Download - TRACES magazine #92

2 20 juin 2014

GASTRONOMIE

J’aime habituellement parler des en-treprises des Laurentides ou de la Couronne Nord de Montréal, mais je suis obligé de vous parler de deux joyaux d’une région plus éloignée du Québec dans cette chronique, car j’ai vécu une expérience plus qu’excel-lente la fi n de semaine dernière lors du mariage de mon frère dont j’étais le témoin.

Cela se passait à l’Auberge Baker, si-tuée à Château-Richer, petit village au pied de la côte de Beaupré. La maison québécoise qui abrite l’au-berge, avec ses murs de pierre, a été construite en 1840. On y retrouve aussi peu que six chambres, toutes plus charmantes les unes que les autres.

Le restaurant, lui, donne sur l’avenue Royale, une des plus belles routes de campagne de notre province, et le personnel, charmant, est toujours prêt à se fendre en quatre pour satis-faire les besoins de la clientèle. C’est un endroit abordable, à la limite pas assez cher pour ce qu’on y sert. Pour le lunch, j’y ai mangé des linguinis à la carbonara fort goûteux qui fai-

saient offi ce de plat du jour, avec un velouté de légumes de saison en entrée, pour la modique somme de 12,95 $. Les touristes se mélangent à la clientèle des habitués, et les ama-teurs de vin sauront se faire plaisir à prix raisonnable.

Laissez-moi vous raconter la récep-tion du mariage...

La cérémonie avait lieu sur le ter-rain derrière l’auberge, entourée de champs cultivés. Le soleil était aveu-glant et la promise est arrivée, toute ravissante, au bras de son beau-père. Le marié a pleuré à chaudes larmes de longues minutes pendant la marche lente de sa future vers l’autel au son d’un violon et du chant des oiseaux. Ils ont dit « oui » tous les deux accompagnés de hourras bien sentis, puis le fun a commencé.

Apéro au mojito en terrasse pour tous les convives, puis nous sommes passés à table. Migneron de Charle-voix en croûte servi avec une sauce crémeuse au sirop d’érable pour commencer, que j’ai trouvé extrême-ment bon, même si j’ai trouvé auda-cieux de servir du fromage en entrée.

Le tout a été suivi d’un velouté de courge Butternut, puis d’un granité à la fraise. Comme plat principal, j’ai pris le fi let mignon de bœuf sauce aux trois poivres et au cognac. La qualité de la viande était excellente. Pour dessert, on a eu droit à une bombe Alaska fl ambée au Grand Marnier. Je ne me rappelais plus que ça se faisait encore, mais j’ai vraiment beaucoup aimé. Dans un monde où, pour les groupes de plus de 100 convives, les menus et le service sont souvent bien ordinaires, j’ai été franchement impressionné.

Puis la fête s’est continuée jusqu’au lever du jour... Un bien bel événement.

Après le brunch le lendemain, je suis allé me reposer à l’île d’Orléans. J’ai pris une chambre dans une petite auberge trois étoiles appelée La Goé-liche. Après une sieste bien méritée, nous avons fait un beau petit 20 km de vélo dans un endroit enchanteur parsemé de vignobles et de cultures de toutes sortes.

Pour souper, au Restaurant Vue, qui mérite vraiment son nom, je me suis

fait plaisir avec le duo de saumon, en gravlax d’une part et fumé de l’autre. En plat principal, j’ai pris les pé-toncles et les crevettes sur une sauce au pesto accompagnés d’un ketchup de tomates très à propos. Petite note pour les connaisseurs de vin : vous trouverez là de très grands crus de France et d’Italie. J’ai trouvé ça un peu cher, mais tant la chambre que la terrasse, qui donne directement sur le fl euve, valent le détour.

Si vous avez envie de vacances dans la région de Québec, je vous recom-mande ces deux endroits sans hésita-tion ! À bientôt :-)

Auberge Baker

8790, avenue royaleChâteau-richer

1 866 824-4478

Auberge La Goéliche et Restaurant Vue

22, chemin du QuaiSainte-Pétronille, île d’Orléans

1 888 511-2248

Hugues Néron est restaurateur. Il a travaillé au Québec, en France et en Italie et a voyagéen constante recherche de bonnes tables...

Le coup de cœur du restaurateur Quatrième chronique

Hugues Néron

Je vous préviens tout de suite : vous ne me verrez jamais casser un restaurateur pour une mauvaise perfor-mance, car il peut tous nous arriver de tomber sur une mauvaise journée, un serveur qui se lève de la patte gau-che, un cuisinier tombé malade qui doit rester à la maison ou un achalandage imprévu. Cela peut soudainement rendre une expérience au restaurant désagréable. Si cela m’arrive, je me contenterai de changer d’adresse tout simplement en gardant le silence...

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OPINION

TRACES est un mensuel gratuit distribué dans les Laurentides, dans Lanaudière, à Laval età Montréal.www.tracesmagazine.com

ADMINISTRATION6, avenue Filion, Saint-Sauveur(Québec) J0R 1R0

DIRECTION DE LA PUBLICATIONAnnie Depont514 [email protected]

ASSISTANTE Nathalie Daragon

DIRECTEUR PUBLICITÉ Pascal Kauffmann 514 [email protected]

GRAPHISMEClaire Delpla, CommunicDesign.ca

RÉVISION DES TEXTESLauraine Croteau-Bertrand

RÉVISION MAQUETTECynthia Cloutier Marenger

IMPRESSION Interglobe

TIRAGE20 000 exemplaires

SITE WEBMichèle Potvin, [email protected]

DÉPÔT LÉGALBibliothèque nationale du QuébecBibliothèque nationale du CanadaISSN 1922-3463

Toute reproduction des annonces et articles de TRACES est interdite sauf contrat spécifi que.

Prochaine tombée : 2 juillet

ENCORE PLUS SUR

www. traces magazine .com

Patrice G. Llavador

L’opinion publique internationale s’assied béatement en face des leaders du monde dit « libre et démocra-tique », qui lui dictent ce qu’elle doit croire. Cela est accompli non pas aussi simplement, mais en usant de moyens qui semblent dispersés, alors qu’en réalité, ils convergent vers un seul but : asséner des contrevérités, les marteler de sorte à les faire res-sembler à des vérités. On a beaucoup entendu dire que plus le mensonge était énorme, mieux il semblait avéré, et que le seriner à l’infi ni conduisait l’opinion à croire que là se trouvait la vérité. Qu’il me soit permis de rap-peler que la deuxième guerre contre Saddam était une manipulation aussi caricaturale qu’invraisemblable, que même un citoyen habitant au fi n fond de la brousse aurait pu déceler. Et pourtant, presque toute la planète s’est ruée et a participé à une entre-prise apocalyptique qui s’est révélée honteuse. Le général en chef Colin Powell est dans un trou de souris depuis qu’il a agité devant des mil-liards de spectateurs fascinés un petit fl acon de poudre blanche.

Quand on a menti tant de fois, pour-quoi s’arrêter en si bon chemin ? Men-tir, c’est voler la vérité, et qui vole un œuf vole un bœuf, qui ment une fois

ment toujours. Alors, Messieurs les menteurs, vous pensez qu’on va vous croire, que tout ce que vous racon-tez sur Fidel, on va le prendre pour argent comptant et que, fi nalement, il nous a fallu 65 ans pour ENFIN trouver comment il était un dictateur aussi corrompu que Mobutu ? Fran-chement, il vous a fallu 65 ans pour recueillir les informations sur la cupi-dité et la sauvagerie de Fidel ? Toute cette durée, presque deux généra-tions, les Trente Glorieuses qui ont effl euré l’île de Cuba sans la faire bé-néfi cier du progrès dont les autres îles des Caraïbes ont bénéfi cié. Il a fallu la fuite d’un ancien chauffeur-colo-nel1 pour enfi n découvrir que Fidel s’était approprié un îlot magnifi que, alors que la propriété privée n’existe pas à Cuba. Il a un yacht, même deux yachts, dont on ne connaît pas la taille ni la valeur. Il fait des tas de choses pas bien, Fidel. Mais il est un despote éclairé, ayant décidé de ne pas suivre le modèle du grand voi-sin, ce qui relève d’un choix aussi pertinent qu’un autre, et ayant mis sa vie en jeu dans ce but. Il est donc logique qu’en tant que dictateur, il ait une vie un peu plus dorée que les autres. Sait-on ce que les princes, les roitelets, les petits présidents ou premiers ministres des pays « libres et démocratiques » se mettent dans

leurs grandes poches ? Sait-on ce que fait le Royaume d’Arabie saoudite, la pire des dictatures de la planète, qui est protégée et encensée par le plus grand des donneurs de leçons ?

Le chauffeur de Fidel nous apprend, scandalisé, qu’il a des vaches privées, de sorte à vérifi er que le lait qu’il boit est sain. Fidel Castro a été victime de dizaines de tentatives d’attentats de la part de l’agence américaine. Sachant qu’on a même tenté de lui fournir des cigares explosifs, je serais un tan-tinet méfi ant, à sa place ! Le seul luxe qu’il y ait dans la propriété de ces vaches, c’est celui de ne pas mourir empoisonné.

J’attends avec impatience le démenti qui va un jour peut-être venir de la part de Fidel, comme celui qu’il avait fi nalement exprimé après des années de mensonges sur sa fortune. « Mon-trez qu’il y a un seul dollar dans une banque suisse, et je démissionne im-médiatement. » On attend toujours.

Et tout le reste de ce bouquin est à l’avenant : on exhibe une photo d’une maison que Fidel aurait ache-tée au Zimbabwe, on vous dit que le vague mur blanc dans le fond, à peine visible, est un abri antiatomique et que le gars à gauche, là, a une valise à la main pleine de cash. Au moins, Colin Powell, il montrait une petite

fi ole ! Là, rien que des assertions, au-cune preuve, de vagues photos, rien qui n’emporte ne serait-ce qu’un doute. Oui, Castro se la coule douce, oui, il a eu des maîtresses, comme son alter ego américain de l’époque de la baie des Cochons, la bien nom-mée. Mais cela est bien mince pour se rembourser de ce qu’il a fait pour son pays, martyrisé par un embargo décrété par un seul pays et dont on se moque des causes, pourvu qu’il soit stupidement appliqué. On montre des photos de La Havane en ruine, en prétendant que c’est le socialisme qui en est la cause. Non, la cause de cette pauvreté, c’est le plus grand blo-cus de l’histoire de l’humanité.

Enfi n, je terminerai sur cette consta-tation primaire : dans le pays de la dictature, je me suis promené partout libre et sans contrainte, sauf, je vous le donne en mille, dans l’enclave du pays de la liberté : Guantanamo2.

1- La vie cachée de Fidel Castro, Juan Rei-naldo Sanchez, Michel Lafon.

2- Au sujet de Guantanamo, aberration di-plomatique internationale énorme, reposant sur un mensonge tout aussi gigantesque, lire l’article de cet universitaire américain, Jona-than M. Hansen : « Give Guantanamo Back To Cuba », New York Times du 12 janvier 2012, et son site Web, www.jonathanmhan-sen.com, listant sa bibliographie.

Despote éclairé

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tous les oiseaux de mauvais augure se sont rassemblés cette année pour annoncer la fin des médias papier, au profit du Web. f-i-N-i. « vous êtes mieux de négocier le virage avant qu’il ne soit trop tard », entend-on sans relâche.

On a déjà connu cette chanson :

lorsque la radio est arrivée;

lorsque la télé est apparue.

Et pourtant, les livres sont encore là pour longtemps; les magazines, aussi. Peut-être quelques journaux disparaîtront-ils puisque toutes les infos nous sont livrées en direct dans l’air ambiant, mais quel homme est-il prêt à lâ-

cher le plaisir d’ouvrir son journal avec le petit café du matin ?

Même le fameux Newsweek n’a pas tenu deux années tout en version numérique. Mal-gré de grosses pertes de revenus au cours de la dernière décennie, la version papier est re-mise sur les presses.

tout n’est pas une question de rentabilité, donc. Heureusement.

Je crois que chaque vague d’innovation ap-porte son lot de changements d’habitudes sans pour autant tout balayer sur son passage. On tasse un peu ce qui existait avant pour faire de la place (surtout dans nos horaires) à

la nouveauté, en espérant qu’elle nous rendra plus efficaces.

J’appréhende la complexité des nouvelles technologies avec curiosité. tant que je per-çois un aspect ludique à la patente, elle m’in-téresse. Sinon, le bon vieux crayon à mine fait toujours l’affaire. la période dans la-quelle nous vivons est passionnante; elle crée des ajouts, des compléments à nos outils. ici comme ailleurs, ce sont les extrémistes qui pensent à une révolution.

www.tracesmagazine.com, le complément du numéro que vous tenez dans vos mains et la bi-bliothèque numérique des numéros précédents.

Rien ne va plus…

6 20 juin 2014

LITTÉRATURE

1. Éco-gestes On y trouve des conseils pour favoriser une consommation res-ponsable. Les astuces sont réparties en neuf rubriques faciles à consulter. Vous vous croyez écocitoyen ? Passez le test Éco-gestes et voyez si vous obtenez la note de passage.

2. Consommer écolo et bio Inspirée du mouvement locavore, elle encourage un mode de consommation moins polluant en privilégiant les achats locaux. Sous forme de livre électronique, l’application fournit un large éventail de moyens pour devenir un consommateur écodurable.

3. Empreinte H20 Remplissez les ques-tionnaires proposés et l’application établi-ra votre consommation d’eau moyenne par semaine ainsi que la pollution créée. Comme la consommation d’eau n’est pas que celle qui sort de votre robinet et de votre pommeau de douche, vous pourriez être déprimés en voyant les résultats…

4. iFixit Réparer un objet brisé est un geste vraiment écologique et responsable. Quand on peut le faire soi-même, c’est encore mieux ! Des milliers de guides de réparation détaillés sont offerts sur iFixit. En anglais. Par contre, les photos sont souvent suffi santes.

5. Sciences et Avenir Pour faire des choix éthiques, il est bon de s’informer. Vous trouverez sur Sciences et Avenir des nouvelles sur l’environnement, la santé, les nouvelles technologies et plus. Le tout vu d’un œil scientifi que.

6. WWF-Canada News Elle fournit des informations nationales et interna-tionales liées à l’environnement. Appli-cation bilingue avec un contenu 25 % francophone. Pour l’info, WWF est une organisation non gouvernementale inter-nationale impliquée dans la protection de la nature.

7. iPhilo Rien de mieux que la philoso-phie pour développer sa pensée critique afi n d’aiguiser son sens de l’éthique. Les philosophes-rédacteurs de iPhilo permet-tent de jeter un regard différent sur l’ac-tualité quotidienne.

8. Buycott Scannez le code-barres d’un de vos produits d’alimentation favoris et voyez quelle entreprise se cache derrière l’étiquette. Est-ce un choix qui respecte vos valeurs ?

9. Seafood Watch Elle permet de faire vos achats de fruits de mer provenant d’une pêche durable. Vous appréciez un poisson exclu de cette liste ? Seafood Watch vous proposera une option éthique. 10. Guide des papiers jetablesIl existe une application pour ça ! Élabo-rée par Greenpeace, elle détermine les marques de mouchoirs, d’essuie-tout et de papier hygiénique qui sont les plus respectueuses de nos forêts.

10 applications iPad/iPhoneéthiques, écologiques et responsables

Dominic Guay

Un slogan populaire d’Apple dit : « Il y a une application pour à peu près tout. » Mais que peut-on trouver pour ceux qui veulent faire des choix éthiques et écologiques ? Voici les rares trouvailles parmi le million d’applications offertes.

17e Édition

6 AU 10 AOÛT 2014

150 ARTISANS

Métiers d’art // Produits du terroir

Nancy R. Lange

Convivial; c’est le premier mot qui me viendrait en tête pour décrire l’auteur lavallois Patrick Coppens, homme de lettres qui rassemble et accueille. Cofondateur de la Société littéraire de Laval et fondateur des Mardis de Port-Royal, il a produit et animé, au fi l des ans, une foule de spectacles et d’événements, en Europe et au Québec, auxquels ont participé de nombreux artistes de la plume, du pinceau et de la scène.

La voix est forte et porte loin. Le corps massif en impose et le geste, comme le verbe, ratisse large. Véri-table force de la nature, bouillonnant de vie, l’homme, visiblement, est un passionné. Pourtant, si le sourire n’hésite pas à se montrer, de même que le rire, sonore, le regard garde une tendresse et même, par mo-ments, une fragilité.

Cette double nature est présente dans son œuvre. Dans un livre, elle célèbre la vie. Dans un autre, elle s’aventure du côté de l’ombre, du doute et de la tristesse. Mais le doute n’est-il pas le compagnon fi dèle des artistes, qui les amène à ne pas s’installer dans le confort d’une réalisation pour plutôt se laisser entraîner dans l’aventure d’une création nouvelle ?

À peine assis, il sort un crayon et se met à dessiner, comme si une seule tâche à la fois, cela ne suffi sait pas. C’est que l’insatiable Patrick Cop-pens a le même appétit pour les cou-leurs que pour les mots. Alphabêtes, un magnifi que bestiaire illustré qui vient de paraître aux Éditions Trip-tyque, nous donne ces deux aspects à découvrir.

Ludiques, joyeux, les dessins, vive-ment colorés, ont une fraîcheur qui rappelle l’enfance. Les textes, courts,

explorent divers registres et diverses tonalités : la mélancolie, la philoso-phie, la truculence. L’intelligence étin-celle. L’humour et le jeu de mots font sourire : « Serpent / après l’échange des anneaux / le serpent vit en couple / il est empressé / chérie tu m’as sonné ? » Parfois, une porte s’ouvre sur un sur-réalisme à la Jacques Prévert : « Ba-leine / la baleine au milieu du square / remplace le jet d’eau absent / pour quelques soirs ». Les références litté-raires s’offrent subtilement : « Chenille / je / sera un autre ».

C’est sûrement dans la proximité avec la nature, s’offrant, tel un ta-bleau vivant, dans les fenêtres de sa maison peuplée de livres que l’auteur a trouvé l’inspiration de son bestiaire. Des murs complets de livres, empilés aussi dans tous les coins, voisinent les belles œuvres d’art. Et dehors, juste à côté, voici la rivière et le jardin, où on

récolte les délices qu’on partagera à table au cœur de belles conversations.

Alphabêtes est un hommage à la beauté, à la joie, à l’amitié et à l’es-prit. La remarquable musicalité des textes renvoie aux comptines et aux fables. L’œuvre a d’ailleurs été mise en musique en 1995 par Gilbert Pa-tenaude, directeur de la maîtrise des Petits chanteurs du Mont-Royal et de la chorale lavalloise Les voix d’Elles. Voici maintenant qu’elle est aussi mise en images. Ne serait-il pas mer-veilleux de la voir un jour présentée au Mondial Choral, avec projections des dessins de l’auteur ? Souhaitons-nous cette chance !

Alphabêtes, Patrick Coppens, Éditions Triptyque.

Patrick CoppensL’hôte incomparable au banquet des images et des mots

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Je suis honoré de contribuer à la Semaine des Artisans de Laval.Il me tient à cœur de faire rayonner nos artistes locaux,

ainsi ce bel événement permet aux artisans d’ici et d’ailleurs d’exposer leurs œuvres et leur savoir-faire. Vous léguez aux

générations futures un patrimoine artistique important.

Jean Habel,député de Sainte-Rose

Bureau de circonscription

132, boulevard Sainte-RoseLaval (Québec) H7L 1K4

Tél. : 450 963-8272Téléc. : 450 963-7318

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Voici les différentes diciplines que vous pourrez découvrir sur le site de la Semaine des Artisans de Laval 2014...

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Ces violations, Frédéric Bérard, avo-cat et chargé de cours à la Faculté de droit de l’Université de Montréal, en recense plus d’une vingtaine dans un essai récemment paru chez XYZ, La fi n de l’État de droit ? Sans aller jusqu’à répondre à sa question par l’affi rma-tive, l’auteur nous fait néanmoins part de son inquiétude concernant l’effri-tement, ces dernières années, de l’État de droit, c’est-à-dire l’État démocra-tique respectant des balises juridiques indépendantes du pouvoir en place.

Parmi les violations qu’il a observées au Canada et au Québec, à tous les

ordres de gouvernement, Frédéric Bérard note de nombreux accrocs aux droits et libertés de la personne et à la Constitution, dont le respect semble de plus en plus à géométrie variable. Il revisite notamment l’his-toire d’Omar Khadr en mettant en lumière tous les manquements dont le jeune homme a été victime, justi-fi és, selon le gouvernement conser-vateur, par le fait qu’il serait un ter-roriste. La présomption d’innocence n’existe-t-elle plus au Canada ? de-mande Me Bérard.

Dans cette même veine, l’auteur met également en garde contre les tribu-naux populaires que deviennent les médias et les commissions d’enquête publiques, comme la commission Charbonneau, qui entachent des ré-putations en condamnant sur la base d’allégations. Il rappelle le cas de Gé-rald Tremblay, forcé de démissionner de son poste de maire de Montréal à cause de la grogne populaire, et ce, même si, dans les faits, il n’était pas accusé – et ne l’est toujours pas – par le système judiciaire.

Exemple après exemple, Frédéric Bérard amène ainsi à réfl échir à l’im-portance de l’État de droit, un rem-part contre les abus de pouvoir des gouvernements, mais aussi contre la « tyrannie de la majorité et [...] les dérives populistes ». L’exercice, bien que parfois ardu – une plus grande vulgarisation aurait été bénéfi que –, s’avère toutefois nécessaire dans notre société, où les violations se dé-roulent trop souvent dans le « confort et l’indifférence ».

La fi n de l’État de droit, Frédéric Bérard, Éditions YYZ, 2014.

1- Alexandre Trudeau, préface de La fi n de l’État de droit ?

Accrocs à l’État de droit« Des choses précieuses sont en péril.

Qui rendent possible le monde que nous souhaitons tous.Des choses qui ont pris du temps à bâtir et qui exigent de la vigilance.

Nos libertés. Nos lois. Notre paix. »1

Cynthia Cloutier Marenger

Il n’y a pas si longtemps, quand Jean Chrétien se targuait d’être à la tête du « plus meilleur pays au monde » [sic], on pouvait sourciller devant la formulation, il n’en restait pas moins qu’il s’approchait de la vérité sur bien des plans. L’ex-premier ministre du Canada tiendrait-il aujourd’hui les mêmes propos ? À voir les violations récentes de l’État de droit, rien n’est moins sûr.

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Marie-France Belso : 514 815-2762

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3 août : Oliver Jones & Éric Lagacé

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Sept semaines thématiques : de la musique pour tous les goûts et toute la famille !

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JOURNÉES PORTES OUVERTESGratuit : les mercredis du 2 juillet au 13 aoûtréservation nécessaire : 819 687-3938 # 1

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ACTIVITÉS

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14 20 juin 2014

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•8 juilletau 30 août HOMMAGE À JOHNNY CASH

•17 au 19 juillet luC lANGEviN

•30 et 31 juillet vAlériE BlAiS

•24 au 26 juillet PHiliPPE BONd

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Nos Déjeuners

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