RETOUR D’EXPÉRIENCES D’OP NIÉBÉ AU BURKINA FASO
Plan de présentation
Retour sur 3 expériences de contractualisation: - Les Unions niébé du Sanmatenga et la Sonagess (société
nationale de gestion des stocks et de sécurité alimentaire)
- Les Unions niébé et la Secopa (société privée burkinabè
d’exportation)
- La Coopérative agricole du Passoré (CAP) et le PAM
Expérience des unions niébé avec la Sonagess
Deux années encourageantes: - 2009/2010: 124 t (31 M FCFA) - 2010/2011: 182 t (47,3 M FCFA) - prix rémunérateur, supérieur au marché local, paiement assez
rapide, satisfaction des producteurs
Une tentative échouée d’obtention de crédit intrants, garanti par un contrat de vente - 2011/2012: travail de réflexion sur accord tripartite OP-Sonagess-IMF
pour crédit de campagne - Mais refus au dernier moment de l’IMF - + sécheresse très peu de production à vendre: Convention avec la
Sonagess non honorée
Expérience des unions niébé avec la Sonagess (2)
La Sonagess n’est plus un débouché intéressant (à partir de 2012/2013): - Le prix n’est plus supérieur au marché, parfois très en
dessous - Les délais de paiement s’allongent - Elle ne vient pas retirer les stocks à temps perte - L’achat de niébé pour les cantines scolaires est transféré
au Ministère de l’éducation moins d’achat de niébé tension au sein des OP, découragement
Expérience des unions niébé avec la Sécopa
2014, Secopa, nouvelle société burkinabè d’achat de niébé et sésame: un espoir pour les unions - Le prix nettement supérieur au marché (+70F/kg), - Reconnaissance de la qualité (variété, tri), - Paiement au comptant, - Souhait de construire une relation commerciale sur
plusieurs années vente de 32t; grande satisfaction des producteurs malgré l’important travail de tri
Expérience des unions niébé avec la Sécopa (2)
2015: des espoirs déçus…: • Prix de la Secopa plus bas que le marché • Pas d’acheteurs pour le stock acquis en 2014 Aucune vente à la Secopa Vente aux commerçants locaux, sans valorisation de la
qualité
2016: poursuite de la recherche de marché + opération pilote avec le PAM via l’union provinciale niébé (mais prudence des unions)
Expérience de la CAP avec le PAM
Vente au Pam/P4P:
• 48 t en 2010/2011 sous contrat à terme • Puis appel d’offre simplifié 1000t en 2014/2015
Un marché porteur qui dynamise et renforce l’OP: - Des prix rémunérateurs augmentation production et revenus des
producteurs + bénéfices coopérative - L’acquisition de petits matériels (égreneuses, souffleur, silos, machine à
coudre) et d’infrastructures de stockage - Des formations financées par le PAM (gestion OP, normes de qualité, stockage,
genre) - L’OP a acquis de l’expérience en termes de réponse à un appel d’offre, de
réactivité et de qualité de produits + renforcement liens avec institutions financières (IMF, banques)
- Le développement des autres services de la coopérative (épargne intrants, crédits bancaires, production de semences améliorées, égrenage motorisé du niébé, formations)
Expérience de la CAP avec le PAM (2)
Un marché exigeant: - Du niébé de grande qualité rejet des stocks non
conformes - Du niébé livré dans les magasins du PAM acquisition
d’un camion - De la réactivité pour répondre aux appels d’offre
excellente organisation des producteurs, négociation avec les institutions bancaires
Expérience de la CAP avec le PAM (2)
Un marché qui n’est pas totalement sûr: - Les appels d’offre ne sont pas planifiés (dépendance vis-à-
vis des donneurs) pas de planification pour l’OP, pas de contrat à terme
- Principe de sélection: « être le moins disant » certains proposent des prix bas dc obtiennent le marché à la place de l’OP mais n’arrivent pas à honorer le contrat
Bilan des 3 expériences
- Une société d’Etat qui ne joue plus son rôle de levier économique pour les OP
- Une société privée prometteuse mais qui ne peut pas
payer la qualité (pas de clientèle) - Une institution internationale exigeante, structurante,
rémunératrice mais pas de contrat planifié
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Merci pour votre attention!
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