Vive la rentrée !
Par : Sophie Lacroix
Le vendredi 2 septembre dernier, avait lieu notre fête
de la rentrée. Dès que la cloche du midi retentit, c’est
avec appétit que nous sortîmes dehors pour déguster,
comme le veut la tradition, du maïs.
C’est au son des rires et de la musique que plusieurs
professeurs et élèves bénévoles distribuèrent des
croustilles et des jus. De plus, nous avons pu nous
amuser à des jeux et des défis dirigés ainsi que grâce
à la présence d’un magicien et d’un jongleur qui
montrèrent aux jeunes leurs talents sur le terrain de
l’école.
Merci à Mme Charbonneau d’avoir organisé de cette
activité qui commençait bien cette nouvelle année
scolaire !
Mai-Juin 2016 Numéro 2
Le journal étudiant de l’école secondaire Pierre-Laporte
Septembre 2016 Vol. 2 No 1
2
Actualité
p. 3 Le conseil des élèves Ghislaine Charbonneau
Dossiers
p. 4 Guide de survie : le stress Frédérique Bordeleau
p. 5 La surmécanisation : à l’aube des cerveaux artificiels Stefan Bobu
p. 6 Des produits de beauté plutôt hideux Clara Drolet-Lauzon
p. 7 Gare aux microbilles Clara Drolet-Lauzon
p. 8 Le voyage fantastique François Pelletier
p. 8 CONCOURS : Texte à finir : La légende de Shtappala......
Robert Cadieux
p. 9 L’animation en volume : le témoin de la patience humaine
Ignacio Perezmontemayor Cruz
Culture
p. 10 Kudo et l’épée magique Ignacio Perezmontemayor Cruz
p. 11 Mon coup de cœur littéraire du mois Laura Rodriguez
p. 12 Nouvelle littéraire : Appel manqué Sophia Chan Kong
Ludique
p. 13 Sudoku Sophie Lacroix
p. 14 Recette de scones aux pommes Marie-Pier Lacroix
p. 15 10 probabilités surprenantes Marie-Pier Lacroix
p. 16 Suite du texte à finir : La légende de Shtapalla Robert Cadieux
3
Le conseil des élèves
Ghislaine Charbonneau
Avec l’arrivé des élections à l’école, il se peut que
vous vous demandiez si vous avez ce qu’il faut
pour faire partie du conseil des élèves.
Heureusement, le journal La Plume y a pensé et
vous présente donc une liste officielle des
qualités et devoirs d’un représentant de classe.
1. Avant tout, à quoi sert le conseil des élèves?
À représenter l’ensemble des élèves de
l’école.
À faire la promotion de la vie étudiante.
À mettre en place diverses activités ou
comités spéciaux.
À représenter les élèves au conseil
d’établissement (présidence) ou auprès
toutes autres instances.
En gros, c’est le lien direct entre les
membres de la direction, les
enseignants et les élèves.
2. Donc, le conseil des élèves peut travailler ou
être consulté sur :
Le code de vie de l’école
L’amélioration des services offerts aux
élèves (bibliothèque, récupération,
cafétéria, etc…)
Les activités parascolaires
Des projets spéciaux
Tout autre dossier pour lequel la direction
souhaite obtenir l’avis des élèves
3. C’est quoi les responsabilités d’un
représentant de classe?
Apporter des idées et suggestions
concernant la vie scolaire.
Contribuer à l’amélioration de la qualité
de vie dans l’école (par la mise en place
d’activités ou de comités spéciaux).
Représenter les élèves de l’école Pierre
Laporte au sein de la Commission
Scolaire.
4. Pour être un bon représentant de classe, il
faut :
Savoir tenir compte des gouts et intérêts
des autres
Avoir un bon sens de l’organisation, de
planification et de la gérance de son
temps
Pouvoir travailler en équipe, être attentif
aux opinions contraires de la sienne et
savoir tirer profit des forces des autres
Savoir faire preuve de créativité, être
capable de trouver des solutions
originales
Être capable de s’exprimer clairement
Être disponible, accessible et prêt à
assister à des réunions/formations/
activités
Avoir la capacité d’établir une relation de
confiance avec les adultes de l’école
Être autonome, responsable, débrouillard
et honnête
5. Les représentants de classe doivent suivre
certains principes dont :
Tenir compte des opinions, des goûts et
des intérêts de chacun et les respecter.
Associer les élèves aux décisions prises.
Agir dans l’intérêt du plus grand nombre
d’élèves possible car ils représentent
« l’ensemble des élèves et non une petite
partie. »
S’impliquer activement dans le conseil
afin d’avoir un conseil qui est vivant et qui
fait sa marque !
Intéressé? Tout le monde peut se présenter à
la candidature de représentant de classe!
Pour avoir plus d’informations, demandez soit
à votre professeur titulaire ou à Mme
Charbonneau au local de la vie étudiante.
4
Guide de survie: LE STRESS
Frédérique Bordeleau
Depuis les tout débuts de l'humanité, l'homme fut
toujours un être stressé. À la base, l'avènement
de cet état était nécessaire à sa survie puisqu'il
lui permettait de réagir rapidement en situation de
danger. Cependant, avec l'évolution de notre
mode de vie, les causes du stress ont été
modifiées et se sont quelque peu «banalisées».
Par exemple, alors
qu'auparavant les
hommes des
cavernes vivaient
une situation
stressante lors d'une
rencontre
impromptue avec un
mammouth, nous,
au XXI siècle, vivons
approximativement
la même chose
avant un examen important, ce qui arrive
beaucoup plus souvent. Cet article sera donc
dédié à un guide de survie pour surmonter le
stress.
Le stress a de nombreuses causes qui sont
regroupées en 5 principales catégories soit la
perte de contrôle, la nouveauté, l'imprévisibilité,
une menace à l'ego, l'anticipation de
conséquences négatives ainsi que l'ambivalence
d'une situation. De plus, certains facteurs
physiques ayant un effet sur l'équilibre
physiologique peuvent créer ou renforcer le
stress telles les prédispositions génétiques ou la
consommation de drogues et d'alcool.
À court terme, le stress peut avoir de nombreux
effets généralement minimes comme
l'augmentation du rythme cardiaque, respiratoire
et de la pression sanguine, la création de
quantités importantes de glucose et une
métabolisation accrue du glycogène. En d'autres
mots, tout pour permettre au corps de réagir
rapidement à une menace (soit la cause du
stress). Cependant, à long terme, le stress peut
avoir des effets plus importants tels des maux de
tête chroniques, des changements drastiques
d'humeur, de l'anxiété, des troubles de mémoire,
des maladies cardiaques, de l'hypertension
artérielle, le syndrome du colon irritable, la
maladie de Crohn et de l'insomnie.
Par conséquent, si on est une personne vivant
beaucoup de stress, il est important de connaître
divers moyens pour remédier à la situation.
Heureusement, diverses techniques existent pour
nous aider à surmonter notre anxiété. Par
exemple, il est recommandé de marcher
quotidiennement au moins dix minutes (ce qui
augmentera le niveau d'endorphine dans le
cerveau, faisant baisser les hormones de stress),
de respirer profondément (ce qui stimule le
système nerveux
parasympathique, nous
aidant à nous apaiser),
d'avoir des plantes chez-
soi, de ne pas utiliser
d'écrans (télé, téléphone
intelligent ou ordinateur)
au moins une heure
avant le coucher,
d'appliquer une pression
sur la jointure entre
l'index et le majeur
(activant ainsi un nerf qui détend la zone du
cœur), de manger des bananes (ce qui, grâce au
potassium contenu dans celles-ci, peut réduire la
tension artérielle) et d'écouter de la musique, ce
qui régularise le rythme cardiaque et diminue les
hormones de stress.
En conclusion, le stress peut être néfaste pour la
santé si on n'y prend pas garde.
Heureusement, grâce aux techniques
mentionnées dans cet article, vous aurez
dorénavant des outils pour le combattre et ainsi
lui résister!
5
Surmécanisation
À l’aube des cerveaux artificiels
Stefan Bobu
Une nouvelle révolution industrielle est en cours.
Pour une grande partie des lecteurs, plusieurs
emplois potentiels se verront remplacés par des
machines.
Depuis des décennies, les progrès
technologiques ont bouleversé le monde dans
tous ses aspects. De la machine à laver aux
téléphones intelligents, des milliers d’inventions
ont rendu possible ce qui, à peine quelques
années plus tôt, paraissait inimaginable. Or,
plusieurs appareils d’aujourd’hui sont capables
de construire, de déplacer, de classer et même
de programmer à un rythme impensable pour
l’être humain. Bien que certains se réjouissent de
l’apparition de ces outils, d’autres s’inquiètent de
l’impact qu’aura l’automatisation sur le marché du
travail.
À San Francisco, un médecin du nom d’Igor
Barani utilise un système informatique qui
analyse les radiographies de centaines de
patients. Entièrement indépendant, le logiciel
développé par la compagnie Enlitic détecte des
tumeurs 50% mieux qu’un être humain. Mais ce
n’est pas tout : ce logiciel-médecin est capable de
comparer des diagnostics du monde entier, ainsi
que de tirer des conclusions par rapport à des
milliers de cas. Nouvellement conçu, ce
programme fait partie d’une génération de
« cerveaux artificiels » qui pourra remplacer des
millions de travailleurs.
« Nous ne voyons que le sommet de l’iceberg,
Aucun emploi n’est à l’abri » affirme Sebastian
Thrun, professeur à l’université Stanford, aux
États-Unis.
Des caisses automatiques des supermarchés aux
robots déplaçant des marchandises, les
machines causeront des pertes d’emplois
gigantesques dans les années à venir. Un parfait
exemple de surmécanisation est l’apparition de
voitures autonomes. En effet, l’arrivée imminente
d’automobiles sans conducteur aura un impact
énorme sur le secteur du transport. D’après le
Financial Post, il y aurait près de 300 000
conducteurs de camions au Canada. Selon le
professeur Thrun, ces emplois «n’existeront plus
d’ici les prochains 20 ans.»
Les possibilités dans le domaine de la robotique
sont quasi-infinies. Le youtubeur C.G.P. Gey
insiste sur ce point. Dans sa vidéo explicative
Humans Need Not Apply, il présente Baxter,
développé par Rethink Robotics. Cette invention
est capable d’apprendre un geste en regardant
un humain l’exécuter, pour ensuite reproduire ce
geste des milliers de fois. De plus, Grey présente
des machines pouvant remplacer des travailleurs
dans les domaines de la finance, de la
pharmacologie, de l’administration ainsi que dans
la programmation.
Quels sont les avantages de machines
intelligentes dans l’industrie?
Le robot Baxter, capable d’apprendre en regardant
Utiliser des robots au lieu de travailleurs est un
incontournable pour les compagnies. En effet, les
« cerveaux artificiels» travaillent constamment,
sans faire d’erreurs et sans se fatiguer. Ils
peuvent exécuter plusieurs tâches à la fois, sans
succomber au stress et sans demander de congé
pour maladie ou d’augmentation salariale. Mis en
pratique, cela équivaut à moins d’accidents pour
les automobiles intelligentes, de meilleurs
diagnostics pour les logiciels médicaux et une
meilleure productivité dans tous les secteurs
d’activité. D’ailleurs, une étude menée par Carl
Benedikt Frey et Michael
Le Camion 100% autonome de Marcedes-Benz
6
Les caisses libre-service de McDonald
Osborne, publiée dans The Economist, indiquait
qu’au Canada, 45% des travailleurs étaient
potentiellement remplaçables par des robots. Ce
nombre s’élève à 47% aux États-Unis et à 49%
au Japon. Nécessitant uniquement de l’entretien
et de l’électricité, les circuits de silicone sont
beaucoup plus rentables que les cerveaux
humains.
Connaissant tous ces facteurs, on ne peut
s’étonner de voir des machines remplacer
jusqu’aux employés sans expertise. Ainsi, toute
personne ayant récemment visité un restaurant
McDonald ou un supermarché a pu remarquer
des caisses libre-service, où l’on peut
commander sans l’intermédiaire d’un employé.
D’après C.G.P. Grey, ces caisses représentent à
merveille le phénomène actuel de
surmécanisation: « Là où il y avait auparavant
trente travailleurs, il y a maintenant un seul être
humain gérant trente robots-caissiers. » Bref, en
plus de menacer des postes professionnels, la
robotisation affecte jusqu’aux emplois
temporaires, souvent la seule source de revenu
des adolescents.
Il est certain que les robots d’aujourd’hui
influenceront l’économie de demain. Le marché
de l’emploi ne se transformera pas en laboratoire
informatique du jour au lendemain, mais plusieurs
compagnies se procurent déjà des engins comme
Baxter. Tout comme le muscle mécanique a
remplacé le cheval au XXe, les cerveaux
informatiques prendront lentement la place de
bien des travailleurs dans les années à venir. La
génération actuelle devra affronter cet obstacle
phénoménal en s’adaptant au monde ultra-
dynamique dans lequel nous vivons.
Des produits de beauté plutôt hideux
Clara Drolet-Lauzon
La plupart des produits de beauté sont nocifs
pour la santé. Pas uniquement le maquillage,
mais aussi les produits d’hygiène corporelle. Les
scientifiques convergent tous vers ce même
constat depuis quelques années.
Combien de ces produits utilisez-vous tous les
jours? Votre savon pour le corps, votre
shampoing, votre revitalisant, votre dentifrice,
votre désodorisant, votre parfum, vos produits
coiffants, votre crème. Et pour beaucoup de
femmes, ajoutez à cela le maquillage. Selon des
données américaines, les femmes utilisent en
moyenne douze produits différents chaque jour
soit deux fois plus que les hommes.
Nous, les adolescentes, sommes spécialement à
risque, car nous sommes celles qui utilisent le
plus ces produits de beauté. De plus, à cette
période de notre vie, notre système reproducteur
et endocrinien (hormonal) est encore en
développement et est plus susceptible d’être
affecté par ces ingrédients toxiques qui s’y
cachent.
On retrouve les parabènes – facilement absorbés
par l’organisme – dans environ 80 % des produits
de beauté. Selon plusieurs études, ils seraient
liés au développement du cancer du sein. Les
chercheurs ont décelé une quantité importante de
parabènes dans des seins attaqués par une
tumeur. « D’autres études ont prouvé que les
parabènes pouvaient activer les récepteurs de
l’œstrogène impliqués dans le développement de
certains cancers du sein », peut-on lire sur le site
du Réseau des femmes en environnement lié à
l’UQAM.
7
Gare aux microbilles
Clara Drolet-Lauzon
Les microbilles sont de minuscules particules de plastique
invisibles à l’œil nu. De nombreux shampoings, dentifrices,
désodorisants, crèmes, fonds de teint, vernis à ongles,
ombres à paupières, crèmes solaires, mascaras, colorants
pour cheveux, lotions après-rasages, chasses moustiques
et savons en tout genre en renferment. Celles-ci ne sont
pas dangereuses pour la santé humaine. C’est plutôt sur le
plan écologique que cela pose un problème. Elles polluent
les eaux. Pour vous donner une idée, dans une bouteille
de 150 ml d’exfoliant, soit un format standard, il peut y
avoir jusqu’à 2,8 millions de microbilles.
À l’heure actuelle, nous retrouvons ces microparticules
dans le fleuve Saint-Laurent, jusqu’aux Grands Lacs et
dans tous les océans. Plusieurs scientifiques déclarent
que nous sous-estimons l’ampleur des dommages. Il est
quasiment impossible de retirer les microbilles de l’eau,
car en la filtrant, nous éliminerons trop de micro-
organismes essentiels au maintien de l’écosystème.
Cependant, nous pouvons encore restreindre notre usage
de ces produits polluants. D’ici 2018, le Canada, comme
plusieurs autres pays, interdira la vente de produits
utilisant des microbilles. Toutefois, aujourd’hui, les
compagnies ne sont pas obligées d’inscrire la présence de
celles-ci sur leurs produits. Il est donc très difficile de faire
un choix éclairé. Néanmoins, de plus en plus de
compagnies mettent en marché des produits
complètement naturels. À surveiller !
Les phtalates sont aussi pointés du doigt. Les
objets en vinyle, ayant comme ingrédient des
phtalates, relâchent cette substance dans l’air
ambiant et les contenants de plastique, en
présence de graisse ou de chaleur, contaminent
des aliments avec lesquels ils sont en contact.
Les phtalates stoppent les actions de la
testostérone, hormone mâle, imitent l’œstrogène,
hormone femelle, et altèrent la production
hormonale de la thyroïde. Tout cela cause
beaucoup de méfaits sur la santé humaine. Ces
substances sont liées à des malformations au
niveau des organes reproducteurs, à des
naissances prématurées, à des problèmes de
fertilité, à une puberté hâtive chez les filles, au
développement du diabète de type 2, de l’obésité,
d’allergie, d’asthme et de cancers. Dès 1999,
l’Union Européenne a interdit l’usage de six
phtalates dans les produits destinés aux enfants
de moins de 3 ans. En 2009, les États-Unis ont
adopté des réglementations semblables.
Cependant, le Canada n’a fait qu’émettre les
règles visant à limiter l’utilisation de certains
phtalates sans toutefois les bannir.
Le triclosan, reconnu comme étant un
antibactérien, se retrouve dans beaucoup de
savons, mais aussi dans toutes sortes d’objets.
C’est pourquoi il est possible d’ingérer cette
substance par la peau, la bouche, l’intestin ou par
inhalation. Celui-ci est capable de modifier le
fonctionnement de la thyroïde, une glande
essentielle au bon fonctionnement de notre
système. De plus, il pollue nos cours d’eau et se
décompose en particules cancérigènes. Ensuite,
il bouleverse le bon fonctionnement des reins, du
foie et de certaines glandes des animaux.
Les alkylphénols qui, en plus d’être présents
dans les cosmétiques, le sont aussi dans les
détergents, les pesticides, la peinture et les
plastiques. Très néfaste pour la biodiversité des
océans, ils nuisent à la fertilité et sont
potentiellement dangereux pour le fœtus. Des
études sur les animaux révèlent que cette
substance diminue la quantité de
spermatozoïdes, déséquilibre la production
d’hormones sexuelles et est la cause d’anomalies
génitales.
Alors, qu’est-ce qu’on fait ? Essayons de
diminuer notre utilisation des produits de beauté
et ayons recours à des solutions de rechange.
Par exemple, utiliser du henné à la place d’un
colorant capillaire industriel ou un pain de savon
plutôt que du nettoyant liquide.
Comme quoi, se laver, se maquiller, ou se
parfumer… c’est loin d’être banal ! Espérons que
Santé Canada muscle enfin ses réglementations.
8
Le voyage fantastique
François Pelletier
Enfin ! La réalité dépasse la science-fiction ! Tout
ça grâce à l’équipe de chercheurs
interuniversitaire de la Polytechnique, de
l’Université de Montréal et de l’Université de
McGill dirigée par le Professeur Sylvain Martel. Il
y a cinquante ans déjà, sortait un film de science-
fiction qui émerveilla toute une génération; « Le
voyage Fantastique» . Dans ce film, une équipe
de chercheurs miniaturise un vaisseau ainsi
qu’un équipage qui a pour mission de guérir un
homme de l’intérieur. Eh bien aujourd’hui, ces
universitaires ont réalisé un exploit semblable en
développant une nouvelle nanotechnologie qui
va révolutionner les traitements contre le cancer.
Il s’agit d’une nouvelle méthode d’injection de
médicaments qui permet de cibler les zones
actives dans les cellules cancéreuses. Cela
consiste en une « armée d’agents
nanorobotiques » constituée de bactéries
autopropulsées grâce à leurs flagelles. Ces
derniers permettent au médicament de
progresser profondément dans la tumeur jusqu’à
son centre. Ce traitement ciblé est beaucoup plus
précis et délicat que la chimiothérapie qui, elle,
laisse des séquelles et des effets secondaires.
Les bactéries utilisées par les chercheurs sont
munies de deux systèmes d’orientation naturels
qui leur permettent de cibler les parties. Le
premier est semblable à une boussole, qui
fonctionne grâce à la combinaison de
nanoparticules magnétiques, ce qui lui permet de
se déplacer dans le sens d’un champ
magnétique. Le deuxième est un capteur de
concentration d’oxygène qui va orienter les
bactéries vers le centre de la cellule cancéreuse
et vers les zones dites « hypoxiques », pauvres
en oxygène, et qui sont les plus actives. En
exposant les bactéries à un champ magnétique,
on peut diriger la masse vivante par ordinateur et
la diriger vers le centre de la tumeur ou les
bactéries cibleront les zones actives où le
médicament sera diffusé.
Cette nouvelle technique innovatrice permettra un
traitement plus efficace du cancer et beaucoup
moins violent et radical que la chimiothérapie qui
détruit les cellules de toute une région du corps,
opération à laquelle survivent parfois les zones
hypoxiques étant les plus actives. Cela évitera
aux patients les conséquences sur le corps que
provoque la chimiothérapie en plus de leur
donner de meilleures chances de survie.
Source
http://www.polymtl.ca/carrefour-actualite/nouvelles/une-armee-de-
nanorobots-cible-avec-precision-des-tumeurs-cancereuses
Le Voyage fantastique du Professeur Sylvain Martel
https://www.youtube.com/watch?v=vBM470G9WAM
La légende de Shtappala
Robert Cadieux
Dans une forêt lointaine vivait une tribu de
guerriers chasseurs téméraires et persévérants :
les Phasseta-aphères.
Tous les deux ou trois jours, quand le soleil
laissait un peu de place aux nuages, les
chasseurs partaient quérir ce dont le village
nécessitait en termes de nourriture. Après le
cérémonial du Tourelou, rituel du départ durant
lequel les femmes et les enfants combattaient les
sanglots afin d’inspirer le courage et l’agilité aux
preux, les gaillards recouverts de peaux et de
crottin, camouflage oblige, filaient à l’indienne
malgré une carence d’antécédent hindous.
Équipés de lances, de couteaux et de la corne de
Buse, huchet archaïque gossé à même celle du
Bison local que seul le grand chef Matenphère
pouvait honorer de son souffle afin d’en propulser
le son de la chasse, ce chant alimentaire, ou
élémentaire, qui sonnait le début de la prédation
instinctive, cette éternelle quête du mammifère
humain pour le remplissage de sa panse, les
hommes étaient prêts... (suite, p 16)
CONCOURS Texte à finir
En fouillant dans mes archives, j’ai retrouvé ce texte du 21
septembre 2009, que je n’avais jamais terminé. En le relisant,
l’idée m’est venue de faire appel au talent et à la créativité de
nos lecteurs pour en inventer la fin. Les textes reçus seront jugés
par un jury d’enseignants et de parents de façon anonyme. Le
texte choisi sera publié dans notre prochain numéro. Allez à la
page 16 pour plus d’information.
9
L’animation en volume
Le témoin de la patience humaine
Ignacio Perezmontemayor Cruz
L’animation en volume, connue sous le nom de
stop-motion, est une technique d’animation qui
consiste à prendre des photos d’objets inanimés
qu’on bouge petit à petit pour simuler le
mouvement. Ce procédé qui existe depuis plus
d’un siècle continue à impressionner le public
aujourd’hui avec des films tels que « Kubo et
l’épée magique ».
Un peu d’histoire :
En 1887, un jeune George Méliès découvre par
accident qu’en coupant une partie du film, il
pouvait faire croire que les éléments
disparaissaient puis réapparaissaient. Intrigué par
cette découverte, il expérimente avec sa caméra
et développe ensuite un grand nombre de
techniques qui reposent, entre autres, sur le stop-
motion pour donner une illusion du surnaturel. Ce
n’est pas pour rien qu’on l’appelle le père des
effets spéciaux! Toutefois, le premier court-
métrage entièrement animé avec l’animation en
relief ne sort qu’en 1898. Réalisé par J. Stuart
Blackton et son collègue Albert E. Smith, « The
Humpty Dumpty Circus » nous présente un
cirque composé uniquement de jouets qui
bougent comme par magie. On raconte que les
jouets de la fille de Smith ont été utilisés pour la
production.
Dans les années qui suivirent, l’animation en
volume a beaucoup servi à donner un sens de
réalisme jamais vu auparavant aux films de
fantaisie. En effet, tant les batailles de dinosaures
dans « Le monde perdu » que le gorille King
Kong, dans son film éponyme, ont marqué le
cinéma pour toujours. Plus tard, ce furent, entre
autres, les batailles et les monstres spatiaux dans
« Star Wars » et « Star Trek » qui influencèrent à
leur tour une nouvelle génération.
Pendant ce temps, les courts-métrages faits
entièrement d’animation en volume, bien que
profitant peu à peu des nouvelles techniques
telles que le « Claymation » (l’utilisation de
personnages faits en argile ou en pâte à
modeler), étaient peu nombreux. Le premier à
gagner un oscar fut « Closed Mondays » en
1975. De plus, le premier film d’animation en
volume intitulé tout simplement « Pogo » ne sortit
qu’en 1980 et ne fut diffusé qu’à la télévision.
Les années 80 furent très importantes pour
l’animation en relief car elle gagna beaucoup de
popularité. Ce fut au cours de cette période qu’un
grand nombre de personnages encore très
populaires émergèrent tels que Bob le Bricoleur,
Pingu et le célèbre duo Wallace et Gromit.
Toutefois, on dit que ce ne fut qu’avec le film
culte de Tim Burton « L’étrange Noël de monsieur
Jack » que l’animation en relief fut reconnue à sa
juste valeur. Depuis, le nombre de films utilisant
cette technique augmenta considérablement,
nous offrant ainsi des vrais trésors tels que
« Coraline » aussi réalisé par Tim Burton,
« Fantastique maître renard » par l’illustre Wes
Anderson et « Poulets en fuite » par les créateurs
de Wallace et Gromit.
10
Kubo et l’épée magique
Ignacio Perezmontemayor Cruz
Résumé : Le film
raconte l’histoire de
Kubo, un petit garçon
borgne qui a des
pouvoirs magiques
extraordinaires tels
que donner vie à des
figures d’origami avec
le son de son
« shamisen » (une
guitare japonaise qui
n’a que trois cordes).
Pendant le jour, il
travaille comme conteur au village près de la
grotte où il habite avec sa mère. Celle-ci,
possédant aussi des pouvoirs similaires à ceux
de son fils, lui raconte des histoires au sujet de
son père et de sa mort aux mains du méchant
empereur de la Lune et le prive de sortir dehors
la nuit tombée, de peur que le monarque
assassin le trouve et vienne lui prendre son autre
œil. Un jour, Kubo lui désobéit, ce qui cause
l’arrivée des laquais de l’empereur. La mère de
notre protagoniste l’aide à s’enfuir avant de périr
aux mains des serviteurs du mal. Avec l’aide de
macaque (un jouet de bois à qui la mère de Kubo
a donné vie afin de le protéger) et scarabée (un
insecte anthropoforme amnésique qui a toutes
les capacités d’un samurai), Kubo devra voyager
à travers des endroits fantastiques et faire face à
des nombreux périls pour trouver le casque,
l’armure et l’épée magique qui l’aideront à vaincre
l’empereur de la Lune.
Critique : J’ai toujours été un grand fan de
l’animation en volume et les films de la
compagnie américaine Laika ne m’ont jamais
déçu. Donc, dire que suis allé voir Kubo avec des
grandes attentes est un euphémisme.
Heureusement, après le visionnement du film, je
peux affirmer que le studio a encore réussi à
nous livrer une histoire créative, touchante et
surtout incroyablement belle. En effet, la plus
grande force du film est son animation et la
grande attention qui est accordée aux détails. Les
personnages ont des visages extrêmement
expressifs ce qui les rends touchants et
sympathiques. Les scènes de combats ou celles
démontrant les pouvoirs de notre jeune héros
sont particulièrement impressionnantes. Les
scènes où notre jeune héros raconte des
histoires avec des figures d’origami auxquelles il
donne vie avec son shamisen sont devenues
mes préférées. J’ai particulièrement aimé que le
style des personnages, en particulier celui de la
mère de Kubo, s’inspire du vieux style artistique
des peintures japonaises. La bande sonore est
sublimement composée par Dario Marianelli qui
mériterait un deuxième Oscar, car elle réussit à
transmettre le ton épique et émotionnel du film au
public. De plus, l’interprétation de la chanson
« While my guitar gently weeps » par la
chanteuse russe Regina Spektor, à la fin du film,
est incroyable. J’ai adoré qu’ils aient choisi cette
chanson car ses paroles reflètent une partie de
l’histoire du film. Le fait qu’ils aient utilisé un
shamisen au lieu d’une guitare lors de
l’enregistrement de cette chanson la rend encore
plus pertinente et lui donne une touche spéciale
qui m’a beaucoup plu. Du côté de la distribution
vocale, le seul qui ressort vraiment du lot est
Matthew McConaughey dans le rôle de
Scarabée. Ce rôle-ci nous rappelle qu’il est un
acteur versatile qui ne se limite pas qu’aux
drames. J’ai été déçu que la contribution du
célèbre acteur George Takei (connu
principalement grâce à son rôle dans Star Trek)
n’ait été réduite qu’à quelques lignes. J’ai été ravi
de voir que la photographie de certaines scènes
dénote une influence évidente du cinéma
japonais et en particulier de l’illustre Akira
Kurosawa. L’histoire, bien que basique du côté
narratif (c’est une quête pour vaincre le méchant),
nous présente un conflit émotionnel réaliste et
profond ce qui est très apprécié puisque ça
devient de plus en plus rare dans les films
destinés aux enfants. Le seul hic que je peux
trouver au film est la motivation bidimensionnelle
de l’antagoniste. En gros, j’espère que le
prochain film de Laika sera à la hauteur car celui-
ci a encore réussi à monter la barre!
11
Mon coup de coeur littéraire du mois
Laura Rodriguez
Ce mois-ci, j’ai décidé de vous présenter un livre
que j’ai particulièrement apprécié. J’espère que
cela vous plaira !
« Je t’ai rêvé », 2015
Francesca Zappia
J’ai adoré ce roman. C’est le genre de livre qui
vous séduit immédiatement.
Lorsqu’un roman est le coup de cœur de John
Green (l’auteur du livre « Nos étoiles
contraires »), je m’attends à beaucoup. Puis, il y
a cette couverture, avec ses couleurs douces
mais éclatantes à la fois. Ensuite, il y a le
résumé. On a immédiatement un aperçu de la
touche d’humour que l’auteure apporte à ses
phrases, à son roman. Tout ça combiné m’a
immédiatement intriguée.
Premièrement, j’adore que le roman traite
ouvertement de la schizophrénie, un sujet plutôt
tabou. À travers le roman, on suit Alex, une
adolescente aux prises avec cette maladie
mentale. On la voit prendre racine dans sa
nouvelle école où elle tombe amoureuse,
s’attache à certaines personnes et en aime moins
d’autres. Il lui est parfois plus difficile de
différencier ses hallucinations de la vraie vie, ce
qui rajoute à ses problèmes.
Je me suis beaucoup attachée à cette héroïne
fascinante. Elle ne se plaint pas de sa maladie,
apprend simplement à vivre avec. Alex est une
fille franche qui ne manque pas de tact, étant à la
fois douce et généreuse. Ses aventures m’ont fait
réaliser à quel point il peut être difficile pour une
personne qui se sent différente de tous de
s’intégrer, ce qui est finalement ce que notre
héroïne désire plus que tout. Elle s’entoure de
personnages plutôt loufoques mais qui la
complètent parfaitement.
J’ai été grandement impressionnée par la
quantité de détails que l’auteure apporte à son
récit. Elle écrit d’une manière claire et précise
pour permettre aux lecteurs de bien comprendre
l’histoire. Son style d’écriture est agréable, drôle
et un brin sarcastique.
Il y a plusieurs renversements de situations
vraiment inattendus, car Alex a de la difficulté à
distinguer le vrai du faux. Cela rajoute à l’intrigue
qui nous suit tout au long de l’histoire.
Pour finir, je conseillerais ce roman à ceux qui se
cherchent une histoire pleine de
rebondissements. Je crois que ce sujet peut
vraiment intéresser un grand nombre de
personnes.
Le 4ième tome de la collection 100 nouvelles de
Pierre-Laporte
Empreintes
Les visions imprécises. Les intuitions
inquiétantes. Les impressions fugaces. Les
appréhensions amères. Toutes ces déformations
de la réalité que l’esprit fragile fabrique dans la
foulée de la maladie, de la souffrance ou de
l’émotion. Des traces, des apparences, des
ombres… des
empreintes.
Lecteurs fidèles,
lecteurs nouveaux,
la collection 100
nouvelles de Pierre-
Laporte vous invite
une fois de plus à
rencontrer des
personnages
touchants, marqués
par la fatalité, issus
de l’esprit créatif de
plus d’une centaine
de jeunes auteurs qui ont relevé le défi et osé
l’écriture.
Le recueil est en vente au local 1238 (20 $). https://www.facebook.com/pages/empreintes/
12
Nouvelle littéraire
«Appel manqué»
Sophia Chan Kong
Sept heures du matin. Son réveil sonna.
Paul se réveilla avec moins de difficulté que
d'habitude et il y avait une raison à cela: il
avait rendez-vous avec la jolie Clémence à
dix-neuf heures. Quelque chose venait enfin
bousculer sa vie monotone de comptable. Lui
qui était normalement de nature terne et
angoissée nageait à présent en plein
bonheur. Il alla se faire un café en
chantonnant puis s'installa dans son
canapé et alluma le téléviseur. Paul mit la
chaîne d'informations pour regarder les
nouvelles de sept heures dix comme il le
faisait chaque matin. Au bout de cinq
minutes, l'émission s'interrompit
brusquement: « Nous interrompons ce
journal pour vous annoncer qu'un terrible
accident est survenu à l'intersection
Bellechasse – Papineau, il y a environ une
heure. Nous avons relevé deux hommes
blessés et trois morts: un couple de
personnes âgées au volant d'une Mini
Austin et une femme d'une trentaine
d'années qui roulait dans une Clio rouge.
Nous vous communiquerons de plus amples
informations d'ici la fin de la journée. Les
deux rues seront barrées jusqu'à nouvel
ordre. » Paul commença à pâlir. Tout portait
à croire que la femme en question était
Clémence : elle empruntait ce chemin tous
les matins pour se rendre au travail, elle
s'était acheté une Clio rouge la semaine
dernière et elle avait trente-trois ans... Paul
saisit son téléphone, composa le numéro de
Clémence et attendit. Les secondes qui
passèrent lui parurent interminables. Il la
rappela plusieurs fois, mais personne ne
répondait. Il réessaya plus tard dans la
journée, mais Clémence ne décrochait
toujours pas. La panique commençait peu à
peu à prendre le dessus, mais Paul essaya
tout de même de se convaincre que ce n'était
pas elle. Au travail, il ne cessait d'y penser.
Sa joie s'était transformée en inquiétude
insurmontable. L'heure du rendez-vous
approchait et là, il serait fixé. Il arriva au
restaurant à dix-huit heures quarante-cinq.
Paul attendit. À vingt heures, Clémence
n'était toujours pas là. Paul tenta sa chance
et l'appela à nouveau. Personne.
Évidemment.
Il ne pouvait se résigner à partir. Il préférait
s'imaginer que Clémence lui avait posé un
lapin plutôt que s'imaginer sa mort. Il
ouvrit son cellulaire pour passer le temps sur
internet, bien qu'il n' avait toujours pas
l'esprit tranquille. Une petite case attira
alors son regard : « Faits divers: Une femme
qui était au volant d'une Clio rouge a pu
éviter de justesse le terrible accident de ce
matin, mais a percuté un camion deux rues
plus loin. On a découvert qu'elle essayait
apparemment de répondre à un appel
téléphonique. La femme est morte, mais
heureusement, la Clio est réparable...! »
13
Jeu
Sudoku
Sophie Lacroix
La solution sera publiée dans le prochain numéro
de La Plume
6 7 3 4 2 5
9 4
5 9 6 1
4 7 3
3 1 8 9 7
9 8 3 1 6
7 3 6 1 5 2
5 8
4 5 7 9 3
14
Recettes
Par Marie-Pier Lacroix
Scones aux pommes
Rendement : 8 scones
Temps de préparation : 30 minutes
Temps de cuisson : 15 minutes
Ingrédients :
1 c. à thé de levure chimique
½ c. à thé de bicarbonate de soude
½ c. à thé de cannelle
½ c. à thé de muscade
¾ tasse de farine de blé entier
¾ tasse de farine tout usage non blanchie
¼ de tasse de sucre
4 c. à soupe de beurre
1 œuf
¼ de tasse de yogourt nature ou de babeurre
1 grosse pomme (Cortland)
1. Placer la grille dans le tiers supérieur du four.
Préchauffer le four à 210 °C (425 °F). Tapisser une
plaque à biscuits de papier parchemin.
2. Bien mélanger ensemble les sept premiers
ingrédients.
3. Ajouter la margarine ou le beurre mou et mélanger à
l'aide d'une fourchette jusqu'à ce qu'il ait la grosseur
de petits pois.
4. Dans un bol, battre l'œuf et le babeurre ou le
yogourt.
5. Ajouter les cubes de pommes. Mélanger juste assez
pour humecter les ingrédients secs.
6. Sur un plan de travail fariné, déposer la pâte et
l'abaisser en un cercle de 25 cm à l'aide d'un rouleau
à pâtisserie ou avec les mains.
7. Couper en huit triangles. Si désirez, badigeonner les
scones avec un peu de babeurre et saupoudrer de
sucre granulé.
8. Cuire au four environ 15 minutes.
Valeur nutritive (pour 1 scone)
190 Kcal (calories)
4,5 grammes de protéines
27 grammes de glucides
6 grammes de gras
15
Par Marie-Pier Lacroix
Tiré de
Par Marie-Pier Lacroix
1/700 000
Que vous soyez tué
par une météorite.
Que vous trouviez un
trèfle à
1/1
16
CONCOURS Texte à finir
La légende de Shtappala
(suite... mais pas de fin)
Tous partirent.
Enfin, presque.
Il en manquait toujours un. Le mouton mauve de la
tribu. La question de base de l’équation naturelle. Le
morceau que personne ne peut expliquer. Il
répondait, quand ça lui disait, au nom de Shtappala,
dit l’absent.
Immanquablement, au retour des valeureux
chasseurs chargés de carcasses charnues de
bisons, alors que les femelles du villages
s’affairaient au dépeçage et aux multiples secrets
de la préparation et de la cuisson, tout en chantant
l’éthérique chant traditionnel des victuailles, le
Smauquemite, au moment où les plus sales encore
pourvoyeurs se départaient de leurs fringues
crottées, voilà que se pointait, attiré par l’odeur du
bison biseauté en orbite autour des flammes du
grand feu de la faim, l’amorphe maître du farniente,
Shtappala.
Quémandant sans gêne sa part de viande en
prétextant son absence, se fondant en excuse
comme une avalanche se répandant dans la lave,
notre spécimen de la nature morte avait faim et
voulait se la remplir.
« Mais, pourquoi toi manger bison que nous chasser
avec sang et sueur? », hurla le terrifiant
Matenphère.
« C’est pas faute à moi, shtappala, shtappala,
shtappala », répondit celui pour qui l’absence est
parole divine, moi faim et moi promets d’être là
prochaine chasse.
Tel le refrain du soleil, ou l’inexorable marée, le
grand chef acquiesçait pour la énième fois à la
demande en nutrition de Shtappala.
Et, sort inéluctable, vint la chasse suivante à
laquelle la présence immatérielle de Shtappala
venait honorer sa promesse à la façon du grand
vide invisible, créant chez tous l’effet tout aussi
inévitable que semblable à une envie de libération
intestinale. Là où tous sont appelés mais peu sont
élus, il y avait celui qui ne se présentait même pas.
Néanmoins, tout le village se refusait de le punir ou
de le priver de sa portion de bison. Les raisons
obscures de cet immobilisme hésitant résidaient
dans la crainte que les divinités qui bénissaient les
chasseurs et qui avaient envoyé Shtappala en guise
de fardeau, d’obstacle et d’épreuve collective ne
prive les Phasseta-aphères de leur bienveillance
s’ils refusaient, telle que l’annonçait la prophétie
ancestrale du dieu Gavlecav, de sustenter cette
amibe ambulante au même titre que les membres
honorables, et efficaces, du village.
Mais voilà qu’un jour, malgré les menaces de la
prophétie, advint une crise parmi les chasseurs,
alimentée de façon véhémente par les plus
égratignés d’entre eux.
« C’est assez ! Nous plus risquer notre peau pour
nourrir ses os », scandèrent-ils lors d’une
assemblée de village convoquée par le grand chef
Matenphère, assemblée à laquelle il y eut (Oh!
surprise) un banc de libre…
À ces mots, femmes et enfants se joignirent aux cris
des valeureux pourvoyeurs afin de signifier avec
force et onomatopées l’indignation généralisée que
Shtappala suscitait sans même y être. Nul ne voulait
continuer à le nourrir, exigeant qu’il fasse sa part
pour l’obtention de sa tranche. D’aucuns le
méprisaient en le traitant de caillou dans la sandale,
de misérable meurt-de-faim paresseux, d’oisif nocif,
de trace de boue et ainsi de suite. Le sentiment
partagé était que Shtappala était devenu un danger
pour le village. Le jour où d’autres suivraient ses
traces, ou plutôt l’absence de traces, la force des
fiers Phasseta-aphères, leur mode de vie établi au
fil des générations, voire leur survie même, seraient
à jamais souillés, infectés d’une maladie qui, telle la
peste, ravagerait impitoyablement les membres de
cette société exemplaire.
« Ennogg ! », clamaient les villageois avec une rage
furieuse qui frôla la démence, « Ennogg izz
ennogg ! » Entendant ce cri mythique issu de la nuit
des temps, et dont la traduction vraisemblable serait
assez, le grand chef se mit à trembler de frayeur.
Autant de gens en colère, d’une humeur
massacrante et prêts au massacre, il y avait de quoi
effrayer même le plus courageux des preux.
Le bruit de la foule fit sursauter Shtappala, le tirant
brutalement de ce sommeil comateux dont lui seul
connaissait le secret. Après s’être débattu avec ses
huit couvertures en peau de bison, il sortit enfin de
sa hutte, le regard aussi alerte qu’une taupe myope
le jour où la marmotte prenait congé.
Écrivez la fin de ce texte et envoyez-la à
[email protected]. Le texte retenu sera publié
dans le prochain numéro de La Plume et le gagnant se
méritera un prix d’une valeur de 50 $.
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