SDH 2013, sous le signe de
La Jeunesse au service du
Patrimoine
La promotion du Patrimoine a été
le thème central des actions de
SDH tout au long de l’année 2013
à travers des événements essentiels
et marquants l’actualité de la ville.
Au total des centaines de jeunes et
enfants ont découvert des pans en-
tiers de leur histoire multimillénai-
re.
Le chantier international d’août a
rassemblé, plusieurs dizaines de
bénévoles étrangers et algériens qui
ont échangé et appris sur leurs pa-
trimoines respectifs et ont pu inter-
venir concrètement sur des bâtisses
anciennes.
Les matériaux et outils des métiers
traditionnels ont refait surface trois
jours durant lors de la foire aux
métiers faisant le bonheur de cen-
taines de citoyens.
Sans oublier le colloque internatio-
nal sur les métiers traditionnels du
patrimoine architectural qui a réuni
à l’Université « USTO », plus de
400 participants dont 13 communi-
cants internationaux de haut ni-
veau.
Le patrimoine est aussi l’objet de
notre projet phare, «l’Ecole-
Chantier» pour la formation profes-
sionnelle sur les métiers du bâti
traditionnel, qui a à son actif plus
de 350 jeunes formés et insérés.
SDH a mené ce programme grâce à
ses bénévoles que nous remercions
pour leurs efforts et dont la majori-
té compose aujourd’hui le nouveau
bureau de SDH élu le 9 janvier der-
nier.
C’est donc, un bon mandat 2014-
2016 et une bonne année 2014, que
nous souhaitons à nos adhérent-e-s,
à nos ami-e-s ainsi qu’à tous les
l e c t e u r s e t l e c t r i c e s d e
« SDHNews ».
Vous êtes les acteurs du change-
ment « Ettaghyir » !
Bulletin d’information -Numéro 03- Mars 2014 Association « Santé Sidi El Houari »
" جمعّية صّحة سيدي الهوا ري "
Editorial
Un colloque international pour la Valorisation du
Patrimoine Architectural
Reportage pages 4 et 5
Page 2 SDHNEWS N° 03 « Association Santé Sidi el Houari »
A ouvert ses portes le 08 juin sur la
place mythique de la République à
Sidi El Houari. Plus de 20 stands
ont été dressés la veille par les ser-
vices de l’APC d’Oran, coorganisa-
trice de l’événement.
Des artisans de Sétif, Alger, Mosta-
ganem, Timimoune, ont eu l’amabi-
lité de répondre à l’invitation, les
classes de SDH ont aussi érigé leurs
ateliers au centre de la place. Dès
10h du matin, des sons inhabituels
pour cet endroit, ont commencé à
résonner. Ce sont ceux des mar-
teaux sur les enclumes des forge-
rons, des bols sur la roche de calcai-
re des tailleurs de pierre, de la scie
sur le bois des charpentiers, plus
discrets ceux des maçons de la terre
et du sable. Un vrai délice ce récital
très original.
Les ouvrages tels que les colonnes
torsadées en tuffeau, les pieds de
lavabos sous forme de sabots de
cheval, les montants métalliques de
balcons d’immeuble ont ravi les vi-
siteurs et nous en passons!
« La 1ère Foire aux Métiers Traditionnels du Bâti » 08 au 10 juin 2013
La 1ére journée de la Foire, une grande fête patrimoniale et populaire, Les enfants et les adolescents,
déjà en vacances anticipées, se
sont essayés à la manipulation des
outils de la forge, de la maçonne-
rie et de la menuiserie. Quelle
joie pour leurs parents de voir
leurs enfants initiés à des métiers
plusieurs fois centenaires qui ont
contribué à l’édification des im-
meubles du centre-ville d’Oran et
de Sidi El Houari.
De nombreuses associations par-
tenaires ont répondu à l’invitation
de SDH, telles Smile, Les Noma-
des Algériens, Phénicia et la fon-
dation Djanatu El Arif. Elles ont
montré leurs plus beaux atours,
exposition, projections, objets du
patrimoine. Nous avons pu admi-
rer une très belle calèche d’épo-
que, une charrue, des ruches tra-
ditionnelles. Les artisans ont aussi
enrichi la foire exposant avec
fierté leurs œuvres, travaux sur
verre, céramique, bois, cuir, pier-
re et autres matériaux anciens.
Retour sur le passé patrimonial,
culturel et traditionnel, plusieurs
facettes de l’identité algérienne
ont refait surface à travers cet
événement.
Les enfants se sont approprié l’es-
pace avec Dora et ses compa-
gnons, énormes mascottes dan-
santes et chantantes, les contes, le
chant et la danse, les clowns et les
jeux éducatifs. Maquillages et
déguisements ont été aussi au ren-
dez-vous !
Page 3 SDHNEWS N° 03 « Association Santé Sidi el Houari »
Chantier ont pu, à leur tour, goûter
à cette découverte et cette ivresse
de se sentir libre suspendu dans les
airs.
Leur sourire était la meilleure ré-
compense pour l’association SDH
qui œuvre depuis des années pour
la formation et l'insertion sociale et
professionnelle des jeunes de Sidi
El Houari.
L'école chantier constitue la chevil-
le ouvrière de ce programme, égale-
ment la formidable contribution
bénévole des jeunes de l'association
qui par leurs projets et les anima-
tions mises en place tout au long de
l'année participent à cet élan et en-
gagement citoyen qui est la raison
d'être de SDH implantée depuis 20
ans dans ce quartier, cœur histori-
que d’Oran.
Jean-Marie Maura
Innovation au 2éme jour de la "La Foire
aux métiers traditionnels du bâti "
Genres et styles divers tels que hip
hop, capoeira, wahrani se sont croi-
sés sur la place de la République
qui n’a pas connu cette ambiance
populaire depuis longtemps.
Les entreprises de la réhabilitation
du bâti ancien (SYMETRA, Mu-
razzelli) ont honoré la foire et SDH
en présentant leurs projets et leur
démarche d’intervention.
L’événement a été marqué par la
visite du Wali d’Oran accompagné
du président de l’Assemblée de wi-
laya d’Oran, du Président d’APC
d’Oran et de nombreux élus d’O-
ran.
Après avoir coupé le ruban et ef-
fectué une visite de tous les stands,
Monsieur le Wali a félicité les or-
ganisateurs et « déclaré la foire ou-
verte ».
Mr Gaétan Pellan, directeur de
l’Institut Français d’Oran a aussi
marqué de sa présence cette céré-
monie d’ouverture ainsi que le
chargé de mission des Services
culturels de l’Ambassade de France
à Alger.
Cette 1ère journée a vu plus de
1000 visiteurs (enfants, jeunes et
moins jeunes, parents, familles,
artistes, responsables locaux)
déambuler sur la place de la Répu-
blique au cours de cette fête popu-
laire.
Dr. Bereksi Kamel
Les artistes de la société
« INNOVATION, Hauteur de Cor-
de » spécialisée dans les presta-
tions de services en travaux spé-
ciaux et en hauteur ont provoqué
l'engouement des enfants et des
jeunes du quartier Sidi El Houari
pour participer aux démonstrations
réalisées par le personnel de
« Hauteur de corde».
La file d'attente des jeunes était
longue pour prendre quelques ins-
tants d'émotions et de frissons sus-
pendus à un baudrier au bout de la
corde attachée aux arbres multi
centenaires de la place de la Répu-
blique.
L’après midi les jeunes de l'école
Page 4 SDHNEWS N° 03 « Association Santé Sidi el Houari »
Le 1er colloque international sur
« les métiers traditionnels du Bâti et la Valorisation du Patrimoine Architectural »
L’association Santé Sidi El Houari et l’Institut Français d’Oran en partenariat avec l’Université des sciences et
des technologies d’Oran « Mohamed Boudiaf » ont organisé le premier colloque international sur « les métiers
traditionnels du Bâti et la Valorisation du Patrimoine Architectural » à l’USTO les 17 et 18 novembre 2013.
Oran et l’Algérie disposent d’un
potentiel inestimable multiculturel
architectural et mobilier.
Une menace pèse sur ce dernier et
sur les métiers traditionnels du bâ-
ti. Les savoirs, et savoirs faires,
indispensables à la réussite de la
réhabilitation et de la préserva-
tion de notre héritage sont en voie
de disparition.
Les artisans, les outils de travail et
les matériaux sont de plus en plus
rares, la formation exceptionnelle
voire inexistante.
En même temps, des programmes
ambitieux sont initiés pour préser-
ver et réhabiliter des immeubles
anciens, des places publiques et
des monuments historiques, joyaux
de nos villes.
Cette situation préoccupante nous
a interpellé, d’où l’initiative de la
tenue de ce colloque avec l’impli-
cation de tous les acteurs.
Les objectifs du colloque étaient :
1/Offrir une tribune d’expression
et de contribution réunissant les
acteurs : monde universitaire, arti-
sans, formateurs, pouvoirs publics,
société civile pour échanger et
trouver ensemble des propositions
pratiques pour la renaissance des
métiers traditionnels, pierre angu-
laire de la réhabilitation du patri-
moine architectural.
2/ Faire un état des savoirs, savoirs
faires, outils et matériaux nécessai-
res à la réussite de la préservation
et de la réhabilitation du patrimoi-
ne architectural sur la base d’expé-
riences menées.
3/ Dégager une démarche pluridis-
ciplinaire et intersectorielle
pour relever les défis inhérents à la
préservation du patrimoine architec-
tural et la valorisation des enseigne-
ments des métiers traditionnels dont
l’avenir culturel, social et économi-
que est porteur de développement et
de rapprochement entre les cultures
et les générations.
Le président de l’Assemblée Popu-
laire de la Wilaya d’Oran a fait l’ou-
verture en présence du représentant
du Wali d’Oran, du Directeur de la
Chambre de l’Artisanat et des Mé-
tiers, du Directeur du Tourisme, du
Vice-recteur de l’USTO, du Doyen
de la faculté d’architecture et de gé-
nie civil, du Président du comité
scientifique du colloque , des mem-
bres du comité scientifique de
l’USTO, du DG de l’Office de Pro-
motion et de Gestion Immobilière
(OPGI), de la Brigade de Protection
du Patrimoine et de la protection de
l’enfance vulnérable du Darak el
Watani (gendarmerie nationale), du
Directeur du Système de Produc-
tion Local (SPL) et des représen-
tants de sept associations.
La séance plénière, a réuni plus de
400 participants : enseignants en
architecture et en génie civil, étu-
diants (Licence, masters, magisters,
doctorants), artisans, entrepreneurs,
responsables administratifs et politi-
ques, entrepreneurs du patrimoine,
artistes, techniciens et bénévoles
associatifs.
Page 5 SDHNEWS N° 03 « Association Santé Sidi el Houari »
Le contenu scientifique a été assuré
par treize conférenciers venant de
neuf (9) villes d’Algérie : Tizi-
Ouzou, Alger, Tlemcen, Nédroma,
Constantine, Dellys, Annaba, Mos-
taganem, Oran et six (06) pays :
Tunisie, France, Espagne, Portugal,
Italie, Algérie.
Au programme du colloque, trois
ateliers dont les intitulés étaient :
1. Histoire et Importance des mé-
tiers traditionnels dans la réhabilita-
tion et la valorisation du patrimoine
architectural en Algérie et en Mé-
diterranée.
2. Formation des artisans, des for-
mateurs et la transmission des sa-
voirs et savoirs faires traditionnels
architecturaux : expériences des
écoles-chantiers et chantiers-écoles.
3. Les matériaux et outils tradition-
nels de la réhabilitation et de la res-
tauration du patrimoine matériel.
120 personnes y ont participé de
façon dynamique, constructive, dé-
bouchant sur des recommandations
riches accès sur des propositions
d’action prometteuses pour la sau-
vegarde et la valorisation de notre
patrimoine architectural.
La séance de clôture s’est tenue
avec plus de 100 participants et l’a-
doption générale d’une déclaration
de fin de colloque dont on retient
ces principales idées :
Une base conceptuelle et program-
matique à même de donner une
nouvelle impulsion à la protection
et la valorisation du Patrimoine Na-
tional et local par la formation sur
les métiers traditionnels du bâti.
La participation multidisciplinaire
et intersectorielle a été le point fort
de ce colloque avec la participation
des Universitaires, Pouvoirs pu-
blics, Institutions spécialisées telles
l’Office Public de Gestion Immobi-
lière (OPGI), la Chambre des Arti-
sans et des Métiers (CAM), la
Chambre de Commerce et de l’In-
dustrie (CCIO), Associations et re-
présentants de la société civile, En-
trepreneurs et artisans de la restau-
ration.
L’implication et la disponibilité des
participants du colloque pour une
contribution à l’élaboration d’un
programme de réhabilitation et de
restauration de notre patrimoine
local et national auprès des pou-
voirs publics à Oran et dans d’au-
tres villes du pays.
Nulle compétence, nulle potentiali-
té, nulle expertise ne doit manquer
à un tel programme avec la finalité
de réhabiliter le cadre de vie dont
rêve chaque citoyen.
Nos remerciements sont adressés
à tous les participants et toutes les
personnes qui ont contribué à la
réussite de ce 1er colloque : Mme la
Rectrice, Mr le Doyen, et Mr le
chef de département d’architecture,
les communicants étrangers et na-
tionaux, les membres du comité
scientifique, les membres du comité
d’organisation, tous les bénévoles
et stagiaires de l’école chantier de
SDH, les enseignants universitaires
de la faculté d’architecture et de
génie civil, tous les étudiants qui
ont suivi assidument les travaux du
colloque.
Trois mots ont marqué l’esprit du
colloque : « Rencontres, Echanges,
Découvertes».
GRACE A TOUS NOUS AVAN-
ÇONS ! Rendez vous au prochain
colloque INCHALLAH
Dr. Bereksi Zhor
Page 6 SDHNEWS N° 03 « Association Santé Sidi el Houari »
Plus de 15 jours maintenant !
Du 10 au 24 août 2013, une quaran-
taine de jeunes bénévoles algériens
(venus de différentes villes du
pays) et des bénévoles étrangers de
nationalité Française et Norvégien-
ne, ont oublié la grasse matinée, la
mer, les balades et ont pris les
chauds rayons du soleil du vieux
quartier espagnol d’Oran. Ils ont
senti l'odeur de la sardine chaque
matin et ont appris des choses que
personne et aucun endroit n’au-
raient pu leur inculquer et ne le fera
jamais.
Il m’est difficile de mettre en mots
cette merveilleuse aventure humai-
ne mais je vais quand même m’y
atteler en espérant que j’arrive, par
le truchement de la langue, à vous
transmettre, chers lecteurs, ce que
je ressens à l’évocation de la
Zaouia de Sidi Abd El Baki.
La « rescapée » de la Scalera,
Dressée seule au milieu d’un terrain
vague, la zaouïa de Sidi Abd El Ba-
ki reste le seul vestige du quartier
espagnol oranais de la Calère
(prononcé aussi Scalera) qui domi-
ne une des plus extraordinaires
vues sur la mer méditerranée. Quar-
tier constitué de maisons adossées
les unes aux autres et créant un
charme fou « houmas » exigent
pour une intimité et une sécurité
familiale.
«Scaléra», telle que tous les Ora-
nais l'appellent était une ville forti-
fiée et dont les constructions se
succédaient en terrasses magiques.
Les vergers n’y manquaient guère
et les habitations de différentes
couleurs respectaient un prospect
spontané.
Les habitations ont commencé à
disparaitre depuis 1984, les dange-
reux déblaiements narrent de leur
côté un ratissage fait par des bull-
dozers. Les habitants ont été délo-
gés vers des appartements en péri-
phérie de la ville, à Gdyèl. Cette
dernière bien qu’étant dans la mê-
me wilaya n’a nullement le même
paysage ni les mêmes caractéristi-
ques socio économico-historico-
psycho-..., et j'en passe.
Dépaysement total !
Passer d'une vue paradisiaque don-
nant sur un port de plus de 3 kilo-
mètres, surplombant la pêcherie,
s’accrochant sur les rives d’une
montagne naturellement sculptée,
dominant la vallée et colorée d’un
splendide dégradé de vert, couverte
par un ciel clair et dégagé, vers un
bidonville humain normalisé.
Transiter des marches à l'air libre
pour atteindre le seuil de sa maison
vers des escaliers perpendiculaires,
de 70cm par 25cm par 17cm, qui
donnent le vertige et transposent le
mal-être des expulsés, conséquence
de l'enfermement entre des murs
colorés mais inodores. Imaginez
une seconde la situation socio-
psychologique des usagers des
lieux. Leur habitat n'est plus com-
me auparavant ... On leur imposa
un habitat qui n'est pas le leur.
J'imagine les pleurs et les décep-
tions des premiers délogés ...
Je passe de l'étude socio-
psychologique à l'analyse spatio-
temporelle de l'état actuel des lieux
de la zaouia « sans habitants ».
En un "vroum" de moteur, une ma-
chine destructrice éclaboussa des
murs dont la stratigraphie est an-
cienne, d’un intérêt historique et
architectural certains. L'Emir Abd
El Kader y a côtoyé les plus grands
savants de l'époque lors de ses pas-
sages à Oran. Et ô combien d'en-
Un chantier d’été inoubliable fait revivre un patrimoine marginalisé
Page 7 SDHNEWS N° 03 « Association Santé Sidi el Houari »
fants y ont appris les premiers mots
de la vie, de la sagesse et du savoir.
L’endroit, qui regroupe encore
quelque courageux aux heures de
prière, se définissait aussi par d’au-
tres pièces de vie où résidait le
cheikh de la zaouïa.
La face nord était constituée par
l'accès principal de la maison an-
nexe à l'école coranique. Cette mai-
son n'est plus. Seuls des escaliers
anciens restent ancrés et servent de
passage aux bénévoles pour restau-
rer la salle de prière.
La partie ouest, dont l’accès princi-
pal donne sur un petit hall puis sur
la salle la plus vaste dont la face
postérieure (façade est de la zaouïa)
est grièvement touchée par l'opéra-
tion de déconstruction. Salle de
prière et donnant sur le tombeau du
défunt sage Abd El Baki, cette piè-
ce est caractérisée par une colonne
centrale et par des piliers pour sou-
tenir la dalle supérieure. Et paf ! Un
immense trou angulaire de plus de
15 m² de vide nous révèle les com-
posants de la construction et du ra-
fistolage qu'elle a subi depuis son
élévation.
Deux murs porteurs se rejoignent :
un en pierres de tailles donnant sur
l'espace extérieur, et l'autre en bri-
ques croisées constituant un mur
intérieur reliant la salle de prière à
la maison démolie.
Quand la jeunesse se mobilise …
Ce sont ces trous que les bénévoles
ont comblé. Ils devaient tout faire
durant ces 8 séances matinales pour
protéger la zaouïa du danger direct
des agressions extérieures (pluies,
vents, animaux, bruits) mais égale-
ment de l'effondrement qui peut se
produire à tout moment. 6 séances
de sérieux, d'éclats de rire, de com-
plicité, de travail, de partage avec
des jeunes venus de toute l'Algérie
et grâce au soutien de l'association
citoyenne Santé Sidi El Houari
(SDH), 95% du travail fut réalisé.
Chacun y a apporté sa pierre, sa
brique, sa blague, sa sueur, son hu-
meur et son humour et plus de 3
mètres de hauteur de pierre de taille
et de briques furent érigés. Constat
terrible, j'en ai des frissons rien
qu'en y faisant allusion. Et écrire
était la seule échappatoire …
L’histoire est une part de nous-
mêmes que l’ignorance imprègne
de pourritures.
Nassila GHIDA
1 Zaouia : édifice religieux musulman.
2 Houma : quartier en algérien
Page 8 SDHNEWS N° 03 « Association Santé Sidi el Houari »
Bulletin d’Information de « Santé Sidi El Houari » SDH
Association pour la Réhabilitation du Vieil Hôpital
Président de l’Association: Dr. Kamel-Eddine BEREKSI
Rédactrice en chef: Mlle Assia BRAHIMI.
Adresse : 01 Rue Benamara Ménouar, Sidi El Houari, Oran, Algérie
Tél : 041 39 56 67. Fax : 041395667.
Email : [email protected] / Facebook : /santesidielhouarisdh *les opinions contenus dans le SDHNEWS n’engagent que leurs auteurs.
A l’initiative de l’Institut Français
d’Oran, des plasticiens, artistes-
peintres, chanteurs, danseurs, musi-
ciens et comédiens se sont donné,
rendez-vous, comme chaque année
depuis quatre ans, le 1er samedi du
mois d’octobre à l’Institut Fran-
çais pour le top départ de la caravane
artistique urbaine dans les rues d’O-
ran. Emmenant le public à la décou-
verte d’installations artistiques, de
projections vidéo et de performances
dansées. Le temps d’une soirée, l’an-
cienne usine de textile voisine de
l’Institut Français s’est transformée
en une galerie d’art pour accueillir
les créations d’artistes algériens,
français et tunisiens.
La caravane artistique nocturne fut
agrémentée par l’intervention des
associations locales au court du cir-
cuit proposé. Arrivés au siège de no-
tre association, à Sidi El Houari aux
alentours de 22h, les promeneurs
furent immergés dans l’Oran ottoma-
ne à la faveur d’une scénette jouée
par les SDHistes, qui, incarnant le
Bey Bouchlaghem, qui, incarnant sa
femme (ou plutôt ses femmes), qui a
marqué les esprits. Aussi, ce fut une
opportunité pour faire connaitre les
projections art vidéo et les matchs
d’improvisation théâtrale. La soirée
se termina en musique avec un
concert animé par le rappeur Nino
Khodja et les groupes « Parlaman »
et « Los Oranes ». De retour, à l’IF,
les participants ont pris part à la pro-
jection des films gagnants du
concours Film Pocket 2013.
Djouad mokhtar-Eddine
La 4eme édition de la nuit blanche à Oran Ressuscite le Bey Mustapha Ain Lagradj …
Thamurt nagh!
Dans le cadre de la 1ère édition
du Forum « Jeunesse, patrimoi-
ne et développement » organi-
sée entre le 23 et 24 octobre à
Beni Ourthilene par l’associa-
tion touristique Ain Lagradj et
en collaboration avec l’associa-
tion française Génération 2010
et la Fondation Abbé Pierre, une
équipe d’adhérents de SDH
s’est déplacée à la wilaya de
Sétif pour représenter notre as-
sociation. C’était l’occasion de
découvrir les beaux paysages de
la Kabylie, de Bougaâ, Hamam
Guergour, Ain Lagradj ainsi
que Delaga et Beni ourthilene.
Ce forum a vu la participation
d’associations locales qui œu-
vrent à la promotion du touris-
me et de l’artisanat dans la ré-
gion, d’associations de Timi-
moune et de Bejaïa ainsi que
d’une délégation de Bosnie.
Deux jours d’expositions des
travaux des associations partici-
pantes furent suivis de confé-
rences où les participants ont pu
échanger leurs idées et expé-
riences.
Notre association eut le privilè-
ge d’animer une conférence sur
le patrimoine et de modérer le
débat qui s’en suivit. Un court-
métrage du forum résumant les
attentes des participants fut pro-
jeté sur place par l’équipe SDH.
La rencontre s’est terminée sur
les recommandations des parti-
cipants pour la prochaine édi-
tion.
Djouad mokhtar-Eddine
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