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Rapport de missionUNDP/ AIJJ/75/041Revalorisation de la Casbahd'Alger(Assistance préparatoire)

RESERVE A L'USAGE INTERIEUR:NE PAS DISTRIBUER

ALGERIE

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Mission d'Assistance préparatoire

Revalorisation de la Casbah d'Alger

par

Dorothée Vauzelles BarbierJan GontarczykGeorges FilliatOguz J. LengyelAndré de Ravignan

OIDANISATION DES NBIONS UNIESPOUR L'EDUCATION, LA SCIENCE El' LA CULroRm

Paris, 1978

No. de série: :FMR/CC/CH/78/259(UNDP)

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Rapport de missionUNDP/AW/75/041 (Barbier, Filliat, Lengrel

de Ravignan, Gontarczyk)FMR/OO/OH/78/259 (UNDP)21 Décembre 197~

(

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TABLE DES MATIERES

ILLUm'RATIONS

- Superposition sur le photoplan contemporainde tissu ancien de la médina d'Alger(Atelier de la Casbah OOMEDOR, 1911) •••••••••••••• (i)

- Détail du plan d'Alger - 1832 (Plan Pelet) •••••••• (ii)

- Détail de l'étude d'aménagement des abordsde la citadelle (la Casbah) - Atelier de laCasbah OO:ME1X)R - 1915 (Architecte Jan Gontarczyk).. (iii)

Paragraphes

, .

I.

II.

INTmDUCTION

- Origine du projet •••••••••••••••••••••••••••••

- Le projet •••••••••••••••••••••••••••••••••••••

- Etudes et recherches antérieures ••••••••••••••

OONm'ATATIONS

A - Aperçu historique (A. de Ravignan) ••••••••••

B - Etat actuel de la Casbah d'Alger ••••••••••••

- Topographie (A. de Ravignan) ••••••••••••••

- Tissu urbain de la médina (Gontarczyic:) ••••

- Les sols (A. de Ravignan) •••••••••••••••••

- Les infrastructures (Lengyel) •••••••••••••• les égoûts •••••••••••••••••••••••••••• l'eau potable ••••••••••••••••••••••••

- Les transports et la circulation (Lengyel).

- La maison traditionnelle (Gontarczyk) •••••• Description ••••••••••••••••••••••••••• Structure (Gontarczyk, de Ravignan) ••• Causes de dégradation ••••••••••••••••

- La structure d'i18ts (Lengyel) ••••••••••••

(1 - 12)

1 - 4

5 - 18 - 12

(13 - 51)

14 - 16

(11 - 48)

11 - 18

19 - 2128

29 - 3429 - 3031 - 34

35 - 36

31 - 4631

38 - 4546

41 - 48

C - Les données acquises (Mme D. Barbier) •••••••. (49 - 51)

- Le milieu physique ••-••••••••••••••••••• ~. • 49 - 56• La Casbah dans l'agglomération

algéroise •••••••••••••••••••••••••••• 50• Recherches historiques (Mme Petit) ••• 51• Morphologie urbaine (Gontarczyk) ••••• 52

Etude des sols (Filliat) ••••••••••••• 53• Infrastructures, circulation et

transport (Gontarczyk) ••••••••••••••• 54• Teohnique de construction (Gontarczyic:) 55• Analyse arohitecturale (Gontarczyk) •• 56

- Le milieu humain •••••••••••••••••••••••••• 51... /

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III.

T A BLE .. D E S MAT l E RES

(suite)

RECOtv1MANDATIONS roUR LA REVALORISATION DE LA CASBAH

A - Propositions générales (Mme Barbier) ••••••••••••

- Principes de l'action •••••••••••••••••••••••••

Bases de l'action - les données nécessaires •••

(i) Le milieu physique •••••••••••••••••••••••• R81e de la Casbah dans l'agglomération

algéroise •.............•....••.••...•..• Etude des sols •••••••••••••••••••••••••• Infrastructures, circulation et

transport (Lengye1) ••••••••••••••••••••• Techniques de construction •••••••••••••

(ii) Le milieu humain •••••••••••••••••••••••••• Population •••••••••••••••••••••••••••••• Mode d'occupation du blti ••••••••••••••• Equipements ••••••••••••••••••••••••••••• Economie urbaine •••••••••••••••••••••••

Etudes législatives, juridiques et financières.• La protection architecturale •••••••••••• L'évacuation et le relogement des

habitants ••••••••••••••••••••••••••••••• Le prix des loyers •••••••••••••••••••••• La restauration du domaine blti ••••••••

- Les actions d'accompagnement ••••••••••••••••••• Le rôle de 1 tAtelier Casbah COMEmR ••••• Les mesures d'urgence ••••••••••••••••••• Les actions de planification générale ••• Action financière ••••••••••••••••••••••• Action d l infonnation, dt éducation et de

participation de la population •••••••••• Action de fonnation des techniciens,

ouvriers et cadres •••••••••••••••••••••

B - Propositions techniques •••••••••••••••••••••••••

Etude des sols (Fi11iat) ••••••••••••••••••••••• Etude géologique du site •••••••••••••••• Etude hydrologique et hydrogéologique ••• Etude géotechnique •••••••••••••••••••••• Problèmes séismiques •••••••••••••••••••• Investigations à engager •••••••••••••••

(ii)

Paragraphes

(58 148) ..(58 94) .)58 61 .,62 7562 69

63 6667

6869

70 - 75717273

74 - 75(76 - 85)

77

7879

eo 8586- 9486 - 89

909192

93

94 . ,(95 148)95 116 w

95 9899 106

107 109110

111 - 116

... /

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(iii)

TABLE DES MATIERES

(suite)

Paragraphes

..- Infrastruotures (Lengyel, de Ravignan) ••••••

• Les égoilts ••.....•.•••••••••••••••••••.• Ordures ménagères ••••••••••••••••••••••• L'eau. potable •••••••••.••••••••••••••••• Les souroes d'énergie ••••••••••••••••••

- Circulation et transports (Lengyel) •••••••••

- Organisation d'un dépSt oentral et de trans-port des matériaux de oonstruction dans laCasba.1l ••••••••••••••••••••••••••••••••••••••

- Architeoture et teohniques de construotion(Gontarozyk, Lengyel, de Ravignan) ••••••••••

• Plan dt aménagement de la médina ••••••••• Les études préparatoires •••••••••••••••• Les fondations (de Ravi~ant Lengyel) ••• Les struotures d' ilats (Gonta.rczyk,

Lengyel, de Ravignan) ••••••••••••••••••• Struoture des maisons (Gontarozyk,~ngyel) •••••••••••••••••••••••••••••••

IV• PLAN D'ACTION

- Plan général (D. Barbier) ••••••••••••••••••••••

- Moyens à mettre en oeuvre (de Ravignan) ••••••••

- Hale de l'Unesco (Gontarozyk, Filliat) •••••••••

ANNEXES

117 - 122117 - 118

119120 - 121

122

123 - 126

127 - 128

129 - 148129 - 132133 - 138139 - 140

141 - 144

145 - 148

(149 - 153)

149

150 - 151

152 - 153

ANNEXE C

ANm:xE D

, .

ANNEXE A - Liste des textes législatifs et réglementaires applioables pourla restauration de la Casba.1l

ANNEXE B - Liste des mon'1JJnents historiques olassés oompris dans lepérimètre de sauvegarde dans la Casba.1l d'Alger à 1 a date du20 déoembre 1967 (oonfomément à l'article 23 de l'ordonnanceNo. 67-281 du 20 déoembre 1967)

- Etat des reoherches historiques

- Liste du matériel pour l'étude et l'exécution des travaux dans1a médina d'Alger

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·.SUperposition sur le photoplan contemporainde tissu ancien de la médina d'Alger

Atelier de la Casbah cmœroR, 1977

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Détail de l'étude d'aménagement des abordsde la citadelle (la Casbah)

Atelier de la Casbah COMEroR - 1975(Architecte Jan Gontarczyk)

(iii)

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ALG/75/04.1 - Reyalorisation de la Casbah d'Alger

Mission d'assistance préparatoire

I. INTroDUCTION

- Origine du projet

1. Les plans quadriennaux de développement en Algérie ont attiré l'attentionsur l'importance de l'aménagement du territoire et sur les opérations concertéesd'urbanisme en fonction de la croissance et des perspectives offertes par 1 'horizon2000.

2. La politique de 1 'habitat conduite par le Gouvernement de la Républiquealgérienne démocratique et populaire vise à faire une réalité d'un droit proclaméde tous à un logement convenable. Parallèlement, la volonté des autorités gouverne­menttiles de rechercher et de préserver l' authenticité algérienne conduit à unepolitique de défense et de mise en valeur du patrimoine culturel. Sur ces lignesd' action, l'oeuvre de réhabilitation du centre ancien d'Alger, la Casbah, revêt unehaute priorité car il constitue un espace privilégié d'une grande valeur artistiqueet historique;-digne d'une exceptionnelle attention.

3. Le Gouvernement a chargé le Comité permanent d'études et de développementd'organisation et d'aménagement de l'agglomération d'Alger (le OOMEIOR) d'élaborerdes plans pour la restauration de la Casbah, considérée non comme un musée, maiscomme partie intégrante et homogène de la ville moderne d'Alger. Cette réalisationimplique la participation de nombreux ministères et services gouvernementaux.

4. Le Gouvernement de la République algérienne a donc demandé l'assistance duPNUD pour la mise en oeuvre d'un projet de revalorisation de la Casbah d'Alger(projet ALG175/041), d'une durée initiale de deux ans, pour lequel l'Unesco estl'agent d'exécution et le OOMEmR, récemment placé sous la tutelle du Ministère de1 'habitat, nouvellement créé, est l'organisme de coopération gouvernementale. Afind'élaborer le plan d'action et d'évaluer les études à mener, il a été décidé d'en­voyer sur le terrain une mission d'assistance préparatoire.

- Le projet

5. Le document d'assistance préparatoire relatif à cette mission d'une duréede quatre mois a été approuvé le 15 octobre 1977. Il comportait une contribution dupNtJ'D de 28.500 $ E.U., la contrepartie gouvernementale s'élevant à 50.000 dinhars.

6. La mission a séjourné sur place de Février à Mai 1978. Elle était composéede:

Mme Dorothée Vauzelles Barbier, architecte DPLGM. Georges Filliat, ingénieur conseil en géologie et mécanique des solsM. Jan Gontarczyic, architecte diplôméM. Oguz J. Lengyel, ingénieur urbaniste d'infrastructure et de génie civilM. André de Ravignan, ingénieur de génie civil, spécialiste de mécanique

des solsM. Georges Fradier, coordonnateur·

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1. Les objectifs de cette mission étaient d'identifier, d'analyser, d'évalueret d'élaborer des études relatives à la revalorisation de la Casbah, selon les spécia.­lités de chacun des experts. lis devaient présenter des rapports sur la situationactuelle et des conclusions concernant les plans d'action futurs dans leurs domainesrespectifs.

- Etudes et recherches antérieures

8. Le souci d'assurer la restauration de la Casbah d'Alger remonte déjà àplusieurs ann~es. Ce projet a fait dans le passé l'objet de plusieurs missions etd'études approfondies.

9. L'étude de l'ETAU (Etudes techniques d'aménagement et d'urbanisme), achevéeen 1970, peut servir de base à des recherches plus poussées après actualisation desdifférentes études particulières.

10. Le s missions de l'Unesco:

- Celle de MM. Doulcier, paw10wski et Sato (*) effectuée en Juillet 1913suggère de poursuivre les trava.u:c de photogramétrie, d'assurer la sauvegarde deséléments ayant une valeur historique et de mettre en valeur un ilôt-test.

- Celle de M. Lezine en 1976 formule des reconunandations valables concer­nant la restauration des trois zones: Basse Casbah, Haute Casbah, qua.rtier de laMarine; et propose des travaux de recherche scientifique (chronologie, sondages,t;ypo10gie) qui entrent justement dans les préoccupations de la mission préparatoire.

11. Les études conduites par le OOMEroR se rapportent à deux périodes, avant etaprès la création de l'Atelier de la Casbah au 1er janvier 1974. L'étude de 1912,éditée en forme de "plaquettes", très complète, aborde l'ensemble des problèmes poséspar la rénovation de la Casbah d'Alger et, sous réserve' d'actualisation des diffé­rentes donnéest reste toujours valable.

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12. L'Atelier de la Casbah de OOMEmR a, depuis sa création en 1974, effectuéde nombreuses études qui constituent la base essentielle des recherches ultérieures.Elles concernent notamment l'aménagement du Boulevard de la Victoire, le réaménage­ment des rues, l'aménagement de la Basse Casbah et du quartier de la Ma.rine. TI fautencore citer des études sur le plan de modernisation urbaine et son adaptation auxconditions spécifiques de la Casbah, sur l'éclairage, sur la construction des maisonstraditionnelles et sur les équipements de la Casbah, sur les "photos-êtudes". li enest résulté des esquisses d'intention relatives aux solutions architecturales et ..fonctionnelles à apporter aux problèmes de la rénovation de la Casbah.

Enfin, dePUis 1915, l'Atelier de la Casbah s'emploie à fonnér des cadres,ouvriers et maçons pour les travau;x spécialisés de restauration de maisons trad!tion­nelles et pour l'utilisation des matériaux contemporains pour la réhabilitation dela médina.

(*) Revalorisation de la Casbah d'Alger, No. de série :JJ01/flJlJO!Im!CI2 - Paris,Décembre 1913

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II. CONSTATATIONS

13. L'analyse de la situation actuelle et des problèmes qu'elle soulève doit tenircompte de l'histoire de la Casbah d'Alger, dès avant l'époque turque. Si, en effet, larevalorisation de la Casbah doit 3tre adaptée aux exigences contemporaines, elle nepeut 1 '3tre que dans le respect des traditions culturelles et la prise en considérationdes erreurs du passé. Aucun travail de restauration d'un site ou d'un quartier ancienne saurait 3tre entrepris sans une parfaite connaissance historique de son dévelop­pement (voir annexe C ''Etat des recherches historiques").

A - Aperçu historique CA. de Ravignan)

14. La ville romaine s'établit sur la partie basse en bordure de mer face aux- tles qui, avec le promontoire de la Casbah, foment un premier abri pour les naviresvis-à-vis des houles de nord-ouest. Partant du port et de ce premier "comptoir", laville kabyle se développe ensuite sur. le flanc de la colline, en des faubourgs étirésle long des anciens sentiers de cr@te; les deux cheminements principaux constituerontla rue Porte Neuve et la rue de la Casbah. L'extension se poursuit au 16ème siècle àl'intérieur des remparts et des fossés Nord et Sud, qui flanquent un espace urbaintriangulaire dont le sODDllet est la citadelle de la Casbah, ainsi que dans le quartierde la Marine protégée par les nouvelles jetées qui joignent les tles. Ce développe­ment se fait notamment le long d'égoilts turcs qui suivent les thalwegs entre deuxfiles de maisons, l'espace entre les maisons étant peu à peu transformé en rue. Entreces deux systèmes de voies et d'extension, des rues secondaires se développent enfinen maillage, sans autre but que de donner accès à chacune des maisons composant cetissu de plus en plus dense. Nombreux sont les témoignages de cette époque où Algerest décrite comme une grande et· belle ville, très bien défendue, avec de nombreuxjardins en terrasse. Des règles prescrivent de CTeuser puits et citernes; ~t.re ac­queducs longs de plusieurs kilomètres recueillent d'El Biar à Birmandreis les eauxdes sources et des oueds, et alimentent la ville par de très nombreuses fontaines.

15. Les maisons sont d'abord isolées ou en bandes au milieu de vergers ou dejardins dont l'abondance est maintes fois citée dans les vieilles descriptions, puisces "espaces verts" sont peu à peu occu!tés par les nouvelles constructions quis'appuient sur les voisines. Ce mode de développement aboutit au tissu actuel où desilôts compacts, constitués de maisons imbriquées cODDlle les cellules d'une ruche, sontséparés par d'étroites ruelles sinueuses.

16. Cependant en 1716 un séisme important détruit une grande partie de la villeet fait ro.ooo victimes. La ville est alors reconstruite sur ses ruines. Le Dey auraitalors imposé des principes de reconstruction qui seraient en quelque sorte les pré­curseurs des règles parasismi:ques actuelles. Après 1 ' arrivée des Français, et passéeune période de stagnation correspondant à l'occupation militaire pure et simple dela ville ancienne, la ville connatt un développement rapide. La Casbah est alorsrejetée cODDlle contraire à "l'urbanisme" en vogue au profit de nouveaux quartiers quis'édifient soit extra mures, soit au détriment de la basse Casbah et du quartier dela Marine où il ne reste pratiquement plus rien de l'ancien habitat. Ce qui reste dela vieille ville se trouve alors enchassé dans un écheveau de boulevards et de rampesqui, avec les percées du Boulevard de la Victoire, de l'ancienne place du Gouvernementet des rues du quartier de la LYre, violentent ce tissu fragile. A l'intérieur de cecarcan et peut-être à cause de lui, le vieux tissu demeure figé et relativementconservé. Mais en m@me temps, il échappe aux règlements et aux contrôles et subitl'anarchie des rehaussements abusifs et des constructions parasites.

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B - Etat actuel de la Casbah d'Alger

- Topogranhie (A. de Ravj,gnan)

17. La Casbah s'étend sur une surface d'environ 45 heotares. En y ino1uant laoitadel1e, le petit périmètre, partioulièrement oonoerné par les travaux de réhabi­litation, se présente grossièrement en plan comme un triangle équilatéral de 800 mde oôté environ. Le quartier est tout entier orienté vers le soleil levant; entre lapartie basse à la oote 20 et le sommet que oonstitue la oitadelle à la oote 120, lapente moyenne est de l'ordre de 15 %. Cependant, la partie haute le long de l' anoienrempart Nord est établie sur une orête quasi horizontale et les quartiers qui labordent présentent des pentes beauooup plus prononoées jusqu'à 40 %. La topographieactuelle est oonnue par un plan au millième provenant de l'ETAU mais dont les souroessont diffioilement oontrôlables. Ce plan a été utilisé durant la mission pour éla­borer un fond de plan général regroupant le paroellaire et les rues avec les oourbesde niveau. n a été oomparé de façon satisfaisante aveo les levers effeotués anté­rieurement (levers Morin - 1830, Pelet - 1832, levers de la voirie en 1950, eto.).Les plans les plus anoiens sont d'ailleurs partioulièrement préoieux oar ils donnentle tracé des anoiens acqueduos et des fossés le long des remparts qui ont dû êtreoomblés. Sans penser refaire une topographie oomplète il sera néoessaire de oontro~er

le document de travail ainsi obtenu. par exemple par deux oheminements à effeotuer lelong de la rue Porte Neuve et de la rue Sidi Driss Hamidouohe.

18. n est malaisé d'obtenir des données préoises sur la paro actuel ba.ti.Suivant les souroes et le moment des reoensements les ohiffres varient quelque peu.SUr les 45 heotares du périmètre, 17 heotares sont oooupés par des servioes divers,notamment de l'Armée ou du Ministère de l'intérieur, environ 5 heotares par lavoirie et des espaces vides divers (d'après Pasquali. 11.000 m de voies de 2 à 3 mde largeur), oe qui laisse 23 heotares au paro de bâ.timents oivils. Il semble quel'on puisse oompter actuellement 1750 maisons oocupées par 100.000 habitants. Suroes maisons, 10.30 sont de type traditionnel, 330 de type mixte et 180 de typeeuropéen. Ainsi la surface au sol moyenne par maison serait d'environ 100 à 130 m2•D'après les derniers renseignements (1978) 500 maisons d'habitation sont dans unétat médioore qui demande une restauration moyenne et 100 maisons - dites oasd'urgence - menacent ruines et demandent une intervention rapide et radioale. Il fautnoter que oette oentaine de oas d'urgenoe se partage à peu près également entremaisons traditionnelles et maisons européennes. Il se peut que les maisons euro­péennes aient été ha.tivement et mal oonstruites sur l'emplacement de maisons tradi­tionnelles éoroulées ou détruites. Il est également possible que la mauvaise qualitédes sols de fondations affecte aussi bien les unes que les autres.

- Tissu urbain de la Médina (Gontarozyk)

19. Le terme de Casbah est utilisé oouramment aujourd'hui pour désigner l'en-semble de la vieille ville d'El Djezair dans ses limites tracées par les rempartsturcs de la fin du 16ème Sièole. La vraie Casbah - la oitadelle, constitue le pointculminant de la médina - du quartier d'habitat. La restauration et mise en valeurde la oitadelle ne font pas partie direotement de -la mission de l'atelier de laCasbah du COMEro R. Par contre, l'aménagement de ses abords et l'intégration de laoitadelle à la vie du quartier restauré sont étroitement liés au plan d'aménagementde celui-ci. La oitadelle a été coupée du reste de la vieille ville par le percementdu Boulevard de la Victoire et la démolition des maisons d'habitation arrivant jadisjusqu'à ses remparts. Le Boulevard de la Victoire a été bordé du côté de la médinapar des maisons européennes dont la hauteur masque la vue panoramique de la vieilleville du haut de la citadelle.

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20. Des remparts presque entièrement démolis, il reste des vestiges assezimportants. Du côté Sud, près de l'emplacement de la Porte Neuve détruite par lepercement du Boulevard de la Victoire ont subsisté de part et d'autre des élémentsde l'ancienne enceinte: à l'Ouest un tronçon de rempart qui rejoint l'angle Sud dela citadelle, à l'Est le bastion aVec un tronçon de rempart qui arrive jusqu'à larue Kinai. Du. côté Nord, derrière l'école, un tronçon de l'enceinte Nord de la villeest préservé. Il ne reste de l'ancien tissu entre les enceintes de la cita.delle etles b'âtiments du côté Est du Boulevard de la Victoire que la mosquée Djema.a el Beraniet deux maisons traditionnelles à côté. Sur le tracé des anciens remparts du côtéNord de la médina il existe encore un bastion entre la rue Haddad Abderrazak et larue Azouzi et un peu plus bas la partie basse du mur des vestiges des enceintes etles fondations, situé au confluent des rues Ramon Lulli et Barberousse Moh~ed.

Le sous-sol recèle peut-3tre des traces de fondations préservées. En descendant vers'"la mer, une grande partie des murs du Fort Neuf se trouvent encore encastrés 4a:nsle b'âtiment occupé actuellement par la Police. Du côté SUd, un tronçon du mur decontrescarpe a été découvert en 1977.

21. La partie haute de la vieille ville est celle qui a le mieux conservé soncaractère traditionnel. Cette partie est localisée entre le Boulevard de la Victoireet les rues Alnar Ali et Ben Cheneb. Les rues étroites souvent à forte pente étaientfaites pour piétons, à la rigueur pour des ânes.

22. Les façades des maisons traditionnelles étaient pra.tiquement aveugles. Laporte d' entrée était l a seule ouverture. La modernisation des maisons tra.ditionnellesa entra.!né la transformation des trous d'éclairage et de ventilation en grandesfen3tres et la démolition des encorbellements et des niches pour construire un murde façade possédant des fen3tres de plus grandes dimensions.

23. La manière dont a été assurée la stabilité des bft.timents sur une pente trèsraide constitue l'originalité de l'urbanisme de la Casbah. Elle est caractérisée parla recherche de liaison d'une maison à l'autre, soit par des passages couverts, soitpar des arcs de maçonnerie, soit par jonction des encorbellements des maisons en face,soit enfin par des rondins disposés d'une façade à l'autre, placés souvent à plusieursniveaux. Les vieilles gravures montrent que cette façon d'étayer des maisons de laCasbah était beaucoup plus systématique autrefois. Beaucoup de ces liaisons ont dispa.­ru au fur et à mesure de "l'européanisation" des ilôts de la vieille ville. La maisontraditionnelle était un volume isolé de la rue par un mur de façade aveugle, bienéolairé et ventilé par la oour, oonstituant une unité aveo la structure de la rue quine servait qu'à donner accès aux: maisons. La construction au cours de la période co­loniale dt immeubles à plusieurs niveaux, avec des fenêtres sur rue était en contra.­diction avec les principes d'urbanisme de la vieille ville.

24. Cette européanisation de la vieille ville s'est déroulée parallèlement àl'élargissement des rues afin d'obtenir de meilleures conditions d'éclairage deslogements. Cette défiguration du principe fondamental des deux: structures distinctes:maison - ~ a porté atteinte au principe même de l'urbanisme de la médina. La miseen valeur de l'urbanisme du tissu ancien pa.sse par le rétablissement du prinoipe dela. rue servant pour accéder aux maisons, et de la maison comme unité indépendante.L'application de oe prinoipe va. au-delà de critères esthétiques ou même historiqueset doit assurer le bon fonctionnement de la rue et de la maison.

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25. Cela n'exclut pas la possibilité d'amélioration interne des habitations(eau, gaz, électricité, salle debains, chauffage, etc.). La. solution pour l'implan­tation d'équipements pour les ilSts du tissu a.'"lcien et pour toute la médina tradi­tionnelle - espaces verts, espaces des jeux des enfants, zones de commerce - doit êtrerecherchée à l'intérieur des ilSts. Ceci semble valable égaJ.ement pour la partie bassede la médin!t surtout aux endroits où il existe une concentration d' ilSts de maisonstraditionnelles. La démolition nécessaire et progressive des maisons européennes dela partie basse de la médina devrait permettre de rétablir le cSJ:'actère historique<.\es ilSts o~ se trouvent de nombreuses maisons traditionnelles. La partie Sud de labasse Casbah n'a préservé que très peu de maisons traditionnelles, plongées dans le

.. tissu récent du 19ème Siècle. Entre la Place des Martyrs et le Square Port Saï.d unepartie de la composition architecturale et urbanistique du 19ème Siècle appelée"le front de merl' pénètre sur le territoire de l'ancienne ville. Plusieurs organismespublics, des banques, Y' sont installés. Au-dessous du Boulevard Che GuevSJ:'a, ilexiste des volumes voûtés construits sur le terrain gagné sur la mer, les quais du portet une route longeant le port. Cette partie de la Casbah constitue la zone la moinsbien étudiée par l'Atelier, actuellement; il s 'Y' concentre de nombreuses activités( artisanat, commerce de gros et de détail important, établissements publics, etc. ) •

26. Dans le quartier de la Marine les maisons tra.ditionnelles sont moins nom­breuses, le tissu ancien plus transfonné. Par contre, la taille, l'échelle, les dimen­sions de ces bltisses sont plus importantes, leur équipement plus somptueux. On compteplusieurs monuments classés panni eux.

27. La. liste des monuments classés, qu'ils relèvent de l'architecture religieuse,civile, militaire ou de l'époque coloniale, figllre en Annexe B. Certains ont subid'assez graves dégradations et exigent une rénovation complète. Il s'agit tout parti­culièrement de l'ensemble des maisons d'habitation, nommé "Bastion XXIII" et desimmeubles d'époque coloniale de la rue Bab el Oued entre la Place des Martyrs et laMosquée Ali Bitchin et plus loin, vers le ~cée Abdel ICader, qui présentent le mêmecaractère &rchitectural que les bltiments de la rue Bab Azoun et constituent les seulaéléments homogènes susceptibles de stimuler la diversité des différentes SJ:'Chitecturesprovenant des époques successives vécues pSJ:' ce quartier de la Marine. li reste àsignaler que le quartier de l'Amirauté représente un ensemble historique très impor­tant malheureusement défiguré par la construction d'un b&timent à cinq niveaux totale­ment étranger à l'esprit architectural de cette partie de 1a ville et que l'occupationmilitaire de ce quartier rend son accès très difficile aux techniciens de l'Atelierde la Casbah. Il semble aussi que le soubassement du b8.timent de la Police, entre larue Amara Mohammed Rachid et la rue Bab el Oued, fasse partie du Port Neuf, l'une desdéfenses de la partie Nord-Ouest des remparts de la ville historique. n n'est pasdouteux que le b8.timent contemporain repose sur les murs de l'ancien fort. Des inves-

.. tigations archéologiques paraissent indispensables à ce sujet.

- Les sols (A. de Ravignan)

28. Le rocher schisteux fonnant le promontoire de la Casbah para!t recouvert engrande partie comme d'un manteau de produits d'altération d'érosions diverses aux­quels s'ajoutent probablement les gravats et matériaux de démolition provenant desséismes antérieurs. Ces matériaux laissent le rocher découvert par endroits maiss'accumulent sur plusieurs mètres dans les thalwegs et au pied des talus. Des donnéesprécises concernant la configuration et la qualité de ces matériaux de couverture etcelles du· substratum manquent. Une reconnaissance préliminaire d'ensemble doit doncêtre prévue., La présence et les variations de niveau des eaux souterraines constituentun des problèmes clef de l'étude. Les matériaux de couverture sont en effet plus ou

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moins saturés d'eau. Celle-ci vient sans doute des failles et diaclases du substratummais surtout des fuites des eaux de lavage et des réseaux d'alimentation ou d'eauxvannes et usées qui cireulent dans le terrain de couverture. Ce fait constitue undanger non seulement pour la santé des habitants, mais aussi pour la stabilité desbltiments. Les matériaux constituant les murs de fondation sont certainement affai­blis et alourdis à la fois par l'humidité. Simultanément, les matériaux superfi­ciels sur lesquels reposent les fondations des b~timents voient leurs caractéris­tiques de portance suffisamment altérées pour que se manifestent des tassements oudéplacements de fondations, voire des glissements superficiels dont l'amorce pourraitêtre une secousse sismique même d'énergie réduite. (Le fait que les deux ou troisécroulements de maisons qui se manit"estent annuellement se reproduisent généralementaprès la période des pluies de Mars - Avril le oonfirme). Par ailleurs, sur le plantopographique au 1000ème figure le report de toutes les maisons en mauvais état et .-cas d'urgenoe. Elles dominent assez nettement dans les zones à forte pente.

- les infrastruotures (Lengyel)

• ~e! ~Û!tL

29. Les égoUts de la Casbah sont constitués de:- Dallos : oonduits rectangu.laires de briques oouvertes de dalles de pierre

ou béton;

- Buse de béton oiroulaire, ovale ou autre forme.

». Le réseau est un système unitaire, l'eau pluviale et les eauz usées ooulentdans les mêmes oomuits. Une visite ohez le ohef d'entretien du réseau de la Casbaha montré ce qui suit:

les oonduit s sont souvent bouohés; manque d' eau pluviale ou d' a.utre débitimportant, leS" dépats de déohets s'âëcumulent dans les- oonduits pendant- lasaison sèche.(l'autocurage est insuffisant);

- les inondations dans les rues et les maisons sont fréquentes pendant lespluies, toujours à oause du manque d' autoourage.

n y a également des inondations dans les rues à oause de l' insuffisanoe des bouchesd'égouts et/ou de leurs états. (ToUjours des dépôts de déohets; manque de débit im­portant pendant l'époque sèohe) •

• ~'!~ Eo!a~l!

31. Le réseau de distribution d'eau potable de la Casbah est assez oomplet, maisrelativement délabré, selon l'information reçue du bureau d'entretien de l' arrondis­sement. Il est construit de tuyaux de fonte datant de 1935-45. La profondeur du réseauest au ma.xim'UIl1 d'un mètre. La pression varie entre 2 et 7 bars. Le réseau est oonneotéà deux réservoirs, chaoun d'une oapacité de 10.000 m3.' (La haute Casbah est connèotéeau réservoir de Sahel, la ba.sse Casbah au réservoir de Telemli). Les deux réservoirsfournissent 7.500 m3fjour chacun; presque ~outes les maisons sont branohées sur le ré­~eau mais souvent il n'y a qu'un robinet par maison, au rez-de-ohaussée.

32. La oonsommation de la ville entière d'Alger est de l'ordre de 270.000 m3fjour.Compte tenu d'une perte de 15 - 20 %, la oonsommation effeotive se situe entre216.000 et 230.000 m3/jour, y oompris la oonsommation industrielle. En présumant que10 %sont oonsommés par l'industrie, 200.000 m3fjour représentent la oonsommationréelle de la population soit eo 1 par jour/personne, pour une population estimée à2,5 millions d'habitants.

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33. Dans la Casbah, les conditions sont moins bonnes, en raison d'une densitéde population élevée, d'environ 2.600 h./ha. Un sondage préliminaire sur les facturesd'eau potable pour l'Atelier de la Casbah permet de penser que la oonsommation estde l'ordre de 20 - 30 l/h.fjour. Dans le oadre de la restauration de la Casbah, ilfaut envisager de doubler voire de tripler la oonsommation d'eau.

34. Les problèmes de l'é~tion des ordures ménagères, des énergies à utiliserdans la Casbah (éleotrioité, gaz, énergie solaire) des teohniques de ohauffage et

• dt éolairage publios, de distribution des réseaux feront l'objet de propositions auohapitre "Reéommandations" •

- Les transports et la oirculation (Lengrel)

35. La ville d'Alger a son axe struoturant prinoipal de transport sur le bordde la mer; une voie urbaine prinoipale (à 2 ::x: 3 voies et une route parallèle seoon­daire de distribution looale de trafio et de transport en oommun) (autobus). LaCasbah looalisée au-dessus de oet axe struoturant, est étroitement liée à oe oordonombilioal. LaPlace des Martyrs, l'Avenue Mohamed Rachid, et tout l'espace tri8:lgU­laire situé entre la Casbah et le bord de la mer oonstituent un espace vita! pour lesystème de transport de la Casbah. C'est le seul espace pemettant de résoudre lesproblèmes de transports entre oette ville anoienne et le reste de la ville d'Alger;la oorrespondanoe entre 1 t axe struoturant de transport d'Alger et la ville anoiennedevra.it 3tre organisé ioi. Cet espace est également la liaison entre la mer et laCasbah, o'est aussi, pour les 120.000 habitants de la Casbah, le dernier grand espacelibre pour se détendre, se promener au bord de la mer, et éohapper à un environnementsurpeuplé.

36. Tbute utilisation de oet espace doit être striotement subordonnée à oesbesoins. Les pro jets de construotion envisagés sur oet espace, une gare d' autobus etun C.E.S. sont dono absolument à revoir; leur déplacement est la condition préalableabsolue d'un aménagement sain de la Casbah. Tbut l'aménagement de oet espace devraitêtre oonsidéré dans une perspeotive à long tenne, les struotures - immeubles etbureaux des P.T.T. d'une esthétique oontraire à l'esprit de la Casbah - oocupent unegrande partie de oet espace aujourd' hui; leur disparition dans un avenir plus ou moinsproohe est très souhaitable et semble pariaitement possible. lbno tout aménagement deoet espace à oourt ou moyen terme, devrait 3tre déterminé en fonotion de oe planultime d'aménagement. (Il faudra enoore élaborer un plan aussi vite que possible mêmesi oela n'est pas le plan définitif' - pour bloquer toute tendanoe à la oonstruotiondans oet espace).

- La maison traditionnelle (Gontarczyk)

31. C'est une maison à patio, se présentant extérieurement sous une forme à peuprès oubique. Par une porte enoadrée d'un aro de pierre sculptée on entre dans lasguifa, passage à ohioane d'où on ne peut voir le patio. Dans les petites maisonspopulaires de la haute Casbah, la squifa est une pièoe modeste avec une ou deuxbanquettes situées dans une niohe et séparées souvent par une oolonne de pierre. Dansles grandes maisons-palais de la basse Casbah, o'est une salle très vaste, voûtée,aveo plusieurs niohes, séparées par les doubles oolonnes torsadées soulptées dansdu marbre. Les banquettes sont revêtues de marbre, les murs et les fonds des niohesde fa!enoes. Certains palais possèdent deux ou trois squifas. Une deuxième portepermet d' acoéder à la oour dont les dimensions varient de trois à quatre mètres dansles maisons populaires, jusqu'à quinze mètres ou plus dans les maisons-palais. Lepatio est entGuré 'de galeries .<sur ..deux niveaux - les aros brisés sont soutenus parles oolonnas en marbré ou en ··pierre:, les balustrades de l' éta.go<e sont soulptées en.

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bois de cèdre. Le sol du patio est rev~tu de tomettes ou de marbre. Les murs sontdéoorés de oarreaux de fa.'!enoe. De chaque côté de la cour, il ya des pièces latérales•.Au premier étage, on trouve la m~me disposition des pièces dont la largeur est impo-sée par la petite portée des rondins de tuya qui soutiennent le plancher. Les piècesreçoivent la lumière par la porte et les fen~tres qui donnent sur la cour. Au-dessusde la porte trois petites ouvertures permettent l'aération. La porte est sculptéedans du bois de cèdre. Au milieu de la cour, dans les maisons riches, une fontaine,vasque de marbre richement décorée, assure la fra!cheur pendant l'été. Les puitsfournissent l'alimentation en eau potable et la citerne, localisée très souvent au­dessous de la cour, l'eau de ménage. Les pièoes du rez-de-chaussée sont réservées auxtravaux domestiques. La terrasse est un lieu de repos surtout l'été. Les femmes yassurent les travaux ménagers, notamment la lessive et le séohage du 1iDge. Le contact '"avec le monde ertérieur se passe d'ailleurs au niveau de la terrasse. La douera estl'annexe de la grande maison; parfois sans cour avec un escalier étroit et très raide,des chambres très petites. C'était la maison des serviteurs, parfois celle du fils ..atné.

• .Stru.oture (Gontaroz~, de Ravignan)- - - --Les études proposées serviront à établir des principes généraux de méthode

à utiliser pour renforcer les struotures des maisons vétustes ou à restaurer. .

38. Fondations: Les sondages, exécutés à ce jour ne permettent pas de tirerdes oono1usions générales sur la qualité des fondations, sur leur structure physiqueet teohnique. Des sondages sur le terrain à grande échelle sont néoessaires et de­vraient ~tre complétés par un examen chimique des composants et du degré de leurrésistance.

39. Les murs: Dans la plupart des cas les murs sont construits en briques. Aurez-de-chaussée on trouve souvent des pierres. Parfois les murs sont construits deterre rouge mélangée à de la chaux - constituant un pisé assez faible.· Les gra.ins dechaux dans la seotion de oe genre de mur montrent que le mortier qui a servi à leconstruire, n'était pas préparé avec beauooup de soin. L'épaisseur des murs enbriques du rez-de-chaussée dépasse rarement 40 cm. L'épaisseur des murs de galeriesvarie de 30 à 35 cm. Les briques qui ont une épaisseur de 30 à 35 mm sont posées surle mortier fait de terre avec une faible addition de chaux. La composition chimiquede ce mortier n'a pas été analysée. L'épaisseur des joints est très grande et presqueégale à l'épaisseur des briques. La résistance des briques, de cuisson assez faible,n'a pas été examinée. Il semble que la résistance des murs est assurée par la teneuret par l'équilibre de l'humidité dans le mortier et dans le mur entier. L'enduit estun orépi très minoe fait de ohaux vive qui freine l'évaporation trop rapide de 1 'humi­dité des murs. Il semble que la teneur en sable du crépi est très faible. On peutprésumer une a.dd.ition de p1atra dans celui-ci. L'épaisseur des murs des encorbelle­ments, des cages d' esoalier, des niches ne dépasse généralement pas 15 cm. Ces murssont également oonstruits en briques. Les angles des murs, les 1intaux eto. sont souventrenforcés par des éléments en bois (des rondins) placés à l'intérieur du mur. Le rôlede oes éléments utilisés par les construoteurs des maisons de la médina reste à étu­dier. (Ses éléments pourraient servir par exemple à supporter les foroes horizon-tales venant des mouvements sismiques).

40. Les p1anohers: La struoture portante du plancher est formée de rondins det'U;'1a d'Algérie (tetraponis ou qu2(Ù'ivo1vis articulata), essenoe presque disparueaujourd'hui. Au-dessus il y a des p1anohes, dans les maisons plus anoiennes desbranchages, sur lesquels se trouve une couche de terre mélangée souvent avec desgrava.ts, d'une épaisseur de 25 à 40 cm. Dans les planchers de terrasses la couohe deterre est plus épaisse. Dans les galeries et dans les pièoes aUt-dessus de la couche

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de terre, un revêtement de carreaux en terre cuite a été posé. Le revêtement de laterrasse est fait d'une couche de chaux posée sur un fond de briques disposée àplat et en chevron. Ce rev'3tement était réparé autrefois toutes les a:mées. Lesrevêtements de sol n'assuraient pas une étanchéité totale. Ils permettaient unepénétration limitée des eaux pluviales à l'intérieur des structures qu'ils proté­geaient, laissant en même temps une possibilité d'évaporation, sorte de respirationnaturelle. Cette possibilité de respiration a permis une préservation relativementbonne des éléments en bois.

41. Les éléments en pierre: Ce sont essentiellement les colonnes des galerieset les encadrements des portes. La. qualité des pierres utilisées dans les maisonsdites populaires - surtout dans la haute Casbah - n'a jamais été examinée en laOO-

" ratoire. En réalité cette pierre qu'on appelle tuf semble être une qualité decalcaire dont les grains ont une liaison assez faible. La. dégradation de cette pierreest provoquée très souvent par l' humidité: la pierre se décompose, perd sa résis­tance et se transforme en sable.

42. Les carreaux: ns constituent le revêtement des sols, des murs, parfois desterrasses. Des examens de laboratoires sur la composition chimique des anciennestomettes et biscu1ts sont nécessaires pour pouvoir assurer la restauration de laCasbah.

43. Ventilation: L'équilibre de l' humidité dans les maisons de la Casbah aassuré leur bonne préservation. La ventilation assurée par les ouvertures au-dessusdes portes dans les galeries a constitué un des facteurs de cet équilibre.

44. Divers: Il faut enfin envisager:.

- la questiGl1 de la condensation de l' humidité sur les murs et sur lesplafonds en bois et l '-influence de celle-ci sur la dégradation de ceséléments;

- l'étude. des conséquences de l'introduction du chauffage central dansles maisons restaurées sur l'équilibre de l'humidité;

- la construction d 'une toiture au-dessus de la cour a des conséquences surla ventilation naturelle - sur le comportement de tous les éléments dela structure de la maison;

- les moyens pour lutter contre les parasites et les vers qui dégradent lebois.

45. La structure est donc assez lourde surtout si les matériaux sont humidifiéspar les lavages et les défauts d'aération dus aux rehaussements d'immeubles. Maisles charges sont réparties puisque les murs portent entièrement et les contraintesmoyennes même au niveau de la fondation des murs intérieurs paraissent raisonnables(3 à 4 kgjcm2 pour bttiment avec un étage). Du point de vue du contreventement laté~·ral, les refends constitués par les murs intérieurs sont favorables. Une certainesouplesse des liaisons planchers - murs et des maçonneries peut être aussi intéres­sante vis-à-vis des mouvements dus à des tassements ou aux séismes. Par contre,l'absence de chatnage et de liaisons horizontales efficaces fait que rien ne stopposeaux poussées au vide. Ce qui' explique que les maisons écroulées entratnent, t8t outard, la ruine de leurs voisines, ou que les façades sur rues aient tendance à tomberpar faux aplomb ou flambement (A. de Ravignan).

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46. Elles sont énumérées comme suit par M. Gontarcz;yk:

- surpeuplement et surchage des éléments de construction;

- abus de l'eau et de détergents surtout pour le lavage des planchers, quiont des effets néfastes sur les éléments de construction et les revête­ments (carreaux, rondins, la pierre, etc.);

- surélévation des maisons et construction des baraques au niveau desterrasses pour loger davantage de personnes;

- manque d'entretien des maisons et de 1 ' étanchéité des terrasses;

- rénovation mal étudiées des maisons avec utilisation de ciment (lesenduits), de béton armé, et d'autres éléments incompatibles avec lastructure ancienne des maisons;

démolitions des maisons vétustes sans tenir compte des effets produitssur les maisons voisines; ce genre d'action provoque une chaîne de dégra­dation des il8ts entiers;

- humidité des murs provenant du manque d' étanchéité et de l' infiltrationdes eaux pluviales et humidité montée par capilarité qui provoque ladégradation des murs et des éléments en bois;

- mouvements sismiques du terrain. Il faut noter le caractère sismique dela région d'Alger. 50 évènements sismiques ont été recensés en Algériede 1716 à 1970. L'intensité maxima ressentie dans la région d'Alger pen­dant cette période a été l'intensité VIII (magnitude 5,2 ou classe E).Vis-à-vis des règles parasismiques, Alger est classé en zone de séismicitémoyenne (coefficient = 1 pour iN = 8). La structure des maisons et desbatiments et leur terrain de fondation se présentent plus ou moins bienvis-à-vis des sollicitations sismiques;

- vétusté des égo-Qts et fui tes qui provoquent l'affaiblissement des sols etdes fondations;

- vétusté des puits, des citernes et des descentes d'eaux dans les maisons;

- vétusté ou disparition de s éléments d'étayements horizontaux (les arcsen maçonnerie, les rondins, les passages couverts);

- mauvais entretien des rues et des espaces vides, absence d'évacuation desordures et des gravats remplissant les espaces vides, les impasses, etc.;

- ohangements stI'llcturels dans le sous-sol - dégradation du sohiste etglissements ainsi provoqués.

- La structure d'i18ts (Lengyel)

..

.. ,

47. Le problème le plus complexe que pose la rénovation de la Casbah est oertaine-ment sa "structure d 'i18ts". Ces i18ts sont des mégastruotures indépendantes offrantune cohérence spatiale (portiques spatiaux) où la dépendanoe de chaque oellule àl'égard de l'autre est très importante.

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48. On trouve le plus souvent les maisons détériorées sur les bas oôtés desi1ôts, donc les struotures qui supportent les oharges acoumulées des maisons enamont souffrent le plus. Chaque fois qu'une maison est démolie, les maisons adja.­oentes se détériorent rapidement également: la disparition d'un portique dans lastruoture spatiale rompt sa stabilité. Les nombreux aros au-dessus des ruelles entreilôts pennettent de penser que les batisseurs de la Casbah oonnaissaient bien lesjeux de foroes présents dans oes structures, la transmission de ces forces d'uni1ôt à l'autre à travers ces arcs pennettant de distribuer plus efficacement lescharges. En outre, les épaisseurs des murs mitoyens entre maisons (30 à 40 cm) sonttelles que oes murs sont indivisibles. Ils sont partie intégrante d'une structure

.. continue et indivisible; l'interdépendance a donné pour ohacun des i1ôts une sécu­rité acorue. La faiblesse d'une struoture (sous-sol, tremblement de terre) se

01 trouve compensée par le reste de l' ilôt qui comble le manque de résistance en sup­portant la partie défaillante et en distribuant la charge supplémentaire sur lesautres parties de sa struoture spatiale. De plus, le climat chaud, l' importanoed'une proteotion oontre le soleil et de la préservation de l'air frais de la mlit,a exigé une concentration de l' habitat. La séismicité de la région a peut-être étéla plus importante oonsidération. Des structures telles que les ilets de la Casbahrésistent-el1es mieux aux secousses que des structures indépendantes? Le ohoix desmatériaux et les façons de oonstruire les éléments structurants ne sont-ils pas lesrésultats d'une évolution empirique? Ces h;rpothèses pourraient 3tre examinées ettestées; les résultats pourraient dioter les oritères de ohoix des matériaux de res­tauration et des méthodes de renforcement des structures. Pour pennettre de répondreà toutes oes questions, un modèle struotural denoait 3tre trouvé qui réponde le mieuxaux réalités de structures d' ilôts de la Casbah. Ce modèle permettrait de calculerdes jeux de forces dans oes struotures et leur impact sur leurs composants (murs,toits, fondations).

C. Les données acquises (Mme D. Barbier)

- Le milieu physiaue

49. C'est oertainement le milieu sur lequel le plus grand nombre de renseignementsa déjà été oollecté par l'équipe travaillant à l'atelier Casbab-COMEIOR, et pourlequel les axes de recherche et d'études ont été le mieux précisés en particulier dansle cadre de la mission préparatoire de l'Unesco •

• ~a_C!B~~ ~~s_l~~!o!!!é::a:i~n_&!.!,!~i!.e

50. Si la oonnaissanoe des ohoix politiques effeotués pour la Casbah n'est pasencore parfaite, l'articulation entre les travaux de l'Atelier Casbah-COMEIOR sembleexcellente. Le plan d'organisation générale (POG) élaboré par le COMEIOR donne lesgrandes orientations en matière d'aménagement sur l'ensemble du Grand Alger. L'étude

,. plus fine de l'organisation ne pouvant s'effectuer au niveau central, le plan estdivisé en secteurs pour lesquels des plans de détail seront étudiés par des équipes

. déconoentrées ou ateliers comme c'est le oas pour la Casbah. Ces équipes en liaisonpermanente a.vec le POG peuvent à tous moments infléchir, voire modifier ou. rectifieroertaines des options retenues au POG si celles-ci vont à l'encontre de leurs objec­tifs. Le POG assure alors la synthèse des plans de détail et les ooordonne. Cetteméthode de travail pennet une constante adaptation du plan général en fonction del'outil d' évalua.tion qu'est le plan de détail.

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• Recherches historiques (Madame Petit)------------51. LtAtelier Casbah OOlŒIDR a déjà conunencé de rassembler orJ.gmau:x:: ou copiesde livres, plans, gravures, peintures, etc. pouvant apporter des renseignements surles transformations urbaines au cours de 1 thistoire. Les thèmes de recherche portentsur:

- les tissus urbains avant 1830 et leur évolution depuis;- les enceintes et défenses de la ville;- l'organisation urbaine;- la typologie de l'habitat, architecture et décors;- les matériaux et techniques de construction.

te COlŒIOR a réalisé une étude de la transformation du tissu pendant la périodecoloniale. Les monuments historiques ont effectué des relevés et études des diffé­rents monuments de la Casbah, en particulier des Palais du Dey et des Beys.

52. La plupart des enqu3tes ou relevés énumérés au paragraphe correspondantdans le chapitre précédent sont engagés, mais n'ont pas encore fait l'objet d'analysesystématique ni de cartographie méthodologique. Des propositions dt aménagement sonten cours d'étude principalement en ce qui concerne la suppression des coupures dutissu ancien pratiquées à l'époque coloniale.

53". Les rapports de la mission préparatoire donnent un plan d'investigations àeffectuer pour permettre un premier stade d'analyse.

• Infrastructures, circulation et transport (J. Gontarczy:k)---------------------54. Aucune étude d'ensemble n'est encore engagée pour chacun de ces thèmes, maisdes études ponctuelles ont été réalisées:

..

- en 1976, des fiches techniques du PMU concernant la rénovation de laCasbah ont été réalisées par le OOMEIX>R;

- la Casbaht ses infrastructures techniques et le PMU (Atelier Casbah,Aollt 1977);

- Galerie technique assainissement, étude d'avant-pro jet, groupe Lendhener(Wiléiira d'Alger !PC 1976);

- installation d'un système de collecte des ordures par voie pneumatiquesouterraine (Société Centralsyg, 1975);

- éclairage publio. Un projet a été fourni à l'AFC par un bureau d'étude ",étranger. Un contre projet a été étudié par l'Atelier.

• Technique de construction (Gontarczy..t)-------------55~ Des chantiers pilotes conduits par l'atelier Casbah COMEmOR permettent d'unepart de retrouver et d'appliquer les· techniques ancestrales qui ont prévalu dans laconstruction de la médina, d'autre part d'assurer la formation d'ouvriers spécialisés.Des échantillons de matériaux sont prélevés au fur et à mesure des travaux pour êtreanalysés. Des essais d'étanchéité ont aussi été effectués.

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..56. Après une étude sur la typologie présentée par le COMEroR en 1911, les don-nées requises ont été recherchées pour certains ilSts ou maisons. Les relevés ont étéréalisés mais n'ont pu 3tre continués. Des propositions de constructions nouvelles(crèche) ont été faites, mais le travail d'analyse doit 3tre poursuivi et effectuésystématiquement. Un recensement des cas d'urgence a été fait en 1915, précisant leNo. de secteur, le No. du bl.t1ment; ou l'adresse, et indiquant la nature de la cons­truction ( traditionnel ou européen) ainsi que le nombre de familles y habitant.

- Le milieu humain

" 51. Les seules données actuelles sont les résultats d'une étude réalisée pa:rle COMEroR. Cette étude a été établie par exploitation du recensement de 1966 etsur la base d'autres données chiffrées de cette époque. Outre le manque d' aotualitéde ces chiffres, les résultats fouxnis ne sont pas ceux d'enqu3tes menées spéciale­ment dans le but d'analyser des situations vécues, comme la fonction urbanistique ledemande. Les renseignements qu'elle fournit ne sont donc pas suffisants pour con­na.!tre réellement la population actuelle. Un sondage a été entrepris en 1911, mais iln'est pas encore exploité. Au vu de la grille d'enquête, il présente des lacunes.Un gros travail a déjà été mené par l'équipe de l'Atelier COMEIOR Casbah depuis sonexistence mais l'ensemble des données à acquérir est encore important.

III. RECOMMANDATIONS POUR LA REVAroRISATION DE LA CASBAH

A. Propositions générales (Mme Dorothée Barbier)

- Principes de l'action

58. La médina d'.Alger, dite Casbah, n'est pas un quartier vétuste qu'il convien­drait de "rénover" en appliquant des techniques simples cataloguées au répertoire dudéveloppement et de la modernisation. C'est un centre ancien à réhabiliter. Cettedéfinition suppose la reconnaissance officielle et la connaissance précise de cecentre qui doit faire l'objet d'une entreprise de longue haleine. Elle suppose aussique cette entreprise soit planifiée et que les moyens et les méthodes en soient as­surés conformément à un choix politique.

59. La décision de sauvegarde doit prendre en considération deux facteursprincipaux:

- Le premier est la valeur du parc immobilier. La médina contient plus de1.100 maisons d'habitation. M3me à des époques de stagnation ignorant toute criseet tout problème de logement, aucune capitale ne peut se permettre de laisser sedégrader de pareilles ressources •

- En second lieu 11 s'agit d'un patrimoine historique preC1eux entre tous.En partie défigarée, longtemps négligée, la médina demeure essentiellement la villeconçue et batie par le peuple d'Alger avant le 19ème Siècle. Non seulement elleoffre l'exemple d'un urbanisme et d'une architecture spécifiques et de grande beauté,mais elle témoigne aussi d'un mode de vie et d'une civilisation: nulle connaissancelivresque ne peut remplacer ce témoignage. Outre la valeur indiscutée des monumentsreligieux et des palais qu'elle renferme, elle doit 3tre considérée en elle-mbe,dans son ensemble, comme un bien culturel national.

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60. Mais ce bien culturel n'est pas isolé: il fait intégralement partie del'agglomération algéroise. C'est parce qu'il constitue un quartier (un quartierprivilégié) de la capitale que les pouvoirs publics s'attacheront à le restaurer(par réparation et assainissement d'édifices, réfection d'infrastructures, etc.),à le ranimer (en lui rendant une vie digne de son passé comme de la réalité algé­rienne actuelle) et au sens à demi banal, à demi juridique du mot, à le réhabiliterdans l'esprit de la population. Une telle action obéit à deux grands impératifs:sauvegarder le patrimoine construit, pour le présent et pour l'avenir; assurer lebien-être des citoyens qui l'habitent et qui, dans une grande mesure, en auront lacharge. Elle sera donc conduite dans une double perspective, architecturale etsociale.

61. En d'autres termes la réhabilitation de la Casbah est une entreprise ...d'urbanisme, et non une série d'interventions ponctuelles de sauvetage, de préserva.- '"tian ou d'aménagement comme peuvent en réclamer par ailleurs dans des conditionstrès différentes la défense et l'illustration des monuments et sites archéologiques.Par définition, une entreprise d'urbanisme est conçue par priorité en fonction de lavie de la cité ou du quartier. Elle se fonde nécessairement sur une réflexion exi-gente, globale, sans laquelle les travaux qui seraient engagés risqueraient de modi-fier une situation existante sans l'améliorer réellement à long terme. Catte réflexionportant sur un milieu complexe en évolution constante demande à son tour une con-naissance aussi complète que possible de toutes les composantes. S'il faut analyserl'environnement physique et social c'est d'abord pour agir avec quelque efficacité,c'est aussi afin de prévoir les réactions de l'ensemble de cet environnement à chacunedes réalisations. La Casbah est un lieu d'interactions que l'on ne saurait ramener àun schéma, mais qui obéissent cependant à un certain déterminisme.

- Bases de l'action - les données nécessaires

Entre les données qui concernent le milieu humain et celles qui portent surle milieu physique, il est arbitraire de définir une priorité. Les unes n'auraientguère de signification sans les autres et les recherches sont à mener concurremment.Elles ne sont séparées ici que pour la commodité de l'exposé.

(i) Le milieu pnysigue

62. L'exploitation du milieu physique passe tant par une analyse urbaine quepar l f étude des sols et sous-sols, des infrastructures, de la circulation et destransports, des constructions, de leur structure et de leur architecture •

• ~!e_d~ !a_C!,sÈ.&!: ~~s_1~~g!0!!!é!a~i~n_&!~r2i~e

63. L'étude de la Casbah ne peut être isolée de son contexte urbain et par làde la planification régissant la ville d'Alger. La mission confiée à l'AtelierCasbah COMEIOR par le COMEIOR est l'étude du plan de détail de la Casbah dans lecadre du POG. Pour que l'équipe chargée des études et des travaux ait une visionclaire du devenir de la Casbah, il convient de répondre rapidement aux questionsconcernant les options retenues en matière d'urbanisme: dans quel esprit se propose­t-on de réhabiliter la Casbah? Et surtout pour qui'? Pour quel avenir? Ces choix sontprimordiaux pour toute tentative de revalorisation de la Casbah et pour orienter oumodifier certaines des options de la planification du Grand Alger.

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64. L'analyse urbaine sYstématique du quartier de la Casbah est néoessaire enpréalable à toute opération de réhabilitation. seule une oonnaissanoe approfondiede l'organisation spatiale passée et actuelle, et de l'origine de oette organisa.­tion, peut servir de base à une prospeotive en matière de réaménagement.

65. Les reoherohes devront donc viser à mieux reoenser, a.na.1Y'Ser, répertorier,oartographier des données oonoernant:

- l'historique de l'évolution urbaine de oe quartier avant et pendantl'époque turque, pendant l' oocupation ooloniale et au oours des dernièresannées. (Voir en annexe "l'état des reoherches historiques" M.P • Petit);

- la morphologie actuelle du tissu urbain:

- la texture du bati- la typologie des i18ts traditionnels

européens- la typologie des espaces bltis: habitat

palais, eto.- la typologie des espaces libres: voiries

placesoheminements, eto.

- la. typologie des alignements;

- la looalisation et la nature des équipements, servioes et p81es d'activité:

- équipements oulturels- équipementà éduoatifs et culturels- équipements sanitaires- équipements oommeroiaux (boutiques, marchés, eto.)- équipements artisanaux en insistant sur les conoentrations d'emplois;

- l'établissement du ooeffioient d'oooupation des sols actuels (OOS) parfonotion.

66. L'étude de oes données permettra de proposer des actions pre01ses de res­truoturation d'espaces spéoifiques mais aussi d'évaluer à moyen terme (horizon 85)et long terme (horizon 2000) des COS à atteindre en fonotion des options retenuespour la Casbah et des modifioations struoture11es qu'induira la poursuite de oesobjeotifs•

• Etude des sols

61. Les éboulements réoents, la pente du site et la oonnaissanoe des mouvementsde sols dans la région d'Alger inoitent à une investigation rigoureuse en matièred'équilibre des sols. Les études de base à entreprendre font l'objet du rapport deM. Fil1iat •

• !?!r!s,::~0!U::e!, _o!r~U!.a'::i~n_e,:: '::r~p~r.:: (M. Langel)

68. En matière de voirie et de réseaux divers, des études préoises vont devoir3tre lanoées afin de oonnattre exactement l'état physique des réseaux et les teohno­logies à adopter pour les restaurer en oe qui ooncerne:

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- L'assainissement qui est en mauvais état: une grande partie des égoûts ontété construits suivant des ravineaux de l'époque berbère et turque (cf. thèse dePasquali) puis transformés ou rénovés par les français.

- L'évacuation des ordures ménagères qui pose un problème spécifique enraison du relief et des caractéristiques de la voirie.

- La distribution d'eau potable dont le réseau, relativement complet estassez délabré.

- Les éneraies à utiliser dans la Casbah: électricité, gaz, énergie solaire ~

et la distribution souterraine des réseaux. Un système de chauffage urbain peut 3treenvisagé; l'étendue du quartier et sa typologie justifient une étude spéciale dansce domaine. Des études spécifiques d'éclairage devront 3tre entreprises pour toutes •les voies de la Casbah; cet éclairage devra être adapté à la configuration de chacunedes rues oil il sera installé.

- La circulation et les transports dont le problème se situe à deuxniveaux: pour relier la Casbah au reste de l'agglomération algéroise et pour circulerà l'intérieur de la médina. Il serait souhaitable que ces études soient réalisées pourle compte de l'Atelier Casbah COMEroR en parfaite collaboration avec les servicescompétents, notamment avec la section transport du OOMEIDR.

- Le transport des matériaux de construction et des gravats dans la Casbahafin de permettre une gestion rationnelle de l'approvisionnement et du déblaiementdes chantiers.

Les propositions relatives à ces différents points font l'objet des rapportstechniques de MM. Lengyel et de Ravignan.

• Techniques de construction-------------69. L'empirisme qui a prévalu dans la construction de la Casbah a abouti à unemorphologie urbaine spécifique, mais aussi à des caractéristiques techniques origi­nales du blti principalement en matière de structure. Les experts sont unanimes àpenser que cette structure <loit 3tre approchée en tennes d'ensemble de maisons et nonmaison par maison. Chaque b1tisse ne tient que parce qu'elle prend appui sur savoisine; toutes sont partie intégrante d'une structure continue et indivisible, àl'échelle de l'ilôt, voire d'ensemble d'ilôts. Les problèmes des fondations, ducomportement des structures, de l'étanchéité des terrasses, de l'équilibre "biotique"des constructions oil l' humidité perçue comme une gêne est cependant un élément del'équilibre interne des superstructures, de l'établissement systématique d'une carto­graphie du bâti par ilôts pour l'ensemble de la Casbah,. ont été étudiés dans lesrapports techniques de MM. Gontarcz;yk, Lengyel et de Ravignan et ont conduit lesexperts à avancer des recommandations techniques. .Au fur et à mesure de l'avancementdes relevés des études devront être entreprises sur les possibilités d'adapter à lavie contemporaine les maisons traditionnelles sans porter atteinte à leur caractèrearchitectural. Catte démarche sera utile seulement quand le profil de la populationqu.i devra y résider aura été défini.

(ii) Le milieu humain

10. L'objectif fondamental de la rénovation de la Casbah est d'apporter desconditions de vie meilleure aux habitants de ce quartier d'Alger. Pour cela une plusgrande connaissance de la structure socio-économique de la population actuelle de lamédina est la base de toute action de planification. Elle implique la collecte d'unnombre important d' infonnations.

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• ~oEU!a!i~~

71. Des enqu8tes deVTOnt 8tre effectuées pour permettre une meilleure connais­sance quantitative et qualitative de la population actuelle. Elles seront la ba.se dela définition des caractéristiques de la population que les planificateurs souhaitentvoir vivre dans ce quartier central d'Alger. Elles auront pour but la définition desprofils des habitants à court, moyen et long terme et permettront d'effectuer leschoix nécessaires pour tendre vers un équilibre social de la médina. Une action m8meminime sur le milieu physique a toujours des conséquences sur le milieu humain etentra!ne des changements dans les caractéristiques de la population, dans son mode

~ de vie et dans la répartition des couches socio-professionnelles. Il est donc pré­férable de prévoir, afin de les dominer dans la mesure du possible, ces modificationsde structures sociales. Les enqu8tes devront donc fournir des renseignements sur

... les populations, soit:

- le nombre d' habitants et usagers et son évolution sur les dernièresannées;

- son origine;

- la composition des ménages;

- la répartition par sexe et par Ige;

- les catégories socio-professionnelles:

- emploi- lieu de l'emploi (dans ou hors périmètre)- revenus;

- santé;

- éducation;

- migrations•

• Mode d'occupation du blti- - - - - - - - - - - --72. La surpopulation de la Casbah est chose connue, mais les renseignementsdevront 8tre approfondis et des données recueillies tant au niveau des ilSts quedes immeubles et des pièces. La densité d'habitants/nombre de m2 habitables:

- par i18t- par immeuble- par pièce

et la structure familiale des occupants devront 8tre recherchées. L'analyse de cesdonnées pennettra de définir en outre des nomes d' habitabilité souhaitées (nombrede personnes au m2), c'est-à-dire la capacité maximale d'accueil, d'hébergement,souhaitée pour la Casbah (nombre d'habitants). Cette enqu8te aura un impact impor­tant, car d'après ces chiffres pourront 3tre évalués (en comparaison avec lesenqu.8tes sur la population actuelle) le nombre de logements à trouver pour assurerla dédensification nécessaire, ainsi que les caractéristiques de ces logements(pour familles, célibataires, personnes !gées, etc.).

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• ~~!e::t!

13. Les enquêtes qui permettront de connattre la population devront aussi faireconnattre les besoins en matière d'équipements tant sanitaires qu'éducatifs ou cul­turels (pour les équipements commerciau:.c, cf. économie urbaine). Un recensement detous les équipements existants devra être effectué afin de préciser en particulierleur capacité d'accueil, mais aussi leur périmètre d'attraction dans et hors Casbah.Il est possible en effet que certains équipements de tous ordres attirent des usar­gers venus d'autres quartiers d'Alger (Cela est certain en ce qui concerne les édi­fices religieux: mosquées, sanctuaires, hammams, bibliothèques, musées, écoles,services dispensaires, médecins, pharmaciens, etc.). Les décisions en matière deoréation de nouveaux équipements dépendront des oarences mises à jour par enquête,mais aussi des ob jeciiifs en matière de population qui auront été retenus pour lecourt, moyen et long terme. ...

• Economie urbaine

14. Si l'avenir social du quartier deit être pris en compte dès le débuii desrecherohes, l'avenir économique doit être étudié en parallèle. La Casbah joue, etdoit coniiinuer de jouer, un raIe économique pour ses habitants en leur fournissantles services commerciaux eii artisanaux dont ils ont besoin. Mais elle doit aussijouer dans ce domaine un raIe par rapport aux quartiers immédiatement périphériques(grand périmètre de la Casbah) et pour l'agglomération algéroise toute entière.Dt autre part, toute aciiion favorisant des activités éoonomiques dans ce quartieraura pour oorollaire la oréation d'un courant d'échanges vers la médina qui ne pourraque renforcer l'équilibre de ce quartier. Ainsi le public de la Casbah ne sera plusen position de demandeur ou de population enclavée mais au contraire verra s' ins­taurer des échanges égalitaires.

15. Là aussi les objeotifs des planifioateurs à court, moyen et long terme:

- définition des aciiivités à maintenir ou à renforcer;- choix des nouvelles activités à introduire;- définition des moyens à mettre en oeuvre, etc.

ne pourront être atteints qu'en partant des données actuelles de ce quartier. Desenqu3tes prospectives devronii être effectuées tant dans le quartier que dans lereste de l'agglomération pour déterminer le choix des activités à maintenir et sur­tout pour décider des nouvelles activités à créer ou à implaniier. Les enquêtes de­vront porter sur l'industrie, l'artisanat, le commerce et rechercheront en outre lanature de l'activité traditionnelle ou récente, gros ou détail, le nombre d'emplois,la répartition des employés dans et hors Casbah, la formation, les aires d' attrac­tivité.

- Eiiudes législatives. juridiques et finanoières

16. La promulgation de lois et décisions budgétaires ou réglementaires concer-nant l'organisaiiion et la bonne marche de la réhabilitation de la médina n'est pasdu ressort de l'Atelier. Néanmoins celui-ci devra fournir au:.c organismes, ministèresou autorités compétentes des propositions ou des alternatives. Ces propositionsdevraient concerner:

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77. Elle peut 3tre assurée par l' applioation de la législation en matière demonuments historiques (rayon de proteotion de 500 m autour de ohacun des monumentsolassés de la médina) et par l'applioation même du plan de détail qui doit être étu­dié dans le oadre du POG par l'Atelier de la Casbah. Cependant il semblerait souhai­table de saisir 1 ' opportunité de oette étude pilote pour mettre en place une légis­lation spéoifique aux oentres anoiens (type loi Malraux pour les seoteurs sauve­gardés en Franoe) applioa.ble à toutes les autres médinas qui seront à restaurerultérieurement sur le territoire algérien.

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78. En dehors du problème de la politique en matière de relogement qui oonsis-~ tera à fournir des logements aux personnes quittant la médina, quelques questions

restent soulevées à l'heure actuelle, et en partioulier la définition des critèresde ohoix entre les habitants qui quitteront la Casbah et ceux qui y resteront. Aucas où les prorata entre les habitants désirant rester sur place et ceux désiranthabiter de nouveaux quartiers seront bien répartis suivant les normes de dédensifi­cation retenues, le problème ne se posera pas; mais il deviendra oruoial lorsqu'iln' y aura pas d' acoord à l'amiable entre planificateurs et habitants. Qlels serontles ordres de priorité pour maintenir sur place ou pour reloger ailleurs, et surquels critères seront-ils établis?

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79. n est évident que la population va subir une hausse fatale des loyers,soit qu'elle veuille et puisse vivre dans des maisons restaurées de la Casbah, soitqu'elle ohoisisse d'habiter d.az1s un quartier moderne d'Alger ou de la banlieue. Dansles deux oas elle devra faire face à des frais supplémentaires que bien souvent ellene pourra pas supporter. Qlelles mesures d'aide pourraient être instaurées? Aide aulogement? Aide à la personne? Quel sera le pouroentage de oette aide? Quelles serontses modalités d'applioation? La. pratique du blooage des loyers à un prix plafondpeut être instaurée pour éviter aux propriétaires de pratiquer diverses formes despéoulation. Comment oes mesures peuven't-elles être combinées pour arriver auxmeilleurs résultats?

• La restauration du domaine bl.ti----------------80. Plusieurs hypothèses peuvent 3tre envisagées pour le financement de larestauration des maisons particulières, soit que le propriétaire acoepte la prise enoharge des travaux, soit qu'il oppose un refus, ou déclare son inoapacité à lesassumer même s'il souhaite le faire. Des problèmes spécifiques vont se poser.

81. Si le propriétaire prend en oharge les travaux, un système de subventionspour la réalisation de ces derniers devrait être mis en place, d'autant plus que larestauration de qualité qui sera exigée dans le oadre de oette opération d'ensemblerisque de l'amener à employer des techniques et des matériaux qui ne sont peut-3trepas oeux qu'il aurait ohoisis. D'autre part étant 80llicité et pratiquement "mis endemeure" de restaurer, il est normal que des aides lui soient apportées. Qlellesfonnes vont rev3tir oes aides: subvention en argent? Fourniture gratuite ou à prixréduits de matériaux? Intervention gratuite d'ouvriers? D'où vont-elles émaner? Del'Etat? De la Wilaya, de l' AFC?

82. Si le propriétaire ne peut assumer oes travaux de mise en état, restera.-t­il propriétaire ou non'l Des organismes devront être mis en place, soit pour acheter

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les immeubles et les restaurer, soit pour assurer simplement les travaux si lesmaisons restent en la possession du propriétaire. Si le propriétaire conserve sonbien, quelles seront ses redevances envers la collectivité publique, compte-tenu dela plus-value apportée par les travaux?

83. Si le propriétaire ne peut ou ne veut effectuer les travaux l'organismegestionnaire pourra soit racheter ce bien soit en assurer la restauration, soit peut­3tre s'en rendre propriétaire en utilisant un système de rente viagère, le proprié­taire conservant l'usage de son bien pendant sa vie. Mais sur quelles bases seronteffectuées les évaluations1 ~el sera le montant des indemnités versées aux proprié­taires? Enfin quels seront les droits de ces organismes si le propriétaire refusede vendre? L'application d'une déolaration d'utilité publique est-elle, alors laseule solution? Une fois ce patrimoine acquis, le problème de sa gestion va se poser.

84. Quel sera l'organisme gestionnaire: s'agira-t-il de l'APC, d'une branche del 'OPGI, eto.? ~elles seront les modalités -offertes aux futurs oocupants? Seront-ilslocataires? Organisera-t-on l' aocession à la propriété, ou des systèmes de looation­vente?

85. On peut dire en conolusion de oe ohapitre que des propositions olaires peuventdéjà 3tre avancées, en matière de réorganisation spatiale et de restauration d'édi­fioes. Cependant il faudra répondre à l'ensemble des préoocupations qui viennentd '3tre énoncées oi-dessus pour 3tre sûr que les options avanoées ne risqueront pasd'hypothéquer l'avenir.

- Les actions d'accompagnement

• Le rale de l'Atelier Casbah OOMEIX>R------------------86. L' Atel ier doit jouer un rale important au sein de l'outil de planifioationurbain dont s'est doté l'Algérie (Ministère de 1 ' habitat et de la construotion,OOMEIOR, autres ministères conoernés par l'aménagement du territoire). Toute laréussite du projet de réhabilitation de la Casbah est liée à la réussite de l'Atelier.Cette réussite implique "la mise en oeuvre d'importants moy-ens humains et finanoierset la reoonnaissanoe de l'Atelier ooume interlocuteur privilégié pour toute actiontouohant la Casbah. Outre les planifioateurs préws à l'Atelier: arohiteotes, ingé­nieurs, historiens, juristes, des économistes, des sooiologues et surtout desurbanistes devront s'intégrer à oette équipe.

87. Pour que l'Atelier puisse fonotionner, travailler et produire ses documentsde manière autonome, il aura besoin d'un équipement approprié (Annexe D). Son inten­daz10e devra être d'autant plus importante qu'il est néoessaire d'attacher une équiped'ouvriers pour les interventions urgentes et les expériences sur les chantiers­pilotes. Enfin la oréation envisagée d'une entreprise nationale oréée pour effeotuerles travaux ne peut que mettre en valeur le rale u1térieur de l'Atelier.

88. Les études et travaux liés à la restauration qui sont et qui vont devoir 3treentrepris par l'Atelier Casbah COMEIX>R devront largement impliquer tous les ministèresou organismes concernés par la Casbah. La liste est longue puisque presque toutes lesactivités urbaines sont conoentrées sur cet espace oentral, et qu'on y- trouve desfonctions d 'habitat, de oommerce et d'artisanat; des équipements sooiaux, éduoatifset culturels des monuments historiques mais aussi une forte présenoe d'implantationsmilitaires.

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89. D'autre part la Casbah se trouvant à un point stratégique de la ville,toute l'organisation des transports et du système de voiries futures et actuellesva impliquer l'Atelie!j dans les années qui vont suivre, dans une multitude de projetsen cours d'élaboration; il est primordial qu' il ait les moyens d'agir effioacement.

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90. L'opération de rénovation de la Casbah. est une entreprise de longu.e haleine,mais des actions doivent 3tre entreprises rapidement. Des maisons s'éoroulent jetantà la rue 50 à 100 personnes à ohaque fois. Le reoensement de oes maisons ayant été

. fai t en 1915 il serait utile de le mettre à jour et de se donner les moyens d'unepolitique effioace: arsenal juridique permettant de faire évacuer les occupants;logements libres de remplacement; étayage ou démolition suivant l'état de la batisse;

.. récupération et évacuation des déblais, eto. Devant la dégradation progressive desmaisons, une oampagne de rénovation préliminaire devrait être envisagée sur l'en­semble de la Casbah avant le démarrage des travaux de restruoturation profonde pourrenforcer les éléments structuraux manifestement affaiblis, étancher toutes les te~

rasses, apporter même quelques améliorations spatiales et sanitaires pour satisfaireaux besoins immédiats.

• Les actions de planifioation générale-------------------91. L'urgence de la définition des politiques conoernant la Casbah. a été évoquéeà plusieurs reprises prinoipalement en oe qui concerne le raIe et la place que devra .jouer le quartier dans l'agglomération, son développement économique, son affeotationfinale. Ces choix conditionnent tout l'aménagement spatial qui devra être adapté àsa finalité aussi bien pour l'ensemble de la Casbah que pour le découpage spatial desmaisons entre les familles ou que pour le ohoix des équipements à installer ou destransports à promouvoir. Ces déoisions purement politiques relèvent de l'autoritégouvernementale, oomme il appartiendra aux autorités de définir une politique dulogement (dédensifioation de la Casbah, relogement, gestion du patrimoine, lutteoontre la spéculation••• ) et de promulguer les lois et décrets reoouvrant l'ensembledes problèmes juridiques de l'opération Casbah.

• Action finanoière

92. Dans cette tache l'engagement financier de l'Etat devrait Itre très important.n aura à faire face à la vie de 11 Atelier et à son fonctionnement (équipe d'ouvriers)à la création de l'entreprise spéoialisée en restauration de centres anciens, àl'achat d'une grande partie du patrimoine bati qui ne pourra être restauré par leurpropriétaire, à l'achat des matériaux et à la réalisation des travaux, à la gestionet à la maintenance de ce patrimoine acquis, à la restauration des monuments histo­riques aux subventions, indemnités ou aides à la personne pour les personnes, pourles propriétaires restaurateurs ou locataires ne pouvant plus p~r les nouveauxloyers, enfin à la création de nouveatIX logements et à la restauration de oeux préw.spour les opérations tiroirs.

• ~!i~n_d:~~~a!i~n.z. 2:'!d~o~t~o~ !t_d! Ea.::t~c!p~t~o~ 2:e_l~ EOEU!a:!i~~

93. L'Atelier aura une action très particulière à mener pour informer les habi­tants de ce qui va Itre fait, de la manière dont les opérations vont se dérouler, dece qu'il ne faut pas faire (en particulier en matière de restauration). Il devra aussiinformer la population algérienne au fur et à mesure de l'avancement des travatIX surl'importance de l'action entreprise, sur la valeur culturelle de ce quartier. Pouroela un département spécial devra être mis en place à l'Atelier pour permettrel'accueil des usagérs, le travail en participation (aux études mais aussi aux travaux),pour organiser des expositions publiques, publier des fascicules teohniques degrande diffusion, etc•.

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- 24 -• Action de formation des techniciens, ouvriers et cadres----------------------------

94. Les techniques de restauration demandent une pratique du métier de bâtis-seur totalement différente de celle exigée par la construction contemporaine. L'Ate­lier, par le biais de son équipe spécialisée et plus tard de son entreprise est àmême de mener au mieux une action importante de formation qui dépassera le cadre dela Casbah. Elle permettra d'enseigner les techniques de restauration, de sensibiliserde jeunes professionnels à l'architecture et à l'urbanisme traditionnels, de créerdes emplois dans une nouvelle spécialité.

B. Propositions techniques

- Etude des sols (M. Filliat)

• !t~ ~~l~g!~e_d~ !i!!.

95. Information d'ensemble: Les documents géologiques existants, en particulierla carte géologique au 1/50.000°, montrent que la géologie de la région d'Alger esttrès variée et complexe, notamment au plan tectonique. Il faut noter que le site dela Casbah est entièrement urbanisé, et n'offre donc actuellement aucun moyen d'obser­vation directe de son soubassement. Les informations ci-après représentent doncactuellement une extrapolation au site de la Casbah de renseignements concernant leszones périphériques. Toutefois, le site de la Casbah paraît se situer dans une zonehomogène ne présentant pas de difficultés particulières. Le soubassement paraîtconstitué, jusque dans son tréfonds, de schistes cristallins métamorphiques. Ils'agit là d'une famille de matériaux rocheux bien définis et d'une stabilité mécaniquetout à fait satisfaisante pour des fondations d'immeubles ou l'ouverture de tunnel.Ces schistes peuvent également céder la place à des gneiss, ce qui ne modifie pas lecommentaire ci-dessus. (On peut observer directement ces schistes dans le talusarrière du parking de l' Bêtel El-Aura.ssi). Enfin, la série métamorphique peut, iciet là, contenir dans sa masse des calcaires cristallins (cipolins) comme ceux quel'on rencontre à l'arrière d'Alger dans le massif de Bouzaréa. Au plan tectonique, lasérie métamorphique montre une inclinaison générale moyenne du Nord vers le Sud. C'estselon cette orientation qu'on peut s'attendre à rencontrer les failles de l'orogénèsealpine et l'orientation générale des unités tectoniques de ce massif primaire. Au planpratique, ce sont les formations de couverture, issues de l'altération et de l' évolu­tion morphologique de ce substratum cristallin, qui doivent constituer dans le secteurde la Casbah le principal problème à examiner. Compte tenu de la nature pétrographiquedes schistes primaires, il est certain que les matériaux d'altération qui en résultentsont à dominantes argileuses, et par là-même, vulnérables à l'action des eaux. npeut donc en résulter des tassements verticaux et fluages latéraux du terrain defondation de certains secteurs; peut-être même, pour certaines zones très en pente,des problèmes de stabilité des versants.

96. Objectifs: n convient donc d'étudier plus particulièrement (notamment aumoyen d'un certain nombre de lames minces) pour l'ensemble du site de la Casbah:

- la nature exacte du substratum rocheux;

- l'orientation et l'intensité de la schistosité;

- de noter éventuellement la présence dt accidents tectoniques;

- repérer l'épaisseur approximative de rochers altérés;

- l'épaisseur des terrains de couverture;

- la nature de ces terrains de couverture (argile, éventuellement déblaisaccumulés au. fil des 1ges);

- le comportement des eaux souterraines (voir plus loin).

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Les résultats de l'étude géologique devront comprendre, outre une monographie détail­lée avec comptes rendus des observations ponctuelles effectuées sur le site, une cartegéologique à l'échelle accompagnée d'un certain nombre de coupes selon la ligne de laplus grande pente.

97. Les moyens de cette étude:

repérage des affleurements à la périphérie de la Casbah, ou à l'occasionde fouilles dans le site même;

sondages et puits de reconnaissance à exécuter (voir plus loin);

- exploitation des renseignements fournis par les dossiers de projetsréalisés dans le secteur (une première liste des dossiers à retrouver età consulter est annexée au présent rapport).

- 98. )1. Sa.adalah, chargé de cours à la Faculté des sciences d'Alger, assistéd'un ou de deux jeunes géologues pourrait effectuer cette étude et élaborer trèsrapidement un premier document géologique de base. Après la réalisation des inves­tigations prévues, des conclusions plus étoffées viendraient compléter ce premiertravail.

99. Problèmes et objectifs: Les problèmes d'eau sont indissociables des pro-blèmes géologiques et géotechniques dans des formations argileuses et conditionnenten particulier la qualité mécanique des terrains et leur stabilité dans un site enpente. C'est dire l'importance qu'il convient d'apporter à une reconnaissance desdiverses formes de circulation d'eau dans le terrain de la Casbah. Fréquemment, lesdésordres qui se manifestent dans une fondation trouvent leur origine dans des venuesd'eau qui ramolissent l'assise, ou encore qui créent des affouillements. Dès à pré­sent, il apparatt à peu près certain que bon nombre des désordres de fondations dansles maisons de la Casbah trouvent leur origine dans ce phénomène. Au plan de larecherche, on peut distinguer les circulations profondes des circulations superfi­cielles. Ces dernières pouvant être d'origine naturelle (infiltrations d'eaux depluie), ou artificielle (fuites des réseaux d'eau potable ou des égoûts).

100. Les différents problèmes hydrologiques à prendre en compte: n convient derechercher les différentes origines possibles des eaux qui circulent dans le site.On peut dès à présent envisager les approches suivantes:

(a) Circulations profondes:

101. Pratiquement toutes les habitations de la Casbah sont dotées d'un puitsprofond (parfois plusieurs dizaines de mètres). Ces puits vont vraisemblablements'alimenter da.ns le substratum rocheux. Les fonnations métamorphiques du type decelles rencontrées ici sont très peu pennéables, et peu propices à la constitution dévéritables nappes aquifères. Les puits de la Casbah vont donc vraisembla.blements'alimenter dans la zone superficielle fissurée du substratum rocheux. Il est éga.le~

ment possible que certaines zones de calcaires cristallins karstifiés représententlocalement des zones aqu.ifères plus riches. Les puits existants constituent un in­comparable moyen de comprendre l'hydrologie profonde de ce site. Il convient donc,en tout premier lieu, d'engager un inventaire systématique de ces puits. Chaquepuits fera l'objet d'une fiche détaillée: niveaux de la tête et du fond, profondeurde l'eau, hauteur et nature du revêtement des parois, description de l'état généralet de l'utilisation actuelle, prélèvement systématique d'un échantillon d'eau pouranalyse géochimique. Certains puits étaient maintenant désaffectés et servaientplus ou moins de puisards d'eaux usées, ou même étaient partiellement remblayés de

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détritus. Il conviendrait d'examiner chaque cas: pour certains puits particulièrementintéres_sants, il sera peut-être nécessaire d'envisager leur remise en état. De façonà conna!tre la capacité hydraulique des circulations profondes, il sera nécessairede prévoir pour un certain nombre de puits représentatifs, un pompage d'exhaure avecobservation chronologique du rabattement en fonction du débit. Par la même occasion,il sera souhaitable de noter l'existence des citernes, capacité, fonctionnement actuel.

(b) Circulations superficielles naturelles

102. Conune le donne à penser l'examen de cartes anciennes, il est vraisemblableque le ruissellement superficiel d'origine (ravines, petits oueds, fossés) a étécomblé et remplacé par des égotlts. Il conviendra de s'efforcer, notazmnent à partirde documents d ' archives, de retrouver ces éventuelles zones de circulations épider­miques qui peuvent représenter des zones humides, voire instables. A l'occasion,certains puits de reconnaissance permettront de préciser ces problèmes.

( c) Emergences: sources et fontaines

103. Certains documents d'archives montrent que des sources véritables ont existéici et là dans le passé dans la Casbah. Actuellement, on peut repérer un certainnombre de fontaines sèches. Il conviendrait de retrouver ces émergences (captées ouobturées) en faisant bien stlr la distinction entre sources (griffons) et fontaines.On sera en partie guidé dans ce travail par le positionnement des anciens aqueducsturcs qui alimentaient certaines fontaines de la Casbah.

(d) Circulations épidermiques artificielles

104. Elles trouvent leur origine dans des fui tes du réseau d'eau potable oudes égoilts. On peut donc craindre que des inti1trations pernicieuses et anarchiquesse manifestent dans la partie superficielle du terrain, c'est-à-dire dans celle quisert d'assise aux maisons. Il conviendra. donc qu'une a.ttention particulière soitportée à l'état du réseau d'eau potable et du réseau d'égoût. Il sera. nécessaire quesoient systématiquement repérées, notazmnent dans les caves, les zones humides quiseraient éventuellement révélatrices de fuites des réseaux dans le voisinage. Ilest vraisemblable que des recherches par traceurs (fluorescéine ou autres) seronttoutefois utiles pour repérer des conununications de cheminements préférentiels detel ou tel type d'eau. Il sera. souhaitable, autant que possible, que les résultatssoient présentés, pour en faciliter 1 ' exploitation et la lecture, sur des planstopographiques: carte isopièze, carte géochimique, carte des zones d'humidité épi­dermique, repérage des zones de circulation préférentielle (anciens thalwegs, etc.).Sur la base des informations qui seront recueillies, il sera possible d'envisager,dans tel ou tel secteur, la mise en place de dispositifs de drainage appropriés denature à éliminer des circulations pernicieuses dangereuses pour la stabilité desterrains. n convient à ce propos de rappeler également que l'usage intensif desdétergents représente, pour un réseau d'eaux usées ~ard, un facteur aggravant.Les détergents favorisent en effet la défloculation des argiles, et donc leur ramol­lissement. De plus, ces eaux favorisent la décomposition du liant de maçonnerie desassises de fondation.

105. Dans le cadre de cette étude, il convient de prévoir des mesures périodiquesdes niveaux piézométriques, tant dans les puits que dans les tubes piézométriquesqui seront mis en place. Un certain nombre de puits seront choisis à cet effet enraison de leur caractère représentatif du phénomène étudié. n serait souhaitablede prévoir au minimum deux mesures par an, l'une en période d'étiage, l'autre enpériode de crue. Une attention particulière sera portée à des suralimentations arti­ficielles locales de l'aquifère profond.

..

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106. Cette étude h;rdrogéologique pourrait être conduite par M. Kassir, chargéd'enseignement à la Faculté des sciences. L'analyse géochimique et bactériologiquedes échantillons d' eau serait assurée par la Direction des études et des rechercheshydrauliques.

• ~~ ~~t!c~n!~

107. Il convient de définir au plan mécanique les caractéristiques des terrainsqui constituent l'assise et le soubassement des maisons de la Casbah. Ceci repré­sente le complément indispensable des études géologiques et h;y'drogéologiques dusite. Cette étude doit permettre de définir le comportement mécanique des terrainsimmédiatement situés sous les fondations, ainsi que ceux rencontrés plus profondé­ment, et ce jusque dans le substra.tum rocheux. Ces renseignements géotechniquesfourniront le oontexte d'interprétation des désordres qui s'observent dans lesmaisons de tel ou tel secteur de la Casbah, également de prévoir les solutions con­fortatives envisageables. L'étude géotechnique repose essentiellement sur des son­dages, essais en place, analyses et essais en laboratoire tels définis plus loin.

108. L'organisme le plus apte à effectuer cette étude est le Laboratoire nationaldes travaux publics et ba.timents (LlfIFB). Une informa.tion indirecte importante estactuellement disponible. Il s'agit de différentes études de sol réalisées au voisi­nage de la Casbah. Un travail de recherches d'archives devrait être demandé auLNTPB et auprès d'autres organismes (DIE, roOOTEC, etc.). Une étude de cotH et dedélais a été demandée au LNTPB pour l'exécution de ces travaux. Le LNTPB peut à lafois réaliser les sondages, les essais sur le terrain, les analyses et essais delaboratoire, ainsi que le suivi de ces différents travaux et l'interprétation desrésultats obtenus. Une telle stI'llcture intégrée représente en principe la meilleureformule puisqu'elle évite une solution de contilIl1ité entre l'investigation etl'interprétation. Il sera par ailleurs indispensable que les responsables du pro jetde rénovation puissent à tout moment, dans le cadre de leurs travaux, obtenir laconsultation géotechnique indispensable à l'occasion des travaux sur une zone parti­culière. Compte tenu de l'étude de base qu'il aura effectuée, et de la parfaiteconnaissance qu'il aura des problèmes de ce site, le LNTPB pourra être à tout ins­tant consulté sur tel ou tel problème géotechnique qui se posera aux restaurateursau fur et à mesure de l'avancement du pro jet d'ensemble.

109. Calcul de stabilité du site. Actuellement aucun signe de mouvement d'en­semble important n'est observé sur le versant de la Casbah. Il convient de souli­~er que les terrains de ce versant n'ont, semble-t-il, rien de conunun avec ceux,Mollasse sur Marnes Plaisanciennes) qui caractérisent le grand glissement endé­mique d'El-Biar. Lorsque les investigations et études préconisées auront été réa.­lisées, il conviendra d'examiner l'opportunité de calcul de stabilité de versantpour tel ou tel secteur. La pente générale moyenne du versant de la Casbah est del'ordre de 10 %; toutefois, certaines zones ont des pentes qui dépassent 25 %(ruelles en escalier). Ce calcul pourra révéler, selon la nature et l'épaisseur desterrains de couverture sous-jacents, des problèmes d' équilibre limite ou tout aumoins de stabilité précaire. De telles questions ne pourront être examinées qu'ulté­rieurement lorsque les éléments d'appréciation de base seront disponibles. Si descalculs de stabilité s'avèrent nécessaires, il sera indispensable de les faire ef­fectuer par un établissement disposant d'un logiciel approprié soit en rupturecirculaire, soit mieux en rupture quelconque.

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• ~~b!è!e~ ~é~s!i~:.~

110. La région d'Alger est une zone seJ.smique reconnue. Dans un projet de réno­vation de batiments anoiens, il est sans doute impossible de vouloir appliquer à lalettre des règles anti-sismiques établies pour des batiments à oonstruire. Il n'esttoutefois pas sans intér3t d'examiner oomment oertains travaux de restaurationpeuvent 3tre menés pour tenir oompte au mieux de oe problème spéoifique. Ainsi, àl' oooasion de reprises en sous-oeuvre, des struotures rigides (type pieux racinesou autres) qui assooieraient solidement les superstruotures actuelles au soubasse­ment rooheux représenteraient à ooup silr des erreurs lourdes de conséquenoes. Iloonvient, lorsque le problème de reprise en sous-oeuvre ou de oonfortation desfondations des bâtiments se posera, que des reoommandations simples et préoisessoient formulées eu égard aux problèmes séismiques qui se posent dans oe seoteur.Les bases d'étude pourront 3tre apportées par l' Institut national de physique duGlobe d'Algérie (Prof. Ben Hallou). Eventuellement une oourte mission pourrait 3treoonfiée sur oe point par l'Unesoo à un spéoialiste des problèmes de oonstruotionantisismique•

• !Il!e!t!~t!.o~_à_e~~

111. Ces investigations sont destinées à fournir les renseignements indispen­sables aux responsables des études géologiques, b;rdrogéologiques et géoteohniques.Le programme de base défini oi-après para!t représenter le minimum des investiga.­tions à engager dans les meilleurs délais. Cette première phase une fois exploitée,il deviendra plus facile de définir des investigations oomplémentaires répondant àdes besoins spéoifiques:

reoonnaissanoe au droit d'une maison;- reoonnaissance profonde si des galeries ou tunnels sont envisagés, eto.

Le présent programme doit 3tre oonsidéré aveo souplesse, il pourra 3tre adapté enfonotion de l'avanoement du projet et des résultats obtenus, sans perdre de vue lesbesoins et objeotifs des reoherches engagées.

( 10 ) Sondages oarottes en diamètre de l'ordre de 10 om

112. Il Si agit de oarotter en continu les terrains de oouverture et de pénétrerde quelques mètres dans le substratum rooheux. Les oarottes seront méthodiquementolassées dans des oaisses numérotées avec repérage des profondeurs de proohe enproche. Des éohantillons intacts seront prélevés en vue d'analyses et essais delaboratoire. Une ooupe pétrographique et géologique sera établie par le géologuepour ohaque sondage; y figureront tous les renseignements utiles révélés dans l'éohan­tillonnage.

(a) Nombre de sondages à prévoir: ,gQ. avec pose de tubes piézométriques. Chaque son­dage sera fermé d'un oapuohon et cadenassé.

(b) Profondeur de ohaque sondage: elle est définie par la règle indiquée oi-dessusde pénétration de quelques mètres dans le substratum rooheux.

(c) n sera prévu un relevé périodique d'éventuels niveaux d'eau, avec égalementprélèvement dans les tubes piézométriques d'un éohantillon d'eau pour analyses.n sera ainsi possible sur un levé systématique annuel de mieux oonnaî:tre la pré­sence et la variation de niveau des eaux souterraines. Faute de renseignement surl'épaisseur des terrains de oouverture, le prix de la pro position du LNTPB seraeffeotué pour des sondages de profondeur supposée de 10 m. La facturation sera,après travaux, "adaptée en plus ou en moins à la réalité.

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(d) Implantation des sondages. On s'efforcera, compte tenu des problèmes d'accès etde réaJ.isation, d' obtenir une répartition homogène des sondages sur l'ensembledu site de la Casbah, donc sur les voies qui la cernent, et celles qui lapénètrent dont la largeur sera suffisante pour livrer passage aux matériels desondage. L'implantation précise sera proposée par le INTPB après examen détail­lé des lieux et des possibilités de réaJ.isation.

(20) Fouilles de reconnaissance exécutées à la main

113. De telles fouilles de reconnaissance, exécutées de façon artisanaJ.e à lapioche et à la pelle, sont particulièrement recolllllandées dans des sites en pente,ou difficilement accessibles, grlce à un blindage à l'avancement. De telles fouillespermettent des reconnaissances au droit m3me des zones faisant problèmes, par exempleau voisinage de fondations malades. Ces fouilles permettent de reconna!tre le soubas­sement sur plusieurs mètres de hauteur. On peut égaJ.ement y effectuer un échantil­lonnage vertical continu (établissement d'une coupe de terrain), y prélever deséchantillons intacts qui seront so'UJJlis, comme ceux provenant des sondages, à des es­sais et anaJ.yses de laboratoire et classés dans des caisses numérotées.

(a) Nombre de fouilles de reconnaissance à envisager: jQ" de dimensions approxima­tives: 1m20 x 1m20 - blindage provisoire - remblaiement ultérieur p&1' couchessuccessives damées.

(b) Profondeur moyenne théorique prise pour l'établissement des devis: 5 m. li seraégaJ.ement souhaitable, d'exécuter pour ces fouilles des photographies en cou­leur qui constitueront des documents d'archives.

(c) Répartition: en principe répartition homogène sur le site de la Casbah. Unepriorité sera toutefois données aux zones où des reprises en sous-oeuvre s'avère­ront nécessaires.

(3°) Essais géotechniques en plaèe

114. Essais pénétrornétriques statiques:

(a) Mesures séparées de la résistance de pointe et du frottement latéral.

(b) Etablissement, pour chaque essai, des diagrammes de pénétration.

( c) L'essai sera poussé jusqu'au refus. La profondeur moyenne théorique prise pourl'établissement des devis sera de 5 m.

(d) Nombre d'essais pénétrométrigues: ,gQ.

(e) Implantation: comme pour les sondages carottés.

Essais pressiométrigues: Ces essais seront réaJ.isés tous les mètres, soitdans des sondages destructifs de petit diamètre, soit dans un tube fendu battu aurefus. Les sondages pressiométriques seront poussés jusqu'au substratum rocheux,et en cas d'exécution, par forage destructif en pénétrant de quelques mètres dans cesubstratum.

(a) Nombre de sondageS pressiométricrues: ,gQ.

(b) Un essai pressiométrique sera réalisé tous les mètres, soit un tota.l de principede 200 essa.is pour l'ensemble du secteur.

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(c) Les résultats seront présentés sous fonne des diagrammes en p1-E pressiométriquesclassiques.

(d) Profondeur moyenne théorique prise pour l'établissement des devis: 10 m.

Essais scissométriques: Si les terrains de couverture sont constituésd'argile plastique et molle, il conviendra d'exécuter des essais scissométriquespour définir la cohésion non drainée cu pennettant les calculs de stabilité àcourt tenne.

(a) Nombre d'essais scissométrigues: .1Q.

(b) un essai scissométrique sera réalisé tous les deux mètres, soit un total deprincipe de 50 essais. ...

(c) Profondeur moyenne théorique prise pour l'établissement des devis: 10 m.

(4°) Analyses et essais de laboratoire

115. n s ' agit de réaliser les analyses et essais classiques pennettant dedéfinir les caractéristiques physiques et mécaniques des terrains. Pour l'essentiel,ces analyses et essais devront porter sur les fonnations de couverture qui recou­vrent le substratum rocheux. ns seront réalisés sur des échantillons intacts. LeLNTPB veillera personnellement à ce que les conditions de prélèvement garantissentla bonne qualité des échantillons.

Essais d'identification: mesures des poids spécifiques humides et secs;teneur en eau; porosité et perméabilité. Nombre: §Q..

Limites d' Atterberg: liquidité et plasticité seulement. Nombre: 2Q..

Essais oedométriques: Nombre: J2.. La courbe oedométrique sera construiteet le module oedométrique Cc sera calculé. On profi tera de l'essai oedométrique pourmesurer la perméabilité de l'échantillon. On définira également l' aptitude au gonfle­ment de l'argile.

Essais de cisaillement: Pour l'essentiel ces essais seront réalisés à labotte; quelques uns, à titre comparatif, à l'appareil triaxial. On réalisera J2.essais non drainés ('f' = 0 CU) et .1Q. essais drainés (~ C'). Dans leur très grandema.jorité, les essais de cisaillement seront réservés aux matériaux à dominantesargileuses. On calculera la sensibilité st sur 20 échantillons environ.

Essais de compression simple:

- 20: seront réalisés sur des échantillons rocheux sains, ou plus ou moinsaltérés, pr~evés dans le substratum rocheux.

-.1Q.: seront réalisés sur des échantillons argileux appartenant à la cou­verture: calcul de la cohésion non drainée Cu à titre de comparaison.

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- 31 -

(50) Analyses d'eau

116. Ces analyses seront confiées au laboratoire de la IEMRH et porteront surles échantillons d'esuprélevés dans le cadre de l'étude ~drologique et ~drogéolo­

gique. L'objectif est de définir les grands traits géochimiques des circulationsaquifères et par là m~me, de pouvoir les identifier. Dans cette optique, il pourraégalement ~tre avantageux de définir le degré de pollution des échantillons, égale­ment de déceler la présence de traceurs lorsque ceux-ci auront été mis en oeuvreau plan de l'étude. Le programme détaillé de ces essais devra donc ~tre préciséentre 1 'hydrogéologue et le laboratoire DEMRH, de façon à tenir compte des possi­bilités de ce laboratoire, des objectifs de l'étude, et de son cont. li est impos­sible au stade actuel d'indiquer précisément le nombre d'analyses qui sera néces­saire, puisque celui-ci est conditionné par les besoins de l'étude ~drologique etde l' étude ~géologique. A titre estimatif, et pour obtenir du laboratoire uneenvelopPe financière de ce travail, on peut fixer à .1QQ. le nombre d'échantillonsqui seront à analyser. Comme indiqué plus haut, le laboratoire fournira les réci­pients d'échantillonnage et précisera les règles de prélèvement. Il fournira égale­ment à l'hydrogéologue les résultats bruts d'analyses. L'interprétation, l'établis­sement de diagrammes, voire de cartes géochimiques, feront partie de l'étude hydro­géologique.

- Infrastructures (Lengrel, de Ravignan)

• ~! !~n!E!.

117. Une reconnaissance intensive du réseau pourrait éclairer le problème de larénovation ou de la reconstruction des égoilts. Cette reconnaissance concernerait:

- la reconnaissance physique du réseau;- le calcul théorique de sa capacité après rénovation.

Les résultats de ces deux actions détennineront les solutions permettant de résoudrele problème de l'assainissement de la Casbah:

:.. Qu.' il s'agisse de rénover le réseau existant:

- s'il n'y a pas de détérioration grave dans le système,

- si le problème d'autocurage peut ~tre résolu (chasse intennittente deréseau ou augmentation du débit d'eau usée à court terme),

- si l'étude théorique sur la capacité actuelle et future est positive,

- ou qu'il soit nécessaire d'étudier un nouveau réseau offrant des caractéristiquesdifférentes (système séparatif - augmentation de capacité du réseau existant aveccuvette spéciale pour l'eau usée).

118. Programme d'études:

- Reconnaissance du réseau d'égoilts entier~

(a) des sections praticables par l'homme en les visitant (sections 1 - 46 ter) (*).

(b) des sections non visitables; par sondages suffisamment fréquents pour assurerla connaissance de l'état de vétusté des réseaux tertiaire et secondaireentiers.

(*) Voir Annexe

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Nl''''l

NW

MASSIF DE BOUZARÉA

3DSm

SAH EL D'ALGE.R

Blrkadem

P.L AIN E DE LA MIT 1 D J

Haouch Reiss

Cllllra Da LA ~hnD.rA PASSAlfT PAR LB MASSIP DE BO\:ZARtA. BIRKADElI, LE SONDAGB DB 427 m. DE BAnAKI ET L·AnnA.

S 1 rrmpllssoRe pllo-quoternalre de la Mitidja (marnos de Maison-Carrée et cailloutis calobro"'lIlaft:mchlen')' - 2 : Astlen. - 3: Plalsonclen. - ·1 : mune, el calcaIresdu Vlndobonlen el du Burdigalll.'n. - 5 1 poudingue et grès du Burdlgallcn. - 6 : R)"sch prlabono-lollorRen. - 7 : Rysch albo-aptlen et lIysch sénonlen de la zone Id. ­de la Joone Il. - 0 1 calcaires Inlétlen ct IInslque de la chaIne calcaire (zone le. non sépl\r<!sl. - 10 : Permo-trlas de la zone 1. - 11 : Trias gypso-solln de la zone Il•.et Crlslullln (schlslel, cIpolins, mlcaschlsles et sneln). - 13 : éruptll mIocène (en noir).

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Il I.llhtrtiums: séœtocff

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- 33 -

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34

EXTRAIT DES CARTES GEOLOGlq~ES

au 1/50.0CO ème.

Feuilles d'ALGER (N° 21) et CRERAGAS

-Site étudié

:)

ALGER........ ';.. ~.'

..

Terrains Sédimentaires

~iocène Supérieur (Pontien 1)

pl. Argiles

ms Conglomérats et grèsc

Pliocène Inférieur (Plaisancien).

o

~. Compl. Soliflué

as. Sables argileux

..,a • AIl. récentes

E. Ebouliso[TI

CIClPléistocène. Miocène Inférieur (Burèigalien)

Lumachelles ~~

1m c Grès et pouèingues

f:;~~;>l Sables rouges Terrains rnéta~orphiques

Pliocène Supérieur- {Astien\ l, ~I 1" Schistes - 2.. Caicai.res

Faci~s i::!.rgilc­sableux

G nelSS lo~ale~cn:oeill~s

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- 35 -

~ C""L.t;ER.BAh. r. .

....ffi l2'~I

1

12

Marnes biell~s

Marnes jaunes

~

SONDAG~ __r 4

3907 E7

BENI M:SSOUS

~2~ ~t)

13ab 76S

87

2

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1953

. TCRCS D'..u.CERAQ't'E:DUCS

45

Sable et sr~

z:....zz:.....-~....

7Uz:....ÜCalcaIre:2

83 ....;:;;;..,.,Schistes -<~

87iR.S.612

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LE.GËNDE

Llmll. d. '0 "Olon "ud'h

CARTE RELATIVE A LA SECURITB

ANTI-SISMIQUE EN ALGI.;HU;

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! .. Cij';to'" n'oll'llmonl It9b.ia

1

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- 31 -

- Etude globale du réseau entier oonoernant sa oapaoité théorique en le supposantrestauré.

- Etude de variantes d'amélioration du réseau dépendant des résultats des pointsoi-dessus:

(a) remise en état du réseau existant dans sa forme originale avec quelquesaméliorations, addition de regards de visites ou bouohes d'égoûts, augmenta­tion des diamètres ou seotions de oertains tronçons;

(b)* étude d'une solution de galerie teohnique plus profonde avec égoût intégréou non (voir annexe pour oroquis) avec l'eau potable, l'éleotrioité, le gaz,le téléphone, antenne T.V.;

( 0)

(d)

étude d'une solution de galerie teohnique à grande profondeur (en tunnelforé) ;

étude de faisabilité d'un réseau séparatif d'égoûts; le réseau existantservirait pour l'eau pluviale - après rénovation - et un réseau parallèlenouveau de petites dimensions uniquement pour l'écoulement d'eau usée , seraitconstruit. Cela. empêoherait la sédimentation de particules solides contenuesdans l'eau usée, du fait de l'écoulement à vitesse insuffisante dans destuya.ux d'un diamètre trop important pour le débit particulièrement peu abon­dant de la Casbah.

• 2~u::e! !é:!ar::e!

119. L'étude de la colleote d'ordures ménagères dans la Casbah doit être oon­duite en fonction de moyens de transport au niveau du sol et du sous-sol. Elledevrait permettre d'envisager:

(a)

(c)

(d)

(e)

la possibilité d'améliorer certaines ruelles à esoaliers aveo des bandes enasphalte ou béton pour permettre l'utilisation de petites voitures à ohenillesou à pneus pour la oolleote des ordures (ou le transport de gravat et de maté­riaux de construotion);

la possibilité de transport des ordures ménagères par une voie humide; instal­lation de conduites de cl 400 ou de f/ 500 m/m sous les ruelles desoendantes avecune pente forte (20 %- 25 %), l'installation de broYeurs d'ordures aux pointsde oolleote judioieusement ohoisis fera partie intégrante de oe système. Ceréseau. pourrait être oonneoté au. grand colleoteur d' égoûts d'Alger après undégrilla.ge effioace en bas de la Casbah. Le lavage des ordures devrait être in~

termittent une ou deux fois par jour pour économiser l'eau nécessaire. L'utili~

sation de l'eau de mer pour cette opération pourrait être envisagée;

l'utilisation de oertains tronçons d' égoûts existants dans la Casbah aprèsquelques modifioations: augmentation du diamètre des tuyaux, installation desregards de visite, installation d'une station de dégrillage entre le réseau dela Casbah et le oollecteur prinoipal;

la combinaison de variantes oi-dessus; collecte transversale des ordures parpetits ohariots oirculant dans les ruelles et transport par voie humide vers lebas de la Casbah après la colleote locale;

le transport des ordures par un tapis roulant dans les galeries techniques;

* Voir étude de Karl B5fer de l'Atelier de la Casbah sur les infrastructures de laCasbah

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- 38 -

(f) la possibilité d'utiliser des· presses hydrauliques pour la compression desordures et du gravat dans une forme rectangulaire pour les réutiliser commeblocs de construction (gravats) ou pour faciliter leur transport sous uneforme plus compacte •

• !:'~a~ EO::a~l~

120. Même si le nombre d 'habitants est censé diminuer dans la Casbah, la capa.­cité des réservoirs sera probablement iilsuffisante, sinon le réseau lui-m3me. Enoutre, l'alimentation des deux réservoirs devrait être augmentée. Une solution quimérite attention est celle du renouvellement des systèmes de citernes dans lesmaisons. La précipitation annuelle à Alger est de l'ordre de 450 mm/an. Le toitd'une maison de 100 m2 pourra collecter 45.000 litres d'eau/an, équivalent de laconsommation d'une famille de 5 personnes pendant 113 jours (à 80 l/perso~e/jour).cela conatituerait une réserve d'appui considérable, même si ces eaux n'étaientutilisées que pour le lavage du linge, ou comme eaux sanitaires.

121. Etudes à prévoir:

calcuI des besoins futurs de la population de la Casbah - Vérification de lacapa.cité du réseau existant - :Bilan de la consommation et de l'alimentationfutures;

reconnaissance physique du réseau existant; études de variantes de son remplace­ment (dans les galeries techniques) ou de sa rénovation;

études de variantes de nouvelles sources d'alimentation en eau de la Casbah,récupération des eaux pluviales; système de citernes et/ou autres;

étude de l'utilisation de puits existants dans les maisons; examen de leurqualité et de leurs capacités (débits); recommandations pour l'utilisation deleurs eaux. (Lavage des rues, eaux sanitaires, etc.);

étude du lavage des rues de la Casbah:

• avec l'eau de mer• avec les eaux pluviales des citernes• avec les eaux de la ville, etc •

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122. Les règlements autorisent à disposer les conduites de gaz dans des ouvragessous voies moyennant certaines précautions. n faudrait déconseiller l'installationdu gaz eu égard aux conséquences graves des accidents qui pourraient avoir lieu(étroitesse des rues et accès, difficultés d'entretien). On peut préconiser une ins­t&llation "tout électrique" qu'une étude globale économique permettra de définir,éventuellement allégée par des installations de chauffage solaire pour le chauffagede l'eau sanitaire; on peut même penser à des installations de chauffage collectivesauxquelles la densité du quartier se prête bien (recyclage d'ordures ménagères notam­ment). En tout état de cause, il sera nécessaire de mener à ce niveau une étude éner­gétique et économique globale.

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- 39 -

- Circulation et transports (Lengyel)

123. Programme des études de transports:

- Comptage cordon des piétons autour de la Casbah pour affiner l'étude de transportexistant; à l 'heure de pointe, le matin et le soir.

- Etude de pro jet d'aménagement de l t espace entre la Casbah et l a mer pour résoudrele conflit entre le flux des piétons et celui des voitures et des transports encommun dans ce secteur:

J (a) étude d'une station de transports en commun pour l'embarquement de plusieursmilliers de voyageurs arrivant de la Casbah ou allant vers la Casbah;

(b) étude d'une voie privée pour l'autobus et sa tra.versée de voies piétonnesdescendant de la Casbah vers la mer (si possible sur deux niveaux différents);

(c) étude d'un parking souterrain dans cette zone pour plusieurs milliers devoitures, avec accès direct de l'autoroute urbaine passant sous le sol et dela route secondaire de distribution (voir possible utilisation de très grandssouterrains existant dans cette zone).

Etude d'un axe principal de transport dans la Casbah, côté Ouest descendant dansune ligne droite dans l'axe d'une rue et escaliers existant perpendiculaires à lapente. Pour transporter le personnel et la marchandise:

• définir les demandes et les offres de transport à moyen et à long terme;

• étudier l'impact de ces SY'Stèmes sur le développement et la sauvegarde de laCasbah:

(a) funiculaire tiré par cAble ou à crémaillère(b) escalier roulant(c) autre système.

- Etude d'un axe secondaire de transport dans la Casbah côté Est descendant dansune ligne droite dans l t axe d'une rue et escaliers perpendiculaires à la penteexistants.

- Etude de mouvement de piétons à l'intérieur de la Casbah et dans son périmètreimmédiat:

(a) comptage des piétons aux points clés et dans les rues principales de laCasbah aux heures de pointe;

(b) diagnostic des comptages, s;rnthèse des flux intérieurs, capacité des rueset leurs utilisations actuelles;

( c) recommandation pour l'amélioration de la circulation des piétons à l'intérieuret dans le périmètre immédiat de la Casbah en VIle d'implantation de nouveauxéquipements et d'activités nouvelles à long terme.

Page 48: Revalorisation de la Casbah d'Alger - (mission) février-mai 1978; 1978

-40-

124. Enquête ménage dans la Casbah portant sur 400 ménages (2% de la population)pour déterminer:

- le lieu de travail et l'occupation (étude origine, destination);- moyens de transports utilisés;- lieux d'achats de biens de consommation et de biens durables;- niveau d'éducation - catégorie socio-professionnelle des voyageurs.

Analyse des résultats pour déterminer le problème de trafic et de transportde la Casbah.

125. - Etude en collaboration avec la section transport du OOMmIOR et/ou sonbureau d'études pour le pro jet d'autoroute urbaine souterraine. Ce pro jet ...d'autoroute urbaine à grande capacité (2 x 3 voies) pourrait défigurer laperspective de la Casbah vue de la mer.

- Etude de transport de marchandises entre le port et les grossistes installésdans la Casbah, liée à une étude économique sur le rôle des grossistes dansla vie économique de la Casbah. (En vue d'une éventuelle transplantation desgrossistes dans un endroit moins encombré). Comptage/enquête des camionsfaisant leur tournée entre le port et la Casbah.

- Etude sur l'alimentation de marché et des détaillants de la Casbah liée avecune étude économique générale sur l' activité de la Casbah.

- Etude de faisabilité de transformation de la rue Abderra.hmane Arbadji et larue Arnar Ali en rue piétonne avec possibilité d' accès de camions pendant cer­taines heures (le matin) pour les transports des marchandises; aménagementpar étages souterrains d'un marché aux légumes sous le marché principal permet­tant de regrouper l'ensemble des commerces dans le même bâtiment.

Ce projet permettrait de libérer la place du marché actuel pour ses fonctionsoriginelles (promenade, jeux, etc.). Cette étude devrait comprendre la solu­tion d'alimentation par camion de ce marché; route d'accès, quais de déchar­gement, etc.

- Etude de faisabilité d'un tunnel pénétrant sous la Casbah pour y installer:

(a) un système de transport en commun horizontal ~apis roulants ou ascenceurshorizontaux) et des transports verticaux (escaliers mécaniques, ascen­seurs) ;

(b) un système de transport de marchandises, matériaux de construction etd'ordures ménagères (bennes, tapis roulants, conduits de transport parvoie humide pour les ordures ménagères);

(c) des conduits d'eau potable, un collecteur d'égoûts d'eau usée, électri­cité, téléphone, antenne communale de T.V. (pour des informations plusprécises concernant cette étude, voir croquis de l'annexe).

126. - Etude de faisabilité d'un système de transport de matériel par chariot àchenilles ou à pneus déjà décrit dans le chapitre d'ordures ménagères.

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- 41 -

- Etude de faisabilité d'un système de transport par des petits chariots àpneux, entraInés par un câble installé dans un caniveau au milieu des ruelles.

- Etude de faisabilité d'un tunnel véhiculaire profond sous la Casbah. Ce tun­nel pourrait remplacer la route très sinueuse existante qui monte dans laCasbah et qui sert surtout pour le trafic qui traverse la Casbah. Ce tunnelpourrait servir en m8me temps de galerie technique et/ou de voie de trans­port pour l'intérieur de la Casbah (escalier mécanique ou ascenseur pourconnecter la Casbah avec le transport en commun passant dans le tunnel). Sadouble raison d'être le rendrait plus rentable, mais plus cher qu'un tunnel/galerie technique strictement réservé aux besoins de la Casbah. Comme lesproblèmes de la circulation/transports sont très importants à Alger, c'estprobablement une proposition très positive pour la ville et une solution va.­lable pour les problèmes d'infrastructure de la Casbah. Cette étude devrait3tre coordonnée avec le pro jet de chemin de fer souterrain actuellement àl'étude passant sous la Casbah orienté Est~uest et dont la station se trouvesous la Place des Martyrs. Il faut en effet éviter l'interférence et assurerles CODllD1mications entre les deux systèmes de transports. (Toute réservemaintenue en vue des résultats de sondage du sous-sol de la Casbah).

- Orppi sation d'un dé-oat central et de transport des matériap:x: deconstruction dans la Casbah

127. Un dépSt de matéria.ux et éventuellement de préfabrication de certains élé-ments devrait être organisé sur un site situé en amont de la Casbah. Le terrainvague situé juste en-dessous des murs longeant le Boulevard de la Victoire pourrait8tre retenu. Le transport pourrait être effectué de ce point par:

- des moyens conventionnels: à dos d'!ne

- des petits chariots électriques plus des dos d':.ne

- par un téléphérique type ''blondin'' suspendu sur des tours de charpentemétallique (voir croquis en a.zmexe).

128. Une étude par une société spécialisée dans les installations des ''blondin...devrait 3tre faite pour déterminer la faisabilité de ce système. Le ''blondin'' pour­rait 3tre installé soit en deux temps soit en une seule étape. La première opéra.­tion est moins chère mais deux tours sont nécessaires à la fois. En commençant parla partie supérieure de la Casbah, les matériaux seraient montés en camion jusqu'auBoulevard. de la Victoire et descendus par le téléphérique dans la (haute) Casbah.Dans un deuxième temps, on déplacerait la tour supérieure sur le bord de la mer, eton monterait le matériau vers le haut (basse Casbah). Dans le deu:tième cas le sys-

• tème entier étani: construit, U serait possible de monter tout le ma.tériau directe­ment du bord de la mer d'un bateau ou de camions vers la Casbah entière. Les toursdevra.ient se déplacer la.téralement, respectivement sur le Boulevard. de la Victoire,

~ sur l'Avenue Abderra.bmane Arbadji et sur le bord de la mer. (Dans cette solution ledépSt central devrait être en aval de la Casbah, sur le bord de mer). La trèsgrande quantité de ma.tériaux devant être transportée, en raison du nombre de maisonsà rénover (6 à eoo) et de l'importance des travaux d'infrastructure, rendrait cedernier système très rentable dans la mesure où il est réalisable.

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- !rehitecture et techniques de construction (Gontarczyk, Lengyel, deRavignan)

129. n deit permettre de:

mettre en valeur tous les éléments historiques, artistiques de l'ancienne villeépargnés par les destructions;

éliminer les défigurations de la médina n'ayant aucune valeur artistique,historique et économique;

intégrer la ville ancienne à la ville contemporaine par l'élimination des dif­férences de niveau de vie des habitants, par l'installation d'équipements quan­titatifs et qualitatifs;

diminuer la densité de la population dans le quartier pour améliorer les condi­tions de la vie des habitants et pour arrêter la dégradation des anciennesmaisons. La diminution de la densité doit résulter de la construction sur lesespaces vides de nouvelles maisons d'habitation, de la récupération des maisonsd'habitation utilisées à d'autres fins et du relogement hors du quartier d'unepartie de la population;

améliorer les infrastructures, la circulation, créer des espaces verts, de reposet de loisirs;

créer des pSles d'attraction de la vie culturelle et sociale (par exemple, lacitadelle) pour les habitants de la médina et de l'extérieur;

améliorer la qualité des équipements du quartier et leur répartition et créerdes équipements nouveaux soit dans les b~timents à construire sur les espacesvides, soit dans les batiments existants, restaurés et adaptés; (dispensaires,cr3ches et garderies d'enfants, écoles, centres culturels et centres de forma­tion des jeunes, bibliothèques, hammams, douches, espaces de jeux et verdure ••• ).

130. Le plan d'aménagement élaboré sur la base des études de l'Atelier du COMEroRdevrait 3tre poursuivi selon la méthodologie suivante:

D'après les enquêtes de typologie des maisons de la médina dont l'actualisation esten cours d'exécution:

définir les ilSts de maisons traditionnelles, compléter la liste des cas d'ur­gence de ce type des maisons et établir la priorité d'intervention. Les ilStsdes maisons traditionnelles à sauvegarder et à respecter constitueront une tramepour toutes les actions d'aménagement de la médina; la deuxième trame étantl'alignement historique des rues;

définir les ilSts de maisons dites européennes, déterminer la possibilité de leurintégration dans la médina ou leur démolition avec les propositions à court termepour les cas d'urgence, à moyen et à long terme pour les autres;

...

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- 51 -

étudier la possibilité d'un rétablissement de l'alignement historique desanoiennes rues de la médina, défigurées par élargissement et par construotionde maisons dites européennes; oe1a oonoerne surtout les deux prinoipa1es rueshistoriques - rue de la Casbah et rue Porte Neuve; l' arohiteoture des maisonsnouvelles qu.i remplaceront les b1timents démolis devrait respeoter le prinoipefondamental du tissu de la médina: maison ouverte vers son patio, isolée de larue; oe qui n' empêohe pas de proposer une arohitecture contemporaine à l'éohe11eet dans l'esprit de l'environnement;

- étudier la mise en valeur des détails d ' architecture traditionnelle urbaine: desfontaines, des passages oouverts, des arcs en maçonnerie, des auvents, des échop­pes traditionnelles, etc.

_ Etude de sup'Dression des coupures du tissu ancien praticru.ées à l'époque coloniale.Une proposition générale à ce sujet à été préparée par l'atelier de la Casbah pourle Boulevard de la Victoire. Elle vise à rétablir partiellement la configurationd'origine du terrain compris entre la forteresse et la médina, et à prévoir leremodelage de l'arohitecture des maisons de l'époque coloniale, la construction d'untunnel au-dessus d'une partie du Boulevard de la Victoire. La. réalisation de cetteproposition peut donner 6.000 m2 environ, pour construire des équipements néces­saires surtout pour la ha:o.te Casbah. La poursuite de cette étude planifiée à moyenet à long terme est indispensable pour les raisons suivantes:

la décision des autorités algériennes de démarrer les travaux de restauration dela citadelle e%ige des études plus poussées sur l'aménagement de ses abords;

- le programme d'aménagement de la forteresse doit viser à sa réintégration dansla médina. Ce programme doit servir surtout à la population du quartier, pour sesbesoins culturels, ses loisirs, eto. La citadelle devrait 3tre ouverte et acces­sible, au lieu de rester une enclave fermée;

le programme d'aménagement du terrain situé entre les remparts de la citadelleet la médina devrait constituer la suite du programme d'utilisation de la citadellem3me. Pour protéger ce terrain d'un aménagement inadapté, il faut des idéesprécises;

cette partie de l'étude d'aménagement de la casbah doit 3tre oomp1étée par despropositions plus avancées concernant l'aménagement de tous les abords de laforteresse.

131. L'autre proposition ooncerne le réaménagement de la rue Amar Ali - ~Cheneb - une coupure importante dans le tissu ancien et dans la silhouette de lamédina.. La rue Ama.r Ali représ"nte un oentre important du commerce de l'artisanatet de la petite industrie. La. plupart des activités qni l' resteront nécessitent unemodernisation et une réorganisftion. n faudrait étudier les possibilités de:

diminuer la "hauteur" des immeubles qu.i bordent la rue surtout dans sa partieNord;

remodeler l'arohitecture ooloniale au:x: endroits des coupures des rues prinoi­pales de l'ancienne ville (rue Porte Neuve - rue de la Casbah);

oonstruire des passages piétons le long de la rue derrière les maisons exis­tantes.

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- 52 -

Les rues européennes Dans la partie Sud de la basse Casbah - dont l'origine remonteà la construction du front de mer (moitié du 19ème Siècle) - cachent les vestiges del'ancien tissu et des maisons traditionnelles particulières plongées dans le tissurécent. Elles devraient 3tre spécialement étudiées pour le problème d'organisationdu commerce et de l'artisanat dans la Casbah. Tous les efforts devraient 3tre con­sacrés à la restauration des maisons traditionnelles.

LI étude de l'aménagement des zones de l'ancien rempart et la restauration de leursvestiges constituent une t~he primordiale pour la mise en évidence des limiteshistoriques de la médina. Elle servira à la création des espaces verts autour desvestiges. A long terme, les démolitions progressives des immeubles européens placéssur le tracé des remparts et étouffant l'ancienne ville permettront de créer ceszones vertes. Ces zones sépareront la vieille ville de la ville contemporaine. Ellesserviront également à la population de la médina et à la population des abords etformeront ainsi un élément de jonction entre les deux villes: la vieille et lanouvelle.

132. Le cru.artier de la marine. Les études doivent porter sur:

la pénétration sur le terrain de ce quartier de deux époques historiques: avantl'arrivée des français et pendant l'époque coloniale. Cette pénétration pourraitservir de trame à la composition nouvelle de cet endroit;

l'aménagement des espaces vides entre le tissu ancien, colonial et les grandsimmeubles du Boulevard du 1er Novembre et de la Place des Martyrs pour créer unezone de jonction et pour organiser la Place des Martyrs;

l'aménagement des abords du Bastion XXIII;

la circulation et la répartition de celle-ci en circulation de transit, dequartier et circulation locale;

la nécessité d'une séparation stricte des zones piétonnes et des zones de traficdes véhicules;

l'utilisation des volumes sous-terrains existants sur cet endroit.

• Les études préparatoires- - - - - - - - - - - --133. Les enqu3tes démographiques sont décri tes dans le rapport de Mme Barbier.

(a) L' enqu3te sur la typologie

134. Une enqu@te de toutes les maisons de la médina (environ 1.700 b~timentsau total) doit 3tre refaite sur la base des fiches préparées par l'atelier de laCasbah. Cette enqu3te permettra d'avoir une pleine connaissance du contenu histo­rique de la médina; la partie descriptive des éléments d'architecture, du décor,de la typologie, avec les schémas des plans des maisons, servira de base pour lesdécisions d'aménagement des ilôts et de la partie de la médina appellée "petitpérimètre". Cette enqu@te devrait être accom"Oagnée de photos de s maisons.

(b) L'enquête avec photos sur les rues de l'ancien tissu:

comprendra des données sur les éléments architecturaux: - les fontaines, les enca.­drements de porte, les passages couverts, les arcs en maçonnerie, les étayements enbois, les bas reliefs, les inscriptions, etc. Elle servira de base pour les déci­sions d'aménagement des rues et des ilôts. Ces enquêtes devront être contrôlées parun architecte et un historien d' aI't.

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- 53 -

(0) Mission de relevé

135. En attendant l' appl ioation de moyens modernes comme la photogramétrie, ilfaut travailleur selon des méthodes traditionnelles pour compléter tout d'abord lesrelevés des maisons vétustes traditionnelles. L'action d'étude et d'intervention dansces maisons n'est possible que sur la base de relevés détaillés. L'existence d'unecentaine de cas d 'urgence prioritaire de maisons traditionnelles avec les consé­quences que cela provoque pour les maisons voisines, implique la préparation d'envi­ron deux cents relevés dans un délai très bref. Tenant compte des difficultés d' exé­cution de relevés des maisons de la Casbah - toutes habitées et surpeuplées - ilfaut préparer et former au moins trois équipes, ohacune composée de trois personnes.Ces équipes travailleront sous la surveillance et suivant les conseils des archi-

, tectes de l'atelier.

(d) Constitution d'un inventaire photographique

136. Une mission permanente de prise de photos de la médina et de ses abords ~

grand périmètre - doit 3tre constituée. L'atelier a besoin de photos documentairesdes rues, des places, des espaces vides, des maisons, des mosquées, des immeublesanciens et récents, implantés dans les limites de l'ancienne ville et à ses abords.Ces photos sont nécessaires pour avoir un document de l'état actuel du tissu urbaindans le périmètre de la médina. Elles serviront également pour les études d' aména­gement surtout de la partie basse (quartier de la Marine). L'Uœsco pourrait contri­buer à la mise en marche de cette mission en fournissant à l'atelier l'équipementnécessaire. (Annexe D).

(e) Les monuments classés dans la Casbah

137. D'après la loi, les décisions concernant la restauration des monumentsclassés dépendent de la gestion du Ministère de l'information et de la culture.Sur la liste des monuments classés dans le périmètre de sauvegarde de la Casbahd'Alger, on trouve des maisons d'habitation, des palais, des mosquées et desmarabouts, des hammams, détails d'architecture, fortifications.

138. Il faut prévoir au sujet des monuments classés les études suivantes:

Etude sur le mode d'utilisation des monuments classés avec propositions éven­tuelles de changement de fonction. Les monuments classés, mal entretenus, de­vraient changer de fonction (Dar Es Souf, i18t 23).

Elaboration des propositions pour organiser l'entretien et la restauration desmosquées classées pour arr3ter l'action provoquée par les restaurations en cours,mal adaptées.

Elaboration des propositions pour organiser l'entretien et la. restauration desmonuments classés, actuellement sous tutelle de l'armée.

Elaboration des propositions de classements nouveaux dans le périmètre de laCasbah. Sur la. liste de ces propositions devraient se trouver les maisonsd' habitation les plus intéressantes et les plus caractéristiques, recélant deséléments historiques (auvents, échoppes, citernes et puits intéressants, revête­ments des murs, hammams privés, etc.).

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- 54 -

Tous les vestiges de remparts connus et susceptibles d'être découverts.

Collecte et assemblage de tous les plans topographiaues de la Casbah avec l'aidedes autorités gouvernementales et municipales.

• Les fondations (de Ravignan, Lengel)--------139. La précarité des fondations devra amener à étudier prudemment toute exca.­vation proche des bltiments. Ce sera le cas pour l'étude des réseaux divers à ins­taller ou à rénover dans les rues. De ce point de vue, un ouvrage de dimensions ré­duites (dallot ou ensemble de fourreaux en PVC débouchant sur des regards et deschambres de tirage judicieusement répartis) disposé une fois pour toutes, para!t rêtre une bonne solution à l'échelle de l'ilôt. A l'échelle de l'ensemble du quartier,l'étude chiffrée devra montrer s'il est intéressant de construire des galeries sou­terraines de desserte plus importantes et profondes, qui a priori paraissent tech­niquement réalisables, mais la nécessité de construire un tel ouvrage résultera sur-tout de la solution trouvée pour l'évacuation des ordures ménagères.

140 • Etude et fouille de fondations:

(a) Etude théorique de fondations: calcul de charges sur une série de cas réels destructures dans la Casbah. Vérification et comparaison avec des résistancesde sols sous les mêmes fondations.

Co) Fouille de fondations, relevés de profondeur et des largeurs.

(c) Relevé de carottes sous les mêmes fondations, examen au laboratoire, résistancesous pression, cisaillement, compressabilité, contenu d'eau, etc.

Cd) Vérification de surcharges dues aux étages supplémentaires •

• Les structures d'ilôts (Gontarczyk, Lengyel, de Ravignan)- - - - - - - - - - --141. La restauration d'une maison vétuste entra.!ne une action sur un ilôt demaisons regroupées, tout au tour de cette maison. Ceci impose une méthodologie depréparation des études et de restauration. Il ne s'agit en aucun cas de démolir unemaison traditionnelle vétuste pour reconstituer du neuf, mais d'en assurer lasauvegarde. Pour cela il faut:

- établir les causes de dégradation de la maison concernée;

- étudier les structures communes avec les maisons voisines: les mursmitoyens, les fondations, les endroits de pénétration des volumes desmaisons voisines;

- examiner la poussée des maisons situées en amont de la maison vétustesurtout dans les cas d'une forte pente;

- vérifier la dégradation ou la disparition des étayements horizontaux,arc en maçonnerie, jonction de deux encorbellements, des rondins disposésd'une façade à l'autre, etc. entre la maison concernée et les maisons enface de l'autre côté de la rue.

Après un examen détaillé des problèmes énumérés il faut étendre les études à partirde relevés de toutes les maisons concernées, à toutes les phases nécessaires: étuded ' architecture et de génie civil. Cette méthode d'action pennettra. d'étendre l'étude

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- 55 -

et la restauration d'une maison dégradée sur un ilat de maisons, de dégager toutl'engrenage des causes de dégradation des maisons mitoyennes. Elle pennettra égale­ment d'étudier et de réaliser les tâches d'aménagement d'un ilSt de maisons, notam­ment dans le cas où il faut réaménager des espaces vides existants ou provenant dedémolitions d'immeubles européens vétustes à programmer.

142. Au niveau des ilSts, on peut envisager l'édification ou la constitutionde "maisons butées" (comme les serre-livres d'une bibliothèque) spécialement au basdes ilSts ou aux coins des rues, dont la structure et les fondations renforcées em­p3cheraient les déformations de l'ensemble - ou encore la multiplication d'arcsboutants, de vo'O.tes ou de butoirs entre façades sur rues. Pour celà, comme pour le

• confortement des maisons elles-m3mes (intégration de tirants dans les murs, 1iaison­nement des colonnes des patios, etc.) des solutions paraissent pouvoir 3tre trouvéessans nuire à l' architecture traditionnelle. La sécurité au séisme devra 3tre atten-

.. tivement examinée; il faut remarquer qu'en cas de séisme les habitants ont naturel­lement tendance à sortir dans les cours et les rues, et ces espaces devront 3treparticulièrement protégés, de même que devront être étudiés et confortés en consé­quence balcons, encorbellements, ou escaliers.

143. Programme drétudes: Etude théorique pour établir le modèle structural leplus conforme aux réalités structuraJ.es des ilSts de la Casbah:

Etablir le comportement des éléments structuraux, murs, toits, sous des chargesvariées - Déterminer leurs caractéristiques structurales;

Etablir des modèles structuraux alternatifs avec des caractéristiques structu­rales indiquées ci-dessus;

Etablir des charges variées sur ces modèles des structures, y compris descharges séismiques;

Calculer l'effet des conditions des charges variées, sur les modèles destructures;

En se basant sur les conclusions tirées de calculs ci-dessus, développer desméthodes alternatives pour le renforcement des structures;

Tester ces méthodes en théorie et en réalité sur les chantiers expérimentaux.

144. Observation de mouvements de structures: Implantation d'un réseau depoints fixes sur certains toits de bttiments de la Casba..lJ. en vue de vérification demouvements de structures pour les raisons ci-après:

Mouvement des fondations et des sols;

Observation d'impact d'une démolition sur les autres structures, sur l'ensemble. de l'ilSt;

- Rénovation d'un batiment;

- Impact d'autres travaux dans les rues ou terrains adjacents au bttiment (construc-tion d'égol1ts, eau potable, galerie technique, tunnel).

Page 64: Revalorisation de la Casbah d'Alger - (mission) février-mai 1978; 1978

- 56 -

• ~t!U~~r:. ~e~ !!!a~s~n~ (Gontarozyk, Lengyel)

145. Pour établir les prinoipes généraux, oonoernant les méthodes à utiliser pourrenforoer les struotures des maisons vétustes et des maisons à restaurer il fautfaire les études suivantes:

lanoer une oampagne d'exéoution de sondages pour examiner les fondations desmaisons dans la Casbah acoompagnée d'examens de laboratoire;

examiner la oomposition ohimique des briques, du mortier, la résistanoe deohacun de oes éléments à part et la résistanoe du mur oomme struoture;

examiner la oomposition ohimique du orépi et la teohnologie de la pose de oelui­oi sur les murs des maisons de la Casbah;

examiner la teneur de 1 'humidité dans les murs, dans les planohers (oondensar­tion) des bltiments de la Casbah et l' importanoe de oelle-ci pour la préserva­tion de oes éléments;

étudier et examiner dans les laboratoires les oaractéristiques des matériaux quiont servi à oonstruire les maisons de la Casbah au oours de l' histoire;

étudier et examiner en laboratoire les matériaux contemporains qui pourraientservir pour remplacer des matériaux traditionnels, sans porter atteinte à l' équi­libre existant dans les struotures traditionnelles;

étudier la possibilité de mise en valeur de la pierre dégradée des colonnes depatios, des enoadrements des portes, etc. et trouver la pierre ayant les mêmesqualités esthétiques et une résistanoe plus grande pour les cas où le remplaoe­ment serait néoessaire;

examiner en laboratoire la oomposition ohimique des tomettes et des biscuits desanoiens oarreaux pour en assurer la produotion en vue de la restauration de laCasbah;

étudier et examiner l' importanoe du système de la ventilation existante sur lastabilité de struoture de la maison traditionnelle;

préparer une étude d'analyse sur quelques exemples de maisons traditionnellestypiques, sur des possibilités d'adaptation pour les besoins de la vie contem­poraine , sans porter atteinte à leur caractère arohiteotural, aux éléments tra­ditionnels et aux éléments du déoor de oes maisons.

146. Développer des moyens alternatifs de rénovation et tester leur validité dansles ohantiers actuels ou futurs:

Des éléments légers et flexibles de béton armé préfabriqués ou ooulés sur placedans les struotures existantes:• traditionnelles• européennes.

Des éléments légers et flexibles en béton armé utilisés en oombinaison aveo desmatériaux traditionnels (murs, briques, poutres ou poteaux en bois).

Matériaux traditionnels seulement ou surtout.

-.

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- 51

Eléments de structure en acier (poutres, poteaux) combinés avec des matériauxtraditionnels.

Etude des éléments structuraux du point de vue de leur résistance aux mouvementsséismiques.

141. Etanchéité des terrasses (toits): Le système traditionnel, poutres de bois,planchers, couche de terre plus couche de mortier à la chaux devrait 3tre renouvelépériodiquement. Il conviendrait de remplacer ce système par une nouvelle couche

.. d ' étanchéité plus durable et d'une isolation thermique satisfaisante. Les variantesà examiner sont les suivantes:

Système conventionnel, une ou plusieurs couches de papier bitumineux, pluscouche de béton mince pour le protéger;

S;rstème innovatif", couches de feuilles plastiques ou autres matériaux synthé­tiques;

Couche de matériau bitumineux appliqué par pistolet d'air comprimé;

Pour remplacer la couche de terre, couches d'isolants thermiques, laine de verre,couches de polystyrène ou autre (béton de liège).

148. Amélioration de l'habitat dans la Casbah: Elcaminer la qualité de l'habitatexistant dans la Casbah:

son adaptation au microclimat actuel dans les conditions actuelles (humidité,chaleur, froid, vêtements modernes non traditionnels);

et en l'an 2000, au point de vue hygiène et santé de ses habitants (scénari~.

Amélioration de l'environnement dans l'habitat:

- comment pourra-t-on améliorer les conditions actuelles dans l'habitat de laCasbah ?

Utilisation de matériaux et procédés modernes pour:

l'isolation thermique;

- contre l'humidité des murs;

chauf"fage eau chaude - refroidissement par énérgie solaire ou autres moyens.

Installations PrOtotypes, observation des résultats. Développer des instal­lations b1ocs-sanitaires, prototyPes •

Etude de plusieurs habitats-types neufs pour remplacer les habitats dis­parus, de leur adaptation aux besoins des habitants futurs de la Casbah, étude deleur style extérieur pour l'intégrer dans son environnement et sa structure pourqu' il fasse partie intégrante des structures d'un il8t qu' il entoure.

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IV. PLAN D'ACTION

- Plan général ( D. Barbier)

149. Ce document devra être défini conjointement par le directeur de l'Atelier etle responsable du programme dès le début du projet. Il aura pour but de planifier lestlches suivant leurs horizons de réalisation mais aussi suivant leur particularité.par exempl~ des enquêtes sont demandées par plusieurs disciplines (sociologie, écono­mie, transport) ou encore des renseignements d'ordre différent sont néc'essaires pourles architecte~les ingénieurs, les spécialistes des sols lors de l'élaboration desrelevés des maisons, leur organisation rationnelle permettra de regrouper des inter­ventions des enquêteurs et les renseignements souhaités. Un planning très succinctn'ayant qu'un intérêt de récapitulation peut déjà être fourni pour les deux ans àvenir. Il a pour seul but de montrer l'interdépendance des premières tlches à accom­plir, leur diversité et leur phasage et devra faire l'objet de modifications dèsqu'il aura été soumis aux personnalités et techniciens concernés.

- Moyens à mettre en oeuvre (de Ravignan)

150. L'imbrication des problèmes empêche de définir des moyens et un programmed'études spécifiques pour chaque spécialité. Un programme indicatif des études glo­bales, sur une durée de deux ans environ, comporte une première phase d'une annéepour l' acquisition des données préliminaires et pour permettre d'arrêter les prin­cipes de base concernant l'aménagement général du quartier; une seconde phase,partant de ces données devrait aboutir à la résolution au niveau d'un avant projetdes différents problèmes posés pour les réseaux, les dispositions constructives pourles maisons, les autres b3.timents et les ouvrages divers. L'Atelier, doté de moyensappropriés, sera le creuset des recherches et des actions concertées entre les dif­férents spécialistes. Deux ou trois jeunes ingénieurs, assistés d'experts, devraientassurer, à temps plein, la continuité du programme prévu, et poursuivre l'applicationsur le terrain sans discontinuité.

151. Les estimations suivantes peuvent être avancées:

les reconnaissances de sols et les essais peuvent être exécutés par le LNTPB enquatre mois;

à partir de ces données et des premiers relevés de puits et piézomètres, lesétudes de géologie et d'hydrogéologie peuvent être effectuées en deux ou troismois;

après la fin de ce calage topographique, peut conunencer l'étude et le contrôledes réseaux existants, si possible par un personnel spécialisé sous le contrôlede l'Atelier (4 mois);

l'inventaire de l'état des bâtiments peut être fait sous le contrôle de 1 t Atelier(architectes, ingénieurs), par exemple par des ingénieurs stagiaires (stage encours d'étude). En deux mois, cinq ingénieurs stagiaires peuvent inventorie.r- surle plan technique 1 000 maisons environ. Le relevé des puits et citernes serainclus dans ce travail. Des experts pourront orienter les premières observationset aider à tirer les conclusions. La saisie et l'exploitation des données ainsirecueillies devront être faites par un service spécial de l'Atelier (documenta­liste, éventuellement ordinateur);

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- 59 -

l'Atelier, assisté d'experts, devra collecter les dossiers concernant les séismeset rechercher les solutions antisismiques possibles pour différents types destructures (2 mois d'expert - INPGA - CTC A1~r contrale de la Construction ­éventuellement M. Despeyroux, SJCOTEC, Paris);

enfin, l'Atelier devra collecter ou compléter les données concernant les ou­vrages et matériaux existants: études historiques - documentation - essais dematériaux par le LN'l'PB. Il lui faudra aussi étudier les matériaux, types destructures ou procédés nouveaux à mettre en oeuvre: maçonneries, planchers,poutrelles préfabriquées, hourdis, rev3tements, étanchéité de terrasses et desols, etc. Divisions et cloisonnements éventuels à l'intérieur des maisons ac­tuelles, équipement intérieur des maisons, etc.

L'acquisition des données préliminaires visées sous les points ci-dessus s'éta­lera donc sur huit à neuf mois. On peut globalement estimer à huit homme/moisla mise à disposition d'experts qui pourrait être nécessaire: géologie, hydro­géologie, géotechnique, fondations et structures, réseaux, dispositions anti­sismiques;

les études d'aménagement général qui s'étaleront sur un an accompagneront puistireront profit de ces études préliminaires. La mise à disposition d'un expertà temps plein est prévue;

sur la base des données ainsi établies pourront alors commencer les études pro­prement dites au niveau avant projet sommaire, puis avant projet. A partir desétudes d'aménagement général, devront 3tre étudiés les différents réseaux et enpremier le problème de la desserte des ordures ménagères - sans omettre le pro­blème peut-être connexe du transport des gravats et matériaux des chantiers quidureront plusieurs années. L'assistance de bureaux d'études spécialisés etd'experts est sans doute souhaitable pour pouvoir comparer et juger technique­ment et économiquement les différents systèmes possibles. lUrée de l'étude: sixmois pour étude de variantes, six mois pour avant projet;(pour mémoire: étude de transport de personnes et matériaux, circulations di­verses (pompiers, transport de malades, etc.) réseaux de distribution électrici­té, téléphone, télévision, eaux d'alimentation usées et vannes, eaux pluviales,etc.);

enfin pourront être établis:

- les études de stabili.té générale ou d'ensemble et les principes de conforte­ment local éventuel et de traitement des sols (drainages, consolidations, etc.);

- les principes de stabilité et de résistance, de confortement et de construc­tion des ilSts, des maisons ou des b~timents divers, d'abord au stade d'étudesde variantes chiffrées et comparées, puis au niveau d'avant projet. Ces étudespourront 3tre, à partir d'un certain stade d'avancement, menées directement surles maisons dites "cas d'urgence" et aussi sur des cas concrets suffisammentreprésentatifs de l'ensemble du quartier. Elles pourraient ainsi déboucher enfin d'étude sur la réalisation d'une opération "pilote" pour un ilat, par exemple;(il est cependant probable qu'il ne sera pas possible d'isoler ainsi un ilat dupoint de vue structurel et qu'il faudra traiter un ilat et les parties voisinesdes ilats adjacents).

Ces études pourront s'étaler sur quinze mois environ; de façon indicative, on peutpréconiser la mise à disposition d'experts - géotechnique et structure - mais aussipour les études de réseaux - pour environ douze homme/mois (six pour études deréseaux, six pour les études de géotechnique et de structure).

Page 68: Revalorisation de la Casbah d'Alger - (mission) février-mai 1978; 1978

-60-

- Ra1e de l'Unesco (Gontarczyk - Fi11iat)

152. Outre le rôle spécifique des experts mentionnés dans le paragraphe prece-dent, l'équipe de l'Unesco devrait avoir pour ttlche de coordonner les missions spé­cialisées de courte durée avec les travaux de la mission permanente et ceux del'équipe de l'Atelier de la Casbah. Elle devrait aussi se pencher sur l'étude de lamaison traditionnelle et de sa restauration, et, travaillant sur un "i1ât pilote"mettre au point des dossiers modèles de la technologie à appliquer aux problèmesspécifiques de restauration. Cette ttlche nécessiterait la formation d'architectesrestaurateurs, d'ingénieurs, de techniciens, de maçons et d'artisans. Les effortsconjoints de l'équipe de la coopération bilatérale et des experts de la mission del'Unesco devraient contribuer à la formation de ces cadres. Les chantiers existantset à créer à la Casbah constitueront une excellente possibilité pour fonner lesgens de métier qui continueront dans l'avenir la tâche de mise en valeur de lavieille ville d'Alger. Enfin, la mission de l'Unesco devrai. t se pencher sur tous lesproblèmes concernant l'aménagement de l'ensemble de la vieille ville et s'employerà faire avancer les études d'aménagement des abords de la Citadelle, du quartier dela Marine et celles relatives à la suppression des coupures d'époque coloniale dansle tissu urbain (rue Amar Ali, Ben Cheneb).

153. Dans le domaine très précis des recherches h;rdrogéologiques, l'exécutiondes études et investigations nécessaires (délai, coûts••• ) pourrait être précisée,en accord avec les autorités algériennes, par une courte mission de l'Unesco. Demême des missions de courte durée (deux mois Par an pendant deux ou trois ans)auraient pour but d'assister les techniciens algériens dans le développement duprojet et d'étudier le recadrage épisodique des problèmes et des besoins en fonctionde l'avancement des études et, plus généralement, de l'ensemble du projet de réno­vation. L'assistance financière pourrait porter sur la fourniture d'appareils et depetit matériel difficiles à trouver sur place et sur les besoins exprimés àl',Annexe D.

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Page 69: Revalorisation de la Casbah d'Alger - (mission) février-mai 1978; 1978

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~...... --La Casbah dans la ville ----...... •• •••••• •••••• •••••••~.~"..

Analyse Histoire et évolution urbaineLa Casbah

Etude de la morphologie du •••••• •• ••• •••••• ••••••41 •••••••Urbaine --- ---- __B • ._------ __B.._--tissu

Equipement services pôles~••••••l •••••• ..--- __BI

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Etude des sols__BI

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Circulation et transport=:::

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111--- __B.11--- l1li-- ----11--- .' tAnalyse architecturale

(population, activités, mode d'occupation ....... ~••••4H

Sociologie ---- __BI ..------- ." '."du bâti, besoin en équipements) • \} 1 ~

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Page 70: Revalorisation de la Casbah d'Alger - (mission) février-mai 1978; 1978

l'RESTATION5- PROGRAMME n'ETUDES

MOIS

1 2 3 4 6 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26

1. l> tudes pd~ 1 imina ires

reconnaissances et essais dea.sols

b. géologie, hydrogéologie

l' • topographie

d. {-Lude et contrôle réseaux

inventaire bât iments(' .analyse

L données sismiques

g. ma tériaux et structures 1=== = -=~ - - - f-- == f-.-= f-~ 1- -1-- -ex i s tants et nouveaux

d'aménagement général .1= - 1- 1= -h. études - - -2 [, tucle de variantes et d'avant.

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i. réseaux, ordures, voiries etc ..variantesavant projet

J. stahilité d'ensemble

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études d'urgencecas .étlide ilôt pilote

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études ouvrages particuliers

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ANNEXE A

Liste des textes législatifs et réglementaires applicables

pour la restauration de la Casbah

•URBANISME

_ Ordonnance No. 75-22 du 27 mars 1915 portant approbation du plan d'orientation dedéveloppement et d'aménagement de l'agglomération d'Alger

La Casbah déclarée un site historique.

Sauvegarde des constructions anciennes et aménagement des espaces libres - préserverle oaractère du site.

Elévation d'équipement du quartier.

Remodelage des ooupures de la période coloniale.

Aménagement du quartier Bab Edziza (quartier de la Marine) :

Supprimer le conflit véhicule et piétons Palais du Dey - Amirauté.

Equipement looal.

Hauteur des nouvelles constructions (max. 4 niveaux).

La. surface en espace vert - 50 %des surfaces libres.

Remodelage du tissu - rue Amar Ali, Arbadji Bencheneb.

Mise en valeur des fortifications le long de la rue Abd.erazak: et Bab Djedid ­boulevard de la Victoire.

Fermeture de la oirculation de la rus Moh. Tha.leb.

Infrastructures:

L'eau courante dans toutes les maisons.

Assainissement des puits.

Gaz et électricité dans toutes les maisons.

Supprimer le réseau électrique aérien.

Eclairage - extension et améliora.tion.

Evacuation des ordures ménagères par système méoanique.

Les égoûts - améliorer sans dégager le système historique.

Précautions pour garantir la stabilité des b3.timents.

L'ensemble des problèmes ooordonnés et contrôlés par l'Atelier de la Casbah sousl'égide du CONEIDR.

Page 72: Revalorisation de la Casbah d'Alger - (mission) février-mai 1978; 1978

(ii)

A N N E X E A (suite)

Ordonnance No. 75-67 du 26 septembre 1975 relative au permis de construire et aupermis de lotir - Journal Officiel du 17 octobre 1975

Ministère des travaux publics et de la construction - Décret No. 75-109 du26 septembre 1975 portant fixation des modalités d'application de l'ordonnanceNo. 75-67 du 26 septembre 1975 relative au permis de construire et au permis delotir.

Décret No. 75-110 du 26 septembre 1975 portant réglementation des constructionsrelevant de l'ordonnance No. 75-67 du 26 septembre 1975 relative au permis de cons­truire et au permis de lotir.

roDE D'HABITAT

Code de l' habitat - Journal Officiel du 9 février 1977. Sommaire - note de présen­tation relative à 1 'habitat.

Ordonnance No. 76=92 du 23 octobre 1976 - relative à l'organisation de la coopéra­tive immobilière.

Ordonnance No. 76-93 du 23 octobre 1976 - fixant les conditions de création d'orga­nisation et de fonctionnement des offices de promotion et de gestion immobilièrede la Wilaya.

Ordonnance No. 76-94 du 23 octobre 1976 régime des loyers applicable aux locauxà usage d'habitation construits par les offices de promotion et de gestion immo­bilière.

Décret No. 76-143 du 23 octobre 1916 - portant création des offices de promotion etde gestion immobilière de Wilaya.

Décret No. 16-144 du 23 octobre 1916 - portant dissolution des offices publics d'ha­bitation à loyer modéré.

Décret No. 16-145 du 23 octobre 1916 - instituant les commissions d'attribution delogements des offices de promotion et de gestion immobilière (OP 61).

Décret No.immeubles

6-1 6 du 2 octobre 1 6 - portant règlement - type de copropriété desatis et des ensembles immobiliers divisés par fraction.

Décret No. 16-141 du 23 octobre 1916 - régissant les rapports entre bailleur et loca­taire d'un local à usage principal d'habitation relevant des offices de promotionet de gestion immobilière. t

Page 73: Revalorisation de la Casbah d'Alger - (mission) février-mai 1978; 1978

(iii)

A N N E X E A (suite)

MONOMENTS HIS'I'ORIQUES

Ordonnance No. 67-281 du 20 décembre 1967 - relative aux fouilles et à la protectiondes sites et des monuments historiques et naturels •

• Arr!té du 12 septembre 1973 - portant ouverture d'une instance de classements parmiles sites historiques de la Casbah d'Alger - Ministère de l'information et de la

, culture - Journal Officiel du 13 novembre 1973.

AmINIffilRATION

Ordonnance No. -8 du 1 février 1 - portant organisation administrative de laville d'Alger Journal Officiel du 2 mars 1977).

Code communal - Ordonna:lce No. 67-24 du 18 janvier 1967 - portant organisation admi­nistrative du Code communal.

Code de la Wilaya - Ordonnance No. 69-38 du 23 mai 1969 - portant Code de la Wilaya.

DIVERS

Circulaire du 22 octobre 1913 - relative à l'application de l'ordonnance No. 70-21du 22 janvier 1970 relative au patrimoine de l'Etat.

Ordonnance No. 76=48 du ~5 mai 1916 - fixant les r~gles relatives à l'expropriationpour cause d'utilité publique.

Arr@té fixant la nomenclature des bl.timents, des ouvrages de gem.e civil et d' infras­tI'l1Cture soumis au contrale technique de normalisation des risques. Ministère destravaux publics et de la construction - directeur de la construction et de l'habitat.

Décret No. 68-625 du 20 novembre 1968 - portant création du Comité permanent d'étudesde développement, d'organisation et d'aménagement de l'agglomération d'Alger (COMEJX) R) •

Décret No. 75-104 du 27 aotlt 1915 - portant modification du décret No. 68-625 du20 novembre 1968 portant la création du Comité permanent d'études de développement,d'organisation et d'aménagement de l'agglomération d'Alger (CO)IEJX)R) •

Ministère de l'habitat et de 1a construction - Décret No. 77-190 du 24 décembre 1977 ­portant transfert du comité permanent d'études, de développement, d'organisation etd'aménagement de la région d'Alger (COMEIOR) au Ministère de l' habitat et de laconstruction.

Présidence du Conseil - Circulaire du 18 mars 1912 - relative aux constructions pu­bliques et privées - Journal Officiel du 24 mars 1974. No. 24.

Page 74: Revalorisation de la Casbah d'Alger - (mission) février-mai 1978; 1978

ANNEXE B

Liste des monuments historiques classés. compris dans le périmètre de sauvegarde

dans la Casbah d'Alger à la date du 20 décembre 1967

(Conformément à l'article 23 de l'ordonnance No. 61-281 du 20 décembre 1961)

Désignation

Dar-Es-Souf

Dar-Khasnadji

Dar Mustapha Pacha

Groupe de maisonsmauresques ditesBastion XXIII

KasbahSelim et Toumi

Bastion XI

Djama Ketchawa

Djama Ali-Bitchin

Djama El-Kebir

Djama El-Djedid

Djama Sidi-Ramdan

Adresse

rue de l'Intendanceplace H. neini1St 26

place CheikhBen-BadisilSt 31

rue Mohammed Mecherirue de l'Intendancei18t 21

rue Mohammed Rachid

bouleV8ôl'd de la Victoireil8t 4

rue Azouzi

place CheikhBen-BadisilSt 37

rue Bab-El-OUedrue Sidi-DrissHamidoucheil8t 38

rue de la Marine

Rampe de la pêcherie

rue Sidi-Ramdanrue Zerrari AliilSt 5

Nature del'occupation

Ministère des Habous25-30 familles

A.T.A.bureaux

Fédération du FLNdu Grand-Algercentre culturel

Coopérative de l'ANP ­logements

Ministère de la défensenationalelogements

Ministère des Habousculte

Ministère des Habousculte

Ministère des Habousculte

Ministère des Habousculte

Ministère des Habousculte

Page 75: Revalorisation de la Casbah d'Alger - (mission) février-mai 1978; 1978

Désignation

Djama Safir

Djama MohammedEch-eharif

Marabout à coupleHassen pachadit Ben-Ali

Porte du Penom

Fontaine de l'Amirauté

Fontaine de la caleaux vins

Dar Hassen Pacha

Dar Bakri ouKhedidja El-Ammia

Dar El-Hamra

Dar Es-sadaka

Hammam Sidna Pacha

Portail

Djama Kashah ElBarani

MaraboutSidi-Hellel

A N N E X E B (suite)

Adresse

rue· du frère Bachararue Roudne AbdelhamidilSt 10

rue Sidi~ohammedChérifrue Yaceli18t 12

rue Ben Alii18t 13

Amirauté

Amirauté

place CheikhBen Badisrue Cheikh XinaiilSt 37

9, rue Mohammed.Aldi Malek, !ilSt 33

rue Philippe

5, rue Cheikh KinaiilSt 27

2, rue Mohammed MecheriilSt 27

7, rue du CheikhXinaii18t 27

rue de la CasbahilSt 4

< (ii)

Nature del'occupation

Ministère des Habousculte

Ministère des Habousculte

Ministère des Habousculte

Ministère des E'abousCentre islamique et revueEl Assalabureaux

Musée des arts ettraditions populaires

Présidence

Privé - hammam

.•

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Page 76: Revalorisation de la Casbah d'Alger - (mission) février-mai 1978; 1978

ANNEXE C

Etat des recherohes historiques

Les recherohes historiques sur Alger n'en sont qu'à leur début.

a La collecte des renseignements fournis par les ouvrars publiés à ce jour• n'offre qu'une vision très générale (si ce n'est tendancieuse) du développement du

. • site, de son architecture et du fonctionnement de la ville jusqu'en 1830, date de"'l'occupation française, du début du démantellement de la médina et de la démolition

de l' habitat traditionnel au profit d'un urbanisme et d'une a.rohiteoture de typeeuropéen. Seuls les monuments religieux et quelques palais (dont une grande partieavait d'ores et déjà été détruite) ont fait l'objet d'études plus poussées (publi­cations de Ravoisié, archives du service des monuments historiques à consulter àParis, plutat qu'à Alger). Il n'e%iste absolument rien sur l'évolution des styles.Auoune étude n'a été faite sur les matériaux et les teohniques de constructions an­ciennes à Alger, ni aucun sond. archéologique sur le site.

Un des premiers travaux du OOME:OOR (voir les plaquettes publiées) futd'examiner les modifications que le tissu urbain avait subies depuis l'occupationfrançaise, les zones de démolitions, les peroements de rues et le devenir de lamédina dans le processus d'expansion de la ville moderne.

Les reoherohes actuelles s'appuient sur:

les réoits et descriptions de voyageurs depuis le Moyen Age jusqu'en 1830 (lesplus nombreux datant des 16ème, 11ème et 18ème Siècles) ainsi que les rapportsd'espionnage de Boutin (1808) - (publiés);

les descriptions et souvenirs donnés - par les soldats de l'armée française à leurentrée dans la ville - publiés également;

- les guides touristiques, les travau:z: d'Henri-nein (feuillets d'El-Djezair, rédi­gés et publiés au début du 20ème Siècle);

l'iconographie concernant Alger et ses environs; l'essentiel de ces doouments, àquelques exceptions près datant du 19ème Siècle (gravures, dessins, aquarellesde peintres venus comme "reporters" de 11 armée d'Afrique, puis oeuvres d' a...-tisteseuropéens du 19ème Sièole).

(NOta: l'Atelier possède quelques photooopies des documents publiés, ainsi que desphotos des documents iconographiques, alors que des bibliothèques étrangères, enpossèdent de magnifiques collections, notamment la bibliothèque nationale de PariBl',

•la oartographie ooncernant Alger, essentiellement élaborée dans des buts militairespar les puissances européennes, parfois également publiée dans les anciens Atlasde géographie;

photos et cartes postales anciennes (les unes provenant de publications des 19 et20ème Sièoles souvent "~otiques" pour ce qui est de la ville ancienne, les autresprovenant du fonds de la Caisse des monuments historiques (paris);

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A N N E X E C (suite)

les plans cadastres exécutés aux alentours de 1865 et faisant partie des archivesde l'A.P.C. d'Alger;

les archives du Génie de l'armée française;

- les enqu3tes sur terrain (visite systématique de maisons).

Cfest probablement le tissu urbain et ses modifications qui sont le mieuxconnus.

Certaines découvertes à la Citadelle pourraient remettre en questionl'emplacement des fortifications antérieures à l'arrivée des Turcs.

L'or~isationurbaine de l'ancienne Alger est actuellement étudiée surun plan au 1j1.000ème. n devrait permettre d'identifier les différents quartiers dela ville, d'inventorier les puits, les anciennes fontaines. Des vestiges des acque­ducs alimentant la cité ont été repérés. Un projet de conservation de ces ouvragesd' art devrait 3tre élaboré.

Dans le domaine de la typologie de 1 'habitat, de l' architecture et du décoralgérois, le répertoire de types de maisons reste incomplet et incertain (réemploide matériaux, éléments préfabriqués de reconstruction).

Pour les matériaux et techniques de construction, l'examen des structuresdu Palais des Beys, donne un ordre chronologique dans la construction de ses murs,et l'examen des murs d'une mosquée, de diverses maisons de la ville haute et desvestiges de murs de maisons de la ville basse donne différents types d'appareils deconstruction, mais sans datation précise. Il convient de poursuivre les études surles modes d'utilisation des matériaux et les techniques de construction.

En dehors des quelques missions photographiques ponctuelles (relevé photo­graphique du Palais, début de documentation sur les matériaux, leur détérioration etleur mode d'utilisation, répertoire des céramiques du Musée du Bardo, documentationsur la mosquée Sidi-Ramdan - et quelques dossiers concernant les maisons, l'Atelierpossède peu de documentation systématique.

La poursuite des recherches historiques implique l'accès aux documentssuivants:

En Algérie:

- registres des ~thèques de la Wilaya d'Alger (dont le service d'archives esten cours d'organisation);

- archives des Habous (concernant les donations d'immeubles, les dons aux Mosquées tet organismes religieux et les biens wakfs);

- archives de l'A.P.C. d'Alger (plans cadastres du quartier de la Marine et desabords de la Médina, alignements et modifications des tracés des rues);

- livres anciens répartis dans les bibliothèques de la ville, gravures de labibliothèque nationale et du musée des Beaux-Arts.

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,-

(iii)

A N N E X E C (suite)

- Al' étranger:

- en Espagne et en Allemagne - l'Espagne possède sur l'Algérie depuis le16ème Siècle (1) une cartographie importante, des mémoires publiées et desarchives gouvernementales concernant tous les projets de campagnes militaires;

- en Italie, documents relatifs aux éléments d ' architecture: céramiques ~t marbrestravaillés;

- en France où se trouvent:

les recueils de gravures et d'aquarelles sur Alger au Cabinet des Estampes dela bibliothèque nationale de Paris et d'autres documents iconographiques;

le fond de cartes et perspectives du Cabinet des cartes et plans de la biblio­thèque nationale;

les dossiers concernant la ville d'Alger et les débuts de l' occupation militairese trouvant aux archives du Génie du Chateau de Vincennes (descriptifs de tra,­vaux, demandes de crédits, plans, coupes et relevés architecturaux, plans topo­graphiques de la ville, etc.);

les archives de la France d'OUtre-llIer à Aix-en-Provence;

enfin, un certain nombre de collections publiques ou privées dont l'importanceet la richesse justifieraient pleinement qu'un travail d'archiviste et d'histo­rien soit encouragé.

n conviendrait pour assurer la recherche de cette importante documentationqu'un historien arabisant soit affecté à l'Atelier.

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ANNEXE D

Liste du matériel pour l'étude et l'exécution

des travaux dans la médina d'Alger

Atelier Photo

Appareil photo NIKON FM avec le moteur pour déplacer les films

Optique: objectif 50 mmIl 90 mmIl 135 mmIl 35 mmIl 28 mm ou 24 mm

Pied léger

Filtres: jaune, vert, rouge, orange

Flash électronique

Cellule-photo électrique

Matériel de laboratoire

Agrandisseur par Ex Durst 609Quatre bacs format 40 x 50 cm avec pinces, rechauffeur, themomètre(l'air et liquide)Une cave à développement pour pellicules .6 x 9 et 24 x 36 mmUne cuve à développement pour plaquesUne glaceuse grand format, rouleau, massicot, ciseaux, lampes pourchambre noire, montre à minuterie

Au moins 100 pellicules 24 x 36 mm (nford)100 If DIA 24 x 36100 plaques Polaro1d 87200 pellicules pour Hasselblad100 If DIA If

Stock en papier - 1000 feuilles 18 x 24 cm~ If 3Ox4O

Produits chimiques correspondants.

Reproduction

Photocopieuse sur le papier ordinaire avec possibilité de faire des copiesà grandeur naturelle et en échelle réduite.

Machine à tirage 110 cm ou plus, System OCE ou Ozalidstock de papier assez important

Machine Rotaprint (Offset).

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Divers

·(ii)

A N N E X E D (suite)

2 calculateurs programmables1 machine à écrire1 voiture (Renault 4)

Marteau à percussion SystemSClIfiDr 1X Type NP-sclerometre1 X Type maçonnerie

1 l upe avec graduation etéclairage pour la mesuredes fissures

1 ou 2 Oedomètre d'aprèsTERZAGHI

1 ou 2 appareils d'aprèsCASAGRANDE

Outillage pour sondage à main,soude de pénétration à lamasse

1 jeu des cribles - balance,verres gradués

1 marteau de géologue de eoo g200 g

1 burain1 équipement d'après MOHS1 balance h;y'drostatique1 loupe 6 à 10 X1 microscope

1 appareil pour faire des nivel­lements de précision avec trépied,lathe, etc.

1 théodolite (dite à la seconde)

1 psychomètre instantané électrique

1 instrument de mesure électrique àpression

1 thermomètre électrique instantanéà couple thermoélectrique

mesure de résistance des maçon­neries, pierres, b~ton

mesure de mouvement par change­ment de largeur des fissures

détermination d'état des terrestaux de travail des fondations

reconnaissance du sous-sol

détermination de la compositiondu sable et du gravier (mortier,béton)

reconnaissance des pierres, desschistes, etc.

mesures optiques de haute precJ.­sion de l'état des b~timents, desdéformations et des mouvements

mesurer l' humidité relative del'air

mesurer l'eau contenue dansl'intonaco des murs

mesurer la température de l'airet de la superficie des murs

. ,

.. .

1

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(iii)

A N N E X E D (suite)

Servioe des arohives du génie au Chateau de Vinoennes

21 oartons oonoernant Alger, oomprenant des documents éorits (rapports,demandes de orédits, eto.) et des documents graphiques, (plans, relevés, eto.),oliohage oouleur des documents graphiques (oliohés en 18 % 24 reproduisibles):

.. - 42 plans de 30% 50 cm- 197 " de 50% 65 om- 271 " de 110 % eo om- 191 " de 110 % 110 cm- 26 " supérieurs à 200 % 140 cm.

Devis:

- documents éorits à reproduire en photooopies:environ 3 000 à 1.00 FF, la photooopie:

L'autorisation est à demander au:

Inspeoteur général. du génie39, rue de Belleohasse15007 - Paris

35.000.00 FF

3.000.00 FF

Servioe photographique de la Caisse nationale des monuments historiques1, rue de Valois - 15001 Paris

1° - Fond dit des "Monuments historiques" 1883environ 100 oliohés sur Alger et ses monumentssoit en tirages 30 % 40 cm: 24,00.FT % 100

2° - Fond "Arlaud" 1926-192143 tirages à 24,00 FF

2.400.00 FF

1.032.00 FF

Bibliothèque des monuments historiques - 3, rue de Valois - 15001 Paris

Les archives de la Commission possèdent des oartons oontenant: relevésd'arohiteoture, détails d'ornements••• à l'aquarelle et à l'enore (format doubleraisin) concernant:

- Dar Mustapha Pacha - 5 planches.- - Djema El.-Djedid - 9 planohes

7- Djema El-Kebir 1 planohe- Mosquée Sidi-Abderr&bman - 1 planohes

\ - Mosquée Sidi-Ramdan 1 planohe

- + Da.r-es-Souf et 1amaison du Khaznadji (oompter environ c; .Elanohes)

~==----==

soit 28 ~la.nohes au total à faire olioheren oouleur, à l'aide de négatn ëOUïeU'r grand fonnat (18 % 24 minimum)type Agfa eo S.

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(iv). ..A N N E X E D (suite)

Arohives nationales - Paris

D'après le catalogue publié en 1974, il existe 3 plans

1665- 18ème Siècle (échelle 1J5.000ème)- 1775 (éohelle 1/3.000ème)

Bibliothèque nationale de Paris

Le Cabinet des cartes et plans possède environ 60 oartes, plans et pers- t '"peotives sur Alger du 16ème Sièole au 19ème Siècle.

Les tirages en 24 x 30 coûtent 35.00 FF (en noir et blanc)

Las clichés et contre types sont majorés de 100 %soit 60 x 70.00 = 4.200.00 FF

Le Cabinet des estampes possède divers reoueils iconographiques duplus haut intérêt:

- Atlas de l' at:lerçu sur l'Etat d'Alger! à l'USage de l'armée expédition-naire d'Afrique: côte: Vh 15 in ?' inchiffrable

- Alger au lendemain de la concru3te française par Henri Bourgoin(Alger 1927, Album fait à la main) recueil de gravures

environ 40 à 35.00 FF en tirage noir et blano 1.400.00 FF

- Enfin sous le titre "Topographie de l'Afrique - Alger ll

Trois volumes.où sont collés gravures, dessins, photos, aquarellesconcernant Alger (Côte Vd l fO), ce qui représente environ 200 pages,soit: 200 x 35.00 7.000.00 FF

Sondages dans

- Of 2 c- Of 2 D

Sa 189:

les séries suivantes:

- aquarelles et dessins de plusieurs artistes ayanttravaillé à Alger

- collection Achille Deveris composée pour ce recueil desoeuvres d'Isabey (1830)

Les dépenses en reproduction de doouments se chiffreraient doncactuellement à...................................... 87.84.4 FF.