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Page 1: Terre information magazine n° 199

FocusLe Grand rapport

DossierNos soldats ont des idées

SocialTerre fraternité

Patrimoine

JEU

CONCO

URS DE L’ÉTÉ

LES RÉS

ULTATS

P.58

En direct…d’Afghanistan

Mensuel d’information et de liaison de l’armée de Terre N° 199 - Novembre 2008

TIM 199_Couv.QXD 28/10/08 11:35 Page 1

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EDITO 5

PANORAMA 6

FOCUSLe PCTAM 2008 10Interview du MGAT 11Le Grand rapport 12Le Visa Off de Perpignan 14

EN DIRECT 16D’AFGHANISTANL’engagement français 18La logistique au contact 22En Kapisa 24

DOSSIERNOS SOLDATS 26ONT DES IDÉES

TECHNOLOGIEProtection individuelledu combattant 40

RETEX 42

TÉMOIGNAGE 43

PATRIMOINE Les 90 ans de la Grande Guerre 44

24 HEURES AVEC Afghanistan 48

SOCIAL Terre fraternité 50

RECRUTEMENT Dark Dog Moto Tour 52

SPORT Le CNE Mouro, kitesurfeur 54Brèves 56

QUARTIER LIBRELes résultatsdu jeu concours de l’été 58A l’honneur 60Votre agenda 61BD 63Ces militaires qui écrivent 64Culture et loisirs 66Mots fléchés 68Vu dans les médias 69Petites annonces 70

44

26

12 16

Novembre 2008

50 PROCHAINEMENT

CALENDRIER 2009

sommaire

•TIM199_Sommaire.QXD 30/10/08 17:01 Page 3

Page 3: Terre information magazine n° 199

RÉDACTION SIRPA TERRE14, rue Saint-Dominique, 00453 Armées

PNIA 821 753 + N° de posteTél. : 01 76 64 85 46 - Fax : 01 76 64 85 52

PRÉSIDENT DU COMITÉ DE RÉDACTIONCOL Benoît Royal

DIRECTEUR DE LA RÉDACTIONCOL Bruno Lafitte

RÉDACTEUR EN CHEFLCL Michel Sabatier (poste 85 43)

RÉDACTEUR EN CHEF ADJOINTCNE Julie Cros (poste 85 46)

SECRÉTAIRE DE RÉDACTIONLTN Sabine Fosseux (poste 85 46)

CHEF DES REPORTAGESMAJ Yannick Le Leuch (poste 85 47)

RÉDACTION (poste 85 50)

CNE Audrey Laisné, CNE Nathalie Durand,LTN Thomas Dijol, LTN Aurélie Carrière,

SGT (R) Stanislas d’Alançon, Bernard Edinger

« INFORMATIONS GÉNÉRALES, BRÈVES »« PETITES ANNONCES »

LTN Anne-Béatrice Micard (poste 85 49)

CELLULE PHOTOGRAPHIQUE (poste 85 45)

ADJ Jean-Raphaël Drahi, ADJ Gilles Gesquière, CCH Jean-Baptiste Tabone

CELLULE ICONOGRAPHIQUE (poste 85 44)

BCH Christophe Deyres, BCH Pascal Villemur

MARKETINGMAJ André Lebodic (poste 85 48)

www.defense.gouv.fr/[email protected]

ÉDITEURDélégation à l’Information

et à la Communication de la Défense 1, place Joffre, 75007, Paris

DIRECTEUR DE LA PUBLICATIONCOL Benoît Royal,

Chef du SIRPA Terre

PUBLICITÉ (ECPAD)M. Thierry Lepsch

Tél. : 01 49 60 58 56

DIFFUSION - ABONNEMENTSBCH Pascal Villemur

Tél. : 01 76 64 85 44 - Fax : 01 76 64 85 52

ABONNEMENTS PAYANTSECPAD

Tél. : 01 49 60 52 44

RÉALISATION Samourai.fr

IMPRESSION CirclePrinters

Commission paritaire n° 0211B05259ISSN n° 0995-6 999

Dépôt légal : à parution

Ce numéro comprend un encart Terre Information folioté de I à IV et un encart central La France Mutualiste.

Tous droits de reproduction réservés.La reproduction des articles est soumise à l’autorisation

préalable de la rédaction.

CRÉDITS PHOTOS SIRPAT, CNPI3, CDEF, ECPAD, CNPI2, DR

COUVERTURELe colonel Xavier-Marie Desgrees du Lou,

tué le 25 septembre 1915 en tenant le drapeau de son 65e Régiment d’infanterie, DR.

5TIM n°199 - Novembre 2008

éditoriallors que l’outil de Défenses’adapte au monde quibouge et à l’évolution dela menace, toutes les énergies des civils et des

militaires de l’armée de Terre se mobi-lisent afin de mettre en œuvre les prin-cipales mutations : « Nous allons êtreinventifs », annonçait le président de laRépublique le 17 juin 2008 aux arméesen présentant le Livre blanc sur laDéfense.Dans ce cadre, la mission pour le déve-loppement de l’innovation participative1

a pour fonction d’apporter un soutienà tous les innovateurs, sans distinctionde grade ou de spécialité.Au moment où vient le temps de l’ac-tion et où chacun a à cœur de prendreà bras le corps sa propre tâche dansl’effort consenti au profit des forces, la mission pour l’innovation offre uneaide, concrète et financière, à tout pro-jet portant sur les réformes de l’insti-tution, la simplification des procédu-res ou l’amélioration des matériels.Chaque semaine, le chef de la missionconduit des sessions d’information ausein des formations du ministère, enprésence de personnels de tous gra-des et de représentants de tous les services. Chacun d’entre nous, dans safonction du moment, peut avoir une idée innovante et présenter un projetpour des améliorations de tout type,technique, opérationnelle et adminis-trative ainsi que concernant le déve-loppement durable. Chacun est auto-risé à s’adresser directement au chefde la mission : c’est simple et rapidecar deux mois après l’entretien pré-sentant le projet, les fonds nécessai-res à la réalisation sont mis à disposi-tion de l’innovateur. L’efficacité estobtenue par une grande réactivité.Et d’ailleurs, nos soldats ont des idées:•à la 27e BIM, l’adjudant-chef Nocodievient de mettre au point de petits pan-neaux solaires souples avec accumu-lateurs associés portatifs qui donnentaux commandos des URH l’autonomieen énergie électrique ; cette innovationest généralisée et elle est utilisée enopérations extérieures ;• au 3e REI en Guyane, le caporal-chefGuermanovitch a mis au point unechaîne de transmission vidéo et photo-

graphique numérique à base de camé-ras légères, qui permet le recueil d’informations à distance et en tempsréel. La diffusion du renseignement estinstantanée vers les centres de déci-sion opérationnels. Le système est uti-lisé lors des lancements de fusées àKourou au centre spatial européen ;•d’autres exemples de projets,commel’invention d’un logiciel de livraison par air par nos parachutistes, d’unecouverture de sauvetage et d’évacua-tion par nos sapeurs- pompiers et d’unsimulateur de signaux tactiques pourl’entraînement des opérateurs d’écou-tes par nos transmetteurs montrent larichesse et le capital d’innovation del’armée de Terre.2

Je souhaite souligner ici que l’objet dela mission est bien de faciliter l’expres-sion et la concrétisation des idées desfuturs innovateurs. C’est notre raisond’être. Des prix et des récompenses sontdécernés aux meilleurs projets.Dans l’armée de Terre, entité forte à l’identité affirmée, les compétences des personnels sont élevées et doiventaujourd’hui devenir le moteur d’uneréelle démarche d’innovation et per-mettre la démultiplication des « bon-nes idées » du terrain.

Ingénieur général de l’armementFrançois DEBOUT

Chef de la mission pour le développement de l’innovation participative au ministère de la Défense

1 Créée par arrêté ministériel du 1er mars 1995.2 Pour en savoir plus sur ces projets, rendez-voussur le site Internet de la Mission innovation :www.defense.gouv.fr/dga/dossiers/bienvenue_a_la_mission_innovation

ALes bonnesidées du terrain

•TIM199_Edito.QXD 30/10/08 17:03 Page 5

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Le général d’arméeElrick Irastorza, CEMAT,visite chaque moisdes formations de l’arméede Terre.Retroplanning depuissa prise de fonction :

2 JUILLET

Visite du 3e RPIMa, à Carcassonne.

10 JUILLET

Visite du 11e RAMa, à Saint-Aubindu Cormier.

28 JUILLET

Visite du 12e RA, à Haguenau, et du 152e RI, à Colmar.

26 AOÛT

Visite du 8e RPIMa, à Castres.

15 SEPTEMBRE

Visite du 5e RG, à Versailles.

19 SEPTEMBRE

Visite du 121e RT, à Montlhéry.

29 SEPTEMBRE

Visite du 501-503e RCC, à Mourmelon, et du 402e RA, à Châlons-en-Champagne.

2 OCTOBRE

Visite du 93e RAM, à Varces, et du 68e RAA, à La Valbonne.

8 OCTOBRE

Visite du 13e RDP, à Dieuze, et du 40e RT, à Thionville.

21 OCTOBRE

Visite du 35e RI, à Belfort.

24 OCTOBRE

Visite du 27e BCA, à Annecy.

6 TIM n° 199 - Novembre 2008

Panorama

Entraînement desoldats burkinabèDu 1er au 18 septembre, un Détachementd’instruction opérationnelle (DIO) du23e BIMa (Forces françaises du Cap-Vert)a effectué une mission de coopération auprofit d’une quarantaine de soldats desForces armées du Burkina Faso (FABF),au sein du CEC burkinabè de Pô. Lesbénéficiaires de cette instruction auxtechniques commandos étaient issus àla fois du CEC, dans le cadre d’un recy-clage d’un précédent DIO conduit en2007, et d’autres unités du FABF. Instruc-tion sur le combat en localité, techniquesde franchissement vertical et horizontal,exercices d’enchaînement sur les pistesd’audace et instruction TIOR ont ponc-tué les journées d’entraînement.

Le CEMA et le CEMATen AfghanistanLe chef d’état-major des armées, legénéral d’armée Jean-Louis Georgelin,s’est rendu en Afghanistan du 3 au 4 septembre. Il était accompagné du chef d’état-major de l’armée de Terre, le

Du 1er au 12 septembre, près de 70 pilotes d’hélicoptères et mécani-ciens tchèques du régiment d’hélicop-tères de Prerov se sont entraînés auCentre de vol en montagne (CVM), àSainte-Léocadie, dans les Pyrénéesorientales. A bord de deux hélicoptè-res d’attaque MI-24/35 et quatre héli-coptères de transport MI-171S, ils sesont entraînés au vol en montagne, dejour et de nuit.

Au CVM, ils ont pu évoluer jusqu’à 3 000 mètres d’altitude, à la différencede la République tchèque où le princi-pal sommet culmine à 1 600 mètres.Cette coopération franco-tchèque estune reprise: elle existait jusqu’en 2006entre le 23e Régiment d’hélicoptères dePrerov et le 6e Régiment d’hélicoptèresde combat (6e RHC), mais s’est inter-rompue suite à la dissolution de cerégiment en 2007.

Entraînement d’hélicoptères

L’agenda du CEMATgénéral d’armée Elrick Irastorza. Lesdeux autorités militaires ont rencontréle contingent français au camp de Ware-house, les unités stationnées dans la FOB(base opérationnelle avancée) Tora, puisils se sont rendus auprès des personnelsdu 8e Régiment de parachutistes d’infan-terie de Marine (8e RPIMa) qui opèrentdans la région de la Kapisa.

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7TIM n° 199 - Novembre 2008

sites du ministère dela Défense étaientouverts au grand

public à l’occasion des journéeseuropéennes du patrimoine, organisées les 20 et 21 septembre.Le thème retenu par le ministère dela Culture, « Patrimoine et créationcontemporaine », était présent àtravers toutes les œuvres des peintres des armées exposées.Le Centre européen du résistantdéporté a permis au public dedécouvrir, sur le site de l’anciencamp de Natzweiler-Struthof,l’architecture contemporaine dePierre-Louis Faloci.

Le chiffre du mois110

« Je continuerai »En 1991, lorsqu’il prend le comman-dement du 6e RG, le colonel RobertCharvoz contacte Hervé Bazin, ange-vin d’origine et président de l’acadé-mie Goncourt. La demande du colonelest la suivante : il souhaite reprendrela formule « Je continuerai » – qui setrouve dans le livre intitulé La mort dupetit cheval - pour en faire la devisedu 6. Ainsi, dans une lettre en date du15 septembre 1991, monsieur Bazinécrivait : « […] Dire “Je continuerai”,à 80 ans, […], contient une part dedéfi... ou, si l’on préfère, de ténacité.Il est vrai que les hommes d’armes – dont les devoirs sont stricts et lesrisques permanents – peuvent à plus forte raison se réclamer de ceverbe : servir suppose la continuité.Et même une triple continuité : celledu soldat, celle du corps auquel il appartient, celle du pays dont il assure la protection (…) ».

La base émiriennese renforceDans le cadre de la mise en place d’uneImplantation militaire française perma-nente aux Emirats arabes unis (IMFEAU),environ 120 militaires français, dont8 terriens, sont actuellement présentsà Abu Dhabi. A compter de l’été 2009,230 militaires français armeront cetteIMFEAU (dont 100 terriens). Depuis le 1er octobre, trois Mirage 2000-5 français,ainsi qu’un avion ravitailleur Boeing C135 FR, ont rejoint la base émirienne d’AlDhafra, dans le cadre de l’IMFEAU. CetteIMFEAU comprendra une base navale desoutien, une base aérienne et un grou-pement armée de Terre.

Le MINDEF logeles étudiantsAfin de pallier le manque de logementsétudiants, le gouvernement a prévud’utiliser dans une quinzaine de villesfrançaises les casernes militairesvouées à la fermeture. Le ministre dela Défense, Hervé Morin, et la ministrede l’Enseignement supérieur, ValériePécresse, ont signé le 5 septembre un protocole d’accord. Dans le passé,cette procédure avait déjà été utilisée,mais cette fois-ci le projet est bien plus important, compte tenu du nom-bre de casernes laissées vacantes parla restructuration de la Défense. Lespremiers logements seront disponiblesen 2010, et une fois transformés, leurgestion sera prise en charge par lesCentres régionaux des œuvres univer-sitaires (CROUS).

Rallye fédérateurau 6e RMATFédérer les différents sites appartenantau 6e RMAT, créer une ambiance et unecohésion : tels étaient les objectifs que le lieutenant-colonel Eric Laval, comman-dant le régiment, s’était fixés en organi-sant le premier rallye VTT réunissant les différentes implantations du régiment.L’itinéraire ? Départ du régiment deBesançon – où se situe le PC –, le 16 sep-tembre, à 7 h 30, pour arriver 32 heuresplus tard, le 18, à 1 h du matin, à Gress-willer, via Valdahon, Belfort, Colmar,Phalsbourg, Bitche. Personnels civilscomme militaires ont pédalé jour et nuitpour effectuer les 8 étapes, en 37 relaisde 8 coureurs, d’une durée moyenne de1 h 30, et parcourir les 520 km de petitesroutes.

DEVISE

Des PVP en GéorgieDans le cadre du déploiement par l’Unioneuropéenne d’une mission d’observation(EUMM Georgia) chargée de contrôler l’application des accords mettant un termeau conflit entre la Géorgie et la Russie, desgendarmes sont déployés dans la zonedepuis septembre – la mission a atteint sapleine capacité opérationnelle le 1er octo-bre. La France fournit un contingent de43 militaires, sur 265 personnels au total.Les gendarmes sont notamment équipésde huit PVP mis à leur disposition par l’armée de Terre. Notons également qu’unmilitaire de l’armée de Terre est insérédans la Mission des Nations unies en Géorgie (MONUG) et qu’un autre est obser-vateur pour l’OSCE en Géorgie. Un CRER,armé cette année par la 1re BL, a étédéployé en août.

Des civils du 92e RIà SuippesLe personnel civil du 92e RI a été conviédébut septembre à une journée d’accul-turation au camp d’entraînement de Suippes. Durant un jour et deux nuits, les participants ont pu partager la vie quotidienne des Gorilles de la 2e Compa-gnie, qui participaient au stade 2 du parcours de tir mécanisé Symphonie. Tir couché au FAMAS – et nettoyage de l’armement – visite guidée d’un AMX10 P, déplacement sur parcours tout ter-rain, observation des séquences de tir de jour comme de nuit… Cette journéed’acculturation a permis aux participantsd’approcher le cœur du métier des mili-taires qu’ils côtoient tous les jours.

Le SDPMAC au 31

C’est la rentrée !Le 10 septembre a eu lieu la cérémonie derentrée de l’Enseignement militaire supé-rieur scientifique et technique (EMSST),placée sous l’autorité du général de divi-sion Var, commandant le CESAT. Les offi-ciers y suivront des scolarités civiles oumilitaires de haut niveau, d’une duréemoyenne d’un an. Cet évènement a étémarqué par une conférence de Hervé Juvinsur le thème « Nouveaux territoires, nou-veaux enjeux de sécurité » et par l’inter-vention du général d’armée Elrick Irastorza.

Depuis début 2008, le 31e RG est équipéde trois systèmes de déminage pyrotech-nique des mines anti-char (SDPMAC), unsystème permettant de neutraliser lesmines anti-char enfouies ou disperséesau sol par le tir de roquettes contenant de l’oxyde de propylène. Composé du lanceur israëlien Carpet monté sur unchâssis d’engin blindé du génie (EBG),c’est un moyen d’appui à la mobilité conçupour les opérations de bêchage. Le 9 sep-tembre, durant son exercice d’entraîne-ment brigade à Mourmelon et dans lecadre de l’instruction de ses opérateurs,le régiment a organisé un tir avec l’appuide la STAT. Le tir s’est très bien déroulé.

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8 TIM n° 199 - Novembre 2008

Panorama

Clin d’œil

Lors du 14 Juillet 2007, un parachutiste se lance dans un saut spectaculaire au dessus de Paris… en toute sérénité !

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Pouvoir d’achatgarantiLe gouvernement a mis en œuvre un dis-positif novateur de garantie individuelledu pouvoir d’achat permettant de corri-ger la situation des fonctionnaires et des militaires ayant connu une perte du pouvoir d’achat sur leur traitement entre2003 et 2007. La Garantie individuelle dupouvoir d’achat (GIPA) résulte d’une com-paraison entre l’évolution du traitementindiciaire brut détenu sur une période deréférence de 4 ans (2003-2007) et celle del’indice des prix à la consommation (fixéeà 6,8 %) sur la même période. La situa-tion du personnel susceptible d’êtreconcerné par cette mesure fera l’objet d’un examen automatique par les CTAC.La prime devrait être attribuée fin 2008Pour en savoir plus, connectez-vous surle site intranet du SGA(www.sga.defense.gouv.fr) rubrique Vieprofessionnelle/Civils/Rémunération/GIPA

Ministres européensà DeauvilleDans le cadre de la Présidence fran-çaise du conseil de l’Union européenne,Hervé Morin, ministre de la Défense, a invité ses 26 homologues, JavierSolana, Haut Représentant pour laPESC, et la Commission européenne

Faites-nous parvenir vos clins d’œil et situations

militaires originales à l’adresse Internetsirpat-comecrite@

emat.terre.defense.gouv.fr

Les meilleurs seront publiéset récompensés

Inaugurationde la Chapelle Saint-Christophe

La JAPD a 10 ansInstituée en 1998, la Journée d’appel de

préparation à la Défense (JAPD) fête

cette année ses dix ans. L’occasion pour

les établissements de la Direction du

service national (DSN) d’organiser cou-

rant 2008 des «JAPD exceptionnelles»,

à l’image de celle, ouverte au public, qui

se tenait, fin août, à Valenciennes. Si la

JAPD ne prétend pas le remplacer, elle

s’inscrit dans la lignée du service natio-

nal suspendu en 1997. C’est le rendez-

vous entre l’ensemble des jeunes

Français et la Défense. Il a pour but de

les sensibiliser à la citoyenneté, au devoir

de mémoire, de les informer sur les

enjeux et les évolutions de la Défense,

et de leur présenter les métiers civils et

militaires de la Défense. La JAPD per-

met également de détecter les jeunes

en difficulté (lecture, écriture) et de les

orienter vers les institutions adéquates.

Enfin, la JAPD est un passage indis-

pensable pour un grand nombre de

formalités de la vie courante, comme

l’inscription à l’examen du permis de

conduire et le passage du baccalauréat.

Plus d’infos sur www.defense.gouv.fr

pour une réunion de travail de deux jours,les 1 et 2 octobre, à Deauville. Cette réu-nion marque la volonté de la France,conformément aux orientations du prési-dent de la République, de relancer l’Eu-rope de la Défense. Au programme desdiscussions à Deauville: capacités maté-rielles, opérations militaires de l’UE et lienentre Europe de la Défense et citoyens…

La chapelle Saint-Christophe, dite cha-pelle du Mont Igman, a été rapatriéedu camp de Mostar, en Bosnie, lors dudémontage du dispositif ASTREE à lafin de l’année 2007. Remontée sur lecamp de Mailly, elle a été inaugurée le18 septembre par le colonel Robin,chef de corps du CENTAC et le pèreMax Vivier, aumônier du camp, en pré-sence du général Bertrand Dumont-Saint-Priest, commandant le CPF. Cette chapelle était à l’origine unecabane construite sur le Mont Igmanpar les sapeurs français pour se pro-téger des intempéries. Elle fut dédiéepar la suite à la mémoire des hommestombés sur ce théâtre. Le démontage,le rapatriement et la reconstructionont pu se faire grâce au concoursfinancier de Thalès, du diocèse auxarmées, de différents dons individuelset le bénévolat d’associations de Mailly.L’excédent des fonds sera reversé à laCABAT.

•TIM199_06-09 Panorama.QXD 31/10/08 10:45 Page 8

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9TIM n° 199 - Novembre 2008

L’inauguration des salles militairesfranco-allemandes au musée de lagarnison de Mayence (Allemagne) a eu lieu le 13 septembre. Le généralChinouilh, gouverneur militaire deMetz et commandant de la régionTerre nord-est (RTNE), la musique de la RTNE ainsi qu’une délégation du16e Bataillon de chasseurs (16e BC)étaient présents

Les mandats du colonel Jean-ClaudeGirot et du major Philippe Lejay,conseillers réserve du major généralde l’armée de Terre (MGAT), ont prisfin. Le MGAT désigne le colonelPhilippe Martin et le major DenisPedron pour leur succéder.

Lors de la rentrée de l’EMSST le10 septembre, le LCL Deshedin, leCBA Benquet et le CCD Gauthier sesont vu attribuer le Prix Sabatierrécompensant leurs résultats et leurcomportement exemplaire.

PsychoterContrairement à certaines idéesreçues, « psychoter » ne signifiepas uniquement paniquer, avoir peurou avoir des réactions imprévisiblesou irrationnelles. Ce terme d’argottraduit également le fait de com-mettre une maladresse, notammentà un moment crucial. Le mot estdérivé de l’appellation donnée auxappelés réformés pour raisonspsychologiques (P4), et à ceux quin’avaient pas été réformés mais quel’on trouvait maladroits ou un peufous : les psychos.

JARGON

EX… TELEX… TELEX

Un Français à la têtede l’EUROFORLe 19 septembre, le général de divisionMarc Bertucchi a pris le commandementde l’EUROFOR. Basé à Florence, en Ita-lie, l’Euroforce opérationnelle rapide(EUROFOR) regroupe au sein de sonétat-major 90 officiers et sous-officiersde quatre nations différentes (France,Italie, Espagne, Portugal). L’EUROFORpeut agir de manière indépendante oucombinée avec d’autres forces dans lecadre des missions humanitaires oud’évacuation de ressortissants, des missions de maintien de la paix, des mis-sions de forces de combat pour la ges-tion des crises, y compris des opérationsde rétablissement de la paix.

C'est un militaire de carrière quiprend sa retraite et se fait embaucher dans une boîte civile. Le premier jour, il arrive à 7 heureset repart à 17 heures. Le deuxièmejour, il arrive à 9h30 et repart à16 heures. Son patron pense qu'il acertainement des problèmes detransport. Le troisième jour, il arriveà 10 heures et repart à 15h30. Son patron se dit qu'il a peut être des problèmes avec sa famille… Le quatrième jour, il arrive à11 heures, et le patron le convoquedans son bureau:- Tu arrives de plus en plus tard lematin. Quand tu étais à l'armée, lesmilitaires ne te disaient rien quandtu arrivais à des heures pareilles?- Si, ils me disaient “Bonjour monColonel”!

Très d’humour

Tous à l’eau !Les 6 et 7 septembre, les militaires del’Ecole des troupes aéroportées (ETAP)ont participé à Tousekiflot. Cette mani-festation, ludique et sportive, lancéesur l’initiative de quatre associationsde Pau, fêtait cette année son huitièmeanniversaire. Il s’agit, entre autres, àdescendre le Gave, de Pau à Laroin, surune embarcation de fortune, construitepar les participants eux-mêmes. Les militaires du rang de l’ETAP ontparticipé sur un radeau ayant pourthème les Nations unies et les lieute-nants sur un radeau rustique orné d’unparachute sur le thème du naufrage,mais avec une devise qui en dit long:«Etre et durer.» Quelque 5 000 spec-tateurs ont jalonné la descente de 7 km. La participation de l’ETAP estd’ores et déjà reconduite pour l’ann-prochaine.

Monster acquiertArmées.comMonster, leader mondial de la gestionde carrière en ligne, annonce l’acquisi-tion d’Armées.com, site français privéd’informations dédiées à améliorer lavie du personnel militaire, des vétéranset de leurs familles. Cette acquisition vapermettre à Monster d’assurer de façonplus importante la mise en relationentre les civils s’intéressant à la vie mili-taire ou les anciens militaires en coursde reconversion, avec les entreprisespubliques ou privées à la recherche dece type de profils pour promouvoir cer-tains de leurs postes. De plus amplesinformations sont disponibles sur le sitewww.monster.com

10 ans à IssoireLe 28e Régiment de transmissions (28e RT)a fêté, les 18 et 19 septembre, la Saint-Gabriel ainsi que son dixième anniversairede son installation à Issoire. A cette occa-sion, de nombreuses activités étaientorganisées en centre ville: une expositionphoto et de matériel, une messe en l’égliseSaint-Austremoine, suivie d’une cérémo-nie militaire. Un grand son et lumière aclôturé ces journées gratuites et ouvertesà tous.

Le CICLO en selleLe Centre interarmées de coordinationde la logistique des opérations (CICLO)est opérationnel depuis le 29 septem-bre. Organisme à vocation interarméesdépendant de l’armée de Terre, leCICLO, stationné à Montlhéry, est armépar 31 personnels. Subordonné au Cen-tre de préparation et de conduite desopérations, le CICLO est chargé de coor-donner les actions des armées et desservices interarmées afin de rationali-ser le soutien des forces projetées enopération extérieure. Caporaux d’honneur

des TDMLe 1er septembre, à Fréjus, à l’occasiondu grand rassemblement annuel des troupes de marine – organisé enmémoire des coloniaux de la divisionBleue qui, en 1870, luttèrent contre lesPrussiens à Bazeilles jusqu’à leursdernières cartouches –, les générauxde corps d’armée Bruno Dary et Emma-nuel Beth, ainsi que le vice-amiral d’escadre Launey, ont reçu la distinc-tion de caporal d’honneur des troupesde marine.

•TIM199_06-09 Panorama.QXD 28/10/08 12:13 Page 9

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10 TIM n°199 - Novembre 2008

a Présentation commune TerreAir Mer (PCTAM) s’est dérou-lée le 25 septembre, sur la baseaérienne 112 de Reims et lecamp de Mourmelon. A la fois

statique et dynamique, elle a réuni pourla première fois les moyens en hommeset en matériels des trois armées. Des mili-taires belges, suisses, allemands et bri-tanniques ont également participé à cettedémonstration. Le chef d’état-major del’armée de Terre, le général d’armée ElrickIrastorza, le chef d’état-major de l’arméede l’Air, le général d’armée aérienne Sté-phane Abrial, et le vice-amiral d’escadreJacques Launay, major général de laMarine1, ont choisi de mettre en communleurs matériels et leurs capacités, afin demontrer la complémentarité de leurssavoir-faire spécifiques, dans la conduited’opérations combinées. Jean-MarieBockel, secrétaire d’Etat à la Défense et aux Anciens combattants (SEDAC), représentant le ministre de la Défense,présidait la démonstration dyna-

Focus

L

PCTAM 2008 :au cœur de l’interopérabilité

Lors des présentationsdynamiques, les nouveauxet futurs matériels desarmées ont été présentésau public.

PCTAM 2008

système de protection des individus FELIN,l’hélicoptère Tigre, etc.), l’accent a été mis sur le défi de travailler ensemble, « à trois niveaux : entre ministères, entrearmées et entre alliés ».

SSttéépphhaanniiee DDRREEYYFFUUSSSSPhotos: BRI Vincent / CNPI 3

1 Le major général de la Marine représentait le Chef d’état-major de la Marine (CEMM),l’amiral Forissier.

mique: « Je veux d’abord saluer une ini-tiative historique. […] C’est un symbolefort, qui souligne la volonté de cohérenceopérationnelle de nos forces. […] LaFrance a de moins en moins vocation àagir seule : nous devons poursuivre nosefforts en matière d’interopérabilité et decoopérations multinationales. […] C’estpar son interopérabilité que la France estun contributeur majeur des opérations del’OTAN et de l’UE. » Outre la présenta-tion des nouveaux et futurs matériels (le

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11TIM n°199 - Novembre 2008

Terre Information Magazine: Mon géné-ral, vous avez pris, cet été, les fonctionsde MGAT. Pouvez-vous nous rappeler enquoi elles consistent ?GCA Joly: Le CEMAT commande l’arméede Terre et je suis, en tant que MGAT, sonpremier adjoint. Mon rôle est de proposeret de mettre en œuvre la politique géné-rale de l’armée de Terre par l’intermé-diaire de l’EMAT1 dont je dirige les travaux.En qualité de responsable de la gestiondes ressources financières de l’armée deTerre2, je veille également à assurer le res-pect des objectifs de performance qui mesont donnés dans le cadre des moyensalloués.

Terre Information Magazine : La trans-formation de l’armée de Terre a débuté. Cela fait beaucoup de chantiers menéssimultanément! Quels seront les défis àrelever dans les mois à venir?GCA Joly : Effectivement, la transforma-tion de l’armée de Terre est en marche.Elle consiste en un ensemble de réformesqui découlent à la fois des recommanda-tions du Livre blanc et de la Révision générale des politiques publiques. Cesréformes vont nous amener à relever plu-sieurs défis. Le premier de ces défis estde s’assurer que la cohésion de la com-munauté humaine «armée de Terre», per-sonnel militaire et civil, soit préservée. Jeveillerai à ce que chacune des 50 000 per-sonnes touchées par les restructurationspuisse retrouver une vie sociale et profes-

sionnelle de qualité malgré les dissolu-tions et transferts d’unité qui commence-ront dès l’année prochaine. Le deuxième défi consistera à expérimen-ter, dès le 1er janvier 2009, les bases deDéfense. De manière à les généraliser,nous tirerons ensuite tous les enseigne-ments de ces expérimentations, sanstabou, sans dogmatisme, pour atteindrel’objectif poursuivi qui est bien d’allégerles charges d’environnement et de per-mettre un fonctionnement recentré sur lecœur de métier des formations opération-nelles. Le troisième défi sera d’employer aumieux l’enveloppe financière donnée à l’ar-mée de Terre, dont je suis responsabletechniquement devant le CEMA. C’est unetâche essentielle à l’heure où tous lesministères doivent participer à la réduc-tion de la dette. Nous ajusterons notrefonctionnement général et nos équipe-ments grâce, notamment, à de nouvellesprocédures de maintien en condition opé-rationnelle. Nous adapterons nos maté-riels aux engagements opérationnels encomplétant les programmes d’armementde long terme par des achats sur étagèredirectement utiles, dans le court terme, ànos forces sur les théâtres d’opérations.

Enfin, le dernier défi consistera à réorga-niser les forces terrestres en procédant àun rééquilibrage des fonctions opération-nelles, sans pour autant cesser d’être enmesure d’honorer le nouveau contrat opé-rationnel de l’armée de Terre.

Terre Information Magazine: Mon géné-ral, quel sera le «retour sur investisse-ment» de toutes ces réformes?GCA Joly: Les économies que nous feronsseront réinvesties dans la condition dupersonnel et sur les équipements. Nousdevons garder à l’esprit que notre arméede Terre a pour objectif unique son apti-tude humaine et technique à l’engagementopérationnel. Quels que soient les boule-versements en cours ou à venir, l’arméede Terre assume aujourd’hui 80 % de lacharge opérationnelle des armées. Elle aplus que jamais besoin de toutes les éner-gies pour que cette transformation impor-tante s’inscrive résolument dans cetteperspective. Je ne doute pas un instantque, tous ensemble, nous réussirons.

LLaa rrééddaaccttiioonnPhoto : ADJ Gilles GESQUIÈRE

1 Etat-major de l’armée de Terre.2 BOP Terre 17811C et BOP STAT 14660C.

« Tous ensemble,nous réussirons »

Le général de corpsd’armée François-PierreJoly a été nommé Majorgénéral de l’armée de Terrele 2 juillet 2008. Il succèdeainsi au général d’arméeElrick Irastorza en tant que «numéro deux» del’armée de Terre.

Interview du MGAT

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du fait des réformes et du durcisse-ment de nos engagements. » Et ce sujetsuscite bien des interrogations : dansl’amphithéâtre de l’Ecole militaire, lesquestions posées au CEMAT et auxcommandeurs démontrent l’implicationdes chefs de corps directement concer-nés par une dissolution ou une muta-tion de leur unité. « Le GRAT marqueune volonté de dialogue », estime lecolonel Olivier Sastre, commandantl’École nationale des sous-officiersd’active de Saint-Maixent. « Nous, leschefs de corps, sommes des échelonslocaux : nous relayons les idées duCEMAT vis-à-vis de nos subordonnés.Le GRAT nous fixe la direction à suivreet nous fournit des éléments de lan-gage pour nous adresser à nos hom-mes et à l’environnement local. » Pourle CEMAT, « c’est clair ; rien ne doitarrêter notre capacité à remplir lecontrat opérationnel. Notre seule rai-son d’être, c’est l’engagement opéra-tionnel et la préparation de cetengagement opérationnel. Tout le resteest accessoire ». Pour arriver au mieux

Le temps de l’action

TIM n° 199 - Novembre 200812

Rendez-vous traditionnel, le Grandrapport de l’armée de Terre (GRAT)

a adopté cette année un nouveauvisage, en se déroulant sur trois

journées distinctes. Le 1er octobredernier, le CEMAT, le général d’arméeIrastorza, s’exprimait devant les chefsde corps et en présence du plus vieux

drapeau de l’armée de Terre: celui du 1er RI. L’occasion pour lui

d’exposer son ordre de préparationopérationnelle. Décryptage.

n GRAT de plus ! » Enouvrant ainsi la matinée duGrand rapport de l’armée de Terre, le nouveau chefd’état-major de l’armée de

Terre, le général d’armée Irastorza, avoulu s’inscrire dans la continuité desprécédents. Et pourtant, le GRAT 2 008était notoirement différent. Articulé entrois journées pour accueillir séparé-ment les commandeurs, les chefs decorps et les officiers en temps de res-ponsabilité, il a été voulu plus sobre etsurtout plus opératoire. Cette nouvelleformule a été spécialement conçuepour répondre à trois objectifs bien pré-cis : informer, à travers des points desituation et des présentations, dévelop-per le dialogue avec les périodes dequestions, et donner des ordres par ladiffusion de l’ordre général et l’ordrede préparation opérationnel (OPO) dela transformation de l’armée de Terre.Dans un contexte qui a évolué, leCEMAT souhaite que chacun se foca-lise sur la conduite de la modernisa-tion : « 2009 sera une année importante

Uà cette finalité, le CEMAT a fixé cinqobjectifs aux chefs de corps, accompa-gnés de cinq axes d’effort (cf. encadré).

Focus

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Grand rapport de l’armée de Terre

13TIM n° 199 - Novembre 2008

Rien ne doit arrêter notre capacité à remplir le contrat opérationnel. Notre seule raison d’être, c’est l’engagement opérationnel et la préparation

de cet engagement opérationnel. Tout le reste est accessoire. »

LES OBJECTIFSn Préserver notre cohérencecapacitaireL’armée de Terre doit rejoindre au plus viteles cibles capacitaires établies par le LivreBlanc. Au plan, des matériels, il n’est pasutile d’entretenir et de servir ceux qui sonthors contrat opérationnel depuis le 17 juin.La Politique d’emploi et de gestion desparcs (PEGP) aidera à gérer cette manœu-vre. De la même façon, la déflation deseffectifs impose une rationalisation dessoutiens et du socle: « Les DUO ne sontpas des bases de discussion et constituentdes ordres exécutoires. »

n Préserver la cohérencede notre système d’hommesJusqu’à 50 000 soldats seront concer-nés par les restructurations, au traversde l’ensemble des mesures de lamodernisation. La Direction des res-sources humaines de l’armée de Terre(DRHAT) leur accordera une attentionparticulière. Si les départs devront donc

être pilotés, de façon à ne pas pertur-ber le fonctionnement de l’institutionen préservant la ressource instruite, lerecrutement devra continuer afin de nepas vieillir le modèle de l’armée deTerre : « Nous réduirons la pyramidepar la pointe et les arêtes mais nousne diminuerons pas la base. »

n Tenir le cap des réformes et réussir laréduction de notre empreinte au sol parla création des bases de Défense (BDD)et la maîtrise des coûts« Je veux que l’on s’engage dans la consti-tution et le fonctionnement des BDD avec résolution et pragmatisme » Pourréussir cet enjeu, le CEMAT s’appuiera surtous les chefs en situation de commande-ment et de responsabilité pour mettre enœuvre les ordres reçus avec intelligenceet conviction. Parallèlement, la maîtrisedes coûts permettra de dégager des marges financières pour améliorer lacondition du personnel et commander leséquipements.

Les 5 axes forts

3

5

1

24

1 - Revenir aux fondamentaux en matière de préparation opérationnelle

• Formation commune adaptée à l’engagement réel, en donnant la priorité jusqu’au niveau SGTIA et en privilégiant l’aguerrissement au quotidien;

• Effort sur le tir (étendre l’ISTC);• Retour aux fondamentaux:

stricte application des acquis, des textes et des règlements, drill, renouer avec « les lois de la guerre » dans le domaine de la formation;

• Importance du retour d’expériencepour progresser.

2 - Améliorer la promotion interne

• La notion d’ascenseur social reste un principe de l’armée de Terre;

• Elaboration de nouveaux parcoursprofessionnels pour les sous-officierset les militaires du rang;

• Fidélisation par l’amélioration du taux de renouvellement de contrat à 5 ans.

3 - Affermir nos règles éthiques etcomportementales

• Former n’est pas sélectionner;• Remettre à l’honneur la formation à

l’obéissance dans les écoles;• Rappeler les obligations de réserve

et le respect de la confidentialité.

4 - Rénover les concepts d’acquisitionet de maintien en condition opérationnelle de nos équipements

• Priorité à la mise au point de systèmes d’armes moins sophistiquésmais réalisés plus rapidement etaméliorables dans le futur;

• Privilégier l’achat sur étagère pour les engins duaux;

• Préserver les petits programmes de cohérence opérationnelle;

• Réussir la mise en place de la PEGPet du SMITER car elle conditionne le CAPOPS.

5 - Maîtriser la communication de crise et opérationnelle

• Intégration de la communication àtous les échelons de commandement;

• Strict pilotage de la communication.

n Développer une véritable culture de l’anticipation et de la réactivitéLes retours des diverses expérimentationsdevront permettre d’imaginer « de nou-velles procédures, de nouvelles organi-sations, de nouveaux modes de fonction-nement et de financement pour nousadapter à cet environnement complexe etincertain ». Le CEMAT demande que tousfassent preuve de vivacité d’esprit et deréactivité pour atteindre les objectifs fixés.

n Eviter tout repli sur soiMalgré la diminution des effectifs, l’arméede Terre doit continuer à vivre avec sesconcitoyens, à expliquer sa raison d’être,à montrer ses forces et parfois expliquerses difficultés. L’entretien d’un lien fortavec la Nation est indispensable pour éviter tout repli sur soi et accroître notrelégitimité.

LLTTNN AAuurréélliiee CCAARRRRIIEERREEPhotos : ADJ Gilles GESQUIERE

Le drapeau du1er Régimentd’infanterie.

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14 TIM n° 199 - Novembre 2008

Dans le vil-lage plus unbruit. Cha-

cun sait ce qu’il a faire. Seul le crisse-ment des semelles sur la neige troublele silence. » Les légendes des imagesexposées tentent d’être à la hauteur del’intensité de l’engagement des équipesOMLT1, de retranscrire l’ambiance danslaquelle elles évoluent en Afghanistan.

En tout, ce sont aujourd’hui six OMLT fran-çaises qui accompagnent la montée enpuissance de l’Armée nationale afghane(ANA). Mises en place en 2005, ellescomptent désormais 200 militaires fran-çais, principalement en RC Est auprès du201e corps de l’ANA. Les OMLT apportentconseil et expertise aux commandants debataillon et de compagnie ainsi qu’auxchefs de section afghans.

Capture d’un chef talibanLe parcours de l’exposition brosse doncle quotidien rustique des OMLT et leurcontribution à la formation de l’ANA; cetteformation est maintenant l’un des axesd’effort de la coalition sur place.Le photographe de TIM a accompagné uneéquipe par deux fois en janvier 2008 dansla province du Logar. Deux sorties pourdeux missions: la capture d’un chef tali-ban et la sécurisation d’une assembléetraditionnelle. « Avec l’aide des forces spé-ciales américaines, il fallait aller chercherun chef taleb’dans une zone avec des ris-ques d’attaque élevés », explique le pho-tographe. Les équipes OMLT vivent sur leterrain avec les unités de l’ANA dont ellessuivent toutes les missions, de la prépa-ration opérationnelle au combat. « Au furet à mesure des missions, l’ANA prend del’assurance. Elle est jeune et pourtantconstituée d’hommes qui ont pratique-ment tous connu la guerre », détaille l’ad-judant Drahi à propos d’un des clichés.

Rencontres autour des photosPendant deux semaines, ce sont près de15000 visiteurs qui se sont succédé dansla cour de la caserne Mangin à Perpignan,où l’exposition a pris ses quartiers avec lesoutien du Bureau du service national(BSN). Tous les genres et toutes les sen-

Focus

Grâce à l’adjudant Jean-Raphaël Drahi, l’armée de Terreétait présente pour la première fois au plus grand festivalde photojournalisme d’Europe : le Visa pour l’image dePerpignan. Pari gagnant puisqu’il y a été récompensépar le prix spécial du Jury pour le Visa Off.

5 h 15

L’œil du soldat

Deux visas pour la photographieCréé en 1989, le Visa pour l’image de Perpignan a pour vocation de faire découvrir le photojournalisme autour d’expositions, de rencontres et de projections. Le Visa off,quant à lui, accueille depuis 13 ans des photographes endevenir, des travaux d’amateurs ou de collectifs.

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15TIM n° 199 - Novembre 2008

Le Visa Off de Perpignan

Français et Américains en soutien de l’ANA.

sibilités se rencontrent. Autour des pho-tos, des débats s’amorcent. Le public estd’autant plus réceptif après l’embuscadedu 18 août 20082 et l’avalanche médiatiquequi a suivi. « C’est une super exposition, je suis surprise de voir cette qualité au Visa Off (cf. encadré) », explique Catherine,une visiteuse. Venue avec elle, son amieenchaîne aussitôt : « C’est un sujet com-pliqué et les photos étaient très belles. »Intitulé « Soldats français au cœur de l’Af-ghanistan », ce témoignage brut du quo-tidien opérationnel des militaires françaisrencontre un large public et va poursui-vre son aventure (cf. encadré « Une expoqui voyage »). Lors du vernissage, Anto-nella Cesarino, représentante de la

division de la Diplomatie publique del’état-major de l’OTAN à Bruxelles, a tenuà adresser ses « remerciements au gouvernement français et à souligner l’ac-tion des militaires français en Afghanis-tan ». Le prix spécial du jury que le VisaOff a remis au reporter de Terre Informa-tion Magazine est aussi un moyen de pro-mouvoir le travail des soldats français au« Royaume de l’Insolence ».Le message est passé. Dans le livre d’orde l’exposition, Georges, un visiteur, asimplement rajouté : « Très bien et boncourage les gars. »

LLTTNN TThhoommaass DDIIJJOOLLPhotos : ADJ Jean-Raphaël DRAHICDT Sophie CAUSSEL

1 Operational mentoring and liaison team.2 Pour en savoir plus, consultez le n° 198

de Terre Information Magazine.

Pendant deux semaines, ce sont

près de 15000 visiteurs qui se sont succédé dans la cour de la caserne Mangin, à Perpignan.

L’exposition « Soldats français au cœur de l’Afghanistan » est maintenant partie dans un tour deFrance et peut-être d’Europe puisquel’OTAN veut montrer le travail fait sur place par les OMLT. Les formations intéressées pour la recevoir peuvent s’adresser auSIRPA Terre. Contact :Adjudant Drahi au 821 753 85 45 ou [email protected] (Intraterre).

Une expo qui voyage

Vérification de l’identité d’un suspect.

Sécurisation d’un village.

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En direct de…

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Le caporal Antoine Daoust,du 8e RPIMa.

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Afghanistan

Dans un environnement exigeant et un pays complexe,les armées françaises participent à la Force internationaled’assistance à la sécurité (FIAS) en Afghanistan depuis fin 2001. Le plus fort contingent y est fourni par l’armée de Terre.En avril 2008, pour répondre à la demande de nos alliés, leprésident de la République décide du renforcement du dispositiffrançais. La France augmente sa contribution à hauteur de 3 400 hommes. Répartis dans trois des cinq zones de responsabilitéde la FIAS en Afghanistan, ainsi qu’au Tadjikistan et au Kirghizistanvoisins, et dans l’océan Indien, les militaires français participent ici à la plus grande opération militaire de l’OTAN hors d’Europe. Leur mission principale consiste à sécuriser le pays pour aider le gouvernement afghan à étendre son autorité. Une mission arduedans ce pays au cœur de l’Asie centrale, plus grand que la France et montagneux à 85%.

LTN Thomas DIJOLPhotos : CCH Jean-Baptiste TABONE

La réalitéafghane

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18 TIM n° 199 - Novembre 2008

En direct de…

tement à la reconstruction du pays grâceaux actions civilo-militaires (Civil-militaryco-operation-CIMIC), mais surtout en per-mettant un retour à un contexte pacifiépour le développement économique.

TIM: Après le général Le Bot, le général de Villiers a assuré le commandement du RC-C de décembre 2006 à mars 2007. Qu’est-ce qui a changé depuis?Général Stollsteiner : La zone d’opéra-tions n’a pas changé. Le district de Surobi,à l’est de la capitale et où se trouve la FOBTora, est automatiquement sous la res-ponsabilité de la nation qui commande leRC-C, donc, désormais, du bataillon fran-çais. Nous disposons pour cette missiond’un renforcement capacitaire notableavec un contingent qui a augmenté deprès d’un millier d’hommes. Ce renfor-cement se poursuit aujourd’hui avec ledéploiement de capacités complémentai-res (Caracal, Gazelle, mortiers, drones).

La France participe à laForce internationale d’assis-tance à la sécurité (FIAS)depuis sa création endécembre 2001. Elle estengagée comme les autresforces de la coalition dans lecadre de la résolution 1386du Conseil de sécurité desNations unies. En août 2003,la FIAS est passée sous lecommandement de l’OTAN.Depuis 2005, son champd’action s’est étendu à toutle pays alors qu’il se limitaitinitialement à Kaboul et sarégion. Avec 2800 hommessur le sol afghan, la Franceest le 5e contributeur d’unecoalition comptant environ50000 soldats originaires de39 pays.

TIM: Quelles sont les principales missions pour le RC-C?Général Stollsteiner : Deux volets sontparticulièrement importants pour nousaujourd’hui : assurer la sécurité dans la zone de responsabilité du RC-C etconduire le processus de transfert de res-ponsabilité et de sécurité aux forcesafghanes, qui vise à transmettre le maxi-mum de responsabilités aux Afghans eux-mêmes.

TIM: Quelles sont les implications pour les troupes françaises, jusqu’auniveau de l’unité sur le terrain?Général Stollsteiner: Il s’agit principale-ment d’améliorer et garantir la sécurité,notamment par des missions de contrôlede zone et le soutien aux forces de sécu-rité afghanes. Notre présence facilite l’ins-tallation durable d’une bonne gouver-nance en soutenant tous les pans de l’ad-ministration officielle du gouvernementafghan. Enfin, nous participons modes-

VAB équipé d’un brouilleur.

Ici, une patrouilleen Shamali.

L’engagement français en Afghanistan

La France aux commandesDepuis le 6 août 2008, le général Michel Stollsteiner a pris le commandementdu Regional Command – Capital (RC-C) pour un an. Sous les ordres du COMISAF, il commande dans la région de Kaboul les unités de différents contingents(français, turc et italien) déployés dans le RC-C. L’état-major, quant à lui,regroupe 16 nationalités, une centaine de militaires dont deux tiers de Français.

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Afghanistan

TIM: Est-ce que le processus de transfert aux Afghans fonctionne dans le RC-C?Général Stollsteiner: Nous en sommesà la première étape. Le RC-C anticipe cequi devrait se passer dans les autreszones avec le transfert de la responsabi-lité de la sécurité pour la province deKaboul. La ville de Kaboul, à l’exceptionde quelques points clés (aéroport parexemple), est ainsi exclusivement auxmains des forces de sécurité afghanes.

TIM: Quels sont les projets pour 2009dans le RC-C?Général Stollsteiner: Nous voulons conti-nuer à assurer le soutien de l’Armée nationale afghane (ANA) et des forces desécurité dans tout le RC-C, mais en leurpermettant de prendre le maximum de res-ponsabilités. Je tiens d’ailleurs à soulignerici l’excellente coopération avec nos alliés,et particulièrement le RC-E, où nombre deFrançais opèrent en Kapisa. Grâce à unréseau d’officiers de liaison et une planifi-cation rigoureuse, nous bénéficions de tousles moyens de l’OTAN sur le théâtre (dro-nes, close air support, héliportage tacti-que). Les officiers de liaison présents ausein des forces de sécurité afghanes faci-litent également le travail de tous par leurproximité avec les décideurs locaux.

L’état-major de la RC-Nordaccueille deux officiers de liaison ;deux autres sont en RC-Est, pournotamment superviser le travailavec les FOB de cette zone (Nijrab et Tagab).Les officiers de liaison ont un rôledéterminant dans une opérationcomme celle menée en Afghanis-tan. Ils sont répartis chez nos

alliés et auprès des forces desécurité afghanes, permettantainsi une bonne coordination des actions et leur planification. 7 officiers de liaison officientaujourd’hui auprès des forces desécurité dans la région de Kaboul,avec en ligne de mire le transfertde la zone aux forces de sécuritéafghanes.

Les officiers de liaison en Afghanistan

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est en Shamali, aunord-ouest de Kaboul,que le 3e RPIMa(3e Régiment deparachutistes d’in-fanterie de marine)et le 1er Régiment de

hussards parachutistes (1er RHP)patrouillent ce jour-là. Après la fin dugoudron, la piste s’enfonce entre lesmontagnes dans un nuage de pous-sière. Au bout de la route, le village isoléde Cheshmeh ye Kharot. Des insurgésont été signalés ces derniers jours dansla zone et tout le monde est aux aguets.Les hommes débarquent. Le chef depeloton, le lieutenant Frizac, discuteavec un des maleks1 pendant que le

groupe du 3e RPIMA est posté auxabords. Civilités d’usage : « On estcontents », explique un des habitants.« Les Français ont construit une rete-nue d’eau. Vous êtes toujours les bien-venus ici. »Le soleil descend et les Françaissaluent les habitants en repartant.Cette région passera bientôt sous lecontrôle des Afghans et la route duretour est d’ailleurs ponctuée de checkpoints de l’ANA.

Une zone immenseLa zone d’opérations du BATFRA estimmense. « Comme dans d’autresendroits, la situation est contrastée etil n’y a pas de région 100 % sûre »,explique le colonel Jean-Pierre Per-rin, chef de corps du 3e RPIMa. « Lamenace est protéiforme. Elle est per-manente sous la forme des IED2 et desroquettes. Le risque d’une attaqueplus organisée, visant un objectif sym-bolique, est également important carKaboul concentre les signes du pou-voir. » L’objectif principal du BATFRAest de conduire le transfert d’autoritéavec les forces de sécurité afghanesdans tous les districts de la provincede Kaboul.

En direct de…

L’une des missions : soutenir lesforces de sécurité afghanes.

vers le transfert des responsabilitésaux forces afghanes

BATFRA :Avec ses 600 hommes, le Bataillon français (BATFRA)assure la surveillance de points sensibles commel’aéroport de Kaboul, participe aux escortes de convoiset à la dépollution des abords de la capitale. Il participe aussi la sécurité et au contrôle de zone au nord et à l’est du RC-C. Illustration avec unepatrouille en Shamali.

C’

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« Le transfert de la sécurité aux Afghans est notre priorité »« Le transfert de la sécurité aux Afghansest notre priorité », explique à ce propos lecolonel Perrin. Afin de garantir au plus vitela sécurité du pays, l’effort consenti par lacoalition pour la formation et la montée enpuissance de l’ANA est considérable.« Ensuite, en coordination avec l’ANA etles alliés, nous préparons et conduisonsdes opérations pour sécuriser la vallée de

21TIM n° 199 - Novembre 2008

Afghanistan

Groupe cynophile, le complément de confiance

Le chien, un atout psychologique.

Installé sur le camp de Warehouse, à Kaboul, le groupe cynophiledu 132e Bataillon cynotechnique de l’armée de Terre participe aussi bien à la sécurité de cette emprise qu’à celle de la FOB Tora,située à l’est du RC-C, sur la route du Pakistan.« Les chiens renifleurs d’explosifs ou d’intervention effectuent denombreuses missions au profit de la force », explique le lieutenantFrédéric Longprez, chef de détachement. Chaque jour, les chiensaident à filtrer les véhicules à l’entrée du camp. Ils peuvent aussiassister une compagnie d’infanterie sur un barrage filtrant ou aider à déclarer une zone claire avant l’arrivée de personnels de la coalition.« Le chien est un atout psychologique indéniable pour nos hommes », poursuit le lieutenant. « Partout où il est, les soldats français se sentent plus sereins », conclut le chef dedétachement. « Ils se disent souvent que s’il y a quelque chose, le chien le sentira ! »

l’Uzbeen3 et y combattre les insurgés »,ajoute le chef du BATFRA. Dans le mêmetemps, le 3e RPIMa et les autres unités duBATFRA poursuivent les actions CIMIC danstoute la zone, avec un effort en Surobi.

1 Chefs traditionnels afghans.2 Improvised explosive device : engin explosif

improvisé.3 Voir l’article paru dans le numéro d’octobre

de Terre Information Magazine.

La menace est protéiforme.

Elle est permanente sous la forme des IED et desroquettes. »

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En direct de…

Ce détachement de l’armée de l’Air, mis en placefin avril 2008, compte 45 militaires. Consacréprioritairement aux évacuations sanitaires(MEDEVAC), il réalise également des missionsd’aérotransport tactique au profit des troupes,des récupérations de personnel ou des missionsde renseignement. La quasi-totalité de ses 70 heures de vol mensuelles sont réalisées auprofit des terriens déployés en RC-C. « Nous sommes au cœur de l’interarmées et de l’interalliés », affirme le lieutenant colonelCello, chef de détachement. Outre les hélicoptères Caracal (qui comptentnotamment deux mitrailleuses MAG 58 de 7,62 mmet un groupe de commandos de l’air), le détache-ment a reçu des Gazelle Viviane en renfort.

Le détachement d’hélicoptères de Kaboul

22 TIM n° 199 - Novembre 2008

CPA et gunnerdans un Caracal.

Convoyer : une opération particulièrementdifficile en ville.

n porte-avion. » Voilà l’imageque le commandant Jean-Bernard Thépenier utilisepour les convois logistiquesqui regroupent souvent 20

véhicules, hérissés d’hommes et toutesarmes dehors. « Nos convois sont mon-tés comme des opérations militaires »,précise le chef opérations du BCS.Créé pour coordonner le soutien au profit des unités françaises déployéessur le théâtre, le BCS compte 500 per-

U

La logistiqueau contact

Des kilomètres de routes sous la menace d’enginsexplosifs improvisés ou d’attaques des insurgés.C’est dans ce contexte opérationnel que les convoiset leurs escortes évoluent en Afghanistan. Reportage au sein du Bataillon de commandement et de soutien (BCS) basé sur le camp de Warehouse,à Kaboul.

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23TIM n° 199 - Novembre 2008

Afghanistan

sonnes issues de 18 formations de l’armée de Terre. Il assume égalementle soutien de l’état-major du RC-C, dudomaine santé1 et du camp de Ware-house.

Mission convoiSur les axes logistiques afghans, pourravitailler les troupes et positions du dispositif français, les hommes et fem-mes de la composante logistique du BCS réalisent jusqu’à 35 missions parsemaine. « Nos hommes rentrent demission lessivés », s’exclame le com-mandant Didier Rostollan, chef du Cen-tre opérationnel du BCS. « Pour le BCS,la priorité est de livrer notre fret. En casd’accrochage, nous cherchons d’abordà accomplir notre mission. »La mission convoi est donc l’objet d’unepréparation minutieuse, d’un dialogueavec les toutes les composantes de lacolonne (train, infanterie, JTAC2).« L’articulation du convoi est une étapeimportante », explique l’adjudant-chefGilles Carolle. « Nous bénéficions dusystème IFTS (ISAF Force Tracking Sys-tem), un système de positionnement parsatellite des véhicules très perfor-mant. » Cela permet de savoir où setrouve le convoi en permanence, ce quipeut être très utile en cas d’incident oud’attaque.Tout le monde exerce une surveillanceà 360° pendant les trajets. « Parfois ça peut aller très vite », explique un

conducteur. « Le danger vient des insur-gés bien sûr, mais aussi du trafic, desanimaux ou de l’état de la route. » Leshommes sont concentrés dès le portailfranchi. Pendant des heures, ils scru-tent la route, écartent avec des signesles véhicules civils qui tentent de ren-trer dans le convoi. Les véhicules équi-pés de brouilleurs sont savammentpositionnés, pour créer une bulle deprotection contre les IED.

Plus de 2000 km par semaineLes missions ne s’arrêtent pas à l’es-corte ou au transport de fret. « Les missions log’ qui parcourent plus de2000 km par semaine sur les routesd’Afghanistan, sont aussi l’occasion derecueillir des informations d’ambiance.La collecte d’information sur les axesou la reconnaissance d’itinéraires complètent donc nos missions », expli-que l’adjudant Henri Vanson, en chargedu renseignement.Un large spectre de missions et de compétences pour le BCS qui a permis« de trouver sa place dans la chaîne de soutien PAMIR », selon le lieutenant-colonel Beaucamp, son chef de corps.« C’était notre challenge de tout mettreen place. La relève devra, elle, affron-ter les rigueurs de l’hiver afghan. »

1 Avec 45 militaires du Service de santé aux armées.

2 Joint tactical air controler.

Le BCS est armé par 18 formationsde l’armée de Terre, dont les10 formations de la 1re Brigade logistique. Il est en mesure d’acheminer le fret et le carburant,de signaler et reconnaître les itinéraires, de réparer les véhiculeset l’armement mais aussi de produire de l’énergie, de fournir de quoi nourrir et laver les soldatspartout où ils sont déployés sur le théâtre. Depuis juin 2008, il a mené 501 missions de tous types (convois,escortes, etc.), 44 convois de 15 véhicules minimum, 4 425 conteneurs transportés avecune moyenne de 3 075 km par véhicule, soit environ 123 500 kmparcourus sans accidents. Environ 860 interventions techniquesont été réalisées dans tous lesdomaines sur les sites de Bagram,de la FOB Nijrab, de Kandahar et sur le site de Warehouse.

Logistique de théâtre

Plus de 2 000 km par semaine !

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24 TIM n° 199 - Novembre 2008

otre préparation avant la projection a été trèsexigeante », explique lecolonel Jacques Aragones,patron du GTIA et chef de

corps du 8e Régiment de parachutistesd’infanterie de marine (RPIMA). « Celanous a permis de nous adapter plus vite,aussi bien aux conditions de vie qu’auxaccrochages qui ponctuent la vie ici »,détaille-t-il. Le chef opérations, le lieute-nant-colonel Vincent Tassal, enchaîne :« Nous avions mis l’accent sur le combatet la préparation dans le domaine santé;ces choix se sont avérés être les bons. »

Actions de combatL’ensemble du GTIA évolue souvent aucontact des insurgés. « Les actions decombat, 39 depuis fin juillet, ne sont pasici un fait exceptionnel », rajoute le colo-nel Aragones. Il précise aussitôt : « Cer-tains blessés légers sont soignés sur

place et se remettent très vite au travail. »En effet, des personnels touchés par deséclats de RPG2 quelques jours auparavantont repris normalement leur mission.Le GTIA Kapisa s’est déployé fin juillet ausein du RC-Est, à proximité des troupesdéjà engagées dans le RC-C (Kaboul) etdes OMLT. Il est installé sur deux basesavancées: les FOB de Nijrab et de Tagab.Il compte également un petit élément deliaison à Bagram, auprès du HQ RC-E, etun détachement de liaison au camp deWarehouse.

Pas un pas sans appuiLa mission principale du GTIA, grâce à600 hommes issus de plusieurs forma-tions (cf. encadré), est « d’assurer et demaintenir la sécurité dans la province. Àcette fin, nous menons des opérations duniveau compagnie ou bataillon. Nousassurons aussi de nombreuses patrouil-les avec des sections renforcées », ajoute

En direct de…

En RC-Est, le GTIA1 Kapisaest stationné sur deux FOB(Forward Operating Base –Bases opérationnellesavancées), au confluentde plusieurs vallées. Sa mission : aider lesforces afghanes dans lalutte contre les insurgés,dans un environnementéprouvant pour leshommes et le matériel.

La FOB Nijrab.

La vigilance estde mise à chaque

patrouille.

NEn Kapisa

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Page 23: Terre information magazine n° 199

« L’artillerie en OPEX, dans soncœur de métier, avec plus de 200 tirs réels ! » Le capitaine Stéphane Sentana, chef de détachement du 35e RAP, ne cachepas son enthousiasme. Implanté sur les trois FOB françaises, le 35e RAP a tiré avec ses mortiersde 120 mm pour la première foisdepuis l’opération TACAUD auTchad en 1978. « Bien sûr quenous sommes fiers d’avoir tiré »,déclare l’adjudant StéphaneDuchamp, basé à Nijrab. « Hiersoir par exemple, nous avons tiré des éclairants au profit d’uneFOB où se trouvent des soldatsaméricains », explique l’artilleur.« Mais nous avons aussi tiré desmunitions explosives au profit de notre PC tactique sur des personnels ennemis clairementidentifiés.»

25TIM n° 199 - Novembre 2008

Afghanistan

- 8e Régiment de parachutistes d’infanterie de marine (8e RPIMa) :unité leader, infanterie ;- 17e Régiment de génie parachu-tiste (17e RGP) : une section de génie d’assaut par FOB ;- 35e Régiment d’artillerie parachutiste (35e RAP) : deux pièces par FOB ;

- 1er Régiment étranger de cavalerie (1er REC) : les blindéssont répartis sur les FOB ;- 42e Régiment de transmissions(42e RT) / 54e Régiment de transmissions (54e RT)et quelques compléments individuels en provenance d’autres unités.

Composition du GTIA Kapisa

Les artilleurs en Afghanistan

le chef de corps du 8. « Nous voulonsmontrer à la population que nous appor-tons de la sécurité et que rien ni personnene peut nous empêcher de circuler dansla zone », explique-t-il calmement.Chaque section est donc renforcée d’ungroupe de sapeurs, capables d’appuyerles fantassins. Ainsi, les sapeurs ouvrentfréquemment les itinéraires, participantaux éventuelles fouilles de maisons et àla neutralisation des IED ou des muni-tions non explosées. Des artilleurs ren-forcent eux-aussi les sections et apportentleur savoir-faire pour le réglage d’unappui mortier ou le guidage pour l’appuiaérien quand celui-ci s’avère nécessaire.« Ici, l’adage “Pas un pas sans appui” sevérifie », ajoute le lieutenant-colonel Vin-cent Tassal, chef opérations. Il poursuit :« En Kapisa, il n’y a pas de pic d’attaquespuis une accalmie. Le rythme des actionsest constant, chaque patrouille peut vrai-ment se transformer en combat. »

Coopérations fructueusesLes FOB maintiennent un rythme d’ac-tivités important et la coopération avecl’Armée nationale afghane (ANA) etavec l’Afghan national police (ANP) estsystématique. Avec les alliés égale-ment, les FOB étant en région Est,sous commandement US : « Nousbénéficions des moyens de l’Allianceau niveau du soutien aérien (hélicop-tères ou avions) pour appuyer nostroupes au sol », explique le capitaine

Yann, commandant la 1re compagnie du8e RPIMa. De l’interarmes à l’interar-mées, voire l’interalliées, une missionpassionnante que le colonel Aragonesrésume d’une phrase : « On met enœuvre ici ce qu’on a appris pendanttoute sa vie de soldat. »

1 Groupement tactique interarmes.2 Rocket Propelled Grenade : lance-roquettes.

Le 1er REC en Afghanistan

Fouille de civil au bazar de Nijrab.

Tir de mortierde 120 mm.

Les blindés sont mis à contribution en Afghanistanavec un peloton du 1er REC.Composé de cinq AMX 10 RCet trois VBL 12,7 mm, le détachement du REC assuredes patrouilles mixtes ensoutien des troupesdéployées sur place dans les FOB. Les 10 RC ont déjàeu à intervenir à plusieursreprises, notamment enappuyant les fantassins pourleur permettre de rompre le contact ou pour dégagerune colonne. Le peloton serarelevé par le 4e Régiment de chasseurs en décembre.

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sommaire - Novembre 2008

TerreinfoOrgane de liaison des ressources humaines fondé en 1973 par le Général d’armée de Boissieu

II!

• Un CT1-VE qui évolue

• Construire dès maintenantl’armée de Terre de 2014

• Construire dès maintenantl’armée de Terre de 2014 (suite)III

PAGE

IVPAGE

IPAGE

IIPAGE

Téléchargez Terre Info sur Intranet :www.emat.terre.defense.gouv.fr/rh

• Du nouveau chez les majors

La circulaire du 05 juillet 20071 relative à la mise en œuvre du CT1-VE répond désor-mais aux objectifs d’individualisation et de valorisation des parcours profession-nels du militaire du rang. Cette circulaireprécise le nouveau cadre du CT1-VE :• ouverture du passeport professionnel dès

l’orientation des 4 ans et au plus tard endébut de 5e année de service ;

• acquisition des savoir-faire sur 3 ans ;• fondement de la décision du jury régi-

mentaire sur la valeur technique des can-didats (notation et aptitude physique sontprises en compte dans les critères d’ou-verture du passeport professionnel) ;

• au moment de sa présentation devant lejury, le candidat doit détenir au moins 75%des savoir-faire décrits dans le passe-port, certains d’entre eux étant considé-rés comme impératifs;

• possibilité pour le jury régimentaire de juger la valeur technique de l’engagé, par la mise en situation professionnelle du candidat pour apprécier son niveaud’acquisition des compétences ;

• validation, lorsqu’elle existe, de la forma-tion complémentaire dans les 12 mois quisuivent la réunion du jury régimentaire(Dans ce cas, le CT1 est toutefois attribuéà la date de présentation effective devantun jury). Cette formation est désormaisconstitutive du CT1-VE.

La mise en œuvre du CT1-VE se rapprochedésormais de celle de la Validation desacquis de l’expérience (VAE) en reprenantses grands principes, afin d’accroître sa cré-dibilité et permettre à certains militaires durang de bénéficier, à terme, d’un diplômeprofessionnel reconnu à la fois par l’institu-

tion militaire et par le monde professionnelcivil. En effet, depuis un an, avec l’aide desécoles de formation, le CoFAT entreprend defaire progressivement certifier auprès de lacommission nationale de certification pro-fessionnelle (CNCP) la majorité des CT1, cequi permettra, à terme, l’obtention d’un titreà caractère professionnel reconnu par tous.La détention d’un titre certifié constituerapour le militaire du rang une véritable valo-risation de son parcours professionnel.Quatre CT1 sont en cours d’inscription auprèsde la CNCP et une dizaine d’autres CT1seront transmis pour validation à cette com-mission avant la fin de l’année.

Le dispositif CT1-VE dispose actuellementde 92 passeports professionnels décrivantles compétences qui doivent être acquisespar la voie de l’expérience pour l’attributiond’un CT1 (7 autres CT1 sont obtenus par la

voie de la formation). Il faut souligner que,désormais, le niveau de qualification et ladénomination du CT1 sont communs auxengagés et aux sous-officiers, seul diffèrele mode d’acquisition des compétences.

Il est à noter également que la détention ducertificat technique du premier degré parvalidation d’expérience, est une conditionnécessaire mais non suffisante pour lerenouvellement de contrat au delà de 11 ans.

Les passeports professionnels et lestextes d’application sont consultablesdepuis le portail intraterre du CoFAT (http://www.cofat.terre.defense.gouv.fr/)sous la rubrique documentation/CT1-VE.

CoFAT

1 Circulaire 6600/CoFAT/DF/B.COORD/SIRH/FORM(BOC N°01 du 11 janvier 2008, texte 18).

Un CT1-VE qui évolueDepuis sa création en 2003, le Certificat technique du premier degré par validation d’expérience

(CT1-VE) a évolué pour répondre aux attentes des différents acteurs. Désormais, sa mise en œuvre se rapproche de celle de la Validation des acquis de l’expérience (VAE). Le point sur ces évolutions.

JURY RÉGIMENTAIRE- juge la valeur technique

- mise en situation professionnelle possible

Formation complémentaire (si elle éxiste) à effectuer

dans les 12 mois qui suivent la réunion du jury

La mutation d’un militaire du rang en cours de CT1-VE doit s’inscrire dans la continuité du parcours professionnel.

Étapesd’orientation

Annéesde service

CURSUSCT1-VE

3 ans minimum

pour lavalidation

d’expérience

Le dispositif CT1-VE depuis 2007Orientation, décisiond’ouverture ou non

du passeportprofessionnel

du CT1 VE

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13...

Ouverturedu passeportprofessionnel

Détention du CT1-VE : une des conditions pour

l’orientation parcours long.

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Page 25: Terre information magazine n° 199

TerreinfoTerreinfo

IIII ! !

« Pour remplir le contrat opérationnel fixédans le nouveau Livre Blanc, et suite à larévision générale des politiques publiques,l’armée de Terre doit atteindre un nouveauformat et adopter une nouvelleorganisation pour 2014 »

Aussi, sans attendre les prochaines déci-sions concernant notamment le fonction-nement général du soutien ou des bases dedéfense, nous engageons dès à présent lamanœuvre des ressources humaines afinde bâtir l’armée de Terre de demain.

Cadencée annuellement par des restructurations, des transferts ou des dissolutions d’uni-tés, cette manœuvre, qui nécessite, en parallèle, une diminution maîtrisée des effectifs,s’appuie sur un dialogue constant et sur des dispositifs d’accompagnement redynamisés. Ainsi, au regard des possibilités offertes en termes de conditions de départ, de mobilité etde parcours professionnels, nous souhaitons que chacun, militaire ou civil, puisse savoir,comprendre, anticiper et choisir au mieux.

Général de division Philippe RENARDDirecteur des ressources humaines de l’armée de Terre

La manœuvre RH, vers l’armée de Terre 2014

PRINCIPAUX POINTS A RETENIR« Efforts, cohérence et équité… »

• Tout d’abord, la manœuvre RH appuie pleinementcelle de l’armée de Terre. L’objectif est bien degarantir le maintien de la capacité opérationnelle.

• Par ailleurs, cette manœuvre, conduite sous fortecontrainte financière, nous oblige à marquer desefforts ciblés, par catégories, par domaines de spé-cialités et dans la durée (cf. tableau ci-contre).

• L’armée de terre fournit un effort important pourson personnel en termes de formation et de lisibi-lité des parcours professionnels. Aussi, les départsqui permettent la diminution des effectifs se doi-vent d’être maitrisés et répondront à des opportu-nités professionnelles ou des considérationspersonnelles.

• L’attention particulière portée à la mobilité que latransformation de l’armée de terre implique, serasynonyme d’une gestion individuelle du person-nel appartenant à une formation dissoute, dépla-

cée ou fortement restructurée. Cependant, comptetenu de l’ampleur de la réforme et dans un soucid’équité, « porter une attention prioritaire » ne signi-fiera pas «donner systématiquement satisfactionen termes d’affectation ».

• Ainsi, il convient de garantir l’équité de considé-ration et de traitement entre toutes les catégoriesde personnel, en préservant tout particulièrementles militaires en 1ère partie de carrière. A titresd’exemple, citons les sous-officiers engagés dansle cursus du BSTAT ou les officiers subalternes pré-vus pour un temps de commandement d’unité élé-mentaire. Des réorientations pourraient êtreproposées le cas échéant.

• La poursuite d’un recrutement externe et interneimportant est due à l’impératif de jeunesse liée àla capacité opérationnelle, l’attractivité du métier,au maintien de la promotion interne et à la cohé-sion de l’armée de Terre.

Le général Renardau Grand rapport de

l’armée de Terre.

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IIIIII! !

l’armée de Terre 2014

RESTRUCTURATIONS

« un dialogue renforcé avecles organismes »

Le 2 septembre dernier, l’ensemble des chefs de corps et directeurs d’établissements d’organismes restructurés en 2009 ont été reçus par la DRHAT. Un objectif : leur présenter le dispositif mis en place afin de les accompagner dans la préparation de la mobilité de leur personnel.

Ce dispositif, reconduit chaque année, s’articule autour de 5 axes :• une prise en compte de toutes les situations individuelles en faisant effort sur les populations les moins mobiles :

les engagés volontaires et les ouvriers d’Etat;• un point de contact privilégié (PCP) : un officier de la DRHAT a été désigné pour chaque organisme afin de suivre

pas à pas le déroulement du PAM ;• des visites régulières au sein des organismes, avec possibilités d’entretiens individuels, associant tous les acteurs RH

(locaux, régionaux et centraux, en charge de la gestion du personnel militaire, civil et réserviste) ;• des aides financières spécifiques pour les différentes catégories de personnel (PM, PC) ;• une aide financière pour les conjoints.

Calendriermesures 2009.

Lettre aux CDC Envol FIDEMUT

2/09 : Réunion des CDC des FE

restructurées (BCM-BRES-BPC-RT) visite des

FE (PCP+RT+BRES)

AMD : Début visite CDC

Priorité aux FE restructurées

Préparation OM des FE restructurées

2009

Visite DPMAT des FE restructurées

2010

Juillet Septembre Octobre Décembre Janvier Février Mars

A NOTER : Soumises aux parutions de décrets, les mesures financières et les procédures d’accompagnement feront l’objetd’articles spécifiques dans les prochains numéros de TIM ou sur le site de la DRHAT (www.drhat.terre.defense.gouv.fr).

Glossaire : FIDEMUT (Fiche de desiderata de mutation), BCM (Bureau coordination carrières et métiers), BRES (Bureau réserves), BPC (Bureau personnel civil), FE (Formation d’emploi), OM (Ordres de mutation)

DISPOSITIFS DE MOBILITÉ ET DE DÉPART

« Personne ne sera laissé sur le bord du chemin »

Compte tenu des objectifs quantitatifs fixés et des équilibres à préserver, certains dispositifs vont être renforcés : reclassementdans les fonctions publiques ou dans le secteur privé, changement d’armée, mobilité ministérielle, aides financières à la mobilitéou au départ,… Ainsi, en fonction de la catégorie de personnel, du niveau d’emploi ou du métier, chacun pourra envisager lameilleure solution, adaptée à sa situation personnelle, et ainsi envisager son avenir en dehors ou au sein de l’armée de Terre,en toute connaissance de cause.

Le tableau générique ci-dessous présente les pointes d’efforts du dispositif.

Personnel militaire

Officiers • Départs (aide financière)

Sous-officiers • Départs (aide financière et reclassement)

Militaires du rang • Fidélisation• Mobilité (aide financière)

Personnel civil

Fonctionnaires et • Mobilité (interministériel et aide financière)agents sur contrats • Reclassement

Ouvriers de l’Etat • Départs (aide financière)• Mobilité (interministériel et aide financière)

Visites DPMAT-RT des FE restructurées 2009

Décembre - janvier

Ventilation à partirdu 27/02

OM des FE restructurées2009

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Terreinfo

IIVV !

es adjudants-chefs ayant réussiles ESP constitueront un vivier au sein duquel seront choisis et promus les futurs majors de l’armée de Terre. Les ESP sont

constituées d’épreuves écrites d’admissi-bilité et d’épreuves orales d’admission. Ellessont détaillées ci-dessous.

1. Composition desépreuves d’admissibilité : 1.1. Questionnaire à choix multiple de culture générale L’objectif est d’apprécier le niveau de cul-ture du candidat et l’intérêt qu’il porte aumonde et aux questions civiles ou militaires.D’une durée de 2h30 et de coefficient 3,l’épreuve comprend 100 questions de cul-ture générale portant sur l’orthographe, levocabulaire, la grammaire, la géographie,les relations internationales, l’Europe, lesreligions dans le monde, l’environnement,l’histoire et les connaissances militaires.

1.2. Questionnaire à choix multiple delangue anglaiseCe questionnaire vise à évaluer le niveaud’anglais du candidat et sa capacité de com-préhension. D’une durée de 30 mn et decoefficient 1, l’épreuve comprend 10 textesde difficulté variable : 2 questions par tex-te avec 4 propositions par question dont uneseule est exacte. (Le niveau requis est ce-lui de l’attestation pratique élémentaire delangue).

1.3. Epreuve d’analyse de texte Cette épreuve vise à estimer la capacité ducandidat à comprendre un texte et à bâtir

Du nouveau chez les majorsLa fusion du corps des majors avec celui des sous-officiers dans le nouveau décret des sous-officiers de carrière (SOC) a pour conséquence la disparition du concours

des majors et la création des épreuves de sélection professionnelle (ESP). La logique du recrutement laisse place à une logique d’avancement. Explications.

une prise de position argumentée s’ap-puyant en particulier sur une analyse cri-tique de celui-ci. D’une durée de 3h et decoefficient 6, l’épreuve consiste en l’ana-lyse d’un texte rédigé en français portantsur un fait de société. Cette épreuve comporte : • 2 questions de compréhension portant

sur le texte, à traiter en 10 lignes maxi-mum par question ;

• 1 question imposant une prise de posi-tion développée et argumentée s’ap-puyant, en particulier, sur une analysecritique du contenu du texte.

Remarque : Une note inférieure ou égale à 4 à l’épreuve d’analyse de texte est éliminatoire. Seule l’épreuve d’analyse detexte comporte une note éliminatoire.

2. Composition desépreuves d’admission :2.1. Réalisation d’un curriculum vitae Cet exercice tend à juger de la capacité derédaction et de synthèse du candidat, sesmotivations et sa maîtrise de l’outil infor-matique. D’une durée de 2 heures et decoefficient 1, cette épreuve se déroule laveille de l’épreuve d’entretien.

2.2. Epreuve d’aptitude générale L’épreuve permet d’estimer la capacité deréflexion, de raisonnement et d’expressionorale du candidat, sa capacité à construi-re et à soutenir une thèse sur un sujet d’ac-tualité civil ou militaire et enfin de le jugeren termes de savoir-être (expérience pro-fessionnelle, motivations, culture généra-le, qualité d’expression et aptitude à exer-cer des fonctions et des responsabilités deniveau supérieur). D’une durée de 40 mnet de coefficient 5, cette épreuve se décom-pose en un exposé de 10 mn et en un entretien de 30 mn avec le président et levice-président de la sous-commissiond’admission des ESP à partir de l’exposéet du CV du candidat. Le candidat traite auchoix l’un des 2 sujets d’actualité tirés ausort, l’un se rapportant à la défense etl’autre aux grands problèmes contempo-rains. Le candidat dispose d’un temps depréparation de 20 mn.

2.3. Epreuve de connaissance du domainede spécialitésL’objectif est d’évaluer la compétence ac-quise par le candidat dans son domaine despécialités et sa capacité à l’intégrer dansune problématique plus large (cadre inter-armes, état-major…) ; les examinateurs

mettent en perspective le parcours profes-sionnel du candidat et apprécient son ap-titude à exercer des fonctions et des res-ponsabilités de niveau supérieur dans laspécialité correspondant aux ESP présen-tées. D’une durée de 40 mn et de coefficient4, cette épreuve comporte deux parties :une interrogation sur les fonctions exer-cées en tant que sous-officier à partir duCV remis au jury ; des questions portant surla connaissance du domaine de spécialitéscorrespondant aux ESP présentées : orga-nisation du domaine de spécialités concer-né, formations entrant dans ce périmètre,missions, règles d’emploi ou de fonction-nement qui en relèvent.

Remarque : Une note inférieure ou égale à4 à l’une des épreuves orales est élimina-toire.

2.4. Epreuves sportives optionnelles et facultatives.Le candidat a le choix du nombre de dis-ciplines qu’il souhaite présenter :• grimper chronométré de corde lisse

(7 mètres de grimper effectif),• abdominaux,• 100 mètres natation nage libre plus

10 mètres en apnée,• test d’endurance pédestre (Cooper de

12 mn).La somme des points au dessus de lamoyenne obtenus à chaque épreuve effec-tuée, est additionnée au total des points del’admissibilité et de l’admission des ESP.Ces épreuves se déroulent la veille del’épreuve d’entretien. Toute épreuve nonterminée ou non effectuée, ou dont la per-formance est inférieure à la performancecorrespondant à la note de 1 sur 20 est notée zéro. Toute performance qui se trou-ve comprise entre deux performances dif-férant d’un point entraîne la note corres-pondant à la performance inférieure.Pour chaque épreuve, le protocole et le barème différencié par catégorie d’âge et de sexe sont décrits dans l’instruction n° 126/DEF/EMA/EMP/3 du 25 janvier 2007relative au contrôle de la condition physiquedu militaire.

Les premières ESP seront organisées fin2009. Les lauréats de plus de deux ans degrade seront, courant 2010, étudiés dansle cadre des travaux d’avancement auchoix pour le grade de major en 2011.Les travaux d’avancement au choix pourle grade de major en 2010 ne concerne-ront que les adjudants chefs nés avant le01/01/1961 et non titulaires des ESP.

BPRH

LLes premières ESP seront

organisées fin 2009.

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40 TIM n°199 - Novembre 2008

ranchement c’est un grandprogrès ! C’est la premièrefois que les Français chan-gent de chaussures depuis laSeconde Guerre mondiale »,

déclare tout sourire le lieutenant Thibaut Frizac, chef de peloton au 1er Régiment de hussards parachutistes(1er RHP). Ses hommes, de retour depatrouille, enchaînent spontanément :« Les gants sont supers », annonce lemaréchal-des-logis Michel Chef. « Onest maintenant impatients d’avoir latotalité des équipements améliorés etsurtout les nouveaux gilets pare-bal-les » 1, ajoute le maréchal-des-logisJulien Viorney.

Plus de 8 millions d’eurosAvec une série d’équipements tant indi-viduels que collectifs, l’effort consentise chiffre à plus de 8 millions d’eurosrien que pour l’équipement individuel.Ces nouveaux équipements font partie

d’une batterie de mesures arrêtées dèsle début de l’année 2008 par le généralCEMAT pour maintenir au plus hautniveau le potentiel de combat de la forceengagée en Afghanistan. Ce théâtre est,dans le domaine, un véritable labora-toire des mesures de protection dessoldats.Les améliorations apportées ou deman-dées sont le résultat des retours d’expérience depuis plusieurs mois,notamment ceux des OMLT (Operatio-nal mentoring and liaison teams).L’équipement individuel a ainsi fait unbond qualitatif et quantitatif importantdepuis juillet 2008. Les demandes sonttraitées en urgence opérationnelle et enboucle courte pour offrir aux combat-tants en Afghanistan les meilleursmatériels dont dispose l’armée de Terreaujourd’hui. « Toutes les livraisons sefont dans le cadre de l’adaptation réac-tive », explique le capitaine StéphaneMadert, de la DCCAT de Rambouillet,expert en soutien de l’homme pour l’Af-ghanistan. « Nous avons un bon retour,confirmé par un sondage réalisé sur lethéâtre qui attribue des notes excellen-tes à tout le matériel. Les seuls réser-ves concernent les délais de livraison »,conclut le capitaine.

« Il y a une réactivité »Les protections auriculaires font l’una-nimité, tout comme les chaussures demarche. « Les lunettes balistiques sonttrès rassurantes », expliquent plusieurssoldats qui ont constaté les dégâts faitpar les éclats de RPG sur des yeux non

Innovation

Pour répondre audurcissement desengagements, plusparticulièrement enAfghanistan, l’armée deTerre a lancé des achats,destinés à renforcer laprotection individuelle etcollective du combattantdes unités au contact,améliorant ainsi son confort et son efficacité au combat pour dessituations d’engagementparticulières.

F

Le bonden avant

TIM199_40-41_Technologie.QXD 30/10/08 17:57 Page 40

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41TIM n°199 - Novembre 2008

protégés. « Le nouveau treillis (coupetype treillis guérilla) est plutôt adapté »,dit en souriant le caporal Jean-PaulMano, du 17e Régiment de génie para-chutiste (17e RGP). « Et puis il est chaud,idéal pour l’hiver qui arrive. »Le chef de corps du 3e RPIMA, le colo-nel Jean-Pierre Perrin, explique docte-ment : « Nous sentons bien que noussommes l’objet de toutes les attentionsdu commandement de l’armée de Terreet de l’Etat-major des armées : c’esttrès motivant de savoir que tout lemonde pousse avec nous, de se sentirécoutés. » Puis louant la rapidité des

livraisons de matériel, il déclare « quemême si il y a une réactivité, il reste desprocédures : tout cela arrive parce quele travail avait été amorcé en amont ».« C’est dur, mais il faut être patient »,explique le général Stollsteiner. « Ilreste des délais inhérents aux acquisi-tions et livraisons: tout le monde va êtreéquipé. » De nouvelles livraisons sontattendues dans les semaines à venirpour compléter certains paquetages.

LTN Thomas DIJOLPhotos : CCH Jean-Baptiste TABONE

1 En Afghanistan, les OMLT, la Task forceKapisa ainsi que le BATFRA ont été équipéscourant octobre des nouveaux gilets pare-balles.

Toutes les livraisonsse font dans le cadre

de l’adaptation réactive. »

Protection individuelle du combattant

Les tenues légères de déminage,plus ergonomiques et adaptées auxconditions de travail en Afghanistan,vont être expédiées vers Kaboul.Elles sont accompagnées de chaus-sures Matramines avec des kits debrancardage adaptés pour évacuerdes blessés en zone minée.

De nouvelles tenuespour les démineurs

Perception de matériel en Afghanistan.

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42 TIM n°199 - Novembre 2008

ADAPTATIONAchat d’un nouveaulance-grenadesPour doter les unités d’une capacité deriposte immédiate en réaction à uneembuscade et protéger les bases, unevingtaine de lance-grenades automati-ques de 40 mm vont équiper le GTIAKapisa déployé en Afghanistan. Efficacejusqu’à 2 200 mètres, précise et suffi-samment puissante pour permettre undésengagement sous le feu, voire unerécupération de véhicule endommagé,cette arme est également simple d'em-ploi et équipera le bataillon avant la fin2008.

ENTRAÎNEMENTLa Mise en conditiondu personnel (MCP)L’engagement opérationnel des Ope-rational mentoring and liaison teams(OMLT) est possible dès l’arrivée surle théâtre, parfois sans préavis. La pré-paration amont doit permettre de « semettre immédiatement dedans », sansrupture ou instruction complémentairelourde – sauf stages ISAF spécifiques.

THEATRESLa protection de la force

Le durcissement et la complexité desengagements nécessitent de disposerd’une gamme d’équipements adaptés afind'assurer une protection maximale auxtroupes. Les opérations militaires menéesen Afghanistan sont particulièrementéprouvantes tant pour les hommes quepour les matériels. Suite au RETEX et àson exploitation, les améliorations et lesmodifications demandées sont traitées enurgence opérationnelle et en bouclecourte. La protection individuelle du com-battant a été renforcée : gilet pare-balles,lunettes de protection balistiques, protec-tions auriculaires, genouillères, coudiè-res et matériel individuel d’identification.Des mesures complémentaires sont enga-gées comme le tourelleau téléopéré pourVAB, le kit de surprotection des VBL ainsique la protection des véhicules logistiqueset d’aménagement du terrain. Le RETEXtactique des unités engagées concourt àune meilleure préparation opérationnelle,condition nécessaire à la sauvegarde denos soldats en Afghanistan.

La désignation du personnel doit doncs’effectuer suffisamment tôt pour que laMCP individuelle et collective puisse êtrecomplète. La préparation des “individuels” reste par-fois perfectible dans les domaines sui-vants: connaissance du travail de niveaubrigade et fondamentaux (secourisme, tir,manipulation de l’armement collectif).

CFX NEBL’exercice de certification NEB de la6e BLB et du GSD armé par le 511e RTs’est déroulé dans une zone caractéri-

RETEX

Vos comptes-rendus et expérimentations ne sont pas inutiles. Le Centre de doctrine

et d’emploi des forces (CDEF) vous propose ainsichaque mois un point, en quelques brèves, sur les RETEX en cours.

Afghanistan,vallée d’Uzbeen,le 18 août 2008:une unité du bataillonfrançais tombe dansune embuscade.Le première classeVincent Paul, tireurd’élite du 8e Régimentde para chutistesd’infanterie de marine(8e RPIMa), seretrouve dans legroupe de tête, sousle feu. Témoignaged’un jeune combattant,extrait de la revueValeurs actuelles.

Protection maximale enAfghanistan

Pour en savoir plus, rendez-vous sur le site Intraterre du CDEF:

www.cdef.terre.defense.gouv.fr

aul a remplacé le para victimed’un coup de chaleur dans legroupe de tête. Il se retrouvedonc au plus près des insurgés,sur le col. « Dès les premiers

tirs, on s’est plaqué contre la murette depierres. On était cinq, recroquevillés aumaximum, cernés par les impacts. Lesballes tapaient à vingt centimètres de nospieds. On a riposté mais on ne voyait rien.Notre copain qui marchait en tête de lasection, plus haut, était blessé mais horsde vue. »Les talibans sont très proches. « Mon voi-sin me dit qu’il a repéré une tête entre descailloux. Dans la lunette de mon fusil,j’aperçois une petite meurtrière faite depierres plates. Derrière, une ombre qui

P

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bouge. Je tire, hausse 600, maissans voir l’impact. Je corrige: 400mètres, paf! Je tape dedans. Toutle monde tirait. Hamada a balancéune grenade à fusil. On ne pouvaitse montrer que quelques secon-des à découvert car, en face, ilsnous alignaient vite. C’est au boutd’une heure et demie qu’on a vrai-ment ramassé. »Les talibans tentent de prendre lesparas en enfilade par la droite.« En trois secondes, tout le mondea été touché. Les blessés gémis-saient en essayant de se faire leplus petit possible. Le seul salutétait de passer la murette. On atous plongé en paquet et on s’estabrité derrière deux gros rochers.Le caporal-chef Grégoire a fait unepiqûre de morphine à Weatheane.Les autres se soignaient comme ilspouvaient. »Les balles ricochent, les validesripostent sans arrêt. « On était huit,trop nombreux derrière ces rochers.

trois points. A un moment, l’avion estpassé en latéral. J’ai vu la silhouette du pilote. Il m’a fait des signaux avec unelumière rouge. Il avait compris. » Soula-gement.Il faut continuer à descendre. A l’appro-che de la première maison, Paul voit dessilhouettes. « A la forme des casques, j’aicompris que c’était des Français.“Eh lesgars, c’est moi Paul!” Ils se sont aussitôtpostés. J’ai répété plusieurs fois mon nom,puis on m’a répondu:“Carmin 2” Je mesuis approché et j’ai reconnu le lieutenantde Carmin 3. » Grâce à Paul, le caporal-chef blessé sera récupéré, d’autres ren-seignements seront fournis.Durement éprouvée, Carmin 2 a été rapa-triée à Castres. Pour la relève, les volon-taires du 8e RPIMa ont été très nombreux.

La 1re section de la 3e compagnie a été désignée. Commandée aussi par un adjudant, un “un fils du 8” arrivé simpleparachutiste en 1990, cette section estmaintenant à Kaboul. La mission continuepour ce régiment soudé comme jamaispar l’épreuve.

Source: Valeurs actuellesdu 25 septembre 2008, enquête réalisée par Jacques Antoine.

Photos : CCH Jean-Baptiste TABONE, DR

sée par sa dimension importante etdans un environnement numérisé del’unité élémentaire à la division. Il a denouveau été souligné qu’un entraîne-ment régulier restait un gage de réus-site dans l’appropriation complète des

systèmes. De même, toutes les unitésengagées doivent réaliser un entraîne-ment préalable afin de débuter la phasetactique sur des bases solides. Il s’agitbel et bien de créer une coopérationentre les systèmes mis en place et nonune simple juxtaposition de moyens.

ETRANGERLes drones contre les EEIEn Irak et en Afghanistan, les convoisaméricains sont la cible d'attentats à labombe. Des engins explosifs improvisés

(EEI) se déclenchent au passage desvéhicules. Afin de s'en prémunir, l'ar-mée américaine s'attaque directementaux poseurs de bombes. Nuit et jour, desdrones (aérodynes sans pilote – Unman-ned aerial vehicle UAV) patrouillent dansle ciel et surveillent les axes empruntéspar les convois. Les capteurs embarquéspermettent de repérer des insurgésenfouissant un EEI. Les images retrans-mises en direct à une station au sol sontexploitées immédiatement : un hélicop-tère d'attaque peut alors traiter l'objec-tif désigné.Photos : SIRPA Terre, DR, CDEF/B3A

APPEL À TÉMOIGNAGES !Faites partager vos expériences

opérationnelles à nos lecteurs. Envoyezvos textes à la rédaction par internet à

[email protected]

tout le monde a etE touchE...”“En trois secondes,

Il fallait dégager de là. Le sergent est partiavec un autre pour essayer de rejoindrel’adjudant. Avec Weatheane et Garabe-dian, on a rejoint un petit talweg qui sem-blait mener au village. On a progressé parbonds, car on était tiré tout le temps. Le caporal-chef avait le bras en bouillie,il souffrait beaucoup. »Le combat ne faiblit pas: explosions, rafa-les, fumées, poussière, toute la montéevers le col est sous le feu, les VAB en appuiaussi. Les mitrailleuses françaises arro-sent quand même les crêtes. « J’ai vu desA 10 arriver de la vallée et remonter lapente à basse altitude, en tirant sur lesinsurgés mais juste dans notre axe. Il fai-sait sombre, j’avais peur qu’ils nous tou-chent. J’ai pris une petite lampe et lancéplusieurs SOS : trois points, trois traits,

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Page 32: Terre information magazine n° 199

Patrimoine

900

d’âge à partir de celle de 1900 ont eu aumoins 16 % de tués, avec un pic pour la classe 1914 avec 29,2 % de morts – 82200 sur 292000.La Grande Guerre, c’est 2,8 millions deblessés dont plus de 100 000 touchés àtrois ou quatre différentes reprises. Leconflit laisse 600000 veuves et un milliond’orphelins.Dans l’infanterie, un officier sur trois etun soldat sur quatre sont tués dans desbatailles dont Verdun reste la plus emblé-matique même si d’autres affrontementsaussi titanesques sont encore plus san-glants. L’inhumation du Soldat inconnu le11 novembre 1920 jette dans Paris descentaines de milliers de personnes en larmes au passage du cortège. Le cercueil est accompagné par une “famillefictive” composée d’une veuve, d’unorphelin ainsi que d’une mère et d’un pèreayant chacun perdu un fils.Lorsqu’il est commandant de la forma-tion de l’armée de Terre, le général d’armée Bachelet prend connaissanced’un témoignage, L’Heure H, étapes d’infanterie 14-18, de Joseph Tézenas du Montcel, lieutenant au 5e Régiment d’infanterie colonial. En 1918, Tézenas,sorti du rang et qui est âgé de 22 ans, estcommandant de compagnie, titulaire de

44 TIM n° 199 - Novembre 2008

morts par jour

En ce mois où la Francecélèbre le 90e anniversairede l’Armistice du 11 novembre 1918, TerreInformation Magazinea recueilli les propos de M. Jean-Marie Bockel,secrétaire d’Etat à laDéfense et aux Ancienscombattants, du générald’armée (2S) Jean-RenéBachelet, ancien inspecteur général desarmées, et du professeurd’histoire André Kaspi, sur les leçons et la mémoire d’un conflitqui a fait 900 morts par jour pendant quatre ans.

Jean-Marie Bockel lors d’une cérémonie deravivage de la Flamme à l’arc de Triomphe

de Paris en avril 2008.

Le colonelXavier-MarieDesgrees du Lou, tué le 25 septembre 1915en tenant le drapeau de son65e Régiment d’infanterie.

travers la lecture du carnetde route de Joseph Tézenasdu Montcel, lieutenant au 5e Régiment d’infanteriecolonial pendant la Première

Guerre mondiale, le général d’arméeJean-René Bachelet, ancien inspecteurgénéral des armées, nous rappelle lacondition du soldat au combat et le rôledu chef dans ces conditions extrêmes.« Il n’y a aucune comparaison possibleentre les gigantesques hécatombes de laPremière Guerre mondiale, où il y eutparfois des centaines de milliers de mortsen l’espace de quelques jours, et les per-tes liées aux engagements d’aujourd’hui.Mais au combat, pour l’individu ou legroupe, la possibilité de la mort, celle quel’on donne comme celle qu’on reçoit, c’estla même chose », nous a déclaré le géné-ral d’armée Jean-René Bachelet, ancieninspecteur général des armées.Comment imaginer aujourd’hui ce qu’aété la guerre de 1914-1918 dont le der-nier survivant français, Lazare Ponticelli,est décédé cette année? Pour la France,la Première Guerre mondiale a été unconflit gigantesque qui a causé près de1,4 million de morts. Il faudra attendre1950 pour retrouver le niveau de popula-tion d’avant août 1914. Toutes les classes

À

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laquelle ma vie est suspendue… je resteconfondu de ce dévouement sans limiteque je lis dans leur regard. Nous som-mes devenus comme des frères et nousavons soif de nous aider les uns lesautres. »« Quand j’étais jeune lieutenant, j’ai eu àcôtoyer un adjudant-chef qui avait été au8e Bataillon parachutiste de choc (devenu8e RPIMa) à Dien Bien Phû où son unitéétait spécialisée dans les contre-attaques.Je lui posais la question: “Comment peut-on tenir dans ces conditions? Il m’a dit :“Nous étions les meilleurs; meilleurs queles légionnaires, meilleurs que les mar-souins, et certainement meilleurs que cesc… de Viets.” Il donnait de façon trivialeet un peu provocatrice la clef du ressortpremier et ultime de l’action : celui surlequel on se réfugie quand il n’y a plusrien d’autre et en tout cas celui qui, à l’ins-tant, fait agir – l’alchimie très particulièredes solidarités qui se nouent dans unetroupe bien commandée et bien formée.C’est la solidarité horizontale qu’est l’es-prit de camaraderie et la solidarité verti-cale qu’est l’exercice d’une autorité quin’est pas comme les imbéciles le croient,un exercice de discipline féroce où le chefinspire davantage de crainte que l’ennemi.C’est la fermeté, la compétence et un lienquasi affectif avec les subordonnés. Et lemaître mot, c’est la confiance. »Et ces volontaires d’unités non parachu-tistes qui sautèrent de nuit sur Dien BienPhû après quelques heures d’entraîne-ment au saut, quand presque tout était déjà perdu, les trouveraient-t-onaujourd’hui ? « Bien sûr. Pas pour lagloire, mais parce que les copains y sontet on ne peut pas ne pas en êtresinon on aurait honte deporter l’uniforme. »

45TIM n° 199- Novembre 2008

Les 90 ans de la Grande Guerre

même et à y préparer ses subordonnés,il n’y a pas de doute que les témoignagescomme celui de Tézenas du Montcel sontextrêmement précieux ».Le général d’armée Bachelet apprécieparticulièrement des passages dont un sur la vanité des “grandes idées” aumoment d’intenses tensions comme avantun assaut : « Nous comptions sur l’en-thousiasme des grands sentiments pournous aider le moment venu… et mainte-nant, l’enthousiasme est tombé au

contact de la réalité; il n’y a plus rien queles faits, et la mort, et la souffrance et lamisère de tout. Et maintenant il fautpayer. La seule impression de chaleurme vient de ces quelques hommes quimarchent derrière moi, confiants les unsdans les autres, petit groupe perdu dansle désert mais auquel notre affectioncommune donne une âme collective: ceshommes sont devenus ma familleerrante, mon foyer, la flamme fragile à

la Légion d’honneur et de cinq citations.Le général d’armée Bachelet fait éditerpuis diffuser1 le carnet de route de Téze-nas dans les écoles de l’armée de Terre,y ajoutant une préface où il dit trouverdans l’ouvrage « l’illustration concrète detout ce que nous venions d’élaborer auplan théorique en matière d’éthique decomportement et d’exercice de l’autorité,notamment à travers le Code du soldat ».« Au-delà de l’intérêt historique, ce docu-ment est un exceptionnel témoignage surla condition du soldat au combat, ses ter-reurs et ses exaltations, ses misères etses joies, les ressorts de son comporte-ment, les réseaux d’indéfectible solida-rité dans lesquels il s’inscrit néces-sairement, le rôle déterminant des chefs,à tous niveaux, dans l’exercice d’une auto-rité qui est vaine si la fermeté et la com-pétence ne s’accompagnent pas d’uneconstante et chaleureuse bienveillancevis-à-vis de ses subordonnés, loin des vai-nes et dérisoires proclamations ronflan-tes », écrit le général d’armée Bachelet.Selon lui, « pour les officiers, il me sem-ble que 14-18 c’est la guerre par excel-lence; on est au cœur de la fournaise defaçon prolongée. Si on cherche à essayerde mieux comprendre les comportementsà ces moments-là, à s’y préparer soi-

Pour M. Bockel, « après le tempsdu souvenir, où ceux qui commé-moraient étaient les acteurs del’événement, après le temps de la mémoire, où les commémora-tions se déroulaient en présencede témoins ou de personnes quiavaient connu des protagonistesde l’événement, le temps del’histoire marque l’entrée dansune période où l’exercice du“devoir de mémoire” s’accom-plira sans lien charnel avec lestémoins, c’est-à-dire essentielle-ment à l’aide de supports péda-gogiques ou de représentationslittéraires, audiovisuelles, etc. »Selon le secrétaire d’Etat, l’euro-péanisation progressive de lamémoire de la Grande Guerremérite également une attentionparticulière. « Bien sûr, lecontexte de la présidence fran-çaise de l’UE nous aide considé-rablement mais au-delà de cetélément conjoncturel, il y a uneévolution de fond. Les pays euro-péens s’approprient la mémoirede la Grande Guerre qui les ancredans une histoire européenne delongue durée. Voilà deuxréflexions d’avenir pour notreministère, pour notre Histoire etpour notre pays. »

Pour le général Bachelet,les leçons de Tézenas

du Montcel se retrouvent à travers le temps. »

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/SGA

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rofesseur d’histoire à la Sorbonne, André Kaspi lui, aaccepté du gouvernementune mission de réflexion surle renouveau des cérémonies

commémoratives. Celles-ci souffrentde désaffection, surtout auprès des jeu-nes. Son rapport a été remis mais n’apas encore été rendu public. Sans enrévéler la teneur, il a accepté de s’en-tretenir avec TIM.« Les commémorations sont de plus en plus creuses et stéréotypées et ne remplissent plus le rôle de transmissionde mémoire. Beaucoup de jeunes neconnaissent pas notre histoire parcequ’on n’y accorde pas assez d’importance.Il est indispensable de passer à un autreexercice qui serait représenté par latransmission de la mémoire sous diffé-rentes formes », a expliqué le professeurKaspi. « Aujourd’hui, une commémora-

tion nationale, c’est “monumentaux morts, minute de silence,dépôt de gerbe et discours

plus ou moins creux”. C’esttoujours à peu près la même

chose et vous trouverez tou-jours aussi peu de person-

nes présentes. » Pourle professeur Kaspi,un effort particulierest nécessaire pourrenforcer l’ensei-gnement de l’his-toire dans les

classes primaires « où sa part est actuel-lement réduite ». Selon lui, la mission detransmission de mémoire doit être cellede la presse et des pouvoirs publicscomme celle des enseignants. « C’est uneentreprise considérable, mais indispen-sable si on veut maintenir l’unité du pays.S’il n’y a pas de souvenir commun, il n’y a pas d’avenir commun. »Certaines commémorations se sont adap-tées, comme le ravivage de la flammesous l’Arc de triomphe, dit-il. Des classesd’élèves de CM2 par exemple, y chantentparfois la Marseillaise et le Chant dudépart. « Il y a un cérémonial qui est trèsimportant et c‘est à ce moment que lesélèves prennent véritablement conscienced’une mémoire nationale qu’ils ont autre-ment du mal à comprendre. »Pour le professeur Kaspi, l’enseignementdoit être accompagné de « travaux prati-ques » dont les plus simples sont la pré-sentation aux enfants de photos de laguerre 1914-1918 ou des visites au monu-ment aux morts. « Comment ne pas êtreimpressionnés par des monuments por-tant 12 ou 13 noms d’une même famille?Les enseignants peuvent demander auxenfants de faire des recherches et d’es-sayer de restituer le souvenir de soldatsindividuels. »Un des exercices les plus marquants estla visite de champs de bataille. « Si voushabitez près de Vauquois ou de Verdun,

Patrimoine

Il faut donner un enseignement très concret aux jeunes mais, après les avoir préparés

historiquement et psychologiquement. »P

1. Triste moyenne : la Première Guerre mondiale fit 900 morts par jour.2. « Beaucoup de jeunes ne connaissent pas notre histoire parce qu’on y accorde pas assez d’importance. »

vous avez de quoi faire. Il faut donner unenseignement très concret aux jeunes,mais après les avoir préparés historique-ment et psychologiquement. »Selon le professeur Kaspi, il y a trop decommémorations nationales - douze défi-nies par la loi, y compris trois jours fériés(8 Mai, 14 Juillet, 11 Novembre). « Il y ades journées pour l’Indochine, l’Algérie,les déportés, les harkis, pour Jean Mou-lin, etc. On est dans une véritable périodeinflationniste des commémorations, cequi explique peut-être que la mémoireest moins forte parce qu’elle est disper-sée. » De plus, après de graves faitsdivers, l’Education nationale décrète desjours pour enseigner, par exemple, lesdangers des chiens d’attaque ou celui detraverser les voies de chemin de fer. « Ilfaut donner des priorités mais en mêmetemps cesser de multiplier les occasionsou un enseignant doit fournir un effortspécifique. » Ayant présidé le comitéscientifique de la commémoration du60e anniversaire des débarquements, leprofesseur Kaspi pense que pour garderleur importance, certains événements nedevraient être commémorés, mais d’unemanière exceptionnelle, que tous les cinqou dix ans. La France devrait-elle insti-tuer une journée unique de commémo-ration des morts de toutes les guerres àl’instar du Memorial Day aux USA? « Celacorrespond à la culture américaine, pas

21

46 TIM n°199 - Novembre 2008

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47TIM n°199 - Novembre 2008

nécessairement à la culture française. Jene pense pas qu’un Memorial Day à lafrançaise puisse exister », dit-il. N’est-ilpas plus difficile d’enseigner le sacrificedes soldats français, y compris ceux desconflits d’Afrique du nord, quand un nom-bre croissant d’élèves est issu de l’immi-gration de ces pays? « Il faut montrer àces jeunes que leurs grands-parents ontaussi participé aux événements que l’oncommémore ; dans la libération de laFrance en 1944-1945, il y avait des trou-pes d’Afrique du nord et d’Afrique noire.La 1re armée avait réussi l’amalgame destroupes de l’Empire et des troupes métro-politaines. C’est en ce sens qu’on peutréconcilier les mémoires et parvenir àcréer une mémoire nationale. C’est abso-lument indispensable si on veut réussirl’intégration et que la France constitueune Nation et non pas des nations quioccuperaient le territoire national. »Concernant 1914-1918, “l’air du temps”semble ne plus retenir les chefs victo-rieux et les « Poilus » combattants, maisplutôt les Poilus “victimes de la guerre”,voire honorer les mutins de 1917. « LesPoilus avaient un double visage », expli-que M. Kaspi. « Ils étaient là d’abordpour défendre le sol national. Leurpatriotisme était incontestable, surtoutau début de la guerre. Qu’il y ait eu en1917 des hommes qui ont douté et sesont révoltés parce qu’on leur endemandait trop et qu’on les menait àla boucherie, c’est également exact. J’ai fait ma thèse sur les relations franco-américaines de l’époque et me souviensavoir lu une instruction du maréchal Fochen 1918 qui parlait de “nourrir la bataille”.Ça voulait dire envoyer des hommes surle front où la bataille devenait une sorted’ogre qui absorbait de la chair et du sang.Mais, en même temps, chez ces chefsmilitaires, il n’y avait pasd’hésitation; il fallait combat-tre, se défendre et gagner.Privilégier le rôle de victimedes soldats sans tenir compted’un élan patriotique qui a véritablement existé, c’estcontraire à l’histoire. Maisinversement, ne pas tenircompte de la lassitude qui s’estmanifestée à certains momentsdans certains en-droits et encertaines circonstances préci-ses, c’est aussi contraire à lavérité historique. »

BBeerrnnaarrdd EEDDIINNGGEERRPhotos: ADC Olivier DUBOIS, DR

1 Le livre vient d’être réédité par les éditions Economica.

Les 90 ans de la Grande Guerre

5

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3

3. Drapeau du 226e Régiment d’infanterie.

4. L’infanterie française se défile àtravers les ouvrages allemands.

5. Enterrement d’un soldat.

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48 TIM n°199 - Novembre 2008

24 heures avec...

La section Blanc 2 de la 1re compagnie du GTIA Kapisa est composée

d’éléments du 8e Régiment de parachutistes d’infanterie de marine

(8e RPIMa) et renforcée d’éléments du 17e Régiment de génie

parachutiste (17e RGP) et du 35e Régiment d’artillerie parachutiste

(35e RAP). Elle est cantonnée sur la FOB de Nijrab, dans une zone

volatile. Depuis fin juillet, la section a connu les patrouilles

et les accrochages, la garde et l’alerte aussi.

LTN Thomas DIJOL

Photos : CCH Jean-Baptiste TABONE

Rassemblement, dans l’obscurité. Le lieutenant Guillaume de Gastines donne

ses ordres brièvement. La mission du jour : appuyer la police afghane qui doit

fouiller deux maisons dans le village de Molakhel. La radio crachote. « Suspicion d’IED sur

l’axe prévu », un événement courant ici. Le sergent-chef Pierre Mairet, du 17e RGP, part devant

avec son groupe pour ouvrir l’itinéraire. « On va devoir attendre que le jour se lève, impossible

de trouver quoi que ce soit dans le noir », explique-t-il.

4h30 :

Alors que les sapeurs

travaillent, une voiture

civile débouche à très vive allure.

Le caporal-chef Taputu Riveta lui fait

signe de ralentir, sans résultat.

Le véhicule est à moins de 50 mètres

quand le caporal-chef effectue deux tirs

de sommation. Le chauffeur

se range immédiatement, sort en

souriant et hausse les épaules.

6h05 :

Départ de la FOB

Nijrab. Les armes

sont approvisionnées.

Le convoi s’élance, VAB du 17e RGP

en tête. Les sapeurs débarquent et

reconnaissent à pied la portion

d’itinéraire suspecte ; DHPM1 en

main, ils fouillent minutieusement

les buses sous la piste et

les abords d’un pont.

5h20 :

L’interarmes e•TIM199_48-49_24heures avec.QXD 28/10/08 16:06 Page 48

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49TIM n°199 - Novembre 2008

La section Blanc 2 du GTIA Kapisa

Arrivée dans le village de

Molakhel. Le soleil est déjà

haut. Les marsouins se mettent en place.

Ils sécurisent immédiatement les abords

des maisons-cibles. Elles sont susceptibles

d’abriter les auteurs d’un attentat. Chaque

geste est mesuré, appliqué.

6h45 :

Retour au camp. « A la fraîche »,

un peu de sport : les plus courageux

courent dans les 30 cm de poussière aux abords du

camp. Les hommes font des tractions en discutant,

commencent à émettre des hypothèses sur la date

du retour en France. Le nettoyage de l’armement

(ci-contre), minutieux, est quotidien.

16h25 :

Toute la 1re compagnie

se retrouve autour d’un grand

barbecue. Le chef de corps prononce quelques

mots d’encouragement. Les mains derrière le dos,

tout le monde écoute. Ensuite, on se raconte les

bonnes histoires de la journée, des histoires de

guerre et de patrouille, de TIC2 et de talibans.

20h30 :

La zone est maintenant sûre et les VAB

sont en position le long d’un oued, en appui.

Le chef de groupe du 17e RGP fouille méthodiquement

un tas de foin avec le sapeur Desdevisse. Chaque objet

électronique ou électrique suspect est emmené pour

analyse.

11h :

Comme tous les soirs, le capitaine

Yann Legal donne ses ordres pour

le lendemain. Une nouvelle patrouille au

programme, mais avec une heure de sommeil

en prime : échanges de regards complices entre

les intéressés.

19h :

s en action

1 Détecteur électromagnétique portable de mines. 2 Troops in contact : Troupes au contact, nom générique donné par l’ISAF aux accrochages suivis d’échanges de tirs.

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50 TIM n°199 - Novembre 2008

exemple le plus récent et le plusconcret de notre action, c’est le financement du séjour enmétropole de la famille de notre camarade mélanésien, du

8e RPIMa, mort en Afghanistan, et qu’il fallait loger et accueillir dans des condi-tions décentes à Paris. » Le général d’ar-mée Bernard Thorette, chef d’état-majorde l’armée de Terre de 2004 à 2006 et pré-sident de l’association Terre fraternité (TF)depuis le 1er janvier 2008, évoque l’opéra-tion avec émotion. Une émotion néan-moins teintée d’une certaine satisfaction.L’association, créée en 2005 pour récolterdes fonds privés destinés à aider la Cellule d’aide aux blessés pour l’arméede Terre (CABAT), permet aujourd’hui lefinancement d’un nombre croissant d’opé-rations de toutes natures au profit des soldats de l’armée de Terre blessés enopérations, ainsi qu’à leurs familles.

Bouaké, point de départLe général d’armée Thorette le rappellevolontiers: « La CABAT est à l’origine detout. L’idée de créer Terre fraternité m’estvenue après nos neuf morts et quaranteblessés à Bouaké, en novembre 2004. LaCABAT existait de longue date et remplis-

sait son rôle. Mais il est apparu avecBouaké qu’il pouvait y avoir besoin demoyens financiers immédiats et relative-ment importants que la CABAT n’avait pasforcément, dans la mesure où elle n’avaitpas la structure administrative pour gérerces sommes. » Aujourd’hui, la CABAT peutcompter sur Terre fraternité au même titreque sur l’Association pour le développe-ment des œuvres d’entraide dans l’armée(ADO). « De manière schématique, disonsque Terre fraternité, qui dispose d’uneidentité spécifiquement “Terre” claire-ment affirmée, est en mesure d’apporterdes fonds immédiatement disponibles àla CABAT, avec beaucoup de souplesse,permettant de traiter les blessés sur lecourt terme. Quant à l’ADO, prenant lerelais de la CABAT pour assurer l’accom-pagnement des blessés dans le longterme, elle peut également bénéficier desubventions. » Le général d’armée Tho-rette précise : « Les hommes et les fem-mes de l’armée de Terre, lorsqu’ils ontdes dons à faire, doivent naturellementles adresser à Terre fraternité. S’ils dési-rent bénéficier d’une déduction fiscale,c’est vers l’ADO qu’ils doivent se tourner,en précisant que leur don est destiné àTF. Il nous sera retransmis. »

Social

Assurer le soutienfinancier immédiat desblessés de l’armée deTerre et de leurs familles :tel est l’objectif de Terre fraternité. Cetteassociation d’à peinequatre ans d’âge estintervenue en faveur desfamilles des victimes lors des tragiquesévénementssurvenus enAfghanistanen aoûtdernier.

Terre fraternité :indispensable

L’Le général d’armée Thorette,ancien CEMAT.

•TIM199_50-51_Terre fraternité.QXD 28/10/08 16:16 Page 50

Page 39: Terre information magazine n° 199

51TIM n°199 - Novembre 2008

Dons en interneQuatre ans après avoir créé l’association,le général d’armée Thorette se dit « satis-fait » des dons recueillis. Comme pourillustrer le propos, l’un des neuf bénévo-les que compte l’association glisse durantl’entretien un courrier au général d’ar-mée Thorette. A l’intérieur, une lettreaccompagne un chèque : « 366€! » Unlarge sourire inonde son visage avant des’effacer derrière un air grave : « Il fautreconnaître que lorsqu’arrivent des évé-nements comme ceux d’Afghanistan, ilest évident que l’armée de Terre se sentdavantage concernée et que ses ressor-tissants ont naturellement plus envie demanifester leur solidarité. Pour moi, cechèque des officiers du 1er RPIMa est pré-cieux, non pas pour la somme qu’ilapporte mais pour la démarche qu’il sup-pose. Les officiers de ce régiment se sontsouvenus que la CABAT avait traité leursmorts et leurs blessés en Afghanistan il y a quelques mois et que c’est de leurresponsabilité aujourd’hui de faire unequête et d’en envoyer le produit à TF. »Ceci étant, le général d’armée Thoretteexplique : « Si TF a bénéficié d’élans desolidarité liés à l’Afghanistan, je ne peuxpas compter que sur la compassion dumoment. Fort heureusement et au vu dela régularité des dons, je crois que leshommes et les femmes de l’armée de Terre ont compris notre action.Aujourd’hui, Terre fraternité gère unvolume non négligeable, qui tourne, selonles périodes de l’année, entre 100000 et200000 € qui permettent de répondre auxbesoins de l’armée de Terre. » D’où pro-viennent ces fonds? « En dehors du doninitial très généreux d’une grande entre-

prise, l’argent est quasiment exclusive-ment issu de l’interne. C’est ce qui estextrêmement réconfortant. Cela signifieque les hommes et les femmes de l’ar-mée de Terre ont compris qu’il y a uneassociation qui est là pour les aider encas de malheur ou aider leurs camara-des. Et les dons de l’armée de Terre sontimportants. Quand je dis qu’ils sontimportants, ce n’est pas nécessairementen volume. Bien sûr, je préfèrerais rece-voir des dons de 10000€ ! Mais que c’estprécieux et touchant pour nous de rece-voir des sommes dont la valeur est pres-que symbolique mais qui représententune démarche extrêmement importante!

J’ai des exemples extrêmement divers :un club de pétanque qui récupère unbénéfice durant le week-end va l’envoyerà TF, un commandant de région qui orga-nise un concert et qui envoie le produitfinancier de sa prestation… »

L’avenirProchain défi? « Je dois avouer que j’es-pérais que beaucoup de dons provien-draient des industriels de la Défense. Cen’est pas le cas alors j’utilise ce qu’il mereste de notoriété pour aller les solliciteret leur expliquer le véritable enjeu quereprésente cette association. Plus nous

Si TF a bénéficiéd’élans de solidarité

liés à l’Afghanistan, je nepeux pas compter que sur lacompassion du moment. »

La Brigade des sapeurs-pompiers de Paris et des personnels de la CABATétaient présents sur l’aéroport d’Orly en août dernier pour accueillir les militaires blessés en Afghanistan.

Une absolue nécessité

récolterons d’argent, plus nous pourronssoutenir nos camarades dans la douleur. »Un souhait ? « Je souhaiterais que l’ar-mée de Terre dans tous ses régiments,dans toute sa générosité, ne se perde pasen de multiples associations. Il est trèsbien que dans l’urgence ou par nécessitése créent des associations pour répondreà certains besoins. Il serait encore mieuxque chaque régiment partant en opéra-tion se reconnaisse en TF et comprenneque cela doit devenir l’association danslaquelle toute l’armée de Terre se recon-naît. Nous avons intérêt dans l’armée deTerre qu’il y ait une association reconnuepar tous. Et que tel régiment qui va partiren OPEX envoie ses dons à TF en se disantque ce n’est peut-être pas lui qui va enbénéficier mais que ce sera peut-être luile coup d’après. » L’armée de Terre auraitmauvais jeu à rester sourde aux élans decet engagement.

LTN Anne-Béatrice MICARDPhotos: ADJ Gilles GESQUIERE, ECPAD

Les dons peuvent être adressés parchèque à l’ordre de Terre fraternité, à l’adresse suivante:Association Terre fraternité, Hôtel national des Invalides, 129 rue de Grenelle, 75007 Paris.Tél. : 0144423958.E-mail: [email protected]

•TIM199_50-51_Terre fraternité.QXD 30/10/08 18:14 Page 51

Page 40: Terre information magazine n° 199

52 TIM n°199 - Novembre 2008

Vie des unités

peu plus loin, les adolescents s’enhardis-sent vers le camion recrutement du 1er Régiment d’artillerie de marine. « Jevais faire la guerre », s’écrie un gamin quiploie sous le poids du gilet pare-balles. « C’est la deuxième année qu’on parti-cipe au Dark Dog », indique le sergent-chef Julien, du 1er Régiment d’artillerie demarine de Laon-Couvron. « Notre mis-sion, c’est de donner de l’informationgénérale sur les modalités d’engagementdans l’armée de Terre. On a vraiment eudes candidats sérieux depuis le début ducircuit », continue le caporal Dandoy, tan-dis que le chef discute avec trois jeunesgens, un Famas de démonstration entreles mains. « Ils sont intéressés par l’ac-tive ou la réserve, et certains ont en plus

un vrai projet de carrière dans l’armée. »« En revanche », intervient le chef Julien,qui laisse les trois jeunes soupeser le sacF1, « j’engage toujours les jeunes sansdiplôme à passer au moins un CAP, çaleur donne plus de perspectives de carrière. » « La restructuration de l’ar-mée de Terre a un impact sur le recrute-ment, reprend le chef, mais le niveaud’engagement doit être maintenu car l’armée de Terre doit se renouveler continuellement. » « C’est vrai, nous

e ciel est gris et bas ce jour-làsur Val-de-Reuil1. Les chemi-nées des usines crachent leurfumée épaisse sur une cité quisemble désertée. Pourtant, au

milieu des immeubles austères, une cer-taine agitation se fait sentir. « Par ici »,indique un “spectateur” aux premièresmotos qui déboulent, toutes rutilantes,sur cette étape du Dark Dog Moto Tour.La présence de ces motards enserrésdans leur combinaison de cuir intrigue.Le public s’approche et perçoit de plus enplus distinctement la voix du brigadier-chef Dubois, animateur du car podium del’armée de Terre. « Je n’ai pas le droit defaire des annonces publicitaires, confie-t-il, alors on se relaie avec un civil. » Un

Le Dark Dog Moto Tour : un nom qui évoque grosses

cylindrées et vrombissement de moteurs. Un rendez-vous

sportif – à deux roues – qui couvre presque 3 000 kilomètres

entre Reims et Toulon. C’est dans ce cadre que l’armée de

Terre a choisi d’implanter son village « promotion » pour

aller à la rencontre du grand public et surtout des jeunes,

au gré des étapes de ce vaste circuit de 10 jours. Vroum !

L Une armée qui nerecrute pas

est une armée qui vieillit.

La r ue

•TIM199_52-53_Dark dog moto.QXD 30/10/08 18:17 Page 52

Page 41: Terre information magazine n° 199

53TIM n°199 - Novembre 2008

L’armée de Terre au Dark Dog Moto Tour

La population cible en RTNE repré-

sente environ 150 000 hommes et

femmes de 18 à 25 ans. Pour la caté-

gorie des militaires du rang, les

CIRFA RTNE ont fourni 32 % du plan

de recrutement national en 2007, soit

3 066 engagés volontaires de l’armée

de Terre (EVAT) et volontaires de

l’armée de Terre (VDAT) dont plus de

2 400 au profit des unités de la

région. En termes de spécialités,

l’armée de Terre recrute tous

azimuts. C’est vrai que les postes de

combattants sont rapidement pour-

vus car c’est le cœur de notre métier,

mais il ne faut pas oublier les métiers

de bouche (cuisiniers, serveurs), de

la technique (mécaniciens, transmis-

sions, électrotechnique) ou liés au

bâtiment. Pour atteindre l’objectif

ambitieux de 15 000 jeunes

recrutés par an, la partici-

pation à des prestations

de communication telles

que des salons, des foires

et des forums est incon-

tournable. Mais il faut

aller au-delà des tradi-

tionnelles campagnes

scolaires. Le sponsoring

sportif et les partenariats

tels que le Dark Dog Moto

Tour s’inscrivent tout à

fait dans cette logique.

Etat des lieux du bureau régional de recrutementavons ressenti un ralentissement durecrutement », ajoute le sergent-chefJulien. « Mais les jeunes restent très attirés par les valeurs que véhicule l’armée de Terre, c’est l’essentiel. »Un peu plus loin les motards se succè-dent, dont les pilotes de l’armée de Terre2,sous l’œil impressionné des riverains. Val-de-Reuil était la seconde étape d'unecourse qui se déroulait en plusieursépreuves : du 26 au 28 septembre àReims, du 29 au 30 à Val-de-Reuil, le1er octobre sur le circuit de Magny-Cours,le 2 octobre à Alès et du 3 au 5 octobre à Toulon, avec deux spéciales en Corse le4 octobre. La 6e édition du Dark Dog MotoTour était un succès. Rendez-vous pourune prochaine action de recrutement surles chapeaux de roues !

CNE Nathalie DURANDPhotos : CNPI 2

1 Commune située dans les environs de Rouen.2 L’armée de Terre a participé au Dark DogMoto Tour à hauteur de trois équipes :L’équipe 1 (ADC Debar, M. Hanock, et leSCH Nasso du 1er RAMA), l’équipe 2 (MCHKusberg du SIRPAT, ADC Wroclawski et lechasseur Marie du 1-2e RCH) et l’équipe 3(CCH Lebeau, CCH Berteloot et le CCHMeunier du 35e RI).

tourne…

Les restructurations impliquent desdissolutions et des transferts d’uni-tés. Dans ce cadre, l’armée de Terredoit continuer à attirer une ciblejeune pour recruter les 15 000 jeunesdont elle a besoin chaque année.Point de situation en région Terrenord-est (RTNE) où se déroulait cette étape du Dark Dog Moto Tour.État des lieux du Centre d’informa-tion et de recrutement des forcesarmées (CIRFA) d’Arras« C'est (…) un bassin touché par lechômage avec un taux supérieur à lamoyenne nationale et souvent lié àun faible niveau de qualification. (…)Le recrutement de l’armée de Terre,

et en particulier dans le Pas-de-Calais, favorise également la baissedu chômage avec en moyenne 250 souscriptions de contrats par anau sein du CIRFA d’Arras.Les différentes actions permettantd’influer sur notre recrutement sonttout d’abord une participation accrueà toutes les manifestations permet-tant de nous faire connaître : forumemploi, carrefour des métiers (…).Pourtant, dans l’esprit des gens, les fermetures, en particulier dans le Nord – Pas-de-Calais, sont synonymes de fin du recrutement. »Capitaine Didier, Bureau régional de recrutement de la RTNE.

Recruter en période de restructuration

La force de la jeunesse donne

à l’armée de Terre la vigueur indispensable

dans l’engagement opérationnel.

Un évènement sportif et technique…

•TIM199_52-53_Dark dog moto.QXD 30/10/08 10:53 Page 53

Page 42: Terre information magazine n° 199

Sport

54 TIM n°199 - Novembre 2008

Un hobbyqui décoiffe!

Le résultat du travail est visible tout desuite sur le terrain. Il faut réagir à desincidents et parfois recourir au systèmeD. Réactivité et goût de l’action sont indis-pensables ! » Le capitaine Mouro pré-sente un beau parcours militaire. Aprèsson service militaire, il intègre en 1997 le4e Groupement logistique du commissa-riat de l’armée de Terre (4e GLCAT). Activé14-3 quatre ans plus tard, il s’envole pourla DIRCOM des Antilles, en Guadeloupe.Il y découvre les nombreux « spots derêve » de l’île, d’impressionnants espa-ces de jeu qui l’incitent aussitôt à tester lekitesurf. Ce sport hybride du surf

et du cerf-volant est né dans les années1990: «J’en avais vu des images à la télé,je voulais tester. » Les activités aquati-ques ne lui sont pas étrangères.Jusqu’alors, il pratiquait régulièrementla plongée, la planche à voile et le ski nau-tique. Il suit un stage d’initiation au kite-surf et est séduit par ces nouvellessensations… à lui hauteur, vitesse etglisse réunies ! Il met à profit son séjourde trois ans en Guadeloupepour s’entraîner, réali-ser de nouvelles

En 2002, le capitaine Frédéric Mouro découvre le kite-surf le long des plages de Guadeloupe. Depuis, l’expertsoutien de l’homme de l’Etat-major de force n°2 (EMF 2) de Nantes troque chaque week-end son treilliscontre le short et les lunettes de soleil pour s’adonner à sa passion. Rencontre avec cet acrobate des mers.

omme d’action et de décision,le capitaine Mouro est chef dela cellule soutien de l’hommede l’EMF 2 depuis 2005 où ilest en charge de l’organisation

de l’approvisionnement en vivres et maté-riels pour les opérations extérieures(OPEX). « Nous devons donner le maxi-mum pour que le combattant puisse rem-plir sa mission dans des conditions de viecorrectes. Ce n’est pas tous les joursfacile : nous avons des outils performants,mais beaucoup de problèmes liés autransport. Dans ce boulot, on ne s’ennuiepas. La logistique, c’est concret et réel.

H

•TIM199_54-55_CNE Mouro.QXD 30/10/08 10:49 Page 54

Page 43: Terre information magazine n° 199

Capitaine Mouro

figures et perfectionner sa technique. Trèsvite, ce sport occupe chacun de ses tempslibres et alimente l’ensemble des conver-sations. Ses amis sont tous des kitesur-feurs passionnés : « A force, on rentredans une secte ! Je suis devenu le mili-taire du spot. » Pour le capitaine Mouro,le kitesurf, « c’est du plaisir à l’état pur,je ne pourrais plus m’en passer ! » Deretour en métropole en 2005, il rejointNantes mais ne délaisse pas ce sport,indispensable à son équilibre.

Le militaire du spotIl poursuit son entraînement dans larégion de Biscarosse. Il ne le cache pas,il est aux petits soins pour son matériel.Méticuleux, avant chaque entraînementil déplie ses lignes, gonfle son aile et enfileson harnais. Accroché à une voile dedouze mètres carrés, les pieds ancrés surson surf d’un mètre vingt de long, il flirteavec les vagues, prend de la vitesse etatteint les 50 kilomètres/heure. Durantdeux à trois heures, notre sportif enchaîneles loop, les jump, les dead man et autresraley, figures toutes plus renversantes lesunes que les autres, qui le projettent à dix

Le CNE Mouroa découvert lekitesurf lors d’uneaffectation enGuadeloupe.Il atteint les50 km/heure, projetéà 10 mètres audessus de l’eau.

Pour le capitaine Mouro, le kitesurf, « c’est du plaisir à l’état pur,

je ne pourrais plus m’en passer ! »

55TIM n°199 - Novembre 2008

mètres au dessus de l’eau… « C’est gri-sant. » Sous son aspect facile, ce sport,plus technique que physique, reste assezdangereux : « Un stage est impératif audébut pour corriger au plus vite leserreurs. Quand on ne maîtrise pas, unevoile tombe facilement dans une autre. »En permanence, il analyse le vent et lecourant afin de rester en sécurité et tirerle meilleur profit des éléments : « On abeaucoup de sensations sur l’eau, maisil faut bien gérer son espace entre laplage et la mer. La saison touristique poseparfois problème : les vacanciers ne respectent pas toujours les zones réser-vées, où la baignade est interdite. D’unemanière générale, mieux vaut pratiquerle kitesurf à deux, on aide l’autre à décol-ler et chacun veille à la sécurité.»Frédéric Mouro partage avec les curieux,son intérêt pour ce sport assez confiden-tiel et en constante évolution. Il en parleavec un enthousiasme débordant et désire« donner envie pour que les gens s’y met-tent ». En parallèle, il met sa passion auservice de l’institution. Comment?En faisant découvrir l’ar-mée et participer à

l’évolution de son image auprès des futursengagés potentiels. « Sur la plage, onoffre du rêve », les jeunes s’y intéressent.Le kitesurfeur travaille actuellement surun projet de voile bariolée aux couleursde l’armée. « Une affiche publicitairemesure douze mètre carrés, une voile,entre douze et quatorze », ce qui en faitun support publicitaire idéal. Il envisagedéjà, avec d’autres kitesurfeurs militai-res, une « tournée des plages », un « tour de France », accompagnés deleurs voiles, sur lesquelles les vacancierspourraient lire des slogans tels que« Engagez-vous ». Quant à son avenirmilitaire, le redéploiement de l’armées’annonce a priori positif. Il favorisera un travail interarmées et interalliés et le mèneront peut-être, d’ici quelquesannées à travailler sur une base… mari-time !

SSttéépphhaanniiee DDRREEYYFFUUSSSSPhotos : CCH Jean-Baptiste TABONE, DR

•TIM199_54-55_CNE Mouro.QXD 30/10/08 10:50 Page 55

Page 44: Terre information magazine n° 199

Sport

56 TIM n°199 - Novembre 2008

depuis 2 ans. Dans le même temps,l’équipe de vol relatif à 4, dont trois desquatre membres font également par-tie de l’armée de Terre, finit cham-pionne de France de VR4 : l’adjudantSarrazin, l’adjudant Julien Olek et lesergent Arnaud Mille de l’ETAP.

2008-2009c’est parti !Le samedi 20 septembre signait enquelque sorte la rentrée de l’Equipe deFrance militaire de ski (EFMS) en skinordique pour la nouvelle saison : ducôté de Pontarlier, les skieurs de fond

Brèves sport

Essai de volen soufflerie !Du 9 au 14 août, la France accueillaitles championnats du monde de volrelatif et disciplines artistiques surl’aérodrome de Maubeuge. L’équipe devol relatif à 8, VR8, avec comme capi-taine d’équipe l’adjudant EmmanuelSarrazin, du 3e RMAT, a été pour ladeuxième année consécutive sacréechampionne du monde, face auxredoutables Américains et aux Italiens.Le Service d’information et de rela-tions publiques de l’armée de Terre(SIRPA Terre) sponsorise cette équipe

1155ee ééddiittiioonn dduu ttrriiaatthhlloonnSSaarrttrroouuvviillllee –– 1144 sseepptteemmbbrree 22000088

Place Grade Nom Unité2 LTN BATELIERFRANKY 4ERCH3 CHASSEUR LOISELCHARLY 4ERCH

CChhaammppiioonnnnaatt ddee FFrraannccee ddee sseemmii--mmaarraatthhoonnLLyyoonn –– 2211 sseepptteemmbbrree 22000088

Place Grade Nom Unité1 1CL MEFTAHABDELLATIF 1ERRÉGIMENTÉTRANGER(AUBAGNE)

BBiiaatthhlloonn dd’’ééttéé –– cchhaammppiioonnnnaatt dduu mmoonnddeeBBeessssaannss –– 2266,, 2277 eett 2288 sseepptteemmbbrree 22000088

Place Grade Nom Unité Catégorie1 1CL FOURCADESIMON EMHM/EFMS SPRINT

2 SGT DEFRASNEVINCENT EMHM/EFMS SPRINT

1 / FOURCADEMARTIN FUTURERECRUEDEL’EMHM SPRINT- JUNIOR

2 CHASSEUR BESCONDANAÏS EMHM/EFMS SPRINT– FEMMESJUNIOR

1 CHASSEUR BESCONDANAÏS EMHM/EFMS POURSUITES- DAMES

1 1CL FOURCADESIMON EMHM/EFMS POURSUITES- HOMMES

2 SGT DEFRASNEVINCENT EMHM/EFMS POURSUITES- HOMMES

1 SGT DEFRASNEVINCENT EMHM/EFMS RELAIS- HOMMES

se sont élançés pour la montée du Lar-mont. Ce test grandeur nature a vu lavictoire du caporal-chef Elodie Bour-geois-Pin chez les dames, en l’absencedu caporal Caroline Hugue et du capo-ral-chef Karine Philippot. Chez les hom-mes, le sergent-chef Vincent Vittoz,absent, a laissé au sergent EmmanuelJonnier le plaisir de remporter l’épreuvedevant le sergent Alexandre Rousselet.En biathlon, les filles ont bagarré pourtenter de faire douter l’impressionnantedouanière Marie-Laure Brunet. Peineperdue : on retrouve au final le chas-seur Anaïs Bescond sur la secondemarche du podium et le sergent San-drine Bailly sur la troisième.

6e Ultra Trail :exploit à l’EMHM98 km et 5600 m de dénivelé en quinzeheures et quarante minutes : c’est l’exploit réalisé par Laurent Seramour le 29 août pour le Courmayeur-Cham-pex-Chamonix (CCC) de l’Ultra Trail du Mont-Blanc, édition 2008. L’officier maintenance des systèmes d’informa-tion de l’Ecole militaire de haute monta-gne (EMHM) est arrivé 30e au classementgénéral et 9e dans sa catégorie. L’ultraTrail du Mont Blanc est une course lon-gue distance en montagne, réputée pourêtre la plus difficile au monde. Elle estcomposée de trois parcours et réunitquelque 4 500 coureurs internationauxchaque année.

%

%

%

% Compétition civile

•TIM199_56 Brèves sport.QXD 28/10/08 16:32 Page 56

Page 45: Terre information magazine n° 199

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Page 46: Terre information magazine n° 199

2E PRIX:Il a joué « par hasard et avec une bonne dose de chance ». L’adjudant-chef Pascal Teisseyre, du 54e Régiment d’artillerie d’Hyères, a gagné un équipement running complet, qui lui aété offert par M. Charles-Alain Billard,représentant la société Adidas. Et le hasard fait bien les choses puisque l’adjudant-chef est un adepte du running.

58 TIM n° 199 - Novembre 2008

Gagnants d’un jour

1ER PRIX:En présence du général Servera (à droite), legénéral Antoine Lefort, représentant l’AGPM, a remis un chèque d’une valeur de 1500 euros à l’adjudant Christophe Travers, de la directiondu Génie d’Ajaccio. L’adjudant est d’autant pluscontent d’avoir gagné que c’est sa première participation au jeu-concours. « L’an passé,j’avais vu le quiz mais je n’avais pas joué. Cet été, un collègue attendait impatiemment le numéro de juillet-août de TIM pour participer.Quand on l’a reçu, j’ai rempli le bulletin et lehasard m’a servi. »

3E PRIX:M. Jean-NoëlGaye, du 4e GEHde Metz, repartavec un séjourd’une semainepour deux personnes à l’Igesa. « D’habitude, je n’ai pas beaucoup dechance à ce

genre de jeu mais là, quand j’ai mis le bulletin de l’enveloppe, j’ai dit à mon épouse que j’allais gagner un lot. C’est d’ailleurselle qui a posté l’enveloppe. » Et c’est avec elle qu’il profitera des vacances offertes par l’Igesa.

Cette année encore, le jeu-concours de l’été, organisé par Terre Information Magazine, a connuun vif succès: vous avez été plus de 1700 à répondre aux questions du quiz. Le 8 septembre, le colonel Bruno Lafitte, adjoint au chef du SIRPA Terre, a une nouvelle fois prêté sa main innocente pour tirer douze bulletins parmi les bonnes réponses, sous contrôle d’un huissier de justice. Les heureux gagnants étaient à l’Ecole militaire à Paris début octobre pour recevoirleur prix des mains du colonel Benoît Royal, chef du SIRPA Terre, en présence du général Frédéric Servera, sous-chef d’état-major aux ressources humaines. Récit en images.

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59TIM n° 199 - Novembre 2008

4E PRIX:Mme Arlette Simon etson époux ont gagnéun week-end parisien.Au programme: Lido, tour Eiffel,musée Grévin, tourMontparnasse, arc

de Triomphe, Conciergerie, Sainte-Chapelle, vedettes de Paris, et tour de la capitale en bus Cityrama. « Nousavons eu le TIM de juillet-août en visitant l’Institutiondes Invalides de la Légion étrangère, près d’Aubagne.Nous avons participé au quiz et nous avons gagné ce lot.C’est magnifique pour nous car en 1969, nous avons fêté nos 10 ans de mariage au Lido; l’année prochaine,nous célèbrerons, grâce à TIM, nos cinquante ans au même endroit ! »

7E PRIX:Le lieutenant Olivier Morand, de laDCMAT (encore!), repart les braschargés de livres, offerts par lalibrairie Julliard, représentée parMme Chantal Cerveau. Le lieute-nant est le deuxième gagnant qui n’a pas cherché lesréponses: « C’est le fils d’un adjudant qui travaille avec moi qui a trouvé les réponses. J’ai juste recopié et posté mon bulletin. Mais en échange, je vais partager mon lot avec lui. » 10E PRIX:

Mme CorinneDelage a remporté unGPS remis parMme BrigitteSeven, de la société SMD 75. En vacances au Canada, elle n’a pu être présente à la remise des prix. Son cadeau l’attend à la rédaction!

PRIXPRESTIGE:Le général Retur (au centre), DELPAT, a remis àl’adjudant-chef Christophe Mathieu, réserviste au 1er Régiment d’infanterie de marine, une œuvre réalisée par Jean-François Zacchi, président des peintres aux armées.

5E PRIX:Le maréchal des logis FrédéricLamoureux, du 8e Régiment dumatériel de Mourmelon, repartavec un écran LCD, offert parRémy Boens, représentant la SERAP. Il est un fidèle dujeu-concours: « Chaque année,

je participe. Cet été, je déménageais entre Bitche etMourmelon alors j’ai acheté TIM en kiosque pour pouvoirrépondre aux questions. J’ai fait des recherches pourtrouver les réponses et la chance m’a souri ! »

6E PRIX:Le lieutenant-colonel Michel Sabatier, rédacteur en chef de TIM, a remplacé M. Laurent Dujardin, représentant la sociétéBechtle, pour remettre à M. Jérôme Galatrie,de la DCMAT de Versailles, un appareil photonumérique. M. Galatrie est l’un des deuxgagnants à n’avoir même pas pris la peine de répondre aux questions du quiz: « C’est ma compagne militaire qui a rempli

deux bulletins, un pour elle et un à mon nom. Mais c’est moi qui ai été tiré au sort! »

11E PRIX:Mme Corinne Seebald, du 5e Bataillondu matériel de Draguignan, représentée par Mme Karine Hornel, a gagné deux places pour assister àune rencontre de l’équipe de France de football au Stade de France, pour le match amical France-Tunisie.

JEU CONCOURS

9E PRIX:Mme Ghislaine Ortells, de Clamart, a gagné un calendrierphoto numérique, de la part de la société Promo Plus.

8E PRIX:Le maréchal des logisYannick Lebreton, du517e Régiment du trainde Châteauroux, est reparti sur un VTToffert par Fabien Mulliez, représentant le magasin DécathlonAquaboulevard.

Nous vous donnons rendez-vous en juillet prochain pour un nouveaujeu concours.

LLTTNN AAuurréélliiee CCAARRRRIIEERREEPhotos : ADJ Gilles GESQUIERE

Nous remercions tous nos lecteurs, tous les sponsors et la société Apetito, qui a offert le cocktail lors de la cérémonie de remise des prix.

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Quartier libre

60 TIM n°199 - Novembre 2008

Bazeilles,tout en émotion

Les 31 août et 1er septembre, s’est dérouléle grand rassemblement annuel des trou-pes de marine (TDM) à Fréjus qui honorait,cette année, le Marsouin d’aujourd’hui, mar-qué le 31 par la traditionnelle soirée sur lefront de mer de Fréjus animée par l’aubadede la musique principale de l’armée deTerre, en présence de nombreux specta-teurs. Le 1er septembre, l’ensemble des gar-des et emblèmes des formations TDM demétropole et 3 d’outre- mer se sont ras-semblés sur la place d’armes du 21e RIMapour une cérémonie emprunte d’émotionprésidée par le général d’armée Jean-LouisGeorgelin, CEMA, en présence du généralde corps d’armée Elrick Irastorza, CEMAT.

Sauvée des eauxLe major Jean-Jacques Dubois,

de la Direction du personnel militaire de

l’armée de Terre, a reçu une lettre de féli-citation de la part du préfet du départe-ment des Deux-Sèvres, Régis Guyot, à lasuite de l’acte de courage qu’il a accom-pli le 5 juin lors d’une intervention aucours de laquelle il a sorti de l’eau unefemme qui tentait de mettre fin à sesjours. Alors qu’il effectuait un footing surson lieu de permissions, le major n’a pashésité à se mettre à l’eau pour ramenerla victime sur la berge avant de la raison-ner. Puis accompagné de passants, il asécurisé la victime en attendant la venuedes secours.

Stèle uniqueen France

Le 13 septembre était célébré, à Mou-zillon, le premier anniversaire du seul

mémorial dédié aux 3400 Casques bleusmorts pour la paix dans le monde. Uni-que en son genre dans l’Hexagone, cettestèle blanche, surmontée d’un casquebleu et des drapeaux de la France et del’ONU, a été érigée dans le cimetière de Mouzillon, proche de Nantes, surl’initiative d’Alain Chailloux, présidentrégional de la Fédération nationale des anciens des missions extérieures(FNAME) et ancien Casque bleu lorsqu’ilétait caporal au 21e RIMa.

Marsouinhors norme

Après le marathon des sables en l’an2000 et plusieurs participations à descourses de 100 km - dont un titre dechampion de France aux 100 km de Ven-dée en 2005 -, l’adjudant-chef Hinet, du2e RIMa, a terminé 4e au classementgénéral, à Thailley, le 30 août dernier etse classe ainsi vice-champion de France,catégorie vétéran. A 45 ans, il boucle ladistance en 7 h 22 min et 44 secondes.Pour certains, la séance de course à

pieds du matin revêt des allures de che-min de croix. Pour l’adjudant-chef Hinet,courir est un plaisir, une nécessité vitalevoire un mode de vie.

L’esprit de multi-nationalité s’élève

Le 26 septembre, une équipe de l’état-major du corps de réaction rapide italien(NRDC-ITA, équivalent du CRR-FR deLille) de Solbiate Olona, près de Milan, agravi l’Alpe d’Huez, sur les traces descoureurs du Tour de France, au profit dedeux organisations caritatives, l’une italienne, l’autre anglo-saxonne. Sousl’impulsion du contingent britannique,douze cyclistes de toutes nations, dontle lieutenant-colonel Hervé Riga pour laFrance, ont fait une pause dans leurpréparation pour l’ISAF XII (février-sep-tembre 2009) pour grimper les lacetsensoleillés et abrupts des Alpes, per-mettant de collecter plus de 1500€.

Champion !Les 20 et 21 septembre, l’ETAP

a remporté le 51e championnat de Francecivil d’atterrissage de précision paréquipe à Metz. 14 équipes se sont affron-tées au cours de 8 manches et pasmoins de 32 sauts. Le principe de cettediscipline ? Atterrir sur une cible élec-tronique de 16 cm de diamètre. La dis-tance entre le centre de la cible et lepoint d’impact du talon du chuteur à l’at-terrissage est mesurée en centimètreset cumulée à chaque saut par équipe.Ainsi, l’équipe de l’Ecole des troupesaéroportées (ETAP) a additionné seule-ment 103 cm au terme des 32 sauts.

SPORT

SPORT

SPORT

COMMÉMO

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COMMÉMO

RATION

COURAGE

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À l’honneur

61TIM n°199 - Novembre 2008

L’équipe de l’ETAP était composée del’adjudant-chef Ventaja, du capitaineMathieu, de l’adjudant-chef Billon, del’adjudant Gehin et de l’adjudant Danjou.

Femme et enfant à bord

Lors d’un déplacement vers Rennes, le11 septembre, le sous-lieutenant Guil-laume Boulanger, l’adjudant-chef Yan-nick Garnier, l’adjudant Bruno Maroussieet le caporal-chef Ciryl Michalak, du 42e RT de Laval, ont été témoins d’unaccident de la route. Une voiture,conduite par une jeune femme, avec àson bord un bébé, est sortie de la routeet a percuté violemment le fossé aprèsavoir effectué un tonneau. Se portantimmédiatement au secours des acciden-tés, ils ont sécurisé les lieux et portésecours à la jeune femme, la réconfor-tant en attendant les sapeurs-pompiers,et mis en sécurité le bébé.

5000 visiteurs en un week-end!

Dans le cadre des 25e Journées euro-péennes du patrimoine, les 20 et 21 sep-tembre, le général de corps d’arméePierre Garrigou-Grandchamp, comman-dant le CoFAT, a accueilli l’associationdes meilleurs ouvriers de France (MOF),groupement d’Indre-et-Loire, dans lessalons et jardins de l’Hôtel du grand

commandement de Tours en présencede tous les représentants de la ville etdu département. L’opération a connu unvéritable succès ! 5 000 visiteurs ontdécouvert cet Hôtel du Second Empireconstruit pour le maréchal Baragueyd’Hilliers.

Réservistesen OPEX

Le 28 juillet, une section de réserve du43e Régiment d’infanterie (43e RI) a étédéployée au Kosovo pour deux mois. Autotal, 26 réservistes, âgés de 18 à 43 ans,ont été déployés à Mitrovica où ils ontassuré des missions classiques depatrouilles, escortes, points de contrô-les et gardes. Récemment, une autresection de réservistes du 43e RI avait été envoyée dans le Finistère pour sécu-riser l’Ile longue. Une autre unité deréserve opérationnelle issue d’un régi-ment de la Légion étrangère devraitrejoindre prochainement la Républiquede Côte d’Ivoire, au sein de l’opérationLICORNE.

Champion de tirAprès avoir été vice-champion

de France en 2006, l’adjudant-chefPatrice Dauffer, du 40e RT, a remportéson premier titre de champion de Francede tir aux armes réglementaires, dans lacatégorie fusils semi-automatiques (FSA)de petit calibre, en septembre. Cette dis-cipline se pratique avec des pistolets oudes fusils ayant été ou en dotation dansles corps de troupe français ou d’origineétrangère. Pour le fusil, la position est

celle du tireur couché, avec bretelleréglementaire, sur les coudes, à 200 msur cible C 200 militaire. Le déroulement de l’épreuve ? 5 cartouches d’essai en5 minutes puis 2 x 5 cartouches de pré-cision en 7 minutes et enfin 2 x 5 cartou-ches de vitesse en une minute pour les FSA ou en 3 minutes pour les fusilsà verrou.

37 ansde béret rouge

C’est le jour symbolique de la Saint-Michel, saint patron des parachutistes,que le plus ancien parachutiste en ser-vice de notre pays, le major René Gonnon,a choisi pour tirer sa révérence, le 26 sep-tembre 2008, après 37 ans de service. Le1er décembre 1971, René Gonnon rejointle 6e RPIMa de Mont-de-Marsan pour

effectuer son service militaire à l’issueduquel il souscrit un contrat d’engage-ment. Nommé sergent le 1er mai 1974, il accède au corps des majors en octo-bre 2006. Que ce soit au 8e RPIMa, au 6e BIMa, au RIMaP/NC ou à l’ETAP, sesqualités professionnelles et humainesreconnues ainsi que ses qualifications demoniteur parachutiste, d’instructeur ausaut à ouverture commandée retardée etde pilote de parachute biplace lui ont valu la médaille militaire, la médaille de l’aéronautique et la croix de chevalier del’ordre national du mérite. Président dessous-officiers à deux reprises, entraîneurde l’équipe de compétition-démonstra-tion de l’ETAP (sacrée championne deFrance civile de précision d’atterrissage2008) et… de l’équipe de rugby du batail-lon para commando rwandais, le majorn’a pas ménagé son temps au profit del’armée de Terre!

SPORT

CIVISME

COURAGE

CARRIÉRE

PERFORMANCE

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Quartier libre Votre agenda

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AssautDans son édition du mois d’octobre, lemagazine Assaut (n° 34) fait un retoursur les événements dramatiques sur-venus en Afghanistan, qui ont causé lamort de dix soldats français. Il consa-cre également 48 pages à l’interventionrusse en Géorgie, un compte rendurédigé par Yves Debay. Pour comman-der ce numéro, envoyez votre règlementpar chèque bancaire à l’ordre de OPEXPRESSE à l’adresse suivante :OPEX PRESSE, 1 avenue PierreGrenier, 92100 Boulogne-Billancourt.

Carrefour pour l’emploiLe forum Carrefour interarmées pourla reconversion des militaires et l’emploi des conjoints aura lieu le27 novembre, de 9 h à 14 h, à l’Ecolemilitaire, à Paris. Réunissant plus de200 recruteurs, il fait le pont entre lemonde civil et le monde militaire. Ceforum de recrutement a en effet pourmission de faciliter le retour en emploidans le civil des personnels de laDéfense, militaires du rang ou gendar-mes adjoints volontaires, sous-officiers,officiers ainsi que leurs conjoints, lesréservistes et les anciens militaires.

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Tactique généraleEn janvier 2007, le document FT-01 Gagnerla bataille, conduire à la paix a été intégréau corpus doctrinal de l’armée de Terre.Il représente le 1er volet de la doctrined’emploi adaptée aux engagements opé-rationnels d’aujourd’hui. Depuis cet été,le 2e volet, le FT-02 Tactique générale estdisponible. Son objectif : décrire l’actiontactique pour en faciliter la compréhen-sion et permettre la préparation opéra-tionnelle. La version électronique du FT-02est téléchargeable sur les sites intraterreet internet du CDEF. Une version pour unpublic élargi est également disponible enlibrairie. Tactique générale, CollectionStratégie et doctrine, Economica, 10€ISBN 978-2-7178-5625-5

4

22 10 08Une expo pour l’armisticeUn casque Adrian, un fusil Lebel, unepale d’Hélice en bois sont autant devestiges qui, au musée du Sous-offi-cier, évoquent la vie et la survie descombattants de 1918. A l’occasion du90e anniversaire de l’armistice, lemusée de Saint-Maixent a monté uneexpoisition à l’attention des scolairesen mettant en scène des mannequins,des objets, une reproduction grandeurréelle d’une tranchée ainsi qu’unespectaculaire maquette des tranchéesdu film de Jean-Pierre Jeunet, Un longdimanche de fiançailles. Une exposi-tion à découvrir jusqu’au 4 décembre.Ouverte à tous et visite gratuite.Contact : 05 49 76 85 30.

401 11 08

14-18 encommémorationsPour tout savoir sur les célébrations du90e anniversaire de la fin de la PremièreGuerre mondiale, connectez-vous surle site www.defense.gouv.fr/1918-2008/Vous y trouverez la liste de toutes lescommémorations en France (dans tousles départements) et à l’étranger, descolloques et manifestations. Un jeu enligne vous permet aussi de tester vosconnaissances sur la Grande Guerre.Retrouver aussi en ligne les imagesd’archives de l’ECPAD et les films d’ac-tualité réalisés il y a tout juste 90 ans.

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06 11 08

Les militaires dans la RésistanceL’Union des troupes de montagne, l’Ins-titut d’études politiques de l’universitéPierre Mendes-France de Grenoble et laSociété des écrivains dauphinois orga-nisent conjointement à Grenoble, les 20et 21 novembre, un colloque internatio-nal d’historiens portant sur des aspectspeu connus de la Résistance intérieurefrançaise: « Place et rôle des militairesdans la Résistance intérieure de 1940 à1944. » Plus d’infos sur le site union-troupes-montagne.asso.fr / Contact e-mail : [email protected] ou par téléphone au 04 38 37 44 07. Rendez-vous le 20 de 10 h à 18 h 45 à l’IEPet le 21 de 8 h 45 à 16 h place Lavalette.

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Quartier libre

64 TIM n° 199 - Novembre 2008

e colonel Benoit Royal est chefdu service d’information et derelations publiques de l’arméede Terre. L’éthique du soldatfrançais: la conviction d’huma-

nité, paru aux éditions Economica, estson premier ouvrage.

TIM: Mon colonel, estimez-vous que lethème de l’éthique peut trouver un réelécho auprès du lectorat à l’heure où lespréoccupations de l’armée de Terre setournent plutôt vers des problématiquesopérationnelles?Mais l’éthique est au cœur de l’opération-nel! Car c’est justement en situation deconflit que l’éthique prend toute sa force.Cette question se révèle même très pré-cisément juste après une phase de hauteintensité. Prenons l’exemple de l’Afgha-nistan, quand le général Stollsteiner,commandant du Regional command capital (RCC), au lendemain du 18 aoûtdéclare, suite à une question d’un jour-naliste, que les militaires français ne sontni dans une logique de vengeance, ni danscelle de représailles: nous sommes pré-cisément au cœur du débat!

TIM : Y a-t-il un évènement particulierqui vous a amené à écrire sur l’éthiqueplutôt qu’un autre sujet?L’affaire Mahé, résolument. J’étais chefde corps du 11e Régiment d’artillerie demarine quand l’évènement a eu lieu. J’aiété témoin d’une certaine disparité de

L

L’éthique du soldat françaisLa conviction de l’humanitéColonel Benoit Royal - Economica, 18 eurosISBN 978-2-7178-5622-4

Rattrapé par l’actualité brûlante des opérations extérieures, l’ouvrage ducolonel Royal, qui vient juste de paraître, démontre, à travers une vingtainede témoignages inédits, tour à tour émouvants, surprenants, voire dérangeants, que l’enjeu de l’éthique du soldat au combat n’est rien moinsque le jugement de l’opinion publique internationale, et par conséquentque la légitimité des opérations elles-mêmes. L’auteur décrit, dans sonlivre, la force d’âme qui habite ces hommes et ces femmes confrontés à la fureur des combats et aux horreurs des exactions.

Le droit de réservecontraint–il la libreexpression? Le colonelBenoit Royal et lelieutenant-colonel Michel Goya prouvent lecontraire par la publicationde leurs ouvrages sur desthèmes très actuels – etsensibles, respectivementL’Ethique du soldatfrançais et Irak: les armées du chaos,aux éditions Economica1.Témoignages.

convictions, de réactions de la part descadres du régiment. J’ai donc apporté descontre-arguments, mais il me fallait descas concrets. Je me suis aperçu qu’il n’enexistait pas ou du moins qu’il n’existaitpas de références vécues en la matière.J’ai donc commencé à collecter destémoignages. Rapidement, j’ai pu consta-ter que ce travail n’intéressait pas seu-lement le régiment mais l’armée de Terredans son ensemble et au-delà, tous nosconcitoyens. Ce qui devait être un outilpédagogique pour mon unité s’est trans-formé en un ouvrage plus conséquent.

TIM : L’écriture de cet ouvrage a-t-elleeu un impact sur le rapport que vousentretenez avec l’éthique?Vous savez, l’éthique est avant tout pourmoi une conviction profonde. Elle parti-cipe à la communication des valeurs uni-verselles de notre société. Nous avons ledevoir, nous, militaires, à travers notreéthique de comportement, de montrer àl’opinion publique que paradoxalementnous cherchons à préserver la vie à chaque fois que possible et que nous res-pectons inconditionnellement la dignitéhumaine. C’est la garantie de notre légi-timité! Et puis je crois aux vertus “conta-minantes” de l’éthique. Il y a un exempleque je cite dans mon ouvrage2 qui illustrebien cet état de fait où l’adversaire traité« éthiquement » par nos militaires fran-çais se hisse à son tour au rang d’exem-plarité.

Encrer ses idées

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Ces militaires qui écrivent

65TIM n° 199 - Novembre 2008

ce faire, j’ai essayé de regrouper un maxi-mum de données, ce qui est relativementfacile du côté américain. Je me suisefforcé d’analyser scientifiquement tou-tes les sources relatives à mon sujet, soitl’ensemble du conflit en Irak. Il est vraique certains passages du livre peuventparaître sévères vis-à-vis de l’arméeaméricaine, mais à côté de cela je vanteaussi leur volontarisme et leur capacitéà se juger en cours d’action.

TIM: En quoi cet ouvrage peut-il concer-ner notre armée de Terre?Je crois que toutes les personnes qui s’in-terrogent sur les menaces et les évolu-tions des conflits actuels peuvent ytrouver un intérêt. On trouve égalementdes points communs entre l’Irak et l’Afghanistan, tel que le profil de l’ennemiqui a su trouver certaines parades intel-ligentes à la puissance des armées occi-dentales mais qui, pas ailleurs, n’a pasde projet politique cohérent à proposer.Ce livre, c’est donc aussi une façon detirer des enseignements qui nous seronscertainement utiles en Afghanistan oudans d’autres conflits.

TIM: Pourquoi est-il important que desofficiers puissent écrire hors du cadreinstitutionnel?Victor D. Hanson, historien américain,écrivait que la grande force des arméesdes démocraties, contrairement auxarmées de régimes autoritaires, était leurcapacité d’évoluer grâce au débat d’idées.C’est pour cela qu’il est important que

des militaires écrivent et expriment desidées qui peuvent semblent dérangermais qui sont surtout des occasions desusciter une critique constructive et doncau bout du compte de progresser. Quandon traverse une période de turbulence, ilfaut des gens qui explorent, qui suscitentdes débats. « Tout officier qui écrit, et quiécrit bien, sert la France », disait le géné-ral de Gaulle : je ne sais pas si j’ai bienécrit mais j’ai au moins le sentiment deservir, modestement, la France en expri-mant des idées.

CNE Nathalie DURANDPhotos: CCH Jean-Baptiste TABONE, DR

1 Le département Stratégies et Doctrines de lasociété d’édition Economica est dirigénotamment par le général Vincent Desportes.

2 P. 42. L’histoire concerne l’enlèvement d’unejeune fille par des rebelles ivoiriens en mars2003. Les militaires français sont sollicités. Lechef de section décide d’envoyer une missiveréclamant aux rebelles d’accomplir « un gestede soldat » en rendant la jeune fille à sa famille.Quelques heures plus tard, les rebelles la ramènent saine et sauve, accompagnée d’un mot d’excuse.

Pour la réalisation d’un prochainouvrage, Sous le feu, le LCL Goyaest à la recherche de témoignagesde militaires ayant vécu des situations de combat. Vous pouvezproposer votre contribution àl’adresse suivante :[email protected] (internet) ou [email protected](intranet).

IrakLes armées du chaosLieutenant-colonel Michel Goya - Economica, 33 eurosISBN 978-2-7178-5585-2

Contrastant avec l’abondante littérature parue au moment de la chute de Bagdad en avril 2003 et célébrant la guerre éclair àl’américaine, les opérations de guérilla et de contre guérilla qui ont suivi n’ont jamais vraiment fait l’objet d’un travail de vulgarisation. Irak : les armées du chaos, du lieutenant-colonelGoya, comble cette carence en offrant pour la première fois augrand public une analyse tactique écrite par un analyste militaire des conflits au Moyen-Orient.

idéese lieutenant-colonel MichelGoya est officier traitant à l’état-major des armées. Il possèdeun doctorat en histoire et Irak:les armées du chaos est son

deuxième ouvrage.

TIM : Mon colonel, le journaliste JeanGuisnel a qualifié votre ouvrage de« regard sévère sur la guerre d’Irak ».Qu’en est-il exactement?En tant qu’historien, ma démarche estpurement scientifique. J’essaie d’être leplus objectif possible quand je traite del’action de l’armée américaine ou d’au-tres acteurs sur le territoire irakien. Pour

L

Cet ouvrage me permet de porter des jugements qui ne sont certes pas

ceux de l’armée de Terre, mais bien les miens. »Lieutenant-colonel Goya

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HISTOIRE ESSAI

HISTOIRE

ROMAN

TECHNIQUE

HISTOIRE

66 TIM n° 199 - Novembre 2008

Quartier libre

Des Grecs anciens aux for-ces d'intervention contem-poraines en passant par lescavaliers mongols, lessamouraïs, les guerriersprécolombiens ou zoulous,

cet ouvrage décrit l'entraînement, les tac-tiques, les techniques de combat, les uni-formes, les armes et les effets personnelsdes soldats.

Préparer son équipement,réussir un feu en touteoccasion ou fabriquer unebâche, une seule réponse àtous ces défis, et à biend’autres encore : Article 22 ! Cette réponse était

l’équivalent de « Système D, débrouille-toicomme tu peux ! » Conseils pratiquesayant fait leurs preuves au quartier commesur le terrain. Sur chaque livre vendu, 1 € est reversé à la CABAT. Contact : [email protected]

Les 130 plaques de verresaisissantes rassembléespar l’auteur sont les témoinsd’une guerre atroce qui, au-delà des cartes et desétats-majors, a jeté dans laboue des gamins qui ne se

connaissaient pas et qui découvrirentensemble quelque chose qui devait res-sembler à l’enfer. L’auteur a voulu saluerici la mémoire de ses deux grands-pères.

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La Grande GuerrePhilippe Régnier, Alan Sutton, 128 p, 19,90 €ISBN 9782849108147

La France, l’auteur l’aimecorps et biens, en amoureuxtransi, en amant comblé. Il laparcourt, l’étreint, elle l’émer-veille. C’est physique. Il aimeenchâsser l’or et le sang de

son histoire dans la chair de sa géogra-phie. Il en résulte un patriotisme de fac-ture rustique, un peu comme la foi ducharbonnier. Lauréat du prix littéraire del’armée de Terre Erwan Bergot 2008.

Cet ouvrage présente lesespionnes célèbres de la Première Guerre mondiale,qu’elles soient françaises,allemandes ou anglaises. Ilmet en lumière le rôle impor-

tant que leur attribuèrent les servicessecrets, confirmé ou non par les espion-nes elles-mêmes, à travers leurs diffé-rents engagements et motivations.

A l’occasion de la dis-parition du dernierPoilu et de la commé-moration du 90e anni-versaire de la fin de la

Première Guerre mondiale, le dessina-teur Philippe Delestre et le romancier Phi-lippe Claudel unissent leurs talents pourévoquer avec tendresse le destin de cescombattants français ou allemands.

Paris, hiver 1941. Dans la capitale française occupée, la récentedéfaite impose de nouvelles règles : le rationnement et les res-trictions, l’humiliation patriotique, la montée de l’hystérie anti-juive, l’affairisme des profiteurs. Chaque Français, alors, quelsque soient son origine ou son statut social, s’efforce de trouverde nouvelles marques, vaille que vaille, au cœur de cette société profondément déstabilisée. L’ouvrage retrace la trajectoire d’unepoignée d’entre eux.

Opération Vent printanierPhilippe Richelle, Pierre Wachs - Casterman, 64 p, 15 €

Article 22 !Alex Chane Po - Editions Tifrisse, 9,99 €ISBN 9782953212105 Les espionnes

dans la Grande GuerreCollectif Ouest-France, 240 p, 22 €ISBN 9782737345425

Dictionnaire amoureux de la FranceDenis Tillinac - Plon, 414 p, 22,50 €ISBN 2259205690

SoldatsGrant, R. G. - Flammarion, 40 €ISBN 9782081215290

La BD du mois

Trois questions à

11 novembre 1978 :la guerre est finiePhilippe Delestre, Philippe ClaudelEditions Place Stanislas, 110 p, 19 €ISBN 9782355780172

FochHistoire

Jean-Christophe NotinPerrin, 648 p, 25,50 €ISBN 9782262023577

Adulé de son vivant comme le vainqueurde la Grande Guerre, le maréchal a reçudes funérailles nationales. Pour aller plusloin, l'auteur a repris l'une après l'autrechacune des étapes de sa carrière. Dece passionnant travail ressort un portraitbeaucoup plus balancé. Les enseigne-ments de Foch à l'Ecole de Guerre appa-raissent avoir programmé les revers de1914 plus que prévu la victoire de 1918.Ses échecs durant les trois premièresannées et son limogeage prennent uneautre résonance, tout comme son retouren grâce et sa nomination au comman-dement suprême. Mais isoler ses erreurspermet aussi de mettre en relief sa for-midable contribution.

Jean-Christophe NotinPourquoi Foch ?J’ai découvert qu’il n’y avait sur luiaucun ouvrage français depuis une ving-taine d’années. Il y avait donc matièreà écrire un nouveau livre qui apporte unéclairage inédit sur le personnage. Focha eu un destin fantastique: ce généralqui gagne la guerre a donné son nom àun nombre incalculable de lieux publics.J’ai voulu voir si la légende était fondée.

Un portrait scientifique ?En effet, ma méthode de travail est issue de ma formation d’ingénieur des Mines : je décortique le personnage, jecreuse en essayant de trouver quelquechose de nouveau. C’est presque uneenquête policière. Certes, tout le mondeconnaît Foch comme le vainqueur de 1918. Je l’ai découvert comme un officier très brillant, mais qui fait deserreurs. Un stratège reconnu, profes-seur à l’Ecole de Guerre, mais qui n’aaucune expérience du feu. Qui connaîtun début de guerre calamiteux, mais quise récupère magnifiquement.

Foch peut-il être un modèle pourles officiers d’aujourd’hui ?Je le pense. Foch a su parfaitementcomposer avec les forces anglaises etaméricaines. Il jouit d’ailleurs d’uneexcellente réputation dans ces pays, oùde nombreux ouvrages en langueanglaise lui sont consacrés. Actuelle-ment, la plupart des opérations sontorganisées conjointement avec des trou-pes alliées et les cadres, officiers etsous-officiers, ont très souvent une mis-sion de coordination à l’international.Foch était précurseur dans ce domaine.

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Le joueur com-bat dans la peaude l'exubérantsergent “Psycho”Sykes dans une

histoire parallèle aux événements deCrysis. La mission va le mener de l'au-tre côté de l'île, à la poursuite d'unpugnace général nord-coréen biendécidé à s'emparer d'une technologiesurpuissante. Grâce à un arsenal devéhicules et d'armes personnalisa-bles, Sykes est prêt à tout pour menerà bien son opération. De ce côté del'île, les combats sont plus acharnéset le sergent Sykes doit prendre soncourage à deux mains pour dominerle champ de bataille.

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Culture et loisirs

COMEDIEBienvenue chez les Ch'tisRéalisé par Dany BoonAvec Kad Merad, Dany Boon, Zoé Félix Philippe Abrams est directeur de la poste de Salon-de-Provence.Il est marié à Julie, dont le caractère dépressif lui rend la vie impos-sible. Pour lui faire plaisir, Philippe fraude afin d'obtenir une muta-

tion sur la Côte d'Azur. Mais il est démasqué : il sera muté à Bergues, petite villedu Nord. Pour les Abrams, sudistes pleins de préjugés, le Nord c'est l'horreur,une région glacée, peuplée d'êtres rustres, éructant un langage incompréhensi-ble, le “cheutimi”. Philippe ira seul. A sa grande surprise, il découvre un endroitcharmant et des gens accueillants.

COMEDIE DRAMATIQUELes CitronniersRéalisé par Eran RiklisAvec Hiam Abbass, Ali Suliman, Rona Lipaz Michael Salma vit dans un petit village palestinien de Cisjordanie situé surla Ligne verte qui sépare Israël des territoires occupés. Sa planta-tion de citronniers est considérée comme une menace pour la sécu-

rité de son nouveau voisin, le ministre israélien de la Défense. Il ordonne à Salmade raser les arbres sous prétexte que des terroristes pourraient s'y cacher. Salmaest bien décidée à sauver coûte que coûte ses magnifiques citronniers. Salma vatrouver une alliée inattendue en la personne de Mira, l'épouse du ministre.

FANTASTIQUEIron ManRéalisé par Jon FavreauAvec Robert Downey Jr., Terrence Howard, Gwyneth PaltrowTony Stark, inventeur de génie, vendeur d'armes et playboy milliar-daire, est kidnappé en Aghanistan. Forcé par ses ravisseurs à fabri-quer une arme redoutable, il construit en secret une armure

révolutionnaire qu'il utilise pour s'échapper. Comprenant la puissance de cette celle-ci, il décide de l'améliorer et de l'utiliser pour faire régner la justice et protéger lesinnocents. L'adaptation sur grand écran du comic book Marvel créé en 1963 par StanLee, l'homme qui a donné naissance à d'autres super-héros tels que Spider-Man.

COMEDIEPasse-passeRéalisé par Tonie MarshallAvec Nathalie Baye, Edouard Baer, Guy MarchandDarry, prestidigitateur au chômage, croise la route d'Irène, unebelle bourgeoise, le sac Hermès rempli de billets. Par amour, ellea servi d'intermédiaire dans une vente d'armes, mais l'affaire

s'est ébruitée. En fuite, elle propose à Darry de le payer pour qu'il la conduise àGenève dans sa BMW. Mais elle n'est pas à lui, il l'a volée à son beau-frère. Darrys'invente une identité d'altermondialiste. Ils passeront trois jours ensemble, inou-bliables. A leurs trousses, des Coréens, la DST, un ministre et le beau frère.

Et aussi…HISTOIRELe débarquement de ProvenceCollectif - Lavauzelle, 560 p, 30 €ISBN 9782702510605Le 6 juin 1944, les forces anglo-amé-ricaines soutenues par les effectifs deleurs alliés débarquent en Normandie.Le 15 août de la même année, un corpsaméricain renforcé par les forces fran-çaises du général de Lattre de Tassi-gny, l'ensemble placé sous le comman-dement suprême allié, débarque enProvence, entre Cannes et Toulon.

MEMOIREContre-espionnage algérienAbdelkader Tigha - Nouveau Monde, 19 €ISBN 9782847363210En 1991, la guerre contre les Groupes islamistes armés débute en Algérie.Abdelkader Tigha rejoint les servicesde contre-espionnage algériens.Il a 21 ans et veut servir son pays encontrant la menace des terroristes. Torture, disparitions, escadrons de lamort, attentats... Pendant huit ans,l’horreur sera son quotidien.

USUELDictionnaire de géographieCollectif - Ellipses, 432 p, 29,50 €ISBN 9782729823948Cet ouvrage recense près de 1 500entrées qui sont traitées grâce à uneéquipe de spécialistes multidisciplinai-res, couvrant tous les domaines de lagéographie : historique et culturelle,humaine, physique ou régionale. Denombreuses illustrations complètentles définitions.

Les DVD

A l’affiche ESPIONNAGEMensonges d’EtatRéalisé par Ridley ScottAvec Leonardo DiCaprio, Russell Crowe, Carice Van HoutenAncien journaliste blessé pendant la guerre en Irak,Roger Ferris est recruté par la CIA pour traquer un ter-roriste basé en Jordanie. Afin d'infiltrer son réseau,Ferris devra s'assurer le soutien du vétéran de la CIAEd Hoffman et du chef des renseignements jordaniens,peut-être trop serviable pour être honnête. Bien queces deux-là soient censés être ses alliés, Ferris s'inter-roge : jusqu'où peut-il leur faire confiance sans mettretoute son opération et sa vie en danger ?

le jeuACTIONCrysis WarheadElectronic Art

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Quartier Libre Mots fléchés

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Vu dans les médias

L’AFP présente une initiative originale pour préserver la biodiversité sur le camp de Sissonne. Le Courrier Picard publie un article chargé d’émotion, évoquant le retour de la 2e cie du RMT après les combats qui ont causé dix morts en Afghanistan. De son côté, le Dauphiné fait le portrait de Renaud de Dona Frédeville,“Padre” au 4e Régiment de chasseurs.

ans l’Aisne, les militaires du camp de Sissonne et le Conservatoire dessites naturels de Picardie ont trouvé

une solution pour permettre aux troupesde s’entraîner en préservant la biodiver-sité : faire pâturer des moutons pour dé-broussailler le terrain. Le ministère de laDéfense possède 50 000 hectares enFrance reconnus pour leur richesse floris-tique et faunistique et, comme à Sissonne,des conventions locales ont été signées avecdes sites de l’armée et des conservatoires

aujourd’hui, il est devenu impératif dedébroussailler. D’où la solution trouvée parle conservatoire et l’armée: faire pratiquerun pâturage tournant par des moutons.Aujourd’hui, une vingtaine d’ovins pâturentsur le site. En 2010 au plus tard, 200 mou-tons avec un berger itinérant vont entrete-nir le camp sur une surface de 400 hectarespour qu’il soit plus propice au patrimoineécologique mais aussi aux activités militai-res. CChhrriissttiinnee BBeerrttrraanndd--NNiieellsseenn

AFP, 20 septembre 2008

des sites naturels, afin de préserver le patrimoine écologique. […]. Créé en 1895, le camp de Sissonne, qui s’étend sur 5 900hectares, n’a pas vu de traitements chimi-ques depuis cette époque. Il regroupe grâceà cela le plus vaste ensemble de pelousescalcaires à orchidées de Picardie dans les-quelles de nombreuses espèces végétaleset animales sont représentées. Le camphéberge le CENZUB qui a ouvert ses por-tes en septembre 2006. […] Afin de permet-tre l’entraînement sur tout l’espace du camp

des militaires et de leurs proches. […] Toutdernièrement, Renaud de Dona Frédevillefaisait ainsi partie de ceux qui ont annoncéaux proches du caporal Alexis Taani-Perrin le décès du soldat en Afghanistan.« Il existe entre les soldats et leur aumô-nier des liens forts. Ils savent que sa prièreleur est acquise, tout comme sa présence,mais sans prosélytisme », expliqueencore le “padre”. Avant de préciser entrois mots, qui lui viennent du pape Jean-Paul II, le cœur de sa mission: être “sen-tinelle de la paix”.AAddeelliinnee TTaauuppiinnLe Dauphiné, 20 septembre 2008

tidiennes en altitude, escalade et autresvia ferrata. Autant d’efforts partagés quifont partie de ces « moments privilégiésque l’aumônier doit vivre avec ses frèresd’armes pour mieux les comprendre,mieux les connaître et être vraiment parmieux » […]. « La spécificité de la vocationd’aumônier militaire, c’est avant tout l’as-pect missionnaire : être une présenced’Eglise au milieu d’une population quin’est pas forcément une population deconvaincus. » […] Appelé à suivre les troupes en opération extérieure […], l’au-mônier a, au jour le jour, une présenceconstante et disponible à assurer auprèsR

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l est leur “padre”. A 28 ans, Renaud deDona Frédeville, ordonné diacre en vuedu sacerdoce en avril dernier pour le

diocèse aux Armées, a choisi de vivre savocation parmi les militaires. Sur son uni-forme à lui, un insigne pas comme lesautres : deux rameaux d’olivier, symbo-les de paix surmontés d’une croix chré-tienne. Lyonnais d’origine, il a récemmentrejoint les Hautes-Alpes et le 4e Régimentde chasseurs […]. Une mission qui l’a déjàmené, ces trois dernières semaines, à sui-vre avec les nouvelles recrues du régimentune formation en montagne, depuis leDévoluy. Au programme : marches quo-

Sentinelle pour ses frères d’armes

morts. » […] La semaine dernière, la 2e compagnie a accueilli, à Kaboul, lafamille du soldat Melma Baouma.« C’était une rencontre pleine d’émotion,le contact a été très fort. La famille étaittrès digne, elle est venue voir commentvivait Melam. Cette visite a été très béné-fique, aussi bien pour les proches deMelam que pour mes hommes. Il y avaitpeut-être moins d’appréhension à rentreren France. Le père de Melam poussemême les jeunes d’Ouvéa à s’engagerpour continuer le travail de son fils, c’estvraiment quelqu’un de formidable. »AAggnnèèss BBrriiaannççoonnCourrier Picard, 21 septembre 2008

la première fois, en Afghanistan, que nousétions confrontés à une telle violence.Melam Baouma était sur le point d’êtrehélitreuillé au sommet du col quand sonengin s’est retourné, en fin de nuit. » Aveclui, cinq autres militaires seront blessés.Melam, lui, ne se relève pas. L’émotionest forte au retour au campement dansla nuit. « Le matin même, le présidentde la République était à nos côtés. Pourla prise d’armes, sur la place de Kaboul,il y avait dix cercueils alignés […]. Les mis-sions ont repris immédiatement par la force des choses, mais égalementparce que c’était la meilleure manière derendre hommage à ceux qui étaient

ier, vers 19 heures, les 110 militai-res de la 2e compagnie du RMT etune partie de l’état-major ont

retrouvé les pavillons du quartier Berni-quet. Cependant, ce retour a revêtu uneémotion toute particulière : le soldatMelam Baouma aurait dû être dans l’undes deux bus ramenant les militaires aubercail. Le 18 août dernier, il est mort aucours des combats qui ont eu lieu à 50 kilomètres à l’est de Kaboul. […] Dansle réfectoire, les sacs à terre, les visagessont bronzés, mais tirés et fatigués. Despetits groupes se forment, certains yeuxsont rouges, les langues se délient. […] « Les combats étaient très violents, c’est

Emotion pour le retour de la 2e compagnie du RMT

Des moutons au service de l’armée pour la préservation de la biodiversité

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Quartier libre

La Section de reconnaissance régimentaire du 92e RI met en venteson insigne tiré à 200 exemplaires, au prix de 12 €, frais de port inclus.Commande à adresser à : SRR/CEA 92e RI, Quartier Desaix,63035 Clermont-Ferrand Cedex.

Le 21e RIMa met en vente sesderniers insignes, non numérotés, dugroupement terre EPERVIER/Tchad,mandat 2007-2008, au prix de 18 €,frais de port inclus. Commande etrèglement à adresser à l’Amicale du21e RIMa, camp colonel Lecoq, BP 94,83608 Fréjus.

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APPEL ÀCONTRIBUTIONVos photos nous intéressent :si vous disposez de photosde rations alimentaires fran-çaises en conditions opéra-tionnelles, elles peuvent êtreutiles pour illustrer le futurDVD-ROM du Service centrald’études et de réalisationsdu commissariat de l’arméede Terre (SCERCAT). Mercipour votre contribution.Contact : [email protected]

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insignes

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