour rendre son Église plus belle.

Dieu désire avoir besoin de chacun de nous. Nos frères et sœurs ont besoin de nous, le monde a besoin de nous afin de le rendre plus beau. Soyons ces chevaliers afin que les jeunes découvrent l’idéal qui les habite. Ils découvriront que le Seigneur a aussi besoin d’eux pour redonner une saveur à notre monde et pour continuer de bâtir l’Église aujourd’hui!

François Bérubé, fmj30 ans, Sherbrooke

LE VEILLEUR, ÉDITION WWW, NUMÉRO 72, JUILLET – SEPTEMBRE 2009 FamilleMarie-Jeunesse

30

Pour le Canada: matériel de jonglerie, unicycle; amplificateurs pour piano et guitare basse; micro SM57, SM58; étagères

commerciales de métal pour rangement; livres de la collection “Sources chrétiennes”; perceuse sans fil; scie radiale;

échelles en aluminium (30 à 40 pieds); madriers pour échafaud…

Pour la Belgique: tables de chevet; nappes de grande dimension; draps-housses pour lits simples; gants de toilette;

machine à pain; matériel médical (tensiomètre, livres de médecine...); instruments de musique (amplificateur de guitare

électrique…); ordinateurs pentium 4 fonctionnels (portables ou non); chambre froide; génératrice commerciale ou

résidentielle; vélos…Pour la Réunion: bibles; livres (vies de saints, études théologiques); lampes de chevet; aspirateur; robot culinaire à

multi-usage industriel; ciseaux et matériel de coiffure; moquette ou grand tapis; meuble de salle de bain; scie circulaire;

bois et matériaux de construction…

Pour Tahiti: nous sommes en fondation, toute aide est bienvenue!

Et aussi: meubles; outils en tous genres; ordinateurs; papier (blanc, carton, couleur, etc.); aide bénévole professionnelle…

Voici certains de nos besoins. Merci de vérifier si vous ou une de vos connaissances pourriez nous aider à nous en procurer. Merci!

Justin Bertrand18 ans, Québec

Au cœur de la ville de Québec, In Ipsa, le groupe musical de la FMJ, participe à une soirée de louange!

Vie à Marie-Jeunesse

Avis de Recherche

Depuis quelque temps, je m’interroge sur les raisons de mon si grand bonheur. Je me rends compte que Dieu nous a faits pour le bonheur

et la communion constante à son amour. Quand je le laisse entrer dans

tout ce que je vis par la prière, il vient!

Nous avons été créés pour aimer. En habitant mon cœur et en laissant Jésus y prendre toute la place, il peut me donner son amour. Cet amour peut ensuite me traverser afin d’aimer mon prochain. Lorsque j’aime l’autre comme Jésus m’aime, je ne trouve aucune raison de ne pas être heureux. Le bonheur entre aussi en moi.

Chaque jour, j’invite Jésus à habiter mon cœur. Si je sens que mon cœur n’est pas entièrement sien, je lui demande de me débarrasser de ce qui n’est pas de lui: peurs, stress, pensées négatives; puis d’emplir ce nouvel espace de son amour, de sa paix et de sa joie.

Nous sommes tous enfants d’un même Père; enfants créés pour donner, aimer et demeurer en lui comme lui en nous. Aimer implique de se laisser aimer. En vivant dans l’accueil de l’amour de Dieu, même lorsque

c’est plus difficile, je peux entrer dans la joie de mon Créateur. Il nous a créés pour nous faire entrer dans sa joie éternelle et ainsi, que nous ne soyons jamais seuls! Dieu nous a faits pour le bonheur!

Laisse Dieu t’aimer tel que tu es dès aujourd’hui. Tu es unique, il t’a créé pour être toi-même!

FamilleMarie-Jeunesse LE VEILLEUR, ÉDITION WWW, NUMÉRO 72, JUILLET – SEPTEMBRE 2009

31

J ai soifDieu est la source de mon amour! Je peux aujourd’hui le dire sans hésitation. Sans Dieu, je ne pourrais même pas aimer mes propres frères et sœurs. J’ai en effet pris conscience qu’il est très difficile d’aimer par mes propres forces. Je parle de cet amour profond qui balaye l’amour superficiel.

Un jour, quelqu’un m’a demandé: “As-tu déjà été trahie, déçue, rejetée par quelqu’un que tu aimes?” Je lui ai répondu par la négative, car je n’avais encore jamais osé ouvrir totalement mon cœur. La porte était toujours fermée. Alors j’ai demandé à Marie de venir m’aider dans ce manque d’amour, de guérir cette blessure avec la grâce et l’amour de Dieu.

J’étais dans une période où je ne sentais plus la présence de Dieu. Trois jours plus tard, pendant une messe, le P. Patrick, fmj nous a proposé une démarche. Au lieu d’échanger le baiser de paix, il nous a demandé de transmettre toute la paix et l’amour de Dieu qui nous habitaient à notre voisin par le regard. À cet instant, le Seigneur m’a donné de goûter à un amour, son amour, tellement profond et vrai que mes yeux se sont remplis d’eau.

J’ai compris à travers le regard d’une sœur que lorsque j’ai peur d’aimer, de me donner totalement à cause de mes craintes d’être un jour trahie, je peux m’appuyer sur l’amour que Dieu porte à chacun. Il nous arrive tous les jours de trahir et d’abandonner Dieu, mais lui nous aime plus que tout. Je saisis aussi à quel point il est important d’accueillir l’amour de Dieu présent en chaque personne.

Je veux aimer de cet amour qui traverse la trahison sans diminuer, de cet amour qui a une croissance exponentielle et qui arrive à percer un trou dans un mur sombre à force de persévérance pour faire jaillir un trait de lumière. Comment pourrais-je dire que cela vient de moi alors que si souvent je ne pense même pas spontanément à partager mon gâteau avec ma grande sœur?

Aujourd’hui encore, lorsque j’ai manqué d’amour envers quelqu’un, je replonge dans cet instant d’éternité. Je constate que Dieu, lui, n’a pas manqué d’amour et je vais puiser en lui la force nécessaire pour, d’une part, me pardonner ce manquement et, d’autre part, demander pardon à la personne que j’ai blessée.

Je croyais alors qu’avec cette grâce, j’allais déborder d’amour sans difficultés! Cependant, par moments, un simple geste de charité me coûte tellement! Plus j’ai envie de vivre de cet amour, plus des occasions alléchantes de m’en éloigner se multiplient. Alors, lorsque je tombe, je cours me replonger dans ce regard qui a séduit et sauvé mon cœur. Alors mon propre regard change.

Mon cœur s’ouvre de plus en plus à la confiance, une belle confiance qui me libère de beaucoup de pensées qui m’étouffent. Un jour, je parlais avec une amie qui m’a livré tout ce qu’elle vivait de difficile et elle a terminé en disant: “Je ne sais pas pourquoi je te dis tout cela, pourquoi je te fais une telle confiance.” Lorsqu’elle a dit le mot “confiance”, mon cœur a explosé de joie! J’ai vraiment senti la présence de Dieu, car en l’ayant juste écoutée et aimée, je l’ai vue repartir avec plus de paix. Comment pourrais-je dire que c’est grâce à moi? Je bénis le Seigneur de m’avoir permis de vivre ce moment d’éternité avec cette amie!

Oui, avec Dieu ce n’est pas difficile, c’est très difficile. Mais on n’est pas heureux, on est très heureux! C’est une question d’amour!

J’ai soif!

Marie-Ascension Sangwe,18 ans, Belgique

LE VEILLEUR, ÉDITION WWW, NUMÉRO 72, JUILLET – SEPTEMBRE 2009 FamilleMarie-Jeunesse

32

Notre fils Renaud vit une année de discernement dans la Famille Marie-Jeunesse à Sherbrooke. Voir notre fils partir aussi loin n’a pas été chose facile. Et nous

avons donc décidé de lui rendre visite à Pâques. Personnellement, je me réjouissais à l’idée de pouvoir vivre la Semaine sainte avec la communauté. J’allais enfin prendre le temps de me ressourcer!

Quand nous sommes arrivés là-bas, il nous restait quelques jours avant de vivre la Semaine sainte. Nous avons eu la chance de pouvoir visiter un peu le Québec sous la neige. Après ce petit périple, j’étais très heureuse de pouvoir rentrer à l’auberge de Sherbrooke, que je considérais déjà comme ma maison.

Les premiers jours, j’ai été bouleversée par l’attention que chaque personne nous portait: un petit mot gentil, un café, etc. Dès le début, on nous appelait “papa et maman Wallemacq”. Par ces mots pourtant si simples, je me sentais dans ma famille, et c’est à ce moment-là que j’ai compris pourquoi on appelait cette communauté la Famille Marie-Jeunesse.

Nous avons eu la chance de vivre toute la Montée Pascale avec les jeunes. Les temps de silence, d’enseignements, de jeûne, les célébrations et le chemin de croix nous ont permis d’entrer plus en profondeur à l’intérieur de nous. J’étais toujours très étonnée de voir les nombreux jeunes entrer dans le silence et la prière.

On pouvait aussi goûter à la joie de cette famille, entre autres par l’accueil, les prêtres dont on célébrait le sacerdoce le Jeudi saint, la Veillée Pascale, la fête qui éclatait par les chants, les danses, et puis le retour au silence devant le Saint-Sacrement. Ce séjour m’a aussi permis d’entrer dans une nouvelle forme de prière, celle du chapelet, qui m’a beaucoup rapprochée de Marie.

Le Samedi saint, je me sentais vraiment enfermée dans le tombeau et je ne parvenais pas à en sortir. Il a fallu la miséricorde du Seigneur, reçue dans le sacrement de réconciliation, pour me faire passer de la mort à la vie. Il voulait me ressusciter par sa Vie. “Je ferai toutes choses nouvelles.” (Ap 21, 5) Pour mon mari, un temps fort a été celui de la vénération de la croix, qui a pris pour lui un tout autre sens. Jésus prenait sur lui toute la souffrance qu’il portait.

Aujourd’hui, je voudrais encore vous dire merci pour tous les petits gestes et pour votre prière qui nous accompagne. Désormais, vous êtes aussi notre famille.

Godelieve et Christian WallemacqParents de Renaud, Belgique

Vie à Marie-Jeunesse Belgique

Créativité, joie, fraternité... Visite le site internet pour connaître la prochaine soirée en famille!

FamilleMarie-Jeunesse LE VEILLEUR, ÉDITION WWW, NUMÉRO 72, JUILLET – SEPTEMBRE 2009

33

Adresses des auberges de la Famille Marie-JeunesseAdresses des auberges de la Famille Marie-JeunesseAdresses des auberges de la Famille Marie-Jeunesse

Sh

erb

roo

ke

Sh

erb

roo

ke 319 rue Queen

Sherbrooke, QcCANADA J1M 1K8Tél.: 819-820-1500Fax: 819-820-1737

[email protected]

WW

WW

WW Visitez notre site web:

http://www.marie-jeunesse.org

Be

lgiq

ue

Be

lgiq

ue

Rue des Capucins, 195590 CineyBELGIQUETél.: 083-66-84-94

[email protected]

Ta

hit

iT

ah

iti BP 2291

98703 Punaauia – TahitiPOLYNÉSIE FRANÇAISETél.: (689) 53-15-12

[email protected]

un

ion

un

ion 59 rue Roland Garros

97430 Le TamponLA RÉUNIONTél.: 0262-27-12-01Fax.: 0262-59-94-05

[email protected]

Qu

éb

ec

Qu

éb

ec 65 rue St-Luc

CP 1011 succ. H.-V.Québec, QcCANADA G1R 4T4Tél.: 418-648-2878Fax: 418-524-1337

[email protected]

partout?

JésusJésusSuivrai-jeSuivrai-je

“Toi qui a dit: ‘Je te suivrai partout Seigneur.’ Ton cœur est-il vraiment sincère?” Ces paroles du chant M’aimes-tu? sont bouleversantes. C’est Jésus lui-même, aujourd’hui, qui me questionne sur la sincérité de mon désir de le suivre.

Je réalise de plus en plus que le pilier le plus solide de ma vie consacrée est le profond désir

de faire la volonté de Dieu. En théorie, ce désir est facile à affirmer. Pourtant, dans les faits, il n’est pas toujours aussi évident d’y être fidèle! Quand tout va dans le sens que je veux, il n’y a pas de problème. Tant que Jésus me demande, à travers les tâches très concrètes que me confie la communauté, de faire des choses qui me plaisent, tout va bien. Mais quand on me demande des services dont j’ai moins envie, suis-je toujours prête à suivre Jésus? Mon désir de faire sa volonté, et non la mienne, est-il vraiment sincère?

Je suis bien prête à suivre un Jésus qui dit et fait ce qui m’arrange. Un peu comme les disciples qui suivaient Jésus alors qu’il enseignait les foules. Comme eux, je vois bien que je recherche, souvent inconsciemment, un sauveur qui présente tous les attributs du parfait héros: invincible et supérieur à tous et en tout. Suivre un Jésus victorieux, surtout quand ce qu’il me demande n’implique pas trop de renoncements, je peux le faire.

Mais, est-ce que, comme les dis-ciples, je quitte Jésus quand il commence à annoncer sa passion et sa mort sur la croix? Est-ce que je cesse de le suivre quand ce qu’il me propose m’enchante moins? Comme dans toute vie, je fais face à des contrariétés. Est-ce que je cherche à évacuer cette partie inévitable de l’expérience humaine qu’est la souffrance ou, comme Marie au pied de la croix, je choisis plutôt de rester debout devant l’insoutenable: un Messie crucifié?

Suivrai-je Jésus partout? Je ne sais pas. Mais c’est le désir de mon cœur que je lui renouvelle à coups de “Seigneur, tu sais tout, tu sais bien que je t’aime!” (Jn 21, 17) “Je suis la servante du Seigneur, fais de moi ce qu’il te plaira.” (Lc 1, 38) Ainsi, de oui en oui, j’avance sur le chemin qu’il me propose. Je demande à Marie de m’enseigner sa docilité et son empressement à faire la volonté de Dieu. Elle a suivi Jésus jusqu’au bout, jusqu’à la croix, mais surtout jusqu’à la joie de la Résurrection, et elle peut marcher avec moi. Marie m’accompagne sur ce chemin à la suite de Jésus pour que je parvienne avec lui à la Vie en plénitude! Es-tu prêt, toi aussi, à suivre Jésus partout pour obtenir la vraie Vie?

Karine Côté, fmj31 ans, Montréal

LE VEILLEUR, ÉDITION WWW, NUMÉRO 72, JUILLET – SEPTEMBRE 2009 FamilleMarie-Jeunesse

34