Petromin, Ziz, SEJ…). Tous ces projets sont prévus au sein du port de Jorf Las-far afin de combler le déficit en capaci-tés de réception des combustibles. La capacité additionnelle projetée est de 679.500 m3 pour les produits pétroliers
liquides et de 11.800 tonnes pour les gaz de pétrole liquéfiés (GPL). Ces in-vestissements permettront d’augmenter la capacité de stockage à 16 jours sup-plémentaires.
«D’ici 2021, les capacités d’entre-posage avoisineraient les 2 millions de m3 pour les produits pétroliers liquides.
Par ailleurs, nous veillons quotidien-nement sur la sécurité de l’approvi-sionnement pour alimenter le marché normalement», souligne, pour sa part, Mohamed Soulaimani, directeur des combustibles relevant du ministère de
l’Energie et des Mines. Rabbah a, également, annoncé
qu’un nouveau système de gestion des réserves des stocks sera établi, dans le cadre du partenariat entre les secteurs public et privé. Il a décidé la création d’une commission mixte, composée d’experts de son département, de la
Jeudi 3 Août 2017
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ECONOMIE
• Une commission mixte sera mise en place pour suivre ce chantier
• Objectif: renforcer la capacité des stocks de sécurité
• Le privé investira 2 milliards de DH entre 2017 et 2021
LE ministère de l’Energie et des Mines s’attaque au dossier épineux de la sécurité d’approvisionnement en produits énergétiques.
L’enjeu est grand: combler le dé-ficit structurel enregistré au niveau du stockage des produits pétroliers. Ce manque est très visible car les réserves du pays sont, actuellement,
à leur faible niveau par rapport à la durée définie par la loi. «Cette dé-ficience est due à l’insuffisance des capacités de stockage, qui permettent actuellement des stocks d’environ 47 jours, dont 15 jours circonscrits aux stocks d’exploitation», rappelle Aziz Rabbah. Avec des réserves sécurisées de 32 jours, à peine, le Maroc est loin des 60 jours stipulés par la loi.
Pour y remédier, il est prévu de réaliser, au cours de la période 2017-2021, des investissements d’environ 2 milliards de DH financés par le sec-teur privé (Afriquia, Total, Winxo,
Fédération de l’énergie et du Grou-pement des pétroliers du Maroc. Elle devra lancer la réflexion sur le déve-loppement de plateformes de stoc-kage régionales et de transport des produits énergétiques. «L’objectif de ce chantier est d’assurer une meilleure répartition des infrastructures énergé-tiques régionales visant à optimiser le coût d’acquisition des produits éner-gétiques et renforcer la capacité des stocks de sécurité dans le Royaume», estime le ministre.
Il n’est pas exclu l’émergence de nouveaux opérateurs spécialisés uni-quement dans l’exploitation de la lo-gistique des produits pétroliers (trans-porteur, constructeur de dépôt pour la location…). Ceci permettra, entre autres, de réduire les coûts liés à la logistique et le transport qui pourront être répercutés sur le prix des pro-duits. Pour ce faire, le ministère revoit actuellement les textes réglementant la gestion du secteur pétrolier.❏
Nadia DREF
Des plateformes régionales à l’étudeStockage des hydrocarbures
■ Les capacités de stockage installées, à ce jour, sont de l’ordre de 1,3 mil-lions de m3 pour les produits pétroliers liquides.
■ Les entrepôts existants sont dispatchés au niveau des différents ports du Royaume: Nador, TangerMed, Mohammedia, Jorf Lasfar, Agadir, Tan Tan, Laâyoune et Dakhla.
■ L’ANP a lancé un appel d’offres le 5 juin dernier pour l’étude de réalisa-tion d’un poste pétrolier au port d’Agadir.❏
EN 2016, la consommation nationale s’est élevée à 10,8 mil-lions de m3 de produit pétroliers et à 1,16 milliard de m3 de gaz naturel. Ce dernier est utilisé prin-cipalement dans les centrales ther-miques pour produire de l’électri-cité.
Le marché pétrolier a connu plusieurs évolutions ces dernières années. Y figurent la décompen-sation totale des hydrocarbures li-quides depuis le 1er janvier 2015, la dérégulation des prix des carbu-rants en décembre 2015 ainsi que la libéralisation des importations de butane vrac au 1er juin 2016.❏
L’offre existante
Un marché en croissance
Laayoune
Agadir
Jorf Lasfar
Mohammedia
Nador
Safi
Marrakech
Fes Oujda
Tanger
Casablanca
Ouarzazate
Errachidia
Taza
Kénitra
Dakhla
Tan Tan
Infrastructures des hydrocarbures en août 2017
Capacités de stockage existantes: 1,260 kM3 Capacité de raffinage à Mohammedia: 10 MT/an
Capacités de stockage en projet: 680 kM3
Centres emplisseurs: 37
B.Mellal Stations service: 2.500
GME: 540 km, 48’’; 12,5 Milliards M3/an
Errachidia
B.Mellal
Fes Fes Oujda Oujda
SOMAS: 200.000 T
Centre emplisseur SOMAS (Stockage butane)
Gazoduc GME
Modernisation de la raffinerie: * Unité hydrocracking (mars 2010) *Unité hydrodésulfuration (juillet 2009) * Réalisation d’une unité de distillation atmosphérique 4MT/an (Avril 2012)
Capacité de stockage existante Capacité de stockage en projet
Port pétrolier et gazier
Produits pétroliers liquides:Produits pétroliers gazeux:
Raffinage de pétrole brut
Importation de pétrole
Selon Aziz Rabbah, un nouveau système de gestion des réserves des stocks, sera établi, dans le cadre du partenariat entre les secteurs public et privé
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