Scolarisation et apprentissages des élèves sourds ou malentendants: Choix pédagogiques et didactiques adaptés.Anne Vanbrugghe
INS-HEA
En creux: manques, faiblesses, pauvreté
En plein: ressources, points forts, richesse
Continuum de représentations
Introduction: Réflexions autour des représentations
Audition- Déficience Auditive Surdité- différence
Audition- Déficience Auditive Surdité – différence - potentialités
+- Continuum de réponses
Inférences éducatives et pédagogiques
Précepteurs Religieux Médecins Enseignants
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L’éducabilité L’abbé de l’Epée (Fin 18ème)
La pathologie Itard (début 19ème)
La différenceMottez (1970)
Evolution et continuité
1991Loi Fabius
2002 LangCECRL
2005
2008-2009ProgrammesLSF
2010 CAPESPASS
1990 Implant cochléairechez l’enfant
Plan I- De la déficience au handicap:
A) champ auditif de la parole B) Types de surdité
II- Réponses/Besoins fondamentaux/spécifiques des élèves sourds ou malentendants A) Réponses fondées sur la compensation partielle de la déficience,
l’exploitation des restes auditifs et la suppléance B) Réponses Psycho-pédagogiques fondées sur la prise en compte de
la différence et l’appui sur l’efficience 1-Points de vigilance et critères de choix 2-Accessibilité pédagogique et communication 3-Langue de l’oralité 4- Bilinguisme LSF/ Français
III- Choix pédagogiques et didactiques, adaptés A) choix didactiques B) Dispositifs adaptés C) Accompagnement humain
I- De la déficience au handicap: a) champ auditif de la parole
Seuil d’audition
Surdité profonde
Seuil de douleur
Fréquences en Hz
Inte
nsité
s en
dB
b) Types de surdité
Transmission
Perception
c) Degrés de surditéI. Audition normale ou subnormale 20 dB. sans incidence sociale.
II. Déficience auditive légèreentre 21 dB et 40 dB. La parole est perçue à voix normaleIII. Déficience auditive moyennePremier degré : entre 41 et 55 dB.Deuxième degré : entre 56 et 70 dB.La parole est perçue si on élève la voix. La personne comprend mieux en regardant parler. Quelques bruits familiers sont encore perçus.
IV. Déficience auditive sévèrePremier degré : 71 et 80 dB.Deuxième degré : 81 et 90 dB.La parole est perçue à voix forte près de l'oreille. Les bruits forts sont perçus.
V. Déficience auditive profondePremier degré : entre 91 et 100 dB.Deuxième degré : entre 101 et 110 dB.Troisième degré : entre 111 et 119 dB.Aucune perception de la parole. Seuls les bruits très puissants sont perçus.VI. Déficience auditive totale - CophoseLa perte moyenne est de 120 dB. Rien n'est perçu
II-Besoins fondamentaux/spécifiques des élèves sourds ou malentendants Communiquer
Langue commune/ accessibilité? Langue fiable en production en réception / confort,précocité,
efficacité communicationnelle Connaître et intégrer des valeurs et codes sociaux Connaître et intégrer des savoirs et des savoir-faire
nécessaires à l’autonomie Comprendre, apprendre/ avoir une langue véhiculaire des
apprentissages S’épanouir, être épanoui
Être à l’aise, se sentir en confiance, en sécurité Appartenir à un groupe
A- Réponses fondées sur la compensation partielle de la déficience, l’exploitation des restes auditifs et la suppléance 1.Thérapeutique:1.1. Médicamenteuse (surveillance des baisses brutales d’audition par l’environnement éducatif)
1.2. Chirurgicale 2. Audio- Prothétique: 2.1. Appareillage individuel (attention discrète portée aux prothèses)
2.2. Appareillage collectif (HF)3 Rééducative :3.1. Education auditive 3.2. Rééducation de la parole4 Supplétive (rôle de l’enseignant pour encourager cette suppléance, la guider et alléger l’effort de ,l’enfant)
4.1 Suppléance sensorielle- Lecture Labiale avec ou sans LPC
4.2 Suppléance mentale
B- Réponses Psycho-pédagogiques fondées sur un appui sur l’efficience 1. Recours à la gestualité naturelle et/ou de la langue des
signes
2. Exploitation privilégiée du canal visuel3. Exploitation des potentialités auditives (sans surestimer les
performances)
4. Choix pédagogiques et didactiques adaptés
1-Points de vigilance et critères de choix
Paramètres psycho affectifs L’expérience du déni Winicott: le faux self Rupture absence de communication Identité (acceptation en tant que sourd)
Paramètres psycho- cognitifs Langue de communication /langue d’apprentissage Allègement de la charge cognitive Aménagements –
Environnement perceptif sécurisant et non parasité Lecture Labiale/LPC Attention fatigue (adaptation des rythmes de la classe) Illusion d’intercompréhension
Paramètres psycho-sociaux Appartenance et partage sourds/entendants
2-Accessibilité pédagogique et communication Choix d’une langue précoce, efficace, et confortable Audio vocale
Visio gestuelle (choix des parents, information des parents)
Acquisition langue signée Exposition au sein d’une Communauté linguistique Immersion complète au sein d’un monde d’entendants
parlants? Immersion et bain linguistique? Communauté ou ghetto? Partage de sens et valeurs sociales/langue
commune/partage de deux langues et deux cultures?
L’oral/le vocal langue de travail, de pensée et de confort Langue objet d’apprentissage
La langue vocale: projet ou moyen? Instrumentalisation de la langue, focalisation sur
les aspects de surface
3-Langue de l’oralité
4-Bilinguisme français LSF
Contexte institutionnel récent Conditions
Accepter comme valide la gestualité de l’enfant Interaction validant l’expression de l’enfant Exposition massive à la langue des signes Exposition au français via l’écrit
Dispositifs adaptés
Individualité /groupalité Appartenance et identification Langue et communauté linguistique
Prévoir (selon les besoins de l’enfant) des moments de regroupements plus ou moins réguliers, voire la scolarisation de deux ou trois élèves sourds dans une même classe
III- Choix pédagogiques et didactiques, adapatés a) choix didactiques Canal visuel, à éduquer
Gestualité linguistique ou non Écrit Schéma images médiations
Rôle de l’expérience ancrage Liens explicités par l’enseignant
Approche contrastive Méthodes inductives
Accompagnement humain
Sous la responsabilité pédagogique de l’enseignant Autonomisation de l’élève par rapport à son
accompagnant Médiateur linguistique
Interface (attention à ne pas absorber complètement les difficultés supposées des messages ce qui conduirait à appauvrir la situation d’apprentissage et à réduire l’autonomie de l’enfant)
Interprète Français / LSF (pas d’adaptation des contenus véhiculés)
Codeur en LPC AVS (quelles missions? compétences pédagogiques, techniques ou
linguistiques?)
Conclusion
- Handicap partagé par les deux interlocuteurs- Sensibilisation indispensable des parents, du
milieu d’accueil, qu’il soit scolaire , universitaire ou professionnel
- Principe de précaution: ne pas nuire
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