Download - Terres de Foy septembre 2010

Vignerons chez nous

foydeterr er

septembre 2010 N°8JourNal de la commuNauté catholique du Pays FoyeN

Quel avenir pour la viticulture ?

Pages 2 et 3

comment la tradition vous propulse à l’avant-garde ?

Page 4

le vin et la bible

Page 6

événementsPage 8

les sarments et le cep

si bien des gens l’ignorent, les habitants du pays foyen, le savent, eux. La vigne exige un travail permanent, soins et passion. En bref :

à la chute des feuilles, après la taille des ceps, on tombe les bois. Changement des piquets, répa-ration des fils. En début d’année, vient le pliage des astes. Avec le printemps arrivent le débour-rement, le désherbage ou décavaillonnage et les premiers traitements. Mai voit l’épamprage, juin, le prélevage des pousses avant le levage défini-tif suivi du premier épointage, juillet, l’effeuillage pour aérer les grappes. Septembre, enfin, on ven-dange. C’est la rentrée et nous avons quantité de bons sentiments. Et si nous prenions pour les autres les mêmes soins et intérêt que le vigneron à l’égard de sa vigne ? Dans nos villages nous sommes comparables à des sarments rattachés au même cep de l’intérêt commun, de la vie sociale et associative qu’il appartient non seulement aux

élus mais à nous aussi de faire croître. N’est-ce pas là le langage de Jésus qui dit : « Mon Père est le vigneron » et aussi « Mon Père travaille toujours » (Jean 5,17) ? Ailleurs, il déclare être le cep et nous les sarments. Les sarments ne tiennent que par le cep. Nous nous réalisons dans notre relation avec Dieu. « Demeurez en moi et moi en vous. » (Jean 15,4) Et la sève vitale qui circule de Lui à nous c’est l’amour : « Comme le Père m’a aimé, moi aussi je vous ai aimés. Demeurez dans mon amour. » (Jean 15,9) Repartons avec compréhen-sion et amitié, sachant que nous les recevons du Céleste Vigneron pour les partager et qu’en Lui nous avons une demeure aux teintes de l’amour. Exultons quand les sarments que nous sommes portent fruits, comme nous nous réjouissons du sang de la vigne que nous avons choyée.

Père Alain Poulter, Dordogne

Terres de foy2 sePtembre 2010

aujourd’hui le vigne-ron, comme tout agri-culteur, se sent mal

aimé. Son travail n’est pas rémunéré, bien plus, le vin semble être mis à l’index. En dehors de quelques ap-pellations prestigieuses, les difficultés de la viticulture ont commencé bien avant la crise. Celle-ci les a am-plifiées. La consommation du vin en France a chuté de 66 % depuis 1961. Ce n’est pas, en période de crise, un produit de première néces-sité, mais la consommation a plus reculé sous la pression médiatique : sécurité au vo-lant et santé ; les campagnes anti-alcooliques atteignent le vin, plus visible sur affiche couleur. La transmission des exploitations est difficile et quelques-uns arrachent. Les jeunes s’installent peu : prix du patrimoine, droits de transmission élevés, fri-losité des banques, désin-térêt pour un métier qui ne paie pas. Le lycée de la Brie à Monbazillac, voulu par la filière, a aujourd’hui du mal à attirer les jeunes. Le vin vendu en vrac reste une

matière première et les ef-forts qualitatifs ne sont pas rémunérés. Souvent les prix sont au dessous des coûts de production, particulière-ment pour les rouges.

le vin-culture

À Bergerac, les stocks sont bas en propriété, paradoxa-lement les vins se vendent facilement. Les prix sont plus corrects pour les blancs, principalement les moelleux mais les deux dernières ré-coltes ont été faibles et l’on craint de perdre un marché que l’on ne peut alimenter. Le Monbazillac est l’appel-lation qui, depuis quelques années, tire le mieux son épingle du jeu avec un vrac rémunéré.Les appellations Bordeaux, qui depuis longtemps se vendaient plus cher que celles de Bergerac, se ven-dent aujourd’hui moins cher. Les viticulteurs borde-lais sont plus fragiles : les in-vestissements reposent sur des prix qui ont dégringo-lé. Les stocks sont élevés :

demande faible. Et l’on voit des bouteilles presti-gieuses se vendre plus cher à l’unité qu’un tonneau de neuf cents litres de Bor-deaux générique. D’une façon générale, même s’ils commercialisent une part de leur production en bou-teilles, peu de vignerons s’affranchissent totalement du vrac. Le vigneron veut faire retrouver le vin et avec l’organisme « Vin et société » privilégier chez le consommateur responsa-bilité et modération : « Ce n’est pas le vin qui enivre l’homme, c’est l’homme qui s’enivre. » Dans un rapport demandé récem-ment par des élus, il est proposé, pour lutter contre l’alcoolisme, d’enseigner le vin aux étudiants. En ef-fet, si la consommation du vin a fortement baissé par contre celle des bières et autres alcools est stable. Seul le vin fait les frais de la campagne antialcoo-lique. Le vin-culture, à dé-couvrir, qui exprime son terroir, peut être fragile, délicat et secret comme

dossier

La crise viticole et l’Église

« il faut veiller à la qualité du vin »

Le cardinal Jean-Pierre Ricard, archevêque de Bordeaux et évêque de Bazas, s’est exprimé en mai 2006 sur la crise viticole. Extraits…

Très présente dans la presse certains jours, plus discrète d’autres, la crise viticole est bien là. Il serait vain d’attendre que ça passe en rêvant au retour des années fastes. La sortie de cette crise est un vrai problème régional pour ne pas dire national. Au cours de mes visites pastorales et des rencontres que j’ai pu avoir, j’ai été témoin du drame vécu par un certain nombre de viticul-teurs qui se sont endettés au moment des années fastes et qui, aujourd’hui, devant la difficulté à vendre leur vin, se sentent étranglés par les remboursements auxquels ils doivent faire face. Cette réelle angoisse du lendemain a chez eux des conséquences sur leur moral, parfois sur leur vie conjugale et familiale.Les viticulteurs ont toujours fait preuve de cou-rage et d’ingéniosité pour surmonter les crises rencontrées. Une telle ténacité continue. Il nous faut saluer ici les efforts de ceux qui courageu-sement veulent relever le défi d’aujourd’hui. Ils savent qu’il leur faut compter avec des facteurs nouveaux qui ne disparaîtront pas dans les an-nées qui viennent : la baisse en France de la consommation du vin, la concurrence des vins européens et des vins du nouveau monde et la politique commerciale des grandes surfaces. Ils sont convaincus également qu’il faut veiller à la qualité du vin produit, à sa commercialisation et donc à des campagnes de promotion de leur vin en France, en Europe et dans d’autres pays du monde. Cette crise ne peut être surmontée qu’ensemble, solidairement, qu’en s’appuyant les uns sur les autres, qu’en s’entraidant les uns les autres. Devant cette crise qui marque profondé-ment notre région, les communautés chrétiennes sont concernées. Il est important qu’elles parta-gent les préoccupations des viticulteurs, soutien-nent ceux qui sont dans une passe difficile, encou-ragent ceux qui se battent pour relever le défi.

Cardinal Jean-Pierre Ricard


allez rencontrer les vignerons !Le bon vieil Hippocrate il y a déjà vingt-quatre siècles écrivait : « Le vin est une chose merveilleusement appropriée à l’homme si, en santé comme en maladie, on l’administre avec à propos et juste mesure. »

Appellations• Bergerac 13 - Bordeaux 57- France 470Superficie• Bergerac 12000 - Bordeaux 123000 -France 460000Vignerons• Bergerac 1000 - Bordeaux 8700 France 233000Emploisdirects• Bergerac 1700 - France 282000Exportation • Bergerac 12% de la production • Bordeaux 32% de la production • France 76 % du solde positif du commerce extérieur agroalimentaireAppellationsLesrouges: Bergerac, Côtes de Bergerac, Montravel, Pécharmant, Sainte-Foy-Bordeaux, Bordeaux, Bordeaux supérieur, Lesrosés:Bergerac, BordeauxLes blancs secs : Bergerac ; Montravel, Bordeaux, Sainte Foy-Bordeaux, Entre-Deux-MersLesblancsmoelleux: Côtes de Bergerac,

Haut Montravel, Côtes de Montravel, Rosette, Bordeaux, Sainte-Foy-BordeauxLesblancsliquoreux:Monbazillac, Saussignac, Sainte-Foy-BordeauxVignerons Âgemoyen• Bergerac 52 ans - Bordeaux 51 ans • Bergerac Coopérateurs 45% (30% de la production) • Bordeaux 42 % (24% de la production)Indépendants • Bergerac 55% (70% de la production)• Bordeaux 58% (76% de la production)Vins Vinsrougesetrosés:• Bergerac 63 % - Bordeaux 89%Vinsblancs: • Bergerac 37 % - Bordeaux 11%Propriétés Surfacemoyenne: • Bergerac 11,5 ha (la moitié inférieure à 7 ha)• Bordeaux 15 ha (24% égal ou supérieur à 20 ha)

la vigne en chiffres

Terres de foy 3sePtembre 2010

dossier


allez rencontrer les vignerons !

C’est l’histoire d’un jeune, heureux de faire connaître et de transmettre le fruit du travail du vigneron : un vin de qua-lité ! Après un bac électronique, une li-cence de lettres modernes… Quentin Deffarge choisit une tout autre orien-tation et obtient un BTSA commerce des boissons et spiritueux ! Certes, avec un arrière grand-père fondateur de la cave coopérative de Port-Sainte-Foy, un grand-père et un père exploitant une propriété qui, sous leur impulsion, passe de 11 à 41 ha pour produire au château Moulin Caresse du Bergerac et du Montravel… la tradition fami-liale est respectée. Tout jeune, Quentin travaille sur la propriété, grandit dans une famille où la qualité prime sur la quantité de la production. S’associant avec son frère, il décide de poursuivre cette aventure familiale et de mettre en valeur le bel outil qui leur échoit, l’un assurant la production et Quentin

la commercialisation. Il s’agit non seu-lement de pérenniser le marché actuel, mais aussi de se faire connaître auprès des restaurateurs étoilés, de fournir les cavistes nationaux et de trouver de nouveaux marchés à l’étranger : c’est le défi à relever. Quentin est fier de vendre un vin de qualité, son meilleur atout, son slogan : le goûter, c’est l’adopter !

Marie-France Rossignol

Quentin Deffarge, château Moulin Caresse

la qualité au rendez-vous

Jurade en pays foyen

v’là l’bon vin…

une jeune fille, émeraude, topaze, rubis ou grenat comme un bijou, chaleu-reux, généreux, solide et droit comme un ami… Au-jourd’hui, le vigneron pour-rait douter et se demander s’il n’est pas ce dinosaure inadapté cherchant déses-pérément un groupe de consommateurs acheteurs pour se faire adopter et échapper ainsi à la dispa-rition de l’espèce. Au-delà de la boutade une part de la solution au problème de

la viticulture se trouve sans doute dans la rencontre vi-gneron-consommateur.

la fête commence

Le premier, heureux de faire vivre sa passion, d’expliquer, d’initier, reste toujours en re-cherche de reconnaissance. Le second, désireux d’être rassuré sur les méthodes mises en œuvre, est fier d’accéder un peu plus au mystère. Allez rencontrer

les vignerons autour de pro-duits d’un très bon rapport qualité prix. La boucle est bouclée, et le vigneron tra-vaille encore et encore sur son vignoble, dans la froi-dure l’hiver, dans la chaleur l’été, dans les tracasseries administratives toujours, pour que le vin soit meilleur, pour qu’à l’ouverture d’une bouteille les visages s’éclai-rent, la joie s’installe, la fête commence.

Pierre-Jean Sadoux

Les documents sacrés ou profanes l’attestent : le vin fut depuis toujours l’objet d’un véritable culte. Dionysos aurait, le premier, eut l’honneur de plan-ter la vigne et d’en tirer le vin ! Bacchus l’affirme « in vino veritas », Noé… l’apprécie, aussi ! Comme Rabelais : « Le jus de la vigne clarifie l’esprit et l’entendement, apaise l’ire, chasse la tristesse et donne joie et liesse ! » Tour à tour nectar ou méde-cine, qu’il fut doux, sec, fort, nature ou « philtré à la chausse », le vin possède donc des vertus excep-tionnelles et le faire savoir explique l’engouement pour les jurades et autres vinées. Les plus récentes et célèbres confréries maintiennent, dans tous les vignobles, la tradition bachique avec ici, un céré-monial solennel (Chevaliers du Tastevin, Jurade de Saint-Émilion) et ailleurs, une manifestation ai-mable, voire chantante, pour célébrer la dive bou-teille, mais aussi, et surtout permettre la décou-verte d’un terroir. Les Jurats (longue robe pourpre, ruban, médaille, cape blanche…) s’engagent par serment « à défendre les intérêts, droits et préro-gatives de leur communauté ». En Pays Foyen, La Vinée de Bergerac est assurément la plus ancienne (1352) et la plus connue. Cette Jurade s’étend alors sur la rive droite de la Dordogne, autour de Bergerac puis dans la région de Montravel. Dès l’époque de Rabelais, elle franchit la rivière et s’étend vers le Sud. Nommés chaque année, les consuls choisissent les trente jurats parmi les notables. Suite aux perturbations de l’histoire, les statuts se modifient mais le Consulat de La Vinée recréé en 1954, maintient les traditions et fait la promotion de la région. La rivière Dordogne et la douceur qu’elle apporte ordonnance les cultures séculaires : vergers dans la plaine, vignes sur les coteaux : ainsi, le cépage des premiers vignobles, le « Biturica » est l’ancêtre de l’actuel Cabernet ! À visiter la maison des vins à Bergerac on comprend mieux la primauté de la vigne dans la région, notamment dans les zones de Monbazillac et de Vélines.Le 6 juin 2010, a eu lieu le parrainage d’une nou-velle confrérie bachique : la Jurade de Montravel. La Confrérie des vins de Sainte-Foy-Bordeaux l’accompagnait et c’est le Consulat de La Vinée de Bergerac qui procéda au baptême. Terres de Foy souhaite longue vie à la nouvelle vinée.

Monique Gavard

Depuis le Moyen Âge, nombreuses sont les chevaleries célébrant la vigne et le vin.

à la découverte du vin culture.

La Jurade de Sainte Foy-tenait son chapitre le 7 août.

Quentin nous présente ses vins.


à Saint-Méard-de-Gur-çon, Martine et Jean Roche prennent la

succession d’une exploita-tion familiale – trois géné-rations sous le même toit

– longtemps dédiée à l’éle-vage et à la polyculture.Ne pouvant faire face aux travaux multiples ils dé-cident, il y a 15 ans, de se consacrer à la viticulture « il

ne faut pas dépasser dix hectares pour fonctionner à deux ». Après plusieurs années de culture conven-tionnelle, « Nous avions l’impression d’aller droit dans le mur et de perdre notre autonomie d’ac-tion au profit de décisions prises ailleurs ». Mûrement réfléchi, le pas fut franchi : « Passer au bio signifiait re-penser tous les impacts de nos pratiques agricoles. » Modifier les traitements utilisés afin de contrer leurs conséquences au quotidien sur la santé des feuilles et

des grappes (et la nôtre). L’étape suivante fut d’ac-cepter un vignoble complè-tement enherbé ! « Laisser l’herbe dans les rangs, ne pas labourer les pieds de vigne nous était insuppor-table » même si la motori-sation reste l’alliée indispen-sable. « Chaque terre est unique et porteuse d’une histoire : il faut apprendre à l’observe, respecter sa structure, la protéger, éviter de bouleverser les couches de surface, favoriser la bio-diversité de la faune et de la flore, tout penser en

termes de durée ». Même si la végétation reprend vite ses droits, « il est nécessaire de la maîtriser par deux tontes annuelles en utilisant un outil nouveau, les dents Michel respectueuses de la structure du sol ». L’INRA et un technicien d’Agro Bio Périgord suit le pro-jet : « Nous passons là de l’expérience sur le terrain à l’étude scientifique (ré-partition et comptage des insectes utiles et nuisibles, résistance du vignoble aux maladies, constat de ca-rences, etc.) » À suivre, une vinification en Montravel rouge vieilli en fûts. Martine et Jean espèrent une entre-prise vivable et viable. Évo-lution des pratiques, révolu-tion des mentalités.

A. Bertoni

reNcoNtre

Comment la tradition vous propulse à l’avant-garde

Profondes mutations : une courageuse exPérience vécueCertaines évolutions de pratiques entraînent de profondes mutations : c’est le cas de tout agriculteur conventionnel qui décide de se tourner vers l’agriculture biologique. Voici l’histoire d’une expérience vécue, empreinte de persévérance, d’humilité et de courage.

- Que représentecette présidence pour vous ?- Mon implication date de plusieurs années déjà. C’est un investissement en terme de temps d’à peu près deux jours par semaine. Le syndicat a pour voca-tion principale la défense des intérêts des agriculteurs de moins de 40 ans, l’aide à leur installation avec la volonté de renouveler les générations dans l’agriculture.

- Qui sont les agriculteurs en Gironde ? Y a-t-il des installations de jeunes ?- Tous les secteurs existent : élevage, céréales, ostréiculture, viticulture, etc. Celle-ci induit près de 30 000 emplois dans le département. En pays foyen, elle représente l’activité de 80 % de nos adhérents. En 2008, il y a eu 67 installa-tions aidées (État et Union européenne) et 43 en 2009. Il y a autant sinon un peu plus d’installations non aidées. D’ici cinq à dix ans, les trois quarts des exploi-tants actuels devraient être renouvelés.

- Les jeunes agriculteurspeuvent-ils acheter leur terre ?Peuvent-ils en vivre ?- Une partie des nouveaux installés ont repris une exploitation familiale, les autres sont en fermage. L’acquisition du foncier reste un frein. Notre survie passe par un prix rémunérateur de nos productions.

Propos recueillis par M.-F. Waquier

Jeunes agriculteurs« notre survie Passe

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Rencontre avec Magali Vérité, chef d’exploitation viticole à Caplong, présidente du syndicat des jeunes agriculteurs de Gironde.

La vigne bio.

Magali Vérité.


le point sur la pratique de l’Eucharistie dans les différentes confes-

sions chrétiennes…chez les protestants, chacun reçoit du pasteur, ou parfois de son voisin, le plateau de pain et la coupe de vin. La commu-nion n’est pas distribuée avec des hosties, mais avec du pain. Pour être fidèle à l’Évangile, tous les fidèles reçoivent la communion au calice car, lors de la Cène, Jésus a dit : « Prenez et buvez-en tous ».chez les catholiques, depuis le concile Vatican II, les fidèles peuvent communier au sang du Christ. La communion au calice est recommandée dans différentes circons-tances : lors des grandes fêtes liturgiques comme le jeudi saint, Pâques ou la Pentecôte, pour les mariés à la célébration de leur mariage, pour les confirmands à la célébra-tion de leur confirmation.

On l’appelle commu-nion « sous les deux es-pèces ». La communion au sang du Christ se fait soit en buvant à la coupe, soit le plus souvent, avec

une hostie trempée dans le calice (instinction).chez les orthodoxes, la première communion se fait dès la naissance. L’enfant reçoit le même jour, baptême, chrisma-tion (confirmation) et eu-charistie sous forme du vin dont on humecte ses lèvres. Le prêtre donne aux fidèles la commu-nion au corps et au sang du Christ en déposant la communion (pain trem-pé dans le vin) dans leur bouche avec une cuillère ou un chalumeau eucha-ristique (petit tuyau d’or ou d’argent faisant office de paille).

M.-F. Rossignol

ŒcuméNisme

infos Protestantes

4octobrE Partage biblique œcuménique à 20 h 30 à la salle Albert-Lallier de Saint-Avit-Saint-Nazaire.

9octobrEForum régional des conseillers presbytéraux du Sud-Ouest à Agen de 10 heures à 17 heures.

10octobrE Journée internationale de prière et d’action « Défi Michée ». Le Défi Michée est une campagne mon-diale pour sensibiliser et mobiliser les chrétiens contre l’extrême pauvreté et en faveur des ob-jectifs du millénaire pour le développement (Stop pauvreté 2 015). Culte à 10 h 30 au temple de Sainte-Foy, repas partagé et animation sur l’aide humanitaire avec l’association La Cause l’après-midi à la salle paroissiale au 27 bd Gratiolet à Sainte-Foy.

24octobrEFête consistoriale de la Réformation avec culte, repas et concert au temple de Montcaret à partir de 10 h 30.

4noVEmbrEPastorale œcuménique à 9 h 30 à La Force.

12Au12noVEmbrESynode régional du Sud Ouest à Pamiers sur l’union des Eglises luthéro-réformées.

4décEmbrEMarché de Noël de 8 h 30 à 17 heures salle 27 bd Gratiolet à Sainte-Foy.

Les gestes de la communion chez les chrétiens

« Prenez et mangez-en tous »

Afin de soutenir l’association de restauration

du patrimoine de Doulezon, Jennifer Palmer, de

confession anglicane, entame une marche vers

Saint-Jacques de Compostelle. Pour remercier

les Doulezonnais de leur aide, en reconnais-

sance de tout ce qu’ils lui ont apporté, elle veut

montrer sa gratitude en récoltant des fonds

pour restaurer l’église. Vous pouvez encoura-

ger cette initiative par un parrainage à hauteur

de un euro le kilomètre. Chèque à l’ordre de

l’association : ARPCCCD à envoyer à Anthony

Finck, lieu-dit Vincent 33350 Doulezon

sur les chemins de saint-Jacques

Chez les catholiques, depuis le concile Vatican II, les fidèles peuvent recevoir l’hostie dans la main.

Communion sacramentelle orthodoxe.

Chez les protestants, chacun reçoit du pasteur, ou parfois de son voisin, le plateau de pain et la coupe de vin.


le vin dans la Bible a une signification divine : il évoque la joie, la ve-

nue de l’Esprit saint, de la sagesse et de la vérité qui découlent de la connais-sance de Dieu. C’est le don de Dieu fourni en abon-dance à ceux qui lui sont fidèles. Isaac souhaite à Jacob que Dieu lui donne l’abondance du froment et du vin (Gen 27,28). Dieu donne à son peuple le sang de la grappe, le vin géné-reux (Deut 32,14). Pour le juste, la cuve déborde de vin nouveau (Prov 3,10). En

contrepartie, pour annon-cer les grands châtiments à son peuple qui l’offense, Dieu parle de privation du vin (Amos 5,11 – Michée 6,15). Dans le Nouveau Testament, Jésus déclare que la nouvelle relation à l’homme qu’il institue est un vin neuf qui fait craquer les vieilles outres. (Mat.9,17) Aux noces de Cana Jésus fournit le vin nouveau (Jean 2, 1-11). Le vin est aussi un remède. Le bon samaritain de la parabole bande les plaies de l’homme blessé en y versant de l’huile et du

vin (Luc 10,34). Saint Paul dit à Timothée : « Cesse de ne boire que de l’eau. Prends un peu de vin à cause de ton estomac et de tes fréquents ma-laises. » ( Timothée 5,23) Ce vin si abondant et com-bien meilleur annonce le breuvage divin du banquet d’éternité. Jésus, en ins-tituant l’Eucharistie, nous invite à manger le pain et à boire le vin devenus son corps et son sang nous fait participer à sa vie.

André Jouzel

église eN Pays FoyeN

Le vin dans la Bible

un symbole d’amour et de JoieLes références au vin et à la vigne sont très présentes dans l’Ancien et le Nouveau Testaments.

dImAnchE3octobrESaint-Méard-de-Gurçon: 10 h 30 : (messe unique de rentrée, paroisse Sainte-Marie). Le verre de l’amitié suivra.

dImAnchE10octobrESainte-Foy : 10 h 30 (messe unique de rentrée, secteur Sainte-Foy). Le verre de l’amitié suivra.

SAmEdI30octobrEVélines, Gardonne : 18 h(prière au cimetière à 17 h 15)Saint-Antoine-du-Queyret : 18 h 30

dImAnchE31octobrESaint-Quentin-de-Caplong : 9 h 15Saint-Aulaye, Fraisse : 10 h 30 (puis prière au cimetière).Sainte-Foy : 11 h Pellegrue : 18 h 30

LundI1ErnoVEmbrEGensac : 9 h 15

Sainte-Foy : 11 h Le Fleix, Lamothe : 18 h (puis prière au cimetière)

mArdI2noVEmbrE,jourdESdéfuntSPort-Sainte-Foy, Montazeau : 18 h (prière au cimetière à 17 h 15).Pineuilh 18 h 30 Ailleurs, rassemblement de prière aux cimetières le dimanche 1er novembre à 15 h 30 : Secteur de Sainte-Foy : se renseignerMesse des familles, le 1er dimanche du mois

6noVEmbrE,7noVEmbrEPellegrue : 18 h Sainte-Foy : 11 h

4décEmbrE,5décEmbrEGensac : 18 hSainte-Foy : 11 h

messes en Pays foyen

infos Paroissiales

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mgrbLAquArt,éVêquEd’orLéAnSMgr Jacques Blaquart, évêque auxi-liaire de Bordeaux, est nommé évêque d’Orléans. Dimanche 10 octobre à

17 heures, il présidera la messe, à la cathédrale de Bordeaux : une occasion pour lui dire merci.

Mgr Blaquart à Sainte-Foy avec un adulte juste baptisé.


les parents de Julien, Sarah et Victoria leur ont parlé de la confir-

mation parce qu’ils ont vu une annonce paroissiale, mais ce sont eux qui ont décidé de leur démarche. « Ça vient surtout de nous », « ça pourrait être sympa de le faire. »La préparation se déroule sur douze mois en six sa-medis après-midi, avec un week-end à venir dans un monastère. « On parle beaucoup, on écrit un peu. » « Cela nous fait ré-viser ce qu’on avait vu un peu au caté mais d’une autre manière. » Ils ont aimé les chants au Saint-Esprit, la rencontre sur l’Es-prit saint dans l’Eucharistie et, surtout, celle sur l’Esprit saint dans la Bible, assortie d’exercices pratiques et plaisants. Goûter. Réunion finale à la chapelle Saint-Joseph. « Je discute de choses dont j’aurais voulu parler avec des membres de ma famille », par exemple : ma relation avec Dieu, comment l’évaluer ?

Que représente pour notre jeune trio l’Esprit saint ? Le Souffle de Dieu, la paix, tous les sentiments posi-tifs. « Il fait partie de nous, avec une place dans notre cœur pour notre vie de tous les jours » et il leur fait penser plus à Jésus. Ainsi, l’un des jeunes, fâché pour rien du tout, s’était isolé sur un banc, « discutant avec Dieu ». L’Esprit le poussait à rejoindre le groupe.

esPrit d’amour

et de lumière

En vain, notre sujet résis-tait. C’est alors que la pluie a fait des claquettes et notre jeune est allé retrou-ver ses amis, car il déteste la pluie. Dieu nous parle par des signes et « dans le dedans ».Quand l’évêque les aura confirmés, le 13 novembre prochain, que voudraient-ils vivre, remplis de l’Esprit d’amour et de lumière ? Se retrouver dans un groupe

d’adolescents chrétiens, en aumônerie, et un grand projet : aller en pèlerinage à Rome. En tout cas, Vic-toria, Sarah et Julien lan-cent aux jeunes cet appel : « Rejoignez-nous dans notre aventure avec le Saint-Esprit. »

Père Poulter

P.-S. Le démarrage du fu-tur parcours se fera en oc-tobre 2011, pour les jeunes de 13 à 15 ans.

église eN Pays FoyeN

Nos joies, nos peines

en dordogne

en gironde

bAptêmES(15juInAu15Août)BonnevilleMathys GoubaultGardonneLudivine De FromentLe FleixNoëlia Martin, Kenzo Perrin, Mathis Perrin, Théo Galvez-Feltrin, Maxime Comby, Nathan Berthome, Eden Armbruster, Kenzo Longeaud, Elya Boulaie, Nathan Rooy, Noé Rooy, Enora Cretel, Laëna Morant, Arthur Robert, Alexandre Lauret, Lorie Munoz, Maylis Munoz, Matéo Olivié, Abbygaïl DeboudtMontcaretJordane Saget, Lucas Bourden, Elsa Saget, Cloé Bousquet-Guiffrey, Oriane BalvolSaint-Aulaye-du-BreuilhMartin Bouchereau, Keny Catteuw, Justin Seqeira, Bixente Quillau, Matys Gomes, Kilan Authier, Raphaël Kamely, Charlie Thieffaine, Alessandro PaulSaint-Michel-de-MontaigneJoséphine GarnierSaint-Pierre-d’EyraudEthan RivesVélinesJaïro Cortijo de Miras, Maxime Casagrande, Gabrielle Berthault, Maxence Tyssandier, Maylis Tyssandier

mArIAgESGardonnePhilippe Delteil et Marlène MouretLamotheJorris Chalamet et Cécile Baudey

Laurent Begot et Nelly JougueyMathieu Leroy et Audrey BarbetMontazeauStuart Warmington et Anne FfrenchPort-Sainte-FoyAlexandre Stievenard et Amandine VilletteSaint-Méard-de-GurçonThomas de La Iglesia et Catherine HathawaySaint-Michel-de-MontaigneVincent Van Der Horst et Virginie Savreux

obSèquESBonnevilleYolande DougnacLe FleixJean Dutreuilh (102 ans), Angel Darignac (77 ans), Andrée Berenguer (81 ans), Suzanne Muriel (86 ans), David Barthélémy (37 ans)GardonneGilbert Feyry (90 ans), Marie-Eugénie Francès (89 ans), Robert Tempouret (93 ans)LamotheAndré Combret (85 ans), Thérèse Dubois (90 ans), Yvette Dauris (85 ans)MontcaretMarie Villadary (91 ans), Marie-Thérèse Cabanat (84 ans)Port-Sainte-FoyChristiane Forestier (67 ans), Renée Raffin (86 ans), Robert Camus (80 ans), Simone Frigo (88 ans), René Bertrandie (85 ans)Saint-AulayeMaria Eyboulet (83 ans), Edouard Lacour (78 ans) Saint-Pierre-d’EyraudAdrien Sebinlou (87 ans)Saint-Seurin-de-PratsJean-Paul Villemagne (63 ans)SaussignacPierre Delayre (75 ans)VélinesMichel Maura (50 ans), Georges Gineste (80 ans), Hélène Parrat (92 ans).

Confirmation

souffle sur eux, esPrit de dieu !Parmi les treize adolescents âgés de 13/14 ans qui se préparent, depuis novembre 2009, à recevoir le sacrement de confirmation, j’en ai rencontré trois : Julien, Sarah et Victoria. Ils respirent le bonheur.

bAptêmESCaplongManon Ramboz-BuffièreDoulezonMathis Rangole, Ezine LafeuilladeFlaujaguesThibault Perrier, Maxance Arnaud-Bodo, Clémence Montreuile-LartigauGensacAllan Vieira, Davy Dalla Verde, Isela Menduni, Benjalin Viard-Colcanap, Merline GalandLes LèvesTiméo Carle, Théo Escarmant, Julia Barreau, Noa Barreau, Nathan Lachapelle, Aurélien BlanchardLigueuxAlissandre RoubyMassugasGauvain LecrinierPellegrueNell Sorges, Thomas RebaudeauPineuilhArthur Pietrement, Romaine Villepas-tour, Téo Calvy, Kenzo Calvy, Océane Sargenton-Lacoste, Corenthin BernardSoussacMaëliss Malaise-Pampiglione

Saint-André et AppellesAxelle Viroulaud, Shana Deligny, Noa DelignySaint-Avit-Saint-NazaireClélia RousseauSaint-Quentin-de-CaplongEmma Franco-Biel, Lola BielSainte-Foy-la-GrandeLisa de Girardi, Charlin Casagrande, Alexandre Bordenave, Joseph SelvaMéline Montoriol, Anaïs Robillard, Ricardo Monteiro-Oliveira, Maëline Teillet, Charlène Martin-Dominique, Laurine Martin-Dominique, Callista Battistello, Alexis Rieth, Louis Barrière, Matthias Bouchet-Berry, Maxence Eymery, Emma MargontierSainte-RadegondePaul Poumeyrol, Clémence Poumeyrol

mArIAgESAuriollesSébastien Goupil et Bénédicte VignaudAlexandre Bougault et Camille ConstantGensacMatthieu Morin et Ollivia SextonRenaud Dutel et Elsa Maillou

LanderrouatYohann Gallart et laetitia ConordLes LèvesJérôme Margontier et Karine ChazeauMargueronFrançois de Hauss-Broncza et Flore de Lavergne de CervalPineuilhJulien Calvy et Coralie FerrierYann Letang et Sophie BedoureLaurent Dubois et Magali DerlincourtSoussacThierry Cousseau et Muriel CourgeauDidier Mandron et Isabelle CadicSaint-Avit-Saint-NazaireChristophe Lombard et Marina BeziesSainte-Foy-la-GrandeJimmy Ouvrad et Déborah DupuySainte-RadegondeSébastien Paillot et Sandrine Garcia

obSèquESAppellesMarie Jarnac, 82 ansCazaugitatDenise Delugin, 79 ansDoulezonCharles d’Haene, 77 ansEynesse

Silvana Frechou, 70 ansLes LèvesAndré Felicetti, 64 ansMargueronPierre Lagrange, 90 ansMassugasLaure Broquin, 29 ansPellegruePhilippe Laporte, 80 ansXavier Chastier, 89 ansPessac/Dordogne Romain Richard, 7 ansPineuilhMarie Seguier, 81 ans, Jean-Marie Duno-gier, 79 ans, Jacques Auneau, 74 ans, Lucette Perrier, 90 ans, Marie-Antoi-nette Bourassin, 89 ans, Scolastica Zago, 88 ans, Jacques Pouget, 84 ans, André Bigot, 88 ansSaint-Avit-Saint-NazaireGuy Claude Lansade, 78 ans, Raoul Dupont, 91 ansSainte-Foy-la-GrandeClaudine Bernagaud, 71 ans, Yves Gunalons, 81 ans, Michel Frétillère, 54 ans, Jacques Besson, 92 ans, Jean-Pierre Delanne, 60 ans, Hubert Kelsen, 81 ans, Huguette Moderne, 77 ans, Jean-Marie Boesch, 88 ans

L’évêque fait une onction sur le front du confirmé.


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évéNemeNts

22 août, l’abbé Ollivier bénit le pain cuit dans le vieux four de Ponchapt.

25 juin : intronisation de Mgr Mouïse au sein

de la Vinée de Bergerac dans le cadre

du chapitre d’été.

Terres de Foy - TrimesTrielRédaction : 42, Rue denfeRt-RocheReau - 33220 Sainte-foy-la-GRandediRecteuRS de la Rédaction : abbéS alain PoulteR et huGueS WalSeR

RédactRiceS en chef : MaRie-fRance RoSSiGnol et MaRie-fRance WaquieRéditeur : Bayard Service Edition Grand Sud-OuestdiRecteuR de la Publication : didieR RobiliaRd

Maquette : laetitia landois - Journaliste-Secrétaire de rédaction : fabrice Reinle - Mise en page : Magali Siroit4, rue Jean-amiel - 31700 blagnac - tél. 05 62 74 78 20 - [email protected] - www.bayard-service.com

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«dEShommESEtdESdIEux»

Grand prix du festival de Cannes, le film de Xavier Beauvois retrace les derniers jours des moines de Tibehirine. Une œuvre magnifique et lumineuse.

22 juin, confection de croix de Saint-Jean en blé à la fête du secteur de Caplong.