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14.04.2020
Réhabilitation et appui à la gestion des réseaux d’eau d’Atsimo Andrefana, Madagascar (2018 –2021)
Communes d’Ankazoabo, Manombo Sud, Anakao, Soalary Sud
Mairie d’Ankazoabo
Une coopération décentralisée du SEDIF
Jean-Pierre Mahé, Camille Marconnet Experts-Solidaires Bat B1, Parc Scientifique Agropolis II, 2196 Bvd de la Lironde, 34980 Montferrier sur Lez, France. Tel : 06 04 18 26 94, [email protected]
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RESUME
Ce projet s’inscrit dans le cadre d’une coopération décentralisée entre le SEDIF et les communes de la province d’Atsimo Andrefana, dans le Sud-Ouest de Madagascar. Cette coopération dure depuis 2008 avec le financement des réseaux de Saint Augustin, Manombo Sud, Ambahikily et Ankililoaka. En parallèle, a été mis en place un système de suivi technique et financier des réseaux d’eau sur la province d’Atsimo Andrefana, non seulement ceux financés par le SEDIF mais tous les réseaux d’AEP de la région.
Les activités présentées ci-après sont développées en collaboration entre les communes de la région Atsimo Andrefana et la DREAH de la région.
Le présent projet soumis au financement consiste en 4 parties :
Partie 1 : La réhabilitation du réseau d’AEP d’Ankazoabo
Partie 2 : La réhabilitation du réseau d’AEP de Manombo Sud
Partie 3 : La réhabilitation du réseau d’AEP de Soalary Sud
Partie 4 : La réhabilitation du réseau d’AEP d’Anakao
Partie 4 : Un renforcement du suivi technique et financier et un soutien aux délégataires pour tous les réseaux d’eau et aux communes Maitre d’Ouvrage de ces réseaux dans la région Atsimo Andrefana.
Stratégie de sortie
Cette proposition correspondant à la dernière année d’intervention du SEDIF dans la région Atsimo Andrefana. La stratégie de sortie du SEDIF en cette troisième année est accompagnée par les activités suivantes :
Fin de réhabilitation et mise en gestion du réseau d’Ankazoabo
Réparation des dernières canalisations sur Anakao et Soalary
Mise en place d’un réseau sur les quartiers de Manombo Fitsihike /Tsihake, réalisé par le délégataire
Dernière opération de renforcement des capacités des communes et des délégataires
Attribution des compteurs pour encourager les branchements privés
Autonomisation financière totale du STEFI
Etude de capitalisation des activités du SEDIF dans la région Atsimo Andrefana
Communes
Ce projet concerne essentiellement les communes d’Ankazoabo, Anakao, Soalary Sud, Manombo Sud, mais il inclut aussi les communes des réseaux récemment construits ou réhabilités sur fonds du SEDIF (Saint Augustin, Ambahikily, Ankililoaka), et toutes celles dont les réseaux (28 systèmes en tout) sont ou vont être suivis par le STEFI (suivi technique et financier) mis en place en 2015, et appuyé dans le cadre de ce projet.
Figure 1-Communes accompagnées par les agents STEFI en 2019 réparties sur toute la région Atsimo Andrefana
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Planification résumée des activités du projet
Activités Réalisé ou en cours (Années 1 et 2) Activités prévues en Année 3
Infrastructures Eau
Réhabilitation d’Ankazoabo
Vérification des forages originels. Réalisation d’une étude géophysique et de deux nouveaux forages. Recrutement d’une entreprise pour la réhabilitation du réseau de distribution. Lancement de deux appels d’offre pour le contrôle des travaux et l’installation d’un système d’exhaure solaire.
Fin de la réhabilitation du réseau et mise en service.
Recrutement d’un délégataire pour le service d’eau, mise en service et appui à la gestion.
Réhabilitation de Manombo Sud
Rénovation du réseau et du château d’eau, installation d’un système d’exhaure solaire, contractualisation de la gestion et du suivi. Installation de 42 branchements privés.
APS
Suivi de gestion. Installation de branchements privés, densification.
Réalisation par le délégataire d’un petit réseau indépendant dans la partie sud de Manombo : Fokontany de Fitsitike et Tsihake.
Réhabilitation du réseau d’Anakao
Réparation conduite principale et installation d’un système solaire.
Elargissement de la distribution, construction de kiosques, vannes de sectionnement, réhabilitation de BF, suivi de travaux (Financement SEDIF). Re-contractualisation du délégataire. Remise en service.
Remplacement des conduites PVC 110 au centre du village en raison de fuites découvertes lors de la mise en service
Réhabilitation du réseau de Soalary
Sud
Réparation des conduites principales, construction de deux Kiosques et réhabilitation de BF.
Re-contractualisation du délégataire (prolongement du contrat d’un an).
Remplacement de 2km de conduites PVC endommagées sur la conduite d’amenée par des conduites PEHD 90. Remise en service.
Activités d’accompagnement
Suivi technique et financier
Recrutement de nouveaux agents pour le STEFI. Mise en place de procédures de rapportage, archivage, communication avec les communes et les délégataires. Refonte de la base de données et des indicateurs principaux.
Capitalisation et réflexion entamée avec le MEAH et les partenaires (UNICEF, GRET, Projet EAURIZON) sur l’institutionnalisation du STEFI.
Capitalisation sur les résultats du STEFI en Atsimo Andrefana, communication sur le STEFI au MEAH et avec les PTF et BE.
Sortie progressive du financement externe du STEFI
Renforcement des capacités de maitrise
d’ouvrage
Formation et réunions trimestrielles avec les communes. Programme de formation à la maîtrise d’ouvrage communale.
Mise en place de feuilles de route pour la gestion de chaque service en 2020 en accord avec le maire, le délégataire et la DREAH.
Fin de la formation en maitrise d’ouvrage
Formation, réunions et appui aux communes (politique communale, objectifs, participation), mise en tension des contrats.
Mise en place d’un dispositif pour les analyses d’eau.
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Formation et accompagnement des
délégataires
Formation des délégataires et mise à disposition d’outils de gestion. Mise à disposition d’outils et conseils personnalisés.
Formation et accompagnement des gérants sur le volet marketing social.
Communication sur la sécurisation des BF et l’importance de la continuité des services d’eau pendant l’épidémie COVID 19 (Affichage, vidéo-tutoriels, suivi téléphonique).
Mise à disposition de compteurs pour des branchements privés aux délégataires respectant les contrats.
Réalisation de vidéo tutorielles sur les opérations de maintenance principales.
Fin de la formation d’appui au délégataire de Lysa
Prolongation des opérations de formation et d’accompagnement.
Appui au délégataire du système d’Ambahikily pour améliorer la qualité de l’eau.
Sensibilisation sur l’Eau,
l’Assainissement et l’Hygiène à Ankazoabo
Mise en place d’une stratégie de sensibilisation et de marketing social avec un technicien de la commune rurale d’Ankazoabo et une association locale.
Communication avec les écoles et les chefs Fokontany.
Poursuite du marketing social sur l’usage de l’eau, l’hygiène, le respect des infrastructures et le fonctionnement du service.
Principales contraintes rencontrées
- Instabilité ministérielle :
Depuis Juin 2018, le ministère dédié à l’eau est a été fusionné avec le ministère de l’énergie et re-séparé deux fois. En Octobre 2019, le ministère de l’Energie, de l’Eau et des Hydrocarbures à encore une fois été dissout, c’est le ministère des télécommunications et des nouvelles technologies qui a effectué l’intérim jusqu’en Février. Depuis, les Directeur Régionaux sont en attente d’une nouvelle nomination. Ils ont pour consigne d’assurer un service minimum. Il n’y a donc aucune signature de contrat jusqu’à nouvel ordre.
Les démarches de communication et de réflexion sur le STEFI et la régulation des contrats d’affermage sont réinitialisées à chaque changement ministériel.
- Elections et changement des représentants politiques
En 2018/2019, ont eu lieu les élections présidentielles, législatives et communales. Les élections monopolisent une grande partie des décideurs et le choix de la couleur politique oriente les collaborations. Suites aux élections communales, plus de 80% des maires suivant la formation à la Maîtrise d’ouvrage ont été changés.
- Mauvais accès routiers
L’accès à Ankazoabo est difficile en saison des pluies. De plus, un pont qui mène à la ville a montré des signes de faiblesse. Afin de faire traverser les machines foreuses, il a fallu sécuriser le tablier.
- Mauvais état des infrastructures d’origine
Les réseaux construits par le projet PAEAR possèdent tous des conduites PVC de très mauvaise qualité. Pour la réhabilitation des réseaux d’Anakao et Soalary, conformément à l’accord de collaboration Experts-solidaires, MEAH, PIC, c’est le projet PIC qui devait prendre en charge les réparations sur les conduites entre le réservoir et l’entrée des villages. Or une grande partie des conduites a finalement été irrécupérable. Le PIC n’avait pas budgétisé de changer ces conduites en PEHD et l’eau n’arrive toujours pas au village de Soalary.
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Situation des marchés :
Infrastructures
Ref Contrat Volets Date Sites Objet Titulaire Montant prévus
Montants engagés
Montants versés
Taux d'exécuti
on Observations
Travaux Ankazoabo Contrôle des travaux de réhabilitation 3 000 € AO en cours
Travaux Ankazoabo Fourniture et l’installation d’un système de pompage solaire
40 000 € AO en cours
001/2020/CR/ANK Travaux 15/03/2020 Ankazoabo Réhabilitation du réseau AEP d'Ankazoabo TOKY 52 024 € En cours de signature
70/2019-CR/ANK Travaux 16/05/2019 Ankazoabo Réaliser l’étude géophysique et 2 forages (débit min de 5 m3/h)
CRD 65 351 € 62 485 € 96% Caution de garantie à verser en
Novembre 2020
09/19/CR/SOAL-SUD Travaux 05/03/2019 Soalary Réhabilitation du système de distribution Soalary
LE METIS 15 096 € 12 397 € 82% En attente du plan de
recollement et finalisation
détection de fuites
08/19/CR/SOAL-SUD Travaux 04/03/2019 Anakao Réhabilitation du système de distribution Anakao
ECLA EA 15 973 € 13 673 € 86% Transmission du contrat en
cours
ES-ECLA/01/2019 Travaux 18/02/2019 Manombo APS Fitsihike et Tsihake ECLA EA 500 € 500 € 100%
04/18/CR/MBO Suivi 06/11/2018 Manombo Suivi des travaux de réhabilitation Manombo ECLA EA
668 € 668 € 100%
03/18/CR/MBO Travaux 07/09/2018 Manombo Réhabilitation du Système d’AEP Manombo FENOSOA 7 351 € 7 351 € 100%
Avenant N°01/01/2019/CR/MBO
Travaux 16/05/2019 Manombo Construction Kiosque et clôtures AINA
3 713 € 3 713 €
100% Deuxième moitié de la
subvention à régulariser
01/018/CR/MBO Travaux 07/09/2018 Manombo Fourniture et l’installation d’un système de pompage solaire
SqVision 7 348 € 7 348 € 100%
TOTAL
43 000 € 168 024 € 108 135 € 64%
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Accompagnement STEF Atsimo
Andrefana Agent de STEFI Mme Anne
Christiana RAZAFINDRAO
1 800 € 450 € 25% Consultante à la DREAH
STEF Atsimo Andrefana
Agent de STEFI Mr HERINIAINA Odvick
1 800 € 450 € 25% Consultant à la DREAH
N°02-19 DREAH AMO - formation
02/10/2020 Atsimo Andrefana
Assistante Marketing Sociale Mme Franckline Ranambao
1 250 € 750 € 60% Consultante à la DREAH
N°01-19 DREAH AMO - formation
12/06/2019 Ankazoabo Campagne de communication sur le projet d’AEP
Mr RABEARINOSY 1 050 € 788 € 75% Consultant à la DREAH
Avenant N°1 au contrat N° ES/TV
Phase 2
AMO - formation
04/11/2019 Atsimo Andrefana
Appui aux exploitants phase 2 HASINA & Cie HACO
11 890 €
3 929 € 33% Mission 1 terminée
N° ES/TV 01Phase 1
AMO - formation
06/11/2018 Atsimo Andrefana
Appui aux exploitants phase 1 HASINA & Cie HACO
11 585 €
11 225 €
97% Terminé
TOTAL
24 525 €
15 942 €
65%
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1 CONTEXTE
1.1 Localisation
Les communes rurales d’Ankazoabo, de Manombo Sud, d’Anakao et Soalary, appartiennent à la région Sud-Ouest.
Ankazoabo est située à environ 355 km au Nord-Est de Tuléar. Ses coordonnées géographiques sont 44° 29’ 00’’ de longitude Est et 22° 17’ 00’’ de latitude Sud.
Manombo Sud est située à environ 70 km au Nord-Ouest de Tuléar. Ses coordonnées géographiques sont S 22° 57’ 04’’ ; E 43° 28’ 33’’.
Anakao est situé à environ 35 km au Sud de Tuléar (accessible par la mer). Ses coordonnées géographiques sont S 23° 38’ 00’’ ; E 43° 42’ 00’’.
Soalary est situé à environ 34km au Sud de Tuléar (accessible par la mer). Ses coordonnées géographiques sont S 23°35'42.67" ; E 43°42'49.14"
Figure 2-Réseaux financés par le SEDIF en Atsimo Andrefana
1.2 Description du contexte institutionnel
Concernant la politique de l’eau
La politique de l’eau et de l’assainissement a été fixée par la Déclaration de Politique Sectorielle de l’Eau, et de l’Assainissement de 1997 et par la loi 98-029 portant code de l’eau promulguée en 1998 et dont les principaux décrets d’application sont sortis en 2003. Elle énonce les principes suivants concernant la gestion de l’eau :
L’eau est une ressource vitale, il faut permettre à tous d‘y accéder notamment les plus pauvres et démunis ;
La gestion des ressources doit être réglementée et contrôlée de la part de l’État, et avec la participation de toutes les parties concernées (secteur privé, ONG(s), communes, usagers) sur la base d’une répartition claire des responsabilités ;
L’État se désengage des activités d’exploitation et se concentre sur son rôle de promoteur et responsable de la mise en place d’un contexte favorable au développement du secteur ; À ce titre, il négocie les prêts et les dons avec les bailleurs de fonds, s’occupe de la gestion des ressources en eau, passe des contrats avec des bureaux d’études privés (pour les études de portée nationale) ;
L’État assurera la satisfaction du principe fondamental du service public pour l’accès à l’eau potable, en
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mettant en place une structure de régulation ;
L’État apporte un appui technique aux Communes Maître d’ouvrages à travers ses services déconcentrés, pour l’établissement, le suivi et le contrôle des contrats passés entre les communes et les privés (bureaux d’études, entreprises, ONG et exploitants privés) ;
La libéralisation du secteur doit être mise en œuvre par l’encouragement au secteur privé à s’impliquer dans les travaux d’aménagement, d’exploitation et de gestion des installations d’alimentation d’eau et d’assainissement ;
Le paiement de l’accès à l’eau potable est appliqué pour tous les usagers, pour assurer l’exploitation durable des ressources, la pérennisation du service public de l’Eau Potable, de l’Assainissement et de l’Hygiène de façon efficace et satisfaisante ;
La tarification de l’eau doit inclure le coût réel de l’eau en tenant compte de la capacité de payer des bénéficiaires ;
L’organisation du secteur se base sur une répartition claire des rôles et responsabilités de tous les intervenants permettant une synergie efficace des actions.
Figure 3 - Jeu d'acteurs pour le service de l’eau
Concernant le rôle des communes
Selon la loi 2014-018 portant sur le rôle des collectivités locales, les Communes rurales et urbaines sont les maîtres d'ouvrage (Propriétaire des ouvrages) des systèmes d’approvisionnement en eau potable et d’assainissement collectif des eaux usées domestiques, situés sur leur territoire. Elles exercent ces attributions par l'intermédiaire du conseil municipal.
Toutefois, aussi longtemps que les Communes ne satisfont pas les critères de capacité définis par décret pour l'exercice de tout ou partie des responsabilités incombant aux maîtres d'ouvrage, celles-ci sont exercées par le Ministre chargé de l’Eau Potable jusqu’à leur habilitation. Durant cette période, le Ministre chargé de l’Eau Potable agit comme maître d'ouvrage délégué des Communes.
Concernant la gestion des petits centres, l'état recommande la délégation de service public, ceci afin de décharger les communes de toute responsabilité commerciale.
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Concernant la question tarifaire
L'Etat confirme le principe de non gratuité de l'eau pour tous les usagers. Dans l’objectif d’assurer une exploitation durable, le Gouvernement déclare qu’il faut calculer le coût de revient de l'eau en incluant non seulement une redevance représentant la valeur de l'eau comme ressource faisant partie du patrimoine national mais aussi tous les coûts d’entretien de gestion, d'investissement et de renouvellement des infrastructures et des coûts de sensibilisation de la population. La priorité dans les options technologiques pour l'exploitation de l'eau est donnée aux solutions techniques les plus simples et économiques pour chaque situation
La tarification de l'eau doit traduire le coût réel de l'eau, en tenant compte de la capacité de payer des bénéficiaires. Elle tiendra compte des besoins des consommateurs et de la qualité du service fourni. Dans ce sens, l'accès aux branchements particuliers sera encouragé notamment par des facilités au niveau des paiements des coûts de raccordement.
Il est à noter que le code de l’eau est en cours de réécriture afin de correspondre au mieux aux réalités actuelles.
2 DESCRIPTION DES ACTEURS EN PRESENCE
2.1 Opérateur de mise en œuvre
Nom : Experts-Solidaires
Adresse : Bat B1, Parc Scientifique Agropolis II, 2196, Bvd de la Lironde, 34980 Montferrier sur Lez
Pays : France
Téléphone : 06 04 18 26 94
Personne à contacter : Jean-Pierre Mahé
Statut : Directeur
Domaine de compétences : Eau, assainissement, énergie, habitat, sécurité alimentaire et environnement.
Expériences dans le domaine de la coopération dans l’eau et assainissement : L’association Experts-Solidaires appuie actuellement plusieurs projets d’aménagement d’eau potable à Madagascar (Ambahikily, Ankililoaka, Ambohimahavelona, Tanandava Station, Ambanja, Mantasoa) ainsi qu’au Togo, Maroc, Burkina.
Notre association est née du constat que l'expertise était un paramètre incontournable pour le développement des pays les moins avancés. Or, dans l'état actuel de l'aide au développement, cette expertise n'est malheureusement souvent disponible que dans le cadre de projets ou programmes de grande ampleur. Pour pallier à cela, les membres de l'association se sont engagés à mettre à disposition leurs compétences professionnelles, leur expertise, de manière bénévole au profit d’initiatives de solidarité internationale.
Nous appuyons des projets de solidarité, notamment sur les aspects suivants :
Préparation de projet et appui à la gestion de projet (essentiellement en appui à la Maitrise d’Ouvrage)
Recherche de financements complémentaires, notamment dans le cadre de la loi Oudin-Santini, 1% sur l’eau, et des lois 1% sur l’énergie ou 1% déchets)
Renforcement des capacités de la collectivité ou de l’association partenaire dans les pays en développement
A Madagascar, notre association collabore depuis 2013 avec la direction régionale de l’eau pour appuyer les communes de la région du Sud-Ouest, Atsimo Andrefana, à installer ou réhabiliter des réseaux d’eau potable ; dans la région Analamanga (réseau d’eau à Mantasoa) et dans la région DIANA (Eau potable et électrification). En Atsimo Andrefana, nous travaillons dans les locaux de la direction de la DREAH.
Sur ce projet, en plus de Jean-Pierre Mahé, directeur de projet (spécialiste eau et assainissement), seront mobilisés, un-e assistant-e technique junior, des experts en bénévolat de compétences, Jean Xueref (Hydrogéologue), Aude Lazzarini (Expert réseaux), Stéfanos Bronos, (expert en gestion de réseaux)
2.2 Maitres d’ouvrage
Les élections communales ont eu lieu en Novembre 2019. Les nouveaux maires d’Ankazoabo, de Manombo Sud et de Soalary Sud ont pris leur poste en février 2020. Le maire d’Anakao a été réélu pour un deuxième mandat.
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Commune d'Ankazoabo, maire : Mr RANDRIANARIMANANA Rivesty Aimé, Tél : +261 34 76 932 38
Commune de Manombo Sud, maire : Mr ZOLIKO Jean François Ralevason, Tél : +261 34 19 227 28
Commune d’Anakao, maire : Mr GASTON : Tél : +261 34 99 075 86
Commune de Soalary, maire : Mr NOASOAVINA Jophelin : Tél : +261 34 85 490 55
2.3 Supervision Technique
Direction Régionale de l’Eau, de l’Assainissement et de l’Hygiène d’Atsimo Andrefana (DREAH AA)
Directeur de la DREAH : Paul Julson RAZAFIMANDIMBY
Email : [email protected]
Tel : +261 34 79 772 83
2.4 Rôle des acteurs publics locaux
La commune
La loi organique 2014-018, régissant les compétences des collectivités territoriales décentralisées de Madagascar, leur attribue : la planification du développement communal et la mise en œuvre des opérations liées à la gestion de voirie, d’eau et assainissement, d'hygiène, de gestion des ordures ménagères ;
La politique de l’eau et de l’assainissement a été fixée par la Déclaration de Politique Sectorielle de l’Eau, et de l’Assainissement de 1997 et par la loi 98-029 portant code de l’eau promulguée en 1998 et dont les principaux décrets d’application sont sortis en 2003. Ainsi selon le code de l’eau la commune est le maitre d’ouvrage des infrastructures d’eau potable. Le projet prévoie donc une implication et un renforcement des capacités de la commune, comprenant :
Un programme de formation des communes à la maitrise d’ouvrage, les points abordés concernent notamment la gestion du patrimoine, la délégation du service public de l’eau, les questions de fiscalité, les passations de marché
La création d’outils de suivi des installations d’eau et assainissement
La facilitation de la mise en place d’une union entre les communes maîtres d’ouvrages des réseaux d’eau de la région
La DREAH
La DREAH en tant que représentante du Ministère de l’Eau, de l’Assainissement et de l’Hygiène au niveau régional vient en appui aux communes pour l’établissement, le suivi et le contrôle des contrats passés entre les communes et les privés (qu’ils soient bureau d’étude, entreprise ou exploitant). A ce titre, la DREAH est impliquée dans les actions de passation de marché et le suivi des réseaux.
Acteur Rôle et responsabilités
Commune Maitrise d’ouvrage, participation aux différentes étapes de conception Suivi de la délégation de gestion du réseau Apport sur les travaux : Creusement et comblement des tranchés des conduites secondaires,
clôture des ouvrages sensibles (source captage, unité de traitement, réservoir) ou en
numéraire 5% du montant total de la réhabilitation
Participation à la réalisation des termes de référence, des appels d’offre et la sélection des
entreprises et bureau d’étude
Sensibilisation, usage et hygiène de l’eau
Bénéficiaires
Participent à la définition du réseau lors des études et consultations publiques
Contribution financière pour les branchements privés
Ministère de l’Eau / Direction régionale (DREAH)
Appui, contrôle et supervision technique Participation à la réalisation des termes de référence, des appels d’offre et la sélection des entreprises et bureau d’étude Termes de référence, appel d’offres et sélection du gérant Sensibilisation, usage et hygiène de l’eau
Chef de Fokontany Responsables de la représentation des usagers
Bureau d’études Hydrogéologie, Topographie Avant-Projet Détaillé. Rédaction des appels d’offres de construction Suivi de travaux, rapports de suivi Appui à la maîtrise d’ouvrage Calcul tarifaire Formation de l’opérateur, Assistance à la mise en service
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Rapport de mise en service
Entreprise de construction Réalisation du réseau Formation au démarrage de l’exploitant
Agents STEFI Collecte et rapportage de données produisant des indicateurs de performance des réseaux de la région Appui technique et financier aux délégataires Appui aux communes dans leur rôle de Maitre d’ouvrage par le partage d’information concernant l’état des réseaux d’eau Aide à la régulation
Experts-Solidaires sur place Appui à la DREAH et à la commune Suivi des bureaux d’études Visites de supervision Appui au STEFI et à son institutionnalisation
Bureau d’Experts-Solidaires Expertise et gestion financière et opérationnelle du projet Relation avec les autorités en France et à Madagascar Rendu financier, relations avec les bailleurs de fonds
3 PERTINENCE DU PROJET
Le tableau suivant reflète les problématiques principales et la pertinence des réponses apportées dans le cadre de ce projet
Problématiques Pertinence des réponses du projet
Volet Infrastructures d’Eau
Problème de quantité et surtout de qualité de l’eau bue par les habitants dans les centres communaux
Pour garantir une eau de qualité, nous avons opté pour la réhabilitation des réseaux d’eau basée sur des forages de grande profondeur.
Dans la zone d’autres réseaux, notamment financés par l’UNICEF sont aussi basés sur des forages, avec des eaux de quantité et de qualité suffisante.
Problème de pollution lors du transport de l’eau
Pour limiter le transport de l’eau dans des seaux, facteur de pollution, nous allons subventionner les branchements privés, en fonction du niveau social des populations (basé sur leur habitat)
Problème de revenu des familles et de paiement du prix de l’eau
Les différentes analyses socioéconomiques des APS ont permis d’évaluer les possibilités financières et la volonté de payer des populations. Le tarif envisagé, aux alentours de 2500 Ar/m3 à la maison ou à la borne fontaine se situe dans les capacités et volonté de payer.
Problème de malfaçon sur certains réseaux
Afin de garantir une gestion saine des réseaux d’eau de la région, une série de remise à niveau des réseaux les plus nécessiteux sera mis en place.
Volet accompagnement
Problème de gestion des réseaux De nombreux réseaux sont tombés en panne dans la région, faute, de malfaçon lors de la construction, d’une bonne gestion et d’un bon suivi.
Le projet va appuyer le système de suivi technique et financier mis en place dans la zone en 2015. Il convient de noter que déjà 4 fermiers sont en opération dans la région d’Atsimo Andrefana, et sont suivi par le STEFI.
En ce qui concerne les réseaux ayant des difficultés dus à des malfaçons lors de la construction, il est prévu de réaliser un diagnostic de ces réseaux et de fournir aux délégataires un appui financier pour les matériaux, la main d’œuvre étant à leurs charges.
Problème de compétence des communes
Bien que la maitrise d’ouvrage soit communale, les communes peinent à suivre la gestion des systèmes mis en place. Ainsi afin de remédier à cette problématique, il est prévu d’accompagner toutes les communes par des formations. Des réunions trimestrielles auront lieu afin de faciliter le dialogue ente les différents acteurs.
Problème de compétence des délégataires
La délégation du service public est une nouvelle profession dans la région Atsimo Andrefana. Il est prévu d’organiser des séances de formations intensives afin de renforcer les compétences des délégataires.
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4 MISE EN OEUVRE
4.1 Objectifs
L'objectif principal du programme est de consolider l'accès à l’eau dans la région Atsimo Andrefana.
Les objectifs spécifiques du projet sont :
Réhabiliter et réorganiser 4 services d’eau potable (Ankazoabo, Anakao, Soalary, Manombo)
Former la population des 4 sites au bon usage de l’eau des réseaux, encourager la population à se connecter au service d’eau public d’eau potable
Améliorer la desserte en branchements privés des réseaux de la région
Encadrer le Suivi Technique et Financier des services d’eau de toute la région
Former et appuyer les délégataires de toute la région (8) et former toutes les communes en situation de délégation au suivi des contrats de DSP
4.2 Résultats attendus
Deux réseaux d’eau réhabilités à Ankazoabo et Manombo
Deux réseaux d’eau réhabilités en état de fonctionnement normal à Anakao et Soalary
48 861 personnes desservies par les réseaux réhabilités (2024)
600 branchements privés installés répartis sur les réseaux de la région Atsimo Andrefana
Les délégataires et leurs gérants sont en mesure de gérer les réseaux et investissent dans le renouvellement et l’extension
Les communes délégantes sont en mesure de suivre la gestion des réseaux d’eau, et de mettre en tension les contrats de délégation de service.
4.3 Activités principales
En appui à la Direction Régionale de l’Eau, de l’Assainissement et de l’Hygiène d’Atsimo Andrefana et des communes concernées :
Réhabiliter et mettre en service le réseau de Manombo Sud
Réhabiliter et mettre en service le réseau d’Ankazoabo
Réhabiliter et mettre en service le réseau de Soalary
Réhabiliter et mettre en service le réseau d’Anakao
Conduire des actions d’accompagnement, sensibilisation et marketing social dans les lieux cités
Faire la promotion et l’installation de 600 branchements privés sur les réseaux d’Atsimo Andrefana
Appuyer le dispositif de suivi technique et financier des réseaux de la région
Former les délégataires et les communes et mettre en tension les contrats existants
4.4 Bénéficiaires : 140 000 personnes
Le nombre de bénéficiaires directs des travaux concerne la réhabilitation des réseaux des communes de Manombo, Anakao, Soalary et Ankazoabo : 50 000 personnes (estimation 2024)
Le nombre des bénéficiaires des volets assistance et formation des communes et des délégataires et suivi technique et financier concerne 30 communes à la fin du projet soit 140 000 personnes
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Figure 4 - Population bénéficiaire depuis le début de la collaboration à l’horizon 2024
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1 Les « autres communes » désignent les 21 communes hors celles en coopération avec le SEDIF qui
bénéficient des formations à la MO et du Suivi Technique et Financier
4 000 10 112 16 801 6 144 8 306 6 320 7 451
20 640
61 500
141 274
Population bénéficiaire (2024)
14
5 LES REALISATIONS
5.1 Réhabilitation du réseau d’ANKAZOABO
Le réseau d’Ankazoabo, ville située à environ 6 heures de Tuléar (en saison sèche), a été construit entre 2010 et 2013. Il a fonctionné pendant 2 ans et s’est définitivement arrêté de fonctionner en 2016, en raison de problèmes techniques. Depuis les installations ont été abandonnées voire pillées (conduite, générateur…)
5.1.1 Contexte
5.1.1.1 Aspects socioéconomiques
Ankazoabo est un chef-lieu de district qui compte cinq fokontany desservis par le réseau à réhabiliter. On peut estimer le nombre de ménages à 818 dont 130 ménages à Atsimondala, 210 à Ankiliano-Tsaramandroso, 204 à Ankalirano-Mahafaly, 40 à Ambohitsoa, 234 Ankazoabo-Anivo. Ankazoabo comptera 20 640 habitants en 2024.
Ankazoabo est connu au niveau national par sa production d’oignon, de miel, de haricot et de l’élevage bovin. Etant ville et chef-lieu de District, l’économie d’Ankazoabo est caractérisée par l’importance de commerce des produits agricoles manufacturés. Ankazoabo est un carrefour d’échange commercial pour l’ensemble des 10 communes constituantes du District.
Ce dynamisme commercial est expliqué par l’importance de l’agriculture et de l’élevage du district. 95% de la population du district sont des agriculteurs ou des éleveurs. On y cultive du manioc, du riz, de maïs, des patates douces, des légumes secs (lentille, niébé, haricot, pois du cap …), de la canne à sucre, de l’arachide, des oignons, etc… Quant à l’élevage, les Bara (Ethnies majoritaire du district) sont réputés pour leurs attachements à l’élevage bovin.
Par ailleurs, des petits ateliers sont disponibles dans la ville à savoir les menuiseries et les garages de réparation de voiture. En matière de restauration et d’hébergement, Ankazoabo dispose 4 hôtels, ayant en tout 40 chambres et de 10 gargottes.
5.1.1.2 Situation de l’accès à l’assainissement
La ville d’Ankazoabo est confrontée à des conditions d’assainissement difficile. La moitié des ménages n’ont pas de latrines et pratique la défécation à l’air à la périphérie de la ville. Les blocs sanitaires publics ne sont pas entretenus. En matière de santé, la diarrhée fait partie des pathologies dominantes au niveau des formations sanitaires de la ville. Elle est le deuxième motif de consultation entre le paludisme et les infections respiratoires aigües.
5.1.1.3 Service public
Comme la ville est le chef-lieu du district, certains services publics sont disponibles à Ankazoabo à savoir : le service du District, la santé, la justice, la Police Nationale, la Gendarmerie nationale, une Compagnie Militaire, le Trésor, la Circonscription Scolaire, la Communication.
Ankazoabo dispose de sept (7) établissements scolaires publics et privés confondus pour un effectif total de 3360 élèves.
Concernant l’électricité, la JIRAMA assure le service qui fonctionne 20 heures par jour. Environ 650 ménages y sont branchés. Le coût de branchement (max 15 mètres du poteau) est de 700 000 Ariary (200 EUR). Quant au tarif, un abonné paie en moyenne 20 000 Ariary par mois. Le taux de recouvrement de la JIRAMA est de l’ordre de 60%.
5.1.1.4 Situation de l’accès à l’eau
Situation générale
Suite à l’arrêt de l’approvisionnement en eau potable de la ville d’Ankazoabo en 2016, la population se contente d’utiliser l’eau des 66 puits pollués et gratuits (Ambohitsoa : 08 ; Atsimon-dalana : 16 ; Ankazoabo- Anivo : 19 ; Ankalirano-Mahafaly : 5, Tsaramandroso : 16).
Ceux qui ont des moyens s’approvisionnent en eau auprès d’un forage de Tanandava située à 5 km à l’Est de la ville. Cinq revendeurs d’eau assurent le transport en charrette depuis Tanandava.
97% de l’eau consommée à Ankazoabo provient des puits contre 3% de l’eau de forage de Tanandava.
Equipements actuels
15
Le système d’alimentation en eau potable de la ville construit dans le cadre du programme PAEAR ne fonctionne plus depuis 2016. Le réseau mis en place par la coopération Japonaise dans les années 90 ne fonctionne plus depuis très longtemps.
En état de dégradation avancée, les deux réseaux d’alimentation eau potable de la ville sont composés de :
- Deux forages non exploitables équipés de pompe immergée non fonctionnelles ; - Deux groupes électrogènes (en panne) ; - Deux châteaux d’eau d’une capacité totale de 360 m3 (300 m3 et 60 m 3) ; - Un réseau de distribution d’une longueur totale de 7111 mètres (de nombreuses conduites ont été
volées) et 38 bornes fontaines.
Coût d’accès à l’eau
Le prix de l’eau au niveau des puits en ville est généralement gratuit, mais la plupart des gens s’approvisionnent en eau potable de boisson au forage de Tanandava, situé à 2 km de la ville. L’eau y coûte 200 Ariary le bidon de 20 litres sur place et 700 Ariary à son arrivée dans la ville (500 Ariary sont demandés pour le transport), soit environ 10 EUR/m3. Tous les jours, au moins 6 000 litres d’eau du forage de Tanandava sont vendus au niveau de la ville.
Consommation
En moyenne, au niveau des ménages, une personne utilise 15 litres par jour. La consommation d’eau est beaucoup plus importante au niveau des hôtels et garrottes. Elle est estimée à 4 000 litres par jour.
A défaut de disponibilité d’eau potable, la population fait bouillir l’eau avant sa consommation. Ceux qui ont des moyens utilisent l’eau du forage de Tanandava, réservée, vu son prix, pour la boisson et la cuisson.
5.1.1.5 Intérêt pour les branchements privés
D’une manière globale, les habitants d’Ankazoabo sont intéressés par les branchements à domicile. L’enquête effectuée au mois de juillet 2017 montre que 252 ménages sont favorables à ce type de service.
Fokontany Ménages intéressés
par un BP
Atsimondala 50
Ankilirano-Tsaramandroso 62
Ankalirano-Mahafaly 22
Ambohitsoa 34
Ankazoabo-Anivo 74
Total 252
5.1.1.6 Transformation de BF en BP
Actuellement, le réseau d’Ankazoabo est composé de 39 bornes fontaines (BF). Au moins 20 de ces bornes fontaines pourraient être transformées en branchements privés car elles se trouvent dans les domaines privés ou chez les administrations. La possibilité de transformer les BF au bord des routes en BP dépendra la distance entre la borne et la cour des intéressés. Les BF ne seront pas détruites pendant la phase de réhabilitation mais bouchées en attendant que le futur délégataire du service d’eau évalue les demandes en BP et BS.
Nombre de BF dans un domaine privé 16
Nombre de BF dans un domaine public 10
Nombre de BF au bord des rues 13
Total 39
16
5.1.1.7 Volonté à payer
En matière de participation des ménages, la moitié des ménages enquêtés est favorable à une participation inférieure à 50 000 Ariary. 1/5 des ménages n’ont pas donné leurs réponses et attendent de connaitre le coût de branchement avant de se prononcer.
Volonté à payer pour l’eau (Ariary /mois) %
[10000-50000[ 49%
[50000-100000[ 16%
[100000 et plus 16%
Pas de réponse 19%
TOTAL 100%
5.1.1.8 Calcul des besoins en eau
La demande globale en eau de la population à l’horizon de 2032 est estimée à 545 m3 par jour pour une desserte totale de la population. Elle tient compte de l’accès au service et de l’évolution de la population.
2032
ACCES
Population 22 700
% Branchement 60%
% Bornes Fontaines 40%
NOMBRE DE PERSONNE PAR TYPE D’APPROVISIONNEMENT
Branchement 15
Borne Fontaine 150
POPULATION DESSERVIE
Branchement 13 620
Borne Fontaine 9 080
Population Totale Desservie
22 700
Taux de desserte 100%
CONSOMMATION UNITAIRE
Branchement 30
Bornes Fontaines 15
Consommation moyenne
24
DEMANDE
Branchement 409
Bornes Fontaines 136
TOTAL 545
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La réhabilitation de ce réseau est basée sur un avant-projet Sommaire préparé par la DREAH Atsimo Andrefana avec le soutien d‘Experts-Solidaires. Lors de cet APS, différentes options ont été envisagées. Des études approfondies sur les forages existants et l’hydrogéologie de la zone ont permis de faire évoluer le design d’origine et d’arriver à la proposition suivante : Elle consiste à réhabiliter l’ancien réseau du projet PAEAR pour alimenter les quatre fokontany d’Ankazoabo. Ce réseau sera basé sur deux nouveaux forages et l’eau sera distribuée par des kiosques et compteurs privés. Le fokontany d’Ankerereake, où les forages seront réalisés sera également connecté au réseau. Deux bornes fontaines seront construites dans ce fokontany.
5.1.2 Activités de réhabilitation
5.1.2.1 Fiche technique du projet de réhabilitation d’Ankazoabo
Désignation Caractéristiques
Population 17 200 en 2017, 20 640 en 2024 22 700 en 2032
Besoin en eau A l’horizon 7 ans (dimensionnement de l’exhaure) : 170 m3/j A l’horizon 15 ans : 545 m3/j
2 Nouveaux forages 150 mètres
4 pouces Débit minimum : 15 m3/heure
Système Un château d’eau de 300 m3 à une hauteur de 3 m de hauteur à réhabiliter
Un réseau de distribution de 7,1 km à réhabiliter
6 Kiosques
2 BF (Ankerereake)
1 système d’exhaure solaire
Conduite de refoulement 2 km
Considérations Financières
Tarif estimé du m3 d’eau : 2500 Ar/ m3 (0,71 EUR/m3)
5.1.2.2 Les forages
Il y avait deux forages à Ankazoabo avant le démarrage du projet :
- Un forage réalisé par la JICA dans les années 1990.
- Un forage réalisé par le programme PAEAR en 2010.
Réalisations : Suite à l’analyse des forages, il a été décidé de faire des essais de pompage sur le forage du PAEAR. Suite à cela les débits d’exploitation estimés ont été jugés insuffisants pour approvisionner la ville sur le long terme (Au maximum 5m3/h lors de la précédente mise en service). Le forage de la JICA, rempli de boue, a été jugé inexploitable.
Un troisième forage artésien a été identifié à 5km d’Ankazoabo dans le village de Tanandava. Suite à une discussion avec le député et la commune, il avait été convenu que ce forage pourrait être utilisé pour approvisionner Ankazoabo. Après soufflage, le débit artésien diminue, il n’est pas intéressant de l’’équiper.
Il était donc nécessaire de réaliser deux nouveaux forages pour répondre aux besoins croissant de la ville. L’entreprise CRD a été sélectionnée pas appel d’offre pour réaliser une étude géophysique et deux forages.
L’étude effectuée en mai 2019 avec la supervision de Jean Xueref, Hydrogéologue. Les deux forages ont été réalisés en septembre et octobre 2019 par CRD avec le contrôle des deux hydrogéologues de la DREAH.
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Les débits d’exploitation sont bien au-dessus des espérances :
Coordonnées Profondeur équipée(m)
Débit d’exploitation (m3/h)
Forage 1 22 17’28.8’’S
44°31’57.7’’E
63 20m3/h2
Forage 2 22°17’31.6’’S
44°31’48.8’’E
91 20m3/h
Figure 5 - Caractéristiques des deux nouveaux forages à Ankazoabo
5.1.2.3 Le dispositif d’exhaure
Le système d’exhaure de l’ancien (PAEAR) un groupe électrogène Hyundai de 24 KVA, est non fonctionnel, car il a été pillé et endommagé (vol de la batterie, la dynamo, l’injecteur…). La pompe électrique immergée de 4 pouces installée dans le forage de 17 m3/h, HMT 60 n’est plus fonctionnelle.
Figure 6 - Ancien groupe électrogène du réseau Jica
Le système d’exhaure JICA actuel (ci-dessus) est aussi thermique et est composé des éléments suivants : - Un groupe électrogène Danyo Power de 12,5 KVA en panne actuellement - Une pompe électrique immergée de 4 pouces installée dans le forage de 7 m3/h, HMT 40, non
fonctionnelle. - Un boitier de commande installé dans l’abri-groupe de la JICA
Les groupes électrogènes n’étant plus en état de fonctionnement, il est proposé d’installer un système solaire sur les nouveaux forages. Sur ces forages seront installés :
- Flotteur d’arrêt au niveau du réservoir et relié au boitier de commande de la pompe. Cet équipement est essentiel pour faciliter l’exploitation de l’installation. Il permet un arrêt ou reprise automatique de la pompe en fonction du niveau d’eau dans le réservoir ;
- Sondes de protection contre le fonctionnement à sec de la pompe dans le forage.
La commune a mis à disposition un terrain à côté du forage F1 afin de permettre l’implantation des panneaux solaires. Ce terrain sera clôturé pour éviter les vols. L’appel d’offre pour la fourniture et l’installation d’un système d’exhaure a été lancé une première fois en décembre 2019. Il n’y a pas eu de soumissionnaire, et l’appel d’offre a été relancé en Mars 2020.
2 Les essais de pompage ont été limités par la capacité de la pompe disponible
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5.1.2.4 Les réservoirs
Figure 7 - Réservoir réalisé par le projet PAEAR, à réhabiliter
Afin de satisfaire les besoins en eau de la population un réservoir de 300 m3 avait été construit lors du projet PAEAR et un réservoir de 30 m3 dont la capacité avait été augmentée à 45 m3 avait été construit par la JICA. Seul le réservoir du PAEAR sera réhabilité et utilisé.
L’entreprise Toky a été recrutée par voie d’appel d’offre afin de réaliser les travaux de réhabilitation du réseau et du réservoir. Le contrat est en cours de signature à la DREAH. Les travaux prévus sont :
- Ponçage et réfection des peintures extérieures du réservoir ; - Remplacement de l’escalier intérieur en inox ; - Ponçage et réfection des ouvrages en fonte et menuiserie métallique avec des peintures antirouille ; - Ponçage et enduisage de l’intérieur de la cuve, mélangé avec de produit spécifique (sikalite…) pour
assurer son étanchéité ; - Fourniture et pose d'une trappe métallique ; - Remplacement de toutes les vannes en fonte et construction des regards en béton sécurisé ; - Remplacement du compteur de distribution ; - Installation d’un indicateur extérieur du niveau d’eau en haut du réservoir ; - Prolonger le système d’évacuation vers l’extérieur de la clôture ; - Traiter les fissures
5.1.2.5 Réseau de distribution.
Le réseau de distribution actuel est en grande partie réutilisable. Cependant certaines portions ont été déterrées, coupées, cassées ou volées. Ainsi nous obtenons un descriptif des canalisations suivant :
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Figure 8 - Carte des conduites de distribution du réseau PAEAR
Dimensions Nature Longueur (m) PN (Pression nominale)
A remplacer sur le réseau actuel
200 PVC 437 10bars
160 PVC 238 10bars
125 PVC 396 10bars 396 m en PVC
110 PVC 458 10bars
90 PVC 873 10bars 873 m en PEHD
63 PVC 1330 10bars 300 m en PEHD
50 PVC 714 10bars 714 m en PEHD
40 PVC 1941 10bars 1941 m en PEHD
32 PVC 721 10bars
Total 7 111 m
Afin de remettre le réseau complètement en état, il faut aussi :
- Sécuriser le regard en béton de la vanne principale en fonte du réseau
- Vérifier la profondeur de toutes les canalisations du réseau et creuser des tranchées plus profondes et régulières aux endroits nécessaires
- Lors de la mise en eau, vérifier le fonctionnement des vannes et détecter les fuites
- Poser une ventouse DN40
- Poser une conduite parallèle à la conduite principale entre le DN 200 et DN 160 en PVC DN 90 PN 10 afin d’assurer la connexion des branchements particuliers
- Le réseau sera étendu jusqu’au fokontany d’Ankerereake, ou se situeront les deux forages via 2 000 m de conduites PEHD DN 63.
5.1.2.6 Les kiosques et les BP
Le réseau pourra bénéficier de la subvention en branchements privés. Le branchement proposé comprend :
- Un collier de prise en charge PEHD - Manchon mixte male SR13 - Manchon réduit PEHD 25/20 - Une longueur en PEHD DN 20 PN8 - Une vanne d’arrêt avant compteur en PEHD DN 20 - Manchon mixte femelle SR14 - Un compteur DN 15/21 en fonte et coude 90° PEHD DN20
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Figure 9 - Plan façade d'un Kiosque
- Une boite de protection en béton cadenassée pour le compteur et la vanne - Une canne de puisage en PEHD DN 20 PN8 munie d’un robinet et fixé à un piquet en bois.
Lors du projet PAEAR, 35 bornes fontaines avaient été installées. Ces bornes fontaines sont souvent en mauvais état, les robinets et compteurs ayant été dérobés. De plus 27 de ces 35 bornes fontaines sont sur des terrains privés. Ainsi il est proposé de transformer ces BF en BP. Le niveau socio-économique relativement bon de la commune rurale d’Ankazoabo nous permet de limiter le nombre de kiosque à 6 et favorise en même temps les branchements à domicile. 3 Kiosques ont déjà été construits par le district d’Ankazoabo au titre de la participation de la commune au projet.
Deux bornes fontaines seront construites à Ankerereake.
Les caractéristiques d’un kiosque sont :
- Type : Epicerie - Dimension : 2,80 x 2,30 m - Nombre de robinet : 2 à 4.
Ces kiosques seront construits aux emplacements indiqués ci-après sur le plan.
Figure 10- Proposition d'emplacement des huit kiosques à construire (points bleus)
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5.3 Réhabilitation du réseau de Manombo et extension sur Manombo-Fitsihike /
Tsihake
Le réseau de Manombo a été construit entre 2012 et 2013 par l’ONG Humada. Il n’a jamais été terminé ni mis en service pour des raisons de litige entre Humada et le constructeur, Vatsy. En Avril 2018, le maire a fait une demande officielle à la DREAH pour la reprise des travaux et la mise en service du réseau.
La réhabilitation de ce réseau est basée sur un Avant-Projet Sommaire préparé par le bureau ECLA EA avec le soutien d‘Experts-Solidaires. Lors de cet APS, différentes options ont été envisagées et la première proposition, concernant les fokontany de Manombo I et Manombo II a été retenue et réalisée.
Ce réseau a été basé sur le forage existant de la JICA et l’eau est distribuée par des kiosques et compteurs privés via un système d’exhaure solaire autonome depuis Avril 2019. Il est passé en gestion sous contrat d’affermage avec l’opérateur AINA. La distribution a commencé en Avril 2019, il y a aujourd’hui 27 BP installés et environ 11m3 vendues chaque jour aux points de distribution.
L’opérateur prévoit l’extension du service via la construction d’un petit réseau pour les fokontany de Manombo-Fitsitike et Manombo-Tsihake. Une nouvelle étude à été faite en ce sens.
Figure 11 - Localisation des différents Fokontany de Manombo
5.3.1 Contexte
5.3.1.1 Aspects socioéconomiques
La commune de Manombo est située dans le Sud-Ouest de Madagascar, dans la région Atsimo Andrefana (ancienne province de Tuléar), dans le district de Toliara II, à 35 km au Nord de Tuléar, en bordure du canal du Mozambique et sur l’embouchure du fleuve Manombo.
Composée de 19 fokontany (quartiers), elle s’étend sur une longueur de 105 km pour une superficie de 500 km2 et est délimitée au Nord par la commune de Befandefa, au Sud par Belalanda, à Nord Est par Ankililoaka et à l’Ouest par le canal de Mozambique.
La zone concernée par le projet est constituée des 5 quartiers du chef-lieu communal (Manombo I, Manombo II, Ambohimandroso, Avaradrova et Karimela), situés à 47 km au Nord de Tuléar.
La commune de Manombo abrite environ 5 030 habitants en 2017 répartie entre cinq fokontany, soit 1370 habitants à Manombo I, 740 habitants à Manombo II, 1100 habitants à Avaradrova, 980 habitants à Ambohimahasoa, 840 à Karimela. D’ici 2024, Manombo devrait compter environ 6 144 habitants.
La principale activité économique des habitants de cette zone est la pêche, pratiquée de façon traditionnelle et familiale. Des collecteurs sillonnent régulièrement la zone (MUREX et COPEFRITO). Cette activité se
23
trouve cependant en déclin du fait de la pression affectant les ressources halieutiques du littoral sud-ouest.
L’agriculture est également pratiquée sur la plaine alluviale de la rivière Manombo et concerne essentiellement les cultures vivrières (mais, manioc, patate douce, pois du cap, canne à sucre…).
Peu d’habitants pratiquent l’élevage, hormis quelques Vezos, établis principalement dans le fokontany de Fitsitike, qui élèvent des porcs destinés à la vente sur la ville de Tuléar.
Pour le commerce, le chef-lieu de la commune possède un hangar marché. Le samedi est le jour du marché hebdomadaire, où les agriculteurs et les éleveurs vendent leur produit. Il est à noter également que chaque fokontany possède plusieurs épiceries, points de vente des produits de première nécessité.
5.3.1.2 Approvisionnement en électricité
La commune rurale de Manombo n’avait pas accès à l’électricité jusqu’en 2019. Avec l’appui de la GIZ, une petite centrale solaire a été installée pour le centre de la commune. Le réseau électrique est géré par la société Autarsys.
5.3.1.3 Situation de l’accès à l’eau
5.3.1.3.1 Situation générale
Les travaux de réalisation d’un système d’adduction en eau potable dans la commune de Manombo ont débuté en Mars 2013. Cependant, de nombreux problèmes, notamment entre l’ONG et le constructeur, n’ont pas permis de terminer ces travaux pénalisant grandement la population.
5.3.1.3.2 Consommation
Une enquête menée au moment de l’APS auprès d’un échantillon de 72 ménages nous donne les résultats suivants :
Usages litres /j hab. l/j/hab
Boisson, cuisine, vaisselle 1901 361 5,3
Toilette 4317 345 12,5
Lessive 1015 352 2,9
TOTAL (l/j/hab) 20,7
Chaque habitant consomme environ 21 l d’eau par jour toutes activités confondues. Cependant, ils utilisent seulement 5,3 l/j/hab pour la boisson cuisson.
5.3.1.4 Insatisfaction de la population
Suite aux enquêtes ménages menées lors de l’APS réalisée en 2010 auprès d’un échantillon de la population, 84% de la population se déclare insatisfaite de la situation actuelle. Les raisons invoquées sont présentées ci-dessous :
- Saleté de l’eau - Maladies - Fatigue du puisage - Distance à parcourir trop importante - Mauvais entretien (curage) - Dépenses importantes en seau et corde - Tarissement de certains puits en saison sèche - Danger pour les enfants (aménagement de surface inexistant ou dégradé) - Mauvaise odeur de l’eau
5.3.1.5 Capacité à payer
Lors des études d’APS, les populations ont témoigné une forte motivation à voir se réaliser une adduction d’eau potable sur leur territoire, leur permettant ainsi d’accéder facilement à une eau douce. 84% des gens interrogés se disent prêt à payer pour accéder facilement à de l‘eau potable. 61% de la population sont prêts à payer entre 20 et 30 Ar pour un seau de 15L.
24
5.3.1.6 Intérêt pour les branchements privés
L’enquête sur site qui a eu lieu dernièrement a permis aussi d’apprécier qu’environ 70% des ménages sont intéressés par des branchements privés, ce qui pourrait représenter une centaine de branchements privés.
5.3.1.7 Calcul des besoins en eau
On peut estimer la consommation de Manombo à celle de Saint Augustin. En effet ces deux communes présentent des caractéristiques similaires. Ainsi d’après les données STEFI, il a pu être estimé une consommation à l’horizon 2034 de 94 m3/j pour Manombo I et Manombo II.
unité 2019 2024 2029 2034
Population Nombre 5 326 6 144 7 088 8 178
Demande en eau par personne par jour
BP Litre 10 13 16 20
KIOSQUE Litre 5 8 11 15
Estimation de taux de desserte
BP % 15% 18% 22% 25%
KIOSQUE % 25% 30% 35% 40%
Population desservie
BP Nombre 800 1130 1540 2040
KIOSQUE Nombre 1331 1843 2481 3271
TOTAL Nombre 2131 2973 4021 5311
Estimation de la demande
BP m3 7,99 14,64 24,57 40,89
KIOSQUE m3 6,66 14,75 27,29 49,07
TOTAL m3 14,65 29,39 51,86 89,95
Estimation de perte au niveau des conduites
% 2,00% 3,00% 4,00% 5,00%
PRODUCTION (m3/jour) m3 15,00 31,00 54,00 95,00
Pour les fokontany de Fitsitike et Tsihake, la consommation est estimée à 60m3/jour à l’horizon 2034 :
Unité 2019 2024 2029 2034
Population Nombre 6 490 7 451 8 554 9 821
Demande en eau par personne par jour
BP Litre 10 11 13 15
KIOSQUE Litre 5 6 8 10
Estimation de taux de desserte
BP % 1% 2% 4% 5%
KIOSQUE % 50% 50% 50% 50%
Population desservie
BP Nombre 60 170 310 490
KIOSQUE Nombre 3245 3725 4277 4910
TOTAL Nombre 3305 3895 4587 5400
Estimation de la demande
BP m3 0,65 1,91 4,08 7,37
KIOSQUE m3 16,23 22,35 34,22 49,10
TOTAL m3 16,87 24,27 38,29 56,47
Estimation de perte au niveau des conduites
% 2,00% 3,00% 4,00% 5,00%
PRODUCTION (m3/jour) m3 18,00 25,00 40,00 60,00
25
5.3.3 Activités de réhabilitation Manombo centre
5.3.3.1 Fiche technique du projet
Manombo Centre (Fokontany I et II)
Désignation Caractéristiques
Population 5 030 en 2017 6 144 en 2024
Besoin en eau A l’horizon 10 ans (dimensionnement de l’exhaure) : 40 m3/j A l’horizon 15 ans : 60 m3/j
Forage 27 mètres 4 pouces
Débit : 8 m3/heure
Système Un réservoir enterré de 115 m3
Un réseau de distribution de 7,1 km
100 branchements privés prévus / 27 déjà réalisés
1 Kiosque
Un dispositif énergie branché à un système d’énergie solaire autonome
Considérations Financières
Coût total de la réhabilitation réseau : 19 170€
Tarif estimé m3 d’eau : 2500 Ar/ m3 (0,63 EUR/m3)
5.3.3.2 Le forage
Le forage de la JICA situé au point de coordonnées S 22° 57’ 04.6’’ ; E 43° 28’ 33.0’’ est d’une profondeur de 27m.
En 2019, le forage a été réactivé (soufflage et essais de pompage) par les équipes de la DREAH. Il peut produire un débit de 8 m3/h ce qui est suffisant pour assurer les besoins en eau de la population.
5.3.3.3 La conduite de refoulement
La conduite actuelle est en PEHD de diam. 40 PN 10 d’environ 800m de long.
En 2019, la conduite a été entièrement revue, et les fuites réparées
5.3.3.4 Le dispositif d’exhaure
Dans l’ancien système, le système d’exhaure était thermique et composé des éléments suivants : - Un groupe électrogène Denyo et de puissance 12,5 KVA non fonctionnel (vole de la batterie, la
dynamo, l’injecteur…) - Une pompe électrique immergée de 4 pouces installée dans le forage pouvant fournir un débit de 8
m3/h pour une HMT de 50m.
Afin d’assurer une rentabilité du système d’adduction en eau potable et un tarif de l’eau correspondant à la capacité à payer des ménages de Manombo, un système d’exhaure solaire a été retenu. De plus l’option de connecter le système d’exhaure à des panneaux solaires autonomes autre que ceux installés pour l’approvisionnement en électricité des ménages de la commune de Manombo a été préférée afin de ne pas être dépendant de l’approvisionnement en électricité de l’ensemble de la commune et d’assurer un service continu. Cette option permet aussi de s’affranchir des contraintes liées à la capacité de production en électricité du système solaire prévu dans le cadre de la fourniture en électricité pour les ménages. En 2019, Un système de pompage solaire Lorentz a été installé avec notamment :
- 1 pompe solaire Lorentz PU1800 C-SJ5-12 - 1 contrôleur Lorent PS2-1800 - 08 Panneau Solaire QCELLS 305W
Cette pompe permet de produire au moins 54m3/jour en période de plus faible ensoleillement.
26
5.3.3.5 Le réservoir
Afin de satisfaire les besoins en eau de la population un réservoir circulaire en béton armé de 115 m3 au point de coordonnées S 22° 57’ 0.5’’ ; E 44° 28’ 14.8’’ et à une altitude de 30m avait été construit lors du projet d’HUMADA. Le réservoir n’étant pas utilisé régulièrement depuis sa construction, son étanchéité n’était plus assurée.
Figure 12 - Réservoir de Manombo centre
En 2019, les activités suivantes ont été réalisées :
- Ponçage et réfection des peintures extérieures du réservoir, des ouvrages en fonte et menuiserie métallique ;
- Remplacement de l’escalier intérieur et pose d’un escalier extérieur ; - Ponçage et enduisage de l’intérieur de la cuve, mélangé avec de produit spécifique (sikalite…) pour
assurer son étanchéité ; - Fourniture et pose de trappe métallique au niveau de la coupole, de flotteur automatique, d’indicateur
extérieur de niveau d’eau et de compteur en sortie de réservoir - Remplacement de toutes les vannes en fonte et construire ou réhabiliter et sécuriser les regards - Prolonger le système d’évacuation au niveau du trop-plein et de la vidange vers l’extérieur de la
clôture ; - Traiter les fissures de la clôture
Cependant, le délégataire signale aujourd’hui des pertes conséquentes au niveau du réservoir. Il semble que le fond ne soit pas étanche. Il devra refaire une chape de béton avec du sikalite. Par ailleurs, des fissures apparaissent sur les parois. Il faut surveiller l’évolution.
5.3.3.6 Réseau de Distribution
La longueur totale prévue des conduites de distribution est d’environ 6 960 m. En 2019, les fuites ont été réparées et les vannes de section non fonctionnelles ont été remplacées.
Dimensions Nature Longueur (m) PN (Pression nominale)
125 PVC 1500 10bars
110 PEHD 640 10bars
90 PEHD 1345 10bars
75 PEHD 1570 10bars
63 PEHD 1240 10bars
50 PEHD 180 10bars
40 PEHD 425 10bars
32 PEHD 15 10bars
25 PEHD 45 10bars
20 PEHD 600
Total 6 960 m
27
Figure 13 –Plan du réseau AEP de Manombo centre
5.3.3.7 Kiosque et branchements sociaux ou privés
Lors du projet mené par HUMADA, 7 bornes fontaines avaient été installées à Manombo centre. Ces bornes fontaines sont souvent en mauvais état, les robinets et compteurs n’existant plus, le génie civil étant mal réalisé, les tuyaux en PVC étant cassé, enfin aucun système d’évacuation n’a été installé. Les 7 BF du centre ont été réhabilitées, un Kiosque a été construit au niveau du bazar. Les caractéristiques de ce kiosque sont de dimension : 2,80 x 2,30 m
Figure 14 - Kiosque construit place du marché à Manombo
5.3.3.8 Branchements privés
Compte tenu que les clauses du contrat de délégation sont respectées par l’opérateur AINA, il a pu demander des subventions pour 42 branchements particuliers. Le branchement proposé comprend :
- Un collier de prise en charge PEHD - Manchon mixte male SR13 - Manchon réduit PEHD 25/20 - Une longueur en PEHD DN 20 PN8 - Une vanne d’arrêt avant compteur en PEHD DN 20 - Manchon mixte femelle SR14 - Un compteur DN 15/21 en fonte et coude 90° PEHD DN20 - Une boite de protection en béton cadenassée pour le compteur et la vanne - Une canne de puisage en PEHD DN 20 PN8 munie d’un robinet et fixé à un piquet en bois.
28
5.3.3.9 Gestion du réseau de Manombo Sud
Après travaux de remise en service, le réseau de Manombo est passé en gestion sous contrat d’affermage avec l’opérateur AINA. La distribution a commencé en Avril 2019. En mars 2020, environ 23 m3 vendus chaque jour aux points de distribution.
Il n’y a pas eu de coupure de service cette année, sauf pour des nettoyages ponctuels du réservoir. La population était prévenue en amont.
Au marché, l’ancien puits insalubre n’est presque plus utilisé. Les vendeuses indiquent laver leurs légumes avec l’eau du Kiosque plutôt que l’eau du puits avec laquelle elles étaient en mauvaise santé. De fait, le réseau de Manombo Sud est l’un des mieux gérés de la région.
Figure 15 - Bilan financier de la première année d'exploitation du réseau de Manombo (en Ariary)
Chaque mois, 3% du chiffre d’affaire est versé à la commune, 5% au STEFI et 7% sur le FRE3. Entre Avril
2019 et Janvier 2020, 640 000 Ar ont été provisionnés sur le FRE. Chaque année, une somme fixe supplémentaire de 500 000 Ar est versée sur le FRE comme provision pour amortissement (Article 31 du contrat d’affermage).
5.3.4 Appui au délégataire pour l’extension du service dans les fokontany de Tsihake et Fitsitike
Originellement dans le projet initial, ces deux quartiers sont situés au sud de Manombo, de l’autre côté de la rivière Manombo. Fitsitike est sur une dune de sable à seulement une centaine de mètre de la lèse de pleine mer. Tsihake est davantage dans les terres mais en zone inondable. Les conditions d’accès à l’eau et d’hygiène dans les deux villages sont très sommaires. A Fitsihiké, l’accès à l’eau se fait dans des trous creusés dans le sol (photo ci-dessous)
3 FRE : Fond de Renouvellement et Extension
-
500 000
1 000 000
1 500 000
2 000 000
2 500 000
Avril Mai Juin Juillet Août Septembre Octobre Novembre Décembre Janvier
Charge d'exploitation Taxe communales 3%
Fonds de renouvelement et extension 7% Redevance STEFI
Chiffres d'affaires
29
Un APS a été réalisé concernant la construction d’un petit réseau indépendant pour alimenter ces deux sites (indiqué en annexe). Le délégataire du service de Manombo souhaite s’investir dans la conception de ce système.
Extension vers les fokontany de Fitsitike et Tsihake
Désignation Caractéristiques
Population 2019 : 6 490 2020 : 9 800
Besoin en eau 2020 : 18m3/jour 2029 : 40m3/jour
Forage 30m de profondeur, foreuse manuelle Site à l’abri des crues (Nord de Tsihake), niveau statique 5m
Débit estimé 12 m3/h
Système Réservoir de 30m3, semi enterré
Exhaure solaire, 40m3/jour, HMT 30m.
Conduite de refoulement PEHD DN 63 (environ 200 m) Réseau de distribution : 3 000 m 6 BF et Branchement partagés
Considérations Financières
Coût total de la réalisation : 50 000€
Tarif estimé m3 d’eau : 2500 Ar/ m3 (0,63 EUR/m3)
Dont prise en charge du délégataire (AINA)
Conception et installation (5000 EUR)
5.3.4.1 Le forage
Le site d’implantation de forage se trouve dans le Fokontany de Tsihake. Le site sélectionné est à l’abri des crues et inondations. La productivité recherchée à l'ouvrage est de l'ordre de 10 m3/h. Lors de l'exécution du forage, des tests seront effectués à chaque fin de tige pour disposer d'informations sur la productivité et la conductivité en fonction de la hauteur de pénétration, données nécessaires aux prises de décisions. A titre prévisionnel, le forage aura une profondeur d’environ trente mètres, il sera équipé de colonne de captage
comprenant des tubages pleins et des crépines.
Emplacement
S : 22° 574’38,8’’
E : 43° 28’40,4’’
Altitude : 8m
Distance au réservoir 160 m
Profondeur 30m
Diamètre tubage 125mm
Niveau statique 5m
Débit attendu d’exploitation 10m3/h
30
Figure 16 - Emplacement prévisionnel du forage
5.3.4.2 La conduite de refoulement
La conduite de refoulement sera d’environ 200 m, en PEHD DN 63. Elle sera installée en même temps que le système d’exhaure solaire.
5.3.4.3 Le dispositif d’exhaure
Le système d’exhaure sera solaire afin de diminuer les charges d’exploitation et de limiter la dépendance à l’approvisionnement en gasoil. Le délégataire fera réaliser des études et devis par plusieurs entreprises spécialisées afin de choisir le système d’exhaure solaire le plus pertinent. La production minimum attendue est de 40m3/jour.
5.3.4.4 Le réservoir
En ce qui concerne le réservoir de stockage, il doit permettre, par sa hauteur, l’alimentation par gravité des points d’eau à tout moment de la journée selon la demande et avec le débit nécessaire, que la pompe soit ou non en fonctionnement. En se référant au besoin de la population, la capacité du réservoir à construire est de 30 m3 semi-enterré. Il sera de forme cylindrique et construit en béton armé. Cette capacité de 30 m3 permet le fonctionnement au quotidien des équipements de production Il sera muni de :
Trappe de visite, Interrupteur flotteur électrique, Échelle de manœuvre, Tuyau de trop plein et de vidange Vannes d’arrêt et compteur volumétrique
Il est à souligner que l’ouvrage sera construit sur un sol en formation sableuse et sera implanté à une altitude 16 m. Il sera de type circulaire semi-enterré et sera en béton armé. A cette altitude, le réservoir dominera tous les quartiers touchés par le projet ainsi que les extensions et les écarts.
5.3.4.5 Réseau de Distribution
Le dimensionnement du réseau consiste à déterminer le diamètre de la conduite à installer pour assurer la distribution de l’eau à chaque destination (Borne fontaine, branchement particulier…). Suite à une simulation EPANET, il est prévu que le réseau de distribution soit constitué de :
- Conduite principale en Tuyau PEHD DN 75 PN 8 m de longueur 160m ;
- Conduites secondaires en PEHD PN 8 variant de DN32 à DN63 de longueur 3020m
31
Figure 17 - Plan du réseau alimentant Fitsitike et Tsihake
5.3.4.6 Points de distribution (BF et BP)
Le délégataire prévoit trois types d’accès pour ce système d’adduction :
- Des bornes fontaines publiques, au nombre de 6 réparties sur les deux fokontany.
- Des branchements partagés par les membres de plusieurs familles ou d’un voisinage, avec un
payement mensuel sur le volume consommé.
- Des branchements particuliers par lequel un ménage peut avoir de l’eau chez lui, avec une
facturation mensuelle.
5.3.4.7 Réalisation et mise en gestion
Le réseau de Fitsihike et Tsihake sera de fait intégré au réseau de Manombo Sud dont ils sont des quartiers. Le contrat d’affermage d’Aïna inclue déjà cette extension. La réalisation de ces réseaux se fera sur la base de ce contrat de gestion, avec mise à disposition du délégataire des moyens techniques pour réaliser le réseau, sur la base d’une convention entre la commune de Manombo Sud en tant que maitre d’ouvrage, le délégataire et Experts-Solidaires. Les matériaux seront mis directement à disposition du délégataire qui aura la charge de la réalisation des travaux et de la conception du système
32
5.4 Réhabilitation du réseau d’Anakao
Les réseaux de Soalary et Anakao sont des réseaux jumeaux ont été construits par le projet PAEAR entre 2010 et 2013.Ils étaient totalement à l’arrêt depuis janvier 2018. Lors d’une étude sur la gestion par affermage réalisée par une experte mandatée par Experts-Solidaires, il a été constaté que lors ces deux réseaux avaient fait l’objet de beaucoup de malfaçons.
5.4.1 Situation du réseau d’Anakao
Le réseau d’Anakao et de Soalary sont des réseaux jumeaux au sens où leurs systèmes de production d’eau se trouvent aux mêmes endroits. Pour des raisons administratives, les deux systèmes d’exhaure avaient été réalisés l’un à côté de l’autre : deux forages, deux stations de pompage, deux réservoirs identiques. Pour le réseau d’Anakao :
- Le forage est réutilisable bien que la teneur en sodium soit élevée (Conductivité de 2980 µs/cm après soufflage)
- Les conduites de refoulement étaient mal dimensionnées, et non protégées - Le château d’eau est récupérable mais les vannes étaient corrodées - Le générateur est en panne et sert de réserve de pièces détachées à celui de Soalary - La conduite principale d’Anakao présentait plusieurs fuites, invisibles dans le sable - Les réseaux de distribution étaient tous les deux détériorés, les bornes fontaines en trop grand
nombre pour une gestion efficace et en mauvais état, et il n’y a pas de branchements privés
Figure 18 – Localisation des Bornes Fontaines pour l’ancien réseau d’Anakao
5.4.1.1 Consommation à Anakao
La consommation à Anakao variait entre 236 et 394 m3/mois en 2016. Cette variation s’explique notamment par le fait de nombreuses coupures. Ainsi on peut imaginer que s’il n’y avait pas de coupure la consommation serait plus élevée. En effet, les deux hôtels raccordés aux réseaux consommeraient plus et n’utiliseraient plus les puits traditionnels. Le tableau prévoit l’évolution de la consommation à l’horizon 2035 :
ANAKAO UNITE 2019 2024 2030 2035
Population Nombre 6 997 8 306 9 583 11 055
Demande en eau par personne par
BP Litre 15 19 24 30
KIOSQUE Litre 5 8 11 15
33
jour
Estimation de taux de desserte
BP % 15% 18% 21% 25%
KIOSQUE % 25% 30% 35% 40%
Population desservie
BP Nombre 1050 1510 2050 2760
KIOSQUE Nombre 1749 2479 3312 4422
TOTAL Nombre 2799 3989 5362 7182
Estimation de la demande
BP m3 15,74 28,77 49,15 82,91
KIOSQUE m3 8,75 19,83 36,43 66,33
TOTAL m3 24,49 48,59 85,58 149,25
Estimation de perte au niveau des conduites
% 2,00% 2,97% 3,91% 5,00%
PRODUCTION (m3/jour) m3 25,00 51,00 89,00 157,00
5.4.1.2 Branchements particuliers à Anakao
Avant les travaux de réhabilitation, le réseau d’Anakao comptait trois branchements privés chez des hôteliers. Les BP étaient jugés encore trop chers par la population. De plus les ménages hésitaient à se brancher au réseau car il y avait de nombreuses coupures. Ils ne considéraient pas qu’un tel investissement vaille la peine par rapport au niveau de service reçu.
5.4.1.3 Taux de recouvrement
Le taux de recouvrement atteignait 100% lorsqu’il était en service. Ceci indiquait un réel suivi de la gestion malgré de fortes difficultés techniques.
5.4.2 Activités de réhabilitation
5.4.2.1 Fiche technique du projet de réhabilitation d’Anakao
Indicateurs Anakao
Population 6800 en 2017 8306 en 2024
Besoin estimé 89m3/jour à l’horizon 2029
Forage 14 m3/h
Réservoir Un réservoir de 200 m3
Tarif/m3 2500 Ar/ m3 (0,60 EUR/m3)
Conduite d’amenée Ligne principale de 12km en PVC DN 160, DN 125 et DN 110
Production
Amenée
(PIC)
Fourniture et installation d’un dispositif énergie solaire Lorentz 60 m3 jour Remplacement de la conduite de descente de la colline en PEHD avec
fourreau galva environ 150m Ajout de vannes de section afin de faciliter la détection des fuites (environ 10
DN 160 et 10 entre DN 90 et 40) Ajout d’un compteur à la sortie du réservoir
Remplacement des vannes de sortie et vidange
Distribution (SEDIF) Réhabilitation de 7 BF
Construction d’un Kiosque Installation de vannes de sectionnement
Détection des fuites
Installation de 50 BP
Installation Dosatron
34
5.4.2.2 Financement et réalisation des travaux
Depuis Juillet 2018, des discussions ont été menées avec le PIC (Pole Intégré de Croissance) pour cofinancer la réhabilitation des réseaux d’Anakao et Soalary qui s’avère plus importants qu’initialement prévus (notamment en raison de la mise en place d’un système solaire). Le travail se répartissait ainsi :
Partie financée par le PIC :
- Réhabilitation du forage - Installation d’un système de pompage solaire - Rénovation du réservoir - Installation d’une unité de lavage des panneaux près des locaux techniques - Remplacement de tronçons de conduites d’amenée - Etude et installation d’un système anti bélier sur les conduites d’amenée - Réparation des clôtures des locaux techniques
Les dépenses réelles faites par le PIC n’ont pas été communiquées mais sont surement supérieures au budget initial.
Partie financée par le SEDIF :
- Réhabilitation des conduites de distribution, - Compteurs d’entrée de réseau et vannes de sectionnement - Installation d’un kiosque et de 7 bornes fontaines - Installation de branchements privés (non commerciaux)
Le délégataire :
- Supervision de travaux
5.4.2.3 Les forages
Le forage était réutilisable bien que l’eau ait un goût un peu salé. Réalisations :
- Soufflage - Essais de pompage - Mesure de conductivité - Installation d’un compteur à la sortie du forage (PIC)
Figure 19 - Forage d'Anakao
5.4.2.4 Les conduites de refoulement
La conduite de refoulement ne respectait pas les prescriptions techniques et que sa pose avait fait l’objet de grandes imprudences. En effet, la conduite de refoulement était en DN 75 puis 63 alors qu’il était prévu dans les spécifications techniques un DN 110. De plus ces conduites sont posées à même le sol qui est rocailleux et ne sont pas protégées.
35
Figure 20 - Conduites de refoulement avant réhabilitation
En 2019, la conduite a été remplacée par une conduite en PEHD DN 90. Un fourreau en béton et dalle a été confectionné afin de protéger les conduites sur la remontée. (PIC)
5.4.2.5 Le dispositif d’exhaure
L’ancien système d’exhaure était thermique et le groupe électrogène non fonctionnel. Les pompes ne sont plus fonctionnelles. En 2019, Il a été installé d’un système d’exhaure solaire Lorentz (PIC) avec une pompe immergée PSK2 C SJ8-30 capacité moyenne de 62m3/jour. Le local technique était en bon état. En 2019, des retouches sur les clôtures et portails ont été faites (PIC)
5.4.2.6 Les réservoirs
Réservoir en bon état. Capacité de 200m3 suffisante selon les normes nationales. En 2019 : Réfection des clôtures et portail. Réfection des vannes de vidange et de distribution.
5.4.2.7 Réseau de Distribution
Sur la conduite à la sortie du réservoir qui descend la colline en DN 160, il y avait des problèmes de casse à répétition, peut-être dû à une fragilisation de celle-ci lors du mauvais stockage mais aussi lors de la pose sur le terrain rocailleux. En 2019, les travaux suivants ont été effectués :
- Fourreau en béton et dalles sur la descente de la colline (PIC) - Ajout de vannes de section afin de faciliter la détection des fuites (environ 10 DN 160 et 10 entre DN
90 et 40) (PIC) - Nouveau compteur à la sortie du réservoir (PIC) - Mise en place d’une procédure et ajout de vanne dans le village pour faciliter la détection de fuite
(SEDIF)
A noter que suite à la mise en gestion, il a été détecté des problèmes sur 2 km de conduites au centre du village, qui devront être remplacées en année 3
4
5.4.2.8 Mise en gestion
En Décembre 2019, un avenant d’un an a été fait à l’entreprise FENOSOA pour la gestion du réseau d’Anakao. Le contrat prendra donc fin le 16 décembre 2021. Un appel d’offre sera alors relancé.
4 Cf ANNEXE II
36
5.5 Réhabilitation du réseau de Soalary
5.5.1 Situation initiale du réseau de Soalary avant projet :
- Le forage est réutilisable bien que la teneur en sodium soit élevée (Conductivité de 2820 µs/cm après soufflage)
- Les conduites de refoulement étaient mal dimensionnées, et non protégées - Le château d’eau est récupérable mais les vannes étaient corrodées - Le générateur est fonctionnel mais mal entretenu - La conduite principale (diamètre 125 mm) avait connu un problème de montage et ne supporte pas la
mise en pression, d’où de nombreuses cassures et fuites - Le réseau de distribution était détérioré, les bornes fontaines en mauvais état, et il n’y a quasiment
pas de branchements privés et de vanne de section
Figure 21 - Localisation des bornes fontaines construites par le projet PAEAR pour le réseau de Soalary Sud
5.5.1.1 Consommation à Soalary
En 2016, à Soalary la consommation mensuelle variait entre 392 et 466 m3. Il n’y avait pas de branchements privés sur ce réseau. On estime l’évolution de la consommation à l’horizon 2035 :
SOALARY UNITE 2019 2024 2030 2035
Population Nombre 5 248 6 230 7 187 8 291
Demande en eau par personne par jour
BP Litre 10 13 16 20
KIOSQUE Litre 5 8 11 15
Estimation de taux de desserte
BP % 15% 18% 21% 25%
KIOSQUE % 25% 30% 35% 40%
Population desservie
BP Nombre 790 1140 1540 2070
KIOSQUE Nombre 1312 1859 2484 3317
TOTAL Nombre 2102 2999 4024 5387
37
Estimation de la demande
BP m3 7,87 14,76 24,58 41,46
KIOSQUE m3 6,56 14,87 27,32 49,75
TOTAL m3 14,43 29,63 51,90 91,21
Estimation de perte au niveau des conduites
% 2,00% 2,97% 3,91% 5,00%
PRODUCTION DEMANDEE (m3/jour) m3 15,00 31,00 54,00 96,00
5.5.1.2 Branchements particuliers à Anakao et Soalary
Avant le projet, les branchements privés étaient un investissement jugé trop important pour la population de Soalary. Etant donné les coupures régulières du service, la population n’a pas confiance dans la durabilité de l’approvisionnement et ne souhaitait pas investir. Nous souhaitons subventionner les compteurs pour faire décoller la demande.
5.5.1.3 Taux de recouvrement
Le taux de recouvrement que ce soit à Soalary ou Anakao atteignait 100% lorsqu’il était en service. Ceci indiquait un réel suivi de la gestion malgré de fortes difficultés techniques.
5.5.2 Activités de réhabilitation
5.5.2.1 Fiche technique du projet de réhabilitation de Soalary
Soalary
Population 6230 en 2024
Besoin estimé 54m3 à l’horizon 10 ans
Forage 19 m3/h (Essais de pompage par le DREAH AA en Aout 2018)
Réservoir Un réservoir de 200 m3
Tarif/m3 3000 Ar/ m3 (0,86 EUR/m3)
Conduite d’amenée Ligne principale de 9 km en PVC DN 160, DN 125 et DN 110 ; (Fuites dues à des emboitements artisanaux et mauvaise
qualité des tuyaux) Production et Amenée
(PIC)
Fourniture et installation d’un dispositif énergie solaire Lorentz
40m3 jour
Détection des fuites sur la conduite d’amenée
Remplacement de 2 km de conduite PVC 125 en PEHD Ajout de vannes de section pour faciliter la détection des fuites
(environ 2 DN 160 et 2 DN 110) Ajout d’un compteur à la sortie du réservoir
Remplacement des vannes de sortie et vidange
Distribution (SEDIF) Réhabilitation de 6 BF
Construction de 2 kiosques
Installation de vannes de sectionnement
Détection des fuites
Elaboration du plan masse du réseau
Extension vers l’ouest (6km). 50 BP
38
5.5.2.2 Financement et réalisation des travaux
De même qu’à Anakao, le travail a été réparti ainsi :
Partie financée par le PIC :
- Réhabilitation du forage - Installation d’un système de pompage solaire - Rénovation et jonction des réservoirs - Installation d’une unité de lavage des panneaux près des locaux techniques - Remplacement de tronçons de conduites d’amenée - Etude et installation d’un système anti bélier sur les conduites d’amenée - Réparation des clôtures des locaux techniques
Les dépenses réelles faites par le PIC n’ont pas été communiquées mais sont surement supérieures au budget initial.
Partie financée par le SEDIF :
- Réhabilitation des conduites de distribution, - Compteurs d’entrée de réseau et vannes de sectionnement - Extensions du réseau vers le Nord d’Anakao et vers l’Ouest de Soalary. - Installation de 2 kiosques et de 6 bornes fontaines - Installation de branchements privés (non commerciaux)
Partie financée par le délégataire :
- Suivi de chantier
5.5.2.3 Supervision de travaux
5.5.2.4 Le forage
Le forage est réutilisable bien que l’eau ait un goût un peu salé. Réalisations effectuées en 2019:
- Soufflage (Présence de sables) - Essais de pompage (Exploitable à 19m3/h) - Mesure de conductivité (2820 µs/cm) - Installation d’un compteur à la sortie du forage (PIC)
5.5.3 Les conduites de refoulement
Il a été remarqué que les conduites de refoulement ne respectaient pas les prescriptions techniques et que leurs poses avaient fait l’objet de grandes imprudences.
Réalisations de 2019 : Installation d’une conduite de refoulement PEHD DN90 avec un fourreau en béton et dalles entre le forage et le réservoir.
A noter que le travail de ces conduites, financées par le PIC, ayant été mal réalisé, nous envisageons le remplacement de 2 km de conduite principale en année 3
5.5.4 Le dispositif d’exhaure
Avant le projet, Le groupe électrogène était toujours fonctionnel. Il a permis de procéder aux essais de pompage. Cependant, la pompe ne fonctionne plus.
Réalisations de 2019 : Installation d’un système d’exhaure solaire Lorentz (PIC) avec pompe immergée PS2-4000 capacité moyenne de 40m3/jour. Le local technique est en bon état, seules les clôtures méritent des retouches.
5.5.5 Les réservoirs
Les deux réservoirs de 200 m3 chacun étaient en parfait état et ne présentent aucune fuite. Ainsi ils sont réutilisés en l’état, et connectés l’un a à l’autre pour augmenter la réserve globale.
39
Figure 22 - Réservoir du réseau de Soalary Sud
5.5.6 Réseau de Distribution
Sur la ligne principale de 9 km en PVC DN 160, DN 125 et DN 110 (entre les réservoirs et les villages) de nombreuses fuites étaient dus à des emboitements artisanaux et une qualité des tuyaux douteuse
Réalisations :
- 2 km de conduite PVC 125 remplacées par du PEHD DN 90. - Nouveau compteur à la sortie du réservoir - Nouvelles vannes de section, de distribution et de vidange
5.5.7 Mise en gestion
Le contrat d’affermage de l’entreprise FENOSOA a été prolongé de 1 ans, jusqu’au 16 décembre 2021. Cependant, à causes des fuites récurrentes sur les conduites d’amenée en PVC DN110, la continuité du service ne peut être assurée. Actuellement, le système n’est pas fonctionnel, tant que les conduites d’amenée n’ont pas été réparées.
40
5.6 Volet Compteurs
Le projet prévoit l’installation de 600 compteurs pour tous les systèmes suivis par le STEFI avec plusieurs objectifs :
- Améliorer l’accès de l’eau aux ménages, de niveau intermédiaire (capable de payer les factures, mais non commerçants)
- Répondre à la demande des maires des communes souhaitant améliorer la desserte - Encourager les délégataires répondant favorablement aux aspects de gestion - Favoriser l’équilibre économique des réseaux d’eau
Dans chaque site retenu, les critères seront définis ainsi pour la sélection des usagers :
- Appel aux personnes intéressées vers le délégataire - Sélection des candidats par le délégataire et la commune (foyers non commerçants, revenus
suffisants pour payer les factures) - Détermination du niveau de subvention
Les modalités de mise en œuvre sont basées sur le mode de fourniture de matériaux
- Demande d’équipements par le délégataire - Evaluation de la demande en fonction des résultats de gestions contrôlés par le STEFI - Réalisation du branchement par le délégataire - Constitution d’un dossier des personnes connectées remis à la DREAH - Vérification par la DREAH sur place
Afin de définir une procédure adéquate, les points suivants ont été considérés :
- Les opérateurs ont besoin de connaître le nombre de BP sur lesquels ils auront des subventions afin de planifier leur gestion et de commencer les démarches de marketing cohérentes.
- Les bilans STEFI et réunion maire/DREAH/délégataires sont déjà organisées selon un agenda trimestriel
- Il est important d’être équitable dans l’attribution des subventions entre les délégataires afin qu’ils aient une égalité de chance dans le développement de leurs activités et la réalisation de leurs objectifs.
Procédure : Les délégataires sont informés collectivement du nombre de Kit disponibles pour les BP et sont invités à présenter un dossier de demande de subvention, avec la liste et signatures des bénéficiaires. Tous les délégataires éligibles se voient attribuer le même nombre de compteurs en fonction des stocks disponibles dans une limite de 30 compteurs par entreprise, indépendant du nombre de site en gestion. A partir de cette commission, ils disposent de 6 mois pour venir réclamer le matériel attribué à la DREAH. Après six mois, si les compteurs n’ont pas été récupérés, ils seront réattribués. Les délégataires ayant installés tous leurs compteurs (vérification des fiches de réception et concordance avec les chiffres STEFI), sont éligibles pour obtenir une nouvelle attribution à la commission suivante.
Répartitions des coûts :
La subvention comprend un compteur d’eau, une vanne d’arrêt, un robinet de puisage, 4 embouts taraudés PVC, 4 coudes PVC, 2 SR 13, 3 colliers de 20. Le montant estimé est de 60 EUR.
DESIGNATION DU MATERIEL UNITE QTE PU MONTANT (Ar) (EUR)
Financement SEDIF
Compteur d'eau Nombre 1 Ar 120 000 Ar 120 000 30 €
Vanne d’arrêt avant compteur en SR, DIM 25 Nombre 1 Ar 12 000 Ar 12 000 3 €
Robinet de puisage Nombre 1 Ar 25 000 Ar 25 000 6 €
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Embout taraudé PVC Nombre 4 Ar 5 500 Ar 22 000 6 €
Coude PVC 90° FF Nombre 4 Ar 2 500 Ar 10 000 3 €
SR 13 DIM 25 3/4 Nombre 2 Ar 15 000 Ar 30 000 8 €
Collier de 20 Pièce 3 Ar 1 500 Ar 4 500 1 €
Autre
Ar 16 500 4 €
Total Partenaire financier Ar 240 000 60 €
Resteront à la charge de l’opérateur et/ou de l’usager :
- Une part fixe de 120 000 Ar correspondant à la main d’œuvre, la boite à compteur, le Téflon, le Girfix, la canne de puisage et le collier de prise en charge (dimension variable), et 15m de tuyaux PEHD DN 25.
- Une part variable correspondant au prix du mètre linéaire de conduite installé pouvant aller jusqu’à 200 000 Ar pour 50m pour un total estimé à 65 EUR. Opérateur et usager
Main d'œuvre FFT 1 Ar 20 000 Ar 20 000 5 €
Boite à compteur Nombre 1 Ar 20 000 Ar 20 000 5 €
Téflon Rouleau 1 Ar 2 500 Ar 2 500 1 €
Girfix Tube 0,5 Ar 15 000 Ar 7 500 2 €
Canne de puisage Nombre 1 Ar 3 000 Ar 3 000 1 €
Collier de prise en charge DN 40 Nombre 1 Ar 6 000 Ar 6 000 2 €
Tuyau PEHD DN 25 ml 50 Ar 4 000 Ar 200 000 50 €
Total opérateur et usager Ar 259 000 65 €
Critères d’éligibilité pour les délégataires : Seront éligibles à la subvention les délégataires qui présentent la preuve que : Pour la première phase de dotation :
- Ils sont à jour sur le payement des taxes et redevances (document à faire signer par la commune et par le STEFI) pour tous leurs sites
- Le rendement moyen5 de leurs sites fonctionnels est supérieur à 70%
- Le taux de recouvrement moyen de leurs sites fonctionnels est supérieur à 80% Pour les phases suivantes de dotation :
- Les compteurs attribués lors d’une dotation précédente sont tous bien installés : Fiche de réception avec photo signée par le bénéficiaire et la commune.
- Ils sont à jour sur le payement des taxes et redevances (document à faire signer par la commune et par le STEFI) pour tous leurs sites
- Le rendement moyen de leurs sites fonctionnels est supérieur à 70% - Le taux de recouvrement moyen de leurs sites fonctionnels est supérieur à 80%
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5.7 Résumé des infrastructures de l’ensemble du programme
Site Ankazoabo Manombo Fitsitike et Tsihake
Anakao Soalary TOTAL
Exploitant En cours de sélection
AINA (depuis Avril 2019)
AINA FENOSOA
(Contrat prolongé d’un an, jusqu’au 16 décembre
2021)
FENOSOA
(Contrat prolongé d’un an,
jusqu’au 16 décembre
2021)
Population 2024 20 640 6 144 6174 8 306 6 230 41 410
Besoin 2024 (m3/jr) 170 31 25 51 31 283
Réseau (km) existant 7,1 7 14 12 39,1
Création de forage 2 0 1 0 0 3
Réhabilitation de forage
2 (sans succès)
1 0 1 1 4
Réfection de réservoir 1 (300 m3) 1 x (115 m3) 0 1 x (200 m3) 1 x (200 m3)
4
Construction de réservoir
0 0 1 (30m3) 0 0 1
Réseau (km) à remplacer
5 0 0 2 2 9
Réseau (km) à rajouter 5 (refoulement et
Ankerereake)
1 3 0 0 8
BF ou KE 8 KE, 2 BF 6 BF, 1 KE 6 BF 7 BF, 1 KE 6 BF, 2 KE 18
Groupe photovoltaïque 1 1 1 1 1 4
5.8 Travaux de réhabilitation en année 3
Compte tenu des réalisations effectuées ou engagées en année 1 et 2, celles qui sont prévues dans cette proposition sont :
Le réseau des quartiers Fitsihike et Tsihake de Manombo Sud pour 50 000 EUR dont 5 000 pris en charge par le délégataire
Le remplacement de la conduite d’amenée de Soalary, PVC Diamètre 110) (si un accord est trouvé avec le PIC, cette somme sera utilisée pour d’autres extensions pour 20 000 EUR
Le remplacement de 2 km de conduites PEHD Diamètre 90, dans Anakao (problème de fuites récurrentes dans le village), pour 17 000 EUR
L’achat de 170 compteurs pour les branchements privés et de connexions de raccordement (sur un total de 600 prévus sur les 3 années)
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6 MESURES D’ACCOMPAGNEMENT ET RENFORCEMENT DES CAPACITES
Les mesures d’accompagnement incluent :
Sensibilisation à l’eau et à l’hygiène, marketing social
Appui aux communes, mise en tension des contrats
Formation et accompagnement des délégataires
Accompagnement de la DREAH vis-à-vis des communes
6.1 Sensibilisation et marketing social
Le volet ‘sensibilisation et marketing social’ est réalisé par des consultants locaux dédiés à cette tâche. Ils agissent à Ankililoaka, Ankazoabo, Manombo, Soalary et Anakao afin notamment de promouvoir l’usage de l’eau du réseau et l’installation de branchements privés dans ces communes.
Le volet marketing social sur l’eau est essentiellement basé sur une incitation à utiliser l’eau du réseau et à se brancher. Il est basé sur la formation et l’implication du gérant dans des activités de marketing du service d’eau. Il comprend :
Une analyse auprès des habitants concernant l’accès à l’eau, leur perception vis-à-vis des nouvelles installations (Enquête CAP de référence à Ankazoabo)
Une formation générale sur l’usage de l’eau, l’hygiène et l’assainissement avant le lancement des travaux du réseau.
Une campagne de promotion au moment du lancement du réseau, avec pour but d’inciter les populations à consommer de l’eau du réseau et à se brancher.
Cette campagne comprendra ; des animations spécifiques dans le fokontany décidées avec les autorités et réalisés avec les différents groupes sociaux (jeunes, femmes) ; du théâtre de rue, slam ; du porte à porte de la part du délégataire et de son gérant local
La campagne de promotion dure pendant 6 mois après l’installation du réseau de façon à garantir le temps nécessaire aux habitants pour se brancher au réseau. A Ankazoabo, la campagne de communication sur l’importance de l’accès à l’eau potable et le respect des infrastructures comme bien de la communauté a commencé en Juillet 2019 avec l’implication de la commune et d’associations locales.
L’implication du délégataire choisi pour l’exploitation du réseau est fondamentale dans ce processus, car ce dernier peut ensuite répliquer ces actions dans le cadre de l’exploitation du service. Cette campagne a été mise en place avec succès dans le cadre du réseau de Saint Augustin, avec un passage de 20 à 100 connexions en 3 mois.
En Octobre 2019, une consultante a été recrutée spécifiquement pour appuyer les gérants dans la mise en place d’activité de marketing social. Des outils ont été confectionnés et diffusé pour les aider sur cette thématique et les encourager à faire du marketing social. Elle effectue un suivi régulier des activités mises en place et des interventions sur site pour entretenir cette dynamique social et commerciale.
Activités prévues en Année 3
D’après les contrats d’affermage, deux représentants des usagers doivent être désignés dans chaque Fokontany pour faire remonter les doléances de la population à la commune et au délégataire. Cependant, cette clause n’est pas respectée et les usagers sont peu impliqués dans le suivi du service d’eau. Avec l’appui de la consultante, un nouvel indicateur de satisfaction usager sera mis en place. Il devrait permettre d’orienter d’avantage les actions des délégataires vers les usagers.
6.2 Accompagnement de la DREAH aux communes sur la mise en place de projets
Les communes sont accompagnées par la DREAH lors de toutes les étapes de conception et de mise en œuvre des systèmes d’AEP.
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Tableau 1 - Accompagnement des communes
Objectifs Activités Résultats attendus
La commune a une connaissance globale du fonctionnement de la maitrise d’ouvrage, de la gestion du patrimoine communal, de la délégation de service
-Formation aux différents sujets (MO Communale, code de l’eau, Patrimoine, Délégation, Participation)
-Accompagnement sur le terrain tout au cours des projets
90% maires connaissent les étapes de la mise en place des projets
La commune a compris le fonctionnement du réseau d’eau, de la maintenance, des enjeux de gestion, du contrat d’affermage
-Révision des APS et APD avec la commune
-Accompagnement du maire lors des processus de sélection des entreprises de travaux.
-Inventaire annuel des installations par les agents STEFI remis aux communes
-Atelier d’échanges lors des réunions trimestrielles
Tous les maires connaissent les caractéristiques techniques et les chiffres de gestion de leurs réseaux
Les maires signalent à la DREAH en cas de non-respect du contrat de la part du délégataire.
Les maires connaissent et utilisent les procédures en cas de non-respect du contrat par le délégataire (Lettre de mise en demeure, …)
La commune surveille et accompagne l’amélioration du service
- Atelier de mise en tension des contrats
-Les agents STEFI distribuent une fiche bilan chaque trimestre pour chaque commune.
-Validation annuelle des plans d’affaire des délégataires actualisés avec l’appui du consultant en gestion
- Réalisation annuelle de feuilles de route fixant les objectifs du service d’eau à l’horizon 1 an.
- Mise à l’écrit du plan de développement Eau de la commune lors des formations à la MO.
Tous les maires font respecter aux délégataires les redevances et obligations contractuelles. Toutes communes tiennent des réunions régulières avec les délégataires. Toutes les communes participent à la sensibilisation de la population.
6.2.1 Formation des communes
Lors de l’étude de l’affermage dans la région Atsimo Andrefana qui a eu lieu en Aout 2017 par Aude Lazzarini, il a été constaté que les communes avaient besoin d’un renforcement de compétence afin qu’elles puissent garantir leur rôle de maitre d’ouvrage.
En effet, du fait du contexte institutionnel de ces dernières années relativement peu favorable à la maitrise d’ouvrage communale dans le secteur eau et assainissement, les communes n’ont globalement pas été très impliquées dans les projets (la DREAH tenant le rôle de Maitre d’Ouvrage Délégué).
La Loi organique 2014-018, régissant les compétences des collectivités territoriales décentralisées de Madagascar, qui leur attribue : la planification du développement communal et la mise en œuvre des opérations liées à la gestion de voirie, d’eau et assainissement, d'hygiène, gestion des ordures ménagères.
Le nouveau projet de révision du Code de l’Eau, bien qu’il soit en stand-by, reconnait la maitrise d’ouvrage communale pour les systèmes d’approvisionnement en eau potable, sur simple déclaration de celles-ci auprès de l’Organisme Régulateur. De plus, elles sont généralement très intéressées par le fonctionnement des réseaux d’eau, et entretiennent donc des relations informelles avec les délégataires.
Ainsi, il apparait comme une nécessité d’accompagner les communes et de systématiser les échanges entre les délégataires et les communes.
Il est donc proposé de mettre en œuvre sur les trois années un programme de formation à l’attention de toutes les communes ayant ou en voie d’acquisition d’un réseau d’AEPP (Tableau 3 : Communes d’Atsimo Andrefana dont le réseau sera suivi entre 2019) Outre un renforcement de compétences, le programme permettra également une meilleure appropriation des contrats de délégation par les communes et un renforcement de celles-ci dans leur rôle de contrôle de la qualité du service rendu aux usagers.
Organisation des formations Le programme a démarré en Janvier 2019. Il concerne les communes où le service d’eau a été ou sera prochainement délégué à un opérateur privé par contrat d’affermage. Il y en a 28 identifiées sur toute la région pour l’année 2019.
Il inclut des réunions-ateliers sur Tuléar mais aussi des rencontres au cas par cas. Des outils d’aide pour le suivi de la gestion des réseaux d’eau potable dédiés aux communes sont élaborés et distribués par les
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agents STEFI. Les agents STEFI sont en contact réguliers avec les responsables Eau des communes pour communiquer sur le fonctionnement des services.
Inclus dans ce programme de formation, des réunions trimestrielles entre les délégataires, les communes, la DREAH et le STEFI afin de faciliter les échanges et de formaliser les relations entre chacun des acteurs. A ces occasions, des ateliers thématiques sont proposés en fonction des besoins identifiés. Ces rencontres ont déjà commencé : En juillet dernier, l’atelier était mené par Stefanos Bronos (Membre d’Experts-Solidaires spécialisé dans les méthodes et outils de gestion) et portait sur le rôle de chaque acteur dans la mise en place d’un service professionnel.
Les formations suivantes ont déjà été dispensées :
- Module 1 : Introduction à la maitrise d’ouvrage et suivi du service de l’eau : Il s’agissait de présenter les indicateurs suivis par les agents STEFI et de rappeler les rôles de la commune, du délégataire et de la DREAH pour assurer la continuité du service.
- Module 2 : Organisation et fonctionnement interne de la commune : Une fois les responsabilités de la commune envers le service d’eau bien défini. Le maire devra attribuer en interne les taches à ces agents. Les actions de la commune seront planifiées sous forme d’un agenda. Les éléments les plus importants liés au service d’eau (dossier technique, historique, contrats, …) ont été listés. Chaque commune doit s’assurer d’avoir ces éléments disponibles au bureau de la commune. Les délégataires ont présenté un bilan de leur gestion pour chaque site. Les agents STEFI ont appuyé les maires pour bien comprendre les indicateurs et la lecture des fiches trimestrielles.
- Module 3 : Définir une politique communale : Introduction au contenu et aux objectifs d’une politique communale. Les communes commencent la rédaction de leur politique eau. Celles-ci ont été utilisées pour les campagnes pour les élections communales en novembre. Les Délégataires ont présenté leurs objectifs pour l’amélioration des services et leurs plans d’affaires. Les maires, assistés par la DREAH et le STEFI ont pu poser des questions.
- Module 4 : Retour sur le concept de MO et les processus de passation de marché : Suite aux élections communales, des rappels ont été faits sur les responsabilités des communes et le cadre administratif vis-à-vis du service d’eau. Les agents STEFI sont intervenus pour présenter les principaux indicateurs des services aux maires. Ils ont présenté un bilan comparé de la gestion des sites.
- Feuilles de route 2020
Réunion Maires Délégataires : La DREAH a réuni chaque délégataire avec les maires des communes avec lesquelles il est sous contrat. Grâce aux données du STEFI, ils ont mis en place des feuilles de route pour l’année 2020 sur lesquelles chacune des parties s’engage sur l’atteinte de résultats (régularisation des contrats, recouvrement, promotions BP, rapportage, …). Un point sur l’historique du service et la disponibilité des documents contractuels a été fait pour chaque site individuellement.
Formations prévues ou à renouveler :
- Le cadre réglementaire du secteur eau/assainissement à Madagascar
- Maitrise d’ouvrage, patrimoine communal, passation de marché
- Le contenu des contrats de délégation et des annexes au contrat, avec un focus sur le rôle de du maitre d’ouvrage, du maitre d’ouvrage délégué et du délégataire ;
- Explication du fonctionnement de leur SAEP (avec visite terrain) ;
- La tarification de l’eau : objectifs ; et calcul du prix de l’eau : explication des plans d’affaires ;
- L’importance de l’épargne : durée de vie des équipements, prix d’achat, tasksharing / renouvellement des équipements etc.
- Le STEFI : fonctionnement et objectifs ;
Ces formations sont réalisées par la DREAH, les agents de STEFI, la volontaire d’Experts-Solidaires et les experts de l’association.
6.2.2 Mise en tension des contrats
Ce processus vise à établir par la négociation entre les délégataires et les communes, un meilleur service, et une adaptation progressive du prix. Ceci se fait par un processus de révision technique et financière des
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contrats, au cours de la vie de ce dernier.
Ceci est nécessaire car les conditions initiales de réalisation du service évoluent au fil des ans, les tarifs doivent traduire cette évolution, par exemple parce que
- Le patrimoine du service s’agrandit, se modernise, … ou se dégrade (pannes, fuites, …)
- La qualité d’eau se modifie (pollution) ou de nouvelles dispositions règlementaires imposent un traitement différent (micropolluants)
- La quantité d’eau disponible diminue (régénération des ressources, compétition des usages, …) ou de nouvelles ressources sont exploitées
- Des dispositions du contrat initial ne sont pas ou plus applicables ou justifiées (fréquence, délai, rendu, …) / de nouvelles dispositions seraient souhaitables
- Les consommations ou la facturation sont différentes des prévisions faites pour calculer le tarif d’origine
- Les non recettes (impayés, vols, …) ne sont pas celles prévues initialement, etc.
Cette mise en tension consiste à prendre des décisions de gestion en commun, entre le délégataire et le maire, dans un contexte d’objectifs opposés : la commune doit chercher à maîtriser les tarifs pour les usagers et le délégataire cherche à augmenter sa marge.
Le processus de négociation doit passer par les étapes suivantes :
- Identifier les buts divergents, les perceptions réciproques, … « la rencontre des contraires » - Quantifier les enjeux de la négociation, les points essentiels, les points secondaires, les impacts pour
les parties de la négociation ou du statuquo, … - Etablir « a balance of power », les positions dominantes des parties, leurs points faibles, leur
interdépendance, leur volonté de conclure, le niveau de tension, … - Définir la stratégie de négociation, le choix des négociateurs, les argumentaires, l’introduction d’un
tiers neutre, les jeux de rôle, la tactique, …. - Trouver la zone du « négociable », ce que l’on est prêt à accorder à l’autre, jusqu’où ? contre quoi ?
quels objectifs communs des parties ? quels accords progressifs ? …
Dans le cadre du projet, cette mise en tension se fait lors de réunions maires – délégataires trimestrielles ; un expert solidaire vendra en appui de la démarche.
Les agents STEFI appuient les communes dans leur compréhension de la gestion du service. Ils sont en contact régulier afin de répondre aux interrogations des maires sur l’évolution du service, les obligations des délégataires et les procédures liées aux contrats de gestion. Le STEFI a permis de rassembler les acteurs autour d’un vocabulaire commun, facilitant ainsi la communication. Des fiches bilan trimestriel avec les indicateurs principaux sont remises par le service STEFI et validées par les communes. Elles servent de trace écrite pour mettre en évidence l’évolution du service dans le temps. De même, le STEFI effectue un inventaire annuel des infrastructures qu’il fait valider par les trois parties (DREAH, Commune, Délégataire) et leur retransmet pour archivage.
6.3 Formation et accompagnement des délégataires
La situation des délégations est actuellement la suivante :
- A Ankazoabo, le délégataire a démissionné, il doit être remplacé courant 2020
- A Manombo, l’opérateur AINA, recruté par appel d’offre a commencé la gestion du service en avril 2019
- A Anakao, il a été décidé de prolonger le contrat du délégataire de 1 an pour lui permettre de faire ses preuves.
- A Soalary, il a été décidé de prolonger le contrat du délégataire de 1 an pour lui permettre de faire ses preuves.
- A Saint Augustin, le délégataire était défaillant et son contrat a été résilié en Octobre 2019. Un processus d’appel d’offre a été lancé par la commune, avec l’aide de la DREAH, pur recruter un nouveau délégataire de service.
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Les délégataires sont recrutés par appel d’offre restreint. Les différents délégataires identifiés par la DREAH et la commune sont invités à présenter leurs offres et sont évalués sur leur expérience, leur méthodologie de gestion et la cohérence de leur plan d’affaire. Il est cependant difficile de recruter un délégataire avec toutes les clefs déjà en main.
L’étude sur la gestion en affermage en Atsimo Andrefana, par Aude Lazzarini en Aout 2017, a permis de mettre en évidence le besoin de renforcement de compétence des délégataires de la région. Il est à noter que la délégation du service public de l’eau est une profession nouvelle dans la région qui a débuté en 2014. Partant du constat qu’il y a effectivement une émergence de nouvelles compétences des opérateurs privés dans la région, il est à l’heure actuelle primordiale de renforcer ces compétences naissantes. En effet, il a été remarqué notamment que :
- Les contrats d’affermage étaient mal maitrisés
- Les outils à dispositions des délégataires restaient encore trop limités,
- L’épargne pour le renouvellement des équipements (notamment les composants solaires) n’était pas encore effective
- Certains délégataires avaient des difficultés dans le recrutement de leurs personnels…
En Juillet 2018, une autre analyse, conduite par Stefanos Bronos a permis de définir les termes de référence d’une mission de formation et de coaching auprès des délégataires sur 2 à 3 ans.
Les objectifs spécifiques de la mission sont les suivants :
- Définir un nouveau cadre de gestion et de suivi assorti d’objectifs partagés de résultat, où chaque
partie est responsabilisée sur ses missions respectives et contribue à l’efficacité du service ;
- Renforcer la capacité des délégataires dans la planification du service à moyen terme, l’anticipation et
la tenue des échéances contractuelles, de gestion ainsi que dans la gestion financière et
opérationnelle courante et d’appui marketing et commercial ;
- Renforcer la capacité des gérants dans leur démarche de gestion locale, facturation, tenue des
comptes, reporting, et approche commerciale vis-à-vis de la clientèle.
- Former de jeunes diplômés sur la gestion des systèmes d’AEP et la DSP
- Asseoir une compréhension commune envers les concepts, les méthodologies et les outils de gestion
et de suivi, ainsi que les responsabilités de chaque partie prenante vis-à-vis de l’efficacité et de la
durabilité des services d’eau potable ;
- Appuyer la relation entre les délégataires et les agents de suivi technique et financier
Les activités prévues, en bonne intelligence avec la DREAH, le STEFI et l’Assistant technique local d’Experts-
solidaires, sont les suivantes :
- Réaliser avec chaque Délégataire sous forme d’autodiagnostic, une revue contractuelle et une revue
de gestion, sur les plans financier, commercial et technique ;
- Conduire une revue du fonctionnement de chaque centre (11 centres) sous forme de discussion /
entretien avec le gérant de chaque centre
- Accompagner chaque délégataire dans la définition d’un plan d’actions d’amélioration de la gestion et
du service avec des objectifs de performance annuels par site d’exploitation pour l’année 2019 ;
- Accompagner chaque délégataire dans l’actualisation de son plan d’affaires par site d’exploitation,
pour l’année 2019 et jusqu’au terme de son ou de ses contrat(s), en fonction des objectifs
d’amélioration et hypothèses prises ;
- Réaliser une revue des outils de gestion et rapports préparés par la DREAH en vue d’homogénéiser
la source et le format des données et fluidifier la remontée et collecte des données de gestion par le
STEFI ;
Chaque Délégataire devait associer la commune dans la définition de ses objectifs, son plan d’affaires qui en
découle ainsi que le plan d’action pour l’année 2019. Le consultant les a accompagnés dans ce processus. Le
plan d’action a été présenté conjointement par le Délégataire et la ou les communes concernées en Juin 2019
à la DREAH pour validation, qui arbitrera sur les mesures incitatives qui pourront être mises en œuvre en
fonction des objectifs de progrès prévus et de la tenue des engagements (subvention pour le développement
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des branchements privés, pour la réalisation d’extensions de réseau, etc.).
Le formateur a mobilisé l’attention des délégataires et les amener à repenser leur approche de la gestion. En
Février 2020, suite à ces travaux, les délégataires ont pu s’engager face aux maires et à la DREAH sur un
certain nombre de résultats pour l’amélioration de l’accès à l’eau sur l’année.
6.3.1 Formations techniques des délégataires
En parallèle de l’appui aux formations, une formation technique des délégataires et de leurs gérants est dispensée.
Dans les deux premières années, les délégataires ont pu bénéficier d’une formation technique sur le choix d’un système de pompage solaire et le traitement et l’analyses des données.
D’autres appuis sont prévus à travers la production de vidéo tutoriel sur :
- La réalisation de forage et pompage (étapes de réalisation d’un forage, tests de pompage et définition du débit max d’exploitation, équipement des forages, installation et positionnement des pompes)
- L’hydraulique (fonctionnement hydraulique, extension des réseaux d’eau)
- La maintenance (détection des fuites, purge des réseaux, plomberies)
Des outils de gestions et des modèles de cahier des charges ont été conçus et mis à disposition des délégataires.
Un partenariat a été mis en place avec l’Institut des Etude Supérieures de Tuléar afin d’effectuer des analyses d’eau et des études ponctuelles. Les délégataires peuvent profiter de cet accord pour faire vérifier la potabilité de l’eau distribuée sur leurs sites.
6.3.2 Synopsis général du dispositif de formation et d’accompagnement
Tableau 2: Résumé des compétences à acquérir
Acteur Compétences à acquérir
Communes Capacité de maitrise d’ouvrage : planification, préparation de projet, suivi de
réalisation, mise en gestion
Suivi contractuel de leurs services d’eau (gestion, tarification) mise en tension des
contrats, relation-négociation avec leurs fermiers
Délégataires Gestion budgétaire, planification, outils de gestion, relation avec les communes
Capacité commerciale, gestion clientèle et des abonnements
Connaissances techniques sur le solaire, l’hydraulique, la maintenance, la gestion des
données
DREAH Appui à MO (ES/UNICEF)
Formation MOC / Délégation (DREAH/ES) Contrat Affermage Formation gestion (Hasina-Lysa)
Accompagnement Projet (DREAH/ES) Communes Délégataires Formations techniques (UNICEF/ES)
Accompagnement suivi réseaux (STEFI) Accompagnement suivi réseaux (STEFI)
Sensibilisation (DREAH/ES)
Marketing social (DREAH/Consultant)
Réunions trimestrielles (DREAH)
Appui à mise en tension des contrats (ES)
Usagers
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6.4 Suivi Technique et Financier (STEFI)
L'état dans ses dispositions réglementaires a prévu la mise en place d'un organisme de régulation des services. Le principe de la régulation économique consiste à effectuer une revue régulière des conditions de services, des conditions tarifaires et économiques, des conditions techniques du système d'eau.
Dans cet esprit, dans le cadre de l’appui à la bonne gestion des réseaux d’eau potable de la Région Atsimo Andrefana, un suivi technique et financier a été mis en place en Juillet 2015, suite à la mission d’un expert de STEFI Tchadien, Djibrine Ngarmig.
Deux agents de STEFI ont été recrutés par la DREAH Atsimo Andrefana en mai 2018 en remplacement de l’ancien agent qui a décidé de devenir délégataire lui-même. Ces opérateurs de STEFI devraient être en mesure d’en suivre plus presque qu’une trentaine dans les prochaines années.
Le dispositif fonctionnel et financier du STEFI est décrit dans le schéma ci-dessous. Le financement du STEFI se fait sur la ligne de contrôle et audit prévu par les dispositions réglementaires. Les fermiers seront invités à verser la contribution de 5% des ventes sur un fonds dédié au STEFI et contrôlé par la DREAH AA, qui sera utilisé pour financer l’opérateur de STEFI ainsi que les frais occasionnés par ces missions. L’accord du ministère de l’Eau pour le prélèvement de cette taxe dans la région Atsimo Andrefana a été obtenu en Juillet 2017 positionnant ainsi le ministère en faveur de ce système.
Figure 23 : Diagramme fonctionnel du STEFI
Activités du STEFI
Le suivi technique et financier permet de suivre les performances techniques et financières du réseau et le cas échéant de proposer des améliorations aux Délégataires.
Il a aussi une fonction de comparaison entre les différents centres suivi, et d'échanges d'information pour permettre une amélioration progressive des conditions techniques et financière des réseaux suivis.
Les missions de suivi technique et financier sont réalisées par un agent de STEFI mandaté par le Maitre d’Ouvrage et le Maitre d’Ouvrage Délégué.
Ses missions portent sur :
- La vérification du service (heures de service, quantité d'eau fournie, durée du service, pression, qualité de l'eau) ;
- La vérification des obligations contractuelles des parties, au cours d'une réunion entre les autorités locales et le gérant (Délégataire) ;
- La vérification des indicateurs de performance du service et du système ; - La collecte et la consolidation des données de gestion ; - La mise en comparaison de la performance des systèmes ; - Des conseils de gestion et en technique.
Chaque gérant est tenu de fournir l’ensemble des données et documents nécessaires à la bonne exécution du suivi technique et financier comme inscrit dans leur contrat de délégation du service public de l’eau.
50
Dans les 3 années prévues pour ce projet, le STEFI va être renforcé pour couvrir l’ensemble des réseaux de la province d’Atsimo Andrefana. De manière concrète nous allons fournir :
- Un appui au STEFI dans ces démarches avec une révision des termes de référence et des procédures afin notamment d’uniformiser et d’automatiser le système de relevé des données mais aussi de préciser et redéfinir ces activités
- Un appui dans le versement des cotisations par les délégataires - Un appui afin d’approfondir l’analyse financière des réseaux de la région Atsimo Andrefana - Promouvoir et former d’autres acteurs intéressés par le STEFI dans d’autres provinces.
Les agents STEFI suivent un calendrier de suivi trimestriel. Chaque début de trimestre, ils rédigent et transmettent une fiche bilan en malgache aux communes avec comme informations :
- L’Accessibilité (Nombre BF, BP fonctionnels, coupures, horaires d’ouverture) - Le Rendement (m3 vendus, m3 produits, Prix de vente et prix de revient du m3) - Le Recouvrement (Recettes, dépenses hors amortissement, taux de recouvrement) - Les opérations techniques enregistrées - Le payement des taxes et redevance - Des Recommandations
De plus, ils remettent aux communes et délégataires chaque semestre un rapport complet avec leurs analyses sur le suivi des installations et des comparaisons entre la gestion des réseaux. L’affinement de la collecte de donnée et de l’analyse devrait permettre à terme de détecter les risques de rupture du service ou d’identifier les améliorations potentielles afin d’assurer une régulation par anticipation.
A la fin du présent projet, 30 réseaux seront suivis dans la région Atsimo Andrefana dans le cadre du STEFI.
Tableau 3 : Communes d’Atsimo Andrefana dont le réseau sera suivi entre 2019 et 2021 (en orange, les réseaux non fonctionnels début 2020)
N° Commune Année de
fonctionnement
Durée
de
contrat
Population Bailleur
Taxe, Fonds de
renouvellement
et STEFI
Observation
1 Belalanda 2016 6 ans 2030 UNICEF 2%, 3%, 5% Entreprise
TIANA
2 Manombo 2019 3 ans 5030 Experts-
Solidaires
3%, 7%, 5% Entreprise
AINA
3 Soahazo 2019 6 ans 3010 UNICEF 3%, 7%, 5% Entreprise
ECLA EA
4 Milenaka 2015 6 ans 2750 UNICEF 2%, 3%, 5% Entreprise
TIANA
5 Ankaraobato 2019 3 ans 2545 UNICEF 3%, 7%, 5% Entreprise
ECLA EA
6 Tsiafanoka 2019 6 ans 1935 UNICEF 3%, 7%, 5% Entreprise
AINA
7 Ankililoaka 2018 6 ans 22883 Experts-
Solidaires
3%, 7%, 5% Entreprise
ECLA EA
8 Antanimieva 2018 6 ans 7000 UNICEF 2%, 3%, 5% Entreprise
TIANA
9 Befandriana Sud 2014 3 ans 7148 JICA 3%, 7%, 5% Entreprise
AINA
10 Tanandava Station 2020 5294 HAMAP Entreprise
AINA
11 Ambahikily 2016 6 ans 10112 Experts-
Solidaires
2%, 3%, 5% Entreprise CAP
MAD
51
12 Tandrano 2019 6 ans 3220 UNICEF Entreprise
TIANA
13 Fanjakana 2019 6 ans 2607 UNICEF Entreprise
ECLA EA
14 Saint-Augustin 2015 4000 Experts-Solidaires
En attente de délégataire
15 Soalary * 2020 1 an 4700 PAEAR 2%, 3%, 5% Entreprise
FENOSOA
16 Anakao 2019 1 an 7328 PAEAR 2%, 3%, 5% Entreprise
FENOSOA
17 Ankilimivony 2015 6 ans 3370 PAEAR 2%, 3%, 5% Entreprise
MOMALY
FELICIA
18 Beheloke 2015 6 ans 2270 PAEAR 2%, 3%, 5% Entreprise
MOMALY
FELICIA
19 Ambohimahavelona 2019 3 ans 2875 HAMAP 3%, 7%, 5% Entreprise
AINA
20 Ehara 2016 3 ans 1800 UNICEF 3%, 7%, 5% Entreprise
AINA
21 Belamoty 2016 6 ans 3238 UNICEF 2%, 3%, 5% Entreprise
TIANA
22 Soaserana 2017 3 ans 3000 UNICEF 3%, 7%, 5% Entreprise
AINA
23 Fotadrevo 2016 6 ans 7500 UNICEF 2%, 3%, 5% Entreprise
TIANA
24 Amboropotsy 2019 6 ans 2958 UNICEF Entreprise
Millenium
25 Sakaraha 2019 6 ans 31 625 Investisseur
ECLA EA
Entreprise
ECLA EA
26 Itampolo 2014 3082 Trans Mad Géré par
Transmad
27 Ejeda * 2015 10622 PAEAR Entreprise
MOMALY
FELICIA
28 Beroroha * 2017 7751 PAEAR En attente de
délégataire
29 Mahaboboka * 4894 UNICEF En construction
30 Ankazoabo * 17212 Experts-
Solidaires
En
réhabilitation
*En orange, les réseaux qui ne sont pas en fonctionnement
Le nombre de réseaux en service augmentant, le STEFI devrait être entièrement financé par les taxes d’ici la
52
fin de 2020 comme l’indique le tableau ci-dessous. Un subventionnement dégressif pour l’année 3 est cependant nécessaire pour assurer la stabilité financière du STEFI car le recouvrement est encore insuffisant. Certains délégataires ne participent pas financièrement au financement (Momaly Felicia). Ceux si seront pénalisés sur leur accès aux conseils. Ils ne pourront pas profiter des aides sur le marketing social ni sur les branchements privés.
Tableau 3 - Bilan financier du STEFI en 2019
RECETTES 2019 Prévues 17 272 591 Ar 4 318 €
RECETTE 2019 encaissée 4 490 874 Ar 1 123 €
Taux de recouvrement 26%
DEPENSES CUMULEES (Ariary) 17 529 000 Ar 4 382 €
DEFICIT DE GESTION -13 038 126 Ar -3 260 €
Les dépenses du STEFI sont tenues au minimum nécessaires. Elles augmentent en fonction du nombre de site à suivre et des distances entre les sites. Pour 2020, les réseaux d’Ankazoabo et Tandrano entraineront des dépenses supplémentaires, les estimations sont présentées dans le tableau suivant :
Tableau 4 - Estimation des dépenses STEFI en 2020
DEPENSES (en Ariary) TYPE DES DEPENSES MONTANT en Ariary MONTANT en €
Déplacement 1 527 500 382
Fournitures 307 000 77
Communication 240 000 60
Autres dépenses 240 000 60
Rémunération fixe 3 600 000 900
TOTAL / trimestre 5 914 500 1 479
TOTAL /an 23 658 000 5916
La remise en service des réseaux de Sakaraha, d’Ankazoabo et de Fotadrevo devrait permettre d’atteindre une masse critique sur la vente d’eau qui permettra de sécuriser d’atteindre un équilibre financier, comme le montre le tableau suivant, puisque dès 2020 les comptes pourraient être équilibrés
Tableau 5 - Recettes STEFI attendues 2020 -2022
RECETTES
Année 2 020 2 021 2 022
Milenaka 28 092 28 935 29 803
Belalanda 16 042 16 524 17 019
Ambahikily 182 910 192 055 201 658
Beheloke 80 658 83 078 85 570
Ankilimivony 35 725 36 796 37 900
Fotadrevo 321 223 330 860 340 785
Saint-Augustin 35 593 36 661 37 761
Belamoty 26 144 26 929 27 737
Ehara 4 529 4 665 4 805
Ejeda - - -
Soaserana 20 000 20 600 21 218
Manombo Sud 63 871 65 787 67 760
53
6.4.1 Activités d’accompagnement prévues en Année 3
L’année 3 sera celle de la fin des activités du SEDIF dans la zone. A ce propos, nous prévoyons les activités suivantes :
- Formation des communes : les formations à la maitrise d’ouvrage seront continuées en faveur des nouvelles équipes municipales, ainsi que les réunions trimestrielles de mise en tension des contrats. Il est prévu un budget de déplacement des élus, de location de salle et de matériel
- Délégataires : le contrat de formation de Lysa sera divisé par 2 par rapport à l’année 2, avec ciblage vers les délégataires les plus compétents avec 2 missions de terrain et un support à distance.
- Sensibilisation des populations, marketing social : nous prévoyons le salaire de deux animateurs, Franckline et Pierrot à Ankazoabo, ainsi que le matériel de sensibilisation. Des enquêtes de satisfaction des usagers seront réalisées à Ankazoabo, Anakao, Soalary et Manombo Sud, par les délégataires eux-mêmes avec un petit support du projet.
- Analyses d’eau : nous prévoyons l’achat d’un équipement portatif type Del Agua pour permettre des analyses bactériologiques et chimiques in situ. Compte tenu du manque de gestion au niveau de la DRE, ce matériel sera confié soit à l’université soit à une association de Tuléar, qui pourra ensuite faire des analyses et couvrir ses couts de réactifs.
- Ceci concerne les frais de mission du partenaire correspondent aux déplacements de terrain des membres de la DRE
- Concernant le STEFI, La stratégie de sortie de la région Atsimo Andrefana en Année 3 impose l’autonomie financière et opérationnelle du STEFI, qui devrait alors lieu au plus tard, en fin Décembre 2021. La sortie se fera en réduisant le support au STEFI de 20% par trimestre sur les 5 derniers trimestres de présence.
6.5 Planning
Le chronogramme se base sur un période de 3 années. Nous sommes conscients qu’il est tendu, mais il
Amboropotsy 20 000 20 600 21 218
Mahaboboka 20 000 20 600 21 218
Milenaka 48 867 50 333 51 844
Tandrano 20 000 20 600 21 218
Berohoha 20 000 20 600 21 218
Fanjakana 20 000 20 600 21 218
Ambohimahavelona 20 000 20 600 21 218
Anakao 100 000 103 000 106 090
Soalary 30 000 30 900 31 827
Ankaraobato 20 000 20 600 21 218
Tsifianoka 20 000 20 600 21 218
Antanimieva 73 557 75 764 78 037
Befandriana 161 401 166 243 171 230
Ankililoaka 233 249 240 247 247 454
Soahazo 177 717 183 049 188 540
Tanandava Station 40 000 41 200 42 436
Itampolo 40 000 41 200 42 436
Ankazoabo 200 000 206 000 212 180
Nouveaux réseaux TOTAL par mois 2 079 581 2 145 627 2 213 837
TOTAL Annuel 24 954 975 25 747 523 26 566 042
TOTAL Annuel € 6 239 6 437 6 642
Dépenses 5 916 Excédent en EUR 313
54
existe sur la région de nombreux acteurs les acteurs ayant acquis une bonne expérience, capables de réaliser ce projet dans ces temps.
Planning prévisionnel (12 trimestres)
PROJETS Année 1 Année 2 Année 3 T1 T2 T3 T4 T5 T6 T7 T8 T9 T10 T11 T12
Réhabilitation ANKAZOABO
Etude et préparation du contrat de réhabilitation Essai de pompage forage des forages Nouveaux forages Réhabilitation des conduites et château d'eau Contrat de délégation et sélection d’un délégataire Mise en service et installation des compteurs Réhabilitation MANOMBO
Préparation contrat de réhabilitation Réalisation des travaux, installation solaire Réalisation des travaux partie sud Installation des compteurs Réhabilitation d’ANAKAO et SOALARY
Préparation contrat de réhabilitation Avenant au contrat de délégation du délégataire Travaux sur la production, réservoir, solaire, amenée Travaux sur le réseau de distribution, BF et Kiosques Réparation supplémentaire de conduites Installation des compteurs Mesures d’accompagnement
Formation des délégataires Formation des communes Formation et suivi STEFI Mise en tension des contrats
7 SUIVI- EVALUATION
7.1 Suivi
L’ensemble des activités sont mise en œuvre par des entreprises ou consultants contractés par les communes via la DREAH Atsimo Andrefana. La DREAH AA, qui dispose d’un responsable de suivi des actions mises en œuvre par ces entreprises dans les communes s’assurera par des visites de terrain du respect des livrables en accord avec le projet. Ce plan de suivi sera affiné au lancement du projet permettant de suivre les délais et leurs conséquences sur les autres actions.
Tableau 6: Tableau de suivi des réalisations
Action Livrables principaux Trimestre de livraison
Réhabilitation Ankazoabo
Etude pour la réhabilitation APD T1
Travaux Contrat de travaux
Forages Comptes rendus et log de forage T2
55
Gestion Contrat de délégation et rapports STEFI, satisfaction usagers
T2
Compteurs Liste des bénéficiaires T8
Sensibilisation Bilan enquête CAP (avant-après), témoignage vidéo des habitants
Réhabilitation Manombo
Travaux Contrat de Travaux T1
Gestion du service Contrat de gestion, rapports STEFI, satisfaction usagers
T2
Réhabilitation du forage Compte rendu de mission, rapport STEFI
T2
Installation des compteurs Liste des bénéficiaires, rapports STEFI
T8
Réseau de Fitsihike - Tsihake Document Projet T 10
Enquête de satisfaction Témoignage écrit de la commune et des Olobe
6
T11
Réhabilitation d’Anakao
Etude Anakao, et contrat de réhabilitation Contrat de réhabilitation T3
Gestion Contrat de délégation
Service Réseau fonctionnel, rapport STEFI T6
Réhabilitation de Soalary
Etude Soalary et contrat de réhabilitation Contrat de réhabilitation T5
Gestion Contrat de délégation
Service Réseau fonctionnel, rapport STEFI T6
Mesures d’accompagnement
Formation des délégataires 8 délégataires formés, avec outils de gestion et plan d’actions
T12
Formation des communes 30 communes capables de suivre un contrat
T12
Population sensibilisée Toutes les populations des 4 communes formées à l’usage de l’eau et l’hygiène
T12
Formation et suivi STEFI STEFI autonome de façon opérationnelle et financière
T12
Mise en tension des contrats Service et prix adaptés dans 6 contrats
T12
Au-delà des livrables, il s’agira ici de suivre les résultats du projet auprès de la population. Ceci se fera par une enquête contractualisée dans le dernier trimestre du projet pour vérifier les indicateurs principaux.
Tableau 7 : Mesure des principaux résultats
Résultats Indicateurs principaux
Eau : La population d’Ankazoabo, Manombo et Ankililoaka, Soalary et Anakao a un meilleur accès à l’eau potable
Accès à l’eau : chaque famille a accès à une BF, un kiosque ou un branchement
Consommation d’eau de boisson / cuisson : Au moins 7 litres d’eau du réseau en moyenne par personne et par jour
Niveau de connaissance des usagers sur les usages et risques liés à l’eau et assainissement, 70 % de réponses positives selon une nouvelle enquête CAP ‘Connaissance Attitudes Pratiques’ sur l’eau et l’hygiène.
Formation des délégataires Niveau de connaissance en gestion financière et technique : 90% de bonnes réponses au questionnaire final sur les capacités du délégataire (le questionnaire sera réalisé au cours du projet).
Formation des communes Niveau de connaissance en suivi des réseaux d’eau : 90% de bonnes réponses au questionnaire final sur les bonnes pratiques des délégants (le questionnaire sera réalisé au cours du projet).
6 Notables du village
56
7.2 Capitalisation
Une capitalisation sera effectuée lors de la dernière année du projet et fera l’objet d’un stage appuyé par tous
les experts qui ont travaillé sur la zone. Cette capitalisation comportera un rapport général sur l’ensemble des
années passées dans la région sur les aspects techniques et institutionnels. Elle sera accompagnée d’une
vidéo, avec des interviews des différents acteurs qui sont intervenus sur le projet pendant la période.
8 VISIBILITE
Le projet s’inscrit dans une logique de partenariat entre le SEDIF et les communes d’Ankazoabo et Manombo. Tous les documents porteront la mention du SEDIF, des partenaires financiers et du Ministère de l’eau Malgache. Il n’est pas d’usage que notre association indique le nom des partenaires financiers sur les infrastructures afin de ne pas atténuer le sentiment de propriété des participants locaux.
Visibilité au niveau de la DREAH
La DREAH AA communique sur ces activités via la page facebook : https://www.facebook.com/sudwest.dreah. Des photos et vidéo seront prises en amont, pendant et en aval des réalisations pour illustrer les enjeux de l’AEP.
Visibilité du projet et du SEDIF via les activités de communication d’Experts-Solidaires
Experts-Solidaires a pour objectif de valoriser le travail effectué et la participation des donateurs à travers des actions de visibilités. Sur ce projet, Experts-Solidaires mobilise une personne à temps partiel (2,3 mois par an) pour en assurer la visibilité.
Elle coordonne plusieurs activités :
- Rédaction d’articles (Coordination SUD, PsEau, Occitanie Coopération, publication locales, nationales) - Supervision d’échanges d’expérience, sur le pompage solaire, les forages, sur le site d’Experts-Solidaires - Préparation de photos et de vidéos, disponibles en ligne et à disposition pour les donateurs - Sur ce projet il prévu notamment un volet de vidéos Avant/Après destinées à montrer de matière visuelle,
les impacts du projet ressentis par la population - Diffusion d’information Projet sur le site d’Experts-Solidaires - Diffusion de témoignages d’experts et de stagiaires intervenant sur les projets - Animation et fourniture d’éléments pour les réseaux sociaux : Facebook, LinkedIn - Organisation de sensibilisations en Occitanie sur les enjeux de l’eau dans les pays pauvres,
médiathèques, commune, animations thématiques dans des salles de cinéma… (plusieurs sessions ont déjà été organisées)
57
9 MISE EN OEUVRE
9.1 Personnel Mobilisé
Les activités indiquées dans ces documents sont réalisées conjointement par Experts-Solidaires et la DREAH de Tuléar, qui comprend notamment :
DREAH de Tuléar :
- Un directeur,
- Un chef de Projet,
- Deux hydrogéologues,
- Une responsable de gestion
Experts-Solidaires mobilise les personnes suivantes :
Personnes Qualifications Missions (TDR simplifiées)
Jean-Pierre Mahé (salarié à temps partiel)
Directeur de projet, Ingénieur salarié,
Expertise et supervision technique
Supervision de gestion
Expertise institutionnelle, nationale et internationale
Relations, reporting et échanges d’expérience
Mélanie Ramnuth (salariée temps partiel)
Appui à la direction de Projet
Suivi des dossiers de financement, mobilisation des experts et volontaires, préparation des dossiers de projets
Marion Fernandes (salarié à temps partiel)
Attachée de communication, Master en Coopération Internationale, salariée
Chargée de la visibilité du projet, de la production d’information
Camille Marconnet Volontaire (à temps plein, sera remplacée en année 3)
Assistante Technique Junior, Ingénieur hydraulique, en contrat de Volontaire de Solidarité Internationale
Assistance aux maitres d’ouvrages (communes) installée à la DREAH de Tuléar
Appui sur les volets technique, institutionnel et social
Relais entre la DREAH et Experts-Solidaires
Jean Xueref (expert bénévole, indemnisé en mission)
Expert Hydrogéologue, en expertise valorisée
Suivi des études hydrogéologiques
Appui et suivi du volet de creusement forage
Stéphanos Bronos (expert bénévole, indemnisé en mission)
Expert Gestion des Réseaux, en expertise valorisée
Suivi du volet formation aux délégataires.
Aude Lazzarini (expert bénévole, indemnisé en mission)
Experte réseau Appui à la conception et à la gestion des réseaux
Bernard Maurand, bénévole
Assistant contrôleur de gestion
Appui à la vérification des comptes et des notes de frais
58
9.2 Les infrastructures (Année 3)
- La construction du réseau Manombo – Fitsihike (APS en annexe), 50 000 EUR dont 45000 seront pris en charge par le SEDIF et 5000 par le délégataire
- Le remplacement de 2 km de conduites d’amenée à Soalary 20 000 EUR, et 2 km de conduites principales de distribution à Anakao (17 500 EUR)
- La mise en place de 170 branchements privés (subventionné à moitié par le SEDIF)
- Un APS sur un projet dans une autre région, décidé au cours de l’année 3
9.3 Mesures d’accompagnement (Année 3)
- Sensibilisation des populations, marketing social (paiement des salaires des animateurs et matériaux)
- Formation des communes (frais de réunion, de déplacements)
- Formation des délégataires par Lysa
- Accompagnement de la DREAH (frais de mission sur le terrain)
- Appui dégressif au STEFI (paiement dégressif des prestations et déplacements des agents
- Enquête sur la satisfaction des usagers sur 4 sites (800 EUR pour les enquêteurs par site)
- Equipement d’analyses et consommables
9.4 Logistique et administration
Déplacements entre la France et Tuléar ainsi que les déplacements de terrain.
- Déplacement en voiture pour visite sur sites
- Taxi, moto et carburant pour petits déplacements
- Aller ou Retour en avion entre Tuléar et Tana :
- Frais additionnel de bureau et logement sur place
- Trajets internationaux : (experts, volontaires, stagiaires)
- Frais de mission des experts (hotel, nourriture, communication, petits frais)
- Visibilité et communication : Réalisation de vidéos, de documents
- Divers (assurance, petits frais, visa, etc.)
- Frais administratifs indirects : 7% du montant de subvention
En restant à votre disposition
Et avec tous nos remerciements
59
Annexe 1 : Avant-projet de Manombo Fitsihike - Tsihake
MINISTERE DE L’ENERGIE,
DE L’EAU ET DES HYDROCARBURES
SECRETARIAT GENERAL
DIRECTION GENERALE DE L’ENERGIR,
DE L’EAU ET DES HYDROCARBURES
----------------
AVANT PROJET SOMMAIRE
Alimentation en eau potable dans les Fokontany de Fitsitike et de Tsihake
Commune Rurale de Manombo
District Toliara II
Région Atsimo Andrefana
Madagascar
60
Sommaire
I INTRODUCTION ........................................................................................................................... 60
II INFORMATIONS GÉNÉRALES .................................................................................................... 61
II.1 DESCRIPTION DE LA ZONE D’ETUDE ................................................................................... 61
II.1.1 Localisation et accès ............................................................................................................. 61
II.1.2 Délimitation de la zone d’étude ............................................................................................. 61
II.2 PROFIL SOCIO-ECONOMIQUES DU SITE ............................................................................. 61
II.2.1 Démographie ......................................................................................................................... 61
II.2.2 Composition ethnique ............................................................................................................ 62
II.2.3 Activités économiques ........................................................................................................... 62
II.2.4 Niveau de revenu ................................................................................................................... 62
II.2.5 Accès a l'eau potable ............................................................................................................. 62
II.2.5.1 Niveau de consommation ...................................................................................................... 62
II.2.5.2 Amélioration souhaitée par la population .............................................................................. 62
II.2.5.3 Appui au de la population face au projet d’AEP .................................................................... 63
II.2.5.4 Volonté et capacité à payer ................................................................................................... 63
II.2.5.5 Capacité a se brancher.......................................................................................................... 63
II.2.6 Gestion sous contrat d’affermage .......................................................................................... 63
II.2.7 Accès à l'assainissement ....................................................................................................... 63
III ETUDE TECHNIQUE ET VARIANTE PROPOSEE ................................................................... 64
III.1 EVALUATION DES BESOINS EN EAU..................................................................................... 64
III.1.1 Horizon du dimensionnement ................................................................................................ 64
III.1.2 Evolution de consommations spécifiques .............................................................................. 64
III.2 VARIANTE PROPOSEE ............................................................................................................ 65
III.2.1 Réalisation d'un forage .......................................................................................................... 65
III.2.2 Système de pompage ............................................................................................................ 66
III.2.3 Réservoirs .............................................................................................................................. 66
III.2.4 Réseau d’adduction ............................................................................................................... 67
III.2.4.1 Conduite de refoulement .................................................................................................. 67
III.2.4.2 Réseau de distribution ....................................................................................................... 67
III.2.5 Équipements de puisage ....................................................................................................... 69
III.2.5.1 Borne fontaine publique ..................................................................................................... 69
III.3 COUT ESTIMATIF DES TRAVAUX ........................................................................................... 70
I INTRODUCTION
La présente étude d’Avant Projet Sommaire résulte d’une étroite collaboration entre le Ministère de l’Energie,
de l’Eau et de l’Assainissement représenté par la Direction Régionale ici dans la Région Atsimo Andrefana et
l’ONG Experts Solidaires financée par le Syndicat des Eaux de l’Ile de France, dont la première phase
consiste à la réhabilitation de système d’AEP de la Commune de Manombo. Celle-ci s’est déjà achevée au
61
mois de Janvier dernier. Cet APS porte donc sur la deuxième phase qui concerne cette fois-ci la construction
d’un système d’AEP dans les Fokontany de Tsitehake et Fitsitike.
Pour la Maîtrise d’œuvre de ce sous-projet, la DREEA AA a notifié le Bureau d’études ECLA EA pour la
réalisation des études d’Avant Projet Sommaire.
Des descentes sur terrain ont été effectuées, les villageois ont participé et collaboré activement pendant la
collecte des informations et des données et à chaque étape de la réalisation des activités qui est abouti à
choisir la variante à retenir pour le projet.
II INFORMATIONS GÉNÉRALES
II.1 DESCRIPTION DE LA ZONE D’ETUDE
II.1.1 LOCALISATION ET ACCES
Sur le plan d’administratif, la Commune Rurale de Manombo appartient au district de Toliara II, dans la région
Atsimo Andrefana. Elle se trouve à 40 km au Nord Ouest de la ville de Toliara suivant la RN 9, puis une
bifurcation à droite en piste carrossable de 12Km qui mène jusqu’à Manombo.
Les Fokontany de Fitsitike et Tsitehake appartiennent à la commune de Manombo. Tsitehake se trouve à
l’entrée sud de la commune et Fitsitike au bord de la mer.
La zone d’étude est localisée géographiquement par les coordonnées suivantes :
Tableau 8 : coordonné des Fokontany
Fokontany E S
FISITIKE 43°28’3,19’’ 22°58’20,5’’
TSITEAKE 43°28’40,8’’ 22°57’47,4’’
L’accès à Manombo est très difficile pendant la saison pluvieuse, notamment du mois de Janvier jusqu’au
mois de Mars ; seules les voitures 4x4 peuvent y passer.
II.1.2 DELIMITATION DE LA ZONE D’ETUDE La zone d’étude est délimitée comme suit :
à l’Est par la commune Milenake à l’Ouest par le canal de Mozambique au Nord par la ville de la Commune Manombo ; au Sud par le fokontany d’Amboromailake
II.2 PROFIL SOCIO-ECONOMIQUES DU SITE
II.2.1 DEMOGRAPHIE Selon les résultats des enquêtes sur terrain, 6490 habitants ont été recensées en 2018 dans les Fokontany de Fitsitike et Tsitehake qui sont les localités concernées par le présent projet .Ils sont répartis comme suit :
Tableau 9 : Population
62
Fokontany 2019 2034
Fitsitike 3610 5464
Tsitehake 2880 4357
Total 6490 9821
II.2.2 COMPOSITION ETHNIQUE
La plupart des ethnies existantes sont l’ethnie Vezo et l’ethnie Masikoro
II.2.3 ACTIVITES ECONOMIQUES
La majorité de la population (90%) est enregistrée dans le secteur primaire et pratique la pêche comme
activité principale, l’agriculture et l’élevage comme activités secondaires.
II.2.4 NIVEAU DE REVENU
Le niveau de revenu des ménages enquêtés est relativement bas. Il est observé que la totalité des ménages
(40%) a un revenu mensuel compris dans une fourchette de 100 000 à 300 000 Ar. Le reste (60%) se trouve
au-dessous de 100 000Ariary.
II.2.5 ACCES A L'EAU POTABLE
Il apparait que la population s’approvisionne généralement auprès de puits traditionnels et eaux de surface.
A Tsitehake, 60% des ménages disposent d’un puits traditionnel d’une profondeur moyenne de 4 mètre avec
un goût d’eau douce et clair mais devenu turbide lors de la saison des pluies ; tandis qu’à Fitsitike, l’eau des
puits est salée, et ne peut pas être consommée. Les usagers sont obligés de chercher de l’eau à Tsitehake, à
une distance d’un kilomètre environ.
II.2.5.1 NIVEAU DE CONSOMMATION
La consommation moyenne journalière pour une personne reste en dessous des normes généralement
reconnues qui correspond à une dotation en eau de 30 litres par jour par personne, puisque 83% des
ménages affirment consommer moins de 10 litres par personne et par jour.
Le volume d'eau collecté par jour pour un ménage à Fitsitike est estimé entre 60 à 100 litres par jour par
ménage. Quant à Tsitehake, ceci est estimé au-dessus de 100 litres par jour par ménage.
II.2.5.2 AMELIORATION SOUHAITEE PAR LA POPULATION
D'une manière générale, les améliorations souhaitées par la population se rapportent aux points suivants:
Avoir accès à une meilleure qualité d’eau
Avoir un point d’eau plus proche
Avoir accès a une quantité d’eau suffisante dont le prix correspond au pouvoir d’achat des ménages
63
II.2.5.3 APPUI AU DE LA POPULATION FACE AU PROJET D’AEP
Le focus groupe organisé a permis de confirmer l'adhésion de la population à contribuer à la construction du
système d’AEP, soit par :
L’adhésion au principe de non gratuite de l'eau
Et l'élaboration des actes de donation pour les terrains sur lesquels seront implantés les ouvrages
Ces engagements seront consigné et formalisé dans des actes écrits et signés par tous les
concernés.
II.2.5.4 VOLONTE ET CAPACITE A PAYER
Les ménages enquêtés ont optés pour le système de paiement volumétrique avec des fourchettes de prix
relativement variées.
Tableau 10: Volonté à payer
Fokontany Prix de bidon 20 litres
Fitsihike 50 Ar à 100 Ariary
Tsitehake 20 Ar à 50 Ariary
A Fitsitike, les habitants ont l’habitude de payer le transport de l’eau.
II.2.5.5 CAPACITE A SE BRANCHER
Par ordre de priorité, les usagers préfèrent en premier lieu les points d’eau publics (kiosques ou BF), vient en
deuxième lieu le branchement social et en dernier lieu le branchement privé.
Dans le Fokontany de, sur 15 ménages enquêtés, 10 sont intéressés par les points d’eau publics, 4 par le
branchement social, et 1 uniquement par le branchement privé. Cela s’explique par le niveau de revenu très
bas de la population d’un côté, et l’inexistence de clôture de l’autre côté, la sécurisation de leur point d’eau est
alors en jeu.
Quant à Tsitehake, les usagers sont prêts à se brancher. Sur 15 ménages enquêtés, 4 sont intéressés par le
branchement privé, afin de résoudre leur problème de turbidité de l’eau des puits lors de la saison de pluie.
Pour les deux Fokontany, la participation envisagée pour le BP et le BS est de 50 000 à 100 000 Ariary.
II.2.6 GESTION SOUS CONTRAT D’AFFERMAGE
La gestion du réseau du chef lieu de la commune rurale de Manombo va être confiée en Mars 2019 à une entreprise locale du nom de Aïna.
La délégation du service de l’eau se fait dans le cadre d’un contrat d’affermage. La gestion de ce nouveau réseau sera confiée également à l’entreprise titulaire si elle l’accepte. Elle devrait revoir son plan d’affaire en conséquence.
Le tarif de l’eau à un branchement particulier sera de 2500 Ar/m3 TTC pour les ménages et de 2000 Ar/m2 TTC pour les administrations, CSB et écoles. Aux bornes fontaines, le tarif sera de 2200 Ar.
II.2.7 ACCES A L'ASSAINISSEMENT
La majorité des ménages enquêtés pratique la défécation a l'air libre. Selon la population, la zone DAL se
trouve généralement entre 10 à 30 m des zones d'habitation. De plus, la plupart des ménages ont subi une
64
destruction de leur latrine après le passage d'un cyclone, ce qui explique le phénomène de retour à l'habitude
d'ou la défécation a l'air libre.
III ETUDE TECHNIQUE ET VARIANTE PROPOSEE
III.1 EVALUATION DES BESOINS EN EAU
III.1.1 HORIZON DU DIMENSIONNEMENT
L’horizon de dimensionnement du projet est fixé à 2034, conformément aux termes de références (TDR) qui confèrent au système une capacité de satisfaire les demandes des populations pour une période de 15 ans après sa mise en exploitation.
III.1.2 EVOLUTION DE CONSOMMATIONS SPECIFIQUES
Selon les calculs effectués dans la phase d’APS, le besoin en eau de la population à l’horizon 2034 est estimé à 114m3/j, et 120 m3/j en tenant compte des autres consommateurs. L’estimation a été effectuée sur la base d’une projection sur 15 ans définie dans le cadre du projet. La population projetée en 2034 est de 9 821 habitants dans les deux quartiers touchés par le projet. Pour l’estimation des besoins globaux journaliers du projet AEP de deux fokontany, une consommation
spécifique de :
15 litres par jour par habitants pour les kiosques
20 litres par jour par habitant, pour les branchements privés
Tableau 11: Estimation de besoin journalier
UNITE 2019 2024 2029 2034
Population Nombre 6490 7 451 8 554 9 821
Demande en eau par personne par jour BP Litre
10 13 16 20
KIOSQUE Litre 7 9 12 15
Estimation de taux de desserte BP % 5% 12% 18% 25%
KIOSQUE % 25% 30% 35% 40%
Population desservie
BP Nombre 320 870 1570 2460
KIOSQUE Nombre 1623 2235 2994 3928
TOTAL Nombre 1943 3105 4564 6388
Estimation de la demande
BP m3 3,25 11,30 25,09 49,11
KIOSQUE m3 11,36 20,12 35,93 58,93
TOTAL m3 14,60 31,42 61,02 108,03
65
Estimation de perte au niveau des conduites % 2,00% 3,00% 4,00% 5,00%
PRODUCTION DEMANDEE m3 15,00 33,00 64,00 114,00
III.2 VARIANTE PROPOSEE
La présente section décrit dans l’ensemble les éléments du système d’adduction d’eau potable pour le
scénario suivant :
la réalisation d'un forage
l'installation d’un système de pompage solaire
l'unité de chloration ;
la construction d’un réservoir de 30 m3;semi-enterré
l'installation d'une conduite de refoulement et de réseaux d’adduction ;
la construction de 6 bornes fontaines modernes (avec toiture et sécurisation) ;
III.2.1 REALISATION D'UN FORAGE Le site d’implantation de forage se trouve dans le Fokontany de Tsitehake. Le site sélectionné est à l’abri des
crues et inondations. Le tableau suivant représente les caractéristiques du forage :
La productivité recherchée à l'ouvrage est de l'ordre de 12 m3/h.
Lors de l'exécution du forage, des tests seront effectués à chaque fin de tige pour disposer d'informations sur
la productivité et la conductivité en fonction de la hauteur de pénétration du réservoir, données nécessaires
aux prises de décisions. Selon le résultat de l’étude sur terrain, il s’agit d’un captage souterrain par forage. A
titre prévisionnel, le forage aura une profondeur de trente mètres, il sera équipé de colonne de captage
comprenant des tubages pleins et des crépines.
Tableau 12: Caractéristique du nouveau forage
Emplacement
S : 22° 574’38,8’’
E : 43° 28’40,4’’
Altitude : 8m
Distance par rapport au réservoir 160m
Profondeur 30m
Diamètre tubage 125mm
Niveau statique 5m
Débit du forage 12m3/heure min
Débit exploité 10m3/h
66
III.2.2 SYSTEME DE POMPAGE
Le système de pompage est composé d’une pompe submersible alimentée par des panneaux solaires.
L’alimentation s’effectuera au fil du soleil. Le tableau suivant montre les caractéristiques de ce système de
pompage.
Tableau 13: caractéristique du système de pompage
Caractéristique
Type Photovoltaïque
Source d’énergie Panneau solaire
Marque Lorentz ou autre
Diamètre du corps de pompe 4’’maximum
Débit moyenne 30 m3/jour
HMT 30m
III.2.3 RESERVOIRS
En ce qui concerne le réservoir de stockage, il doit permettre, par sa hauteur, l’alimentation par gravité des
points d’eau à tout moment de la journée selon la demande et avec le débit nécessaire, que la pompe soit ou
non en fonctionnement .
En se référant au besoin de la population, la capacité du réservoir à construire est de 30 m3 semi-enterré. Il
sera de forme cylindrique et construit en béton armé .Cette capacité de 30 m3 permet le fonctionnement au
quotidien des équipements de production mais ne représente que ≈ 26% de la consommation journalière de
2034, ratio très nettement inférieur aux normes nationales.
67
Il sera muni de :
trappe de visite,
Interrupteur flotteur électrique,
Échelle de manœuvre,
Tuyau de trop plein et de vidange
Vannes d’arrêt et compteur volumétrique
Il est à souligner que l’ouvrage sera construit sur un sol en formation sableuse et sera implanté à une altitude
16 m
Une simulation de la situation par rapport à des agglomérations (déjà pourvues d’un système AEP et
disposant des données statistiques réelles sur l’exploitation) ayant des situations quasiment similaires du
point de vue climatique, social, économique et culturel, ont permis d’analyser les modulations "production –
distribution" pour en déduire les principales caractéristiques de l’exploitation, en particulier le volume du
réservoir de stockage. Ainsi, pour un pompage de 8 h, la capacité sera de 30 m3.
Il sera de type circulaire semi-enterré et sera en béton armé. A cette altitude, le réservoir dominera tous les
quartiers touchés par le projet ainsi que les extensions et les écarts.
III.2.4 RESEAU D’ADDUCTION
III.2.4.1 CONDUITE DE REFOULEMENT
La conduite de refoulement entre le forage et le réservoir sera en PEHD DN 63 PN 10 pour un linéaire de 160m Quant aux conduites de distribution, elles sont dimensionnées pour tenir compte des variations de débit au
cours de la journée. De plus, elles doivent assurer le passage des débits de pointe quant tous les bouts des
réseaux sont tous ouverts.
III.2.4.2 RESEAU DE DISTRIBUTION Le dimensionnement du réseau consiste à déterminer le diamètre de la conduite à installer pour assurer la
distribution de l’eau à chaque destination (Borne fontaine, branchement particulier…)
Plusieurs méthodes peuvent être envisagées. Cependant, la méthode retenue dans notre étude est basée sur
l’utilisation de l’Epanet (c.f détail en annexe).
. Ce réseau de distribution est constitué de :
conduite principale : en Tuyau PEHD DN 75 PN 8 :m de longueur 160m ;
Conduites secondaires
Conduite de distribution en PEHD PN 8 variant de DN32 à DN63 de longueur 3020m
69
III.2.5 ÉQUIPEMENTS DE PUISAGE
Trois modes d’accès à l’eau sont prévus pour ce système d’adduction, d’après les enquêtes et analyses
socio-économiques réalisées par l’équipe de bureau d’étude ECLA EA concernant le type de branchement.
Il s’agit de :
Borne fontaine destinée pour le publique
Branchement partagé, c’est un branchement qu’environ 5 à 10 familles se partagent. Le paiement de
l’eau se fait avec une facture mensuelle basée sur le volume d’eau consommé;
Branchement particulier par lequel un ménage peut avoir de l’eau chez lui en payant la facture d’eau.
III.2.5.1 BORNE FONTAINE PUBLIQUE
Le nombre de bornes fontaines est justifié suivant le nombre de population de chaque Fokontany et elles
seront placées selon le souhait et le besoin des bénéficiaires.
L’ouvrage de borne fontaine est détaillée de la manière suivante:
une plate-forme de puisage munie d’un système d’évacuation des eaux perdues ;
un muret en béton arme de hauteur 0,90 m et de largeur variable de 30 à 60 cm sur lequel : Deux
(02) robinets de puisage 20/27 en laiton est fixe. La tuyauterie en acier galvanise 20/27 coulée
sous le muret devra impérativement être protégée ;
un bassin non équipe de couvercle de dimension 30x30cm a pour rôle de réceptacle ;
Une vanne ¼ de tour précède d’un compteur d’eau calibre 20 seront places dans un regard en
béton avec couvercle de dimension 40x40x60cm, assure la fermeture du système ;
un regard accolé à la dalle de dimensions variables abritera la vanne d'arrêt et le compteur ;
70
Un puisard absorbant place à 6 mètres de l’ouvrage, de section rectangulaire de 70x70cm et de
profondeur 100 cm, reçoit les eaux usées de la borne a partir d’un tuyau PVC 63
Une clôture en planche de bois dure
une toiture en paille.
III.3 COUT ESTIMATIF DES TRAVAUX
L'estimation du coût des travaux a été effectuée sur la base des quantités mesurées sur l'ensemble des
ouvrages projetés et du bordereau des prix.
Ces prix unitaires résultent d'une analyse des prix pratiqués pour ces types de travaux par des petites et
moyennes entreprises locales en tenant compte de la difficulté d’accès au site du projet.
N° SERIE
DESIGNATION UNITE QTE PU EN AR MONTANT EN AR
000 TRAVAUX PREPARATOIRES U 1 7 500 000,00 7 500 000,00
100 TRAVAUX DE FORAGE U 1 14 270 000,00 14 270 000,00
200 POMPE SOLAIRE U 1 37 010 000,00 37 010 000,00
300 RESERVOIR 30M3 U 1 29 029 415,00 29 029 415,00
400 CONDUITE DE DISTRIBUTION U 1 51 269 930,00 51 269 930,00
500 TRAVAUX DE MISE EN PLACE DES BF U 6 2 365 995,00 14 195 970,00
TOTAL HT 153 275 315,00
TVA 20% 30 655 063,00
TOTAL TTC 183 930 378,00
Le coût total des travaux est estimé à : CENT QUATRE-VINGT TROIS NEUF CENT TRENTE MILLE TROIS CENT SOIXANTE-DIX HUIT ARIARY TOUTES TAXES COMPRISES (AR 183 930 378,00) Soit un montant estimé en Euro à 48 000 EUR
71
ANNEXE 1 : NATURE DE TRAVAUX A ENTREPRENDRE
A. TRAVAUX DE TERRASSEMENT
Les fouilles en forage
Les fouilles d’ouvrages pour les travaux en infrastructure (réservoir d’eau)
Les travaux de remblai pour la fondation du château d’eau et de la clôture ainsi que pour les
tranchées avec la remise en état du sol des canalisations (remblai sous et au-dessus de la
canalisation et sur leurs flancs)
Les travaux d’évacuation des terres non utilisées issues des fouilles d’ouvrages (forage et fondation
du château d’eau et clôture)
L’exécution des tranchées pour les canalisations
La mise en œuvre de lit de pose pour les canalisations.
B. TRAVAUX DE GENIE CIVIL
Travaux de béton pour la fondation du château d’eau et du bâtiment et pour les bornes fontaines
Travaux de béton armé pour les semelles de la fondation, piliers et le réservoir du château d’eau
Pose de tuyau en PVC pression crépiné au niveau de captage et tuyau en PVC pression plein au
niveau de cuvelage Pose massif filtrants sur le captage
Les travaux de ferronnerie pour la clôture du panneau ou groupe électrogène
Les travaux de ferronnerie pour l’escalier du château d’eau
Les travaux d’enrobage des canalisations des canalisations à chaque traversée de piste et de la route
principale avec au-dessus de remblai compacté.
C. POSE DE CONDUITE ET MISE EN PLACE DES EQUIPEMENTS HYDROMECANIQUES
La pose de tuyau en tranchées
La pose de tuyau en surfaces
La mise en oeuvre de joint ou collage
La mise en place des vannes d’arrêt et compteur, les robinets vannes en tranchée seront protégés
dans assise en béton armé
La mise en place des ventouses qui seront placées aux points hauts de la conduite et il aussi sera
protégé dans un regard en béton armé de section carré, posé sur des blocs de béton et recouvert
d’une dalle en béton armé.
D. MISE EN PLACE DE BRANCHEMENT PARTICULIER
La construction des branchements particuliers
la construction d’une borne fontaine
73
ANEXXE 3 : PLAN TYPE DE RESERVOIR
ANNEXE 4 : RESULTAT DE SIMULATION EPANET
Arcs du Réseau
Longueur Diamètre Rugosité Débit Vitesse Pert.Charge Unit.
ID Arc m mm mm LPS m/s m/km
Tuyau CP 160 66 0,001 1,2 0,35 2,38
Tuyau T2 310 55,4 0,001 0,6 0,25 1,63
Tuyau T3 450 55,4 0,001 0,4 0,17 0,81
Tuyau T6 270 28 0,001 0,2 0,32 6,15
Tuyau T1 1200 55,4 0,001 0,6 0,25 1,63
Tuyau T10 50 28 0,001 0,2 0,32 6,15
Tuyau T9 180 28 0,001 0,2 0,32 6,15
Tuyau T8 260 28 0,001 0,2 0,32 6,25
Tuyau T5 240 44 0,001 0,2 0,13 0,73
Tuyau T12 50 35,2 0,001 0,4 0,41 6,91
Tuyau T4 10 28 0,001 0,2 0,32 6,15
Pompe Sans Valeur Sans Valeur Sans Valeur 1,8 0 -9
Altitude Demande Base Charge Pression
ID Noeud m LPS m m
Noeud N2 7,5 0 18,11 10,61
Noeud N3 7 0 17,75 10,75
74
Noeud BF3 8,5 0,2 16,09 7,59
Noeud N4 3 0 16,66 13,66
Noeud N5 4 0 16,32 12,32
Noeud BF4 8 0,2 16,01 8,01
Noeud BF5 5 0,2 15,21 10,21
Noeud BF6 5 0,2 15,04 10,04
Noeud BF2 9 0,2 17,57 8,57
Noeud BF1 7 0,2 18,05 11,05
77
Annexe 2 : Conduites additionnelles Anakao et Soalary
Les réseaux d’Anakao et Soalary Sud ont été construit à travers le projet PAEAR en 2014. Bien que les
travaux aient été réceptionnés, les réseaux n’ont jamais été pleinement fonctionnels. Des fuites à répétitions
apparaissaient sur les conduites principales en PVC. Les joins et les conduites étaient fragiles et se
rompaient à chaque mise en pression.
Tous les réseaux réalisés avec les conduites PVC installées sur les réseaux PAEAR souffrent de cette même
déficience (Sakaraha, Beheloky, Ankilimivony, Ankazoabo).
Le délégataire d’Anakao et Soalary ne pouvait assumer seul les réparations et/ou le changement des
conduites. Le projet de réhabilitation a donc planifié le remplacement des conduites principales PVC 125 avec
l’intervention du projet PIC et une détection approfondie des fuites invisibles dans les dunes de sables.
Cependant, malgré l’intervention des équipes du PIC,
Les travaux réalisés sur la conduite principale de Soalary Sud ne permet pas d’amener l’eau jusqu’au
village. Des fuites se créent sur les anciennes conduites PVC 110, déplacées et exposées au soleil
pendant le chantier.
Le rendement du réseau d’Anakao est inférieur à 43%. Des fuites persistent sur les conduites PVC
110 installées dans le village mais recouvertes par un pavage.
Le délégataire souhaite poursuivre les efforts pour rendre parfaitement opérationnels les deux réseaux. Il a
pour cela besoin d’un appui sur la fourniture de nouvelles conduites :
A Soalary : Remplacement de 1965 m de conduites PVC 110 par des conduites PEHD 90
A Anakao : Remplacement de 1800 m de conduites PVC 110 par des conduites PEHD 90 (en by pass
des pavages)
Le délégataire serait responsable de l’installation avec ses équipes.
Tableau 14 - Budgétisation de la fourniture de conduites et accessoires à Anakao et Soalary Sud
N° DESIGNATION UNITE QUANTITE PU MONTANT (Ar)
MONTANT (€)
I ANAKAO
1.1 Déblais et remblais ml 1 800,00 10 000,00 18 000 000,00 4 736,84
1.2 Founiture de conduites PEHD 90 et accessoires de
raccordement
ml 1 800,00 27 000,00 48 600 000,00 12 789,47
TOTAL ANAKAO 17 526,32
II SOALARY - -
2.1 Déblai et remblai ml 1 965,00 10 000,00 19 650 000,00 5 171,05
Concerne: Conduites principales.
- -
2.2 Fourniture de tuyaux PeHD 90 PN 16 et accessoires de
raccordement
ml 1 965,00 27 000,00 53 055 000,00 13 961,84
Concerne: Conduites principales.
- -
78
2.3 Fourniture d'une réduction en fonte 160/110
U 1,00 300 000,00 300 000,00 78,95
Concerne: Conduites principales.
- -
2.4 Fourniture d'une vanne DN 160 en fonte
U 1,00 1 200 000,00 1 200 000,00 315,79
Concerne: Vanne à Antsirafaly. -
2.5 Transport des tuyaux jusqu'au chantier
Fft 1,00 2 000 000,00 2 000 000,00 526,32
Concerne: tuyaux -
TOTAL SOALARY 20 053,95
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