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Page 1: SEQUENCE 2 - sc43cc514d070bc11.jimcontent.com · est un ensem le d’ouvages d’Honoré de Balzac omposé de 137 œuv es comprenant des romans réalistes, fantastiques, ou philosophiques,

SEQUENCE 2 : QUÊTES PARISIENNES A TRAVERS LES ROMANS DU XIXe SIECLE

Séance 2 : une entrée dans le monde

LE MOUVEMENT REALISTE 1. Origine

Dans l’Antiquité (chez Aristote et Platon), la « mimésis » désigne la capacité de l’art à imiter la réalité.

Le terme réalisme apparaît pour la première fois en 1826 pour désigner la littérature qui s’efforce de peindre le vrai. Deux auteurs vont déjà ancrer leurs œuvres dans le réalisme :

Stendhal dans le Rouge et le noir va définir le roman « comme un miroir que l’on promène sur une grande route » et,

Balzac qui montre un tableau de la société de son époque dans la Comédie humaine (La Comédie humaine est un ensemble d’ouvrages d’Honoré de Balzac composé de 137 œuvres comprenant des romans réalistes, fantastiques, ou philosophiques, mais aussi des contes, des essais, des études analytiques, des nouvelles parfois regroupées sous un seul titre selon les éditions. Les textes sont classés par milieux sociaux, par lieux géographiques, ou par catégories psychologiques (Scènes de la vie privée, Scènes de la vie de province) réunis dans des ensembles génériques (Études de mœurs, Études analytiques, Études philosophiques).

L’adjectif réaliste est alors utilisé de manière péjorative par les critiques littéraires pour condamner des œuvres

littéraires et picturales. Le réalisme naît donc dans un contexte de polémique.

Ainsi, dès 1856, Duranty appuyé par Champfleury et le peintre Courbet, lancent la revue intitulée Réalisme pour

répondre à cette polémique et propose un programme artistique et politique. Il s’agit d’ « étudier non seulement

l’homme, mais son état social », et d’élever le peuple à la dignité de l’art où il était jusque-là absent.

2. Une tendance plus qu’une école

Il n’y a pas de véritable chef de file : Flaubert refuse cette étiquette. C’est une volonté commune à la plupart des

grands romans du XIXème siècle. Il faut représenter la réalité avec exactitude rejetant l’idéalisation romantique.

C’est une tentative pour atteindre le vrai sans exclure aucun domaine en revendiquant une totale liberté dans le

choix des sujets comme dans l’art.

3. Les limites du réalisme

Aucun des écrivains ne pense que l’on peut offrir de la réalité une pure reproduction. Il s’agit davantage de créer

l’illusion du vrai ou de la réalité qui passe par le travail de l’écriture. Par le style, par l'agencement des faits, par le

choix des héros, elle vise à produire un «effet du réel».

4. Les caractéristiques du réalisme Les écrivains dits réalistes font un énorme travail de préparation à l'écriture. Zola monte des dossiers avec une importante prise de notes. Maupassant s'inspire souvent de faits divers qui servent ses évocations de Normands avides d'argent. On retrouve à travers les romans réalistes : La banalité du quotidien Le langage du peuple La misère populaire Les différents milieux La précision au niveau du caractère afin d’avoir des personnages crédibles par rapport à l’aspect

psychologique Les vices (l’alcoolisme, la tricherie, la duperie) Le cadre historique : les personnages évoluent dans l’époque contemporaine de l’auteur (XIXe siècle).

Le réalisme consiste donc à choisir et à ordonner les faits pour les rendre crédibles, et non à les retranscrire dans tout le détail que la vie peut offrir.