Download - VAUD VENDREDI11MAI2007 24HEURES ...thbarry.tintin.free.fr/pdf/24Heures-11-mai-Nyon-Tintin.pdfTintin, c’est l’objet du dépliant touristique imaginé par Enjoy Switzerland, qui

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20 VENDREDI 11 MAI 200724 HEURESVAUD

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Les jardinsaux oiseauxSENSIBILISATIONL’action «Oiseaux dans nosjardins» a mobilisé des Suissesle week-end dernier. L’idée?Recenser moineauxet compagnie, mais surtoutinciter à ne pas trop ranger etarranger les jardins. Conseils.

L’action «Oiseaux dans nos jar-dins» qui s’est tenue le week-enddernier n’a rien d’une «opérationscientifique», avertit d’emblée lebiologiste François Turrian. Sonbut est certes d’avoir «unaperçu» de ce que l’on trouvedans nos jardins mais surtout desensibiliser la population, pour-suit le directeur romand de l’As-sociation suisse pour la protec-tion des oiseaux (ASPO). Com-prenez, «rendre le publicattentif» à la qualité des jardinspour la faune et la flore.

Ces espaces verts privatifs – quireprésentent tout de même 10%du territoire suisse – sont tropsouvent «des déserts biologi-ques», observe l’ASPO. Haies dethuyas «monotones», gazons cou-pés ras, plantes trop exotiquespour les volatiles indigènes: teln’est pas le jardin idéal pour ac-cueillir nos oiseaux. «Cette actionest donc aussi l’occasion de mon-trer la manière d’entretenir sonjardin, de montrer qu’avec quel-ques mesures simples, on peutfavoriser la biodiversité», expliqueFrançois Turrian. Buissons, zonede prairie, étang, jardin potager,arbres fruitiers, tas de bois, ni-choirs, en clair, plus un jardin estvarié plus il attirera des oiseaux.Non, «les jardins propres en or-dre» ne plaisent pas aux ailés.

Inspirée de l’Allemagne oùplus de 100 000 personnes parti-cipent désormais au recense-ment d’un million d’oiseaux, l’ac-tion «Oiseaux dans nos jardins»s’est tenue pour la première foisl’an dernier en Suisse. Surprise,sur les 498 personnes qui avaientrépondu à l’appel de l’appeau,213, soit 42%, étaient Vaudois.Cette année, si les recensementset le détail des participations neseront connus que dans une di-zaine de jours, François Turrianpense que le nombre d’observa-teurs sera plus élevé.

FLORENCE PERRET

La brochure Favoriser la nature etles oiseaux près de chez soi peutêtre commandée en envoyant uneenveloppe affranchie et 4 francsen timbres à ASPO, La Sauge, 1588Cudrefin. Documents à téléchargersur:http://www.birdlife.ch/f/oiseauxjardin.php

La passion du tuning va faire rugir BeaulieuLAUSANNEIls seront plus de dix milleà rêver ce week-end devantces voitures transformées ensignes particuliers. Louis-SergeArrigoni, maître ès tunings etprésident du Passion TuningShow, se prépare.

Sa voiture, une Honda CivicType-R, Louis-Serge Arri-goni l’a achetée neuve38 000 francs. Aujour-d’hui, elle est estimée ledouble par l’assureur duprésident du Passion tu-

ning show. La voiture de«Loulou» fera partie des

400 véhicules qui seront visi-bles ce week-end au Palais deBeaulieu. En attendant le grandjour, le bijou est caché dans unsous-sol de l’Ouest lausannois.Loulou Arrigoni, conseiller en

personnel dans une entreprise deplacement, ne laisserait jamaistraîner sa voiture dans un par-king. Et quand il part en vacancesavec, il se renseigne avant pourlui trouver une place discrète, àl’abri des malveillances. Le prési-dent de la 3e édition du TuningShow raffole des signes extérieurssinon de richesses en tout casd’originalité. «C’est un peu vani-teux mais cela me permet d’êtredifférent.» Pour lui c’est ainsi, lesfans de tuning flattent d’abordleur ego.

Passages au SAN

Après plusieurs passages (hau-teur du véhicule, bruit) au Servicedes automobiles (SAN), le chef-d’œuvre de Loulou a eu le droit derouler. Un Vasarely reproduit surle capot, des flammes sur les por-tières, la bête est belle pour ceux

Louis-Serge Arrigoni protège soigneusement son bijou en toutescirconstances.

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La ville de Nyon va enfinexploiter l’image de TintinTOURISMEVisiter Nyon sur les traces deTintin, c’est l’objet du déplianttouristique imaginé par EnjoySwitzerland, qui permettraaux visiteurs de fêterdignement le centenairede la naissance d’Hergé.

MADELEINE SCHÜRCH

L’Affaire Tournesol , pu-bliée en 1956, est lepremier album pour

lequel Hergé, l’auteur des aven-tures de Tintin, a effectué desrepérages sur place. Apparais-sent ainsi, dans cette histoireracontant l’enlèvement du pro-fesseur Tournesol, plusieurs si-tes de la ville de Nyon: l’entréede la cité sur la route Suisse àRive, la maison du professeurTopolino à la route de Saint-Cergue, l’intervention des pom-piers, les quais du bord du lacou encore la fontaine du MaîtreJacques.

Pour Nyon Région Tourisme,c’était une occasion rêvée, encette année du centenaire de lanaissance d’Hergé, alias Geor-ges Rémi, de publier enfin unminiguide permettant aux visi-teurs de la cité de partir sur lestraces de Tintin. «Il s’agit demettre en avant un produit par-ticulier, qui peut intéresser unlarge public de tintinophiles,tout en fédérant divers parte-naires de la région», a expliquéson chef de projet Jean-PierrePralong.

Balades en stock

Si ce dernier avait choisi leMusée du Léman, hier, pour laprésentation de ce nouveau dé-pliant trilingue, c’est parce quel’institution consacre deux sal-les à la famille Piccard. Un liende plus avec la ville, puis-qu’Hergé s’est inspiré de l’illus-tre savant Auguste Piccard, ex-plorateur des abysses et de lastratosphère, pour créer sonprofesseur Tournesol. Le petitguide offre ainsi un plan de laville, illustré de vignettes del’album, pointant les différentesétapes du périple de Tintin àtravers Nyon.

Au verso, sont proposées plu-sieurs excursions dans la régionliée à L’Affaire Tournesol, deGenève, où nos héros logent àl’Hôtel Cornavin, à Yvoire, puis-que Tintin et le capitaine Had-dock traversent le Léman à lapoursuite des Syldaves, qui

viennent de ravir Tournesol àses geôliers de l’ambassade bor-dure.

«Cette ambassade, situéedans l’album à Rolle, est en faitune copie légèrement inverséede l’Ecole hôtelière de Genève.Elle n’existe donc pas à LaCôte», précise Laurent Miss-

bauer, journaliste tintinologue.Et de rappeler qu’Hergé, trèsméticuleux, avait soigné les dé-tails, allant jusqu’à repérer àquel endroit exact une voiturepouvait tomber dans le lac. Ilconnaissait bien la région, puis-que l’auteur belge se rendait enSuisse régulièrement depuis

Homme de radio et de télévi-sion, Bernard Pichon a enfin puréaliser son rêve: être un globe-trotter, comme le petit reporterà la houppe qui a bercé sonenfance. Hier à Nyon, il a évo-qué ses rencontres avec Hergé,avant son décès en 1983. «Dansson vestiaire, à Bruxelles, il yavait deux chapeaux melon etdeux cannes, comme si lesDupont étaient là. Très réservéau début, Hergé est devenuchaleureux en entendant desnouvelles de la Suisse. Il meracontait comment il avait dûréduire la taille du professeurTournesol, car celle de sonmodèle, Auguste Piccard, neserait pas entrée dans la case!»

Bernard Pichon avait dûattendre longtemps jusqu’à ceque le dessinateur accepte devenir à son émission de télévi-sion Les Oiseaux de nuit.«Hergé n’aimait pas voyager. Ildessinait les pays tels qu’il lesimaginait, créant des clichés.»

Aujourd’hui, quand BernardPichon voyage en Egypte ou enChine, ces images de Tintinl’accompagnent. «En Thaïlande,je suis tombé un jour sur unBelge expatrié, qui avait dessinépour ses amis un Tintin enThaïlande. Il a été poursuivi parla fondation Moulinsart, quidéfend les droits d’Hergé. Jegarde précieusement cet exem-plaire pirate!» M. S.

EN BREF

Le centre de Cecils’agranditDIALYSE Le Centre de dialysede la Clinique Cecil a inauguréhier ses locaux rénovés etsurtout agrandis. Avecdésormais 27 postes de dialysesur 958 m2, le centrelausannois a doublé sacapacité d’accueil. Du point devue de son importance, ilfigure au sixième rang de tousles centres suisses et aupremier rang des centresprivés. Le projetd’agrandissement, dont lestravaux ont débuté en juillet2006, répond à une demandecroissante de patients devantêtre dialysés. Le centre de Cecilcollabore étroitement avec leservice de néphrologie duCHUV. 2

qui prisent la frime. Les amateursde sono seront comblés en ouvrantle coffre arrière. Une sono monstre,carénée avec le plus grand soin,crache 1500 watts nets et puissants.Avec son épouse Panthea, juriste, lepropriétaire du monstre enjolivé af-firme ne pas avoir de fins de moisdifficiles. Il sait par contre que dansle petit monde de ceux qui parta-gent sa passion, tous les amateursne bouclent pas leur fin de mois.«Ils arrivent que certains d’entrenous ne payent pas leur assurance-maladie pour se payer un nouveaupare-chocs. Mais cela guette tous lespassionnés qui collectionnent lestimbres, les tableaux, les mon-tres…» ALAIN WALTHER

Passion Tuning Show. Episode 3.Samedi 12 et dimanche 13 mai. Dès10 h. Entrée visiteurs: 8 francs.Enfants: gratuit jusqu’à 12 ans.www.passiontuning.ch

SUR LES TRACES Témoins du passage d’Hergé en ville de Nyon, la jeep Willis qui vole au secours de Tintin dans L’affaire Tournesol, etla fontaine du Me Jacques, dans le quartier de Rive. En compagnie de Bernard Pichon, journaliste globe-trotter

(à g.), Jean-Pierre Pralong, chef de projet d’Enjoy Switzerland, a décidé de promouvoir le tourisme tintinophile. NYON, LE 10 MAI 2007

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1940, à l’époque où il souffraitde dépression. Il se réfugiaitrégulièrement à Gland, à l’Hô-tel de la Plage ou dans la rési-dence secondaire d’un impri-meur genevois, Charlie Fornara.

A Jean Dupont, alors rédac-teur en chef de l’Echo illustré,qui publiait depuis 1932 les

aventures de Tintin, l’auteuravait demandé les horaires detrain entre Genève et Nyon etdes photos des véhicules despompiers. D’où cette chance,pour l’Amicale des sapeursnyonnais, de pouvoir présenterun peu partout leur si célèbreJeep Willis de 1953. £

Un parcours à travers la ville de Nyon à la recherche des sitesdessinés par Hergé, c’est ce que propose le dépliant touristique.

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«Tintin m’accompagne en voyage»