Gazeran – Rambouillet – Poigny – La Boissière Ecole Hermeray – Raizeux – Vallée de la Guesle
Il n’est pas question de performances mais de randonnées contemplatives. Au gré des sorties vous constaterez avec satisfaction que vous pouvez allonger les distances, ne plus appréhender le relief et rentrer chez vous en pleine forme. Souhaiteriez-‐vous alors rouler en compagnie d’un groupe ? Rejoignez un club yvelinois affilié à la Fédération Française de CycloTourisme, en consultant le site du CODEP78 : www.codep78-‐ffct.org Vous trouverez très certainement un club près de chez vous. Yvelines Tourisme et les office de Tourisme du territoire sont à votre disposition pour vous aider dans vos recherches. Consultez alors le site d’Yvelines Tourisme : www.yvelines.fr Vous pouvez aussi vous accorder quelques jours de détente et de tourisme, à proximité de Paris, vous lancer à la découverte des Yvelines, au rythme de votre monture favorite, muni de votre appareil photo et du « Cycloguide 78 ».
-‐ Au Nord, la Vallée de la Seine, aux portes de la capitale, attire flâneurs et amateurs d’art à la recherche des sites immortalisés par les impressionnistes. -‐ Puis, la forêt de Rambouillet, écrin de verdure parmi les mieux préservés d’Ile de France, est l’héritière de l’antique forêt d’Yveline qui a donné son nom au département : Elle offre aux promeneurs, à pied, à cheval ou à vélo, l’occasion de belles randonnées entre étangs, vallons et cascades. -‐ Enfin, plus au Sud, aux portes de la Beauce, petites routes tranquilles et villages paisibles autour de leur clocher font le plaisir des amoureux de balades champêtres, en toutes saisons et en toute quiétude. En automobile, l‘on remarque un paysage en passant trop rapidement ; à vélo, on y entre, en percevant toutes les senteurs, tout le calme. Rayons du soleil à travers les ramures, forêt peuplée d’arbres séculaires, petite route que borde un ruisseau, charmant village au creux d’un vallon, petite église de campagne, prairie que voile une légère brume, point de vue grandiose, chant d’une alouette, biches, cerfs ou chevreuils aux aguets : autant de haltes qui vont réjouir le touriste à vélo.
Le département des Yvelines possède un patrimoine éclectique : Patrimoine architectural et historique renommé, avec les châteaux de Versailles, St Germain en Laye, Rambouillet, Dampierre, Chevreuse…, les abbayes de Port-‐Royal, des Vaux de Cernay…, les bourgades de Montfort l’Amaury et Saint Arnoult en Yvelines… Mais aussi patrimoine naturel d’une richesse incomparable ; nombreux sont les touristes surpris par la diversité des paysages forestiers et ruraux, à l’écart des grands axes et zones urbanisées.
Tourisme à vélo en Yvelines avec Yvelines Tourisme, les offices de Tourisme et le Comité départemental 78 de la Fédération Française de Cyclotourisme
Tout droit, à 500 mètres de la Croix Pater, contemplez le panorama sur le massif forestier du Haut Planet. Après avoir traversé La Boissière Ecole, vous entrez dans le domaine des agriculteurs, la Beauce est à quelques coups de pédales ! Attention ! Descente un peu raide vers Hermeray ! Prenez le temps d’admirer le village à l’ombre de son clocher du XIème, le point de vue sur la vallée de la Guesle. Vous passerez ensuite à Raizeux, paisible village où Robert DOISNEAU, célèbre photographe, a souvent séjourné. Dans la vallée de la Guesle, où se cache une flore rare et protégée, vous apercevrez l’Etang de Guiperreux qui, avec ses superbes éclairages, ravit aquarellistes et photographes. De retour vers Gazeran, jetez un coup d’œil au Chêne du Président, arbre remarquable AZM.
A 1 km de votre départ, vous découvrirez le village de Gazeran, son église (XI-‐XVIème), son lavoir. Soyez prudents pour franchir à gauche le portillon de Guéville, une halte s’impose pour visiter le château de Rambouillet, le parc, la bergerie, la chaumière des coquillages… Pas d’inquiétude en approchant de l’Etang du Coupe Gorge, il n’y a plus de bandits de grands chemins ! Aux Basses Masures, vous pouvez troquer votre monture favorite contre un cheval en chair et en os. En entrant dans Poigny prenez le chemin de l’Etang du Roy, sinon, à une encablure, se trouve la charmante petite église. Vous êtes fatigué ? Le temps menace ? Au poteau de Pecqueuse, vous pouvez rejoindre directement le Petit Etang Neuf et la D 107, vers Poigny puis Gazeran.
Après la visite du château de Rambouillet, qui passionnera les amateurs d’HISTOIRE, tout au long de cette merveilleuse escapade, forêt profonde, eaux dormantes et campagne lumineuse se succèderont pour le plaisir des amoureux d’une NATURE sereine.
Flânerie entre Histoire & Nature en Forêt de Rambouillet
Gazeran Le nom de « Gazeran », anciennement Gaserannum, viendrait d'un nom d'origine germanique, Wazeringus. Le site est habité dès le Néolithique. Seigneurie inféodée au comté de Montfort jusqu'au XIVe siècle. Terroir acheté en 1708 par le comte de Toulouse qui le réunit au domaine de Rambouillet.
Myriam et Sébastien Bourgeois vous y accueillent pour déjeuner ou dîner, au coin du feu, dans des salons privés ou sur la terrasse à la belle saison. La cuisine de ce jeune chef est l'une des plus savoureuses de notre région. Mais, pour rejoindre Rambouillet, dirigez-‐vous à droite avec prudence et empruntez la départementale sur environ 1km.
DÉCOUVRIR GAZERAN : En quittant la gare qui dessert la ligne Paris-‐Chartres, avant de gagner le centre du village, sur votre gauche, vous trouvez l'atelier de Mme Di Mino-‐Bayle, maître verrier, qui est toujours prête à faire apprécier et partager son art. Vous apercevrez sur votre droite les vestiges du château-‐fort Saint-‐Antoine construit au XIe siècle dont il ne reste que l'ouvrage d'entrée muni d'un pont-‐levis. Descendez à droite, voici l'église Saint-‐Germain-‐d'Auxerre : église du XIe siècle, remaniée au XVIIe et restaurée en 1856. Celle-‐ci a été inscrite à l'inventaire supp lémenta i r e des monuments historiques et des sites le 19 Octobre 1965. C'est le centre de la paroisse où réside notre curé Jean-‐Pierre Tran. C'est une des rares de la région à posséder un orgue qui permet d'organiser des concerts. Tout près de l'église vous pourrez admirer un jardin privé, classé hors concours.
Sur la place, en face de la mairie, jetez un coup d’œil au lavoir, toujours fleuri en été Les promenades sont nombreuses en allant vers Poigny, vous pourrez peut-‐être trouver, assez près de la rivière, le piment royal (Myrica gale) ou myrte des marais. Son secteur principal est dans le Massif de Rambouillet et principalement autour de Gazeran. Son feuillage odorant est un répulsif naturel et traditionnel, utilisé par les campeurs pour éloigner les insectes piqueurs. A gauche, sur la départementale vous trouverez un café pour vous restaurer rapidement, mais pour un repas gastronomique, nous ne saurions trop vous recommander la Villa Marinette.
DU THÉÂTRE DE QUALITÉ : Gazeran possède une troupe de théâtre dont les représentations dans la salle des fêtes sont très prisées.
ONT RÉSIDÉ À GAZERAN : • Sadi Carnot, président de la 3ème république. • Miss Pearl White, actrice américaine de films muets.
Rambouillet La première mention de Rambouillet figure dans un acte de donation manuscrit en latin par lequel Pépin le Bref donne la forêt d’Yveline, près de Rambouillet, à l’abbaye de Saint-‐Denis.
N’HÉSITEZ PAS À VISITER : Vous qui êtes amoureux de Nature et d’Histoire, n’hésitez pas à prendre le temps de visiter ! Aussitôt après avoir franchi la Grille de Guéville, vous vous trouvez au paradis des promeneurs : arbres majestueux, clairières et cours d’eau, la Guéville, constituent le paysage du « jardin anglais », conçu à la demande du duc de Penthièvre, né à Rambouillet et fils du comte de Toulouse.
A droite, située sur une île entre deux ponts de pierre qui, à l’origine étaient en bois, découvrez la Chaumière aux coquillages, de style rustique à l’extérieur, construite dès 1779 pour la princesse de Lamballe, belle-‐fille du duc de Penthièvre et amie intime de Marie-‐Antoinette. A l’intérieur, la rusticité laisse place à un raffinement digne du siècle des Lumières : Coquillages associés avec légèreté à de la nacre et à de la pâte de verre.
Rambouillet
Puis, à gauche, construite en 1786-‐1787, voici la laiterie de la Reine, dans son enclos fermé par une grille. Elle fut édifiée à la demande de Louis XVI pour Marie-‐Antoinette. Alors que le pavillon de droite servait à la préparation du lait, celui de gauche était réservé aux pièces de repos.
A quelques tours de pédales, vous trouverez la direction de la Bergerie nationale, si vous en avez le temps, sa visite intéressera petits et grands. Son portique d’entrée commémore l’arrivée de mérinos espagnols en 1786. C’est aujourd’hui un établissement national, une ferme pédagogique ouverte au public montrant le fonctionnement d’une véritable exploitation agricole.
Le pavillon central, temple d’apparence extérieure assez sévère mais à l’intérieur richement décoré, était un lieu de dégustation.
Un espace gourmand vous propose des produits gastronomiques de la bergerie. Vous pouvez aussi vous procurer cartes postales et produits en laine des moutons.
Rambouillet La première mention de Rambouillet figure dans un acte de donation manuscrit en latin par lequel Pépin le Bref donne la forêt d’Yveline, près de Rambouillet, à l’abbaye de Saint-‐Denis.
Avant de quitter le domaine, faites au moins une halte au château qui peut être l’occasion d’une visite plus complète.
Simple manoir puis forteresse, entourée de douves, pendant la guerre de Cent Ans, aux limites du massif forestier de Rambouillet, le château est devenu par la suite une résidence d’agrément avec son domaine de chasse privilégié des rois enfin des présidents. Louis XIV et Louis XV y séjournèrent fréquemment, Napoléon Ier y passa sa dernière nuit, en 1815, avant son départ pour Sainte-‐Hélène, Charles X y signa son abdication le 2 août 1830. C’est de Rambouillet que le Général de Gaulle donna l’ordre à la division Leclerc de libérer Paris. Désormais, domaine présidentiel, le château accueille périodiquement les chefs d’Etats invités en France et possède des décors intérieurs extrêmement raffinés ; superbes boiseries du XVIIIe, appartements de l’Empereur, cabinet des Faïences en carreaux de Delft, Mobilier national donnent un cadre prestigieux à cette demeure.
La façade sud donne sur de magnifiques jardins à la Française, objets de grands soins, avec parterres fleuris, allées de tilleuls, perspectives, canaux et embarcadères pour accéder aux îles.
Rambouillet La première mention de Rambouillet figure dans un acte de donation manuscrit en latin par lequel Pépin le Bref donne la forêt d’Yveline, près de Rambouillet, à l’abbaye de Saint-‐Denis.
Dans la rue principale, le Palais du Roi de Rome, construit entre 1809 et 1811 à l’initiative de Napoléon Ier et affecté au fils de l’Empereur, présente, depuis 2001, une collection exceptionnelle de Jeux de l’Oie, véritables œuvres d’art. Place de l’église, le musée « Rambolitrain », fondé en 1984, offre, aux passionnés du chemin de fer de tous âges, quelque 4000 trains-‐jouets européens dont certains remontent à la moitié du XIXe siècle ainsi qu’un réseau ferré animé. A quelques kilomètres de la ville, en direction de Clairefontaine, en pleine forêt, cerfs, biches, daims mais aussi rapaces vous attendent à l’Espace Rambouillet. Une merveilleuse découverte pour petits et grands. Chaque saison a son intérêt.
Au nord, ouverte vers la ville, la cour d’honneur présente un aspect assez austère, avec, à sa droite, la tour à créneaux et mâchicoulis, où François Ier serait décédé en 1547.
La ville offre aussi aux touristes l’occasion de visites fort intéressantes ; de nombreuses maisons datant du XVIII e siècle bordent les rues du centre ancien.
… Mais, afin de poursuivre à vélo cette flânerie entre Nature et Histoire, sortez du parc par la grille de la Motte, quittez la ville et rejoignez la piste cyclable, qui serpente en forêt profonde pour vous d ir iger vers une route forestière puis le village de Poigny.
Balade sur les pistes cyclables en forêt de Rambouillet
Notre imagination nous conduit en Berry, dans la Vallée Noire chère à George SAND ; à la croisée des chemins, nous allons peut-‐être rencontrer les héros de « La Mare au Diable » ! Après avoir parcouru quelques kilomètres, nous pénétrons sous le couvert des pins ; une autre région se présente à notre esprit : les Landes. Une bonne odeur de résine mêlée de fougères flatte nos narines… Mais il faut déjà penser au retour afin de ne pas être surpris par la chaleur : nous rejoignons POIGNY puis RAIZEUX en longeant le Petit Etang Neuf ou l’Etang du Roy, selon notre humeur, à moins que nous ne décidions de rallier la route de Gazeran pour photographier le Chêne du Président. Nous rentrons ravis et sereins, persuadés d’avoir profité d’une matinée de vacances.
Un peuple d’oiseaux nous accueille de chants mélodieux. Un subtil parfum de verdure nous envahit. Tiens ! Une buse, dérangée par notre approche s’envole et s’éloigne. Nous voici maintenant dans une clairière, baliveaux et fougères se disputent le territoire ; la luminosité nous surprend, le soleil n’est pas encore brûlant, une légère brise nous caresse et nous rafraîchit. Nous voici maintenant dans une clairière, baliveaux et fougères se disputent le territoire ; la luminosité nous surprend, le soleil n’est pas encore brûlant, une légère brise nous caresse et nous rafraîchit. …Prenons un peu d’élan en descendant, l a i ssons -‐nous g l i sser , a ins i nous remonterons en face sans difficulté. Le paysage change, et c’est alors sous une voûte de verdure que nous nous retrouvons. La végétation est de plus en plus dense, seuls quelques rais de lumière viennent jusqu’à nous.
Le récit : Aujourd’hui, il va faire chaud, ce sera donc une sortie tranquille, pas de grande distance, pas d’itinéraire établi à l’avance ; nous avons décidé d’aller rouler au frais, à l’écart de toute circulation. Munis de notre appareil photo, nos bidons remplis, nous rejoignons les pistes cyclables qui serpentent agréablement et sillonnent cette magnifique forêt qui nous environne. Nous nous dirigeons au gré de notre fantaisie C’est sous une haute futaie, que nous roulons, à l’ombre d’arbres séculaires qui n’ont rien à envier aux chênes de la forêt de Tronçais créée par Colbert. Quel calme !
Poigny-‐la-‐Forêt Doit son nom à un terme celtique signifiant "clairière dans les bois". Nom qui convient toujours parfaitement à ce village.
DÉCOUVRIR POIGNY : Poigny appartint aux moines de Saint-‐Magloire au 12ème siècle, à la famille d’Angennes au 16ème siècle et enfin au comte de Toulouse au 18ème siècle. Louis XVI y avait un rendez-‐vous de chasse. Sur la route forestière, tournez à droite, vous traversez tout d’abord le hameau des Basses Masures, royaume du cheval depuis des décennies, puis, arrivés à la route départementale, tournez à gauche et tout de suite à droite.
Une maison est située juste à l’angle, l’ancienne auberge du Petit-‐Paris où Edith Piaf a très souvent séjourné lorsque son ami, le boxeur Marcel Serdan, s’entraînait à l’Auberge des 4 Tilleuls, qui a connu de nombreux sport ifs, dont Jacques Anquetil, au centre du village.
Longez ensuite le mur de la propriété qui, autrefois, a appartenu à la famille de Sadi Carnot, et rejoignez la forêt profonde par la route de l’étang du Roi, que vous ne manquerez pas d’admirer, en empruntant la piste cyclable. C’est là que la Guesle prend sa source. Avec ses chênes centenaires, son muguet, ses rhododendrons et ses champignons, la forêt est ici partout présente.
Une descente en pente douce vous conduit à l’entrée de Poigny. Vous trouverez alors la jolie petite église St Pierre, avec son caquetoire, elle date du XIIe siècle et a été remaniée au XVIIe.
La Boissière-‐école La Boissière était au Moyen Âge un fief de la châtellenie de Saint-‐Léger.
Il a été agrandi vers 1890 pour le commandant Olympe Hériot en ajoutant notamment deux ailes basses avec terrasses. C'est de cette époque que date le remarquable escalier en marbre. En 1948, le château a été offert à l’école par la famille Hériot. A droite, l’église Saint-‐Barthélemy reconstruite en 1892 et en 1894 pour la sacristie, à l'emplacement d'une ancienne église donnée à l'abbaye parisienne de Saint-‐Magloire par Hugues Capet et détruite par un incendie en 1888.
Dans le cimetière, vous remarquerez la chapelle funéraire de la famille Hériot, dite également Mausolée Hériot, qui a été construite en 1901 classée monument historique en 1986. Là repose le petit Jean, décédé à l’âge de 2 ans, fils d’Olympe Hériot et de Cyprienne Dubernet, son épouse, qui avait été vendeuse aux magasins du Louvre.. Pour la petite histoire, Auguste Hériot, frère aîné d’Olympe et fondateur des magasins du Louvre a servi de modèle à Zola pour son personnage d’Octave Mouret dans "Au bonheur des dames" et Auguste-‐Olympe, fils aîné d’Olympe a eu une brève liaison avec Colette et lui a inspiré le personnage de "Chéri". Dans le village, il faut noter ce qui est devenu une institution : l’épicerie de Sonia, relais poste et lieu de rencontre des habitants des villages voisins.
Passez devant le Haras de Bory, « résidence de luxe » pour de superbes chevaux mais auss i sympathique restaurant, puis entrez à La Boissière-‐École, qui doit son suffixe "École" à l’établissement fondé par Olympe Hériot, ancien directeur des Grands Magasins du Louvre, sur sa propriété en 1886. Ancien militaire, il le destinait à accueillir des enfants de troupe âgés de cinq à treize ans. C’est aujourd'hui un internat public à but pédagogique que nous verrons plus loin. Sur votre gauche, le Château, construit entre 1853 et 1857 pour le baron Le Gras de La Boissière, dans le style Louis XIII en b r i que e t p i e r r e ; i l i n co rpo re vraisemblablement des éléments de la construction antérieure du 17ème siècle dont il occupe l'emplacement et reprend une partie du plan en lui donnant une symétrie qu'il n'avait pas à l'origine.
La Boissière-‐école Les fouilles archéologiques et le Chemin de Compostelle.
En quittant La Boissière, nous passons devant la Ferme de la Tremblaye, créée dans les années 70 par le groupe Bongrain. C’est un élevage de 250 bovins, vaches laitières accompagnées des génisses, et un élevage caprin de 600 têtes. L’exploitation est constituée de 125 Ha de SAU (Surface Agricole Utile) dans le but de produire les fourrages nécessaires aux troupeaux (herbe, foin, maïs plante entière). Située au bord d'une des variantes de la via Turonensis, chemin de Saint Jacques
de Compostelle, la ferme de la Tremblaye accueille les pèlerins qui le souhaitent et a prévu un local à cet effet. La via Turonensis (ou voie de Tours) est le nom latin de l'un des quatre chemins de France du pèlerinage de Saint-‐Jacques-‐de-‐Compostelle, le plus au nord. Elle part de la tour Saint-‐Jacques à Paris, une de ses variantes rejoint Chartres en passant par Rambouillet, Gazeran, La Boissière et traverse Mittainville, puis Orléans, Tours, Poitiers, Bordeaux. À l'étape d'Ostabat, dans les Pyrénées Atlantiques, elle est rejointe par la via Lemovicensis qui vient de Vézelay et la via Podiensis qui vient du Puy, au niveau du Carrefour de Gibraltar. Elle traverse la frontière espagnole par le col de Roncevaux, où elle prend le nom de Camino Navarro, rencontre la via Tolosane qui vient d’Arles en passant par Toulouse à Puente la Reina et, à partir de cette étape, poursuit sa route jusqu'à Saint-‐Jacques-‐de-‐Compostelle sous le nom de Camino Frances.
Vers l'an 250 après J.-‐C, dans la Gaule gallo-‐romaine, un groupe de potiers s'installe non loin de Chartres, capitale des Carnutes. Plus de 1.700 ans plus tard, des archéologues découvrent, à La Boissière, ce qu'il reste de ces ateliers de potiers. Le potier vendait ses céramiques dans un périmètre de 30 à 40 km alentour. Le site a pu être étudié dans son intégralité, ce qui est rare, permettant d'avoir une compréhension globale de l'organisation de la production des poteries. Certaines poteries produites témoignent de l'adoption des goûts gallo-‐romains, comme les poêlons, utilisés pour faire frire les aliments. Quatre campagnes de fouilles, menées entre 1989 et 1991, ont permis d'avoir une vision complète du site : les bâtiments, les fours, les techniques de cuisson, les céramiques fabriquées, la vie quotidienne … En 1992, un four fut même remis en service afin de mieux comprendre le savoir-‐faire de ces artisans. Le site a ensuite été refermé et les poteries exposées à la mairie.
© SADY
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Hermeray La paroisse d'Hermeray est mentionnée sous le nom d'Hermolitum en 774 dans la charte de Pépin le Bref, qui consigne la donation de la forêt d'Yveline à l'abbaye de Saint-‐Denis. Au XIe siècle, la paroisse appartient à la châtellenie d'Épernon. Amaury 1er comte de Montfort, en fait par la suite don au prieuré Saint-‐Thomas d'Épernon.
assistance aux Raizeuliens mais ce sont les Hermolitiens qui leur ont apporté de l’aide. Après la Révolution de 1789, lors de la cons t i tu t ion des te r r i to i res des communes, selon le désir des habitants, le hameau du Bois Dieu n’a pas été rattaché à Raizeux mais à Hermeray.
UN PEU PLUS D’HISTOIRE : En juillet 1706, le duc d'Épernon vend à Louis-‐Alexandre de Bourbon, comte de Toulouse, les hameaux du Bois-‐Dieu, de La Villeneuve et de Guiperreux. La commune actuelle est composée d'une succession de petites agglomérations qui s'étendent sur la rive droite de la Guesle. Tous ces hameaux, fort anciens, ont presque tous possédé des demeures seigneuriales dont il reste des vestiges plus ou moins en bon état, dont le sort a été très varié. Hermeray a toujours attiré les cinéastes. Nous avons tous en mémoire la bataille finale du film culte "Les tontons flingueurs" qui se passe dans la cour du refuge de la SPA à la Berthière. Avant de descendre, ne manquez pas de profiter du panorama sur la vallée de la Guesle et le bourg, blotti autour de son clocher.
L’église Saint Germain d’Auxerre a été édifiée au 12ème, comme celle de Mittainville et attribuée à Drogon de Rezeux. Elle a été remaniée au 17ème 18ème et 19ème. Le clocher a été ajouté en 1850. Le cimetière a été transféré hors du village en 1880. Une rancune tenace a perduré pendant plusieurs générations : Les habitants du hameau du Bois Dieu, situé sur le plateau de l’autre côté de la vallée, victimes de la Peste Noire au 14e siècle, avaient demandé
Raizeux et la Guesle « … sans elle, Raizeux n’aurait jamais existé »
Actuellement, dans le cadre d’un contrat rural, la municipalité a entrepris la réfection des lavoirs, de la source de la Motte ainsi que du sentier longeant la Guesle, promenade fort prisée des Raizeuliens et habitants des communes voisines. *André Briot, « Raizeux, petit village en la châtellenie
d’Epernon », SHARY 1999
Né de l ’eau et de la forêt, mis en valeur par le prieuré Saint-‐Thomas d’Épernon et le monastère de Saint Magloire, Raizeux est constitué de plusieurs hameaux qui s’étendent le long de la vallée de la Guesle. Au cours des siècles, la vie de Raizeux s’est petit à petit organisée en hameaux -‐ Les Chaises, Les Roches, Cady, Boulard -‐ le long des rives du « Tahu », ancien nom de la Guesle, qui prend sa source à Poigny-‐la-‐Forêt, plus précisément à l’étang du Roi. Avant l’an mil, date approximative des premiers aménagements de la rivière, la vallée n’était qu’une succession de marécages et étangs, de l’entrée de Raizeux jusqu’à Epernon : L’espace à proximité de la Mairie, récemment paysagé, apprécié des pêcheurs à la ligne et sportifs de tous âges, s’est longtemps appelé le « bourbier ». Bien que le moulin de Guiperreux semble avoir été édifié dès l’époque romaine, les trois moulins sur le territoire de Raizeux – moulins de Raizeux, du « Reculet », de Cady – ainsi que celui de Bécherel (Béchereau) n’ont existé qu’à partir de la Renaissance. Les habitants avaient alors obligation d’y faire moudre leurs grains et les meuniers, très influents, étaient écoutés de tous et relativement instruits.
Tandis qu’aux moulins se rencontraient les hommes, les lavoirs, jalonnant le cours de la rivière, retentissaient du bruit des lavandières battant leur linge. Sur les coteaux dominant la vallée, laboureurs et vignerons s’activaient en toutes saisons ; jusqu’au XIXe, de nombreuses pièces de vigne parsemaient les versants les mieux exposés. Au siècle dernier la source de la Motte, qui jouxte la Guesle, était encore réputée pour la qualité de son eau.
1912-‐2012 : Centenaire de Robert Doisneau Raizeux et Robert Doisneau, une Histoire d’Amour.
A Raizeux en 1988 Le Cercle d’Histoire tient à commémorer le centenaire de sa naissance à l’occasion
de l’exposition
« RAIZEUX ET ROBERT DOISNEAU, UNE HISTOIRE D’AMOUR »,
LES 12 ET 13 MAI 2012, EN LA SALLE POLYVALENTE EUGÈNE BUCHER.
Témoignages, documents d’archives, photos…
et autres surprises y seront présentés.
En arrivant par la Route des Ponts vous découvrez un espace vert, devenu le terrain de prédilection des amateurs de tennis, boulistes et pêcheurs. Nous l’appelons « l’Espace Robert Doisneau » en souvenir du célèbre photographe. Bien que né à Gentilly, en avril 1912, Robert DOISNEAU, a beaucoup séjourné dans notre village. Très jeune, il venait très fréquemment chez son grand-‐père, Eugène, natif de Raizeux. Les communes limitrophes ont également compté de nombreux Doisneau parmi leurs enfants. Plus tard, dès qu’il le pouvait, le photographe préféré des Français ne manquait pas de revenir profiter de notre campagne ; c’est ainsi que, chez une amie raizeulienne, il a rencontré Pierrette Chaumaison, dont il est tombé amoureux. Après leur mariage en 1934, Pierrette et Robert, avec leurs deux filles, Annette et Francine, venaient régulièrement passer des vacances à Raizeux, où ils ont toujours gardé de solides liens d’amitié.
Décédé le 1er avril 1994, Robert Doisneau repose désormais, selon ses dernières volontés, à l’ombre de notre clocher, aux côtés de son épouse ; il est, sans conteste, un enfant de Raizeux.
Promenades à Raizeux
Proches du massif de Rambouillet, les terres ont fait l’objet de l’un des premiers essartements de la forêt d’Yveline, puis ont été cultivées par les frères convers du monastère des Moulineaux, en forêt de Poigny. Un profond souterrain, partant de la ferme des Piffaudières, et aujourd’hui bouché, semble se diriger vers le monastère. Quant aux moines de Saint Magloire, installés à Guiperreux par Robert le Pieux en 989, ils avaient à charge l’entretien de la léproserie, dite « la grange aux lépreux », déjà créée vers 990 et probablement située à l’emplacement actuel de la ferme des Piffaudières.
Sur votre droite voici la Mairie Ecole qui, en septembre 2010, a fêté son centenaire, avec tous les Raizeuliens en tenue d’époque. Vous arrivez ensuite au domaine de la Baste où se trouvent des gîtes ruraux aménagés par le propriétaire, Monsieur Sabbah. Le nom de la Baate apparaît pour la première fois en 1177. Le bâtiment actuel a été construit entre les 17ème et 20ème siècles. Après avoir traversé le Hameau des Chaises, laissez la départementale remonter à droite, vers le plateau agricole et le hameau des Piffaudières, il possède de très belles fermes dont l’une était une léproserie au moyen-‐âge. Peut -‐êt re , en promenade ou en randonnée, avez-‐vous déjà découvert, sur le territoire de Raizeux, le hameau des Piffaudières qui domine la vallée de la Guesle. Savez-‐vous que ce lieu est chargé d’histoire, depuis le haut Moyen Âge ? Là, se situe l’un des grands domaines agricoles, à l’origine de notre village.
Selon la légende, les lépreux reposeraient à quelques centaines de mètres, aux « Belles Croix ». Cette léproserie, dépendance de la maladrerie d’Epernon, dans le faubourg Saint-‐Denis, ne survécut pas à la guerre de Cent Ans (1337-‐1453) ; un document de 1497 fait alors mention d’un manoir aux Piffaudières. En 1792, le manoir a été vendu comme bien national, il avait plutôt l’apparence d’une métairie ; celle-‐ci fut en exploitation pendant longtemps, avec une cour centrale remplie de fumier, des écuries, des granges et greniers. Ce n’est qu’au XXème siècle que les terres ont été vendues.
Promenades à Raizeux En empruntant à gauche cette départementale, à quelques centaines de mètres, vous quittez Raizeux pour retrouver Béchereau, commune d’Hermeray.
... Chaque jour, la vie à Raizeux voit se croiser, se rencontrer, communiquer ou même s’ignorer tant d’individualités. Cela ne nuit pas à une évidente homogénéité. Notre richesse est dans notre diversité et puise surtout sa force, puisque nous avons choisi de vivre ici définitivement ou temporairement, dans une passion commune : l’attachement à notre village. Car ici, comme dit le poète, « chacun en a sa part et tous l’ont tout entier ». Si donc à Raizeux, il y a plusieurs centaines d’âmes, faisons qu’il n’y ait qu’un seul cœur.
Gabriel Vincent Homme de Lettres, G. Vincent a été Conseiller municipal
à Raizeux, il repose désormais à l’ombre de notre clocher.
empruntent à la forêt toute proche un peu de son mystère. Tout là-‐haut enfin, l’immense plateau des Piffaudières, exposé aux vents, dessinant dans le lointain la silhouette d’une ferme ou d’un manoir et gardant, par son éloignement, quelque chose d’un peu secret. Au hasard de ses pas, ce même promeneur excite parfois la vigilance et provoque les aboiements d’un mâtin que les échos répètent alentour. Le jardinier paisible penché sur ses légumes dresse la tête, une ombre fugitive apparaît derrière un rideau. Pensif, le flâneur poursuit son chemin et, s’il connaît mal notre village, se demande peut-‐être qui sont ces habitants dont, pour quelques secondes, il a éveillé l’intérêt. Et si, comme lui, poussés par une curiosité un peu indiscrète, nous essayions de savoir qui sont les résidents de notre village ? ... Y a-‐t-‐il une « âme type », un Raizeulien représentatif ?... La réponse est difficile.
Au carrefour, Marylène vous accueille avec le sourire dans son magasin multiservices : épicerie, café, journaux… Un guide "Balades au long des sentes et chemins" réalisé par des Raizeuliens, amoureux de leur village, propose 4 itinéraires à pied pour découvrir le patrimoine historique et naturel du village. Bien que limité à quelque mille hectares, le territoire de Raizeux peut offrir au promeneur curieux des paysages variés. Un vagabondage à travers les rues du village, sur la route des plaines ou par les chemins forestiers, propose toujours des plaisirs nouveaux, que ce soit le sourire d’un enfant rencontré, le salut d’un voisin, le glissement d’un rongeur sous la mousse ou l’envol d’un passereau dans la futaie. L’habitat obéit à la même diversité. Ici le Boulard, où l’on se côtoie plus volontiers, où l’ordonnance linéaire des résidences invite aux contacts. Là, Cady, un peu plus rural, émaillé de quelques fermes, plus aéré, voie ouverte vers le département voisin ; plus loin, les Roches et les Chaises, où les demeures plus ombragées
La Vallée de la Guesle Vous suivez maintenant la vallée de la Guesle, autrefois appelée Tahu, qui nous conduit agréablement vers Poigny.
Juste à la limite entre Raizeux et Hermeray, cet ouvrage, composé de deux arches différentes, témoigne de la mésentente ancestrale qui régnait entre les deux communes : Chacune avait conçu une voûte différente.
En 989, Robert le Pieux donne sa terre à l’abbaye de Saint Magloire. Les moines installent une digue sur la Guesle, pour améliorer le débit de la rivière et la formation d’étangs afin d’assainir les marécages.
A la Renaissance, l’aménagement de biefs permettra de desservir les nombreux moulins qui joueront un rôle économique très important. Au XIIe siècle, l'Ordre de Grandmont fonde le prieuré de Notre-‐Dame-‐des-‐Moulineaux. En 1576, la famille des Angennes, qui règne sur Poigny, y construit un château. Dès 1643, tout le site tombe en ruines. A u j o u r d ' h u i , o n p e u t à p e i n e entrapercevoir le chœur de l'église et des pans du mur d'enceinte, non loin de la route. Quelques centaines de mètres plus loin, à droite en contrebas de la route, l’oratoire Saint Fort s’élève depuis des lustres au d e s s u s d ’ une s ou r c e a u x e aux miraculeuses.
UN PETIT TOUR : Dans le hameau de Guiperreux (le Gué pierreux), une petite sente permet de rejoindre « La Goultière » où se trouve un ouvrage d’architecture surprenante qui enjambe la rivière : Ce n’est pas un pont mais une sorte de conduite forcée permettant de canaliser les eaux pluviales provenant du plateau agricole.
Désormais, pour le bien de tous, ces rancunes tenaces, qui avaient provoqué le rattachement du Bois Dieu à Hermeray, font partie d’un passé révolu ! En quittant Guiperreux ne manquez pas d’admirer son étang.
La Vallée de la Guesle
Une légende veut que Saint Fort y rencontra un enfant paralytique ; il fit jaillir une source dont l’eau guérit l’enfant malade. On lui prête aussi des vertus rajeunissantes.
Jusqu’à la moitié du siècle dernier, il était de tradition, lors des fêtes de la Pentecôte, que les fidèles se rendent en procession, avec la statue de Saint Fort, de l’église de Poigny jusqu’à la fontaine. La roche et l'eau, deux éléments opposés qui se complètent pourtant dans l'harmonie lors des balades à pied au départ des rochers d’Angennes. Terrain de mini-‐escalades pour tous, les rochers d'Angennes sont l'une de ces surprises que la nature nous réserve. Lorsque l’on atteint la première terrasse, après avoir longé le chemin de barrières, on découvre un mur de rochers de deux mètres de haut ; en continuant sur le sentier balisé, pour atteindre une autre terrasse, on découvre des chaos de roches en équilibre ainsi qu'un vaste panorama sur l'étang d'Angennes. Non loin des rochers d’Angennes, vous atteignez les premières maisons de Poigny.
De Poigny à Gazeran
En entrant dans le village, prenez la petite route à droite et faites une halte pour un retour dans le passé : admirez, ou même visitez, le « Garage de la Guesle », ce musée – atelier, qui appartient à Jean-‐Pierre Chapelle, grand collectionneur de véhicules et objets anciens. Si vous le souhaitez n’hésitez pas à prendre rendez-‐vous ! C’est maintenant l’heure du retour,
rejoignez la départementale que vous venez de quitter et montez tout droit en direction de Gazeran.
A mi-‐chemin, faites une dernière pause au pied de l’imposant « Chêne du Président », plusieurs fois centenaire, l’un des derniers vieux chênes qui ont résisté aux ans…
Nous espérons que vous avez pris goût au « Tourisme à Vélo » lors de cette escapade, peut-‐être pour vous une première, et que vous continuerez la découverte, avec votre « petite reine », de notre Communauté de Communes « Plaines et Forêts d’Yveline » mais aussi du département des Yvelines.
N’hésitez pas à revenir, il y a encore tant de sites à découvrir ! Ont participé à l’élaboration de ce document : Pour la Communauté de Communes Plaines et Forêts d’Yveline, Mesdames et Monsieur,
Françoise Poussineau, Maire de St Arnoult, vice-‐présidente chargée du Tourisme Josiane Antoniazzi, Adjointe à la Mairie de St Arnoult, Déléguée Sandrine Bertoncini, Responsable de l’Office du Tourisme Rural Ghislaine Collette, Adjointe à la Mairie de Raizeux, membre de la Commission Tourisme Jonathan Lemoine, Graphiste à la Mairie de St Arnoult
Et les membres du Comité Départemental 78 de la Fédération Française de CycloTourisme :
Claude Brulebois, vice-‐Présidente, Annie Zannier, chargée de la communication Jean-‐Philippe Stéphan, secrétaire
[email protected] www.codep78-‐ffct.org
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