Robert Lamoureux (1920 – 2011)
Il a vécu quelques années de galère … et de fêtard à Kénadsa avant de devenir célèbre en France en 1949 avec le fameux
"Papa maman la bonne et moi".
Simple employé à la Comptabilité des Houillères du Sud-Oranais, il était moins doué pour les chiffres
que pour les poèmes et les chansons.
Il animait parfois des spectacles à la Salle des Fêtes connue sous le nom de Salle 4.
Déguisé en Père Noël, il y distribua une année des oranges aux enfants.
Ou encore à l’occasion de son départ, il fit un pot d’adieu au cours duquel il mit copieusement en boite la hiérarchie...
J’ai retrouvé l’une de ses chansons sur Kénadsa :
I – Un Monsieur,
Sortant de la gare
Sur la place
Hier est arrivé.
Il a dit d'un air très bizarre,
Mais où donc ai-je mis les pieds?
KENADSA
Connais pas...
Expliquez-moi donc ça!
Un garçon avisé
Eût vit'fait d'le renseigner...
Refrain
KENADSA
C'est un petit village dans le vent
Avec des logis jaunes et blancs
Bien rangés au fond de leur courette...
Clic!
KENADSA
C'est le vent qui met du sable blond
Par dessous les portes des maisons
En chantant ses plus jolies chansons,
C'est aussi des d'moiselles
Des garçons pas sérieux
Des amours infidèles
Et des larmes dans les yeux...
KENADSA
C'est des papotages, des cancans,
Des marivaudages, des amants,
Des romans d'amours, des amours de roman.
II – L'restaurant sert aussi d'hôtel
La piscine de nid à crapauds,
Et les chiens viennent en ribambelles
Faire pipi dans tous les bureaux.
Le samedi sans manières
On fait bal c'est charmant,
Il y a douze cavalières
Des cavaliers y en a cent...
Refrain
KENADSA
Dans le désert c'est une oasis
Avec des palmiers, des tamaris
Et un petit train qui crache et qui cahote.
KENADSA
C'est l'bureau ou l'on va tous les jours
La dactylo qui rêve d'amour,
Et de ce Paris dont on parle toujours
C'est les mouches qui chatouillent.
Le rosé qui rend nerveux
Les tomates dans les nouilles
Et le singe un jour sur deux.
KENADSA
C'est la ch'mise, le short et les naïls
Le soleil brûlant rond et tranquille
C'est le paradis des fins d'mois difficiles.
III – Et le soir
A l'heure où luit la lune
Quand les bruits s'éteignent doucement
Quand le vent las de parler aux dunes
Vient chanter l'amour aux contrevents
On s'endort dans le noir
Plein de rêves plein d'espoir
Et chacun dans son cœur
Songe à de lointains bonheurs...
Refrain
KENADSA
C'est du blanc du jaune et puis du bleu
Un refrain parfois très douloureux
Pensée vagabonde qui tourne et qui s'envole.
KENADSA
C'est le petit train qu'on voit partir
Un jour qui paraît ne pas finir
Un doux souvenir qui ne peut pas mourir
C'est aussi quoiqu'on dise
Un groupe de bons copains
Qui rend la vie moins grise
Toujours un verre en mains...
KENADSA
C'est l'endroit où l'on n'fait que passer
Comm' le vent qui joue dans les palmiers
Mais qu'on ne pourra jamais oublier.
La GareLa Gare
La Place et les bureaux des HouillèresLa Place et les bureaux des Houillères
La piscineLa piscine
Le Restaurant-HôtelLe Restaurant-Hôtel
La route menant au Ksar-Djedid (derrière les bureaux des Houillères)La route menant au Ksar-Djedid (derrière les bureaux des Houillères)
Merci à Jean-Marc Voegtli (Merci à Jean-Marc Voegtli (""les Enfants de Bécharles Enfants de Béchar"") et à Guy Palomas) et à Guy Palomas
Guy ManginiGuy Mangini
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