Simon Cappelle 1
Gymnase de la Cité Travail de maturité 2011-2012
« Développement de la trottinette freestyle
en région lémanique »
Sous la direction de Patrick Michod
Simon Cappelle
Sommaire
Introduction
Introduction 4
Problématique personnelle 5
Histoire de la trottinette 8
Le développement
Arrivée de la trottinette freestyle 10
La trottinette freestyle, pourquoi ? 12
La trottinette freestyle, comment ? 13
Le matériel
Les pionniers d'une pratique actuellement « à la mode » 16
La communication
Le commencement 18
Les vidéos 18
Les sponsors 21
Conclusion
Synthèse du travail et conclusion personnelle 23
Remerciements 24
Annexes
Annexe 1 : Sondage : développement de la trottinette freestyle.
Annexe 2 : Technique : de la trottinette de base à la trottinette freestyle.
Annexe 3 : Statistique : évolution du nombre d'entrées par année des trottiriders au skatepark de
La Fièvre.
Glossaire
Simon Cappelle 3
Introduction
Introduction
Alors que la trottinette reste pour les enfants, un simple jouet et pour la plupart des adultes, un
moyen pratique de se déplacer en ville, certaines personnes en font un usage très particulier ....
Le freestyle !
Simon Cappelle
Du freestyle* de rue (street) au skatepark, à l'instar du skateboard*, roller* ou BMX*, la trottinette
est aujourd'hui une discipline à part entière des sports urbains. Elle subit donc les modifications
nécessaires à une telle pratique, que ce soit au niveau du matériel1 ou de la communication.
Ce développement a pris de nombreuses années aux autres pratiques, alors que la trottinette a, en
quelques années, envahi le marché et on ne cesse de voir apparaitre de nouveaux modèles, de
nouvelles marques et des nouvelles figures.
Des trottinettes de plus en plus résistantes, légères et maniables séduisent rapidement les
adolescents de 12 à 18 ans. Moins fastidieuse que le skate, plus sûre que le roller et moins cher que
le BMX, la trottinette s'impose aujourd'hui dans tout les skateparks européens, américains et
australiens.
Si désormais, il est difficile de ne pas croiser une horde de trottiriders* dans tous les skateparks, on
est en droit de se demander comment la trottinette, en si peu de temps, est passée du simple jouet
pour enfants au sport extrême. Qui sont les personnes qui le pratique ? Qu'est ce qui a favorisé et
marqué ce développement ? Est-ce qu'il a bénéficié de la culture et des structures déjà en place pour
les autres sports urbains ?
C'est au cœur de ces questions que ce travail de maturité a pris sa source.
Problématique personnelle
J'ai choisi ce sujet car j'y suis très impliqué. À 7 ans, mes parents mon offert la première trottinette
disponible sur le marché : une Micro sortie en suisse en 2000. Je me suis rapidement habitué à cet
engin émergent, entre autre sur le chemin de l'école. Mon caractère fait que je ne pouvais me
contenter des simples déplacements proposés, à l'époque, par ce jouet.
Aidé de quelques amis avec qui on s’entraînait à slider* sur les marches du préau de Floréal2 et à
sauter depuis de petits (ou plus grands) murets - une culture tout droit issue du Skate, qu'un de mes
ami pratiquait depuis l'âge de 5 ans. Seul dans les Skatepark avec ma trottinette, c'est là que j'ai
entrevu les possibilités qu'offrait cet engin, même si j'étais loin d’envisager ce qui ce fait
actuellement.
* Voir Glossaire.1 Voir annexe n°2 « Technique : de la trottinette de base à la trottinette freestyle. »2 Établissement primaire situé dans le quartier sous-gare de Lausanne.
Simon Cappelle 5
C'est après de nombreux wheeling*, gap* et slide, qu'à Vidy, pour la première fois, je pose un
tailwip*, une figure héritée du BMX qui constitue actuellement la base de la trottinette. À une
époque où les vidéos de trottinette freestyle n'existaient pas, il fallait faire preuve d'imagination et
évoluer très empiriquement. Du skatepark de « La Fièvre » à Lausanne, au jardin d'un ami où l'on
construisait des sauts avec des planches de bois, sans oublier la rue et ses « modules* naturels », la
trottinette pouvait évoluer partout.
En 2005, le bowl* de Vidy ouvre ses portes, et un petit groupe de pionniers se forme. Nous nous
donnions rendez-vous tous les week-end et tous les jours de vacances pour un entraînement intensif
qui se finissait souvent par une baignade dans le lac Léman. La trottinette se développe doucement
mais sûrement.
Peut après, les choses s'enchainent vite, Micro Xtrème (non dépendant de Micro) sort la metalcore*,
la roue qui est pour la trottinette ce que les mots sont pour les écrivains. Cette roue a permis de
prendre plus de vitesse et d'arrêter d'en changer toutes les semaines. Si cette roue révolutionnaire
existe sous de nombreuses variantes aujourd'hui, le principe est resté le même que celui d'il y a huit
ans.
Les premières vidéos étrangères de qualité font leur apparition sur YouTube1, de nouvelles figures
m'inspirent.
Le problème majeur à cette époque, est la résistance de l'objet qui, n'a pas été conçu pour encaisser
des sauts de deux mètres. Il fallait toujours avoir sa trousse à outils et des pièces de rechange avant
de partir rider*. C'est alors qu'en 2006, Micro Xtrème sort la première trottinette freestyle ! Une
trottinette normale avec un plateau renforcé par des barres d'aluminium supplémentaires et un
système de pliage bloqué par des visses et des boulons. Si on ne peut plus la plier, elle ne peut
désormais plus lâcher en pleine descente ou lors d'un saut.
Avec cette trottinette et quelques renforts maison, on arrivait à rider plus longtemps, mais ça coutait
cher et pour finir, ce n'était pas assez résistant.
Micro Xtrème sort alors de nouveaux modèles, ma fois, assez décevants ou seulement pas assez
optimisés. Mais le marché de la trottinette ne passe pas inaperçu ! Madd Gear, marque australienne
qui a bénéficié d'une exportation en masse de la roue metalcore, fait son apparition avec des
trottinettes entièrement refondues et réfléchies pour ce sport. Très vite quelque chose comme cinq
marques se partagent le marché en pleine expansion.
* Voir Glossaire.1 Site internet de partage de vidéo gratuit.
Simon Cappelle
Ces marques ont commencé à sponsoriser les meilleurs trottiriders pour faire valoir leur produit. Et
même si ce n'était pas mon objectif, être sponsorisé, on en rêvait tous et certain l'on fait !
Grand nombre de nouvelles figures sont nées en cinq ans, de plus en plus folles, évoluant aussi en
fonction du matériel. Et cela continue toujours ! Je me suis vite fait dépasser.
Voila l'histoire que je pourrais plus tard, raconter à mes enfants. Mais est-elle vraiment objective ?
Comme je ne peux pas tirer une généralité de mon cas et que les sources sur le sujet sont quasiment
inexistantes, j'ai décidé de regrouper des informations à travers un sondage s'adressant à l'expert
comme au débutant. Ce sondage, m'a permis de construire une argumentation sur les différents
facteurs du développement et le développement lui même.
Pour ce faire, il m'a fallu définir les principaux axes du contenu de mon sondage. J'ai choisi en
première partie le développement, qui concerne l'âge du pratiquant, la durée de la pratique et le
milieu dans lequel il a commencé.
En deuxième partie, vient le matériel, qui a joué un rôle considérable dans le développement, car il
a permis de nouveaux tricks* et surtout, une meilleure accessibilité. J'ai pu voir quelles ont été les
marques « phares » qui ont lancé le mouvement et comment le matériel circule actuellement.
La troisième et dernière partie reprend l'aspect communication, notamment les vidéos et les
sponsors. Deux éléments importants dans le développement d'une pratique, et en plus, ultra
développé à notre époque.
Avec ces trois thèmes, j'ai considéré avoir assez d'éléments pour couvrir toutes les parties du
développement.
Le questionnaire1 a été distribué pendant le mois d'aout 2012 à tous les riders que je croisais en
région lémanique; c'est donc un questionnaire ciblé, que je n'ai pas envoyé en espérant des retours
mais, je me suis déplacé pour aller trouver mes réponses. J'ai récolté 50 résultats au total. Cela m'a
permis de tirer quelques généralités et de prendre conscience d'éléments nouveaux.
* Voir Glossaire.1 Voir annexe n°1 « Sondage : développement de la trottinette freestyle. »
Simon Cappelle 7
Histoire de la Trottinette
La trottinette, date des années 1910-19301. Elle est issue de la
haute bourgeoisie. Elle se différencie de la trottinette actuelle par
ses 3 roues et sa fabrication en bois. Elle n'en reste pas moins un
simple jouet.
Déjà à cette époque il en existe de nombreuses variantes,
notamment la trottinette la plus classique de notre époque avec 2
grosses roues à pneu.
Par la suite, la trottinette troqua sa 3ème roue contre un moteur, permettant à ses usagers de se
déplacer aisément et sans effort en ville. Notons que le mot trottinette viendrait du verbe
« trottiner », donc marcher tranquillement.
“L’idée de pouvoir se déplacer seul pour un prix modique créa une mini révolution ”
-"The Motor Cycle", 1935.
En 1935, la trottinette classique laissa sa place à un arsenal de
différents prototypes à moteur. On retiendra entre autre, le
fameux « Autoped » (image ci-contre) produit par la
compagnie Autoped de New-York, et devint une mode qui se
propagea en France, en Grande Bretagne et en Allemagne avec
toute une série de nouvelles marques.
Mais après guerre, l'utilisation de la voiture, sans réelle
limitation de carburant, évinça complètement notre véhicule hybride.
1 Information disponible sur : http://www.clg-lesdeuxpins-frontignan.ac-montpellier.fr/Pedagogie/Technologie/Histoire de la Trottinette.htm
Simon Cappelle
Même si quelques tentatives plus ou moins réussies pour relancer la trottinette à moteur ont vu le
jour, il a fallu attendre les année 90 où J.D corporation lança, après 5 ans de la part de Micro
Mobility Systems Ltd - entreprise Suisse - , un nouveau modèle : La « Razor ».
Équipée d'un frein, de petites roues, d'un système de pliage
et de matériaux beaucoup plus légers, la Razor donne un
nouvel essor à la trottinette en reprenant ses avantages
primaires : la rapidité et la facilité du transport.
Elle connaitra un développement très rapide au Japon et une évolution particulière en Suisse, pays
natal de la trottinette freestyle !
Moi, sur la rampe de Bethusy, octobre 2009.
Simon Cappelle 9
Développement
Arrivée de la trottinette freestyle.
Pratique plutôt récente, personne ne peut donner une année précise de l'arrivée de la trottinette chez
les riders*. On est donc en droit de se demander depuis combien de temps la trottinette freestyle se
pratique et à quelle vitesse elle s'est propagée, à l'ombre des autres pratiques urbaines.
C'est pourquoi, mon sondage commence par deux questions simples : l'âge du pratiquant et depuis
combien de temps il pratique la trottinette freestyle.
La fourchette d'âge des trottiriders actuels se situe
entre 12 et 17 ans. Peu de personnes commencent
après 17 ans, peut-être, du fait que la trottinette reste
considérée comme un jouet, et qu'au bout d'un
moment, on a envie de passer à autre chose. Seuls
les vrais passionnés continuent, comme dans les
autres pratiques urbaines.
Pour ce qui est de la durée pratiquée,
nous obtenons deux piques de 1 ans et 4
ans, pour une moyenne donc de 2.5 ans.
Peut-on alors dire que la trottinette a
atteint l'apogée de son développement
début 2010 ? Je pense que oui, vu que
lorsque l'on croise ce résultat au
pourcentage de trottiriders venant
s'exercer à la Fièvre entre 2009 et 20101,
on remarque le début d'une progression de la fréquentation du Skatepark.
Pour donner plus de sens à ces résultats, et pour étudier les deux piques à 1 et 4 ans, nous avons
décidé de regarder l'âge moyen du trottirider à ses débuts en faisant la moyenne de l'âge de chaque
* Voir Glossaire.1 Voir annexe n°3 « Annexe 3 : Statistique : évolution du nombre d'entrées par année des trottiriders au skatepark de
La Fièvre. »
Simon Cappelle
10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 22
0
1
2
3
4
5
6
7
8
Quel âge avez-vous ?
Âge
>6 mois1 ans
1 ans et demis2 ans
3 ans4 ans
5 ans6 ans et plus
0
2
4
6
8
10
12
Depuis combien de temps pratiquez-vous la trottinette freestyle ?
sondé à laquelle on retranche leur durée d'entraînement. Nous constatons que dans la fourchette des
personnes de 16 à 18 ans, 13 d'entre elles (68%), s'entrainent depuis 4 ans ou plus.
Sur l'ensemble, nous obtenons l'âge moyen du début de la pratique de la trottinette freestyle à 12
ans.
C'est un âge normal pour commencer la trottinette freestyle, sachant que la trottinette en tant que
jouet, s'initie dans la vie d'un enfant vers l'âge de 8 ans.
Voila qui nous amène à la question suivante :
Ces trottiriders, faisaient-ils déjà un sport similaire avant de commencer la
trottinette freestyle ?
Uniquement 40% des sondés ont commencé la trottinette freestyle à la suite
d'une pratique de sports urbains.
Ce 40% reflète la descendance de la culture, maintenant bien encrée, des sports urbains. Ce qui
laisse supposer que la trottinette évolue, pour la plupart des utilisateurs, du jouet au sport extrême,
car 60%, soit 30 personnes, ont répondu ne jamais avoir pratiqué de sport urbain avant.
Nous commençons à distinguer deux sources favorisant le développement de la trottinette freestyle;
En premier lieu, les personnes curieuses et séduites par cette activité et en second lieu, celles
pratiquant un sport similaire, voulant s'essayer à du nouveau - démarche plus intuitive lors de la
naissance d'une nouvelle catégorie.
La question numéro 4 complète la précédente car elle indique le pourcentage de personnes ayant
continué ou abandonné leur pratique urbaine après avoir commencé la trottinette freestyle. Et donne
le nombre de trottiriders, qui grâce à la trottinette freestyle, ont eu envie de s'initier à une nouvelle
pratique.
Simon Cappelle 11
40%60% Oui
Non
Oui Skate BMX Roller Non
0
5
10
15
20
25
30
Pratiquiez-vous un autre sport urbain avant la trottinette ?
Actuellement, pratiquez-vous un autre sport urbain en parallèle ?
En regardant chaque sondage individuellement, j'ai pu constaté
qu'uniquement deux personnes se sont adonnées à des pratiques
différentes depuis. Mais c'est sans compter ceux qui ont arrêté
la trottinette pour se mettre entièrement à un autre sport urbain
et que je n'ai pas pu sondé.
En outre, 8 des personnes faisant un autre sport urbain avant la
trottinette freestyle (40%) ont trouvé leur voie puisqu'elles ont
arrêté leur pratique d’antan pour se mettre uniquement à la trottinette freestyle.
Les 9% d'abstention m'ont interpelé. J'en déduis que beaucoup d'enfants n'ont pas forcément
compris le sens de la question, à cause du mot « parallèle » qui pouvait leur poser un problème de
compréhension.
Si 35 personnes sont autant attachées à leur sport, qu'est ce qui plaît autant dans la trottinette
freestyle ?
La trottinette freestyle, pourquoi ?
J'ai décidé de sonder les trottiriders afin de connaitre ce qui les motivent à pratiquer un sport pour le
moins périlleux. Les sondés avaient le choix entre le plaisir, la compétition, les amis, les sensations,
le danger et une case libre.
Heureusement, le plaisir sort vainqueur et de
loin, avec 40%, suivi par les amis et les
sensations. Par contre, le constat intéressant est
que le danger et la compétition obtiennent
respectivement 7% et 4%.
Ces trottiriders ne seraient-ils pas conscients
des risques qu'ils encourent ? J'ai l'impression
qu'on minimalise souvent les risques et que malheureusement les riders portent rarement un casque,
car ils n'imaginent pas que les accidents puissent être mortels. Mais de manière générale, on ne fait
pas ce sport pour le danger. Le danger est plutôt un des effet, il faut en être conscient. Moi-même,
j'ai souvent eu de nombreuse écorchures et d'importants hématomes.
Un point également intéressant est que seul 4% des personnes interrogées, pratiquent la trottinette
freestyle pour la compétition. Pourquoi ?
Simon Cappelle
24%
67%
9%
OuiNonAbstention
42%
4% 25%
21%
7%1%
Le plaisirLa compétitionLes amisLes sensationsLe dangerLes filles
En cherchant, on s’aperçoit qu’à part l'annuel contest* de Montreux qui réunit chaque année des
riders internationaux, il existe seulement de petits contests dans des villes comme Lausanne, Aigle,
Martigny et Sion. Mais ces contests sont des événements ponctuels car ils ne se déroulent pas
systématiquement d'une année à l'autre.
Le manque de compétitions touche toutes les autres disciplines de sports urbains : les contests de
skate sont assez fréquents alors que les contests de rollers et de BMX se déroulent de façon
exceptionnelle. On constate cependant que les contests de trottinette rassemblent beaucoup de
monde.
Par exemple, le contest de juin 2012 au bowl de Vidy a rassemblé 150 personnes. Les riders de
toute l'Europe sont prêts à parcourir des kilomètres pour venir se mesurer à d'autres cadors* de la
discipline. Ce fût le cas pour le contest annuel de Lyon où le podium accueillit pendant 3 ans un ou
deux lausannois en catégorie amateur.
La trottinette reste un hobby pour beaucoup, mais ceux qui en veulent, n'hésitent pas à tout donner.
Bel aboutissement après des milliers d'heures d'entraînement.
La trottinette freestyle, comment ?
Intéressons nous maintenant à la dernière partie introductive de mon sondage : Comment en arrive-
t-on à pratiquer la trottinette freestyle ?
Nous avons pu constater précédemment que la trottinette est pratiquée par deux catégorie de
personnes : ceux qui ont commencé grâce à la pratique d'un autre sport urbain, et ceux qui ont
commencé à partir de rien.
* Voir Glossaire.
Simon Cappelle 13
Mais rien, n'est pas le terme exact. En effet, de nombreux riders ont commencé dans la rue, avant de
venir exploiter les modules prévus à cet effet. C'est pourquoi nous retrouvons les 25 personnes
ayant commencé dans la rue (50%) dans les 60% des gens ayant commencé sans avoir pratiqué un
autre sport urbain avant la trottinette freestyle.
Les 10% restant des personnes interrogées ont débuté la pratique directement au bowl ou au
skatepark.
Pour les personnes pratiquant déjà un sport urbain, il est normal de commencer directement dans un
environnement familier, comme un skatepark ou un bowl.
Ceci peut expliquer la progression lente de la fréquentation des skateparks par la trottinette
freestyle. Il faut du temps pour qu'une pratique passe de la rue aux modules de freestyle et
également le temps au matériel de s'adapter. Dès lors, on voit nettement la fréquentation des
skatepark augmenter, comme celui de la Fièvre1.
Abordons maintenant la question de la fréquence d’entraînement.
On constate sur le graphique ci-contre, que
la proportion de trottiriders s'entrainant
chaque jour est, par rapport aux autres
sports, vraiment étonnante. Le fait que la
trottinette soit facilement transportable -
elle est justement faite pour cela - et que
beaucoup s'en servent pour aller à l'école
et pour d'autres déplacements, favorise l'utilisation quotidienne. La trottinette ne demandant pas
d'autres accessoires pour être utilisée à des fins acrobatiques. La trottinette freestyle, en tant que
sport, ne demande pas de cours réguliers avec un professeur, mais uniquement de l'entraînement
personnel.
1 Voir annexe n°3 « Statistique : évolution du nombre d'entrées par année des trottiriders au skatepark de La Fièvre. »
Simon Cappelle
28%
22%
50%
Vous avez commencé la trottinette freestyle :
Sur des modules de skateparkDans un BowlDans la rue (street)
40%
30%2%
28%
Combien de fois vous entrainez-vous par mois ?
Chaque joursTout les week-end3-6 fois par moisMoins de 3 fois par moisVariable
Elle se distingue par sa double fonctionnalité : un moyen de déplacement simple et un outil de
pratique sportive.
Bien entendu, c'est le cas d'autres sports urbains. À la différence, qu'à faible niveau, un skate est
plus contraignant pour les déplacements. Le BMX est plus gros et encombrant et les rollers
demandent un changement de chaussure. C'est pourquoi, la trottinette bénéficie d'un avantage non
négligeable pour plaire à un plus large public.
On le sait maintenant, la trottinette est utilisée par des personnes de différents milieux. Elle migre
généralement de la rue au skatepark et séduit par sa simplicité et sa praticité.
Alors, comment le matériel a suivi cette évolution ? C'est ce que je vais m'efforcer de relever dans
le chapitre suivant.
La MX Park, la première trottinette entièrement repensée freestyle.
Simon Cappelle 15
Le matériel
Les pionniers d'une pratique « à la mode ».
Comme l'indique le graphique ci-dessus, la majeure partie des trottiriders ont commencé avec des
trottinettes « de base », sans renfort. Comme expliqué dans la partie historique, la Jdbug et la Micro
sont les premières trottinettes du genre. Ces trottinettes ne sont pas faites pour le freestyle ; ça
rejoint ce que j'ai constaté précédemment sur la migration de la trottinette, d'abord simple jouet pour
ensuite devenir une pratique freestyle.
Si la majorité a commencé la trottinette freestyle à l'âge de 12 ans, beaucoup ont commencé la
trottinette avant, avec des trottinettes « de base », pour les déplacements – comme ce fut le cas pour
moi.
Dans le pourcentage de personnes ayant commencé avec des trottinettes de modèle freestyle, on
retrouve la séparation entre les gens qui ont commencé dans la rue, avec des trottinettes de base et
ceux qui, directement, ayant l’habitude de ce milieu et de ses pratiques, ont pu acquérir le bon
modèle avant de commencer.
Mais, ne nous laissons pas entraîner dans un constat aussi simpliste. Au niveau du matériel, une
autre catégorie de riders est en train de faire son apparition : Ceux qui achètent, pour leur
déplacement, une trottinette freestyle et qui auront ensuite envie de l'utiliser comme sport urbain.
Car si avant, le marché grand publique était partagé entre Micro, Jdbug et d'autres marques du
même type, voila que Madd Gear1 dans les année 2011 fait son apparition en grand surface. Il faut
1 Marque australienne spécialisée dans la trottinette freestyle.
Simon Cappelle
30%
22% 7%
9%
4%
7%
4%
4%2%
11%
Qu'elle était la marque de votre première trottinette ?
MicroJdbugMicro XtrèmeMadd Gear
French ID
DistrictBluntChiliTrottinette en plastiqueAssemblage de différentes marques
comprendre qu'auparavant, pour se procurer un trottinette freestyle, il fallait, soit la commander sur
internet, soit se déplacer dans des magasins spécialisés, comme la Withbox de Montreux. Ce genre
de magasins, suite au succès de ce sport, se sont partagés le marché spécialisé. Chaque grande ville
avait son revendeur, qui s’accaparait le monopole des ventes... Il n'y avait que des trottinettes chers
et très optimisées freestyle.
Aujourd'hui, on trouve des trottinettes « freestyle » dans les magasins comme Manor et Athleticum;
toutes de la célèbre marque Madd Gear, qui dans le
graphique précédant dépasse en pourcentage la marque
locale : Micro Xtrème.
En effet, Madd Gear, un des principal instigateur du
développement de cette branche, conscient de la
demande croissante de trottinettes freestyle, ne s'est pas
contenté d'en produire pour les chevronnés mais a visé
un public plus jeune. Madd Gear a commencé à produire des trottinettes moins résistantes et aussi
moins chers, tout en gardant cet aspect « freestyle ». Ces trottinettes se trouvent maintenant dans
toutes les grandes surfaces. Plus besoin de se déplacer dans une autre ville ou de surfer sur le net
pour trouver son bonheur. C'est d'ailleurs le thème de la question n°9 qui résume bien ce que j'ai
expliqué. Actuellement, les « shops » ont pris le dessus sur internet et les amis.
Ce qui explique l’expansion rapide de cette pratique chez les jeunes. Comme mon petit frère, qui à
l'âge de 8 ans, possédait déjà une trottinette freestyle, moins cher que les trottinettes de base de
l'époque. À 9 ans, il fréquente déjà les skateparks et les bowls.
Le matériel a su évoluer suivant le besoin des utilisateurs, et surtout, de leurs demandes.
Une des façons de
casser sa trottinette
malgré les renforts.
Simon Cappelle 17
23%
54%
20%3%
Comment achetez-vous votre équipement ?
InternetShopAmisSponsor
Communication
Le commencement
Afin d'expliquer la propagation de cette pratique dans le milieu du sport urbain, cette partie du
sondage vise à connaitre les principaux acteurs du développement.
Nos deux catégories de trottiriders sont concernés
par la même question. Que l'on vienne du milieu ou
non, comment en sont-ils arrivés à pratiquer ce
sport ?
Le diagramme ci-contre, nous indique que 40% des
utilisateurs ont découvert ce sport grâce au « bouche
à oreille ».
Le média vidéo a contribué favorablement à ce
développement.
Grâce à une lecture minutieuse des sondages, j'ai
constaté que les personnes ayant découvert la trottinette freestyle au skatepark, pratiquaient déjà un
sport urbain.
Pour la catégorie que j'ai nommé « pionnier », il s'agit de tout ceux qui n'ont pas été influencés par
une de ces sources et qui par conséquent, considèrent que c'est leur propre source de créativité qui a
permis de transcender la trottinette de base.
Si les vidéos ont une part si importante dans les débuts de la trottinette freestyle, portons-y
attention.
Les vidéos
Tout d'abord, nous allons voir comment les vidéos prennent place dans la vie du rider lémanique ;
est-ce qu'il en produit ou les regarde-t-il uniquement ?
C'est le sujet de la question n°12.
Simon Cappelle
30%
40%
24%
6%
Comment avez vous découvert ce sport ?
Vidéo(s)Ami(s)Vu dans la rue, skateparkPionnier
Le non s'impose, mais, est suivi de près par le oui ; ce qui
signifie qu'un grand nombre de personnes produisent des
vidéos. 46% des riders se sentent impliqués dans le
développement médiatique de cette pratique.
Quant à la personne qui a répondu avoir fait 40 vidéos, il ne
s'agit pas d'un plaisantin, mais de Benjamin Friant, pro rider
de Montreux, qui a approximé le nombre de vidéos sur lui,
sur ses apparitions et sur les vidéos qu'il a édité pour
d'autres. Ça fait de lui le rider le plus influant,
médiatiquement parlant, sur la côte lémanique.
Pour en revenir au nombre de vidéos, il est fréquent de se filmer, non seulement pour partager son
expérience, mais aussi pour immortaliser des tricks que l'on ne posera* plus souvent. C'est aussi un
moyen de se faire connaitre.
Alors qu'en disent les riders ?
Les vidéos sont omniprésentes chez le rider, que ce soit le fait d'en faire ou d'en visionner. On
s’aperçoit aussi que seul 14% des sondés suivent des riders bien précis, j'en déduis qu'il n'y a pas
vraiment « d'idole » dans le milieu, et que chacun a ses chances. Regarder toutes les vidéos
actuelles permet de connaître les nouveaux tricks et riders, et de voir le niveau global.
Voyons pourquoi ces riders regardent des vidéos.
* Voir Glossaire.
Simon Cappelle 19
Oui 1 2 3 4 40 Non
02468
1012141618202224262830
Avez vous déjà fait des vidéos ?
52%
14%
20%
10%4%
Regardez-vous des vidéos de trottinette freestyle ?
Oui, beaucoup de nouvelles sorties
Oui, toutes les nouvelles vidéos de mes riders préférésDe temps en temps
Non, seulement quand je tombe sur une vidéo sur des sites de partage ou autresNon, jamais
Le plaisir évidement, comme dans la
pratique, sort vainqueur. Il est suivi de
deux questions étroitement liées :
découvrir de nouveaux tricks et se tenir
au courant de ce qui se fait. La
première vise l'aspect découverte
simple tandis que la deuxième implique
de vouloir vraiment être renseigné sur
l'évolution et le niveau général des
vidéos regardées. La première peut se
dire passive alors que la deuxième est plus active.
Les vidéos contribuent sans aucun doute au développement, par l'apport d'idées nouvelles, comme
par la possibilité d'étudier facilement les mouvements effectués.
Même si l'envie de s'améliorer au travers des vidéos est minoritaire, elle reste bien présente.
Découvrir de nouveaux tricks ainsi que de bien connaitre tout ce qui se fait, constitue une part
d'amélioration. La culture peut désormais se partager de pays en pays très facilement, et non
uniquement de ville en ville comme cela l'a été pour les autres disciplines, où seuls les événements
organisés rassemblaient les riders entre eux.
Le système actuel de communication peut être mis en parallèle avec la technologie. En effet, à
l'époque, on retenait le nom de ceux qui faisaient de grandes découvertes, alors que maintenant, rare
est celui qui découvre quelque chose sans l'aide d'autres personnes. Il s'agit plus d'un collectif que
de l'illumination d'un seul individu.
Au niveau de la trottinette, ce qui favorise le développement uniforme est l'échange. On perd un peu
les figures «prestigieuses », comme le furent Rodney Mullen et Tony Hawk au skate, deux skaters
qui ont beaucoup innové dans leur domaine.
Heureusement, de très bons riders comme Terry Price (premier double backflip*) et Ryan William,
font office de légende et leur nom restera gravé, parmi d'autres dans la culture du sport urbain ; pas
pour leur innovation, mais pour leur talent à effectuer des tricks déjà connus ou des enchaînements.
* Voir Glossaire.
Simon Cappelle
Vous tenir au courant de ce qui se fait
Vous améliorer
Découvrir de nouveaux tricks
Le plaisir0
10
20
30
Vous regardez des vidéos freestyle pour :
Les sponsors
Tout sport urbain doit avoir des teams* de riders performants et des marques à représenter.
Qu'en est-il dans le monde de la trottinette ?
À la question n°15, je m'interroge sur le sponsoring, pour savoir si dans la région lémanique, nous
avons la chance d'avoir des cadors de la discipline.
On s’aperçoit que le sponsoring
marche plutôt bien car 13% des
sondés sont sponsorisés. Les
marques varient entre WhiteBox et
Micro Xtrème qui sont des marques
plutôt locales et avec Blunt et
Exode, la communauté de
trottinette freestyle est plutôt bien
représentée.
Pour la réponse « autre », il s'agit de marques qui ne sont pas en rapport avec la trottinette.
Les plus perspicace auront noté l'absence de Madd Gear dans ce tableau, qui ne sponsorise plus en
Europe, pour des raisons pratiques. Ils ont restreint - pour le moment - la team pro à l’Australie et
l’Amérique.
Observons maintenant les contraintes de ces semi-professionnels :
La base du sponsoring est d'en
parler autour de soi. Les riders
doivent principalement produire des
vidéos, participer à des compétitions
et porter les vêtements du sponsor.
De cette façon, la marque est bien
représentée.
* Voir Glossaire.
Simon Cappelle 21
OuiExode Gear
WhiteBoxBlunt
Micro XtrèmeAutres
Non
05
1015202530354045
Êtes-vous sponsorisé ?
Faire des vidéosParticiper à des compétitions
Porter leurs vêtementsEn parler autour de vous
0
1
2
3
4
5
6
7
Votre sponsor vous demande de :
5 des 7 sponsorisés bénéficient de tournées avec la marque.
Le niveau globale de sponsoring s'élève à 14% ; un faible
pourcentage pour de grands privilèges ! Contrairement à
d'autres disciplines, peu de personnes sont sponsorisées pour
en parler ou tester le matériel uniquement - dans la limite des
personnes que j'ai pu interroger.
Un seul reçoit de l'argent, il s'agit de Benjamin Friant,
précédemment cité.
Pour l'anecdote, il pourrait y'en avoir un 2ème, mais celui-ci
est considéré comme trop jeune pour recevoir de l'argent. En
effet, il a 14 ans et il est particulièrement doué.
La communication occupe une place importante dans le développement de cette pratique en
particulier. Ce qui explique une évolution massive et « silencieuse », dans le sens où la trottinette
freestyle n'est pas encore une discipline très médiatisée, sauf pour ses pratiquants et leurs proches.
Elle reste pour l'instant un objet vidéo que seul les passionnés iront regarder.
Micro Xtrème, première marque de trottinette freestyle, basé à Montreux.
Madd Gear, marque australienne French ID, marque française. Phoenix Pro Scooter, marque
bénéficiant de la meilleure popularité. américaine.
Simon Cappelle
Habits Matériel Argent Voyage
0
1
2
3
4
5
6
7
Votre sponsor vous donne :
Conclusion
Synthèse du travail et conclusion personnelle
Les trois sujets principaux choisis pour ce sujet, à savoir le développement, le matériel et la
communication se recoupent sur de nombreux points. Le développement donne les bases de
l'évolution de la trottinette et est influencé par le matériel qui s'est amélioré et vulgarisé, alors qu'au
niveau de la communication, l'air internet a porté le mouvement à travers le monde. L'évolution de
la trottinette comme sport urbain est aussi favorisée par sa simplicité d'utilisation et d'accessibilité
qui ont amené beaucoup de monde de la « rue » à l'utiliser en temps que technique sportive.
À l'instar du Skate, la trottinette est passée du jouet au sport urbain, mais très rapidement et de
façon homogène cette fois-ci. Elle n'en reste pas moins un jouet et un moyen de transport encore
très répandu.
Le milieu du ride a ainsi cessé de porter une étiquette trash* et s'est mis à accueillir de nouvelles
mentalités.
Aujourd'hui et depuis quelques années, la trottinette freestyle est l'engin de ride le plus répandu
dans les Skatepark. Le mouvement étant principalement Suisse, il s’avérait vital de le mettre par
écrit. Pour cela, les riders lémanique ont su répondre présent, m'offrant la possibilité d'étudier leur
pratique. Il est clair que le développement n'est et ne sera pas le même dans d'autres pays qui, soit
ont connu directement la trottinette freestyle, soit qui l'ont connu plus tardivement. Bien que dans
tous les cas, elle connaisse un succès sans précédant.
Je suis aussi fier de faire partie de ces premiers « trotteux »* aux pratiques extrème ! Une passion
qui a su me donner le moral en toute circonstance et un sujet intéressant de travail de maturité.
* Voir Glossaire.
Simon Cappelle 23
Remerciements
Je tiens à remercier toutes les personnes ayant répondu à mon sondage, sans qui rien n'aurait pu être
possible.
Mes amis « cobayes » pour la création du sondage et les tests effectués.
Mon directeur de travail pour le suivi et les corrections effectuées.
Ma mère pour sa patience.
Tous ceux qui m'ont soutenu ou qui m'ont aidé d'une quelconque façon.
Pour finir, merci à toutes et tous qui ont lu mon travail et qui le liront.
Simon Cappelle
Annexe n°1
Sondage : Développement de la trottinette freestyle
Pratique
1. Quel age avez-vous ? ______ ans.2. Depuis combien de temps pratiquez-vous la trottinette freestyle ? _______________
3. Pratiquiez-vous un autre sport urbain avant la trottinette ?❏ Oui : ❏ Le skate, ❏ Le BMX, ❏ Le roller, Autre : _______________❏ Non.4. Actuellement, pratiquez-vous un autre sport urbain en parallèle ? ❏ Oui. ❏ Non.
5. Vous pratiquez la trottinette freestyle pour (choix multiple) : ❏ Le plaisir ❏ Les sensations❏ La compétition ❏ Le danger ❏ Les amis Autre : _______________
6. Combien de fois vous entrainez-vous par mois ?❏ Chaque jours ❏ Moins de 3 fois par mois❏ Tout les week-end ❏ 3-6 fois par mois❏ Variable
7. Vous avez commencé la trottinette freestyle :❏ Sur des modules de Skatepark ❏ Dans un Bowl❏ Dans la rue (street)
Matériel
8. Qu'elle était la marque de votre première trottinette ?❏ Micro ❏ Madd Gear❏ Jdbug ❏ French ID❏ Micro Xtrème ❏ District❏ Assemblages de différentes marque
Autre : __________________
9. Comment achetez-vous votre équipement (choix multiple) ?❏ Internet❏ Shop❏ Amis
10. Comment choisissez vous votre équipement (choix multiple) ?❏ Avis sur internet ❏ Testé sur une autre trottinette❏ Conseillé par un ami ❏ Suivant le design
Simon Cappelle 25
❏ Toujours de la même marque ❏ En fonction du poids / matériel utilisé à sa fabrication❏ Le moins cher ❏ Au hasard
Communication
11. Comment avez vous découvert ce sport ?❏ Vidéo(s)❏ Ami(s)❏ Vu dans la rue, skatepark etc...
Autre : _______________
12. Avez vous déjà fait des vidéos ? ❏ Oui, nombre : _____❏ Non.
13. Regardez-vous des vidéos de trottinette freestyle ?❏ Oui, beaucoup de nouvelles sorties❏ Oui, toutes les nouvelles vidéos de mes riders préférés❏ De temps en temps❏ Non, que qu'en je tombe sur une vidéo par des sites de partage ou autres.❏ Non, jamais
14. Si oui, vous regardez des vidéos freestyle pour (choix multiple) :❏ Le plaisir❏ Vous améliorer❏ Découvrir de nouveaux tricks❏ Vous tenir au courant de ce qui se fait
Autre : _______________
15. Êtes-vous sponsorisez ?❏ Oui, par (marque) : _______________ ❏ Non.
Si oui :
16. Votre sponsors vous demande de (choix multiple) :❏ Faire des vidéos ❏ Porter leurs vêtements❏ Participer à des compétitions ❏ En parler autour de vous
Autres : _______________
17. Votre sponsors vous donne (choix multiple): ❏ Habits ❏ Argent ❏ Matériel ❏ VoyageAutre : _______________
Simon Cappelle
Annexe N°2Technique : de la trottinette de base à la trottinette freestyle.
Pour avoir un aperçu des changements opérés sur la trottinette freestyle par rapport à la trottinette
de base et pour être à jour sur le vocabulaire employé, voici deux schémas détaillés de la trottinette
de base et la trottinette freestyle.
La « Razor » est constituée de nombreuses pièces, notamment au niveau du guidon pour permettre
un système de réglage sur la hauteur.
Les poignées peuvent être détachées et la trottinette pliée pour minimiser la place.
Le système convient bien à une utilisation normal, mais n'est pas assez résistant pour une utilisation
qui implique des chutes de plusieurs mètres.
Simon Cappelle 27
La MaddGear Xtrème n'a qu'un an. Elle est complètement refondue freestyle et bénéficie de toutes
les amélioration pensées jusque là pour cette pratique. Par exemple le monobloc qui ne peut
maintenant plus changer de taille et qui devient ainsi beaucoup plus résistant. Il est en une seul
pièce de la fourche à la fin des poignée.
Le système de pliage beaucoup trop fragile a été enlevé. La fourche bénéficie d'un système de
compression pour éviter d'avoir du jeu.
Le plateau entièrement refait est recouvert d'un « grip » pour une meilleur adhérence.
Vient la fameuse et obligatoire « metalcore » et un système de serrage du monobloque à 4 vises
ainsi qu'un frein renforcé. Bref, c'est indéniablement une autre trottinette.
Simon Cappelle
Annexe N°3Statistique : Évolution du nombre d'entrées par année des trottiriders au
skatepark de La Fièvre
Simon Cappelle 29
19%
46%
35%
Entrée 2009
trottinetteskateroller
50%
27%
23%
Entrée 2010
trottinetteskateroller
60% 21%
19%
Entrée 2011
trottinetteskateroller
Glossaire
Backflip : Figure qui consiste à effectué un tour complet verticalement.
BMX : Vélo fait pour le freestyle.
Bowl : Sorte de « piscine » conçu pour le ride.
Cador : Nom familier désignant une personne compétente dans son domaine.
Contest : Mot employé dans le milieu du ride pour désigner une compétition.
Freestyle : En anglais « style libre » désigne toutes les catégories de glisse quand le style passe
avant la vitesse en faisant des sauts, des figures etc...
Gap : Transfert d'une partie distincte à une autre. Ça peut aller d'un gap du trottoir à la route, à un
gap entre deux toits de maison par exemple.
Metalcore : Roue ayant une jante en aluminium et une gomme plus dure conçue pour le ride.
Module : Structure permettant de faire des figures (rampe, demi-rampe, pyramide etc..)
Poser (une figure) : réussir un tricks, une figure. On dit alors qu'on l'a posée.
Sport extrême : Terme populaire désignant une activité sportive particulièrement dangereuse qui
expose la personne à des blessures graves en cas d'erreur dans son exercice.
Rider (verbe): Pratiquer un sport de glisse en général (snowboard, skate etc...).
Rider (nom) : Pratiquant d'un sport de glisse.
Roller : Patin à roulettes dont les roulettes sont en ligne et qui ressemble à un patin à glace.
Tailwip : Figure qui consiste à faire tourner en l'air son plateau autour du guidon.
Teams : Désigne une équipe de personnes connues et sélectionnées par un sponsor.
Trash : Utilisé en tant qu'adjectif dans le langage courant, il qualifie une action ou un ouvrage,
voir un personnage physiquement sale, répugnant ou moralement malsain.
Trick : Mot anglais pour désigner une figure exécutée.
Trottirider : Pratiquant de la trottinette freestyle.
Trotteux : Nom commun du trottirider pour ceux qui ne s'y connaissent pas.
Slider : Glisser sur une partie métallique avec le plateau de la trottinette.
Skatboard : Parfois appelé « planche à roulettes », le Skateboard alias Skate, est une planche de
bois sous laquelle sont fixés deux essieux tenant quatre roues.
Skatepark : Lieu d'évolution des sports urbains par le biais de différents modules regroupés à un
seul endroit. Un skatepark est constitué de plusieurs modules.
Wheeling : Communément appelé en vélo une « roue avant », le wheeling consiste à rouler en
équilibre sur la roue arrière uniquement.
Simon Cappelle
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